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É D I T I O N R H Ô N E - VA L L É E D U R H Ô N E
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LES ARCHITECTES OUVRENT LEURS PORTES
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CAHIER SPÉCIAL P.17 À 43
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AGENDA
SOMMAIRE RHÔNE
Colloque
Toit-terrasse et architecture béton L’Iscom inaugure son nouveau campus
Mardi 7 juin 2016 – FFB Région RhôneAlpes – Villeurbanne
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SAVOIE
Le colloque « Toit-terrasse et architecture béton », organisé par le Centre d’Information sur le Ciment et ses Applications (Cimbeton) et ses partenaires, mardi 7 juin. Elément manifeste de l’architecture contemporaine, le toit plat connaît aujourd’hui un fort regain d’intérêt en mettant à disposition un espace à valoriser. Urbanistes, architectes et paysagistes développent réflexions et projets offrant une grande diversité d’usages innovants qui répondent aux grandes problématiques actuelles de densité urbaine, de préservation de la biodiversité ou de développement des énergies renouvelables. Végétalisées, elles permettent d’accroître la biodiversité en milieu urbain, de purifier l’air pollué de nos villes et participent aussi à la réduction des températures au niveau des îlots de chaleur. Dans les situations de forte densité, les toitures-terrasses accessibles sont susceptibles d’accueillir de multiples usages. Elles peuvent être aménagées en espaces de repos, de détente, de convivialité, en cour de récréation ou en terrains de sports, voire en parking. Même lorsqu’elles restent inaccessibles, les toitures- terrasses sont idéales pour installer panneaux solaires ou éoliennes qui contribuent à réduire la consommation d’énergies du bâtiment. Les solutions constructives en béton autorisent la réalisation de tous ces types de toituresterrasses, quels qu’en soient l’usage et la destination.
Expo
Architectes et innovation Architect At Work Lyon ouvrira ses portes, pour la quatrième fois, les 2 et 3 juin 2016 à la Halle Tony Garnier. Cet événement atypique, réservé aux architectes et autres prescripteurs, présentera une sélection de plus de 400 nouveaux produits ainsi qu’un programme d’interventions réalisées par des architectes de renom. Evénement réservé exclusivement aux architectes et architectes d’intérieur, Architect at work dispose d’une scénographie originale qui lui confère une atmosphère feutrée et raffinée. A travers la présentation de nombreux projets, cette exposition démontre le potentiel du réemploi et la possibilité d’une nouvelle vie pour des matériaux usés dans tous les lots du bâtiment.
Forum
Construire demain : nos métiers en 2030 L’Unicem organise le mercredi 8 juin 2016 à 14 h au centre de congrès - Cité internationale de Lyon, le forum "Construire demain // nos métiers en 2030". Cet événement se déroulera en trois temps : Parmi les thèmes : les visages de la ville du futur ; les ressources humaines de demain ; l’innovation, la clé du succès pour s’adapter aux marchés ?
La galerie de sécurité du tunnel du Chat percée p. 13
ISÈRE
La Capi veut attirer l’immobilier tertiaire
NOS PARTENAIRES ANNONCES LÉGALES Planète verte Actualité V.U./engins Nouveautés techniques Développement local Infos locales
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p. 44 à 48 p. 54 à 63 p. 6 p. 7 p. 8 p. 715 p. 9 et 10 p. 11 à 16
PARUTION le jeudi. Hebdomadaire habilité à publier les annonces légales. Tirage 10 000 exemplaires. 18, rue Childebert - BP 2613 - 69218 Lyon cedex 02 Tél. 04 78 28 68 18 - Fax. 04 78 27 99 23 www.journal-du-btp.com 35, rue Michaud, 73000 Chambéry PRÉSIDENT ET DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Guillaume RICCOBONO. Directeur général : Alain MILLIAT. Directeur du développement : Marc CHANOZ. Attachée de direction : Catherine BEROUD. Chef comptable : Raphaël RAPINI. Rédacteur en chef régional : Laurent ODOUARD. Rédacteur en chef : Carine BARJON-AUDOUARD. Correspondant permanent en Savoie : Bruno FOURNIER. Annonces légales et formalités : Yane BALLABENI. Relations clients : Valérie POLLY - Sandrine BLATRIX. Publicité commerciale et petites annonces : Philippe BESSON. Marchés publics et avis administratifs : Sylvie HEBRARD. Abonnements : Nadège CASAS - abonnement.jdb@journaldubatiment.fr Un an : 22 € - C.C.P. 7281 54 V LYON. Journal d’information édité par Hebdo Editions S.A.S. au capital de 40 000 € Siège : 18, rue Childebert, 69002 Lyon Principal actionnaire : GROUPE TOUT LYON Imprimé sur les rotatives de L’Imprimerie 79, route de Roissy - 93290 Tremblay-en-France Commission paritaire : n° 0219I84239 Dépôt légal à parution. ISSN 1770-099X
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PLANÈTE VERTE
A la une
PHILIPPE BADAROUX ÉLU PRÉSIDENT DU CLUSTER LUMIÈRE Philippe Badaroux, dirigeant de BH Technologies, a été élu président du Cluster Lumière, qui rassemble 170 membres représentant l’ensemble de la filière éclairage. Il succède à François Corteel, élu en 2012. L’assemblée générale, réunie le jeudi 26 mai 2016 à Lyon, a chaleureusement remercié François Corteel pour la consolidation du Cluster Lumière en tant qu’acteur économique important de la région Rhône- Alpes et la préparation du projet Lumen, centre d’innovation scientifique et technique collaboratif consacré à l’éclairage et à la lumière, à naître en région lyonnaise. Philippe Badaroux, 59 ans, est ingénieur INPG. Il a cofondé en 1998 la société BH Technologies, dont il est président. BH Technologies (38, Grenoble), PME de 40 personnes, propose aux collectivités locales des solutions globales de gestion de l’éclairage public et d’optimisation de la collecte des déchets en apport volontaire. Philippe Badaroux était déjà l’un des principaux animateurs du Cluster Lumière, à la tête du groupe « éclairage public ». Il était également l’un des administrateurs du cluster ainsi que de l’Association Française de l’Eclairage. Il est président du groupe A70 « éclairage public intelligent » au sein du Gimelec (Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés).
Concrétiser le projet Lumen Philippe Badaroux souhaite doter le Cluster Lumière d’un programme de développement ambitieux, basé sur trois thèmes majeurs : fédérer la filière dans son ensemble et la faire connaître ;
concrétiser le projet Lumen mis sur les rails par l’équipe précédente et diffuser l’innovation dans le tissu industriel pour entrainer des nouveaux usages de la lumière. « Au cours de ma carrière, je me suis intéressé aux usages des technologies pour proposer des innovations de rupture aidant à repenser les métiers dans lesquels je me suis impliqué. La technologie reste une composante fondamentale de l’innovation, mais doit laisser la place à l’usage, dans une dynamique d’innovation globale », explique Philippe Badaroux ; « les innovations technologiques, les nouvelles contraintes liées à l’énergie et à la pollution, la prise de conscience que nous devons revoir nos usages de la lumière : tous ces éléments laissent un champ de prospection immense pour valoriser l’excellence française dans la maîtrise de toutes les lumières. » A noter que le Cluster Lumière a été créé en mai 2008 à l'initiative de cinq partenaires (Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon, CDO, ENTPE, Philips et Sonepar). A travers ses 170 membres, il rassemble aujourd’hui une filière riche de métiers aussi diversifiés que des fabricants de modules d'éclairage, des bureaux d'étude, des concepteurs éclairagistes, des maîtres d'oeuvre, des installateurs et des distributeurs. Tous ses acteurs s'impliquent directement dans le développement de l'urbanisme des villes, des édifices, de la voirie, des commerces, de l’industrie, des bureaux et de la signalétique. Cette filière industrielle et de services a vécu une véritable révolution technologique. Elle doit intégrer de nouvelles innovations telles que les technologies LED, l’électronique de contrôle, les logiciels de gestion de l'éclairage et l’efficacité énergétique, le LiFi (internet par la lumière)…
Quelques actions du Cluster Lumière Á LUMEN – La Cité de la Lumière. Ce lieu unique et emblématique de la métropole lyonnaise s’affichera comme une vitrine mondiale des savoir-faire technologiques et des usages de la lumière. Il sera à la fois un centre collaboratif d’innovation scientifique et technique et un lieu d’hébergement d’entreprises, start-ups et organismes de la filière éclairage. En 2016, le choix du partenaire promoteur et le choix du site constituent l’étape déterminante dans l’émergence du projet. Une enquête auprès des adhérents montre que déjà plus de 20 entreprises sont intéressées par être présents sur le site.
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L’année 2015, Année Internationale de la Lumière, a été l’occasion de la mise en place de nombreuses manifestations visant à faire connaitre l’éclairage et ses innovations au grand public et particulièrement au public jeune. L’entrée du Cluster Lumière au CNOP (Comité National Optique Photonique) permet au Cluster de porter la parole de notre filière au sein de ce vaste domaine essentiel qu’est la photonique.
Á Les groupes « Projets Collaboratifs » d’éclairage urbain, de commerce et du tertiaire, portent des actions aussi différentes que la mise en place de conférences, la réalisation de guides de bonnes pratiques, l’initialisation de formations, l’organisation de missions à l’international, la mise en place de démonstrateurs. Le programme Recherche et Innovation a naturellement pris la suite du programme « Innovation LED » créé en 2011 pour accompagner les entreprises dans le développement de nouveaux produits d’éclairage à LED. Il apporte aux entreprises une solide base de réflexion, d’échange et de développement de projets.
Á Le développement international s’intensifie avec le réseau ELCA (European Lighting Cluster Alliance), le projet européen de diffusion des technologies LED SSL Erate, des rencontres autour des programmes européens innovation et normalisation, des missions internationales liées à des salons (Big Five 2015 à Dubai, Light+Building 2016 à Francfort…). 6 JOURNAL DU BÂTIMENT & DES TP PLANÈTE VERTE DU JEUDI 2 AU MERCREDI 8 JUIN 2016
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ACTUALITÉ
Journées portes ouvertes
A LA RENCONTRE DES ARCHITECTES DE RHÔNE-ALPES LES 3 ET 4 JUIN Confortés par l’intérêt rencontré lors des deux éditions précédentes (50% de visiteurs en plus en 2015), le Conseil national et les Conseils régionaux de l’Ordre des architectes installent durablement leur rendezvous annuel du mois de juin avec le grand public. 1 192 agences partout en France ouvriront leurs portes. Les journées « les architectes ouvrent leurs portes » sont l’occasion pour chaque citoyen de découvrir ou redécouvrir toute la diversité du métier d’architecte et de ses différents savoirfaire. Elles représentent aussi pour l’architecte
Carburant La Fédération française du bâtiment Région Rhône-Alpes demande des mesures d’urgence
Les blocages de raffineries et de dépôts de carburant commencent à perturber l’activité des entreprises de Bâtiment. Les entreprises, comme leurs salariés, rencontrent des difficultés à s’approvisionner en carburant : la recherche de stations, comme les files d’attentes, occasionnent des retards à se rendre sur les chantiers. Certaines entreprises ont dû différer des interventions sur des sites trop éloignés du siège. Le risque est aussi celui d’une rupture des approvisionnements en matériaux. Si la situation perdurait, les entreprises pourraient être contraintes d’interrompre l’exécution de certains de leurs chantiers. A un moment où, après 8 ans de crise, les difficultés de trésoreries demeurent très vives, tout ralentissement et retard dans la livraison et la facturation fragilisent les entreprises et l’emploi du BTP. C’est la raison pour laquelle, la FFB Région Rhône-Alpes et l’ensemble des Fédérations Départementales du BTP demandent aux pouvoirs publics de prendre les mesures nécessaires pour rétablir et assurer, au plus vite, la distribution normale de carburants.
l’opportunité de montrer dans son agence ou hors les murs, seul ou à plusieurs, à des adultes ou à des enfants, la part de rêve mais aussi la sécurité qu’apporte son intervention. Qu’il s’agisse de rénovation énergétique, de transformation, ou d’extension, l’architecte offre de nombreux atouts : diagnostic global, audit énergétique à moindre coût, conseil indépendant et expert, garantie d’assurance complète, suivi des travaux des entreprises. Mais l’intervention de l’architecte permet aussi, et c’est ce qui en fait toute la valeur ajoutée, de prendre en compte la qualité de confort et d’usage, d’améliorer la valeur patrimoniale du bien, tout en proposant une rémunération adaptée aux possibilités du particulier. N’oublions que les architectes privilégient les méthodes de travail innovantes, intègrent dans leurs équipes de multiples acteurs et font généralement appel aux filières locales. C’est ainsi que les vendredi « et samedi 4 juin prochain, le conseil régional de l’Ordre des architectes de Rhône-Alpes invite le grand public a venir à la rencontre des architectes, en partenariat, cette année, avec Architectes sans Frontière, une association qui a pour vocation de défendre le principe d’une utilité sociale de l’architecture. 101 agences sont inscrites à ce jour, dont 31 à Lyon. Ces dernières ont carte blanche et proposeront différentes activités : des portes ouvertes à la rencontre et aux discussions, en passant par des ateliers (maquettes, linogravures) pour enfants et adultes, expositions, cabane à consultations ou pot de l’amitié… En parallèle, deux points_ _situés dans le 2e _ arrondissement de Lyon feront office de relais entre les agences d’architectures et les publics toute la journée de 10h à 18h. Différents parcours
Le programme Le vendredi 3 juin, les portes de du CROARA, 7 rue Duhamel, seront grandes ouvertes aux publics. Le samedi 4 juin, en plus de cela et toujours en écho à l’évènement, se tiendra un stand place Carnot, pour présenter ASF, l’Ordre des architectes et les agences participantes. Largement relayé sur les réseaux sociaux et Maisonapart.com, cet évènement est également soutenu par de nombreux CAUE et des Maisons des l’architecture ,qui offriront des consultations gratuites aux particuliers. L’architecture est accessible à tous ceux qui, concernés par leur cadre de vie, souhaitent l’améliorer ! dans Lyon et son agglomération seront proposés aux visiteurs et passant, ainsi qu’une possibilité de restauration. Pour en savoir plus sur les agences de RhôneAlpes qui ouvrent leurs portes, contactez le Conseil de l’Ordre des architectes de RhôneAlpes Consultez www.architectes.org et www.portesouvertes.architectes.org
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V.U. / ENGINS
Pneus
GOODYEAR ET DUNLOP : DE NOUVELLES GÉNÉRATIONS Le marché des pneus ultra haute performance (ces fameux UHP taille basse) connait une importante progression puisque ces enveloppes équipent non seulement les voitures de luxe mais aussi les berlines plus petites de mieux en mieux motorisées. Et le marché du remplacement suit tout naturellement celui de la première monte. A titre d’exemple, la Golf GTI de 1976 qui se contentait de pneus de 14 pouces en 185 x 60 réclame aujourd’hui des 17 pouces de 225 x 45. Pour accompagner cette tendance, Goodyear introduit de nouveaux modèles sous sa marque et celle de Dunlop, plus orientée vers le sport comme aux 24 Heures du Mans et aussi largement plébiscitée en Allemagne où la vitesse est libre sur les autoroutes. Le nouveau Goodyear Eagle F1 Asymmetric 3 ajoute trois innovations à la précédente génération qui profitent sans compromis à l’ensemble des qualités attendues en matière de tenue de route, confort, freinage et longévité. Goodyear raccourcit notamment les distances de freinage de 10 % sur sol mouillé et de 3 % sur sol sec par rapport à l’Asymmetric 2. Une meilleure contribution à la sécurité routière que tous les beaux discours ! Nous avons pu vérifier ces assertions sur les pistes d’essais du manufacturier à Mireval, arrêtant une Golf GTR
lancée à 85 km/h en 44,44 m pour l’ancienne génération et 39,58 m pour la nouvelle sur un sol artificiellement détrempé. Cet Asymmetric 3 introduit également une nouvelle résine adhésive dans le mélange de gomme (un produit utilisé pour les pneus de dragster) afin de réduire la consommation. Enfin, la structure du pneu profite de nouvelles cordes d’acier plus fines et plus légères générant une meilleure motricité et davantage de précision de conduite à grande vitesse tandis que les canaux d’évacuation de l’eau affichent un fond biseauté. Goodyear a fait tester ces innovations par l’organisme allemand indépendant TUV qui a reconnu ses avantages, notamment une longévité supérieure de 31 % (+ 11.500 kilomètres) par rapport aux principaux pneus premium du marché. Cette
troisième génération est disponible en 56 dimensions de 17 à 22 pouces. Pour sa part, Dunlop qui s’adresse aux passionnés améliore son Sport Maxx en proposant le RT2 qui vient de réaliser 330.000 kilomètres d’essais. Cette enveloppe bénéficie naturellement des avancées technologiques de son cousin Goodyear ajoutant des blocs d’épaules renforcés qui augmentent la rigidité pour l’adhérence latérale. Ce RT2 promet une longévité supérieure de 35 % et obtient la lettre « A » à l’étiquetage européen pour le critère de freinage sur sol mouillé. En outre, il n’affiche pas de perte d’efficacité qu’il soit neuf ou usagé. Avec 48 dimensions de 17 à 21 pouces pour une bande de roulement entre 205 et285 mm et une hauteur de flanc entre 35 et 55 %, il est proposé de 80 à 270 € l’unité. Il équipe également en première monte plusieurs modèles de BMW, Mercedes ou Mini.
Compact Assist de Volvo CE
Engins
Des calculs de densité d’asphalte en temps réel
Fin de commercialisation de la pelle R 984 de Liebherr
En avril 2016, le constructeur d’engins de travaux publics Volvo CE innove en lançant une technologie de pointe pour ses compacteurs d’asphalte. Désormais, le conducteur de compacteu a la possibilité de calculer en temps réel la densité d’asphalte sur la route grâce à l’application Compact Assist. Ce système représente une véritable avancée dans le secteur puisqu’elle permet à l’opérateur de disposer directement d’informations claires et détaillées sur son travail. L’application existe en deux versions, Volvo Intelligent Compaction et Intelligent Compaction with Density Direct. Cette technologie est disponible sur les derniers compacteurs de Volvo CE. Dans l’avenir, la marque prévoit également d’équiper les anciens compacteurs d’asphalte de la technologie Compact Assist.
En mai 2016, la marque Liebherr a annoncé la fin de la commercialisation de ses pelles minières R 984 en version rétro ou chouleur. Désormais les clients de la marque ne pourront plus acheter cette pelle, lancée pour la première fois sur le marché en 1986. Aujourd’hui, les pelles sur chenilles R 9100 et R 9150 sont les dignes héritières de la R 984. De manière générale, la R 984 est utilisée sur des carrières ou dans les mines à ciel ouvert. Cependant, elle sert aussi dans d’autres applications, comme par exemple dans une aciérie du port de Hambourg (Allemagne).
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DÉVELOPPEMENT LOCAL
Tarare Collectif et individuel (69) UN CHANTIER JEUNES POUR LE LOGEMENT SOCIAL Saint Martin-en-Haut au balcon de l'Artillat 5 garçons et filles de 17 à 21 ans qui résident à Tarare, vont travailler pendant une semaine pour l’Opac du Rhône sur la résidence JeanMarie Froget, dans le cadre d’un chantier jeunes. Cette action, qui est une première pour l’Opac du Rhône à Tarare, est organisée en partenariat avec la ville de Tarare et le Service de prévention spécialisée. Des interventions pour améliorer le cadre de vie Connue aussi sous le nom de Cité jardin, la résidence Jean-Marie Froget a été construite en 1925 : elle est la première résidence de l’Opac du Rhône. Elle est composée de 104 logements et a fait l’objet de plusieurs réhabilitations. Pendant 5 matinées, les 5 jeunes vont y mener des actions de sur-entretien : nettoyage des escaliers, des aires de stockage des containers, ramassage des détritus… Un agent de résidence et un agent de maintenance de l’agence de Thizy de l’Opac du Rhône seront présents pour leur donner de précieux conseils. Un éducateur du Service de
Prévention spécialisée et une animatrice de la ville de Tarare assureront leur encadrement quotidien sur place.
Des salariés de l’Opac du Rhône, le temps d’une semaine Ces 5 jeunes vont représenter l’Opac du Rhône auprès de ses clients-locataires : l’entreprise attend de leur part un travail de qualité et une attitude exemplaire. L’Opac du Rhône leur versera un salaire via l’AIDPS 69 (association intermédiaire départementale des services de prévention spécialisée). L’Opac du Rhône intervient sur le territoire du Département du Rhône. Avec 23 000 locataires et 12 500 logements dont 1470 en résidences spécialisées (personnes âgées, handicapées…), l’Opac du Rhône est le premier bailleur social du Département. Les 280 collaborateurs répartis entre le siège et les 5 agences proposent une qualité de service optimale aux locataires. Partenaire historique des communes et des communautés de communes, l’Opac du Rhône leur apporte son expertise en matière de construction et d’aménagement. 1000 nouveaux logements environ sont prévus d’ici 2018.
La résidence Les balcons de l’Artillat est située à l’entrée de la commune et à proximité du centre. Elle est composée d’un bâtiment collectif de 14 logements (9 T2 et 5 T3 de 48 à 70 m2) et de 6 maisons individuelles (T4) de 94 m2 environ. Le loyer mensuel d’un T3 de 63 m2 est de 362 euros, hors charges. La résidence est gérée par l’agence Opac du Rhône de L’Arbresle. Cette charte du Conseil départemental du Rhône a pour objectif de favoriser le maintien à domicile des personnes dépendantes ou en perte d’autonomie en adaptant les logements. Dès la construction du bâtiment, des aménagements spécifiques sont intégrés : localisation et accessibilité de l’immeuble, adaptation des parties communes, de la salle de bains, de la cuisine.
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DÉVELOPPEMENT LOCAL
Zone d’activité (01) Technisol s'ancre solidement sur le Pipa Spécialisée dans la chape liquide, la société originaire d'Avignon a décidé de prendre un nouvel élan en installant une agence sur le Parc Industriel de la Plaine de l'Ain (Pipa). Basée à Avignon, où elle s’est spécialisée depuis 2004 dans la chape liquide (le produit que l’on épand avant la pose de carrelage), la société Technisol concrétisera l’année prochaine un projet d’ouverture d’agence sur le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain. Portée par une dynamique forte depuis quelques années, la société dirigée par Vincent Quenin s’applique en effet à couvrir le territoire hexagonal pour être au plus près de ses clients. « Nous ouvrons plusieurs agences tous les ans et nous avions besoin de créer une unité à proximité de l’agglomération lyonnaise, explique-t-il. Après avoir pris connaissance de notre cahier des charges, la Mission économique de l’Ain nous a présenté plusieurs terrains adaptés à nos exigences et nous avons finalement retenu un site sur le Pipa, pour bénéficier de la desserte autoroutière, qui nous permet d’aller rapidement à Lyon ou en direction de la frontière et du marché suisse. » Technisol, qui vient de prendre possession d’un terrain d'un peu moins de 7 000 m2, espère entrer dans sa nouvelle agence au début de l’année prochaine. L’entreprise emploie actuellement 120 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 16 M€ en 2014.
Outil (38)
DÉVELOPPER L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE LOCATIF Un nouvel outil de développement de l’immobilier d’entreprise locatif a été lancé sur le territoire de l’Isère. Son nom : Développement 38. Territoires 38 a signé l’acte de naissance de Développement 38, une SAS patrimoniale, en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations, la Caisse d’Épargne Rhône Alpes et le Crédit Agricole Sud Rhône Alpes. Développement 38 se positionne comme un nouvel outil de développement de l’immobilier d’entreprise locatif. Dotée dès sa constitution de 3 millions d’euros de fonds propres, répartis à 50 % en capital social et 50 % en comptes courants d’associés, Développement 38 pourra générer dans un premier temps près de 15 millions d’euros d’investissements. L’objectif est d’oeuvrer au développement économique du territoire en favorisant la création de locaux pour accueillir des entreprises en croissance, notamment des startup qui ont des besoins spécifiques, et pérenniser leur activité sur le territoire. Un autre axe d’intervention consiste à soutenir le démarrage de zones d’activités en créant un premier bâtiment de type hôtel d’entreprises. Toutes ces actions ont pour vocation de contribuer au rayonnement économique de l’ensemble du département de l’Isère. Trois projets sont d’ores et déjà en cours d’étude à un stade avancé. Ils ont en commun d’être dédiés à des entreprises issues du secteur des MedTech avec notamment l’émergence d’un pôle majeur dans la métropole grenobloise autour du CHU à la Tronche mais également à Sassenage avec l’accueil d’un fleuron grenoblois des dispositifs médicaux innovants.
Un aménageur au service de l’économie du territoire À l’occasion de cette signature, Christian Rival, président de Territoires 38 et vice-président du Conseil départemental de l’Isère a déclaré : « Nous sommes pleinement dans notre rôle de levier économique et d’aménageur au service de l’économie du territoire. C’est devant un besoin fortement exprimé, devant le risque de voir nos entreprises quitter le territoire, et pour renforcer l’attractivité de celui-ci que Développement 38 voit le jour. » Un constat et une volonté partagés par Gil Vauquelin, directeur régional Auvergne Rhône Alpes de la Caisse des Dépôts et Consignations, Pascal Duchaine, directeur de l’Economie Locale à la Caisse d’Epargne Rhône Alpes et Christian Rouchon, directeur général du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes, partenaires de territoires 38 et premiers entrants au capital. Tous sont engagés dans l’accompagnement des entreprises et voient dans cette SAS l’opportunité de développer l’activité sur le territoire. D’autres partenaires partageant cet objectif de développement économique et de pérennité des entreprises comme Minatec ou la CCI de Grenoble pourraient rejoindre le capital de Développement 38 dans un deuxième temps. L’action de Développement 38 se fera prioritairement là où son offre immobilière aura des effets structurants. Dotée de 1,5 million d’euros de capital social et de 1,5 million d’euros de compte courant d’associés, Développement 38 pourra générer un investissement d’environ 15 millions d’euros dans de l’immobilier d’entreprise locatif. La structure n’aura pas de personnel en propre et s’appuiera sur les ressources et les fonctions support et les compétences de Territoires 38.
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RHÔNE
Iscom Lyon
LE NOUVEAU CAMPUS INAUGURÉ L'Institut supérieur de communication et publicité (Iscom) a officiellement inauguré son nouveau campus lyonnais. Il dispose désormais de 2 750 m2 au cœur du quartier étudiant, près de la Manufacture des Tabacs. Hall lumineux ouvert sur l'extérieur, espaces de détente colorés et confortables, salles de travail polyvalentes propices à la collaboration grâce à des sièges à roulette Node Steelcase qui permettent de construite un espace sur-mesure, éclairage naturel (les fenêtres ont été élargies par rapport à l'existant) complété par de larges panneaux à Led qui s'adaptent à la luminosité tout au long de la journée… Sur 2 750 m2 et 4 étages, les 530 étudiants du campus lyonnais
Ingénierie Lombardi Ingénierie Lyon fête ses 3 ans Depuis sa création en mars 2013, Lombardi Ingénierie Lyon, se développe à grande vitesse et compte aujourd’hui de très nombreux clients avec des projets aussi variés que la géotechnique, l’assistance à l’exploitation, le désamiantage, l’hydraulique, l’environnement, le génie civil, l’équipement, la sécurité... en France comme à l’étranger. Fort de ce succès, l’entreprise a été amenée à renforcer rapidement ses équipes et compte, pour ses 3 ans, 30 personnes, dont 27 ingénieurs. Encadrés par des ingénieurs confirmés et reconnus dans leurs domaines de compétence, Lombardi s’attache à recruter de jeunes diplômés pour grossir ses rangs et mêler l’expérience et l’expertise à la jeunesse et l’innovation . La croissance soutenue de son activité et de son chiffre d’affaires va l’amener à de nouveaux recrutements dans les prochains mois. Au cours de ces 3 premières années, Lombardi a construit des relations de confiance avec les plus grands donneurs d’ordre français, ce qui lui a permis de signer de nombreux contrats. Parmi les plus emblématiques, la maîtrise d’œuvre géotechnique ligne 15 ouest du Grand Paris, le contrôle Environnemental sur la descenderie de Saint Martin la Porte pour le Lyon Turin Ferroviaire, le génie civil AMO pour la réfection de la dalle du tunnel du Mont Blanc ou encore le Contrat d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour le Grand Lyon.
de l'Iscom (Groupe Eduservices, 50 écoles en France dont 7 Iscom, 17 000 apprenants) évoluent désormais dans cet espace proche des codes de la start-up en plein essor. " Nous l'avons conçu comme tel, sur la base du bienêtre dans l'apprentissage. D'autant qu'il est de notre devoir de préparer nos étudiants à vivre avec ces nouveaux environnements de travail ", souligne Philippe Gisclon, le directeur adjoint de l'Iscom Lyon. A l'étroit dans ses anciens locaux qu'elle partageait avec d'autres écoles
du groupe, l'école de communication a choisi de louer ces locaux pour sa proximité avec le quartier étudiant et les autres organismes de formation aux alentours et le caractère innovant et écologique du bâtiment, le Tangram. L'Iscom Lyon (12 salariés, 150 intervenants extérieurs) a profité de cet investissement (1,2 M€) pour revoir ses méthodes d'apprentissage et intégrer de nouveaux process d'innovation pédagogiques et technologiques.
Limonest Première pierre pour le siège de Blédina Implanté à la place des entrepôts Darty, sur la zone de Techlid à Limonest, le Linux accueillera à partir de l’automne 2017, les collaborateurs du siège de Blédina et d’une branche de Danone, jusqu’alors localisés au centre de Villefranchesur-Saône. Sur 1,4 hectare, le bâtiment de 11 200 m2 s’articule autour de cinq « fingers », des halls desservant les différents services, sur deux étages et une mezzanine, ainsi que deux niveaux de sous-sol où 400 places de parking sont prévues. Le site a été acquis par DCB international en avril 2015. La construction du bâtiment imaginé par les lyonnais Soho Architectes a démarré en janvier 2016. Bouygues Bâtiment Sud-Est assure la réalisation du site qui sera livré au groupe français en juin 2017.
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ISÈRE RHÔNE SAVOIE
Logement social Un engagement contre la précarité énergétique Chambéry Alpes Habitat et la SAIEM poursuivent cet objectif, avec notamment un contrat d’optimisation des chaufferies passé avec les exploitants et des ateliers proposés au public dans un éco-appartement. En moyenne 50 % des dépenses de charges imputables aux locataires sont liées au chauffage. Tout mode de chauffage confondu, un ménage a payé en moyenne cet hiver entre 400 € et 800 € pour un T3 d’environ 60 m2. Ces dépenses pèsent fortement sur le pouvoir d’achat des ménages. Propriétaires de plus de 8 500 logements locatifs sociaux dans l’agglomération, Chambéry Alpes Habitat et la SAIEM de Chambéry s’engagent en faveur des plus démunis contre la précarité énergétique. Le 1er janvier 2015, les marchés de l’énergie ont été ouverts à la concurrence (ou dérégulés) permettant ainsi la mise en concurrence de fournisseurs de gaz. De nouveaux contrats de fourniture d’énergie et d’entretien des chaufferies ont permis de réduire les coûts de 19 % des sites chauffés au gaz collectif pour Chambéry Alpes Habitat et de 22 % sur l’achat du gaz pour la SAIEM de Chambéry. De plus, des objectifs de réduction des consommations ont été intégrés aux contrats, imposant aux exploitants d’appliquer un programme de travaux sur 5 ans d’optimisation des chaufferies et des sous-stations. Le contrat signé par Chambéry Alpes Habitat prévoit une économie sur les consommations de 860 MWh/an.
TVA réduite… D’autres efforts de modernisation bénéficient directement aux locataires. La SCDC (société chambérienne de distribution de chaleur), partenaire historique de Chambéry Alpes Habitat et
Lors de l’inauguration d’ l’éco-appartement, la présidente de Chambéry Alpes Habitat a rappelé qu’y sont proposés des ateliers sur les économies d’énergie chez soi
de la SAIEM de Chambéry qui consomment 16 % de la production totale de chaleur du réseau urbain, a mis en route une nouvelle chaufferie bois en janvier 2015. Une TVA réduite de 5.5 % est ainsi applicable sur le prix de la fourniture d’énergie et a été directement répercutée sur la facture des locataires. « L’intégralité de ces économies qui s’inscrivent dans les orientations stratégiques et les objectifs 2016-2025 sont reportées sur la facture des locataires » précise Alexandra Turnar, présidente de Chambéry Alpes Habitat et la SAIEM de Chambéry, « Il est néanmoins nécessaire de rappeler que les premières économies dépendent des comportements de chacun et des gestes du quotidien. Notre éco-appartement situé 37 square du Chablais propose des ateliers sur ces thèmes et nous invitons tous ceux qui le veulent à y participer pour réduire encore leur facture. »
Rencontre « bois et construction » Samedi 4 juin de 9h30 à 16h30, une journée sur le thème « ma maison en bois », est organisée par le Pôle d’Excellence Bois (PEB), en partenariat avec les CAUE de Savoie et de Haute-Savoie, dans le cadre de la semaine du développement durable, sur la plateforme Performance Bois à Rumilly. Au programme, conférences et tables rondes avec des architectes et des professionnels sur le thème de la maison, de la rénovation et de l’extension de constructions en bois; rencontre avec les architectes-conseil: Yves Mugnier, architecte-conseil spécialisé en construction bois, et Jean-Marc Pauget, architecte conseil du CNDB ; échanges avec des architectes et des entrepreneurs. Guillaume Sevessand, constructeur bois, et Vincent Rocques, architecte, témoigneront de leur expérience de la conception de maison en bois et de l’intérêt de leur emploi.
Le Granier sous surveillance… Après un éboulement de 15 000 m3 sur la face nord-est du Mont Granier le 29 avril dernier, un nouvel éboulement de 30 000 m3 s’est déroulé le 7 mai à une altitude de 1 800 mètres, suivis d’autres, tous dans le secteur de Chapelleiran, en Isère, à la limite de la Savoie. Grâce au suivi du RTM et aux mesures prises, aucune victime et aucun dégât n’a été occasionné. Le diagnostic identifie un risque de nouveaux éboulements rocheux potentiel de 3 compartiments. (40 000 m3 , 40 000 m3 et 10 000 m3) à différents degrés d’instabilité. Les services de l’État sont très attentifs et mobilisés sur les menaces que pourraient engendrer ces mouvements géologiques. Si aucune menace ne pèse sur les habitations, la piste forestière en aval est susceptible d’être impactée directement par des chutes de pierre. En cas de pluie importante, la RD 285 pourrait être impactée par des coulées provenant de l’éboulement.
Regards croisés sur l’agence économique Le jeudi 9 juin à 17 h 45 au Phare de Chambéry, l’équipe de l’agence économique de la Savoie invite à venir échanger avec elle autour de son président de Gilbert Guigue. Avec également pour apporter des regards croisés sur son action, la présence d’ Hervé Gaymard, député et président du conseil départemental de la Savoie, Martial Saddier, député de Haute-Savoie et vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Franck Lombard, premier Vice-président du conseil Départemental de la Savoie en charge de l’économie. 12 JOURNAL DU BÂTIMENT & DES TP SAVOIE DU JEUDI 2 AU MERCREDI 8 JUIN 2016
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SAVOIE
Tunnel du Chat
LA GALERIE DE SÉCURITÉ PERCÉE La jonction a été effectuée entre les 1000 mètres creusés d’un côté, de juin à décembre 2015, et les 500 mètres entamés de l’autre depuis janvier. Suivront les aménagements du tube de 3,50 mètres en parallèle du tunnel qui sera ensuite lui-même remis aux normes, tout devant être fini en novembre 2017. Le tunnel du Chat, qui relie le bassin ChambéryAix à Yenne avait été mis en service en 1932, pour désenclaver le secteur de l’Avant-Pays Savoyard, servant alors également de liaison transversale des poids lourds sur l’ancienne nationale 504, en provenance de l’Ain ; avec pas moins de 1500 passages/jours sur un trafic totale de plus de 11 000 véhicules. Ceci jusqu’à la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc en 1999, qui a rendu la réglementation plus sévère, les transports de marchandises étant alors réduits à une desserte de sept entreprises locales aujourd’hui de 60 poids-lourds (à terme, elle sera élargie, pour un total de 120 camions et 40 cars). Entre temps, l’ouvrage propriété de l’Etat, est passé aux mains du département en 2006 qui avaient déjà réalisé des premiers travaux de modernisation. Toutefois, le véritable chantier de mise aux normes a débuté en février 2015. Le département avait étudié plusieurs solutions allant de l’agrandissement du tunnel existant au creusement d’un nouveau, avec reconversion de l’ancien en galerie de sécurité, ou encore la création d’un deuxième tunnel pour accueillir un sens de circulation. Finalement c’est la rénovation du tunnel existant avec le creusement d’une galerie parallèle de sécurité qui a été considérée comme la plus à même de répondre aux enjeux de l’opération, mais aussi la moins contraignante en phase travaux. Le département a aussi fait le choix d’ouvrir cette galerie aux piétons et vélos, créant ainsi un nouvel itinéraire modes doux sécurisé Le gros de l’opération, c’est donc bien la réalisation d’une galerie de sécurité sur 1,5 kilomètre pour un diamètre de 3,5 mètres, distante d’environ 30 mètres du tunnel actuel, afin de ne pas impacter l’ouvrage au moment du percement. La méthode « traditionnelle » de percement à l’explosif a été choisie plutôt que celle du tunnelier retenue pour des chantiers plus importants, sachant qu’en outre les plates formes aux deux bouts de l’ouvrage aurait eu du mal à accueillir un engin de grande taille. Les travaux avaient débutés en juin 2015 avec une formation par guidage, la deuxième étape faisant appel aux explosifs logés dans les trous préalablement réalisés. Au to-
Le 26 mai 2016, une date historique pour l’équipe du creusement de la galerie de sécurité du tunnel du Chat
tal, 650 tirs auront été nécessaires, suivis du marinage, phase d’évacuation des matériaux avec un « charge et roule », 25 à 30 allers-retours étant nécessaires chaque fois. A ce rythme, la portion la plus importante, débutée côté Yenne, à Saint-Jean-de-Chevelu, a pu atteindre 1000 mètres de percement en décembre dernier. Depuis janvier, c’est du côté du lac du Bourget, à Bourdeau, qu’ont été entamé les 500 mètres restant, la jonction étant effectuée entre les deux bouts le jeudi 26 mai dernier, moment symbolique pour les entreprises et le maître d’ouvrage qu’est le conseil départemental. La galerie de sécurité sera ensuite dotée d’un revêtement en béton comprenant la gaine d’extraction des fumées, d’un éclairage de secours progressif qui détectera le passage des piétons et cyclistes pour économiser l’énergie; des caméras orientables positionnées à l’entrée des rameaux en plus d’une caméra à chaque entrée et sortie de la galerie. Un câble rayonnant permettra aux secours de communiquer par radio. La galerie sera également d’une conduite et des poteaux incendie tandis qu’un réseau multitubaire permettra le passage de divers réseaux comme la fibre optique. Seront installées de nouvelles stations de ventilation en tête de galerie et 14 conduits de désenfumage relieront également les deux ouvrages, la galerie et le tunnel. De même 4 issues de secours (rameaux de communication entre le tunnel existant et la future galerie parallèle) seront créées auxquelles s’ajouter un cheminement piéton à l’intérieur du tunnel équipé de niches de sécurité. Après l’ensemble des travaux lié à la nouvelle galerie, s’enchaîneront ceux de la rénovation du tunnel principal qui nécessitera sa fermeture d’avril à novembre 2017, période condensée au maximum, pour limiter les nuisances et exclure les mois d’hiver durant lesquels la déviation par le col du Chat n’est pas possible. A l’arrivée, l’opération aura nécessité un investissement de
40 M€ sur 3 ans ; auquel il faut ajouter les aménagements de giratoires aux entrées du tunnel, ainsi que les travaux de sécurisation du col, avec suppression de becs rocheux et pose de filets de protection. Ce qui fait monter la note finale à 53 M€. Mais le jeu en vaut bien la chandelle. Q Bruno Fournier
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RHĂ”NE ISĂˆRE
Zones d’activitÊs
Des lots de 4 000 Ă 20 000 m2 faisant la transition avec le futur Parc technologique 2
principale large de 6,5 m, pas de dÊfilÊ de poidslourds entre des bâtiments de 300 m de long à prÊvoir. Le maire de Vaulx-Milieu, Dominique Berger n’en attendait pas moins :  notre conseil municipal n’aurait pas laissÊ faire n’importe quoi mais nous travaillons de toute façon en bonne intelligence avec la Sara et le service Êconomique de la Capi.  Le projet se dit exemplaire sur les exigences environnementales et paysagères : la voie principale est bordÊe d’une seconde mixte, piÊton/cycles, large de 3 m et l’ensemble inclut un bassin spÊcifique de collecte des eaux. Il est bien sÝr arborÊ et ÊclairÊ par des candÊlabres à leds. Un des lots ayant ÊtÊ accordÊ à la mairie pour construire une salle polyvalente, six sont donc
Bailleur social Grenoble Habitat embellit LĂŠon-Blum
encore Ă vendre. Et la Sara n’aura aucun mal Ă le faire Ă en croire les ĂŠlus de la Capi. ÂŤ Si on ne vend pas lĂ , je ne vois pas oĂš ailleurs Âť, lance son prĂŠsident J. Papadopulo, rappelant l’atout gĂŠographique idĂŠal du site, ÂŤ Ă proximitĂŠ immĂŠdiate de l’A 43 et de l’aĂŠroport. C’est globalement notre situation avant tout, celle d’être du “bon cĂ´tĂŠâ€œ de Lyon mais aussi la qualitĂŠ de vie offerte aux employĂŠs, qui attirent les entreprises chez nous. Âť Et son vice-prĂŠsident Ă l’Êconomie ĂŠgalement prĂŠsident de la Sara. R. Feyssaguet d’ajouter qu’ entre 2009 et 2014, la Capi a gagnĂŠ 4 % d’emplois quand le Grand Lyon progressait de 3 % et que tout le reste de la France ou presque ĂŠtait en rĂŠgression. Âť Q X.A.
Prenant place le long de l’avenue LÊon-Blum, au niveau du nouveau groupe scolaire Beauvert, le projet  L’Embellie  a pour ambition de participer au renouveau du projet urbain du quartier. Ainsi, deux bâtiments viennent d’être mis en construction : un premier ensemble de cinq Êtages qui accueillera 16 logements locatifs sociaux et un second rÊservÊ à l’accession. Un sous-sol commun offrira aussi 24 garages. Si la partie en accession est actuellement commercialisÊe, les logements locatifs, dont le montant des travaux s’Êlève à 2,2 M₏, ont ÊtÊ financÊs en majoritÊ par le bailleur à hauteur de 160 000 ₏. L’Etat, le DÊpartement, la Ville de Grenoble et la MÊtro ont participÊ par subventions à hauteur respectives de 66 250 ₏, 30 000 ₏, 104 000 ₏ et 154 996₏. Le reste provient des emprunts contractÊs auprès d’Amallia et de la CDC (Caisse des dÊpôts et Consignations).
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Grenoble Habitat construit un nouveau programme de logement social qui comportera 16 appartements en location et 12 en accession. L’objectif affichÊ est celui de la mixitÊ.
La première pierre de l’Embellie a ÊtÊ posÊe le 10 mai dernier
Avec une situation en zone ANRU, les acheteurs peuvent bÊnÊficier d’un taux de TVA à 5,5 % selon les revenus du mÊnage. Quatre logements sont aussi Êligibles  accession sociale  grâce aux primes de de la MÊtro et du conseil dÊpartemental de l’Isère. Lors de la pose de la première pierre, la prÊsidente de Grenoble-Habitat, Maryvonne Boileau a rÊagi.  Il y a quelques mois, certains ont essayÊ de dÊtruire ce programme
en avançant qu’à deux pas, il existe une maison mĂŠtropolitaine qui accueille les plus dĂŠfavorisĂŠs. Il faut que l‘on aille vers la mixitĂŠ, et quand on voit la difficultĂŠ Ă se loger, il faut construire du logement. Stigmatiser ces opĂŠrations et mettre la commercialisation en pĂŠril ne rĂŠglera pas les problèmes. Âť Q C.T.-L.
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La SociÊtÊ d’amÊnagement du Rhône aux Alpes (Sara) vient d’inaugurer le parc d’activitÊs dit  Ilôt des Sables . 11 ha sur Vaulx-Milieu devant permettre à l’agglomÊration Porte de l’Isère (Capi) de renforcer son offre tertiaire. Kerneos est dÊjà là depuis longtemps. En 2010, le centre de recherche du fabricant mondial de ciment s’implantait ici. Demain, au sein de ce qui est devenu  l’Ilôt des Sables , il comptera au sud et surtout à l’est 11 voisins. Des lots de 4 000 à 20 000 m2 faisant la transition avec le futur Parc technologique 2 plus à l’est encore. Jeudi 19 mai, la Sara inaugurait donc avec les Êlus de sa principale agglomÊration porteuse, la Capi, ces 11 ha ayant rÊclamÊ 1,4 M₏ d’investissement. De quoi attirer  de 600 à 1 000 emplois , estime Christian Breuza, directeur gÊnÊral de la Sara. Pas loin de 400 sont dÊjà assurÊs par le compromis de vente signÊ avec l’entreprise d’ecommerce BCI, leader europÊen de la vente de dÊguisements par Internet, ainsi que par trois autres passÊs avec le promoteur-constructeur toulousain GA qui va dÊvelopper un programme de bureaux en façade de la RD 1 006. L’Ilôt des Sables a en effet pour vocation de diversifier l’offre foncière de la Capi en accueillant des entreprises du secteur tertiaire ou de très lÊgères industries. Comme en tÊmoigne la voirie
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L’ILÔT DES SABLES VEUT ATTIRER LE TERTIAIRE SUR LA CAPI
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NOUVEAUTÉS TECHNIQUES
Sécurité
Isolation
L’étain sans plomb Rheinzink : le nouvel atout sécurité
Compact 22,5 : le nouveau mur double isolation haute performance
Soucieux de la santé des couvreurs-zingueurs, qui réalisent au quotidien des soudures à l’étain, Rheinzink, 1er fabricant mondial de zinc-titane pour le bâtiment a créé un étain sans plomb. La soudure à l’étain, composée de plomb à hauteur de 67%, est une méthode très largement employée par les professionnels de la couverture. L’étain sans plomb Rheinzink a été conçu pour apporter aux artisans une meilleure qualité de vie sur leurs chantiers, et est optimisé pour la réalisation de raccords métalliques fiables. Cette solution plus respectueuse de l’environnement dispose de toutes les caractéristiques de l’étain, tout en améliorant la sécurité au travail, grâce à l’absence de dégagement de plomb. L’étain sans plomb de Rheinzink bénéficie d’une très bonne capillarité, offrant une excellente résistance à l’arrachement. Sa forte proportion en étain permet d’avoir une coulée optimale lors de la soudure. Pratique, l’étain sans plomb est proposé dans une caisse à outils contenant six paquets de cinq baguettes.
Xella lance une nouvelle gamme de mur en béton cellulaire de 22,5 cm d’épaisseur qui vient enrichir la gamme Ytong. Associé à une isolation intérieure ou extérieure rapportée, ce mur double isolation permet d’atteindre plus facilement les exigences des règlementations thermiques en vigueur et à venir. Compact 22,5 est jusqu’à 10 fois plus isolant qu’un bloc traditionnel. Autre attrait de cette nouvelle gamme, elle répond efficacement aux exigences de la réglementation parasismique. Grâce à sa résistance thermique R = 2,05 mÇ.K/W, les performances du bloc Compact 22,5 réduisent le besoin d’isolant rapporté nécessaire et permettent ainsi d’atteindre aisément les exigences de la RT 2012. Inférieur à 20 kg, le bloc reste léger et maniable. La mise en oeuvre est rapide avec seulement 6,4 blocs/mÇ et une découpe très facile des éléments occasionnant peu de poussière. Le kit outillage a été développé spécifiquement pour le Compact 22,5.
Chauffagiste Rapid-Dose : gagner du temps sur le chantier Les solutions Sentinel s’avèrent particulièrement appréciées pour leurs performances d’optimisation des systèmes de chauffage, de prolongation de la durée de vie des systèmes mais aussi de réduction de la consommation énergétique comme des bruits de chaudière... La nouvelle offre Sentinel, dévoilée à l’occasion d’Interclima 2015, propose une gamme de 4 nouveaux aérosols à injection rapide, Rapid-DoseTM, des alliés au quotidien sur chantier qui font rimer efficacité, facilité, rapidité pour toujours plus de compétitivité. Avec ces nouvelles solutions Sentinel, plus besoin de purger, de casser la pression dans l’installation ou encore d’attendre que le système refroidisse !
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LOIRE
Loire Forez
Loire Forez a examinÊ le nouveau schÊma intercommunal, après des pÊripÊties qui ont failli la voir privÊe de communes du sud de son territoire. Sur ce sujet, les Êlus veulent regarder vers l’avenir. Sur la question de l’A 45 et de la ligne Saint-Étienne-Clermont, c’est diffÊrent : Loire Forez veut bien participer, mais pas question que ce soit en pure perte.  Le passÊ, c’est le passÊ , a tranchÊ Alain BerthÊas lors de la confÊrence de presse en amont du conseil communautaire de Loire Forez du 24 mai 2016. L’impossibilitÊ de faire un  grand Forez  avec les collectivitÊs de la rive droite de la Loire, les appÊtits de Saint-Étienne MÊtropole pour Saint-Just-Saint-Rambert et d’autres communes du sud de Loire-Forez... Le prÊsident de la communautÊ d’agglomÊration veut regarder vers l’avenir. Le schÊma dÊpartemental de coopÊration intercommunale (SDCI) du 29 mars a donc ÊtÊ proposÊ pour approbation au conseil commu-
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LOIRE FOREZ PRÊT À S’ENGAGER SUR 12 M₏ POUR L’A 45
Roanne La Zac ĂŽlot Foch-Sully crĂŠĂŠe
Étape dÊcisive dans le projet commercial et urbain Foch-Sully : le conseil municipal a approuvÊ la crÊation de la Zone d’amÊnagement concertÊ, à l’exception du groupe de gauche qui n’a pas pris part au vote.
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Ce projet, qui transformera le centre ville comme jamais cela a ĂŠtĂŠ fait a pour but de recrĂŠer un
Le cœur du projet Foch-Sully-Diderot
A 45 : ÂŤ Il est normal que les territoires voisins participent Âť
nautaire. Si une grande intercommunalitÊ entre le roannais et le stÊphanois, de NoirÊtable à Chazelles-sur-Lyon et d’Usson-en-Forez à Panissières n’a pas ÊmergÊ, Alain BerthÊas affirme vouloir  dÊpasser les frontières traditionnelles  et continuer à travailler avec ses voisins. Là oÚ les Êlus se sont montrÊs moins positifs, c’est sur la question des axes de communication. Le premier dossier complexe est celui de l’A 45 : Loire Forez veut participer.  Il est normal que les territoires voisins (de Saint-Étienne MÊtropole, Ndlr) participent. Entre Lyon et Le Puy, tous les territoires vont profiter de cette infrastructure. Si on est les seuls à participer, on le fera, mais à la hauteur de nos moyens . Pierre Giraud, viceprÊsident chargÊ des finances de Loire Forez indique avoir dÊgagÊ entre 10 et 12 M₏ pour l’A 45. Le coÝt total serait de 1,3 Md₏, dont 540 M₏ pour le concessionnaire Vinci, 422,5 M₏ pour l’État et
le reste portÊ par les collectivitÊs. Pour la ligne SNCF Saint-Étienne-Clermont, le ton est plus incisif encore.  Rien n’a ÊtÊ fait depuis 30 ans , a lâchÊ Christophe Bazile, vice-prÊsident chargÊ de l’Êconomie.  Il y a peu de maintenance de ligne, donc les trains vont moins vite, moins de voyageurs les prennent et l’entretien diminue encore.  La SNCF a prÊvu de remplacer les trains entre Thiers et BoÍn par des cars dès le 30 mai, et entre BoÍn et Montbrison dès le 2 juillet. Une solution peu satisfaisante pour Loire Forez : les mairies ont investi près des gares (notamment en parkings) alors que les investissements sur le rÊseau ferrÊ n’ont pas ÊtÊ fait. Loire Forez est prête à mettre 3 M₏ dans cette ligne (le DÊpartement 3 M₏, et la RÊgion 12 M₏), mais pas question que le trafic ferroviaire ne suive pas. Q L.T.
centre-ville attractif et fort. Le nouveau poumon de la ville sera dans un pÊrimètre de quelque 40 000 m2 comprenant les rues Foch, Sully, Diderot, Salengro. Y prendront place une surface dÊdiÊe aux commerces et services de 15 000 à 17 000 m2 pour une surface de vente de 12 000 à 14 000 m2 ; une surface de logements de 15 000 m2 environ ; un parking de 19 000 m2 et 6 000 m2 environ d’espaces extÊrieurs. Ce projet, soutenu par la chambre de commerce, la chambre de mÊtiers, Vitrines de Roanne, Roannais agglomÊration qui a lancÊ l’Êtude, veut une mixitÊ des fonctions : commerces, services, stationnement, habitat, espaces publics. Cet amÊnagement a pour objectifs : dÊvelopper un espace commercial fermÊ en s’appuyant sur une ou des enseignes locomotives ; rÊaliser des logements, des bureaux, une rÊsidence seniors, une crèche ; crÊer un parking de 700 places ; des jonctions avec les activitÊs du centre-ville en travaillant sur les espaces verts, le stationnement et les accès. Des rÊunions d’information ou ateliers ont ÊtÊ tenus, un livre a ÊtÊ mis à disposition pour les avis. Yves Nicolin observe qu’aucune remarque n’a
ÊtÊ faite sur le livre, il considère donc qu’il n’y a pas d’opposition au projet. Paul Paput, au nom du groupe d’opposition de gauche, tout en reconnaissant l’utilitÊ du projet, tortille longuement son mÊcontentement.  Nous sommes plus inquiets que convaincus par le projet tel qu’il est prÊsentÊ. On ne souhaite pas participer au vote parce qu’on ne sait pas oÚ on va aboutir...  Parmi ses inquiÊtudes : la taille du projet, son coÝt, la durÊe des travaux, les mesures pour les commerçants pendant les travaux, les accès, les parkings. Pour lui le projet est relativement difficile à comprendre d’oÚ le fait qu’il n’y ait aucune observation sur le livre. Le maire le recadre :  Vous vous êtes trompÊ de conseil municipal ! Ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut aborder ce niveau de prÊcisions. Aujourd’hui on dit oui ou non à la Zac, au pÊrimètre qui va être transformÊ. Ne pas prendre part au vote c’est un dÊni de responsabilitÊ !  Conclusion de Marie-HÊlène Riamon, qui prend le relais de Paul Paput :  OÚ est-ce qu’il faut qu’on aille pour dire notre point de vue ?  Q L.P.
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V.U./ENGINS DE CHANTIER
En garder sous le pied
P. 24-25 En chiffres : pôle position pour le véhicule d’entreprise
P. 26 La distribution de matériels tournée vers 2016
P. 28 à 32 Risques routiers et formation
P. 34 à 36 P. 38 à 40 Matériel de chantiers : achat ou location
P. 41 à 43 En bref
édito
sommaire
Les énergies en questions
Pour la deuxième édition de ce cahier spécial, le JBTP fait un tour d’horizon des nouveautés de la filière engins et véhicules du BTP avec un dossier plus appuyé sur le risque routier. Avec 55 853 immatriculations enregistrées en janvier 2016 (véhicules particuliers et véhicules utilitaires), le marché du véhicule d’entreprise débute l’année en hausse de 10,3% par rapport janvier 2015. Une fois n’est pas coutume, les utilitaires auront joué le rôle de locomotive avec une progression de 12% des immatriculations ; une performance qui surclasse les immatriculations de véhicules particuliers, en hausse de 9,2%. Où en est le marché de la location, toujours un vrai baromètre économique ? Côté distribution de matériel , 2015 aura été une année noire la filière enregistrant sa plus forte baisse d’activités en 7 ans mais garde une regard plein d’espoir sur 2016. Quelles sont les nouvelles énergies qui ont le vent en poupe ? L’hybride, le diesel et le retour sûr de l’essence pour les véhicules utilitaires. Un ou deux zoom sur la formation, le service aussi avec des nouvelles offres plus en phase avec la nécessaire réactivité des entreprises du BTP. Et puis, les engins de chantier : louer, acheter, assurer… Et si 2015 aura été marquée quoi qu’il en soit par une certaine baisse de régime, 2016 se profile comme une reprise, loin du pied plancher certes mais en phase d’accélération progressive. O C. BARJON-AUDOUARD
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Marc Ferret, directeur régional Renault Lyon Centre Est : « Près d’un utilitaire sur 3 vendu en Auvergne - Rhône-Alpes est un Renault » Renault PRO+ : c’est pour vous la possibilité de trouver en un lieu dédié, l’ensemble des activités pour vous apporter une réponse sur mesure et vous faire gagner du temps (véhicules UL\MZ L[ K»VJJHZPVU HJJLZZVPYLZ HTtUHNLTLU[ Ä UHUJLTLU[ entretien…) Renault PRO+ : Pro comme professionnalisme, avec des équipes formées pour connaître, comprendre et analyser les besoins de votre métier. Marc Ferret
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enault est leader du véhicule utilitaire léger depuis 18 ans en Europe. En France, le groupe représente KLZ =<3 JVTTLYJPHSPZtZ n Ä U +HUZ SH grande région Auvergne - Rhône-Alpes, la tendance est la même avec près d’un véhicule sur 3 vendu par notre groupe. Cette place de N°1 nous l’avons acquise et conservée grâce à notre offre complète d’utilitaires, tous développés et fabriqués en France, de la fourgonnette Kangoo au Grand fourgon Master. Mais cette réussite est aussi, et surtout, due au fait que nous savons que votre activité professionnelle exige une qualité de service particulière. Renault a été précurseur en créant Renault Business Center pour ses clients professionnels dès 1999, puis l’enseigne PRO LU X\P LZ[ KL]LU\L S»HU dernier notre marque Expert.
Renault PRO+ : Pro comme produit ; vous trouverez une NHTTL KL WYVK\P[Z Z\Y TLZ\YL H]LJ WS\Z KL ]LYZPVUZ H\ total. Renault PRO+ comme proximité avec l’ensemble des services automobiles réunis en un lieu, proche de chez vous. Renault PRO+ comme pro activité, parce que pour vous, professionnels, le temps doit être consacré au service de votre activité et de vos clients. Renault PRO+ fait tout pour valoriser et optimiser votre temps : horaires élargis, engagement sur les délais d’interventions, véhicule de remplacement. Avec ses 17 Renault PRO+ sur notre région Auvergne - RhôneAlpes, nous mettons tout en œuvre pour répondre toujours au mieux à vos attentes et contribuer, à notre échelle, à faire croître votre business.
Éric Vial, directeur des établissements Renault Retail Group Lyon : « 5V\Z WV\]VUZ v[YL JVUÄ HU[Z KHUZ S»H]LUPY » Entré comme vendeur véhicules neufs, Éric Vial a ensuite occupé différents postes, dont celui de directeur d’établissement. Depuis janvier dernier, il a pris ses fonctions de directeur des établissements Renault Retail Group à Lyon. Le dirigeant a en charge la commercialisation des produits et services des marques Renault et Dacia, dont l’enseigne PRO+. Cette dernière est la réponse de spécialistes du marché KLZ Å V[[LZ H\_ ILZVPUZ KLZ JSPLU[Z SLZ WS\Z L_PNLHU[Z 9LUJVU[YL
taires leaders sur le marché (fabrication 100 % française) et des nouveautés produits telles que Nouvelle Mégane, Talisman et ;HSPZTHU ,Z[H[L SL UV\]LS ,ZWHJL UV\Z WV\]VUZ v[YL JVUÄ HU[Z dans l’avenir.
Éric Vial
8\LSSLZ ZVU[ SLZ ZWtJPÄ JP[tZ K\ THYJOt S`VUUHPZ & Le marché Lyonnais est un marché à sociétés important, il est le second de France. En 2015, RRG LYON a vendu plus de 6 700 véhicules à sociétés dont 3 700 utilitaires.
Quels vont-être vos prochains challenges ainsi que les perspectives de PRO & Nous voulons maintenir notre position de leader sur les utilitaires légers et gagner de nouvelles parts de marché sur les véhicules de tourismes à sociétés grâce à nos nouveaux produits. Sans oublier que nous allons continuer à apporter encore plus de qualité de service ventes et après-ventes à nos clients.
Comment se porte aujourd’hui ce marché KHUZ SH YtNPVU L[ JVTTLU[ t]VS\L [ PS & L’année 2016 commence sur une très bonne dynamique, nous constatons une progression de nos commandes et de nos livraisons aux entreprises. Grâce à notre gamme complète d’utili-
LYON SUD - VENISSIEUX 364. route de Vienne 69200 Vénissieux
Tél. : 04 78 77 78 77
Thomas Gardner, chef des services techniques : « PRO+ démontre l’engagement et le savoir-faire du groupe dans le véhicule utilitaire » Il a débuté sa carrière chez Renault en 1999 à l’ingénierie des véhicules utilitaires en région parisienne. A la tête d’une équipe de plus de 100 personnes, Thomas Gardner est responsable de l’ensemble de l’atelier, de la maintenance des bâtiments, des travaux de Renault Retail Group depuis avril dernier. Il coordonne également l’activité après-vente dans les établissements RRG de Lyon.
Quels sont les services proposés par Renault PRO+, LU X\VP LZ[ JL \U IV\X\L[ KL ZLY]PJLZ ZPUN\SPLY & PRO+ est un véritable atout pour Renault et démontre l’engagement et le savoir-faire du groupe dans le véhicule utilitaire. Nous proposons des services dédiés aux professionnels dont le véhicule est un outil de travail avant tout. Notre réseau de PRO+ propose des horaires élargis adaptés, des révisions express en une heure, de l’outillage et un équipement adaptés aux utilitaires et aux campings- cars, des véhicules de remplacement adaptés, etc. L’équipe PRO+ est composé de deux responsables en charge de la réception clients et la gestion de cet atelier, 8 mécaniciens et un apprenti. Cédric et Florent, les responsables de cette équipe, sont de véritables professionnels formés et dédiés exclusivement aux clients professionnels. Tout cela dans un contexte de « One Stop Shop » pour faire gagner du temps à nos clients. Comme l’indique notre directeur, Éric Vial, nous sommes leader sur le marché européen depuis plus de 15 ans grâce à nos produits, certes, mais également grâce à notre service après-vente.
Thomas Gardner évoluent régulièrement, pour être au plus près du besoin. La révision express en est l’exemple. Quels types de services attendent les clients WV\Y KLTHPU & Les clients recherchent toujours la même chose, à savoir un temps d’immobilisation de leurs véhicules qui soit réduit. L’idéal serait de pouvoir intervenir sur leurs véhicules en temps masqué, donc pourquoi ne pas ouvrir l’atelier de mécanique de nuit !
Les prestations proposées dans le cadre de PRO+ VU[ LSSLZ t]VS\t & Nous sommes très à l’écoute de nos clients et nos prestations
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V.U./ENGINS DE CHANTIER
Dans le rétroviseur Pôle position pour le véhicule d’entreprise en 2015
En chiffres
En 2015, les entreprises ont activement soutenu la reprise du marché automobile en France. Cinq chiffres dressent les grandes tendances des ventes analysées par l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE).
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730 763
638 298
C’est le nombre total des ventes de VP et VU réalisées par les entreprises en 2015. La croissance est de 6,3 %, soit le meilleur résultat depuis 2009. Le marché des entreprises suivi par l’OVE (il inclut les administrations, les loueurs longue durée et les sociétés hors automobiles) représentait à la fin de l’année 31,85 % de l’ensemble du marché automobile national, contre 30 % en 2012. Le rythme de croissance n’est toutefois pas le même selon les types de véhicules. Ainsi les ventes de VP ont progressé de 10,4 % sur un an (428 653 unités), alors que celles de VU n’affichent qu’une petite croissance de 1 % (302 110 unités).
Ce sont les ventes totales de VP et de VU diesel, selon les chiffres de l’OVE. Sur un an, la hausse est de 2,3%, et de 3,8 % sur le seul segment des VP. L’énergie vedette du marché entreprises subit certes l’effet des campagnes anti-diesel en France et du rapprochement annoncé des fiscalités essence-diesel, mais conserve toutefois une part de marché globale de 87,35%. La concurrence d’autres énergies telles que l’essence est pourtant bien une réalité (voir ci-dessous). Sur le segment des VP uniquement, le diesel a ainsi perdu 10 points de part de marché entre 2012 (90,54 %) et 2015 (80,61 %). Le gazole reste toutefois l’énergie pertinente pour le marché entreprise puisqu’il correspond à des kilométrages importants (plus de 18 à 20 000 km/an). Or, les kilométrages moyens en entreprises oscillent autour de 30 000 km/an. Cette énergie bénéficie en outre d’une fiscalité avantageuse, avec la déductibilité de la TVA sur les achats de carburant, à hauteur de 80 % sur les VP et 100 % sur les VU.
2016 EN LIGNE DE MIRE Avec 55 853 immatriculations enregistrées en janvier 2016 (véhicules particuliers et véhicules utilitaires), le marché du véhicule d’entreprise débute l’année en hausse de 10,3 % par rapport janvier 2015. Une fois n’est pas coutume, les utilitaires auront joué le rôle de locomotive avec une progression de 12 % des immatriculations ; une performance qui surclasse les immatriculations de véhicules particuliers, en hausse de 9,2 %. Les immatriculations de VP diesel affichent une hausse de 4,8 % en janvier 2016, pour un volume de 26 142 immatriculations (soit 78,47 % des immatriculations VP en janvier 2016). A noter que du côté des véhicules utilitaires, la hausse atteint 11,5 % à 21 791 immatriculations (soit 96,69 % des immatriculations de véhicules utilitaires). Côté essence, les chiffres sont en progression de 24,1 %, avec 5 301 unités immatriculées en janvier 2016.
L’essence représente dorénavant 15,91 % des immatriculations VP. Mais c’est dans la catégorie des véhicules utilitaires que l’essence marque le plus de points, avec une hausse de 50,2 % à 434 immatriculations (soit 1,93 % des immatriculations). En hybrides, la part des immatriculations en véhicules utilitaires reste quant à elle confidentielle, avec 21 immatriculations en janvier 2016 (contre 5 janvier 2015). Sur les véhicules utilitaires, le marché est plus calme avec une hausse de seulement 2,3% sur la même période (avec 220 immatriculations en janvier 2016 contre 2015 en janvier 2015). A janvier 2016, le marché des entreprises (VP + VU) se compose de 10,27 % d’immatriculations essence, 85,82 % d’immatriculations diesel, 0,86 % d’immatriculations électrique et 2,89 % d’immatriculations hybride.
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C’est la part de marché de l’essence sur le segment des VP en 2015. Au total les ventes de véhicules particuliers essence atteignent 61 380 unités et s’inscrivent en progression de 49,3 % sur un an. Depuis 2012, cette énergie connaît une montée en puissance régulière sur le marché entreprises puisqu’elle s’est adjugée 6,96 points en quatre ans. Les constructeurs ont d’ailleurs accompagné ce mouvement en ne proposant plus que des modèles essence sur certains segments (économique notamment). Il reste que le gouvernement n’a pas voulu aligner les TVA sur l’essence et le diesel, ce qui aurait contribué à pousser cette énergie dans les parcs automobiles, à soutenir les ventes et à inciter les gestionnaires de parcs à arbitrer entre les énergies en fonction de leurs usages et non pas de la fiscalité en vigueur.
C’est la croissance des ventes de VP électriques dans les entreprises sur l’ensemble de l’année 2015. Au total, celles-ci s’établissent à 3247 unités. L’électrique, malgré la mobilisation des constructeurs, peine malgré tout toujours à s’imposer dans le monde de l’entreprise. Sa part de marché a du mal à décoller. Fin 2015, elle s’inscrivait à 1,02 % (en incluant les VP et les VU). Les modèles électriques pâtissent encore d’une faible autonomie (120 à 150 km), qui ne correspond pas aux habitudes de roulage des entreprises. Ils sont donc cantonnés à des trajets urbains ou péri-urbains ou à des pools de véhicules en autopartage. Malgré ces handicaps, le gouvernement mise plus que jamais sur l’électrique en France et a maintenu le bonus de 6 300 euros à l’achat.
Source OVE
+ 306,3 % C’est la progression des ventes de VP hybrides rechargeables dans les entreprises en 2015, pour un total de 1861 unités. Ce segment profite de l’arrivée de nouveaux modèles, tant chez BMW, que chez Mercedes, Golf ou Audi. Mais l’embellie risque de tourner court puisque le gouvernement a décidé de couper drastiquement les bonus pour l’achat d’hybrides rechargeables. A compter du 1er janvier 2016, l’aide fond comme neige au soleil et passe à 1 000 euros contre 4 000 euros en 2015. VÉHICULES UTILITAIRES, ENGINS DE CHANTIER - N° 8716 / JUIN 2016
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Distribution de matériel : 2015 une année noire mais… La distribution a connu sa plus forte baisse d’activités en 7 ans (-10%). La location se ZMLZM[[M MV ÅV L¼IVVuM UIQ[ INÅKPM ]VM JIQ[[M ZMTI\Q^M ̉ 4I UIV]\MV\QWV M[\ TM [M]T [MK\M]Z o XZWOZM[[MZ 2015 a été une année noire pour les acteurs du marché de la tement dépendants. Il n’y a pas de grands travaux en cours, distribution de matériels de BTP. Le secteur a connu sa plus pas de grands chantiers lancés... Donc les entreprises n’invesforte baisse d’activités en 7 ans (-10 %). Le métier continue de tissent pas. D’après différents observateurs, le bout du tunnel pâtir de la crise prolongée du BTP. Le mardevrait arriver en 2018. Un rebond ché de la location a de son côté connu « Nous n’avons pas d’autres choix post-élection est à espérer. Les lignes pour la 3e année consécutive une courbe que de trouver des idées neuves doivent bouger » souligne Sonia Dunégative (-2 %). pour transformer nos métiers ! » bès, la présidente de la Fédération Mais la situation semble s’améliorer au Sonia Dubès, présidente du DLR nationale des distributeurs, loueurs regard de la stabilisation opérée en fin et réparateurs. d’année. Ces deux filières ont par ailLa manutention est le seul secteur dont l’activité a progresleurs connu un quatrième trimestre plus positif, ce qui laisse sé en 2015 (+2 %). Le chiffre d’affaires des distributeurs et présager une inflexion probable dans les mois à venir. « Les loueurs de matériels de manutention a bénéficié du frémisserésultats de l’année 2015 reflètent l’activité des marchés du bâtiment et des travaux publics, dont nos métiers sont forment de l’économie française.
matériel
CHIFFRES-CLÉS DU MARCHÉ DE LA DISTRIBUTION EN 2015
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- CA : 4,1 milliards d’euros (-10% par rapport à 2014) - Matériel neuf : -14% Matériel d’occasion : similaire à 2014 Location : -4% SAV : -2% Pièces détachées : -9% - 797 entreprises de 1 salarié ou plus (-1% par rapport à 2014) - Effectif : 12 816 personnes (similaire à 2014)
LA LOCATION DE MATÉRIEL SE CONTRACTE L’activité location a continué à se contracter en 2015, mais à un rythme plus modéré que l’année précédente (-2%). Le chiffre d’affaires s’établit à 3,58 milliards d’euros. Tout comme les acteurs de la distribution, les loueurs devraient connaître une année 2016 plus positive du fait de la stabilisation opérée en fin d’année dernière. Cette baisse relative a eu un impact sur les emplois. Les effectifs ont diminué de 1% sur un an (21 500 contre 21 900 en 2014). Contrairement au secteur de la distribution, la rentabilité des entreprises n’a pas été impactée. Au contraire, elle s’est améliorée par rapport à l’année précédente (+19%), mais elle reste inférieure à son niveau d’avantcrise. Fait nouveau cette année, la faiblesse de l’activité dans le BTP a engendré une baisse des investissements des loueurs (-26%). Une première depuis 2009 qui a occasionné un vieillissement du parc de matériel (64 mois) et une baisse de sa valeur globale (-1%).
ZOOM SUR LA DISTRIBUTION DE MATÉRIEL DE BTP En 2015, le chiffre d’affaires des distributeurs a reculé de 10%. Il s’établit à 4,1 milliards d’euros. Un niveau d’activités inédit depuis 2009 (il était alors de 3,9 milliards d’euros), mais qui n’a eu aucun impact sur les emplois. Les effectifs sont restés stables par rapport à 2014 (12 816 contre 12 758 l’an dernier). La rentabilité des entreprises a quant à elle été impactée (-24%). La forte contraction du chiffre d’affaires des distributeurs s’explique avant tout
par un recul marqué des ventes de matériel neuf (-14%). Ce segment représente plus de la moitié du chiffre d’affaires global. A l’exception des ventes d’occasion (0%), l’ensemble des activités de la branche distribution a baissé (pièces détachées : -9% ; SAV : -2% ; location : -4%). Une lueur d’espoir : une inflexion a été observée en fin d’année dernière. Cette tendance devrait se poursuivre en 2016.
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Sécurité : La route, premier risque professionnel
risques routiers
Une table ronde avait lieu le 26 mai sur le thème du risque routier : l’occasion de sensibiliser les professionnels à une responsabilité pouvant devenir écrasante si elle n’est pas gérée très en amont.
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L’accident du travail engage systématiquement la responsabilité de l’employeur. Tout le monde le sait. Ce que l’on sait moins, c’est que la moitié des accidents les plus graves (mortels) surviennent au volant. 400 personnes ont ainsi trouvé la mort en 2014. Dans 3 cas sur 4, il s’agissait de trajets domicile/ travail ; mais dans ce cas aussi, la responsabilité de l’entreprise est systématiquement analysée, avec parfois une sévérité redoutable. Le BTP est en première ligne, avec des équipes en déplacement au quotidien sur des sites plus ou moins repérés, des véhicules divers, souvent bien chargés, des conducteurs multiples, plus ou moins bien identifiés à chaque instant, et dont la conduite n’est pas la première préoccupation ; avec parfois des cultures hétérogènes pouvant s’avérer être aux antipodes de la « bonne conduite » dans tous les sens du terme, des mélanges de générations, de nationalités, de provenance sociale, et une dominante
masculine, plus accidentogène. Avec enfin des intervenants multiples, sous traitants, co traitants, fournisseurs, maîtres d’oeuvre, maîtres d’ouvrages, sps, qui font que les responsabilités sont imbriquées et parfois particulièrement difficiles à cerner et à limiter. Le tout dans un monde qui bouge, avec des comportements qui évoluent à chaque nouvelle génération, des nouveaux matériels chaque année. Au sein du régime général, le secteur du bâtiment et des travaux publics présente le plus haut niveau de risque d’accident. En 2013, le BTP occupe 8,5 % des salariés mais recense 16,3 % des accidents avec arrêt et près de 30 % des décès accidentels.
LES CHIFFRES SONT MAUVAIS
Le sous préfet de la Tour du Pin, Thomas Michaud, a tenu à être présent à la conférence organisée par la PSRE (Promotion et suivi de la sécurité routière) ; la semaine était pourtant chargée, avec les manifestations et autres pénuries d’essence liées au dur accouchement de la loi travail. « La responsabilité de l’Etat est majeure ; c’est la raison de ma présence aujourd’hui, d’autant que les chiffres récents sont alarmants . Après une année 2015 mauvaise sur le plan de la sécurité routière, les 3 premiers mois de 2016 montrent une nouvelle augmentation de 8% des accidents et notamment des accidents mortels. L’Etat ne peut se dérober, et poursuivra son action. La répression reste nécessaire car son efficacité est avérée : je le sais aussi en tant qu’ancien procureur et ancien directeur de cabinet du préfet. Mais nous souhaitons aussi identifier les causes de la manière la plus fine et coordonner la prévention : celle-ci ne peut être qu’une œuvre collective, associant diverses organisations et jusqu’à chaque citoyen. Les employeurs sont concernés, car 15% des accidents surviennent dans un contexte professionnel. Ils peuvent donc contribuer largement à l’amélioration de la sécurité, et sont un vecteur pour répandre les bonnes pratiques y compris sur le plan privé. Car outre les aléas non maîtrisables, il y a très
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Æ fréquemment des mauvais comportements à l’origine des accidents». L’ALEA NE SE GÈRE PAS MAIS L’EXPOSITION AU RISQUE DOIT SE GÉRER
Les statistiques sont formelles : 40 % des accidents sont liés à une vitesse mal appréciée. 30% sont liés à la prise d’alcool ou de stupéfiants, avec un cannabis sur le point de supplanter l’alcool. 20% ont un lien avec l’absence de ceinture de sécurité ou de casque. On sait aussi que les matins sont meurtriers, particulièrement en début de semaine, et que l’usage du téléphone mutliplie le risque par un facteur 5. Eric Billard (Carsat), précise : l’accident est avant tout la conséquence d’une exposition au risque : c’est cette exposition qui peut se gérer. Et qui doit se gérer, car « l’employeur peut voir sa responsabilité engagée : et au-delà des tragédies personnelles, les coûts sont exorbitants : 420 000 € en moyenne pour un accident mortel, avec des coûts cachés pouvant doubler ou tripler les coûts directs » souligne Jean Charles Saliba (PSRE).
QUAND LES ENNUIS COMMENCENT
Après un petit film qui présente une étude de cas relativement banal mais terriblement tragique, le commandant de la gendarmerie de Bourgoin Jallieu, Jean François Fèvre, achève de mettre les participants dans l’ambiance : dès qu’il y a dommage corporel, nous sommes appelés à constater et caractériser les faits, au travers d’un questionnaire qui fait des dizaines de pages et qui ne laisse rien passer : date, lieu, conditions météo, d’éclairage, d’état de la route et de la signalisation, mais aussi analyse des documents (carte grise, assurance, permis) et de l’ensemble du contexte (GSM, dépistage médicaments et autres substances, circonstances en amont, audition de témoins …) en vue de caractériser ultérieurement les infractions éventuelles et les responsabilités. Evidemment dans le BTP, l’analyse des rôles de chaque intervenant sera étudiée, avec parfois des implications imprévues de personnes qui se croyaient hors de cause. La finalisation de cette enquête détaillée et complète peut prendre plusieurs mois ; elle inclut croquis, photos, mesures, auditions larges de témoins ; le résultat est transmis ensuite au pro-
cureur, aux assurances, au sous préfet. Parfois les ennuis commencent immédiatement : confiscation du permis, de la carte grise. Ils touchent évidemment le conducteur, mais très vite l’entreprise peut être mise en cause. Et là, c’est l’avocat qui parle. En l’occurrence, maître Louis Noël Chapuis, du barreau de Vienne. « Dès qu’une personne reçoit un salaire pour une prestation, dès que des instructions sont données, établissant un lien de subordination, la responsabilité de l’employeur est engagée dès lors que l’accident intervient pendant le temps de travail et sur le lieu de travail ; et les trajets font partie du lieu de travail au même titre que les stricts déplacement professionnels ». Dans ces conditions, le conducteur et l’employeur forment un binôme indissociable, et ce dernier est mêlé à toutes les procédures comme « auteur indirect » et parfois davantage. Et c’est bien le chef d’entreprise lui-même qui est en cause. « Il y a une obligation de sécurité, de résultat ; la responsabilité du chef d’entreprise en matière de sécurité est de prévoir, d’anticiper. Ne pas le faire, c’est s’exposer à la « faute inexcusable », sanctionnée avec beaucoup de sévérité, et qui
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V.U./ENGINS DE CHANTIER est souvent une faute par omission. Lâ&#x20AC;&#x2122;employeur nâ&#x20AC;&#x2122;a pas le droit de ne pas savoir, dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre dĂŠbordĂŠ ou dĂŠpassĂŠ ; faire lâ&#x20AC;&#x2122;autruche, se reposer sur les ĂŠquipes est très mal considĂŠrĂŠ et fait de lâ&#x20AC;&#x2122;employeur un complice supposĂŠ, sanctionnable et sanctionnĂŠ. Âť Dâ&#x20AC;&#x2122;autant que les parties adverses sont multiples, de mĂŞme que les tribunaux : correctionnel, prudâ&#x20AC;&#x2122;hommes, sĂŠcuritĂŠ sociale.
risques routiers
SE PROTĂ&#x2030;GER : OUI, MAISâ&#x20AC;Ś
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Certes dans certains cas lâ&#x20AC;&#x2122;employeur peut se protĂŠger : en dĂŠlĂŠgant certaines de ses prĂŠrogatives Ă un responsable sĂŠcuritĂŠ. ÂŤ Encore faut il que la dĂŠlĂŠgation soit rĂŠelle, et non pas seulement formelle Âť poursuit Me Chapuis. ÂŤÂ Ecrire : ÂŤ M Untel est responsable de la sĂŠcuritĂŠ dans lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise Âť ne rĂŠsout rien : il faut que la dĂŠlĂŠgation soit effective, que le dĂŠlĂŠgataire soit compĂŠtent, quâ&#x20AC;&#x2122;il ait une vĂŠritable autoritĂŠ, une indĂŠpendance rĂŠelle, et quâ&#x20AC;&#x2122;il accepte formellement sa responsabilitĂŠ Âť. Peut on sâ&#x20AC;&#x2122;assurer contre ce risque ĂŠcrasant ? ÂŤ Oui, on peut se faire couvrir pour une partie importante, mais lĂ encore, il faut ĂŞtre vigilant : ÂŤ beaucoup dâ&#x20AC;&#x2122;employeurs se croient couverts, alors quâ&#x20AC;&#x2122;ils ne le sont pas, ou très partiellement, car la lĂŠgislation ĂŠvolue au rythme des dĂŠbats parlementaires et autres ÂŤ QPC Âť (questions prioritaires de constitutionnalitĂŠ) . Les assureurs, prĂŠsents dans la salle et Ă la tribune, confirment : ÂŤ le contrat doit ĂŞtre analysĂŠ minutieusement pour ĂŠviter toute mauvaise surprise en cas de pĂŠpin Âť indique Hubert Couchet de lâ&#x20AC;&#x2122;Agea Nord Isère (Chambre professionnelle agents gĂŠnĂŠraux dâ&#x20AC;&#x2122;assurance). Claudine Morrier, mĂŠdecin du travail Ă Bourgoin Jallieu, intervient : ÂŤ le chef dâ&#x20AC;&#x2122;entreprise est parfois tentĂŠ de nous confier la gestion de lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des problèmes ; notamment en termes de dĂŠtection de comportements Ă risque : problèmes de santĂŠ, dâ&#x20AC;&#x2122;hygiène de vie, de vigilance, de sommeil, dâ&#x20AC;&#x2122;alcool, de stupĂŠfiants. Certes nous avons accès Ă certaines informations, mais nous ne pouvons rĂŠgler seuls les problèmes. A chaque alerte, par exemple pour lâ&#x20AC;&#x2122;alcool, je suis amenĂŠe Ă demander : quâ&#x20AC;&#x2122;avez-vous fait dĂŠjĂ vous-mĂŞme pour cerner le problème. Car lâ&#x20AC;&#x2122;employeur a quelques moyens, et un devoir de pro-
tection de chaque salariĂŠ, vis-Ă -vis de soi mĂŞme, des autres salariĂŠs, et des tiers. En matière de comportement Ă risques, dès que lâ&#x20AC;&#x2122;employeur sait, il doit agir Âť. Et ce nâ&#x20AC;&#x2122;est pas toujours facile, car la frontière avec la vie privĂŠe est parfois floue : les dĂŠpistages par exemple peuvent sâ&#x20AC;&#x2122;avĂŠrer Ă la limite du lĂŠgal. Le secret mĂŠdical est aussi incontournable. ASSUMER SES RESPONSABILITĂ&#x2030;S, AU BESOIN EN Sâ&#x20AC;&#x2122;ENTOURANT DE PROFESSIONNELS
MalgrĂŠ tout, il faut agir, et encore une fois, laisser faire est une faute, soulignent tous les intervenants. ÂŤ Prenons un exemple, qui concerne particulièrement le BTP Âť explique lâ&#x20AC;&#x2122;une des personnes Ă la tribune : ÂŤ une entreprise commande des matĂŠriaux Ă livrer sur un chantier ; lors de la livraison, une manĹ&#x201C;uvre dĂŠlicate est nĂŠcessaire et il y a accident. Dans ce cas, lâ&#x20AC;&#x2122;employeur du livreur sera mis en cause, et ĂŠgalement la sociĂŠtĂŠ en charge du chantier ; lâ&#x20AC;&#x2122;un comme lâ&#x20AC;&#x2122;autre pourront se voir reprocher de ne pas ĂŞtre allĂŠs reconnaĂŽtre les lieux, de ne pas avoir balisĂŠ ou sĂŠcurisĂŠ suffisamment la zone, de nâ&#x20AC;&#x2122;avoir pas prĂŠvenu le chauffeur, etc. On remontera aux chefs dâ&#x20AC;&#x2122;entreprises, quelque soit leurs titres, et peu importe sâ&#x20AC;&#x2122;il sâ&#x20AC;&#x2122;agit dâ&#x20AC;&#x2122;une succursale, dâ&#x20AC;&#x2122;un ĂŠtablissement mineur ou secondaire dans lequel les dirigeants ne mettent jamais les pieds : ils devront faire la preuve quâ&#x20AC;&#x2122;ils se sont
inquiĂŠtĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;une manière incontestable de la sĂŠcuritĂŠ partout oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise intervient. Quâ&#x20AC;&#x2122;ils ont analysĂŠ les situations possibles, quâ&#x20AC;&#x2122;ils ont ĂŠdictĂŠ des règles pertinentes, et quâ&#x20AC;&#x2122;ils les font respecter. ÂŤ Un document unique (le fameux DU) inexistant, non mis Ă jour, au contenu trop formel ou peu adaptĂŠ Ă la rĂŠalitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise constitue une faute du dirigeant. Il doit se poser des questions, anticiper, prĂŠvoir, quitte Ă se faire aider par les professionnels qui sont maintenant de plus en plus nombreux : bureaux de contrĂ´le, conseils en sĂŠcuritĂŠ. Loin du dĂŠni ou de la mauvaise foi, très mal accueillies et aggravant les responsabilitĂŠs, il doit prouver sa prĂŠoccupation de recherche de solutions pour amĂŠliorer constamment la sĂŠcuritĂŠ. On retiendra aussi quâ&#x20AC;&#x2122;il nâ&#x20AC;&#x2122;existe aucune recette magique, mais que le questionnement de bon sens et de bonne foi est la meilleure arme du dirigeant. Plus gĂŠnĂŠralement, chacun doit prendre conscience de sa responsabilitĂŠ dans une sĂŠcuritĂŠ qui est lâ&#x20AC;&#x2122;affaire de tous. On lâ&#x20AC;&#x2122;a dit en matière dâ&#x20AC;&#x2122;attentats, on peut le dire aussi en matière de sĂŠcuritĂŠ au travail et sur la route. Cette table ronde est une excellente occasion de prendre des bonnes rĂŠsolutions, et ĂŠventuellement de sâ&#x20AC;&#x2122;entourer pour ne pas rester seul face Ă ce risque ; les orateurs de la table ronde ĂŠtaient lĂ aussi pour cela. Q A. de J.
LES PARTICIPANTS Ă&#x20AC; LA TABLE RONDE t +FBO $MBVEF 4BMJCB PSRE http://www.asso-psre.com/ association dĂŠdiĂŠe Ă la prĂŠvention du risque routier en entreprise. t .BĂ&#x201D;USF -PVJT /PĂ&#x2018;M $IBQVJT avocat au barreau de Vienne, spĂŠcialiste en droit des victimes http://lnchapuis.fr/ t %PDUFVS $MBVEJOF .PSSJFS SISTNI (Service interentreprises de santĂŠ au travail Nord Isère), antenne de Villefontaine http://www.masanteautravail38.com/ t &SJD #JMMBSE CARSAT RhĂ´ne Alpes (Caisse dâ&#x20AC;&#x2122;assurance retraite et de la santĂŠ au travail) http://www.carsat-ra.fr/ t )VCFSU $PVDIFU Agea Nord Isère : antenne de la FĂŠdĂŠration nationale des syndicats dâ&#x20AC;&#x2122;agents gĂŠnĂŠraux dâ&#x20AC;&#x2122;assurance. http://www.agea.fr/ t $ISJTUJBO #BZMFU CCI nord isère, directeur DĂŠveloppement de lâ&#x20AC;&#x2122;industrie et des services Ă lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise (DDISE) www.ccinordisere.fr/
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Prévention routière Actua mise « aussi » sur la formation
risques routiers
L’acte de conduite est bien souvent trop peu considéré comme un acte lié à la mission professionnelle, et pourtant ! Le chef d’entreprise a une obligation de sécurité vis-à-vis de ses salariés notamment pour le risque routier. C’est pourquoi Actua-Formation a mis en place des formations à destination des entreprises pour prévenir du risque routier.
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VU : L’ESSENCE MONTE LENTEMENT EN PUISSANCE
Les ventes de VP et VU essence sont en hausse de 37,2% sur les trois premiers mois de l’année, pour un total de 22 891 véhicules. Cette énergie revendique désormais une part de marché de 11,63% dans les flottes d’entreprise. La croissance est significative puisque fin décembre, la part de marché était de 8,97%. Sur le segment des VP, la progression est encore plus significative puisque la hausse des ventes est de 37,7% (21 555 unités), alors que la part de marché franchit pour la première fois le cap des 18% (18,14% précisément). Fin 2015, sur les VP, la part de marché de l’essence atteignait 14,32%. Malgré une fiscalité qui la désavantage par rapport au diesel (avec la TVA déductive sur les achats de carburants), l’essence trouve peu à peu son public, pour des collaborateurs qui effectuent moins de 15 à 18 000 km/an. L’offre de modèles essence est aussi plus développée chez les constructeurs, notamment au sein des gammes business, et sur les segments économiques (où il n’existe pratiquement plus de modèles diesel).
Le groupe Actua est un acteur majeur depuis plus de 25 ans dans le secteur de la conduite, spécialiste de pilotage automobile. Propriétaire de plusieurs circuits automobile dans la région lyonnaise, l’activité du groupe Actua et son savoir-faire en matière de conduite ont abouti à la création de l’école Actua Formation en partenariat avec le groupe Delorme Automobile, numéro 1 auto dans la région RhôneAlpes. Prendre le volant est un acte anodin que nous pratiquons tous les jours. Pourtant conduire une voiture reste dangereux, surtout parce que la plupart des conducteurs oublient les risques et les dangers de la route. Le chef d’entreprise est tenu à une obligation de sécurité vis-à-vis de ses salariés, dans les locaux mais aussi lors des déplacements de mission (dans le cadre de l’activité professionnelle) et de trajets (déplacement entre le lieu d’habitation ou de restauration habituel et le lieu de travail. Si près de 90% des dirigeants ont conscience de leur responsabilité personnelle lors d’un accident de la circulation d’un employé en trajet de mission, à peine 50% d’entre eux ont conscience que leur responsabilité peut aussi être recherchée pour un accident intervenu au cours du trajet domi-
cile / travail, et pourtant les peines peuvent être lourdes pour l’entreprise et son dirigeant. A défaut d’appliquer les règles de sécurité nécessaires, l’employeur peut se voir infliger jusqu’à 75 000 € d’amende ou des peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison, selon les circonstances. C’est pourquoi Actua propose, une formation dédiée à la sensibilisation à la sécurité routière. Le stage de formation aux risques routiers se déroule sur une journée pendant laquelle les conducteurs sont amenés à découvrir les enjeux de la sécurité routière, redécouvrir les dangers de la route, réapprendre à réagir dans les situations d’urgence. De sessions dédiées à tous les corps de métiers, notamment pour les collectivités, avec nos formations spécifiques comme la conduite en vitesse rapide et en intervention (policier, pompier, …). Une formation à l’éco-conduite, parce que les préoccupations en ce qui concerne les domaines écologiques et économiques deviennent majeures. La formation initie aux bons réflexes d’une conduite raisonnée. A noter enfin que ces formations peuvent être prises en charge par l’OPCA dans le cadre du CPF ou de la formation professionnelle.
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0 Recyclage de pneus
Un record et des questions pour Aliapur Aliapur a collecté 320000 tonnes de pneus usagés en 2015. Un record ! Mais le principal organisme de collecte et de recyclage de la ÅTQvZM LuXTWZM Y]M des distributeurs échappent encore à l'éco-contribution...
L’AUTOPARTAGE NOUVEAU MODE EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT Les gestionnaires de parcs français (43%) sont plus nombreux que la moyenne européenne (31%) à penser que l’autopartage se développera dans les prochaines années. Pourtant, cette nouvelle forme de mobilité doivent encore convaincre. Seulement 5% des salariés seraient prêts à abandonner leur véhicule de fonction pour une solution d’autopartage. Car la voiture de fonction reste avant tout considérée comme une récompense. Il apparaît clairement que le développement de l’autopartage passera par les jeunes générations, tant en France (52% des gestionnaires le pensent), qu’en Europe (42%). L’Italie (41%), le Luxembourg (37%) et le Portugal (36%) sont les pays où les gestionnaires de parcs estiment que l’autopartage va se développer.
"320.000 tonnes, c'est un record et cela représente plus 42,3 millions de pneus", précise Hervé Domas, directeur général d'Aliapur, tout en ajoutant que l'objectif pour 2016 est de 330.000 tonnes. Aliapur, qui regroupe des fabricants de pneus et des distributeurs, a l'objectif de collecter un tonnage équivalent à 100% des ventes de l'année précédente. « Cette année, la collecte a représenté 102% des ventes de nos adhérents, car il y a des personnes qui mettent des pneus sur le marché français sans les déclarer", déplore ainsi Serge Bonnel, président d'Aliapur. Cela concerne notamment les pneus achetés via des sites internet à l'étranger et des distributeurs qui ne déclareraient qu'une partie de leurs ventes. "Nous n'avons pas de chiffre précis sur le volume de cette triche, mais nous l'évaluons aux alentours de 20.000 tonnes", indique Hervé Domas. Pour un pneu de tourisme, la contribution à la collecte et au recyclage payée par le consommateur représente 1,25 euro par pneu, précise encore Serge Bonnel, qui souhaiterait voir les factures mentionner cette éco-contribution pour aller vers plus de transparence.Aliapur représente environ 85% des ventes en France, le reste étant majoritairement géré par France recyclage pneumatiques (63000 tonnes collectées en 2015). En 2015, les pneus collectés par Aliapur ont été réutilisés
en tant que pneus (16,5%), recyclés (granulats, tri des métaux) à hauteur de 40% et le reste (43,5%) a été utilisé comme combustible, principalement dans des cimenteries. Conformément à un décret paru en août 2015, la réutilisation (vente d'occasions à l'étranger, rechapage) doit être privilégiée, puis le recyclage en d'autres matériaux et en dernier lieu la valorisation énergétique, c'est-à-dire l'utilisation comme combustible. Parmi le volume utilisé comme combustible, quelque 127000 tonnes ont été expédiées à l'étranger à destination de cimenteries, principalement au Maroc (69500 tonnes), en Allemagne (22300 tonnes) et en Suisse (13300 tonnes).Le recyclage de pneus donne lieu à de multiples usages, notamment pour le revêtement de parcs urbains et de stades, mais Aliapur est toujours à la recherche de nouveaux débouchés. Le revêtement routier a récemment été délaissé par les acteurs du BTP, mais Aliapur mise sur l'intégration de granulats de pneus dans des matériaux de construction ayant des capacités d'isolation phonique et thermique. Parmi les autres pistes explorées, la direction d'Aliapur évoque des tapis dans les élevages d'animaux, ou encore un dispositif à placer dans les gouttières pour éviter l'eau stagnante et ainsi lutter contre les maladies liées à la présence de moustiques.
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2015, UNE BONNE ANNÉE POUR LE MARCHÉ DES HYBRIDES
L’ÉLECTRIQUE À PETITS PAS
D’après les chiffres AAA-Data retraités par l’Observatoire du véhicule d’entreprise, le marché de l’hybride en entreprise (VP / VU) a terminé l’année en hausse de 63,1 %, à 18 500 immatriculations. Soit 2,53 % du total des immatriculations en entreprises. Sur le segment des VP, l’hybride a progressé de 61,8% à 18 228 immatriculations A noter que les immatriculations d’hybrides rechargeables ont bondi à 1 866 unités en 2015 (contre 459 en 2014, soit 306% de hausse), soulignant l’intérêt croissant des gestionnaires pour cette technologie. L’hybride non rechargeable n’est pas en reste, puisqu’il représentait encore 16 634 immatriculations en 2015, mais sa progression par rapport à 2014 n’est « que » de 52,9%. Le marché a bénéficié des efforts soutenus des constructeurs, qui ont décliné de nombreux modèles existants dans de nouvelles versions hybrides. Il faut dire que les contraintes en matière de consommation ou de baisse des émissions de CO2 les y ont encouragées. Au total, on ne compte pas moins d’une quarantaine de modèles de ce type.
Pour la première fois sur le premier trimestre 2016, la part de marché de l’électrique (VP et VU) a franchi le cap du 1% en entreprise (1,08%). Les immatriculations s’établissent à 2130 unités, en hausse de 35,4% (contre 20% pour l’ensemble de l’année 2015). La tendance est donc à une sensible accélération des ventes. Les prochains mois confirmeront (ou pas) cette tendance. La progression est à mettre, tant sur le compte du segment VP, dont les ventes de véhicules électriques progressent de 37,5% (à 1096 unités), que sur celui du VU, dont les immatriculations augmentent sur la période de 33,2% (à 1034 unités). La part de marché de l’électrique dans le VU ressort d’ailleurs à 1,33% et à 0,92% dans le VP.
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L’hybride résiste-t-il en 2016 sur le marché des entreprises ? Après les bons résultats de 2015 et l’entrée en vigueur des nouveaux bonus 2016, les chiffres L] UIZKPu I] XZMUQMZ \ZQUM[\ZM u\IQMV\ XIZ\QK]TQvZMUMV\ I\\MVL][ ) ÅV UIZ[ les immatriculations de véhicules hybrides (VP / VU) ressortent en hausse de 11,5 % à 4 539 unités (contre 4 070 au premier trimestre 2015). Une contre-performance par rapport à 2015, qui avait enregistré une hausse de 63,1%. L’hybride non-rechargeable est en repli de 5,2%, à 4 539 unités. L’hybride rechargeable résiste mieux, avec 957 immatriculations au 1er trimestre 2016. Pour mémoire, le bonus accordé aux modèles hybrides non rechargeables est baissé à 750 € (contre un maximum de 2 000 € auparavant) et celui accordé aux hybrides rechargeables chute à 1 000 € (contre 4 000 € auparavant). Par ailleurs, les hybrides diesels sont désormais exclus de toute aide de l’Etat.
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LE MIX ÉNERGÉTIQUE EN PLEIN BOOM
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Les entreprises françaises anticipent une baisse de 12 points de la part du diesel au [MQV LM TM]Z[ ÆW\\M[ LM >8 XI[[IV\ LM ! à 84%. Mais, plus l’entreprise compte d’employés, plus la baisse anticipée est importante. Les entreprises de plus de 1 000 salariés anticipent ainsi une baisse de 17 points de la part du diesel au sein LM TM]Z[ ÆW\\M[ 4I .ZIVKM M[\ I^MK TI Belgique, le pays dans lequel le diesel devrait connaître au cours des prochaines années le plus fort recul, tant dans les parcs de taille moyenne que dans les grandes ÆW\\M[ 4M ZMKW]Z[ I]` UW\WZQ[I\QWV[ alternatives constitue une piste sérieuse pour les entreprises françaises, qui ont parmi leurs principaux objectifs la réduction de leur consommation de carburant : 36% d’entre elles ont déjà intégré – et 56% prévoient de le faire – au moins une de ces motorisations LIV[ TM]Z ÆW\\M uTMK\ZQY]M PaLZWOvVM hybride, hybride rechargeable, ou GPL/ GNV). Sur l’ensemble des motorisations alternatives, les entreprises françaises se classent ainsi au quatrième rang européen en termes d’utilisation, derrière les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse. L’hybride et l’électrique sont les motorisations alternatives les plus employées, avec respectivement 47% et 38% des entreprises françaises qui les ont déjà incorporées – ou prévoient de le NIQZM · I] [MQV LM TM]Z[ ÆW\\M[
AUTONOMIE ÉLECTRIQUE : CAP SUR LES 300 KM Les voitures électriques gagnent en autonomie. Une nécessité pour cette filière si elle veut développer ses parts de marché et sortir des déplacements urbains dans lesquels, clients et constructeurs les ont aujourd’hui confinées. BMW i va proposer dès cet été une version plus performante de sa i3. Grâce aux progrès réalisés dans le domaine des batteries, la citadine électrique va voir son autonomie passer de 190 à 300 km (selon le cycle NEDC), et même à 400 km avec le concours du range extender (Rex). La batterie de 33 kWh voit son rendement augmenter de près de 50 %. Ce qui garantit, en conditions réelles d’utilisation, une autonomie d’environ 200 km et même de 330 km avec le prolongateur d’autonomie. La concurrence suit le mouvement. La Chevrolet Volt, qu’Opel déclinera l’an prochain en eAmpera (et que l’on verra au Mondial de l’Automobile), revendique 300 km d’autonomie. C’est aussi ce que proposeront Renault et Nissan en 2017, quand ils feront évoluer la ZOE et la Leaf. Ce sera en vérité la norme, aussi bien pour PSA que pour un Ford et pour tout autre constructeur généraliste d’ici 2020, en raison des progrès des batteries. On sait qu’Audi, Mercedes et Porsche travaillent sur des super cars électriques à long rayon d’action. Mais, ce seront des modèles exclusifs, alors que la production « mainstream » va autoriser progressivement la voiture électrique à sortir du milieu urbain où elle était confinée. Avec 300 km de rayon d’action et des bornes de plus en plus répandues, la mobilité électrique va probablement gagner en visibilité.
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bonus écologique 2016 Á Le Pour qui ? Le décret n°2015-1928 du 31 décembre 2015 précise les modalités d’application du bonus pour l’année 2016. Si le bonus écologique est maintenu en l’état pour les véhicules électriques, les montants ont été très nettement revus à la baisse pour l’achat d’un véhicule hybride. A noter également, que depuis le 1er janvier 2016, les hybrides diesel et hybrides rechargeables diesel sont exclus du nouveau dispositif prévu au titre de l’année 2016. Autrement dit, ils ne bénéficient plus d’aucune aide à l’achat, alors qu’il y avait une réelle volonté les année précédentes d’accompagner fortement leur développement. Le bonus écologique est accordé à toute personne physique ou morale justifiant d’un domicile ou d’un établissement en France et à toute administration de l’Etat qui acquiert ou qui prend en location (dans le cadre d’un contrat de location avec option d’achat ou d’un contrat souscrit pour au moins deux ans) un véhicule. Pour être éligibles, les véhicules doivent appartenir à la catégorie des voitures particulières ou des camionnettes (les voiturettes sont des quadricycles à moteur exclues du dispositif . Ils doivent être immatriculés pour la première fois en France : il peut s’agir de véhicules neufs acquis en France ou à l’étranger, ou encore de véhicules d’occasion acquis à l’étranger n’ayant jamais été immatriculés en France.
Les voitures particulières qui combinent l’énergie électrique et une motorisation thermique à l’essence, au gazole, au GPL ou au GNV (c’est à dire les hybrides « simples ») doivent émettre une quantité de CO2 inférieure ou égale à 110 grammes. Les autres types de véhicules, dont les camionnettes, ne doivent pas émettre plus de 60 grammes de CO2 par kilomètre (il s’agira essentiellement des véhicules hybrides rechargeables ou électriques). Les véhicules ne doivent pas être cédés par l’acquéreur ou le titulaire d’un contrat de location dans les six mois suivant sa première immatriculation ni avant d’avoir parcouru au moins 6 000 kilomètres. Dans le cas contraire, le bénéficiaire doit restituer l’aide perçue dans les trois mois qui suivent la cession du véhicule. Dans le cas d’un véhicule ayant fait l’objet d’un contrat de location permettant l’octroi de l’aide et dont la durée de location est ramenée à moins de deux ans postérieurement à la signature du contrat, le bénéficiaire doit restituer l’aide dans les trois mois suivant la modification du contrat. Cette modification de la durée du contrat doit découler de la volonté des parties et non de cas subis (défaut de paiement, perte ou sinistre du véhicule, etc.)
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Matériel de chantier : achat ou location ?
acheter ou louer
Location ? Achat ? Avantages ? Inconvénients ? Tout est une question LM XZWÅT M\ L¼WJRMK\QN[
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La société « Equipement Watch » s’est penchée sur le sujet et a enquêté sur 48 différents types de machines pour apporter des réponses. Pour les 48 types de machines soumis à l’étude, on constate qu’en moyenne, acheter une machine coûte 5 % plus cher par mois que d’en louer une. Cependant, certains équipements dérogent à cette règle, notamment les machines les plus populaires. En effet, dans certains cas, il est plus avantageux d’acheter que de louer une machine. Par exemple, nous pouvons constater dans l’étude que la location d’une mini pelle sur chenilles représente un coût mensuel plus élevée de 26% par rapport à l’achat. Autre exemple où on retrouve la même tendance sur les pelles sur chenilles hydrauliques où le coût mensuel d’un achat est 19% inférieur au coût mensuel à la location. D’autres paramètres sont aussi à considérer. Pour chaque type de machine, il faut prendre en compte le prix des différents constructeurs. En effet, d’un constructeur à un autre, le prix d’une machine sera différent. De plus, Il faudra prendre aussi en compte la consommation de carburant, les réparations, le coût des pièces de rechange, etc… Par conséquent, il est tout aussi important de lister les besoins de manières très explicites afin d’évaluer le coût. Bref, avoir une position tranchée pour l’achat ou la location n’est pas évident. C’est davantage l’utilité et la situation financière du particulier ou de l’entreprise qui va dicter le choix. Pour le matériel que vous utilisez tous les jours, la question ne se pose pas : il faut acheter surtout si ces investissements contribuent à valoriser l’entreprise et à faciliter son quotidien. Néanmoins, en période de crise, lorsque la capacité d’emprunt est limitée, la location est privilégiée. Ainsi à l’heure actuelle, les professionnels du secteur estiment que 40 % du matériel est loué.
A LA RECHERCHE D’UNE GESTION COMPTABLE PRATIQUE AVEC LES CLIENTS : LOCATION Comment facturer au client, sur un devis, l’utilisation d’une machine ? Si vous la louez, pas de problème, il n’y a qu’à reporter la location. PROFITER DE TARIFS ATTRACTIFS : ACHAT La raison est ici évidente : vous voyez souvent des soldes sur des locations ? Franchement ? En revanche certains sites Internet proposent désormais des ventes expresses avec de substantielles économies à la clé. PROBLÈME DE STOCKAGE : LOCATION Avoir du matériel TP, c’est bien. Surtout si l’on s’en sert. Les équipements inutilisés prennent souvent beaucoup de place, si vous en êtes les propriétaires. Avec la location, se soucis disparaît. Ne dit-on pas que le vrai luxe, c’est l’espace ? SIMPLIFIER SA GESTION : L’ACHAT Louer du matériel TP, un bulldozer par exemple, c’est un peu comme louer un appartement. Il faut faire attention aux différents états des lieux. Lorsque vous louez, vous devez vérifier l’état général du bien pour ne pas avoir de mauvaise surprise avec votre caution. De la même façon, quand on loue, il faut consciencieusement vérifier les conditions générales pour rendre le matériel en temps et en heure.
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0 )KKv[ LQNÅKQTM Toulev&Go : là où le poids lourd ne passe pas Créé par Bruno Cénet, Toulev&go, entreprise rhodanienne, est le seul acteur en Rhône-Alpes à proposer une location clé en main, pour permettre aux artisans-PME, indépendants ou collectivités de trouver une solution pour accéder aux chantiers où les poids lourds ne passent pas. Milieu urbain, quartier historique, habitations clos de murs, roue étroite, cours intérieure, quand le gabarit du poids lourd ne peut accéder, manœuvrer ou exécuter des opérations de manutention et de levage « au pied du chantier », Toulev&go prend le relais avec son opérateur certifié. Une solution est proposée pour chaque situation avec un forfait horaire souvent moins coûteux. Un nouveau concept qui permet aux professionnels d’éviter les manutentions coûteuses et les risques accidentogènes.
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MANITOWOC CONNECTE SES GRUES L'américain Manitowoc, propriétaire des grues Potain, connecte peu à peu ses engins de levage. Objectif : permettre le diagnostic à distance et améliorer la maintenance des machines. La solution, baptisée Crane Star Diag, a d'abord été testée pendant deux ans auprès de concessionnaires sensibles à la démarche. Depuis septembre 2015, une nouvelle étape a été franchie : les deux dernières générations de grues à tour sortant d'usine sont désormais équipées du matériel informatique permettant la transmission de données, avec une capacité d'analyse plus poussée pour le modèle le plus récent. Les techniciens de Manitowoc Crane Services, peuvent directement s'y connecter, pour avoir des données en temps réel sur l'utilisation des machines, et sur les éventuels problèmes rencontrés. Les clients peuvent également souscrire au service par abonnement. Une option qui intéresse ceux qui disposent de leurs propres équipes de maintenance en interne et voulent de nouveaux indicateurs de performance. Orange a opté pour une communication GPRS et a bâti un tableau de bord facile à consulter. A noter que Manitowoc veut aussi connecter ses grues mobiles pour les géolocaliser. L’engin connecté est en marche.
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Services Hydroparts Assistance vise la proximité
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Nicolas Capdase-Couchet, franchisé Hydroparts Assistance depuis juillet 2012, enseigne nationale spécialiste des hayons élévateurs, franchit une nouvelle étape dans le développement de ses activités avec le lancement du 2e magasin de proximité, au niveau national, dédié à la vente de pièces détachées pour hayon élévateurs, toutes marques.
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En 2009, Nicolas Capdase-Couchet, qui a été commercial durant 10 ans chez Fraikin, société spécialisée dans la location de véhicules industriels, a l’opportunité de reprendre l’entreprise Newco-Madis, reconnue au niveau national pour son excellence dans le domaine des hayons élévateurs. Ces appareils de levage sont généralement situés à l’arrière des véhicules et peuvent soulever jusqu’à 16 tonnes de charge. Il développe efficacement l’entreprise qui connaît chaque année, depuis sa reprise, voici près de 7 ans, une croissance à 2 chiffres. En 2012, conscient du fort potentiel de son marché, il décide de déployer une activité complémentaire, toujours axée sur la maintenance des hayons élévateurs en rejoignant la franchise Hydroparts Assistance. Contrairement aux mécaniciens exerçant cette activité, habituellement sédentaires, le professionnel Hydroparts Assistance se déplace pour toute intervention, que ce soit sur le lieu où le véhicule est à dépanner ou sur site pour les opérations de contrôle ou d’entretien. Il intervient sur tous types de hayons, quelle qu’en soit la marque, 24h/24, 7J/7 & 365J/an. Grâce à un véhicule-atelier, équipé de centaines de pièces, le technicien intervient efficacement et rapidement, garantissant un temps limité d’immobilisation du véhicule. Pour lancer son activité, Nicolas CapdaseCouchet, qui compte déjà 4 collaborateurs, engage un premier technicien dédié qui, avec son véhicule arborant « la marque à la girafe » opère sur tout le département du Rhône. En 2014, il élargit son périmètre afin de couvrir l’Isère, avec le recrutement d’un nouveau technicien et l’acquisition d’un second véhi-
cule. À Mions, un nouveau magasin dédié à la vente de pièces pour hayons élévateurs. Aujourd’hui, toujours porté par la même dynamique, le chef d’entreprise franchit une nouvelle étape en créant un magasin de proximité. Plus de 2 000 références de pièces détachées pour hayons élévateurs, quelle qu’en soit la marque ou le modèle, sont immédiatement disponibles. Pour les profes-
sionnels, plus besoin d’attendre pour changer une télécommande, un moteur ou autre flexible. C’est également l’assurance d’obtenir la bonne pièce grâce au professionnalisme et aux conseils de l’équipe de vente. Enfin, c’est un gain de temps, allant jusqu’à 72 heures, en comparaison de l’approvisionnement via les centrales d’achats classiques.
UN SERVICE ATYPIQUE Atypique, ce marché en forte croissance, est estimé entre 200 000 et 220 000 véhicules équipés d’un hayon élévateur, de l’utilitaire léger aux poids-lourds. Transporteurs, commerçants, artisans, loueurs, déménageurs, gestionnaires de flottes, etc. Entre obligations réglementaires et livraisons chronométrées, les professionnels doivent faire face en cas de défaillance technique du hayon. De plus, l’immobilisation d’un véhicule de transport peut engendrer de lourdes conséquences financières et humaines. D’où l’intérêt d’entretenir parfaitement son matériel à titre préventif plutôt que de prendre le risque d’un hayon défaillant lors d’une livraison urgente.
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ASSURANCE
Que dit la loi ? La loi rend obligatoire la souscription d’une garantie de responsabilité civile pour tout véhicule terrestre à moteur destiné au transport de marchandises ou de personnes : automobile, engin de chantier, moto, scooter, chariot de manutention… Elle s’applique également aux remorques et semi-remorques, même non attelées. En cas d’accident, cette garantie permet l’indemnisation des dommages causés aux tiers par le conducteur ou l’un de ses passagers : blessures ou décès d’un piéton, d’un passager, ou d’un occupant d’un autre véhicule… ; dégâts aux autres voitures, deux-roues, immeubles…
Quel contrat pour garantir les engins de chantier ? Les engins de chantier ont parfois la double fonction de véhicules et d’instruments de travail et doivent être garantis en tant que tels à la fois au titre de la responsabilité civile automobile obligatoire et de la responsabilité civile exploitation. En cas de sinistre, il peut être difficile de déterminer si celui-ci relève de l’exploitation de l’entreprise ou de la circulation du véhicule. Pour éviter des problèmes de frontière et de cumul d’assurance, il est préférable que l’entreprise souscrive une assurance de responsabilité civile exploitation auprès de l’assureur qui garantit ses véhicules pour le risque de circulation. Pour les engins dont l’entreprise propriétaire, elle doit obligatoirement souscrire un contrat de responsabilité civile automobile pour les dommages causés à des tiers en circulation et il est fortement recommandé de souscrire un contrat de responsabilité civile professionnelle pour les dommages causés à des tiers lors de leur utilisation en tant qu’outil de travail. Une assurance bris de machine qui couvre les engins pour des dommages tels que le renversement, la chute, l’incendie, le vol, le vandalisme, la négligence, la maladresse ou la malveillance, les effets du courant électrique est aussi obligatoire. VÉHICULES UTILITAIRES, ENGINS DE CHANTIER - N° 8716 / JUIN 2016
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Le matériel de manutention reste dynamique Le chiffre d’affaires du secteur a bénéficié de la reprise de l’économie amorcée en 2015. Sur un an, il a progressé de 2% pour s’établir à 1,81 milliards d’euros. Une année qui contrecarre deux ans de baisse consécutive. L’ensemble des segments de ce secteur a évolué positivement : les ventes de matériels neufs (+5%), les ventes de matériels d’occasion (+4%), la maintenance (0%) et la location (+1%). En 2015, les effectifs se sont stabilisés (6 850 personnes) après deux années de baisse et la rentabilité des entreprises a continué sa progression entamée en 2014 (+3%). Les ventes de matériel de manutention devraient rester dynamiques au premier trimestre 2016. Mais le renouvellement récent du parc de chariots dans les secteurs clients risque d’impacter l’activité à moyen ou long terme.
Chiffres clés du marché de la distribution / location de matériel de la manutention en 2014 CA : 1,81 milliard d’euros (+2% par rapport à 2014) Vente matériels neufs : +5% Vente matériels d’occasion : +4% Maintenance : similaire à 2014 Location et autres activités : + 1% Effectif 6 850 personnes (similaire à 2014) Maintenance : 56% (+2%) Vente : 14% (-1%) Administratif : 24% (+2%) Magasin : 6% (-5%) Hommes (82%) / Femmes (18%) : similaire à 2014
Aller vers le futur Le véhicule autonome pour 2020 ?
A quand le véhicule autonome capable de se garer tout seul et à distanceà partir d’une télécommande. A quand, la fusion de données à partir d’une caméra et de radars permet à l’électronique de gérer dès aujourd’hui de façon autonome l’accélérateur, le frein et le volant dans les embouteillages. Pour 2020 peut on lire avec des applications vont se généraliser . Cependant, un effort de pédagogie est à cet égard indispensable pour bien comprendre que l’automatisation sera graduelle : avec les régulateurs de vitesse, on a appris à conduire sans les pieds ; avec les ADAS (systèmes d’aide à la conduite), on apprendra à conduire sans les mains. Mais il n’est pas aisé de conduire sans les yeux, ni même le cerveau…. Le passage à des véhicules 100 % autonomes ne se fera pas du jour au lendemain. Outre de nombreux problèmes législatifs et réglementaires à solutionner (au premier rang desquels le statut du conducteur de voiture autonome à définir), plusieurs phases de transition seront à respecter. Chacune d’entre elles correspondra à un niveau de perfectionnement supplémentaire des fameux ADAS, jusqu’à l’étape ultime, où des véhicules totalement indépendants ne nécessiteront plus aucune intervention humaine. A cette date, la voiture intelligente sera capable de traiter des données lui permettant de décider à la place du conducteur.
brèves
Parution Le mémento automobile des entreprises 2016 L’Observatoire du véhicule d’entreprise publie pour la neuvième année consécutive le « Mémento automobile des entreprises », en collaboration avec le cabinet C’M’S’ Bureau Francis Lefebvre. Cet outil se veut la référence en matière fiscale et sociale pour tous ceux qui, de près ou de loin, sont concernés par les questions automobiles en entreprise. « Aujourd’hui, en France, plus d’un véhicule sur deux est acheté ou loué par une société. Il est donc essentiel que les décideurs aient toutes les cartes en mains, c’est-à-dire toutes les
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informations utiles et à jour, pour effectuer les meilleurs choix de modèles et de motorisations. C’est la raison d’être de ce Mémento automobile », estime Bernard Fourniou, Président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise. Les questions fiscales occupent cette année encore une place prépondérante dans ce Mémento, en raison de la complexité des taxes qui pèsent sur l’automobile. Mais une part importante est aussi consacrée à la responsabilité du chef d’entreprise en cas d’infraction d’un de ses collaborateurs au Code de la route.
La loi fait peser plus de responsabilité sur les épaules de l’employeur. Le Mémento dresse un panorama le plus complet possible des réponses à ces questions. Et comme véhicule d’entreprise rime avec déplacements et mobilité des collaborateurs, le Mémento fait un point sur l’ensemble des règles régissant le trajet entre domicile et travail, la prise en charge des frais de transport ou encore les crédits mobilité, cette nouvelle forme de mobilité associant plusieurs moyens de déplacements. Un guide indispensable !
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Palmarès des véhicules d’entreprise au 1er trimestre 2016 Renault vise les flottes L’Observatoire du véhicule d’entreprise établit chaque trimestre le palmarès des véhicules plébiscités par les entreprises. Ce palmarès est réalisé sous la forme d’un TOP 3 des véhicules les plus immatriculés, dans chacun des six segments de véhicules : Economique, Inférieur, Moyen-inférieur, Moyen-supérieur, Supérieur et Luxe. Sur le segment Economique, Renault Twingo Essence et Fiat 500 Essence
restent, comme à fin 2015, aux deux premiers rangs du classement. La Renault Zoe électrique se hisse à la troisième place avec 654 immatriculations, et détrône ainsi la Peugeot 108 Essence qui sort du Top 3. Sur le segment Inférieur, le classement reste inchangé par rapport à fin 2015 : Renault Clio Diesel, Peugeot 208 Diesel et Citroën C3 Diesel occupent les trois premières places du classement. Sur
le segment Moyen-inférieur, la Peugeot 308 Diesel reste le best-seller avec 8 131 immatriculations sur le premier trimestre 2016 (contre 25 622 immatriculations pour l’ensemble de l’année 2015). La Citroën C4 Picasso Diesel accélère le rythme de ses immatriculations au 1 T 2016 : elle prend la deuxième place avec 3 588 unités, et détrône le Renault Scenic Diesel qui passe en troisième position.
L’essence poursuit lentement mais sûrement sa montée en puissance Les ventes de VP et VU essence sont en hausse de 37,2% sur les trois premiers mois de l’année, pour un total de 22 891 véhicules. Cette énergie revendique désormais une part de marché de 11,63% dans les flottes d’entreprise. La croissance est significative puisque fin décembre, la part de marché était de 8,97%. Sur le segment des VP, la progression est encore plus significative puisque la hausse des ventes est de 37,7% (21 555 unités), alors que la part de marché franchit pour la première fois le cap des 18% (18,14% précisément). Fin 2015, sur les VP, la part de marché de l’essence atteignait 14,32%. Malgré une fiscalité qui la désavantage par rapport au diesel (avec la TVA déductive sur les achats de carburants), l’essence trouve peu à peu son public, pour des collaborateurs qui effectuent moins de 15 à 18 000 km/an. L’offre de modèles essence est aussi plus développée chez les constructeurs, notamment au sein des gammes business, et sur les segments économiques (où il n’existe pratiquement plus de modèles diesel).
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CHRONIQUE
Jérôme Teillard, métallier
« LE PUBLIC APPRÉCIE LA QUALITÉ DE NOTRE TRAVAIL DE RÉNOVATION » Outre la fabrication d’escaliers à l’unité, l’entreprise artisanale de métallerie Teillard Sarl s’est spécialisée dans la réalisation de portails. Jérôme Teillard, son dirigeant, apprécie notamment le travail de rénovation. Il a ainsi remis à neuf la grille qui ceint le chapitre de Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais. « Une belle référence » pour cet adhérent BTP Rhône et Métropole. Parce qu’ils entretiennent et réhabilitent le patrimoine bâti, les artisans du Bâtiment jouent un rôle clé dans le développement du tourisme local. C’est le cas à Salles-Arbuissonnas-enBeaujolais, une commune d’environ 800 habitants richement dotée avec, notamment, une église et un cloître du XIème siècle ainsi qu’un chapitre noble du XVIIIème siècle. « Nous accueillons chaque année près de 10000 visiteurs », constate Marie-Claude Longefay, maire de Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais, qui note : « Nous attirons les amateurs d’histoire et d’architecture, en particulier avec le chapitre qui est classé monument historique depuis 1937 ». L’entrée de ce chapitre, composée de deux pavillons en pierres de taille et d’une grille métallique, a d’ailleurs fait l’objet d’une rénovation qui a valu à la commune de recevoir le 1er prix dépar-
temental du concours des Rubans du Patrimoine (Cf. encadré). Auteur de la remise en état de cette grille métallique qui date d’avant la Révolution (vers 1780), Jérôme Teillard, dirigeant de l’entreprise artisanale de métallerie et de ferronnerie Teillard Sarl (Saint-Georges-de-Reneins ; 2 salariés), participait à cette remise de prix. « J’étais ravi que le public présent apprécie la qualité de notre travail de rénovation », se souvient-il aujourd’hui, indiquant que cette opération réalisée en 2011 avait réclamé plus d’une centaine d’heures de labeur.
Une dizaine de modèles uniques par an Avec pour cahier des charges la contrainte de refaire la grille, les battants et l’imposte (1) à l’identique, l’opération s’est étalée sur environ deux mois au printemps 2011. Il a fallu démonter la grille, redresser les parties tordues, remplacer les traverses abimées, refaire les scellements, et renforcer les assemblages de la structure à l’aide de soudures. « Autrefois, l’assemblage était constitué de tenons et mortaises. Tout était claveté. Les soudures n’existaient pas en 1780 ! », explique Jérôme Teillard. « Une fois ce travail réalisé, nous avons sablé l’ensemble pour éliminer les couches de peinture successives, puis nous avons métallisé le fer à nu (2) pour éviter les attaques de la corrosion », complète l’artisan. Pour lui, ce chantier de rénovation du patrimoine local était « très intéressant à faire ». « C’est une
L’entrée du chapitre, composée de deux pavillons en pierres de taille et d’une grille métallique, a fait l’objet d’une rénovation qui a valu à Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais de recevoir le 1er prix départemental du concours des Rubans du Patrimoine
Jérôme Teillard : « « Ce chantier de rénovation du patrimoine local était très intéressant à faire »
belle référence », assure-t-il alors qu’en ce printemps 2016, il est en train d’effectuer le même type de travaux pour le château de Pizay. « Avec la fabrication d’escaliers, surtout depuis que nous disposons d’un logiciel dédié et d’une table de découpe au plasma, une dizaine de modèles uniques par an, la réalisation de portails constitue en quelque sorte la spécialité de l’entreprise familiale », ajoute Jérôme Teillard. 1 2
la partie supérieure des battants apport de zinc sur le métal
BTP Rhône et Métropole soutient la rénovation du patrimoine bâti Organisé en partenariat par l’Association des Maires de France, la Fédération Française du Bâtiment (FFB), la Fondation du Patrimoine et la Caisse d’Epargne, le concours des « Rubans du Patrimoine » récompense des communes qui ont réalisé des opérations de rénovation de leur patrimoine bâti. Aussi, chaque fois qu’une commune du Rhône se classe à la 1re place de ce concours, BTP Rhône et Métropole, Fédération départementale du réseau FFB, organise une cérémonie officielle. Ainsi, en novembre 2015, Frédéric de Saint-Jean, président de la chambre syndicale territoriale du Beaujolais de la Fédération, a remis à Mme Longefay, maire de Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais, la plaque des Rubans du Patrimoine.
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CHRONIQUE
Commande publique
LA RÉFORME EXPLIQUÉE AUX ENTREPRENEURS Un nouveau Code des marchés publics est entré en vigueur le 1er avril 2016. Impactés par les nouveaux textes, les entrepreneurs ont pu s’informer sur les nouvelles dispositions grâce à une réunion organisée par BTP Rhône et Métropole. Les grands principes de la réforme étaient connus depuis une ordonnance du 23 juillet 2015, laquelle a transposé les directives européennes de 2014 et intégré dans un cadre unique le code des marchés publics ainsi que divers autres textes. Ce cadre devait être précisé sur de nombreux points par un décret d’application, très attendu par la profession et les acteurs de la commande publique. Après plusieurs mois d’attente, la version définitive du texte paraissait le 25 mars sous la forme d’un décret applicable dès le 1er avril 2016.
L’ensemble du dispositif étant connu, la Fédération organisait une réunion d’information à l’intention de tous ses adhérents le 17 mai dernier. Frédérique Stéphan, juriste spécialisée au sein des services de la Fédération Française du Bâtiment, et Gaël Machard, juriste au sein de BTP Rhône et Métropole, ont ainsi développé trois heures durant les différentes modalités d’application et les points clés de cette réforme.
Il reste un certain nombre d’interrogations… Ainsi, le nouveau Code s’applique à tous les acheteurs (*), mais des règles différentes sont maintenues pour les pouvoirs adjudicateurs (l’Etat, ses établissements publics autres qu’industriels et commerciaux, les collectivités et leurs établissements) et les entités adjudicatrices (opérateurs de réseaux). D’autre part, tous les marchés sont désormais qualifiés de « marchés publics », mais seuls ceux passés par les personnes publiques sont des contrats administratifs. Les marchés passés par
Ramonage Fumisterie Des explications sur la révision du DTU 24.1
les SEM ou les SPL, par exemple, restent régis par le droit privé. Par ailleurs, cette réforme cherche à apporter une plus grande souplesse pour les acheteurs. Le recours à la négociation est élargi via la nouvelle procédure dite « concurrentielle avec négociation », et la possibilité de mise au point finale pour tous les marchés est à relever. Enfin, les nouveaux types de marchés publics (marchés globaux et marchés de partenariat) sont encadrés. La procédure adaptée demeure applicable aux marchés de travaux à partir de 25.000 € HT et inférieurs au seuil européen de 5.225.000 € HT. Pour autant et malgré une volonté de simplification affichée par les Pouvoirs publics, la réforme suscite un certain nombre d’interrogations… (*) Les nouveaux textes s’appliquent aux marchés publics pour lesquels une consultation est engagée ou un avis d’appel à la concurrence est envoyé à la publication depuis le 1er avril 2016
Les ramoneurs s’informent sur l’évolution du DTU 24.1
La norme NF DTU 24.1 va évoluer. Avec un spécialiste de l’UECF-FFB, les ramoneurs de BTP Rhône et Métropole ont pu entrapercevoir les changements qui s’esquissent. Les membres de la chambre syndicale professionnelle « Ramonage Fumisterie » de BTP Rhône et Métropole s’intéressent à l’évolution de la norme NF DTU 24.1. Celle-ci constitue en effet le document normatif de référence dans le domaine de l’installation des conduits de fumée et ouvrages de fumisterie. Toutes leurs interventions doivent ainsi respecter les règles de l’art que fixe le DTU 24.1, tant en matière d’évacuation des fumées des appareils de combustion que des combustibles usuels. Il
concerne aussi les travaux d’entretien, du ramonage, du contrôle et de la vérification après feu de cheminée. Pour informer ses adhérents, la chambre syndicale « Ramonage Fumisterie » a organisé une réunion de travail le 25 mai dernier dans les locaux de la Fédération avec, pour invité, Mohamed Habaoui, ingénieur à l’Union des entreprises de génie climatique et énergétique de France (UECF – FFB).
La réception d’une délégation allemande Après avoir présenté les règles de mise en œuvre de la révision du DTU 24.1, ce spécialiste a expliqué aux entrepreneurs que l’AFNOR allait entreprendre une enquête publique auprès des
entreprises, en octobre ou en novembre. Outre la prochaine révision de « leur » DTU, les ramoneurs ont évoqué deux autres sujets. D’une part, ils ont abordé la question des démarches à engager pour préparer la visite, à Lyon, d’une délégation allemande l’automne prochain… Une rencontre qui se doit d’être réussie tant avait été riche le voyage réalisé par les Rhodaniens lors du printemps 2015 à Francfort, ville allemande jumelée avec Lyon, dans le cadre d’un séjour d’études organisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Rhône. D’autre part, les ramoneurs de BTP Rhône et Métropole ont finalisé leur participation à l’assemblée générale de la Fédération Française de Ramonage qui se tiendra à Annecy le 18 juin prochain.
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CHRONIQUE
Conjoncture économique Auvergne – Rhône-Alpes
ARTISANS DU BÂTIMENT « MA PETITE ENTREPRISE CONNAIT ENCORE LA CRISE ! » La CAPEB Auvergne - Rhône-Alpes diffuse les résultats de sa première enquête de conjoncture sur l’ensemble du territoire de la nouvelle région. Réalisée auprès des entreprises qu’elle représente, c’est la seule étude actuelle qui prend en compte le ressenti sur le terrain*. Les tendances du premier trimestre 2016 montrent que la confiance n’est pas au rendez-vous. Malgré de légères améliorations, le contexte économique reste très compliqué pour les artisans du bâtiment tant au niveau de leur activité et de l’emploi, que sur le plan financier. Si en 1994, la petite entreprise chantée par Alain Bashung ne connaissait pas la crise, ce n’est pas vraiment le cas des entreprises artisanales aujourd’hui. C’est tout au moins ce qui résulte de l’étude de conjoncture réalisée par la CAPEB.
Un marché qui reste difficile dans un climat concurrentiel déloyal • Au niveau de l’activité, peu d’amélioration : 2 artisans sur 3 interrogés se montrent pessimistes quant à leur niveau d’activité et ont une visibilité faible -inférieure à 3 mois- sur leurs carnets de commandes. • Sur le plan financier : Si 1/3 constate une légère hausse de leur chiffre d’affaires, 1/3 également subit une baisse et beaucoup déplorent une trésorerie insuffisante ou faible (48%). • L’emploi longue-durée est lui en danger avec une baisse de 8 points des embauches en CDI. Les prévisions de recours à l’apprentissage restent faibles même si elles sont en amélioration. • Quant à la concurrence déloyale, dénoncée par la CAPEB dans son précédent communiqué, elle reste toujours élevée, avec 32 % des entreprises confrontées.
La CAPEB Auvergne – Rhône-Alpes interpelle le Président de la Région La situation des entreprises artisanales du bâtiment reste préoccupante, la CAPEB Auvergne – Rhône-Alpes attend aujourd’hui des réponses concrètes sur le devenir de ses actions soutenues financièrement par la région et de leur déploiement sur l’ensemble du territoire de la nouvelle région, comme : • la promotion et la valorisation des métiers et de l’apprentissage, • le contrat de progrès de l’artisanat, • le contrat objectif environnement,… De nombreuses rencontres ont été organisées avant et après les élections régionales dans les départements et au niveau de la région avec les élus régionaux. Globalement, la CAPEB a rencontré une écoute plutôt favorable, voire très favorable sur les actions conduites, avec un soutien affirmé à l’artisanat en général. Elle attend aujourd’hui la confirmation de ce soutien par des réponses concrètes. * L’étude de conjoncture Auvergne – Rhône-Alpes de la CAPEB est réalisée auprès des adhérents des 12 CAPEB départementales de la région Auvergne-Rhône-Alpes (1 500 réponses). Elle permet de mieux comprendre la situation du Marché des entreprises et de prendre davantage en compte les préoccupations qu’elles rencontrent au quotidien.
Dominique Guiseppin – Président de la CAPEB Auvergne–RhôneAlpes rappelle la réalité face à l’optimisme affiché de reprise économique « Attention, sur le terrain, le ressenti des artisans du bâtiment est bien loin des discours ambiants, leur situation reste difficile voire très difficile. Restons mobilisés ! »
Pénurie d’essence : les artisans du Bâtiment inquiets pour leur activité ! La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) partage la forte inquiétude des chefs d’entreprises artisanales au sujet de la grève bloquant les raffineries à travers tout le territoire. La pénurie d’essence fait déjà sentir ses effets dans de nombreuses régions avec un impact direct sur les conditions de travail des artisans du Bâtiment. La situation décrite par un certain nombre de CAPEB départementales révèle que le nord et l’ouest sont les plus touchés. La CAPEB s’inquiète des conséquences de cette pénurie sur l’activité du secteur alors que des légers signes de reprise avaient pu être constatés au 1er trimestre 2016. Alors que la vague de contestation contre la loi travail se poursuit, les conséquences du blocage des huit raffineries françaises par les grévistes suscitent l’inquiétude des chefs d’entreprises artisanales pour la poursuite de leur activité. Patrick Liébus, Président de la CAPEB, commente : « Je demande au Gouvernement de faire le nécessaire pour lever les blocus établis au sein des raffineries. De mon côté, j’invite l’ensemble de mes collègues, présidents de Capeb départementales, à rester vigilants et à prendre contact avec les services de leurs préfectures, afin d’être relais d’informations en direction des entreprises. En effet, il ne faudrait pas gêner les entreprises dans leur activité au moment où la reprise commence à se faire sentir ! »
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CHRONIQUE
14es Trophées du Patrimoine et de l’Environnement :
PLUS QUE 10 JOURS POUR PRÉPARER VOS DOSSIERS ! En septembre, la Capeb AuvergneRhône-Alpes remettra une fois encore ses Trophées des Artisans du Patrimoine et de l'Environnement. Mais les dossiers des artisans désireux de participer devront être entre les mains du jury. L'occasion de rappeler les modalités d'inscription. Pourquoi monter un dossier de candidature ? Parce que vous intervenez régulièrement sur le Patrimoine bâti d’avant 1948 et que vous avez le souci de l’intégration architecturale et environnementale dans vos ouvrages. Parce que vous avez peut-être participé à l’une des formations de la CAPEB liées au Patrimoine et que vous êtes éco-artisan intervenant dans le bâti ancien. Mais aussi... Parce que grâce aux Trophées, vos ouvrages seront connus du grand public en figurant sur le site des Artisans du Patrimoine ainsi que sur You Tube (adresses en fin d’article). La CAPEB Rhône-Alpes récompense le savoir faire et le talent des artisans de la région qui excellent en matière de restauration de bâti-
ments et de respect de l’environnement. Il s’agit de mettre en valeur les réalisations des entreprises artisanales du Bâtiment qui ont intégré l’approche de la Qualité Environnementale dans des réalisations récentes ou anciennes.
Dossier de candidature, mode d’emploi Que recherche-t-on dans un dossier de candidature ? Ce que vous savez faire. Ce que vous avez réalisé. Votre passion. Votre savoir-faire. Préparez un dossier de présentation qui sera remis au Jury (support papier libre, album, classeur...). Aucune forme, aucun carcan administratif n’est imposé. Néanmoins, votre dossier impérativement doit se composer d’une présentation simple de votre entreprise : nom, coordonnées, spécialités, historique... Plusieurs photos de vos chantiers : Avant / après
(gardez bien vos originaux !) Quelques lignes d’explication sur les techniques employées : Date de votre intervention, historique très succinct de l’ouvrage sur lequel vous êtes intervenu. Toutes explications ou témoignages permettant de préciser certains faits : Plans, coupes, détails divers, croquis... (gardez bien vos originaux !). Renvoyez vos dossiers finalisés AVANT LE 10 JUIN à : CAPEB Rhône-Alpes, 59 rue de Saint-Cyr CP 404 - 69338 lLYON CEDEX 09 / Tél : 04 72 85 06 66 Plus d’infos sur les éditions passées sur le site des Artisans du Patrimoine : www.artisandupatrimoine.capebra.fr/69.html et sur You Tube : www.youtube.com/user/artisandupatrimoine
Actualité ATOUTS STRATEGIE & DEVELOPPEMENT – QUAND LES ARTISANS MISENT SUR LEUR DEVELOPPEMENT Les artisans de la région Rhône-Alpes ont à cœur le développement de leur entreprise et misent sur leur CAPEB pour les accompagner. C’est en tous cas, ce qu’ont fait près de près de deux cents entreprises artisanales du bâtiment depuis 2007 en participant à l’action Atouts Stratégie & Développement portée par la CAPEB et financée en grande partie par le Conseil Régional.
UN ACCOMPAGNEMENT SUR-MESURE Avec l’appui de consultants extérieurs et spécialisés sur différentes thématiques propres au développement d’entreprise, le programme ATOUT offre une réelle opportunité aux artisans de se pencher concrètement sur leurs projets : - Mettre en place des outils de communication et de commercialisation adaptés à leur activité et leur entreprise, permettant de diversifier leur clientèle et d’augmenter leur chiffre d’affaires ; - Faciliter le suivi de l’activité de l’entreprise afin de maîtriser la gestion financière et commerciale, pouvoir prévoir et anticiper ses évolutions et suivre sa trésorerie ; - Consolider le plan de financement, afin de pouvoir embaucher un nouveau salarié dans les meilleures conditions de rentabilité et prévoir les chantiers ; - Gérer l’activité saisonnière, prévoir le développement d’une nouvelle activité et occuper les salariés à temps complet. Chaque entreprise peut en fonction de ses envies, ses besoins, ses ressources, bénéficier d’un accompagnement sur-mesure et répondant à ses attentes et ses interrogations.
UN REGARD NEUF SUR L’ENTREPRISE Cet accompagnement très opérationnel, amène le chef d’entreprise à échanger avec ses confrères lors des deux journées de formation collectives proposées et à se concentrer sur son entreprise lors des trois jours de conseil individualisé. En effet, un consultant expert l’accompagne dans sa réflexion ainsi que dans la mise en place de son projet. L’artisan n’est pas seul et peut compter sur l’expérience et le regard extérieur du consultant.
LES PROCHAINES SESSIONS ORGANISEES Deux nouvelles sessions sont prévues prochainement : - Le 17 juin à la CAPEB Rhône - Le 1er juillet à la CAPEB Savoie Pour davantage d’informations ou pour s’inscrire les entreprises sont invitées à se rapprocher de leur CAPEB départementale ! DU JEUDI 2 AU MERCREDI 8 JUIN 2016 CHRONIQUE JOURNAL DU BÂTIMENT & DES TP 47
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CHRONIQUE
Formation RGE
VOS CLIENTS PEUVENT BENEFICIER D’AIDES FINANCIERES !
FORMATIONS À VENIR AIN LES EVOLUTIONS DE LA NORME NF C 15-100 Le 23 juin 2016 SAUVETEUR SECOURISTE DU TRAVAIL 2 jours : 28 et 29 juin 2016
Depuis le 1er mars 2016, tous les ménages peuvent cumuler l’écoPrêt à Taux Zéro (éco-PTZ) et le Crédit d’impôt transition énergétique (Cite). Formez-vous avec FEEBat RENOVE et devenez RGE pour faire bénéficier vos clients de ces aides ! Devenez responsable technique en rénovation énergétique des logements et passez votre QCM Eco-Artisan (QCM indispensable à l’accès au label ou qualification RGE « Reconnu Garant de l’Environnement »). Habilité sur l’ensemble des modules FEE Bat depuis 2008, l’AFABRA est aujourd’hui le premier formateur FEE Bat au niveau national avec plus de 10 000 artisans déjà formés en Rhône-Alpes et en Bourgogne et organisme de formation certifié CERTIBAT depuis 2015. La formation « FEE Bat RENOVE» permet de répondre de manière plus adaptée aux demandes des artisans souhaitant obtenir la qualification Reconnu Garant de l’Environnement. Elle permet de répondre en détail à vos questions concernant la qualification RGE et consacre un temps à l’explication des différents labels existants (Eco artisan, Qualibat, …) ainsi qu’au montage du dossier nécessaire à l’obtention de la qualification RGE. En dehors de ce complément d’information sur les qualifications RGE, le programme FEE Bat RENOVE inclut également une partie sur la compréhension du fonctionnement énergétique d’un bâtiment dans le contexte du PREH (le Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat) et d’en cerner les enjeux. Les aides fiscales à la rénovation énergétique font aussi partie des nouveautés de ce FEE Bat RENOVE où les différentes mesures fiscales de la nouvelle Loi de finance sont abordées (ÉcoPTZ, CITE, …). La problématique de la qualité de l’air intérieur, essentielle à une rénovation éner-
INSTALLATION DES APPAREILS BOIS INDEPENDANTS – QUALI’BOIS module AIR 3 jours du 6 au 8 juillet 2016 gétique de qualité, est également au programme. FEE Bat RENOVE apporte des changements majeurs dans le dispositif FEE Bat. Il permet d’acquérir un véritable outil de conseiller de vente afin de démontrer les intérêts de l’évaluation énergétique. Cela permet de l’interpréter et d’en exploiter les résultats, de maîtriser les différents scénarios de rénovation et de mettre en avant l’efficacité des travaux. Pour le reste du programme, il repose sur la même base que la formation « FEE Bat modules 1 et 2 », avec une partie dédiée aux technologies clés, aux différentes solutions d’amélioration de la performance énergétique, leurs interfaces et les risques de dégradation associés. Depuis le départ, l’AFABRA a choisi, pour l’ingénierie et l’animation de ce dispositif, de mobiliser une équipe d’artisans-formateurs. Cette particularité est le meilleur atout de l’AFABRA. En effet, ces chefs d’entreprise, férus de performance énergétique, dispensent une pédagogie alimentée par leur connaissance pointue des chantiers. Ces formateurs sont avant tout des hommes de terrain qui expérimentent au quotidien l’offre globale. Et quand il s’agit de former leurs confrères à cette pratique, cela fait toute la différence !
Plusieurs sessions de formation « FEE Bat RENOVE » sont organisées avant l’été dans la région Rhône-Alpes. Consultez notre site Internet www.afabra.fr pour connaître les dates des sessions à venir près de chez vous.
TECHNIQUES PROFESSIONNELLES GAZ – LABEL PG NOUVEAUX ENTRANTS 3 jours du 6 au 8 juillet 2016 Informations et inscriptions : Sophie DUVAL - Tél. 04 37 49 04 05 RHÔNE MISE EN SERVICE ET MAINTENANCE DES CHAUDIERES MURALES GAZ 3 jours : du 21 au 23 juin 2016 MARCHES PUBLICS : SOUS-TRAITANCE Le 23 juin 2016 FORMATION AMIANTE (SOUS SECTION 4) OPERATEURS 2 jours : 29 et 30 juin 2016 MOTORISATION DE PORTES DE GARAGE, DE PORTAILS, DE VOLETS ET DE STORES 2 jours : 30 juin et 1er juillet 2016 Informations et inscriptions : Amandine COGNIARD Tél. 04 72 53 79 20 TOUTES VOS FORMATIONS, PROGRAMMES DÉTAILLÉS DATES ET LIEUX SUR AFABRA.FR
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EURO 2016 LYON ESPÈRE LE JACKPOT La 15e édition du Championnat d’Europe des nations de football, organisée en France du 10 juin au 10 juillet, passera par Lyon. Une aubaine pour tous les amoureux du ballon rond entre Rhône et Saône, mais aussi pour les acteurs économiques et plus largement pour tous ceux qui s’efforcent de conforter la notoriété internationale de la ville. Si les chiffres avancés jusque-là font rêver, certains émettent cependant quelques doutes sur leur fiabilité. Pas de quoi décourager ceux qui veulent faire de l’Euro 2016 un tremplin supplémentaire pour la capitale
Le Parc Olympique Lyonnais accueille 6 matches du 13 juin au 6 juillet
des Gaules.
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DOSSIER Gérard Collomb n’en doute pas un seul instant : l’Euro 2016 constituera indéniablement un facteur de dynamisation de l’économie lyonnaise. Durant la compétition, bien entendu, mais aussi au-delà. « C’est important pour les enjeux futurs, confirme le maire de Lyon, car nous postulons pour accueillir d’autres grands événements, et nous avons là l’occasion de démontrer que nous sommes en capacité de le faire. Nous devons profiter de l’Euro pour donner une belle image de la ville. » Une mission que s’apprête notamment à assumer l’office de tourisme. Une « ambassade » temporaire sera établie avec pour objectif d’accueillir et renseigner les touristes étrangers dans leur langue maternelle. Car Lyon s’attend à voir déferler un nombre exceptionnel de visiteurs, venus de tous les pays dont l’équipe nationale disputera une rencontre au Parc OL. « Quelque 180 000 billets concernant les matchs disputés à Lyon ont été vendus à l’étranger, confirme Michel Delpuech, préfet de région. En Belgique, en Italie, au Portugal… mais aussi dans des pays plus éloignés et qui ne fournissent pas, en général, les plus forts bataillons de touristes recensés dans la ville : Hongrie, Roumaine, Ukraine… » Près de 32 000 Hongrois sont ainsi attendus dans les rues de Lyon.
Plus de 150 M€ de retombées à Lyon, 77 M€ à Saint-Etienne
Des chiffres surévalués ? Pour Richard Duhautois, économiste du sport, les chiffres avancés par le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges sont un peu optimistes. « Ils ne tiennent pas compte de l’effet de substitution. Un achat réalisé pour l’Euro, c’est une part de budget en moins pour autre chose », analyse-t-il. Colin Miège, auteur d’un rapport commandé par l’Etat sur l’évaluation des grands événements sportifs, avoue le même scepticisme. « Certains évoquent la création de 26 000 emplois pérennes, cela me semble très ambitieux », fait-il remarquer. Si les réserves émises par ces deux spécialistes ne manquent pas de pertinence, il n’en reste pas moins incontestable que les effets bénéfiques de l’Euro sur l’économie hexagonale en général, et régionale en particulier, se feront et se sont déjà faits sentir. Ainsi, la seule construction du Parc OL a mobilisé, à son plus haut, un millier de salariés sur le chantier. « De toutes façons, les bénéfices de ces grands événements dépassent les aspects économiques », assure d’ailleurs Patrice Bouvet, un autre économiste du sport.
Reste à savoir quels seront les effets de cet afflux de visiteurs sur l’activité des commerces lyonnais. Hôtellerie et restauration en tête attendent beaucoup de l’Euro 2016. Mais ils ne sont pas les seuls. Car les chiffres avancés par le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges laissent rêveur. Selon une étude réalisé par cette institution, l’impact de la compétition s’élèvera à 1,27 Md€, dont 788 M€ dépensés directement par les touristes présents dans l’Hexagone. Une manne exceptionnelle, qui rejaillirait bien entendu sur Lyon, où les estimations avancées portent sur 150 à 166 M€ de retombées. A 60 kilomètres de là, Saint-Etienne pourrait compter sur 77 M€. Dans les deux cas, l’essentiel de l’impact économique repose sur les dépenses des spectateurs, qui sont estimées à 134 M€ pour la capitale des Gaules et à 61 M€ pour la cité ligérienne. Dans le Rhône, Emmanuel Imberton, le président de la chambre de commerce et d’industrie Lyon Métropole, travaille d’ores et déjà avec les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration pour valoriser au maximum l’impact économique. D’autant plus que certains matches sont programmés le dimanche et que tous les restaurants ne sont pas ouverts habituellement. Le Centre de droit et d’économie du sport prévoit aussi que l’Euro 2016 génère plusieurs milliers d’emplois directs et indirects dans la région. Des entreprises comme GL Events, Byblos Group, Zebrand, Green Cup… ont d’ores et déjà réussi à se positionner sur l’événement. Gérard Collomb, que sa fonction porte plus à regarder vers le long terme, rappelle quand à lui que l’Euro est le 3e événement sportif mondial le plus largement diffusé à travers le monde, après la Coupe du monde de football et les jeux Olympiques. Et à 150 millions de téléspectateurs en moyenne par match, c’est le jackpot assuré pour Lyon comme pour Saint-Etienne. Et si, par bonheur, la France venait à décrocher le titre, chacun sait que l’économie nationale, et donc locale, en bénéficierait durant quelques mois. De quoi susciter des vocations de supporter dans le monde de l’entreprise. Q Dossier réalisé par Jacques Donnay
Relever le défi des déplacements Le Sytral a approuvé à la fin du mois d’avril un plan de transport spécifique pour les 6 matchs de l’Euro programmés à Lyon, qui devraient générer 35 000 utilisateurs spécifiques du réseau par match, dont 27 000 depuis le centre-ville. Pour desservir le Parc OL, le Sytral renforcera notamment les lignes A, B et D du métro, ainsi que la ligne T3 du Tramway. La mobilisation des agents TCL sera également renforcée, comme à l’occasion de la Fête des lumières. Pour Annie Guillemot, présidente du Sytral, les lourdes et préjudiciables imperfections constatées à l’occasion des finales européennes de rugby, disputées au Parc OL les 13 et 14 mai, ont été prises en compte et l’acheminement des spectateurs vers le stade sera assuré sans problème.
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Zebrand dessine la BYBLOS GROUP SÉCURISERA L’EURO À LYON ET SAINT-ETIENNE mascotte de l’Euro 2016 Organisé dans un contexte marqué par les attentats meurtriers qui ont ensanglanté successivement la France et la Belgique depuis le 7 janvier 2015, l’Euro 2016 n’échappera pas à l’enjeu sécuritaire. Une dimension qui est au cœur de l’activité de Byblos Group. Le président Simon Hoayek
Installé à Lissieu, aux portes de Lyon, Byblos Group s’est progressivement imposé sur le marché de la sécurité. A Lyon, bien entendu, mais aussi dans l’ensemble de l’Hexagone, où l’entreprise réalise l’intégralité de ses 36 M€ de chiffre d’affaires. « Pour le moment, nous avons une vocation nationale », confirme Charline di Gregorio, en charge de la communication. A l’occasion de l’Euro 2016, Byblos Group n’interviendra en revanche que sur une partie des 10 villes et stades retenus. « Lyon, SaintEtienne, Bordeaux, Nice et Marseille, pour le stades, mais Lyon et Saint-Etienne uniquement pour les Fan-Zones », ajoute-t-elle. Pour préparer cet événement exceptionnel, sur lequel elle mobilisera entre 700 et 800 agents, l’entreprise présidée par Simon Hoayek a fourni un effort considérable en matière de formation. Le centre interne de formation, baptisé Blue Concept, a en effet accueilli plus de 120 personnes au cours des derniers mois, pour préparer
les agents de sécurité à leur mission. Car l’un des défis majeurs que doivent relever aujourd’hui les entreprises de sécurité privées est celui du recrutement. « Nos entreprises croulent sous les demandes et ont donc des besoins de recrutement énormes. Mais le métier attire peu et il ne peut être exercé qu’après une formation de 140 heures sanctionnée par un certificat de qualification professionnelle », explique Simon Hoayek. Et ce n’est qu’après l’obtention de ce CQP que les candidats au recrutement peuvent obtenir la carte professionnelle, sésame indispensable pour exercer ce métier. « D’ici à 2017, nous prévoyons néanmoins l’embauche de 600 personnes en équivalent temps plein pour tous types de clients : entreprises, centres commerciaux, musées ou encore grands événements », détaille le fondateur du groupe, qui emploie déjà 1 250 personnes dans l’Hexagone.
Filiale du Groupe Zebra, l’agence Zebrand a été la première entreprise rhônalpine a bénéficié de la dynamique Euro 2016. C’est en effet cette PME de l’agglomération lyonnaise, qui emploie 35 collaborateurs permanents à La Tour-de-Salvagny et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 5,2 M€, qui a dessiné Super Victor, la mascotte de la compétition. Spécialisée dans l’identité de marque et la communication, l’entreprise réalise près de 70 % de son chiffre d’affaires dans le sport, et peut notamment s’enorgueillir d’avoir travaillé avec Babolat, Lapierre, Evian Championship, Lafuma... « Nous avons été contactés en mars 2014 par IMG, l’agent de licence de l’UEFA, pour participer au concours de création de la mascotte, explique Erick Berchet-Moguet, l’un des associés fondateurs du groupe Zebra. Six mois plus tard, nous étions retenus. » Mais Erick Berchet-Moguet n’ira pas plus loin dans la transparence. S’il assure que le montant du contrat est « correct », il refuse cependant d’en dévoiler les détails. Il souligne en revanche que l’entreprise a été payée dès 2014 pour sa contribution, mais ne touchera aucunes royalties sur les millions d’euros qui seront générés par les produits dérivés. « Mais cela représente un tel coup de projecteur sur notre entreprise, que nous n’allons pas nous en offusquer », assure-t-il.
GreenCup à la santé de l’euro 2016 Installée à Saint-Etienne, où ses trois associés fondateurs l’ont basée dès sa création en février 2011, la société GreenCup est l’une de ces PME qui sortent gagnante de l’Euro 2016. C’est à elle, en effet, qu’il reviendra d’alimenter en gobelets 4 des 10 stades où se dérouleront les matchs et 5 Fan-Zones. « Nous avons été retenus pour fournir les stades de Saint-Etienne, Lyon, Lille et Lens, confirme Florian Garnier, l’un des trois co-gérants. Dans le même temps, nous alimenterons les Fan-Zones de ces mêmes villes, ainsi que celle de Nice. » Au total, GreenCup devrait distribuer plus de 1,5 millions de gobelets durant la compétition. Une opération intéressante en terme de chiffre d’affaires, mais surtout à forte valeur ajoutée sur le plan marketing. « Cela nous donne une visibilité exceptionnelle et cela devrait nous ouvrir des portes pour de futures opportunités », estime Florian Garnier. GreenCup, qui emploie 18 personnes à Saint-Etienne, réalise 1,5 M€ de chiffre d’affaires, dont une part infime à l’international, principalement en Belgique et au Luxembourg.
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LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ MOBILISÉS A quelques jours du début de l’Euro 2016, l’ARS Rhône-Alpes Auvergne a décrété la mobilisation générale des établissements de santé. Au total, 20 établissements de santé, publics et privés, seront sur la brèche durant l’Euro 2016, coordonnés dans leur action par l’ARS, qui souhaite renforcer les logiques de coopérations déjà établies. « Avec 8 blocs opératoires et 20 000 urgences accueillies chaque année, nous avons un rôle essentiel à jouer dans l’offre de proximité, analyse Delphine Chastan Guigou, directrice de la polyclinique Lyon Nord. L’initiative de l’ARS ne nous a pas pris de cours, car nous avions déjà été impliqués dans des réunions organisées par la préfecture après les attentats du 13 novembre. » L’établissement s’est ainsi préparé à accueillir un afflux de victimes et d’impliqués au service des urgences, en renforçant les personnels administratifs, médicaux et paramédicaux en première ligne. « Nous sommes également prêts à transmettre à la régulation, dans
un délai de moins de 15 minutes, le nombre de lits disponibles et libérables, à organiser la transformation de nos lits de soins de suite post interventionnels et d’unité de soins continus en lits de déchoquage, à ouvrir des blocs opératoires dans des délais très rapides et à répondre à la prise en charge spécifique liée au risque NRBC (ndlr : nucléaire, radiologique, biologique, chimique) », ajoute-t-elle. « En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas établissement de recours, car nous ne sommes pas dimensionnés pour cela, explique Caroline Mayne, la directrice de la clinique du Grand Large à Décines. Nous avons seulement 4 blocs opératoires et 46 lits. Néanmoins, nous devons nous tenir prêt en cas de catastrophe, pour accueillir des patients périphériques qui se présenteraient spontanément, car nous avons la spécificité d’être à 300 mètres du Grand Stade de Lyon, où se joueront 6 rencontres. D’ailleurs notre accès est sécurisé les jours de match de l’OL. »
Effervescence et mobilisation à Saint-Jean d’Ardières et à Evian Retenues pour être le camp de base des équipes d’Irlande du Nord et d’Allemagne, les communes de Saint-Jean d’Ardières et d’Evian se découvrent des vocations touristiques. L’espace de quelques semaines, Saint-Jean-d’Ardières prendra de faux airs de Belfast. C’est là, en effet, que l’équipe nationale d’Irlande du Nord installera son camp de base durant l’Euro 2016. Dans le même temps, Evian s’habillera aux couleurs de la Mannschaft, l’équipe nationale d’Allemagne, qui fait office de favori de la compétition. Aux
portes du Beaujolais comme dans la cité thermale haut-savoyarde, l’arrivée de ces délégations est attendue avec impatience. Car leur présence devrait booster les économies locales. « Les retombées pour les commerces, les hôteliers et la région seront excellentes », se réjouit Marc Francina, le maire d’Evian. Avant d’ajouter : « Partout où elle est passée, l’équipe allemande a généré derrière elle 7 à 10 années de retombées économiques. » La seule présence des quelque 300 journalistes accrédités pour suivre les champions du monde en titre devrait déjà largement compenser les dépenses par l’exposition médiatique sans précédent qu’elle offrira à la ville.
La polyclinique Lyon Nord
Jean-Louis Maier : « Des animations spécifiques dans nos boutiques » Deux questions à l’horloger-joaillier lyonnais. L’Euro 2016 peut-il vraiment avoir un effet positif sur l’activité commerciale à Lyon ? Oui, c’est le type même d’événement international qui peut générer une augmentation de nos chiffres d’affaires. Il en faudrait plus dans notre ville, mais il faudrait également créer les conditions de cette dynamique. Je suis partisan de l’ouverture des magasins le dimanche, et si Lyon était déclarée zone touristique internationale, cela pourrait être le cas. L’Euro peut à ce titre jouer un rôle déclencheur, puisque les magasins seront ouverts les dimanches 12, 19 et 26 juin, afin de répondre aux attentes des touristes présents dans la ville. Avez-vous prévu des animations particulières ? Oui, la façade de la boutique Maier Joaillier sera spécifiquement habillée autour de la thématique football. Par ailleurs, la marque suisse Hublot, dont nous sommes partenaires depuis plusieurs années, est sponsor du football en général et de l’Euro en particulier. Il est donc prévu que nous proposions des animations spécifiques dans nos boutiques en collaboration avec cette marque prestigieuse.
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LES ARCHITECTES OUVRENT LEURS PORTES
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