supplément
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
© Camille moirenC - Cnr
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Sommaire 4
Édito
Interview de Nordine Boudjelida, directeur régional de l’Ademe Rhône-Alpes
5
Produire
12
Consommer
24
Innover
44
Financer
62 Supplément au Tout Lyon Affiches n°5209 du 11 juin 2016. Société éditrice : Groupe Tout Lyon, 18 rue Childebert, 69002 Lyon, SAS au capital de 60 032 €. Président et directeur de publication : Bernard Riccobono. Principal actionnaire : SEPS ; ISSN 2266-6990. Commission paritaire : 0919 I 85791. Impression : imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-la-Pendue. Composition graphique :
Édito L’énergie au cœur des enjeux pour l’industrie
L
’industrie consomme un quart de l’énergie française, élément indispensable à tout activité de production, et un tiers de son électricité. Face à l’embellie incontrôlable des prix, il est devenu essentiel pour les industriels d’anticiper
et d’investir dans l’efficacité énergétique pour gagner en compétitivité et ne pas être mis en difficulté par la concurrence internationale. Car dans un contexte de mondialisation qui n’autorise aucun espoir de retour en arrière, la sobriété énergétique peut, mais surtout doit, être un élément décisif pour relancer la compétitivité des entreprises françaises. Des réponses qui seront apportées à ce défi pour l’avenir dépend sans doute le futur de l’économie française. Les industriels peuvent en effet dès à présent agir afin de diminuer leur facture énergétique, en s’appuyant sur des systèmes de management de l’énergie (SME) et en plaçant l’efficacité énergétique au cœur de la gestion de leur entreprise. En jouant ainsi tant sur le plan de la production technique que sur l’humain, cette phase organisa-
hender les niveaux de consommation dans certaines conditions d’activité. Enfin, ce diagnostic amont doit permettre de mieux identifier les voies d’amélioration en matière d’efficacité énergétique. À terme de 15 ou 20 ans, échelle de temps compatible avec le renouvellement d’un parc industriel déjà vieillissant, l’Ademe estime que la mise en œuvre de toutes ces mesures permettrait d’obtenir un gain d’efficacité énergétique pour l’industrie de l’ordre de 20 %. Une première étape avant d’atteindre le facteur 4 en matière d’efficacité énergétique à l’horizon 2050. Mais pour atteindre cet objectif, l’efficacité énergétique doit s’inscrire dans les dynamiques d’investissement industriel et apparaître comme un critère de plus de la performance économique. Elle doit entrer réellement dans la politique industrielle et devenir une préoccupation première de chaque dirigeant. L’avenir de l’industrie française passe par là. Un chemin long et difficile, mais parfaitement balisé.
tionnelle permet d’améliorer la gestion de l’énergie et d’établir des plans d’action pour investir dans des technologies performantes disponibles sur le marché. Mais la mise en place de cette stratégie nécessite un diagnostic en amont afin de connaître avec précision la consommation d’énergie de l’industriel par usage et par poste, mais aussi pour mieux appré-
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Interview Nordine Boudjelida : « La première région de France en nombre de démonstrateurs soutenus par les investissements d’avenir » À la tête de l’Ademe Rhône-Alpes depuis 6 ans, Nordine Boudjelida dresse un bilan positif de l’action menée en Rhône-Alpes par les collectivités et les industriels sur le plan de la dynamique environnementale. Que pèse l’Ademe en région Auvergne
vient en premier à l’esprit quand on pense
Rhône-Alpes aujourd’hui et quelles sont
à l’Ademe, mais nous sommes en effet un
ses missions, notamment en rapport
gros véhicule de soutien
avec les énergies renouvelables ?
de la recherche dans
Pour détailler notre budget, il faut raison-
notre domaine. Nous
ner à deux niveaux. Tout d’abord, ce qui
soutenons des projets
nous est attribué en début d’année pour le
industriels. En 5 ans
programme d’action de la direction régio-
dans la région, nous
nale. Cette année, il est de 53 M€, ce qui en
avons apporté près de
fait le premier en France, loin devant l’Ile-
600 M€ aux entreprises,
de-France qui est à 33 M€. Nos équipes
aux
rassemblent 28 personnes à Lyon et 14
universités. Il y a toute
à Clermont-Ferrand. Ma collègue de l’an-
une série de démonstra-
cienne région Auvergne reste en poste et a
teurs qui sont soutenus
été nommée directrice régionale déléguée.
par l’Ademe. Il en va ain-
Nous avons tenu à conserver la proximité,
si de Gaya, notamment,
qui est une spécificité de notre structure.
dont on a beaucoup
L’Ademe est un peu un OVNI institutionnel,
parlé ces derniers mois
qui a été inventé pour accompagner les
et sur lequel nous avons
bons élèves, c’est-à-dire ceux qui après
mis près de 25 M€. La
le premier choc pétrolier avaient envie de
région est d’ailleurs la
faire des choses et de prendre leur destin
première de France en
en mains. Aujourd’hui, parmi nos missions,
nombre de démonstra-
nous avons notamment le développement
teurs soutenus par les
des énergies renouvelables de chaleur,
investissements d’ave-
mais aussi la qualité de l’air, les friches
nir. Nous en avons près
industrielles, c’est-à-dire les sites pollués
d’une soixantaine et je
et orphelins, l’efficacité énergétique...
suis très fier de ce résul-
laboratoires,
aux
tat. Sur ce champ très large, que faites-vous ?
Ces résultats sont le fruit d’une stratégie
Nous avons différents métiers et nous si-
ambitieuse ; ne l’est-elle pas trop ?
gnons un contrat avec nos trois ministres
Non, la transversalité est notre marque de
de tutelle : Environnement, Industrie et
fabrique. Nous essayons d’être présents
Recherche. Ce n’est pas forcément ce qui
dans tout l’écosystème de recherche et
…
Interview
…
développement. Comme le disait Jean-
prix raisonnable. Au-delà de 15 %, cela ne
Louis Borloo, l’Ademe est certainement
nous intéresse plus. Il faut des technolo-
l’établissement public d’Etat sur ces sujets
gies de rupture diffusables après industria-
qui a le prisme de compétences le plus
lisation. Nous sommes là pour soutenir des
large au monde. Il ne nous manque plus
projets pointus, certes, mais destinés au
que les énergies traditionnelles, le nucléaire
plus grand nombre. C’est notre ADN.
et la biodiversité. C’est cette richesse de secteurs qui fait notre force, car il faut avoir
Quelle forme peut prendre votre aide ?
à la fois une expertise extrêmement pointue
C’est bien souvent de la subvention, mais
secteur par secteur et une expertise trans-
cela dépend de la taille des projets. Plus
versale.
l’entreprise est petite et plus nous sommes
Quelles contreparties réclamez-vous aux
prises de taille un peu plus importante, c’est
industriels et aux collectivités qui vous sollicitent pour leur accorder votre appui dans un programme d’innovation ? Nous attendons d’eux qu’ils proposent des solutions qui puissent être déclinées ensuite. Nous voulons des industriels et des collectivités qui vont plus loin que ce que demande la loi, mais à des prix qui restent
dans la subvention. Ensuite, pour les entresouvent un mixte qui intègre de la subvention mais qui peut également comprendre de l’avance en trésorerie, des fonds propres, des prises de participation… Sur les fonds régionaux, c’est uniquement de la subvention. On est plus sur de la prise de participation quand on est sur un démonstrateur du type de Gaya. Cette dynamique de l’Ademe en région Rhône-Alpes traduit-elle l’avance que la région a prise en matière de transition énergétique ? De l’avance en nombre de démonstrateurs de la transition énergétique, c’est incontestable. Prenez la question des territoires à énergie positive, nous en sommes aujourd’hui à 35 alors qu’il n’y en a encore aucun en Auvergne. Les collectivités de l’ancienne région Rhône-Alpes ont été très actives. Et pas uniquement les trois grandes métropoles. Bourg-en-Bresse, Annecy, Roanne, Montbrison, Chambéry, Chamonix, Albertville,
Valence,
Montélimar,
Aubenas, Annonay… Qu’est-ce qui explique cette volonté de faire ? Le travail de sensibilisation de l’Ademe ? C’est toute une série d’éléments qui fait que l’on est enclin à agir. Avec au premier rang desquels la confiance. Même dans les secteurs que l’on estime les plus prudents, il y a une forme de mimétisme qui joue en faveur du développement de ces démonstrateurs je pense. compétitifs. Nous ne finançons donc que
Mais je ne suis pas inquiet pour l’Auvergne ;
les projets qui vont plus loin que la régle-
le mouvement va démarrer. L’envie est là
mentation tout en restant à un niveau de
et nous avons déjà fait les premiers pas
6-7
depuis le début de l’année. Les premières concrétisations ne tarderont pas. Vers quels projets évoluent les subventions que vous attribuez dans le cadre du Fonds déchets ? Le Fonds déchets repose avant tout sur l’axe de la prévention et sur un adage on ne peut plus évocateur : le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne génère pas. Dans ce domaine, nous avions signé des contrats sur 5 ans avec une bonne trentaine de collectivités et nous n’en n’avons qu’une ou deux qui n’ont pas atteint l’objectif de - 7 %. D’ici 2050, qui est l’horizon sur lequel nous raisonnons généralement, cela représente des tonnages évités très conséquents. Ces programmes de prévention s’adressent avant tout au grand public. Ensuite, si l’on regarde du côté de l’industrie et des professionnels en général, nous avons encore de gros progrès à faire du côté du BTP et des travaux publics. Dans quel domaine précisément ? Un meilleur recyclage des déchets de démolition, par exemple, mais aussi une meilleure réincorporation comme le font déjà Vicat et Nantet Locabennes sur le béton et sur le plâtre. Mais si l’on regarde du côté des bitumes, il y a encore beaucoup de choses à faire. Dans le cadre des investissements d’avenir, nous finançons d’ailleurs beaucoup ces filières de recyclage. C’est une vraie priorité, comme le démontre aussi un cas exemplaire dans l’Isère, près de L’Isle-d’Abeau, où nous finançons un projet sur la pâte à papier. Plus largement, quel regard jetez-vous sur le travail qui a été fait et sur celui qui reste à accomplir ? La nouvelle région Auvergne - Rhône-Alpes est-elle engagée dans la bonne voie ? Oui, globalement, je suis satisfait et confiant. Nous avons fait beaucoup de chemin ces dernières années et nous allons continuer à l’avenir. Cette région dispose d’une force exceptionnelle : la faculté des différents acteurs économiques, que ce soit les entreprises ou les collectivités, à échanger et à travailler ensemble pour atteindre un même objectif.
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Interview
Jean-Paul Mauduy, président de la CCI de région Rhône-Alpes
« Le fait entrepreneurial change sur la forme, mais pas sur le fond » Homme de conviction, acteur engagé dans le développement économique et fervent défenseur de l’industrie, Jean-Paul Mauduy, président de la CCI de région Rhône-Alpes, milite pour porter la parole des dirigeants, encourager l’entrepreneuriat et permettre aux chefs d’entreprise de travailler pleinement. La France est un pays où la tradition industrielle repose sur des savoir-faire qui ont traversé les siècles. C’est un domaine qui vous tient à cœur. Aujourd’hui, quel est l’avenir de notre industrie ?
C’est une réalité, l’industrie française est en souffrance. Elle a perdu du terrain dans la compétition mondiale. A cela s’ajoute le glissement vers une économie plus tertiaire et de service et en prime – et cela reste un constat malheureux - une image souvent fausse de ses réalités notamment auprès des jeunes générations. Les métiers de l’industrie sont moins plébiscités par nos futurs professionnels ou nos jeunes entrepreneurs. C’est bien dommage, car les perspectives de carrières sont belles et les besoins en compétences insatisfaits. Ceci dit, quand je vois de jeunes entrepreneurs s’investir dans l’impression 3D et l’ingénierie des systèmes numériques, je me dis que les constantes industrielles sont bien vivaces ! Le réseau des CCI travaille au quotidien auprès des professionnels mais également des acteurs politiques et économiques pour garantir à la France, son rang de grande puissance industrielle sous toutes les formes que cela peut prendre.
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La nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes se place parmi les toutes premières de l’Union européenne quand Rhône-Alpes seule affichait d’être la 1re région industrielle de France. Faut-il voir une puissance en devenir ou la perspective de craindre une perte de dynamisme ?
La constitution d’Auvergne - Rhône-Alpes n’est pas qu’affaire de chiffre ; ce doit être avant tout une ambition partagée et le moyen de mettre en œuvre des politiques régionales plus efficaces, en particulier en matière économique. Je pense à des accompagnements efficients à l’international, et en matière d’innovation, mais aussi à la promotion du tourisme, à la synergie de nos partenariats, à la force des pôles d’excellence, aux coopérations entre les organismes de recherche et de formation... Mais, soyons-en conscients, il n’y aura pas d’effet automatique ; les opportunités sont là mais il faudra agir pour en tirer parti. Cette grande région est une chance pour l’Auvergne autant que pour Rhône-Alpes. Rappelons simplement qu’en matière de dynamisme industriel, la 1re entreprise de cette nouvelle région est auvergnate, elle s’appelle Michelin. Je ne parle pas des autres fleurons français qui ont
grandi sur ce territoire, ni de la qualité d’autres secteurs comme l’aéronautique, les avancées du numérique et bien sûr l’agro-alimentaire, le caoutchouc et les plastiques, l’industrie pharmaceutique, la métallurgie ou encore le travail du bois. Oui, la région Auvergne – Rhône-Alpes se place toujours en tête, et plus que jamais se veut être la 1re région industrielle de France avec ses plus de 360 000 entreprises du réseau des CCI. A l’international, Auvergne - Rhône-Alpes est également un poids lourd de l’export avec 53 milliards d’euros d’exportations et un solde commercial positif. Auvergne - Rhône-Alpes est une terre d’innovation et de production, elle porte dans son ADN la capacité à faire émerger sans cesse de nouvelles activités, si tant est que le cadre national et européen d’exercice de l’activité soit compatible avec les dynamiques entrepreneuriales. C’est pour notre part ce que nous nous employons à faire en étroite liaison avec l’ensemble des CCI de ce vaste territoire. Nous travaillons activement à la mise en place d’une offre harmonisée de services au bénéfice de toutes les entreprises et, d’ici la fin de l’année, conformément au processus prévu par la loi, nos deux chambres régionales auront fusionné pour former la nouvelle CCI de région. Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Cette année est une année, d’élection pour le réseau des CCI. En tant que Président de la CCI de région depuis 2007, vous allez transmettre la Présidence régionale. Quelle est votre vision sur l’économie locale pour le réseau des CCI ?
J’ai fait de mon engagement la garantie de faire exister le fait régional en donnant au fait local tous les moyens de poursuivre et d’améliorer l’appui qu’il donne aux entreprises. C’est ainsi que ce mandat a été marqué par une parole commune et unanime des CCI, au travers de 9 schémas sectoriels, véritable feuille de route pour la concrétisation d’actions efficientes, et de grandes décisions communes toutes votées à l’unanimité.
Notre réseau évolue afin de toujours mieux accompagner les PME et TPE à relever la multitude de défis auxquels elles sont confrontées. La CCI de région joue tout son rôle et rien que son rôle, de tête de réseau respectueuse de la relation directe que chaque CCI entretient avec les entreprises et l’ensemble des acteurs locaux de sa circonscription. C’est dans une démarche prospective que nous avons organisé le réseau pour continuer de répondre aux besoins du terrain, être écoutés de nos pouvoirs publics et garantir une expertise dans la pluralité des champs d’actions des CCI. L’accélération de la mutualisation des ressources, la réorganisation des modes de fonctionnement, le développement des partenariats, le partage de l’informa-
tion et la mise en place d’outils performants de relation avec les dirigeants… sont autant d’enjeux qui ont fait de ce mandat, un engagement vers l’avenir pour construire ensemble, une CCI de Demain. La future CCI de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes se construit dans l’optique des mêmes finalités qu’aujourd’hui : maintenir la proximité avec nos entreprises, renforcer notre rôle d’accompagnement, poursuivre les missions de soutien, d’information, de conseil, encourager la création de richesse, et agir pour toutes les entreprises au plus proche des territoires. La dynamique que nous avons engagé grâce à l’implication de tous les élus – dont je tiens ici à remercier - dans un contexte économique et conjoncturel complexe est, j’en suis persuadé, gage d’impulsion pour les prochains acteurs de ce formidable réseau qui est et doit rester aux services des entreprises. La réduction drastique des moyens des CCI, alliée à une réflexion générale sur les corps intermédiaires et la représentation des entreprises, pose bien sûr la question de l’avenir. Il y a des idées simples qui sont de fausses bonnes idées : supprimer les CCI, c’est supprimer l’outil dirigé par les chefs d’entreprise élus par leur pairs qui mettent à leur disposition des services efficaces parce que répondant à leurs vrais besoins. Mais le pire n’est jamais sûr : cet outil, que nous avons déjà très largement refondu, trouvera sa place au service de l’économie de demain.
Interview
LE CAP ÉNERGETIQUE ISO 50001 RÉDUIRE LE COÛT DES CONSOMMATIONS ÉNERGETIQUES La plupart des entreprises souhaitent accroitre leur performance énergétique et réduire le coût de leurs consommations d’énergie. C’est pour répondre à l’attente de ces entreprises que les CCI de Rhône-Alpes, en partenariat avec l’ADEME, proposent, dans le cadre du programme Optim’Energie, un accompagnement complet à la mise en œuvre d’un système de management de l’énergie (SMé) selon la norme ISO 50001.
L’action s’adresse à tout type d’entreprise, hors agriculture, quelque soit son secteur d’activités dés lors qu’il existe un enjeu important en terme de consommation d’énergie. Elle s’inscrit dans le cadre d’une recherche de performance globale de l’entreprise, intégrant la dimension environnementale et économique.
Un accompagnement individuel… • réalisé par des bureaux d’études, • 3 jours de formation, • des ateliers collectifs d’échanges, • un suivi permanent des CCI durant 16 mois, • des visites d’évaluation.
Réaliser une visite énergie
Connaître les principaux postes de consommation, identifier les premiers gisements d’économies d’énergie et induire des comportements vertueux relevant des bonnes pratiques, autant de point d’entrée qu’il est essentiel de passer en revue lors d’une visite énergie. Cette première étape va déterminer une situation énergétique et définir la base d’un accompagnement plus global proposé par le réseau des CCI de Rhône-Alpes.
Ils témoignent… « Le GROUPE DUPESSEY s’inscrit depuis de nombreuses années en faveur du développement durable. Au niveau environnemental, cela se traduit entre autre par l’amélioration de sa performance énergétique. L’engagement depuis 2009 dans la charte de réduction des émissions de CO2 a été un tremplin pour se diriger vers la certification ISO 50001 avec l’aide de la CCI de région Rhône-Alpes. La part d’énergie gazole pour l’activité transport représente 99 % de nos énergies consommées. Nos actions se concentrent évidemment sur les évolutions technologiques 10 - 33
et innovations techniques des véhicules. Mais aussi sur les carburants alternatifs, sur une réflexion pointue de notre plan transport, et sans oublier la formation et la sensibilisation des conducteurs. En mobilisant l’ensemble du personnel de l’entreprise sur les enjeux énergétiques, nous avons la volonté de diminuer nos différentes consommations d’énergies et de maitriser ses coûts dans le temps. Alors, en route vers les économies d’énergies. » Olivier KRÜTTLI Responsable Sécurité Environnement « L’entreprise THUASNE, spécialisée dans la fabrication de textiles médicaux, a eu la volonté de s’engager dans une démarche de management de l’énergie. Ainsi, nous avons mis en place une équipe énergie qui pilote la démarche, qui suit les principaux acteurs de l’ISO 50001 et un comité de pilotage qui analyse l’évolution pour prendre les décisions utiles grâce à des indicateurs précis. Même si il ne faut pas négliger le coût d’installation des équipements, cette démarche, engagée avec l’accompagnement du réseau des CCI, nous a permis d’améliorer nos performances énergétiques et de structurer. » Émilienne CARRERE Responsable QSE
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Au Au service service des des entreprises entreprises et et des des territoires, territoires, la la CCI CCI de de région région et et les les CCI CCI territoriales territoriales de de Rhône-Alpes Rhône-Alpes s’activent s’activent pour pour
faire faire avancer avancer toutes toutes les les envies envies d’entreprendre. d’entreprendre.
Produire Solaize : Total développe des produits renouvelables Le gaz vert de demain en test à Lyon Poma mise sur l’éolien Le réseau de chaleur de Vénissieux se développe Les toitures de Solvay Belle-Étoile prennent le soleil Photovoltaïque, avenir ensoleillé Carbios invente le plastique de demain Laboratoire d’excellence, IMOBS3 imagine les carburants du futur
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immédiate
Produire
Solaize : Total développe des produits renouvelables En avril dernier, la 4e compagnie pétrolière et gazière mondiale a inauguré un nouveau laboratoire au sein de son centre de recherche de Solaize. Il est dédié à la conception de bio-composants pour des produits pétroliers renouvelables. Un investissement à hauteur de 5 M€.
I
nauguré après deux ans de travaux, le nouveau laboratoire Total de Solaize réunit sur quelque 500 m2 une équipe pluridisciplinaire de 12 scientifiques dont des biologistes, des chimistes et des mathématiciens. Installé au cœur du centre de recherche
du groupe, qui compte aujourd’hui 253 salariés en CDI, il a nécessité un investissement de 5 M€. L’objectif de Total en ouvrant ce lieu de recherches est de développer des produits renouvelables offrant des performances supérieures à celles des produits fossiles d’aujourd’hui. « Nos équipes innovent en développant une nouvelle approche pour répondre et anticiper les attentes de nos clients », explique Bernard Clément, le directeur Business Opérations-Energies Nouvelles de Total. « A partir de la
teur engagé pour une énergie meilleure. A la fois meilleure pour ses clients, mais aussi meilleure pour la planète », résume le directeur marketing du groupe, Philippe Montantême. Ce nouveau laboratoire s’inscrit également dans le projet global que porte la Métropole de Lyon pour la « vallée de la chimie », avec le pôle Cleantech, autour des réalisations et des débouchés des écotechnologies. Avec 54 M€ qui ont d’ores et déjà été investis dans ce secteur, Lyon se positionne au premier rang des villes françaises ayant consacré un budget conséquent aux technologies dites vertes. De grands groupes industriels spécialistes de ces questions se sont implantés dans la Métropole comme Westport, Toshiba ou encore ENEL.
connaissance de leurs besoins et des évolutions des marchés, les travaux de modélisation et les outils mathématiques permettront d’identifier les molécules ayant les propriétés adéquates. En complément, les chercheurs définiront les procédés de fabrication industrielle propres, rentables, à partir de micro-organismes par voie biologique ou en appliquant les principes de la chimie verte. » Le groupe pétrolier français est aujourd’hui présent dans 130 pays et il officie non seulement dans le pétrole et le gaz, mais également dans l’énergie solaire (numéro 2 mondial).
Des composés renouvelables réduisant l’empreinte environnementale de Total
Il fabrique et commercialise déjà de nombreux produits de spécialités, notamment
les
lubri-
fiants et les fluides spéciaux. Mais avec ce nouveau laboratoire, Total développe donc aussi les composés renouvelables
issus de la biomasse. Ces derniers viennent compléter la gamme des composés d’origine fossile, afin d’améliorer les performances des produits du groupe, tout en réduisant leur empreinte environnementale. « Ce laboratoire et les chercheurs qui y travaillent incarnent pleinement l’objectif du groupe Total, qui entend être reconnu comme ac-
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Le gaz vert de demain en test à Lyon La plateforme technologique Gaya, implantée à Saint-Fons, doit permettre à Engie et ses 11 partenaires d’expérimenter un modèle de production de biométhane de 2e génération à partir de biomasse. Explications de Maxence Gaillard, directeur exécution de Gaya. Pourquoi le projet Gaya a-t-il vu le jour en région lyonnaise ? Gaya avait toute sa place dans le projet de développement et d’aménagement de la Vallée de la Chimie porté par la Métropole de Lyon. Ce territoire est en plein bouleversement et c’était pour Engie l’opportunité d’y reprendre pied avec un projet innovant. Et puis la région permet de s’approvisionner facilement en biomasse. Gaya doit produire du gaz vert à partir de biomasse. Qu’est-ce que cela signifie ? Le biométhane sera produit à partir de ressources renouvelables. La filière de 2e génération valorise les biomasses de type lignocellulosique comme le bois, la paille, les coques d’amandes… Ces matières sont mixées et séchées pour être introduites dans un gazéificateur et produire du gaz de synthèse. Ensuite, ce gaz est nettoyé de ses impuretés et sa teneur en méthane est augmentée dans un réacteur dédié avant d’être injecté et transporté dans les réseaux actuels. Quel est l’objectif de la plateforme ? Gaya est un projet de R&D qui vise à valider les choix technologiques innovants et les applications du biométhane de 2e génération. C’est un pilote modèle expérimental pour tester le fonctionnement au stade industriel de futures usines de production, mais aussi confirmer le choix des matières pour sécuriser la filière et les choix économiques de l’approvisionnement. Engie porte ce projet avec 11 partenaires : le Centre Technique du Papier, l’institut technologique FCBA (Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement), l’Union de la Coopération Forestière Française, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, le centre de recherche d’Albi en génie des procédés du solide divisé, de l’énergie et de l’environnement, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, le Laboratoire de génie chimique, le Laboratoire des réactions et de génie des procédés, la société Repotec, l’Unité de catalyse et de chimie du solide. Quels sont les obstacles à lever ? Le projet constitue une véritable innovation technologique avec différentes briques à assembler et à faire fonctionner ensemble. C’est la première fois qu’une
technologie à lit fluidisé est utilisée pour un gazéificateur et un réacteur de méthanisation. Le système de gazéification est une technologie autrichienne, mais sur le modèle de chaîne globale, Gaya sera le seul dispositif de ce type en Europe. Où en est le projet aujourd’hui et quel investissement représente-t-il ? Gaya est en phase de mise en route et sera totalement opérationnelle fin 2016. Ce projet dispose d’un budget de 57 M€, dont 18,7 M€ apportés par l’Ademe dans le cadre des investissements d’avenir. Engie finance le reste.
Produire
Poma mise sur l’éolien Représentant 3,9 % de la production totale d’électricité en France en 2015, l’énergie éolienne se démocratise progressivement. Un secteur dans lequel le groupe isérois Poma, leader mondial du transport urbain par câble, a choisi de se diversifier en utilisant la technologie de rupture développée par le groupe italien Leitwind.
N
ouveau virage pour le groupe isérois Poma. Le leader mondial du transport urbain par câble se lance dès à présent
dans la conception et la commercialisation d’éoliennes made in France. Et pour cause ! Le poids de l’énergie éolienne continue de progresser au niveau national, représentant 3,9 % (soit 21,1 TWh selon RTE) de la production d’électricité française en 2015, la France étant le 4e parc éolien d’Europe derrière l’Allemagne, l’Espagne et le RoyaumeUni. Si le groupe isérois était jusqu’à présent plus connu pour ses installations de transports urbains par câble, le choix de cette diversification vers l’éolien ne date pas d’hier. Depuis le 31 mai 2000, l’entreprise est détenue par l’industriel italien Michael Seeber, propriétaire de Leitner, qui a réuni les deux entités au sein d’une holding HTI (High Technology Investments). Cette dernière regroupe également la société Leitwind, spécialisée dans la conception d’éoliennes. Une voie toute tracée pour Poma, où le glissement vers l’éolien s’est réalisé naturellement. « Nous disposons de l’ensemble des compétences nécessaires à la réalisation des projets d’infrastructures que constituent les parcs éoliens : l’ingénierie et la conduite de projets, l’industrialisation et la fabrication, la maîtrise d’œuvre et le montage, la mise en service et la maintenance », confie Jean Souchal, président du directoire de Poma.
Innovation technologique
Pour ce faire, le groupe s’appuiera
sur
savoir-faire
de
le Lei-
twind, qui dispose de 15 ans d’expérience dans l’éolien. L’entre-
et à aimants permanents issus des développements du groupe HTI pour la motorisation de ses systèmes de télécabines. Aujourd’hui, l’entreprise italienne compte plus de 300 unités, installées pour moitié en Italie et pour l’autre en Inde. Poma, qui a investi 10 M€ pour réhabiliter son site savoyard, intégrera cette technologie. Situé à Gilly-surIsère, le site s’étendra sur 70 000 m² et regroupera la production des systèmes de transport par câble, les activités des filiales SACMI et COMAG, l’assemblage des éoliennes PomaLeitwind, ainsi qu’une plateforme logistique globale. « Les nacelles, les génératrices et les convertisseurs de puissance seront assemblés sur place », indique David SaintAndré, responsable industrie éolienne de Poma. L’entreprise iséroise parie sur sa flexibilité et sa petite taille pour percer dans ce marché très concurrentiel. « Nous disposons d’un positionnement unique en tant que fabricant français d’éoliennes terrestres multi-mégawatts, mais également en adaptant au mieux les projets aux besoins des développeurs. » L’unité de production d’éoliennes made in Poma devrait être opérationnelle d’ici 2017.
prise italienne a conçu, dès 2003, une gamme d’éoliennes à entrainement direct
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
EDF Collectivités s’engage pour construire avec les territoires la ville de demain, une ville plus intelligente, qui conçoit, produit et consomme l’énergie différemment. Chaque jour, nous nous mobilisons à vos côtés pour rendre possible un monde bas carbone. edf.fr/collectivites
L’énergie est notre avenir, économisons-la !
EDF 552 081 317 RCS PARIS, 75008 Paris – © Undo Redo
ENSEMBLE, CONSTRUISONS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE.
Produire
Le réseau de chaleur de Vénissieux se développe À Vénissieux, la construction d’une troisième chaudière bois a démarré. Elle permettra d’alimenter le réseau en énergies renouvelables à hauteur de 58 %, de réduire les émissions de CO2 ainsi que la facture des usagers.
L
a ville de Vénissieux s’est engagée, depuis 1960, dans la création de son réseau de chaleur et a, depuis, constamment cherché de nouvelles énergies, affirmant ainsi sa volonté de politique écologique et sociale. Dès 2004, elle
Le réseau de chaleur Vénissieux Energies, d’une longueur de 24 km,
faisait figure de précurseur avec l’installation d’une des premières
Portes du sud, le laboratoire Carso… Le projet en cours de construc-
chaufferies biomasse, considérant alors que le réseau était une solution d’avenir permettant de répondre aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Un réseau qui est d’ailleurs fortement plébiscité par le Grenelle de l’environnement et par la loi de transition énergétique. En 2016, la ville installe donc une troisième chaudière de 6 MW complémentaires, qui permettra de passer à 58 % le taux d’énergies renouvelables, offrant aux usagers un accès à une TVA réduite. « Ce système garantit une baisse des tarifs, un impact environnemental et la stabilité des prix dans le temps », explique Jérôme Aguesse, président de Vénissieux Energies et directeur de Dalkia centre-est. Avec cette nouvelle chaudière biomasse, le réseau de chaleur Vénissieux Energies utilisera 45 000 tonnes de bois par an, en provenance d’un bassin d’approvisionnement de 150 km autour de Vénissieux et issues d’opérations d’entretien forestier. Cette res-
avec 130 sous-stations, alimente en chauffage et en eau chaude sanitaire 9 600 logements collectifs et 42 sites, parmi lesquels des bâtiments communaux, trois collèges, le groupe hospitalier les tion d’une troisième chaudière s’associe à une modernisation de ce réseau. L’investissement total s’élève à près de 13 M€, financés à hauteur de 1,4 M€ par l’Ademe, qui soutient ces réseaux vertueux. En décembre 2016, la troisième chaudière viendra donc rejoindre les deux autres à proximité de la chaufferie existante, au cœur de la ville de Vénissieux. De 60 000 tonnes, les émissions de CO2 passeront à 26 000 tonnes. Et les abonnés du réseau bénéficieront d’une baisse de TVA de l’ordre de 16 % sur leurs factures. Des réseaux de chaleur ont été mis en place récemment par Dalkia à Saint-Chamond, adossé à une chaufferie biomasse, à BourgoinJallieu, adossé à une usine de traitement et de valorisation énergétique des ordures ménagères, et à Roanne. « Les réseaux de chaleur représentent un outil industriel permettant d’atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique. Ils sont un vrai bras de levier de
source totalement renouvelable sera génératrice d’emplois locaux.
cette loi, garantissant aux utilisateurs des réductions indéniables de
En effet, 1 000 tonnes de bois énergie correspondent à un poste
consommation d’énergie. Enfin, ils sont un excellent instrument pé-
équivalent temps plein. Dalkia, qui coordonne cette activité de récu-
dagogique de sensibilisation au développement durable », affirme
pération et de broyage de bois, travaille en collaboration avec des
Jérôme Aguesse.
entreprises d’exploitation forestière.
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Les toitures de Solvay Belle-Étoile prennent le soleil Installés en 2011, les 12 000 m2 de panneaux solaires recouvrant les toits du site industriel de Solvay, à Saint-Fons Belle-Etoile, font aujourd’hui partie du paysage et ont confirmé leur efficacité.
D
ans les années 2007 à 2009, les entreprises spécialisées dans le solaire sont à la re-
2 mégawatts-crête, le générateur solaire installé avait pour mission de produire deux millions de kilowatts heure par an, ce qui correspond à la consommation électrique annuelle de 2 000 habitants. Il de-
cherche de toitures pour installer des panneaux photovoltaïques. Le site de Rhodia Belle-Etoile, à Saint-Fons et Feyzin, qui semble se prêter idéalement à une telle expérience, est alors contacté par la société Solairedirect, l’un des leaders de la production d’électricité photovoltaïque, qui propose des projets clés en main. « Ce projet s’inscrivait parfaitement dans notre stratégie de dévelop-
d’un bail qui prévoit ainsi la rénovation de
pement durable », explique Bernard Cuerq,
celle-ci. Solairedirect, qui a investi dans
qui a piloté le projet et aujourd’hui respon-
les panneaux solaires, revend l’électri-
sable logistique sur le site de Belle-Etoile.
cité à EDF. C’était un projet vertueux avec
Le site de Belle-Etoile possède plusieurs
plusieurs partenaires impliqués », rap-
bâtiments de stockage alignés dans un axe
pelle Olivier de Leiris, industrial manager
nord-sud, avec une superficie de toiture
Valchim.
de plus de deux hectares. Ces toits sont à
Cette installation représente l’un des plus
double pente, orientés sud et nord. Les pan-
gros projets solaires en France sur des
neaux solaires ont donc été implantés sur
toitures industrielles. D’une puissance de
les 12 000 m2 de toiture sud, la proximité des bâtiments permettant de réduire ainsi le coût de l’installation. « Ce projet était également une occasion de renouveler les toitures en fibre ciment, qui dataient des années soixante », ajoute Bernard Cuerq. Solvay a ainsi fourni la toiture, l’investissement étant supporté par un collectif, tandis qu’EDF rachète l’électricité produite sur le site. En 2010, à l’heure où l’opération se concrétise, les panneaux solaires s’installent à Belle-Etoile. Mais, dans le même temps, EDF doit revoir le prix de rachat du kilowatt heure à la baisse, car les projets de panneaux solaires, dont certains sont purement spéculatifs, explosent de toutes parts. « Solvay loue sa toiture, par l’intermédiaire
vait également permettre d’économiser l’émission de 1 000 tonnes de CO2 par an. A l’issue de quatre ans d’installation, la production est supérieure aux objectifs visés. Bernard Cuerq s’en réjouit : « En 2015, 2,3 millions de kilowatts heure ont été produits. Le taux de disponibilité moyen est de 99,5 %, ce qui est tout à fait exceptionnel. La fiabilité de l’équipement, qui garantit la performance de l’installation, est, elle aussi, très bonne. L’ensoleillement reste la seule chose que nous ne pouvons pas maîtriser. Cette installation a été réalisée dans un environnement industriel avec un professionnalisme accru par l’ensemble des partenaires, ce qui fait aujourd’hui sa force. »
Produire
Photovoltaïque, avenir ensoleillé Energie totalement secondaire il y a encore quelques années, le photovoltaïque enregistre une forte poussée en région. Même si son démarrage a été plus tardif que pour l’éolien, autre énergie renouvelable à succès, sa croissance est de plus en plus dynamique.
«
Au total, nous faisons même mieux que d’autres régions », précise Frédéric Dohet, délégué régional RTE. En cumulant le total de Rhône-
électricité soit issue des énergies renouve-
Alpes et celui des trois grandes régions du
venir l’un des incontournables du secteur.
Sud, on obtient en effet 70 % du parc fran-
Il est d’ailleurs perçu comme une solution
çais installé et près des trois-quarts de la
durable face à notre demande grandissante
production nationale. Cette concentration
en électricité. A en croire David Marchal,
d’installations sur la moitié sud s’explique
chef de service adjoint Réseaux et Energies
bien entendu par un fort ensoleillement,
Renouvelables de l’ADEME (Agence De l’En-
facteur déterminant dans le développement
vironnement et de la Maîtrise de l’Energie),
et la productivité de l’énergie solaire.
le photovoltaïque « est une des sources
« Nous retrouvons depuis 2013 un rythme
d’énergie qui devrait être la plus déployée
lables », ajoute-t-il. Parmi les nombreuses solutions énergétiques, le photovoltaïque risque bien de de-
satisfaisant, même si les objectifs de la
dans le monde ». Avec des perspectives de
région restent très ambitieux. Néanmoins,
croissance de l’ordre de 40 gigawatts par
on s’inscrit vraiment dans la démarche de
an d’ici à 2020, le solaire semble se posi-
transition énergétique souhaitée. Jusqu’à
tionner comme un réel leader sur le marché.
envisager qu’une part majoritaire de notre
Toujours selon l’ADEME, l’innovation devrait
20 - 21
aussi continuer de faire baisser les coûts de production des composants des systèmes photovoltaïques (- 35 % environ). De fait, la rentabilité des installations devrait être grandement améliorée, jusqu’à permettre aux porteurs de projets de se passer de subventions. Un temps considérable pourrait être ainsi gagné au regard des objectifs fixés pour les décennies à venir. D’autres tendances participent à l’intégration de cette nouvelle activité. Pionnière en la matière, la région Rhône-Alpes Auvergne travaille à associer les populations locales afin d’accélérer et de mutualiser les coûts liés au photovoltaïque. « L’avenir du solaire est plutôt encourageant. Le cadre est bon, mais tout dépend d’un nombre d’initiatives individuelles que chacun doit prendre en compte », explique Frédéric Dohet. Enfin, sur le milliard d’euros d’investissements prévus par RTE entre 2015 et 2020 en région, 180 millions seront dédiés aux énergies renouvelables. Preuve que le photovoltaïque a de beaux jours devant lui. Ensoleillés de préférence.
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
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Carbios invente le plastique de demain Spécialisée dans la chimie verte, la société Carbios développe des solutions biologiques pour la valorisation des déchets plastiques. Accélérer la biodégradation des plastiques, améliorer leur recyclage ou bien encore les fabriquer à partir de nos poubelles, tels sont les axes de développement de l’entreprise implantée au biopôle Clermont-Limagne, près de Clermont-Ferrand.
I
mpulsée par le fonds d’investissement Truffle Capital et la Holding Incubatrice Chimie Verte, la société Carbios a vu le jour en 2011, avec l’ambition de penser autrement la fin de vie des matériaux plastiques. « Nous sommes partis d’un constat »,
se souvient Jean-Claude Lumaret, directeur général de Carbios. « Plus de 100 millions de tonnes de déchets plastiques sont générées chaque année. Ils ne sont pas biodégradables, leur cycle de recyclage n’est pas satisfaisant, on veut arrêter leur incinération du fait des fumées toxiques qu’ils dégagent et la loi de transition énergétique a conduit à l’interdiction des sacs plastiques s’ils ne sont pas biosourcés. Nous avons donc réfléchi à des solutions pour mieux gérer la fin de vie de ces matériaux. » Le premier volet des recherches entreprises par Carbios a donc porté sur la biodégradation des matériaux plastiques. « Un sac plastique est produit en une seconde, il est utilisé pendant 20 minutes en moyenne, et met jusqu’à un siècle pour disparaître dans la nature », rappelle Jean-Claude Lumaret. Pour contrôler la biodégradation
le Groupe Barbier, les recherches sur ce projet initié en 2012 ont permis à Carbios de bénéficier d’un financement de 9,6 millions d’euros délivré par BPI France. « Nous sommes aujourd’hui dans l’avant-dernière étape, à savoir la démonstration industrielle de ces procédés à nos partenaires industriels », indique Jean-Claude Lumaret. Enfin, Carbios travaille également sur la fabrication de plastiques biosourcés. « Entre du polyéthylène biosourcé, c’est-à-dire issu d’un végétal, comme la canne à sucre par exemple, et du polyéthylène produit à partir de pétrole, il n’y a pas une grande différence au niveau de la pollution, sauf s’il est biodégradable », explique JeanClaude Lumaret. « De plus, il est très difficile de produire des polymères biosourcés tout en étant rentable. Notre idée est donc que notre poubelle devienne notre matière première. Nous développons une technologie de polymérisation totalement verte à partir des micro-organismes présents dans les déchets. Mais cet axe reste un projet de longue haleine… »
des plastiques à usage unique et pour qu’ils se détruisent directement après usage, les équipes de Carbios ont imaginé ajouter des enzymes à la préparation lors de la fabrication des granulés de plastique. « Les plastiques sont composés de polymères, que l’on peut comparer à des colliers de perles. Les enzymes que nous ajoutons permettent de séparer les perles les unes des autres, les rendant ainsi assimilables
par
les
micro-organismes présents dans la nature », explique le dirigeant. « Après la dégradation, il ne reste plus rien du matériau initial ». Ces mêmes enzymes peuvent également permettre aux plastiques destinés à être réutilisés d’être recyclés plus facilement.
Réalisées
en partenariat avec le CNRS/Université
de
Poitiers,
l’INRA/TWB,
Deinove,
Limagrain
Céréales Ingrédients et
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Laboratoire d’excellence, IMOBS3 imagine les carburants du futur Laboratoire d’excellence à Clermont-Ferrand, l’IMOBS3 travaille sur plusieurs sujets autour de la mobilité, dont celui de la production de carburants pour alimenter différents types de moteurs à partir notamment de micro-algues.
«
Innovative Mobility : Smart and Sustainable solutions », c’est le nom complet d’IMOBS3, un laboratoire d’excellence coordonné par l’uni-
Outre les recherches de procédés scien-
versité Blaise Pascal de Clermont-Ferrand,
le coût énergétique de la matière première,
qui regroupe les forces
tifiques et techniques, les chercheurs du LabEx IMOBS3 travaillent également sur l’analyse globale du procédé, pour évaluer
de 7 laboratoires issus de 6
établissements,
soit
240 personnes au total. Ce « LabEx » a pour ambition de développer des briques technologiques efficientes et respectueuses de l’environnement pour une mobilité innovante des personnes, des biens et des machines, en jouant sur la recherche, la formation et la valorisation. IMOBS3 s’est lancé dans trois défis : le premier vise à développer des procédés de véhicules sans conducteurs, le deuxième, le développement du numérique pour la gestion de flottes ou le stockage de données, et le troisième, la production d’énergie pour la mobilité. « Nous utilisons des microalgues pour produire des carburants par procédés photocatalytiques
»,
ex-
plique Claude-Gilles Dussap, responsable de ce défi pour le LabEx. « Avec nos partenaires, nous travaillons sur la culture des micro-algues depuis
du procédé, de la distribution du carburant... « Notre ambition est d’avoir une idée très précise de l’impact environnemental du
déjà de nombreuses années. Les sources
procédé », indique Claude-Gilles Dussap.
potentielles pour produire ces carburants
« Le choix du carburant dépend de l’utili-
sont quasiment inépuisables. Le deuxième
sation que nous en faisons. Les probléma-
aspect du défi concerne la mise au point de
tiques des transports du futur seront diffé-
catalyseurs qui permettent des photo-pro-
rentes, selon qu’il s’agisse de mobilité intra-
cédés.»
urbaine ou de distances longues par
exemple. Nous avons un regard désintéressé et indépendant sur ces aspects ». Dans les deux premières années de mise en place du Laboratoire d’excellence, 8 actions ont ainsi été lancées dans le cadre du troisième défi. Si les 3 défis d’IMOBS3 ont une vie scientifique indépendante, ils ont cependant des interactions importantes, notamment dans le cadre de la création d’une plateforme d’essais. « Nous avons également de nombreux partenariats à l’international, pour commencer via notre comité d’orientation scientifique, auquel participent des experts internationaux », souligne Claude-Gilles Dussap. « Nous travaillons notamment avec l’Inde et le Brésil sur le défi 3. La portée internationale de nos travaux fait partie du cahier des charges du LabEx. »
Consommer 26
Au fil du Rhône, un corridor électrique à énergie renouvelable
27
Move in Pure, des services pour une mobilité propre
28
HyWay : Tenerrdis en pointe sur l’hydrogène Christian Missirian, directeur EDF Commerce Auvergne - Rhône-Alpes : « Avec le Li-Fi, une révolution est en marche » Promovan ouvre de nouvelles voies La filière granulé de bois, un marché émergent BeeBryte, solution innovante pour réduire ses factures d’électricité La transition énergétique testée à la Part-Dieu Suez lance sa plateforme web pour le recyclage des déchets Des applications dédiées aux données énergétiques
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30 32 33 34 36 40 42
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
vous fournit
l’énergie d’aller plus
CNR avec son corridor électrique 100% renouvelable
Le corridor électrique CNR, c’est :
Un réseau de plus de 20 stations pour véhicules électriques le long du fleuve Rhône
30 km de distance
entre chaque station, de la frontière suisse à la Méditerranée
3 standards
de connecteurs pour recharger tout type de véhicule en charge rapide uniquement
80% de la recharge en moins de 30 minutes 5 euros : prix forfaitaire (carte prépayée ou paiement CB) 100% durable : à chaque recharge, CNR injecte simultanément
sur le réseau électrique la même quantité d'électricité produite à partir du fleuve Sur la route de vos vacances ou sur vos trajets quotidiens en Vallée du Rhône, optez pour une mobilité électrique 100% verte !
loin ?
Consommer
Au fil du Rhône, un corridor électrique à énergie renouvelable Depuis deux ans, de Genève jusqu’à la Méditerranée, CNR (Compagnie Nationale du Rhône) mise sur la mobilité électrique avec une énergie renouvelable, en déployant un corridor électrique le long du fleuve Rhône. Ce projet reconnu de dimension nationale par l’État a nécessité un investissement de 3 M€.
L
a fin de l’année 2016 devrait voir entrer en fonction l’ensemble des 27 stations qui constituent le corridor électrique du Lac Léman à la Méditerranée, le
long du fleuve Rhône. Pour l’heure, presque
20 stations sont en service. Parmi les dernières inaugurées, on compte celles de Tarascon, Arles, Villeneuve-lès-Avignon et Port SaintLouis du Rhône. Ces stations dites de recharge rapide, espacées de 30 kilomètres les unes des autres, maillent le territoire et assurent une continuité́ de service de la frontière suisse jusqu’à la Méditerranée. Elles sont équipées de deux bornes de recharge chacune. Les véhicules peuvent se recharger (puissance de 43 à 50 kW) en une demi-heure avec une énergie 100 % renouvelable. « Nous avons installé les trois types de connecteurs qui existent en charge rapide, de manière à ce qu’il y ait un plus grand nombre d’utilisateurs », explique Véronique Grasser, responsable du projet corridor électrique chez CNR. Le coût de ce corridor est de 3 M€, ce qui inclut les études préliminaires et les travaux. L’opération est financée par les missions d’intérêt général de CNR. « Les infrastructures de recharge que l’on installe sont très coûteuses. Elles ne sont pas encore énormément fréquentées et ne sont pas rentabilisées à l’heure actuelle. Non seulement il y a l’investissement mais il y a aussi l’exploitation qui coûte de l’argent à CNR. » CNR a décidé d’investir dans le cadre de ces Missions d’Intérêt Général (Plan 2014-2018) pour essayer de lancer cette dynamique de mobilité électrique le long du Rhône. « Nous avons décidé de nous installer exclusivement sur les terrains que les collectivités locales acceptent de mettre à notre disposition en échange d’un euro symbolique. » Ce projet de corridor mené en concertation avec les collectivités
et de l’énergie, ainsi que par le ministère de l’Economie, de l’industrie et du numérique. Pour l’automobiliste, la recharge a un coût forfaitaire de 5 €. « Nous sommes en train de réfléchir à la mise en place de formules d’abonnement avec des prix variables », précise Véronique Grasser. Avant d’ajouter que CNR a choisi Freshmile comme prestataire pour superviser le corridor. « Les bornes communiquent avec un outil informatique, un superviseur, qui permet d’identifier les
locales participe à la lutte contre le réchauffement climatique et
personnes voulant effectuer une recharge », glisse-t-elle enfin.
favorise le développement de la voiture électrique par la création
Freshmile supervise également le bon fonctionnement des bornes,
d’un réseau public d’infrastructures. Il a été reconnu de dimension
le bon déroulement des recharges et alerte CNR à la moindre
nationale par le ministère de l’Ecologie, du développement durable
anomalie.
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Move in Pure, des services pour une mobilité propre Premier producteur français d’énergie 100 % renouvelable, CNR propose un bouquet de services autour de la mobilité propre. Baptisé Move in Pure, il se décline à travers deux axes principaux : la consommation d’énergie verte pour tout propriétaire de voiture électrique et un pilotage intelligent du réseau d’électricité pour la Métropole de Lyon.
E
n 2015, près de 18 % de la production électrique sont issus des énergies renouvelables (hydraulique, éolien, photovoltaïque). La
Compagnie Nationale du Rhône (CNR) est responsable de 25 % de la production hydroélectrique française. Depuis 2003, la société s’est diversifiée dans d’autres énergies renouvelables comme l’éolien et le photovoltaïque. Ainsi CNR produit, commercialise, gère et optimise de l’électricité sans recourir aux énergies fossile et nucléaire. Sa production annuelle dépasse 700 GWh. Sous l’appellation « Move in Pure », CNR regroupe des services qu’elle déploie autour de la mobilité propre. « La grosse problématique en électricité est qu’il faut équilibrer consommation et production en permanence », indique Caroline Ramondou du service Solutions Réseaux à la direction de l’énergie. « Le développement des véhicules électriques risque d’engendrer, à terme, des pics de consommation. » En effet, un véhicule électrique n’émet ni CO2
ni particule fine, mais
sa recharge aux heures de forte consommation entraîne une pollution souvent
supérieure
à celle d’un véhicule thermique.
«
Pour
éviter cela, on s’est intéressé à la flexibilité que peut représenter la recharge et les véhicules électriques », ajoute-t-elle.
Move in Pure se décline donc à travers deux axes principaux : la consommation d’énergie verte pour tout propriétaire de voiture électrique et un pilotage intelligent du réseau d’électricité pour la Métropole de Lyon. La partie consommation d’énergie verte (produite par l’eau, le vent et le soleil) de Move in Pure s’adresse à tous les propriétaires de véhicules électriques. CNR produit et injecte sur le réseau la même quantité d’électricité consommée par le véhicule. La solution de pilotage intelligent des recharges à distance est pour l’heure en expérimentation uniquement par CNR et par la Métropole de Lyon. « Cette solution consiste à prévoir l’énergie qui va être consommée par les véhicules, à mettre en œuvre des algorithmes de gestion d’énergie pour caler la consommation par exemple sur la production d’énergie renouvelable, sur des contraintes réseaux ou sur des
prix d’électricité, pour lancer la recharge du véhicule au moment où c’est le plus intéressant. » Le temps de stationnement des véhicules électriques est mis à profit pour optimiser leur recharge en fonction de la production de CNR et de la demande du réseau électrique. « Aujourd’hui, ce sont les deux expérimentations en cours. Pour aller plus loin, il faudrait trouver un modèle économique qui nous permette de vraiment valoriser ce service », conclut Caroline Ramondou. CNR n’exclut pas le développement dans un futur proche d’autres applications pour enrichir ce bouquet de services. Un dossier à suivre.
Consommer
HyWay : Tenerrdis en pointe sur l’hydrogène Le pôle de compétitivité des énergies renouvelables développe une flotte de véhicules utilitaires électriques alimentés à l’hydrogène. Deux stations de distribution ont d’ores et déjà été installées à Lyon et Grenoble.
L
ancé il y a trois ans, le projet HyWay vient d’entrer dans sa
phase 2. D’ici fin 2017, deux stations de rechargement basées à Lyon et à Grenoble seront capables de produire de l’hydrogène « vert » – à partir d’électricité renouvelable – directement sur site. Elles permettront d’alimenter quelque 50 Renault Kangoo
ZE
électriques
équipés de kits hydrogène, développés par la start-up Symbio FCell. L’avantage de cette technologie ? Disposer d’une autonomie prolongée. Car rouler à l’hydrogène, c’est un peu comme rouler
à
l’eau.
Transformé
par électrolyse, le liquide devient une pile à combustible capable de restituer de l’énergie sous forme d’électricité. Grâce à cette technique, les véhicules du projet HyWay disposent d’une autonomie de 300 km, largement supérieure à ce que permet l’utilisation de batteries seules. Déjà testés par des groupes comme La Poste,
Port Édouard Herriot, à Lyon, et sur le site de GEG à Grenoble. Celles-ci sont alimentées par camion et opérées par Air Liquide. « À terme, la production aura lieu sur place, à partir d’énergie verte fournie par CNR et Cofely », précise la chargée de mission. Car cette tech-
Citylogistics ou Cetup, une trentaine de ces engins sont en circulation sur nos routes. « Notre modèle de déploiement repose sur le concept de flottes captives. Nous implantons nos stations à proximité des points de départ de nos véhicules », explique Ingrid Milcent, chargée de mission innovation pour le pôle de compétitivité Tenerrdis. En attendant la construction des stations de distribution définitives, des stations provisoires ont été installées par CNR dans le
28 - 29
« 80 % des acteurs de la filière française de l’hydrogène énergie sont en Auvergne Rhône-Alpes »
nologie
les
intéresse
au
soleil - sont intermittentes, le stockage de l’électricité est même un enjeu stratégique. Heureusement, le groupe est implanté dans la région la plus en pointe dans ce domaine. HyWay première phase représente un investissement total de 4 M€ soutenu à hauteur de 44 % par l’Ademe, la Région Auvergne-RhôneAlpes et les fonds européens Feder. « C’est un projet assez sobre au regard de son envergure. Il faut tout de même financer 50 voitures électriques utilisant une technologie innovante ». La phase 2 n’a quant à elle pas encore été budgétée, car des négociations sont toujours en cours pour déterminer le nombre de véhicules supplémentaires qui seront ajoutés au projet. Au moins 50, assure Tenerrdis. Le pôle de compétitivité envisage par ailleurs d’intégrer HyWay au projet qu’il devrait présenter dans le cadre de l’appel à projets « Territoire Hydrogène » lancé par le gouvernement via la Nouvelle France Industrielle.
plus haut point. Pour CNR, qui est un producteur
d’élec-
tricité
renou-
velable les
dont sources
- eau, vent et
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
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Christian Missirian, directeur EDF Commerce Auvergne - Rhône-Alpes : « Avec le Li-Fi, une révolution est en marche » Rencontre avec Christian Missirian, directeur EDF Commerce Auvergne Rhône-Alpes Vous avez présenté, il y a quelques semaines, à Villeurbanne, un démonstrateur Li-Fi unique en région Rhône-Alpes Auvergne sur le site de la centrale hydroélectrique de Cusset. Quelle était l’ambition d’EDF à travers cet événement ? Nous souhaitions démontrer, qu’avec le Li-Fi, une véritable révolution est en marche autour de l’usage de l’électricité. Une révolution technologique liée à l’arrivée des LED dans le domaine de l’éclairage. Je rappelle au passage qu’elles permettent d’obtenir 70 % d’économie par rapport aux lampes traditionnelles. Mais audelà des économies qu’elles autorisent sur ce poste de dépenses et des possibilités qu’elles offrent pour moduler les éclairages et créer des ambiances spécifiques, les LED ouvrent également la porte à un nouvel usage. Avec cette technologie, on peut désormais transmettre de l’information par la lumière. Le wi-fi transmet de l’information à travers les ondes et le Li-Fi à travers la lumière. Quel est l’intérêt du Li-Fi par rapport au wi-fi ? Pour simplifier, je dirais que grâce à une fréquence exceptionnellement élevée d’allumage, qui se situe à plusieurs millions de fois par seconde, le Li-Fi permet de transmettre des signaux. C’est indétectable à l’œil nu, bien entendu, mais c’est détectable par des systèmes qui vont capter ces variations et, à partir de là, transmettre de l’information. Avec un énorme avantage : la confidentialité. Car contrairement aux ondes, la lumière ne traverse pas les murs et reste donc confinée dans le lieu où l’on veut envoyer les signaux. Mais on peut imaginer bien d’autres développements. Nous ouvrons actuellement un domaine d’innovation jusque-là ignoré. Qui peut-être intéressé par cette technologie ? Les collectivités, pour l’éclairage public, mais aussi les entreprises. Désormais vous pouvez, à travers la lumière, avoir accès à des informations spécifiques. On personnalise en quelque sorte l’information en fonction de l’endroit où l’on se trouve, ce qui est une avancée considérable en termes de communications. Ainsi, si
30 - 31
je reprends l’exemple du démonstrateur de Villeurbanne, les potentialités sont énormes. Au cœur de la centrale, tout d’abord, il y a des armoires électriques qui sont surveillées par des techniciens de maintenance. Avec le LiFi, ce dernier ne va plus se déplacer devant chacune d’elle avec un classeur mais avec un iPad et en se mettant sous la lumière d’une armoire électrique, il va obtenir immédiatement tous les éléments nécessaires à son entretien. On peut aussi avoir le taux de fiabilité des équipements et tout un tas d’autres données. À l’extérieur, ensuite, il suffit de se placer sous les luminaires qui entourent la centrale avec un iPad, ou un autre système captant de l’information, pour avoir des informations sur la centrale, sur ses performances... Les coûts de remplacement des équipements traditionnels par des LED ne vont-ils pas freiner la mise en œuvre de cette révolution technologique ? Le taux de pénétration des LED et le remplacement des éclairages traditionnels se font à un rythme en constante accélération. C’est encore plus rapide dans l’industrie que dans le domaine public, car le coût de remplacement de milliers de lampadaires traditionnels est en effet tel qu’il faut cadencer ces investissements dans le temps. Mais nous en sommes déjà à 20 % de pénétration dans l’éclairage public. Le mouvement est en marche.
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
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Promovan ouvre de nouvelles voies Voies Navigables de France est le fer de lance d’un projet de motorisation/propulsion écologique. Un bateau démonstrateur va être équipé et testé à Lyon.
E
n matière de transport, les véhicules routiers ne sont pas les seuls à polluer. Les bateaux de marchandises et de tourisme
(CFT), d’une puissance de 2 500 kW, et une
nuent de soutenir le projet au même titre
vedette de VNF d’une puissance de 600 kW.
que l’Europe. Un financement de l’Ademe
Après différentes modélisations (hybride
est espéré. « Le pousseur servira de dé-
de série, hybride parallèle, diesel électrique,
monstrateur et permettra de tester dif-
qui naviguent sur les fleuves sont aussi
tout électrique) pour évaluer les gains de
férents points : le bon équilibre du mix
une source de pollution. Les autorités en-
consommation, le choix s’est porté sur le
énergétique, la gestion du ravitaillement,
tendent bien lutter contre ces émissions de
tout électrique.
l’électronique de puissance à adopter… »,
CO2 et de particules. Elles travaillent ainsi,
Ce projet de recherche a mobilisé VNF et
indique la chargée de mission.
par exemple, à abaisser les niveaux de pol-
CFT, mais aussi le CEA, l’Ifsttar... Il a reçu
D’ici 2018, le bateau devrait pouvoir être
luants acceptés dans le cadre d’une direc-
des financements à hauteur de 1,2 M€ des
testé en conditions réelles sur le projet
tive EMNR (Engin Mobile Non Routier).
régions Bourgogne, Rhône-Alpes, Paca,
de déchetterie fluviale. Portée par Sita
Le fluvial affiche, lui aussi, une volonté de
Languedoc-Roussillon ainsi que des fonds
Suez, la CNR, la CFT et VNF, cette initia-
modernisation pour parfaire son image de
européens. Le budget total de cette pre-
tive vise à dé-saturer les déchetteries
mode doux (pas de congestion, pas de nui-
mière phase s’élève à 1,7 M€. Aujourd’hui,
fixes de Lyon grâce à un dispositif de
sance sonore, une capacité d’emport élevée
le programme entre dans une phase in-
barges flottantes mobiles. Cette pre-
et une consommation réduite à la tonne/
dustrielle. « Nous allons équiper le bateau
mière déchetterie, qui viendrait s’amarrer
km). C’est ainsi que Voies Navigables de
pousseur de CFT avec un équipement
un jour par semaine quai Fulchiron, serait
France (VNF) a initié, sur le bassin Rhône-
qui sera un mix de batteries et de piles à
tractée par le pousseur électrique de CFT.
Saône, un projet de recherche sur des sys-
combustible à hydrogène », détaille Cécile
« Le bateau devrait avoir une autonomie
tèmes de motorisation et de propulsion
Cohas.
de 4h30 de navigation et consommer
innovants. « L’objectif est de développer des systèmes plus économes en énergie et moins polluants », explique Cécile Cohas, chargée de mission R&D à VNF. Le travail a d’abord consisté à mener une
Tester le bon équilibre du mix énergétique
Pour entrer plei-
1 000 kWh/jour », ajoute Cécile Cohas. Le
nement
dans
ravitaillement en hydrogène s’effectuerait
cette deuxième
sur les futures bornes mises en place au
phase,
port de Lyon pour recharger les véhicules
encore
il
faut
obtenir
campagne de mesures sur deux bateaux
toutes les subventions. Auvergne - Rhône-
de la Compagnie Fluviale de Transport
Alpes, Bourgogne - Franche-Comté conti-
32 - 33
électriques.
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
La filière granulé de bois, un marché émergent Avec le Grenelle de l’environnement et des solutions de plus en plus performantes, le granulé bois revient en force ces dernières années. En France, près de 500 000 personnes utilisent ce mode de chauffage en 2015. Une filière, structurée, en pointe sur les départements de l’Isère et de la Savoie.
P
erformant, économique et écologique, le chauffage au granulé de bois progresse doucement, mais sûrement. En l’espace de dix ans, la production de granulés s’est envolée, passant de 300 000 tonnes à un million de tonnes en 2014. Comptant une cinquantaine de producteurs sur l’Hexagone selon l’association Propellet qui fédère les différents acteurs de la filière, le marché reste encore limité, avec un peu plus de 10 % du marché des appareils indépendants et environ 1 % du marché des chaudières. Et pourtant ! Depuis 10 ans, la croissance annuelle du nombre d’appareils s’affiche à 42 % pour les poêles et 38 % pour les chaudières, selon l’association Propellet. Le Grenelle de l’environnement ainsi qu’une tendance à se chauffer plus efficacement et plus écologiquement participent à la montée en puissance de la filière. Le Grenelle prévoit même d’augmenter le nombre d’appareils bois tout en maintenant la consommation à 7,4 Mtep pour passer de 5,75 millions de logements équipés en 2006 à 9 millions d’ici 2020. Cependant, la filière doit faire face à deux freins considérables. « Il faut distinguer les personnes acquérant un poêle à granulé de bois qu’elles utilisent comme chauffage d’appoint et celles s’équipant en chaudière. L’investissement n’est pas le même. Il faut compter environ 15 000 € en moyenne pour une bonne chaudière à granulé de bois contre 3 000 € pour une chaudière gaz ou fioul », indique Jérôme Pollet, technico-commercial chez Alpes Bois Énergie, l’un des
quatre plus importants producteurs de granulés de bois de l’Isère. Ce qui explique la progression plus rapide du marché des poêles à granulés de bois. « Une chaudière de ce type nécessite un silo étanche et au sec pour stocker les granulés de bois. Depuis quelques temps, on trouve sur le marché, des chaudières notamment de marques italiennes, à remplissage manuel donc moins cher, mais plus contraignant pour l’utilisateur, qui doit l’alimenter toute les unes à deux semaines. » Par ailleurs, le prix du fioul relativement bas ces derniers mois a contribué à limiter les investissements dans un type de chauffage plus économique et écologique, du fait de sa faible émission de particules fines à sa combustion. Car le granulé de bois se veut respectueux de l’environnement. Et dans cet ensemble, Rhône-Alpes se veut particulièrement bien placée. Les zones forestières couvrent 39 % de la région. En 2014, la production de granulé était estimée à 142 000 tonnes avec 9 producteurs historiques, répartis dans leur grande majorité sur la Savoie et l’Isère. Sur la région, le parc de matériel de chauffage au granulé de bois est estimé à 34 000 poêles et 6 800 chaudières, soit respectivement 9 % et 15 % du parc national.
Consommer
BeeBryte, solution innovante pour réduire ses factures d’électricité Start-up lauréate du concours Pulse EDF Rhône-Alpes Auvergne en 2015, BeeBryte compte bien faire baisser les dépenses en électricité de ses clients.
L
Zélande », explique
’idée de départ est relativement simple : réduire les dépenses en
Patrick Leguillette, fondateur et président de BeeBryte.
électricité des ménages et
La start-up lyon-
des entreprises. Comment ?
naise voit donc en
En apportant une solution
l’export un marché
logicielle pratique et simple
prioritaire.
d’utilisation. C’est ainsi que
BeeBryte, qui em-
BeeBryte entend réduire de
ploie
aujourd’hui
40 % les factures de ses
huit
personnes,
clients.
devrait lancer ses
Exploiter la volatilité des
premières expéri-
prix de l’électricité, tel est
mentations
le créneau de l’entreprise
merciales
lauréate du concours Pulse
fin
EDF Rhône-Alpes Auvergne
le même temps,
en 2015. Grâce à une série
l’entreprise compte
d’algorithmes avancés et à
aussi démarcher le
la prédiction des prix et de
milieu profession-
la consommation, l’électri-
nel. A terme, la so-
cité est achetée à son taux
ciété espère dépas-
le plus bas. Elle est ensuite
ser les 100 M€ de
directement
consommée
ou bien stockée sur une batterie intelligente installée chez le client, entre le compteur et l’habitation. Au-delà d’un tarif défini en fonction de la consommation utile, la batterie prend le relais, et puise ainsi dans les
réserves
emmagasi-
nées, jusqu’à la prochaine baisse tarifaire. Une solution simple et sans aucun
Smart Grids, applications pour énergies intelligentes
comd’ici
2016.
Dans
chiffre d’affaire. Une somme pas si hasardeuse que ça,
Les Smart Grids, ou réseaux intelligents, permettent, via le développement des nouvelles technologies, d’ajuster le flux d’électricité entre fournisseurs et consommateurs. Basé sur ce même principe, BeeBryte s’inscrit donc dans la tendance d’un secteur énergétique en pleine mutation et en recherche de solutions. En collectant des informations essentielles sur le réseau, le phénomène Smart Grid améliore la correspondance entre production, distribution et consommation. Par l’emploi au quotidien de ces applications, l’utilisateur devient acteur dans la façon de consommer l’énergie. Une responsabilisation nécessaire, qui permet ainsi à chacun de réguler ses besoins et répond à des objectifs environnementaux.
tant le porteur du projet croit en
l’innovation
apportée.
« Nous offrons une solution unique d’intelligence énergétique, permettant de vraiment minimiser les factures d’électricité », Patrick
argumente
Leguillette.
Entre
3 et 5 ans sont nécessaires pour rembourser l’installation.
risque pour le client. Autonome,
le
système
BeeBryte établit également des relevés prédictifs, basés sur les dernières données enregistrées, et les transmet en temps réel à l’utilisateur via une application pour smartphones. « Ce dispositif est particulièrement intéressant pour les pays où le prix de l’électricité varie plusieurs fois dans la même journée, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la Nouvelle-
34 - 35
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
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La transition énergétique testée à la Part-Dieu Le projet européen Transform (Transformation agenda for low carbon cities) expérimenté sur le territoire de la ville de Lyon vise à créer une cité responsable, dans laquelle l’ensemble des fluides et des énergies contribuera à améliorer le bilan carbone.
L
es villes, qui représentent aujourd’hui 75 % des émissions de CO2, doivent faire face aux défis de l’efficacité énergétique. Réduire la
énergies renouvelables dans la produc-
consommation d’énergie et les émissions
Lyon) ont relevé à travers le projet Trans-
de CO2, mais aussi augmenter la part des
form. Ce programme de R&D, destiné à leur
tion d’électricité sont des enjeux que six collectivités
européennes
(Amsterdam,
Copenhague, Gênes, Hambourg, Vienne et
permettre de devenir des smart cities capables de planifier leurs actions de transition énergétique, a été mené entre le 1er janvier 2013 et le 1er juillet
2015.
Une expérience inédite en France
Doté d’un budget total de 7,8 M€, il est financé à hauteur de 5,6 M€ par l’Europe. Chaque
ville
engagé
dans ce programme a travaillé à l’élaboration d’une stratégie de transition énergétique sur un site pilote faisant l’objet d’un projet urbain en phase de lancement. A Lyon, l’objectif était de construire un modèle, à la fois financier et opérationnel, à l’échelle du quartier de la Part-Dieu, dans l’optique d’un futur schéma directeur de l’énergie qui a été lancé officiellement en juin 2015. Transform était accompagné par plusieurs
étaient ERDF et l’association Hespul, spécialisée dans le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. « La première étape consistait, avant tout, à mettre en place une base de données énergétiques au service de la Métropole, en établissant un diagnostic énergétique », explique Benjamin Giron, chargé de projet énergie et urbanisme au sein de l’association Hespul. « Le projet Transform répondait à une double mission. Il devait aider à structurer le schéma directeur de l’énergie en fédérant notamment différents acteurs. D’autre part, des exercices de prospectives énergétiques ont été menés à la Part-Dieu, avec l’ambition de conformer le quartier iso consommation énergétique à l’horizon 2030. Il comptabilisera alors un million de mètres carrés supplémentaires. » Cette expérimentation a abouti à diverses conclusions et a déterminé des leviers pour aboutir à la maîtrise d’énergie des bâtiments neufs et anciens et développer des sources d’énergie renouvelable plus importantes. Par des mesures d’accompagnement et de sensibilisation, des actions significatives seront destinées à maîtriser les consommations courantes d’électricité. De même, le bail environnemental, avec une obligation de performance énergétique, et le commissionnement sont des pistes de recherche sur lesquelles misent les acteurs du projet Transform, pour augmenter la part d’énergie renouvelable. Cette expérience, inédite en France, apporte un outil de méthodologie et d’approche pour la création d’une culture commune entre tous les partenaires de la transition énergétique.
partenaires industriels et universitaires. Sur la Métropole de Lyon, les principaux acteurs
36 - 37
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
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Suez lance sa plateforme web pour le recyclage des déchets Après les pays d’Europe du Nord, le groupe Suez lance en France une plateforme e-commerce dédiée au recyclage et à la valorisation des déchets.
A
cteur dans la gestion des ressources, le groupe Suez lance, au niveau national, un service de recyclage et de valorisation des déchets pour les artisans et les entreprises mais également à destination des particuliers. De-
puis mi-mai, valoservices.suez.fr permet en effet d’obtenir conseils, équipements et accompagnement d’experts pour s’engager dans une démarche de valorisation de ses déchets.
Sita en France Collecte des ordures ménagères auprès de 15 millions d’habitants pour alimenter 59 centres de tri sur l’ensemble du territoire - 71 000 clients industriels collectés pour déployer la valorisation des déchets industriels sur 30 plateformes - 11,4 millions de tonnes de déchets valorisés
Sita centre-est
de fioul deviennent facile pour les professionnels. En quelques clics, l’ensemble des services et des conseils est accessible via la plateforme web pour réserver de tels équipements. Une fois la commande payée sur le site de e-commerce, le planning est établi selon les besoins du professionnel ou du particulier pour organiser le dépôt de l’équipement par les experts de Suez et sa collecte, une fois que le travail est achevé. L’innovation de ce service se trouve dans les capteurs installés sur les bennes de collecte pour rendre les contenants intelligents. Ils détectent les taux de remplissage et analysent les besoins des usagers en temps réel. La gestion des déchets devient intelligente et responsable. Ce type de bennes connectées proposées par Suez est déjà utilisé en Allemagne, en Suède, aux Pays-Bas et en Belgique, des pays pionniers dans le recyclage et les initiatives en faveur de l’environnement et du développement durable. En Europe, Suez a ainsi déployé quelque 3 500 bornes d’apport volontaire et de bennes industrielles. Des retours encourageants l’ont incité à doter l’hexagone de tels équipements. Le service, disponible en région, passe par Suez Environnement Sita centre-est dont les compétences s’étendent sur 20 départements en Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne et Franche-Comté. Le maillage du territoire permet d’accompagner les collectivités et les entreprises dans la gestion globale de leurs déchets.
- 1,2 million d’habitants desservis en collecte des ordures ménagères - 1,6 million de tonnes de déchets traités et valorisés - 7 600 clients entreprises
Un particulier effectue des travaux et doit se débarrasser de différentes matières premières ? Il peut louer des big bags résistants pour les gravats ou les déchets mais aussi un container pour évacuer toutes sortes d’encombrants. Idem pour la vidange d’une fosse sceptique. L’entretien d’un bac à graisse ou le nettoyage d’une cuve
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
L’innovation chez ENGIE L’innovation L’innovation chez ENGIE chez ENGIE OpenInnov by ENGIE : Construisons ensemble un nouveau monde de l’énergie RÉFÉRENCES COULEUR
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GIE forme Elle
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Des applications dédiées aux données énergétiques Les outils connectés fleurissent pour donner des informations utiles au pilotage des consommations d’énergie. A destination du grand public ou des professionnels, ils visent aussi à faire de la pédagogie pour accompagner l’évolution des comportements de chacun au quotidien. Sélection. Lancée
éCO2mix de RTE
par
du territoire. Ses développements se pour-
transport
suivent pour l’enrichir de données supplé-
d’électricité (RTE), l’ap-
mentaires, notamment en affinant les infor-
plication disponible sur
mations fournies localement par région.
Réseau
en de
2011
consommation grâce aux comparaisons établies avec sa consommation en N-1, mais aussi par rapport à un logement de même configuration.
smartphone, tablette et web permet de Engie
visualiser, en temps réel, la production et la consommation d’électricité en France. Une multitude de données sont à la disposition du grand public comme la consommation
L’appli Engie
Particuliers,
téléchargeable sur AppleStore et Android, accompagne
du jour, l’historique des pics de consom-
les consommateurs
mation, la consommation par filière (fioul,
dans la gestion de leurs énergies gaz et
charbon, gaz, hydraulique, nucléaire, so-
électricité. En plus de l’espace clients avec
laire, éolien, bioénergies) pour appréhender
factures et services associés, l’application,
le mix énergétique, les échanges commerciaux avec les pays les
frontaliers, émissions
de
MaConso de Direct Energie
CO2 générées par la production
d’élec-
tricité en France… En plus des informations nationales, des données régionales sont consultables pour suivre les consommations locales. Près de 150 données sont proposées en libre accès par RTE. « Notre objectif est de faire de la pédagogie auprès du grand public et de partager les informations sur les flux énergétiques », souligne Elise Tincelin du service communication de RTE RhôneAlpes Auvergne. L’application gratuite éCO2mix enregistre 3,5 millions de consultations par an, en progression, sur l’ensemble
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L’application mobile et web destinée aux proEDF fessionnels offre toute Entreprises une palette de services pour mieux maîtriser sa consommation. A titre d’exemple, le volet Mon Diag Conso permet d’évaluer gratuitement la performance énergétique d’un local professionnel pour, ensuite, prendre les mesures nécessaires pour en limiter les coûts.
via la plateforme Cap EcoConso, propose aux particuliers d’entrer les chiffres de leurs compteurs pour suivre leur consommation
Une photo du compteur transmise via l’application mobile MaConso permet à l’opérateur d’énergie en électricité et gaz naturel de facturer le consommateur au plus juste. En entrant quelques données, l’appli Direct Energie permet de comparer sa consommation par rapport à ses flux précédents et aussi en regard des autres offres du marché. Les données sont indiquées en kWh et en euros pour permettre au consommateur de réellement appréhender sa consommation d’énergie.
d’énergie. Cet outil vise à responsabiliser le consommateur et à l’aider à réguler sa
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
APPARTEMENTS D’EXCEPTION À LYON CONFLUENCE
L
auréat en 2013 du Concours EDF Energie Intelligente, Christophe Perron a initié un projet original qui pourrait, à terme, révolution-
C H A NG E Z DE P O I NT DE V U E
de cloud computing distribuée. Cette pla-
ST Micro, avant d’intégrer l’incubateur gre-
teforme offre à ses clients des services de
location d’infrastructure (IaaS), en mode réservé ou à la demande.
ner l’approvisionnement des bâtiments en énergie électrique. « Les data centers sont
Un enjeu territorial majeur
responsables de l’émission d’autant de CO2
Pour valoriser l’offre de Stimergy, Chris-
que la flotte aérienne mondiale, explique le
tophe Perron développe un discours adapté
créateur de Stimergy, start-up installée à
aux besoins et aux attentes de ses diffé-
Monteynard, dans l’Isère. Ils engloutissent
rents interlocuteurs, qu’il s’agisse d’entre-
la production énergétique de plus de 60
prises ou de collectivités territoriales. «
réacteurs nucléaires. Sauf dans le cas de
L’implantation des points de concentration
rares expériences ponctuelles, l’énergie ca-
de consommation électrique devient un
lorifique qu’ils dégagent ne peut être valori-
enjeu territorial majeur », analyse-t-il. « La
sée, car elle est trop éloignée des points de
solution que nous avons imaginée permet
consommation. C’est donc sur ce point que
notamment aux collectivités territoriales
nous avons travaillé. »
d’optimisez leurs coûts tout en contribuant
Le projet industriel de Stimergy repose sur
à l’efficacité énergétique des bâtiments de
une infrastructure numérique construite
leur territoire. » Pour les entreprises, il pré-
à partir de mini data center installés dans
fère insister sur l’image éco-responsable
les locaux techniques sécurisés de bâti-
que le cloud Stimergy va conforter et entre-
ments d’habitation collectifs. Grâce à un
tenir.
système innovant de récupération de la
Porté par le prix reçu dans le cadre du
chaleur dégagée par les serveurs informa-
concours EDF Energie Intelligente, Chris-
tiques, chaque mini data center, ou Chau-
tophe Perron a noué un partenariat avec
dière Numérique, restitue au bâtiment qui
l’Université Jean Moulin Lyon 3, où il a
l’abrite plus de 95 % de l’énergie électrique
installé sa première chaudière numérique
nécessaire à son fonctionnement, sous
à l’hiver 2014. La prochaine étape sera le
forme d’énergie calorifique. Les chaudières
début de l’industrialisation de la chaudière
noblois GRAIN en 2012, va s’appliquer à sé-
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numérique, qu’il envisage pour le premier
interconnectées par des réseaux de fibre
semestre 2015. D’ici là, cet ingénieur Supe-
optique haut débit, formant une plateforme
lec qui a notamment fait ses classes chez
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46
Gaz naturel : les transporteurs cherchent l’Équilibre
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Serpol innove dans le traitement des eaux polluées
48
RTE et TERNA construisent la plus grande liaison souterraine électrique du monde Guillaume Normand, délégué régional Engie Auvergne - Rhône-Alpes : « Il faut mobiliser les partenaires locaux autour de la transition énergétique » LUTB travaille à la définition du camion du futur Avec Hydrao, finies les douches froides sur les factures ! Le projet I2TC envisage le transport par câbles au cœur des villes 1er challenge Open Innovation pour GRTGaz Waga-Energy : une technologie de rupture pour produire de l’énergie verte grâce aux déchets Axel’One renforce son offre à destination des TPE et PME L’éolienne « cerf-volant » se prépare à Grenoble
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50 51 52 54 55 56 58 60
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Innover
Gaz naturel : les transporteurs cherchent l’Équilibre Un consortium de six transporteurs rhônalpins veut évaluer la pertinence financière du gaz naturel pour le transport routier de marchandises. Une expérimentation a été lancée en mars pour une durée d’un an.
L
e gaz naturel sera-t-il la solution aux problèmes de rentabilité que rencontre le secteur des transports ? Il sera bientôt possible de répondre à cette question. C’est en tout cas l’objectif du projet Équilibre, lancé par six transporteurs régionaux (Magnin, Megevand, Prabel, Sotradel, Jacky Perrenot et Transalliance) et labellisé par le pôle de compétitivité LUTB depuis 2014. Après un peu plus d’un an de travail sur un cahier des charges précis, une dizaine de camions de transport fonctionnant au GNV (Gaz naturel véhicule) ont pris la route en mars dernier. Bardés de capteurs permettant de mesurer leur consommation et leurs rejets de polluants, ils doivent circuler pendant douze mois dans le cadre de leur activité habituelle de transport de marchandises. Ils seront mis en situation pour différents usages et sur différents types d’environnements (route, autoroute, urbain). Quatre constructeurs verront leurs véhicules - du 44 tonnes au 3,5 tonnes - mis à l’épreuve : Iveco, Scania, Renault Trucks et Volvo. Certains d’entre eux utilisent d’ailleurs des technologies différentes, que le projet pourra comparer à terme. Par ailleurs, cinq camions diesel de dernière génération (Euro 6) seront aussi étudiés sur la période.
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À l’issue de cette expérimentation, les membres du consortium devraient disposer de toutes les données nécessaires pour évaluer la pertinence financière et opérationnelle d’utiliser des camions fonction-
(hors acquisition des véhicules), en partie financé par l’Ademe et GRDF. L’essentiel du budget a été consacré à l’instrumentation des véhicules par l’entreprise rhodanienne CRMT et à la mise en place d’une plateforme de recueil des données réalisée par Truck Online, basée à Voiron. Pour la modélisation de l’expérience, elle a fait appel à un laboratoire commun de L’IFSTTAR et de l’ENTPE : le Licit (Laboratoire d’Ingénierie lation
Circu-
Transport).
L’Ademe a également financé une part du surcoût d’achat des véhicules GNV acquis par les porteurs du projet
(environ
30
000 € par camion). En plus du consornant avec ce type d’énergie. Un gaz naturel Car non seuproduit localement lement le GNV est moins cher que le diesel, mais il permettrait également de réduire drastiquement les rejets de NOx (oxyde d’azote). Autre avantage, le gaz naturel offre la possibilité d’être produit localement via des unités de biométhanisation alimentées par les déchets agricoles ou les boues d’épuration des grandes villes. Porté par une association, Équilibre a représenté un investissement d’environ 950 000 €
tium initial, le projet vise à réunir sous sa bannière d’autres acteurs intéressés par les données qui pourront être collectées à travers l’expérimentation.
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Serpol innove dans le traitement des eaux polluées La société du groupe Serfim, spécialisée dans la dépollution, teste Hybréau, la première unité autonome de traitement des pollutions qui fonctionne avec une nouvelle génération d’éolienne.
F
iliale environnement et dépollution du groupe Serfim, la société Serpol, dont le siège est installé à Vénissieux, intervient sur tous les
les dispositifs de dépollution peut se révéler complexe et demande, au minimum, une organisation logistique plus poussée. « Quand nous avons entendu parler d’une nouvelle génération d’éolienne, qui utilise un générateur hybride associant le solaire et l’éolien dans un
duire de l’électricité et le rendement est optimisé. « Une station météorologique au pied du mât et un logiciel informatique permettent d’effectuer les choix les plus pertinents », confirme le directeur. L’intelligence de cette unité autonome ne s’arrête pas là, puisque l’énergie produite est stockée sous deux formes : sur batteries tout d’abord, mais aussi et surtout sous forme d’air comprimé, en utilisant des compresseurs d’air
Un intérêt marketing : dépolluer avec des greentech
pour produire de l’air comprimé inséré dans trois cuves. Hybréau est alors opérationnel pour actionner des pompes à air comprimé récupérant les polluants présents dans les eaux souterraines.
terrains pour dépolluer les sols et les eaux. Sur certains sites éloignés, qui ne sont pas raccordés à l’électricité, faire fonctionner
même équipement, nous avons compris les possibilités de ce système et avons contacté Franck Sicard, fondateur de la société ECSEE et créateur d’Hybréol », raconte Alain Dumestre, directeur général de Serpol. « En travaillant conjointement, et avec le soutien financier de l’Ademe, nous avons développé la première unité autonome de traitement des pollutions ». Baptisée Hybréau, cette unité associe dans un procédé unique deux énergies. « Le dispositif produit de l’électricité grâce à l’éolien. L’idée originale consiste à passer sur une autre énergie quand le vent est trop faible. Les pâles de l’éolienne sont constituées de panneaux solaires et sont motorisées pour suivre la trajectoire du soleil », détaille Alain Dumestre. Qu’importe les conditions climatiques, le système est toujours en mesure de pro-
Cette unité de dépollution autonome, écologique et facilement transportable, est actuellement testée en configuration réelle sur un site industriel en BourgogneFranche-Comté. « Ce prototype à échelle 1 doit nous permettre de mesurer les rendements et d’optimiser le système », explique Alain Dumestre. Pour son compte propre, et notamment des opérations qu’elle mène en Espagne ou au Maghreb, la filiale de Serfim mesure tout le potentiel d’Hybréau. « Fini les problèmes d’alimentation électrique et pas besoin de groupe électrogène », résume le directeur. Une enveloppe d’environ 100 000 € a été investie en R&D sur ce projet. « Notre objectif est aussi de commercialiser Hybréau et donc de le rendre le moins coûteux possible », ajoute Alain Dumestre, qui pense que le critère financier n’est pas le seul à entrer en ligne de compte. « Il y a un intérêt marketing autour de ce produit. Les entreprises valorisent leur image en disant qu’elles dépolluent avec des greentech », conclut-il.
Innover
RTE et TERNA construisent la plus grande liaison souterraine électrique du monde Initié suite aux accords de Nice entre la France et l’Italie, le projet de la plus grande ligne électrique du monde, avec ses 190 km de long, doit renforcer la capacité d’échange d’électricité entre la France et l’Italie.
R
TE, le gestionnaire du réseau public de transport de l’électricité et son homologue italien, TERNA, se sont lancés dans un chantier pharao-
nique. Initié en 2007, le projet de liaison électrique Savoie-Piémont est désormais lancé. Un chantier qui vise à renforcer le réseau d’électricité entre la France et l’Italie, en le complétant par une ligne souterraine de 190 km de long d’une puissance de 320 kV en courant continu, soit la plus longue liaison souterraine de ce type au monde ! La future ligne s’étendra du poste électrique de Grand-Île (en Savoie) jusqu’au poste électrique de Piossasco (à côté de Turin), pour un investissement estimé sur le papier à 1,4 Md€. « Le projet coûtera certainement un peu moins. Entre 1,2 Md€ et 1,3 Md€, dont environ 500 M€ pris en charge intégralement par RTE pour la partie française et 700 M€ à 800 M€ pour le tronçon italien », indique Xavier Bourgeat, directeur du projet pour RTE. Les travaux ont d’ores et déjà débuté. « Nous avons commencé le chantier pour la partie © agence Thuria
française dès 2015. Actuellement, 8 km de la ligne ont été posés. Nous comptons couvrir 30 km de la liaison cette année, avec 24 km de câbles déroulés et avec l’ambition de terminer dans quelques semaines les travaux sur la portion autoroutière d’Area (A 43), afin de débuter ensuite les travaux sur la RD 1006. » Côté italien, les travaux viennent tout juste de démarrer. Quatre liaisons électriques existent déjà entre l’Italie et la France, dont trois partent de Savoie. L’enjeu de cette nouvelle ligne est de taille. « Elle permettra d’augmenter la capacité d’échange entre nos deux pays de 1 200 MW, afin de la porter à une capacité maximale totale de 4 450 MW. L’objectif consiste à mutualiser les ressources énergétiques et à faciliter, en outre, l’intégration des énergies renou-
de conversion seront également créées de chaque côté des deux pays partenaires. « Ces stations permettent de convertir le courant continu en courant alternatif, et vice-versa, afin de le renvoyer dans le réseau. C’est nécessaire, du fait que la ligne est en courant continu et non en courant alternatif pour des raisons techniques. Une ligne souterraine en courant alternatif nécessiterait d’autres infrastructures, telles que des stations de compensation pour limiter
velables dans les deux systèmes, en valorisant l’énergie photovol-
les déperditions électriques. Vu la configuration des lieux, nous ne
taïque italienne et en transférant au besoin, la production hydrau-
voulions pas d’équipements lourds qui auraient été contraignants à
lique française. »
installer. La ligne devrait être opérationnelle d’ici 2019. »
Afin de minimiser son impact environnemental, la ligne longe les infrastructures routières et autoroutières existantes. Deux stations
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Innover
Guillaume Normand, délégué régional Engie Auvergne - Rhône-Alpes : « Il faut mobiliser les partenaires locaux autour de la transition énergétique » Rencontre avec Guillaume Normand, délégué régional Engie Auvergne - Rhône-Alpes. Vous avez lancé un programme expérimental baptisé « Passeport
clients particuliers, les artisans et les petites entreprises, qui doivent
Rénovation Énergétique » ; de quoi s’agit-il exactement ?
engager des programmes de financement de rénovation globale.
Une convention a en effet été signée mardi 31 mai, lors du Salon des maires et des collectivités locales, entre Gaël Perdriau, pré-
Le programme a été mis en place sur Saint-Étienne Métropole
sident de Saint-Étienne Métropole, et Isabelle Kocher, directeur
dans le cadre d’une convention ; quel est le rôle exact d’Engie
général d’Engie. Ce programme expérimental vise en fait à déve-
et sur quelle période cette expérience devrait-elle s’étaler ?
lopper la rénovation énergétique chez les particuliers. La rénovation
Engie, qui est pilote du programme et garant de son fonctionne-
énergétique du parc de logements représente, en effet, un potentiel
ment pendant la durée de la convention, s’appuiera sur la plate-
important d’économies d’énergie pour les territoires qui s’engagent dans la transition énergétique. Mais il faut résoudre une problématique complexe : comment accompagner les clients particuliers qui veulent faire des travaux ? Ils veulent savoir quels sont les travaux les plus importants et surtout comment les financer. Concrètement, comment simplifiez-vous le processus ? En apportant de la transparence et de la pédagogie. Le « Passeport Rénovation Énergétique » comporte trois volets : évaluation thermique approfondie du logement, préconisation personnalisée de travaux assortie d’informations sur les aides et financements possibles et présentation détaillée et explicative aux ménages des scénarios de travaux. Parce que tout l’enjeu de ce sujet réside dans l’intérêt que nous susciterons chez les acteurs locaux diffus : les
forme de la rénovation mise en place avec Saint-Étienne Métropole pour le suivi et l’accompagnement des ménages. L’expérimentation devrait durer une bonne année. Saint-Étienne est un pilote qui a vocation à servir d’exemple de méthodologie et d’organisation pour les autres Territoires à Energie Positive et ensuite toutes les collectivités locales. D’autres territoires devraient donc rejoindre rapidement Saint-Étienne Métropole dans ce mouvement ? Oui, à commencer par Clermont Communauté, qui fait partie des 10 TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) qui devraient entrer dans le mouvement très bientôt. L’avantage des Territoires à Energie Positive, c’est qu’ils représentent un vecteur de mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux, c’est-à-dire à la fois les artisans, les entreprises et les collectivités locales. Et quand je parle de mobilisation, c’est aussi bien en termes financier que de disponibilité et d’engagement au travers du programme. Est-ce qu’un objectif précis a été donné ? Oui, Engie s’est engagé sur le financement de 1 000 passeports sur l’ensemble des TEPCV.
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
LUTB travaille à la définition du camion du futur Plus léger, hybride et dédié à la distribution urbaine, le camion du futur est en train de naître dans les laboratoires R&D des adhérents du pôle de compétitivité LUTB. Petit tour d’horizon en trois exemples. Composite CAB envisage des cabines plus légères
ries Vincent et l’Uni-
Développer une cabine allégée en maté-
rier de Grenoble ont
riaux composites, tout en maintenant ses performances en termes de sécurité́, de confort et de durabilité́. Voilà l’objectif du projet Composite CAB porté par Renault
versité Joseph Fouégalement contribué au développement du projet Citybrid.
de pilotage pourrait être réduit de 40 % et
Melodys imagine des poids lourds électriques
passer ainsi d’un poids moyen d’une tonne
Le
à 600 kg environ. Ainsi, la consomma-
a permis à Renault
tion des camions pourrait être réduite de
Trucks de construire
2 %. Lancé fin 2012, près de 6,2 M€ (dont
le premier et le plus
1,75 M€ d’argent public) ont été inves-
gros
tis dans ce projet qui devrait arriver à son
trique de 16 tonnes
terme cette année. Mecacorp, Solvay, Plas-
au monde. Ce démonstrateur, totalement
tic Omnium, Segula Technologies, Saertex,
électrique et rechargeable, possède une au-
Addiplast, Altair, l’Université de Bourgogne
tonomie de 120 km et génère 86 % d’écono-
et l’INSA de Lyon ont notamment travaillé à
mies de CO2 par rapport à un véhicule diesel
gies nouvelles et l’entreprise PVI (Power
de même type. Deux autres camions, quant
Vehicule Innovation), le projet Melodys a
à eux hybrides, ont également été dévelop-
représenté un investissement de 6,9 M€,
pés dans le cadre de ce projet. Disposant
financé pour moitié par des structures
d’une autonomie 100 % électrique de l’ordre
publiques.
Trucks et labellisé par le pôle de compétitivité LUTB. Grâce à lui, le poids des cabines
sa réalisation.
Citybrid veut optimiser les transports hybrides Le projet Citybrid, également labellisé par le pôle de compétitivité LUTB, vise à proposer des solutions de transports hybrides optimisées pour des usages urbains. Des modules technologiques (unités réfrigérantes, grues amovibles…) seront développés prochainement afin d’être intégrés dans des camions de livraison. Citybrid prolonge le projet Geode, qui a contribué à la production de camions à moyens tonnages (1926 tonnes) hybrides diesels-électriques et à la préparation des futures générations de ces véhicules. Représentant un investissement de 14,2 M€, ce projet a été porté depuis l’origine par Renault Trucks et le carrossier industriel Frappa, dont l’activité a pu ainsi être pérennisée. Dans ce cadre, 15 emplois ont également été créés. IFP Energies nouvelles, la SAFT, les Carrosse-
projet
Melodys
camion
élecde 60 km, ces véhicules sont en mesure de rouler sur 400 km en mode hybride. Cette technologie leur permet d’économiser 30 % de CO2. Mis en place avec IFP Ener-
Innover
Avec Hydrao, finies les douches froides sur les factures ! Les consommateurs n’ont plus d’excuse pour ne pas être plus économes en eau chaude. Le pommeau de douche intelligent et connecté fait son entrée dans les salles de bain.
P
résent en mai au dernier salon des objets connectés de Monaco, le Medpi, le pommeau de douche Hydrao avait déjà connu
ligent (79 € prix de lancement sur hydrao.fr)
sans toutefois s’avancer sur un chiffre d’af-
permet d’économiser 25 % en consom-
faires à l’heure actuelle. Quatre personnes
mation d’eau et en énergie nécessaire
travaillent déjà pour l’entreprise, dont les
au chauffage de l’eau. L’investissement
un joli succès médiatique depuis plus de
domestique peut être amorti en quelques
deux associés Pierre-Marie Girod-Roux et
six mois, avec sa présence au salon de Las
mois. Grâce à des leds de couleurs (vert : 10 litres ; bleu : 20 litres ; rouge : 30 litres), l’utilisateur est informé en temps réel.
l’inventeur Gabriel Della-Monica. Comme plusieurs de ses consœurs, la jeune pousse iséroise est accompagnée par les structures publiques ou parapubliques telles Minalogic, Imaginove, Le Clust’R Numérique au sein de la French Tech, un mouvement qui semble plutôt bien réussir à l’étranger depuis un an, si l’on en croit la forte repré-
Connaître le coût de ses douches
sentation française à Las Vegas (deuxième après les États-Unis). Côté fabrication, si la base du pommeau est faite en Asie, l’électronique et l’assemblage
D’après une enquête menée
sont sous-traités en Rhône-Alpes. Pour vé-
par Hydrao auprès des 1 000
ritablement connecter sa douche, Smart &
premiers
Blue propose de personnaliser Hydrao avec
utilisateurs,
ces
derniers estiment avoir économisé en moyenne 22 litres d’eau par douche. Une famille de quatre personnes pourrait ainsi épargner 250 € par an en se limitant à 50 litres. L’inventeur, Gabriel Della-Monica, a confié qu’il s’était « vite posé la question, avec ses quatre filles à la maison » ! Outre que les garçons aussi prennent
une application iOS/Android et de définir soi-même les paliers au-delà desquels les jets changeront de couleur. L’appli permet aussi de connaître le coût de ses douches. Ce pommeau connecté est adaptable à tous les systèmes de douche. Il fonctionne en Bluetooth Low Energy, il est indépendant du téléphone et possède une mémoire autonome de près de 200 douches avant de synchroniser ses données avec
des douches prolongées, on
l’appli. Par ailleurs, il n’a pas besoin de bat-
peut ajouter qu’en version
terie puisqu’il exploite le flux d’eau pour
hôtelière, les douches ont ten-
s’alimenter en énergie. D’autres projets de
dance à être utilisées à 50 %
déclinaisons de ce système intelligent ne
de plus par les clients. Ainsi,
sont pas exclus par Hydrao du côté des
le groupe Accord a équipé en
éviers, lavabos ou autres chasses d’eau.
Hydrao plusieurs de ses hôtels, à titre d’essai, en région grenobloise. Un autre client, un bailleur social du nord de la Vegas, le fameux CES. Avant sa commer-
France, a décidé d’équiper une partie de son
cialisation, Hydrao, inventé par la start-up
parc locatif.
grenobloise Smart Blue, est passé par la
Pour faire face à l’embellie, Hydrao pourrait
case kisskissbankbank. Le pommeau intel-
embaucher cinq personnes d’ici à fin 2016,
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Innover
Le projet I2TC envisage le transport par câbles au cœur des villes Porté par huit partenaires de l’industrie, de la recherche et de l’enseignement supérieur, le projet I2TC veut développer le transport par câbles dans les grandes villes afin d’améliorer la circulation.
A
dapter un réseau de transport par câbles, habituellement réservé à
l’utilisation en montagne, aux besoins et contraintes des villes du futur. Tel est l’enjeu du projet pharaonique regroupé sous l’appellation I2TC, pour « Interconnexions transports en commun et technologies par câbles ». Lauréat du 17e appel à projets du Fonds Unique Interministériel (FUI), ce programme de recherche et développement appliqué voit s’associer les groupes Eiffage Métal et Poma, spécialiste isérois du transport par câbles. S’ajoutent également à sa réalisation la RATP, l’entreprise de conseil CD-VIA, l’agence numérique The Vibrant Project, l’Université Paris 1, l’ENTSA Paris Tech et l’école Centrale de Lyon. Huit partenaires au total, réunis au sein d’un consortium visant à développer une nouvelle génération de transport collectif adapté à la 3e dimension.
L’objectif principal du projet consiste à désengorger le futur trafic urbain en s’affranchissant des obstacles divers et
ait d’interférences avec la circulation présente au sol. Ces nouveaux périphériques de circulation devront donc s’adapter à la trame des villes (carrefours, virages, mobiliers urbains...). Il apparaît aussi évident que le groupe devra travailler sur d’autres problématiques, comme le changement de mentalité des populations lié à ce nouvel usage ou la réussite de l’intégration urbaine pour de telles infrastructures.
autres voies embouteillées, mais en exploi-
À terme, ce mode de transport pourrait
tant aussi du mieux possible la dimension
redéfinir la densité des villes modernes et
aérienne de nos villes. Un espace encore
péri-urbaines. Un moyen de connecter, à
vierge de toute circulation, où l’on pourrait
des coûts attractifs, les quartiers et zones
bientôt voir fleurir différents systèmes de
isolés
transport par câbles, basés sur le même
tout en permettant d’étendre les réseaux
principe que celui des remontées méca-
actuels. Cette technologie est attendue
niques utilisé en montagne.
dans de nombreuses collectivités dans le
Le challenge veut qu’à aucun moment il n’y
monde, où la mobilité des personnes, voire
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des marchandises, devient primordiale. I2TC s’inscrit dans une logique de marché liée à la mise en œuvre concrète des défis propres au développement durable. Il prend en compte les enjeux sociaux et sociétaux des villes futures. Une solution environnementale justifiée, puisque décarbonée, économe en énergie et permettant une requalification urbaine majeure.
physiquement
ou
socialement,
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
1er challenge Open Innovation pour GRTGaz GRTGaz lance cette année son 1er challenge Open Innovation. Une façon pour l’entreprise d’aller à la rencontre de partenaires potentiels.
Tendance nationale pour l’« innovation ouverte » Comme d’autres avant lui, le principal opérateur du réseau de transport de gaz dans la région Rhône-Alpes Auvergne compte bien faire émerger les talents de demain. Et pourquoi pas de futurs partenaires. Parce que c’est plus qu’un simple challenge que propose l’Open Innovation. Il s’agit en fait d’ouvrir l’entreprise sur le monde extérieur et de souligner la multiplicité des savoir-faire qui le compose. Profiter d’un dynamisme entrepreneurial ambiant, via l’échange, pour permettre aux grands groupes de rester compétitifs. Tels sont les enjeux des concours comme celui qui est proposé par GRTGaz en 2016. Vieux de plus de dix ans déjà, le concept d’open innovation a d’abord été popularisé outre-Atlantique. En France, les premiers à se lancer dans l’open innovation ont été les opérateurs télécoms comme Orange, SFR ou Bouygues. Jusqu’à toucher tous les secteurs de l’industrie et des services (Alstom, Sanofi, SNCF, La Poste…). Aujourd’hui, GRTGaz rejoint cette course à l’innovation et compte bien tirer son épingle du jeu.
S
écuriser les raccordements haute pression, multiplier les points de mesure sur le réseau ou encore concevoir un forum des métiers virtuel constituent, en substance, une partie des six appels à projets lancés par GRTGaz
pour son 1er challenge Open Innovation. En d’autres termes, inviter le monde de l’entreprise à l’échange et au partage autour d’un principe commun : l’innovation. Innover oui, mais ensemble, pour tendre vers un futur meilleur. Après d’autres grandes industries énergétiques françaises, comme Total ou GDF-Suez, c’est au tour de GRTGaz d’enclencher son processus d’innovation participative à l’externe autour de sujets majeurs. En ouvrant un appel à candidatures, GRTGaz entend bien trouver des réponses opérationnelles aux six projets présentés. Ceux-ci correspondant tous à des priorités métiers pour les années à venir. Cette démarche ouverte renvoie également aux attentes exprimées par les divers fournisseurs du groupe. Les approches de sourcing classiques n’ayant pas permis d’apporter des solutions suffisantes jusque-là, l’opérateur énergétique veut réunir les forces et croire au potentiel des start-up et PME du secteur. L’objectif est donc simple : identifier des concepts innovants pouvant répondre à des problématiques encore non élucidées dans l’entreprise face aux enjeux finan-
ciers ou de sécurité. Les entreprises regroupant ainsi les solutions les mieux adaptées verront leurs projets mis en œuvre avec l’appui du groupe. Plusieurs lauréats pourront être récompensés pour chacun des appels à projets. Une dotation de 15 000 € leur sera ainsi versée. Outre le soutien financier, GRTGaz pourra aussi accompagner ses lauréats sur différents salons et associer son nom à celui de l’entreprise afin d’accroître sa visibilité. Une contrepartie pouvant faire office de rampe de lancement pour quiconque parviendra à séduire le jury.
Innover
Waga-Energy : une technologie de rupture pour produire de l’énergie verte grâce aux déchets La start-up meylanaise Waga-Energy a mis au point une technologie de rupture permettant de produire du biométhane à partir des déchets organiques pour ensuite le réinjecter dans le réseau de gaz naturel.
N
ée de l’engagement des fondateurs en faveur du développement durable, la start-up meylanaise WagaEnergy s’inscrit clairement dans la droite ligne de la transition énergétique. Son ambition : valoriser les déchets
La mise au point de cette technologie aura nécessité 7 ans de dé-
organiques en les utilisant comme source d’énergie afin de produire
l’idée de valoriser le biogaz. Sans compter que ce stockage est res-
du biométhane, une énergie renouvelable décarbonée et substitut
ponsable de 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. »
au gaz naturel. « L’électricité spécifique représente environ 15 % de
La solution de Waga-Energy se présente sous la forme d’une unité
notre consommation finale d’énergie. Le gaz et le pétrole couvrent
de purification du biogaz produit par les déchets, la WagaBox. Une
l’essentiel de nos besoins que ce soit en termes de chauffage ou de
membrane couplée à un procédé de distillation par cryogénie per-
transport », confie Mathieu Lefebvre, PDG de Waga-Energy. Partant
veloppement initié au sein d’Air Liquide et plusieurs centaines de milliers d’euros engagés par la jeune pousse. « En France, environ 40 % des déchets sont stockés, et près de 95 % dans le monde ! D’où
met de séparer le CO2, l’oxygène et l’azote en une même opération
du principe que la population mondiale et l’urbanisation vont aug-
pour obtenir du méthane à l’état pur, prêt à être injecté dans le ré-
menter, tout comme les niveaux de vie, avec à la clé une production
seau de gaz naturel.
de déchets de plus en plus importante, la start-up a mis au point un procédé permettant de valoriser le biogaz issu des matières organiques en décomposition pour produire du biométhane.
Concrètement, la société fondée le 28 janvier 2015 propose, via un contrat long terme, à un opérateur tel que Suez ou Veolia de valoriser le biogaz issu des sites de stockage de déchets. La start-up, qui reste propriétaire de son unité de production, lui achète le biogaz pour le revendre ensuite sous forme de biométhane à un énergéticien au tarif en vigueur selon les pays. Soutenue par l’Ademe, lauréate d’I-LAB, le concours d’aide à la création d’entreprises innovantes, la solution développée par Waga-Energy répond à un double enjeu. « Par la valorisation du biogaz issu des déchets, nous participons à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’autre part, nous l’utilisons pour créer une énergie propre se substituant aux énergies fossiles. C’est un cercle vertueux ! » Comptant huit personnes, dont les quatre cofondateurs, la start-up bénéficie du soutien de trois conseillers externes et de l’appui financier de trois actionnaires (Air Liquide Venture Capital, Starquest Capital et Ovive.) S’adressant à un marché mondial à fort potentiel, les WagaBox seront produites et assemblées sur le bassin grenoblois.
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Efficacité énergétique optimale avec des pompes à chaleur au gaz naturel associées à du vecteur air
L
Dans le quartier de Vaise à Lyon, Noaho a réalisé une résidence aux normes BBC conciliant les économies d’énergie et le confort des habitants. Les pompes à chaleur à absorption gaz proposées par GRDF sont parfaitement adaptées à ces objectifs.
ivrée en octobre 2014, la résidence « 9 Town » présente une architecture conviviale autour de jardins intérieurs, avec des terrasses en derniers niveaux. Elle s’intègre harmonieusement dans ce quartier de Vaise et offre des prestations nouvelles à ses habitants.
et d’une chaufferie centralisée en toiture avec quatre pompes à chaleur à absorption gaz, d’une puissance thermique de 150 kW, couplées à 175 kW de chaudières gaz à condensation. L’ensemble de production assure aussi bien le chauffage que l’eau chaude sanitaire.
Les 106 appartements, soumis au cahier des charges de Grand Lyon Habitat durable, répondent aux normes de la RT 2012. Le promoteur Noaho souhaitait réaliser un ensemble de logements avec des exigences de bâtiments basse consommation. Du T2 au T5, en quatre cages, sur R + 4 avec deux niveaux de sous-sols, ces logements concilient bien-être et budget, bénéficiant d’une isolation intérieure et extérieure, de menuiseries PVC double vitrage
Le chauffage est distribué dans les logements par vecteur à air, donc sans appareil émetteur. Dans chaque appartement, un échangeur situé en faux plafond transmet de l’air chaud à basse température dans toutes les pièces. Les qualités acoustiques, le confort de sa diffusion et son efficacité énergétique font du vecteur à air un mode privilégié de chauffage. Chaque pièce de vie est équipée d’un thermostat individuel qui permet la régulation de la température. En outre, l’absence de radiateurs est un gain de place et d’esthétisme indéniable.
GRDF a ainsi apporté la solution pertinente et innovante au sein de cette résidence qui mise sur la recherche d’une qualité de vie et de défense environnementale.
www.grdf.fr
Innover
Axel’One renforce son offre à destination des TPE et PME La plateforme d’innovation collaborative du secteur chimie/environnement vise à booster les projets des PME et des TPE via un hébergement et une mutualisation des moyens techniques et d’essais. Trente entreprises, évoluant dans le domaine des procédés propres et matériaux innovants, devraient s’y installer d’ici à 2020. Dix ont déjà emménagé.
U
ne subvention d’1,4 M€ a été allouée en début d’année à Axel’One par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, via des
par l’arrivée de trois nouvelles TPE depuis début 2016 sur Axel’One. La Parisienne IVEA, qui propose des solutions complètes d’analyse élémentaire par spectroscopie de
fonds européens et le dispositif de soutien aux Installations de recherche et innovation centrée sur les entreprises
(IRICE).
Celui-ci vise à donner des moyens supplémentaires aux structures dans
investissant des
moyens
techniques et d’essais mutualisés afin de soutenir les projets R&D collaboratifs des TPE et PME.
plasma induit
« Notre offre Easylab TPE/PME permet ain-
par laser, s’est
si d’héberger des entreprises et start-ups innovantes sur les deux sites existants, la PMI - plateforme des matériaux innovants -, à Saint-Fons, et la PPI - plateforme des procédés innovants - à Solaize », précise
Favoriser la R&D collaborative
installée
sur
la plateforme dans l’objectif d’ouvrir
une
Didier Bonnet, directeur d’Axel’One. « Dès
antenne com-
juin 2017, un troisième site, sur le campus
merciale
et
LyonTech-La Doua, proposera une plate-
technique
à
forme de recherche fondamentale. La pla-
proximité des grands acteurs de la chimie.
teforme héberge actuellement onze projets
Process angel, un accélérateur pour l’in-
collaboratifs et huit TPE/PME. Grâce à la
dustrialisation des start-ups, et le Breton
nouvelle subvention et l’offre Easylab, nous
Armen Instrument, spécialiste en chroma-
pouvons accueillir des entreprises qui n’en-
tographie, ont rejoint le dispositif au second
traient pas encore dans un projet collabo-
trimestre 2016. « Quatre nouveaux dossiers
ratif, mais qui présentent le potentiel pour le
sont à l’étude », souligne Didier Bonnet.
faire dans les deux ans. Car notre vocation
« D’ici 2020, notre objectif est d’accompa-
est bien de favoriser la R&D collaborative
gner 30 TPE/PME pour leur donner accès
avec mutualisation des équipements. »
à des outils mutualisés pour mener leur
Cet accès facilité pour les PME s’est traduit
R&D. »
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Des moyens coûteux qu’une TPE ne peut s’offrir seule. A l’horizon juin 2017, quand le troisième site technologique sera opérationnel, près de 48 M€ auront été investis en bâtiments et équipements. « Il nous faut capitaliser sur ces investissements privés et publics pour attirer des entreprises à potentiel technologique et de création d’emplois et, surtout, les garder sur notre territoire. » Les financements de l’Etat ont été conditionnés. « Au moins 25 % des surfaces – 8 500 m2 de bureaux, laboratoires et halles technologiques à juin 2017 – doivent être consacrés aux projets collaboratifs pour des PME et des TPE », ajoute Didier Bonnet.
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
TROIS OPPORTUNITÉS D’IMPLANTATION EN BÂTIMENT MIXTE AUTOUR DE LYON
Dardilly, un programme de 14 bâtiments combinant, des locaux d’activités en rez-de-chaussée et des bureaux à l’étage. Le site bénéficie d’une superficie globale de plus de 24 000 m 2, divisible à partir de 200 m 2. Le projet a également été certifié Breeam « good ».
Implanté sur la commune de Meyzieu au sein de la ZAC des Gaulnes, le Multiparc du Grand large, totalise 18 000 m 2 de bâtiments d’activités et mixtes tertiaires qui abriteront 35 locataires environ.
Le Multiparc de Parilly est un programme offrant aux entreprises une solution nouvelle et qualitative à proximité de Lyon. Le parc développera, à termes, une surface bâtie d’environ 50 000m 2.
Pour plus d’information contactez
JEAN-PAUL SOULIER Tel. +33(0)4 37 25 69 42 jean-paul.soulier@proudreed.com
Innover
L’éolienne « cerf-volant » se prépare à Grenoble Les énergies renouvelables sont encore coûteuses à produire mais la recherche avance vite. Rogelio Lozano, ingénieur basé à Grenoble, travaille d’arrache-pied, avec sa toute jeune entreprise Bladetips Energy, à un projet d’éolienne révolutionnaire.
Contrairement aux éoliennes classiques, fixées au sol, l’éolienne Bladetips Energy s’envole comme un cerf volant et produit de l’électricité au gré du vent via une dynamo
«
Nous continuons à travailler sur le démonstrateur », explique Rogelio Lozano, avare de détails précis sur son projet d’éolienne volante. Ce jeune ingénieur, issu de Centrale-Paris et doctorant à Grenoble-INP, travaille depuis cinq
80 % des matériaux utilisés pour l’ensemble de l’installation, nous
ans sur son idée. On peut comprendre sa discrétion lorsque l’on
sol, ce qui permet, outre l’économie de matière, d’aller chercher les
regarde la concurrence américaine ou scandinave dans le domaine.
vents là où ils sont les plus forts et les plus réguliers. La produc-
Bladetips Energy, du nom du projet et de la société créée à cet effet,
tion d’électricité par km² de terrain est augmentée de 10 % et le
espère mettre au point un prototype à l’échelle 1 pour 2017 et avoir
coût initial sera réduit de moitié par rapport à une éolienne offs-
une solution industrielle à proposer d’ici à l’exposition universelle
hore flottante. Plus économique, l’éolienne volante est aussi bien
de Dubaï en 2020. Soutenu par Linksium (transfert de technologie
plus compacte que les éoliennes classiques et peut facilement être
et incubateur) et en partenariat avec Grenoble INP, le projet a déjà
transportée dans des containers standards. « Cela facilite l’implan-
été primé par EDF lors de son concours Energie Intelligente en dé-
tation des éoliennes dans les lieux les plus reculés comme les iles,
cembre 2015.
les déserts...» Plusieurs prototypes simplifiés ont déjà été réalisés
Simple et complexe sur le plan technique, il fallait y penser : l’éo-
et ont fait leurs preuves. Chaque éolienne est composée de trois
lienne flottante et volante. Le dispositif flotte en mer (à l’écart de
ailes, qui sont en fait des drones dont on contrôle l’orientation et
toute navigation) et se déploie dès que le vent souffle, ce qui n’est
la vitesse de rotation. « L’éolienne vole comme un cerf-volant »,
pas rare à la surface des océans. Pour faire simple, on peut rap-
explique Rogelio Lozano. « Le câble qui la retient au sol est enroulé
procher son principe de celui qui permet l’envol d’un kite surf sur
autour de l’axe d’une dynamo et les mouvements de va-et-vient
nos littoraux. Il occupe beaucoup moins d’espace « au sol » qu’une
génèrent du courant. »
éolienne classique et, surtout, il consomme beaucoup moins de
Les pâles d’un générateur Bladetips de 2 MW sont transportables
matériaux, puisque l’éolienne n’a pas besoin d’une base lourde.
dans un conteneur standard de 48 pieds. Ce système ne génère
« Partant du constat que les éoliennes offshore ont besoin d’une
pas de tangage de la base flottante et permet d’utiliser des bases
base stable pour rester verticales et que cette dernière absorbe
flottantes plus simples, économiques.
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avons voulu créer un modèle débarrassé de tout élément superflu », explique Rogelio Lozano. Le concept repose sur un rotor volant entrainant un générateur au
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
NOUVEAU VOLVO XC90 T8 TWIN ENGINE La performance alliée à l’efficience. Motorisation hybride Twin Engine alliant puissance et efficience. 407ch, 49 g de CO2/km et 43 km en tout électrique.*
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Financer Innov’R soutient les entreprises éco-innovantes Rénovation énergétique, la FFB Rhône-Alpes fait ses propositions Enoptea optimise les factures d’énergie des professionnels Le cluster Indura accompagne et finance l’innovation des TP Thermi’Cité, un projet pour valoriser la chaleur industrielle RTE renforce sa capacité entre Auvergne et Rhône-Alpes Naissance du 1er réseau d’électricité intelligent rural dans le Rhône Financement des EnR, une année charnière Biennale de l’éco-construction : l’avenir des chantiers par le BIM
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64 66 68 69 70 71 72 73 74
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Financer
Innov’R soutient les entreprises éco-innovantes Innov’R et Innov’R Expérimentation soutiennent les projets d’éco-innovation. 25 % des dossiers portent sur la thématique Énergie.
L
es partenaires d’Innov’R (Ardi, Région Auvergne Rhône-Alpes, Bpifrance, Ademe, Caisse des Dépôts et Consignations, INPI,
AFNOR, Métropole de Lyon, Saint-Étienne Métropole, Grenoble Alpes Métropole et Département de l’Isère) ont lancé, pour la 8e année consécutive, deux appels à pro-
Le programme Innov’R cible en priorité les
sentent un budget de 300 000 € et la sub-
TPE et PME, mais est éligible aux entre-
vention accordée s’élève à 150 000 €. L’effet
prises jusqu’à 2 000 salariés. « Depuis sa
levier du dispositif est intéressant puisque
création en 2008, le dispositif a reçu près de
pour 1 € investi sur fonds publics, 3,6 € sont
540 dossiers et 330 d’entre eux ont été sé-
investis par le privé », précise Émilie Dumas.
lectionnés, pour un montant global de plus de 20 M€. En moyenne, les projets repré-
jets pour soutenir les éco-innovations des entreprises régionales. Avec Innov’R, le porteur est aidé financièrement dans la phase de R&D et mis en relation avec l’AFNOR et l’INPI, qui se chargent de l’accompagner sur les thèmes de la normalisation, de la propriété industrielle/ intellectuelle... « Trois types de financement peuvent être octroyés : une subvention Ademe avec un maximum de 50 % des dépenses éligibles sans dépasser 50 000 €, une subvention Région avec un maximum de 50 % des dépenses éligibles sans dépasser 150 000 €, un prêt à taux zéro de Bpifrance, dans le cadre du Fonds d’Innovation Rhône-Alpes, avec un maximum de 60 % des
Le stockage d’énergies renouvelables par air comprimé Sun’R Smart Energy a reçu le soutien d’Innov’R pour un projet de R&D sur une technologie de stockage des énergies renouvelables. L’entreprise, qui a mis au point un système de stockage par pompage-turbinage, a voulu développer un dispositif plus « léger » à mettre en œuvre et moins lourd en investissement : c’est le programme SCD-i (Stockage par Compression et Détente isotherme). « Nous avons fait l’acquisition d’une licence sur brevet et avons continué le développement de la technologie », résume Davy Marchant-Maillet, directeur des opérations.
« La technologie repose sur le stockage par air comprimé, mais avec un rendement amélioré grâce à l’utilisation d’un piston liquide », explique Alexandre Malon, ingénieur R&D. Après avoir fait la preuve du concept avec validation du fonctionnement et mesure du rendement dans la phase d’essai, la deuxième étape consiste à fabriquer un démonstrateur. Le module, d’une puissance de 200 kWh et d’une capacité de quelques heures, sera couplé à une centrale solaire en 2017-2018. Pour cette étape, Sun’R Smart Energy évalue le budget du démonstrateur à 1,2 M€. Une somme qui vient s’ajouter au budget initial de 220 000 €, financé pour moitié par la Région et l’Ademe.
dépenses éligibles et un montant minimum de 50 000 € », détaille Emilie Dumas, coordinatrice du dispositif à l’Ardi. Avec
Innov’R
rimentation,
Expél’entre-
prise peut tester, en conditions réelles, les éco-innovations développées sur des infrastructures publiques et ainsi
bénéficier
terrain
d’un
d’expérimen-
tation et d’une mise à disposition de moyens humains et/ou techniques.
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
En harmonie avec votre vie
Financer
Rénovation énergétique, la FFB Rhône-Alpes fait ses propositions Les représentants des professionnels du bâtiment avancent la nécessité de soutenir le marché de la rénovation énergétique qui ne décolle pas, pour relancer l’activité des entreprises locales.
M
algré une potentialité de marché évaluée à près de 50 Md€ de travaux en Auvergne Rhône-Alpes, la réno-
Le site internet géolocalisé de la FFB Ré-
vation énergétique des bâtiments tarde à
alpes.fr). Il apparait essentiel de continuer à
émerger, selon Gilles Courteix, président
accompagner la solvabilité de la demande
de la Fédération Française du Bâtiment en
sur ces marchés qui concernent beaucoup
région. C’est pourtant un enjeu majeur de
d’artisans et de TPE touchés par la baisse
gion Rhône-Alpes donne ainsi accès à plus de 1 000 entreprises RGE sur tout le territoire et tout corps d’état (www.rge-rhone-
de leur activité et la diminution des investissements locaux en milieu rural. C’est la raison pour
laquelle,
parallèlement à
la
proroga-
tion en 2016 du Crédit
d’Impôt
pour la Transition Energétique (CITE)
et
de
son cumul avec l’Eco-PTZ,
qui
sont de bonnes mesures, la FFB plaide pour que cette
mesure
soit
étendue
aux résidences secondaires dans les zones de
revitalisa-
tion rurale. Cela
ché et d’inciter les propriétaires à faire des travaux à bas prix uniquement pour respecter la réglementation. La démarche doit être soutenable et supportable : la pérennisation des dispositifs et les incitations contribuent davantage à l’amélioration énergétique des bâtiments que les obligations à marche forcée. Lors d’une rencontre avec l’instance locale, la FFB Rhône-Alpes a invité la Région à adapter rapidement ses bâtiments aux exigences énergétiques et notamment les lycées, tout en veillant à ce que ces opérations soient accessibles aux PME locales. Il importe ainsi que le recours aux Contrats de Performance Energétique soit maîtrisé et limité, les conditions de garantie et d’assurance liées à ces contrats étant inaccessibles aux PME. Parmi les autres pistes Faire porter évoquées, il un effort conséquent conviendrait sur l’accompade faire porgnement ter un effort conséquent des copropriétés sur l’accompagnement des copropriétés qui représentent 53 % du parc de logements en Rhône-Alpes. Les fonds européens, aujourd’hui gérés par les Régions, doivent être fléchés pour le financement de travaux d’efficacité énergétique et seraient ainsi pleinement utilisés.
apporterait une Gilles Courteix, président de la Fédération Française du Bâtiment Rhône-Alpes
la transition énergétique et les entreprises rhônalpines sont prêtes, puisque Rhône-
bouffée
d’oxy-
gène aux artisans et aux TPE installés sur ces territoires. La FFB Région Rhône-Alpes rappelle la fausse bonne idée
Alpes Auvergne est la première région de
des obligations sèches de travaux, qui, loin
France en nombre d’entreprises labellisées
d’avoir un effet vertueux, risque de décou-
RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
rager les investisseurs, de ralentir le mar-
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Financer
Enoptea optimise les factures d’énergie des professionnels Créée en septembre 2014 par Yann et Gildas Dolbeau, Enoptea offrira très bientôt une plateforme unique à tous les professionnels pour gérer leurs contrats d’énergie.
L
a question du coût de l’énergie est depuis toujours au cœur des préoccupations des entreprises. Longtemps prisonnières d’un système dans lequel les fournisseurs disposaient d’un mo-
nopole, elles devaient s’adapter et intégrer cette dimension dans leurs coûts de production, sans espoir de réaliser des économies substantielles en faisant jouer la loi de la concurrence. Avec l’ouverture du marché à de multiples opérateurs, la donne a changé. C’est sur ce créneau que s’est positionné Enoptea, start-up lyonnaise créée à l’automne 2014 par deux frères, Yann et Gildas Dolbeau. « Enoptea est une société de conseil et de courtage en énergie à destination de tous les professionnels, avec un service d’optimisation des factures d’énergie, de négociation des contrats et de suivi des contrats. Nous voulons offrir à tous les professionnels une plateforme unique pour gérer leurs contrats d’énergie », indiquentils en chœur. A l’origine, leur projet s’adressait uniquement aux grands comptes avec un service classique, sans digitalisation. Mais très rapidement, ils constatent au fur et à mesure du développement des outils en interne qu’il pourrait être judicieux de digitaliser le service. « Cette évolution part d’un constat », expliquent-ils. « Nous avons compris qu’il serait compliqué d’intéresser des PME avec ce modèle. En revanche, la donne change totalement en automatisant le processus d’acquisition des données, d’analyse, de restitution, d’appels d’offres et même de comparaison d’appels d’offres, pour que ce soit très clair et pour en faire un outil d’aide à la décision. Nous avons constaté que cela rendait le processus plus fluide et que cela permettait aux PME de s’autogérer. » Une fois les derniers développements assurés, le lancement de la plateforme est prévu pour la fin du mois de juin 2016. « L’idée est de faire en quelque sorte un produit semblable à un comparateur d’as-
Toutefois, l’entreprise est déjà sortie des frontières de la région, poussant ses pions en Bretagne et en région parisienne. « Nous avons progressivement acquis une forme de spécialisation sur le marché de l’agroalimentaire, d’où notre bonne implantation en Bretagne. Nous sommes en quelque sorte devenus le référent énergie des industriels de cette filière et nous venons notamment de tisser un partenariat avec la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, qui fera d’Enoptea le partenaire privilégié sur la partie réduction des dépenses énergétiques pour les industries agroalimentaires », affirment-ils. Une montée en puissance qui devrait se concrétiser en 2017 et 2018.
surances, mais destiné aux professionnels et centré sur l’énergie », ajoutent-ils. Avant d’indiquer que leur outil permettait dès à présent aux industriels qui les suivent de faire entre 10 et 20 % d’économie sur leurs factures d’énergie. Pour l’heure, Enoptea a accompagné plus de 450 clients, dont une centaine d’industriels, majoritairement implantés en Rhône-Alpes.
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Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Le cluster Indura accompagne et finance l’innovation des TP Créé fin 2009 et labellisé « cluster » par la Région Rhône-Alpes en décembre 2014, Indura est un accélérateur du processus d’innovation en faveur d’infrastructures toujours plus performantes et économes. De la conception au financement, il apporte la garantie de son professionnalisme.
L
e cluster Indura rassemble 91 acteurs économiques, techniques et scientifiques issus du monde des infrastructures de transport et
débloquer des fonds européens, des fonds
de l’énergie autour d’un objectif commun :
qui vient de chez nous, ils savent que nous
développer des solutions innovantes ré-
avons déjà fait le travail de sélection et que
pondant aux enjeux sociétaux et environne-
ce projet est réaliste et innovant. Aucun de
mentaux actuels. « L’innovation peut pas-
ceux que nous avons présentés n’a jamais
ser par différentes choses : des techniques,
été retoqué, parce que nous sommes une
des matériaux… le métier est complexe »,
garantie. Le label cluster obtenu il y a un
explique le directeur Franck Gautheron.
an et demi a encore accentué ce gage de
de l’Ademe… Nous connaissons les financeurs aussi bien qu’ils nous connaissent. De ce fait, lorsqu’ils voient arriver un projet
« Les porteurs de projets viennent nous
confiance. »
trouver et nous présentent ce à quoi ils ont
L’équipe Indura mène jusqu’à 12 projets de
pensé. Très rapidement, nous faisons un
front avec pour objectif, le bien commun.
travail de recherche pour savoir si le projet
Mais pas uniquement. Les projets peuvent
est viable et s’il est vraiment novateur, ou
aussi orienter les politiques publiques. « Si
s’il a déjà été réalisé ailleurs. S’il n’est pas
un maire ou un président d’intercommuna-
viable, nous faisons en sorte que le porteur
lité veut s’inspirer de nos travaux pour com-
s’en rende compte le plus vite possible, pour
prendre les infrastructures ou les travaux
que lui et nous, ne perdions pas de temps.
de demain, c’est aussi une récompense
Cela peut sembler dur de dire les choses
pour le travail effectué », ajoute le directeur
aussi abruptement, mais c’est pourtant ce
d’Indura.
qu’il faut faire. » Pour viables
les
sujets
commence
ensuite un travail de rédaction de projet, de définitions et de demandes. « Nous ne faisons pas tout nous mêmes », précise-t-il. « Nous ne sommes que cinq personnes, alors nous travaillons avec des prestataires qualifiés et spécialisés. Notre métier est de savoir quel levier activer et à quel moment, comment positionner le projet au mieux pour pouvoir
Afin d’être toujours plus innovant, le cluster s’est entouré de partenaires prestigieux (Tenerrdis, CEA de Grenoble, Minatech…). « Ce qu’il est important de comprendre, c’est que nous ne sommes pas le cluster de la fédération du BTP. Même si elle nous a beaucoup aidé, nous rassemblons aujourd’hui tous les corps de métiers inhérents aux travaux. BTP évidemment, mais aussi ingénierie en tout genre, carriers, cimenterie, et même des représentants de la recherche textile », conclut Franck Gautheron.
Financer
Thermi’Cité, un projet pour valoriser la chaleur industrielle Pour mener à bien le projet Thermi’Cité, le Grand Lyon a décidé de s’impliquer, aux côtés des acteurs industriels, répondant aux défis du développement durable, dans une étude destinée à valoriser l’énergie basse température.
C
sur des applications notamment au tramodes de chauffage, les énergies fatales
« Nous allons nous concentrer sur un scé-
des entreprises et des industries de la val-
contraintes environnementales. Un bureau
lée de la chimie ? C’est la question que se
d’études a été mandaté pour prendre en
sont posée les partenaires institutionnels
considération les enjeux de cette faisabilité
et industriels de la région lorsqu’ils ont
et sa mise en œuvre, le cas échéant, dans
lancé, dans le courant de l’année dernière,
un délai raisonnable », explique Christophe
une étude sur le périmètre de la vallée de
Bertrand, directeur industriel de la division
la chimie, portant sur la récupération de
Solvay.
la chaleur fatale industrielle. Cette étude
Passer des tuyaux sur l’espace public et
a pour objectif d’évaluer la faisabilité de la
réussir à se connecter entre l’usine Solvay,
mise en place d’une filière de valorisation
située à Saint-Fons Belle-Étoile, et le réseau
de la chaleur industrielle sur ce territoire.
de chauffe le plus proche, celui de Vénis-
Elle associe les industriels Solvay et Arke-
sieux, reste un défi technique à relever si le
ma ainsi que le pôle Axelera. Elle concerne
projet est envisageable à l’issue de l’étude
également les réseaux de chaleur de Vénis-
faisabilité. Actuellement, deux grands scé-
sieux et de Lyon centre Métropole, ainsi que
narios techniques seraient possibles. L’un
les stations d’épuration de Pierre-Bénite et
passe par la voie d’une pompe à chaleur de
de Saint-Fons. Une étude de préfaisabilité
type classique et l’autre par des pompes à
sur quelques scénarii est en cours.
absorption avec des tracés différents. En-
omment, urbaines, vers des valoriser
70 - 71
nario et étudier sa réalisation technique, réglementaire et financière, ainsi que sa définition au sein du schéma territorial et des
suite, une étude base avec des paramètres conduirait à la réalisation. « Comme pour chaque projet industriel, chaque phase conduit à un objectif, des chiffrages et des budgets précis. Solvay est acteur pour aider à trouver des technologies. Mais rien ne permet encore d’affirmer si ce projet sera réalisable », poursuit Olivier de Leiris, industrial manager Valchim. Pour Solvay, il s’agit avant tout d’un projet vertueux, qui vise à réutiliser, à d’autres fins, la chaleur industrielle à 70 degrés, pour la reconvertir en chaleur domestique, comme un réseau de chaleur urbain du Grand Lyon. Une préoccupation citoyenne et de proximité, au cœur du berceau de la chimie. L’histoire est en route.
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
RTE renforce sa capacité entre Auvergne et Rhône-Alpes Construite en 1941, la ligne électrique située sur l’axe entre Le Puy-en-Velay et Saint-Étienne a atteint, ces dernières années, ses limites techniques. C’est pourquoi RTE a entrepris un chantier d’envergure, baptisé 2Loires, qui consiste à remplacer la ligne par une ligne de plus grande capacité en trois phases étalées sur 4 ans.
L
’axe entre Le Puy-en-Velay, l’Yssingelais et Saint-Étienne est un territoire dynamique qui concentre d’importants pôles urbains et industriels de la Haute-Loire et de la Loire. Sur
le plan électrique, il est principalement alimenté par une ligne à 225 000 volts. Construite en 1941, cette ligne atteint aujourd’hui ses limites techniques. Pour accom-
pagner les évolutions en cours et anticiper le développement futur du territoire, le réseau électrique doit être renforcé et RTE a décidé d’entreprendre le remplacement de la ligne existante par une ligne de plus grande capacité en améliorant son tracé, pour un budget de plus de 130 M€. L’ensemble des maisons surplombées par la ligne ne le seront en effet plus demain. Le chantier, baptisé 2Loires, répond à trois objectifs principaux. Le premier est de consolider un axe stratégique pour la région, puisque toute l’alimentation électrique entre Le Puy-en-Velay et SaintEtienne passe par cette ligne unique. Le deuxième est d’adapter la ligne aux besoins existants et futurs. La consommation électrique de ce territoire dynamique augmente en effet en même temps que son développement démographique et économique, ce qui rend aujourd’hui la ligne sous-dimensionnée. Enfin, la ligne doit être rénovée pour répondre aux nouvelles normes et mieux résister aux intempéries. La production d’électricité évoluant avec de nouvelles sources d’énergies renouvelables, le réseau électrique doit également pouvoir accompagner les évolutions de la consommation et de la production d’électricité. De nombreux projets d’énergies renouvelables voient en effet actuellement le jour dans le Massif Central : cogénération, parcs éoliens, installations photovoltaïques, biomasse... Sur le plan énergétique, ce projet permettra donc d’accueillir ces nouvelles activités liées à la production d’énergies renouvelables et de garantir le « mix énergétique ». Ce projet d’envergure suit son cours depuis les premières concertations en 2009. Les travaux de la première tranche, entre Saint-Privat-d’Allier et Sanssacl’Église ont débuté en 2015. Sur ce tronçon, la nouvelle ligne a été mise en service le 13 novembre 2015 et le démontage de l’ancienne ligne est en cours d’achèvement. La deuxième phase concerne le secteur entre
Sanssac-l’Église et les Villettes. Aujourd’hui, 60 % des pylônes sont en cours d’assemblage et de positionnement à leurs emplacements. Toutes les fondations de pylônes seront achevées à la fin du mois de mai. Ensuite, deux phases de déroulage des câbles de la nouvelle ligne électrique s’étaleront à partir de mi-juin jusqu’à miseptembre 2016. La mise en service de la ligne sur ce secteur est prévue en novembre 2016. Quant aux travaux du 3e tronçon, entre les Villettes et Saint-Étienne, ils sont planifiés à partir du second semestre 2016 et se poursuivront en 2017, avant l’achèvement du démontage de l’ancienne ligne en 2018.
Financer
Naissance du 1er réseau d’électricité intelligent rural dans le Rhône Le SMAP (Smart Grid Parcs Naturels) a été initié pour la première fois dans le Rhône, aux Haies, fin 2015. Le projet participatif de démonstrateur de réseau électrique intelligent rural est co-piloté par Rhône-Alpes Energie Environnement (RAEE) et ERDF. Il permettra la mise en place d’une politique énergétique territoriale.
N
é à la fin de l’année dernière, le Smart Grid Parcs Naturels (SMAP) rassemble dix partenaires (associations, collectivités, entreprises, recherche et enseignement supérieur) : les copilotes du projet ERDF et RAEE mais
aussi Centrales Villageoises de la communauté de communes de la Région de Condrieu (CCRC), le Parc naturel du Pilat, le SYDER (Syndicat Départemental d’Énergies du Rhône), l’HESPUL (association liée au photovoltaïque, à la transition énergétique, aux smart grids et à l’éco-urbanisme), le village des Haies, Grenoble INP, Atos Grid et Nexans. Ce premier démonstrateur rural smart grid souligne une fois encore que Rhône-Alpes reste une place forte des réseaux électriques intelligents. Le projet, qui se déroulera sur trois ans, est financé à 60 % par les partenaires et à 40 % par le fonds européen FEDER. Il permettra de définir des méthodes et des outils pour accompa-
tamment déployé 150 compteurs communicants en février. Pour l’heure, nous avançons avec tous les partenaires, techniquement et sur les aspects de concertations locales. En 2017, nous ferons les expérimentations sur le changement de comportements, le décalage des usages… tout ce qui est susceptible de modifier les comportements du réseau. » En effet, le premier démonstrateur smart grid rural prévoit l’intégration d’innovations technologiques (compteurs communicants, plateforme de données, pilotage d’onduleurs, transformateur avec régleur en charge, véhicule électrique), ainsi qu’une série d’actions auprès des habitants consommateurs d’électricité (et pour certains, producteurs) du village (animations locales, concours famille à énergie positive, suivi des consommations sur un portail, incitations à consommer au bon moment…). Le projet a été mis en place dans la commune rhodanienne des Haies, dans le Parc naturel régional du Pilat. En 2010, le village avait été choisi comme site pilote du projet de « centrales villageoises ». L’initiative énergétique et citoyenne mise en place par les Parcs naturels régionaux de Rhône Alpes et RAEE avait permis, en 2014, de poser 500 m2 de panneaux photovoltaïques sur huit toitures publiques et privées des Haies.
gner le développement des énergies renouvelables en zone rurale, notamment les projets citoyens de centrales villageoises (initiative énergétique et citoyenne des Parcs naturels régionaux de RhôneAlpes et de RAEE). « L’objectif est que les résultats du démonstrateur puissent être utilisés par d’autres territoires. Ce sera le cas à partir de 2018 », explique Noémie Poize du RAEE.
150 compteurs communicants déjà déployés
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« Nous ne ferons pas d’expérimentation réseau cette année », poursuit-elle. « Nous avons déjà plusieurs actions en cours ; nous avons no-
Supplément au Tout Lyon Affiches n° 5209
Financement des EnR, une année charnière Utilisé désormais dans une multitude de secteurs, le financement participatif pourrait faire son apparition dans l’énergie verte.
D
e l’avis de tous les spécialistes de l’énergie, 2016 devrait être une année de grand changement pour les EnR. Le com-
lables au marché aura sans doute des répercussions financières. De ce fait, des solutions de financement innovantes pourraient tout à
plément de rémunération, dont le décret
fait avoir le vent en poupe.
devrait faire l’objet d’une notification à la
Avec la simplification des textes encadrant
Commission Européenne d’ici fin février,
le crowdfunding à la fin de l’année 2014,
pourrait bien bouleverser le paysage régle-
on observe aujourd’hui la montée en puis-
mentaire actuel. La plupart des infrastruc-
sance des plateformes de financement
tures d’EnR bénéficieront d’un système à
participatif. Pour les projets d’énergie re-
« guichet ouvert », tandis que les centrales
nouvelable, cette nouvelle source de finan-
photovoltaïques de plus de 100 kW seront
cement peut à la fois venir se substituer à
cantonnées à des appels d’offres. L’inté-
la dette ou aux fonds propres. Avec l’essor
gration progressive des énergies renouve-
des projets citoyens, de nouveaux acteurs,
tels que Lumo ou Lendosphère, proposent à des particuliers de devenir acteurs de la transition énergétique. Le financement des énergies évolue, et les grands énergéticiens l’ont bien compris. Ainsi, ENGIE a lancé sa propre plateforme de financement participatif, baptisée GreenChannel, en septembre 2015, et prévoit de développer un projet similaire à l’échelle européenne.
Financer
Biennale de l’éco-construction : l’avenir des chantiers par le BIM Organisé pour la troisième fois, la biennale de l’éco-construction du territoire « Nord-Isère durable » mettra cette année l’accent sur l’innovation. Les professionnels comme les particuliers devraient en tirer profit.
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rganisée conjointement par les communautés de communes des portes de l’Isère et des Vallons de la Tour, la biennale de l’éco-construction « Nord-Isère durable » est un rendez-vous important pour les professionnels et le grand public. La troisième édition de cet événement qui accueille plus de 1 000 visiteurs a été lancée le 11 juin. Cette année, le rendez-vous est double. Le premier est ouvert à tous, tandis que le second s’adresse uniquement aux professionnels et sera organisé dans les Grands Ateliers de Villefontaine le 24 juin. La journée sera dédiée aux experts pour échanger autour des nouvelles pratiques numériques et collaboratives du bâtiment. Car le bâtiment est devenu source de développement technologique, comme en témoignent les projets élaborés en mode BIM (Building Information Modeling, ou modélisation des données du bâtiment). Ce BIM fera l’objet d’animations particulières, puisque ce procédé de représentation virtuelle est considéré comme une révolution dans la façon dont les ouvrages, infrastructures et bâtiments seront planifiés et conçus. Outre la possibilité d’anticiper certaines contraintes, le BIM s’avère aussi un bon moyen d’organiser les collaborations sur les chantiers et les interventions des professionnels du bâtiment. Afin de mieux appréhender les succès, mais aussi les difficultés de la modélisa-
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tion, trois projets pionniers seront présentés, à différents stades de développement, de la conception à la réception. Ce sera l’occasion d’un retour d’expérience avec les équipes de l’extension d’un hypermarché à Cran-Chevrier, de la rénovation et de l’extension d’un lycée de Villefontaine et de la construction d’une résidence étudiante grenobloise. Pour évoquer le BIM, la biennale accueillera aussi son partenaire « Astus Construction », qui développe cette expertise au niveau national et accompagne les entreprises dans la mise en place des BIM. Depuis peu, Astus Construction porte aussi une mission d’évaluation des nouveaux
Biennale pour tous La biennale de l’éco-construction est aussi un rendez-vous grand public, qui se déroule aux mêmes dates (11 et 12 juin) sur la commune de La Tour-duPin en Nord-Isère. Le but reste identique : informer et échanger autour des questions courantes de rénovation et de construction, mais aussi encourager autant que possible les actions de rénovation énergétique. Pour cela des acteurs locaux de la construction durable seront présents sur le village d’exposants. Ce sera aussi l’occasion pour les particuliers de se renseigner sur les aides de financement. A l’occasion de cet évènement, le territoire « Nord-Isère durable » lancera aussi son nouveau dispositif destiné à accompagner les propriétaires dans leurs projets de rénovation.
systèmes de construction, en partenariat avec le centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
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