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© GUILLAUME PERRET

N° 5245 SAMEDI 18 FÉVRIER 2017

JEUX

PARI SUR L'INNOVATION © CÉLINE VAUTEY

GRAND TÉMOIN

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Pierre du Peloux : l'activité économique régionale en demi-teinte COLLECTIVITÉS

Une « Silicon Vallée européenne » à l'étude 16/02/17 18:56


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Le journal paraît tous les samedis Il est habilité à publier les annonces judiciaires et légales pour le département du Rhône 18, rue Childebert, BP 2613, 69218 Lyon cedex 02 P 6

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Tél. 04 78 28 68 18 - Fax. 04 78 27 99 23 www.le-tout-lyon.fr

REGARDS SUR L'ACTUALITÉ

4 > 10

GRAND TÉMOIN ........................... 4>6

Pierre du Peloux : l'activité économique en demi-teinte en 2016 UNE SEMAINE À L’AFFICHE. . ............. 8

Henri-Michel Comet, nouveau préfet de Région Auvergne-Rhône-Alpes UNE SEMAINE À L’AFFICHE. . ............. 9

Quand Bird & Bird se conjugue au féminin

ECONOMIE

11 > 22

HOMME DE LA SEMAINE ............ 12

CULTURE

26 > 30

Beauté mouvante de la photographie au Réverbère.. ......................................... 26 SPECTACLE VIVANT ...................... 27

Wilson chante Montand au TNP SPECTACLE VIVANT ...................... 28

Une nouvelle séquence à l'Auditorium-ONL

ART DE VIVRE

31 > 35

STYLE ................................................. 31

Anne Delaigle : à fleur de peaux

Hervé Simon prend la présidence de la Fédération des promoteurs immobiliers en région lyonnaise

BIEN-ÊTRE ........................................ 32

ENTREPRISE DE LA SEMAINE....... 13

Smart Brabus : une puce à la carte

Un naming taillé sur-mesure pour Adéquat INDUSTRIE.. ........................................ 14

Aviva : 1 M€ pour soutenir les entrepreneurs sociaux START-UP........................................... 15

La peau reconstituée par bio-impression 3D IMMOBILIER....................................... 16

Votre enfant bégaie ? Comment l'aider ? AUTOMOBILE ................................... 33 IN VINO .............................................. 34

Val-de-Loire : et au milieu s'étend Saint-Nicolas-de-Bourgueil GASTRONOMIE ............................... 35

Brasserie des Monts d'Or : le réveil d'une belle endormie

DOSSIER...................................... 19>22

VIE JURIDIQUE 36 > 40 L'expert de justice indispensable auxiliaire............................ 36

Jeux : pari sur l'innovation

ANALYSE ........................................... 37

COLLECTIVITÉS

Bail commercial : l'indexation du loyer à l'épreuve des évolutions jurisprudentielles et législatives

Now Coworking : dernier-né du phénomène coworking

23 > 25

Urbanisme : La reconversion des friches s’accélère........ 23 ACTUALITÉS .................................... 24

ACTUALITÉS .................................... 38

Villefranche-sur-Saône : l'Ordre des avocats met le cap sur de nouveaux projets

La Région planche sur la « Silicon Vallée européenne »

ACTUALITÉS .................................... 39

ENVIRONNEMENT .......................... 25

ANNONCES JUDICIAIRES ET LÉGALES 41 > 76

Métropole de Lyon : une stratégie pleine d'énergies

Duo de compétences au féminin

PETITES ANNONCES

83 > 86

Président d'honneur : Jacques MATAGRIN Président directeur général : Alain MILLIAT Attachée de direction : Catherine BEROUD Responsable administratif et financier : Raphaël RAPINI REDACTION : redaction@le-tout-lyon.fr Directeur de la publication : Alain MILLIAT Rédacteur en chef régional : Laurent ODOUARD Rédacteurs en chef adjoints : Julien THIBERT, Fabien RIVIER Rédactrice : Charlotte ROBERT Photographie : Michel GODET Fabrication : Mélaine BRUNEL, Anne-Laure GRANGE ANNONCES LEGALES ET FORMALITES : annonceslegales@le-tout-lyon.fr www.expertlegales.fr Nicole RACHEL : nrachel@le-tout-lyon.fr Magali KRASS - Sonia AJBABDI - Hélène CROZIER - Alexia OLIVER Dominique BERNARD-Valérie ECOCHARD Isabelle BERENGUER RELATIONS CLIENTS : Valérie POLLY : vpolly@le-tout-lyon.fr Sandrine BLATRIX : sblatrix@le-tout-lyon.fr Ariane GUIMET : aguimet@le-tout-lyon.fr MARCHÉS PUBLICS ET AVIS ADMINISTRATIFS : Sylvie HEBRARD : shebrard@le-tout-lyon.fr COMPTABILITE : comptabilite@le-tout-lyon.fr Agnès SABBAT Chrystèle LIOCHON - Julien VINSON ABONNEMENT : Nadège CASAS : abonnement@le-tout-lyon.fr Abonnement un an : 60 € - C.C.P. Lyon 1012-33 J PUBLICITE COMMERCIALE ET PETITES ANNONCES Philippe BESSON : pbesson@le-tout-lyon.fr Tél. 04 78 28 88 00 - Portable : 06 63 80 63 72 Marie ABADI : mabadi@lessor.fr Portable : 06 46 33 43 52

Journal d’informations édité par TOUT LYON 18, rue Childebert, BP 2613, 69218 Lyon cedex 02 SAS - Capital : 60 032 € Durée : 99 ans à compter du 1 juin 2011 Principal actionnaire : SEPS er

La reproduction de tous renseignements et informations contenus dans ce journal est réservée.

L’Imprimerie, 79, route de Roissy 93290 Tremblay-en-France Commission paritaire : n° 0919 I 85791 Dépôt légal à parution Diffusion : SAD Vénissieux - ISSN : 2266-6990 Tirage : 12 000 exemplaires Membre du Syndicat National de la Presse Judiciaire (S.N.P.J.)

Paiement par carte bancaire accepté

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Grand témoin

REGARDS SUR L'

ACTU

PIERRE DU PELOUX L'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE RÉGIONALE EN DEMI-TEINTE EN 2016

SES DATES CLÉS

2013

Nommé directeur régional RhôneAlpes de la Banque de France

1997

Quitte Paris après 20 ans pour diriger une Banque de France en région

1993

Année des 40 ans et du 7e enfant

1989

Rejoint le service Inspection de la COB (devenue AMF)

Pierre du Peloux a succédé à François Gaudichet, en mai 2013, à la direction régionale de la Banque de France. Ce Lyonnais d'origine était ravi de retrouver une région où il n'avait jamais exercé. C'est donc sur ses terres que Pierre du Peloux, âgé de 64 ans, terminera son parcours professionnel. Ses expériences lui permettent de porter un regard affûté sur l'économie régionale. Européen convaincu, il rappelle également la réussite de l'union monétaire à l'heure où les critiques sur l'Union Européenne sont de plus en plus vives. Propos recueilliis par Séverine Renard

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REGARDS

Grand témoin ACTU SUR L'

Quel est le bilan économique 2016 pour les entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes ?

Dans l’ensemble, le bilan est plutôt mitigé. L’activité des entreprises d’AuvergneRhône-Alpes a progressé l’an dernier, mais moins vite qu’en 2015. Les performances sont contrastées avec une activité globalement décevante dans le secteur industriel, la poursuite d’une belle dynamique dans les services aux entreprises et un net redressement dans le secteur de la construction. Quelle est la situation précise par secteur d’activités ?

Il y a une vraie déception dans l’industrie avec un chiffre d’affaires en progression de seulement 1 %, notamment en raison de la relative faiblesse de la métallurgie/produits métalliques ou encore de la chimie. En 2015, le chiffre d’affaires était en croissance de 2,3 % et les industriels anticipaient une hausse de leur chiffre d’affaires de 2,9 % pour 2016. C’est donc une contre-performance. La meilleure nouvelle vient sans doute du secteur du BTP. Après plusieurs années de grande difficulté et encore un retrait de 3,1 % du chiffre d’affaires en 2015, ce secteur a repris des couleurs et a enregistré une progression globale de chiffre d’affaires de 1,9 %. L’activité dans le gros œuvre profite de la bonne dynamique des mises en chantier de logements qui sont en hausse de 6,8 % dans la région. Même les travaux publics connaissent une reprise avec une croissance d’activité de 0,9 %. Un indicateur encourageant après, là aussi, des années de baisse d’activité. C’est une vraie bonne surprise car les

acteurs du BTP ne se montraient pas particulièrement optimistes pour leur activité 2016. Ils tablaient tout juste sur un retour à l’équilibre. Les secteurs les plus dynamiques restent les services aux entreprises avec une évolution de chiffre d’affaires de + 4,1 %, identique à 2015. Le transport et l’ingénierie, sont particulièrement porteurs avec respectivement + 7,5 % et + 6,1 %. L’informatique enregistre également de bons résultats. Pour la première fois, nous nous sommes intéressés au segment de l’hôtellerie/ restauration sur lequel nous avons pu constater un bon courant d’affaires (+ 4,3 %). La région, généralement performante à l’export, n’enregistre pas de bons résultats dans ce domaine. Comment l’expliquezvous ?

Oui, les exportations ont été moins dynamiques avec un chiffre d’affaires export qui s’affiche en recul de 0,9 % l’an dernier. Auvergne-RhôneAlpes est pourtant la deuxième région exportatrice de France, après l’Ile-de-France, et exporte essentiellement dans la zone euro. Nous espérions un niveau d’exportations plus soutenu. Les industriels prévoyaient, par exemple, un bond de 3,7 % de leur activité à l’export en 2016. Ces prévisions optimistes ne se sont pas concrétisées. La baisse de l’euro n’a donc pas suffi à stimuler les exportations. L’explication est peut-être dans un manque de compétitivité des entreprises françaises. Est-ce que l’emploi repart ?

Non, il n’est pas encore possible d’affirmer que l’emploi repart même si certaines données laissent espérer une légère amélioration. En

2016, les effectifs ont peu bougé. Nous ne constatons pas de mouvement important. Dans l’industrie, il y a une petite progression et les services recrutent plus largement pour faire face à leurs besoins. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est le recours plus soutenu à l’intérim. C’est généralement un signe précurseur d’une reprise plus globale des recrutements. Les entreprises font d’abord appel à du personnel intérimaire pour adapter leurs effectifs à leurs besoins et recrutent ensuite quand la tendance positive se confirme. Existe-t-il de fortes disparités entre les départements ?

Lyon et sa métropole connaissent une dynamique bien supérieure et font office

de locomotive. Les départements de Savoie et de HauteSavoie se portent également bien. En revanche, des territoires comme l’Allier, l’Ardèche, la Loire connaissent de façon régulière une situation plus compliquée. Les investissements ont-ils été conséquents ?

Les investissements ont été moins importants que ce qu’avaient pu annoncer, ou du moins espérer, les chefs d’entreprise. Les dirigeants font preuve de volontarisme, veulent aller de l’avant, développer leur entreprise et sont généralement toujours enclins à investir. Mais les incertitudes l’ont emporté et les règles fiscales changeantes ont, une nouvelle fois, incité à faire preuve de prudence. …

regards sur l'actualité samedi 18 février 2017 | vendredi 24 février 2017

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REGARDS SUR L'

ACTU

Grand témoin Pierre du Peloux …

Les banques jouent-elles le jeu en accordant des crédits ?

Ça fait longtemps qu’il n’y a plus de problème de restrictions de crédit. Il subsiste parfois quelques difficultés pour les très petites entreprises et il s’agit plus souvent d’une difficulté à présenter son dossier à son banquier que d’un problème sur le fond. Les encours de crédit aux entreprises régionales avoisinent 100 Md€. De nouvelles formes de financement se développent-elles ?

Il est beaucoup question du crowdfunding, mais ce phénomène reste marginal dans nos données même s’il prend de l’ampleur. D’autres sources de financement se développent. Je pense au Groupe Seb qui a financé en partie une acquisition par l’émission

d’obligations remboursables en numéraire ou en actions existantes. Je constate également que les entreprises, y compris les petites entreprises, ont de plus en plus recours au factoring. Des acteurs bancaires se positionnent sur ce marché et peuvent notamment se spécialiser sur les petits montants. Quant à la Bourse, bon nombre d’entreprises de la région ont le potentiel pour s’y introduire, mais la Bourse fait encore peur. Et même si on affirme que les exigences pour l’introduction ont baissé, les contraintes restent élevées pour beaucoup d’entreprises.

PERSPECTIVES 2017 DES ENTREPRISES RÉGIONALES D’après les résultats de son enquête, réalisé au mois de décembre 2016 auprès d’un échantillon de près de 4 500 entreprises et établissements de la région, la Banque de France Auvergne-Rhône-Alpes prévoit un bon niveau d’activité cette année. Ainsi, la progression des chiffres d’affaires prévue dans l’industrie repartirait à la hausse (+ 3,1 %) sous l’effet de la reprise des exportations en croissance de 4,7 %. La bonne dynamique des services se poursuivrait (+ 3,1 %) et les entreprises du secteur de la construction confirmeraient le redressement observé en 2016 à + 2,8 %. En lien avec ces projections positives des chiffres d’affaires, les rentabilités resteraient bien orientées dans l’industrie, les services et la construction. Les effectifs s’apprécieraient dans les trois grands secteurs étudiés. A noter la volonté des chefs d’entreprise de transformer des emplois temporaires en recrutements stables. Côté investissements, les résultats en demi-teinte de 2016 devraient s’améliorer. Après seulement + 0,5 % en 2016, les investissements dans l’industrie devraient retrouver des niveaux plus satisfaisants grâce au regain d’activité escompté et aux conditions de financements toujours favorables.

Le contexte international peutil impacter l’activité des entreprises régionales ?

Certains signaux des EtatsUnis sont un peu préoc-

cupants. L’administration américaine veut faire de la dérégulation financière. Ca me paraît invraisemblable et ça m’inquiète. Des efforts considérables ont été faits pour développer un système plus solide après la crise de 20072008. Ces efforts ont porté leurs fruits et permis des progrès indéniables. Il ne faudrait pas faire machine arrière. Le protectionnisme prôné par Donald Trump pose aussi question. Restreindre l’accès au marché américain serait bien sûr une mauvaise nouvelle, mais il faut relativiser car l’essentiel de nos exportations se fait en zone euro. Ce signe de repli est tout de même inquiétant. Et la situation en Europe, avec le Brexit notamment, que vous inspire-t-elle ?

Avec le Brexit, le pire est sans doute pour les Anglais. Mais le Brexit crée de nouveaux eurosceptiques et ce n’est pas positif. La majorité des chefs d’entreprise ne veut

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pas sortir de l’euro. Nous venons de fêter le 25e anniversaire du Traité de Maastricht. Je pense que l’union monétaire a été une réussite. L’euro a permis la stabilité des prix et des taux d’intérêt bas. En ce qui concerne l’union économique, des progrès sont encore à faire. Les avancées ne sont pas suffisantes. Il faut parler moins et agir plus dans ce domaine. Si on se projette, à quoi peut-on s’attendre cette année ?

Malgré les incertitudes politiques et économiques, la croissance mondiale devrait rester autour de 3,3 % et celle de la zone euro stable à environ 1,7 %. La croissance française devrait se situer à 1,3 %. Du côté des chefs d’entreprise, comment perçoivent-ils 2017 ?

En règle générale, les chefs d’entreprise sont optimistes. Ils le sont encore plus pour 2017. Tous s’attendent à des progressions de chiffre d’affaires et d’exportations.

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REGARDS SUR L'

ACTU

Une semaine à l’affiche LAURENT ODOUARD

EDITO

Politique-friction…

Au soir du 22 avril, le verdict du premier tour des élections présidentielles tombe. Froid et acéré comme une lame de rasoir, devenue lame de fond. Le duel final mettra aux prises Philippe Poutou et Nicolas Dupont-Aignan. Le Nouveau Parti anticapitaliste face à Debout la France ! Il s’agit bien entendu de pure fiction. Un tel scénario ne pourrait être échafaudé que par un individu à l’imagination fertile, éloigné – il va sans dire – d’une cartésienne réalité. Un tel scénario ne pourrait émerger que sous l’effet de cyberattaques qui auraient impacté le processus électoral. Des cyberattaques diligentées, par exemple, par une puissance extérieure. Tout ceci semble improbable et pourtant, à l’aune d’affaires récentes, soulevées ici par un parti, là par un Etat, et des discours anxiogènes et alarmistes véhiculés par les plus hautes autorités françaises, force est d’admettre que la cybercriminalité s’invite, avec poids, à la table de l’actualité. Après les accusations de Washington visant la Russie, soupçonnée d’avoir favorisé la prise de pouvoir de Trump, la vigilance accrue de Berlin alors que se profilent des échéances électorales, la France n’est pas en reste. Jean-Marc Ayrault a fustigé l’ingérence potentielle d’Etats étrangers en vue des prochaines présidentielles. Le prochain Conseil de défense, en date du 23 février, précisera les contours des mesures de protection informatique mises en place afin de sécuriser le processus électoral du printemps. Les ministères sont sur les dents. A l’instar de celui de la Défense, cible de milliers d’attaques externes informatiques. Face à la menace cybernétique, les moyens idoines ont été déployés – 1 Md€ pour la cyberdéfense dans la loi de programmation militaire (2014-2019) – et un commandement des opérations cyber, le Cybercom, a été créé en janvier. De son côté, la Direction générale de la sécurité extérieure enregistrera le renfort de quelque 600 recrues, à horizon 2019, pour faire face aux assauts informatiques de plus en plus complexes et disruptifs. Dernièrement à Lyon, Emmanuel Macron, via son équipe de com’, a clairement visé l’Est de l’Europe comme origine des milliers de piratages dont aurait été victime le site En Marche ! Si on ne croît pas à une paranoïa chez l’ex-locataire de Bercy, on est en droit de se poser la question d’une tentative de diversion à l’heure où les programmes se dévoilent… Autre illustration, la dernière manifestation estampillée Société d’économie politique et d’économie sociale de Lyon. Le débat sur le thème « Cyber défense – cyber puissance. Quels enjeux pour les entreprises ? » a montré qu’outre le politique, le monde de l’entreprise, créateur de richesses et d’emplois, est fortement concerné.

TRAITS D’HUMEUR

HENRI-MICHEL COMET NOUVEAU PRÉFET DE RÉGION AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

Michel Delpuech

Henri-Michel Comet

C'est officiel, Henri-Michel Comet succède à Michel Delpuech en tant que préfet de région en Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône. Il prendra ses fonctions le 6 mars. Michel Delpuech quitte ses fonctions en terre lyonnaise pour succéder à Jean-François Carenco, actuel préfet d'Île-deFrance et de Paris, qui prend la direction de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement du marché de l'énergie et d'arbitrer les différences entre les utilisateurs et les divers exploitants. L'énarque qui venant de l'Ouest aura dû géré le dossier sensible de l'aéroport NotreDame-des-Landes.

Fondation de France : les 5 ans du Club des entrepreneurs solidaires « Selon le rapport d’Admical, 3,8 Md€ ont été donnés en 2015 par le biais du mécénat d’entreprise, soit une progression de 25 % par rapport à 2014 ! », souligne Yves Minssieux, président du comité Lyon de la Fondation de France Centre-Est, qui précise : « 80 % des actes de générosité des entreprises vont à des actions de proximité ». C’est précisément pour permettre aux entreprises locales de contribuer à la bonne santé de leur territoire et au mieux-être de ses habitants que la Fondation de France Centre-Est a créé en 2012 le Club des entrepreneurs solidaires. Trois entreprises du secteur de l’immobilier et du logement (Arcades, Procivis Rhône et U.T.E.I.), un banquier (CIC Lyonnaise de Banque) et le cabinet d’expertise comptable - commissariat aux comptes Odicéo abondent chacun pour 5 000 € par an afin de soutenir des projets locaux, présélectionnés par la Fondation de France : un quartier éco-citoyen pour « humaniser l’espace public » à Lyon 7e, un quadricycle pour favoriser le lien social à Romans-sur-Isère (Drôme), un projet expérimental d’auto-réhabilitation énergétique à Aubenas (Ardèche)… En cinq ans, l’intervention du Club des entrepreneurs solidaires a permis de soutenir 18 projets en faveur de l’habitat et du mieux-vivre ensemble, pour un montant de près de 140 000 €. Un club qui pourrait s’agrandir - « La formation idéale serait de 8 membres », estime Carmen Sanchez, la déléguée générale de la Fondation de France Sud-Est - et essaimer : « Nous espérons pouvoir lancer un autre club sur le Nord-Isère ». F.R.

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REGARDS

Une semaine à l'affiche ACTU SUR L'

Quand Bird & Bird se conjugue au féminin

Le cabinet Bird & Bird a créé l'association Ladies@Bird en 2016 afin d'assurer la promotion et de contribuer au développement ainsi qu'à la visibilité des femmes dans le secteur économique, notamment par l'organisation d'événements. Le premier grand rendez-vous s'est tenu à Lyon le 18 janvier au Loft 4.40. La soirée était parrainée par la Banque Populaire Auvergne et Rhône-Alpes, l'european american Chamber of commerce et la société Boccard Process Solutions. Elle a réuni plus de cinquante femmes de la région lyonnaise connues pour leur implication et leur audace dans la vie économique afin d’évoquer ensemble le thème : « Oser en 2017 ». Le cabinet Bird & Bird était directement représenté par Benjamine Fiedler, managing partner et Géraldine Arbant, avocate associée. Ce think-tank s'est conclu par la formalisation par Ladies@Bird d’un soutien financier à l’association Force Femmes dont le but est de promouvoir la place des femmes de plus de 45 ans dans l'entreprise. Un rendezvous est d'ores et déjà prévu en 2018 pour favoriser le développement des femmes dans le tissu économique régional.

L’ IHEDN OU L’ESPRIT DE DÉFENSE L’association des auditeurs de la région lyonnaise de l’IHEDN (Institut des hautes études de Défense nationale) vient de tenir son assemblée générale annuelle à l'hôpital d'instruction des armées Desgenettes. Institut de niveau gouvernemental dépendant du Premier ministre, le think tank IHEDN (300 adhérents à Lyon) est un lieu de formation, de réflexion et de débats sur les questions stratégiques, ouvert sur le monde et ancré dans l’espace européen, qui inscrit son action dans sa mission fondatrice de renforcement de la cohésion nationale. Une cohésion qui passe par la promotion, dans la Nation, d’une culture de défense et de sécurité nationale qui prend tout son sens dans cette période troublée. Au cours de cette AG ordinaire ouverte par le président, Me Beckensteiner et le secrétaire général Christophe Reville, quatre

Le médecin-général Kaiser

membres du comité directeur ont été réélus, avant que le médecin-général Kaiser ne donne une conférence intitulée « Desgenettes, vers un avenir civilo-militaire ». M.G.

Un « plan pêche » régional Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez et son vice-président à la chasse et à la pêche Philippe Meunier ont reçu Alain Lagarde, président de la fédération régionale de la pêche et les présidents des différentes fédérations départementales de pêche. Il s’agissait de leur présenter le « plan pêche » que la Région met en place : un programme d’actions d’un montant de 3 M€ sur trois ans. Ses trois axes sont l’amélioration des connaissances des milieux aquatiques, des peuplements piscicoles et des actions en faveur des grands migrateurs ; la valorisation et la restauration des milieux aquatiques et l’amélioration de l’accessibilité des parcours de pêche, en particulier pour les personnes à mobilité réduite ; la communication et l’éducation au respect de l’environnement. La Région investit pour la pêche dans le cadre des Schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE). Ce partenariat, après celui formalisé avec les acteurs de la chasse, a été voté dans le cadre d’une convention pluriannuelle d’objectifs (CPO) de 3 ans (2017-2019). La Région participe à hauteur de 3 M€ sur 3 ans, dont 1,4 M€ en fonctionnement et 1,6 M€ en investissement.

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REGARDS SUR L'

ACTU

Rendez-vous de la semaine RÉUNION 23 FÉVRIER

Bahreïn, hub financier

NETWORKING Transition numérique 9 MARS La Cpme Auvergne-Rhône-Alpes propose un atelier sur le thème de la transition numérique : enjeux pour les PME et leurs dirigeants. Loïc Moura consultant en stratégie et pilotage de projets de transition/transformation animera ce rendez-vous. Cette présentation apportera une nouvelle grille de lecture de la révolution numérique qui est en marche, afin d’aider les entreprises mieux comprendre les enjeux profonds qui concernent les dirigeants de PME, leurs organisations et leurs équipes. Cet atelier de travail abordera les points suivants : la transition numérique, l’impact sur les hommes, les cultures et les organisations, la formation et l'accompagnement du changement, vecteur de succès dans la transition numérique des PME. Sur inscription : www.cgpme-ra.org A partir de 19h, Les Domaines Qui Montent - La Fouillouse

CONFÉRENCE 10 MARS La CCI propose, une réunion d'information de 9h à 11h30 sur les atouts du marché Bahreïni, plateforme idéale pour aborder les pays du Golfe : proximité géographique avec des infrastructures modernes, cadre de vie très libéral et de qualité avec des coûts de vie et d’implantation très compétitifs, économie tirée par les services, le secteur financier, le tourisme. Sur inscription. Lieu : Palais de la Bourse – Place de la Bourse – Lyon, 04 72 40 58 39

ATELIER 24 FÉVRIER

Croissance externe Vous envisagez une opération de croissance externe ? Le MEDEF Auvergne-Rhône-Alpes vous propose un accompagnement, destiné à vous aider à anticiper et préparer au mieux cette phase importante de la vie des entreprises, source de compétitivité et de croissance additionnelle. Avec le Programme plan PME « Croissance externe », l’objectif est d’offrir un accompagnement complet pour la réussite des projets des entreprises. De 9h à 18h, Cité des entreprises - 60 avenue Jean Mermoz - Lyon. Sur inscription : adeserres@medef-aura.fr - 04 78 77 20 07

CONFÉRENCE 7 MARS

Réinventer l’entreprise Évolution du monde du travail, nouveaux modes relationnels, nouveaux statuts, mix des générations, comment construire l’entreprise de demain ? L’ESDES organise le premier événement collaboratif Dirigeants/Etudiants pour réfléchir ensemble au management de demain ! Cet événement réunira 60 dirigeants et 60 étudiants. Benoît Serre, Vice-président de l’ANDRH et DGA RH du Groupe MACIF, s’exprimera sur le thème des « Impacts du numérique sur le développement des compétences et les mutations du travail ». Des ateliers d’efficience collaborative suivront ensuite, animés par Florence Saubatte, dirigeante de Altitud’RH, et de l’ESDES. Étudiants et dirigeants seront invités à décrypter ensemble les codes de l’entreprise et faire émerger les idées clés pour produire ensemble le « Memento managérial de l’entreprise de demain ». Informations et inscription sur : www.esdes.fr/codes

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Des neurosciences à l’entreprise L’intérêt que représentent les neurosciences pour le milieu entrepreneurial est très vaste. Elles peuvent par exemple permettre d’aider à développer des produits plus adaptés aux besoins des consommateurs, mais aussi améliorer les conditions de travail et le bien être des collaborateurs, reconnus aujourd’hui comme des vecteurs de la performance individuelle et de la croissance des entreprises. La Fondation Neurodis a réuni un panel d’experts pour une demi-journée de conférence et d’ateliers au cours desquels les participants pourront les interroger sur l’utilisation des techniques présentées dans leur propre entreprise et leur intérêt en relation avec le marché sur lequel l’entreprise est posi-tionnée (le programme complet en pièce-jointe). La Fondation Neurodis propose aux participants de choisir deux tables rondes parmi les 4 thèmes suivant : EEG, Réalité virtuelle, Ergonomie Cognitive et Neurofeedback. Les chefs d’entreprises pourront également s’interroger sur leur propres capacités cognitives lors de la conférence « Le cer-veau des entrepreneurs». Une participation aux frais de 100€ sera demandée lors de l’inscription de chaque participant. Les intervenants : Audrey Breton (chercheure en neurosciences et cognition), Philippe Boulinguez (professeur à l’Inserm), Cyril Couffe (docteur au laboratoire d’Etude des mécanismes cognitifs) et Audrey Maille (du centre de neurosciences cognitives). De 8h30 à 12h30, Université de Lyon, 92 Rue Pasteur, Lyon 7e Inscription et contact : avril.kirchhoffer@fondation-neurodis.org

FORMATION 10 MARS

Valeurs locatives et indemnités d’éviction Formation animée par Me Sophie Juge, Marie-Noëlle Chifflet, Jacques Boulez et Miche-Henry Ponsard. La formation sera ouverte pour AdrienCharles Dana, président de l’Edara. De 9h30 à 17h à l’UCLy, 10 place des Archives, Lyon 2e, m.charbon@edara.fr

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Le billet

Julien Thibert

COURSE-POURSUITE

L’annonce d’un possible rachat de Opel-Vauxhall (Groupe Général Motors) par le constructeur français PSA fait mentir les plus grands observateurs qui avaient prédit 2017, année de « repli » pour les grandes fusions-acquisitions. Si ce rapprochement se confirmait, PSA dépasserait Renault en devenant le deuxième constructeur européen derrière Volkswagen. Si pour autant rien est acté, la Bourse a réservé un très bel accueil à cette annonce. D’abord parce le groupe PSA pourrait atteindre une « taille critique » si chère aux marchés. Et puis parce qu’entre le Français PSA et l’Américain GM, les liens sont déjà ténus, avec des synergies déjà opérées par le passé. Le potentiel d’optimisation des coûts entre les deux groupes paraît donc prometteur, selon les toutes premières réflexions des analystes financiers. Reste à confirmer que cette roue du paon ne se transforme pas en jeu du chat et de la souris, et que la montagne n’accouche pas de ce petit rongeur. A propos de course poursuite, comment oublier la scène mémorable de course-poursuite du film réalisé en 1971 par Paul Wendkos, Le Casse. Lorsque Jean-Paul Belmondo, le malfrat est poursuivi en voiture par Omar Sharif, jouant le rôle du policier… Au volant d’une Opel Rekord A.

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LA PHRASE

« Notre région c'est 8 millions de skieurs par an et 8 Mds de CA avec 90 % des leaders mondiaux dans notre région. » Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

En bref

Komaks France, spécialiste de la revalorisation de matériel bureautique, informatique et consommables d’impression, installé aux Echets a reçu le Trophée de l’entreprise remarquable décerné par la commune de Rillieux-la-Pape et la Métropole de Lyon. La Pme de 10 personnes, dirigée par Gradimir Ivanov a décidé d’installer son nouveau centre logistique dans le futur parc logistique d’Ostérode à Rillieux-la-Pape.

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c'est le nombre en million d’exem-

plaires d’iPhone vendus par Apple en 2016 dans le monde. La firme américaine ravit la première place à Samsung qui n’a écoulé « que » 76, 8 millions d’unités.

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Le Groupe GA, concepteur et promoteur immobilier de bureaux pour entreprises s’est vu confier par Lord Corporation la réalisation d’un bâtiment industriel à Pont-de-l’Isère (Drôme) qui abritera une unité de production de la filiale Fly By Wire du groupe américain qui renforce sa présence dans le secteur de l’aéronautique. Le site drômois développera et fabriquera des commandes de poste de pilotage, des amortisseurs, des capteurs et des actionneurs électromécaniques destinés aux systèmes de commandes de vols électriques dans l’aviation commerciale. Ce projet, imaginé par l’agence CDA Architectes, comprend un premier bâtiment d’une superficie de 8 000 m2, dont 7 000 m2 seront dédiés à l’usine de fabrication et 1 000 m2 aux bureaux, sur un foncier de 4 ha, avec possibilité d’extension. GA via son bureau d’étude intégré Omega intègre une véritable démarche de Lean Production afin d’optimiser la configuration du bâtiment.

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Hommes de la semaine

HERVÉ SIMON PREND LA PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION DES PROMOTEURS IMMOBILIERS EN RÉGION LYONNAISE ture rassemble plus de 500 sociétés de promotion adhérentes via 18 chambres régionales, en métropole et outre-mer. Interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et baromètre référent du besoin immobilier (logement, immobilier d’entreprise et résidences services), la FPI défend l’intérêt général et la profession. Dans cette optique, elle échange avec l’ensemble des acteurs du secteur de l’immobilier et participe activement à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires. La FPI met à disposition des décideurs publics son Observatoire Statistique National du logement neuf, élaboré à partir de la production et des ventes de ses adhérents et représentant 90 % du marché.

Hervé Simon, directeur territorial Sud-Est d’ICADE, succède à Louis Ziz qui a assuré la présidence de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de la Région Lyonnaise pendant 4 ans. Ingénieur des Travaux Publics à la DDE de La Réunion, puis Directeur Technique de la SEMADER, Hervé Simon a rejoint le Groupe ICADE dès 2002 pour lequel il occupe, à ce jour, la fonction de Directeur Territorial Sud-Est (filiale de la CDC). Dans la lignée de ses prédécesseurs, Hervé SIMON continuera de mener une politique d’accompagnement des promoteurs avec lesquels il collabore : outre son rôle de soutien majeur, il souhaite être force de proposition en matière de formations, de services, de conseils. De même, il poursuivra le dialogue constant et constructif initié avec les collectivités locales et les services de l’Etat, essentiel pour mener à bien les projets en cours et à venir. « Cette nouvelle mission m’incite à continuer d’innover toujours plus et à rester à l’écoute afin d’oeuvrer pour une plus grande reconnaissance de la contribution de la promotion à la ville de demain. C’est tous ensemble que nous créerons une ville harmonieuse, équilibrée et durable.» explique H. Simon La (FPI) est l’unique instance professionnelle représentant les promoteurs immobiliers du secteur privé en France. La struc-

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PATRICK PERRET Nommé directeur de l'Audit de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes. Diplômé de l'Institut des Sciences Financières et des Assurances (ISFA), Université Claude Bernard (Lyon I), il a commencé sa carrière sur les marchés financiers en 1987, et ce pendant 5 ans. Patrick Perret intègre fin 1992 la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes Lyon, où il développe les activités financières et supervise la gestion des risques du bilan de la banque. En 2007, il devient Directeur Financier de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes - Groupe BPCE. Marié, âgé de 56 ans, il est père de trois enfants.

HENRY ANGLEYS Nommé directeur du pôle Investissement de Angelor à Lyon. Diplômé de Centrale Paris et titulaire d’un MBA de l’INSEAD, Henry Angleys a effectué la première partie de sa carrière au sein des groupes Schlumberger, Schneider Electric, OTIS Elevators Schindler et Solvay Energy Services. En 2010, il se lance ensuite dans l'entrepreneuriat et l'innovation en devenant associé d'Energy Pool dont il cède ses parts à l’entrée en 2016. Henry Angleys a rejoint Angelor, d’abord en tant qu’associé cofondateur de la société d’investissement Angels for Industrie, puis, depuis fin 2016 donc, en tant que directeur du pôle Investissements.

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Entreprise de la semaine

UN NAMING TAILLÉ SUR-MESURE POUR ADÉQUAT De l'ombre à la lumière. Acteur discret mais majeur dans le secteur du travail temporaire et du recrutement, le groupe Adéquat donne son nom au futur centre de formation de l'Asvel Basket : « La Tony Parker Adéquat Academy ». L’emploi au plus près des sportifs

C’est donc le Groupe Adéquat qui aura eu les faveurs de Tony Parker et Gaëtan Muller, respectivement président et Directeur général de l’Asvel Basket. Si le montant l’opération de naming n’a pas été clairement dévoilé par les deux dirigeants du club champion de France en titre, on parle de « plusieurs millions d’euros »… Une discrétion certaine que l’on assume aussi chez Adéquat. Cette entreprise familiale créée il y a 30 ans à Lyon par Jean-Marc Brun affiche pourtant 24% de croissance en 2016 et vise le milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 2018. En 2016, le groupe a donné un accès à l’emploi (fixe ou temporaire) à plus de

120 000 personnes. « Avec une couverture nationale de 230 agences plus un réseau en plein développement à l’international, notre ambition est simple : proposer un maximum d’emploi au plus grand nombre » explique Jérôme Rieux directeur général du Groupe. Simple et ambitieuse, cette politique d’entreprise, a séduit Tony Parker et son staff dans la concrétisation de ce projet de naming. « Notre partenariat avec de Adéquat date de vingt ans et nous nous sommes retrouvés dans des valeurs communes de simplicité et de savoir-faire, chacun dans des secteurs différents mais finalement très complémentaire » indique-t-il.

Capitalisant sur sa propre expérience, le duo ParkerMuller sait à quel point il est à la fois difficile de percer et à l’inverse de rebondir en cas d’échec. Une blessure au dos a mis rapidement fin ma carrière sportive, et grâce à l’entrepreneuriat j’ai pu me construire une nouvelle carrière professionnelle » confesse Gaëtan Muller. La constat dressé est simple : 95 % des jeunes basketteurs qui intégreront le centre de formation ne deviendront pas professionnels. L’idée pour Adéquat et de pouvoir proposer un accès privilégié au travail pour l’ensemble de ces jeunes. Grâce à une agence intégrée, le groupe lyonnais pourra déployer son expertise au plus près des futurs actifs : travail temporaire, recrutement, conseil RH et formation. Valoriser les talents de chacun et mettre l’accent sur l’humain, voici le leitmotiv d’Adéquat et de l’Academy. La Tony Parker Adéquat Académy, dont l’ouverture est prévue pour septembre 2018, s’intégrera dans le futur campus sport et santé, souhaité par la Métropole de Lyon, ZAC Des Girondins pour y développer une filière sport, avec l’installation du LOU rugby, d’une base de canoë-Kayak et d’un skatepark.

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JÉRÔME RIEUX : « TONY PARKER NOUS A BLUFFÉS » Quelle est la genèse de ce naming ? Notre partenariat est de longue date avec l’Asvel. Au fil des années, un lien fort de proximité s’est créé entre Adéquat et les dirigeants du club. Les discussions autour du naming ont débuté en 2015 et puis tout s’est concrétisé assez rapidement. La spécificité du projet et les valeurs portées par Tony et Gaëtan nous ont convaincus de tenter cette belle aventure humaine.

Est-ce facile de traiter avec un entrepreneur issu du monde sportif ? Nous avons été soufflés par la simplicité de Tony Parker dans sa manière de conduire son business. C’est un homme très accessible. Le plaisir de tient aussi dans l’innovation du projet qui réunit les dimensions du sport et de l’emploi avec de nouveaux challenges à relever.

Quels sont les autres projets de développement pour Adéquat ? Nous visons le milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 2018. Pour y parvenir, et après nous être développé sur un mode de croissance organique nous allons établir une stratégie de croissance externe, notamment à l’international. J.T.

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Industrie

SIGNAUX POSITIFS POUR L'EMPLOI RÉGIONAL

Aviva : 1 M€ pour soutenir les entrepreneurs sociaux

Les prémices d'une reprise économique ont été constatées en 2016. Hausse de l'intérim, baisse du chômage des jeunes, augmentation des retours à l'emploi laissent espérer que le plus dur est derrière.

L'assureur a fait étape à Lyon la semaine dernière pour mobiliser les entrepreneurs autour de son appel à projets de La Fabrique Aviva. Pour la 2e édition, Aviva espère faire aussi bien qu'en 2016 : plus de 1000 projets avaient été déposés.

© Xavier Topalian - Studio le Carré

Pascal Blain

Pascal Blain, directeur régional de Pôle emploi, égrène les résultats positifs de 2016. A retenir : l’inversion de la courbe du chômage de longue durée, en baisse de 1,2 % après des hausses de 9,6 % en 2015 et 8,3 % en 2014, mais aussi le retour à l’emploi de 481 000 personnes l’an dernier contre 455 000 en 2015. Des bons chiffres à nuancer. Fin décembre, le nombre de demandeurs d’emploi en Auvergne-Rhône-Alpes, dans les trois principales catégories, s’établit à 628 788, soit une légère progression de 0,1 % sur un an. Ce sont ainsi 4,5 Md € d’allocations qui ont été distribués. Au-delà des chiffres du chômage, Pôle emploi se félicite de l’amélioration de certains indicateurs. Ainsi, 63 % des demandeurs d’emploi sont satisfaits des services de l’établissement. Objectif : 70 %. « Dans la région, 101 000 demandeurs sont entrés en formation en 2016 ; 62 % sont en emploi 6 mois après », se réjouit Pascal Blain. Des formations qui ont concerné le transport-logistique, la manutention, les langues, la sécurité, l’informatique et la création d’entreprises. En direction des entreprises, Pôle emploi mobilise 545 conseillers dédiés qui ont été en relation avec 56 000 entreprises. Ces efforts paient avec un taux de satisfaction en hausse de 5 points à 68,5 %. Si 77 % des offres d’emploi sont satisfaites, entre 25 000 et 35 000 offres par an ne sont pas pourvues en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment dans les secteurs du numérique, de la santé, de la métallurgie et de la plasturgie. « En 2016, notre site Internet a diffusé un million d’offres régionales. Si 5,3 millions de déclarations préalables à l’embauche ont été enregistrées dans la région, le marché réel est à 2 millions quand on exclut l’intérim, les contrats de quelques jours et le secteur du spectacle. Pôle emploi représente donc la moitié du marché », analyse le directeur régional. Pour 2017, plusieurs grands projets devraient soutenir l’emploi : les recrutements d’Hexcel et AIA dans l’aéronautique, les villages de marques de Villefontaine et de Bellegarde, les installations de Lactalis et Kline dans la Plaine de l’Ain et d’Allopneus à Valence, le déploiement des compteurs Linky d’Enedis… Ces entreprises recruteront peut-être des seniors, toujours très touchés par le chômage. « Le chômage des jeunes recule de 5,7 % sur un an, mais celui des seniors augmentent de 5 % », indique Pascal Blain. Séverine Renard

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Aviva a lancé sa Fabrique pour soutenir financièrement les projets à fort impact sociétal ou environnemental. « Nous voulons être un catalyseur d’innovations citoyennes en permettant à des entrepreneurs d’accéder à des financements pour développer leur projet à vocation sociale, environnementale, solidaire… », résume Fanny Dieval, responsable Communication et Développement durable d’Aviva. Ce sont plus de 1 000 projets qui ont été déposés l’an dernier et 200 récompensés avec des prix à partir de 2 000 €. « 60 grands gagnants ont remporté de 5 000 à 50 000 € », souligne Fanny Dieval qui précise que la Fabrique Aviva investit en tout un million d’euros dans ces initiatives responsables. Parmi les grands gagnants 2016, 7 étaient issus du département du Rhône. Parmi eux, Clic & Garden a reçu 10 000 € pour son projet d’outil en ligne de partage d’informations sur l’environnement du jardin. Dans le secteur de l’emploi, c’est une ébénisterie, La Fabrique à Francheville, qui a bénéficié de 25 000 € pour accueillir des personnes exclues. Caravansérail Café qui propose une restauration maison de plats végétariens, bio et locaux tout en luttant contre le gaspillage alimentaire a

bénéficié de 10 000 €. Pour la 2e édition, les projets doivent s’inscrire dans l’une des 4 thématiques : Environnement-Biodiversité-Energie ; Lien socialInclusion-Citoyenneté ; Handicap-Santé-Alimentation ; Emploi-Education-Formation. Les entrepreneurs peuvent déposer leur dossier jusqu’au 28 février sur la plateforme collaborative www. aviva.fr/Lafabrique. Entre le 14 mars et le 11 avril, le grand public sera invité à soutenir le ou les projets qu’il préfère grâce aux 10 voies à disposition de chaque internaute. « L’an dernier, nous avons enregistré 3 millions de votes », précise la responsable Communication. Les 200 projets élus par le public seront auditionnés par des jurys locaux composés d’entrepreneurs, d’experts, d’agents et de collaborateurs Aviva. Les projets seront évalués sur différents critères : la présentation (démonstration vidéo, cohérence, capacité à fédérer), la cohérence économique (création d’emplois, performance économique, répartition de la richesse) et l’utilité (valeur ajoutée, évaluation de l’impact). Les 12 gagnants des prix de 25 000 et 50 000 € seront désignés à Paris le 22 juin. S. R.

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Start-up

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LA PEAU RECONSTITUÉE PAR BIO-IMPRESSION 3D La start-up lyonnaise fabrique de la peau sur-mesure destinée aux tests d'efficacité des produits cosmétiques, mais aussi bientôt destinée à soigner les grands brûlés.

Amélie Thépot préside LabSkin

Amélie Thépot est responsable du contrôle qualité de la banque de tissus et cellules des Hospices Civils de Lyon. Mais la titulaire d’un doctorat en biologie cellulaire est aussi la présidente de LabSkin Creations. Cette start-up, créée en janvier 2014, propose des modèles de peaux reconstruites réalisés sur-mesure à partir de cellules vivantes. « Nous utilisons une imprimante 3D de notre partenaire 3d.FAB. Nous injectons dans des seringues une bioencre brevetée qui va permettre d’imprimer de la peau en quelques minutes. Il faut ensuite placer l’échantillon en culture pendant 21 jours pour obtenir un modèle fonctionnel avec derme et épiderme. En culture in vitro, il faut compter 45 jours », explique Amélie Thépot. Cette offre intéresse l’industrie cosmétique pour tester

et mesurer scientifiquement l’efficacité d’un produit. « Notre fabriquons de la peau hautement personnalisable. Nous pouvons mettre au point des peaux de toutes les ethnies, de tous les âges, de tous les types… », affirme Amélie Thépot. Clarins, LVMH, L’Occitane… font appel à LabSkin Creations, mais aussi des fournisseurs d’actifs cosmétiques. Un projet dure entre 6 mois et un an ; et la start-up mène généralement 4 à 5 projets en même temps. Son savoir-faire a même séduit le groupe chinois de cosmétique Jala. « Nous avons fabriqué la première peau chinoise bioimprimée », souligne Amélie Thépot. Un tour de force car être autorisé à piocher dans les banques de cellules en Chine n’est pas une mince affaire. Hébergée à l’Hôpital Edouard Herriot, l’entreprise emploie 5 personnes et devrait compter 15 à 20 personnes d’ici à 5 ans. Indépendante, la

« Notre fabriquons de la peau hautement personnalisable. Nous pouvons mettre au point des peaux de toutes les ethnies, de tous les âges, de tous les types… », affirme Amélie Thépot.

start-up apprécie de travailler dans un environnement hospitalier de pointe qui favorise l’émulation. C’est ainsi que LabSkin Creations participe, aux côtés du Laboratoire des substituts cutanés des HCL, du Laboratoire IMoPA et de la plateforme technologique innovante 3d.FAB, à un programme de recherche financé par l’Armée française portant sur

l’impression 3D directe sur grands brûlés. « Grâce à un robot avec un bras articulé et à une image modélisée sur ordinateur de la zone à couvrir, il sera possible d’imprimer la peau directement sur le patient brûlé. Les premiers essais sur animaux sont pour bientôt », annonce Amélie Thépot. Séverine Renard

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Immobilier A Lyon, la tendance est au coworking. Ces nouveaux espaces partagés de travail fleurissent partout en ville. Quels sont leur fonctionnement et leur pertinence ? Réponse avec deux ensembles immobiliers innovants récemment inaugurés.

NOW COWORKING : DERNIER-NÉ DU PHÉNOMÈNE COWORKING

© David Morganti

Ouvert en novembre dernier dans l'immeuble New Deal, Now Coworking propose 330 postes de travail et affiche un taux de remplissage de 50 %.

Now Coworking est installé dans l'ancien garage Citroën

Now Coworking, créé à Rouen en avril 2015, a débarqué à Lyon fin 2016. L’espace de coworking a élu domicile dans un site emblématique puisqu’il s’est installé sur 3 200 m2 au dernier étage du bâtiment Citroën. « Environ 500 €/m2 ont été investis pour aménager le lieu », indique Antoine Castel, responsable de Now Coworking Lyon. Soit une enveloppe de 1,5 M€. Now Coworking joue la carte d’une décoration raffinée avec un choix soigné de mobilier et de luminaires. Espaces ouverts et espaces fermés, mais vitrés, se succèdent pour répondre à la demande d’une clientèle

hétéroclite : indépendants, start-up, PME… de tous secteurs d’activités. Parmi les équipements, il y a également un amphithéâtre de 64 places, une cuisine, une salle à manger, un salon, une salle de sport et bientôt un salon de massage et une beauty room. « Aujourd’hui, nous accueillons 280 coworkers et affichons 50 % de taux de remplissage », fait savoir Antoine Castel. Awabot, Mychezmoi, Brioude Internet, Presse Citron, City Crunch, Piwee… Ont choisi de travailler à Now Coworking. Au total, 330 postes de travail, 83 bureaux et 70 places nomades sont

à disposition. Pour rejoindre le site, il faut débourser 6 € HT/heure en nomade, 190 € HT/mois en nomade illimité, 640 € HT/mois pour une place dans un bureau et 3 000 € HT/mois pour 10 places de bureau. L’abonnement complémentaire à 29 € permet d’accéder à une application pour connaître les compétences des coworkers, réserver des salles… Pour faire vivre le lieu, Antoine Castel et deux animatrices de communautés élaborent un programme. « Notre principale mission est de favoriser les mises en relation », affirme le responsable. Une manière de renforcer la convivialité de l’espace et d’accroître les possibilités de business entre coworkers. Pour faciliter ces échanges, des afterworks, des conférences, des ateliers… sont organisés. Une fois par mois, des corners d’experts accueillent des expertscomptables, banquiers… Qui conseillent les coworkers. Séverine Renard

LE COWORKING DANS LA MÉTROPOLE DE LYON

Le coworking est en plein développement. Une étude de Bureaux A Partager affirme que, en France, le nombre d’espaces de coworking est passé de 250 fin 2014 à 360 fin 2015. Dans l’agglomération lyonnaise, dix espaces se sont réunis sous le nom de Coworking Grand Lyon pour développer cette forme d’organisation collaborative du travail : Atelier des Médias, Boost In Lyon, CCO, Comptoir Etic, Ecoworking, La Cordée, Locaux Motiv’, Melchior coworking, Mix coworking, Webup Space. Ce réseau totalise 2 727 m2 d’espaces et comptabilise 724 coworkers, qu’ils soient télétravailleurs, créateurs d’entreprise, professionnels indépendants… Dernièrement, les membres du réseau ont organisé les premières assises du coworking. L’occasion d'échanger et de débattre sur les mutations du travail liées au coworking. Car plus qu'un partage d'espaces et d'outils de travail, le coworking illustre une nouvelle façon de travailler où les échanges accélèrent les projets et les innovations.

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WERÉSO DÉVELOPPE UN PROGRAMME DE RENCONTRES POUR SES COWORKERS Virginie Charrier, manager de weréso Lyon, présente cet espace de coworking situé rue Tronchet dans le 6e arrondissement.

Que propose weréso Lyon ? Nous sommes implantés sur deux étages totalisant 900 m2 dans un bâtiment Eiffel à l’architecture et à la luminosité exceptionnelles. Nous proposons des bureaux privatifs, des bureaux partagés et des salles de réunion jusqu’à 80 personnes. Nous mettons également à disposition une grande cuisine, des douches et des call box.

Qui accueilliez-vous et à quel tarif ? Nous accueillons tous les profils d’entrepreneurs. Nous ne sommes pas un espace de coworking spécialisé car nous voulons que nos membres s’enrichissent mutuellement. Nous avons un forfait Nomade à 15€ la demi-journée et 25€ la journée. En abonnement mensuel, notre tarif spécial ouverture est à 149 €/mois. Nous sommes 3 personnes pour assurer le fonctionnement et être au service des coworkers.

Qu’est-ce qui fait votre différence ? Nous sommes installés dans des locaux tout à fait remarquables. Mais surtout, nous apportons à nos membres des informations et des rencontres utiles à leur développement. Dès le mois prochain, nous organiserons les weréso Academy qui sont des réunions thématiques (RH, juridique, marketing…) avec des experts. Avec les weréso Business, nous invitons des décisionnaires à raconter leur parcours, partager leur expérience, faire connaître leurs besoins… C’est l’occasion d’échanger des cartes de visite et de promouvoir ses compétences pour faire naître des opportunités de collaboration.

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Finances

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CAPITAL RISQUE LA RÉGION BONNE ÉLÈVE Le financement de jeunes entreprises innovantes a le vent en poupe. C’est ce que révèle le dernier baromètre de EY. En 2016, Auvergne-Rhône-Alpes a concentré 8% des investissements s’installant à la troisième place des régions qui investissent. « La France a vu au cours des deux dernières années un véritable renforcement de son écosystème et de l’investissement auprès des startup. Les efforts ont permis mois après mois l’émergence de nouveaux acteurs » commente Pierre-Emmanuel Passelegue, Associé EY en Rhône-Alpes. En 2016, 2,206 milliards d’euros ont été levés pour 574 opérations, avec un montant moyen de 3,8 millions d’euros. Par rapport à 2015, cela représente une hausse de 22% des investissements

et de 16% des opérations. L’étude montre d’abod que le secteur le plus important est celui des services internet, avec un montant de 717 millions d’euros levés pour 216 opérations. Il concentre à lui seul 33% des investissements. Le secteur de la technologie se place en seconde position, avec 372 millions d’euros levés et 28 opérations. Les investissements ont augmenté de 35 % par rapport à 2015. A retenir également : 2016 a été marquée par l’accélération des investisse-

ments dans les secteurs Life Sciences et Cleantechs, avec respectivement une progression de 51 % et de 80 %. Auvergne-Rhône-Alpes a concentré 8% des investissements (3e position), suivie de près par la région Occitanie (2nde position) et l’Ile-deFrance en pole position avec 68 % des investissements. A l’échelon européen le Royaume-Uni occupe la première place des investissement en capital risque avec 36 % du total des montants levés et 24 % du nombre total des opérations, notamment

grâce à une très forte accélération lors du dernier quart de l’année 2016. Suivent la France et l’Allemagne qui totalisent chacune 20 % des montants levés avec respectivement 19 % et 16 % du nombre total des opérations.

PRÉCISIONS Dans notre édition du 11 février, au sujet de l’article intitulé « Des résultats prometteurs pour Katalyse », l’information liée à la croissance annuelle sur les deux dernières années, était manquante. Celle-ci a été de 16%.

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Bourse

Nom A.S.T GROUPE ADTHINK MEDIA ADVENIS AKKA TECHNOLOGIES ALBIOMA • APRIL ARTPRICE.COM ASSYSTEM ATARI • BIOMERIEUX • BOIRON BURELLE CAP GEMINI • CASINO GUICHARD-PERRACHON • CEGID GROUPE CLASQUIN • COMPAGNIE DES ALPES COMPAGNIE DU MONT-BLANC CREDIT AGRICOLE LOIRE HAUTE-LOIRE CREDIT AGRICOLE SUD RHÔNE-ALPES DEVERNOIS DIGIGRAM DOLPHIN INTEGRATION DUC ESKER EUROGERM FONCIERE DES MURS GENOWAY GERARD PERRIER • GL EVENTS GROUPE PARTOUCHE • HAULOTTE GROUPE INSTALLUX INTEXA • LAFUMA • LDLC.COM M.R.M MARIE BRIZARD WINE & SPIRITS MECELEC MEDICREA INTERNATIONAL MEMSCAP MERCIALYS METABOLIC EXPLORER MGI COUTIER • MICHELIN MILLET INNOVATION MONTAGNE ET NEIGE DEVELOPPEMENT • OL GROUPE ORAPI • PISCINES DESJOYAUX PLASTIC OMNIUM PRECIA PRISMAFLEX INTERNATIONAL PSB INDUSTRIES RALLYE • SABETON • SAMSE • SEB SIGNAUX GIROD • SOITEC • SOMFY • SOPRA STERIA GROUPE ST DUPONT SWORD GROUP TESSI THERMADOR GROUPE THERMOCOMPACT TIVOLY TONNELLERIE FRANCOIS FRERES • TOUPARGEL GROUPE U10 VDI GROUPE VILMORIN AND CIE XPO Logistics Europe

• Présence dans l’indice 20 A.R.A

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Cours au 13/02/17

Variation sur 5 jours

Variation depuis le début d’année

4,77 € 2,66 € 1,95 € 38,62 € 16,43 € 13,01 € 15,59 € 28,40 € 0,22 € 148,80 € 86,00 € 1 029,00 € 78,09 € 51,62 € 71,07 € 28,91 € 19,10 € 139,75 € 74,40 € 167,43 € 142,00 € 0,83 € 3,49 € 1,08 € 47,45 € 25,25 € 28,30 € 2,01 € 45,00 € 18,40 € 36,99 € 15,37 € 379,00 € 2,25 € 20,50 € 33,00 € 1,74 € 15,75 € 1,60 € 6,02 € 2,14 € 18,10 € 2,38 € 30,39 € 104,00 € 24,90 € 2,45 € 2,82 € 8,60 € 11,44 € 32,65 € 164,99 € 15,65 € 52,50 € 21,93 € 18,60 € 148,22 € 121,00 € 22,07 € 39,80 € 410,00 € 115,05 € 0,19 € 29,98 € 143,50 € 81,60 € 35,00 € 24,30 € 110,40 € 4,87 € 3,65 € 5,90 € 62,99 € 195,00 €

2,4% 1,1% 1,6% -0,4% 0,9% 4,1% 6,9% -0,4% 10,0% 0,0% -0,9% 0,0%

6,0% 3,9% 8,9% 11,5% -0,7% 8,5% 35,6% 7,3% -4,3% 4,9% 2,2% 8,3%

2,8% 3,8% 4,5% 0,1% -0,6% 3,6% 1,4% -0,3% 0,0% 1,2% 0,0% 0,9% 1,0% 0,0% 6,8% -2,0% 0,4% 1,7% 1,9% -0,4% -0,3% 0,0% 1,0% -0,8% 0,6% -7,6% -4,2% 4,0% 7,5% 0,8% 0,0% 6,1% 1,8% 2,9% 1,7% -1,7% -3,8% -2,6% 2,7% 0,3% -13,1% 0,8% 6,6% -4,1% 0,0% 1,1% 1,3% 9,9% -0,2% 3,9% 5,6% -3,6% -0,4% -0,6% -1,4% 1,3% -3,2% -1,4% -0,3% 0,0% -1,3% -0,4%

-2,6% 13,2% 15,7% 1,8% 1,1% 6,7% 10,7% 1,9% 0,0% 2,5% 5,8% 1,9% 5,9% -1,9% 8,7% 12,3% 12,2% 8,2% -6,6% 9,3% 3,8% -18,2% 0,0% -9,0% 3,6% -11,8% -9,1% 11,5% 23,0% -5,9% -3,3% 6,7% -1,6% 7,6% 33,2% -4,1% -7,5% -2,0% 7,6% 0,0% 4,4% 4,0% 19,1% 5,7% 1,5% -6,0% 22,5% 35,4% 5,8% 6,7% 5,6% 3,2% -10,9% -2,3% 6,2% 6,5% 10,4% 1,5% 1,4% 9,3% 5,3% -4,9%

Emploi en France

L’indice 20 AURA (+ 1,6 %) a légèrement sousperformé l’indice national CAC 40 (+ 2,3 %) sur la semaine, et ce en dépit des belles performances des titres Soïtec (+ 9,9 %), Cegid (+ 4,5 %) et Groupe April (+ 4,1 %). Avec un recul de plus de 4 %, le titre Sabeton réalise la moins bonne performance hebdomadaire

L’emploi marchand a connu en 2016 une véritable embellie selon les derniers chiffres de l’INSEE. En hausse de 0,4 % au quatrième trimestre 2016 (+ 62 200 emplois supplémentaires) et en progression de 1,2 % sur l’année (+191 700), les créations d’emplois dans le secteur privé ont atteint leur plus haut niveau depuis sept ans, et ce malgré un flux important de nouveaux entrants sur le marché du travail (+120 000). Dans un mouvement initié depuis sept trimestres, c’est l’accélération récente de la dynamique qui rassure. En effet, elle s’effectue alors que la croissance reste faible. Dans le détail, la tendance est tirée par le secteur des services aux entreprises et surtout par l’intérim. En revanche, les secteurs de la construction et de l’industrie continuent de détruire des emplois, et ce malgré une production industrielle mieux orientée et en augmentation de 1,1 % au dernier trimestre. De même, les enquêtes auprès des directeurs d’achats de type PMI Markit ont montré en 2016 une évolution positive de l’emploi dans le secteur manufacturier. Ainsi, si le marché de travail s’améliore dans le secteur industriel, il s’appuie principalement sur les contrats précaires de l’intérim, illustrant la difficulté des entreprises à se projeter sur le long terme. La conjoncture actuelle avec des indices de confiance bien orientés, devrait permettre au moins sur les premiers mois de maintenir cette dynamique de créations nettes d’emplois dans le secteur privé. Mais, pour consolider durablement ce phénomène, l’accélération de la croissance reste le facteur déterminant. Patrick Perret, directeur exécutif de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes

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Dossier

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Jeux

Pari sur l’innovation L’industrie des jeux, reste très lucrative en France et toujours bien encadrée par les services de l’Etat. Souvent assimilée à la fraude, aux troubles à l’ordre social et aux activités criminelles, cette industrie a su se réinventer rapidement en se diversifiant et en innovant. En Rhône-Alpes, certains acteurs des jeux d’argent et de hasard sont mêmes devenus pionniers. Dossier réalisé par Julien Thibert

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Dossier Jeux et casinos) contre 219 au niveau national. Un montant moyen qui contraste avec celui des jeux en ligne : 26 euros en région contre 26,5 au niveau national. A noter que les mises les plus importantes concernent les casinos pour les jeux physiques avec une mise moyenne de 378 € et le poker en ligne (pour les jeux virtuels) avec une mise moyenne de 63 euros. De son côté, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) explique que la région Auvergne-Rhône-Alpes se caractérise par une forte concentration de joueurs en ligne de paris sportifs et de poker. En revanche, l’activité des paris hippiques y est moins pratiquée ce qui s’explique notamment par des facteurs culturels tels que le faible nombre d’hippodromes ou de centres d’élevage de chevaux présents dans cette région.

VERS UNE RÉGULATION GLOBALE ET INDÉPENDANTE En 2015, l’industrie du jeu a totalisé 45 Mds € de mises, tandis que les opérateurs ont dégagé un produit brut des de 9,64 Mds€. Les recettes publiques tirées des prélèvements sur les jeux s’élèvent à 5,4 Mds€. L’économie générale du régime des jeux d’argent et de hasard en vigueur consiste en une interdiction de principe, « en raison des risques que le jeu comporte pour l’ordre public et la sécurité publique, en favorisant la fraude voire des activités criminelles et pour l’ordre social, la protection de la santé et des mineurs, compte tenu des risques d’addiction et de surendettement », explique la Cour des Comptes. L’exploitation des jeux d’argent est légalement interdite en France depuis 1836.Au fil des années toutefois, des dérogations ont été mises en place. Celles-ci concernent des segments de jeux participant d’une « politique à la fois quantitative et qualitative ». C’est le cas pour les casinos, les jeux de loterie (grattage, tirage), les courses hippiques mais également pour les jeux en lignes (Poker, paris sportifs essentiellement). Dans une étude de 2014 (la plus récente diffuée à ce jour) l’Observatoire des jeux (OJD, organe du ministère de l’Economie) met en lumière les pratiques de jeu au niveau régional. En Auvergne-Rhône-Alpes la mise moyenne par habitant est de 241 euros pour les jeux traditionnels (PMU, Française des

DU PLAISIR À LA DÉPENDANCE En France, selon les résultats du Baromètre santé Inpes 2010, on peut estimer que 0,9 % des individus (400 000 personnes) présentent un risque modéré et que 0,4 % sont des joueurs excessifs (200 000 personnes), soit 1,3 % de joueurs dits problématiques. Le jeu excessif se retrouve plus souvent chez les moins de 34 ans et les personnes ayant de faibles revenus. En France, 76 % des joueurs excessifs sont des hommes, 84 % ont entre 25 et 54 ans, 58 % déclarent un revenu mensuel inférieur à 1 100 euros et la grande majorité vit en ville. Les montants joués augmentent fortement avec le niveau de risque du joueur. La part de joueurs misant plus de 1500 euros par an concerne 3 % des joueurs sans problème, 10% des joueurs à risque faible 3, 23 % des joueurs à risque modéré pour atteindre 48 % des joueurs excessifs.

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Face aux mutations économiques et technologiques du secteur des jeux, les pouvoirs publics ont pour mission de donner de la visibilité aux opérateurs nationaux. Soumis à une pression croissante des instances européennes, le dispositif français doit s’adapter, anticiper et conserver une capacité d’influence. La Cour des Comptes préconise que la prise en charge de la politique des jeux pourrait être réorganisée en distinguant : sa conception dans un comité interministériel, comprenant les ministères chargés du budget, de l’intérieur, de l’agriculture, de la santé, du sport et de l’économie et l’exercice même de la régulation à confier à une autorité administrative indépendante. Celle-ci pourrait intégrer l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), la commission des jeux et paris sous droits exclusifs (COJEX), la commission consultative des jeux de cercles et de casinos (CCJCC) et l’observatoire des jeux (ODJ).

Les jeux en lignes ont révolutionné le marché Ces données montrent à la fois un développement équilibré et équitable des différents types de jeux aussi une réalité économique contrastée. « La FDJ affiche une situation économique positive tandis que le PMU et les casinos présentent des bilans fragiles malgré les allègements fiscaux consentis par l’État. Ces situations contrastées ne résultent pas de l’ouverture à la concurrence des jeux en ligne par la loi du 12 mai 2010. D’ailleurs, en ce qui concerne le secteur des jeux en ligne, la quasi-totalité des opérateurs alternatifs sont en situation déficitaire, notamment mais pas exclusivement en raison d’une réglementation imposant des contraintes techniques très fortes et d’une fiscalité lourde » explique la Cour des Comptes dans son rapport intitulé « La régulation des jeux d’argent et de hasard » réalisée fin 2016. L’Assemblée nationale a d’ailleurs saisi en 2015 l’Institution pour une évaluation de la politique de régulation des jeux d’argent et de hasard. Cette demande intervient dans un contexte d’une activité de jeux affecté par le déploiement des jeux en ligne et par une difficulté juridique liée à la jurisprudence de la Cour de Justice des Communautés européennes selon laquelle les jeux d’argent et de hasard représentent une activité de services et doivent à ce titre se voir appliquer les libertés de prestation et d’établissement consacrées à ce secteur.

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UNE NOUVELLE FAÇON DE CONSOMMER LE CASINO Troisième opérateur de casinos français avec 22 casinos et un site de jeux en ligne, le Groupe Joa (200 M€ de CA, 1500 collaborateurs), basé à Lyon, s’affiche comme la nouvelle génération d’établissements de jeux d’argent, avec une stratégie de marque mâtinée d’innovation et d’ouverture. Rencontre avec son président, Laurent Lassiaz, inlassable entrepreneur.

Dans quelle mesure, le groupe Joa symbolise-t-il les casinos « nouvelle génération » ?

La création de la marque Joa en 2008 provient d’un double constat. Nous nous sommes rendus compte d’abord que les salles de casinos étaient impersonnelles et se ressemblaient toutes d’un établissement à l’autre. Nous avons aussi constaté qu’hormis les jeux de table et les machines à sous, le reste était délaissé comme les restaurants par exemple. Classiquement, ceux-ci étaient implantés derrière le contrôle à l’entrée des casinos. Nous avons donc développé un design qui fasse entrer la lumière et la couleur dans nos établissements. L’ambition est de changer le regard des gens sur les casinos en favorisant notamment leur convivialité.

D’où la valorisation de vos offres périphériques ?

Oui avec l’idée de faire notamment de la restauration un véritable levier d’attractivité. Nous avons ainsi lancé le concept Comptoir Joa, une marque de restaurants type « bistrot », présents dans 19 de nos établissements. Fin mars nous allons par ailleurs inaugurer le Bar des sports au sein de notre établissement de Montrondles-Bains (NDLR : Loire). Un lieu consacré aux paris sportifs et destiné plus largement aux passionnés de sport en tous genres. Plus nous développons les activités non jeux plus nous attirons une nouvelle clientèle, aussi plus jeune. Car notre volonté est aussi de rajeunir le profil de nos clients. Et ça marche ! Entre 2008 et 2016

la moyenne d’âge des adhérents de notre club fidélité est passée de 63 à 43 ans.

dans le développement des jeux traditionnels en ligne, type black jack ou roulette.

La Cour des Comptes pointe un dispositif national fiscal confronté à des évolutions rapides de la part des opérateurs le contraignant lui aussi à évoluer et à s’adapter. Qu’en pensez-vous ?

La diversification de vos activités autour des jeux d’argent n’est-il pas un moyen de rendre leurs pratiques plus éthiques ?

Le marché sur lequel nous évoluons est extrêmement régulé. C’est plutôt positif puisqu’il filtre les gens pas très sérieux et permet de lutter contre le jeu illégal. Cela implique finalement une certaine loyauté dans nos métiers. En revanche, nous restons très fortement dépendants de la vitesse à laquelle l’Etat traite nos demandes de développement. Nous avons de nombreux projets de modernisation de notre offre qui sont actuellement au point mort et c’est très frustrant. On aimerait aller plus vite, notamment

Notre ambition est d’amener les gens à appréhender notre univers comme une distraction, un loisir et non pas seulement comme une destination unique de jeux. Nous ne nous achetons pas une quelconque éthique à travers notre politique de diversification. Explorez-vous de nouveaux modes de diversification ?

Ma réflexion est la suivante : est-on capable de réaliser l’acquisition de nouveaux business qui permette de pérenniser l’activité de Joa. Par exemple, l’intégration de l’activité fitness au sein des casinos pourrait-elle être une nouvelle piste de développement ?

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Dossier

CÉRUS CASINO ACADEMY FORME 200 CROUPIERS PAR AN

© stéphane léger

La première école de formation de croupiers a ouvert à Lyon en 2003. Aujourd'hui, Cérus Casino Academy compte 14 écoles, essentiellement en France et dans les pays européens voisins.

Après la formation, 82 % des stagiaires trouvent un emploi

Constatant l’absence d’école de croupiers en France, Benoît Engels, qui a exercé dans l’univers du jeu aux quatre coins du monde, décide en 2003 de créer une formation dédiée. La première école ouvre à Lyon et sera suivie de nombreuses autres ouvertures, en France (Bordeaux, Paris, Marseille, Strasbourg), en Europe (Manchester, Namur, Rome, Milan, Madrid, Chypre) et jusqu’à Mexico City. Aujourd’hui, Cérus Casino Academy, une entreprise totalement indépendante, compte 14 établissements. « Depuis notre

création, nous avons formé 3 500 stagiaires », souligne Damien Engels, directeur de la communication et frère du fondateur. L’école forme avant tout des croupiers, entre 150 et 200 par an, mais aussi quelques techniciens de maintenance des machines à sous. Accessible avec ou sans diplôme, le métier de croupier attire deux grands profils de candidats. D’un côté, des jeunes sortis du système scolaire sans qualification ni diplôme ; de l’autre, des trentenaires, en reconversion professionnelle.

La formation permet de se voir délivrer un diplôme validé par l’Etat. Un quart des stagiaires s’oriente vers une carrière internationale, grâce à la formation spécifique de croupier international. L’école de Manchester, qui reçoit principalement des stagiaires français, dispense des cours de langue en plus de la formation de croupier. Si le salaire versé aux débutants avoisine le Smic, les perspectives d’évolution sont assez bonnes. Et les pourboires peuvent faire grimper le salaire. Surtout, Cérus Casino

Academy revendique ainsi un taux de placement de 82 %. « Nous recevons plus d’offres d’emploi que nous n’accueillons de stagiaires », regrette le directeur de la communication. Près d’une proposition d’emploi sur deux ne serait pas satisfaite. Il faut dire que le métier de croupiers reste assez méconnu. Certaines contraintes, notamment le travail de nuit, peuvent aussi rebuter les candidats et explique un turn-over important.

ZOOM SUR LA FORMATION DE CROUPIERS Les écoles Cérus Casino Academy proposent des sessions de formation de 10 semaines en groupe de 5 à 10 personnes. Pour un coût de 4 400 €, les stagiaires apprendront à manier les jetons, distribuer les cartes, ramasser les mises, couper les piles de jetons… « Il est essentiel d’avoir 10 doigts en parfait état de fonctionnement, mais ça ne suffit pas », affirme Damien Engels. Le calcul mental est l’autre base du métier. « Ca effraie beaucoup les candidats. Avec quelques techniques et un peu d’entraînement, ce n’est pas si compliqué », promet le directeur de la communication. Avoir une présentation impeccable, une bonne élocution et du sang froid est également recommandé. « Croupier, c’est un métier où il faut avoir de la technique, un comportement adapté et le respect de la hiérarchie », résume Damien Engels.

Addiction, vers qui se tourner ? Jouer, s’isoler des autres, rejouer en pensant récupérer sa mise… Plus la dépendance aux jeux s’installe, plus elle a d’impact sur la vie des joueurs et celle de leur entourage. Les conséquences sont diverses et les solutions pas toujours évidentes. Vers qui se tourner ? L’Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie (ANPAA) promeut comme son nom l’indique une politique globale de prévention des risques en regard des pratiques addictives liées à l’alcool aux drogues mais également aux jeux. Cette structure au maillage régional bien étendu, fait partie de cet écosystème médico-social inhérent à l’univers des jeux d’argent et indispensable au maintien d’un certain ordre social et moral. L’antenne locale de l’ANPAA à Villeurbanne est l’un des centres de référence dans le domaine des risques liés aux jeux d’argents. « Notre mission est d’accompagner et de soigner les personnes en difficulté avec leurs conduites addictives et les personnes de

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leur entourage » explique le professeur Maguin, chef de service de la structure lyonnaise. Ce sont majoritairement les conjoints ou les parents qui prennent le premier contact avec ce type de structure. Les motifs sont variés pour engager un dialogue : pratiques de jeux des personnes, modalités pour arrêter, les problèmes financiers engendrés… Selon Santé public France, ces addictions comportementales sont souvent associées à des troubles psychiques et touchent toutes les classes sociales et tous les âges. Leurs méfaits s’attaquent à toutes les composantes de la vie quotidienne : familiale, sociale, professionnelles et financière. A noter : La ligne d’écoute téléphonique « Joueurs Info Service » (09 74 75 13 13, appel non surtaxé) a été créée dans le but d’apporter une aide à ces personnes. Depuis sa création en juin 2010, elle a déjà traité plus de 32 000 appels.

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URBANISME LA RECONVERSION DES FRICHES S’ACCÉLÈRE Pierre Rampa, président du Cluster Indura, a profité de l’assemblée générale annuelle du cluster, le 10 février, pour détailler les actions menées sur la reconversion des friches en région. Un travail en profondeur, dans lequel l’innovation prend tout son sens.

COL

LECTIVITÉS HOP! AIR FRANCE : PLUS DE CAPACITÉS PAS D'OUVERTURE DE LIGNES

Plus qu’aucune autre région, Auvergne-Rhône-Alpes concentre un nombre exceptionnel de friches représentant autant de sites et sols pollués. Un terrain de jeu naturel pour Indura, le cluster créé en 2009 qui a pour ambition de faire naître les infrastructures durables de demain en préservant les ressources et l’environnement. « Depuis janvier 2015, nous sommes l’un des quatre piliers de l’action ID Friches, qui a été lancée par la Région pour accélérer la reconversion de ces friches par l’innovation », explique Pierre Rampa, le président du Cluster Indura.

20 dossiers identifiés La Région apporte 25 M€ de subsides dans le cadre du programme européen FEDER, et sur une période de 5 ans. L’objectif affiché est de faire sortir des projets en moins de 10 ou 15 ans. Une gageure, car le travail sur les friches est très long par nature. « La difficulté réside notamment dans la très grande diversité des acteurs qui sont impliqués dans un travail de reconversion de friches. Il y a en effet plus de 40 corps de métier qui doivent coopérer, d’où des difficultés de communication et de coordination », souligne le président d’Indura. Sans parler du temps nécessaire pour pousser un certain nombre d’innovations techniques, organisationnelles ou financières qui permettront à ces projets d’aboutir. Pour l’heure, 140 collectivités ont souhaité participer à l’appel lancé par la Région et 20 dossiers ont été identifiés. À ce jour, trois dossiers sont déjà passés en commission, financés et accompagnés par Indura. La friche Chabroud Galva, tout d’abord, qui s’étend sur plus de deux hectares à Saint-Georges-d’Espéranche. La friche des Fromentaux, sur 83 hectares d’un ancien camp militaire sur la Plaine de l’Ain. Enfin, le quartier gare, à Feurs, où un grand programme de réhabilitation est envisagé. Par ailleurs, cinq ou six nouveaux dossiers devraient être votés et lancés en 2017.

Lyon-Saint Exupéry n'accueillera pas de nouvelles lignes Hop! Air France à l'été 2017. Mais la compagnie renforcera son offre, en particulier sur Brest, Rennes et Nice. Deuxième hub du réseau HOP! Air France avec 25 lignes actives, l'aéroport de Lyon-Saint Exupéry a enregistré près de 2,3 millions de passagers Hop! Air France en 2016. La compagnie représente ainsi 24 % du trafic passager total de l'aéroport lyonnais. Si les attentats de l'aéroport de Zaventem ont affecté les lignes européennes (-5 % par rapport à 2015), le trafic domestique (+ 5,5 % hors Charlesde-Gaulles) et les correspondances (31,6 % des passagers ont emprunté les correspondances de Lyon, soit 2 points de plus qu’en 2015) ont dopé les résultats. Mais contrairement à l'année dernière, la compagnie n'ouvrira pas de nouvelles dessertes à l'été 2017. « C'est l'année de la transition, notre priorité est d'atteindre l'équilibre financier », précise Hélène Abraham, directrice commerciale marketing et produits au sein d'Hop! Air France. Néanmoins, elle rajoute plus d'1,5 million de sièges (+ 2 % en moyenne) en modulant sa flotte d'avions pour soutenir son réseau domestique. Avec un effort particulier à destination de Brest (3 vols quotidiens, + 34 %), Rennes (3 vols quotidiens, + 10 %), Nice (3 vols quotidiens, + 9,5 %), Strasbourg (3 vols quotidiens +9,4 %), Lille (3 vols quotidiens, + 6,5 %) et Pau (3 vols quotidiens, + 4 %). Hop! Air France renforce également son offre vers l'Europe avec près de 292 000 sièges supplémentaires. Stéphanie Borg

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COL Actualités

LECTIVITÉS

LA RÉGION PLANCHE SUR LA «SILICON VALLÉE EUROPÉENNE»

© stéphanie polette

Fer de lance de Laurent Wauquiez, son projet de Silicon Vallée Européenne débutera par l'ouverture d'une école de code à la rentrée de septembre 2017. Le président régional évoque un élan de projets externes depuis qu'il a évoqué cet axe de développement économique pour le territoire.

Laurent Wauquiez et une partie de son bureau

« Nous avons joué un gros coup avec le parrainage de Xavier Niel qui apportera l’expertise de l’Ecole 42 à notre école de code » évoquait Laurent Wauquiez, en préambule de la présentation de son projet de Silicon Vallée européenne à l’assemblée plénière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes le 9 février. « Depuis, près de 80 projets d’écoles du digital nous ont été proposés. Certains veulent même ouvrir des antennes locales dans l’Ain, la Drôme, les Savoie et dans tous les départements du territoire. Une réelle dy-

namique est en train de s’instaurer. » Le campus du numérique commence donc à se dessiner. La première brique du projet passera par l’ouverture d’une école de code, sur un site temporaire, le bâtiment King Charles, en face du siège de la Région à Lyon Confluence, en septembre 2017, pour accueillir 300 étudiants. Ses 3 400 m2 hébergeront, en plus, tous les partenaires du numérique : cluster, pôle de compétitivité, acteurs de la transformation numérique et entreprises. D’ici à 2020, quelque

650 M€ C’est le montant que la Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de consacrer, sur 4 ans, au seul secteur du numérique. « L’accélération du déploiement de la fibre rendra le territoire couvert à 100 % d’ici à 2021 », affirme Juliette Jarry, déléguée régionale aux infrastructures, à l’économie et aux usages numériques. Le campus du numérique et l'accompagnement de la transition numérique des entreprises composent un dispositif complet pour booster le concept de Silicon Vallée européenne.

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3 000 étudiants auront pris possession du nouveau campus numérique implanté à Charbonnières-les-Bains, sur l’ancien site de la Région. « Les travaux sont importants. Il était impensable que la rentrée 2017 se tienne sur ce site », rappelle Laurent Wauquiez. 60 M€ devraient être consacrés à ce nouvel établissement dont la pédagogie se déploiera autour de trois axes : le code informatique, la transformation numérique des entreprises et des blocs de compétences numériques. L’année 2017 sera consacrée à la sélection des formations, des services et des partenaires du projet. Entre 2019 et 2020, les analyses des deux premières promotions contribueront à identifier les expériences probantes pour poursuivre les labellisations de formations sur l’ensemble du territoire, avant l’installation à Charbonnières. Les formations proposées visent à répondre aux besoins locaux et à accompagner la transition numérique des entreprises. « Le campus du numérique est imaginé dans un objectif de création d’emplois et de start-ups », rappelle Juliette Jarry, déléguée régionale aux infrastructures, à l’économie et aux usages numériques. La Région entend contribuer à la création de 10 000 emplois dans le secteur du numérique.

1,1 MD € SUPPLÉMENTAIRE POUR LE CONTRAT DE PLAN ETAT-RÉGION MIEUX DOTÉ Le CPER 2015-2020, dont l'objectif est d'intensifier les investissements pour les équipements, les infrastructures et les filières d'avenir d'un territoire, est porté à 3,6 Md€, soit 1,1 Md€ supplémentaires, négociés par la nouvelle gouvernance de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Laurent Wauquiez, son président, annonce le financement de 80 projets nouveaux grâce à ces fonds. « Notre négociation avec l’Etat pour porter le CPER à 3,6 Md€ a des conséquences financières très importantes sur les projets d’investissement de notre territoire. La relance forte de l’investissement public local contribuera à créer 100 000 emplois sur la durée du contrat », a annoncé, en préambule de l’assemblée plénière Laurent Wauquiez, président de la Région AuvergneRhône-Alpes. Les 1,1 Md€ supplémentaires proviennent de la Région (+ 830 M€) et de l’Etat (280 M€). « 80 nouveaux projets seront financés grâce à cet apport financier », selon l’élu Les Républicains. Les principaux investissements porteront sur les routes (154 M€), la sécurité des gares et des TEP (+ 85 M€), le Programme d’investissement d’avenir 3 (+ 60 M€), les bonus ruralité et bourgs-centres pour les petites communes (+ 60 M€), le réseau ferroviaire (25 M€), le plan thermalisme (20 M€), les projets en faveur du numérique (18 M€)… Le chef de l'exécutif régional, affirme qu’ « Auvergne-Rhône-Alpes est l'une des régions les mieux dotées pour financer ses projets ». S. P.

Stéphanie Polette

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Environnement

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LECTIVITÉS

MÉTROPOLE DE LYON : UNE STRATÉGIE PLEINE D'ÉNERGIES Un an après le lancement des premiers travaux du Schéma directeur des énergies, la Métropole de Lyon a présenté le diagnostic énergétique, qui permettra d'aboutir, fin 2018, à la mise en œuvre de la stratégie énergétique métropolitaine.

Présenté jeudi 9 février par Gérard Collomb, le diagnostic énergétique de la Métropole de Lyon dresse une cartographie complète et précise de la production et de la consommation d'énergie sur le territoire métropolitain. Initié il y a deux ans, ce travail réalisé par l'ensemble des acteurs de l'énergie, dans le cadre du Schéma directeur des énergies (SDE), a permis de balayer tous les champs d'activité : urbanisme, industrie, transports, tertiaire, résidentiel, agriculture. Au final, plus de 50 contributeurs ont adressé 108 contributions pour affiner le diagnostic. « Les multiples contributions nous ont permis d’aboutir à un constat suffisamment fin pour descendre en profondeur sur le territoire de la Métropole et pour envisager l’élaboration de la future stratégie énergétique métropolitaine, s’enthousiasme le Président de la Métropole de Lyon. C’est une grande première. » Depuis sa transformation en Métropole, le Grand Lyon dispose de compétences élargies en matière d’énergie. « Auparavant, les collectivités locales n’avaient pas de prise sur les questions énergétiques. Les choses ont bien changé et la Métropole peut désormais maitriser son destin énergétique », poursuit Gérard Collomb. Autorité organisatrice de la distribution d’électricité et de gaz, la Métropole est également compétente sur la création, l’aménagement, l’entretien et la gestion des réseaux de chaleur et de froid. Programmée sur quatre ans, l’élaboration complète et définitive du SDE doit aboutir fin décembre 2018. Après la présentation du diagnostic énergétique du territoire, une deuxième étape va s’ouvrir, qui permettra d’envisager les différents scénarios énergétiques du futur. « Il sera temps alors, au cours d’une troisième étape, de préciser la stratégie énergétique que nous aurons choisie et qui sera mise en œuvre à partir du deuxième semestre 2018 », complète enfin Gérard Collomb. Jacques Donnay collectivités samedi 18 février 2017 | vendredi 24 février 2017

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CULT

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BEAUTÉ MOUVANTE DE LA PHOTOGRAPHIE AU RÉVERBÈRE Pour le second volet de son exposition collective, Notre beauté fixe, la galerie Le Réverbère a réuni neuf artistes maison.

C'était en 1981. Niché « dans une librairie, rendez-vous des cinéphiles et des amoureux de la photographie, deux passionnés aménagent un lieu d'exposition pour la photo contemporaine » écrit Nelly Gabriel dans l'ouvrage paru à l'occasion des 25 ans de la galerie, en 2006. 2016, le Réverbère qui a déménagé depuis (en 1989) sur les pentes de la Croix-Rousse est toujours là, fidèle au poste d'un certain goût pour la photographie d'art, tête chercheuse de talents à découvrir. Il faut dire que Catherine Dérioz et Jacques Damez n'ont pas ménagé leur peine et que leurs choix esthétiques, au fil des années ont de quoi faire des envieux. De William Klein à Denis Roche en passant par Delphine Balley et Yves Rozet, toutes sont devenues des pointures. Les nouvelles recrues ne sont pas en reste, telle Emmanuelle Fructus, l'une de leurs dernières découvertes. Il faut dire que, la passion chevillée au corps, ils ont tenu bon dans les moments difficiles et continuent de « plastiquer ce débat éculé entre l’art contemporain et la photographie ».

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© Francois-Deladerriere

LE RÉVERBÈRE, 35 ANS DÉJÀ

Après le délicat hommage à Denis Roche cet automne, qui consistait à demander à quatorze photographes de « répondre » aux œuvres de l'artiste disparu en 2015, voici que l'une des plus anciennes galeries photo lyonnaise expose des images inédites de certains de ses fidèles. Telle Arièle Bonzon, la mascotte de la galerie, qui y a réalisé sa première expo et construit l'identité visuelle de l'endroit, il y a 35 ans, à ses débuts. Elle présente ici la série Intérieur, de grands formats de pièces désertes, où reste sensible la présence humaine, seulement éclairés en clair-obscur, rémanence d'une intimité disparue, qui serait comme « une métaphore magique de l'invention photographique » précise-t-elle dans le cartel. Trois clichés de Pierre de Fenoÿl sont installés juste à côté, telle une figure tutélaire, un miroir ancien de la photographie des années 70, images qui se questionnent déjà ellesmêmes. Tout autre mais tout aussi étonnant est le travail de Emmanuelle Fructus, collectrice et collectionneuse de clichés anonymes et vernaculaires. Cette ancienne élève de Jacques Damez, qui anime la galerie parisienne de tirages anonymes « Un livre-Une image », découpe patiemment des petits personnages dont la hauteur ne doit pas excéder 6,5 cm et les assemble en séries de cinq, elles mêmes réunies dans de très grands cadres formant triptyque pour cet accrochage. Une poésie minuscule qui s'exprime aussi dans les œuvres de Philippe Pétremant, MMM, varia tion minimale sur le navigation, de petits bateaux voguant au milieu d'un magma noir, au milieu de nulle part, comme une métaphore du monde. Autre métaphore plus prosaïque mais tout aussi efficace, la série bien nommée Lieux communs de Lionel Fourneaux, images désincarnées d'intérieurs aseptisés flanquées d'un dialogue anodin, petites chroniques ironiques d'un quotidien invisible. À l'image des photographies drolatiques de Rip Hopkins, mises en scène incongrues de portraits « royaux » Tout comme Arièle Bonzon, il est un symbole de l'état d'esprit qui anime la galerie Le Réverbère, simplement résumé dans cette phrase de Catherine Dérioz et Jacques Damez « La photographie n’est pas en soi un art, seuls ceux qui s’en emparent peuvent en faire une beauté fixe ».

Gallia Valette-Pilenko Galerie Le Réverbère-38 Rue Burdeau, 69001 Lyon - Du 20 janvier au 29 avril 2017, du mercredi au samedi de 14 h à 19 h et sur rendez-vous.

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WILSON CHANTE MONTAND AU TNP

LE BAROQUE AU BERCEAU (OU PRESQUE) AU THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE

La Belle escampette

C'est à un divertissement musical que les jeunes spectateurs, et les moins jeunes, sont conviés pour La Belle Escampette, délicieux spectacle de théâtre musical. Créé en janvier 2013 au Théâtre de Bourg-en-Bresse, il a déjà pas mal arpenté les chemins de France avec sa scénographie insolite et son duo de comédiennes-chanteusesmusiciennes. Fruit de la collaboration entre Claire Monot, comédienne, metteure en scène et chanteuse et Anaïs Pin, violoncelliste et compositrice, cette fantaisie musicale, sous ses airs de comédie pince-sans-rire aborde les sujets qui fâchent, à savoir la servitude féminine sous l'ancien régime (mais le sujet est toujours brûlant d'actualité). C'est l'histoire de deux sœurs issues de l'aristocratie qui « apprennent sagement les bonnes manières. Mais leur soif de liberté, de jeu et de transgression leur donne une furieuse envie de prendre la poudre d’escampette. » Et de renverser l'ordre établi. Ainsi finiront-elles par piétiner la figure de papier du roi tout puissant. Mais leurs robes à panier sont en tissu de jardinage, leurs corsets en grillage, leurs perruques en moustiquaires, autant de carcans à défaire tandis que le mobilier est composé d'ustensiles de cuisine. Réflexion philosophique autant que conte musical, La Belle escampette distille un discours subtil où tout est suggéré et saupoudré de mélodies fantasques où pointent folie et espièglerie, la musique constituant la véritable ossature du spectacle. Un savant va-et-vient entre partitions anciennes et compositions originales, entre ancien français, latin et français d'aujourd'hui qui peut parfois sonner comme une langue imaginaire aux jeunes oreilles. « Ode à l’imaginaire et à l’indocilité, au rire et à la spontanéité » écrit Claire Monot dans sa note d'intention. On saurait mieux dire ! G.V-P.

Ainsi, Lambert Wilson, après la sortie de son disque en février 2016 a entamé une grosse tournée à travers la France à l'automne dernier qui s'arrête quelques jours à Lyon. Et pour cause. Christian Schiaretti a réalisé la mise en scène. « Le dialogue avec Lambert est nourri depuis des anne?es par notre envie de travailler ensemble. Beckett, Shakespeare ont été évoqués mais il n’est pas aisé d’arrêter un calendrier avec un artiste très demandé au cinéma et sur les scènes de music-hall. Le théâtre vit sur un autre rythme. Une opportunité s’est présentée. Lambert a enregistré le répertoire de Montand et ses producteurs ont évidemment souhaité qu’un large public puisse partager « en live » cet enchantement » écrit le directeur du TNP dans sa note d'intention. C'est donc naturellement que les deux hommes ont collaboré, d'autant que Lambert Wilson entretient un « rapport affectif profond avec le TNP, dont son père a été directeur après Jean Vilar. » précise Schiaretti, l'idée n'étant évidemment pas d'imiter Yves Montand, tant il est inimitable, mais de brosser le portrait « à partir des personnages qui l’auront accompagne?, des rencontres qu’il aura faites pendant toute sa vie », d'un homme « issu du monde

© Vincent Peters

Quelle bonne idée de programmer le tour de chant de Lambert Wilson Wilson chante Montand pendant les vacances scolaires. Sans cela, les amateurs et amatrices de spectacle vivant seraient bien dépourvus.

© Emmanuel Mathias

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ouvrier, qui par la seule force de son ambition et de son talent, a su laisser derrière lui une réelle œuvre » selon les mots de Lambert Wilson. Une gageure que devrait remporter haut la main le comédien-chanteur, avec sa voix de baryton pas si éloignée de celle du chouchou de ces dames. Accompagné d'un batteur, une violoncelliste, un contrebassiste, un clarinettiste, un bassiste et du pianiste-directeur musical-arrangeur Bruno Fontaine, il revisite avec respect mais aussi liberté les standards hyper connus : La bicyclette, Les grands boulevards, Les feuilles mortes et Le Temps des cerises et des raretés telles Les bijoux de Léo Ferré sur une poésie de Charles Baudelaire ou Cassetêtes. Une soirée en belle compagnie, assurément ! G.V-P.

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URE Spectacle vivant

UNE NOUVELLE SÉQUENCE À L’AUDITORIUM-ONL

© ES

A peine quelques semaines après sa prise de fonction (lire son parcours dans le Tout Lyon du 7 janvier) Aline Sam-Giao, nouvelle DG de l’Auditorium-ONL est partie accompagner l’Orchestre national de Lyon en tournée aux Etats-Unis jusqu’au 1er mars. Avant son départ, elle est venue à la rencontre de la presse, pour parler de l’auditorium, de ses ambitions et des ses projets. Accompagnée de Georges Képénékian, premier adjoint au maire, Monsieur culture de Lyon et de ses grands évènements.

Georges Képénékian et Aline Sam-Giao

« Il est important que l’orchestre aille se confronter à l’international ! » affirme Aline Sam-Giao. L’ONL est en tournée aux Etats-Unis pour quinze jours, dont 9 dates de concerts. Un programme chargé. L’année prochaine ce sera l’Allemagne, puis en 2018, la Chine. Institution culturelle de gestion de ville (en régie directe) rare en France, l’AuditoriumONL dispose d’un budget de 14-15 M€, de 104 musiciens, d’une cinquantaine de salariés et à peu près autant d’agents d’accueil pour les concerts, ce qui en fait la première institution culturelle strictement communale (pour comparaison : l’Opéra national de Lyon dispose d’un budget de 38 M€ environ).

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L’Auditorium-ONL est une belle machine, dont l’orchestre est plus que centenaire, et que va piloter une jeune femme de 40 ans, qui enchaîne les challenges (son dernier en date avec la belle formation de l’Orchestre des Pays de Savoie) : « Dans une période de disette financière », tempère Georges Képénikian, « nous avons dû à la Métropole baisser de 6 % la subvention aux écoles de musique. – Je suis de cette génération où l’on n’a pas connu les périodes fastes pour la culture, rétorque la nouvelle directrice générale ». L’élu comme la nouvelle patronne, ont rendu hommage au travail de JeanMarc Bador, le prédécesseur, parti à Paris (Orchestre Philharmonique de Radio France

comme délégué général) qui a été à la tête de la maison lyonnaise depuis 2012. L’auditorium de plus de 2000 places affiche une bonne santé à 81 % de taux de remplissage (250 000 spectateurs - 17 000 abonnés) : « Sur cette saison 2016-17, un cinquième des spectateurs n’était jamais venu, ce qui prouve que la fréquentation n’est pas figée, explique Mme Sam-Giao, et que l’on peut aller chercher d’autres publics. Dans ces nouveaux venus les plus de 56 ans ne sont pas les plus nombreux, les moins de 28 ans sont majoritaires ! » Une autre séquence et d’autres projets s’ouvrent devant Aline Sam-Giao. Le renouvellement à la tête de la direction musicale est en cours depuis un an (elle est assurée depuis 2011 par le chef américain Léonard Slatkin) : « C’est un processus long pour être sûr de trouver

la bonne personne, souligne Aline Sam-Giao. » Côté bâtiment, l’auditorium (inauguré le 14 février 1975) va se doter d’une salle de médiation (destinée à des activités pédagogiques, lire encadré) grâce à la réutilisation, au niveau entrée/ billetterie, des vestiaires des agents d’accueil qui seront déplacés. La petite salle Proton, où se tiennent certains concerts, et les propos d’avant-concert, sera rénovée (coût des travaux : autour de 1 M€). Un lieu permanent de café/restauration dans l’enceinte de l’auditorium est envisageable selon le premier adjoint au maire, comme pour Aline Sam Giao : « C’est la première fois que je dispose d’un lieu à gérer avec la formation musicale, se félicite la directrice, il s’agira d’en faire un lieu à vivre… ». Eric Séveyrat

DEMOS : VERS UN ORCHESTRE D’ENFANTS « Atteindre les publics les plus éloignés, y compris au-delà de Lyon…» c’est le credo de la municipalité affiché par Georges Képénékian . Le projet Demos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale), s’il a lieu (compte tenu du contexte politique national) devra composer une formation orchestrale d’enfants de 7 à 12 ans. Cent-cinq jeunes (7 groupes de 15) seront formés à la musique pendant 3 ans, à raison de 4 heures par semaine hors temps scolaire. Le projet d’un coût de 260 000 €/an est financé via la Philarmonie de Paris, par le ministère de la Culture à hauteur de 160 000€. Les petits musiciens seront sélectionnés dans les centres sociaux des communes de la Métropole de Lyon qui voudront jouer le jeu, et subventionner au prorata de leur participation .

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CULT

Lire, écouter, voir URE Quai du polar du 31 mars au 2 avril

MANUEL PRATT, CERTIFIÉ ANTICONFORMISTE

© laurent bouchard

La 13e édition du Quai du Polar se tiendra du 31 mars au 2 avril prochains à Lyon dans de nombreux lieux dont le Palais de la Bourse, la Chapelle de la Trinité, l’Hôtel de ville, l’Amphi Opéra, le théâtre des Célestins, le Théâtre Nouvelle génération… Quai du Polar met en avant la littérature policière qui se porte bien. En 2016, c’est un chiffre d’affaires de 270 000 € qui a été réalisé par les libraires. Cette année ce sont 50 rencontres programmées (nous y reviendrons) 115 auteurs attendus, ainsi que 22 nationalités. Des films, des séries télé seront présentés, et parfois commentés par des personnalités, comme Eva Joly, Vincent Peillon… www.quaisdupolar.com

© sonia barcet

« Censuré à la télé, banni par la radio, le seul moyen d'entendre Pratt : le voir sur scène ! » Et ce n'est pas nous

qui le disons : c'est le trublion lui-même, sur sa page internet. De quoi titiller la curiosité des néophytes et faire trépigner d'impatience les vieux briscards de l'humour, qui l'attendent de pied ferme. Car depuis ses débuts, dans les années 90, Manu a son public. Aujourd'hui, le pourfendeur de la bienséance, le justicier des langues déliées reprend du service, prêt à en découdre une fois encore avec le consensus. Toujours aussi drôle, toujours aussi rebelle, il propose un bestof de ses meilleurs sketchs. Il n'a plus rien à perdre, mais vous avez tout à gagner. L'Espace Gerson, 22 au 25 février

Truckstop au TNG Avec Truckstop nous partons au nord des Pays Bas, au bord d’une route de campagne dans le quotidien d’un relais routier tenu par une mère et sa fille de 18 ans, Katalijne. Habitué des lieux, Remco aime y arrêter son camion le temps d’un café. Nous devenons ainsi les témoins d’un engrenage de situations, jusqu’à cette nuit tragique qui décidera du sort de chacun. À travers les moindres détails de sa mise en scène, Arnaud Meunier (CDN Saint-Etienne) donne vie à ce no man’s land chargé de mystère, de Lot Vekemans. Bien plus qu’un polar social, Truckstop est une pièce tout en nuances, dont l’étrange beauté fait résonner la force authentique de l’amour et la soif inespérée d’autres lendemains. 8, 9, 10 mars à 20 h dès 13 ans, jeudi 9 mars, rencontre avec l'équipe. www.tng-lyon.fr

UNE JOURNÉE EN OUTRE-MER La Journée de l’Outre-mer a lieu samedi 18 février au Centre communal Charlie Chaplin de Vaulxen-Velin. Sous l’égide de l’association Lyon Outre-mer, c’est à une découverte de la culture ultra-marine à laquelle le public est invité. C’est toute une journée de débats, de conférences, de rencontres qui se tiendra dans la ville de la secrétaire d’Etat Hélène Geoffroy, qui sera présente, ainsi que George Pau-Langevin, députée, ancienne ministre, René Gauquelin, député du Rhône, JeanJack Queyranne … Les débats traiteront entre autres, de la place des Ultramarins dans la France d’aujourd’hui, du réchauffement climatiques en Outre-mer et de ses conséquences. La journée sera conclue par des temps festifs jusqu’à un souper en musique et une soirée dansante.

www.vaulx-en-velin.net Sélection Eric Séveyrat

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CULT

URE Enchères

ADJUGÉS ! La montagne, ça vous gagne ! En tous les cas, ça gagne le cœur des amateurs d'art passionnés de sommets enneigés et autres alpages, au vu des résultats de la vente du 18 janvier sous le marteau de Maîtres de Baecque, d'Ouince et Sarrau. neur à 1 500 €, toutes deux confirmant la cote très stable de ce peintre de montagne. Et parce que ce serait vraiment dommage de passer à côté, joli coup de sirène pour deux plaques émaillées de train, l'une à l'effigie de L'Alpe-d'Huez, l'autre des Deux-Alpes pour lesquelles l'estimation annoncée entre 50 et 80 € a déraillé à 380 € (hors frais), tandis que dans Glacier Blanc dans le massif des Ecrins par CharlesHenri Contencin, adjugé 4 200 € (hors frais)

Plusieurs des « pointures », en matière de peintres de montagne, étaient présentes au catalogue, ce qui explique en partie le succès de la vente pour ce qui est des arts graphiques et de la photographie. On notait ainsi pour cette dernière la bonne tenue des tirages de Blanc et Demilly, avec notamment cette vue de Zermatt et du Cervin datée de 1950 pour laquelle un amateur a engagé 850 € (hors frais), tandis que les Tairraz voyaient d'abord avec Georges I (1868-1924) une Vue du Mont Blanc adjugée 300 € (hors frais) puis avec Pierre (1933-2000), une photographie de Gaston Rebuffat au glacier du Géant remportée à 250 € (hors frais). Du noir et blanc, on passait à la couleur mais cette fois pour des peintures de Charles-Henri Contencin (1898-1955) pour débuter, avec ce superbe Glacier Blanc dans le massif des Ecrins, huile sur panneau initialement estimée 1 000 / 1 200 € mais

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pour laquelle des collectionneurs ont poussé jusqu'à 4 200 € (hors frais), alors que du même peintre, un Soir sur la chaîne du Mont Blanc trouvait preneur à 3 300 € (hors frais). De Joseph Victor Communal (1876-1962), on retenait une très belle vue de Val d'Isère datée de 1928 flanquée au dos d'une étiquette de la Société des Peintres de Montagne lors de la Biénnale de Sallanches. Estimée entre 1 200 et 1 500 €, cette huile sur toile remarquable était emportée à 2 300 € (hors frais), quasi comme cette huile de Marcel Wibault (1904-1998) représentant les aiguilles de Chamonix pour lesquelles un passionné a engagé 2 100 € (hors frais). Coup de jumelles enfin sur deux toiles de Charles Bertier (1860-1924) représentant pour l'une Le Mont Blanc vu d'Argentière au crépuscule adjugée à un amateur 2 400 €, tandis que le Lac de la Sagne et la chaîne de Belledonne du même peintre trouvait pre-

la même vente, on note encore les 2 500 € atteints par une très importante paperolle à décor d'un autel surmonté d'un retable avec la figurine en cire de JésusChrist enfant ; mais également les 1 100 € réalisés par l'Archange Saint-Michel terrassant le dragon, travail de la Maurienne datant du XIXe siècle.

GRANDS VINS ET SPIRITUEUX À VILLEFRANCHESUR-SAÔNE Près de 500 lots au total provenant de caves de particuliers sont proposés le samedi 25 février par Maître Gérald Richard. Au catalogue : bordeaux et bourgognes vont rivaliser dans les grands millésimes. Issus pour l'essentiel de caves d'amateurs de la région lyonnaise, de l'Ain et du Beaujolais, les grands crus et grands domaines inscrits au catalogue de la vente du 25 devraient selon toute logique attirer la foule des œnophiles. On note au carnet de cave des Mouton Rothschild dont une bouteille en millésime 2000 attendue entre 1 000 et 1 100 €, mais aussi quatre bouteilles de Charme Chambertin 2010 du domaine Armand Rousseau estimées entre 800 et 900 € ainsi qu'une bouteille de Vosne Romanée Cuvée

Mouton Rothschild 2000 estimée 1 000 / 1 100 €

Duvault 2002, Domaine de la Romanée Conti, pour laquelle il faudra engager 500 à 550 €. Philippe Jayet

Hôtel des ventes de Villefranche-sur-Saône, samedi 25 février à 14 h, catalogue complet et horaires d'expositions sur www.guillaumotrichard.com

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Style

ART

ANNE DELAIGLE, À FLEUR DE PEAUX Dans son atelier de la presqu’île lyonnaise, Anne Delaigle imagine, dessine, patronne et coud des manteaux, robes, pantalons en cuir et peaux lainées. Des matières d’une qualité rare pour des collections toujours très avant-gardistes, respirant le luxe et la pérennité. En attendant le lancement de la vente au détail, prévue pour le mois de mars, la créatrice revient sur sa passion et le chemin atypique qui l’a conduit à embrasser la carrière.

DE VIVRE

© Didier Michelet

© Didier Michelet

« C’est ma pièce coup de cœur. J’avais envie de travailler le vison différemment, de produire quelque chose de rond et d’enveloppant, que l’on puisse porter à l’intérieur et pas seulement pour sortir. » Pull vison bleu, 6 000 € (prix indicatif )

Comment avez-vous basculé dans la mode ? Le père de ma fille vendait des collections de cuir pour hommes. Un jour je l’ai accompagné à Bologne, à l’occasion d’un salon spécialisé regroupant des tanneries du monde entier. Un déclic. En 1997, j’ai réalisé de premiers essais de vêtements pour femmes et, dès l’année suivante, cette nouvelle activité représentait 60 % des recettes de l’entreprise. J’ai toujours eu des affinités pour les matières, en particulier la peau lainée : à 17 ans, j’ai travaillé tout un été pour acheter un perfecto en marmotte !

À quelles femmes destinez-vous vos créations ? J’aime l’idée qu’il n’y ait pas de morpho type. D’autant que l’histoire peut être différente en fonction de la manière dont on porte les vêtements, ce qui explique pourquoi je produis beaucoup de modèles réversibles. Le vêtement doit aussi être rassurant et sensuel. On va le porter des années : il faut donc cultiver un rapport affectif avec lui. Propos recueillis par Charlotte Robert

Une collection à découvrir sur www.annedelaigle.fr Atelier au 23 rue Longue – Lyon 1er

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© Didier Michelet

Quelle est votre signature ? Je travaille mes peaux dans le sens où je l’entends, privilégiant l’agneau au mouton par exemple, afin de produire des pièces de prêt-à-porter que je n’aurais pas trouvé ailleurs : des vêtements d’une grande fluidité, des peaux de premier choix, le moins de coutures possible… Nous travaillons du début à la fin de la chaîne, en collaboration avec des fourreurs lyonnais, et nos peaux sont d’origine européenne. Des matières d’exception qui permettent de réaliser des « pièces de cinglé ». Comme cette récente collaboration avec l’artiste lyonnais By, qui peint ses œuvres directement sur mes robes en cuir.

« Sa ligne épurée agrémentée de détails très raffinés font de cette robe en agneau velours stretch une pièce résolument moderne. Sans aucun doute la it dress de votre dressing ce printemps, mais aussi cet automne, assortie d’un gilet sans manches en peau lainée. » Robe saharienne, 1 100 € (prix indicatif )

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ART

DE VIVRE

Bien-être

VOTRE ENFANT BÉGAIE ? COMMENT L’AIDER ?

© Roman Yanushevsky - Shutterstock

Quand ils apprennent à parler, certains enfants se bagarrent un peu avec les syllabes. Cela n’a rien de grave. Mais si l’on ne fait rien, cette difficulté passagère peut se transformer en véritable bégaiement. Mieux vaut donc ne pas la laisser s’installer.

Sept fois sur dix, le bégaiement se manifeste entre 2 et 5 ans. Il s’agit alors le plus souvent d’un bégaiement physiologique et transitoire. Les jeunes enfants, encore en plein apprentissage du langage, ne parviennent pas toujours à faire coïncider leur pensée et leur production de parole, et celle-ci est un peu laborieuse. Ils ont envie de dire plein de choses, mais ils ne sont pas encore tout à fait outillés pour. Normalement, un réflexe de détente leur permet d’enchaîner

quand ça bloque. Mais chez les enfants prédisposés, cette détente automatique laisse place à une tension qui prolonge le blocage. Et c’est un cercle vicieux : plus ils insistent sur ce blocage et plus ce dernier s’amplifie. La solution ? En parler avec le pédiatre de votre enfant ou avec votre médecin traitant. S’ils l’estiment nécessaire, ils prescriront un bilan orthophonique. Pour trouver un orthophoniste spécifiquement formé à la prise en charge du bégaiement,

adressez-vous à l’association Parole Bégaiement, à www. begaiement.org/. La première consultation sera l’occasion de voir ce qui pourrait expliquer l’apparition de ce trouble. On sait que l’hérédité est un facteur prédisposant important. Mais il faut aussi garder à l’esprit que le bégaiement peut être une façon pour l’enfant de se faire entendre. Peut-être a-t-il du mal à gérer un rythme trop intense (beaucoup d’activités extrascolaires, beaucoup d’apprentissages), peut-être a-t-il le sentiment d’être un peu délaissé depuis l’arrivée de son petit frère… Il ne s’agit pas de culpabiliser en tant que parents, mais de mettre en place, si besoin, certains ajustements.

LES BONS RÉFLEXES AU QUOTIDIEN

Parallèlement aux séances avec l’orthophoniste, votre objectif à la maison est d’ai-

der votre enfant à s’exprimer avec confiance et plaisir. Première règle d’or, oubliez les « Calme-toi, répète doucement » ou « Réfléchis avant de parler », cela ne ferait que l’empêtrer dans ses difficultés. Dites plutôt « En ce moment c’est difficile de parler pour toi » ou « Les mots ont du mal à sortir, je vais t’aider ». Pour cela, vous pouvez par exemple finir ses phrases en lui offrant un moule, c’est-àdire en proposant les mots qu’il semble vouloir dire. Il ne s’agit pas de parler à sa place mais de proposer un appui à sa propre parole. Posez-lui aussi des questions simples qui vont l’aider à structurer ses propos. Pendant cette période, privilégiez chaque jour un moment d’échange à deux autour d’activités où l’on parle (jeux, lecture). Votre enfant sera mis en confiance en voyant que vous comprenez ses difficultés et que vous y êtes attentifs.

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© Phovoir

FROMAGES, ŒUFS, JAMBONS : DES PROTÉINES CONTRE L’OSTÉOPOROSE L’ostéoporose frappe particulièrement nos aînés. Elle s’installe insidieusement. Elle est souvent repérée lors d’une fracture. En cause, une fragilité osseuse inhérente à la pathologie. Pourtant à en croire des chercheurs américains, la fracture ostéoporotique n’est pas une fatalité. Et si le contenu de notre assiette - et plus particulièrement les protéines faisait office de prévention ? C’est en tout cas ce que sous-entend une équipe de l’Université du Minnesota (Etats-Unis). Leur postulat de départ ? Une trop faible consommation quotidienne de protéines jouerait un rôle non négligeable dans la survenue de fractures. Ainsi les chercheurs se sont-ils intéressés aux dossiers médicaux de 5 875 hommes âgés en moyenne de 73 ans, tous issus de la Osteoporotic Fractures in Men study. Le contenu de l’assiette a régulièrement été épluché par les auteurs. Les chercheurs ont constaté que les hommes consommant un niveau de protéines plus élevé que l’apport nutritionnel conseillé avaient un risque réduit de fractures ostéoporotiques (principalement les fractures de la hanche). En fait, l’apport protéique était associé à une meilleure densité minérale osseuse. Un résultat retrouvé chez les consommateurs

de protéines animales et/ou laitières. Mais pas chez les aficionados de protéines végétales. Des conclusions qui au final viennent corroborer de précédentes publications. D’ailleurs, sont-elles vraiment si surprenantes ? N’oublions pas en effet que les protéines jouent un rôle structural (notamment au niveau musculaire) et surtout, qu’elles participent au renouvellement de la matrice osseuse.

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Automobile

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DE VIVRE

SMART BRABUS : UNE PUCE À LA CARTE Si la nouvelle Smart, toujours fabriquée en Moselle à Hambach, avait pris un excellent départ en 2014, les mesures restrictives instaurées depuis pour diminuer les émissions polluantes ne peuvent que favoriser davantage encore sa diffusion. Sans compter la facilité de conduite de cette reine de la ville qui braque dans un mouchoir et ne dépasse que de peu les 100 g de CO2. 9 000 exemplaires ont ainsi été immatriculés en France l’an passé, ce qui représente une belle progression de 11 %. En attendant une nouvelle génération électrique qui devrait doubler son autonomie en approchant les 200 kilomètres, Smart proposera début avril une version sportive élaborée dans l’usine Brabus de Bottrop. A côté des motorisations 61, 71 ou 90 chevaux, cette Smart sportive disposera d’un trois cylindres essence turbo délivrant 109 ch avec un couple de 170 Nm dès 2 000 tours. Disponible en Fortwo, Cabrio ou Forfour, cette motorisation s’accompagne également d’équipements spécifiques tant pour ses trains roulants que pour sa finition. L’acheteur peut ainsi composer sa Smart à la carte en réalisant l’assemblage de son choix entre la carrosserie et l’aménagement intérieur, généralement en cuir. Il peut tout aussi bien assortir la couleur de sa voiture à son briquet ou au sac à main de son épouse. Sans limite ! Au total, près de 14 000 € d’op-

tions diverses et variées permettent une ultra-personnalisation tout à fait étonnante pour une aussi petite voiture de 2,70 m. Côté mécanique, le châssis sport Brabus Performance, 20 % plus ferme, permet d’encaisser la nouvelle puissance tandis que le roulis a

été maîtrisé et l’ESP calibré en conséquence. Le conducteur communique mieux avec la route grâce à une direction asservie à la vitesse en phase avec la nouvelle monte pneumatique 185/50/16 à l’avant et 205/40/17 à l’arrière. Les Smart « normales » se contentent en effet de pneus de 15 pouces. Toujours largement en dessous de la tonne, la Brabus Fortwo procure une conduite particulièrement enivrante par la qualité de ses reprises (9’’5 de 0 à 100) et sa vivacité à s’insérer dans un trou de souris. Sa boîte auto à 6 vitesses et double embrayage a en outre été revue pour diminuer de 40 % les temps de passage des rapports. Si la fonction Race Start promet une accélération maximale instantanée, l’onctuosité de ce Stop and

Go pourrait cependant être améliorée. Braquant dans un mouchoir (6,95 m), passant d’une voie à l’autre avec autorité, cette Brabus saura souvent montrer son double échappement aux autres véhicules. Pouvant emmener quatre personnes dans ses 3,50 m, la Forfour n’est guère en reste même si son coffre se montre curieusement inférieur aux 260 dm3 de sa petite sœur. Disposant dès la base d’un toit vitré panoramique, d’un radar anticollision et de sièges en cuir, ces Brabus sportives composent une gamme s’étalant de 19 350 à 27 050 €. Passer d’une Fortwo à un cabriolet réclame 3 300 € et 900 € séparent une Forfour de la version deux places. Michel Molame

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ART

DE VIVRE

In vino

VAL-DE-LOIRE : ET AU MILIEU S’ÉTEND SAINT-NICOLAS-DE-BOURGUEIL En Indre-et-Loire, département si cher à George Sand, le vignoble de Saint Nicolas de Bourgueil fête ses 80 ans cette année. Ces vins à la robe éclatante, couleur pourpre, offrent des arômes intenses, influencés par la proximité de la Loire. Ces terres ligériennes sont aussi un laboratoire pour une production vinicole respectueuse de l’environnement.

Situé sur la rive droite de la Loire à mi-distance entre Tours et Angers, le vignoble de Saint Nicolas de Bourgueil s’étend sur une seule commune, sur 11 000 hectares, classés en AOC. Le cépage principal est le cabernet franc, on peut y cultiver également du cabernet sauvignon en faible proportion (maximum 10 % de l’encépagement selon le décret en vigueur). Les vins produits sont majoritairement des vins rouges. Les vins rosés représentent 2 à 4 % du volume de la production selon les années.

Une influence océanique On compte, pour l’appellation Saint Nicolas de Bourgueil environ 90 domaines viticoles à taille humaine. Entre méthode culturale conventionnelle certifiée (ou non), agriculture biologique et biodynamique, la diver-

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sité et surtout la bio-diversité sont respectées. En moyenne, la production annuelle est de 57 000 hl dont 2 à 4 % de rosés. Le rendement de base est fixé à 55 hl/ha. Située entre Loire et forêt, le vignoble profite du climat ligérien (bénéficiant de l’influence océanique pénétrant par la vallée de la Loire) et, il est protégé des vents du Nord par le coteau couvert de forêt. Ce microclimat donne vie à des vins à la robe éclatante, soutenue de couleur pourpre et aux arômes intenses : petits fruits rouges, violette pour les vins de graviers ; framboise, mûre, réglisse et épices pour les vins de tuffea (craie du Turonien = les argilo-calcaires du coteau) qui évoluent vers des notes de cuir et de sousbois. L’appellation Saint Nicolas de Bourgueil est située en majorité sur une large terrasse d’alluvions anciennes

dont les sols profonds sont constitués de sables et de graviers (les graviers argileux de la vallée, les graviers alluvionnaires de la terrasse). Audessus des terrasses, le tiers du vignoble s’étend sur un coteau de tuffeau recouvert de sables. Le vignoble est largement ouvert sur la Loire qui, à cet endroit-là, avec le confluent de la Vienne, prend des dimensions exceptionnelles et laisse amplement pénétrer les influences maritimes. Le coteau couvert de forêt protège les pentes bien exposées des vents du Nord.

A l’occasion du prochain salon de l’agriculture, les 37 vignerons de l’appellation, vont signer la Convention « Authentis » le 28 février avec Frayssinet, leader français de la fertilisation organique et de la stimulation naturelle des sols et des plantes. Sensibles depuis de nombreuses années à la protection de l'environnement, les vignerons officialisent ainsi leur engagement écologique à travers ce partenariat et vont établir un plan d'actions concret sur trois ans. J.T.

A propos de l’appellation

- Situé sur la rive droite de la Loire à mi-distance entre Tours et Angers, le vignoble de Saint Nicolas de Bourgueil s'étend sur une seule commune. - Le cépage principal est le cabernet franc. Les vins produits sont majoritairement des vins rouges. - L'appellation compte environ 80 domaines viticoles. - 1100 ha de vignes - Vignoble protégé par le vent du Nord par le coteau couvert de forêt. - Production annuelle moyenne : 57 000 hl dont 97% rouge et 3% rosé - 1937 : création de l'appellation d'origine contrôlée Saint Nicolas de Bourgueil - 3 terroirs : les graviers de la taille, les sables et graviers du plateau et le tuffeau du coteau

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ART

DE VIVRE

© brasserie des monts d'or

Gastronomie

BRASSERIE DES MONTS D'OR 3 PLACE DE LA RÉPUBLIQUE 69450 SAINT-CYR-AU-MONT-D'OR TÉL. : 04 78 47 20 14 Ouvert en continu du mardi au samedi Le dimanche jusqu'à midi en formules planches Midi : menu du marché à 19 €ou 22 € Soir : carte ou menu à 32 €

LE RÉVEIL D'UNE BELLE ENDORMIE Saint-Cyr-au-Mont-d'Or rayonne sous le soleil et, sur la place du village, la façade de la nouvelle adresse de la commune scintille dans un éclat carmin. La Brasserie des Monts d’Or. Un nom qui résonne tout doux aux oreilles des Saint-Cyrôts, dressant séant son imposante stature depuis les années 1900.

de la semaine. Côté plats, l'échine de cochon est moelleuse à souhait, le pavé de julienne, cuit à la perfection. Quant à la pomme de ris de veau au sautoir et sa cassolette de salsifis au jus et épices, plat signature du chef, elle laisse comme un délicieux goût de reviens-y. À l’aise aux fourneaux, Michaël Gaudinet virevolte entre plusieurs registres, du traditionnel rustique au gastronomique, à l’instar de cette marmelade d'oranges au rhum et sa glace au yaourt bulgare, gros coup de cœur du repas. De nature timide et réservée, le Clunisois livre des assiettes à forte personnalité. Il faut dire que, s’il s’agit de son premier établissement en tant que chef, l’homme n'en est pas à son coup d'essai. Formé au Grand Vefour, rompu à la Mère Brazier, accompli au Château de Bagnols, il compte un bon nombre d'étoiles à son CV. « Poissons, viandes, légumes… J’aime tout dans la cuisine », déclare-t-il humblement, avant de confier toutefois une affinité particulière pour les pièces entières et les cuissons sur l’os. Vivement les beaux jours, pour profiter de ce joli programme en extérieur. Charlotte Robert

Remis au goût du jour par David Pouly, l’établissement a retrouvé toute la fraîcheur de ses jeunes années. Et le travail paie, puisqu’au rez-de-chaussée comme à l'étage, les clients sont bien présents. L'espace, pourtant, ne manque pas : une centaine de couverts, une chouette terrasse, ainsi qu'une salle privatisable pouvant accueillir une douzaine de convives. Attablé près des grandes fenêtres donnant vue sur l'église, on ne peut qu’admirer les miroirs, les grands tableaux, le vaet-vient des serveurs, sans oublier l'impressionnante façade vitrée réservée aux bons flacons. Proposant près de 200 références dont quelques noms chéris (Thillardon, Combier, Les Ardoisières...), la brasserie parie autant sur le vin que sur la cuisine. Bon point. Quant aux assiettes ? Jugez plutôt. Le pain qui croustille sur un généreux velouté de potimarron, l'association explosive de la grenade et du maigre en carpaccio... D’excellentes mises en bouche pour un menu du marché qui affiche un prix modeste, 22 €, se payant en prime le luxe d’évoluer chaque jour art de vivre samedi 18 février 2017 | vendredi 24 février 2017

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VIE

L’EXPERT DE JUSTICE, INDISPENSABLE AUXILIAIRE C’est au sein de la cour d’appel de Lyon, réunie en audience solennelle, que 58 experts de justice viennent de prêter serment, le 10 février, aux côtés de trois enquêteurs sociaux.

JURIDIQUE Président de la compagnie pluridisciplinaire des experts de justice de Lyon, le Ligérien Bruno Clément a profité de cette prestation de serment pour nous donner quelques repères sur la compagnie. Créée en 1959, la CEJL regroupe 540 experts de justice sur environ 700 agréés dans le ressort, répartis en activité et branches : agriculture-agroalimentaire, animaux et forêts ; art, culture, communication et médias ; bâtiment, travaux publics, gestion immobilière ; économie et finances ; industrie ; santé ; criminalistique et sciences criminelles ; interprétariat et traduction. Adossé à la compagnie pluridisciplinaire, se trouve le centre de formation, également présidé par Bruno Clément Il existe également des compagnies monodisciplinaires (architectes, experts-comptables), ainsi qu’une compagnie des experts de justice près la cour administrative d’appel de Lyon (CIECAALY).

© Michel Godet

LA COMPAGNIE

Après les propos liminaires de la présidente, l’avocat général n’a pas manqué de rappeler que « les experts sont indispensables au bon fonctionnement de la justice, qui ne peut se passer d’eux pour fonctionner normalement ». Et d’ajouter : « La solution d’un grand nombre de litiges dépend de la compréhension de l’enchaînement des événements ayant abouti à leur existence ». L’expertise est donc le moyen pour le juge de recevoir des explications techniques fiables et compréhensibles sur les faits de la cause. Le domaine du juge étant essentiellement celui du droit et non pas forcément celui des différents métiers de la nomenclature expertale. Inscrits sur les listes de la cour d’appel, les experts sont donc compétents et reconnus dans leur domaine et savent se tenir à jour grâce aux formations obligatoires, pour améliorer la qualité de leur travail, particulièrement en matière du droit. L’excellence de ces praticiens qui contribuent à une décision de justice éclairée, dans des domaines aussi variés que la médecine, le bâtiment, l’interprétariat, la viticulture ou encore l’expertise comptable doit se trouver également dans la pédagogie, la clarté des rapports réalisés, sans aller dans la simplicité, si besoin en faisant appel à des sapiteurs pour affiner les dires. Le serment prononcé reconnaît donc l’excellence de la qualité professionnelle de ceux qui donnent, en dehors du droit et son application, un avis technique sur une question technique. « Un concours précieux et essentiel pour mettre fin aux litiges ». Impartialité, objectivité, savoir-être, comportement, conscience, secret professionnel ou encore devoir de compétence sont autant de qualités exigées aux côtés du principe du contradictoire, insiste la présidente. Et cette dernière de mentionner le projet OPALEX, plateforme dématérialisée pour les échanges entre experts et avocats, comme nouvel outil de travail. Michel Godet

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Analyse

VIE JURIDIQUE

BAIL COMMERCIAL : L’INDEXATION DU LOYER À L’ÉPREUVE DES ÉVOLUTIONS JURISPRUDENTIELLES ET LÉGISLATIVES Le loyer du bail commercial est souvent complété par une clause d’indexation, dont le principe est régi par les articles L.112-2 et L.112-3 du Code monétaire et financier. La rédaction de cette clause, lors de la prise d’effet du bail, de la conclusion d’un avenant, ou du renouvellement du contrat, requiert une attention toute particulière, eu égard aux nouvelles dispositions légales (Loi Pinel du 18 juin 2014 portant refonte du statut des baux commerciaux, réforme du droit des contrats et obligations adoptée par l’Ordonnance du 10 février 2016) et aux évolutions récentes de la jurisprudence.

Joanna Candelier

L’enjeu économique est important pour les deux contractants. En effet, le bailleur qui aura omis de se prévaloir d’une clause conforme aux critères de validité légaux et jurisprudentiels pourra demander un rappel sur cinq années. De son côté le preneur pourra, si le loyer a au contraire fait l’objet d’indexations irrégulières, demander la restitution du surplus de loyers indûment versés, sur cinq années également. Choix de l’indice. L’indice choisi doit être adapté, selon la stratégie et les objectifs de chacun. Il doit être en relation directe avec l’objet du contrat ou l’activité de l’une des parties. Sont présumés en relation directe avec le

Sophie Peuvergne

bail commercial, l'indice national du coût de la construction (ICC) et l’indice trimestriel des loyers commerciaux (ILC). Pour les activités strictement tertiaires, les parties peuvent également choisir l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT), plus modéré que l’ICC. Périodicité de la variation et intervalle entre les indices de référence. La validité des clauses désignant un indice de base fixe a fait longtemps l’objet de vives controverses doctrinales et jurisprudentielles. Certaines juridictions les réputaient non écrites, au motif qu’elles impliquaient une méthode de calcul contraire aux dispositions d’ordre public de

l’article L.112-1 alinéa 2 du Code monétaire et financier, qui interdit toute clause conduisant à une période de variation de l’indice supérieure à la durée s’écoulant entre chaque révision. La Cour de Cassation a récemment mis fin à ce débat, en optant pour une solution pragmatique heureuse : La clause contractuelle d'indexation se référant à un indice de base fixe est valable, dès lors que l'application de cet indice de base fixe ne conduit pas, lors des indexations successives, à une distorsion entre l'intervalle de variation indiciaire et la durée s'écoulant entre deux révisions. Ajout de mécanismes correcteurs. Certains mécanismes affectant l’évolution du loyer, intégrés dans les

clauses d’indexation, sont susceptibles d’être invalidés. C’est notamment le cas des clauses stipulant que l’indexation ne jouera qu’à la hausse, ou comportera un seuil minimum en deçà duquel le loyer ne peut évoluer. Ces clauses sont incompatibles avec les nouvelles dispositions d’ordre public de l’article L.145-39 du Code de commerce, qui consacrent la réciprocité de l’évolution du loyer. La clause d’indexation nécessite donc une analyse in concreto, dans chaque cas d’espèce, afin d’en apprécier la validité, selon les modalités de calcul qui ont été appliquées. Par Joanna Candelier et Sophie Peuvergne – Droit des Sociétés – Cabinet FIDAL

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VIE Actualités JURIDIQUE

Villefranche-sur-Saône : L'Ordre des avocats met le cap sur de nouveaux projets L’assemblée générale de l’Ordre des avocats du barreau de Villefranche a élu Me Michel Desilets, bâtonnier, et Me Catherine Frécaut, vice-bâtonnier. Un tel tandem est une première à Villefranche.

Catherine Frécaut et Michel Desilets

« La formule se justifie par l’accroissement de la tâche au fil des ans et par les enjeux à venir », souligne Michel Desilets. Tous deux auront à s’occuper de la gestion de l’Ordre composé actuellement de 51 avocats, dont 29 femmes. « La parité est plus que respectée » ne manque pas de faire remarquer l’avocat. Ils devront veiller à la mise en place du logiciel appelé "barreau on line" qui centralise toute la gestion

de l’Ordre. « Tous les avocats seront référencés, avec à la clé un travail d’actualisation, précise Catherine Frécaut. Il peut s’agir d’une mise à jour lorsque deux avocats s’associent. » Le bâtonnier et le vice-bâtonnier ainsi que les avocats attendent le déploiement du nouveau Service d’accueil unique du justiciable (SAUJ) à l’entrée du tribunal de grande instance. « Tout justiciable pourra obtenir des

renseignements sur la procédure engagée, indique le bâtonnier et ceci par un ou plusieurs greffiers affectés à cette tâche. Une mesure voulue simplificatrice pour les justiciables et l’ensemble des professions du droit. » L’organisation de formations pour leurs confrères fait partie des tâches dévolues à Michel Desilets et Catherine Frécaut. « Elle est obligatoire et portera cette année sur les réformes du droit des contrats, du droit de la responsabilité et du droit du divorce par consentement mutuel sans juge. » Bâtonnier et vice-bâtonnier se répartiront également les tâches habituelles que sont la représentation avec les juridictions abritées au sein du TGI et les partenaires extérieurs, comme la Chambre de commerce, les différentes associations d’aide aux victimes ou d’accès aux droits, l’administration et la défense

permanente de l’Ordre, la vérification de la formation continue, la déontologie et les conciliations en cas de différends notamment. Sur l’avenir du tribunal, Me Desilets ne manque pas de souligner : « Nous militons à fond pour les petites juridictions et nous sommes attentifs aux différents projets de réforme de cartes judiciaires des candidats à l’élection présidentielle et aux objectifs du plan Justice 21 ». En attendant, il constate qu’à Villefranche, les délais de jugement sont moins longs que dans des juridictions plus importantes. Enfin, en ce qui concerne les manifestations à venir (Printemps du Barreau, Salon des entreprises…) le Conseil de l’Ordre sera prochainement saisi de la question. Son rôle étant entre autres, de définir les orientations en matière de communication.

totalement indépendant bénéficiant d’un certain nombre de prérogatives, n’est pas l’inspection du travail qui dépend de la Direccte » note Marc Trincry. S’en suivent souvent des différences de relations avec l’inspecteur du travail ou l’inspection du travail notoires. « L’indépendance

de l’inspecteur primant sur tout le reste » remarque Me Nisols. ll peut s’en suivre un manque d’homogénéité patent dans les expertises, y compris sur un même territoire.Cela pouvant dérouter les chefs d’entreprise quant aux réponses administratives.

Laurence Chopart

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN LIGNE DE MIRE ? Le cabinet ACO organisait cette semaine au LYINC son premier petit déjeuner-expert sur le thème de l’inspection du travail. Marc Trincry (DIRECCTE RhôneAlpes), Gilles Sabart (ARXOM) et Me Pierre-Luc Nisol (Avocat associé du cabinet ACO) se sont partagés l’animation du colloque. Au-delà d’un titre accrocheur «L’inspection du travail, partenaire ou adversaire de l’entreprise », c’est bien des relations entre entreprises et inspection du travail, dont il s’est agit qui plus est avec une véritable vision sociale. Parmi les interrogations,

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dues en partie à l’ordonnance du 7 avril 2016, le pouvoir accru des inspecteurs sans la mise en place pour autant de contre-pouvoirs. Selon Gilles Sabart, il y a donc lieu pour les entreprises de préserver leur périmètre et leur pré-carré, tout en restant vigilant. Marc Trincry a livré un certain nombre d’indications et de ressentis sur le sujet, après avoir retracé la genèse des relations sociales dans le monde économique, depuis la création du ministère du travail en 1906. « En tout état de cause l’inspecteur du travail qui, selon la convention inscrite à l’OIT est

Michel Godet

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Actualités

VIE JURIDIQUE

DUO DE COMPÉTENCES AU FÉMININ Marianne Salvetat Bernard et Caroline Stéphane-Wach, avocates au barreau de Lyon depuis 2003 et 1997, ont inauguré leurs nouveaux bureaux le 31 janvier dernier.

Ces deux consœurs qui évoluent respectivement en droit social et droit des affaires se sont naturellement retrouvées autour des qualités d'écoute, de proximité et de personnalisation de la relation qu'elles mettent en œuvre chaque jour. D'abord collaboratrice au sein de plusieurs cabinets d'avocats pendant 10 ans, exerçant tant en conseil auprès des entreprises qu'en contentieux prud'homal, Marianne Salvetat Bernard a monté son cabinet depuis quatre ans. Ce qu’elle apprécie avant tout est « le lien qui se crée avec le chef d'entreprise

ou la personne en charge des ressources humaines dans la gestion directe de ses problématiques sociales ». Qu'il s'agisse d'assister l'employeur au quotidien, d'animer des formations ou de plaider, elle attache une importance toute particulière à proposer une grande réactivité qui s'ajoute à la pratique continue d’une matière en constante évolution. Forte d'une expérience de 20 ans acquise au sein de grands cabinets en droit des affaires, Caroline Stéphane-Wach accompagne au plan juridique, des entreprises françaises et étrangères dans la réalisation de leurs opérations de croissance ou de réorganisation et bénéficie d’une expertise reconnue en audit d’acquisition. Elle assiste également ses clients dans la mise en place d’accords contractuels de toute nature et dans la résolution amiable de leurs litiges. Qu'elle intervienne en français ou en anglais, elle privilégie « une approche pédagogique, transversale et pragmatique du métier d’avocat en vue de faciliter la prise de décision dans toutes ses dimensions ». Elle met son savoir-faire au service de groupes structurés comme de jeunes pousses.

BELLE SOIRÉE DE REPRISE DE L’ALYEN (CFPN) À L’OMESCAPE GAME Bravo au nouveaux membres du bureau de l’Alyen (Association lyonnaise des élèves notaires), présidée par Charles Nantois, étudiants du CFPN (Centre de formation professionnelle notariale), pour avoir réussi à réunir en peu de temps l’ensemble des étudiants des trois promotions et les partenaires fidèles de cette association : Coutot Roehrig, Cabinet d’urbanisme Reynard, Fiducial et notre journal Tout Lyon Affiches. Des équipes de 8, en deux cessions distinctes, se sont retrouvées dans des univers variés comme le monde des chats, le joker, le prisonnier, ou le laboratoire du docteur Viper où il a fallu faire cogiter tous les cerveaux afin de résoudre les énigmes les unes après les autres, pour enfin réussir à sortir du monde au bout de plus d’une heure. Echanges, bonne humeur et convivialité étaient de la partie lors du cocktail qui a suivi en présence de Stéphane Berre , Directeur du CFPN et de son président Mw Jérôme Salanson. D’ores et déjà, le pari est réussi ; les trois promotions sont soudées pour envisager d’autres activités au cours de l’année 2017.

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VIE Analyse JURIDIQUE

FORMALITÉS DES APPORTS ET CESSIONS DE FONDS DE COMMERCE : UN PAS EN ARRIÈRE, DEUX PAS EN AVANT ! Le législateur a, par plusieurs fois, modifié les règles applicables en matière de formalités d’apports et de cessions de fonds de commerce. Après un premier rétropédalage, ce dernier semble désormais se mettre en phase avec les besoins affichés de « simplification de la vie des entreprises ». La loi du 14 novembre 2016 visant à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias a réintroduit pour les opérations intervenues depuis le 16 novembre 2016 (application immédiate de la loi), l’obligation de publier dans les 15 jours de leur réalisation, toute opération de vente ou d’apport d’un fonds de commerce, dans un journal d’annonces légales (JAL). Le législateur avait en effet entendu (article 107 de la loi Macron du 6 août 2015 - dite « Loi Macron »), laisser subsister comme seule obligation dans le cadre de ces opérations, la publication d’un avis au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) à la diligence de l’acquéreur ou de la société (C. com. art. L 141-12). Exit donc, l’obligation de publier ces opérations dans un journal habilité à recevoir les annonces légales, ce qui avait pu être salué par certains. Le législateur est donc revenu en arrière en imposant de nouveau cette double publication (i.e journal d’annonces légales et BODACC), à la grande joie des créanciers dont l’information se trouve renforcée et au détriment des acquéreurs dont les démarches et les frais se voient augmentés. Dans un souci d’harmonisation de la législation commerciale et fiscale, l’article 201, I

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© Arnaud CARRE

Un pas en arrière

Me Bogeat

du Code général des impôts (CGI) a lui aussi été modifié. La déclaration administrative de cession ou cessation d’activité en pareille matière doit désormais être déposée dans un délai de quarantecinq jours à compter de ladite publication dans un JAL.

Deux pas en avant Dans un second temps, le législateur a introduit dans la loi dite « Sapin 2 » (loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique en date du 9 décembre 2016 et d’application immédiate à compter du 11 décembre 2016), un certain nombre de mesures en faveur des entreprises au rang desquelles figure la simplification des cessions et apports de fonds de commerce. Jusqu’au 11 décembre 2016, vendeur/acquéreur dans les cas de cession d’un fonds de commerce et, apporteur/ représentant de la société bénéficiaire en cas d’apport, étaient tenus : • de viser les livres de comptabilité tenus par le vendeur ou l’apporteur durant les trois

Me Peyraud

exercices comptables précédant celui de la vente ou de l’apport, lesdits livres devant en outre faire l’objet d’un inventaire dont un exemplaire était remis à chacune des parties, • de viser un document présentant les chiffres d’affaires mensuels réalisés entre la clôture du dernier exercice et le mois précédant celui de la vente, • mettre les livres à disposition de l'acquéreur ou de la société bénéficiaire le cas échéant, pendant trois ans, à partir de l’entrée en jouissance du fonds. Formalités contraignantes en pratique, le législateur a (enfin) pris la mesure de l’inadéquation d’une telle obligation avec la pratique (et de son inobservation dans un grand nombre de cas) et ne laisse désormais subsister que l’obligation de viser le document présentant les chiffres d’affaires mensuels et la mise à disposition de l'acquéreur ou de la société bénéficiaire des livres pendant trois ans à partir de l’entrée en jouissance du fonds.

Enfin, la loi « Sapin 2 » supprime, depuis le 11 décembre 2016, l’obligation pour l’apporteur d’un fonds de commerce effectué au profit d’une société intégralement détenue par ce dernier (qu’il s’agisse d’une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée – EURL - ou d’une société par actions simplifiée unipersonnelle - SASU) : • d’indiquer certaines informations relatives au fonds (origine de la propriété, état des privilèges et nantissements, énonciation des chiffres d’affaires des trois derniers exercices comptables…), • de procéder à la publication de l’apport du fonds de commerce dans un journal d’annonces légales et d’un avis au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC). Si le premier revirement du législateur peut laisser quelque peu perplexe, cette deuxième intervention et les allègements apportés s’inscrivent parfaitement dans le « choc de simplification » annoncé en 2013. Reste à espérer que cette volonté de simplification n’est pas conjoncturelle et résulte d’une prise de conscience des pouvoirs publics du besoin des entreprises de disposer d’outils juridiques souples et sécurisants. Arnaud Bogeat, avocat counsel, corporate/fusions & acquisitions Jérôme Peyraud, avocat, corporate/fusions & acquisitions

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ADJUDICATIONS IMMOBILIÈRES AU TRIBUNAL Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière

RÉSULTATS DU JEUDI 16 FÉVRIER 2017 TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants

Désignation des biens

SELARL BRUMM & ASSOCIES 04 78 95 81 20

A Vénissieux (Rhône), 12, rue Aristide-Bruant, cadastré BZ n° 51 : UN APPARTEMENT de type 5, au 5e étage, de 92,70 m2 (lot 85), UNE CAVE (lot 86) au soussol. Occupés par les propriétaires. Vente : 16/00005. (TDL 22.12). (34 000 €)

B2R & ASSOCIÉS 04 72 77 10 70

A Lyon 7e, 3, rue Creuzet, cadastré AL n° 81 pour 02a 47ca : UN STUDIO SOUS COMBLES au 2e étage (lot n° 14), DEUX CAVES (Lots n° 4 & 5). Bien vendu en l’état et actuellement squatté. Vente : 16/00205. (TLA 14.01). (3 000 €)

Renvoi sine die

B2R & ASSOCIÉS 04 72 77 10 70

A Lyon 7e, 3, rue Creuzet, cadastré AL n° 81 pour 02a 47ca : UN STUDIO de 17 m2 environ (lot n° 3). Bien vendu en l’état. Vente : 16/00204. (TLA 14.01) (25 000 €)

Renvoi sine die

B2R & ASSOCIÉS 04 72 77 10 70

A Lyon 7e, 3, rue Creuzet, cadastré AL n° 81 pour 02a 47ca : UN STUDIO de 18,05 m2 environ (lot n° 8). Bien vendu en l’état et actuellement squatté. Vente : 16/00203. (TLA 14.01). (30 000 €)

Renvoi sine die

SCP GRAFMEYER BAUDRIER ALLEAUME A Grigny (Rhône), 3 bis, avenue Marcellin-Berthelot, UNE MAISON d’habitation de 4 pièces, de 83,98 m2. Vente : 16/00133. (TLA 31.12). (120 000 €) JOUSSEMET 04 78 28 59 17 SCP GRAFMEYER BAUDRIER ALLEAUME A Lyon 8e, 182 bis, avenue Général-Frère, UN APPARTEMENT de type 4, de 88,15 m2, UNE CAVE. Vente : 15/00229. (TLA 31.12). (75 000 €) JOUSSEMET 04 78 28 59 17

Adjugé à

Prix

Me Minatchy

85 000 €

Carence d’enchères

Me Alloua

123 000 €

RÉSULTATS DU MARDI 14 FÉVRIER 2017 TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE VILLEFRANCHE/SAÔNE Avocats poursuivants Désignation des biens A Lucenay (Rhône), 334, rue des Chopines, UNE MAISON D’HABITATION de 120 m2, UN DOUBLE GARARE de 40 m2 environ, DEUX PLACES DE PARKING, UNE TERRASSE, sur un terrain de 10a 00ca. Les lieux sont occupés. Vente : 16/00015. (TLA 07.01). (130 000 €)

ME PINET 04 74 68 24 16

Adjugé à

Prix

Désistement

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants

Désignation des biens

Mise à prix

JEUDI 2 MARS 2017 A 13 H 30

78

ADK 04 72 56 78 42

A Lyon 9e, 216 bis, avenue du 25e-Régiment-des-Tirailleurs-Sénégalais, cadastré AN n° 1 de 0ha 17a 01ca, UNE MAISON D’HABITATION de 113,90 M2. Bien occupé par les propriétaires. Visite : mardi 21 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00143. (TLA 14.01)

100 000 €

ADK 04 72 56 78 42

A Villeurbanne (Rhône), 18, rue du Tonkin, cadastré BI n° 61 de 0ha 66a 22ca, UN APPARTEMENT de 78,70 m2 au 2e étage (lot n° 108), UNE CAVE (Lot n° 63), UN EMPLACEMENT DE PARKING (lot n° 717). Bien occupé par locataires. Visite : mardi 21 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00164. (TLA 14.01)

90 000 €

samedi 18 février 2017 | vendredi 24 février 2017

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ADJUDICATIONS IMMOBILIÈRES AU TRIBUNAL Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants

Désignation des biens

Mise à prix

JEUDI 2 MARS 2017 A 13 H 30 SELARL BRUMM & ASSOCIES 04 78 95 81 20

A Villeurbanne (Rhône), 21, rue Charrin, allée A, cadastré CL 244 et CL 163 pour 5a 20ca. UN APPARTEMENT F4 au 1er étage de 72,80 m2 (lot 36), UNE CAVE au sous-sol (lot 2), UNE PLACE DE STATIONNEMENT extérieur (lot 90). Loué. Visite : lundi 20 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00154. (TLA 19.01)

15 000 €

SELARL VALÉRIE BERTHOZ 04 72 83 09 83

A Corbas (Rhône), « Le Jardin des Balmes », 8, allée des Aubépines, bât. A2, cadastré BV n° 3 et BW n° 228, UN APPARTEMENT de 64,79 m2 au 1er étage (lot n° 8), UN PARKING (lot n° 844) et UNE CAVE au sous-sol (Lot n° 89). Occupés par le propriétaire. Visite : lundi 20 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00125. (TLA 21.01)

60 000 €

SCP GRAFMEYER BAUDRIER ALLÉAUME A Lyon 9e, 40, rue Diebold, DEUX LOCAUX À USAGE DE BUREAUX, de 124,10 m2 et 91,68 m2. Biens inoccupés. Visite : lundi 20 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00217. (TLA 21.01) JOUSSEMET

250 000 €

04 78 28 59 17 ADK 04 72 56 78 42

A Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire), QUATRE PARCELLES CONSTRUCTIBLES DE TERRAIN, LOTIES ET VIABILISÉES - 1er lot : une parcelle, de 05a 81ca ; 2e lot : une parcelle, de 04a 39ca ; 3e lot : une parcelle, de 5a 83ca ; 4e lot : une parcelle, de 06a 01ca. Visite : jeudi 16 février 2017 de 10 h à 11 h. Vente : 16/00132. (TLA 28.01)

Lot 1 : 72 000 € Lot 2 : 71 000 € Lot 3 : 72 000 € Lot 4 : 72 000 €

ME DEBONOCHAZAL 04 78 52 73 42

A Oullins (Rhône), 31-35, rue Charton, cadastrés AL 278 et AL 279 de 16a 40ca, DEUX MAISONS VENDUES EN UN SEUL LOT : UNE MAISON de 249,96 m2 (occupée par le propriétaire), UNE MAISON de 130,17 m2 (inoccupée). Visite : vendredi 17 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00172. (TLA 28.01)

270 000 €

ME ALLOUA 04 72 83 88 50

A Saint-Fons (Rhône), 78, rue Parmentier, cadastré AH n° 614, BE n° 72, BE n° 73, UN APPARTEMENT (lot n° 176) de type 4, au 3e étage, de 66,83 m2, UNE CAVE (lot n° 157) au RDC. Le bien est occupé. Visite : lundi 20 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00148. (TLA 28.01)

20 000 €

SELARL BISMUTH A Lyon 3e, 9, boulevard Vivier-Merle, « Le Vivarais », sur une parcelle cadastrée Em 243, de 33a 49ca, UN APPARTEMENT de 104,50 m2, au 5e étage, UN GARAGE en sous-sol. Bien occupé. Visite : AVOCATS lundi 20 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00153. (TLA 28.01) 04 72 60 53 93

210 000 €

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Contact : Nadège CASAS

1 an : 60€ abonnement@le-tout-lyon.fr

samedi 18 février 2017 | vendredi 24 février 2017

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79 16/02/17 19:14


ADJUDICATIONS IMMOBILIÈRES AU TRIBUNAL Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants

Désignation des biens

Mise à prix

JEUDI 9 MARS 2017 A 13 H 30 SELARL BRUMM & ASSOCIÉS 04 78 95 81 20

A Ternay (Rhône), 11, chemin d’Alix, cadastré AS 132 pour 10a 91ca, UNE PARCELLE DE TERRAIN sur laquelle a été édifiée UNE MAISON d’habitation de 272,10 m2. Occupée par les propriétaires. Visite : mardi 28 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00170. (TLA 14.01)

120 000 €

JUGE FIALAIRE AVOCATS 04 72 812 840

A Lyon 9e, 120, 121, 122 et 123, rue du Château de la Duchère, cadastré AT n° 3, dans le bât. B : 120, rue du Château de la Duchère : UN APPARTEMENT T3 de 57,41 m2 au 1er étage (lot 70), UNE CAVE au sous-sol (lot 101), UN APPARTEMENT T3 de 57,42 m2 au 5e étage (lot 86), UNE CAVE au sous-sol (lot 109), dans le bât. A du 122, rue du Château de la Duchère : UN APPARTEMENT T3 de 57,41 m2 au 3e étage (lot 12), UNE CAVE au sous-sol (lot 48), UN APPARTEMENT T3 de 57,32 m2 au 7e étage (lot 28), UNE CAVE au sous-sol (lot 37), dans le bât. D : 123, rue du Château de la Duchère : UN APPARTEMENT T3 de 57,40 m2 au 7e étage (lot 226), UNE CAVE au sous-sol (lot 260). Les biens sont occupés. Visite lundi 27 février 2017 de 13 h à 18 h. Vente : 16/00139. (TLA 21.01)

50 000 €

ME ROQUEL 04 37 48 80 80

A Brussieu (Rhône), « La Giraudière », cadastré A n° 1250 de 00ha 15a 25ca, UNE MAISON à usage d’habitation, de 126,89 m2, le tout sur un terrain de 1 525 m2. le bien est occupé. Visite : mardi 28 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00174. (TLA 28.01)

51 000 €

ME ROQUEL 04 37 48 80 80

A Saint-Priest (Rhône), « Menival des Gravières », 40-45, rue Louis-Braille et 1, rue Pierre-MendèsFrance, cadastré CL n° 147, CM n° 33, CM n° 199, de 11ha, 53a 91ca : UN APPARTEMENT de type 3 (lot n° 760) au 3e étage de 64,72 m2, UNE CAVE (lot n° 747) au sous-sol. Le bien est libre. Visite : vendredi 24 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00175. (TLA 28.01)

34 000 €

SCP DESSEIGNE ZOTTA 04 78 42 17 05

A Rillieux-la-Pape (Rhône), 2-8, avenue Général-Leclerc, 11-26, rue Jacques-Prévert, 58-60, avenue de l’Europe, Les Grands Alaniers, Le Piamateur, dans l’immeuble 24, rue Jacques-Prévert, pour une contenance totale de 65a 93ca, UN APPARTEMENT (occupé) de type F2 au 14e étage (lot n° 743), UNE CAVE au 1er sous-sol (lot n° 694). Visite : mardi 28 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00177. (TLA 28.01)

12 700 €

ADK 04 72 56 78 42

A Feyzin (Rhône), « Les Verchères », 16 B, rue du 11-Novembre-1918, UNE MAISON D’HABITATION de 193,80 m2, avec sous-sol de 81,60 m2 et garage de 85,90 m2. Edifiée sur un terrain cadastré BL n° 229 et 232 de 11a 38ca. Visite : vendredi 17 février 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00156. (TLA 28.01)

300 000 €

avec baisse de mise à prix à 250 000 €

JEUDI 16 MARS 2017 A 13 H 30

80

SELARL BRUMM & ASSOCIES 04 78 95 81 20

A Loire-sur-Rhône (Rhône), 66, route Nationale / 774, route de Beaurepaire, cadastré AK n° 428 pour 9a 47ca : UN IMMEUBLE comprenant un local commercial de 221,51 m2 au rez-de-chaussée, un appartement de 94 m2 au 1er étage et un appartement de 97,20 m2 au 2e étage. Inoccupé. Visite : lundi 30 janvier 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00147. (TDL 15.12)

190 000 €

SELAS AGIS 04 72 83 60 70

A Lyon 9e, 34, Grande Rue de Vaise, cadastré BL n° 118 de 64ca : UN LOCAL COMMERCIAL (lot n° 2) de 46,50 m2, UNE CAVE VOUTÉE (lot n° 1). Bien libre. Visite : mercredi 1er mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00220. (TLA 28.01)

55 000 €

SELAS AGIS 04 72 83 60 70

A Saint-Genis-Laval (Rhône), 16, rue des Ecoles, cadastré AW n° 67 pour 1a 42ca, UN STUDIO (lot n° 9), de 13,80 m2, au 1er étage. Bien libre. Visite : mardi 28 février 2017 de 10 h à 11 h. Vente : 16/00219. (TLA 28.01)

25 000 €

SELAS AGIS 04 72 83 60 70

A Saint-Genis-Laval (Rhône), 8, rue Guilloux, cadastré BH 213 pour 1a 03ca, vente en deux lots : UN APPARTEMENT de 16,70 m2 (lot n° 1) et UN APPARTEMENT de 36,30 m2(lot n° 2). Biens libres. Visite : mardi 28 février 2017 de 11 h 15 à 12 h 15. Vente : 16/00221. (TLA 28.01)

Lot n° 1 : 30 000 € Lot n° 2 : 55 000 €

SCP DESSEIGNE ZOTTA 04 78 42 17 05

A Rillieux-la-Pape (Rhône), 2/8, avenue Général-Leclerc, 11/22, rue Jacques-Prévert, 60, avenue de l’Europe, Les Grands Alaniers, Le Piamateur, dans le bât. A; esc. 23, 6, av. Général-Leclerc, pour un contenance totale de 65a 93ca, UN APPARTEMENT de type 6 au 2e étage (lot n° 96), UNE CAVE au soussol (lot n° 84). Occupé. Visite : lundi 6 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00187. (TLA 11.02)

110 000 €

samedi 18 février 2017 | vendredi 24 février 2017

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16/02/17 19:14


ADJUDICATIONS IMMOBILIÈRES AU TRIBUNAL Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants

Désignation des biens

Mise à prix

JEUDI 16 MARS 2017 A 13 H 30 CMS BUREAU FRANCIS LEFEBVRE LYON 04 78 95 47 99

A Bron (Rhône), résidence étudiante Facotel, 3, rue des Jockeys, UN STUDIO MEUBLÉ au 1er étage, de 17,71 m2 (lot n° 67). Biens loués. Visite : mercredi 22 février 2017 de 9 h à 10 h. Vente : 16/00122. (TLA 04.02)

CMS BUREAU FRANCIS LEFEBVRE LYON 04 78 95 47 99

A Villeurbanne (Rhône), 425, cours Emile-Zola, UN APPARTEMENT au 12e étage de 71 m2 (Lot n° 111), UN GARAGE en sous-sol (lot n° 463). Biens occupés par propriétaires. Visite : lundi 27 février 2017 de 10 h à 11 h. Vente : 16/00059. (TLA 04.02)

ADK 04 72 56 78 42

160 000 € A Autun (Saône-et-Loire), lieudit La Griottière, UNE PARCELLE DE TERRAIN CONSTRUCTIBLE de avec baisse de mise à prix à 130 000 puis 6 200 m2. Visite : vendredi 3 mars de 14 h à 16 h. Vente : 15/00062. (TLA 11.02)

ADK 04 72 56 78 42

A Béziers (Hérault), 3, rue de la Salpétrière, UN IMMEUBLE À USAGE D’HABITATION de quatre étages, partiellement inoccupé. Visite : mercredi 8 mars 2017 à 14 h 30. Vente : 16/00245. (TLA 11.02)

50 000 €

avec possibilité de baisse à 40 000 €

70 000 €

100 000 €

147 000 €

avec baisse de mise à prix à 130 000 €

JEUDI 23 MARS 2017 A 13 H 30 SELARL DREZET PELET 04 81 09 17 20

A Lyon 9e, « Le Couvent », 6-8, rue des Docteurs-Cordier, bât. A, cadastré AC 193 pour 13a 10ca : UN APPARTEMENT au RDC de 35,10 m2 (lot n° 101). Occupation : mise à disposition gratuite au père du propriétaire. Visite : mardi 14 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00057. (TLA 28.01)

10 000 €

SELAS AGIS 04 72 83 60 70

A Givors (Rhône), 38-40, rue Roger-Salengro, cadastré AR n° 123 pour 5a 48ca, UN APPARTEMENT de 42,5 m2 (lot n° 5), UNE CAVE au sous-sol (lot n° 22). Biens inoccupés. Visite : mardi 7 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00159. (TLA 04.02)

40 000 €

SCP GRAFMEYER BAUDRIER ALLÉAUME JOUSSEMET 04 78 28 59 17

A Brignais (Rhône), 4, chemin de la Rivière, UNE MAISON de 176,33 m2 et outre-sol de 148,51 m2. Visite : vendredi 10 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00091. (TLA 11.02)

150 000 €

ME ROSTAINGTAYARD 04 78 38 07 38

A Lyon 7e, 45, route de Vienne, cadastré BK 114 pour 2a 46ca, UN APPARTEMENT (lot n° 12), au 70 000 € 4e étage, de 51,50 m2, UNE CAVE au sous-sol (Lot n° 35). Le bien est libre. Visite : lundi 13 mars 2017 avec baisse à 52 500 € à défaut d’enchères de 9 h à 10 h. Vente : 17/00027. (TLA 18.02)

SELAS AGIS 04 72 83 60 70

A Pierre-Bénite (Rhône), 10, rue Paul-Vaillant-Couturier, cadastrés AC n° 234, de 5a 44ca, UNE MAISON D’HABITATION de 164,20 m2. Visite : mercredi 8 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 15/00121. (TLA 18.02)

SCP DESSEIGNE ZOTTA 04 78 42 17 05

30 000 € A Villeurbanne (Rhône), 12, rue René, cadastré AZ n° 27 pour 4a 63ca, UNE MAISON D’HABITATION avec baisse à 22 500 € AVEC TERRAIN. Occupée. Visite : lundi 13 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 17/00020. (TLA 18.02) à défaut d’enchères

ADK 04 72 56 78 42

A Décines-Charpieu (Rhône), 17, rue Paul-et-Marc-Barbezat, cadastrés CK n° 184 de 32a et CK n° 216 de 1 000 000 € avec 8a 55ca : BÂTIMENTS ACCOLÉS INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX à usage d’ateliers, entrepôts, baisse à 750 000 € à défaut d’enchères bureaux de 2 334 m2. Visite : vendredi 3 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00244. (TLA 18.02)

ADK 04 72 56 78 42

A Décines-Charpieu (Rhône), 52, avenue Léon-Blum, cadastré BM n° 17 de 8a 60ca : UN APPARTEMENT (lot n° 1) de 53,62 m2 avec jardin de 145 m2. UN PARKING (lot n° 8). Visite : mardi 7 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00248. (TLA 18.02)

200 000 €

117 000 € avec baisse à 100 000 € à défaut d’enchères

samedi 18 février 2017 | vendredi 24 février 2017

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81 16/02/17 19:14


ADJUDICATIONS IMMOBILIÈRES AU TRIBUNAL Ce tableau n'a rien de légal, il est conseillé de consulter l'insertion entière

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LYON Avocats poursuivants

Désignation des biens

Mise à prix

JEUDI 30 MARS 2017 A 13 H 30 SELARL BRUMM & ASSOCIÉS 04 78 95 81 20

120 000 € A Villeurbanne (Rhône), bât. B, 125-127, rue Léon-Blum, « Les Muriels », cadastré BV n° 173, UN APPARTEavec baisse cas de 2 MENT au RDC de 66,30 m (lot 43), UNE CAVE (lot 172) au sous-sol, UN GARAGE (lot 302) loué 732 €/ désertion d’en enchères an bail du 23.11.2000 (lot 302). Visite : jeudi 16 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 17/00018. (TDL 02.02) à 108 000 €

ME ROQUEL 04 37 48 80 80

A Saint-Priest (Rhône), 9, rue Chrysostome, cadastré CS n° 265 de 00ha 09a 52ca, UN APPARTEMENT de type 2 (lot n° 24), de 59,83 m2, UNE CAVE au sous-sol de 12,03 m2. Bien occupé par les propriétaires. Visite : lundi 20 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00155. (TLA 11.02)

ADK 04 72 56 78 42

Au Cap d’Agde (Heyrault), 11, rue de la Gabelle, « Port Brescou 1 », UN APPARTEMENT duplex de 49,38 m2 (lot 308). Visite : lundi 6 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00196. (TLA 18.02)

ME ROQUEL 04 37 48 80 80

A Saint-Priest (Rhône), 9, rue Chrysostome, cadastré CS n° 265 de 00ha 09a 52ca, UN APPARTEMENT de type 2 (lot n° 24), de 59,83 m2, UNE CAVE au sous-sol de 12,03 m2. Bien occupé par les propriétaires. Visite : lundi 20 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00155. (TLA 11.02)

ME ROSTAINGTAYARD 04 78 38 07 38

A Lyon 5e, 7, quai des Etroits, cadastré BY 19 : lot n° 1 : UN APPARTEMENT au 1er étage, de 78,17 m2 avec cave et grenier (bien libre) ; lot n° 2 : UN APPARTEMENT au 1er étage de 39,50 m2 avec cave et grenier (bien libre) ; lot n° 3 : UN APPARTEMENT au 1er étage de 39,50 m2 avec cave et grenier (bien loué) ; lot n° 4 : UN APPARTEMENT au 4e étage de 38,50 m2 avec cave et grenier (bien loué) ; lot n° 5 : GARAGE de 32,10 m2 (bien libre). Visite : lundi 20 mars 2017 de 14 h 30 à 16 h 30. Vente : 17/00029. (TLA 18.02)

51 000 €

120 000 €

avec baisse de mise à prix à 90 000 € 51 000 €

Lot 1 : 90 000 €

avec baisse à 67 500 €

Lot 2 : 50 000 €

avec baisse à 37 500 €

Lot 3 : 50 000 €

avec baisse à 37 500 €

Lot 4 : 50 000 €

avec baisse à 37 500 €

Lot 5 : 22 000 €

avec baisse à 16 500 €

ME ROSTAINGTAYARD 04 78 38 07 38

Lot n° 1 : 41 000 € A Saint-Priest (Rhône), 7, rue Victor-Hugo cadastré CV 180 pour 2ha 14a 76ca : Lot n° 1 : UN APPARTE- avec baisse à 30 750 € er 2 e 2 MENT au 1 étage de 70 m et cave (bien libre) ; lot n° 2 : UN APPARTEMENT au 2 étage de 70 m Lot n° 2 : 48 000 € et cave (bien loué) ; lot n° 3 : UN APPARTEMENT au 3e étage de 60,30 m2 et cave (bien loué). Visite : avec baisse à 36 000 € Lot n° 3 : 43 000 € lundi 20 mars 2017 de 10 h 30 à 12 h. Vente : 17/00028. (TLA 18.02) avec baisse à 32 250 €

JEUDI 13 AVRIL 2017 A 13 H 30 SELARL BRUMM & ASSOCIÉS 04 78 95 81 20

A Lyon 2e, 10, place des Célestins, cadastré AI n° 39, UN APPARTEMENT au 2e étage de 111,30 m2. Libre. Visite : lundi 3 avril 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 17/00031. (TDL 18.02)

450 000 € avec baisse à 337 500 €

à défaut d’enchères

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE Avocats poursuivants

Désignation des biens

Mise à prix

MARDI 28 MARS 2017 A 14 H

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ME FRÉCAUT 04 74 65 30 13

A Beaujeu (Rhône), 72, rue Général-Leclerc, cadastré AE n° 184 pour 01a 38ca, AE n° 398 pour 00a 28ca, UN ANCIEN IMMEUBLE D’HABITATION de 3 niveaux avec caves, cour et dépendance. Les biens sont inoccupés. Visite : mercredi 15 mars 2017 de 9 h 30 à 10 h 30. Vente : 16/00023. (TLA 11.02)

25 000 €

ME DESILETS 04 74 09 47 90

A Thizy-les-Bourgs (Rhône), 56, rue de Cours, cadastré 25 AD n° 170 et 323, de 00ha 13a 55ca, UN APPARTEMENT de type 5 (lot n° 5), au 2e étage de 75,22 m2, UNE CAVE (lot n° 10) au sous-sol de 16,10 m2. Bien libre. Visite : mercredi 15 mars 2017 de 15 h à 16 h. Vente : 16/00026. (TLA 11.02)

82 000 €

ME DESILETS 04 74 09 47 90

A Cercié (Rhône), 71, rue Grande Rue, cadastré C n° 143, de 00ha 01a 10ca, UNE MAISON D’HABITATION de 189,80 m2, UN GARAGE. A l’arrière, cour abritée. Le bien est occupé par les propriétaires. Visite : mercredi 15 mars 2017 de 11 h à 12 h. Vente : 16/00025. (TLA 11.02)

39 000 €

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petites annonces A nos lecteurs : Les réponses aux annonces comportant la mention : « écrire au journal sous le n°… » sont à adresser au Tout Lyon, BP 2613, 18, rue Childebert 69002 Lyon, sous enveloppe comportant le numéro de référence.

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Contact petites annonces : Marie-Claude Martin 04 72 07 36 13 mcmartin@le-tout-lyon.fr petites annonces samedi 18 fĂŠvrier 2017 | vendredi 24 fĂŠvrier 2017

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Immobilier d’habitation

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