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© CÉLINE VAUTEY
N° 5206 SAMEDI 21 MAI 2016
2,40 €
DOMINIQUE DELORME, SES NUITS SONT PLUS BELLES QUE NOS JOURS CULTURE
Les Utopistes entrent en piste NOTRE DOSSIER
Rebondir ? Pas si simple pour le dirigeant
CIC Lyonnaise de Banque RCS Lyon 954 507 976.
Le journal paraît tous les samedis Il est habilité à publier les annonces judiciaires et légales pour le département du Rhône
P 9
P 14
Regards sur l'actualité
4> 10
Grand témoin ........................... 4>6
P 32
culture
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32 > 37
festival ........................................... 33
une semaine à l’affiche. . ............. 9
musique .......................................... 34
Decès de Guy Malher
Nouvelles Livraisons d’été aux Subsistances L’Odyssée
rendez-vous de la semaine... 10
de Jean-Christophe Spinosi
TPE-PME : trouvez la bonne solution de financement
exposition ..................................... 36
economie
12 > 25
hommes de la semaine ......... 13
David Gal-Regniez, de la R&D à la direction d’Imaginove entreprise de la semaine....... 14
Lamberet investit pour éviter la surchauffe Industrie.. ........................................ 15
Plastiflon s’agrandit à Beynost immobilier....................................... 16
à la rencontre des acteurs de l’expertise immobilière services........................................... 18
Descours & Cabaud confirme sa stratégie à l’international
L’art premier prend la clé des champs enchères ....................................... 37
Asie, Précolombien et archéologie aux Brotteaux
art de vivre
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style ................................................. 38
Que lui offrir pour la Fête des mères ? dossier santé ..................... 40>43
Burn-out : le mal du travail Arts et Vie cultive les voyageurs gastronomie ............................... 45
Le Bistrot du Potager # 2 : bis repetita
vie juridique
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Une nouvelle présidente pour le TGI de Villefranche........................................ 47
Dossier...................................... 22>25
cérémonie ..................................... 48
Rebondir ? Pas si simple pour le dirigeant 28 > 30
Gratte-Ciel Centre-ville (Villeurbanne) : le projet devient réalité............................ 28 sélection ....................................... 29
Les nouveaux experts-comptables prêtent serment
annonces judiciaires et légales 50 > 79 Petites annonces
COMPTABILITE : comptabilite@le-tout-lyon.fr Agnès SABBAT - Chrystèle LIOCHON - M. BALATCHANDAR
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ABONNEMENT : Nadège Casas : abonnement@le-tout-lyon.fr Abonnement un an : 60 € - C.C.P. Lyon 1012-33 J
Fondation HCL : écrire l’histoire de l’hôpital de demain
PUBLICITE COMMERCIALE ET PETITES ANNONCES Philippe BESSON : pbesson@le-tout-lyon.fr Tél. 04 78 28 88 00 - Portable : 06 63 80 63 72 Mirella LAUNAY : mlaunay@lessor.fr Tél : 04 78 29 76 24 - Portable : 06 46 63 02 14
supplément au n° 5206 du 21 mai 2016
Joint à ce numéro notre supplément « Marquant »
Ma r q u a n t
M O D E
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B E A U T É
REDACTION : redaction@le-tout-lyon.fr Directeur de la publication : Bernard RICCOBONO Rédacteur en chef régional : Laurent ODOUARD Rédacteur en chef : Antonio MAFRA Rédacteur en chef adjoint : Fabien RIVIER Rédactrice : Charlotte MOUNARD Photographie : Michel GODET Fabrication : Gisèle RIOTTOT, Mélaine BRUNEL, Anne-Laure GRANGE ANNONCES LEGALES ET FORMALITES : annonceslegales@le-tout-lyon.fr Nicole RACHEL : nrachel@le-tout-lyon.fr Magali KRASS - Sonia AJBABDI - Hélène CROZIER - Alexia OLIVER Dominique BERNARD-Valérie ECOCHARD Rolande DIDIER Isabelle BERENGUER RELATIONS CLIENTS : Valérie POLLY : vpolly@le-tout-lyon.fr Sandrine BLATRIX : sblatrix@le-tout-lyon.fr Ariane GUIMET : aguimet@le-tout-lyon.fr marchés publics et avis administratifs : Sylvie HEBRARD : shebrard@le-tout-lyon.fr
tourisme ........................................ 44
L’emploi en France
bourse.. ............................................ 19
collectivités
Président d'honneur : Jacques MATAGRIN Directeur général : Alain MILLIAT Directeur du développement : Marc CHANOZ Attachée de direction : Catherine BEROUD Responsable administratif et financier : Raphaël RAPINI
le cirque aux mille visages....................... 32
Dominique Delorme : « Nous voulons devenir le festival d’été international de la Métropole »
18, rue Childebert, BP 2613, 69218 Lyon cedex 02 Tél. 04 78 28 68 18 - Fax. 04 78 27 99 23 www.le-tout-lyon.fr
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B I E N - Ê T R E
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D É C O R A T I O N
11/05/16 11:41
Journal d’informations édité par TOUT LYON 18, rue Childebert, BP 2613, 69218 Lyon cedex 02 SAS - Capital : 60 032 € Durée : 99 ans à compter du 1 juin 2011 Président : Bernard RICCOBONO. Principal actionnaire : SEPS er
La reproduction de tous renseignements et informations contenus dans ce journal est réservée.
L’Imprimerie, 79, route de Roissy 93290 Tremblay-en-France Commission paritaire : n° 0919 I 85791 Dépôt légal à parution Diffusion : SAD Vénissieux - ISSN : 2266-6990 Tirage : 12 000 exemplaires Membre du Syndicat National de la Presse Judiciaire (S.N.P.J.)
Paiement par carte bancaire accepté
Grand témoin
regards sur L'
ACTU
Dominique delorme « nous voulons devenir le festival d’été international de la métropole »
ses dates clés
2003
Dirige le festival Nuits de Fourvière
1995
© Céline Vautey
Devient administrateur général du TNP
1985
Quitte la formation professionnelle pour le théâtre
1956
Naissance le 18 juin à la Croix-Rousse
En rupture avec une manifestation auparavant gérée par les institutions culturelles, Dominique Delorme a fait des Nuits de Fourvière un festival plurisdisciplinaire qui n’a pas d’équivalent en France. En prélude au concert de Radiohead qui, le 1er juin, ouvre cette édition 2016, son directeur revient sur les quinze années qui ont changé le paysage estivalier lyonnais. Interview de Charlotte Mounard et Antonio Mafra
regards
Grand témoin ACTU sur L'
Pouvez-vous nous rappeler votre parcours avant de prendre la direction des Nuits en 2003 ?
Titulaire d’un DESS de gestion, j’ai débuté ma carrière dans la formation professionnelle pour les migrants. J’avais pour habitude de me rendre au Java Bar, un café fréquenté par les gens de l’ex-théâtre de L’Eldorado : j’ai fait des rencontres intéressantes et, peu à peu, j'ai glissé d'une équipe à l'autre. J’ai été tout d’abord chargé d'une étude sur la réorganisation du théâtre de Beauvais, dans l'Oise. J’y suis resté 4 ans avant d’intégrer la Maison de la culture de la Rochelle, au Centre dramatique de Poitiers, puis à la Scène nationale du Pas-deCalais. En 1995, je suis venu remplacer Colette Dorsay au TNP. Pourquoi a-t-on fait appel à vous ?
En 2002, Jean-Jacques Pignard est venu me voir au sujet de Fourvière, si j’avais des idées neuves à lui proposer... Ce que j’ai fait 5 mois après, alors que j’étais à Syracuse et que je venais de voir Prométhée enchaîné mis en scène par Luca Ronconi… La pièce m’avait emballé, c’était exactement ce qu’il fallait pour le festival ! Lorsque Yves Girard, qui avait succédé à Patrice Armengau, a décidé d’arrêter, le vice-président du Conseil Général en charge de la culture m’a proposé le poste. Que j’ai accepté après l’assurance d’avoir un budget et les coudées franches pour diriger le festival.
Le Conseil général gérait ce festival depuis 1994, sans vraiment le gérer. Les différentes institutions lyonnaises - ONL, Célestins, Opéra, Maison de la danse - géraient le festival, avec des spectacles qu’elles proposaient dans leur abonnement. Tout le monde s’asseyait autour de la table et chaque structure proposait les spectacles. Le festival n'avait pas de rapport au public : c'était juste un lieu d’accueil. J’ai accepté de prendre la direction des Nuits de Fourvière à condition de créer une entité propre au sein du Conseil général, entièrement dévolue au festival. Le cœur de mon projet reposait sur trois piliers : établir un rapport direct avec les artistes, instituer notre propre billetterie et créer un véritable lieu de production et de création.
« En matière de programmation, la seule règle est de ne pas avoir de règles » Comment le festival a-t-il évolué depuis votre arrivée ?
De 2003 à 2005, on a fonctionné sous la forme de la régie directe. Les contrats étaient donc signés par la collectivité. Ce mode opératoire était relativement complexe : nous avions besoin de prendre des décisions rapides et la formule juridique des collectivités n’était pas très opérante. Nous avons changé officiellement de statut au 1er janvier 2006 pour devenir un EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial). À partir de là, tout a changé. La programmation, très lente les trois premières années, a connu une croissance exponentielle. Et avec la même équipe, ce qui prouve que les difficultés venaient avant tout du statut. Il s’agissait ensuite de développer économiquement le festival sur ses ressources propres.
© Céline Vautey
En quoi les Nuits de Fourvière d’aujourd’hui diffèrent du festival que vous avez pris en main en 2003 ?
De quelle manière y êtes-vous parvenu ?
L’idée, c’était de faire venir des artistes plusieurs années de suite, afin de créer une image, une identité au festival. Il fallait aussi lui donner une cohérence : développer une partie création-production, mais éviter de présenter des spectacles trop confidentiels au grand théâtre. Chercher des « porte-avions artistiques » permettant de faire le lien entre le public et des talents moins connus. Dans une programmation cohérente et ouverte au grand public, les blockbusters financent les spectacles plus audacieux. La première année, en 2003, j’ai invité Luca Ronconi qui a présenté Prométhée enchaîné d’Eschyle. Je voulais donner un signal fort aux futurs partenaires. Quinze ans plus tard, comment évaluez-vous le chemin parcouru ?
Je me souviens d’avoir demandé à Michel Mercier de quel budget je disposais. Personne n’a pu répondre. Une semaine plus tard, je disposais d’une subvention de 3,7 M€ et 1,5 M€ de recettes, pour 35 dates. Quinze éditions plus tard, après avoir rompu avec le système de régie directe en 2006, les Nuits de Fourvière disposent de 12,6 M€ de budget, répartis entre 50 % de billetterie, 30 % de subventions et 20 % de mécénat, pour un taux de remplissage de 85 %. Le festival, qui ne fait pas appel à des bénévoles, emploie 13 permanents et signe 500 contrats. Comment envisagez-vous le festival maintenant que vous évoluez à l’échelle métropolitaine ?
On est passé de 60 000 spectateurs en 2003 à 155 000 à Fourvière et 35 000 à Parilly l’année dernière. En termes de fréquen…
regards sur l'actualité samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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regards sur L'
ACTU
Grand témoin Dominique Delorme … tation, je pense que l’on a trouvé notre rythme de croisière. Mais il faut bouger les lignes. J'ai pris l'annonce du découpage territorial comme une aubaine et j'ai tout de suite voulu jouer la carte de la Métropole. Souhaitant faire les choses progressivement, on a commencé par la Maison de la Danse avec un spectacle de Bartabas. Puis on s’est mis à investir le Théâtre du Point du Jour, les Célestins, la Patinoire de Charlemagne... Tout ça dans le but d’avoir une famille d'artistes attachée au festival. Mais en dehors des théâtres, je ne veux pas partir de l'emballage pour acheter des spectacles. Plus de lieux, donc plus de représentations…
Avant, on ne pouvait proposer qu’un spectacle par jour : plutôt difficile de créer une dynamique de ville dans ces conditions ! La Métropole nous ouvre d’autres horizons. Aujourd’hui, avec une dizaine de lieux investis, nous devons concilier jusqu’à 7 spectacles quotidiens, et souvent plusieurs premières en simultané. Si l’on ne peut pas changer la nature, il faut changer la structure. Et les gens doivent désormais comprendre que le festival, ça n’est pas que le grand théâtre : ça se passe dans tous ces endroits à la fois. Notre véritable enjeu, c’est que l'identité de Fourvière glisse sur l'identité métropolitaine. C’est de donner aux Nuits de Fourvière une image similaire à celle du festival d’Edimbourg. Qu’il devienne le festival international d’été de la Métropole. Comment s’opèrent les choix artistiques pour chaque édition ?
Hier comme aujourd’hui, nous avons une liberté totale dans la programmation avec une règle absolue : ne pas avoir de règles. Et en la matière, je suis seul décisionnaire. Même si tout le monde participe à son échelle. Géraldine Mercier, notre secrétaire générale, va régulièrement voir des pièces de théâtre et fait ses propositions... On a aussi créé le poste de conseiller artistique musique pour Richard Robert, un ancien des Inrocks, parce que la musique reste le secteur le plus compliqué : de nouveaux groupes, de nouveaux artistes arrivent
« Nous sommes le reflet de la volonté des artistes » tous les jours. Mais à la fin, je décide. Et si quelque chose rate, j’en prends l’entière responsabilité. Quelle est la place du festival au niveau régional et, plus largement, au niveau national ?
En 2016, les Nuits de Fourvière accueillent 60 compagnies différentes, ce qui le positionne comme le plus gros festival régional après les Vieilles Charrues. Mais ce qui nous distingue avant tout, c’est que nous sommes le seul festival à rassembler tous les arts du spectacle vivant. Cette pluridisciplinarité nous donne un rayonnement national. C’est pourquoi nous ne pouvons être comparés au festival de Vienne, catalogué 100 % jazz. D’ailleurs, nous avons pour politique historique de ne pas produire de jazz pendant la quinzaine de Vienne : nul besoin de parler de concurrence. Et au niveau international ?
Le festival est repéré à l’international. Comme je le disais, il est le seul de sa catégorie à être pluridisciplinaire, au même titre que les festivals d’Edimbourg et de Barcelone. Et comme eux, nous devons maintenir un niveau d’exigence dans chaque discipline. Prenez Radiohead par exemple : le groupe ne se produit que dans 18 villes dans le monde et nous l’avons en concert d’ouverture le 1er juin. Pourquoi ? Parce que, comme beaucoup d'artistes, ils préfèrent venir jouer l'intégralité de leur set à Lyon plutôt qu’ailleurs, au milieu d’une autre manifestation où les artistes s’enchaînent. Pour un groupe, faire ses balances, tout préparer en amont, ça a beaucoup d'importance. Au-delà du cadre exceptionnel du grand théâtre, c’est la plus-value que nous leur proposons. La tendance évolue-t-elle globalement vers la pluridisciplinarité ?
L'évolution de la pluridisciplinarité, je la vois surtout chez les artistes. Les metteurs en scène d'aujourd'hui s'intéressent de près aux arts visuels. Regardez Mourad Merzouki avec Pixel. Il y a une tendance au croisement des disciplines : le cirque utilise de la danse, la danse de la musique, elle-même toujours plus présente dans les pièces de théâtre... Il y a une explosion des genres. Nous reflétons la volonté des artistes comme la programmation musicale reflète l’offre du marché. S’il ne devait y avoir qu’un spectacle à aller voir cette année ?
© Céline Vautey
Impossible, bien sûr, de ne tirer qu’un seul nom de la programmation riche et variée qui nous attend du 1er juin au 30 juillet. Mais j’avoue avoir tout de même une sensibilité particulière pour Monsieur Armand dit Garrincha, le solo d’Eric Elmosnino sur le joueur de foot emblématique Manoel dos Santos. Cette production 100 % Nuits de Fourvière a été initialement écrite en 2000 par Serge Valletti pour le Théâtre de l’Odéon, à Paris. Elle revient, mise en scène par Patrick Pineau, dans le préau du collège Jean Moulin. Un bel hommage au foot, à l’heure où Lyon s’apprête à vibrer pour l’Euro 2016. D’ailleurs, nous avons tout fait pour que la pièce puisse se produire au même moment.
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Après 13 ans de direction, d’autres projets en vue ?
J'ai l'impression que je viens d'arriver. samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016 regards sur l’actualité
Le Brexit et ses conséquences Le 23 juin approche. C’est à cette date que les Britanniques se prononceront en faveur du « Brexit » ou du « Bremain » et qu’ils décideront si, après 43 ans d’adhésion, le pays restera ou non dans l’Union européenne. L’issue est indécise et les sondages sont au coude à coude. En revanche, les sites de pari fixent à 70 % la probabilité que le Royaume-Uni se maintienne au sein de l’UE… Ce dont on peut être certain, c’est que l’incertitude Par ailleurs, en raison du réveil des sentiments nationalistes continuera à prévaloir jusqu’au jour du scrutin. Et si les qu’il susciterait vraisemblablement en Écosse, un vote partisans de la séparation l’emportent, cette incertitude en faveur du Brexit pourrait déclencher la tenue d’un pourrait même se prolonger pendant deux ans, jusqu’à ce deuxième référendum sur l’indépendance de l’Écosse et que la sortie de l’Union européenne devienne effective provoquer l’éclatement du Royaume-Uni. Compte tenu de en juin 2018. La procédure du Traité de l’UE fixe en effet l’ampleur apparente du soutien des Écossais à l’UE, l’Écosse à deux ans la durée maximale pour la mise en place d’un pourrait solliciter sa propre adhésion. Il est très difficile nouvel accord bilatéral remplaçant le cadre européen. d’imaginer que la livre sterling pourrait prospérer dans Dans un tel cas, il est très probable que les modalités un tel environnement compte tenu du lourd fardeau que définitives régissant les accords commerciaux seront représente le déficit de la balance courante britannique. proches des règles actuelles. Mais le départ du Royaume- Actuellement, les marchés ne manifestent pas d’inquiétudes Uni, suivi éventuellement de l’indépendance de l’Ecosse, excessives concernant le Brexit et le principal indice actions présente un risque de contagion qui pourrait alimenter les londonien, l’indice FTSE 100, a nettement surperformé velléités séparatistes dans le reste de l’Union européenne l’Euro Stoxx 50 depuis le début 2016. Toutefois, il convient et présenter un défi de taille pour la cohésion de l’Europe. de souligner le caractère international de cet indice: L’incertitude est donc susceptible de dominer sur un environ 80 % des revenus des entreprises de l’indice horizon encore plus lointain. proviennent en effet de l’étranger et de la hausse des prix du pétrole. En Europe, nous considérons le Brexit et ses Or les marchés n’aiment pas l’incertitude. Le sentiment conséquences négatives potentielles comme un important d’anxiété pourrait donc accroître la volatilité, tant facteur de risque assorti d’un potentiel de volatilité accrue. avant qu’après le vote si celui-ci est en faveur du Brexit, En revanche, nous ne pensons pas qu’un Brexit puisse faire la plupart des turbulences étant susceptibles de se vraiment dérailler les marchés d’actions du continent. manifester immédiatement après un vote en faveur d’une Bien que les services internes de la BCE aient qualifié de sortie de l’UE. Alors qu’elle a déjà cédé environ 5 % face à « limité » le risque qu’un Brexit mette en péril la reprise l’euro depuis le début de l’année, la livre sterling pourrait de la zone euro, il est probable que les valeurs refuges subir des pressions encore plus intenses en cas d’adieu bénéficieraient d’un Brexit. Sur les marchés des changes, britannique à l’Europe, surtout compte tenu du déficit une telle issue serait également favorable au franc suisse considérable de la balance courante du Royaume-Uni qui, et au dollar américain. à 7 %, a atteint son plus haut niveau historique et qui est En clair, nous continuons de penser que le Royaumede loin le plus important parmi les pays du G20. Uni restera au sein de l’Union européenne, mais tant que subsistera l’incertitude, il est probable que le Sur le plan économique, un Brexit pèserait ralentissement de l’économie britannique se poursuivra vraisemblablement sur l’évolution du PIB britannique, dans les mois à venir. Dans ce contexte, la livre sterling entraînerait une hausse de l’inflation et, parallèlement, est susceptible de s’affaiblir encore davantage. Le FMI a contraindrait la Banque d’Angleterre à assouplir sa évoqué le risque de dommages considérables à l’échelle politique afin de soutenir l’économie. À plus long terme, régionale et mondiale en cas de Brexit, notamment en ce le chancelier britannique George Osborne estime qu’un qui concerne les relations commerciales existantes et les Brexit se traduirait par un repli de 6,2 % du PIB britannique niveaux d’aversion pour le risque. Toutefois, l’économie jusqu’en 2030. Le secteur tertiaire serait probablement le britannique ne représente que 4 % du PIB mondial. Bien plus touché, avec le risque que les banques transfèrent leur que l’impact négatif d’un Brexit puisse être considérable à siège ou leurs activités sur le continent européen. L’impact de nombreux égards, il est probable que les conséquences dépendra de l’issue des négociations. Le Royaume-Uni directes les plus négatives seront subies par le Royaumeconclura-t-il un accord similaire à celui de la Norvège, de Uni lui-même, tandis que l’incertitude pourrait être le la Suisse ou de l’OMC ? Le premier est le plus favorable car thème majeur sur les marchés financiers internationaux. le Royaume-Uni aurait ainsi accès au marché unique ; celui David DESOLNEUX, Directeur de la gestion de l’OMC est le moins favorable en raison des restrictions KBL RICHELIEU BANQUE PRIVEE commerciales.
3, rue Président Carnot - 69002 Lyon - Tél. : 04 72 41 60 00 - anne.durand@kblrichelieu.fr - www.kblrichelieu.com KBL21.05.indd 2
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regards sur L'
ACTU
Une semaine à l’affiche Laurent odouard
EDITO
Le Thiers-état
« La menace terroriste demeure à un niveau élevé et la France reste une cible ». C’est en ces termes que Bernard Cazeneuve a commenté l’adoption par le Parlement d’une nouvelle prolongation de deux mois de l’état d’urgence, instauré au lendemain des attentats du 13 novembre dernier. Une décision quasi inéluctable alors que se profilent des événements sportifs majeurs - Euro de football et Tour de France -, prompts à drainer des centaines de milliers de supporters des quatre coins du vieux continent. Cet état d’urgence était censé limiter les rassemblements sur la voie publique, pour ne point pénaliser le travail des forces de l’ordre, hautement sollicitées. La multiplication des manifestations et grèves en tout genre ne cesse de garrotter un pays d’ores et déjà exsangue. Aux blocages, s’ajoutent des scènes de violence urbaines, des dégradations et des agressions. Le ministre de l’Intérieur, bien qu’haussant le ton, semble inaudible. Et le combat mené par la rue d’un autre âge, la loi El Khomri s’apparentant chaque jour un peu plus à une coquille vide. Une loi, une de plus. Légiférer à tous crins. Notamment sur les émoluments des grands patrons. Emmanuel Macron, à l’origine favorable, n’en est plus certain. Une rebuffade alors que François Hollande et Manuel Valls se sont clairement positionnés pour une loi afin d’encadrer ces salaires souvent astronomiques. Une cacophonie de plus au sommet de l’Etat qui témoigne de relations à couteaux tirés. Le ministre de l’Intérieur, qui n’entend justement pas demeurer dans ce costume de second couteau, a estimé que « légiférer, ce n’était pas la bonne méthode. C’est prendre le risque de voir s’échapper les dirigeants et de perdre les sièges sociaux ». A l’heure où des pans entiers de notre industrie ont le vague à « lame », la coutellerie joue l’union sacrée. Dans la nouvelle grande région Auvergne Rhône-Alpes, elle a de solides arguments à faire valoir. Vitrine française du secteur à l’international, le bassin de Thiers est la référence en matière de coutellerie, outillage, quincaillerie et ouvrages divers en métaux. A Thiers, en ce mitan du mois de mai, dix capitales mondiales (Ybbsitz - Autriche ; Zlatooust - Russie ; Seki - Japon ; Gabrovo - Bulgarie…) ont affûté leurs argumentaires et ciselé leurs exposés afin de dévoiler leurs savoir-faire et réfléchir à de nouvelles façons de travailler ensemble. Une initiative qui tranche avec la morosité véhiculée par les Cassandre de l’économie et qui, on l’espère, permettra de faire fondre le scepticisme au creuset de l’excellence.
traits d’humeur
SEB acquiert l’Allemand EMSA
Thierry de la Tour d’Artaise
Le leader mondial du petit électroménager, vient de signer un accord en vue de la prise de contrôle de EMSA. Fondée en 1949, cette société allemande produit et commercialise des carafes et bouteilles isothermes, des ustensiles de cuisine et des boites de conservation. L'an dernier elle a réalisé un chiffre d'affaires de 92 M€. « L'acquisition d'EMSA, marque très connue dans les pays germaniques, représente un fort intérêt stratégique dans l'optique de notre développement sur le marché très porteur des ustensiles et accessoires de cuisine », justifie Thierry de la Tour d'Artaise, Pdg de SEB. En 2015, le groupe lyonnais a réalisé un chiffre d'affaires de 4,77 Md€, en hausse de 12,1 % (8 % à taux de change et périmètre comparable).
Trois chercheurs de Lyon 1 à l’honneur Trois chercheurs de l’université Claude-Bernard Lyon 1 ont obtenu un grant dans les catégories Starting Grant 2015 et Advanced Grant. Le Starting Grant récompense les jeunes chercheurs qui obtiennent une bourse de 1,3 M€ financée par la Commission européenne pour une durée de cinq ans. Le prix Advanced Grand récompense les chercheurs « confirmés » avec un financement de 2,5 M€ sur cinq ans. Il s’agit de Jean Louis Bessereau, professeur des Universités, praticien hospitalier en biologie cellulaire à l’université Claude-Bernard Lyon 1 et aux Hospices Civils de Lyon ; Christophe Garban, professeur des universités en mathématiques à l’université Claude-Bernard Lyon 1 ; Julien Courchet, chercheur en neurobiologie à l’Université Claude Bernard Lyon 1.
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samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016 regards sur l’actualité
regards
Une semaine à l’affiche ACTU sur L'
Décès de Guy Malher
Une unité Grégory Lemarchal aux HCL
Guy Malher, président de la CCI de Lyon de 1994 à 2000, est décédé à l’âge de 84 ans. « La CCI perd un de ses présidents les plus engagés dans le développement économique et international de l’agglomération », peut-on lire dans un communiqué de la chambre.
Les parents de Grégory Lemarchal
Elu à la CCI de Lyon en 1974, Guy Malher a occupé les fonctions d’administrateur délégué aux aéroports et de vice-président de la CCI de 1983 à 1985. Il a présidé également la commission internationale. Originaire de Meurthe-etMoselle, vétérinaire de formation, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et du Centre de perfectionnement aux affaires (CPA) de Lyon, Guy Malher a commencé sa carrière en tant que vétérinaire sanitaire d’Etat au ministère de l’Agriculture, en 1956. Après un bref passage à l’Institut français de la fièvre aphteuse, il rejoint en 1959 l’Institut Mérieux. Proche de Charles Mérieux, il devient en 1990 vice-PDG de l’Institut, puis PDG de Rhône-Mérieux jusqu’en 1997. Sous son impulsion, la CCI de Lyon engage d'importants investissements pour moderniser l'Ecole supérieure
de commerce de Lyon et lui donner une stature internationale, avec en 1997 l'anglicisation de son nom : l'Ecole de Management de Lyon (EM Lyon). Convaincu du rôle clé de l’aéroport dans l’internationalisation des entreprises et l’attractivité du territoire, Guy Malher agit pour déployer l’aéroport de Lyon-Satolas : l'ouverture du hub Air France en 1994 contribue à porter le nombre de passagers de 4 à 6 millions en 5 ans. En l'an 2000, soit 25 ans après sa création, l'aéroport de LyonSatolas change ainsi d'envergure... et de nom. Pour fêter les 100 ans de la naissance du grand aviateur lyonnais, l'aéroport prend le nom de Lyon-Saint Exupéry. Du passage de Guy Malher à la tête de la CCI de Lyon, on retiendra aussi le classement du palais du commerce au Patrimoine français et sa rénovation engagée dès 1996.
L’association Grégory Lemarchal réécrit une partie de l’histoire des patients du service de pneumologie de l’hôpital Louis Pradel. C’est accueilli par les mots de Grégory Lemarchal que les patients entrent dans le service de pneumologie : « Se promettre des choses à soi-même est le plus dur des défis. Le plus beau est de les relever ». En adéquation avec la volonté de leur fils (décédé en 2007 des suites de la mucoviscidose), les parents de celui que l’on appelait le petit prince se battent quotidiennement depuis 9 ans pour améliorer la qualité de vie et les conditions d’hospitalisation des patients atteints de mucoviscidose. Vingt-cinq à 30 transplantations sont réalisées en moyenne chaque année à l’hôpital Louis Pradel, toutes maladies confondues. Plus de la moitié des malades greffés sont en vie 7 ans après la transplantation ; les résultats s’améliorent régulièrement, en particulier pour les malades greffés pour mucoviscidose. Le plus ancien malade greffé suivi dans le service l’a été il y a 21 ans.
regards sur l'actualité samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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regards sur L'
ACTU
Les rendez-vous de la semaine TPE-PME : trouvez la bonne solution de financement Pour aider les entreprises à trouver la bonne solution de financement, la CGPME Auvergne Rhône-Alpes et la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne organisent une journée dédiée au financement des TPE-PME : FINANC’&VOUS. Le financement des PME est au cœur des débats sur la croissance économique française. En effet, les dirigeants de PME rencontrent encore des difficultés pour trouver des sources de financement adaptées à leurs besoins afin de soutenir leur activité comme leurs investissements. Pour sa deuxième édition, FINANC’&VOUS propose aux dirigeants de TPE-PME : 5 ateliers collaboratifs de 20 minutes pour appréhender et échanger sur les solutions de financement et les bonnes pratiques correspondant à leur problématique ; 6 mini-conférences ; un « pitch work corner » pour s’entraîner à pitcher sur son projet de financement (10 minutes de présentation de son projet et 10 minutes de questions/ feed back) ; de 9 h à 17 h non-stop, les PME bénéficieront de rendez-vous de 30 minutes directs et individuels avec des
Lyon Mini Maker Faire
experts de la finance sur les thématiques essentielles pour le développement de l’entreprise. Mardi 24 mai de 9 h à 17 h, à la CCI Lyon Métropole, place de la Bourse, Lyon 2e, manifestation gratuite sur inscription : http://financetvous.cgpme-ra.fr/
formation
23 mai
Mieux accueillir la clientèle internationale en anglais La CCI Lyon Métropole propose une formation pour accompagner les commerçants et les restaurateurs dans la professionnalisation de leur personnel en langue anglaise. Cette action s’inscrit dans le cadre de la démarche « Lyon, destination d’excellence » et propose aux commerçants d’acquérir un vocabulaire de base spécifique à leur activité. De 9 h à 12 h 30 : « Accueillir les clients étrangers dans les commerces de librairie-papèterie », palais du commerce, place de la Bourse, Lyon 2e, www.lyon-metropole.cci.fr
réflexion 24-25 MAI
Le FabLab de la proximité des bailleurs sociaux
Le Pôle Pixel de Villeurbanne accueille les 28 et 29 mai, la première Lyon Mini Maker Faire. Entre fête de la science et foire populaire, l’évènement entend réunir tout ce que la métropole compte de passionnés de robotique, d’impression 3D ou de découpe laser. Seront présentés des stands de démonstration, des ateliers de découverte, des spectacles et des conférences autour de la créativité, de la fabrication, des cultures « Do it yourself » et « makers ». L’utilisation créative d’applications et d’outils, la découverte de technologies de pointe, la sensibilisation et l’initiation au plaisir de créer sont notamment au programme. Coproduit par la société d’évènementiel spécialisé en robotique Evotion et le Fab Lab villeurbannais YouFactory, l’évènement se veut avant tout familial et accessible à tous. Plus de 100 « makers » sont attendus pour cette édition. S.D.
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Les bailleurs sociaux rhônalpins organisent, sous l’impulsion de leur association régionale (l’ARRA HLM), un FabLab géant dédié à la réflexion sur la relation aux clients. Lieu d’innovation, ce concept inédit de « Fabrique de la proximité » rassemblera sur deux jours, près de 2 000 personnes - collaborateurs des organismes, institutionnels, locataires et partenaires - pour réfléchir et co-construire les nouveaux services à mettre en place en matière de proximité. « Fabrique de la proximité », à l’Espace Double Mixte, 19, avenue Gaston-Berger à Villeurbanne, www.fabriquedelaproximite.fr
RéUNION 9 JUIN
« Contre le matraquage fiscal » Contribuables Associés organise une réunion-débat sur le thème de la fiscalité, « contre le matraquage fiscal », en présence du député Philippe Cochet et de l’avocat fiscaliste Jean-Philippe Delsol. L’association CANOL participera à ce débat en proposant un exposé sur la gestion des emprunts toxiques ainsi que sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. De 18 h 30 à 20 h à l’Espace Tête d’Or (salon Caracas-Brasilia), 103, boulevard de la Bataille de Stalingrad à Villeurbanne, rens. : contact@contribuables.org, tél. 01 42 21 16 24
samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016 regards sur l’actualité
LES RENCONTRES EXPERTS
CRÉDIT MUTUEL FACILITE L’EPARGNE D’ENTREPRISE TPE, PME MAIS AUSSI COMMERÇANTS, ARTISANS, PROFESSIONS LIBÉRALES, TOUS LES PROFESSIONNELS PEUVENT METTRE EN PLACE UN SYSTÈME D’ÉPARGNE
SALARIALE AU SEIN DE LEUR STRUCTURE.
SEULE
: IL FAUT EMPLOYER AU SALARIÉ. AU CRÉDIT MUTUEL,
CONDITION
MOINS UN
LES ÉQUIPES DÉDIÉES ACCOMPAGNENT LES CHEFS D’ENTREPRISE DANS LEUR
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VOLONTÉ DE CONSTITUER UNE ÉPARGNE PERFORMANTE POUR LEURS PROJETS PERSONNELS ET PROFESSIONNELS TOUT EN OPTIMISANT LA RÉMUNÉRATION DE LEURS SALARIÉS.
L
épargne salariale englobe généralement plusieurs dispositifs dont le Plan d’Epargne Entreprise (PEE) et le Plan d’Epargne Retraite Collective (PERCO), qui, contrairement aux idées reçues, ne sont pas réservés qu’aux seules grandes entreprises. «Le principe du PEE est simple à mettre en œuvre à partir d’un salarié. Il est donc utilisable par tous», explique en préambule Stéphane Busson, responsable de l’ingénierie sociale au Crédit Mutuel Sud-Est.
PUBLIREDACTIONNEL
En témoigne Christophe Denuzière, Directeur associé de Sutunam, une agence web (ecommerce, mobile, développement open-source) de 10 salariés. «C’est un mécanisme que je connaissais pour en avoir bénéficié dans une précédente entreprise. J’ai été séduit par l’offre simple et transparente du Crédit Mutuel», souligne l’un des fondateurs de l’agence qui détient ce plan depuis 2 ans.
: CHRISTOPHE DENUZIÈRE, DIRECTEUR ASSOCIÉ DE SUTUNAM, STÉPHANE BUSSON, CRÉDIT MUTUEL SUD-EST, STÉPHANIE BORG, JOURNALISTE TOUT LYON AFFICHES
DE GAUCHE À DROITE SOCIALE AU
Les atouts d’un outil simple et efficace « L’un des intérêts du PEE via le système de primes d’abondement, c’est de donner une rémunération complémentaire aux salariés dans un cadre fiscal et social unique », indique Stéphane Busson. Le salarié et l’entreprise sont dans une logique de gagnantgagnant du fait des allègements sur les charges sociales et de la non-imposition des «primes d’abondement». Le PEE permet de recevoir les sommes versées par le salarié et l’entreprise (généralement sa prime annuelle et des économies personnelles s’il le souhaite). Elles sont bloquées pour 5 ans, mais, peuvent néanmoins être débloquées par anticipation selon une dizaine de critères prédéfinis comme l’achat d’une résidence principale, un mariage ou l’arrivée d’un 3e enfant, etc… Pour favoriser son utilisation, l’entreprise - qui ainsi bénéficie d’un allègement de charges sur le versement des primes - décide
du montant de l’abondement versé chaque année. « C’est une variable de la masse salariale : l’entreprise peut modifier ce taux annuel voire décider de ne pas abonder chaque année », poursuit-il. Pendant ces 5 ans, les sommes sont placées sur des supports de fonds communs de placements d’entreprise (FCPE), des plus sécuritaires aux plus dynamiques au choix des souscripteurs. « C’est un processus simple à mettre en place et souple à utiliser au quotidien. Avec le Crédit Mutuel, nous avons défini les modalités : le type de placements que nous souhaitions et l’abondement le plus adapté. C’est très clair et accessible », confirme le dirigeant.
Levier de motivation Outre ces motivations fiscales, le PEE peut se révéler être un bon moyen de motiver ses salariés. « Nous l’utilisons clairement comme une rémunération supplémentaire et le présentons comme un avantage intéressant
RESPONSABLE INGÉNIERIE
quand nous recrutons de nouveaux collaborateurs. Cela fait partie des avantages au même titre qu’une bonne mutuelle », avance-t-il. Un PEE qui peut être encore plus attractif s’il est complété par un accord d’intéressement. « C’est souvent la suite logique du PEE. Nous accompagnons les entreprises dans le processus de réflexion et de rédaction de l’accord car il doit répondre à certaines règles. Néanmoins, c’est un autre outil qui s’inscrit dans une logique économique, en lien avec la performance de l’entreprise », complète Stéphane Busson. Satisfait de son dispositif initial, Christophe Denuzière réfléchit à l’opportunité de signer un accord d’intéressement, voire un plan d’épargne retraite collective (PERCO). Pour en savoir plus, consulter le site internet dédié : www.creditmutuel.fr
www.sutunam.com Caisse Fédérale de Crédit Mutuel et Caisses affiliées, société coopérative à forme de société anonyme au capital de 4 335 204 160 euros, 34 rue du Wacken, 67913 Strasbourg Cedex 9, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés B 588 505 354, contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), 61 rue Taitbout, 75436 Paris Cedex 09, intermédiaire en opérations d’assurances sous le n° Orias 07 003 758 consultable sous www.orias.fr. Contrats d’assurances souscrits auprès d’ACM IARD S.A., ACM VIE S.A. régies par le Code des Assurances.
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Le billet
Antonio Mafra
le crépuscule des dieux
“ Le Ring de Wagner, qui déroule en quatre journées la chute
inexorable des dieux, nous rappelle à l’actualité. Wotan, le dieu des dieux, tire son pouvoir, non de la tyrannie, mais des lois auxquelles il est lui-même soumis. En tournant le dos à ces règles, il perd l’essence même de ce pouvoir. Investis d’un rôle, qui normalement les dépasse, les dirigeants politiques tirent une partie de leur légitimité du respect de ces règles. Dilma Rousseff au Brésil, Nicola Maduro au Vénézuela... pour ne citer qu’eux, en font l’amère expérience. Cette loi vaut aussi pour les dirigeants d’entreprise. Les groupes automobiles qui ont trafiqué les tests de pollution, les banques qui jouent à cache-cache avec le fisc ou les entreprises avec l’Urssaf, en paient les conséquences... quand ils n’adressent pas la facture aux actionnaires. La défiance aux lois, qu’ils ont eux-mêmes édictées, a provoqué la chute des dieux. Inexorable, le crépuscule LA CITATION assombrit progressivement leur horizon. « La Ville percevra Dans notre société où la vitesse impose 800 000 € de l’Etat ses lois, la nuit risque de tomber de plus pour les surcoûts liés en plus vite.
NOMIE
D’ici 3 à 5 ans, le Parc OL devrait générer environ 70 M€ de recettes additionnelles chaque année
à la sécurité »
”
Georges Képénékian, premier adjoint de la Ville de Lyon, à propos de l’organisation de l’Euro 2016
En bref La Région donne la priorité au Maroc Laurent Wauquiez et Philippe Meunier,
Le parc olympique dope l’OL Au T3, dopé par la progression de 346 % de la billetterie, OL Groupe enregistre un bond de 91 % de ses produits d’activité. Depuis son inauguration, le parc olympique a accueilli 514 352 spectateurs. Cinq matches de ligue 1 ont affiché des jauges supérieures à 55 000 spectateurs. L’affluence moyenne progresse de 31 % par rapport à un match à Gerland. Sur les 9 premiers mois de l’exercice les produits des activités de l’OL ont doublé, à 153 M€.
son vice-président délégué aux partenariats internationaux, ont conduit une délégation de chefs d’entreprise et d’artisans lors d’une mission de deux jours au Maroc,dans la région de Casablanca et Rabat. A cette occasion, le président de Auvergne-RhôneAlpes a déclaré qu’« Au lieu de nous disperser, comme c’était le cas jadis, nous allons concentrer notre action sur un nombre restreint de pays, à travers des actions ciblées. Ce sera en priorité le Maroc, en qui j’ai une grande confiance et qui est un tête de pont pour l’Afrique.» Il justifie son choix par la perspectrive d’échanges entre les industries chérifiennes et les clusters Aérospace, Plastipolis, Tenerrdis et Eco-Energie.
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nouvelles entreprises
ont été implantées en 2015 sur le parc industriel de la Plaine de l’Ain qui a créé 141 CDI.
Les hommes de la semaine
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David Gal-Regniez, de la R&D à la direction d’Imaginove Par définition, le numérique se retrouve dans tous les secteurs. « Le travail en réseau avec les autres pôles et clusters s’impose », souligne Franck Tarpin-Bernard. « Nous constatons que tous les industriels sont face à leur problématique de transformation digitale, complète David Gal-Regniez. Nos prestations doivent répondre aux attentes des grands groupes inscrits dans une démarche d’open innovation afin qu’ils rencontrent nos adhérents, des PME évoluant dans un ecosystème très performant. » Le challenge du nouveau directeur général, diplômé de l’école de commerce ESLSCA et des Arts et Métiers Paris Tech, avec une spécialisation en organisation et gestion de production, sera d’accompagner le pôle qui dispose d’un budget d’1,3 M€ par an. Stéphanie Polette
David Gal-Regniez maîtrise les nouvelles technologies du digital
Voilà quatre années qu’il œuvre pour renforcer la connaissance des acteurs locaux de la R&D au sein du pôle de compétitivité dédié aux contenus et usages numériques. Féru de nouvelles technologies, cet ancien sportif de haut niveau (50 sélections en équipe de France de hockey sur gazon) a été choisi par le conseil d’administration d’Imaginove pour accompagner le pôle et ses quelque 180 adhérents dans la mutation du secteur. « La dynamique qu’il avait impulsé au sein de la R&D et sa vision stratégique correspondaient à celles du pôle », commente Franck Tarpin-Bernard, président d’Imaginove. Dans un contexte technologique très fort où intelligence artificielle, big data ou encore réalité augmentée bouleversent les usages, le spécialiste de ces questions aura pour mission de sensibiliser les acteurs locaux sur les enjeux de ces nouvelles thématiques et de les emmener sur de nouveaux débouchés économiques. « Nous devons accompagner la mutation du positionnement du pôle, confirme David GalRegniez. Il conserve son expertise sur le cinéma, l’animation et le jeu vidéo mais ses champs d’action seront plus larges et plus complexes. »
© Michel Godet
C’est en interne que le pôle de compétitivité a finalement trouvé son directeur général. David Gal-Regniez dirigeait la R&D d’Imaginove depuis avril 2012.
Nicolas Daragon
Nicolas Daragon est le nouveau président de RhôneAlpes Tourisme. Diplômé d’un troisième cycle dedroit public et d’HEC Paris, ce Valentinois de 44 ans connaît bien le sujet, lui qui a enseigné à l’IUPLoisirs Environnement Sports Tourisme avant de devenir directeur de Village Vacances, puis d’Office de tourisme. Egalement très impliqué en politique, il est conseiller départemental de la Drôme pendant 12 ans, ce qui lui permet d’être élu régional en janvier 2016. Actuel maire de Valence, il est aussi vice-président du Conseil régional Auvergne RhôneAlpes délégué au tourisme et au thermalisme.
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Entreprise de la semaine
Lamberet investit pour éviter la surchauffe Continuant de surfer sur la vague de croissance, qui le porte depuis 2010, le spécialiste de la carrosserie industrielle se dote d’une nouvelle unité industrielle en Saône-et-Loire et agrandit son unité de SaintCyr-sur-Menthon (Ain). Les voyants sont au vert chez Lamberet. Désormais sous le contrôle de Xinfei France, filiale du géant industriel aéronautique chinois AVIC, le carrossier emblématique de l’Ain, spécialisé dans la construction de véhicules et carrosseries frigorifiques, se projette dans l’avenir avec optimisme. Chiffre d’affaires en hausse (Ndlr : 140 M€ réalisés en 2014, puis 167 M€ en 2015, après avoir chuté à 70 M€ en 2009) et parts de marché à l’avenant, Lamberet attaque 2016 avec des ambitions toujours plus grandes. Une dynamique qui se traduit par une politique d’investissements ambitieuse, avec notamment la construction d’une nouvelle unité industrielle, à Saint-Eusèbe (71), et l’extension de l’usine principale à Saint-Cyr-surMenthon (01). « Notre développement repose sur la conquête de parts de marchés, en France et à l’export, et nos capacités de production ne sont pas suffisantes, explique Erick Méjean, le directeur général de l’entreprise. Nous avons donc lancé un plan de développement produit, technologique et industriel. Ce dernier volet nous amène à spécialiser nos sites de production pour en accroître la capacité et le niveau de qualité ». Entrée en production au mois d’avril, l’usine de Saint-Eusèbe est spécialisée dans les petits véhicules pour l’Europe du Sud, tandis que celle de Francfort travaille sur les mêmes types de véhicules pour l’Europe du Nord. Toutes les autres activités sont assurées par les unités industrielles de Sarreguemines (Panneaux désassemblés pour l’export), Vonnas (petite unité de production de panneaux et moules), qui va migrer vers
Lamberet spécialise ses sites de production pour en accroître la capacité et le niveau de qualité
Saint-Eusèbe à terme, et enfin Saint-Cyr-sur-Menthon, qui se concentre sur les véhicules industriels, c’est-à-dire porteurs et semi-remorques de 7 à 44 tonnes. Site le plus important du groupe, Saint-Cyr-sur-Menthon enregistrera bientôt une nouvelle extension de 10 000 m2. Un investissement inscrit dans un programme de plusieurs millions d’euros destinés à ce site, qui permettra d’augmenter les capacités de production et de réorganiser l’espace après la migration des ateliers petits véhicules vers Saint-Eusèbe. « En attendant, l’étape actuelle permet de faire tourner à plein régime un bâtiment de 1 000 m2, livré en janvier et dédié à la personnalisation des porteurs et semi remorques », conclut Erick Méjean. Jacques Donnay
Erick Mejean : « Des ambitions hors d’Europe » Que représente l’international dans votre chiffre d’affaires ? Un peu plus de 50 % pour le moment, mais nous continuons à gagner des parts de marché. En France aussi, mais les opportunités de développement sont plus fortes à l’international. Nous faisons notamment de très gros efforts en Allemagne, où nous sommes le 3e acteur du marché et où nous avons de plus grosses ambitions. Nous visons le podium dans chaque pays européen.
Vos ambitions à l’international se limitent-elle à l’Europe ? Non, nous développons aussi le « grand export ». Les choses sont bien engagées en Afrique du Nord, avec de très belles progressions au Maroc. Nous avons aussi des ambitions en Amérique du Nord.
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Nous avons démarré avec le Canada il y a 18 mois et la dynamique est supérieure à nos attentes. A l’origine, nous avions ciblé seulement la gamme des utilitaires, mais finalement nous vendons également de la caisse pour camion. Nous avons engagé des développements pour adapter nos produits aux châssis de semi remorques locaux.
Avec un groupe chinois au capital, pouvez-vous ignorer ce marché ? Non, bien entendu. Nous avons des velléités de développement et d’implantation majeure, mais seulement à moyen terme car ce marché n’a rien à voir avec celui que nous connaissons en Europe. Nous sommes en phase de test et de définition des produits. Nous ambitionnons d’être un acteur incontournable à horizon de 5 à 10 ans.
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Industrie 3 M€ pour iDD biotech Membre de Lyon biopôle, iDD biotech valide une étape dans le cadre de l’accord signé il y a un an avec Genmab A/S, société internationale cotée, spécialisée dans la création et le développement de traitements thérapeutiques du cancer à partir d’anticorps optimisés. Genmab, qui a sélectionné l’anticorps d’iDD biotech, va verser à la société lyonnaise un montant de 3 M€.
Saint-Gobain s’offre Buitex Implantée dans le Haut-Beaujolais, spécialisée dans la fabrication de produits d’isolation à base de fibres de bois sous la marque Isonat, Buitex a été la première en France à produire un isolant végétal et naturel. Adhérente du pôle de compétitivité Techtera, cette société passe aujourd’hui dans le giron de Saint-Gobain. Grâce à cette acquisition, le groupe français élargit sa gamme multi-matériaux de solutions d’isolation. En contrepartie Buitex/Isonat bénéficie de synergies industrielles, R&D et commerciales.
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plastiflon s’agrandit à beynost Spécialisée dans l’usinage plastique, l’entreprise villeurbannaise a transféré son activité aux portes de l’Ain, dans un bâtiment industriel dimensionné pour faire face au développement de ses activités.
Dimotrans s’offre Fashion Partner Le groupe de transports lyonnais prend le contrôle de l’exDHL Fashion. Spécialisé dans la logistique et la distribution de produits de mode, cette société, qui emploie 200 salariés pour un chiffre d’affaires de 45 M€, renforce les positions de Dimotrans sur le marché du luxe. Cette acquisition s’inscrit dans le plan stratégique Evolo qui vise à atteindre un chiffre d’affaires de 500 M€ à l’horizon 2020.
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Acteur majeur de l’agglomération lyonnaise dans l’usinage plastique (thermoplastiques et thermodurs) depuis 1993, Plastiflon se donne un peu d’air et dispose désormais d’installations qui lui permettront d’assumer totalement ses ambitions de développement. Reprise en 2014 par Thomas Perron, la TPE villeurbannaise (6 salariés) vient de transférer ses activités à Beynost, dans une unité industrielle totalisant un peu moins de 1 000 m2. Désormais propriétaire de ses murs, l’entreprise entend conforter rapidement la croissance qu’elle enregistre depuis deux ans, avec un chiffre d’affaires en progression de 15 %. « Nous étions un peu à l’étroit dans nos locaux précédents, explique Thomas Perron. L’opportunité s’est présentée d’acheter un bâtiment industriel neuf, deux fois plus
grand et parfaitement situé, à proximité immédiate de Lyon et des principaux axes autoroutiers de l’agglomération. Je n’ai pas hésité. » Spécialisé dans les petites et moyennes séries, Plastiflon intervient dans la plupart des grands secteurs industriels : agroalimentaire, chimie, robotique, paramé-
dical, électronique... Déjà reconnue pour son expertise dans la réalisation de profilés techniques sur mesure dans le secteur de la transitique (Ndlr : la logistique interne d’une entreprise, et l’ensemble des opérations permettant le convoyage, le transfert et la manutention de divers produits), l’entreprise entend accentuer son développement dans ce domaine. « Avec ces nouveaux locaux et les récents investissements matériels que nous avons réalisés, nous sommes armés pour assumer nos ambitions de développement sur l’ensemble du territoire national. Nous pouvons même envisager un positionnement international dans les prochaines années », conclut Thomas Perron. Jacques Donnay
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Immobilier
à la rencontre des acteurs de l’expertise immobilière Les 2e Rencontres nationales de l’expertise immobilière auront lieu les 6 et 7 octobre à la Cité internationale de Lyon. Yves Stervinou, président des éditions Edilaix, présente cet événement qui réunit à la fois notaires, géomètres, experts immobiliers, fonciers et judiciaires, agents immobiliers et investisseurs. immobiliers, promoteurs… Rarement autant de professionnels issus d’horizons si divers auront été réunis autour d’une thématique commune. Cette année, les Rencontres auront lieu à la Cité internationale. Pourquoi Lyon ?
© C. Mounard
Nous avions décidé d’organiser notre première édition à Aixen-Provence, compte tenu des liens historiques qu’Edilaix entretient avec la ville. Mais cette année, nous avons dû abandonner l’idée, faute de place disponible. Par ailleurs, Lyon s’imposait. Nos experts viennent de toute la France et l’aéroport Saint Exupéry propose une foule de destinations. Les gares TGV sont aussi très proches du centre. Au départ, nous avions imaginé nous installer à Confluence, avant de reporter notre choix sur la Cité pour des raisons de praticité.
Yves Stervinou, président d’Edilaix, se réjouit de réunir à nouveau les professionnels de l’expertise immobilière Vous êtes président des éditions Edilaix. Parlez-nous brièvement de votre structure.
Cette société d’édition et de formations juridiques immobilières a été créée il y a 5 ans et son activité est nationale. Basée à Givors, l’entreprise publie deux mensuels : Les informations rapides de la copropriété, bien connu des avocats et des administrateurs de biens, et Les Annales des loyers, à destination principale des géomètres, avocats, magistrats, et traitant des baux commerciaux, ruraux... En parallèle, nous effectuons de la formation, dispensée auprès des avocats sur Paris, Lyon et Aix-en-Provence. Depuis quelques années, nous organisons aussi des colloques, ce qui nous permet de mieux nous rapprocher des acteurs de l’expertise immobilière. Cette première étape nous a donné envie d’aller plus loin avec les Rencontres nationales, dont la première édition a eu lieu en octobre 2015 à Aix-en-Provence. Racontez-nous la genèse de ce projet…
Cette manifestation est partie du constat qu’il n’existait aucun moment privilégié offrant l’opportunité aux professionnels de se réunir et de débattre sur les nombreuses problématiques qui entourent l’expertise immobilière. En partenariat avec l’Institut universitaire de formation et de recherche sur l’évaluation immobilière (IFREIM), nous avons alors mis sur pied cet événement qui a réuni plus de 230 professionnels venus de France et de l’étranger. Notaires, géomètres, avocats, représentants des collectivités locales et territoriales, gestionnaires
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Concrètement, comment se passent ces Rencontres ?
Nous proposons 25 ateliers de formation sur 2 jours, soit 3 ateliers en simultané toutes les 2 heures. L’angle est définitivement plus pratique qu’universitaire : tous nos intervenants sont des professionnels, qui exercent l’expertise immobilière au jour le jour. Évaluation des indemnités d’éviction, d’un viager, d’un terrain agricole, de lots de copropriétés… Il y a tout un panel de formations proposées pour perfectionner ses connaissances, aussi bien méthodologiques que juridiques, financières ou déontologiques. Sans perdre de vue que ces formations comptent pour 16 heures au titre de la formation continue pour les professionnels de l’immobilier et du droit. Quels seront les temps forts ?
Jeudi en fin d’après-midi, le président du Plan bâtiment durable, Me Philippe Pelletier, remettra le trophée de l’expertise à la personnalité de l’année 2016. Il sera précédé par Michel Jouvent, membre du Conseil immobilier de l’Etat, qui présentera la politique de l’Etat en matière de vente de biens immobiliers. Les rencontres se poursuivront également le samedi avec un atelier d’évaluation des vignobles in situ, au domaine de Corps-de-Loup, dans la Vallée du Rhône. Nous espérons atteindre les 300 personnes en 2016. Quels sont vos objectifs à terme ?
Nous souhaitons vraiment que ces rencontres deviennent annuelles. Elles sont les seules en France à offrir, en un minimum de temps, des ateliers portant sur des méthodes et des pratiques à la pointe pour aider les professionnels dans l’exercice de leurs fonctions, auprès des tribunaux, des banques, des clients... Pour le départ, nous souhaitons conserver notre public d’experts indépendants et voir si la greffe prend à Lyon. Après ? Nous verrons bien. Charlotte Mounard
Plus d’informations sur www.rnei.fr
Immobilier Un bâtiment tertiaire de 7 500 m2 à Beynost
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Hevea, nouvel espace dédié à l’entrepreneuriat social et solidaire
© Cardinal
Etic lance les travaux d’Hevea, un lieu destiné à accueillir organisations, associations et entrepreneurs issus de l’entrepreneuriat social et solidaire (ESS).
Prospective, vue intérieure d’Hevea
Le promoteur Cardinal et l'agence Z Architecture s'apprêtent à construire un bâtiment de 7 500 m2 pour le compte du groupe ABB. Situé au cœur d'un parc paysager de 2 hectares, sur la ZAC des Malettes à Beynost, ce futur immeuble de bureaux entend devenir la vitrine des savoir-faire du leader de l'énergie et de l'automation. Il sera équipé avec les produits conçus par le groupe, tels que la GTB (gestion technique du bâtiment) et les équipements électriques. Une exigence que l'on retrouve aussi dans l'architecture bétonnée de l'im-
meuble, comme l'explique William Vassal, de l'agence Z architecture : « Pour faire écho à la volonté d'ABB d'anticiper les nouvelles façons de travailler et de poursuivre son engagement dans le développement durable, nous avons souhaité proposer une approche différente, en détournant les codes conventionnels de l'immobilier d'entreprise. Nous avons ainsi privilégié une écriture sobre, contemporaine et pérenne qui affirme sa singularité grâce à sa morphologie de campus ouvert et connecté. » C.M.
La foncière Etic (SAS, 12 salariés, 881 000 € de chiffre d'affaires en 2015) lance les travaux de son deuxième projet dans l'agglomération lyonnaise. Un temps surnommé le 107, en référence à son adresse (107, rue de Marseille), le projet définitif s'intitule Hevea, « un nom voté par les futurs locataires en lien avec l'histoire du lieu », souligne Cécile Galoselva, présidente d'Etic, faisant référence à cette ancienne usine de caoutchouc de 1937 reconvertie en école dans les années 80. Les travaux (1 840 m2) concernent l'aménagement intérieur et l'amélioration de l’enveloppe énergétique globale du bâtiment. « Notre objectif est de passer de 250 à 60 kwh/m2/an en nous appuyant sur la rénovation de la
grande verrière », poursuit la dirigeante. Destiné à rassembler une trentaine d'acteurs de l'ESS, ouvert sur le quartier, l'espace comprendra une crèche familiale, un restaurant et un espace de coworking au rez-de-chaussée. Cette opération (montant global : 1,4 M€) a été financée en partie par une levée de fonds en 2015, complétée par une nouvelle levée de fonds en cours, d'un montant global de 800 000 € (dont 250 000€ auprès des particuliers via la plateforme participative 1001pact.com). Le solde financera un nouveau projet sur Lyon, encore en phase de négociation, et un autre sur Lille. Hevea devrait être opérationnel en novembre 2016. Stéphanie Borg
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Services Descours & Cabaud confirme sa stratégie à l’international
la start-up qui change votre quotidien
Tripconnexion rend visible les acteurs locaux Porté depuis plus d’un an par le dynamisme de du tourisme ses activités à l’international, le groupe lyonnais spécialisé dans la distribution de produits pour l’industrie et le bâtiment renforce ses positions avec une nouvelle croissance externe aux PaysBas.
Descours & Cabaud n’entend pas changer une méthode qui porte ses fruits depuis plus d’un an. Après avoir finalisé 3 acquisitions en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas, au second semestre 2015, le groupe lyonnais boucle une nouvelle opération de croissance externe. « Après le rachat de Nomag, en fin d’année dernière, nous avons conforté nos positions aux Pays-Bas, il y a quelques jours, avec la reprise de la société Kroon BV », confirme Alain Morvand, président du directoire. Spécialisé dans la vente d’outillages et d’équipements de protection individuelle, Kroon BV emploie 100 personnes et réalise 21 M€ de chiffre d’affaires. Avec cette nouvelle acquisition, Descours & Cabaud compte désormais 50 points de vente aux Pays-Bas, pour un chiffre d’affaires global de 118 M€ et quelque 500 collaborateurs. « Aujourd’hui, les Pays-Bas constituent notre deuxième pays d’implantation après la France », précise le dirigeant d'un groupe présent dans 12 pays et qui pèse 3 Md€ de chiffre d’affaires. Leader sur son marché en France, il dispose de 300 000 références stockées. Résolument tourné vers le développement de ses activités en Europe, Descours & Cabaud n’ignore pas le marché nordaméricain. Après avoir racheté Outil PAC au Canada, le groupe lyonnais envisage de prolonger la dynamique initiée en dupliquant dans l’Ontario le schéma développé auQuébec. « Nous avons pris pied dans ce pays en 2014 et nous allons essayer d’affiner notre maillage progressivement », conclut Alain Morvand. Jacques Donnay
Bruno Lapeyre et Guillaume Jorand, co-fondateurs de Tripconnexion
La plateforme lyonnaise met en relation internautes et réceptifs locaux sans frais intermédiaires pour le voyageur. En 2013, Bruno Lapeyre et Guillaume Jorand imaginent Tripconnexion, une plateforme qui met en relation voyageurs désireux de monter leur voyage sur-mesure et réceptifs locaux capables de proposer des séjours et des expériences inédites comme un guide pour un trek au Népal ou une excursion en chien de traîneau en Laponie. « Les acteurs locaux du tourisme sont souvent ceux qui connaissent le mieux une destination mais il n’est pas toujours facile de les joindre ou d’organiser son voyage à distance », explique Guillaume Jorand, co-fondateur du site. Sans frais et transparent pour le voyageur, Tripconnexion se rémunère via un abonnement annuel du réceptif et «sans commission sur les voyages vendus. Nous souhaitons que la baisse des prix bénéficie à l’internaute », avance Guillaume Jorand. La plateforme recense actuellement 300 acteurs locaux (150 payants) répartis sur une centaine de destinations. Essentiellement francophone jusqu’à présent, la start-up mise sur une version anglaise (70 acteurs locaux anglophones inscrits) de son site et une évolution vers un réseau social de voyageurs pour poursuivre sa croissance et toucher de nouveaux marchés. Si elle a déjà levé 260 000 €, auprès de business angel lyonnais, en 2015, pour financer cette dernière version, elle se prépare à lancer une seconde levée de fonds en 2017 pour renforcer ses équipes et passer de 4 à 8 salariés à l’horizon 2017. Pour gagner en visibilité, la start-up lyonnaise a intégré Les Start-ups Du Voyage (LSDV), un réseau national de 6 start-up complémentaires (billets d’avion, experts locaux, visites de monument, etc.) afin de mutualiser certaines compétences, notamment techniques, et démultiplier les occasions de toucher une même cible de voyageurs. Stéphanie Borg
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3,36 € 1,01 € 2,58 € 28,80 € 14,18 € 12,07 € 10,50 € 22,72 € 0,19 € 113,80 € 74,02 € 794,00 € 80,66 € 52,98 € 61,90 € 31,48 € 15,15 € 130,00 € 68,20 € 173,41 € 140,00 € 0,77 € 3,39 € 1,07 € 29,59 € 17,00 € 26,20 € 1,57 € 35,24 € 16,56 € 32,48 € 14,58 € 271,00 € 3,27 € 19,10 € 32,23 € 1,66 € 16,36 € 2,05 € 5,21 € 1,69 € 19,29 € 2,08 € 19,97 € 90,04 € 23,00 € 1,78 € 2,82 € 8,09 € 7,30 € 28,48 € 131,50 € 7,73 € 44,49 € 16,75 € 13,70 € 118,13 € 97,87 € 13,00 € 0,51 € 318,75 € 114,85 € 0,15 € 22,84 € 148,30 € 77,50 € 36,85 € 18,60 € 94,50 € 4,64 € 4,11 € 5,95 € 60,05 € 203,30 €
-0,3% 2,0% 3,6% 3,5% 0,6% 1,4% -8,1% -1,6% 5,6% 0,4% 2,2% -0,7% -0,6% 6,7% 0,1% 1,2% 0,0% 0,0% -2,0% 1,8% 0,0% 2,7% 0,0% 0,0% 1,0% -0,6% 0,3% -2,5% 0,5% -3,7% -0,5% 7,6% 0,4% 0,0% 0,0% -5,5% -0,6% -1,4% -8,9% -7,0% 0,6% -1,7% -3,7% 5,3% -0,3% -1,3% -1,1% -11,0% 9,3% -2,7% -0,3% -1,8% -16,7% -2,2% 3,7% 1,1% 0,0% 0,0% 1,0% -6,2% -0,7% -0,1% -6,3% 0,6% 5,4% 0,4% 0,0% 0,0% -1,6% -2,9% 0,2% 2,1% -2,4% 0,1%
19,1% -21,1% -35,8% 6,5% -5,2% 1,4% -21,2% -5,5% -17,4% 3,5% -0,6% 4,3% -5,8% 24,9% 18,8% -8,8% -2,1% 27,5% 5,8% 13,3% 9,4% 5,5% -6,4% -9,3% -5,5% -3,1% -1,1% -12,3% 6,8% -0,5% 39,9% 5,2% 1,9% 9,0% -4,3% 15,1% 20,3% -19,0% -12,8% -23,2% -18,4% 3,5% -20,9% 5,7% 2,4% 4,3% -10,1% 38,9% -14,8% -5,2% -2,9% 2,2% -11,1% -19,7% 16,7% 4,6% 5,5% 3,5% -7,1% -0,4% -8,7% 6,0% -6,3% -6,0% 16,6% -10,9% 4,0% 9,5% -0,8% -2,3% 0,2% -8,7% -9,3% -1,7%
• Présence dans l’indice 20 A.R.A
ECO NOMIE
L’indice 20 ARA a reculé de 0,96% tandis que l’indice parisien ne reculait que de 0,25% sur la même période. Le recul prononcé des valeurs OL Groupe (-11,04%) et Soïtec (-6,21%), présentes dans l’indice régional, explique cet écart de performance
L’emploi en France Le taux de croissance observé en France durant la période 2011-2014 fut de 0,4% en moyenne par an. Ce niveau a été insuffisant pour créer de l’emploi. L’emploi marchand, c’est-à-dire retraité du secteur agricole et de la fonction publique, a reculé. A partir de l’année 2015 avec +1,2 % de croissance du produit intérieur brut, la dynamique de l’emploi est redevenue positive. 24 400 emplois marchands ont ainsi été créés au premier trimestre 2016 après 31 800 au dernier trimestre 2015, soit 106 700 emplois sur un an. De manière plus détaillée, les services ont la contribution la plus élevée. En revanche, l’industrie et la construction ont continué à détruire des emplois. Jusqu’à fin 2015, le marché du travail s’est largement appuyé sur l’emploi intérimaire. Celui-ci constitue habituellement un indicateur avancé fiable de la dynamique. Même si la tendance à l’amélioration demeure modeste, elle pourrait se renforcer si, comme anticipé, la croissance accélérait au cours de l’année 2016. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, selon les données publiées par l’INSEE, le taux de chômage est stable depuis un an à 8,9 % de la population active mais avec des disparités locales importantes. En effet, il est au plus bas à 6,5% dans le Cantal contre 11,3 % dans la Drôme. Notre nouvelle région gagne des emplois. Les pertes dans l’industrie et la construction ralentissent. Le dynamisme du secteur tertiaire s’amplifie notamment pour les secteurs de l’hébergement-restauration, l’information et la communication, les activités financières et d’assurances, ainsi que les activités scientifiques et techniques. Près de la moitié des emplois ont été créés dans le Rhône. Sur un an, l’emploi marchand a progressé de 0,8 % dans la région contre 0,5 % au niveau national. Patrick Perret, directeur financier de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes économie samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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Dossier
Rebondir ? Pas si simple pour le dirigeant Adulé aux Etats-Unis, stigmatisé pendant longtemps en France, le dirigeant qui a fait faillite a parfois du mal à se relever d’un échec. Pourtant, plusieurs retentent l’aventure entrepreneuriale, la foi chevillée au corps et au cœur. Un parcours pas simple avec des conséquences à tirer pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
© paylessimages
Les 3D : divorce, dette, dépression. Le triptyque trop bien connu de ceux qui ont échoué n’est pas une fatalité. La crise a accéléré les cas de faillites d’entreprise. Dans le même temps, la parole s’est libérée. Si planter une entreprise fait des dégâts dans une vie, de plus en plus de soutiens
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Dossier se font jour pour accompagner ces entrepreneurs et les aider à rebondir, en positivant la situation. Eprouvé par des licenciements, des problèmes financiers, souvent mêlés à des déséquilibres au sein même de sa famille, le dirigeant a besoin de temps, plus ou moins long selon son caractère, pour repartir sur de nouveaux projets. Pour des questions purement alimentaires, certains s’engagent dans le salariat. « Mais ce n’est pas si simple de retrouver un emploi, analyse Marie-Josée Bernard, professeur à EMLyon. Son futur employeur peut se dire qu’il va un jour lui prendre sa place ou, au contraire, planter sa boite. » Sylvain Tillon, aujourd’hui dirigeant de Tilkee, à Lyon, estime « qu’il est facile de trouver du travail après avoir fermé son entreprise ». La confiance varie d’une situation à l’autre. Chaque cas est particulier. Passée la période d’acceptation, certains redémarrent sur d’autres projets. Difficile d’avoir des chiffres précis sur le taux de retour à l’entrepreneuriat. L’association 60 000 Rebonds évoque un taux de 65 % quand Marie-Josée Bernard estime que peu de chefs d’entreprise repartent dans l’entrepreneuriat. Pourtant, ces profils au fort tempérament, combatifs, habitués à gérer des situations complexes, ne seraient pas vraiment programmés pour le salariat. Mais
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Selon l’Insee, 6 589 entreprises ont fait faillite à la fin du 3e trimestre 2015 en Rhône-Alpes (soit – 1, 1 % par rapport à l’année précédente). pour repartir, il faut nécessairement faire un travail d’analyse en profondeur sur ses propres échecs pour éviter de reproduire les mêmes erreurs. «Ne pas cacher ses échecs à ses partenaires, leur parler et leur montrer qu’on a tout essayé pour redresser l’entreprise constituent les clés pour rebondir, analyse Sylvain Tillon. Etre entrepreneur, c’est accepter ses erreurs et surtout éviter de les reproduire. L’échec vient d’un million de toutes petites négligences et surtout de la peur de l’échec lui-même. » La part psychologique est très importante mais l’environnement extérieur joue beaucoup dans le rebond. Sans sacraliser ni stigmatiser, le chef d’entreprise qui a fait faillite a forcément des expériences à partager qui peuvent être bénéfiques pour un futur employeur ou pour sa nouvelle entreprise. Voyons le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide… Dossier réalisé par Stéphanie Polette
«Se transformer pour rebondir» Marie-Josée Bernard, professeur à EMLyon, livre les clés de la réussite du rebond. Comment est vécu l’échec entrepreneurial en France ?
Comme dans le reste du monde, on constate aujourd’hui un engouement sur ce thème. La problématique a le vent en poupe pour des bonnes et pour des mauvaises raisons. Il y a beaucoup d’hypocrisie car il reste difficile de parler de l’échec sans être forcément mis dans une case. Encore aujourd’hui, un trou dans le CV est mal vu. C’est suspect. Tant mieux si on en parle et que des réflexions sont engagées sur le sujet mais il faut faire attention à la place qu’on lui donne. L’échec fait partie du vivant. A un moment donné, dans tous les domaines, nous avons tous connu l’échec. L’analyse porte sur la façon de réagir
à cet échec. Il anéantit certains quand il en dynamise d’autres. Selon le projet initial, le niveau d’impact diffère. Est-il possible de transformer l’échec en opportunité ?
La conjoncture ne favorise pas le rebond. Les acteurs institutionnels ne sont pas toujours dans la compréhension de l’échec. Cela dit, le dirigeant doit se pencher sur sa propre responsabilité. A-t-il écouté son marché, ses clients, son environnement ? Il semble plus facile d’attribuer l’échec à des causes externes. Les dirigeants peuvent manquer de discernement. Sont-ils prêts à changer leurs méthodes de fonctionnement ? A se remettre en cause ? A se
transformer ? Il y a plusieurs manières d’échouer et plusieurs manières de rebondir si on sort du déni, en étant capable d’affronter la réalité dans toutes ses dimensions psychologiques, émotionnelles, personnelles et professionnelles. Le rebond se reconstruit dans une démarche par étapes. Quelles sont les clés d’un rebond réussi ?
Le dirigeant doit d’abord encaisser le choc. Une nouvelle génération de chefs d’entreprise accepte plus facilement aujourd’hui d’en parler et surtout de se faire aider. Une histoire racontée et partagée prend du sens et peut être transformée en autre chose. L’important pour réussir dans un nouveau projet est de modifier profondément sa façon de faire et surtout d’être vigilant pour conserver une nou-
Marie-Josée Bernard veut créer des lieux dédiés pour les dirigeants en échec pour partager leur expérience
velle manière de fonctionner dans la durée. Ceci exige un effort permanent et beaucoup d’énergies. S’entourer fait partie des fondamentaux. Bref, le dirigeant doit se transformer. Une démarche difficile. Peu sont capables de le faire.
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Dossier
Christian Barqui, un boulimique de projets Licencié de chez Bonduelle en 2001, il crée 4G Vert Désir à Mâcon, l’outsider de la salade en sachet qui détiendra jusqu’à 9 % de parts de marché. Quand il revend à Bakkavör, Christian Barqui investit gros sur une chaîne de restaurants à Lyon. C’est l’échec. Cuisant. Il rebondit en devenant directeur général de Florette France, à Caluire. Rebondir tout de suite. Telle fut la devise de Christian Barqui quand il a été licencié par Bonduelle Frais, cinq ans après que Salade Minutes, à Genas, qu’il dirigeait, a été reprise par le géant de l’agroalimentaire. « La forme a été violente, j’ai été viré en 1 heure », se souvient-il. A 41 ans, le choix est rapide : « Je valide avec ma femme que je mets en caution notre résidence principale et que si je me plante, c’est le RMI à vie. » Vendu. Il crée 4G Vert Désir à Mâcon, récupère des collaborateurs de Bonduelle qui ont également mal vécu le licenciement de leur boss, crée des usines, sécurise ses approvisionnements, fait fonc-
tionner son réseau pour se positionner dans la salade. En 2006, cinq ans après la création, il réalise 26 M€ de chiffre d’affaires, détient 9 % de parts de marché en France et emploie 180 collaborateurs. L’opportunité de vendre vient de l’Islandais Bakkavör, propriétaire du concurrent Cinquième saison. « En avril 2007, je vends au bon moment, se souvient-il. Je suis confortable au niveau financier et c’est là que je fais la connerie… » Le boulimique de projets se lance dans la création d’une chaîne de restauration. L’idée de créer des restaurants de salades va prendre forme. En grand. Très grand. « Un établisse-
ment unique ne m’intéressait pas. Je pars d’emblée sur l’ouverture de huit restaurants en huit mois en région Lyonnaise sous trois enseignes : Vert Tige Restos (salades fraîcheurs, soupes, tartes), Dans ma cuisine aujourd’hui (un plat unique mijoté) et Jour de piquenique. Je rachète également un traiteur en septembre 2008. Et je me prends la crise en pleine figure. » La crise, une mauvaise connaissance du secteur de la restauration provoquent la faillite. L’échec est cuisant. Christian Barqui affirme avoir perdu, personnellement, quelque 2 M€, lorsqu’il liquide fin 2010. Là encore, rebondir vite est une question de survie. Il apprend par son réseau que le président de Bakkavör est licencié en 2011. Ses anciens collaborateurs de 4G Vert Désir glissent son nom pour redresser la filiale française, en mauvaise passe. Il négocie une indépendance
d’action et mènera les discussions lorsque Florette rachètera Bakkavör en 2012. Il est, depuis, directeur général France de Florette qui emploie 1 500 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 200 M€ en 2015. Ce parcours semé d’embûches et de rebondissements l’a amené à la présidence nationale de l’APM (Association progrès du management), à partager régulièrement son expérience lors de conférences ou en tant que business angel.
Qu’en pense le banquier ? Pour Didier Bruno, « par définition, ma direction des risques est contre reprendre un dossier en faillite, mais notre action de banque régionale de proximité nous oblige à être souple ». « La confiance et l’attitude du dirigeant face à son échec déterminent la position du banquier pour l’accompagner, ou non, dans ses futurs projets, affirme Didier Bruno, membre du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes. D’où venaient ses difficultés ? Son marché estil en berne ? A-t-il pris un impayé client ? Ou, au contraire, est-il incompétent ? A-t-il commis des fautes de gestion ? Toutes ces questions font débat au sein même de nos services pour savoir si on poursuit avec un dirigeant. » De plus en plus confrontées
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aux faillites mais aussi aux dirigeants qui veulent repartir sur de nouveaux projets, les banques sont en première ligne. Difficile pour un chef d’entreprise de s’en passer. Dans tous les cas, il aura à convaincre pour conserver la confiance de sa banque ou d’une autre. « Par contre, pour le peu de dossiers que nous reprenons, le niveau de dialogue est plus authentique et la confiance renforcée. Le fait qu’une banque historique poursuive son accompagnement se révèle rassurant pour tout l’environnement du chef d’entreprise. »
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Didier Bruno, membre du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes
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LECTIVITéS
« Parler de ses échecs plutôt que de ses réussites »
60 000 Rebonds soutient les dirigeants L’association intervient quand le dirigeant, qui a connu la faillite, est prêt à redémarrer une nouvelle aventure entrepreneuriale.
Sylvain Tillon partage actuellement son temps entre Lyon et les Etats-Unis pour lancer Tilkee aux US
Sylvain Tillon a tiré les leçons de chaque échec. A EM Lyon, il concrétise un projet d’étudiant en créant une start-up. Lucif’Hair, qui commercialise des bijoux de cheveux, voit le jour mi-2003. « Je ne connaissais rien au marché. Je me suis éclaté à lever des fonds mais j’en oubliais de vendre mes produits. Je voulais développer un brevet mondial avec deux prêts étudiants donc en étant sous-capitalisé. J’ai fait des dépenses inutiles. Je cherchais des diversifications avant d’asseoir une première gamme. » L’aventure se solde par un dépôt de bilan. « Six années professionnelles ont été balayées en 2 minutes au Tribunal de Commerce », se souvient Sylvain Tillon. Il prend du recul pendant plus d’un an, pour se remettre de
l’expérience et mieux revenir. Il créera ensuite Sydo. Cette agence de conseil en formation et création d’outils pédagogiques démarre en publiant la BD, Lucy et Valentin… créent leur entreprise, destinée à sensibiliser les collégiens de 3e à la création d’entreprise. Un premier pas pour libérer la parole… Il suit désormais de loin cette structure pour se consacrer pleinement à Tilkee. Créée début 2014, elle développe une solution pour améliorer la prospection commerciale, principalement des grands comptes, et augmenter le taux de transformation de la proposition commerciale. Une équipe d’une douzaine de personnes travaille au développement des logiciels. « C’est un projet innovant
qui demande d’aller chercher le client. Et aujourd’hui, je n’ai plus peur de vendre ! » Le modèle économique a évolué pour l’adapter à la demande. L’international est en ligne de mire. Sylvain Tillon et son associé Timothée Saumet se lancent aux EtatsUnis grâce à un programme d’accélération local. « Je n’ai pas de leçons à donner. Chacun réussit à sa façon mais j’estime qu’il est plus important de parler de ses échecs que de ses réussites. » En octobre, Sylvain Tillon publiera 100 conseils pour PLANTER sa boîte, aux Editions Eyrolles. Une compilation de témoignages de dirigeants. Car il a aussi compris que s’entourer, échanger, parler, permet de rompre l’isolement et trouver des solutions de sortie de crise.
Ils seraient 65 % à se relancer dans l’entrepreneuriat après un échec, selon l’association 60 000 Rebonds, créée par Philippe Rambaud en 2012 et présidée par Guillaume Mulliez (Dimo Software) au niveau national. Sa section rhônalpine compte une centaine de bénévoles entre Lyon et Grenoble pour soutenir une trentaine de dirigeants dans leur « rebond ». L’accompagnement peut aller jusqu’à deux ans, selon le parcours du dirigeant, la maturité de son projet, sa reconstruction personnelle. « Ils arrivent à l’association quand ils ont envie de rebondir, expose Catherine Selo, membre de l’association locale. Ils ont généralement traversé une période où ils étaient seuls, après avoir vécu l’épreuve du Tribunal de Commerce, le licenciement de collaborateurs, des difficultés financières, voire familiales. Ils apprécient notre accueil et veulent désormais être accompagnés dans leurs nouveaux projets. » Un coach et un parrain, bénévoles, constituent la nouvelle équipe autour du chef d’entreprise en rebond. L’objectif est de lui redonner confiance en ses capacités entrepreneuriales, et à prendre du recul sur son nouveau projet. « Un dirigeant accompagné a 80 % de chance de réussir », souligne Catherine Selo. D’ici à 2018, 60 000 Rebonds souhaite accompagner 200 entrepreneurs sur la région. Des antennes ouvriront prochainement à Valence, ClermontFerrand, Bourg-en-Bresse et Saint-Etienne.
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COL
LECTIVITéS
Gratte-ciel Centre-ville (villeurbanne) : le projet devient réalité Le conseil métropolitain vient d’approuver le dossier de réalisation : il s’agit de la dernière étape administrative de la ZAC Gratte-Ciel Centre-ville qui entérine les programmes de constructions et d’équipements publics, le budget de l’opération et les participations des collectivités.
L’aide au relogement des habitants a fait l’objet d’un dispositif ad hoc, organisé dans un contexte singulier : la ZAC des Gratte-Ciel constitue une rare opération de centre-ville en tissu habité, avec environ 65 ménages résidant sur le site en 2013. Ce dispositif d’aide et de conseil au relogement intégrait la mise en œuvre de participations financières de la Métropole et de la Ville de Villeurbanne adaptées à des profils particuliers (aide aux déménagements ou aux travaux des personnes handicapées ou dépendantes, aide aux frais d’agence et aux frais notariés pour les propriétaires modestes…). 50 % des relogements ont pu être réalisés au sein du parc social, 65 % ont été opérés à Villeurbanne et 45 % dans le quartier des Gratte-Ciel.
© Anma
Un dispositif de relogement inédit
L’investissement total au titre de la ZAC est de 95 M€, intégrant une participation de la Métropole à hauteur de 50 M€ et de la Ville de Villeurbanne à hauteur de 10 M€. Outre les équipements financés par la ZAC, les collectivités réalisent un effort complémentaire en matière d’équipements : environ 18 M€ pour la Ville, notamment pour un projet de pôle cinéma-culture jeunesse encore à l’étude. Concernant la construction du complexe sportif municipal, le permis de construire est en cours d’instruction, et la préparation du chantier prévue pour fin 2016. Avec des travaux programmés pour 2017 et 2018, et l’objectif d’une ouverture pour la rentrée scolaire de septembre 2018. Pour la construction du groupe scolaire de 20 classes par la Ville, les équipes de maîtrise d’œuvre, dont l’architecte du projet, sont actuellement en cours de sélection pour une désignation imminente. Objectif de livraison à la rentrée de septembre 2019 pour accueillir les premiers enfants habitants de la ZAC. Pour ce qui est des logements, il s’agit d’une part d’un programme de 65 logements portés par Est Métropole Habitat et Rhône Saône Habitat, répartis en 50 % de logements locatifs sociaux, et 50 % de logements en accession sociale ; d’autre part d’une opération de 52 logements confiée à l’opérateur UTEI. Cette première livraison de 117 logements devrait intervenir en 2018-2019.
Sélection COL
LECTIVITéS
Fondation HCL : écrire l’histoire de l’hôpital de demain Soutenir des projets innovants au cœur des HCL et dessiner un hôpital de demain plus humain. Voilà le dessein louable auquel Bruno Lacroix convie chaque donateur. A la tête de la Fondation des HCL, il promeut les legs à charge et incite tout à chacun à envisager la donation pour perpétuer cette tradition lyonnaise de générosité. « Le terrain est occupé. On recense des fondations dans tous les domaines : santé, culture, sport, religieux, enseignement. On arrive un peu les derniers. D’où l’impérieuse nécessité de se faire connaître. » Président depuis sa création, soit en 2013, Bruno Lacroix a conscience que la Fondation des Hospices Civils de Lyon doit faire face à une forte concurrence. Et que si « les nouveaux Lyonnais connaissent les établissements de santé, ils ignorent tout de l’institution. Impossible donc de recevoir legs et dons ». Priorité absolue : communiquer auprès des potentiels donateurs. Chaque année, en France, on évalue à 10 Md€ les successions qui ne s’effectuent pas en ligne directe, environ 1 Md€ pour Rhône-Alpes (330 M€ pour le Rhône). « Il faut expliquer clairement les legs à charge, précise Bruno Lacroix. Ils per-
Bruno Lacroix
mettent, par exemple à une famille sans enfant, de léguer tout ou partie d’un patrimoine à une fondation et de désigner les héritiers. Outre le fait que l’héritier désigné touche ce qui lui revient, ce dispositif permet de rediriger vers une belle cause une partie de ce que l’Etat aurait dû toucher ». La Fondation HCL s’engage, comme stipulé dans une charte, à scrupuleusement respecter les dernières volon-
tés du donateur et à affecter les fonds pour conduire au mieux et au plus vite les projets au bénéfice direct des patients et de leurs accompagnants. Au nombre de ces projets prioritaires, on relève l’amélioration de l’accueil et des conditions d’attente dans le secteur des consultations non programmées aux urgences pédiatriques (160 000 €) ; le soutien au projet ADAPT INNOV, programme de recherche en cancérologie (1 M€) ; l’équipement d’une salle hybride pour le « Trauma center », dans le cadre du projet de modernisation de l’hôpital Edouard-Herriot (1,7 M€) ; le
développement d’une activité physique adaptée pour les patients atteints de cancer broncho-pulmonaire avancé ou métastatique (15 000 €). « La Fondation HCL a pour vocation de développer des sources nouvelles de financement pour accélérer le déploiement de projets innovants et favorisant une prise en charge personnalisée de chaque malade, renchérit l’ancien président du CESER. Nous agissons en faveur de tout ce qui permet d’humaniser l’hôpital et d’écrire son histoire demain ». L.O.
www.fondationhcl.fr
Les Hospices Civils de Lyon en chiffres Nés en 1802, les Hospices Civils de Lyon sont aujourd’hui le 2e CHU de France, réunissant 14 établissements hospitaliers et 23 000 professionnels, dont 5 000 médecins. Les HCL sont l’un des premiers pôles de recherche de la région, avec 26 équipes regroupant 312 chercheurs labellisés.
Une nouvelle équipe pour lyon 2 La nouvelle présidente de l’Université Lumière Lyon 2 a présenté une partie des vice-présidents qui composent son équipe rapprochée. Avec au programme, de multiples dossiers à traiter. Élue le 25 avril dernier avec 19 voix sur 29, Nathalie Dompnier est devenue la première femme présidente de l’Université Lumière Lyon 2 (lire notre édition du 30 avril, page 9). A ses côtés, une équipe fraîchement élue par le conseil d’administration sur proposition de la présidente, soit Eva-Marie Goepfert, vice-présidente en charge de la communication et de l’action culturelle, Yannick Chevalier, vice-président en charge de l’égalité et de la vie citoyenne, Daniel Urrutiaguer, vice-président en charge des ressources budgétaires, Eddy Manas, vice-président en charge de la vie institutionnelle, Jim Walker, vice-président du conseil d’administration et en charge des relations internationales, et Florence Debord, vice-présidente en charge des personnels et des conditions de travail. A l’exception de cette dernière, tous accèdent à leur premier mandat. Les vice-présidents en charge de la formation et de la recherche seront élus à la fin du mois de mai.
Une série de dossiers « urgents » les attend. En premier lieu, une relecture de l’offre de formation de l’université, initiée par l’ancienne équipe selon un calendrier quadriennal imposé par le ministère de l’Enseignement supérieur. A la rentrée 2016, l’enseignement de Lyon 2 sera réparti entre 14 portails de formation donnant accès à plusieurs mentions de licence. Mais la présidente souhaite « revoir les modalités de certaines de ces offres, notamment le retour d’une 2e langue en licence «. Elle souhaite également relancer la construction de la bibliothèque universitaire du campus de Porte des Alpes. « Nous souhaiterions construire un nouveau bâtiment en revenant aux fondamentaux du projet, à savoir une ouverture de la bibliothèque sur l’extérieur «, poursuit la présidente. Elle doit aussi statuer sur le devenir de l’Institut des sciences de l’homme (ISH), une structure co-pilotée par de multiples acteurs (Lyon 2, Lyon 3, CNRS, ENS de Lyon…) dont Lyon 2 est le principal pourvoyeur de collaborateurs. Nathalie Dompnier préconise un passage sous la tutelle de l’Université de Lyon. D’autres chantiers seront dévoilés au cours des prochains mois. Stéphanie Borg
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COL Sciences
LECTIVITéS
MT180, objectif : la finale nationale
© cnrsdr7/Vanessa Cusimano
Le 29 avril dernier1, Mathilde Petton remportait la finale locale du concours « Ma thèse en 180 secondes (MT180) », avec la présentation de sa thèse en neurosciences2. Elle tentera de représenter l’Université de Lyon à la finale nationale à Bordeaux le 31 mai prochain. Revenons sur son parcours…
athilde Petton lors de M la finale de l’Université de Lyon le 29 avril dernier Contextualisons : vous êtes confortablement installé(e) dans votre canapé en train de dévorer le dernier best-seller en vogue. Rien ne devrait, selon vous, venir troubler ce moment de détente… Et bien détrompez-vous ! Rappelez-vous quand vous avez été contraint(e) de reprendre votre lecture au début d’un paragraphe entamé, car vous aviez oublié comment le personnage principal s’était retrouvé mêlé à une course poursuite endiablée. Ne vous inquiétez pas, ces moments s’expliquent et ne nécessitent en aucun cas un suivi particulier : il s’agit d’un décrochage attentionnel.
La thèse : un parcours semé de rencontres et d’opportunités… Par le biais de sa thèse, Mathilde cherche à comprendre ce phénomène d’un point de vue neuronal. Elle travaille pour cela avec des personnes
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atteintes d’épilepsie. En leur proposant de réaliser un exercice simple mobilisant leurs ressources attentionnelles, elle va mesurer leur activité cérébrale. Cette dernière peut être évaluée à l’aide d’électrodes intracrâniennes implantées dans le cerveau de ces patients. Ces capteurs permettent de définir quelles zones du cerveau sont mobilisées ou non, mais aussi mobilisées alors qu’elles ne le devraient pas. Elle ne cherche pas à améliorer le quotidien des patients épileptiques. Ses travaux visent plutôt à mieux comprendre ces pertes d’attention afin de trouver des solutions pour mieux les gérer et les contrôler au quotidien. Après avoir débuté son parcours universitaire en psychologie, Mathilde part de l’autre côté de l’Atlantique pour réaliser un stage dans un centre spécialisé dans les troubles des apprentissages. Cette expérience professionnelle l’incite très fortement à s’orienter vers la neuropsychologie, elle valide d’ailleurs son titre de neuropsychologue. L’option de la thèse n’était pas dans ses objectifs premiers, les rencontres qu’elle fera la conduiront pourtant vers la recherche médicale. Actuellement en dernière année de thèse en neurosciences, elle espère pouvoir continuer de mêler l’aspect clinique et la recherche au cours de son avenir professionnel. Elle souhaiterait également se frotter à l’enseignement, un nouveau challenge qu’elle serait ravie d’entreprendre ! Les neurosciences ont la cote
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au concours MT180. En effet Laurie-Anne Sapey-Triomphe3, lauréate l’an passé, effectuait également ses recherches dans ce domaine, et qui plus est, dans le même laboratoire que Mathilde. Comme pour beaucoup de doctorants, le concours MT180 était pour Mathilde une occasion de parler d’un sujet qui la passionne devant un auditoire de non experts. C’était un défi qu’elle souhaitait se lancer. D’un tempérament timide, cette expérience lui a permis de se rendre compte qu’elle était capable de prendre la parole devant un public. Encouragée par son directeur de thèse et son équipe, elle a su capitaliser leurs conseils pour briller lors de la finale locale de MT180.
MT180 : et maintenant ? Pour la première fois, les épreuves du concours national MT180 se dérouleront en trois étapes : la première, déclinée dans chaque regroupement universitaire français, a permis la sélection de 28 lauréats au total. Passeport qui leur permettra de participer à la demi-finale à huis clos, le 30 mai à Bordeaux. A l’issue de cette pré-sélection, les candidats voteront eux-mêmes pour les 16 meilleurs d’entre eux, qui concourront dès le lendemain en public. Organisée par le CNRS et la Conférence des présidents d’université (CPU), la finale nationale aura lieu le 31 mai à partir de 18 h 30 au Palais de la Bourse de Bordeaux. Les 16 meilleurs représentants de la recherche de demain présenteront leurs travaux en 180 secondes une nouvelle fois.
Les trois candidats sélectionnés par le jury se retrouveront à Rabat (Maroc) le 29 septembre prochain pour la finale internationale francophone du concours MT180, aux côtés des représentants du Québec, de la Belgique, du Maroc, de la Suisse, de la Tunisie, du Sénégal, du Cameroun et du Bénin notamment. Qui marchera dans les pas de Noémie Mermet4, gagnante clermontoise de la finale internationale en 2014, et d’Adrien Deliège5, lauréat liégeois de la finale internationale 2015 ? Rendez-vous fin mai à Bordeaux pour le savoir… Toutes les places pour la finale du concours ont été réservées, vous pourrez la suivre en direct grâce au webcast : http:// mt180.fr/ et sur Twitter avec le #MT180 Sabrina Raz, Service communication CNRS Rhône Auvergne Retrouvez la prestation de Mathilde sur http://mt180.fr/ 2 Intitulé de sa thèse : « Bases neuronales des fluctuations spontanées de l’attention » réalisée au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CNRS, Inserm, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Jean Monnet) et encadrée par Jean-Philippe LACHAUX 3 Son sujet de thèse : « Inférence et apprentissage perceptifs dans l’autisme : une approche neurophysiologique et comportementale » sous la direction de Christina Schmitz et Jérémie Mattout 4 Doctorante en neurosciences au sein du laboratoire Neuro-Dol (Inserm Université d’Auvergne), travaille sur l’« Implication des récepteurs 5-HT2A dans la modulation des interneurones PKCγ dans un contexte d’allodynie ». 5 Doctorant en mathématique à l’Université de Liège (Belgique) travaille sur l’« Analyse de séries temporelles climatiques basée sur les ondelettes » 1
selarl sVV bremens & belleVille maîtres Jean-marc bremens et christophe belleVille commissaires-priseurs habilités
6 rue marcel rivière - 69002 lYon
tél. 04 78 37 88 08 – Fax 04 72 77 78 28 bremens.belleville.cp@gmail.com
Vente de tableaux le 26 mai 2016 à 18h
Expositions : mercredi 25 mai de 15h à 18h jeudi 26 mai de 10h à 12h et 14h à 16h
Vente mobilier, objets d'art, tableaux, livres anciens le 12 juin à 15h
Vente de bijoux le 11 juin à 15h Vente courante le 14 juin à 14h Vente Militaria, armes et souvenirs historiques le 16 juin à 18h Vente courante le 30 juin à 14h Vendredi 10 juin : Journée expertise gratuite de 9h à 12h et de 14h à 18h
liste et photos sur www.interencheres.com
CULT
URE
Le cirque aux 1 000 visages Les Utopistes investissent la place lyonnaise du 2 au 11 juin. Une 3e édition placée sous le signe de la diversité des propositions.
Morceaux choisis Oui, la 3e édition des Utopistes frappe fort en programmant le nouveau spectacle du maître James Thierrée, La Grenouille avait raison. Mais aux côtés des grands circassiens s’élève aussi la voix des jeunes talents. À l’image de Sébastien Barrier, le performer speaker, qui s’acoquine avec le vin naturel dans Savoir enfin qui nous buvons et soliloque pour Chunky Charcoal. Ou encore Noos, ce duo tout à la fois tendre et exigeant jouant sur l’abandon du corps. Au total, Utopiste affiche 30 représentations, parmi lesquelles plusieurs spectacles en extérieur et totalement gratuits. À l’instar du Cheptel Aleïkoum qui, avec Maintenant ou Jamais, lâchera dans les rues sa farandole ébouriffée de jongleurs, acrobates, danseurs, mais aussi « tous ceux qui souhaitent faire partager leurs idées ».
Noos, l’insoutenable légèreté de l’être
Mathurin Bolze avait un rêve. Celui d’ériger le cirque comme art premier. Libre, pluriel, déchaîné. De le faire évoluer pour chatouiller l’intérêt du spectateur. Le faire sourire, puis rire aux éclats, frémir, puis trembler d’angoisse... « Rêver encore, rester en mouvement et inventer les moments d’humanité partagée que sont les spectacles, poursuit le chorégraphe. Agencer ces collections d’intensités, ces instants de vérité pour les vivre avec le public grâce au sensible, à ce qui nous grandit et nous relie, ce qui fait place à nos singularités et nos minorités. » Avec sa compagnie Mpta et en collaboration avec les Célestins, son rêve devient réalité en 2011. Le festival aura pour nom Utopistes, pour l’envie de dépasser les frontières et d’avoir plus de liberté. « Défendre un autre langage, celui du geste, du mouvement, de l’aérien ». Cinq ans plus tard, l’événement annuel compte – déjà – plusieurs moments d’anthologie. On se rappelle la haute voltige de la Compagnie XY sur le parvis des Célestins. On n’oubliera jamais la performance vertigineuse de Fragan Gehlker et son escalade périlleuse sur le lustre du théâtre, offrant une toute autre manière d’appréhender les espaces. Plus que du cirque, Mathurin Bolze promet de l’inédit : « Vous passerez d’un dehors au dedans d’une salle puis ressortirez, vous passerez du bas en haut et viceversa ». Autant de portes à ouvrir qui distillent, par petites touches, l’imaginaire du cirque d’aujourd’hui. Au point de rallier toujours plus d’adeptes à leur noble cause. En 2016, le TNG, Les Nuits de Fourvière, Le Toboggan, Les Subsistances, la Maison de la Danse entrent dans la ronde, et le festival va jusqu’à faire des émules à Valence et Chambéry. Charlotte Mounard
CULT
spectacle vivant URE festival
Nouvelles Livraisons d’été aux Subsistances
© Daniel Michelon
C’est la belle saison aux Subsistances. Celles des Livraisons d’été, une sorte de festival qui se déroule sur un mois et demi, permettant au public de profiter plus longtemps de ce lieu au charme délicieux.
Roue libre par les Nouveaux nez Soit des spectacles de toutes les couleurs, des work-shops, des projections, une semaine de travaux d’écoles et bien sûr le farniente dans les chaises longues sous les arbres. La compagnie des Divins animaux ouvrait le bal la semaine dernière avec Flirt, une pièce créée en septembre dernier à Mains d’oeuvre. La compagnie
Jardin des délices, en compagnonnage avec les Subsistances depuis six mois sur un gros projet avec des élèves de CM2, des 6es du collège Clément-Marot et des détenus de la maison d’arrêt de Corbas, présente le résultat sur une tournée hors les murs du 31 mai au 13 juin. Héros Fracas met en scène deux hommes qui jonglent
et jouent pour nous montrer qui se cache derrière le héros quand il a perdu son armure. La thématique de Livraisons d’été s’articulant autour de la notion du héros, on retrouve dans le débatperformance du collectif Héros, animé par Vincent Thomasset (France), Dieudonné Niangouna (République du Congo), Sondos Shabayek (Egypte) et Mona El Shimi (Egypte). Un bien beau moment en perspective. Sans compter la nouvelle production des Nouveaux-nez, entièrement vélocipédique, qui réunit douze interprètes, dont neuf sur roues, et celle de Simon Carrot No/more, qui réunit quatre interprètes et quatre échelles. À découvrir les travaux de la section théâtre du
CRR (avec un texte spécialement écrit par Philippe Minyana), ceux de l’École de cirque et les cartes blanches des élèves du CNSMD de Lyon. Côté performance, la compagnie Arrangement provisoire monte Maibaum, qui consiste à tisser en direct une structure conque monumentale, faite de cordes entrecroisées tandis que Mikiko Kawamura présente sa vision du héros et que Brigitte Seth et Roser Montllo Guberna investissent la librairie Ouvrir l’oeil et font chanter les livres... Gallia Valette-Pilenko
Livraison d’été, Les Subsistances, jusqu’au 10 juillet
théâtre
Ce diable de Feydeau Dans Quand le diable s’en mêle, Didier Bezace regroupe trois petits bijoux de drôlerie.
L’été dernier, Didier Bezace amusait la galerie, sur l’esplanade du château de Grignan, avec trois courtes pièces de Feydeau. Léonie est en avance, ou comment une grossesse prématurée finit en grossesse nerveuse ; Feu la mère de Madame, ou comment l’annonce d’un faux décès interrompt une scène de ménage ; On purge Bébé, la plus connue, ou les mésaventures d’un industriel aux prises avec un fils refusant de prendre sa purgation, une femme qui se promène en peignoir, seau d’eaux usées en main, et un haut fonctionnaire sur qui il compte pour décrocher, pour l’armée, le marché des pots de chambre en porcelaine... incassable. Fil conducteur de ces trois petits bijoux, un personnage récurrent, une sorte de diable qui met son grain de sable dans l’agencement de vies bourgeoises, et le quotidien de personnages obnubilés par les apparences. Epaulé par une équipe d’acteurs formidables, que domine Clotilde Mollet, Thierry Gibault et Luc Tremblay, Didier Besace surligne les effets et en rajoute dans les gags pour ce spectacle qui convoque Daumier et le cinéma burlesque. Un grand éclat de rire pour cette fin de saison théâtrale. A.M.
27 au 29 mai au Toboggan (Décines) culture samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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CULT
URE Spectacle vivant
© Jean-Baptiste Millot
L’Odyssée de Jean-Christophe Spinosi
L’Ensemble Matheus remonte aux sources méditerranéennes de la musique de Monteverdi et du baroque italien. Au commencement était Monteverdi. Quand on lit sa musique, on entend des réminiscences des musiques traditionnelles de la Méditerranée, de Corse ou de Sardaigne. Du moins,
le revendique Jean-Christophe Spinosi qui lance ses troupes de l’Ensemble Matheus à la redécouverte des couleurs d’origine qui ont inspiré Monteverdi et ses successeurs. Plus qu’un simple concert, le fougueux baroqueux propose un spectacle où Monteverdi (extrait du Couronnement de Poppée et des Vêpres à la Vierge) et Vivaldi (extraits du Nisi Dominus) font cause commune avec les polyphonies corses, le blues, le gospel, mais aussi Johann Christoph Bach, Hamza el Din, Crumb et même Bacri. La mise en lumière de ce projet excite l’imaginaire du spectateur, « pour que l’oeil entende et que le coeur commence à battre. De la musique charnelle et toujours vivante ». A.M.
Chapelle de la Trinité, 1er juin à 20 h
L’élégance de Maria Joao Pires
Tan Dun Pour son retour à l’Auditorium, le compositeur de Tigre et dragon dirige l’Orchestre national de Lyon dans Nu Shu : le chant secret des femmes, une œuvre que lui ont inspiré des femmes originaires d’une région reculée de Chine, venues à Pékin pour saluer Mao, dont le langage intrigua les autorités qui les déclarèrent folles et les internèrent. En complément de programme, il a choisi Le Mandarin merveilleux, dans la version de concert que Bela Bartok dut composer après que la censure hongroise a interdit son ballet jugé trop érotique. Auditorium, jeudi 26 mai à 20 h et samedi 28 mai à 18h
Bach et Haendel A la tête de l'orchestre de l'Opéra de Lyon, Stefano Montanari accompagne José Maria Lo Monaco dans une affiche baroque. La mezzo-soprano sicilienne interprète une cantate de Bach, une de Haendel, deux compositeurs baroques au programme de ce concert où Stefano Montanari, violoniste virtuose, prendra l'archet pour un double concerto de Bach. Opéra de Lyon, dimanche 29 mai 16 h
La pianiste portugaise revient à Lyon pour un récital entièrement consacré à Schubert. Lauréate du premier prix du Concours du bicentenaire Beethoven à Bruxelles, en 1970, MariaJoao Pires a consacré une grande partie de sa carrière à Mozart, qu’elle a enregistré avec Michel Corboz et l’orchestre de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne. Cette jeune septuagénaire avait disparu du circuit lors de son exil volontaire dans une ferme de l’Alentejo, au sud-est de Lisbonne, puis au Brésil, pays dont elle est devenue citoyenne, avant de revenir Europe où elle choisit la Suisse. La pianiste portugaise, qui a fondé le projet Partitura avec ses élèves de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, transmet aujourd’hui la musique aux jeunes générations. C’est d’ailleurs avec l’un d’entre eux, Nathanaël Gouin, qu’elle revient dans la capitale des Gaules, invitée par Piano à Lyon, avec un programme entièrement consacré à Schubert. Salle Rameau, vendredi 27 mai à 20 h 30
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José Maria Lo Monaco
CULT
URE Exposition
L’art premier prend la clef des champs Ni Paris, ni Londres, ni Bruxelles mais… Besanceuil, en Saône-et-Loire, accueille du 26 au 29 mai le premier salon d’art premier organisé à la campagne : le Bourgogne Tribal Show ! Le pari est osé mais il en vaut la peine. Vingt galeries de renommée et internationale présentent durant quatre jours le meilleur de leur collection dans un cadre bucolique. Parures et masques africains, armes et rares objets d’Océanie ainsi que tout objet de curiosité venus de lointaines contrées sont au programme de cette manifestation. Plutôt qu’une présentation selon le système traditionnel des stands, les organisateurs ont choisi de composer des espaces d’exposition ouverts et communs à plusieurs marchands. Pas de frontières donc mais
des chemins pour flâner entre figure de reliquaire Kota du Gabon, cimier Ciwara Bamana du Mali, peintures aborigènes et autre masque Baoulé de Côte-d’Ivoire. Pari osé car jusqu’alors, ce type de salon était exclusivement concentré dans les grandes métropoles et établi selon un calendrier bien précis. Juin à Bruxelles pour BRUNEAF, septembre à Paris pour le Parcours des Mondes, deux dates inscrites dans le marbre pour tous les amateurs et collectionneurs d’art premier. On vient de partout pour ces salons, d’Europe, d’Amérique ou d’Asie pour
igure de reliquaire Obamba, peuple Kota, F Gabon, XIXe siècle
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dénicher LA pièce à inclure dans sa collection. Si, comme le précise Bruno Frey, l’un des organisateurs de cet événement avec Laurent Dodier, Jacques Lebrat et Anthony JP Meyer, le choix du lieu a laissé disons « perplexes » quelques pointures du marché, d’autres ont saisi l’occasion de casser les codes et de prendre le risque en sortant des sentiers battus.
Une escapade printanière à deux pas de Cluny L’idée globale est de renouveler les pratiques qui régissent le marché de l’art en s’éloignant pour une fois des centres d’activité consacrés. Comment donner tort à ces précurseurs quand des années plus tard, on constate le succès indiscutable de la Biennale d’art contemporain ou le Quai du Polar à Lyon, salons à qui le parisianisme bon ton avait prédit une existence....éphémère. Alors, jouons le pari sans aucun chauvinisme régional, juste pour le plaisir d’une escapade printanière à deux pas de Cluny, une escapade sans complexe ni l’appréhension qu’on a tous connue au moment de pousser la porte d’une Galerie avec un grand G où quasi tout ce qui est proposé est « hors budget », puisque tous les marchands présents sont prêts à prendre le temps de communiquer, d’expliquer et de convaincre en redessinant avec vous les contours des foires internationales version Besanceuil.
Effigie d’ancêtre Toradja, îles Célèbes, Indonésie, XIXe siècle
Convivialité, partage et échange sont donc les maîtres mots de cet événement qui se déroule sur les terres de Bruno Mory, marchand d’art contemporain et collectionneur d’art tribal, ce qui permettra, sans nul doute, de développer de nouvelles passerelles entre arts plastiques et art tribal. Et puis, pour la bonne bouche, pourquoi ne pas en profiter pour découvrir ou redécouvrir quelques bonnes adresses gastronomiques et viticoles, en passant par l’abbaye de Cluny qui accueillera pour l’occasion une sélection thématique d’œuvres tribales prêtées par les marchands participants. Longue vie au Bourgogne Tribal Show! Philippe Jayet
Du 26 au 29 mai, galerie Bruno Mory à Besanceuil (Saône-et-Loire)
CULT
Enchères URE
Asie, Précolombien Wang Yancheng chez Artcurial et archéologie Nouveau chapitre des ventes aux Brotteaux
XXe siècle-After War chez Artcurial, le 26 mai. Au catalogue : de nombreux dessins, estampes et tableaux dont une œuvre importante du peintre contemporain Wang Yancheng.
eigneur ou Dieu S de la Renaissance (Mexique 200 avant-100 ap. J.-C. ), estimé 50 000 / 80 000 €
Catalogue riche, très riche que celui proposé le 26 mai par Maître Claude Aguttes à l’Hôtel des ventes Lyon-Brotteaux. D’Asie, on retient tout d’abord un grand prancing horse dans l’attitude canonique en terre cuite sous engobe à rehauts de polychromie. Bien complète de son certificat de thermoluminescence, cette pièce chinoise datant de la Dynastie Tang (618-907) est estimée entre 8 000 et 10 000 €. Du Vietnam, et très probablement des dynasties Ly-Tran (XIe-XIVe siècles), on retient ensuite un lot de cinq vases en bronze à belle patine verte attendu entre 4 800 et 5 500 €, tandis que pour ce qui est de l’art venu de Thaïlande, l’attention est attirée par un superbe Bouddha dans le style de Lan Na, XVIe siècle, pour lequel l’estimation atteint 8 500 / 10 000 €. Précolombien pour suivre, avec tout d’abord Aguila, un exceptionnel pectoral aviforme bicéphale, pièce du Costa-Rica datée entre 1 000 et 1 500 ap. J.-C., estimée entre 30 000 et 50 000 €, mais également un exceptionnel Seigneur ou Dieu de la Renaissance (Totonaque, Véracruz, el Zapotal, Mexique - 200 avant-100 ap. J.-C.), rarissime représentation en terre cuite beige claire à surface oxydée attendue entre 50 000 et 80 000 €. Enfin, pour les amateurs d’égyptologie, gros plan sur un rare sarcophage de la IIIe Période Intermédiaire (1069-664 av. J.-C.). Composé d’une cuve avec son couvercle anthropomorphe, ce sarcophage en cèdre était vraisemblablement destiné à une femme. Présenté avec un rapport d’analyse au carbone 14, cette pièce remarquable est estimée entre 60 000 et 70 000 €. Philippe Jayet
Maître Claude Aguttes, Hôtel des ventes Lyon-Brotteaux, jeudi 26 mai à 14 h, catalogue complet et horaires d’expositions sur www.aguttes.com
Né en 1960, Wang Yancheng est l’un des représentants francochinois de ce qu’il est convenu d’appeler l’abstraction lyrique. Digne successeur d’artistes comme Zao Wou-ki ou Chu Teh-Chun, il est également mondialement connu pour la peinture monumentale qu’il a réalisée en 2007 pour l’Opéra de Pékin. L’œuvre présentée le 26 par Maîtres Michel Rambert et Agnès Savart, une huile sur toile non titrée de dimensions 73 x 60 cm, est totalement représentative du travail de cet artiste. Estimée entre 15 000 et 20 000 €, elle devrait selon toute logique facilement trouver preneur. Dans le même catalogue, on retient encore et avec une attention identique Le Batteur, une
imposante acrylique du peintre tchèque François Franta né en 1930, attendue entre 5 000 et 8 000 €, mais aussi Berlin, une sérigraphie en relief d’Eduardo Chillida (1924-2002) signée et numérotée 48/50 pour laquelle il faudra engager 2 500 à 3 000 €. Plus loin enfin au catalogue, sont présentées des pièces de mobilier, design et vintage dont les estimations s’échelonnent de 50 à 15 000 €. Maîtres Michel Rambert et Agnès Savart, Artcurial Lyon, jeudi 26 mai à 18 h, catalogue complet et horaires d’expositions sur www.rambert.fr et www.interencheres.com
Adjugés ! Nu sur le divan de dos lisant par Jean Puy, adjugé 16 000 € (hors frais)
Confirmation de la bonne cote des toiles de Jean Puy, le jeudi 12 mai au Nouvel Hôtel des ventes et sous le marteau de Maître Etienne de Baecque, avec l’adjudication à 16 000 € (hors frais) pour le Nu sur le divan de dos lisant, une huile sur toile datée de 1919 initialement estimée entre 15 000 et 20 000 €. Dans la même vente, une huile sur toile de Claude Dalbanne intitulée Les Baigneuses pulvérisait son estimation annoncée entre 400 et 500 € pour être finalement adjugée 3 800 € (hors frais), tout comme un paysage surréaliste de Julian Trevelyan estimé 1 500 / 2 000 €, finalement emporté par un amateur pour 4 200 € (hors frais). Côté photographie, à noter la bonne tenue des tirages de Lucien Clergue avec l’adjudication à 3 000 € pour Eau et sable et celle à 2 400 € pour Née de la vague. A Lyon Presqu’île le 11 mai, à retenir enfin sous le marteau de Maître Bérard et Péron, la belle adjudication à 13 600 € (hors frais) pour une pièce de 100 francs or 1894, Troisième République, tirée à seulement 143 exemplaires. culture samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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Style
DE VIVRE MAMAN COQUETTE Le collectif Rich Gone Broke dessine des montres uniques, expressives et conceptuelles. À chaque modèle sa personnalité : cadrans et rubans sont tous interchangeables. Vos mamans vont adorer changer de montre comme de chemise !
Elles sont nos meilleures amies. Nos plus précieuses confidentes. Nos alliées indéfectibles. Elles nous aiment, nous dorlotent, nous encouragent, nous font rire au quotidien, nous cajolent quand le moral n’est pas au beau fixe. Elles, ce sont nos mères, nos mamans chéries. Celles sans qui rien ne serait arrivé. La moindre des choses serait de les récompenser ! Toutes nos idées pour dire « Bonne fête maman ». le 29 mai. MAMAN RAFFINÉE De la maison familiale, vous vous remémorez l’odeur de la tarte qui sort du four… Plus délicate, la lavande imprégnée sur les tiges parfumées d’Esteban délivre une atmosphère enveloppante, mais toujours aussi accueillante.
© RICH GONE BROKE
Esteban, 18,50 €
© ESTEBAN
Rich Gone Broke, 69 €
© MALONGO
MAMAN GOURMANDE Nouveau venu dans la gamme Malongo, le café Rose Tango est issu de la rencontre du célèbre torréfacteur avec un rosiériste vençois et une maison spécialiste des fleurs comestibles. Un café tout mignon pour les grandes occasions.
MAMAN FASHION Et si on changeait un peu du sempiternel carré Hermès ? Nous, on opte pour cette veste blazer oversize by See U Soon. Avec sa coupe droite mi-longue, son col smoking et ses imprimés ethniques en surbrillance, on est sûr de faire le bon choix. See U Soon, 165 €
© SEE U SOON
ART
QUE LUI OFFRIR POUR LA FÊTE DES MÈRES ?
Malongo, 15 €
BOUTIQUE
© 13 FÉVRIER - FLORIE BERGER
13 février, 69 €
SACS EN FOLIE AU PASSAGE DE L’ARGUE Ca y est, c’est la veille de la fête des mères et vous n’avez toujours pas trouvé votre cadeau ? Pas de panique ! Dalery, marque de maroquinerie française, vient d’ouvrir son premier flagship au cœur de la presqu’île commerçante de Lyon. Moderne et épuré, ce point de vente entièrement dédié aux produits de la marque propose une toute nouvelle expérience d’achat à ses clientes. Au programme : musique lounge, signature olfactive et éclairage soigné. Vous allez vous régaler. Mais, on est d’accord, le sac, c’est bien pour maman ! Passage de l’Argue, Lyon 2e
© DALERY
MAMAN VINTAGE En 2012, deux sœurs lyonnaises passionnées de design et de décoration imaginent 13 février, un concept de création de bijoux à partir de vieux objets comme des chapelets ou des numéros de chambres d’hôtel. Devinez qui va être contente ?
Bien-être Alimentation
santé
La diversité de la cuisine indienne
Alcool : du plaisir au risque, comment s’y retrouver ? Verre standard, consommation à risque, recommandations officielles… En matière d’alcool, pas facile de s’y retrouver. Le Dr Patrick Bendimerad est psychiatre addictologue à l’hôpital de La Rochelle. Il fait le point sur l’ensemble de ces notions.
© Phovoir
En Inde, il existe quasiment autant de types d’alimentation que de régions et de communautés. Le trait d’union de toute cette diversité ? Le riz, les lentilles et le blé, bases de la cuisine indienne. Sans oublier le curry, un mot pour lequel une mise au point s’impose. Ce dernier ne correspond pas à l’épice que nous nommons ainsi. Il s’agit d’une appellation générique pour désigner sauces et autres plats cuisinés à base d’épices. A l’image d’un curry de crabe (Kekada), de gambas à la coco (Nariyal jheenga) ou de saumon et moutarde (Sarson wali machli). Autre terme générique bien connu : le massala, un mélange d’épices, d’herbes et d’assaisonnements pilés et réduits en poudre. Parmi les incontournables de la cuisine indienne, laissez-vous tenter par un daal, une sorte de soupe de lentilles, jaunes, vertes, oranges, noires, blanches ou marrons. Très riches en fibres, ces légumineuses constituent en plus une source non négligeable de vitamines (A, B1 et PP), de minéraux et d’oligoéléments (comme le fer, le magnésium ou le calcium). Un poulet tikka est également très simple à préparer : une marinade avec ail et oignons réduits en purée auxquels on ajoute du yaourt, du gingembre frais et râpé, du cumin, de la coriandre, du sel et du jus de citron. Ensuite, coupez les blancs de poulet en dés et laissez-les reposer dans la marinade environ une demi-heure. Puis direction le four à 200°C, quelques minutes. Voilà un plat à la fois simple et d’autant plus équilibré avec du riz (chawal, en hindi) et des légumes grillés. Régalez-vous !
Qu’est-ce qu’un verre standard ? Le verre standard a été défini par l’OMS. « Un verre standard correspond en réalité à 10 grammes d’alcool. Lorsque vous allez dans un café, la quantité d’alcool ingérée sera de 10 grammes par verre, et ceci que ce soit une dose de pastis, un demi de bière, un verre de vin ». Et à la maison ? Pour mieux calculer sa consommation en dehors du circuit des bars et restaurants, il convient de se référer à la quantité d’alcool des contenants. « Une bouteille de vin contient 70 grammes d’alcool, soit 7 doses standard. Idem pour le champagne. Pour les alcools blancs comme le gin et la vodka, c’est 23 doses ». A partir de quand parlet-on de consommation à risque ? Là encore, il suffit de se reporter aux recommandations de l’OMS. Elle a défini les quantités au-delà des-
quelles l’usage de l’alcool devient problématique. « Pour un homme, la consommation est considérée nocive pour la santé lorsqu’elle dépasse 21 verres standards par semaine, ou 4 par occasion de boire. Chez la femme, le seuil se situe à 14 verres par semaine ou 3 par occasion de boire. L’OMS recommande au moins un jour d’abstinence par semaine ». Des dommages dès le premier verre ? De nombreuses études auraient mis en avant un léger effet bénéfique de la consommation d’un verre de vin rouge par jour, le Dr Bendimerad tient à tordre le cou à cette « croyance » ! « Dès les premiers verres, vous commencez, certes tout doucement, à accumuler un certain nombre d’effets néfastes pour votre santé. Il n’existe pas de consommation sans exposition à un risque. »
ART
de vivre
Une prise en charge déficiente ? Malgré le déni qui l’entoure, la dépendance à l’alcool est une vraie maladie. L’aspect culturel de l’alcool en France et en Europe explique en partie le faible niveau de prise en charge. « Aujourd’hui dans l’Union européenne, seules 8 % des personnes présentant une consommation à risque sont prises en charge », indique le Dr Bendimerad. « Les personnes n’ont pas conscience de leur consommation et une forme de déni lié à des mécanismes de défense psychologique s’installe trop souvent ». Il insiste sur le rôle capital des médecins généralistes pour identifier et accompagner les patients présentant une consommation à risque. Des molécules associées à la psychothérapie. Aujourd’hui, les professionnels de santé peuvent s’appuyer sur des médicaments dont certains visent à aider la réduction de la consommation d’alcool. « Ces traitements sont efficaces quand ils sont associés à des mesures psychothérapeutiques visant à motiver le patient ». En conclusion, notre spécialiste estime qu’il est toujours mieux pour la santé de commencer à réduire sa consommation pour évoluer ensuite vers l’arrêt total lorsqu’on a été en difficulté avec l’alcool. C’est une stratégie pragmatique centrée sur la personne pour qu’elle soit actrice de sa trajectoire. Pour davantage d’informations, consultez le site www.alcoolmoinscestmieux.fr.
art de vivre samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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ART
DE VIVRE
Dossier SANTÉ
BURN-OUT
LE MAL DU TRAVAIL L’épuisement professionnel, communément appelé « burnout », toucherait de plus en plus de Français. Pourtant la définition de ce syndrome reste encore floue et l’Académie de médecine a récemment réclamé davantage de recherches sur le burn-out afin de mieux pouvoir le diagnostiquer. Depuis 2014, les parlementaires cherchent à ce que cette pathologie soit reconnue maladie professionnelle dans l’espoir que les actifs qui en souffrent puissent être mieux protégés. Une souplesse que les employeurs redoutent, craignant que cela puisse, à terme, entraîner une recrudescence des fraudes à l’Assurance maladie. Marine Graille, Emilie Massard, Caroline Thermoz-Liaudy
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Dossier santé
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DE VIVRE
« MIEUX CONNAÎTRE LA MALADIE POUR MIEUX LA TRAITER » Professeur de médecine légale et de droit de la santé et chef du service de médecine légale au CHU de Saint-Étienne pendant près de 30 ans, le Dr Michel Debout connaît bien les symptômes de l’épuisement professionnel et milite pour une meilleure prise en charge de cette pathologie. Grande anxiété, états de panique, arrière-plan de dépression, troubles du sommeil, tachycardie, trouble de l’attention, incapacité de faire face ou dévalorisation sont autant de symptômes
qui peuvent être le signe d’un épuisement professionnel. « Les personnes ne se sentent plus capables de remplir leur mission, ils ne se sentent pas à la bonne place, précise le Dr Michel De-
bout. L’important, pour le médecin, est de rattacher ces symptômes à la réalité de l’épuisement professionnel. Parfois les personnes elles-mêmes ne font pas le lien, mais le médecin traitant, ou bien spécialiste, sait faire la différence entre une dépression endogène et un état consécutif à une situation professionnelle. » Le spécialiste, psychologue, ou bien encore cardiologue selon les symptômes, peut en effet être une porte d’entrée vers le diagnostic du burn-out. Cependant, selon le Dr Debout, la prise en charge n’est pas forcément facile, du fait que la maladie ne soit pas reconnue comme une maladie professionnelle (lire par ailleurs) : « Il faut que nous reconnaissions qu’il est possible de rencontrer des symptologies de type psychologiques ou relationnelles dans le cadre du travail. Ces maladies surviennent lorsqu’on n’a pas su prévenir les risques psychosociaux. Si le lien n’est pas fait
officiellement avec le travail, comment pouvons-nous évoquer ces problèmes avec la personne ? » Selon le praticien, la reconnaissance comme maladie professionnelle permettrait aux médecins de mieux accompagner la personne et d’avancer dans sa guérison, en comprenant ce qui se passe au travail, et en agissant sur son environnement de travail. Il estime en effet que leurs moyens sont limités aujourd’hui. « Mieux connaître ces situations nous permettrait de mieux les diagnostiquer, de mieux les soigner, mais aussi de les prévenir. Contrairement à ce que certains pensent, cette reconnaissance permettrait d’améliorer la prise en charge, de réduire les durées de traitement, et donc les coûts. Cette reconnaissance ne doit pas être vue comme un coût supplémentaire, mais comme un investissement pour permettre à la population d’être en meilleure santé. »
3,2 MILLIONS DE FRANÇAIS EN RISQUE ÉLEVÉ DE BURN-OUT En janvier 2014, le cabinet de préventions des risques professionnels Technologia publie une étude sur le burn-out en France. Un document démontrant que plus de 3 millions d’actifs sont en situation élevée d’épuisement professionnel. Très peu de recherches ont été réalisées en France sur le burnout. En 2014, le cabinet Technologia s’est emparé de la question en publiant une étude clinique et organisationnelle permettant
de définir et de quantifier l’épuisement professionnel. « Cette approche permettra de définir quelles peuvent être les actions de prévention au niveau des entreprises », explique Technologia. Le cabinet spécialisé dans les préventions des risques professionnels a souhaité identifier de manière exhaustive les causes et les symptômes du burn-out. Suite à une enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 000 individus, le travail excessif et le travail compulsif seraient assez liés. Lorsque les deux se combinent et apparaissent en même temps, ils indiquent alors fortement un comportement de sur-engagement au travail et donc un risque élevé d’épui-
sement. 12,6 % de la population active seraient alors en risque élevé de burn-out soit 3,2 millions de Français. Les agriculteurs et exploitants sont, selon l’étude, les catégories professionnelles les plus exposées au burn-out. 60 % des interrogés travaillant dans le secteur agricole expriment une compulsion à travailler. Selon l’étude, les catégories « employé » et « ouvrier » sont à des niveaux plus faibles de travail excessif et compulsif, les ouvriers restant toutefois plus fortement exposés au risque d’épuisement émotionnel alors que les employés sont dans la moyenne. Pour les « cadres/ professions intellectuelles supérieures » et « artisans, commer-
çants et chefs d’entreprise », ils développent moins que la moyenne des symptômes d’épuisement émotionnel malgré un niveau de travail excessif et compulsif supérieur. Par ailleurs, les chiffres de l’enquête montre que les femmes seraient plus exposées que les hommes au burn-out. Avec l’ensemble des données de cette étude, Technologia a souhaité lancé un appel pour la reconnaissance de trois nouveaux tableaux de maladies professionnelles liées à l’épuisement : la dépression, l’état de stress répété conduisant à une situation traumatique et le trouble de l’anxiété généralisée. À ce jour, cet appel a réuni plus de 10 700 signataires.
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DE VIVRE
Dossier santé Faut-il adapter le code du travail ?
VERS UNE RECONNAISSANCE DE « MALADIE PROFESSIONNELLE » ?
Reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle aura aussi une conséquence en matière prud’homale. Rencontre Me Anaïs Bourgier, avocate spécialisée en droit du travail au barreau de Grenoble. Le burn-out n’est pas encore reconnu comme maladie professionnelle (lire par ailleurs). De quoi parle-t-on alors quand on vient vous voir pour un problème professionnel ? Aujourd’hui on parle plutôt de harcèlement moral, et d’obligation de sécurité de résultat de l’employeur, qui impose à ce dernier d’assurer la sécurité et la santé de ses salariés. Comment traduire une notion médicale en droit du travail ? Il s’agit d’un syndrome d’épuisement professionnel, donc souvent en lien avec des arrêts maladie du salarié. Le médecin traitant peut renseigner la notion de burn-out, mais pour les avocats, juridiquement elle n’a pas de référence. Elle n’est pas aujourd’hui renseignée dans les tableaux de maladies professionnelles, ce qui n’empêche pas le salarié de tenter de faire reconnaître pas la CPAM le caractère professionnel de sa maladie. Dans ce cas, c’est à lui d’apporter la preuve que les symptômes qu’il décrit sont en lien exclusif avec ses conditions de travail car n’y a pas de présomptions comme c’est le cas pour d’autres maladies. Du point de vue du droit du travail, la notion de harcèlement moral est souvent remarquée lorsque le salarié veut quitter son entreprise. Alors on fait valoir que l’employeur a manqué à son obligation de sécurité de résultat puisque le salarié subit des faits de harcèlement moral, entraînant la �� rupture aux torts de �� �� S� l’employeur. Mais on © ne peut pas mélanger ce qui est du ressort de la CPAM et du ressort du droit. Êtes-vous confronté souvent à des problèmes de harcèlement
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liés au burn-out ? Pourquoi ces phénomènes semblent-ils se multiplier ? Fréquemment des personnes se présentent en évoquant des faits qui peuvent s’apparenter à du harcèlement moral. Notre travail est aussi de les conseiller pour essayer de sortir de ce contextelà. Le travail peut devenir une vraie souffrance car les exigences sont telles que la politique managériale pose des difficultés. Dans certaines pratiques de management, l’humain compte moins que les exigences de productivité. Le malaise est aussi en lien avec la réduction du temps de travail, où finalement on demande au salarié d’en faire autant en moins de temps. Que changerait la reconnaissance du burn-out en maladie professionnelle pour la condamnation de l’entreprise ? Si on l’inscrit au tableau, il y aura une présomption et le salarié n’aura plus à apporter la preuve que la maladie est liée à son emploi. Au niveau des indemnités, l’employeur aura à la charge de réparer le préjudice. La présomption est tout de même contestable par l’employeur, évidemment. La reconnaissance pourrait-elle favoriser la fraude à l’Assurance maladie ? Ces notions sont tellement subjectives qu’il est difficile de les apprécier. Dans la description du burn-out que va faire le salarié à son médecin traitant, ou au médecin du travail ou à un psychologue, comment imputer la part qui est exclusivement due au travail ? À mon sens, c’est quelque chose d’impossible. Donc la fraude à l’assurance est une possibilité.
Le burn-out reconnu comme une maladie professionnelle ? Cela pourrait être bientôt le cas. De nombreux parlementaires, comme le député ligérien (PS) Régis Juanico, se sont en effet emparés de la question pour que les salariés souffrant d’épuisement au travail puissent en bénéficier et être mieux protégé. Le bien-être au travail, le député socialiste Régis Juanico s’y est intéressé il y a déjà plusieurs années. Le parlementaire ligérien a notamment participé en 2008 et 2011 à l’élaboration de deux rapports sur les risques psychosociaux au travail. Après que la pénibilité ait été prise en compte lors de la loi retraite de 2013, de nombreux députés ont souhaité se pencher sur la question de la reconnaissance du burn-out. À l’initiative du cabinet d’études Technologia (lire par ailleurs) spécialisé dans la prévention des risques liés au travail, un premier appel a été fait en janvier 2014 et a rassemblé plus de 10 000 signataires. En décembre 2014, les députés ont souhaité à leur tour envoyer
un signal d’alarme avec le soutien d’un collectif de médecins du travail. Différents rapports parlementaires ont alors vu le jour tant du côté de l’Assemblée nationale que du Sénat. « Nous souhaitions qu’il y ait des améliorations législatives pour mieux reconnaître le syndrome d’épuisement professionnel. Les règles sont drastiques. Soit vous vous situez dans le tableau des maladies professionnelles, soit il faut passer par le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP). Dans ce dernier cas, très peu de dossiers aboutissent. » Engager une telle procédure pour un salarié nécessite de justifier un taux minimum d’incapacité permanente partielle (IPP) de 25 %, un seuil qui élimine dès lors les cas d’épuisement au travail. L’un des premiers enjeux de cette reconnaissance est la prise en charge financière par les employeurs puisque actuellement cela repose exclusivement sur la Sécurité sociale. « On estime que l’épuisement professionnel coûte chaque année à la branche d’Assurance maladie environ 4,5 Md€. Nous aurions tout intérêt à faire reposer ce financement sur la branche accident du travail/maladie professionnelle qui, elle, est financée à 97 % par les employeurs et qui est aujourd’hui excédentaire d’environ 600 M€ alors que la branche maladie est en déficit de 7 Md€, explique le
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dossier santé Miser sur le capital humain, la clef de la réussite pour une entreprise Devant le nombre grandissant de salariés ou de chefs d’entreprise en situation de burn-out, certains cabinets de ressources humaines proposent des accompagnements dédiés. JLO, dont le siège est basé à Villefranchesur-Saône, procure à travers la France des conseils afin de prévenir l’épuisement professionnel. Aider le chef d’entreprise à prendre une décision et à ouvrir les yeux sur sa situation et celles de ses employés : tel est l’enjeu de cabinets spécialisés dans les ressources humaines, comme le groupe rhodanien JLO. Une mission qui n’a rien de simple selon Gilles Riou de JLO, car amener un entrepreneur à prendre conscience de ses limites et celles de ses collaborateurs n’est pas évidente. Selon G. Riou, les sociétés qui seraient les plus particulièrement touchées sont les petites ou moyennes structures qui se développent rapidement. « C’est à peu près systématique. Vous êtes en phase de croissance, vous obtenez de nouveaux marchés, votre modèle initial qui fonctionnait parce que vous étiez une petite équipe commence à se distendre parce que vous êtes obligés de recruter et d’investir. Si vous ne faites pas attention aux conditions de travail et à la façon dont vos équipes doivent travailler en harmonie, vous allez commencer à avoir un client qui n’est pas satisfait d’une prestation et là vous payez 10 fois la mise. » Ne pas investir dans le capital humain, dans la qualité de vie au travail pourrait alors amener une entreprise à des difficultés qui peuvent lui coûter très cher que ce soit en terme d’image ou de chiffre d’affaires. « Investir dans le capital humain permet d’avoir des salariés heureux mais aussi des salariés qui sécurisent votre activité », assure Gilles Riou. Pour ces questions liées à la qualité de vie au travail le groupe JLO, qui compte aujourd’hui 10 agences à travers la France, a trois points d’entrée avec les entreprises : soit un dirigeant prend contact avec le cabinet RH par anticipation, soit JLO contacte
et démarche directement des entreprises, soit un dirigeant connaît des difficultés en terme de personnel et de ressources humaines. Avant d’entamer toute forme d’accompagnement, JLO vérifie dans un premier temps que le chef d’entreprise n’est pas luimême en risque de burn-out. « Les employeurs ont très souvent un tel sens de la responsabilité qu’ils ne parviennent pas à craquer alors qu’ils sont parfois au-delà du point de rupture. Mais les conséquences sont là et se payent d’une manière ou d’une autre : sur la santé, dans la famille, dans les équipes… » L’accompagnement d’un chef d’entreprise peut débuter par un coaching sur l’organisation du travail et sur les délégations. Pour Gilles Riou, « une personne burn-out s’est souvent surchargée de travail dans le but de bien faire, en ayant des difficultés à déléguer, en ayant du mal à bien maîtriser le niveau d’objectifs qui pouvait être demandé à ses collaborateurs, et elle s’est enfermée dans une exigence qui n’est pas réaliste. Le patron ne se rend pas toujours compte de la souffrance de son salarié car celui-ci est performant. Mais chaque individu a ses limites, surtout les meilleurs et le burn-out touche surtout les meilleurs… ». « Le burn-out c’est souvent la conséquence de la difficulté de savoir/pouvoir dire c’est bon j’ai fait mon travail, je peux m’arrêter, définit G. Riou. La prévention passe d’abord par une prise de conscience. Cette évaluation permet ensuite de mobiliser les compétences de chacun, les énergies, les ressources humaines, mais aussi de savoir faire les bons choix et d’investir à bon escient. Le cabinet RH assure adapter
son intervention à chaque client faisant appel à ses services. « Le burn-out est quelque chose de tellement intime qu’il est impossible de proposer une formule clefs en main. » Le burn-out peut être abordé malgré tout en amont, de manière générale lors d’atelier ou d’une conférence. Des méthodologies de formation sont alors mises en place pour que la personne concernée touche du doigt cette problématique. « En termes de coûts, le burn-out c’est du 1 pour 10. Pour 1 € d’économie, vous allez finir par payer 10 € les conséquences d’un burn-out : frais d’interventions/ de consultations, inaptitude, recrutement en urgence, client mécontent, fuites d’énergie de travail etc. Inversement, pour 1 € correctement investi dans la prévention, vous gagnerez 10 € de résultat (sources UE-OSHA 2015) : organisation plus adaptée, équipe plus agile, salariés plus durables. » JLO préfère quand même rester discret sur les tarifs qu’elles appliquent. Néanmoins, d’après nos recherches dans le secteur de l’accompagnement à l’épuisement professionnel, une entreprise de 250 personnes débourse en moyenne entre 1 800 et 2 200 € la prestation, pour une consultation ponctuelle le tarif peut aller de 1 300 à 1 500 € la journée d’accompagnement.
© Stocklib/catherinelprod
député socialiste. Si on encourageait aujourd’hui les employeurs à être beaucoup plus responsabilisés sur le plan financier on ferait de la prévention. Pour le moment, les entreprises se défaussent sur le régime général. » En 2015, un premier texte a été proposé au sein du projet de loi Rebsamen sur le dialogue social et emploi où deux amendements ont été adoptés : le premier pour disposer d’un rapport du gouvernement d’ici le 1er juin 2016 afin de savoir comment l’intégration du burn-out dans le tableau des maladies professionnelles peut être facilitée ainsi que l’abaissement du taux IPP ; le deuxième pour que les pathologies psychiques puissent être reconnues d’origine professionnelle dans le cadre des modalités des CRRMP. « Notre volonté n’est que pas que tous les dossiers soient acceptés mais qu’ils soient tous traités. » Le 16 février dernier, une proposition de loi a été présentée à l’Assemblée nationale et signée par 84 députés. Dans le même temps, une lettre a été envoyée à la ministre du Travail, Myriam El Khomri. « On est bloqué en tant que parlementaires puisque nous avons l’interdiction de formuler des amendements aggravant une charge publique. Nous avons demandé à la ministre de pouvoir obtenir un abaissement du seuil d’IPP car seul le gouvernement peut déposer cet amendement. à l’heure actuelle, nous n’avons pas eu de réponse. » Sur la question de l’augmentation de la fraude que redoute notamment les employeurs si le burn-out est reconnu maladie professionnelle, Régis Juanico n’a pas d’inquiétudes. « Je ne crains pas du tout les questions de fraude car on travaille avec des spécialistes de la santé au travail, des médecins… Certes on va dans le sens d’un assouplissement des critères mais la barre est aujourd’hui tellement haute que c’est véritablement un parcours du combattant. Si on a la possibilité d’obtenir enfin une définition de ces troubles ce serait déjà une très grande avancée car cela permettrait de mieux cerner et mieux traiter l’épuisement professionnel. Malgré tout cela risque de demander un certain temps. »
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Arts et Vie cultive les voyageurs
Découvrir les richesses culturelles et le patrimoine de 70 pays, avec des guides pointus dans leur domaine, constitue la raison d’être du tour opérateur Arts et Vie, créé sous forme associative par des enseignants il y a 60 ans. Des groupes, en moyenne composés de 19 personnes, à 70 % retraités, parcourent le monde de sites historiques en rencontres avec les populations. 53 000 voyageurs ont choisi ce mode de vacances en 2015 (contre 51 000 en 2014), via le tour opérateur. Il vend en exclusivité ses voyages dans ses agences de Paris, Lyon, Grenoble, Marseille et Nice, et sur son site web (40 % du volume). « Les destinations européennes, du fait des problèmes géopolitiques dans certaines parties du monde, deviennent prisées par les touristes Français, affirme Delphine Camara, adjointe du directeur d’Arts et Vie implanté à Paris. L’Italie, l’Espagne et la Grèce ferment le trio de tête de nos destinations moyen-courriers en 2015. La Chine, l’Inde et le Vietnam, le top 3 en longcourriers. Chaque année, nous proposons des nouveautés. En 2016, nos adhérents plébiscitent trois destinations phare : le Japon, l’Iran et Cuba. »
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© S. Polette
Le tour opérateur a emmené 53 000 voyageurs Français découvrir le monde, autrement, en 2015, dont 1 500 au départ de Lyon. L’agence locale installée à Villeurbanne, propose le catalogue mais surtout bâtit des offres sur mesure pour les groupes désirant allier voyage et culture.
rts et Vie compte A 27 300 adhérents, 100 salariés et 550 accompagnateurs bénévoles pour un volume d’affaires de 63 M€
Axés sur la découverte culturelle, les voyages Arts et Vie sont classés en séjours dans les villes d’art européennes, circuits culturels à thèmes, croisières culturelles, voyages familles, voyages balades, festivals, voyages événements… Pour la programmation été-automne 2016, 16 destinations, 29 programmes et 185 dates sont proposés au départ de Lyon pour les voyageurs avides de culture. Citons Madrid, Budapest, Venise, Rome, la Sicile, la Cappadoce, Malte ou les Cyclades. Arts et Vie possède cinq résidences de tourisme en France, dotées de 80 à 100 logements équipés pour les familles. « Nous prospectons pour en ouvrir une sixième dans les cinq ans », conclut Delphine Camara. Stéphanie Polette
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BIS REPETITA
Huuuum, les ravioles à la ricotta...
Après le Potager des Halles, le Bistrot du Potager et La Meunière, la famille Delhoume est heureuse de vous présenter son petit dernier. Le Bistrot du Potager, deuxième du nom, a choisi de délaisser l’hypercentre pour s’expatrier dans le 6e arrondissement, à la lisière de Villeurbanne. Et bonne nouvelle : l’intérieur se révèle être un véritable petit trésor. Ses murs tapissés de bleu canard et ses antiques verrières lui donne des allures de bonbonnière des temps passés, tirant même vers le cabinet de curiosités. Livres éparpillés, bois travaillé, luminaires cosy, diodes apparentes et bar de béton lustré… Il flotte dans l’air comme un esprit récup un peu hipster-bobo dans un quartier peu habitué à ce genre d’ambiance. Et, surtout, des effluves effrontément gourmands, qui ouvrent l’appétit avec un grand « A ». Côté fourneaux, c’est petits plats à partager à la carte ou menu formule midi à prix tout rikiki. Il est 20 h, trop tard donc pour le sashimi de saumon et salicornes, le tajine de poulet et la compote de pommes maison. Qu’importe : la carte de tapas aux influences basques, espagnoles et lyonnaises nous tend les bras. Et après moult réflexion, désaccords, arguments, concessions, le choix est fait. Brainstorming efficace. Les ravioles à la ricotta sont succulentes, baignant à leur aise dans une délicieuse sauce à la viande. Le poulpe justement grillé sur son lit de fenouil. Les moules, géantes et persillées à souhait. La sélection de fromages, aux petits oignons. Sans oublier, bien sûr, le tapas-signature du Bistrot : les célébrissimes couteaux au beurre d’escargot. Ultra miam. On aurait bien tenté la brioche perdue et sa boule de glace au caramel beurre salée… Mais pour une fois, la raison l’emportera. À la place, on trinque au Limoncello avec la formidable équipe et on promet, déjà, de revenir au plus vite. Le bistrot #2, copiercoller de son grand frère de la Martinière ? Peut-être, mais sacrément réussi. Les Latins ne clamaient-ils pas bis repetita placent ?
Votre idée de la restauration
mérite d’être diffusée
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Charlotte Mounard art de vivre samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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Automobile
Renault Talisman Estate : pratique et séducteur Dans le segment D, les coupés n’ont plus le vent en poupe, et le Laguna ne sera pas renouvelé, à l’inverse des breaks qui attirent de plus en plus d’acheteurs. Renault propose ainsi désormais un break Estate étroitement dérivé de la Talisman en s’appropriant les mêmes atouts : élégance, habitabilité, confort, technologie et prestations étudiées.
Entre la berline et le break, la silhouette ne change qu’à l’arrière dans des dimensions identiques à quelques millimètres près. Prolonger le toit bénéficie aux passagers arrière qui gagnent quelque 3,2 cm en hauteur dans l’opération. Mais l’irrésistible attrait de la Talisman Estate, c’est une fonctionnalité qui innove. Même si le coffre se trouve bizarrement moins volumineux que celui de la berline (572 contre 608 dm3), il se présente si accueillant, si extensible, si accommodant, qu’une envie prend à la gorge. Remplir cette soute. Là, tout de suite, pour la vider. Pour l’ouvrir, il n’y a ni clé à tourner, ni télécommande à actionner, ni bouton à pousser, ni poignée à saisir. Un passage du pied sous le bouclier déverrouille le panneau. L’utilisateur peut se
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présenter les bras chargés. Il ne lui faut dans la poche que la carte de démarrage de la voiture. Une précaution élémentaire afin que n’importe qui ne tente pas l’opération. D’une pichenette, le cachebagages s’efface partiellement, découvrant la moitié du chargement. Pour le remettre en place, tendre le bras suffit. Pas besoin de plonger. Si nécessaire, une deuxième pichenette le propulse jusqu’au fond. S’ouvrant à 57 cm du sol, ce coffre accueille des objets de 2 m de longueur dans un volume maxi de 1 681 dm3. Sur les parois de la soute, un petit levier de chaque côté déverrouille la banquette 2/3-1/3, libérant le dossier qui pivote de lui-même à l’horizontale. Un autre dispositif permet d’obtenir un plancher totalement plat en manoeuvrant le bac de rangement.
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Rien n’empêche de refermer le coffre les bras encombrés. Une première semble-t-il. Le hayon se rabat comme il s’était ouvert. Au pied. Double sécurité : il tarde à s’exécuter et il prévient. Une alerte sonore évite de le prendre sur la tête. Pour finir, les automobilistes qui se garent dans un sous-sol bas de plafond peuvent limiter à leur guise le débattement de cette cinquième porte. Au coup par coup ou durablement.
Un accueil attentionné, exubérant Fonctionnel, astucieux, hautement fréquentable, le break Talisman réserve au conducteur le même accueil que la berline : attentionné, exubérant avec sa large signature lumineuse. Derrière le volant, le fauteuil électrique chauffant, ventilé et
massant (en finition Initiale Paris) recule pour reprendre sa place une fois le pilote installé. Sans changement, les moteurs au nombre de 5 développent de 110 à 200 ch avec des consommations homologuées de 3,7 litres de gazole à 5,9 litres de super. Particulièrement vivant avec sa boîte EDC à double embrayage, le 150 ch essence égrène ses 7 rapports serrés qui permettent de belles accélérations dans une musique presque sensuelle. Plus placide mais onctueux, le 130 ch diesel se contente d’une boîte EDC à 6 rapports… et aussi d’un litre de moins dans la circulation. Exclusivité Renault, la version Initiale Paris associe 4Control (roues arrière directrices) et amortissement piloté. Agilité urbi et orbi, pour se garer comme pour aborder une courbe. Le premier rondpoint rencontré se négocie expéditivement : plus près du centre, sans l’avoir cherché. A son gré, le conducteur module le comportement de ce break jusqu’à trouver les bonnes sensations : modes Confort, Neutre, Eco, Sport ou Perso. Fabriqué à Douai à côté du Scénic, ce break apparaît finalement plus séduisant que la berline en semblant plus imposant, plus statutaire et tout à fait capable de contrer ses meilleurs ennemis, 508 Peugeot ou Mercedes C. Il s’affiche de 1 200 à 1 400 € de plus que la berline, soit entre 29 100 et 42 400 €. Michel Molame
Une nouvelle présidente pour le tgi de villefranche En prenant la présidence du tribunal de grande instance de Villefranche-sur-Saône, Aurore JullienVernotte fait face à des défis d’envergure.
VIE JURIDIQUE bientôt un guichet unique
Aurore Jullien-Vernotte
En poste depuis début avril, Aurore Jullien-Vernotte a pris ses fonctions de manière très officielle vendredi dernier, à l’occasion de l’audience solennelle d’installation. La nouvelle présidente du TGI de Villefranche remplace Denis Kenette. Après cinq années passées dans la région, ce dernier a rejoint il y a quelques mois le tribunal de Paris, où il officie désormais en qualité de vice-président de la chambre civile. Aurore Jullien-Vernotte a débuté sa carrière au parquet à Péronne (Somme), en tant que substitut du procureur. Elle a ensuite rallié la région Rhône-Alpes, tout d’abord en qualité de juge pour enfants au tribunal de Roanne, puis plus récemment comme juge au tribunal correctionnel de Saint-Etienne. Un parcours dont elle dit qu’il lui a donné « le goût de la proximité ». Et un engagement perceptible dans le discours : « Je rejoins une juridiction à taille humaine, dont les résultats sont excellents, avec une équipe particulièrement attachée à son travail, investie et ouverte. La proximité permet de grandes choses et une plus grande efficacité de la justice. La tâche est immense mais ô combien enthousiasmante », estime Mme Jullien-Vernotte, qui a trouvé de gros dossiers sur son bureau (guichet unique, développement de la justice participative…), mais aussi « une juridiction pleine d’envie, de projets, et tournée vers le futur ». Julien Verchère
Aurore Jullien-Vernotte a annoncé la création d’un guichet unique de greffe (GUG). Une vraie révolution en matière d’accueil des justiciables. A la fois service d’accueil centralisé et point d’entrée procédural, le GUG constitue pour l’ensemble des juridictions localisées sur un même site (tribunal de grande instance, tribunal d’instance, conseil de prud’hommes), le point unique d’accès du citoyen à la justice, explique le ministère. Outre l’accueil et l’orientation, ce guichet unique doit également faciliter les démarches procédurales, l’enregistrement, l’acheminement et le suivi des procédures et des voies de recours. Le personnel du GUG aura également pour mission d’orienter les justiciables vers les différents partenaires de justice (avocats, associations d’aide aux victimes…). Les travaux débuteront en septembre prochain au palais de justice de Villefranche.
VIE Cérémonie JURIDIQUE
Les nouveaux experts-comptables prêtent serment
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Issus de la promotion 2013-2014, 88 nouveaux experts-comptables sont désormais inscrits au tableau de l’Ordre des experts-comptables Rhône-Alpes.
Rhône, ce mercredi 18 mai. Peu d’élus manquaient à l’appel de cette cérémonie ouverte par le préfet de Région et du département, Michel
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La prestation de serment des 88 nouveaux experts-comptables de la région RhôneAlpes s’est déroulée dans les salons de la préfecture du
Pierre Grafmeyer, Jacques Maureau et Michel Delpuech
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Delpuech, qui accueillait solennellement cette promotion de nouveaux professionnels. Les 38 femmes et 50 hommes, répartis sur l’ensemble du territoire régional, ont juré, chacun à leur tour, en levant la main droite, « d’exercer leur profession avec conscience et probité, de respecter et faire respecter les lois dans leurs travaux. » Devant leurs familles, les personnalités régionales, les partenaires de la profession et les élus du Conseil régional de l’Ordre, ils ont franchi ce grand pas dans ce moment fort de leur carrière, avec une émotion dissimulée au cœur
de cette soirée conviviale. Pierre Grafmeyer, vice-président du Conseil supérieur de l’Odre des experts-comptables, a su rappeler, avec une note d’humour, les valeurs de la profession d’expertcomptable que devraient désormais transmettre avec passion ces nouveaux assermentés. Jacques Maureau, président du Conseil régional de l’Ordre des expertscomptables Rhône-Alpes leur a souhaité la bienvenue dans cette grande famille qui regroupe 2 091 expertscomptables répartis sur les huit départements. Agnès Giraud-Passot
Sélection Emilie Chandler, nouvelle présidente de la FNUJA L’avocate parisienne a été élue à la tête de la Fédération nationale des Unions de Jeunes Avocats (Fnuja) à l’issue de son 73e congrès qui s’est déroulé à Nancy. Ardennaise, originaire de Charleville-Mézières, parisienne d’adoption et d’exercice, Emilie Chandler, qui succède à 33 ans au nancéen Matthieu Duluc à la tête des Jeunes Avocats, prête serment au barreau de Paris en 2009, un DESS de droit de l’entreprise médicale et pharmaceutique (université de Nancy II) et un DEA d’histoire du droit (Université Paris SudParis XI) en poche. Après une expérience de 2 ans comme collaboratrice du cabinet Patrick de la Grange, spécialisé en réparation du dommage corporel et en droit médical, elle fonde en 2011 son propre cabinet, Chandler Avocats, spécialisé en droit de la santé.
Décès Me Gérard Vaudelin, avocat honoraire (spécialisé en droit de la famille), membre fondateur et directeur de l’Enadep jusqu’à sa retraite en 1992. Me Estelle Wurtzbacher, avocat au barreau de Lyon. Notre journal prend part à la peine de leurs familles et de leurs proches.
VIE JURIDIQUE
Régis Fraisse, 7e président de la cour administrative d’appel de Lyon Régis Fraisse, conseiller d’Etat, a été nommé président de la cour administrative d’appel de Lyon en remplacement de Jean-Marc Le Gars, conseiller d’Etat admis à faire valoir ses droits à la retraite (lire notre édition du 30 avril, page 42). Ardéchois d’origine, Savoyard de naissance (1952) et Lyonnais d’adoption depuis 1975, Régis Fraisse est titulaire des diplômes du premier degré et du second degré de l’Institut d’études du travail et de la sécurité sociale de Lyon (1977 et 1978) et du diplôme d’administration publique (1983). Il a débuté sa carrière en juridiction administrative au sein du tribunal administratif de Lyon (1984) puis de la cour administrative d’appel de Lyon (1988), juridiction qu’il a contribué à faire naître dès 1988 comme premier greffier en chef. Puis il a été nommé conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d’appel en septembre 1989 : d’abord au tribunal administratif de Grenoble (1990/1993) et de Nouméa (1993/2000) puis à la cour administrative d’appel de Lyon comme premier conseiller (2000/2001). En juillet 2001, il est nommé au Conseil constitutionnel d’abord comme chargé de mission (juillet 2001/août 2003) puis comme chef du service juridique (septembre 2003/août 2011) sous les présidences d’Yves Guéna, de Pierre Mazeaud et de Jean-Louis Debré. Il présidera ensuite les tribunaux administratifs de Nouvelle-Calédonie et de Mata-Utu de septembre 2011 à fin décembre 2012. Le 31 décembre 2012, il intégrera le corps du Conseil d’Etat au grade de conseiller d’Etat comme rapporteur à la 4e sous-section puis assesseur à la 10e sous-section en septembre 2013.
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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
Mercredi 14 septembre 2016
* Ouverte aux professions judiciaires, juridiques et aux experts comptables
vie juridique samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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adjudications immobilières au tribunal Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière
résultats du jeudi 19 mai 2016 Tribunal de grande instance de Lyon Avocats poursuivants Désignation des biens
Adjugé à
Prix
SCP GRAFMEYER BAUDRIER ALLEAUME JOUSSEMET 04 78 28 59 17
A Villeurbanne, 32B, rue Francis-Chirat, UNE MAISON de 262,45 m2. Vente : 14/00198. (TLA 02.04). (850 000 € avec faculté de baisse à 350 000 € en cas de carence d'enchères)
Me Ducher
711 000 €
SELARL BRUMM & ASSOCIés 04 78 95 81 20
A Chassagny (Rhône), 92 route de Varennes, Les Grandes Bruyères, ZI de Chassagny, cadastré section D n° 31, pour 35a 46ca. UN Tènement immobilier comprenant UN bâtiment élevé sur un niveau de 594,90 m2. Loué. UNE MAISONS d'habitation de 111,75 m2. Louée. Vente : 15/00214. (TDL 24.03). (185 000 €)
Me MenghiniRichard
352 000 €
SELARL BRUMM & ASSOCIés 04 78 95 81 20
A Villeurbanne, 143, cours Tolstoï, cadastré BP 147 : lot 10 : UN LOCAL COMMERCIAL. Lot 11 : UN LOCAL. Lot 26 : APPENTIS de 61,50 m2. Lot 7 : UNE CAVE. Loué bail commercial de 9 ans du 26/10/1996 loyer annuel de 2 505,33 € / annuel outre charge de 137,20 €/trimestre. Vente : 15/00218. (TDL 24.03). (4 000 €)
Me Mejai
63 000 €
SCP DESSEIGNEZOTTA 04 78 42 17 05
A Saint-Fons, 20 et 22, rue Pierre-Dupont (angle de la rue P.-Dupont et de la place Durel). 10, 12 et 14, rue Victor-Hugo. 19 et 21, rue Pasteur. cadastré AE n° 508 pour 28a 61ca. UN LOCAL COMMERCIAL (lot n° 5) et UN GARAGE n° 50 (lot n° 113), occupés. Vente : 15/00187. (TLA 09.04). (75 000 €)
Me Desseigne
75 000 €
SELARL GLVA 04 78 42 38 28
A Dardilly, 47, chemin de Traine-Cul, dans un immeuble en copropriété, cadastré BI n° 130 : UN APPARTEMENT en duplex avec GARAGE. Vente : 15/00106. (TLA 09.04). (140 000 € avec faculté de baisse du 1/4 à défaut d'enchères (105 000 €)
Me Gabriel
166 000 €
COLBERT AVOCATS 04 72 75 76 22
A Villeurbanne, 15 et 17-19, rue des Charmettes, cadastrés section BE n° 320 et BE n° 350, UN APPARTEMENT de 18,19 m2 au 4e étage. Vente : 15/00205. (TLA 14.05). (13 000 €)
Me Alloua
40 000 €
Tribunal de grande instance de Lyon Avocats poursuivants
Désignation des biens
Mise à prix
jeudi 9 juin 2016 A 13 h 30
80
SELARL REBOTIER A Oullins, dans un ensemble immobilier dénommé « Groupe Immobilier 49-51 rue Tupin », sis 49, rue Tupin, ROSSI & ASSOCIES cadastré AK n° 49 de 4a 50ca, UNE MAISON D'HABITATION de 94,10 m2 AVEC UN GARAGE DOUBLE de 42,70 m2. Biens libres. Visite : mardi 24 mai 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00201. (TLA 23.04) 04 72 83 60 70
110 000 €
SELARL PINET BARTHELEMY OHMER & ASSOCIéS 04 78 03 19 93
A Villeurbanne, « Résidence 2ème avenue », 73 à 91, rue Hippolyte-Kahn, 121 à 133, rue Louis-Becker et 54 à 60, rue Racine, cadastré BN n° 118 pour 02a 03ca 45ca, dans le bât. T4, 73, rue Hippolyte-Kahn : lot 1725 : UN APPARTEMENT de type 1 de 40,99 m2 ; lot 1708 : UNE CAVE au sous-sol ; lot 1274 : UN PARKING au sous-sol. Les biens sont libres. Visite : lundi 30 mai 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00138. (TLA 23.04)
75 000 €
ADK 04 72 56 73 36
60 000 € A Lyon 3e, 16 à 22, rue Louis-Jasseron, résidence La Belle Cordière, cadastrée DZ n° 93 de 40a 96ca. Le Lot 81 : UN APPARTEMENT de 46 m2 au 8e étage. Le lot 99 : UNE CAVE au 2e sous-sol. Le lot 496 : UN BOX avec baisse de mise à prix à 45 000 € puis CLOS A VEHICULE en sous-sol. Bien occupé par le crédirentier. Visite : lundi 23 mai 2016 de 11 h à 12 h. à 30 000 € en cas de Vente : 16/00060. (TLA 30.04) carence d'enchères
samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
adjudications immobilières au tribunal Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière
Tribunal de grande instance de Lyon Avocats poursuivants
Désignation des biens
Mise à prix
jeudi 16 juin 2016 A 13 h 30 SELARL BRUMM & ASSOCIéS 04 78 95 81 20
A Bron, 51, avenue Pierre-Brossolette, cadastré B 1826 pour 86a 78ca. UN APPARTEMENT de type 4 au 4e étage de 68 m2 (lot 100), UNE CAVE au sous-sol (lot 40), UN PARKING (lot 192). Occupé par propriétaire. Visite : vendredi 3 juin 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00193. (TDL 21.04)
62 000 €
CMS BUREAU FRANCIS LEFEBVRE LYON 04 78 95 47 99
A Villeurbanne, 425, cours Emile-Zola. Le lot 111 : UN APPARTEMENT au 12e étage d'environ 71 m2. Le lot 463 : UN GARAGE EN SOUS-SOL. Les biens sont occupés par les propriétaires. Visite : mercredi 11 mai 2016 de 8 h 30 à 9 h 30. Vente : 16/00059. (TLA 30.04)
100 000 €
jeudi 23 juin 2016 A 13 h 30 B2R & ASSOCIés 04 72 77 10 70
A Collonges-au-Mont-d'Or, 13, rue Pierre-Ternier, UNE MAISON INDIVIDUELLE à USAGE D'HABITATION de 125,65 m2 environ avec piscine de 40 m2 environ (lot 10). Cadastré AH 446 pour 0ha 11a 12ca. Vendue occupée en l'état. Visite : lundi 13 juin 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00010. (TLA 23.04)
315 000 €
SELARL BRUMM & ASSOCIéS 04 78 95 81 20
A Lyon 3e, 11, rue Bonnefond, cadastré DI 70 pour 7a 71ca. Lot 11 : UN LOCAL divisé en plusieurs appartements : Appartement 1 de 101,43 m2, appartement 2 de 151,79 m2, appartement 3 de 57,46 m2, appartement 4 : de 151,90 m2. Lot 5 : UN BOX à usage de garage. Lot 7 : UNE PLACE DE STATIONNEMENT. Lot 8 : UNE PLACE DE STATIONNEMENT. Lot 9 : UNE PLACE DE STATIONNEMENT. L'appartement 2 est occupé. Visite : mardi 14 juin de 11 h à 12 h. Vente : 15/00030. (TDL 28.04)
480 000 €
Me REPOUXRIEUSSEC 04 72 84 75 95
A Lyon 3e, 10, rue Paul-Bourde, cadastré BY n° 45 pour 4a 33ca, UNE MAISON D'HABITATION mitoyenne de 160,18 m2 sur 3 niveaux, avec jardin clos. Bien libre. Visite : vendredi 10 juin 2016 de 14 h à 15 h et mercredi 15 juin 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00085. (TDL 19.05)
460 000 €
jeudi 30 juin 2016 A 13 h 30 SELARL BRUMM & ASSOCIéS 04 78 95 81 20
A Villeurbanne, 18A, Petit Chemin de la Doua, cadastré BH 57 pour 73a 35ca. Lot 30 : UN APPARTEMENT de type 5 de 105 m2, lot 4 : UNE CAVE n° 4 au sous-sol, lot 63 : UN GARAGE n° 17 au sous-sol. Occupé par propriétaires. Visite : mardi 21 juin 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00002. (TDL 04.05)
88 000 €
SELARL BRUMM & ASSOCIéS 04 78 95 81 20
A Francheville, 22, avenue de la Table-de-Pierre, cadastré BA n° 44 pour 1 127 m2 : deux locaux réunis en un seul formant UN RESTAURANT avec UNE RESERVE AMENAGEE, DEUX EMPLACEMENTS DE STATIONNEMENT DOUBLE. Exploité par une société. Visite : vendredi 17 juin 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00225. (TDL 04.05)
270 000 €
jeudi 7 juillet 2016 A 13 h 30 SELARL BRUMM & ASSOCIéS 04 78 95 81 20
A Vernaison (Rhône), 72, rue du Port-Rave, cadastré AH 208 pour 7a 49ca, UN APPARTEMENT avec jardin de 217,90 m2 formant les lots 22 - 23 - 34 de la copropriété. Loué 1 035 euros/mois. Visite : mardi 28 juin 2016 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00111. (TLA 12.05)
117 500 €
samedi 21 mai | vendredi 27 mai 2016
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FABRICATION D’EMBALLAGES EN MATIERE PLASTIQUE PAR THERMOFORMAGE (Exposition publique le jour de la vente de 9h30 à 11h30)
3 LIGNES DE THERMOFORMAGE avec thermoformeuses ILLIG RDM70K années 2004-2008 (lot 22) – 2010 (lot 28), extrudeuses KUHNE ou OMV, co-extrudeuses, filières, calandres 3 LIGNES DE THERMOFORMAGE avec thermoformeuses GABLER D600 année 2008, DPS 550 année 1984 et extrudeuses, co-extrudeuses, filières, calandres INSTALLATION GENERALE D’ALIMENTATION MATIERE MORETTO année 2003 avec doseurs MAGUIRE (lot 18) 1 LIGNE DE THERMOFORMAGE ILLIG RDK 54 à bobine année 2003 rétrofiltée en 2011 (lot 29) 1 BANDEROLEUSE AUTOMATIQUE de palettes à table tournante FILMA FP 460 année 2009 (lot 30) – 2 FILMEUSES DE PALETTES ROBOPAC ROBOPLAT 550/ PPFFS année 2002 4 LIGNES D’IMPRESSION OFFSET à sec VANDAM 470DL pour couvercles ou OMSO Primac pour pots 1 LIGNE D’IMPRESSION OFFSET à sec VANDAM CM 406 année 2008 6 couleurs avec périphériques (lot 45) 1 MACHINE D’IMPRESSION de décoration de pots 7 couleurs par flexographie OMSO Servo Cup 995K année 2011 avec périphériques, groupe froid, et pose clichés SYSTEC CONVERTING ST0491 (lot 46) 1 MACHINE D’IMPRESSION à sec pour pots 5 groupes OMSO KEYCUP année 2001 COMPRESSEURS à vis dont KAESER CSD125 année 2014, ATLAS COPCO GA 90VSD année 2008 4 SILOS matières en inox ZEPPELIN 56T et 43T (lot 3) – 2 GROUPES FROIDS TRANE – 1 TOUR de refroidissement SORAMAT – 1 BROYEUR à lames TRIA – Atelier mécanique – Thermorégulateurs – Matériel de laboratoire DIVERS MOULES – STOCKS ET EMBALLAGES MOBILIER DE BUREAU ET INFORMATIQUE
Frais en sus : S.C.P. 14,40% TTC INSCRIPTION OBIGATOIRE AVANT LA VENTE VENTE TTC – VENDUS EN L’ETAT PAIEMENT COMPTANT PAR VIREMENT – PAR CHEQUE + 2 PIECES D’IDENTITE – ESPECES LIMITE A 1000€ TTC / BORDEREAU – CB
Le Commissaire-Priseur Judiciaire se réserve la possibilité de réunir ou diviser les lots le jour de la vente
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MATERIEL DE GARAGE : 1 cabine de peinture EUROPA (1 véhicule) au gaz - ponts-élévateur - démonte-pneus équilibreuse - appareil de diagnostic BOSCH KTS200 – équerre hydraulique 10 tonnes... STOCK de PIECES DETACHEES dont pots d’échappement, optiques, bougies, disques, plaquettes, courroies, filtrations, huiles, liquide de refroidissement, essuie-glaces, ampoules...(déclaré 3 274,29 € en PAHT, sous toutes réserves) STOCK d’environ 130 PNEUS usagés A RETRAITER…
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Exposition le jour même de 9h à 10h30 Frais de 15 % en sus de l’enchère Certains lots peuvent être retirés de la vente si le contrat est régularisé
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frédéricmerlin
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Lyon : restructuration du site Monod de l’Ecole normale supérieure L’opération concerne la réhabilitation et la restructuration des bâtiments du site dédié aux sciences exactes et expérimentales. Au total, 49 750 m² de laboratoires de recherche, de locaux d’enseignement et de l’administration seront réorganisés pour optimiser les conditions d’exercice des activités de recherche et de formation et le confort du personnel administratif, des étudiants, des chercheurs et des enseignants-chercheurs.
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22 rue Seguin 69002 Lyon
menter la capacité de calcul Le projet, qui s’achèvera en des laboratoires. 2019, prévoit donc la réhabilitation de près de 50 000 m², Les travaux représentent un www.imeaconseil.com dont la rénovation de l’aninvestissement de 37 M€ pour cienne maison d’hôtes (fuun budget global de 62 M€ sur tur LR7), et la création d’une l’ensemble de l’ENS de Lyon, extension de 4 200 m². L’opéqui prévoit par ailleurs la rénovation du site Descartes et la ration prévoit aussi la mise construction d’un nouveau bâaux normes sécurité incendie timent de recherche (le LR8). et accessibilité des bâtiments, ainsi que l’amélioration de leur Le contrat de partenariat a été performance énergétique, avec attribué à la société Neolys, en un gain de 20 à 30 %. Une salle charge donc de la réalisation informatique de nouvelle gédes travaux, des opérations de maintenance, de gros entretien nération sera créée afin d’aug-
et renouvellement, et ce, pour une durée de 28 ans. Parmi les intervenants, les sociétés Demathieu et Bard Immobilier (promoteur), Demathieu et Bard Groupe (investisseur constructeur), Atlante Gestion (investisseur) et IDEX Energies (mainteneur).
Groupe Tout Lyon 18/05/16 11:41