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N° 5247 SAMEDI 4 MARS 2017
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OBJETS CONNECTÉS
MOINS DE SOURIS MAIS ENCORE DES HOMMES GRAND TÉMOIN
Samuel Minot : « Le bâtiment redémarre, mais il faut être prudent » COLLECTIVITÉS
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Le journal paraît tous les samedis Il est habilité à publier les annonces judiciaires et légales pour le département du Rhône 18, rue Childebert, BP 2613, 69218 Lyon cedex 02 P 11
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Tél. 04 78 28 68 18 - Fax. 04 78 27 99 23 www.le-tout-lyon.fr
REGARDS SUR L'ACTUALITÉ
4 > 9
GRAND TÉMOIN ........................... 4>6
Samuel Minot : « Le bâtiment redémarre, mais il faut être prudent » UNE SEMAINE À L’AFFICHE. . ............. 8
Naissance rarissime au zoo de Lyon UNE SEMAINE À L’AFFICHE. . ............. 9
Foire internationale de Lyon : une centenaire toujours aussi commerciale
ECONOMIE
10 > 22
FEMME DE LA SEMAINE ............. 11
CULTURE
26 > 30
Sens Dessus Dessous, un festival entre poésie et politique........... 26 SPECTACLE VIVANT ...................... 27
Gauvain Sers, en première ligne SPECTACLE VIVANT ...................... 29
Dernier arrêt au Truckstop de Meunier ENCHÈRES ....................................... 30
Les souvenirs du général Marchand ne quitteront pas la France !
ART DE VIVRE
31 > 35
Sylvia Lamaty souhaite faire rayonner Solarwatt en France
STYLE ................................................. 31
ENTREPRISE DE LA SEMAINE....... 12
Déco : pantone donne le ton
Jours de Printemps se repositionne sur le BTOB
BIEN-ÊTRE ........................................ 32
INDUSTRIE.. ........................................ 13
AVC, la prévention par le taï-chi
Saint-Priest accueille le centre de pilotage des usines Air Liquide
GASTRONOMIE ............................... 33
SERVICES........................................... 15
AUTOMOBILE ................................... 34
« Santévet accélère sa croissance au niveau européen » START-UP........................................... 16
Les capsules Skinjay arrosent le marché du luxe IMMOBILIER....................................... 17
Orpi développe des outils digitaux innovants DOSSIER...................................... 20>22
La fibre lyonnaise pour l'Internet des objets
COLLECTIVITÉS
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L'Université de Lyon obtient enfin le label Idex......................... 23 ACTUALITÉS .................................... 24
« 90 actions à mener dans le 2e Plan pour l'égalité femmes-hommes »
Le Midi Minuit : non-stop ! Kia Rio : sur sa lancée CIRQUE .............................................. 35
Innovations techniques et prouesses physiques
VIE JURIDIQUE 36 > 38 Dominique Perben rejoint le cabinet Seraglini........................ 36 ACTUALITÉS .................................... 37
DJCE Lyon, la meilleure équipe de France ANALYSE ........................................... 38
Les normes sont-elles en train de tuer les commissaires aux comptes ?
ANNONCES JUDICIAIRES ET LÉGALES 39 > 64 PETITES ANNONCES
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Président d'honneur : Jacques MATAGRIN Président directeur général : Alain MILLIAT Attachée de direction : Catherine BEROUD Responsable administratif et financier : Raphaël RAPINI REDACTION : redaction@le-tout-lyon.fr Directeur de la publication : Alain MILLIAT Rédacteur en chef régional : Laurent ODOUARD Rédacteurs en chef adjoints : Julien THIBERT, Fabien RIVIER Rédactrice : Charlotte ROBERT Photographie : Michel GODET Fabrication : Mélaine BRUNEL, Anne-Laure GRANGE ANNONCES LEGALES ET FORMALITES : annonceslegales@le-tout-lyon.fr www.expertlegales.fr Nicole RACHEL : nrachel@le-tout-lyon.fr Magali KRASS - Sonia AJBABDI - Hélène CROZIER - Alexia OLIVER Dominique BERNARD-Valérie ECOCHARD Isabelle BERENGUER RELATIONS CLIENTS : Valérie POLLY : vpolly@le-tout-lyon.fr Sandrine BLATRIX : sblatrix@le-tout-lyon.fr Ariane GUIMET : aguimet@le-tout-lyon.fr MARCHÉS PUBLICS ET AVIS ADMINISTRATIFS : Sylvie HEBRARD : shebrard@le-tout-lyon.fr COMPTABILITE : comptabilite@le-tout-lyon.fr Agnès SABBAT Chrystèle LIOCHON - Julien VINSON ABONNEMENT : Nadège CASAS : abonnement@le-tout-lyon.fr Abonnement un an : 60 € - C.C.P. Lyon 1012-33 J PUBLICITE COMMERCIALE ET PETITES ANNONCES Philippe BESSON : pbesson@le-tout-lyon.fr Tél. 04 78 28 88 00 - Portable : 06 63 80 63 72 Marie ABADI : mabadi@lessor.fr Portable : 06 46 33 43 52
Journal d’informations édité par TOUT LYON 18, rue Childebert, BP 2613, 69218 Lyon cedex 02 SAS - Capital : 60 032 € Durée : 99 ans à compter du 1 juin 2011 Principal actionnaire : SEPS er
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L’Imprimerie, 79, route de Roissy 93290 Tremblay-en-France Commission paritaire : n° 0919 I 85791 Dépôt légal à parution Diffusion : SAD Vénissieux - ISSN : 2266-6990 Tirage : 12 000 exemplaires Membre du Syndicat National de la Presse Judiciaire (S.N.P.J.)
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Grand témoin
REGARDS SUR L'
ACTU
SAMUEL MINOT « LE BÂTIMENT REDÉMARRE, MAIS IL FAUT ÊTRE PRUDENT »
SES DATES CLÉS
2017
© Michel Godet
Devient officiellement président de BTP Rhône et Métropole le 18 janvier
2014
Fête le centenaire de l'entreprise Minot
2000
Rejoint le Groupe Jeunes Dirigeants de BTP Rhône
1999
Intègre l'entreprise familiale Minot (Arnas)
1976
Naissance à Villefranche-sur-Saône
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À l’heure où la reprise semble enfin gagner les secteurs du bâtiment et des travaux publics, le successeur de Gilles Courteix à la présidence de BTP Rhône et Métropole aborde prudemment sa nouvelle fonction. Pour le dirigeant caladois, à la tête d’une entreprise centenaire de charpente et construction bois, l’objectif reste de développer la proximité, l’unité, la communication et la représentativité d’une maison fondée en 1863, qui peine encore à se faire connaître du grand public. Propos recueillis par Charlotte Robert
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REGARDS
Grand témoin ACTU SUR L'
Quand on est fils d'entrepreneur, on est un peu prédisposé. Avec mon frère Bertrand, je représente la 4e génération de Minot à la tête de notre entreprise spécialisée dans la construction bois et la charpente-ossature. Mais mon parcours reste des plus classiques : un bac S, Maths Sup, Maths Spé, avant d'intégrer la section bâtiment de l'ESTP (Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie, NDLR). Une fois mes diplômes en poche, j’ai tout de suite rejoint l'entreprise en tant que responsable travaux et animateur qualité. J'ai progressivement gravi les échelons, jusqu'à la direction générale de certaines entités du groupe : Minot 2B, Viveo... Aujourd'hui, le groupe Minot pèse 33 M€ et emploie 250 salariés. Si notre implantation historique est caladoise, nous avons agrandi nos zones d'intervention en créant des structures à Saint-Etienne, au nord de Dijon, mais aussi vers Bordeaux, à Saintes (Charente-Maritime) et à Nantes. Sept sites au total, qui nous permettent de rayonner sur une dizaine de « nouvelles » régions. Quelle est votre spécialité ?
Avec mon frère, on se partage bien les tâches : j'assure la direction commerciale, tandis qu’il s'occupe du back-office et de la gestion. Alors que Bertrand s'intéresse plutôt à l'industrie, je suis pour ma part passionné par le bâtiment et l'acte de construire. J'aime mettre en œuvre, partir de zéro jusqu'à l'aboutissement d'un projet. Je possède une réelle affinité pour les chantiers, quel que soit le métier concerné : le gros œuvre, le terrassement, la précision d'un carreleur... Ce qui me plaît, c'est toute la technicité d'un compagnon.
« 70 % de l'activité du bâtiment et des travaux publics de la Métropole et du département du Rhône sont représentés dans cette maison » À quand remonte votre affiliation à BTP Rhône ?
Notre entreprise existe depuis 103 ans et je crois bien qu'elle a toujours été liée à BTP Rhône. Notre père, qui était président de la Chambre territoriale du beaujolais, a toujours cultivé le réseau. Moi-même, j'ai intégré le groupe Jeunes Dirigeants dès les années 2000. Et, de fil en aiguille, j'ai adhéré à la chambre syndicale Charpente-toiture. En 2013, j’ai effectué mon premier mandat en entrant au bureau de Villefranche. Puis, en 2015, j'ai rejoint Gilles Courteix en qualité de président de la commission Métiers. Pourquoi choisir de s'investir dans une institution professionnelle ? Avant tout par conviction, et seulement si ça vaut le coup. Et BTP Rhône me plaît car elle a la force de faire évoluer les personnes. C’est un creuset d'échanges entre entrepreneurs. Pensez que 70 % de l'activité du bâtiment et des travaux publics de la Métropole et du département du Rhône sont représentés dans cette maison. Comment s'est passée la transition avec Gilles Courteix ?
Il y a une tradition à BTP Rhône, qui veut que le président soit issu du bâtiment, avec une alternance entre gros œuvre et second œuvre. Nous sommes entrepreneurs tous les deux, et l'on se fréquente depuis pas mal d'années. Pendant deux ans,
© jeff pachoud
Le bâtiment, vous êtes tombé dedans quand vous étiez tout petit. Racontez-nous ?
je l'ai accompagné au sein du bureau, où l'on a pu échanger, partager nos réflexions sur les problématiques des métiers... J'ai été flatté qu'il pense à moi, d’autant qu'il s'agissait de prendre un véritable engagement. Tant en termes de prise de conscience (on gère tout de même 800 entreprises !), qu’en terme de moralité et de temps. Cela fait près d'un an que je me prépare. Aujourd'hui, j'ai la conviction qu'il s'agit d'un grand mandat : d’une part politique, avec beaucoup de représentation, et d’autre part opérationnel, en évoluant proche des entreprises et du terrain. Quel regard portez-vous sur la Fédération du BTP ?
Bien que fondée en 1863, la fédération reste une grande dame à mes yeux, non une vieille dame. Acteur incontournable de l'environnement économique de ce département, elle est aussi précurseur dans les organisations patronales et englobe un réseau extraordinaire de savoir-faire. C'est une fédération d'entrepreneurs faite par des entrepreneurs et pour des entrepreneurs. Elle est libre et autonome, dans ses actions comme dans son mode de financement. Enfin, elle est équilibrée en prenant soin de ne pas uniquement concentrer ses efforts sur la Métropole : en plus du siège, cinq chambres territoriales couvrent l’ensemble du territoire. Bâtiment, travaux publics… Qui sont vos adhérents ?
Environ trois-quarts de nos adhérents sont issus du bâtiment et un-quart des travaux publics. Si le marché public répond à des critères beaucoup plus économiques, le privé regroupe une multitude d'acteurs. Il y a peut-être moins de contacts directs avec les TP. Pour autant nous ne sectorisons pas nos actions au sein de la fédé. Nous organisons beaucoup d'actions locales et territoriales, en échange direct avec les élus. Quel rapport entretenez-vous avec les autres institutions du secteur, Capeb en première ligne ?
Il y a de la place pour toute organisation professionnelle. Je tiens juste à préciser qu’on nous accuse souvent d'être une fédération uniquement destinée aux grands groupes. C’est faux. Si la Capeb ne cible que l'artisanat, BTP Rhône et Métropole s'intéresse à toutes les tailles d'entreprise et toutes les spécialités. J’en veux pour preuve que la moitié de nos adhérents sont des artisans ! D'autant que le marché du BTP n'est pas coupé en deux : il répond aux mêmes paramètres économiques et réglementations. …
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REGARDS SUR L'
ACTU
Grand témoin Samuel Minot … Comment se prépare-t-on à la présidence d’une telle structure ?
Vous aurez d’ailleurs l’occasion de « Nos souhaits ? Obtenir une vous exprimer sur ce sujet lors du stabilité fiscale, améliorer le Beaucoup de travail en amont. Il salon BePOSITIVE… coût du travail, simplifier la faut préparer ses collaborateurs Le 9 mars, un plateau TV sera vie des entreprises et penser et faire de la délégation, ma effectivement organisé sur le saintelligemment la façon de bâtir » priorité restant mon entreprise. lon, sur la thématique de la lutte J'aurais du mal à représenter le contre le travail illégal. Jacques BTP si cette dernière n'était pas à la hauteur. Il ne faut pas non Chanut, président de la fédération nationale, sera à mes côtés plus oublier qu’ici, je suis locataire : la fédé existait avant moi et pour expliquer les actions concrètes mises en œuvre par la elle existera après. Si elle bouge, c’est grâce aux permanents profession. D’une manière générale, tout événement lié au et aux entreprises. Cette prise de fonction, je l’aborde dans la BTP représente une belle vitrine pour nos métiers, tout en continuité du mandat précédent. Tout en faisant du Samuel nous permettant d’interpeller le grand public. Certaines théMinot, pas du Gilles Courteix. matiques les concernent directement, comme la rénovation C’est à dire ? énergétique et les plateformes Écoréno’v par exemple. Gilles Courteix et moi ne sommes pas tout a fait de la même Tout le monde parle d’une reprise de l’activité dans le bâtiment. Vous génération. Les métiers ont changé, la culture est différente. confirmez ? Cette maison doit rayonner, être un véritable lieu de rassem- Les quatre dernières années ont été très difficiles en terme blement et d'animations par les entrepreneurs. La fédé doit d'activités, ce qui a entraîné beaucoup de conséquences néparler, elle doit être visible et toujours plus représentative fastes sur notre outil de production. Diminution du nombre de nos métiers. Elle doit aussi communiquer avec des outils de salariés, 30 % de baisse du nombre d'apprentis, des enmodernes : le digital et le numérique sont de grands chan- treprises fragilisées suite à la dévalorisation des marchés… tiers pour l’avenir, et quand on sait que la Ville de Lyon va Aujourd’hui, c’est vrai, il reprend, essentiellement grâce au dématérialiser 100 % de ses appels d'offres, il faut s'en inspi- marché du logement neuf, en hausse de 11 % fin 2016. On est rer. Nous devons aussi accompagner les entrepreneurs sur le arrivé très bas, il est donc logique que l'on remonte. Mais tout BIM (Building information modeling, maquette numérique en n'est pas rose, il faut être prudent. Les opérations actuelles ont 3D permettant de visualiser les informations complètes d’un été montées avec des budgets de crise, donc extrêmement bâtiment, NDLR). Mais elle ne doit pas limiter ses actions aux difficiles à tenir. D’autant qu’une grosse partie de nos adhéadhérents, elle a aussi pour mission d’interagir avec le grand rents intervient sur le marché de la rénovation et là, ça n’est public, qui, finalement, connaît peu l'institution. Nous renfor- pas gagné. La rénovation énergétique peine, les particuliers cerons les actions de territoires, poursuivant la lancée initiée sont mal renseignés... Quand le Cera (Cellule économique par les Coulisses du BTP ou encore le Marathon du beaujolais. Rhône-Alpes, NDLR) nous indique que le nombre de logeLa lutte contre le travail détaché illégal constitue-t-elle aussi un axe ments augmente de 15 % et que l'emploi reste à zéro, ça veut prioritaire de votre mandat ? bien dire quelque chose. Quant aux TP, ils dépendent à 70 % C’est un vrai sujet d'actualité. Ces dernières années, on est ar- de la commande publique. Il est donc évident que la baisse rivé à des niveaux de marge tellement serrés sur les chantiers des dotations de l'Etat et la réorganisation territoriale ont eu que ça a forcément créé des effets pervers : travail dissimulé, un effet néfaste sur les budgets et ont énormément ralenti le travail détaché illégal... Sur ces sujets, la fédération se doit rythme. Pour le secteur, la reprise est beaucoup plus timide. d’être extrêmement vigilante et maintenir une position claire Nous restons en attente des politiques d'investissement provis-à-vis des pratiques déviantes. Cette carte est une action mises par les collectivités, mais tout ceci reste poussif. Et pour concrète. Elle illustre notre souhait de voir le secteur reconnu couronner le tout, on a des politiques fiscales extrêmement pour la qualité de ses travaux, de ses matériaux, de la gestion changeantes et peu de visibilité sur les législatives et présides chantiers et des déchets de chantiers… dentielles... On va voir.
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Justement, quel message souhaitez vous faire passer aux candidats à l’élection ?
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La FFB et la FNTP (Fédération nationale des travaux publics, NDLR) ont émis les propositions « Présidentielles 2017 ». Ils y rappellent l’importance d’avoir une stabilité fiscale et notre attente au regard du coût du travail, réelle difficulté pour les entrepreneurs qui explique l’émergence du travail au noir. Il s’agit aussi de simplifier la vie des entreprises et de penser intelligemment la façon de bâtir. Le gouvernement essaie de légiférer sur tous les sujets : ces certifications à répétition empêchent la liberté d'entreprendre et ça n'est pas comme ça que l'on avance. Le dialogue doit être un peu plus consensuel.
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REGARDS
Rendez-vous de la semaine ACTU SUR L'
Calendrier fiscal
FINANCE 7 MARS
Rendez-vous mensuel de Lyon Pôle Bourse La prochaine réunion de conjoncture économique, financière et boursière de Lyon Pôle Bourse accueillera la société Inventiva représentée par son Pdg Frédéric Cren, et son directeur administratif et financier Jean Volatier. Créée en 2012, Inventiva est une société biopharmaceutique disposant de plusieurs candidats médicaments au stade clinique et préclinique, dont l’objectif est de développer et de mettre à disposition des patients de nouvelles thérapies. Introduite le 15 février dernier sur Euronext C, elle a levé 48 M€. De 17 h à 19 h chez Deloitte, 106, cours Charlemagne, Lyon 2e, www.lyon-finance.org
NUMÉRIQUE 10 MARS
Ateliers réseaux sociaux pour les PME L’Espace Numérique Entreprises (ENE) organise un atelier pour aider les dirigeants de PME à appréhender les bonnes pratiques sur Facebook : page, profil, groupes, Twitter, Google+…et comment les entreprises peuvent exploiter les réseaux sociaux. Guichet unique à Lyon pour les entreprises sur l'usage du numérique, l'ENE a été créé en 2003 par la CCI de Lyon, la chambre de métiers et de l'artisanat du Rhône, la CPME Rhône, le Medef Lyon-Rhône, soutenue par le Grand Lyon, la Direccte, la Région Rhône-Alpes, dans le cadre de l'initiative « Grand Lyon l'Esprit d'Entreprise ». De 9 h 30 à 12 h, ENE, Spi West, 27, rue Joannès-Carret, Lyon 9e, sur inscription, www.lyon-metropole.cci.fr
SALON 8-10 MARS
La performance énergétique Evolution des marchés, décloisonnement des métiers et des filières, exigences environnementales… BePOSITIVE, le salon de la performance énergétique et environnementale des bâtiments et territoires accueillera 500 exposants et marques, 30 000 professionnels nationaux et internationaux. Cette année, 22 entreprises sont nominées aux BePOSITIVE Awards, parmi lesquelles 14 sociétés implantées dans la région AuvergneRhône-Alpes. Les lauréats seront récompensés lors de la soirée de gala du salon, le jeudi 9 mars à partir de 20 h dans les salons de l'hôtel de ville de Lyon. A Eurexpo Lyon, www.bepositive-events.com
OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES MARS 2017 PAIEMENTS LE 5 MARS AU PLUS TARD ÜEmployeurs non agricoles
occupant au moins 50 salariés − Paiement des cotisations et contributions à l'URSSAF au titre des salaires versés entre les 11 et 20 février 2017 inclus lorsque ces salaires sont exclusivement afférents à la période d'emploi de février 2017 et, dans tous les autres cas, au titre des salaires versés entre les 21 et 28 février 2017 inclus.
DÉCLARATIONS LE 5 MARS AU PLUS TARD ÜEmployeurs occupant au
moins 50 salariés et ne pratiquant pas le décalage de la paie − Déclaration sociale nominative (DSN) : déclaration des rémunérations et des mouvements de maind'œuvre par les employeurs d'au moins 50 salariés ne pratiquant pas le décalage de la paie (à l'exception des employeurs agricoles effectuant eux-mêmes leur déclaration et ayant déclaré un montant de cotisations et contributions sociales inférieur à 3.000 € au titre de 2014 et de certains employeurs du régime général ayant eu des difficultés pour basculer en DSN dès janvier 2017) à effectuer sur le site www.net-entreprises.fr (pour les employeurs du régime général) ou sur le site www. msa.fr (pour les employeurs relevant du régime agricole). LE 8 MARS AU PLUS TARD ÜEmployeurs occupant au
moins 50 salariés − A défaut de souscription
de la déclaration sociale nominative : envoi à la DARES du relevé des contrats de travail conclus ou résiliés au cours du mois de février 2017. LE 11 MARS AU PLUS TARD ÜAssujettis à la TVA réali-
sant des opérations intracommunautaires − Souscription auprès des douanes de la déclaration d'échanges de biens pour les opérations intracommunautaires réalisées en février 2017 (*). (*) Remarque : la DEB doit être obligatoirement souscrite par voie électronique par les redevables ayant réalisé en 2016 des expéditions ou des introductions d'un montant hors taxes supérieur à 2.300.000 € ou ayant déjà atteint ce seuil en 2017. − Souscription auprès des douanes de la déclaration européenne des services pour les opérations intracommunautaires réalisées en février 2017.
DÉLAIS VARIABLES REDEVABLES DE LA T.V.A. ÜRedevables relevant du
régime réel normal (ou du mini-réel) − Régime de droit commun : Déclaration CA3 et paiement des taxes afférentes aux opérations de février 2017. − Régime des acomptes provisionnels : Versement de l'acompte afférent aux opérations de février 2017, déclaration et régularisation afférentes aux opérations de janvier 2017.
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SUR L'
ACTU
Une semaine à l’affiche LAURENT ODOUARD
EDITO
On connaît la chanson
L’adage énonce : « Quand le bâtiment va, tout va ». Le bâtiment comme baromètre de l’économie domestique, témoignant ainsi de la bonne santé de cette dernière lorsque qu’il retrouve des couleurs. D’autres secteurs d’activité permettent de déceler des signes positifs de reprise pour l’économie française. C’est le cas du marché de la musique enregistrée. En crise depuis les années 2000 - essentiellement à cause de l’explosion d’Internet, de son néfaste corollaire, le piratage -, ce marché, autrefois lucratif (1,3 Md€ de revenus en 2002), redresse la barre, ou plutôt remet le son ! Loin de cet acmé, il enregistre un revenu, pour 2016, de 450 M€. Soit une progression de 5,4 %. « Une croissance significative », pour le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), qui se félicite de voir « la fin d’une période douloureuse et le début d’une ère plus vertueuse ». Les raisons de ce renversement sont multiples. La principale se nomme "streaming”, l’écoute en ligne sans téléchargement. Aujourd’hui, la France compte près de quatre millions d’abonnés à un service de streaming (Deezer, Apple Music, Spotify…). Des milliards de titres ont été écoutés sur ces plateformes, générant une manne qui a triplé en trois ans. Une réelle révolution du mode de consommation de la musique. A l’instar d’autres pans, le numérique a, dans les grandes largeurs, changé la donne. Mais les "classiques” font preuve d’une belle résilience. Si le CD vacille dans un marché physique en léger recul (59 % des revenus, -2,5 % en 2016), les vinyles résistent. Il y a peu encore désuet, ce format revient à la mode. Autre phénomène, les reprises qui dynamisent le monde de la musique. Dans les pas d’un M Pokora qui reprend Cloclo ou du succès des Kids United signé Demis Roussos, Zaz chante Balavoine, Louane chante Sardou. Et la liste est pléthorique. Ou comment faire du neuf avec du vieux en somme ! De quoi inspirer certains caciques de la classe politique dont le retour sur le devant de la scène n’est pas à exclure. Quand la cacophonie règne dans son propre camp, que la mélopée cadencée du gouffre et de l’abîme se fait entendre, un chef d’orchestre crédible s’avère le bienvenu. Disque de platine (300 000 exemplaires vendus début 2017), l’album de Claudio Capéo abritait un titre intitulé "Un homme debout”, dont le clip a été tourné place Bellecour à Lyon. Une image que souhaite conserver le candidat LR en ces temps de fortes turbulences. On lui rappellera que la musique adoucit les moeurs et que sa capacité vulnéraire est certaine !
TRAITS D’HUMEUR
Naissance rarissime au zoo de Lyon Fin décembre, un petit gibbon à favoris blancs du nord a vu le jour au zoo de Lyon. C’est la première fois que cette espèce se reproduit à Lyon. Un événement rare même au niveau mondial puisque pour l’année 2016, seuls 7 gibbons de cette espèce ont vu le jour en captivité à travers le monde (dont trois dans des zoos européens). Cette naissance intervient alors que le couple de gibbons n’a été formé que très récemment : si la femelle, âgée de 17 ans est pensionnaire du zoo depuis 2010, le mâle, qui a huit ans est, lui, arrivé à Lyon en avril 2016. Maintenant que les températures le permettent, le petit gibbon et sa mère ont la possibilité, s’ils le souhaitent, d’accéder à leur enclos exté-
© zoo ville de lyon
REGARDS
rieur et peuvent être ainsi visibles du public. L’équipe du zoo propose aux Lyonnais de pouvoir choisir le nom de leur nouveau pensionnaire. Il suffit pour cela de se rendre sur www.lyon.fr et de choisir entre 3 propositions : Louang, Thany ou Nakaï. Le vote sera possible jusqu’au 15 mars.
Sabine Ossonce et Jean Galpin
DES LYONNAIS REMPORTENT LE 4L TROPHY 1 450 équipages étaient partis de Biarritz la semaine dernière à l’assaut du 4L Trophy dont la 20e édition les emmenait à Marrakech, après 6 000 kilomètres à travers l’Espagne et les pistes du Maroc. C’est un couple de Lyonnais, Sabine Ossonce et Jean Galpin, qui s’est imposé dans ce rallye caritatif, devant un équipage de Toulouse. Portant les couleurs de l’association « Enfance pétillante », Sabine et Jean ont conduit leur « Titine » n° 1 779 de main de maître. Sabine avait il est vrai déjà l’expérience de trois participations au Trophée Rose des Sables avec sa maman. Jean-Jacques Rey, fondateur du raid, et Denis Brogniart, parrain de cette 20e édition, n’ont pas manqué de féliciter tous les participants à cette épreuve lors de la grande soirée de clôture qui réunissait dans une folle ambiance quelque 4 200 concurrents, sponsors et amis lors d’une soirée mémorable, « Chez Ali » à Marrakech.
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Une semaine à l'affiche ACTU SUR L'
Foire internationale de Lyon : une centenaire toujours aussi commerciale Créée en 1916, la Foire de Lyon a fêté son centenaire l’année dernière. Aujourd’hui, malgré les mutations commerciales, avec l’explosion des ventes en ligne, la Foire de Lyon se positionne toujours comme une exposition commerciale où « tout se vend et tout s’achète » comme le disait un slogan en son temps, particulièrement en matière d’ameublement, de décoration, d’artisanat ou encore de produits étrangers, voire de piscines, électroménager, beauté, bien-être et autres camelots... Cette année, du 17 au 27 mars, le thème « Viva Cuba » sera le thème central de ce grand rendez-vous, qui a affiché 212 274 visiteurs en 2016 et un millier d’exposants. Le premier week-end (17-19 mars) sera l’occasion pour InnovaLyon de présenter Place des Lumières 35 nouveaux projets en phase de pré-commercialisation, dont une dizaine d’applications numériques. Autant d’idées mettant en avant ce parcours de l’innovation, mais aussi des start-ups d’AuvergneRhône-Alpes initiatrices de produits B to C, pensés pour améliorer notre quotidien du futur. Comme chaque année, aux côtés des grandes entreprises, l’artisanat sera à l’honneur, mais aussi des créateurs et autres producteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux, pour ne citer que les huiles d’olive et cuirs italiens. Afin de res-
ter dans son esprit international, la 99e Foire mettra à l’honneur de nombreux pays étrangers dans son « Village, richesses du monde ». Que ces richesses soient celles des tropiques et bien entendu celles de Cuba. Côté restauration, le village gourmand des Toques Blanches Lyonnaises sera absent cette année, mais de nombreux autres restaurants compléteront l’offre, qu’ils soient locaux, régionaux ou nationaux. Qui plus est, cette année encore, un espace voitures d’occasion accueillera les amateurs de seconde-mains automobiles. Michel Godet
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Le billet
Julien Thibert
HUMANISMES A un mois du lancement du nouveau Samsung Galaxy Note 8, le vice-président de la firme sud-coréenne, Lee Jae-yong, qui n’est pas moins le fils de l’actuel PDG Lee Kun-Hee, vient d’être mis en examen pour corruption. Après l’échec « cuisant » de son dernier portable aux batteries hautement inflammables, Samsung, qui l’avait retiré du marché, comptait bien se rattraper avec ce nouveau modèle… Cette affaire judiciaire tombe pour le moins mal pour se refaire une réputation et assurer la filiation dans la transmission de cet empire. De son côté, le président chinois Xi Jinping a-t-il alors bien fait de rependre en main les affaires économique de son pays en nommant plusieurs de ses proches à des postes clés ? Et que dire des propos du premier ministre hongrois, Victor Orban, devant une assemblée d’entrepreneurs à la chambre de commerce et d’industrie de Budapest défendant l’idée que « l’homogénéité ethnique » était facteur de croissance ? Nous sommes loin, très loin de l’humanisme économique, doctrine développée par le père Lebret qui écrivait néanmoins en 1942 que « l'homme est à la fois chair et esprit. Il tient sa grandeur de l'esprit ; la chair, c'est la faiblesse et le manque, mais elle a toute sa valeur ».
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LA PHRASE
AÉROPORTS DE LYON : ÇA S'ORGANISE AUTOUR DU TARMAC Aéroports de Lyon vient de communiquer sur la nouvelle organisation de ses opérations aéroportuaires. Avec l’objectif de réaliser des bénéfices à plusieurs niveaux : économiques, environnementaux et qualité de service. Après la création, en 2015, de son Centre de Commandement Opérationnel, Aéroports de Lyon lance son Collaborative Decision Making en lien avec le Service de la Navigation aérienne. Un dispositif permettant à tous les acteurs concernés par la gestion du trafic aérien d’échanger en temps réel leurs informations sur le traitement des vols. Cette nouvelle organisation permettra la prise de décisions opérationnelles se basant sur une vue globale et partagée de la situation à l’instant T.
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« N’achetez que ce que vous seriez parfaitement heureux de conserver si le marché fermait pendant 10 ans » Warren Buffet, homme d’affaires américain
En bref
La société bretonne Niji spécialisée dans les services numé-
riques pour la transformation digitale des organisations, s'implante à Lyon. Il s'agit du cinquième site en France. Une quinzaine de recrutements sont prévus cette année et une cinquantaine d'ici trois ans. 15 % de croissance sont attendus dès cette année. Le site est installé au sein de la Tour du Web.
(Source : Flash infos)
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c'est le nombre de millionnaires qui auraient quitté la France en 2016. Soit une augmentation de 20 % par rapport à 2015 (Source : New World Health).
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Femme de la semaine
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SYLVIA LAMATY SOUHAITE FAIRE RAYONNER SOLARWATT EN FRANCE sa copie en proposant des solutions complètes BtoB « made in Germany ». Solarwatt propose ses offres clés en mains aux particuliers via un réseau de partenaires installateurs agréés. « Le sujet de l’autoconsommation suscite un bel engouement en France, d’autant plus avec la récente ordonnance votée récemment qui réglemente la production d’énergie à des fins personnelles et non plus mercantiles » poursuit S. Lamaty pour qui la question de la transition énergétique en France ne peut plus être éludée en raison « d’un parc nucléaire vieillissant dont les conditions de sécurité de sont plus assurées » sachant que « même l’Agence de sûreté nucléaire n’a pas encore validé le plan de prolongation de vie des sites nucléaires ». Pas facile de prêcher pour sa paroisse dans un pays enraciné dans une culture du nucléaire séculaire. Sylvia Lamaty aura à cœur de convaincre les visiteurs du salon Be Positive notamment avec les performances des batterie de stockage MyReserve mis au point par Solarwatt, un outil indispensable à la bonne gestion en matière d’autoconsommation. Julien Thibert
Les relations entre l’industrie photovoltaïque et la France n’ont pas toujours été au beau fixe. L’occasion est donnée à Sylvia Lamaty, gérante de la filiale française de la firme allemande Solarwatt basée à Ecully (siège France), lors du salon Be Positive (8-10 mars à Lyon), de vanter les performances de cette énergie renouvelable, qui ne représente que 5 % environ de la production nationale d’énergie.
MARION HAELEWYN
« Native d’Allemagne, j’ai toujours considérée que les énergies renouvelables, en particulier le photovoltaïque était une opportunité formidable pour l’humanité » explique sans ambages Sylvia Lamaty, qui possède aussi la nationalité française, après 25 années passées dans l’Hexagone. Une double culture qui lui permet d’appréhender avec clairvoyance le fossé de part et d’autre du Rhin en matière de politique energétique. « Après l’échec de Centrosolar en 2014 que Solarwatt a d’ailleurs racheté, et la crise de la filière suite au moratoire de 2011, nous avons revu notre positionnement commercial en nous focalisant désormais sur le segment résidentiel et du petit commerce ». Actant le fait que l’offre à grande échelle était beaucoup plus importante que la demande, le groupe allemand a donc revu
Rejoint le bureau de Lyon de Kea & Partners, cabinet de conseil de direction générale. Diplômée de l’ESSEC, Marion Haelewyn a rejoint Kea & Partners en 2010. Elle s’est très vite focalisée sur le secteur du Retail et de la Grande Consommation. Elle accompagne les dirigeants du secteur dans leurs projets de transformation d’entreprise : stratégie, croissance, compétitivité, organisation ou encore management et culture. Au sein du bureau de Lyon, Marion contribuera particulièrement au développement de ce secteur dans la région RhôneAlpes.
GILLES LASSUS Le nouveau délégué régional Sud-Est de Renée Costes Viager débute sa carrière en tant que superviseur de direction commerciale. Après plusieurs expériences de management, il crée la société Azur Expansion qui propose des produits de placement immobilier. Sept ans plus tard, il rejoint I-Selection, où il anime un réseau de 70 prescripteurs. Le quinqua intègre ensuite le cabinet Renée Costes Viager, où il devient rapidement responsable commercial PACA.
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Entreprise de la semaine
JOURS DE PRINTEMPS SE REPOSITIONNE SUR LE BTOB Spécialisée dans les services, à la personne et aux entreprises, depuis 2008, Jours de Printemps, créée et dirigée par Blandine Peillon et Catherine Marchand, est désormais dédiée à 100 % aux prestations BtoB, après avoir cédé sa branche services aux particuliers au 1er janvier 2017.
Une conciergerie Jours de Printemps
Douze conciergeries Jours de Printemps proposent des services divers et variés à quelque 4 000 salariés sur l’agglomération lyonnaise. « Cinq appels d’offres sont en cours. 2017 devrait être une très bonne année », pronostique Blandine Peillon, dirigeante de Jours de Printemps à Lyon. Les prévisions dans le secteur des services aux entreprises confortent le choix des deux dirigeantes de recentrer leur activité sur les services BtoB après avoir cédé, au 1er janvier 2017, leur branche services à la personne. « La conciergerie se veut une réponse à la baisse du stress des collaborateurs et à la réduction de l’absentéisme pour gérer
une foultitude de tâches chronophages et sans valeur ajoutée pour le collaborateur. Elle entre directement dans la politique RSE de l’entreprise », détaille Blandine Peillon. Cette activité a représenté 700 000 € de chiffre d’affaires en 2016 sur 3,2 M€. « Quatre nouvelles conciergeries ont été ouvertes depuis le début de l’année. » Un business récurrent car « aucune des conciergerie que nous avons ouvert n’a fermé ». Le business modèle repose sur un forfait pour l’entreprise accueillant la conciergerie avec l’installation de l’espace et la mise à disposition d’un concierge, le couteau-suisse, un recrutement clé pour le bon fonctionnement ; et le chiffre d’affaires des produits et services commercialisés par la conciergerie, « aux marges toutefois très faibles ». Le service intéresse les entreprises comptant au moins 150 salariés ou les immeubles tertiaires qui mutualisent les coûts. Des projets d’ouvertures à Aix-en-Provence, Annecy et Grenoble sont en discussion. « Déployer le modèle ailleurs qu’à Lyon fait partie de nos sujets de réflexion », confie Blandine Peillon. Cette activité, qui a trouvé son rythme de croisière alors que le marché s’est assainit, cohabite avec les autres métiers de Jours de Printemps dédiés à l’entreprise. « L’accueil en entreprise représente 1,2 M€ de chiffre d’affaires, l’événementiel et la mise à disposition d’hôtes et hôtesses 300 000 € et le volet factotum, pour la réalisation de petits travaux, près de 400 000 €. » Jours de Printemps emploie 95 salariés en CDI et sort quelque 200 fiches de paie chaque mois. L’entreprise vise 3,7 M€ de chiffre d’affaires en 2017. Stéphanie Polette
BLANDINE PEILLON, FONDATRICE DE JOURS DE PRINTEMPS Pourquoi avoir décidé de céder la branche services à la personne ? En 2016, nous avons mené une réflexion sur nos métiers et notamment ceux dédiés aux services à la personne. Sur ce volet, le développement n’était pas satisfaisant car il aurait fallu essaimer des agences de proximité un peu partout dans Lyon pour être au plus près des clients et des personnels. Le service à la personne, avec la garde d’enfants ou le ménage, est un métier d’hyper-proximité. Deux choix se présentaient : ouvrir des agences ou céder cette activité. Devant le potentiel
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des services aux entreprises, nous avons fait le choix de chercher un acquéreur pour céder. Comment avez-vous procédé ? Nous avons étudié quel confrère, sur la place lyonnaise, serait le plus à même de reprendre notre portefeuille clients et les salariés pour faire prospérer l’activité. Les services à la personne occupaient 38 collaborateurs de Jours de Printemps et représentaient 600 000 € de chiffre d’affaires. Nous ne voulions pas confier cela à n’importe qui. Nous avons finalement vendu à une filiale du réseau Omeris, La compagnie de Louis, qui partage nos valeurs.
Quel était l’intérêt pour Omeris d’acquérir votre activité ? Son volume mais surtout l’image de marque de Jours de Printemps qui avait su conquérir une clientèle haut de gamme. Nous étions les plus chers du marché mais avec un taux de fidélisation des collaborateurs de près de 70 %. Omeris a repris l’activité, les salariés et les 170 clients réguliers au 1er janvier 2017. Une agence La compagnie de Louis a ouvert dans nos anciens locaux de Lyon 9e, restés vacants suite à notre départ en 2013 pour des locaux plus spacieux à quelques mètres. Nous sommes satisfaites
Blandine Peillon de cette opération car elle offre aussi l’opportunité à nos anciens collaborateurs de progresser au sein des métiers des services à la personne.
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Industrie
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SAINT-PRIEST ACCUEILLE LE CENTRE DE PILOTAGE DES USINES AIR LIQUIDE Le numéro un mondial des gaz industriels vient de créer un centre de pilotage à distance de toutes ses usines françaises. Un outil unique en son genre qui permet au groupe d'optimiser sa production, grâce au milliard de données récupérées quotidiennement. déployées dans les usines du groupe, pour simplifier les opérations de maintenance et d'inspection. Un modèle innovant, qui devrait être rapidement dupliqué à l’étranger. Le
groupe envisage en effet de déployer progressivement ce modèle et des projets sont d’ores et déjà en cours à Houston et à Singapour. Jacques Donnay
BIOMÉRIEUX : « PERFORMANCE SOLIDE »
Après avoir consenti un investissement de 20 M€, Air Liquide vient d’inaugurer son « centre d’opération et d’optimisation à distance » dans la zone industrielle de Saint-Priest. Un bâtiment anodin, mais à partir duquel le leader mondial des gaz industriels pilotera à terme ses 22 sites français. Pour l’heure, quatre unités seulement sont connectées, mais l’intégralité du parc industriel hexagonal l’être avant la fin de l’année. Sur le site de la banlieue lyonnaise, une trentaine d’opérateurs se relaient en permanence, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. « Depuis ce centre d’opération, nous pouvons arrêter ou redémarrer une usine, accroître ou réduire la production de tel ou tel gaz en quelques secondes, en fonction des demandes de la centaine de grands clients industriels qui sont reliés à nos usines par
des canalisations », explique Benoît Allemand, le directeur du site. Cette gestion centralisée a permis aux équipes d’Air Liquide de mettre au point un système d’optimisation des performances énergétiques de chacune des usines, en s’appuyant sur l’historique de la production. « Nous pouvons ainsi déterminer à tout instant l’énergie dont un site a besoin et vérifier si sa consommation est adaptée aux besoins », ajoute-til. Pour un géant industriel comme Air Liquide, cette révolution digitale implique de nombreux changements à l’intérieur de l’entreprise. De ce fait, si la création de ce centre de pilotage n’a entraîné aucune suppression d’emplois, les tâches en revanche ont évolué. Pour accompagner ce changement majeur, de nouvelles technologies (tablettes, scanner 3D, tutoriels vidéo) ont ainsi été
Le groupe, spécialiste du diagnostique microbiologique a présenté ses résultats cette semaine. Avec un chiffre d’affaires 2016 de 2,1 milliards d’euros, soit une progression de 9,6 %, bioMérieux, affiche de solides performances. Le bénéfice net consolidé fortement progressé, de plus de 60 % à 179 M€. « En 2016, bioMérieux a réalisé une performance solide. La croissance dynamique de nos ventes et de notre résultat opérationnel témoigne du succès de nos choix stratégiques, notamment en Amérique du Nord et en biologie moléculaire. Dans un monde médical en évolution rapide, nos fondamentaux qui combinent stratégie entrepreneuriale de long terme, portefeuille d’activités centré sur les maladies infectieuses, investissement continu dans l’innovation et gestion opérationnelle rigoureuse, s’avèrent être des atouts essentiels » explique Jean-Luc Belingard, président de bioMérieux. Parmi les objectifs 2017 annoncés : une croissance organique des ventes comprise entre 8 et 9 % et un résultat opérationnel courant contributif compris entre 300 et 315 M€.
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Industrie Eras projette une centaine de recrutements en 2017 La société lyonnaise d'ingénierie recherche des profils d'ingénieurs expérimentés pour ses prestations à forte valeur ajoutée dans l'industrie des procédés. Après avoir embauché 120 collaborateurs en 2016, Eras, qui compte 500 salariés dont 115 à Lyon, prévoit à nouveau de recruter une centaine de personnes cette année. Le groupe d’ingénierie multi-spécialiste est en quête de profils de plus en plus qualifiés. « Nous embauchons davantage d’ingénieurs que d’agents de maîtrise. Nous sommes sur une montée en compétences depuis 4 ans. Cette tendance accompagne l’évolution de nos métiers vers plus de valeur ajoutée », observe Henry Celette, directeur des ressources humaines d’Eras. Ainsi, 72 % des recrutements concernent des ingénieurs pour seulement 28 % de techniciens. Des ingénieurs en automatisme et informatique industrielle, installation générale et électricité, chauffage-ventilation-climatisation, des projeteurs en installation générale, des directeurs de projets… Devraient donc venir grossir les rangs des équipes de Lyon, Rueil-Malmaison et Marseille principalement. Eras mène en interne son plan de recrutement grâce à 6 personnes du service RH et un logiciel de gestion des candidatures. « Nous faisons peu appel à des cabinets extérieurs. La cooptation représente un tiers de nos recrutements et notre site Internet un autre tiers. Nous recevons une centaine de candidatures spontanées par mois. Le reste des candidatures provient de nos contacts avec les écoles, de LinkedIn et de l’Apec », détaille le DRH. Si les capacités opérationnelles d’Eras dans les secteurs de la chimie, des sciences de la vie, de l’agro-alimentaire et des énergies seront renforcées, un autre secteur devrait être bien doté. « La gestion des processus industriels est l’un de nos leviers de développement. Cette branche propose une aide à l’optimisation du fonctionnement. Grâce à la collecte, en temps réel, des données de production d’un site, nous établissons des analyses de contrôle de qualité, de suivi de production, de maintenance préventive… Pour améliorer les performances et la rentabilité. Et tous les secteurs d’activité sont concernés », explique Henry Celette. Cette activité, appelée à une croissance exponentielle, accueillera une dizaine d’ingénieurs expérimentés. Eras mise aussi sur l’international. Le groupe réalise 50 M€ de chiffre d’affaires, dont 15 % à l’étranger, notamment sur le continent Nord-Américain, en Afrique pour des clients pétroliers et en Asie. « L’international est prometteur et constitue un de nos vecteurs de croissance », conclut Henry Celette. Séverine Renard
Eras intervient dans les secteurs de l'agro-alimentaire, des énergies, des sciences de la vie, de la chimie
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DG SKID SE POSITIONNE SUR LES MARCHÉS DE L'AUTOMATION ET DU PIPING Créé en début d'année à Brignais, DG Skid entend profiter de la densité du tissu industriel lyonnais dans les univers de l'automation, de l'énergie et de la pharmacie, pour s'imposer sur des segments de marchés hyper pointus. Après une dizaine d’années passées dans des entreprises industrielles, Stéphane Guillarme et Damien Dumont, deux jeunes trentenaires, ont fait le pari d’aller au bout d’une ambition entrepreneuriale qu’ils partageaient depuis une vingtaine d’années. Pour cela, ils ont donné naissance, au début de l’année 2017, à DG Skid, une entreprise spécialisée dans l’automation et le piping. « Nous intervenons principalement dans deux univers, détaillent-ils : d’une part, les métiers liés à l’automatisme, à l’instrumentation et à la régulation, et, d’autre part, toutes les activités en connexion directe avec la tuyauterie et la chaudronnerie. Pour résumer, il s’agit de deux activités qui se destinent aux activités de process, qui sont particulièrement fortes en région lyonnaises avec la pétrochimie, la pharmacie et l’énergie. » Un axe de développement qui a notamment séduit le Réseau Entreprendre et qui a muri au sein de l’incubateur d’EMLyon. « Après avoir constaté que de nombreuses doléances remontaient des industries de process comme Solvay, Sanofi, Boiron…, nous avons constitué un pôle d’études et de construction sur la partie automation et un autre pôle d’études et d’ingénierie dédié à l’univers de la tuyauterie, de la chaudronnerie et des échanges thermiques.
© DG Skid
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Stéphane Guillarme et Damien Dumont
Sur ce deuxième champ d’activités, nous sous-traitons la production des équipements à des industriels lyonnais », poursuivent-ils. Installé dans une pépinière à Brignais, DG Skid emploie 4 personnes, dont les deux fondateurs, qui souhaitent l’ancrer solidement en région lyonnaise durant les deux ou trois premières années, avant d’afficher des ambitions plus importantes au niveau national, voire international. « Nous avons déjà été sollicités pour des appels d’offres sur des sujets qui étaient basés hors région lyonnaise », indiquent-ils encore. A terme, Stéphane Guillarme et Damien Dumont souhaitent conforter leurs positions sur les industries de process et sur le piping, quitte à créer des business unit distinctes. « Mais nous envisageons également d’élargir notre champ d’intervention et nous visons notamment les métiers du nucléaire », concluent-ils Jacques Donnay
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Services
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« SANTÉVET ACCÉLÈRE SA CROISSANCE AU NIVEAU EUROPÉEN » L'entreprise Lyonnaise affiche ses ambitions à l'international grâce à un nouvel actionnaire. Rencontre avec Jérôme Salord son PDG. Vous annoncez l’entrée au capital de SantéVet de Columna Capital. Dans quelles circonstances arrive ce nouvel actionnaire ?
Depuis notre création en 2003, notre développement s’appuie sur l’apport de fonds d’investissement. Serena Capital et Idinvest, qui accompagnaient l’entreprise depuis 2011, ont cédé leur participation à Columna Capital, un investisseur européen. Notre objectif est d’accélérer la croissance au niveau européen. Comment comptez-vous vous développer en Europe ?
Spécialiste de la prévention et de l’assurance pour la santé des animaux de compagnie, chiens, chats et NAC, nos méthodes ont permis de conquérir quelque 150 000 clients en France pour un volume d’affaires de 36 M€. Nous pouvons les déployer
dans d’autres pays d’Europe où les produits d’assurance sont identiques à commercialiser et en passant, comme en France, par le réseau prescripteur des vétérinaires. En Belgique et en Espagne, le marché avoisine le niveau 0. Nous comptons nous y implanter durablement. Tout comme en Allemagne et en Hollande où le marché est davantage développé. Des délégués commerciaux sont en cours de recrutement pour ces zones. En parallèle, SantéVet étudie des opérations de croissance externe sur ces pays. Quel est l’impact de votre développement sur votre site lyonnais ?
SantéVet s’est installé en 2015 dans l’ancien garage Citroën et compte 120 collaborateurs, principalement des conseillers commerciaux
au téléphone et nos équipes supports. En développant l’Europe depuis Lyon, nos équipes sont amenées à grossir. Vous venez de lancer le 1er observatoire national « Les Français et leurs animaux de compagnie ». Pourquoi ?
Notre expertise nous confère une légitimité pour le faire. SantéVet affiche une très forte connaissance des animaux de compagnie et surtout du comportement des Français à leur égard. L’objectif n’est pas d’exploiter commercialement ces données mais d’informer et de mettre à disposition des connaissances, recueillies par Ipsos auprès de 1 000 propriétaires d’animaux. Bien sûr, il sera utile à notre notoriété mais il a été lancé sans Stéphanie Polette
Jérôme Salord
L’ALTERNANCE : DES SOLUTIONS POUR L’ENTREPRISE « Plus de 22 000 jeunes de l’académie de Lyon choisissent l’apprentissage, ce qui démontre l’intérêt qu’ils portent, ainsi que leurs familles, à cette voie de formation. Complémentaire de l’offre de formation initiale scolaire, l’apprentissage permet de répondre aux besoins en compétences de l’entreprise et surtout d’apporter une réponse adaptée aux aspirations de tous les publics, du CAP jusqu’à l’ingénieur » explique Françoise Moulin Civil, Rectrice de la région académique Auvergne-RhôneAlpes. Cette appétence pourra se confirmer à l’occasion du Salon de l’apprentissage et de l’alternance organisé notamment par la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne à la Cité internationale les 10 et 11 mars.
Du CAP au bac+5, tous les niveaux de formation sont concernés, dans un grand nombre de secteurs. Les solutions existent pour tous les profils et tous les parcours : certains postes permettent de travailler en extérieur, d'autres dans un bureau, un magasin ou une usine, certains exigent un savoirfaire et d'autres des compétences techniques. Le Salon de l’Apprentissage et de l’Alternance de Lyon permet aux jeunes, intéressés par cette filière de formation de recueillir toutes les informations nécessaires pour préparer leur projet d’orientation et/ou de poursuite d’étude de rencontrer des entreprises, des professionnels, des institutionnels et des organismes de formation.
Renseignements : www.letudiant.fr
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Start-up
LES CAPSULES SKINJAY ARROSENT LE MARCHÉ DU LUXE Son innovation, une capsule diffusant des huiles essentielles directement dans la douche via un mixer simple à insérer, est née entre Paris et Lyon. Skinjay poursuit sa croissance, notamment à l'international, depuis Lyon en s'installant dans ses propres locaux à Perrache.
© Skinjay
sance. « Cet apport sera utilisé pour renforcer la R&D et se positionner à l’international, où l’expansion s’annonce forte », indique Nicolas Pasquier. Sur ses 600 000 € de chiffre d’affaires en 2016, 15 % émanaient de l’international. « Nous visons au moins 50 % pour 2017. » Ces déploiements seront menés depuis Lyon où Skinjay s’implante durablement. La jeune entreprise de dix personnes s’est installée dans ses propres locaux en début d’année afin de piloter sa R&D avec les partenaires lyonnais et sa fabrication
avec les entreprises françaises. « Le mixeur est fabriqué par deux entreprises à Marseille et en Picardie. Les capsules d’huiles essentielles 100 % naturelles proviennent d’une entreprise lyonnaise. Un Esat (Etablissement et service d’aide par le travail) assemble les produits. Skinjay se veut une entreprise écologique et économiquement responsable », assure son fondateur qui compte porter l’effectif à quinze personnes dans les trois à quatre prochains mois. Stéphanie Polette
La capsule d'huiles essentielles de Skinjay
L’hôtel George V et le Plaza Athénée à Paris en sont équipés. Tout comme plus de 150 palaces et hôtels de luxe en Europe. Nicolas Pasquier a imaginé une capsule remplie d’huiles essentielles diffusées par un mixer universel qui s’insère entre le pommeau de douche et le robinet, pour transformer sa salle de bain en spa. Déve-
loppée depuis 2012 entre Lyon et Paris, et notamment sur la plateforme Axel’One pendant deux ans à SaintFons, Skinjay commercialise son innovation depuis mars 2015. La start-up a levé 3,5 M€ fin 2016 et complété le tour de table par un prêt bancaire et une aide de Bpifrance de 1,5 M€ pour faire face à son potentiel de crois-
CINQ BREVETS Le mixer imaginé par Nicolas Pasquier et des ingénieurs, notamment issus de l’Insa de Lyon, est protégé par cinq brevets dans 60 pays. La technologie, « qui n’a pas de concurrent dans le monde », va s’enrichir de nouvelles fonctionnalités. « A partir de septembre, un bouton on/ off sera ajouté au mixer pour stopper la diffusion du produit et, par exemple, conserver une partie de la capsule pour le lendemain. » Un autre bouton servira à réguler le débit du contenu de la capsule en fonction du débit de l’eau, davantage normé dans les hôtels que chez les particuliers. Ces deux fonctionnalités répondront au marché des particuliers.
La course à l’emploi Wizbii, start-up spécialisée dans l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes organise le 25 mars au Parc de la Tête d’Or un JobRun, concept innovant de networking destiné aux jeunes actifs souhaitant accroître leur réseau professionnel. A partir de 11h, les participants entameront une course de 5 km. L’occasion de rencontrer différents acteurs du monde professionnel. « Beaucoup d'opportunités professionnelles se trouvent grâce à des contacts personnels et professionnels » explique-t-on
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à Wizbii qui pour l’occasion s’appuiera sur l’expertise d’une autre start-up lyonnaise BeMySport. Celle-ci mettra à disposition des coachs certifiés qui encadreront la course : exercices, conseils sportifs, motivation... Depuis sa création en 2010 par trois jeunes diplômés de Grenoble Ecole de Management, Wizbii compte plus de 800 000 utilisateurs. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 20 mars pour les jeunes et les entreprises souhaitant participer. Informations : www.wizbii.com
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Immobilier
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ORPI DÉVELOPPE DES OUTILS DIGITAUX INNOVANTS Le secteur immobilier n'échappe pas à la déferlante du numérique. Eric Daveau, dirigeant de l'agence Daveau Conseil, installée dans le 6e arrondissement et affiliée au réseau Orpi, présente les nouveaux outils proposés.
L'estimateur de biens en ligne détermine la fourchette de prix d'un bien Les dernières innovations d’Orpi portent notamment sur les services spécifiques pour les vendeurs. Qu’est-ce qui a été développé ?
Un estimateur de biens en ligne a été spécialement développé pour Orpi. A partir des données du réseau et d’autres informations, des données Insee par exemple, nous sommes en mesure de donner une fourchette de prix aux internautes vendeurs. La zone géographique, l’attractivité du quartier, l’historique des transactions… Sont quelques-uns des critères pris en compte. Les vendeurs sont informés par mail que l’agence la plus proche ou l’agence sélectionnée est à leur disposition pour affiner l’estimation. Au 2e trimestre, nous lancerons « Avant-première ». Ce service permettra de tester l’attractivité d’un bien et de valider son prix. Le propriétaire pourra mettre son bien en ligne sans nous donner un mandat de vente. L’agence
informera le vendeur sur les potentiels acquéreurs qui se sont signalés. Un bon test pour savoir si le bien est positionné au bon prix. Aujourd’hui, c’est un large panel de solutions numériques que vous apportez à vos clients ?
Oui, nous avons une palette d’outils digitaux qui s’adressent aussi bien au marché de la transaction que de la gestion locative. Les locataires, les propriétaires, les acquéreurs et les vendeurs bénéficient d’un espace
client digitalisé. Côté gestion locative, les propriétaires comme les locataires ont accès à cet espace d’échange de documents (état des lieux initial, bail, comptes rendus, prélèvement de loyers…) et d’informations. Côté transaction, un vendeur pourra suivre en ligne la commercialisation de son bien en étant informé des prochaines visites, en consultant les comptes rendus de visites… Et mettre à notre disposition des éléments manquants de son dossier comme un diagnostic énergétique. Pourquoi le digital est-il incontournable ?
Les attentes et les besoins ont évolué. Nos clients veulent gagner du temps et simplifier leurs échanges. Nous nous adaptons pour rester compétitif et faire face à la concurrence. Preuve de l’intérêt de ces outils : nous avons 1 500 utilisateurs, locataires et propriétaires, sur les espaces de gestion locative et une vingtaine d’utilisa-
Eric Daveau, dirigeant de l'agence Daveau Conseil
teurs sur l’espace transaction. Que pèse votre agence sur le marché lyonnais ?
Daveau Conseil, créée en 1966, emploie 16 personnes et réalise 1,5 M€ de chiffre d’affaires. L’an dernier, nous avons participé à 80 ventes et géré 300 locations. Propos recueillis par Séverine Renard
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Bourse
INDICE BOURSIER RÉGIONAL IAE LYON UNIVERSITÉ JEAN-MOULIN LYON 3 Bon début d’année, avec une progression de 3 ,27 % en février, et de 3,85 % en deux mois.
Autrement dit, en trois mois l’indice boursier régional iaelyon - Université Jean-Moulin a gagné 10,83 %, grâce à la hausse de 6,73 % observée en décembre. En février, l’indice iaelyon a ainsi gagné 3,27 %, quand le CAC 40 est en hausse de 2,31 % et le Mid & Small de 2,74 %. Le CAC 40 a peiné à franchir la barre des 4 900 points, mais le 1er mars il s’envole de 2,10 % jusqu’à 4 960 points en clôture, son plus haut niveau depuis novembre 2015. Pour parler simple, le CAC 40 a subi ces derniers temps des stagnations sans fin, puis des hausses qu’on n’attendait plus, une évolution « en marche d’escalier »… vers la proche barre symbolique des 5 000 points ! L’indice financier européen IFE 15 a également connu un bon mois de février, avec un gain de 2,5%.
La poursuite de l’expansion En publiant ses prévisions économiques, la Commission Européenne constate dans la zone euro une poursuite de l’expansion : en France + 1,2 % en 2016, et + 1,4 % en 2017, ce qui devrait permettre des rentrées fiscales accrues et un déficit public allégé. Respectivement dans la zone euro + 1,7 % en 2016 (+ 1,6 % aux Etats-Unis), + 1,6 % cette année, et + 1,8 % en 2018. Les déficits publics devraient reculer en 2017 à 1,4 % pour la zone euro mais à - 2,9 % dans le cas de la France ou 3,5 % pour l’Espagne (mais + 0,4 % pour l’Allemagne), en bien précisant aussi que les risques sont davantage élevés. Le taux de chômage pour la zone euro devrait reculer d’ici à 2018 à près de 9 % de la population active… L’économie de la zone euro ressort comme (très) dynamique à la lecture des activités des entreprises du secteur privé - avec un suivi régulier de la part de l’Institut Markit -, ce qu’on n’avait plus jamais observé depuis le printemps 2011 : l’indice PMI composite s’est situé à 56 points pour la zone euro en février 2017, la barre des 50 traduisant une stagnation. Sur ces bases la croissance devrait être de 0, 6% pour le premier trimestre. Le climat des affaires en France reste bien orienté d’après l’Insee. La confiance des industriels français a gagné 1 point (à 107 points), nouveau record depuis juin 2011. Mieux encore, les chefs d’entreprises interrogés sur leur vision de l’avenir,
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se déclarent optimistes, comme on ne l’avait jamais autant constaté depuis début 2008 ! Bref, aussi la zone euro retrouve de l’élan, ayant bénéficié de la politique monétaire ultra-accommodante combinée à une politique budgétaire non restrictive. L’amélioration observée est incontestable, même s’il y a encore beaucoup à faire. Ce qui peut nous importuner c’est le risque politique, non appréhendé dans sa pleine dimension. L’assouplissement quantitatif européen (QE, quantitative easing) de la Banque Centrale Européenne, initié en mars 2015, a été maintenu jusqu’en décembre 2017, mais avec un volume d’achats mensuel ramené à 60 milliards dès avril, il restait susceptible d’être augmenté si besoin est. Globalement le succès fut au rendez-vous, les taux longs ayant baissé à des plus bas historiques, l’activité économique fut soutenue et la déflation rejetée. L’inflation est remontée à 1,8 %. D’un autre son côté on prédit un relèvement des taux de la Réserve Fédérale américaine dès sa réunion des 14 et 15 mars 2017. Quant aux dividendes versés par les 1 200 plus grandes sociétés du monde ils n’ont pas évolué ces deux dernières années restant aux alentours de 1 154 milliards de dollars. L’explication réside dans la réalité de limitation des profits aux Etats-Unis depuis deux ans. Au contraire en France et en Europe - à l’exception du Royaume-Uni -, leur progression s’est renforcée... Par ailleurs le rapprochement entre le London Stock Exchange et la Deutsche Börse apparaît dès à présent compromis, alors que la décision est attendue le 3 avril… Les autorités européennes de la concurrence avaient demandé le 16 février que la Bourse de Londres cède sa participation de 60 % dans la plate-forme italienne MTS, spécialisée dans les transactions sur les obligations d’Etat : la date limite a été fixée le 27 février, mais le LSE n’a pas souhaité répondre… Cela nous rapproche des conséquences du Brexit. La Commission européenne devrait être attentive avant la délivrance des régimes d’équivalence à la finance britannique, car cela se fait à sa discrétion. Un rôle accru incombera aux Autorités de Supervision européennes (ESA), avec la possibilité de contrôles appropriés au sein des établissements financiers. L’idée est de garantir une intermédiation européenne…
Une redistribution des cartes Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que nous sommes désormais à une période charnière, avec des changements significatifs dans l’espace et dans le temps. La campagne présidentielle s’amorce en France, suivie des élections législatives. Les programmes électoraux des candidats constituent une étape décisive, mais on est face à des changements importants. L’Europe va vivre en 2017 des élections cruciales, en ce sens que les résultats pourraient bien toucher la dynamique de l’Union Européenne, avec la poussée des partis eurosceptiques. Bruxelles souligne aussi la dette chinoise élevée et en augmentation. Dr Alain Teston, directeur honoraire IAE Lyon - Université Jean-Moulin
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Bourse
Nom A.S.T GROUPE ADTHINK MEDIA ADVENIS AKKA TECHNOLOGIES ALBIOMA • APRIL ARTPRICE.COM ASSYSTEM ATARI • BIOMERIEUX • BOIRON BURELLE CAP GEMINI • CASINO GUICHARD-PERRACHON • CEGID GROUPE CLASQUIN • COMPAGNIE DES ALPES COMPAGNIE DU MONT-BLANC CREDIT AGRICOLE LOIRE HAUTE-LOIRE CREDIT AGRICOLE SUD RHÔNE-ALPES DEVERNOIS DIGIGRAM DOLPHIN INTEGRATION DUC ESKER EUROGERM FONCIERE DES MURS GENOWAY GERARD PERRIER • GL EVENTS GROUPE PARTOUCHE • HAULOTTE GROUPE INSTALLUX INTEXA • LAFUMA • LDLC.COM M.R.M MARIE BRIZARD WINE & SPIRITS MECELEC MEDICREA INTERNATIONAL MEMSCAP MERCIALYS METABOLIC EXPLORER MGI COUTIER • MICHELIN MILLET INNOVATION MONTAGNE ET NEIGE DEVELOPPEMENT • OL GROUPE ORAPI • PISCINES DESJOYAUX PLASTIC OMNIUM PRECIA PRISMAFLEX INTERNATIONAL PSB INDUSTRIES RALLYE • SABETON • SAMSE • SEB SIGNAUX GIROD • SOITEC • SOMFY • SOPRA STERIA GROUPE ST DUPONT SWORD GROUP TESSI THERMADOR GROUPE THERMOCOMPACT TIVOLY TONNELLERIE FRANCOIS FRERES • TOUPARGEL GROUPE U10 VDI GROUPE VILMORIN AND CIE XPO Logistics Europe
• Présence dans l’indice 20 A.R.A
Cours au 27/02/17
Variation sur 5 jours
Variation depuis le début d’année
5,13 € 2,73 € 1,98 € 36,25 € 16,28 € 12,69 € 12,49 € 29,30 € 0,21 € 146,50 € 86,30 € 1 039,00 € 80,86 € 49,95 € 73,00 € 28,00 € 19,06 € 132,69 € 74,00 € 164,70 € 142,00 € 0,88 € 3,49 € 1,07 € 46,52 € 24,55 € 28,10 € 1,98 € 44,99 € 18,20 € 36,00 € 13,44 € 399,14 € 3,04 € 21,89 € 31,36 € 1,82 € 15,35 € 1,40 € 5,79 € 2,06 € 17,09 € 2,49 € 30,29 € 106,10 € 24,30 € 4,24 € 2,87 € 8,56 € 10,95 € 32,00 € 175,90 € 15,84 € 54,80 € 21,40 € 18,87 € 148,50 € 123,65 € 22,73 € 38,61 € 405,00 € 119,20 € 0,18 € 30,87 € 136,34 € 85,00 € 35,00 € 23,60 € 113,00 € 4,49 € 3,65 € 5,66 € 66,56 € 194,70 €
-6,2% -9,0% 4,2% -5,8% -0,7% -3,1% -3,8% 4,3% 0,0% -3,1% -1,6% 2,9%
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-2,1% -3,0% -2,5% -0,6% 0,3% -5,1% -0,8% -2,7% 0,0% 1,1% 0,0% 0,0% -3,9% -3,0% -1,1% 2,1% 2,2% -1,6% -2,4% -2,0% 6,4% 0,0% 4,2% -4,8% 5,2% -2,9% -6,7% -5,1% 0,5% -3,0% -2,0% 0,5% 0,7% -1,5% 7,3% 1,1% -1,6% 1,2% -1,4% 0,5% 2,2% 3,3% -2,9% 1,7% 0,0% 0,0% 2,4% 4,0% -2,2% 4,8% 0,0% 2,0% -9,7% -2,3% 0,0% -2,9% -1,3% -0,4% -1,6% -0,4% 0,8% -2,2%
0,9% 9,6% 18,9% -1,4% 0,8% 1,3% 10,1% 0,2% 0,0% 8,6% 5,8% 0,9% 3,8% -4,7% 8,0% 10,6% 12,2% 7,1% -9,1% -4,4% 9,4% 10,5% 6,8% -13,5% 8,3% -14,1% -20,5% 7,2% 18,4% -11,2% 1,2% 6,3% 0,4% 5,0% 130,4% -2,4% -8,0% -6,2% 5,5% 6,6% 5,7% 8,5% 16,2% 7,3% 1,7% -4,0% 26,1% 31,3% 4,5% 10,5% 0,0% 6,3% -15,3% 1,8% 6,2% 3,5% 13,0% -6,5% 1,4% 4,8% 11,2% -5,0%
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Russie
Les indices actions ont fait du surplace la semaine passée, l’engouement pour les actifs risqués étant tempéré dans l’attente d’annonces concrètes de la part de Donald Trump sur les baisses d’impôts et les dépenses d’infrastructures. L’indice régional a légèrement progressé (+0,06 %) tandis que la Bourse de Paris se repliait de 0,41 %.
L’économie russe est en récession depuis deux ans (- 2,8 % en 2015 et - 0,2 % en 2016). Elle a souffert notamment de la baisse du prix du pétrole. En effet, elle reste fortement liée au secteur énergétique au sens large, gaz compris, qui demeure le premier secteur contributeur aux exportations. Dans le même temps, les fuites de capitaux généralisées sur les actifs des pays émergents, y compris Russie, ont pesé sur les capacités de financement du secteur privé. Enfin, le bras de fer qui a résulté de la crise en Ukraine, a débouché sur des sanctions financières et économiques de la part des pays occidentaux. Les perspectives semblent toutefois mieux orientées en ce début d’année. Dans la foulée de l’accord des pays membres de l’OPEP sur le gel de la production, les prix du baril se sont nettement redressés. Le maintien des cours sur les niveaux actuels permettra au gouvernement d’infléchir sa politique budgétaire vers moins d’austérité alors que le secteur pétrolier représente 40 % des recettes fiscales. De plus, compte tenu de la forte corrélation entre prix du pétrole et niveau du rouble, la devise russe devrait poursuivre sa tendance haussière et ainsi permettre à la banque centrale d’assouplir sa politique monétaire, alors que les taux directeurs sont à 10 %. Avec un « policy mix » plus favorable (baisse des taux et de la fiscalité), l’inflation (15,5 % en 2015 et 7,1 % en 2016) notamment importée, pourrait baisser, le pouvoir d’achat s’améliorer et in fine on devrait assister à un redressement de la demande interne, consommation en tête. Côté entreprises, la baisse du coût des importations soutiendra l’investissement privé. Enfin, l’isolement politique de la Russie sur la scène internationale semble prendre fin, notamment depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, et ouvre la porte à la levée de sanctions. Dans ce contexte, nous anticipons une reprise graduelle de la croissance qui pourrait atteindre 2,0 % en 2017. Les indicateurs avancés vont dans ce sens. Patrick Perret, directeur exécutif de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes économie samedi 4 mars 2017 | vendredi 10 mars 2017
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Dossier
La fibre lyonnaise pour l’Internet des objets Une nouvelle vague technologique révolutionne nos usages d’Internet et plus largement ceux du numérique. A l’échelon mondial on parle d’IoT (Internet of things), comprenez l’Internet des objets, plus globalement appréhendé sous la bannière des objets connectés. Déterminer le meilleur itinéraire en fonction du trafic en temps réel avec une application mobile, mesurer sa fréquence cardiaque après un effort grâce à une montre, gérer la température intérieure de sa maison depuis son lieu de travail… Ces technologies finalement ne sont plus si récentes que cela. Quelle innovation alors après de telles ruptures technologiques déjà éprouvées ? Tout est dans le détail : multiplication des données, performances des matériaux, interopérabilité, design… Terreau fertile en la matière, la région lyonnaise concentre un écosystème global sur l’ensemble de la filière : ingénierie de projet, solutions hardware & software, opérateurs, data cloud, recherche, industriels, startups… Au service des villes et des hommes. Dossier réalisé par Julien Thibert
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Dossier
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UN SALON CONNECTÉ AUX TENDANCES La 3e édition du SiDo -Showroom de l’intelligence des Objets- (5 & 6 avril à la cité internationale de Lyon), s’inscrit dorénavant dans la durée, comme un événement fédérateur pour toute une filière dont l’envie de communiquer et de montrer ses technos n’a d’égal que son envie de faciliter et d’optimiser les usages d’Internet. Rencontre avec Stéphanie Gibert, co-fondatrice de la manifestation. Il n’existait pas d’événement d’ampleur nationale dédié aux objets connectés stricto sensu. De plus, en région, la filière existait mais elle n’était pas structurée, entre Lyon (data/software), Grenoble (Nanotechnologie/hardware) et Saint-Etienne (design). Le challenge était d’autant plus important, qu’en région lyonnaise, à l’inverse de Toulouse, dont la filière est portée par l’opérateur télécom Sigfox, il n’y avait pas d’acteur faisant office de locomotive. Qui retrouve-t-on à l’occasion de ce salon ?
L’ambition est de rassembler l’ensemble de la chaîne de valeur de l’écosystème. Le SiDo réunit tous ceux qui aident à faire et conce-
voir des projets connectés et intelligents : conseil à l’innovation, ingénierie de projets, solutions hardware & software, opérateurs, plateforme, data cloud & sécurité, laboratoires de recherche, industriels, entrepreneurs, startups, designers…
rendez-vous d’affaires avec nos exposants (250 au total). Notre approche est basée sur les usages en répondant à cette question : « Pourquoi penser aux OIT ? Pour qui et avec qui ?
Comment se démarquer des grandes manifestations telle que le CES à Las Vegas ou le Mobile WORLD Congress à Barcelone ?
L’édition 2017 choisit deux tendances prometteuses pour le développement du marché IoT : l’Intelligence Artificielle pour des usages toujours plus innovant, et la sécurité, condition nécessaire au développement à grande échelle des objets connectés & intelligents. Elles seront au cœur du programme avec une offre spécifique, des sujets dédiés, des temps forts, des débats et des partages d’expériences.
Nous ne sommes pas en concurrence avec ce type de manifestation. Notre objectif est d’accompagner véritablement les entreprise dans leur volonté de s’emparer de l’Internet des objets et l’intégrer dans leur développement business. Nous agissons en BtoB et proposons par exemple des
Les thématiques pour cette édition 2017 ?
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De quel constat et né le SiDo ?
Design : « Réfléchir sur les usages »
L’agence lyonnaise In Fusio est spécialisée dans la conception et la création de produits. « Nous intervenons tout au long de la chaîne, en réfléchissant à l’usage final du produit » explique Cyril Gras son président et co-fondateur. Cette attention particulière prend tout son sens sur le marché des objets connectés qu’il a percé récemment avec son équipe. « Au départ nous étions perplexes sur ce monde de l’Internet des objets
et puis, de nombreux clients nous ont demandé de concevoir des produits connectés ! Cela nous a posé question à la fois sur les opportunités de marchés mais également sur l’approche de notre métier de base ». Le leitmotiv d’ In Fusio fondée en 2009 : réfléchir sur les usages. « C’est un pré-requis à la conduite d’un projet, sans cela, le produit n’aura qu’une très faible pertinence et donc un impact forcément réduit. Nous travaillons donc sur des scenarii d’usage en partant de la stratégie des produits » ajoute C. Gras qui a pu tester grandeur nature la pertinence de trois produits conçu par Infusio à l’occasion du CES de Las Vegas pour les sociétés Enlaps, PK Paris et Miraxess. Actuellement, l’agence porte une attention particulière aux secteurs de la santé, pharmacie et cosmétique, s’appuyant sur des expériences réussies avec l'Oréal, leader mondial de la cosmétique notamment. « Dans un produit électronique, tout n’est pas qu’électricité, processeur, puce et logiciel. Il faut encore que le tout soit inséré dans une enveloppe, souvent plastique, qui permette au produit de donner le mieux de lui-même en plus d’être esthétique » résume le chef d’entreprise. économie samedi 4 mars 2017 | vendredi 10 mars 2017
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Dossier PROTECTION DES DONNÉES : LE CADRE JURIDIQUE EXISTE ! La loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés existe… Depuis 1978 ! Et pourtant un grand nombre d’entreprises encore négligent ou appréhendent mal la question liée à la protection de leurs données. « D’un côté vous avez des startup totalement concentrées sur le développement de leurs technologies et qui n’ont pas le réflexe de se prémunir contre les risques liées à la propriété intellectuelle. Peu d’entre elles réalisent des études de faisabilité juridique et minorent le dépôt de brevet. De l’autre, il y a des entreprises plus importantes et plus matures qui sont plus sensibilisées à ces questions de protection dans le cadre de la digitalisation de leur process » explique Catherine Chabert (Cabinet Chabert et Associés) avocate spécialiste dans l’informatique, les objets connectés et la robotique. La nouvelle législation européenne sur la protection des données, adoptée en avril 2016 vise à créer un ensemble de règles uniformes à travers l'UE adaptées à l'ère numérique, à améliorer la sécurité juridique et à renforcer la confiance des citoyens et entreprises dans le marché unique du numérique. Un consentement clair et positif au traitement des données, le droit à l'oubli et de lourdes amendes pour les entreprises enfreignant les règles figurent parmi les nouvelles fonctionnalités de cette nouvelle législation. « Depuis toujours, le cadre juridique a su s’adapter aux évolutions de la société, et les problématiques nouvelles liées à l’essor des nouvelles technologies et des usages du numérique sont bien appréhendées par notre profession. Il ne sert à rien de surfer sur les peurs. Il faut simplement prendre conscience des dangers potentiel et surtout évaluer en amont les risques liés du développement d’un projet technologique ».
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DE L'INTERNET DES OBJETS À LA VILLE INTELLIGENTE
A bien des égards la métropole de Lyon est un laboratoire de bonnes pratiques pour utiliser et vivre la ville de manière optimale. La notion de ville intelligente qu’on lui attribue et qu’elle accepte
bien volontiers trouve sa source dans les multiples projets innovants qu’elle initie ou accompagne. « La ville intelligente doit être accessible à tous, notamment aux personnes en difficulté » confiait récemment David Kimelfeld, vice-président en charge de l’économie à la Métropole de Lyon. Et si l’on associe favorablement la question du numérique aux nouvelles technologies, Karine Dognin-Sauze vice-présidente en charge du numérique et de l’innovation ajoute que « l’approche en mode « intelligence collective » ne doit en rien contredire la vision technologique ni évincer l’approche
solidaire d’une politique territoriale ».
Des écosystèmes « naturels » plutôt que des territoires En matière de politique territoriale justement, la Métropole mise sur la cohérence « d’écosystèmes naturels » plutôt qu’une approche plus régionale finalement trop large. A l’image d’ailleurs de la Frech Tech qui labellise véritablement à l’échelon local. Les villes restent donc attentive à cette nouvelle vague technologique que représentent les objets connectés, vecteurs de transformations profondes dans leurs appréhensions et leurs usages.
Hikob a tout capté sur la mobilité Connaître, depuis un smartphone les bornes électriques disponibles en ville pour recharger son véhicule, et surtout savoir si la place de stationnement dédiée n’est déjà pas occupée voici ce sur quoi planche Hikob, entreprise villeurbannaise spécialisée dans les solutions de mobilité électrique, notamment production de capteur hyper performants. « Nous travaillons sur l’instant, en déclinant différentes sortes de produits de détection liée à la mobilité et aux automobiles » explique Ludovic Broquereau, Directeur Marketing & Commercial d’Hikob. L’entreprise, qui possède aussi une entité en Isère, son centre R&D à Meylan, révolutionne une technologie déjà pointue mais pas forcément
le business modèle : « L’idée est de pousser la performance des capteurs sans fil vers une autonomie en encore plus longue. Avec l’enjeu de sortir du mode projet vers un déploiement industriel de nos technologie ». Pour y parvenir, Hikob, comme tant d’autres startup passent par des levées de fonds. La dernière en date, d’un montant de 1,4 M €, lui ouvre les portes sur une croissance hors de France. Les enjeux liés à ces technologies innovantes ? Le déploiement de systèmes de déplacement intelligents dans la ville : auto partage, véhicule électrique, réduction des gaz à effet de serre avec comme leitmotiv : la production de données fiables.
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L'UNIVERSITÉ DE LYON OBTIENT ENFIN LE LABEL IDEX Après trois ans de travail et une série d'auditions et de rebondissements autour de sa candidature, l'Université de Lyon est récompensé par le label initiative d'excellence, Idex.
Lancé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, repris sous l'administration Hollande, le projet Idex vise à réunir, selon une logique territoriale pour rivaliser avec les meilleurs établissements du monde, des établissements d'enseignement supérieur et de recherche reconnus pour leur excellence scientifique et pédagogique. Après Grenoble en 2016, Lyon devient le second pôle universitaire de la région Auvergne Rhône-Alpes à recevoir le précieux sésame (jusqu'à 800 M€ de dotation supplémentaire à la clé, qui restent encore à préciser). L'Université de Clermont-Ferrand vient, quant à elle, d'être labellisée I-Site "cap 20-25", "une valorisation de ses atouts scientifiques thématiques" selon sa définition – une sorte d'Idex, en moins complet. C'est la seconde candidature de l'Université de Lyon. En 2012, le site avait échoué au pied du podium. Cinq ans et une copie revue plus tard, le site lyonnais décroche le label Idex au détriment de l'Université de Lille, recalée en simple "I-site. "Cette distinction va nous permettre de disposer de LORME IPSUML ESTA FILLA moyens supplémentaires au service de projets innovants et confirme notre projet de grande université l'horizon 2020", déclare Khaled BouabUt wisiintégrée enim àadé minimer àveniam, quis dallah, président de l’Université de Lyon dans un communiqué. nostrud exer ci tation augue duisé dolore Pour arriver à ce résultat, l'Université de Lyon s'est plié, depuis trois ans, te soluta nébise éleifend velitélesesse aux exigences du jury international désigné pouroption auditionner dossiers molèstie conséquat, vel illum dolore eu à : obtenir le soutien des partenaires locaux, s'inscrire dans une dynamique feugiat congue imperdiet doming à id académique, renforcer ses efforts ennihil matière d’innovation pédagogique et renforcer son attractivité internationale. Elle a dû surtout convaincre quod mazim placérat facer possim assum. les conseils d'administration des ipsum 11 établissements quiamet, composent l'Université Loreme à dolor sit consectéde Lyon de voter en faveur du projet – un vote compliqué, surtout du côté tuer adipiscing elit, seder diam nonummy de Lyon 2 et Lyon 3. euismod ut laorettez doloré Les grandes lignes nibh du plan d'actionstincidunt et les échéances à court, moyen et magna aliquam à erat volutpat. long terme seront dévoilées courant avril 2017, quelques ajustements restant encore à faire en lien avec les appréciations définitives du jury, qui veille au respect des lignes retenues. Au risque, comme l'Université de Toulouse ou de Sorbonne Paris Cité, de perdre une partie de leur financement en cas de défaillance.
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LECTIVITÉS RÉACTIONS EN CHAÎNE « C'est une véritable reconnaissance du poids scientifique et académique du site lyonnais qui rejoint le peloton de tête des meilleures universités de rang mondial. L’Idex offre à Lyon des moyens et une visibilité à la hauteur de son excellence, qui lui permettront de relever le défi de l’innovation », a déclaré Gérard Collomb, Président de la Métropole de Lyon. « Cela vient conforter et récompenser le travail remarquable effectué depuis plusieurs mois par les universités et les écoles, parties prenantes de ce projet. Il s’agit d’une étape décisive pour le développement et le rayonnement de l’Université de Lyon-Saint-Etienne », se réjouit Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, vice-président de la Métropole de Lyon chargé des Universités « Aucune grande région ne rayonne aujourd’hui dans le monde sans un tissu universitaire emblématique. Grenoble et maintenant Lyon et Clermont grâce à leur labellisation d’excellence sont des piliers universitaires qui permettront à la Région d’être à la hauteur de cette ambition », a indiqué Laurent Wauquiez, président de la région AuvergneRhône-Alpes.
Stéphanie Borg
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COL Actualités
LECTIVITÉS
« 90 ACTIONS À MENER DANS LE 2E PLAN POUR L'ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES »
© Muriel chaulet-ville de lyon
Thérèse Rabatel, adjointe au Maire de Lyon, déléguée à l'égalité femmes-hommes, a lancé un deuxième plan pour lutter contre les inégalités. A l'occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, elle fait le point sur les actions.
hérèse Rabatel, adjointe au Maire de Lyon, déléguée T à l'égalité femmes-hommes Comment avez-vous initié le premier plan d’actions égalité femmes-hommes ?
En 2012, la Ville de Lyon a signé la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Environ 150 collectivités locales ont ratifié cette charte à ce jour. Je ne voulais pas que cette signature soit un grand principe dénué d’actions concrètes. Nous avons donc initié un plan 2012-2014 qui comprenait 65 actions et nous avons évalué à 79 % son taux de réussite. Il comprenait trois axes : Lyon, Ville apprenante et communicante ; Lyon, Ville employeur ; et Lyon, Ville prestataire de services au public. Les actions menées sont variées. Nous avons rendus les femmes plus visibles dans les espaces publics en donnant leur nom à des rues, nous avons inséré une clause de non-discrimination dans les marchés publics qui a inspiré une loi, nous avons dévelop-
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pé un kit de naissance avec un document rappelant les droits des hommes en tant que père avec le congé paternité ou le congé parental, nous avons travaillé l’égalité dans les écoles en réaménageant certaines cours de récréation, nous avons accueilli à l’Hôtel de Ville les réseaux économiques féminins, nous avons réalisé une étude-action sur les discriminations dans plusieurs quartiers en politique de la ville…
allons largement diffuser. Ce guide donne des conseils pour le langage et la représentation visuelle. Pourquoi dire président quand c’est une présidente ou directeur à la place de directrice ? Certaines femmes sont difficiles à convaincre. Ça montre à quel point il y a un sentiment de dévalorisation. Lancez-vous également des initiatives ?
Au côté des actions de renouvellement ou prolongation d’actions, il y a des actions rendues obligatoires par la loi et les actions nouvelles. Pour nos actions réglementaires, nous produirons, notamment, un bilan sur la situation en matière d’égalité pour les salarié(e)
s de la Ville et les politiques publiques. Et bien sûr, nous engageons des actions nouvelles. Pour les identifier, nous nous sommes appuyés sur le conseil pour l’égalité, créé en 2009, qui réunit les élus en charge du sujet dans les 9 arrondissements, des associations et les partenaires sociaux. Ce conseil a été force de propositions pour ce deuxième plan qui compte 90 actions. Nous inciterons les associations à prendre en compte l’égalité dans la composition de leur CA ou, dans un autre genre, nous organisons des balades urbaines valorisant le « matrimoine » lyonnais par des parcours intégrant des lieux où les femmes se sont illustrées. Séverine Renard
LYON HONORE LES FEMMES Elles sont chercheuses, artistes,
Quelle est l’articulation entre le deuxième plan et les premières actions ?
scientifiques… Et ont contribué
Un certain nombre d’actions s’inscrivent dans la continuité. C’est le cas avec l’étudeaction sur les discriminations puisque, à la Duchère et à Mermoz, nous allons travailler sur l’utilisation de l’espace public ou l’utilisation des services sociaux. Autre exemple : nous avons publié un guide pour une communication écrite et visuelle sans discrimination de sexe que nous
pation à la vie politique, éco-
à l’histoire de l’Humanité par leurs découvertes, leur particinomique et sociale, leur créativité, ou leur engagement pour la liberté et l’égalité. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, la Ville de Lyon a choisi de mettre à l’honneur ces femmes remarquables. Nous citerons entre autre Marie Curie, Lucie Aubrac ou encore Simone de Beauvoir. Mais ce sont toutes les femmes qui seront à l’honneur. Un programme étoffé avec notamment une grande soirée débats organisé à l’Hôtel de Ville.
Programme complet : www.lyon.fr
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Actualités
COL
LECTIVITÉS
Les pépinières d'entreprises : rouage essentiel de l'économie locale Largement subventionnées par des fonds publics, les pépinières d'entreprises jouent un rôle important dans le dynamisme économique, notamment dans les territoires ruraux où l'offre immobilière fait souvent défaut.
AURA PEP's réunit 50 pépinières d'entreprises régionales Les pépinières d’entreprises fonctionnent toutes avec un même objectif : être un outil d’accompagnement à la création. « Notre action repose sur cinq piliers : hébergement à loyer modéré, suivi personnalisé du créateur, mise en place de services partagés, offre de formation et intégration au système économique local », explique Thierry Chabroux, directeur de la pépinière Cap Nord à Rillieux-la-Pape et président du réseau AURA PEP’s (lire encadré). Cet accompagnement permet aux jeunes entreprises de multiplier les chances de succès. « Après 3 ans d’hébergement, nous aidons les entreprises à trouver des locaux pour poursuivre leur développement », affirme Thierry Chabroux. Depuis quelques années, les pépinières se positionnent également sur l’incubation de projets. « Les porteurs de projet souhaitent être conseillés avant même de créer. Ils arrivent dans nos structures un an environ avant de sauter le pas et peuvent ainsi bénéficier de notre soutien pour mûrir leur business plan, entamer les premières démarches commerciales… Ils représentent un peu moins de 10 % des entreprises hébergées », détaille le président d’AURA PEP’s. La dynamique des pépinières d’entreprises reste soutenue en région. « En 2016, 4 pépinières ont été créées en Rhône-Alpes et on devrait être sur la même tendance cette année », précise Thierry Chabroux. Il faut dire que ces structures participent activement au développement des territoires. Sans doute encore plus dans les territoires ruraux où elles pallient une carence d’offre immobilière. Les pépinières fonctionnent avec 50 % à 70 % de fonds publics. La plupart du temps, le bâtiment appartient à la collectivité qui rémunère aussi en partie l’équipe technique d’animation. Séverine Renard
CRÉATION DU RÉSEAU AURA PEP’S 40 pépinières d’entreprises de Rhône-Alpes et 10 d’Auvergne ont officialisé leur union. « Baptisé AURA PEP’s, ce réseau réunit 80 % des pépinières régionales. Nous représentons entre 700 et 800 entreprises et 1 500 emplois », affirme Thierry Chabroux, président d’AURA PEP’s. Depuis 10 ans, les 50 pépinières ont accompagné 1 500 entreprises qui ont généré 6 500 emplois et 750 M€ de chiffre d’affaires cumulé. Les membres du réseau veulent aujourd’hui continuer à partager les expériences. « Nous travaillons aussi à la mise en place d’un label AURA PEP’s qui viendrait valider les méthodes d’accompagnement de nos structures », annonce le président.
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CULT
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SENS DESSUS DESSOUS, UN FESTIVAL ENTRE POÉSIE ET POLITIQUE Depuis que Dominique Hervieu a créé le festival Sens Dessus Dessous en 2013, la Maison de la danse se met la tête à l'envers chaque année en donnant à voir certaines des nouvelles tendances de la danse actuelle. Qu'elle digresse vers la nouvelle magie (l'an dernier) ou vers la danse engagée comme c'est le cas pour cette nouvelle édition, la danse cherche toujours les chemins de traverses pour exprimer l'indicible.
PATRICIA APERGI
Chorégraphe grecque en prise directe avec l'actualité, Patricia Apergi poursuit sa quête d'espoir dans un monde qui lui a volé. Sa pièce dont le titre est un mot inventé à partir de cemetery et cement, respectivement, cimetière et ciment, propose d'arpenter une cité imaginaire et inhabitable, celle d'Athènes transformée par les démuni.es et les migrant.es qui l'habitent. Et tenter, à partir d'une recherche cinétique du corps, de montrer comment l'humain s'adapte et invente de nouveaux usages corporels, de nouvelles formes d'être au monde. « Pour remettre en vie quelque chose de mort » explique la chorégraphe, qui ne cache pas sa colère et conçoit l'art comme une forme de survie, dans un pays exsangue et pourtant généreux. Toboggan, les 8 et 9 mars
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Caractérisées par leur liberté de ton et leur audace, que ce soit sur la forme comme Yoann Bourgeois ou le fond comme Dorothée Munyaneza, les sept compagnies invitées proposent d'entrer dans des univers très divers. De Celui de Yoann Bourgeois qui fait voltiger les espaces dans Minuit, une pièce créée en 2014, tout en s'infiltrant par ses impromptus dans le hall de la Maison de la danse, le restaurant Ginger et Fred et le studio. De celui de Heddy Maalen qu'on voit peu sur les plateaux d'ici avec son Éloge du puissant royaume, où il rend hommage au KRUMP dont il dit : « Cette danse est une chance car elle est un partage de la violence qui nous fonde et un moyen de la comprendre en se délivrant du discours. C'est une danse du début ou de la fin des temps qui dit l'essentiel de ce qui fait un homme aujourd'hui, un secret pour lui-même vivant debout au plus noir de sa propre nuit. ». De celui de Serge-Aimé Coulibaly qui présente sa nouvelle production, une réflexion sur l'engagement de l'artiste à partir du personnage et de l'oeuvre de Fela Kuti. Kalakuta Republik dont le chorégraphe burkinabé a peaufiné les derniers détails sous les cimaises du musée des Confluences en janvier dernier. De celui de Patricia Apergi qui « poursuit l’exploration élémentaire dans le labyrinthe urbain » avec sa nouvelle création Cementary (lire l'encadré) ou celui de Dorothée Munyaneza et son bouleversant Samedi détente, à ne pas manquer ! Gallia Valette-Pilenko
Maison de la danse et Toboggan, Festival Sens Dessus Dessous, du 5 au 18 mars, www.maisondeladanse.com
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CULT
URE
FESTI'VACHE : DE MEUH EN MEUH !
Gibson en bandoulière, casquette en velours côtelé vissée sur la tête, le titi parigot part révolutionner la musique française… dans la plus pure tradition.
L'an passé, les Rencontres cinématographiques sur le monde rural de Saint-Martin-en-Haut avaient accueilli 5 500 spectateurs sur 10 jours. Festi'Vache revient du 10 au 19 mars.
© david desreumaux
GAUVAIN SERS, EN PREMIÈRE LIGNE
Gauvain Sers. 27 ballets, une brassée de ballades, une gouaille d’enfer. Tel m’apparaît ce jeune espoir de la chanson, débarqué de sa Creuse natale pour fouler les pavés de Paris quand vient l’heure de se bâtir une carrière. Biberonné à Brassens, Dylan, Ferrat, Young, Leprest, celui qui se destinait au départ à devenir ingénieur choisit de tout plaquer pour faire entendre sa voix. Textes ciselés, timbre affirmé, ses vibratos parviennent jusqu’à l’avenue Wampas, contourne le boulevard Tryo jusqu’à la Rue Ketanou, qui lui ouvrent les portes de la scène et celles, symboliques, de la grande famille de la chanson française. Puis, en octobre 2016, l’appel qui allait changer sa vie : « Il m’a téléphoné 4 jours avant son grand retour au Zénith de Paris pour me confier sa première partie. Gros blanc. On se sent tout bizarre. Et puis cette joie indescriptible qui nous envahit ». Lui, c’est Renaud. L’idole absolue. Celui qui, après écoute de plusieurs jeunes talents, jette son dévolu sur l’auteur-compositeur-interprète et l’invite sur scène, devant plus de 6 000 fans extatiques. Depuis, une soixantaine de dates se sont égrenées sur l’éphéméride. Au fil des concerts, la présence s’affirme, une identité se dessine. Un album prévu pour juin, une tournée en octobre prochain. En première ligne, cette fois. Seul face au micro, accompagné à la guitare par Martial Bort, comparse de toujours. Sa musique ? « Beaucoup de sincérité, un peu d’espièglerie », c’est comme cela qu’il la définit. Dans ces chansons, on trouve de l’amour, des morceaux du banal, quelques pages du quotidien, mais aussi des textes plus engagés. « C’est comme la vie : on s’émeut, on rigole, on pousse un coup de gueule... » Sur scène, ce Gavroche du XXIe siècle se livre en toute confiance : énergique, vivant, sincère. J’en suis tombée par terre, c’est la faute à Gauvain Sers.
Avec le retour du printemps, il est un rendez-vous particulièrement prisé des amateurs de cinéma et de ruralité. Des Lyonnais, de plus en plus nombreux (Lyon n’est qu’à 35 km de Saint-Martin-en-Haut), mais aussi des spectateurs venant de beaucoup plus loin : Annecy, Grenoble, Clermont-Ferrand… « Nous avons même un groupe de jeunes retraités - une vingtaine de personnes cette année - en provenance d’Aix-en-Provence », détaille Yvan Rulliat, le directeur du cinéma Paradiso qui organise le Festi’Vache. L’an passé, pour sa dixième édition, le festival s’était offert un week-end supplémentaire, faisant passer le nombre de spectateurs de 3 500 à 5 500. Une durée - 10 jours - reconduite cette année, pour offrir une cinquantaine de films et une centaine de séances. Mais aussi des débats (22 invités, des réalisateurs, acteur, producteur, artistes…), des expositions, du spectacle vivant, des rencontres gastronomiques et œnologique et un marché « art et saveur ». « Le programme est délibérément ouvert pour une vision plurielle du monde rural, traduisant la réalité vécue sur tous les continents,
avec un coup de projecteur sur le cinéma belge », expliquent les organisateurs. Hormis le pays invité : la Belgique, donc, le festival est organisé en grandes thématiques : « Résistance et liberté », « Nature humaine / Quête personnelle », « Ecologie / Environnement ». Nouveauté : une coopération avec « Les Conviviales de Nannay » (Nièvre), un festival art, cinéma et ruralité organisé tous les ans par l’association Ni vu ! Ni connu ! Le partenariat sera développé sur plusieurs projets, notamment la venue d’un sculpteur en résidence, Thierry Chollat, qui, sur la durée de Festi’Vache et avec l’aide de la population, produira une création artistique à base de matériaux de récupération. Comme tout festival qui se respecte, l’événement saint-martinois remettra ses récompenses : le Fagot d’or, prix du jury pour le meilleur documentaire et pour la meilleure fiction ; l’Epi d’or, le coup de cœur du public qui vote avec des roses déposées dans des berthes à lait… Fabien Rivier
Festi’Vache, du 10 au 19 mars à Saint-Martin-enHaut, www.festivache.fr
Charlotte Robert
À Thou Bout d’Chant, 16 mars culture samedi 4 mars 2017 | vendredi 10 mars 2017
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CULT
URE Spectacle vivant
IMMATÉRIALITÉS DU MIRAGE FESTIVAL Pour sa 5e édition, le Mirage festival, dédié aux arts numériques, investit les Subsistances, la Taverne Gutenberg et le Transbordeur.
L'installation Empreintes de Béatrice Lartigue
Le thème choisi cette année, (Im)matérialités, se décline sous des formes diverses et variées. Explorer l'invisible, rendre matériel les réseaux et les ondes qui nous entourent, rendre tangible le virtuel et estomper les frontières « physiques », tel est le projet pour cette nouvelle édition du festival porté par l'association Dolus & Dolus. Les Subsistances seront
l'écrin de ce nouveau parcours d'expositions, qui mêle artistes internationaux et régionaux dans un joyeux brassage de disciplines et de croisements. Sous le label art, innovations et cultures numériques se cachent des artistes atypiques, intrigants et peu vus par ici. Les amateurs d'oeuvres immersives, cinétiques et autres voyages immatériels vont être servis.
Claire Bardaine et Adrien Mondot, désormais devenus « célèbres » grâce à leur collaboration avec Mourad Merzouki sur Pixel mais surtout prix SACD de la création interactive en 2015, présentent une étape de travail de leur prochaine production Mirages & miracles. Série d'installations à « mi-chemin entre virtuel et matériel », ce projet qui sera présenté dans sa forme finale au festival Romaeuropa de Rome en octobre, propose des dispositifs de réalité augmentée ou des casques de réalité virtuelle. Grâce aux partenariats avec le Fiber (festival amstellodamois), des artistes venus de Hollande présentent leur travail tandis que ceux avec le Goethe Institut, la Fondation Jacques Cartier et Prohelvetia ouvrent des horizons au Québec, en Allemagne et en Suisse. La plasticienne française Béatrice Lar-
tigue envahit le réfectoire du musée des Beaux-arts avec l'installation Empreintes, qui questionne la trace du geste. Sans oublier ce que le Mirage festival nomme sa « pierre angulaire », des soirées de performances qui offrent des perspectives de découvertes et de surprises, tant en musique qu'en video, lumière, arts plastiques et autres. Pour les noctambules, les soirées se poursuivent au Club transbo, transformé le temps d'un week-end en Mirage Club tandis que les curieux iront écouter des conférences au Pôle Pixel, comme « Imaginons le futur d'aujourd'hui » ou « Augmentée, alternée, virtuelle, algorythmique : les technologies fondent la perception d'une autre réalité ». Tout un programme ! Gallia Valette-Pilenko
Mirage festival, 8 au 12 mars, www.miragefestival.com
LE CIRQUE DU CAMBODGE SOUS INFLUENCE Influence explore les jeux de domination et de pouvoir par l'acrobatie et la tradition circassienne cambodgienne. Fruit de la collaboration entre Det Khuon, le fondateur de Phare Ponleu Selpak, une ONG qui œuvre à la frontière thaïlandaise depuis 1984, la marionnettiste et metteure en scène Elsa de Witte et Antoine Rigot et Agathe Olivier la compagnie des Colporteurs, ce spectacle, le 9e de la compagnie alterne prouesses artistiques et numéros burlesques, tradition khmère et modernité. En sept tableaux il tricote une histoire « qui oblige à réfléchir sur notre rapport aux autres » tout en oscillant entre rire et gravité, risque et pitreries, dans un décor de bric et de broc, aussi inventif que les numéros que se succèdent.
Théâtre de Vénissieux, les 4 et 5 mars, www.theatre-venissieux.fr
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CULT
Spectacle vivant URE Dernier arrêt au Truckstop de Meunier
ELISABETH LEONSKAJA, PIANO
© sonia barcet
Après le théâtre des Célestins qui a présenté sa dernière création, Je crois en un seul dieu, le théâtre des Ateliers reprend la pièce qu'Arnaud Meunier avait créée en Avignon l'an dernier, Truckstop de Lot Wekemans., témoignant sa fidélité aux auteur.es contemporain.es.
Truckstop, mise en scène par Arnaud Meunier
Truckstop, ce peut être le routier des routes nationales, ce peut être le motel d'Edward Hopper, ici c'est un petit rade à la croisée des chemins qui surgit sous la plume de l'auteure hollandaise Lot Wekemans. Truckstop, c'est aussi la pièce qu'Arnaud Meunier a monté en Avignon, dans la mythique Chapelle des pénitents blancs l'année dernière et que les Ateliers accueillent cette semaine. Montée et écrite comme un polar social, elle narre l'histoire, en la prenant à l'envers, d'un drame ordinaire arrivé chez des gens ordinaires. « Sur fond de mondialisation galopante où l’on transporte les cochons de Pologne et les poulets de Belgique, où il faut constamment gagner du temps et économiser de l’argent, où il y a peu de place pour ceux qui sont plus lents ou différents, Truckstop met en scène trois personnages presque ordinaires à travers leurs rêves et leurs désirs d’échapper au quotidien pour se projeter dans de meilleurs lendemains » écrit le directeur de la Comédie de Saint-Étienne. » Une femme, Ada, et sa fille tiennent le relai routier entre canal et autoroute, tandis que Remco, jeune chauffeur routier secrètement amoureux de la jeune fille, s'y arrête souvent pour grignoter et boire un café. Volontairement écrit de façon éclatée, « à la manière d’un film d’Alexandro González Iñárritu, dans une dramaturgie morcelée et non chronologique », Truckstop fait constamment basculer le spectateur entre rêve et réalité, entre flash-backs et sauts dans l'espace-temps, entre dialogues, apartés et récit, sans les artifices devenus (presque) systématiques de la vidéo. À mi-chemin entre thriller, polar social et récit fantastique, cette pièce envoute autant les ados que leurs parents par la justesse de sa langue, son regard sur le monde d'aujourd'hui, et sur les rêves adolescents et les angoisses d'une génération. G.V.P.
Théâtre les Ateliers, 8 au 10 mars, www.tng-lyon.fr
« Dernière Grande Dame du piano russe », disciple et partenaire au concert de Sviatoslav Richter, Elisabeth Leonskaja est une aristocrate de l'ivoire, qui fêtait la saison dernière son 70e anniversaire
avec un mémorable concert à la Philharmonie de Paris : respect total ! Au programme, 15 mars, salle Rameau : Schubert, Tchaïkovski, Plus d’infos : www.pianoalyon.com
DRÔLE DE GONZOO Philippe Vincent met en scène le dernier texte de Riad Gahmi, comédien et auteur issu de l'École de la Comédie de Saint-Etienne. Avec une équipe presque renouvelée puisque seules sa comédienne fétiche Anne Feret et Louis Dulac sont des « anciens », il s'empare de Gonzoo, sous-titré pornodrame, une pièce où « l'employée de l'année » a gagné une nuit avec un hardeur avant d'être percutée par une voiture. Réflexion sur la marchandisation des humains, Gonzoo tente aussi la mise en abîme de son sujet...
Salle Jean-Bouise, TNP, 7 au 11 mars. www.tnp-villeurbanne.fr
Und aux Célestins, avec Nathalie Dessay Une femme attend un homme. L'homme est en retard. Alors elle parle. Und traite du jeu trouble qui se noue entre deux êtres. D’une présence bouleversante, la célèbre soprano Natalie Dessay fait ici ses premiers pas de comédienne. Und, avec Natalie Dessay, Alexandre Meyer Dramaturge ; du 8 au 15 mars, www.celestins-lyon.org culture samedi 4 mars 2017 | vendredi 10 mars 2017
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LES SOUVENIRS DU GÉNÉRAL MARCHAND NE QUITTERONT PAS LA FRANCE ! Haut les cœurs, ce mercredi 22 février ! La quasi-totalité des effets et écrits du général Marchand proposés aux enchères publiques a été préemptée par l'Etat.
Epée d'honneur du commandant Marchand adjugée 16 000 € (hors frais) - Préemption de l'Etat Français pour le Musée de l'Armée
Messieurs les Anglais, l'épée du général Marchand n'ira pas rejoindre une collection britannique ! Pas de vindicte personnelle dans ce propos, juste un peu de sel sur la mémoire de Fachoda, triste souvenir d'une humiliation nationale quelque part dans le sud du Soudan en 1898. Plus d'un siècle plus tard, ce morceau peu glorieux de l'histoire de France avait rendez-vous le mercredi 22 février chez de Baecque & Associés avec tous ceux, collectionneurs ou férus d'histoire, prêts à casser leur tirelire et faire chauffer leur carte bleue pour conserver à tous
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prix sur le sol français ces pièces d'uniformes, manuscrits et objets divers ayant appartenus au commandant Marchand, dont cette splendide épée offerte par les Français reconnaissants sur souscription du Journal La Patrie dès 1899. Rapidement, très rapidement, les enchères se sont envolées sous le marteau de Maître Etienne de Baecque, et la fameuse épée d'honneur initialement estimée entre 2 000 et 4 000 € trouvait preneur à 16 000 € (hors frais), après une belle bataille d'enchères aussi bien dans la salle qu'au téléphone. Le marteau frappé, se levait immédiatement la représentante du Musée de l'Armée annonçant la préemption de l'Etat français pour cet objet d'exception. L'honneur était sauf, l'épée resterait en France pour le plus grand soulagement de tous. Idem pour cette série de manuscrits comme ce Journal personnel de la campagne de Chine adjugé 12 500 € (hors frais), ces deux grandes boîtes renfermant une correspondance riche de quelque 1 050 documents adjugées 12 000 € (hors frais) ou ce manuscrit autographe signé relatif à la Mission du Kénédougou adjugé pour sa part 8 500 €. Au final, peu importe en fait le montant des adjudications même si indirectement, ce sont les impôts des Français qui vont payer la note, l'important
étant que 44 des lots présentés, soit une très grande partie de la vente, ait été préemptés par l'Etat. Alors pour faire court et pour conclure, merci à l'Etat Français à travers ses trois administrations présentes à la vente d'avoir rempli son rôle de conservateur du patrimoine, Merci à la Maison de Baecque & Associés d'avoir permis la transmission de cet ensemble dans les meilleures conditions et à Muriel Le Payen, clerc, pour la réalisation de ce superbe catalogue, Merci à l'Association des Amis du Général Marchand à Thoissey qui avec ses moyens a parfaitement joué son rôle pour conserver ce patrimoine, et merci enfin à tous les collectionneurs anonymes prêts à tous les sacrifices financiers pour conserver sur le sol français ces souvenirs de toute première importance, à l'heure ou prononcer le simple mot « colonie » suscite tous les débordements.
THÉODORE CHANUT CHEZ ARTCURIAL Découverte ou redécouverte, le mardi 7 mars sous le marteau de Maîtres Michel Rambert et Agnès Savart, du travail de Théodore Chanut, dinandier lyonnais. Contemporain du maître en la matière, Claudius Linossier, Théodore Chanut a notamment eu pour commanditaire André Philippe Regnier, duc de Massa mais aussi la princesse de Monaco. Seront présentées ce 7 mars, diverses pièces dont un vase ovoïde fuselé en dinanderie à décor polychrome d'oxydes métalliques sur fond martelé estimé 200 / 300 €, mais aussi un plat circulaire en dinanderie et oxydes métalliques polychrome sur fond rouge martelé pour lequel l'estimation annoncée entre 300 et 400 € devrait facilement être dépassée.
Vase en dinanderie de Théodore Chanut estimé 200 / 300 €
Philippe Jayet
Mais aussi, chez de Baecque & Associés... Deux belles ventes programmées les 18 et 20 mars, avec au catalogue une belle et grande statuette de Vierge à l'enfant, travail en ivoire du XVIIIe siècle estimé 3 000 / 5 000 €, mais également, et pour rester dans le religieux, une exceptionnelle chapelle en vermeil deux tons par Demarquet Frères pour laquelle il faudra engager 3 000 à 4 000 €. Au chapitre de la peinture, on retient Chaleur d'un soleil d'été, huile sur toile de Maxime Maufra attendue entre 6 000 et 8 000 €, tandis qu'en matière d'art d'Extrême-Orient, l'attention se porte sur une potiche chinoise d'époque Kangxi (1662-1722) estimée entre 4 000 et 6 000 €.
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C ti l'i e c d si M
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P d e d f r C
Style
DÉCO : PANTONE DONNE LE TON La haute autorité de la couleur a tranché : 2017 sera « Greenery » ou ne sera pas ! Notre intérieur opère un véritable retour à la nature. Une jolie source d’inspiration pour un home sweet home apaisé, tendance et durable. Charlotte Robert
CHROMATIQUE Basée à Lentilly, Matière Grise joue sur les lignes épurées de l'industriel pour concevoir des tables et luminaires en métal coloré. Sous le crayon de Constance Guisset, la ligne de suspensions Ankara allie vivacité et simplicité. On aime ! Matière Grise, 280 €
DE VIVRE
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PRATIQUE On craque toujours pour les créations du Lyonnais Cookut, savant mélange d’utile et de design. Bienvenue à la ligne Strass, un set de trois saladiers de préparation mélamine en forme d'étoile, spécialement étudié pour accélérer la vitesse de mélange. Cookut, 28,99 €
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ART
ÉCOLO Avec son vert mousse apaisant, la jolie poubelle Brabantia contribue non seulement à rendre votre intérieur plus beau, mais aussi le monde plus propre, reversant une partie de sa somme à une association qui vise à dépolluer les océans des déchets plastiques. Brabantia newIcon, 69 €
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CULTE Créé par Charles et Ray Eames en 1945, l’éléphant Eames n'a pas pris une ride. Mieux, il est désormais carrément tendance ! Ce qui était au départ un simple jouet en contreplaqué se mue aujourd'hui en objet design pour l'intérieur… et l'extérieur. Vitra, 211 €
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ART
DE VIVRE
Bien-être
AVC, LA PRÉVENTION PAR LE TAÏ-CHI Favorable pour améliorer la souplesse et l’équilibre, le taï-chi permettrait aussi de diminuer le risque de survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
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Le Pr Ailleen Chan et son équipe de l’université d’Hong Kong ont suivi 246 adultes à risque d’AVC durant trois mois. La cohorte a été divisée en trois groupes : un « contrôle » dans lequel les participants n’ont pas modifié leur mode de vie. Dans le deuxième, ils ont participé à des sessions quotidiennes de marche active de 30 minutes. Dans le troisième enfin, ils ont (re)découvert le taï-chi à raison de deux séances d’une heure par semaine. Au terme de l’évaluation, les meilleurs résultats ont été observés dans le groupe « Taï-chi ». Par rapport au « contrôle », les participants ont bénéficié d’une diminution moyenne de 10,25 millimètres de mercure (mmHg) au niveau de la tension systolique qui correspond à la contraction du cœur. Et de 6,5 mmHg, pour la pression diastolique observée à la phase de repos. De la même façon, le taux de cholestérol HDL a baissé en moyenne de 0,16 millimoles par litre (mmol/l), chiffre similaire à celui constaté parmi celles et ceux du groupe « marche active ». Au-delà de ces résultats prometteurs, les scientifiques concluent sur le fait qu’« une étude plus longue doit être envisagée. Elle permettrait d’évaluer plus précisément les effets de la marche active et du taï-chi en matière de prévention de l’AVC ». Un accident qui, rappelons-le, est subi par 150 000 Français chaque année. Parmi eux, 30 000 en meurent.
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CANCER DU SEIN, CONTRE LA RÉCIDIVE, FAITES DU SPORT !
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Une méta-analyse réalisée par l’équipe du Dr Ellen Warner du Sunnybrook Health Sciences Centre (Toronto) met en avant les bienfaits de l’exercice physique afin de prévenir le risque de récidive du cancer du sein. Les scientifiques ont passé au crible l’ensemble des mesures préventives : activité physique, régime alimentaire, abstinence au tabac et à l’alcool. « Parmi l’ensemble des comportements sains pour la santé, l’activité physique semble être le plus performant chez les femmes ayant eu un cancer du sein », explique le Dr Warner. Elle précise par ailleurs que la prise de poids représente un fac-
teur de risque élevé de récidive et de décès. « Nous devons informer nos patientes sur la nécessité de préserver leur poids ». Concernant le tabac, il n’existe pas à l’heure actuelle de consensus scientifique pour confirmer son rôle dans la survenue de récidive. En revanche, comme l’indique l’auteur, « les effets de la cigarette sont tellement délétères au niveau de tout l’organisme, qu’il est bien entendu recommandé de ne pas fumer ». Logique ! Et pour l’alcool, l’auteur estime que réduire sa consommation à un verre par jour maximum permet de diminuer le risque de récidive.
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Gastronomie
ART
DE VIVRE
LE MIDI MINUIT 10, RUE DE LA RÉPUBLIQUE - LYON 1ER TÉL. 04 72 800 801 Ouvert 7 j / 7 non-stop de midi à minuit pour la restauration (22 h 30 le dimanche). Restauration légère en dehors de ces horaires, en salle comme sur la large terrasse chauffée
NON-STOP !
David Castagnet et Emilie Sedan
Institution gourmande, le Midi Minuit se décline en deux adresses entre Rhône et Saône : à la Confluence, en face de l’ancien site du marchégare, et rue de la République, au cœur de la cité gastronomique, où nous nous sommes rendus. Synonyme de convivialité, le Midi Minuit République, situé en face de l’excellente pâtisserie-chocolaterie Debeaux et de la brasserie Le Nord de Paul Bocuse, occupe un espace voûté à la décoration vintage. Ajoutez à cela un service souriant et diligent sous la houlette de la directrice Emilie Sedan, et vos agapes pourront débuter sous les meilleurs auspices. Propriété de M. Lauby depuis novembre 2014, cette brasserie joue le tout fait maison. Originaire du Sud-Ouest, le très discret chef David Castagnet jouit d’un brillant parcours, pour ne parler que de sa collaboration gastronomique avec deux chefs cuisiniers doublement étoilés :
Patrick Henriroux à Vienne et Christophe Roure à SaintJust Saint-Rambert (Loire) et à Lyon. Certes sa cuisine est désormais plus simple et plus familiale, mais sa démarche et ses valeurs humaines, le choix des produits, leur cuisson et leur assaisonnement sont gravés dans son ADN gourmand, avec une note d’originalité de bon aloi. La bruschetta gratinée à l’italienne sur son pain de campagne toasté tartinée de tapenade noire maison et de speck illustre la fraîcheur ensoleillée de la cuisine de la « Botte ». Pour les amateurs de produits de la mer, le filet de dorade royale en écailles de fruits secs, rôti sur peau et en livrée de risotto au parme-
san s’avère plus qu’honnête. Autres spécialités maison à retenir : l’épaule d’agneau confite en longue cuisson, le magret de canette rôti, myriade gourmande ou encore le pavé de saumon mi-cuit, qui se transforment en plats signature, à côté des tradi-
tionnels tartare de bœuf, burgers, sans oublier les « fumés de l’année », filet de bœuf ou saumon. Pour leur part, les desserts jouent dans le registre classique, mœlleux et mousse au chocolat, île flottante et tarte Tatin. Dans un autre style et pour combler une petite faim, les planches (foie gras, saucisson, charcuterie, fromages…) côtoient les miniburgers, les flammekueches à partager avec une carte des vins courte, mais comportant de belles références. Croze-hermitage de la Cave de Tain, saint-joseph des Vins de Vienne ou encore des côte-rôtie et condrieu du Domaine Bonserine. Les prix doux sont de mise dans cette maison bien tenue et à la restauration fort honnête. Michel Godet
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ART
DE VIVRE
Automobile
KIA RIO : SUR SA LANCÉE Exactement de la même longueur qu’une Clio, elle la surpasse en habitabilité et, côté coffre, seule la Skoda Fabia offre plus dans la catégorie, mais seulement 5 dm3. Et, comme toutes les Kia, celle-ci s’assortit d’une garantie record : 7 ans / 150 000 km.
Tout réussit au plus ancien constructeur sud-coréen, la constitution du groupe Hyundai-Kia en 98 dynamisant la marque de façon spectaculaire. Dix-huit ans après, Kia produit 3 millions de véhicules par an dans 14 usines, distribués dans 180 pays. Clients enthousiastes, les Mexicains ont acheté l’année dernière 5 fois plus de Kia qu’en 2015 et la progression se poursuit. En Europe, Kia a connu huit ans de croissance sans interruption visant les 500 000 immatriculations en 2018. En France aussi, Kia a prospéré trois plus fort que le marché, avec 33 684 immatriculations l’an passé. Parmi les 13 modèles diffusés dans l’Hexagone, la Rio s’inscrit en numéro 2 avec 6 469 imma-
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triculations, juste derrière le Sportage. Portières sculptées, capot et face avant remodelés, phares concentrés, densification du « tiger nose » (nez de tigre) emblématique de la marque, feux antibrouillard dans des alvéoles isolées : la Rio conjugue dynamisme et élégance sans tapage. A l’intérieur, dans un décor sobre, la place promise à chacun saute aux yeux. On dispose de + 34 mm aux épaules aux places arrière et + 185 mm aux jambes que dans une Clio pourtant de même longueur : 4,06 m. Le poste de pilotage brille par sa fonctionnalité. Transversale sans rupture, parcourue de deux arêtes carrément horizontales, la planche de bord présente à l’œil et à la
main exactement ce qu’il faut où il faut. En position haute, l’écran flottant 7’’ succombe seul au tactile. Dommage que le GPS lambine et néglige les à-côtés de la route à suivre. Au-dessous, la clim s’utilise le plus facilement du monde. Conduire la Rio 4e génération sur une méchante route cataloguée « technique », un jour de pluie, s’accomplit avec naturel. Elle y va, elle le
fait. Pas de prise de gîte au braquage, pas de débordement dans les S, un freinage d’emblée dosable, d’alertes boîtes de vitesses 5 ou 6 rapports : prévisible, la voiture concrétise. Elle assure et rassure. Il n’y a pas que la garantie 7 ans / 150 000 km qui donne confiance. Les moteurs (1.0 à 1.4, de 84 à 100 ch) se surpassent, notamment le nouveau bloc 3 cylindres 1.0 à essence. D’abord son pouls de diesel : pic de puissance de 100 ch à 4 500 t/m avec un couple maxi de 171 Nm sur la plage 1 500 / 4 000 tours. Autant dire « couple maximum à tout moment sur la route ». Cette Rio survole l’asphalte : 10’’7 au 0-100 et 188 km/h. La boîte 6 ne pêche que par un ressort insuffisamment discriminatoire entre 1re et marche arrière. Quatre définitions déclinent aides à la conduite et compatibilité avec les smartphones. Deux premières dans la catégorie : le freinage d’urgence autonome avec détection des piétons et, dans l’habitacle, prises USB à l’arrière comme à l’avant. Tarif de 13 490 à 20 790 € avec un 3 cylindres de 100 ch à 17 990 €. Michel Molame
UNE TRIPLE DISTINCTION Cette nouvelle Kia Rio ainsi que deux autres modèles de la marque, le Niro et le Sportwagon Optima, viennent d’être récompensés pour l’excellence de leur design par trois IF Design Award 2017 dans le cadre de la Foire de Hanovre. Composé de 58 experts, le jury international avait reçu quelque 5 575 projets venant de 59 pays et répartis en 7 catégories. La cérémonie officielle de remise des prix se tiendra le 10 mars au centre BMW Welt de Munich. C’est la 12e fois que Kia est distingué lors de ce concours.
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Cirque
ART
DE VIVRE
innovations techniques et prouesses physiques S’il est un nom qui fait penser de suite au cirque, c’est bien celui d’Alexis Gruss. Lyon accueillera cette inoubliable magie visuelle les 18 et 19 mars à la Halle Tony Garnier, dans le cadre de sa tournée hexagonale. QUINTESSENCE Spectacle Gruss & Farfadais Halle Tony Garnier 18 (20h) et 19 mars (15h) De 30 à 70 € Location alexisgruss.com et points de vente habituels
Tout à la fois artiste, artisan, écuyer, musicien, philosophe et chef de troupe, comme de famille, Alexis Gruss nous propose Quintessence la 43e création de son cirque national. Suite de Pégase et Icare (500 000 spectateurs), durant 2h30, vous ne verrez ni clowns, ni lions, ni pachydermes, mais un spectacle équestre et aérien de haute voltige. Au programme et au travers de trois tableaux et trois espaces scéniques, jongleries et équilibres, ballets aquatiques et aériens, acrobaties, voltiges et portés à cheval ou dans les airs, sans oublier cet exceptionnel carrousel à 26 chevaux, parmi les 40 présents durant le spectacle.
Pégase au centre de la piste Dans la continuité du 42e spectacle, Pégase, cheval blanc mythique aux ailes de cire réputé indomptable se doit d’être sauvé. Une mission dévolue à Joseph fils de Bellérophon qui doit récupérer un fragment de l’essence des quatre éléments que sont l’Air, la Terre, le Feu et l’Eau. Un regroupement qui s’intitule simplement la Quintessence, auquel Alexis Gruss ajoute l’amour, son 5e élément. Et l’artiste de citer une phrase de Victor Hugo : « L’étude du passé et la curiosité du présent donnent l’intelligence de l’avenir » et d’abonder « C’est ça la quintessence pour moi ». Cette deuxième collaboration de la famille Gruss avec les Farfadais décuple la qualité de ce spectacle. Les numéros de cirque et équestres se faisant sur la piste de terre et de sciure de 13 mètres de diamètre, alors que les acrobates disposent d’une scène mobile en hauteur. Et puis, est-il besoin de parler des trois générations Gruss qui se retrouvent sur la piste, Alexis, son épouse Gipsy Bouglione, sa fille Maud , ses fils Firmin et Stephan, sans oublier à présent les petits-fils Alexandre, Charles, Louis, Joseph et Andrew. L’art étant la sublimation du naturel de la nature, Quintessence permet de conjuguer l’alchimie et la sensualité des corps, tant au travers des chevaux, que des acrobates. Michel Godet art de vivre samedi 4 mars 2017 | vendredi 10 mars 2017
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VIE
DOMINIQUE PERBEN REJOINT LE CABINET SERAGLINI L’ancien garde des Sceaux devient associé du cabinet d’avocats spécialisé en arbitrage et contentieux international
JURIDIQUE À SUIVRE Pour répondre à l’attente des 101 huissiers du Rhône, 31 de la Loire et 24 de l’Ain, une nouvelle formation sera organisée par la chambre régionale le 21 mars, avec comme thème « Les entretiens de la conférence numérique », par Me Alain Bobant (La Rochelle), président de la FNTC (Fédération nationale des tiers de confiance).
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Le ministre de la justice de Jacques Chirac de 2002 à 2005, rejoint les vingt spécialistes du cabinet Betto Seraglini qui renforce sa position de leader français dans la résolution des crises des entreprises à l’international. Pour Dominique Perben, avocat au barreau de Paris depuis 2010, « je rejoins une véritable institution dans le domaine de l’arbitrage international. Je partage totalement la vision de mes cinq nouveaux associés qui ne se limitent pas au traitement de problèmes juridiques mais s’attachent à résoudre des crises aux enjeux financiers et de réputation souvent considérables ». Pour Jean-Georges Betto, associé-gérant, « nos clients du CAC 40 cherchent des relais de croissance dans des régions du monde où l’environnement politique et réglementaire est facteur de risques. L’expérience gouvernementale au plus haut niveau de Dominique Perben est incontournable à la résolution des crises traversées par nos clients à l’international qui impliquent ou mettent en cause des Etats étrangers. Dominique nous apporte ses talents reconnus de négociateur, de médiateur et d’arbitre ». Betto Seraglini est le cabinet français leader dans la résolution des litiges internationaux et gère actuellement 35 milliards de dollars d’intérêts. Le cabinet s’est vu décerner en 2016 par le magazine anglais The Lawyer le titre envié de Firme européenne spécialisée de l’année. L’équipe a eu à traiter des arbitrages commerciaux et d’investissements les plus médiatiques de ces dix dernières années, des frégates de Taïwan au différend entre Michel Rocard et Vincent Bolloré en Afrique. Quatre secteurs d’industrie font particulièrement confiance à l’expertise de Betto Seraglini : la construction internationale, l’exploitation de ressources naturelles (pétrole, gaz, minerai), l’aéronautique ainsi que l’industrie de Défense. Betto Seraglini vient d’être mandaté par l’ancien banquier de Vladimir Poutine, Sergueï Pougatchev, pour réclamer à la Russie 14 milliards d’euros devant la justice internationale.
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Actualités
DJCE LYON, LA MEILLEURE ÉQUIPE DE FRANCE
VIE JURIDIQUE
Prestation de serment notariale
© Michel Godet
Présidé par Thierry Polle, le TGI de Lyon a reçu le 1er mars, la prestation de serment de Me Bénédicte Eckly-Gardez, désormais notaire salariée en la résidence de Givors (Rhône).
Mes Julie Sève, Pierre Bazaille, Bénédicte Eckly-Gardez et Marie-Anne Bonamour gauche à droite : Paul Reffay, Nicolas Servos, Dorian De Ziad
Le vendredi 3 février dernier a eu lieu la finale du Challenge Fidal-Paris Sud de la meilleure équipe juridique et fiscale, dans les locaux de Fidal Paris à la Défense. Pour participer à la grande finale de cette compétition nationale durant laquelle s’affrontent 13 équipes de Master 2 des meilleures universités françaises ou de grandes écoles de commerce, c’est finalement le DJCE de Lyon qui avait été sélectionné lors des phases de qualification sur le campus de l'université Paris Sud, aux côtés du DJCE de Rennes et du Master 2 Droit économique de Science Po Paris. Les 3 équipes en lice ont dû une nouvelle fois traiter à l’oral un cas pratique complexe élaboré par le cabinet Fidal, devant un jury d’experts composé d’associés des cabinets Fidal et Jeantet, de professeurs de l’université Paris-Sud, et présidé par Hélène Ruescas, ancienne directrice fiscale de SFR, consultante chez Vivendi et professeur à l’université Paris II Panthéon-Assas. A l’issue de cette journée, c’est finalement l’équipe du DJCE de Lyon (représentée par Paul Reffay, Nicolas Servos et Dorian Ziad), qui remporte le premier prix « grâce à la pertinence et l’exhaustivité des solutions proposées, l’aspect pluridisciplinaire de celles-ci ainsi que leur fort esprit d’équipe », précise le cabinet. Le DJCE de Rennes et Science Po Paris finissent respectivement 2e et 3e. L’équipe gagnante remporte un stage indemnisé de 6 mois au sein du cabinet Fidal dans le département de leur choix, ainsi que différents lots et dotations culturelles. Cette victoire prouve une nouvelle fois que l’enseignement universitaire lyonnais est capable de produire des futurs professionnels de grande qualité, et que le bassin juridique lyonnais a encore de beaux jours devant lui.
Née à Paris, après un cursus à Chambéry (Université SavoieMont-Blanc), cette dernière a passé deux maîtrises de droit, l’une de droit allemand à Mayence (Allemagne) dans le cadre d’un programme Erasmus, et l’autre de droit privé et notarial à Lyon (Université Jean-Moulin Lyon 3). Après son diplôme d’aptitude aux fonctions de notaire passé au CFPN de Lyon en 2005, Bénédicte Eckly-Gardez travaille dans plusieurs études rhodaniennes comme notaire stagiaire, puis comme notaire assistante. En novembre 2009, elle intègre à Givors la SCP Bazaille, Bonamour, Sève
notaires associés, en tant qu’assistante. Aujourd’hui, la nouvelle notaire salariée gère dans cette étude le « pôle grands comptes » et ne réalise pratiquement plus que du droit de l’immobilier complexe. Ses clients étant des sociétés, des promoteurs, des associations, des fondations, mais aussi des congrégations. « Je pense sincèrement que le métier de notaire fait partie des plus beaux métiers du monde, estime Me Eckly-Gardez, car ils suivent et accompagnent leurs clients, dans toutes les étapes importantes de leur vie ». M.G.
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VIE Analyse JURIDIQUE
LES NORMES SONT-ELLES EN TRAIN DE TUER LES COMMISSAIRES AUX COMPTES ? Seuls certains comportements humains ont été déviants outre-Atlantique. Pourtant, le législateur a fait comme si l’ensemble des comportements humains étaient potentiellement malveillants. C’est le défaut de notre démocratie qui fonctionne en réalité bien trop souvent comme une « minocratie », c’est-à-dire qu’elle impose des règles aux 99 % d’individus qui ne sont potentiellement pas concernés par le sujet.
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tout ce qui est pensé l’est en fonction des normes qui structurent en profondeur les professionnels que nous sommes. Pour autant, les normes sont souvent inadaptées à la variabilité indéfinie des circonstances et aux situations particulières que le professionnel est amené à rencontrer au quotidien. Etre auditeur, ce n’est pas dérouler un process abstrait, remplir des questionnaires et cocher des cases, c’est s’intéresser à l’entité auditée et à ses managers, comprendre le secteur d’activité et ses particularités, interviewer les hommes et femmes clés de l’organisation, entendre les signaux faibles de l’entreprise. La loi établit un partage entre ce qui est permis et ce qui est défendu, laissant toute latitude pour agir comme on l’entend dans la sphère de ce qui est permis. La norme est au contraire prescriptive, elle dicte ce qu’il faut faire et comment il faut le faire. Quelle liberté reste-t-il ? Les normes deviennent obsessionnellement tatillonnes et contraignantes lorsque le sens de la loi est perdu. Nous sommes actuellement dans une situation dans laquelle les normes ne se contentent plus de montrer le chemin, mais nous enferment dans un tube car nous n’avons plus le choix des méthodes et ne pouvons
plus exercer notre jugement. Nous sommes de moins en moins dans la réflexion, et de plus en plus dans le réflexe. La finalité éthique de ce qui est accompli devient secondaire pour celui qui doit juste formellement faire son job. La forme a pris le dessus sur le fond. Lorsqu’on suit une procédure et qu’on réalise un travail selon une grille rationnelle technique et instrumentale, le sentiment de responsabilité s’estompe. On s’absente de ses actes et on a tendance à oublier la réalité du contexte, on se repose alors sur le process. Il faut appliquer bien évidement les normes, mais uniquement après avoir usé de sa réflexion, de sa conscience, de son intelligence. Obéir, c’est bien entendre, tendre l’oreille, c’està-dire comprendre. Il faut donc continuer à exercer son jugement en se posant la question de la légitimité des règles que l’on respecte. C’est la seule condition pour qu’obéissance ne devienne pas servitude. Le mot confiance vient du mot latin « confidere » qui signifie « mettre sa foi en quelqu’un ». Il s’agit donc d’une prise de risque qui nous pousse à croire en l’autre, en son jugement, en son honnêteté, en ses capacités. La confiance ne se donne pas un peu, elle se donne sans conditions et
sans exigence ou elle ne se donne pas. Or, les normes nous poussent à ne pas dire ce que l’on pense d’une situation, mais à dire ce que les normes permettent. Comment faire confiance à un professionnel qui parle, non pour exprimer son propre jugement, mais pour réciter par cœur des normes ? C’est précisément dans cette situation aberrante que nous nous sommes laissé enfermer par un législateur qui n’a pas compris la subtilité de notre métier, et une institution nationale qui n’a pas su défendre la profession. Nous devons impérativement nous questionner sur la finalité de notre travail au quotidien et argumenter sur les normes inutiles, contradictoires et qui ont des effets pervers... Tout cela pour remettre de l’analyse au cœur de l’audit. Il faut impérativement remettre en haut de l’échelle de valeur, la pertinence des analyses, l’expérience de l’auditeur, l’intelligence et le bon sens. Olivier Arthaud, président de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Lyon
© jean-luc mège photography
Les commissaires aux comptes travaillent depuis plus de 10 ans avec des normes comptables et des normes d’audit de plus en plus nombreuses et strictes. Le respect de la bonne application de ces normes par les professionnels est contrôlé par le Haut Conseil du commissariat aux comptes (H3C). Il existe à ce jour plus de 40 normes d’exercices professionnelles (NEP) homologuées, un Code de déontologie et une doctrine professionnelle particulièrement abondante. Cette prolifération juridique enferme les commissaires aux comptes dans un costume étriqué d’expert-technicien, dévalorisant toute expérience et toute intelligence. La norme est alors une technique de pouvoir qui permet à la Chancellerie de modeler le comportement des auxiliaires de justice qu’elle aimerait faire de nous. Les normes permettent aussi de s’assurer de notre docilité. Il s’agit d’un modèle de rectitude et de verticalité auquel on se rapporte. Selon le philosophe Michel Foucault, « la norme fabrique des individualités, elle ne se contente pas de s’exercer sur des individus, elle modifie en profondeur ce qu’ils sont, ce qu’ils font, ce qu’ils pensent ». En réalité, cette dérive nous emmène dans une situation où la liberté du jugement n’existe plus puisque
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ADJUDICATIONS IMMOBILIÈRES AU TRIBUNAL Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière
RÉSULTATS DU JEUDI 2 MARS 2017 TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants
Désignation des biens
Adjugé à
Prix
ADK 04 72 56 78 42
A Lyon 9e, 216 bis, avenue du 25e-Régiment-des-Tirailleurs-Sénégalais, cadastré AN n° 1 de 0ha 17a 01ca, UNE MAISON D’HABITATION de 113,90 M2. Bien occupé par les propriétaires. Vente : 16/00143. (TLA 14.01). (100 000 €)
Me Alloua
156 000 €
ADK 04 72 56 78 42
A Villeurbanne (Rhône), 18, rue du Tonkin, cadastré BI n° 61 de 0ha 66a 22ca, UN APPARTEMENT de 78,70 m2 au 2e étage (lot n° 108), UNE CAVE (Lot n° 63), UN EMPLACEMENT DE PARKING (lot n° 717). Bien occupé par locataires. Vente : 16/00164. (TLA 14.01). (90 000 €)
Me Alloua
116 000 €
Me Mejai
135 000 €
A Villeurbanne (Rhône), 21, rue Charrin, allée A, cadastré CL 244 et CL 163 pour 5a 20ca. UN APPARTEMENT F4 au 1er étage de 72,80 m2 (lot 36), UNE CAVE au sous-sol (lot 2), UNE PLACE DE STATIONNEMENT extérieur (lot 90). Loué. Vente : 16/00154. (TLA 19.01). (15 000 €) A Corbas (Rhône), « Le Jardin des Balmes », 8, allée des Aubépines, bât. A2, cadastré BV n° 3 et BW n° 228, UN APPARTEMENT de 64,79 m2 au 1er étage (lot n° 8), UN PARKING (lot n° 844) et UNE CAVE au sous-sol (Lot n° 89). Occupés par le propriétaire. Vente : 16/00125. (TLA 21.01). (60 000 €)
SELARL BRUMM & ASSOCIES 04 78 95 81 20 SELARL VALÉRIE BERTHOZ 04 72 83 09 83
SCP GRAFMEYER e DEUX LOCAUX À USAGE DE BUREAUX, de BAUDRIER ALLÉAUME A Lyon 9 ,2 40, rue Diebold, 124,10 m et 91,68 m2. Biens inoccupés. Vente : 15/00217. (TLA 21.01). JOUSSEMET (250 000 €) 04 78 28 59 17
Caducité
Me Bret
255 000 €
ADK 04 72 56 78 42
A Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire), QUATRE PARCELLES CONSTRUCTIBLES DE TERRAIN, LOTIES ET VIABILISÉES - 1er lot : une parcelle, de 05a 81ca ; 2e lot : une parcelle, de 04a 39ca ; 3e lot : une parcelle, de 5a 83ca ; 4e lot : une parcelle, de 06a 01ca. Vente : 16/00132. (TLA 28.01). (Lot 1 : 72 000 € ; Lot 2 : 71 000 € ; Lot 3 : 72 000 € ; Lot 4 : 72 000 €)
Pour les 4 lots : Renvoi sine die
ME DEBONO-CHAZAL 04 78 52 73 42
A Oullins (Rhône), 31-35, rue Charton, cadastrés AL 278 et AL 279 de 16a 40ca, DEUX MAISONS VENDUES EN UN SEUL LOT : UNE MAISON de 249,96 m2 (occupée par le propriétaire), UNE MAISON de 130,17 m2 (inoccupée). Vente : 16/00172. (TLA 28.01). (270 000 €)
Caducité
ME ALLOUA 04 72 83 88 50
A Saint-Fons (Rhône), 78, rue Parmentier, cadastré AH n° 614, BE n° 72, BE n° 73, UN APPARTEMENT (lot n° 176) de type 4, au 3e étage, de 66,83 m2, UNE CAVE (lot n° 157) au RDC. Le bien est occupé. Vente : 16/00148. (TLA 28.01). (20 000 €)
SELARL BISMUTH AVOCATS 04 72 60 53 93
A Lyon 3e, 9, boulevard Vivier-Merle, « Le Vivarais », sur une parcelle cadastrée Em 243, de 33a 49ca, UN APPARTEMENT de 104,50 m2, au 5e étage, UN GARAGE en sous-sol. Bien occupé. Vente : 15/00153. (TLA 28.01). (210 000 €)
Me Alloua
156 000 €
Caducité
TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants
Désignation des biens
Mise à prix
JEUDI 13 AVRIL 2017 A 13 H 30 SELARL BRUMM & ASSOCIÉS 04 78 95 81 20
A Lyon 2e, 10, place des Célestins, cadastré AI n° 39, UN APPARTEMENT au 2e étage de 111,30 m2. Libre. Visite : lundi 3 avril 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 17/00031. (TDL 23.02)
SELARL DREZET PELET 04 81 09 17 20
A Lyon 8e, 4, rue Florent, « Le Florent », cadastré BC n° 68 pour 54 a 29 ca : UN APPARTEMENT au 3e étage de 62,25 m² (Lot n° 150) et UNE CAVE au sous-sol (Lot n° 136). Les lieux sont inoccupés. Visite : lundi 3 avril 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00181. (TLA 25.02)
450 000 € avec baisse à 337 500 €
à défaut d’enchères
8 500 €
Retrouvez l’intégralité des ventes sur notre site internet - wwww.le-tout-lyon.fr samedi 4 mars 2017 | vendredi 10 mars 2017
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SCP Antoine BÉRARD - François PÉRON - Bénédicte GIRARD-CLAUDON
C O M M I S S A I R E S - P R I S E U R S J U D I C I A I R E S A S S O C I E S 1 8 , B o u l e v a r d d e s N a t i o n s - H O T E L D E S V E N T E S « L’ A N N E X E » 6 9 9 6 0 C O R B A S - Té l . 0 4 8 1 1 3 0 3 2 0 F a x 0 4 8 1 1 3 0 3 2 0 – judiciaire@lyon-encheres.fr www.interencheres.com/69001 MARDI 14 MARS 2017 À 9H 69120 VAULX-EN-VELIN – 11, rue Léonard-de-Vinci Suite à LJ AUDIOVISUELS VERSION DIRECT / Me SERRANO, Mandataire Judiciaire
MATÉRIEL VIDÉO
Exposition publique : le jour-même de 8h30 à 9h Stock d’écrans de télévision plasma dont Samsung et Panasonic – Stock de lecteurs DVD et Blu-Ray – Ensemble de Flight Cases – Stock d’accessoires informatiques dont claviers, caméras, switch, routeurs, housses pour Ipad, clés USB 3G – Stock de matériel audiovisuel dont casques Europsonic, consoles son MG 102c, amplis, système son Logitech Matériel de bureau et informatique dont PC, PC portable et imprimantes Rack métallique – Gerbeur électrique Manitou ES410/EDVC29 (2006)… Frais en sus : S.C.P. 14,4% TTC – Enlèvement immédiat
MARDI 14 MARS 2017 À 14H30 69800 SAINT-PRIEST – 90, route de Grenoble - ZAC de la Goupillère - Local n°23 Suite à LJ LUXPOLA / ALLIANCE MJ, Mandataires Judiciaires
STOCK DE MOBILIER Exposition publique : le jour-même de 14h à 14h30 VENDU EN 1 LOT : IMPORTANT ENSEMBLE DE MOBILIER DIVERS EMBALLÉ OU D’OCCASION DISTRIBUÉ SOUS L’ENSEIGNE « CANAP&CONCEPT » (MEUBLES EN CARTON DONT CERTAINS INCOMPLETS) : Canapés – Sommiers – Matelas – Chambre à coucher – Salle à manger – Chaises – Tables – Chevets – Commodes – Têtes de lit… Frais en sus : S.C.P. 14,4% TTC – Enlèvement sous 3 jours impératif
CREDIT MUNICIPAL DE LYON
221, rue Duguesclin, 69003 Lyon - Tél. : 04 78 60 09 25 JEUDI 9 MARS 2017 à 13h Nombreux et beaux bijoux or dont : Diamants 0,40 ; 0,20 ; 0,15 ct – Bracelet rigide signature Bulgari – Bagues diamants, rubis, émeraudes, saphirs – Colliers et bracelets toutes mailles – Ceintures – Alliances – Pendentifs – Sautoirs – Boucles d’oreilles – Croix – Médailles – Broches… Colliers de perles de culture – Montres dame Oméga – Boutons de manchette – Pince à cravate… Exposition le jour même de 9 h à 10 h 30 – Frais de vente 15 % en sus de l’enchère Certains lots peuvent êtres retirés de la vente si le contrat est régularisé
SCP Antoine BÉRARD - François PÉRON - Bénédicte GIRARD-CLAUDON
C O M M I S S A I R E S - P R I S E U R S J U D I C I A I R E S A S S O C I E S 1 8 , B o u l e v a r d d e s N a t i o n s - H O T E L D E S V E N T E S « L’ A N N E X E » 6 9 9 6 0 C O R B A S - Té l . 0 4 8 1 1 3 0 3 2 0 F a x 0 4 8 1 1 3 0 3 2 0 – judiciaire@lyon-encheres.fr www.interencheres.com/69001 MERCREDI 15 MARS 2017 à 9H 69007 LYON – 16-18, avenue Tony-Garnier Suite à LJ PETROTECHNA ENGINEERING / ALLIANCE MJ, Mandataires Judiciaires
Matériel de BUREAU
Exposition publique : le jour-même de 8h30 à 9h Important ensemble de mobilier de bureau dont bureaux, armoires et buffets métalliques - Informatique dont pc, pc portables et imprimantes, traceur hp Designjet 800 c7780b, photocopieur Canon c7260i, armoire de brassage avec autocommutateur Cisco sf300 et sf200-24, routeur Cisco, onduleur hp rt 3000 ups – Stock de fournitures dont classeurs, papier, crayons, cahiers, etc. – Petit stock de matériel de chantier dont talkies-walkies, surchaussures, capteurs de pression Rosemount, masques de poussière… Frais en sus : S.C.P. 14,4% TTC – Enlèvement immédiat Ventes ttc – Vendus en l’état Paiement comptant par virement - Chèque + 2 pièces d’identité Espèces limites à 1 000 €ttc/bordereau – cb Le commissaire-priseur judiciaire se réserve la possibilité de réunir ou diviser les lots le jour des ventes Renseignements au 04 81 13 03 20 Listes et photos disponibles sur www.interencheres.com/69001
MERCREDI 29 MARS 2017 à 9H30 sur place Suite à LJ SUCRÉ SALÉ / MJ SYNERGIE : Me WALCZACK, Mandataire Judiciaire »
VENTE AUX ENCHERES PUBLIQUES D’UN FONDS DE COMMERCE DE BOULANGERIE-PATISSERIE - VIENNOISERIE - SANDWICHERIE-TRAITEUR EN VENTE ET A EMPORTER RESTAURATION RAPIDE - SALON DE THE « LE 71 » Sis CALUIRE-ET-CUIRE (69300) – 71, rue François Peissel
Mise à prix : 20 000€
S’appliquant : – aux éléments incorporels : nom commercial, clientèle, droit au bail, à concurrence de 14.000€ – aux éléments corporels : aménagement et matériel d’exploitation à concurrence de 6.000€ Consignation pour enchérir : chèque certifié de 10.000€ à déposer au plus tard la veille de la vente à l’ordre de la S.C.P. BERARDPERON-GIRARD CLAUDON.
Paiement comptant du prix et des frais, tant légaux (14,40%TTC) que préalables, ainsi que des loyers et charges dus. Visite du fonds de commerce et consultation du cahier des charges uniquement sur rendez-vous RENSEIGNEMENTS AU : 04.81.13.03.20 Photos visibles sur www.interencheres.com/69001 A défaut d’acquéreur pour le fonds de commerce, il pourra être procédé à la vente du matériel d’exploitation
petites annonces A nos lecteurs : Les réponses aux annonces comportant la mention : « écrire au journal sous le n°… » sont à adresser au Tout Lyon, BP 2613, 18, rue Childebert 69002 Lyon, sous enveloppe comportant le numéro de référence.
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