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Pour/Contre
Le transport ferroviaire transfrontalier est-il mieux armé contre une crise que le transport routier ?
Oui
Christopher Van den Daele, Business Unit Manager High Value chez H.Essers
H.Essers maîtrise toutes les formes de transport grâce à notre volonté constante d'optimiser la chaîne d'approvisionnement. Et même si la pandémie constitue une situation assez unique, je peux affirmer que le transport ferroviaire transfrontalier représente l’option la plus fiable dans la plupart des périodes de crise. Lorsque la crise sanitaire a enflé, il était clair que chaque pays prendrait ses propres mesures. Les effets de cette situation se sont fait sentir à la frontière avec des congestions importantes et des transports routiers qui pouvaient être immobilisés pendant des heures. Mais nous avons rapidement remarqué que le transport par rail n’était pas vraiment affecté. Nous avons donc décidé d’emblée de transférer un certain nombre de transports vers la voie ferrée, ce qui nous permettait de garder intacte la chaîne d’approvisionnement de nos clients internationaux. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous effectuons ce switch : lorsque les contrôles aux frontières européennes sont soudainement devenus plus stricts après une série d’attaques, le transport ferroviaire s’est révélé plus fluide pour le transit. Le transport par train n’est-il donc pas soumis à des contrôles et des mesures de crise ? Si, mais le train en question est conduit par un seul machiniste qui traverse la frontière avec une quantité très importante de biens en une seule fois. Puisque la locomotive est régulièrement confiée à un nouveau machiniste dans le pays suivant, les contrôles ont lieu dans une langue et un contexte familiers pour les deux parties. Le transport ferroviaire constitue ainsi une solution solide qui limite au maximum les contraintes liées au temps.
« Pendant le confinement, le transport ferroviaire s'est avéré être la solution pour un transit fluide. »
Non, mais …
Philippe Degraef, Directeur Febetra.
Le transport ferroviaire de marchandises a-t-il mieux résisté que le transport routier de marchandises ? Les adeptes du rail peuvent l’affirmer, mais cette vision n’est pas confirmée par les faits et les chiffres. Les statistiques montrent que la contraction due à la crise du coronavirus a été identique pour les deux modes. Ce n’est pas le genre de la Febetra de monter les différents modes les uns contre les autres, mais quelle que soit la manière dont on regarde les choses, les transports ferroviaires et routiers ont mieux résisté à la crise que la navigation. Dans ces heures sombres, c’est une consolation, même si elle est maigre. Si la crise sanitaire a clairement démontré une chose, c’est que le transport, quel que soit le mode utilisé, est une activité essentielle pour la continuité des chaînes d’approvisionnement. Pas seulement chez nous, mais dans le monde entier. Sans les efforts inlassables de tous ces héros silencieux du secteur des transports au sens large du terme, toute l’économie aurait été paralysée. Le fait que l’économie ait continué à fonctionner tant bien que mal ne peut être attribué à un mode de transport en particulier. Chaque mode a contribué à minimiser les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. C’est très bien. La complémentarité modale où chaque mode se concentre sur ses points forts, au lieu de la concurrence modale, voilà la voie à suivre.
« Chaque mode a contribué à réduire au maximum les perturbations des chaînes de réapprovisionnement. »
Vous ne pouvez plus vous rendre à n’importe quel événement et vous êtes lassé des webinaires à la technique douteuse ? TRANSPORTMEDIA vous a concocté une Virtual TRANSPORTMEDIA Xperience qui combinera, du 1er au 3 décembre prochains, des contenus de haut niveau et une expérience visuelle et virtuelle encore jamais vue en Belgique.
La Virtual TRANSPORTMEDIA Xperience va vous faire vivre tout ce que peut vous apporter un salon professionnel sans les inconvénients. Vous choisissez le moment où vous visitez les stands du salon, vous interagissez avec les exposants à votre meilleure convenance et vous suivez les sessions d’information de votre choix, sans quitter votre fauteuil ou votre chaise de bureau (et sans embouteillages…).
Concrètement, TRANSPORTMEDIA vous donne rendez-vous les 1er, 2 et 3 décembre pour un mélange entre salon professionnel, ateliers et débats. Le mardi 1er décembre, une cérémonie d’ouverture sera entièrement consacrée à l’innovation dans le secteur du transport et de la logistique, et chaque journée vous offrira un rendez-vous fixe pour une table ronde consacrée à un sujet ‘transport’ ou ‘logistique’. Les participants seront invités à poser des questions auxquelles il sera répondu par notre panel d’experts lors de la cérémonie de clôture du jeudi 3 décembre.
La Virtual TRANSPORTMEDIA Xperience en pratique
Dates : du 1 au 3 décembre 2020
Enregistrement obligatoire sur www.virtual-transportmedia-xperience.be Envoyez un e-mail à info@transportmedia.be ou téléphonez au 016/22.11.31 pour de plus amples informations.
Au-delà du virus
Plus de six mois après le début de la pandémie en Europe, les effets continuent à se faire douloureusement sentir. Certaines entreprises sont économiquement plus impactées que d’autres, mais toutes le sont au niveau de leur organisation. Respecter la distanciation sociale dans l’entrepôt, par exemple, n’est pas une évidence. Heureusement, il existe des bracelets et autres ‘wearables’ émettant un signal quand deux collaborateurs ne respectent pas, par inadvertance’, la distance de 1,5 m. Nous y consacrons un article. Même après la fin du ‘lockdown’, l’e-commerce connaît un succès croissant, notamment dans certains nouveaux secteurs comme l’ameublement, le bricolage, le meuble de jardin ou le jouet de grande dimension. Cela stimule des sociétés de ‘last mile’ effectuant les livraisons avec deux personnes (voir le Panorama). Mais cela a également un impact sur les livreurs traditionnels : les paquets deviennent plus lourds et plus volumineux. Ceci freine les flux logistiques et le tri et les boîtes prennent de la place dans les camionnettes, grevant leur capacité de charge. Selon Roel Gevaers, cela pourrait mener à la fin des envois gratuits ou bon-marchés. Vous pourrez lire ses arguments dans la rubrique ‘Spotlight’… ainsi que les contre-arguments de Jorij Abraham. La majeure partie des articles ne sont toutefois pas liés à l’impact de la crise du coronavirus. Serge Gregoir, nouveau propriétaire d’Eutraco, nous explique par exemple pourquoi il veut faire de sa société un challenger durable dans le secteur de la logistique. Nous consacrons également un dossier aux nouvelles tendances en matière d’automatisation. L’une d’entre elles est surprenante : bon nombre de logisticiens ne sont pas près d’adopter le WMS dans le cloud. Comme à chaque fois, nous avons tenté de faire un magazine le plus divers possible. Aussi : bonne lecture !
Philippe Van Dooren,
Rédacteur en chef. (info@transportmedia.be)