N° 8759 - JEUDI 6 AVRIL 2017 Edition Rhône - Vallée du Rhône 1,10 € © WORLDSKILLS
Olympiades des Métiers
L'EXCELLENCE AU SERVICE DE TOUS ACTEUR
Le groupe PL Favier construit sa croissance à Lyon MATÉRIAU
Plattard fête les dix ans du Technibloc
Le sommaire Le journal paraît tous les jeudis. Il est habilité à publier les annonces judiciaires et légales pour le département du Rhône Tirage : 10 000 exemplaires
L'ACTU
18, rue Childebert, BP 2613,
4 > 8
69218 Lyon cedex 02
EN BREF .................................................................. 4
Tél. 04 78 28 68 18 - Fax. 04 78 27 99 23
AGENDA ................................................................... 5
www.journal-du-btp.com
3 QUESTIONS À...................................................... 6
Luc Simonet, Président de l’AVERE-Aura
35, rue Michaud, 73000 Chambéry Président et directeur de la publication : Alain MILLIAT Directeur du développement : Marc CHANOZ
LE MATÉRIEL
Catherine BEROUD et financier : Raphaël RAPINI Rédacteur en chef régional : Laurent ODOUARD
NOUVEAUTÉS TECHNIQUES ................... 11 > 12 VU - ENGINS ......................................................... 13
MECALAC lance sa nouvelle gamme
LES TERRITOIRES
Correspondant permanent en Savoie : Bruno FOURNIER Relations clients : Valérie POLLY - Sandrine BLATRIX Annonces légales et formalités : Nicole RACHEL Publicité commerciale et petites annonces : Philippe BESSON Marchés publics
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RHÔNE ................................................................... 14
Rénovation urbaine : un contrat de confiance avec la Métropole
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LOIRE ...................................................................... 16
Saint-étienne franchit le cap de la métropole SAVOIE ................................................................... 19
Le Département maintient ses investissements
LES ACTEURS
Rédacteur en chef adjoint : Charlotte ROBERT
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Nouvelle agence SAMSE à Pont-de-Beauvoisin
Attachée de direction : Responsable administratif
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NÉGOCE ................................................................... 9
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PORTRAIT .................................................... 20 > 22
Olympiades des Métiers : un tapis rouge pour la filière professionnelle ENTREPRISE
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Le Groupe PL Favier construit sa propre voie de la croissance à Lyon CAPEB ......................................................... 24 > 27 FFB ARA ..................................................... 28 > 29 BTP RHÔNE ............................................... 30 > 31 BTP AIN
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ANNONCES JUDICIAIRES ET LÉGALES
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P 19
et avis administratifs : Sylvie HEBRARD Abonnements : Nadège CASAS abonnement.jdb@journaldubatiment.fr Un an : 22 € Journal d’information édité par Hebdo Editions S.A.S. au capital de 40 000 € Siège : 18, rue Childebert, 69002 Lyon Imprimé sur les rotatives de L’Imprimerie 79, route de Roissy 93290 Tremblay-en-France Commission paritaire : n° 0219I84239 Dépôt légal à parution. ISSN 1770-099X Sommaire jeudi 6 avril 2017 | mercredi 12 avril 2017
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L'ACTU EN BREF
L'IMAGE
La livraison et la pose de trois passerelles géantes ne sont pas passées inaperçues dans le port de commerce d’Ajaccio, début mars ! Poralu Bridge (la nouvelle activité passerelles de Poralu Marine) vient d’installer des équipements hors-normes, trois passerelles d’aluminium réalisées d’un seul tenant, respectivement de 65, 55 et 40 mètres de long. La portée de la plus longue passerelle, 65 mètres, constitue un record mondial. Son architecture et sa construction en treillis ont permis une construction sans appuis intermédiaires. Depuis 2015, Poralu Marine a déjà installé d’autres passerelles d’aluminium en Alsace, et en Bretagne. Pour cette PME de Port, dans l’Ain, il s’agit d’investir dans l’aménagement du territoire et non plus seulement sur l’eau.
LE CHIFFRE
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C’est le nombre de litres d’eau autorisé par m3 de béton produit selon la réglementation en vigueur (loi sur l’eau). L¹eau est une matière première du béton. L¹enjeu pour l¹activité Béton est de prélever de façon raisonnée cette ressource et d¹en faire le meilleur usage. Collaboration avec les agences de l¹eau pour définir un recyclage intégral, gestion en circuits fermés, optimisation du recyclage de l¹eau et des matières en suspension... A ce titre, Béton Vicat a mis en place des process permettant d¹utiliser plus de 78% des eaux recyclées dans la production des bétons. A ce jour, 95% des unités de production affichent une consommation d¹eau par m3 de béton produit en moyenne inférieure à 270 litres - soit bien en-deçà de la réglementation française.
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«» LA PHRASE
Je préfère toujours voir le verre à moitié plein. En 2016, pour la première fois depuis quelques temps, les prévisions étaient de nouveau positive dans le BTP à + 0,9% [...] On ne le ressent pas à mi-mars, mais c’est une année cruciale. On verra comment ça se passe après les élections…
Patrice Duret
président des DLR (distributeurs, loueurs, réparateurs) lors du congrès de Clermont-Ferrand
»
L'actu
Agenda
Il bouge David Vasselin
« Habiter en montagne » >>Samedi 8 avril Les éditions Glénat et la librairie Garin de Chambéry, invite au lancement de l'ouvrage « Habiter la montagne, chalets et maisons d'architectes » en présence de l'auteur Marie-Christine Hugo-
not, samedi 8 avril de 14 à 18 h. Il est à découvrir, au fil des pages, pour rêver, s’inspirer et se laisser surprendre par la très grande richesse de l’architecture en altitude. Privilégier la vue, se protéger
du froid et des vents, profiter du soleil, anticiper la présence de la neige, s’adapter à la pente, autant de problématiques particulières qui peuvent inspirer des professionnels bourrés d’imagination.
Le salon Espace BTP revient >>Du 8 au 10 juin
SPIE, leader européen indépendant des services multi-techniques dans les domaines de l'énergie et des communications, annonce la nomination de David Vasselin au poste de directeur opérationnel génie climatique de SPIE Sud-Est. Sa nomination est effective depuis le 1er mars 2017. Ingénieur diplômé du Centre d'études supérieures industrielles de Rouen, David Vasselin débute sa carrière en 1998 au sein de la société Cofathec Services en tant qu'assistant responsable d'affaires. Il rejoint ensuite SPIE SudEst où il occupe successivement le poste de responsable d'affaires tertiaires et industrielles au pôle génie climatique (2000-2004), puis de responsable d'activité industrie (2005-2007), avant d'être nommé au poste de responsable du service industrie (2007-2012). Responsable du service industrie et arc alpin en 2013, il occupait depuis 2016 les fonctions de chef de département industrie et arc alpin. David Vasselin exerce ses nouvelles responsabilités auprès Ribus. de Pascal Is aut Poncet, quamusa directeur pel géea voluptatem. néral de SPIE Runtemporro Sud-Est. Il devient dis endit od du membre quibus comité cum devel direction exped quam de SPIEsoluptate Sud-Est. Filiale eum régionale nimporrovid expeditem française du groupeculpa SPIE, vera leanam,européen der es quossint, indépendant volo occusam des volupta turibus services multi-techniques de culla dans prat. Puditas les domaines debiscia de venimol l'énergieuptiore et des quassimuscia comnihi communications, SPIE Sud-Est tianimus, utae propose à ses doluptate clients uniuntem serviceaut de porecto quis proximité et une volest, offre seque dédiée necate aux venitis aut secteurs de voluptati l'industrie,quo du tertiaire bea ab ipsandit et du transport mo optatquist, sur les territoires qui alis demquart du everias sud-est perercita de lainihillabo. France.
Le salon Espace BTP est un rassemblement convivial sur lequel les professionnels des travaux publics peuvent échanger, découvrir du matériel, des techniques, des innovations mais également transmettre leur passion pour le métier aux futures générations. Atypique par son concept d’événement plein-air, Espace BTP a
cette singularité d’évoluer pour et avec les professionnels. Aussi cette année après trois éditions près de Lyon, Espace BTP s’implante à Valence et se rapproche du Rugby Club de Valence Romans (8 au 10 juin). Ce dernier organise traditionnellement un événement de fin de saison au mois de juin avec l’ensemble de
ses partenaires. En mutualisant les deux rencontres, ce sont deux familles aux valeurs communes qui se retrouvent. Des animations et des démonstrations seront organisées pendant la journée (concours de buteur, simulation de conduite d’engins, intervention des centres de formation…).
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L'actu
3 questions à
LUC SIMONET
> Président de l’AVERE-Aura Créée début 2017, l’antenne régionale de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique vise à promouvoir les moyens de déplacement électriques et à mettre en relation les acteurs. Son président Luc Simonet explique les enjeux et présente les grandes lignes d’action. Comment est née l’antenne régionale de l’AVERE et quelles sont ses missions ? Le distributeur d’énergie Enedis et l’agence régionale de l'énergie et de l'environnement en AuvergneRhône-Alpes RAEE ont fait le constat partagé de l’absence de relai régional de l’AVERE. Dans le même temps, l’association cherchait à développer son action et à créer une antenne en AuvergneRhône-Alpes. La région est un bassin économique important et un grand nombre d’activités de recherche, sur les batteries et l’hydrogène, s’y concentrent. Nos objectifs sont de promouvoir les usages autour de la mobilité durable électrique et de mettre en relation les acteurs de l’écosystème. Nous devons être une porte d’entrée et un lieu d’échanges. Nous pourrons, par exemple, faire se rencontrer les constructeurs, les fabricants et installateurs de bornes, les opérateurs de flotte… Nous pourrons également mener des actions de lobbying pour favoriser le développement de solutions de mobilité électrique dans une métropole ou une entreprise. Et
ensuite les orienter vers les bons interlocuteurs. Si nos missions se tournent en priorité vers les professionnels, nous nous adressons aussi au grand public. Il faut démystifier la mobilité électrique. Nous envisageons d’organiser une concentration de véhicules électriques au second semestre. En provenance de toute la région, ces véhicules pourraient rallier la place Bellecour à Lyon. Sur site, des stands permettraient de donner des informations, d’effectuer des démonstrations, de faire des tests… Tout ceci est encore au stade de projet. Qui a rejoint l’AVERE-Aura et comment fonctionnez-vous ? Nous démarrons la campagne d’adhésions. Enedis et RAEE sont les membres fondateurs et de nombreux acteurs ont déjà montré leur intérêt. Nous ciblons les constructeurs (PSA, Renault, Nissan, Tesla…), les industriels, les écoles et les instituts de recherche, les possesseurs de flotte comme La Poste et Bolloré, les gestionnaires d’infrastructures (syndicat d’électricité, métropoles…), des grands groupes comme Miche-
lin… Les membres s’acquitteront d’une cotisation comprise entre 20 et 1 500 € en fonction de leur taille. Notre budget oscillera entre 30 000 et 50 000 €. Nous n’avons pas vocation, sauf exceptions, à financer des actions. Nos prochains investissements concernent le lancement d’un site Internet d’in-
formations et la création de notre observatoire de la mobilité électrique en Auvergne-Rhône-Alpes. Justement, que représente la mobilité électrique dans la région ? En ne comptant que les véhicules électriques, c’est-à-dire en excluant les vélos et scooters électriques, les utilitaires électriques, les gyropodes, on dénombre 10 991 véhicules électriques dans la région. Cette flotte se répartit pour moitié chez les particuliers et pour moitié dans les entreprises. Il est intéressant de noter la vraie dynamique du marché puisqu’en 2010 il n’y avait encore que 85 véhicules électriques dans la région. Entre 2015 et 2016, leur nombre a progressé de près de 3 300. Propos recueillis par Séverine Renard
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L'actu
Rencontre
Auvergne-Rhône-Alpes
BTP : « LA PRÉVENTION, ÇA RAPPORTE » « La prévention, ça rapporte », c’est l’un des messages portés lors de la 8è Journée de la prévention du BTP AuvergneRhône-Alpes qui s’est déroulée le jeudi 30 mars dernier. A cette occasion, une conférence était organisée au siège de la fédération du BTP de la Loire. « Dans le bâtiment, la prévention sécurité n’est pas le sujet d’un jour, mais le sujet de tous les jours ». Alain Chapuis est élu à la fédération française du bâtiment, délégué à l’accessibilité. Au niveau régional, il est délégué à la prévention sécurité. « Les entreprises engagées dans une démarche de prévention sont gagnantes », lance l’ancien président de la fédération ligérienne du BTP, aux côtés de son actuel président Thierry Vidonne. Un témoignage est venu appuyer ce point de vue. C’était celui de Bruno Faure, directeur de l’entreprise Pyramid. Cette société basée au Chambon-Feugerolles (42) est spécialiste du forage, de l’injection et de la projection de béton. « Nous avons débuté une démarche Mase (Manuel d'amélioration sécurité des entreprises) en 2006, avec la réalisation d’un contrat de progrès avec l’OPP-BTP, puis un deuxième en 2015. Nous avons mis en place des outils adaptés à notre entreprise ». Concrètement cette démarche pro prévention s’est traduite par la formation de trois chargés de prévention au sein de l’entreprise. Des livrets d’accueil ont été mis en place, tout comme la diffusion d’une campagne d’affichage des « accidents ou presque accidents » intervenus dans l’équipe. Les résultats des différentes actions de prévention selon le diri-
geant : « Nous avons enregistré une baisse significative des arrêts de travail, puisqu’en 2015 nous étions à 413 jours sur une année, en 2016 nous avons constaté une baisse de 29 % avec des effectifs qui ont augmenté de 15 % », par ailleurs, l’entreprise a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 31 %. Preuve en est que la prévention, même si elle n’est pas l’unique facteur, favorise une spirale positive, tant au niveau des résultats, que dans la santé des salariés.
Même constat du côté de l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPP BTP), qui a fêté ses 70 ans cette année. Catherine Devidal, responsable régionale, a rappelé que selon une étude : « Les entreprises engagées dans une démarche de prévention ont montré que pour 1 € investi dans la prévention ; le retour sur inves-
tissement était de 2,34 €, même dans les petites entreprises ». Cette démarche est protéiforme. Elle peut se traduire par l’achat de lifts (ascenseurs) pour éviter le port de charges lourdes, l’acquisition d’un chariot de découpe. Ces investissements engendrent des coûts supplémentaires pour les entreprises, mais ce matériel peut être subventionné, via l’OPP BTP, notamment pour diminuer les chutes de hauteur, mais aussi par la Carsat, qui peut financer à hauteur de 50 % un équipement de sécurité. Le PRST « 3 » 2016-2020, qui est la déclinaison régionale du plan national en matière de prévention comprendra une cinquantaine d’objectifs à atteindre dans les années à venir, notamment sur la formation des architectes et des programmistes pour intégrer les exigences de sécurité dans la conception. Sophie Bonnevialle-Chesneau
Une journée axée sur les TMS et les chutes de hauteur Les Troubles musculo-squelettiques et les chutes de hauteur étaient au cœur de cette Journée de la prévention : « Ce sont des sujets majeurs pour notre secteur », a rappelé Alain Chapuis. L’amiante, le plomb, les addictions ont fait partie des thèmes abordés lors des éditions précédentes. La fédération régionale du BTP compte 12 départements, 4 participaient activement à cette journée de la prévention : « Avec pour l’objectif que l’an prochain, ils seront douze ». Portée par la FFB et ses partenaires (l’OPP-BTP, les services Interentreprises de santé au Travail BTP, la Direccte…) cette journée annuelle s’adresse aux salariés, aux chefs d’entreprise et aux apprentis.
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L'actu
Produit
Anniversaire
PERFORMANT ET INNOVANT, LE TECHNIBLOC A DIX ANS Conçu pour répondre aux nouveaux enjeux de l’économie circulaire et de la stratégie énergie carbone, le bloc béton rectifié a fêté son dixième anniversaire en compagnie des acteurs du GIE Technibloc. « Je crois aux aventures humaines. Le GIE Technibloc, c’est l’histoire de toute une équipe et d’une mise en commun de compétences… » a rappelé Jacques Plattard, président du Groupement d’intérêt économique Technibloc à l’occasion des dix ans du bloc béton rectifié, lors d’une soirée qui a réuni tous les partenaires du groupement à Villefranchesur-Saône. Le GIE regroupe aujourd’hui douze entreprises de l’industrie du béton, familiales et indépendantes, réparties sur une partie du territoire français. Elles disposent d’une licence d’exploitation pour le Technibloc, dont le brevet est détenu par l’entreprise Plattard. Cette dernière a, par ailleurs, créé un centre de formation sur les solutions rectifiées pour ses clients, au sein de son usine caladoise. Le produit est né en 2007, après une étude approfondie de recherche et développement destinée à faire évoluer le bloc
Des chiffres significatifs Pour la construction d’une maison de 170 m2, le Technibloc, c’est : - 10 m3 d’eau en moins - 15 T de sable en moins - 2,8 T de ciment en moins - 5 fois moins d’impact sur l’environnement - 20 à 30 % de temps gagné - 90 % de chantiers réalisés sans coupe En dix ans, le GIE a apporté les preuves de sa réussite commerciale avec 7 000 chantiers. de béton naturel. Ce système constructif est ainsi posé avec de la colle et dispose de modules. Supprimant le mortier, mais également les coupes et donc les déchets, il préserve la santé des salariés et l’environnement. Avec un maillage territorial important, le Technibloc est fabriqué localement à proximité des lieux de consommation. Il s’inscrit parfaitement dans la programmation de la réglementation Energie Carbone, complémentaire de la RT 2012. « Pour aller vers la faible empreinte carbone, il faut travailler sur des solutions techniques peu émissives, » a souligné Thierry
Perrin, directeur associé du bureau d’études thermiques Bastide Bondoux. Evoquant les multiples atouts du Technibloc, Gérald Contat, directeur technique des Demeures caladoises a précisé : « Cela fait 15 à 20 T de mortier en moins à manipuler sur une construction. C’est donc une évidence que la pénibilité diminue avec l’utilisation du Technibloc. » Tendinites, poignets, maux de dos sont désormais moindres. « C’est un produit qui est entré dans les mœurs sans trop forcer », a renchéri Sidoine Quenum, conducteur de travaux de l’entreprise générale de bâtiment Floriot.
S’il a amélioré la vie au travail des salariés, le Technibloc a aussi apporté une réponse à la gestion des déchets et aux nuisances sonores. En effet, le bloc de béton rectifié utilise moins d’eau et ne nécessite pas de ciment, donc pas de sac. Autant d’éléments qui contribuent à limiter l’impact environnemental et à laisser un chantier propre. « C’est plus valorisant pour le client qui vient voir l’avancement des travaux », a ajouté Gérald Contat. Et c’est également un pas vers la loi de transition énergétique qui prévoit, d’ici 2030, une diminution de 40 % des émissions de gaz à effet de serre et de 50 % des déchets de BTP en décharge. Des chiffres ambitieux au sein desquels veut s’inscrire le Technibloc. Produit d’avenir créé par des entrepreneurs audacieux qui fêtent aujourd’hui dix ans de partage et de réussite, il pourrait évoluer et s’exporter, notamment au Cambodge. Le projet, qui vise à transmettre un savoir-faire français, est mené par Edouard Plattard dont l’esprit visionnaire et novateur n’est pas sans rappeler celui de son père, Jacques Plattard. Agnès Giraud-Passot
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LE MATÉRIEL Distribution Nouvelle agence SAMSE à Pont-de-Beauvoisin
Construite à 500 m de l’ancienne, dans la ZAC Centre de la Baronnie, la nouvelle agence est à l’image des nouveaux bâtiments créés depuis 2 ans par le groupe. Carrée pour optimiser les ressources techniques et énergétiques, plus haute pour permettre un stock plus important, plus lumineuse pour accueillir les clients et travailler dans de bonnes conditions, plus vaste au niveau des salles d’exposition, espaces de vente des matériels et outils en libre-service. Sur un site de 15 000 m², ce point de vente dispose d’un total couvert de 2 600 m² et consacre 440 m² aux expos de carrelage-sanitaires, parquets, menuiseries et au LS. Son parc est aménagé avec un balisage précis de circulation des différents flux (camions de livraison, véhicules clients, caristes, piétons) et des zones de chargement.
Convention collective Nouvelles dispositions officielles Un arrêté publié le 28 mars officialise l'extension de la convention collective du négoce des matériaux de construction. Elle a été signée par la Fédération du négoce des matériaux de construction (FNBM), la CFDT-Construction bois et la CFTC commerce et service. Ce texte régit les relations de travail de l'ensemble des entreprises de la branche et de leur 72.000 salariés", peut-on lire dans un communiqué de presse publié par la FNBM. Les principales disposition de ce texte, pour la fédération, sont la refonte du temps de travail, l'allongement de la période d'essai, la mise en place d'une clause de non-concur-
rence pour les non-cadres et un nouveau barème d'indemnité de licenciement non-cadres.
NÉGOCE Peintures Carrefour des Pros à Corbas
Le vendredi 7 avril, l’opération Le Carrefour des Pros se déroulera à Corbas, près de Lyon. De 10h à 18h, Sikkens Solutions, accompagné de ses partenaires papiers peints, revêtements de sols et matériel, accueillera près de 500 clients et leur proposera différentes animations autour : des produits héros et nouveautés Sikkens, avec démonstrations produits et conseils techniques pour des chantiers réussis. Du Conseil Déco, avec une présentation de ce service qui permet de faire appel à des conseillers Sikkens Solutions, formés à la couleur et experts en décoration. Du Club Sikkens Solutions, un programme de fidélité offrant des services personnalisés, désormais plus accessible grâce à une nouvelle application smartphone. Sikkens Solutions proposera, en la téléchargeant, de participer à un jeu concours, avec à la clé, un voyage à gagner. Les partenaires de Sikkens Solutions exposeront également leurs innovations et feront des démonstrations de mise en oeuvre, l'occasion d'échanger conseils et astuces sur de nouveaux produits. La région lyonnaise compte une dizaine de points de vente Sikkens.
Le matériel jeudi 6 avril 2017 | mercredi 12 avril 2017
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Le matériel
Nouveautés techniques
Nouvelle gamme Porte d’entrée Lorenove
Avec sa toute nouvelle gamme de portes, Lorenove conçoit des solutions originales et performantes, inédites et contemporaines, personnalisant l¹entrée de la maison afin d¹être un modèle unique, reflet de l¹esprit des propriétaires. Que l¹on souhaite une meilleure isolation thermique et/ou acoustique, plus de lumière (collection Les Lumineuses), que l¹on aspire à plus de sécurité (collection portes à 5 points de fermeture ou portes blindées), ou encore, une simple envie de changement, Lorenove propose de multiples options, pour le neuf comme pour la rénovation : des portes pleines ou vitrées, 3 formes différentes : rectangle, cintre surbaissé, plein cintre, 6 typologies de vantaux, de nombreux coloris : nuancier de 34 couleurs disponibles selon les matériaux, jusqu¹à la bi-coloration (couleur intérieure différente de la couleur extérieure), des accessoires de personnalisation : poignées, boutons, heurtoirs, etc., des éléments de sécurité : serrures automatiques, crémone-serrure multipoints, gâche filante, serrure débrayable.
Protéger, rénover Antimousse le glouton
L’antimousse Le Glouton propose une double action pour se débarrasser puis se protéger des micro-organismes. Les parties extérieures sensibles comme les rebords de fenêtres ou les bas de mur, nécessitent une attention particulière car ce sont des zones particulièrement soumises aux aléas climatiques, aux UV, aux éclaboussures, à la stagnation de l’eau, ou encore aux rayures et aux chocs. Antimousse Le Glouton offre un double procédé curatif et préventif. Curatif : Grâce à sa formule ultra-puissante qui détruit les micro-organismes, le support est débarrassé de ses pollutions. Préventif : une fois dans le support, certains principes actifs restent en profondeur et empêchent les micro-organismes de venir se fixer à nouveau, freinant ainsi l’arrivée de nouvelles contaminations. Les plus : - Antimousse Le Glouton ne contient pas de javel, ni d’acide et il est biodégradable à 96%.
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Toiture Nouvelle tuile Erlus pour toits à faible pente
Avec sa nouvelle tuile E 58 RS®, Erlus élargit la famille des tuiles pannes E58. Cette tuile est destinée aux toits à faible pente de seize degrés de pente nominale et dix degrés de pente minimale. Grâce à ses rebords surélevés et à un guidage supplémentaire de l’eau, cette nouvelle tuile en terre cuite protège efficacement la toiture contre les fortes pluies. Légèreté et grande sécurité face aux conditions extrêmes Avec son poids plume de seulement 3,9 kg, la tuile E 58 RS® est facile à poser, même avec une seule main. La forte hauteur du profil d’emboitement, triplé au niveau de la tête de tuile et sur les côtés, assure une solidité à toute épreuve et une sécurité maximum face au vent. Grâce à leur recouvrement diagonal à l’intersection de quatre tuiles, tous les modèles de la famille E 58 assurent une très grande résistance au vent. Ces tuiles disposent d’encoches dans lesquelles se clipsent les crochets tempêtes universels Erlus. Dimensions : 29 x 46,5 cm-• Poids par pièce : 3,9 kg-• Couleurs : rouge, anthracite, résistance à la grêle : classe 5 .
Peinture « Appuis de fenêtre » : Oxi propose une solution Appuis de fenêtre, bas de murs, balustres…Oxi a choisi de dédier une finition à ces parties un peu oubliées de l’extérieur. Le principe : il faut impérativement appliquer une finition qui permette au support à la fois de respirer et de ne pas subir les variations hygrométriques tout en faisant barrière aux effets de l’humidité et des UV. Grâce à ses résines Siloxane, « Appuis de Fenêtre », Peinture satinée haute résistance offre à la fois cette finition microporeuse qui laisse respirer le support sans bloquer l’humidité tout en étant ultra résistante aux UV. Les plus : un effet perlant qui limite la stagnation de l’eau, une adhérence parfaite sur le béton et le ciment, une résistance forte à l’encrassage et aux rayures : idéal quand il y a des pots de fleurs sur un balcon ! Grâce à sa formulation
à base de résines Siloxane, elle adhère parfaitement sans s’écailler ni se fissurer sur tous éléments de maçonneries extérieurs neufs ou anciens. Cette peinture microporeuse est autolavable, elle résiste aux salissures et assure une protection contre les intempéries extrêmes.
Le matériel
Nouveautés techniques
Rétention d’eau
Chambres souterraines : Birco élargit son offre Conscient des défis auxquels ses clients doivent faire face, BIRCO élargit l'offre de sa gamme de chambres souterraines afin d'offrir des solutions toujours plus adaptées : le nouveau tunnel SC-160 a été spécialement conçu pour permettre la rétention et/ou l'infiltration des eaux de pluie dans les zones où les nappes phréatiques sont proches de la surface, après
traitement par filtration. L¹arrivée de ce modèle coïncide avec une autre nouveauté : depuis le début de l¹année BIRCO propose un outil de planification en ligne associé à la gamme. Avec sa gamme BIRCO chambres souterraines StormTech®, l’entreprise propose des solutions complètes d’infiltration ou de rétention des eaux pluviales. Alors que 4 produits
Dalle Espace Carré d’Arc Pour coller parfaitement autour d’une piscine
La technique de la pose collée, qui combine solidité de l’ouvrage et facilité de réalisation, consiste à fixer un dallage à l’aide d’un mortiercolle étalé sur une dalle en béton. C’est cette technique qui a été choisie pour réaliser cette terrasse en dalles Espace Carré d’Arc qui longe le tracé d’une maison design et surplombe la piscine. Ces dalles carrées de 50 cm de côté en pierre reconstituée, au grain léger et d’un subtil ton Gris minéral, composent un ouvrage épuré et lumineux. Mais avant de pouvoir s’allonger au soleil sur ce superbe dallage, il convient de suivre pas à pas les étapes de sa mise en œuvre.
étaient déjà en place sur le marché, ce nouveau SC-160 vient de faire son apparition L’arrivée de ce modèle coïncide avec une autre nouveauté : depuis le début de
l’année BIRCO propose un outil de planification en ligne associé à la gamme, afin de faciliter le dimensionnement des bassins.
Perforateurs Un nouveau modèle performant chez Bosch
Avec le GBH 18V-26 F Professional, Bosch enrichit sa gamme de perforateurs à moteur EC d¹un appareil ergonomique, aussi puissant que les outils filaires. En effet, ce nouveau perforateur offre une force de frappe de 2,6 joules, soit une puissance 50 % supérieure à celle du perforateur 18 volts le plus performant du marché, et est donc comparable à un outil filaire tel que le perforateur GBH 2-26 Professional. Le moteur EC sans charbon y est pour beaucoup car son rendement élevé en fait un appareil sans entretien à l¹efficacité accrue. Ce nouveau perforateur existe en 2 modèles : un avec mandrin fixe (GBH 18V-26 Professional en solo sans batterie ni chargeur) et un avec mandrin interchangeable, le GBH 18V-26 F Professional, qui est livré avec un mandrin automatique pour foret à queue cylindrique. Ils font partie du système Flexible Power et sont donc compatibles avec le système 18 volts professionnel de Bosch. Et pour aider les artisans à travailler proprement, en perçant sans poussière, tout en préservant leur santé et leurs outils, Bosch lance en mai 2017 un nouveau dispositif d¹aspiration intégré et optionnel GDE 18V-16 Professional.
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L A I C E P S R CAHIE
PARUTION LE 8 JUIN
2017
3E ÉDITION
S E L U VÉHIC S E R I A T I L I T U S N I G EN R E I T N A H C DE › CONTACTS : Philippe BESSON
06 63 80 63 72 pbesson@le-tout-lyon.fr
Asli DEMIRTCHIAN
07 87 85 31 19
ademirtchian@-le-tout-lyon.fr
Le matériel
VU - Engins
Pelles sur pneus
MECALAC lance sa nouvelle gamme, les MWR
La pelle sur pneus est le cœur de métier de Mecalac qui compte en tant qu’acteur sur ce marché au travers de gammes de machines fondamentalement différenciées. Convaincu que l’offre industrielle dans ce domaine des engins pour le bâtiment et les travaux publics, passera par l’innovation, Mecalac est en recherche constante de solutions utiles pour les chantiers. « Le design est une composante forte dans l‘identité du produit Mecalac. Il n’est pas seulement une question d‘esthétisme mais bien de fonctionnalité, de sécurité, d‘ergonomie... On le sait, l‘acte d‘achat d‘une machine est conditionné aussi bien par son apparence, son confort en cabine que ses performances. Ce qui est beau, se vend mieux ... » Henri Marchetta, président-directeur général groupe Mecalac S.A. Mecalac identifie un axe d’amélioration de la pelle sur pneus : la stabilité. L’architecture même de ce type d’engins, lié à un pont oscillant sous le châssis et une tou-
relle lui confère intrinsèquement un centre de gravité élevé. Il en découle un manque de stabilité qui entraîne inconfort et insécurité. S’ajoute à cet inconvénient une hauteur d’accès cabine qui contraint l’opérateur à adopter des positions contre nature, parfois même risquées. On notera également que la position du réservoir gasoil, en partie haute, ne facilite pas le remplissage au pistolet. C’est à ce triple enjeu, stabilité, accessibilité, remplissage du réservoir gasoil que Mecalac répond avec un nouveau concept de pelles sur pneus, les MWR.
Plate-forme Internet
Traktor, louer un engin entre pros ! Tracktor a été lancé en janvier 2016 par une jeune équipe, suite à plusieurs constats : le marché de la location est aujourd'hui constitué d'une multitude d'acteurs. Une entreprise qui loue du matériel consulte plusieurs loueurs pour vérifier les disponibilités et challenger les prix. Regrouper l'ensemble de l'offre disponible en temps réel, avec une transparence sur les prix et la possibilité de réserver d'un simple clic permet d’économiser du temps et de l’argent, tout en redonnant de la visibilité à des loueurs professionnels de qualité. D'autre part, beaucoup d'entreprises de travaux possèdent un parc matériel dormant (machines immobilisées 80 jours ou-
vrés par an en moyenne). Or ce parc a coûté cher et nécessite d'être rentabilisé. La solution serait qu'elles le mettent en location, cependant elles ne sont donc pas structurées pour (gestion des contrats, paiements, assurance de son matériel, transport, panne…). Il fallait donc apporter une solution clé en main et sécurisée. Traktor permet de faciliter l’accès au matériel BTP et de permettre aux équipes travaux de se consacrer à la vie du chantier. La promesse est simple : réserver la machine adaptée à son besoin au bon moment, au bon endroit et au bon prix en seulement 3 min. https://tracktor.fr/
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LES TERRITOIRES
RHÔNE
RÉNOVATION URBAINE : UN CONTRAT DE CONFIANCE AVEC LA MÉTROPOLE
Dans la Métropole de Lyon, l'ANRU a retenu 14 sites pouvant bénéficier du NPRU : 8 sites d'intérêt national (Bron Parilly, Bron Terraillon/Vaulxen-Velin Chénier, Lyon 9e Duchère, Rillieux-La-Pape Ville Nouvelle / Vénissieux Minguettes/Saint Fons Clochettes / Vaulx-en-Velin Grande Île, Villeurbanne Buers nord / Villeurbanne Saint-Jean) et 6 sites d'intérêt régional (Givors Les Vernes, Givors centre-ville, Lyon 8e
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© IDANIÈRE
La Métropole de Lyon vient de signer avec l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) le protocole de préfiguration de son nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU).
Prospective sur le quartier de la Duchère
Langlet Santy, Lyon8e Mermoz, Saint-Fons Arsenal Carnot Parmentier et SaintPriest Bellevue) – la distinc-
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tion se faisant sur le montant des travaux à entreprendre par site. Sans attendre la signature des conventions annuelles de renouvellement urbain par site obligatoires pour enclencher les opérations, la Métropole de Lyon a obtenu de l'ANRU soit l'autorisation de se lancer dans les premières démolitions et réhabilitations. « Au regard des bons résultats du premier PNRU, nous avons décidé de déroger à la règle. Nous faisons confiance aux élus lyonnais pour que les démolitions soient reconstituées », indique François Pupponi, président de l'ANRU. Cette confiance se concrétise par la signature d'un protocole de préfiguration (2015-2023) et un investissement de 132 M€ subventionné par l'ANRU à
hauteur de 58,7 M€. Il vise à démolir 856 logements sociaux sur 4 sites (285 seront reconstitués et financés dans le temps du protocole) et à réhabiliter 982 logements sur 3 sites. Par ailleurs, 773 démolitions et 132 réhabilitations de logements sont autorisées à démarrer, mais non financé par ce protocole (environ 43 M€). « Un coup de peinture ne suffit pas à améliorer les choses. Il faut nécessairement rééquilibrer la population pour insuffler le brassage nécessaire. La diminution de la fracture spatiale est indispensable pour réduire les fractures sociales », commente Gérard Collomb, président de la Métropole de Lyon. Stéphanie Borg
Les territoires
Loire
SAINT-ÉTIENNE FRANCHIT LE CAP DE LA MÉTROPOLE
La transformation en métropole de la communauté urbaine a été approuvée à une large majorité, avec seulement huit voix contre et une abstention. Des réticents qui se sont fait entendre à l’instar de Gérard Tardy, maire de Lorette appelant à voter contre au nom de « la défense de l’intérêt de la commune », qui ne se reconnaît plus dans cette « supra-communauté » qui « donne le pouvoir aux grandes villes ». Stéphanie Moreau, du groupe Saint-Etienne en mieux (écologiste), redoute à son tour dans cette consolidation de l’agglomération, « un éloignement du
citoyen de la décision » et « la disparition à terme des communes ». Un point de vue que partage Jean-Alain Barrier, maire de Farnay voyant poindre avec cette « super-centralisation, la disparition des petites communes ». La transformation de la communauté urbaine en métropole était défendue par Maurice Vincent prenant « un très grand plaisir » à voter ce dossier, Olivier Longeon, saluant « le rééquilibrage régional » qu’amène la création de deux nouvelles métropoles à l’ouest (avec Clermont-Ferrand). « La commune a toute sa place dans la communauté et je ne me
��
Admise par la loi du 28 février dernier à prétendre au statut de métropole avec six autres communautés urbaines, Saint-Etienne Métropole (Sem) a engagé la démarche à travers le vote favorable de son conseil de communauté convoqué en séance extraordinaire lundi 27 mars.
suis jamais senti dépossédé », a répondu Gérard Manet, maire de la commune rurale de Tartaras, à ceux qui dénoncent la perte de représentativité des communes, appuyé dans le message par le président Gaël Perdriau rappelant sa volonté d’associer tous les maires au bureau de la collectivité avec l’équation un maire = une voix. « Je suis heureux, fier et ému de ce nouveau pas franchi par notre collectivité, a conclu Gaël Perdriau. C’est une victoire collective qui couronne trois ans de travail. »
Il avait rappelé à plusieurs reprises l’enjeu du passage au statut de métropole qui est d’assurer « le rayonnement de notre territoire », sachant que les métropoles sont désignées pour être « le point d’appui pour décliner les politiques nationales ». La transformation en métropole sera soumise aux 53 conseils municipaux, appelés à se prononcer sous trois mois, avant qu’un décret ne vienne ériger Sem en métropole, ce qui devrait intervenir au plus tard le 1er janvier 2018. D.B.
Leroy Merlin présente le concept TechShop attendu à Saint-Étienne Le futur Leroy Merlin du centre commercial Steel devrait être doté d’un Fab lab, dont un modèle réduit est en libre accès au quartier créatif de Saint-Etienne durant la Biennale. Le concept de Fab Lab développé par la société américaine TechShop, dont Leroy Merlin a acquis la licence pour la France, est présenté en accès libre dans le quartier de Carnot, pendant la plus grande partie de la Biennale design (il est
accessible à tous du mardi au samedi, de 10 h à 18 h, jusqu’au 8 avril). A quelques semaines de l’ouverture d’un TechShop dans le quartier Euratechnologies de Lille, qui comptera quelque 150 machines semi-industrielles sur
2 300 m2, le groupe de bricolage a installé un modèle réduit dans le bâtiment de l’imprimerie, à proximité de la Cité du design. Il s’ajoutera à celui installé en octobre 2015 à Ivry-sur-Seine (Valde-Marne), sur 1 800 m2.
L’atelier éphémère présent sur Saint-Etienne compte quant à lui moins d’une vingtaine de machines. Il s’agit par exemple de plotters de découpe et d’impression de vinyles. On y trouve aussi une machine de thermoformage à partir d’un moule, une brodeuse numérique et des imprimantes 3 D. Avec des micro-ordinateurs dotés de suites de logiciels telles qu’Adobe et Autodesk, permettant de concevoir le futur objet. On peut y découper différents matériaux à l’aide de simple scies à chantourner, ou bien avec une fraiseuse CNC, voire encore grâce à deux machines de découpe laser. D’autres petits équipements (plieuse, fer à souder…) ainsi que des outils à main sont également à disposition pour réaliser une œuvre complète. Grâce aux conseils avisés de Léo Marius, qui a été formé à l’usage de la panoplie des machines mises à disposition. D.M.
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Les territoires
Isère
BUDGET : LA CAPI EN QUÊTE D’ÉQUILIBRE La Comunauté d’agglomération Porte de l’Isère a présenté au vote son budget 2017. Une occasion de passer aussi en revue le réalisé 2016. Chacun commence à être habitué aux contraintes dont souffrent les budgets des collectivités. La Capi n’y fait pas exception. Mais ici comme ailleurs, les équipes commencent à être rôdées à l’exercice et à s’adapter à l’environnement contraint de dotations d’Etat en baisse et de compétences en hausse. De fait, la culture de la précision budgétaire, de l’optimisation tous azimuts et de l’affinage itératif des recettes comme des dépenses commence à pénétrer dans les structures et à rendre, peut être, un peu moins douloureux l’exercice.
Un exercice politique « Nous nous efforçons de conserver une vision à long terme, et en même temps d’avoir une préoccupation globale du territoire », ajoute Jean-Pierre Girard, grand maître des équilibres à la Capi, lors de la conférence de presse sur le budget 2017. « Non seulement nos ressources sont contraintes, mais nous sommes en phase de construction intercommunale, qui rend nécessaire de dépasser les vues à court terme et les tentations de tirer la couverture à soi ». L’exercice est donc politique autant que financier, et nécessite pédagogie, explications et dialogue, afin de rapprocher les points de vue dans le sens d’un intérêt supérieur. Des dizaines de réunions ont donc eu lieu, tant sur l’exécution des budgets 2016 (qu’il conviendra d’approuver par un vote avant le 30 juin) que sur l’élaboration des budgets primitifs 2017. « Globalement, les élus comme les services ont joué le jeu », se félicite J.-P. Girard pour la deuxième année consécutive. Les cadrages imposés en 2016 ont été respectés : en fonction-
JP Girard (à gauche) et Patrick Nicole Williams nement courant, le réalisé 2016 est en recul de 3 % par rapport à l’année précédente et les charges de personnel n’ont pas évolué en effort net : l’augmentation de la masse a été intégralement financée par des recettes supplémentaires ou extérieures. Pour 2017, les charges de fonctionnement courantes seront gelées à leur niveau 2016, les participations et subventions rabotées d’1 % : celles-ci concernent dans l’ordre le Sdis, la Smac Abattoirs, le Sagav, la Mission locale, le Scot, le Pôle métropolitain et quelques autres structures. Tout cela s’entend à périmètre égal : « des augmentations sont admises si elles correspondent à de nouvelles compétences : cela représente une augmentation de 780 000 € liées à l’intégration de nouvelles missions ».
Augmentation modérée de la CFE Cette recherche d’équilibre se fait dans un contexte de stabilité financière et fiscale : le désendettement reste de mise (- 2,4 M€ environ) et les impôts n’augmenteront pas en 2017. Pour les ménages en tout cas, car la CFE (cotisation foncière des entreprises) verra son taux passer de 26,38 à 26,88 %, soit + 1,6 % d’une année sur l’autre. Les investissements seront « préservés », pour un montant de 16,4 M€ TTC sur l’année, dont 335 000 € redistribués aux communes. La Capi profite cette année d’un bonus de 2 M€ sur une opération d’aménagement (ZA Campanos, achetée par Intermarché) et d’une recette exceptionnelle liée à la cession de son réseau fibre au Département (pour 3,2 M€, en contrepartie d’une redevance annuelle). « Ces recettes exceptionnelles doivent
être identifiées comme telles : nous insistons sur ce point et ne relâcherons pas nos efforts ». Les budgets annexes sont également épluchés minutieusement, que ce soit pour l’eau (2,5 M€ en fonctionnement et 8,5 en investissement) ou pour l’assainissement (respectivement 5,5 et 22 M€). Le budget annexe « transports » prévoit 12,2 M€ en fonctionnement (+ 1,5 M€) et 7,4 M€ en investissement, une augmentation importante prenant en compte de nouveaux bus et abribus. Quant au Théâtre du Vellein, il recevra les sommes nécessaires à une nouvelle étanchéité. « A l’avenir, nous souhaitons établir nos prochains budgets plus tôt dans l’année », conclut J.-P. Girard, et si possible en fin d’année précédente, afin de permettre un pilotage encore plus précis de nos dépenses et recettes. » Arnaud de Jubécourt
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Les territoires
Savoie
Numérique
LE FUTUR DATA CENTER DE SAVOIE-TECHNOLAC SORT DE TERRE Garantir aux entreprises et aux collectivités du département la protection de leurs données à proximité de leur activité, avec un accès multiopérationnel à de nombreux services, c’est l’objectif du nouvel équipement porté par SHD Chambéry. Ce projet s’inscrit dans la stratégie numérique du territoire comme un de ses accélérateurs majeurs, au service de l’ensemble du territoire de la Savoie. D’où la présence de nombreux élus et représentants du monde économique du département lors de la pose de la première pierre d’un bâtiment qui va être construit, d’ici à l’automne, sur un terrain
se trouvant à cheval sur les deux communes du Bourget-du-Lac et de la Motte-Servolex. Ce qui constitue un certain symbole, dans la mesure où la première est celle d’origine de Savoie-Technolac et, la seconde, le théâtre de son expansion actuelle, l’une est membre de la communauté d’agglomération GrandLac (autour d’Aix-les-Bains), l’autre
Elus et responsables du projet lors de la pose de la 1re pierre du futur Data Center
Un équipement « green IT » Pour un investissement global de 10,95 M€ au départ (30 à terme), le data center savoyard se composera de 848 m² de salles informatiques et de 706 m² de bureaux. Un équipement green IT, concept d’informatique durable, doté des technologies les plus performantes, s’appuyant sur un partenariat déjà éprouvé par SHD avec Schneider Electric Un espace technique extérieur abritera des power modules qui comprendront les éléments liés à la puissance électrique ; 2 onduleurs haute efficacité de 400 kVA, ensemble de batteries et armoires de climatisation à détente directe pour assurer une température permettant un fonctionnement optimal. Les deux salles de 420 m² chacune, permettront l’installation de 150 baies sur les deux niveaux, avec la possibilité d’aménager des cages avec le nombre de baies voulues, au gré de la demande des clients.
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Une esquisse du bâtiment qui abritera le nouvel équipement de Savoie-Technolac de celle de Chambéry métropoleCœur des Bauges, les deux plus importantes zones urbaines de la Savoie. La maîtrise d’ouvrage en a été confié à Miprom-Tertiaire, promoteur de Lyon, et le Data Center sera porté par la société SHD (Solution d’Hébergement Durable) de Chambéry, filiale à cent pour cent de XEFI, qui exploite déjà deux équipements de ce type, dont l’un à Civrieux-en-Dombes, dans l’Ain, à proximité de l’agglomération lyonnaise. L’objectif est de disposer d’un data center : « Pour servir les entreprises, collectivités et établissements de santé de la région, dans le cadre d’un projet économiquement viable », explique Luc Berthoud, président de SavoieTechnolac, soulignant qu’il sera largement ouvert à l’ensemble du territoire au-delà du parc technologique qui l’abrite. La vocation du Data Center SHD de Chambéry sera de leur garantir la protection de leurs données à proximité de leur activité, tout en leur donnant un accès à de nombreux services, à valeur ajoutée et sur mesure. Ceci, grâce au principe du Carrier Neutral (ou data center multi opérateurs) qui est garant d’une offre concurrentielle permettant de loger les propres machines des clients. La société Axione, acteur
global d’infrastructures télécoms, titulaire de la délégation de service public du réseau d’initiative publique (RIP) à très haut débit (THD de la Savoie, y connectera la tête du réseau départemental de fibres optiques. Depuis ce data center, toutes les entreprises de Savoie pourront donc bénéficier de cette offre d’hébergement, son périmètre d’action pouvant même s’étendre aux départements voisins. Pour Myriam Rambaud, chargé de mission de XEFI, « les data centers régionaux de proximité ont le vent en poupe. Ils traduisent, face à l’explosion de la quantité de données, la nécessité de les stocker de façon industrielle et aussi de les sécuriser, par le biais d’un opérateur français, certaines applications soumises à des règles étrangères devant être lues attentivement sous risque de perdre la maîtrise de ses données. » Ajoutons que le Data Center SHD de Chambéry sera ouvert aussi à tous les revendeurs en quête d’espaces pour leurs clients ou pour leurs propres besoins. Avec un accès sécurisé (lecteurs de badges et biométriques, caméras, barrières infrarouges…), il sera accessible 365 jours par an. B.F
Les territoires
Savoie
Economie LE DÉPARTEMENT MAINTIENT SES INVESTISSEMENTS
Après le creusement de la nouvelle galerie de sécurité, c’est la phase de la rénovation du tunnel du Chat lui-même qui est en cours jusqu’à novembre.
Plus de 100 M€ seront consacrés en 2017 à l’aménagement et au développement du territoire, en dépit d’un budget contraint par la stagnation de l’activité économique et la baisse de dotation de l’Etat. Un budget de 543 M€, en progression de +1,2%, si l’on tient compte du fait que la compétence transport est transférée à la Région, au 1er septembre prochain. Une nouvelle diminution de la dotation globale de fonctionnement (DGF), principal concours financier de l’État aux collectivités locales, vient amputer ce budget de 11,5 M€, s’ajoutant aux 4,3 M€ en 2014, 10,5 M€ en 2015 puis en 2016. Soit sur quatre ans une perte de près de 37 M€. À cela s’ajoute une perte supplémentaire de plus de 2 M€, conséquence de nouveaux ajustements votés en loi de finances. Enfin, comme c’est le cas depuis 2011, le Département va contribuer aux dispositifs de péréquation au bénéfice de la solidarité
interdépartementale pour 1 M€. Par rapport à 2013, ce sont près de 50 M€ qui sont prélevés désormais chaque année par l’État sur le budget départemental. De ce fait les recettes globales du Département continuent de diminuer, en dépit d’une augmentation de celles liées au droits de mutation à titre onéreux qui sont de 83 M€ (79 M€ en 2016), et une progression favorable du produit des contributions directes de + 2,1% (88,8 M€), sans augmentation de la fiscalité. Choix maintenu pour la onzième année consécutive de maintenir au niveau le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties afin de ne pas accroitre la pression fiscale sur les
contribuables et entreprises. En outre, moyennant un recours limité à l’emprunt (20 M€ en 2017 contre 22 M€ en 2016), le Département poursuit l’effort de réduction de son endettement, par une par une maîtrise renforcée des dépenses courantes. L’action sociale mobilisent 198 M€ (personnes âgées, enfance, famille). Le RSA représente un peu plus de 30 M€ (intégrant sa revalorisation de 2%) sur une enveloppe de près de 38 M€ ; le nombre de bénéficiaires étant en baisse de 200 pour un total aujourd’hui de 5361. Côté investissement, 2017 sera notamment marquée par l’achèvement des travaux de mise aux normes du tunnel du Chat
(14 M€), ceux de restructuration, rénovation et maintenance des collèges et du démarrage de la rénovation du Musée Savoisien (3,5 M€). Près de 46 M€ seront consacrés aux travaux d’investissement sur les routes de Savoie dont 3 M€ pour la sécurisation des gorges de l’Arly. Plus de 8,5 M€ permettront de soutenir l’agriculture, le tourisme, et le déploiement du très haut débit, et 11 M€ seront mobilisés en faveur de l’aménagement du territoire et de l’environnement au travers notamment des contrats territoriaux et du fonds d’équipement des communes (9M€).
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LES ACTEURS PORTRAIT
LES CHIFFRES
44E édition
des Olympiades des Métiers
630 jeunes
de moins de 23 ans
61 métiers 23
médailles
7 000 jeunes
aux sélections régionales
630 qualifiés
© Worldskills
pour les finales
Lors de l'épreuve de menuiserie
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OLYMPIADES DES MÉTIERS
Un tapis rouge pour la filière professionnelle La 44e édition des Olympiades des Métiers qui s’est déroulée à Bordeaux du 9 au 11 mars, a réuni 630 jeunes de moins de 23 ans représentant 61 métiers. La région Auvergne-Rhône-Alpes a été brillamment représentée avec de futurs professionnels qui ont démontré leur talent et leurs compétences en décrochant 23 médailles. En France, les métiers et les formations professionnelles sont toujours à la recherche de la considération et de la valorisation qu’ils méritent. Pourtant les parcours exemplaires sont nombreux et prouvent que la filière professionnelle peut être synonyme de réussite et d’épanouissement personnel. Bien déterminés à le démontrer, 7 000 jeunes étaient inscrits aux sélections régionales organisées partout en France, à l’issue desquelles 630 d’entre eux se sont qualifiés pour les finales nationales des 44e Olympiades des Métiers à Bordeaux. Au cours de ces épreuves, les compétiteurs devaient réaliser des ouvrages concentrant les difficultés techniques de chaque métier, dans des conditions de travail proches de la réalité de l’entreprise, tout en respectant des contraintes de délais et de coûts, une utilisation optimale
« C’est une superbe expérience qui apporte des émotions, du stress. C’est une compétition qui permet de voir notre marge de progression. C’est tellement différent de l’école, parfois un peu dur mais très costaud pour le mental. On en sort grandi, renforcé. " Rémi Boire, médaille de bronze en installation électrique des matériaux et une démarche éco-responsable. La précision, la rapidité d’exécution, la créativité, la sécurité au travail ou encore la gestion du stress furent autant de qualités prises en compte par les jurés pour déterminer un classement officiel. Le secteur du du bâtiment et des travaux publics était représenté au travers de 14 métiers différents, avec un nouveau venu cette année, celui de la construction béton armé. Des jeunes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui ont participé avec talent et conviction, témoignent.
Franck Torsiello, médaille d’excellence en taille de pierre : « Je me suis donné à fond. » Apprenti au CFA de Montalieu-Vercieu dans l’Isère, Franck Torsiello s’apprête à passer un brevet professionnel de tailleur de pierre, un métier que le jeune passionné d’archéologie a découvert en visitant les monuments historiques. A 19 ans, il a participé, pour la deuxième fois aux Olympiades, avec une certaine sérénité. « Aux Olympiades, il faut faire le moins d’erreurs possibles et savoir les contourner pour poursuivre. On ne sait pas forcément tout faire car bien-sûr on manque d’expérience. C’est en essayant qu’on y arrive. C’est un concours qui donne envie de revenir et de se remettre en compétition. C’est une bonne mise en situation pour se donner à fond, à 200 %, ça montre ce qu’on sait faire, ça incite à persévérer et à ne jamais abandonner. Nous étions treize candidats et pour moi, ce fut une belle surprise d’avoir la médaille d’excellence. »
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Les acteurs
Portrait Durant deux jours et demi, vingt heures au total, il fallait rester concentré, ne pas craquer pour avancer sur le projet et aller au bout de la compétition. Et surtout pas de stress car le travail du verre exige d’être minutieux et précis." Mohamed Ouaali, médaille de bronze en miroiterie
Mohamed Ouaali, médaille de bronze en miroiterie : « Les Olympiades m’ont emmené loin ! » Après un CAP maçonnerie au lycée du Nivolet à la Ravoire près de Chambéry, Mohamed Ouaali poursuit par un bac pro en miroiterie. Encouragé par son professeur, il tente les Olympiades. « J’ai terminé premier aux régionales sans connaître la suite des événements, alors je me suis entrainé pour préparer la finale. On devait fabriquer une lampe avec des leds multicolores et réaliser un ouvrage dont le symbole était une bouteille de Bordeaux. Pendant deux mois, je me suis exercé, sachant que les plans ne seraient pas exactement les mêmes le grand jour. Il fallait être prêt à tout, car à Bordeaux ce serait la réalité, le vrai ! Durant deux jours et demi, vingt heures au total, il fallait rester concentré, ne pas craquer pour avancer sur le projet et aller au bout de la compétition. Et surtout pas de stress car le travail du verre exige d’être minutieux et précis. J’ai essayé d’être à l’aise. C’était intense et difficile mais tellement merveilleux ! Les Olympiades m’ont montré que je pouvais faire des choses intéressantes dans la vie. Ça m’a emmené loin. Ça m’a conforté dans le choix de ce métier, qui n’est pas très connu. C’était formidable car c’était la première fois que les handicapés participaient et c’était également une première médaille pour la région Auvergne-Rhône-Alpes dans cette catégorie. Cette compétition doit être connue car elle peut aider les jeunes dans leur parcours et promouvoir des métiers. »
Etienne Pollet, médaille d’excellence de solier moquettiste : « C’est un outil de promotion pour le métier » Employé dans l’entreprise familiale de finitions d’intérieur à Sainte-Foylès-Lyon, Etienne Pollet s’est entrainé de pied ferme pour les Olympiades de Bordeaux. « Sur les quatre épreuves proposées, trois portaient sur la technique d’incrustation dans du PVC, de la moquette et du linoléum et une autre sur la rapidité de pose de sol. Avant de commencer, il y avait beaucoup de pression. Mais j’ai réussi à relativiser et à bien gérer. Le soir, après une journée très intense, on allait décompresser ensemble. J’ai pu terminer tout le travail, j’étais content. Je me suis vraiment donné à fond. Je suis déçu par cette quatrième place mais je trouve que c’était une belle expérience pour faire des rencontres humaines et pour faire découvrir le métier de solier assez peu connu. Et puis, cette récompense glorifie le nom de mon entreprise. Si je le peux, je participerai de nouveau aux Olympiades, ça m’a donné la niaque ! »
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Rémi Boire, médaille de bronze en installation électrique : « Une belle projection sur l’avenir » Rémi Boire s’est inscrit aux finales régionales des Olympiades un peu par hasard. Il est apprenti au CFA de Bellerives-sur-Allier et s’est qualifié pour les épreuves nationales. « Je me suis entrainé au lycée après les cours sur une petite maquette en bois. J’ai beaucoup étudié le sujet et j’avais une bonne connaissance théorique. Mon travail en entreprise m’a également aidé. Je n’ai donc pas eu de mauvaise surprise même si on a dû improviser certains points comme la programmation et le câblage. L’objectif était de réaliser une installation électrique complète. J’ai gardé mon sang froid. Sans fausse modestie, je ne m’attendais pas du tout à la troisième place. C’est une superbe expérience qui apporte des émotions, du stress. C’est une compétition qui permet de voir notre marge de progression. C’est tellement différent de l’école, parfois un peu dur mais très costaud pour le mental. On en sort grandi, renforcé. Ce sont aussi des moments très forts de cohésion d’équipe avec une solidarité entre tous les participants d’une même région. Et puis cette médaille, c’est une jolie ligne sur le cv. Maintenant, je peux aller chercher du travail en disant « J’aime mon métier et j’ai une distinction qui le prouve. »
Les acteurs
Entreprise
LE GROUPE PL FAVIER CONSTRUIT SA PROPRE VOIE DE LA CROISSANCE À LYON Constitué par acquisitions successives, le groupe de travaux publics PL Favier couvre aujourd'hui la Métropole de Lyon et quasiment tout l'Est de la région. Un développement progressif, mené à bien sans jamais remettre en question son indépendance. Après de nombreuses années de vie professionnelle sous les couleurs de Perrier TP, Patrick Lainez a décidé de voler de ses propres ailes en 2001, lorsque l’entreprise lyonnaise est entrée dans le giron du groupe Colas. Attaché à son indépendance, il reprend alors l’entreprise Favier, de Morestel, dans l’Isère. Cette entreprise générale de travaux publics, qui, emploie une cinquantaine de personnes, intervient sur le nord Isère et sur une petite partie de l’Ain, du côté de Belley. Dans un premier temps, Patrick Lainez se concentre sur ce territoire, avant d’engager une nouvelle phase de développement à partir de 2014 et d’étendre sa zone d’influence. Il commence par se pencher sur la Savoie et reprend la société Blondet, à Chambéry, spécialisée en canalisation. Deux ans plus tard, il étend encore son champ d’intervention, en reprenant Dumas, une entreprise générale installée à Vienne, mais qui réalise de nombreux chantiers dans l’agglomération lyonnaise. « La reprise de Blondet, la plus vieille entreprise d e Chambéry, concrétisait notre montée en puissance sur cette partie de la région. Dans la foulée, j’ai décidé de me rapprocher de Lyon, où le potentiel de chantiers est beaucoup plus important. J’ai cherché une entreprise indépendante, solidement implantée dans l’agglomération, et j’ai finalement repris Dumas. Car bien que son siège soit basé à Vienne, cette vieille entreprise travaille depuis toujours dans l’agglomération lyonnaise. » En reprenant cette nouvelle société, qui pèse plus de 10 M€ de chiffre d’affaires, Patrick Lainez a surtout l’ambition de développer son activité sur les marchés de la Métropole de Lyon. « Nous avons besoin que l’on nous laisse notre chance sur le bassin lyonnais, argumente-t-il. Actuellement, nous réalisons seulement 10 % de notre chiffre d’affaires sur le territoire de la Métropole, mais avec l’énorme dynamique de travaux qu’a initiée Gérard Collomb, je pense que nous avons les moyens d’aller
Chantier groupe PL Favier place Bellecour beaucoup plus haut. » Et de conforter ses propos en mettant en exergue le chantier mené à bien sur la place Bellecour. « Nous avons réalisé la réfection de l’ensemble du site, se réjouit Patrick Lainez. C’était un chantier emblématique et je crois que tout le monde a été très satisfait de notre travail. Nous avons démontré à cette occasion que nous pouvions faire aussi bien que les trois grands intervenants nationaux que sont Vinci, Colas et Eiffage… avec la réactivité d’une PME locale. » Jacques Donnay
Patrick Lainez, président du groupe PL Favier : « Nous voulons prendre toute notre place dans la Métropole de Lyon » qui emploient 240 personnes et réalisent 32 M€ de chiffre d’affaires. Nous intervenons dans le Rhône, l’Isère, l’Ain et la Savoie. A terme, nous devrions aussi nous développer dans la région grenobloise, pour asseoir définitivement notre ancrage régional. Le territoire de la Métropole de Lyon serait-il devenu un axe stratégique de votre développement ? Que pèse exactement le groupe PL Favier désormais ? Il réunit quatre entreprises (Ndlr : Favier, Blondet, Dumas, Sonotra),
Oui, le nombre de grands chantiers est en train d’exploser à Lyon et nous voulons prendre toute notre place dans la dynamique
qui est initiée par la Métropole de Lyon. Je suis très optimiste sur le développement de l’activité des entreprises de TP dans la ville. Du quartier Mermoz au Cours Lafayette, en passant par la rue Garibaldi, les grandes opérations s’enchainent. Et ce n’est que le début. Je suis convaincu qu’il va y avoir de grands travaux jusqu’aux prochaines élections municipales. Nous devons absolument en profiter pour démontrer notre savoir-faire. Cette embellie est d’autant plus surprenante, que la
commande publique n’est pas très forte ces dernières années ? En effet, la baisse de la commande publique est un véritable souci pour les entreprises de TP. En France, il n’y a actuellement que deux territoires qui sont réellement actifs dans ce domaine : le Grand Paris et la Métropole de Lyon. Les groupes nationaux concentrent leurs efforts et leurs troupes sur la capitale ; nous avons donc l’opportunité de récupérer une partie de leur activité ici.
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15es Trophées du Patrimoine et de l'Environnement
PRÉPAREZ VOS DOSSIERS !
En septembre 2017, la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes remettra ses Trophées des Artisans du Patrimoine et de l'Environnement. Mais les dossiers des artisans désireux de participer devront être entre les mains du jury en juin. L'occasion de rappeler les modalités d'inscription. Pourquoi monter un dossier de candidature ?
Parce que vous intervenez régulièrement sur le Patrimoine bâti d’avant 1948 et que vous avez le souci de l’intégration architecturale et environnementale dans vos ouvrages. Parce que vous avez peut-être participé à l’une des formations de la CAPEB liées au Patrimoine et que vous êtes éco-artisan intervenant dans le bâti ancien. Mais aussi… parce que grâce aux Trophées, vos ouvrages seront connus du grand public en figurant sur le site des Artisans du Patrimoine ainsi que sur You Tube. La CAPEB Auvergne-Rhône-Alpes récompense le savoir faire et le talent des artisans de la région qui excellent en matière de restauration de bâtiments et de respect de l’environnement. Il s’agit de mettre en valeur les réalisations des entreprises artisanales du Bâtiment qui ont intégré l’approche de la Qualité Environnementale dans des réalisations récentes ou anciennes. Dossier de candidature, mode d’emploi
Que recherche-t-on dans un dossier de candidature ? Ce que vous savez faire. Ce que vous avez réalisé. Votre passion. Votre savoir-faire. Préparez un dossier de présentation qui sera remis au Jury (support papier libre, album, classeur...). Aucune forme, aucun carcan administratif n’est imposé. Néanmoins, votre dossier impérativement doit se composer d'une présentation simple de votre entreprise : - Nom, coordonnées, spécialités, historique... - Plusieurs photos de vos chantiers : avant / après (gardez bien vos originaux !) - Quelques lignes d’explication sur les techniques employées : date de votre intervention, historique très succinct de l’ouvrage sur lequel vous êtes intervenu. - Toutes explications ou témoignages permettant de préciser certains faits : plans, coupes, détails divers, croquis... (gardez bien vos originaux !). Le Jury
Composé de représentants de la DRAC, de l'Ordre des Architectes, de l'Association Patrimoine Aurhalpin, de la Fondation du Patrimoine, de Maisons Paysannes de France, des entreprises artisanales du bâtiment (CAPEB), du Journal du Bâtiment et de la conservatrice en chef des Monuments Historiques, et pour la troisième fois cette année d'un jury populaire qui pourra s'exprimer sur internet. Le jury se réunit en juin. Renvoyez vos dossiers finalisés à : CAPEB Auvergne-RhôneAlpes, 59 rue de Saint-Cyr - CP 404 - 69338 LYON CEDEX 09 - Tél : 04 72 85 06 66 Plus d'infos sur les éditions passées sur le site des Artisans du Patrimoine : www.artisandupatrimoine.capebra.fr et sur You Tube : www.youtube.com/user/artisandupatrimoine
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Ouverture des Trophées 2016 par Dominique Guiseppin, Président de la Capeb Auvergne-RhôneAlpes.
Retour sur l’édition 2016 En septembre 2016, la remise des Trophées s’était déroulée dans le cadre unique du site Le Corbusier de Firminy. Il s’agissait des premiers Trophées de la nouvelle ère du rapprochement entre Auvergne et Rhône-Alpes, remis en présence du Maire de Firminy, Marc Petit, ainsi que du Président et du Vice-Président de la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes, Dominique Guiseppin et Alain Lacroix. Neuf lauréats avaient été récompensés : Tarmac Patrimoine (Loire), entreprise récompensée pour l’ensemble de ses réalisations. Hervé Martineau (Rhône), récompensé pour son chantier sur une dalle désolidarisée de chaux dans le bâti ancien sur isolant liège. Constructions Nuguet (Ain), entreprise récompensée pour sa construction en matériaux anciens d’un pigeonnier à 3 étages. Jacques Forest (Loire), récompensé pour la fabrication complète d’une cuisine dans une maison Haussmanienne, tout en conservant l’authenticité du bâtiment. L’entreprise Sanglar Lespinasse (Loire), primée pour son chantier de réhabilitation de la Tour du château à la Pacaudière. L’entreprise Ancette Christian (Haute-Loire), récompensée pour la rénovation d’un corps de ferme en granit. SARL Tracol Fils (Ardèche), récompensée pour la restauration d’un pigeonnier situé sur la commune d’Ardoix. Menuiserie Toffoletti (Isère), récompensée pour le chantier de rénovation de la scène du Lido à Paris.
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Enquète spéciale TPE du Bâtiment
2/3 des entreprises artisanales convaincues qu’une démarche de Prévention améliore l’efficacité de l’entreprise La CAPEB, l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP), l’Institut de Recherche et d’Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail (IRIS-ST) et la Chambre Nationale des Artisans des Travaux publics et du Paysage (CNATP) ont publié une enquête sur le Document Unique menée auprès de 885 TPE adhérentes à la CAPEB ou la CNATP.
Les résultats montrent qu’une grande majorité d’entreprises ont réalisé leur document unique, cependant le nombre de plans d’actions associés doit se développer et la mise à jour reste insuffisante. Le manque de temps et le déficit de connaissance des chefs d’entreprises artisanales sont cités comme étant les principaux freins à son déploiement.
Prévention : le document unique, base d’un plan d’action pour 1 TPE du BTP sur 3
Une enquête spécifique sur le Document Unique auprès des TPE du BTP
L’enquête révèle que près de 2/3 des entreprises artisanales (65%) sont convaincues que la mise en place d’une démarche de prévention améliore également l’efficacité de l’entreprise. Fort de cette conviction, plus d’un chef d’entreprise artisanale sur deux (53%) a présenté le document unique à ses salariés et 59% des TPE du BTP mettent à jour leur Document Unique (dont 80% il y a moins d’un an).
Cette étude a été menée avec pour objectif d’identifier les pratiques et les freins liés à l’intégration du Document Unique et du plan d’action associé par les entreprises artisanales du BTP adhérentes à la CAPEB ou à la CNATP afin d’envisager de nouvelles pistes d’actions.
Document unique : une mise en place qui pâtit d’un déficit de connaissance et d’un manque de temps L’enquête a permis de mettre en évidence plusieurs faits marquants concernant la mise en place du Document Unique dans les TPE du BTP. En effet, si 8 entreprises artisanales du secteur sur 10 ont réalisé leur Document Unique d’évaluation des risques professionnels, 68% ont bénéficié d’une aide extérieure pour sa rédaction. Elles se sont appuyées sur leur organisme de prévention, l’OPPBTP, pour plus de la moitié (54%), sur leur organisation professionnelle CAPEB ou CNATP pour plus d’un tiers (36%) ou encore d’un service de santé (IPRP, Médecin du travail…) pour 8%. Près de la moitié des entreprises artisanales interrogées déclarent avoir mis plus de 2 jours à réaliser leur DU (46%) et pour une entreprise artisanale sur 2, c’est le chef d’entreprise lui-même qui a rédigé seul son Document Unique. Pour le reste, les entreprises artisanales n’ayant pas réalisé leur document unique invoquent comme raisons le manque : - de connaissances (60%) - de temps (53%) - d’outil adapté aux petites entreprises (37%) - d’intérêt car n’en voient pas l’utilité (23%) - d’information sur l’obligation existante concernant la réalisation du Document Unique (14%)
En outre, plus d’un tiers (34%) des entreprises artisanales du BTP ont mis en place un plan d’action à partir de leur Document Unique. Un chiffre qui augmente avec la taille de l’entreprise Ce plan compte une moyenne de 5 actions, portant principalement sur les chutes de hauteur (68%), les manutentions manuelles (56%) et le risque routier (39%).
Plusieurs pistes pour améliorer l’adoption du document unique et son efficacité Au regard des résultats de cette enquête, les partenaires ont identifié plusieurs pistes qui permettraient d’optimiser l’adoption du Document Unique par les entreprises artisanales du BTP. Ils préconisent ainsi de simplifier le DU, ses outils et sa méthodologie pour l’adapter aux TPE, développer encore plus l’accompagnement des entreprises artisanales du BTP, associer davantage les salariés, en aidant les chefs d’entreprise artisanale à le présenter et à sensibiliser les collaborateurs et enfin promouvoir la prévention comme levier de performance pour l’entreprise. Pour en savoir plus sur le document unique et sa déclinaison dans un plan d’action, les entreprises peuvent prendre contact avec leur CAPEB départementale.
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Vie des sections professionnelles UNE IMPORTANTE MOBILISATION DES PLOMBIERSCHAUFFAGISTES D’AUVERGNE-RHÔNE-ALPES Chaleureusement accueillis autour d’un copieux petitdéjeuner, par le Président de section Richard Pinet et le Secrétaire général de la CAPEB, Gilles Gallet, les plombierschauffagistes de l’ensemble des départements de la grande région se sont déplacés nombreux à la CAPEB de Roanne, ce samedi 1er avril. Une vingtaine d’artisans engagés qui prennent sur leur temps personnel pour se réunir, échanger sur leur activité, partager leurs expériences, défendre et faire évoluer leur profession.
Au programme de la rencontre, comment mieux travailler avec les distributeurs de gaz, avec notamment l’intervention d’un représentant du comité régional Fioul. Comment se distinguer et mieux communiquer pour faire face à la nouvelle concurrence souvent
déloyale, que sont les sites de mise en relation, la Grandes Surfaces de Bricolage qui attirent les clients avec des prix planchers et ternissent l’image de l’artisanat en proposant du « prêt à poser », le travail détaché qui génère du dumping social.
Les débats ont été riches, animés. Des solutions sont partagées entre ces professionnels qui veulent croire en l’avenir de leur métier. Prochaine réunion prévue le 1er juillet. Cette fois, au Puy-en-Velay, en Haute-Loire.
Réglementation
Attention, un sigle peut en cacher un autre La CAPEB Rhône lance la même campagne pour les casques pour enfants de moins de 12 ans que pour les produits du bâtiment : le marquage CE peut être un…simple marquage chinois. Perçu comme un critère de qualité et de respect des normes pour la majorité des consommateurs comme des professionnels, le marquage CE, apposé par le fabricant sur son produit, est la preuve que ce produit : a été reconnu conforme aux exigences essentielles de la Directive européenne relative à la classe de produits en question, respecte les règles générales de sécurité et de santé visible sur bon nombre de produits, il peut s’agir pour autant du… sigle China Export créé à dessein pour tromper l’acheteur.
Les conseils de la CAPEB-Rhône pour s’en prémunir : de façon générale, rechercher la norme NF qui est simultanément une certification et une marque et non un simple marquage. Les produits bénéficiant de la marque NF sont toujours soumis à des essais rigoureux et contrôlés régulièrement par un organisme indépendant. Elle peut apparaître aux côtés d’une norme « EN » produite par le Comité européen de normalisation. Par exemple, une norme européenne « EN XXXXX » sera intégrée dans
Marquage Conformité Européenne et Sigle China Export
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la collection AFNOR (l'organisme français de normalisation) et diffusée en France sous la référence « NF EN XXXXX ». Être vigilant sur la forme du marquage où les 2 lettres doivent être espacées pour s’inscrire dans un cercle. Le sigle China Export n’a donc aucune valeur, ne garantit en rien la qualité d’un produit et signale juste qu’il est fabriqué en Chine. En France, tous les secteurs sont concernés et notamment des produits exigeant un niveau de sécurité supérieur et aussi divers que : matériel de plomberie,
d’électricité, de menuiserie, outillage…jouets, dispositifs médicaux équipements de protection individuelle (EPI)…que l’on trouvera indifféremment en grandes et moyennes surfaces, grandes surfaces spécialisées, grandes surfaces de bricolage, petits commerces… La CAPEB Rhône rappelle ainsi d’être tout particulièrement vigilants avec les casques pour enfants. Produits concernés par marquage : CE : http://www.entreprises.gouv.fr/libre- circulationmarchandises/marquage-CE
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Marchés publics
UN PARCOURS DE FORMATION COMPLET POUR RÉPONDRE AUX APPELS D'OFFRES Vous êtes ammenés à répondre à des appels d’offre, ou souhaitez développer votre activité grâce aux marchés publics ? L’AFABRA vous propose un parcours de formation complet, à la carte, et conçu spécifiquement pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics.
Module 1 : Les procédures des marchés publics Cette première formation sert d’entrée en matière pour les entreprises qui souhaitent se positionner sur des appels d’offre et constituer des dossiers de candidature. La journée de formation se déroule de la façon suivante : - Identification des différents partenaires des marchés publics (tels que les maîtres d’œuvre, le coordinateur SPS, les bureaux d’études, ...) et les différents modes de passation. - Définition des pièces administratives et techniques à réunir. - Constitution du dossier de candidature.
la région Rhône-Alpes tout au long de l’année. Pour connaître les dates des sessions à venir près de chez vous et vous pré-inscrire, consultez notre site Internet www.afabra.fr.
Formations à venir rhône >>MARCHES PUBLICS COMPRENDRE LES PROCEDURES
1 jour : 13 avril 2017 à Lyon. >>REUSSIR L'ETANCHEITE A L'AIR MISE EN ŒUVRE
2 jours : 20 et 21 avril 2017 à Tarare.
Module 2 : Méthodologie du mémoire technique
>>EAU POTABLE - REGLEMENTATION ET CONCEPTION DES RESEAUX INTERIEURS
Le but de cette seconde formation est d’accompagner les entreprises dans la valorisation de leur savoir-faire afin de se démarquer de leurs concurrents. Une courte introduction rappelle l’essentiel à connaître sur les spécificités des marchés publics. Ensuite, le rôle, les objectifs, le contenu et les exigences du mémoire technique sont détaillés. Un exemple de mémoire technique est ensuite réalisé avec le formateur.
>>LES REGLES D’INSTALLATION ET DE RAMONAGE DANS LA REALISATION DES OUVRAGES DE FUMISTERIE - DTU 24-1
Module 3 : Dématérialisation des appels d’offre des marchés publics Cette troisième formation orientée sur l’aspect numérique des appels d’offres a pour objectif de permettre aux entreprises de s’approprier les modalités de réponse aux appels d’offres sur Internet et d’acquérir une méthode de travail efficace. Au programme : - Identification du contexte législatif et des contraintes techniques. - Information de la parution de nouveaux appels d’offres. - Mise en place d’une méthode de veille. - Comportement et attentes de l’acheteur public. - Fonctionnement de la dématérialisation du côté du pouvoir adjudicateur.
Module 4 : La sous-traitance dans les marchés publics Grâce à cette quatrième formation, les entreprises pourront découvrir l’intérêt et le fonctionnement de la sous-traitance dans les marchés publics . Elles seront à même de maîtriser le cadre réglementaire et législatif, de rechercher des partenaires, de monter une sous-traitance, de gérer les phases d’exécution et de réception des travaux et de mettre en lumière les limites de la sous-traitance. À noter que dans certains départements, les 3 premiers modules sont regroupés sous une formation unique intitulée : Répondre aux marchés publics : comment décrocher des chantiers dans le BTP. Grâce à ces formations, vous maîtriserez l’ensemble des compétences nécessaires pour répondre aux appels d’offre et constituer des mémoires techniques. Elles vous permettront également d’être plus réactif, percutant et d’apporter des réponses différenciantes aux appels d’offres des marchés publics. Plusieurs sessions de formations sont prévues dans les départements de
2 jours : 24 et 25 avril 2017 à Lyon.
3 jours : 10 au 12 mai 2017 à Lyon. Informations et inscriptions : Amandine COGNIARD – Tél. 04 72 53 79 20
loire >>FORMATION AMIANTE (SOUS SECTION 4) OPERATEURS ET ENCADREMENT MIXTE
2 à 5 jours : 18 au 25 avril 2017 à St Etienne. >>TECHNIQUES PROFESSIONNELLES GAZ
3 jours : 25 au 27 avril 2017 à St Etienne. >>CONCEVOIR VOTRE SITE INTERNET
4 jours : 2 mai au 8 juin 2017 à St Etienne. >>MONTAGE, VERIFICATION ET RECEPTION DES ECHAFAUDAGES DE PIED
3 jours : 2 au 4 mai 2017 à St Etienne Informations et inscriptions : Roseline MEYER – Tél. 04 37 49 04 05
toutes vos formations, programmes détaillés, dates et lieux sur www.afabra.fr
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Les Bâti Meeting®
UN SUCCÈS POUR CETTE 2E ÉDITION À VILLEFRANCHE ! Le jeudi 23 mars dernier, a eu lieu à Villefranche-surSaône, la 2e édition du Bâti Meeting® dans le Département du Rhône. A cette occasion, 22 entrepreneurs se sont réunis et se sont rencontrer en face à face afin d’échanger leur point de vue sur un sujet d’actualité, les groupements d’entreprises. Ces événements se veulent informatifs mais surtout et avant tout conviviaux. En effet, l’intérêt pour l’entreprise est de rencontrer un maximum de partenaires en un minimum de temps, de promouvoir son entreprise et de développer son réseau professionnel. Aujourd’hui, les entreprises du Bâtiment doivent pouvoir s’inscrire dans cette démarche. En effet, répondre en offre globale permet à l’entreprise de se positionner face à des offres concurrentes dans le cadre de certains marchés de rénovation liés à la performance énergétique.
Des rencontres ciblées pour chaque participant Suite aux multiples retours d’expériences, il apparaît que la transparence et la confiance entre les entreprises sont des ingrédients essentiels à la pérennité d’un groupement d’entreprises. Les Bâti Meeting® proposent ainsi un lieu de rencontres et d’échanges visant à nouer des liens partenariaux. C’est
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130 contacts pro pour l’édition caladoise des Bâti Meeting
une 1re étape indispensable qui permet rapidement et directement de qualifier des contacts pour agrandir son réseau et envisager, pour ceux qui le souhaitent, de travailler en groupement.
Futurs partenaires de travail « C’est une 1re pour moi, j’ai aimé le concept » G. Briel, entreprise Côté Zinc Lors de cet événement, plus de 130 rencontres ont été réalisées en 1h30, une belle réussite pour cette 2e édition ! Cela correspond à une moyenne
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de 6 rencontres ciblées pour chaque entrepreneur. Les participants ont salué l’organisation mais aussi tout l’intérêt d’une telle action. Sur l’ensemble des personnes présentes, 86 % estiment avoir rencontré de futurs partenaires de travail ! Les échanges se sont ensuite poursuivis autour d’un verre : « Des rencontres avec des métiers complémentaires, une mise en commun de partenaires et un échange de connaissances », les points forts de l’événement d’après P-A. Rousset, entreprise SFTP.
Troisième édition : direction l’Isère Le prochain Bâti Meeting® aura lieu le mercredi 12 avril 2017 à Villefontaine de 10h30 à 12h30. A cette occasion aura lieu un rapide focus sur les différentes typologies de groupements qui découlera sur un temps d’échanges entres entrepreneurs. Par la suite, ce sera au tour des départements de l’Ardèche et de la Drôme d’accueillir l’événement. A noter dans les agendas, les 12 et 19 mai, respectivement à Tournonsur-Rhône et Montélimar.
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8e Journée de la Prévention en Auvergne-Rhône-Alpes :
UNE DÉMARCHE GAGNANTE POUR L’ENTREPRISE !
25 entreprises et partenaires de la profession ont répondu présents Jeudi 30 mars 2017 et participé à la 8e journée de la Prévention qui s’est tenue dans les locaux de la Fédération du BTP de la Loire. L’occasion pour Alain CHAPUIS Délégué Accessibilité et Prévention de la Fédération régionale du Bâtiment Auvergne - Rhône-Alpes et Thierry VIDONNE, président de Fédération départementale du BTP 42 de mettre en valeur la démarche gagnante de la prévention et la complémentarité des actions mises en œuvre par les partenaires OPP BTP 1, SIST BTP 42 2, de la CARSATT Rhône-Alpes 3, de la DIRECCTE 4. « L’OPP BTP accompagne les entreprises pour former leurs collaborateurs aux gestes de sécurité ainsi que dans l’aménagement et l’organisation des chantiers » souligne Catherine DEVIDAL, chef d’agence AuvergneRhône-Alpes de l’OPP BTP en précisant que « la prévention contribue au bien être des salariés et à la performance de l’entreprise ! ». L’OPP BTP, qui fête en 2017 ses 70 ans, propose des prêts à taux bonifié de 1 % aux entreprises de moins de 50 salariés engagées dans des démarches d'amélioration des situations et des postes de travail. « L’investissement en amont pour mener des actions de prévention est largement compensé par une réduction du nombre de jours d’arrêt de chantier et par une image positive de l’entreprise » précise Jean-Paul FAUCHER, Secrétaire général adjoint de la Fédération régionale du Bâtiment Auvergne Rhône-Alpes.
L’IPRP : un nouveau métier au service des entreprises Nouveau spécialiste mis en place par le Service de Santé au Travail du BTP, « l’Intervenant en Prévention des risques professionnels IPRP réalise des mesures (bruits, fumées, poussières…) et des analyses d’ergonomie ou de risques chimiques… », précise Guillaume ESCOFFIER technicien du SIST BTP 42. En lien avec les médecins, il en restitue les résultats par des démonstrations ludiques pour sensibiliser les salariés. Il assiste également le chef d’entreprise dans l’élaboration du document unique. L’IPRP vient enrichir les missions de l’équipe.
Penser la prévention pour gagner en efficacité Avec le 3e plan national de la santé au travail (PST3) présenté par Sébastien PAQUET, ingénieur prévention de la DIRECCTE, l’ensemble des partenaires de la prévention auront à leur disposition, fin avril 2017, 24 fiches actions déclinées en 50 objectifs. Avec pour objectif de sensibiliser d’ici 2020 les maîtres d’ouvrage et les donneurs d’ordre, la DIRECCTE incite à ce que la sécurité soit prise en compte dès la conception des
matériels, puis lors de la réalisation et de la maintenance des ouvrages. Les architectes seront par exemple sensibilisés et formés afin que les plans des chantiers prennent en compte la sécurité des compagnons.
La prévention améliore les performances de l’entreprise Lancée depuis plusieurs années sur les questions de santé et de prévention, l’entreprise de Travaux spéciaux PYRAMID du Chambon-Feugerolles (42) s’est engagée en 2016 dans une démarche MASE (Manuel d’Amélioration Santé et Environnement). Système de management dont l’objectif est l’amélioration continue des performances Sécurité Santé Environnement des entreprises, le MASE est un référentiel que l’ensemble des 60 salariés s’est approprié naturellement. « Des panneaux affichant les « presque accidents » de collègues ont permis de sensibiliser les collaborateurs » précise le dirigeant Bruno FAURE dont l’entreprise est passée de 413 jours d’arrêt de travail en 2015 à 291 jours en 2016. Parallèlement, les effectifs ont progressé de 15 % et le chiffre d’affaires de 31 % ! La performance se trouve renforcée grâce au personnel qualifié. Les outils du référentiel MASE sécurisent les collaborateurs, et permettent un meilleur rendement. Les entreprises ont donc tout à gagner à s’engager dans cette démarche de prévention !
Des situations de prévention exemplaires sur le chantier de Marlhes (42 660) Après avoir présenté le rôle central du coordinateur Sécurité Protection Santé, le promoteur « Le Toit Forrézien » représenté par Driss YAHYA a notamment souligné tout l’intérêt d’une bonne organisation et programmation du chantier : ainsi, sur le chantier du Foyer de vie de Marlhes (42620), l’escalier coulé dès le début du chantier a permis un accès sécurisé aux niveaux supérieurs, comme les réseaux de câbles électriques regroupés qui évitent de gêner les accès et les rambardes mises en place parent aux éventuelles chutes. Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics 2 Services interentreprises de santé au travail du BTP 3 Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail Rhône-Alpes 4 Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi 1
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Chambre territoriale de Tarare – L’Arbresle LA GESTION DE LA SOUS-TRAITANCE EN QUESTION Pour se préserver des lourdes conséquences du non-respect des obligations liées à la sous-traitance, les adhérents de la chambre territoriale de Tarare – L’Arbresle de la Fédération, rejoints par ceux du club d’entreprises "Tararévolution", ont bénéficié d’une réunion situant bien "les règles du jeu".
Les adhérents de la chambre territoriale de Tarare – L’Arbresle et ceux du club d’entreprises "Tararévolution" très intéressés par l’intervention de Me Pascal Garcia Le 17 janvier, BTP Rhône et Métropole avait déjà organisé à l’intention de ses adhérents une première réunion de travail sur le thème : "Travail illégal, devoir de vigilance… comment se préserver". Deux mois plus tard, le 16 mars dernier, la chambre territoriale de Tarare – L’Arbresle de la Fédération souhaitait à nouveau s’intéresser à ce sujet, en abordant la question de la gestion de la sous-traitance. Pour l’occasion, la chambre territoriale de Tarare – L’Arbresle et le club d’entreprises "Tararévolution" s’étaient associés de telle sorte que leurs adhérents respectifs puissent profiter de l’intervention de Me Pascal Garcia, avocat du barreau de Saint-Etienne spécialisé en droit du travail, mais aussi pour qu’ils aient la possibilité d’échanger sur leurs problématiques de chefs d’entreprise. Après avoir effectué quelques rappels portant sur la définition de la sous-traitance, sur le contrat de sous-traitance (de façon générale, dans le BTP), l’intervenant a alerté les entrepreneurs en ces
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termes : « L’essentiel, c’est de se demander si l’on est dans une situation de vraie ou de fausse sous-traitance ; attention à ne pas acheter du temps/homme ! Cela peut vous conduire en correctionnel ! ». Et Me Pascal Garcia d’ajouter : « Pour être considérée comme un vrai sous-traitant, une entreprise prestataire doit disposer d’une compétence reconnue et avoir plusieurs clients ; elle est aussi dans l’obligation d’intervenir sur vos chantiers avec ses propres moyens et en encadrant ellemême ses salariés. Surtout, sécurisez-vous ! Faites des contrats, même pour une opération habituelle ! ». L’avocat est ensuite entré dans le vif du sujet en abordant les obligations générales qui sont à la charge de l’entreprise utilisatrice de sous-traitance dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé. Il a chaque fois complété son propos en donnant des précisions sur les obligations liées au cas particulier du recours à un soustraitant établi à l’étranger.
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Des sanctions financières… et parfois pénales Lorsque Me Garcia a évoqué les sanctions encourues par les entreprises qui, faute d’avoir satisfait à ces trois obligations, seraient sanctionnées pour complicité de travail dissimulé, les chefs d’entreprise n’ont pas manqué de réagir, s’étonnant de la lourdeur desdites sanctions : solidarité financière avec le sous-traitant, rembourse-
ment des aides perçues… L’avocat a encore évoqué trois points importants qui concernent l’entreprise sous-traitante mais que l’entreprise utilisatrice doit s’efforcer de vérifier : le respect de la réglementation du travail à l’égard des salariés mis à disposition, le paiement des salaires et des charges sociales, le respect des obligations en matière d’hygiène et de sécurité. Avant de conclure sur la question du management de la sous-traitance (conditions d’exécution de la sous-traitance, réalisation de la prestation…), Me Garcia a rappelé les sanctions pénales et civiles de la fausse sous-traitance, alors requalifiée de prêt illicite de main d’œuvre, de marchandage ou de travail dissimulé. Tout au long de cette réunion, Gaël Machard, consultant du service juridique de BTP Rhône et Métropole, a régulièrement apporté des précisons à l’intervention de Me Pascal Garcia, en particulier lorsqu’il s’agissait de sujets concernant plus précisément le secteur du BTP rappelant aux entreprises adhérentes qu’elles pouvaient le solliciter pour être accompagnées sur ces questions.
Réclamation, "mode d’emploi" "La réclamation : principes, idées reçues et perspectives" : tel est le thème de la réunion que BTP Rhône et Métropole organise dans ses locaux à l’intention de ses adhérents (qui doivent s’inscrire pour y participer). Un panorama sur sa constitution et sur ses facteurs de succès sera brossé par Pierre Olivier, consultant spécialisé. En effet, si la réclamation est un sujet intemporel, il s’agit également d’une notion évolutive, qui devient de plus en plus l’accessoire d’une bonne gestion contractuelle et qui doit répondre à quelques principes d’établissement.
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Chambre syndicale "Climatique, Plomberie, Maintenance des Fluides"
UNE RENCONTRE AVEC LES REPRÉSENTANTS DES UNIONS NATIONALES Les adhérents de la chambre "Climatique, Plomberie, Maintenance des Fluides" de BTP Rhône et Métropole ont profité du salon BePositive pour échanger avec les représentants de l’UECF et de l’UNCP. D’un côté, des adhérents d’une chambre syndicale professionnelle syndicale qui méconnaissent le travail concret réalisé par les Unions nationales de la Fédération Française du Bâtiment et les services qu’elles peuvent leur apporter. De l’autre, deux Unions, l’UECF 1 et l’UNCP2, qui ont besoin de connaitre les problématiques vécues sur le terrain par les entreprises de la spécialité… C’est pour répondre à cette double attente qu’Éric Bouvard,
président de la chambre syndicale "Climatique, Plomberie, Maintenance des Fluides" (CPMF) de BTP Rhône et Métropole, mais aussi délégué régional de l’UNCP, a souhaité profiter de la tenue du salon BePositive à Eurexpo pour réunir le 10 mars dernier les adhérents de la Fédération du Rhône et les représentants nationaux des Unions UECF et UNCP. Ainsi, les Rhodaniens ont pu découvrir les actions menées par les Unions en direction des entreprises (conseil, information technique, veille…) et en matière de défense des intérêts de la branche. En prenant une part active dans l’élaboration de la réglementation, l’UECF et l’UNCP font en sorte que les mesures envisagées améliorent l’environnement technique et règlementaire des entreprises, ou, tout au moins, que les nouvelles dispositions prévues, souvent imposées par l’Etat, ne viennent pas entraver leur activité.
Les entrepreneurs du Rhône ont dialogué avec les représentants de l’UECF et de l’UNCP
Faire remonter au niveau national… Gaël Parrens, vice-président de l’UECF, Bruno Lannerée, secrétaire général de l’UECF, et Philippe Giron, secrétaire général de l’UNCP ont tour à tour donné des exemples des interventions qu’ils ont pu faire ces derniers mois auprès de différentes instances. De son côté, Nicolas Vincent, responsable technique de l’UECF, a apprécié d’entendre les entrepreneurs s’exprimer sur des sujets liés aux qualifications. Quant aux membres de la chambre CPMF de BTP Rhône et
Métropole, ils ont compris l’intérêt qu’il y avait à faire remonter au niveau national les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. « Sur certains dossiers, il ne faut pas s’arrêter à l’échelon départemental. Pour que ça bouge, il faut souvent intervenir au niveau national, là où se prennent les décisions », a d’ailleurs insisté Gaël Parrens. UECF : Union des Entreprises de génie Climatique et Energétique de France 2 UNCP : Union Nationale Couverture Plomberie 1
Découverte des Travaux Publics avec le GEIQ TP 17 demandeurs d’emploi participent à un « Atelier VRD » Pour susciter des vocations, le GEIQ TP a proposé à des demandeurs d’emploi de découvrir concrètement le métier de maçon VRD en participant à un « Atelier VRD ».
Plusieurs participants ont profité de cette expérience pour confirmer leur projet professionnel Le GEIQ TP, une solution pour recruter Pour mémoire, le GEIQ TP est le groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification des Travaux Publics. Créé en 1994, il est administré par des chefs d’entreprise de Travaux Publics du Rhône et les représentants des grands maîtres d’ouvrage publics. Le GEIQ TP permet de recruter de nouveaux collaborateurs tout en les formant en alternance.
Le 15 mars, le GEIQ TP (Cf. encadré) organisait dans les locaux de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment (FCMB) une journée de découverte des Travaux Publics (TP) sous la forme d’un « Atelier VRD ». À cette occasion, dix-sept demandeurs d’emploi ont pu découvrir le métier de maçon VRD en participant à la construction d’un trottoir en conditions réelles (implantation, pose de bordures, pavés…). A l’issue de cette journée, les demandeurs d’emploi se sont vu remettre par le GEIQ TP un « certificat de participation ». Plusieurs d’entre eux ont profité de cette expérience pour confirmer leur projet professionnel et adresser leur candidature afin de suivre une formation avec le GEIQ TP, et à terme, intégrer la profession. « Le principe de cette journée était de susciter des vocations en permettant aux demandeurs d’emploi de s’essayer, de manière très pratique, au métier de maçon VRD. Au vu des résultats, cette opération est réussie ! », se réjouissait le président du GEIQ TP en conclusion de cet « Atelier VRD ». Et Pascal Renaud d’ajouter : « Je remercie tous les prescripteurs qui nous ont adressé les demandeurs d’emploi, ainsi que la FCMB qui nous a permis d’organiser cette journée sur sa plateforme de formation ». Les acteurs jeudi 6 avril 2017 | mercredi 12 avril 2017
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Les acteurs
Partenaires
Interview
FRANCK PERRAUD : « NOS MÉTIERS DU BTP DEVRONT ÊTRE PRÊTS À SE TRANSFORMER » À la tête de la fédération de l’Ain du BTP depuis 2011, Franck Perraud présidera sa dernière assemblée générale le 14 avril au théâtre de Bourg-en-Bresse. À quelques encablures de votre dernier grand rendez-vous « présidentiel », dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ? Deux mandats, c’est très bien. Au-delà, il peut y avoir un phénomène d’usure. Alors il faut savoir passer la main. Je garderai des tas de bons souvenirs. Tout d’abord l’esprit qui règne dans cette maison, malgré des années pas faciles. Il ne vous aura pas échappé que, depuis que je suis arrivé, je n’ai connu que la crise ! Voir des entreprises disparaître, c’est difficile. On a essayé d’en sauver, on n’y est pas toujours arrivé... Quels sont les bons souvenirs dont vous parlez ? D’abord le remplacement réussi de notre secrétaire général Jean-Yves Marillet, parti à la retraite et remplacé par Olivier d’Attoma avec une dynamique aussi vive et de nouveaux projets en lien avec la réalisation du nouveau siège. Une idée qui remonte à 15 ans et que l’on doit à notre ancien président, Jean Carraz. C’est mon prédécesseur Joël Brunet qui a acheté ce bâtiment et, avec mon équipe, j’ai eu la joie de concrétiser ce projet, qui ressemble à ce que l’on souhaitait : un immeuble très fonctionnel, au top de la technologie, une superbe vitrine de la performance énergétique. C’est important de disposer d’un outil d’une telle qualité, car nos métiers vont changer rapidement et il nous faut beaucoup former et communiquer pour appréhender ce que sera demain. Les défis à relever sont nombreux. Vous êtes prêts ? Oui, avec une nouvelle équipe de permanents, un nouveau président, un nouveau bâtiment, un nouveau conseil d’administration. Nous appréhendons très bien ces défis. Nous savons que, malgré la fin de la crise, le bâtiment et les travaux publics ne seront plus jamais comme avant. Les entreprises doivent s’adapter. On parle de la révolution numérique, des imprimantes numériques, d’un nouveau mode de management… On est vraiment au cœur de toutes ces transformations, tout en donnant toujours l’image de métiers traditionnels. Nous allons connaître une profonde évolution, avec des nouveaux modes de construction, de management, de conception et une évolution de la relation client… La fédération est plus que jamais là pour aider nos adhérents à prendre ce virage. C’est d’ailleurs l’un des thèmes de notre assemblée générale du 14 avril. On y parlera prospective, numérique… Le nom de votre successeur à la présidence est-il connu ? Pas encore. Nous avons un fonctionnement très démocratique. La fédération est composée d’une dizaine de sections par métier, un groupe jeunes et un groupe femmes. Chacun élira son président et son viceprésident. Ensuite, le nouveau conseil d’administration élira le bureau : un président, deux vice-présidents, un secrétaire et son adjoint, un trésorier et son adjoint. Je ne suis pas inquiet pour la suite, car je suis bien entouré. Le passage se fera en douceur. Dans la continuité je ne sais pas, car chaque président peut marquer son empreinte comme il le souhaite. Propos recueillis par Jean-Marc Perrat
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jeudi 6 avril 2017 | mercredi 12 avril 2017 Les acteurs
Au programme de l’assemblée générale L’assemblée générale de la Fédération du BTP Ain se déroulera vendredi 14 avril à 10 h, au théâtre de Bourg-en-Bresse. L’équipe du président Franck Perraud a concocté un programme riche. Après le mot d’accueil du maire et conseiller régional Jean-François Debat et les propos liminaires du président, une table-ronde mettra en scène Jacques Chanut, président de la Fédération française du Bâtiment (FFB), Jérôme Vial, directeur stratégie et prospective à la FFB, Sylvain Masonneau, vice-président de « Les Constructeurs – Aménageurs », et Jean-Philippe Dupeyron, chef du service économique à la Fédération nationale des Travaux publics. Ils échangeront sur le thème « Prospective : quelles évolutions dans le BTP dans un futur proche et numérique ». Après l’intervention de Damien Abad, président du Département et député de l’Ain, la matinée s’achèvera par la conférence de Laurent Bidard, docteur en philosophie et en économie, sur le thème « Improviser dans un monde complexe et normé ».
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