LINK2LOGISTICS Management 55 (octobre - novembre 2020)

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Pour/Contre

Le transport ferroviaire transfrontalier est-il mieux armé contre une crise que le transport routier ?

Oui

Non, mais …

Christopher Van den Daele, Business Unit Manager

Philippe Degraef,

H.Essers maîtrise toutes les formes de transport grâce à notre volonté constante d'optimiser la chaîne d'approvisionnement. Et même si la pandémie constitue une situation assez unique, je peux affirmer que le transport ferroviaire transfrontalier représente l’option la plus fiable dans la plupart des périodes de crise. Lorsque la crise sanitaire a enflé, il était clair que chaque pays prendrait ses propres mesures. Les effets de cette situation se sont fait sentir à la frontière avec des congestions importantes et des transports routiers qui pouvaient être immobilisés pendant des heures. Mais nous avons rapidement remarqué que le transport par rail n’était pas vraiment affecté. Nous avons donc décidé d’emblée de transférer un certain nombre de transports vers la voie ferrée, ce qui nous permettait de garder intacte la chaîne d’approvisionnement de nos clients internationaux. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous effectuons ce switch : lorsque les contrôles aux frontières européennes sont soudainement devenus plus stricts après une série d’attaques, le transport ferroviaire s’est révélé plus fluide pour le transit. Le transport par train n’est-il donc pas soumis à des contrôles et des mesures de crise ? Si, mais le train en question est conduit par un seul machiniste qui traverse la frontière avec une quantité très importante de biens en une seule fois. Puisque la locomotive est régulièrement confiée à un nouveau machiniste dans le pays suivant, les contrôles ont lieu dans une langue et un contexte familiers pour les deux parties. Le transport ferroviaire constitue ainsi une solution solide qui limite au maximum les contraintes liées au temps.

Le transport ferroviaire de marchandises a-t-il mieux résisté que le transport routier de marchandises ? Les adeptes du rail peuvent l’affirmer, mais cette vision n’est pas confirmée par les faits et les chiffres. Les statistiques montrent que la contraction due à la crise du coronavirus a été identique pour les deux modes. Ce n’est pas le genre de la Febetra de monter les différents modes les uns contre les autres, mais quelle que soit la manière dont on regarde les choses, les transports ferroviaires et routiers ont mieux résisté à la crise que la navigation. Dans ces heures sombres, c’est une consolation, même si elle est maigre. Si la crise sanitaire a clairement démontré une chose, c’est que le transport, quel que soit le mode utilisé, est une activité essentielle pour la continuité des chaînes d’approvisionnement. Pas seulement chez nous, mais dans le monde entier. Sans les efforts inlassables de tous ces héros silencieux du secteur des transports au sens large du terme, toute l’économie aurait été paralysée. Le fait que l’économie ait continué à fonctionner tant bien que mal ne peut être attribué à un mode de transport en particulier. Chaque mode a contribué à minimiser les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. C’est très bien. La complémentarité modale où chaque mode se concentre sur ses points forts, au lieu de la concurrence modale, voilà la voie à suivre.

« Pendant le confinement, le transport ferroviaire s'est avéré être la solution pour un transit fluide. »

« Chaque mode a contribué à réduire au maximum les perturbations des chaînes de réapprovisionnement. »

Directeur Febetra.

High Value chez H.Essers

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