Supplément au Tout Lyon Affiches du 8 octobre 2016 - N° 5226
Le
guide
immobilier
de l’
pour les
entreprises Rhône-Alpes Auvergne
2016-2017
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - TERTIAIRE / SERVICES
À ÉCULLY, SEB CONJUGUE DÉMARCHE TERTIAIRE ET BIEN-ÊTRE DES SALARIÉS SEB IS BUILDING A HEALTHY WORKPLACE IN ECULLY LE CAMPUS SEB, QUI A COMMENCÉ À VOIR LE JOUR EN 2005 AVEC LA CONSTRUCTION DES PREMIERS BÂTIMENTS, S’ENRICHIT PAR TRANCHES POUR OFFRIR UNE APPROCHE INNOVANTE DE L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE, BASÉE SUR L’INTÉGRATION HARMONIEUSE DANS UN ENVIRONNEMENT NATUREL PRÉSERVÉ. AVEC UNE AMBITION : METTRE LE TERTIAIRE AU SERVICE DU BIEN-ÊTRE DES SALARIÉS.
THE CONSTRUCTION OF THE FIRST BUILDINGS OF THE CAMPUS SEB HAS BEGUN IN 2005. OTHER BUILDING SITES ARE CURRENTLY ACTIVE. THE GROUP WANTED TO SET UP A BUSINESS IN A PRIVILEGED AND NATURAL ENVIRONMENT, SO THAT IT MAY LOOK AFTER STAFF’S HEALTH AND WELLBEING.
D
60
u Campus Seb initialement ouvert, avec la livraison des premiers bâtiments, à la construction du siège Monde du groupe, il n’y a qu’un pas. Et le leader mondial du petit électroménager l’a franchi, en organisant son transfert sur Parc Mail, un site de 6 hectares qui prend forme par étapes et qui entend symboliser une démarche tertiaire basée non seulement sur l’efficience mais aussi sur le bien-être des salariés. Une première tranche de 5 400 m2 de bureaux a été livrée en 2007 et une deuxième tranche, comprenant 7 000 m2 de bureaux supplémentaires, un restaurant d’entreprise de 1 600 m2 et un parking silo de 660 places, a été achevée en juillet 2013. Lancée dans la foulée, la troisième tranche sera livrée dans les prochains mois. Elle ajoutera 5 400 m2 de bureaux, où prendront place les services de la direction générale. Par ailleurs, cette partie du programme prévoit la réalisation de salles de conférences pour un total de 1 100 m2,
mais aussi l’extension du restaurant d’entreprise et la création de 700 places de parking supplémentaires.
UN POTAGER EXPÉRIMENTAL, UN MARCHÉ BIO Le site Parc Mail a été créé par Sogelym Dixence pour réaliser un ensemble tertiaire harmonieusement intégré dans un environnement naturel préservé. Sur ce terrain de 6 hectares situé à Ecully, les bâtiments sont organisés autour d’un vaste plan d’eau central de près de 6 000 m2, où grenouilles, hérons, hirondelles, canards et autres dizaines d’espèces animales ont établi leur habitat. Les bureaux s’articulent désormais sur 20 000 m2 de bâtiments en conception bioclimatique et près de 1 000 salariés travaillent désormais sur ce campus devenu siège mondial de Seb. Les bâtiments déjà livrés sur ce vaste site immergé dans un environnement vert ont été conçus pour favoriser les échanges et le
bien-être des salariés au quotidien. Pour cela, le groupe Seb met à disposition de ses salariés le « Seblab ». Cette structure innovante est dédiée à l’émergence de bonnes idées et à leur matérialisation rapide, dans le but de tester au plus vite les concepts grâce à une salle de créativité et un atelier. Cette initiative vient en complément d’une démarche où tout a été organisé pour rendre le quotidien des salariés plus harmonieux : marché bio organisé sur site le vendredi en fin de journée et alimenté par la Ferme de l’Abbé Rozier d’Écully et la Communauté du Goût ; potager expérimental en partenariat avec l’institut Vavilof de Saint-Pétersbourg, plus grand centre de diversité au monde, qui propose des fruits et légumes frais quotidiennement ; service d’entraide local sécurisé pour louer ou prêter en toute sécurité un objet à un collègue. Un pôle santé, une conciergerie et un espace voyageurs ont également été mis en service pour anticiper les demandes des salariés.
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - TERTIAIRE / SERVICES
CARRÉ DE SOIE, LE RENOUVEAU TERTIAIRE DE L’EST LYONNAIS LE CARRÉ DE SOIE PROVIDES A NEW COMMERCIAL SUPPLY IN THE EAST OF LYON VASTE PROJET D’AMÉNAGEMENT URBAIN, LE CARRÉ DE SOIE S’ÉTEND SUR UN TERRITOIRE DE 500 HECTARES À CHEVAL VAULX-EN-VELIN ET DE VILLEURBANNE. LONGTEMPS ABANDONNÉ AUX FRICHES INDUSTRIELLES, IL RENAÎT AU RYTHME D’OPÉRATIONS TERTIAIRES SIGNIFICATIVES.
SUR LES COMMUNES DE
GOING ON 500 HECTARES AND LOCATED IN THE CITIES OF VAULX-EN-VELIN AND VILLEURBANNE, THE DISTRICT OF LE CARRÉ DE SOIE IS ONE OF THE MOST IMPORTANT TOWN-PLANNING PROJECTS OF LYON MÉTROPOLE. THE FORMER INDUSTRIAL WASTELAND IS CURRENTLY TRANSFORMING INTO A HUB OF MAJOR COMMERCIAL BUILDINGS.
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70
mpiétant à la fois sur les communes de Vaulx-en-Velin et de Villeurbanne, le Carré de Soie s’étend sur un territoire de 500 hectares. Le canal de Jonage au nord, la route de Genas au sud, le boulevard urbain périphérique Laurent Bonnevay à l’ouest et l’avenue Franklin Roosevelt à l’est constituent les limites de cet espace qui a entrepris sa mue en 2006. Dix ans plus tard, la physionomie du quartier a radicalement changé. Le développement des transports en commun et l’ouverture d’un centre commercial et d’un multiplex Pathé ont amorcé la transformation de cet ancien quartier ouvrier, composé jusque-là de friches industrielles et d’immeubles de logements sociaux à réhabiliter. Le renouveau tertiaire s’est amorcé dans la foulée de ces opérations structurantes. Décomposé en deux grands secteurs, Tase et Villeurbanne-La Soie, le Carré de Soie devrait poursuivre sa reconversion pen-
dant une vingtaine d’années avec, à terme, 600 000 m2 de bureaux et d’activités. Sur le secteur Tase, d’une surface de 17 hectares, l’essentiel du volet tertiaire a été réalisé sur la première phase de 5 hectares, dont environ 70 000 m2 de bureaux. Ainsi, le bâtiment à énergie positive Woopa a réuni sur 12 500 m2 les acteurs du monde coopératif, tandis que Veolia et Dalkia se sont installés dans un bâtiment commun avec 600 salariés. De son côté, Technip a regroupé ses équipes fin 2013 dans l’usine Tase reconvertie, alors qu’Alstom Transport a conforté son implantation avec un bâtiment de 36 600 m2 livré fin 2015. Dans cet immeuble, réalisé par DCB International, il restait 5 000 m2. Mister Auto ayant pris un peu plus de 2 000 m2 à l’automne dernier, le bâtiment attend son dernier utilisateur sur 2 500 m2. En novembre 2015, Marignan a livré le deuxième bâtiment du programme Vert Anis qui accueille une partie des équipes de Technip, un opérateur
téléphonique suisse Salt et, depuis le mois d’avril, Agemetra, le service de médecine du travail. Dans la deuxième phase, qui porte sur 7,5 hectares, 115 000 m2 sont à construire. L’opération ne démarrera pas sur le mandat en cours puisque, pour l’heure, c’est sur le périmètre de Villeurbanne-La Soie que portent les efforts. Sur cette ZAC, une tranche de 11 hectares, sur un total de 26 hectares, est amorcée avec 60 000 m2 de tertiaire à construire. Longtemps jugé trop excentré pour attirer du tertiaire, le Carré de Soie jouit aujourd’hui justement de sa situation géographique… et de son excellente desserte en transports en commun. Enfin, le secteur propose des niveaux de prix particulièrement compétitifs, puisque le loyer neuf s’affiche à 180190 €/m2/an, alors qu’il grimpe à 200210 €/m2/an à Gerland et 270-280 €/m2/an à la Part-Dieu.
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - LOCAUX MIXTES / HOUSING AND BUSINESS PREMISES
UN MARCHÉ DES LOCAUX MIXTES CONTRASTÉ AU PREMIER SEMESTRE MIXT RESULTS FOR HOUSING AND COMMERCIAL PREMISES IN THE FIRST SEMESTER FORTEMENT IMPACTÉ PAR LE NIVEAU D’ACTIVITÉ ATTENDU PAR LES ENTREPRISES, LE MARCHÉ DES LOCAUX MIXTES EST MARQUÉ DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE PAR UN FORT CONTRASTE ENTRE LES SURFACES DE PLUS DE 1 500 M2 ET CELLES COMPRISES ENTRE 750 ET 1 500 M2. PENDANT QUE LE NOMBRE DE TRANSACTIONS PROGRESSE SUR LE MARCHÉ DES PREMIÈRES, IL ENREGISTRE UN RECUL ASSEZ MARQUÉ SUR LES SECONDES. TOUTEFOIS, LE NOMBRE GLOBAL DE TRANSACTIONS POURRAIT CONNAÎTRE UNE NOUVELLE EMBELLIE DANS LES PROCHAINS MOIS. LES PERSPECTIVES DE CROISSANCE DU PIB FRANÇAIS, REVUES À LA HAUSSE PAR L’INSEE ET LA BANQUE DE FRANCE, À RESPECTIVEMENT 1,6 % ET 1,4 %, DEVRAIENT EN EFFET APPORTER UN NOUVEL ÉLAN À L’ENSEMBLE.
IMPACTED BY THE BUSINESS ACTIVITY, THE MARKET OF HOUSING AND COMMERCIAL PREMISES HAS BEEN SUFFERING SINCE THE BEGINNING OF THE YEAR, MAINLY BECAUSE OF A GAP BETWEEN THE PREMISES OF MORE THAN 1,500 M2 AND THOSE BETWEEN 750 AND 1,500 M2. WHILE THE NUMBER OF TRANSACTIONS HAS INCREASED FOR BIG SURFACES, THE SMALLER AREAS HAVE PLUMMETED. HOWEVER, THE OVERALL NUMBER OF TRANSACTIONS COULD BE VERY SATISFYING IN THE NEXT FEW MONTHS. INDEED, THE GROWTH OUTLOOK OF FRENCH GDP HAS BEEN REVISED UPWARDS BY THE INSEE AND THE BANQUE DE FRANCE (RESPECTIVELY 1.6% AND 1.4%).
Des locaux mixtes à Feyzin
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ifficile de dire, au regard des six premiers mois de l’année 2016, si les industriels implantés dans la grande région lyonnaise sont
optimistes ou non. Si l’on prend comme seul indicateur le volume de transactions constaté sur le marché des locaux mixtes, la réponse reste aléatoire. Sur cette période, en effet, ce sont
quelque 166 000 m2 qui ont été placés, soit 19 % de plus qu’au cours du premier semestre 2015. Toutefois, si le volume est en hausse, le nombre de transactions est orienté à la baisse, ce
qui incite les professionnels du secteur à la prudence à l’heure de tracer des perspectives pour l’avenir. « En fait, le marché est très contrasté », indiquent les spé-
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - LOGISTIQUE / LOGISTICS
LOGISTIQUE : LE MARCHÉ RESTE ÉTROIT THE CHALLENGING MARKET OF LOGISTICS APRÈS LES GRANDES ANNÉES DE LA LOGISTIQUE, QUI ONT VU L’ISLE D’ABEAU, DANS UN PREMIER TEMPS, PUIS LA PLAINE DE L’AIN ACCUEILLIR LES PLATES-FORMES DES GRANDS LOGISTICIENS, LA RÉGION LYONNAISE A PERDU DE SA SUPERBE FAUTE DE FONCIERS ADAPTÉS. FOR SEVERAL YEARS, LOGISTICS HAVE BEEN A DRIVEN ECONOMIC FORCE IN THE REGION OF LYON, L’ISLE D’ABEAU, THEN WITH LA PLAINE DE L’AIN. IT IS CURRENTLY SUFFERING FROM A LACK IN SPECIFIC PREMISES.
FIRST WITH
A
vec 162 000 m2
Il y a un nombre d’intervenants
Aujourd’hui,
logisticiens
De ce fait, la logistique va se dé-
placés, la logis-
limité et les fonciers disponibles
s’installent en effet sur des outils
placer petit à petit en dehors de
tique a enregistré
ne sont pas assez importants
totalisant entre 50 000 m et
la Métropole, sans quitter pour
un premier tri-
pour répondre à la majeure par-
70 000 m2, voire plus. Des fon-
autant son environnement. Car
mestre 2016 encourageant sur le
tie des demandes. Aujourd’hui,
ciers que la région lyonnaise
tous les spécialistes s’accordent
bassin lyonnais. Une progression
les acteurs de ce secteur sont en
n’est pas en mesure de leur four-
à le reconnaître, il est important
en trompe-l’œil cependant, car
quête de très grandes surfaces
nir, hormis sur le Parc Industriel
pour les logisticiens d’être situés
les perspectives ne laissent pas
pour réaliser des plates-formes
de la Plaine de l’Ain. « Il est d’au-
sur la dorsale nord-sud, en res-
augurer de changement majeur
de plus en plus grandes », ana-
tant plus difficile de répondre à
tant proches des grandes agglo-
pour les prochains mois, voire
lyse Benoît de Fougeroux, pré-
ces besoins, qu’ils sont bien sou-
mérations. Ils peuvent ainsi très
les prochaines années. « Le mar-
sident de FNAIM Entreprises à
vent immédiats », ajoute Benoît
bien se positionner à Valence,
ché de la logistique reste étroit.
Lyon.
de Fougeroux.
à Mâcon, à Chalon-sur-Saône.
90
La logistique, omniprésente en Nord-Isère
les
2
© ASYLUM
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - LOCAUX COMMERCIAUX / COMMERCIAL PREMISES
Le Grand Hôtel-Dieu, projet emblématique en matière d’immobilier commercial
LOCAUX COMMERCIAUX : DES ENSEIGNES RÉPUTÉES POUR TIRER LE MARCHÉ EN PRESQU’ÎLE LYONNAISE RENOWNED BRANDS INVEST IN LYON PRESQU’ÎLE DE NIKE À MAXIBAZAR, EN PASSANT PAR HARD ROCK CAFÉ ET UNIQLO, L’ANNÉE 2016 A ÉTÉ MARQUÉE PAR L’ARRIVÉE DANS LA PRESQU’ÎLE DE LYON, OU L’ANNONCE D’IMPLANTATION, D’ENSEIGNES RÉPUTÉES. DE BON AUGURE AVANT LE COUP DE FORCE DU GRAND HÔTEL-DIEU À PARTIR DE LA FIN DE L’ANNÉE PROCHAINE.
NIKE, MAXIBAZAR, HARD ROCK CAFÉ, UNIQLO… IN 2016, MANY BRANDS AND LABELS HAVE OR WILL SET UP THEIR BUSINESS IN LYON PRESQU’ÎLE. IN THE END OF 2017, THE GRAND HÔTEL-DIEU SHOULD DEFINITELY GIVE ADDED MOMENTUM TO THE DISTRICT. qué son coup. En l’espace
enseigne française low-cost. Les
La célèbre marque américaine
foncière d’inves-
de quelques semaines, elle
deux nouveaux venus ont choisi
recense en effet déjà une qua-
a concrétisé les arrivées à
la rue de la République.
rantaine de magasins dans
Lyon, cette année, de Nike, le
L’installation de Nike à Lyon
l’Hexagone, sous les enseignes
géant américain des articles
comble un vide et s’apparente
Nike Store et Nike Factory
de sport, et de Maxibazar, une
à la fin d’un long malentendu.
Store.
tissement cotée, propriétaire
no-
tamment de l’ancien siège de la
96
Banque de France, n’a pas man-
© MICHEL GODET
A
NF immobilier, la
Moins
emblématique,
DE SON HISTOIRE A NEW LIFE FOR THE HÔTEL DIEU OF LYON
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - RÉNOVATION / RENOVATION
© ASYLUM
L’HÔTEL-DIEU ÉCRIT UNE NOUVELLE PAGE IMPLANTÉ AU CŒUR DE LA PRESQU’ÎLE LYONNAISE, L’ÉDIFICE, QUI TROUVE SES ORIGINES AU XIIE SIÈCLE, A TOUR À TOUR ÉTÉ UN HOSPICE, UN HÔPITAL ET UNE MATERNITÉ, AVANT DE FERMER SES PORTES EN 2010. AUJOURD’HUI, CE SITE, CLASSÉ PARMI LES MONUMENTS HISTORIQUES, EST EN PLEIN CHANTIER ET SE PRÉPARE
À ÉCRIRE UNE NOUVELLE PAGE DE SON HISTOIRE EN DEVENANT UN LIEU DE VIE LARGEMENT OUVERT AU PUBLIC,
ET NOTAMMENT AUX
LYONNAIS TRÈS ATTACHÉS À CE PATRIMOINE EMBLÉMATIQUE.
L
e projet, qui s’étend sur une parcelle de 2,2 hectares, comprend la réhabilitation
jet hors normes, l’enjeu est éga-
cœur de la ville. Les surfaces de
triptyque idéal d’une commer-
lement de taille pour le Crédit
bureaux prendront place, sur
cialisation réussie. Et ce même si
Agricole Assurances, proprié-
3 ou 4 étages, dans trois bâti-
les prix, tenus secrets, devraient
taire du site, qui doit convaincre
ments neufs, côté rue Bellecor-
flirter, voire dépasser 300 €/m2/
2
de 42 000 m de bâtiments,
les enseignes et les entreprises
dière, dans la « Loge des Fous »
an ! Livraison annoncée en dé-
la construction de 10 000 m2
de s’installer dans un lieu où
reconstruite et dans une partie
cembre 2017 ; emménagement
de surfaces neuves et l’accès à
sept millions de visiteurs sont
des bâtiments autour du Dôme
prévu début 2018.
8 000 m2 de cours et jardins.
attendus chaque année.
Pascalon. En rez-de-chaussée mercial qui sera développé.
COMMERCES ET RESTAURANTS : 17 100 M2
ENTRE HISTOIRE
Côté commercialisation, JLL et
POUR LE SHOPPING
ET MODERNITÉ
Cushman & Wakefield ont été
ET LA DÉTENTE
fin 2017. Ce chantier constitue la
Le défi ? Allier l’attrait de l’an-
retenus. Si aucun preneur n’a été
L’activité commerciale s’implan-
plus grande opération privée de
cien et la fonctionnalité du neuf
pour l’heure annoncé, pas d’in-
tera en rez-de-chaussée du
reconversion d’un monument
pour insuffler une nouvelle
quiétude cependant. Localisa-
quai Jules Courmont, de la rue
historique en France. Sur ce pro-
dynamique tertiaire en plein
tion, qualité et rareté forment le
de la Barre, de la rue Rivière et
Des commerces, des bureaux, un hôtel et une Cité de la gas-
BUREAUX : 13 600 M2
tronomie doivent progressivement prendre place à partir de
et entresol, c’est un socle com-
111
LOCATED IN THE HEART OF LA PRESQU’ÎLE, THE BUILDING WAS CONSTRUCTED IN THE 12TH CENTURY. IN THE COURSE OF TIME, IT TURNED INTO A HOSPICE, A HOSPITAL AND A MATERNITY WARD, BEFORE CLOSING THE GATES IN 2010. THE LISTED BUILDING IS CURRENTLY TRANSFORMED INTO A BIG CONSTRUCTION SITE. IN THE END OF 2017, IT SHOULD BE OPEN TO THE PUBLIC, ESPECIALLY THE INHABITANTS OF LYON, WHO CHERISH THIS PIECE OF HERITAGE.
GÉRARD COLLOMB: “ALL TERRITORIES TAKE ADVANTAGE OF THE MÉTROPOLE EFFECT” ENTRETIEN AVEC LE MAIRE DE LYON ET PRÉSIDENT DE LA MÉTROPOLE DE LYON.
INTERVIEW WITH THE MAYOR OF LYON AND PRESIDENT OF LYON MÉTROPOLE.
sur les secteurs d’avenir.
VOTRE STRATÉGIE IMMOBILIÈRE
DE PLUS EN PLUS FRÉQUEMMENT LES GRANDES MÉTRO-
VOTRE VILLE IMPACTE-T-ELLE
EN MATIÈRE D’IMPLANTATION D’ENTREPRISES
?
Il est évident que l’histoire lyonnaise impacte notre stratégie d’implantation d’entreprises. Regardez, par exemple, un quartier comme Gerland. Ce fut le berceau de la biologie, le lieu où fut inventé le processus de vaccination de masse. C’est aujourd’hui un quartier à la pointe des sciences du vivant, qui accueille le siège de Sanofi, l’Institut de recherche technologique Bioaster, et qui rivalise avec une ville comme Boston. Gerland constitue donc un exemple de continuité dans le temps. Même logique dans la Vallée de la Chimie. Nous y consolidons l’industrie d’hier. Et en même temps, nous inventons la chimie du futur, tournée vers la résolution du défi environnemental. Mais l’histoire économique peut influencer nos stratégies d’implantation d’une autre manière. A Vaise, par exemple, après l’effondrement de l’industrie textile, nous avions reconstruit le quartier autour du secteur du numérique. Et c’est aujourd’hui un des principaux pôles de l’agglomération. A la Confluence, nous avons également misé sur ce secteur, ainsi que sur celui des industries créatives. Dans ces quartiers, la disponibilité foncière induite par la crise indus-
QUELLES SONT LES LIMITES DE CETTE « HYPER SPÉCIALISATION » TERRITORIALE ? Je crois beaucoup pour ma part en la notion d’écosystème, c’est-
POLES DÉDIENT CERTAINS
à-dire la concentration sur un
QUARTIERS OU CERTAINS
périmètre réduit d’acteurs de la
TERRITOIRES À L’ACCUEIL
D’ACTIVITÉS TRÈS CIBLÉES.
recherche, de grands groupes et de start-ups. Les plus grands
économistes décrivent très précisément pourquoi cela fonctionne. C’est « l’effet cafétéria ». Les gens se croisent autour d’un café et c’est là que naissent les plus grandes idées. Pour moi, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne est un excellent modèle, où vous avez, sur le campus, les divisions R&D de grands acteurs de la high-tech. Quand vous interrogez les dirigeants de l’école, ils vous disent même que la distance idéale pour multiplier les projets d’innovation est de moins d’un kilomètre. Construire l’écosystème permet d’innover et de préparer l’avenir. Voilà la stratégie que nous tentons de mettre en œuvre à Lyon. Cela ne veut pas dire, évidemment, qu’il faut être dans l’hyperspécialisation. D’abord parce que, dans tous les domaines d’excellence, on a besoin de financements, de services juridiques, pour avancer. Mais aussi parce que, de plus en plus, l’innovation se fait à la frontière entre différentes disciplines. Il serait donc contre-productif de tout cloisonner.
L’OBSOLESCENCE DU PARC
IMMOBILIER D’ENTREPRISES,
QU’IL SOIT TERTIAIRE, INDUS-
TRIEL OU MIXTE, SE POSE AVEC
DE PLUS EN PLUS D’ACUITÉ.
POUR UNE MÉTROPOLE COMME LYON, EST-CE UNE OPPORTUNITÉ OU UN VÉRITABLE CASSE-TÊTE ? CELLE DE
Je crois beaucoup en la recons117
trielle nous a permis de miser
© MICHEL GODET
DANS QUELLE MESURE
L’HISTOIRE ÉCONOMIQUE DE
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - ENQUÊTE / INVESTIGATION
GÉRARD COLLOMB : « LA DYNAMIQUE PROFITE À TOUS LES TERRITOIRES »
CONJONCTURE / ECONOMIC SITUATION - ENQUÊTE / INVESTIGATION 128
GAËL PERDRIAU : « ENSEMBLE,
NOS AGGLOMÉRATIONS REPRÉSENTENT UNE FORCE » GAËL PERDRIAU : ‘‘UNITED, WE STAND’’ ENTRETIEN AVEC LE MAIRE DE SAINT-ETIENNE ET PRÉSIDENT DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE.
INTERVIEW WITH THE MAYOR OF SAINT-ETIENNE AND PRESIDENT OF SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE. DANS QUELLE MESURE
L’HISTOIRE ÉCONOMIQUE DE
VOTRE VILLE IMPACTE-T-ELLE
VOTRE STRATÉGIE EN MATIÈRE
D’IMPLANTATION D’ENTREPRISES
?
L’histoire économique de SaintÉtienne est avant tout industrielle. Ce marqueur fort est d’ailleurs encore présent, car nous demeurons le premier pôle mécanicien de France. Plus globalement, l’industrie totalise 26 % des emplois contre 19 % dans l’ensemble de l’Hexagone. Ce passé et les difficultés rencontrées par l’industrie dans notre pays depuis de nombreuses années expliquent la présence d’un certain nombre de friches industrielles dans l’agglomération, que ce soit sur Saint-Étienne, mais aussi sur Saint-Chamond, Rive-de-Gier et Firminy. De ce fait, l’axe majeur de la stratégie que nous développons depuis 2014 consiste à requalifier et résorber ces friches pour répondre à plusieurs enjeux. Un enjeu économique, tout d’abord, en proposant des solutions immobilières à des entreprises qui veulent s’installer. Un enjeu foncier, puisqu’en reconvertissant ces friches au cœur des villes, nous pouvons lutter contre l’étalement urbain en reconstruisant la ville sur la ville. Enfin, et surtout, un enjeu urbain pour redynamiser le centreville par rapport aux nouvelles fonctions qu’il doit assumer. Je
pense notamment à la reconversion de Novaciéries dans le centre de Saint-Chamond, qui nous a permis d’accueillir l’industriel canadien Linamar, de sauvegarder 220 emplois et d’en créer 70 supplémentaires. J’aurais aussi pu vous parler de Métrotech, avec l’exemple de l’hôpital qui était sur Saint-JeanBonnefonds, qui est devenu un site d’accueil d’entreprises. J’aurais pu vous parler d’Ondaine 2020, à Firminy, avec le projet usine du futur du groupe Clextral, que nous accompagnons.
ON CONSTATE QUE, DE PLUS
EN PLUS FRÉQUEMMENT,
LES GRANDES MÉTROPOLES DÉDIENT CERTAINS QUARTIERS OU CERTAINS TERRITOIRES À L’ACCUEIL D’ACTIVITÉS TRÈS
CIBLÉES.
EST-CE LE CAS À SAINT-ÉTIENNE ET QUELLES
SONT LES LIMITES DE CETTE
« HYPER SPÉCIALISATION » ?
TERRITORIALE
Oui, c’est le cas à Saint-Étienne, où nous avons notamment le quartier créatif Manufacture, qui est aussi notre site Totem Frenchtech Designtech, dans
lequel on retrouve des activités d’incubateurs, d’innovation, d’enseignement, de recherche. C’est le cas aussi avec Novaciéries et Ondaine 2020, où la thématique industrielle est au cœur des projets. C’est le cas également avec Métrotech, où l’accent est mis sur les activités d’innovation. C’est le cas enfin avec Châteaucreux, qui a une vocation tertiaire. Néanmoins, cette stratégie a effectivement des limites. Une trop forte spécialisation territoriale peut en effet freiner l’arrivée de nouvelles entreprises, qui redouteraient de ne pas avoir le profil des sociétés qui sont déjà installées et c’est un risque que je ne veux pas courir. Néanmoins, c’est positif, parce que cela permet de créer des pôles cohérents où les entreprises font jouer des synergies entre elles.
LA QUESTION DE L’OBSOLESCENCE DU PARC IMMOBILIER
D’ENTREPRISES SE POSE AVEC DE PLUS EN PLUS D’ACUITÉ.
EST-CE UNE OPPORTUNITÉ
POUR RECONSTRUIRE LA VILLE SUR ELLE-MÊME OU UN VÉRI-
TABLE CASSE-TÊTE
?
Un peu les deux. L’exemple du Giat, qui est reconverti par la Cité du Design en logements, en bureaux et en pépinière d’entreprises, est on ne peut plus explicite. Mais on ne peut pas faire fi de tout un passé, de toute une histoire. C’est donc un casse-tête, parce que cela
L’ACTE DE CONSTRUIRE / THE BUILDING PROCESS
APPELS D’OFFRES : BONNES PRATIQUES ET MIEUX-DISANT CALL FOR BIDS: TIPS AND BEST PRACTICES DEPUIS DEUX ANS, DES CONVENTIONS DE BONNES PRATIQUES ENTRE LES ENTREPRISES DU BTP ET LES DONNEURS D’ORDRE SONT RÉGULIÈREMENT SIGNÉES. TOUTES POURSUIVENT LE MÊME DOUBLE OBJECTIF : LIMITER LE TRAVAIL ILLÉGAL ET LUTTER CONTRE LES PRIX BAS. POUR JEAN-MARC BARSOTTI, CHEF D’ENTREPRISE DANS LA LOIRE, « LES ÉLUS DOIVENT ÊTRE VIGILANTS ET GARANTS DE L’ADMINISTRATIF. SUR UN MARCHÉ PUBLIC, IL FAUDRAIT QUE LES DIX OFFRES LES PLUS BASSES SOIENT ÉLIMINÉES D’OFFICE ». SI LA LUTTE CONTRE LES OFFRES ANORMALEMENT BASSES ET LE TRAVAIL DÉTACHÉ REPRÉSENTE UN COMBAT DE CHAQUE INSTANT, LES ENTREPRISES SONT AUSSI CONFRONTÉES À UNE RÉGLEMENTATION FLUCTUANTE ET LOURDE.
FOR TWO YEARS, THE BUILDING COMPANIES HAVE BEEN RATIFYING AGREEMENTS OF BEST PRACTICES WITH CLIENTS, IN ORDER TO STRUGGLE AGAINST UNDECLARED WORK AND TO PREVENT THE LOW-COST COMPETITION. ACCORDING TO JEAN-MARC BARSOTTI, THE HEAD OF A COMPANY BASED IN THE LOIRE DEPARTMENT, “THE COUNCILORS MUST BE ATTENTIVE. IN THE PUBLIC SECTOR, THE FIRMS TENDERING THE LEAST FOR A CONTRACT SHOULD BE ELIMINATED STRAIGHT AWAY”. AT THE SAME TIME, THE COMPANIES HAVE TO FACE STRICT AND CHANGING RULES.
L 150
a commande publique représente plus de 70 % du chiffre d’affaires des entreprises des travaux publics, et 30 % dans le bâtiment. Faciliter
l’accès à ces marchés pour les entreprises et faire en sorte que les acteurs locaux, entreprises et donneurs d’ordres, travaillent plus facilement ensemble : voici, parmi d’autres, deux grands
chantiers des acteurs du BTP ces dernières années. « Les donneurs d’ordre doivent pratiquer une politique d’achats responsables. Ils retiennent alors l’offre de l’entreprise qui propose
le meilleur rapport qualité/prix (le mieux-disant), comme l’exige le Code des marchés publics, et non, comme c’est souvent le cas, l’offre la plus basse (le moinsdisant) », précise Éric Bayle
L’ACTE DE CONSTRUIRE / THE BUILDING PROCESS 158
LES MATÉRIAUX DU FUTUR MATERIALS THAT WILL CHANGE THE FUTURE BOIS, PLÂTRE, BÉTON… LES MATÉRIAUX CHANGENT, SE MODIFIENT ET SE TRANSFORMENT AU FIL DES ANNÉES ET DE L’ÉVOLUTION DES TECHNIQUES POUR DEVENIR PLUS PERFORMANTS, MOINS POLLUANTS. SI CERTAINS RESTENT ENCORE « CONFIDENTIELS », ILS PRÉFIGURENT POURTANT LE VISAGE DES CONSTRUCTIONS DE DEMAIN. ZOOM SUR QUELQUES INNOVATIONS DANS L’ÈRE DU TEMPS.
WOOD, PLASTER, CONCRETE… IN THE COURSE OF TIME, THE CONSTRUCTION MATERIALS HAVE BEEN CHANGING, EVOLVING, TRANSFORMING TO BECOME MORE PERFORMING AND LESS POLLUTING. SOME OF THEM REMAIN “CONFIDENTIAL” BUT WILL BE USED TO CONSTRUCT THE BUILDINGS OF THE FUTURE. FOCUS ON SEVERAL INNOVATIONS. LE BOIS : UNE VALEUR SÛRE PLEINE D’AVENIR Le bois est un matériau d’exception. Ouvert à des applications techniques illimitées et performantes, il est aussi facteur de développement à travers la gestion de la ressource forestière et la valeur ajoutée liée à sa transformation. Matière première renouvelable, le bois contribue à préserver notre environnement. Département très dynamique dans ce domaine d’activité, la Loire a choisi de valoriser cette ressource locale, en amplifiant des liens entre les acteurs économiques, mais aussi grâce au partenariat public-privé, au transfert de savoir-faire, à la recherche et innovation et à l’ouverture sur l’extérieur. La filière forêt-bois de la Loire, ce sont aujourd’hui 1 800 entreprises, 6 700 emplois, 840 M€ de chiffre d’affaires, une orientation bois-construction marquée… Par sa tradition de recherche industrielle et sa culture de l’innovation, la Loire participe largement à la mise en exergue de la matière bois : des laboratoires de recherche fondamentale conduisent des expérimentations sur les propriétés du matériau, tandis qu’en aval, des entreprises mettent en grandeur industrielle les résultats de ces recherches, ou d’autres menées à l’extérieur. Les inno-
Du bois rétifié
vations portent sur plusieurs champs : nouveaux procédés de traitement du matériau ; association bois/autres matériaux ; nouveaux process de mise en œuvre ; élaboration de nouveaux produits. Développée et longuement expérimentée par l’École nationale supérieure des Mines de Saint-Étienne, en partenariat avec les Fours et Brûleurs Rey, la rétification fait du bois un matériau nouveau. En modi-
fiant la composition chimique et physico-mécanique du bois, ce traitement vise en effet à réduire de façon importante la reprise d’humidité et confère au matériau de nouvelles propriétés très intéressantes. Seul process de traitement thermique en atmosphère neutre, le Bois Rétifié® bénéficie de quinze années de recherches fondamentales et d’une reproductibilité industrielle. Porteur d’avis techniques, il peut être employé
sans réserve par les professionnels. La rétification ouvre de nouvelles perspectives à l’utilisation du bois par l’apport de nouvelles propriétés de mouillabilité ; l’amélioration de la stabilité dimensionnelle du bois et la résistance à la biodégradation ; un caractère écologique affirmé (pyrolyse ménagée sous atmosphère inerte, sans emploi de produit chimique externe).
ARCHITECTURE ET AMÉNAGEMENT / ARCHITECTURE AND LAYOUT 190
BUREAUX : LE DESIGN POUR TOUS EST EN MARCHE OFFICE DESIGN FOR EVERYBODY DEPUIS LE SUCCÈS MONDIAL D’UNE CÉLÈBRE MARQUE DE MEUBLES D’ORIGINE SUÉDOISE, LE MOT MÊME DE « DESIGN » PARLE AU PLUS GRAND NOMBRE. MAIS QU’EST-CE QUE LE DESIGN ? ET PAR EXTENSION, PEUT-ON ENVISAGER UN VRAI TRAVAIL DE DESIGN SUR LE MOBILIER DES ENTREPRISES ?
SINCE A FAMOUS SWEDISH BRAND OF FURNITURE CONQUERED THE MARKET, THE NOTION OF DESIGN APPEALS TO EVERYBODY. WHAT DOES THE WORD REALLY MEAN? WOULD IT BE POSSIBLE TO DESIGN CREATIVE CORPORATE FURNITURE?
L
’universitaire Catherine Geel (1) n’est pas convaincue par la célèbre marque suédoise. Elle qui va travailler pour le compte de la Biennale du Design 2017 de Saint-Etienne sur « Le bureau de demain » : « Si l’on associe ‘‘design démocratisé’’ à Ikea, alors non ! En revanche, on peut poser l’équation investissement-réflexion/investissement financier raisonnable ». En clair, un joli design se paie mais il peut être accessible aux entreprises qui ne nagent pas dans le luxe. On retrouve tous les cas de figure, entre le patron qui veut se faire plaisir avec un joli bureau directorial « Google Desk » à 8 000 € et le plateau en contre-
plaqué à 100 €. De nombreux prestataires sur la place lyonnaise – citons Korus, APSI, Axial – offrent des palettes larges de mobiliers qui vous donneront l’impression de travailler dans un environnement bien à vous, et pas dans Brasil de Terry Gilliam ou Le Procès d’Orson Welles. Le temps est loin où les bureaux étaient tous standardisés. En open space ou en individuel, le mobilier de bureau design permet de créer un environnement unique, en donnant une véritable identité à l’entreprise. Un détail d’autant plus important si vous recevez du public ou des clients. Contemporain, classique, sobre, baroque… Le design ne connaît
pas de limite. Pour créer une ambiance moderne dans votre salle de réunion, laissez-vous tenter par une immense table en verre opaque. Pour un look rétro-chic, optez plutôt pour des meubles en bois exotique agrémentés de quelques petits accessoires (abat-jour, horloges, fauteuils, tables, cadres…) chinés. Il existe des meubles fabriqués à partir de matières recyclées. Les fabricants de meubles ont depuis longtemps déjà largement intégré la dimension ergonomique à la conception de leurs meubles. Aujourd’hui, le mobilier de bureau design s’affiche à des coûts de plus en plus abordables. Lampes, chaises, bureaux, armoires... Pour les budgets ser-
rés, il existe un marché de vente de mobilier d’occasion au sein duquel il est parfois possible de dénicher de petites perles design ! Les puristes trouveront également des pièces de mobilier haut de gamme et, surtout, uniques et/ou conçues par des designers indépendants. 1) Historienne, critique et commissaire d’exposition spécialisée en histoire culturelle et intellectuelle (XXe siècle), chargée de cours d’histoire de théorie du design à ENS de Cachan, Cité du Design Saint-Etienne, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, directrice de projets et de commandes aux designers pour des industries ou des commanditaires privés. Auteur notamment de Pierre Paulin Designer (Archibooks, 2008).
Ce bureau sans caisson avec passage de câble a pour nom « Google Desk ». Il a été conçu par le designer belge Danny Venlet pour Babini Office, une marque de meubles italienne. Coût : environ 8 000 €
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© HUBERT GODET
L’APPROCHE TERRITORIALE MÉTROPOLE DE LYON - RHÔNE / THE TERRITORIAL APPROACH OF THE MÉTROPOLE DE LYON - RHÔNE
M É T R O P O L E D E LY O N / P A R T - D I E U
ORANGE VA REGROUPER 2 000 SALARIÉS SUR UN SITE UNIQUE ORANGE WILL BUILD A SITE FOR 2,000 EMPLOYEES L’OPÉRATEUR DE TÉLÉPHONIE A RETENU PITCH PROMOTION POUR LA CONSTRUCTION DE DEUX NOUVEAUX IMMEUBLES DE BUREAUX OFFRANT 25 000 M2. CET ENSEMBLE PRENDRA PLACE SUR LE SITE HISTORIQUE LYONNAIS DE LACASSAGNE, DANS LE 3E ARRONDISSEMENT.
THE OPERATOR HAS CHOSEN PITCH PROMOTION TO BUILD TWO OFFICE BUILDINGS OF 25,000 M2. THE SET OF BUILDINGS WILL BE LOCATED IN THE HISTORIC SITE OF LACASSAGNE, IN THE 3RD ARRONDISSEMENT OF LYON.
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a division Centre-Est d’Orange a choisi de rationaliser ses implantations en région lyonnaise et de rassembler ses équipes. Ce sont donc 2 000 des 10 000 salariés qu’Orange compte dans la métropole qui seront réunis dans un nouvel ensemble tertiaire au sud de la Part-Dieu. Des salariés pour l’heure dispersés sur trois sites du même quartier. Après avoir étudié différentes possibilités, Orange a donc décidé de bâtir de nouveaux bureaux au carrefour de l’avenue Lacassagne, de la rue Mouton-Duvernet et de la rue Maurice Flandin. Le groupe dispose,
en effet, d’une réserve foncière attenante à son site historique qui abrite actuellement un central téléphonique. Ce bâtiment des années 1970 a bien vieilli et devra être réhabilité. De part et d’autre, deux nouveaux édifices, développant 25 000 m2, vont être construits. Pour mener à bien ce projet, Orange a fait appel à Pitch Promotion qui devrait lancer les travaux mi-2017 pour une livraison fin 2019. Culminant à R+7+mezzanine, ces édifices ont été dessinés par les architectes Hardel & Le Bihan et Hubert Godet. Largement vitrées pour une ouverture sur l’environnement extérieur,
et notamment le parc Nelson Mandela, les surfaces neuves enserreront l’ancien bâtiment réhabilité. Les architectes ont veillé à reprendre certains codes architecturaux pour harmoniser l’ensemble et mettre en valeur les éléments du central téléphonique construit en 1972 par l’architecte André Gutton. Cet immeuble, de style post-modernisme, propose une façade en trompe-l’œil qui ne répond à aucune nécessité fonctionnelle. Pour atténuer le côté massif de l’édifice, l’architecte avait imaginé une ornementation en brique et béton blanc. Les 25 000 m2 de bureaux neufs encadreront donc le central téléphonique et
offriront, en rez-de-chaussée, un socle actif ouvert au public : 800 m2 de show-room pour présenter les dispositifs numériques et les innovations du groupe. Pour l’opérateur de téléphonie, ce projet de rationalisation est autant un projet humain qu’un projet immobilier. Le regroupement des équipes devrait favoriser les synergies et les interactions entre les salariés pour plus de créativité et d’innovation. Les aménagements intérieurs des nouveaux bâtiments contribueront également à développer ces échanges.