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La otte propre de l’entreprise comptant plus de 170 camions permet à Stadsbader de gérer les nombreux chantiers sur lesquels le groupe est actif au quotidien.

STADSBADER NV

« CONTINUER À SE DÉVELOPPER ET À ÉVOLUER AVEC SON TEMPS »

Pour la deuxième fois, l’award du Truck Fleet Owner of the Year a été remporté par le groupe Stadsbader. L’entreprise de Harelbeke, spécialisée dans le secteur de la construction et le génie civil, dispose d’une otte propre de 170 camions qui doivent desservir les nombreux chantiers sur lesquels l’entreprise est active au quotidien.

Geert de Temmerman

Fondée en 1946, Stadsbader NV est une valeur sûre dans le domaine des travaux publics. Elle s’est également forgé une excellente réputation dans le domaine des projets industriels, entre autres grâce à diverses acquisitions. L’implication quotidienne de ses plus de 1 200 collaborateurs permet au groupe de gérer de manière indépendante un projet global, allant jusqu’au ‘clé sur porte’. Le groupe est structuré autour de trois grandes entités : infrastructures, construction et techniques. Les différents sites techniques et de production, répartis de manière stratégique sur l’ensemble de la Belgique et le nord de la France, sont gérés et coordonnés depuis le siège de Harelbeke.

DÉCENTRALISÉ AVEC UNE GESTION CENTRALE

« Recevoir à nouveau après tant d’années un prix très convoité comme le Truck Fleet Owner of the Year signi e beaucoup pour nous en tant qu’entreprise familiale. Ce n’est pas seulement une belle reconnaissance de la part du secteur, c’est aussi un bel hommage à l’implication quotidienne de nos collaborateurs. Cela montre aussi que nous continuons à nous développer et à évoluer avec notre temps. La gestion complète et la coordination de l’ensemble du matériel roulant se font depuis Harelbeke, quel que soit le site auquel le véhicule est lié. Ce choix stratégique doit nous aider à suivre au mieux les coûts de chaque chantier. La rentabilité d’un projet est centrale et le transport routier est l’un des facteurs qui permettent de l’atteindre. Chaque équipe du département logistique est responsable d’un type de matériel roulant. Via l’ordinateur de bord et diverses applications, toutes les données essentielles sont collectées et cartographiées. Nous analysons les durées de chargement et de déchargement sur le chantier ou la consommation du véhicule et ses émissions de CO2. Car mesurer, c’est savoir », explique Walter Schoonvaere, directeur de la logistique au sein du groupe Stadsbader. Une otte de véhicules modernes et bien entretenus qui répondent aux normes d’émissions actuelles, des cours de conduite défensive et d’éco-conduite avec la formation Code 95… Ce ne sont que quelques exemples des solutions grâce auxquelles Stadsbader souhaite réduire son bilan d’émissions. « Plusieurs de nos sites de production sont aussi situés le long des voies d’eau, ce qui permet de convoyer beaucoup de matières premières via ce mode de transport. Le nombre de kilomètres parcourus au quotidien par nos camions sur les routes est également relativement limité, surtout par rapport à un transporteur routier classique. Lorsque la taille et l’implantation d’un chantier nous le permettent, nous choisissons même de transporter les matériaux via la voie navigable et de construire un embarcadère temporaire. C’est entre autres le cas au niveau du projet Oosterweel. Les motorisations alternatives, comme le gaz ou l’hydrogène, nous semblent être de bonnes solutions, mais nous sommes malheureusement dans un segment où la technologie

De nombreux sites de production se situent le long des voies d’eau, par où sont acheminés les matériaux.

LE GROUPE STADSBADER EN BREF

• Siège : Harelbeke • Autres sites : Anvers, Tournai,

Dessel, Puurs, Grobbendonk,

Kluisbergen et Vendeville (FR) • Activités : Projets industriels et travaux publics • Personnel : 1 200 travailleurs • Flotte : 446 fourgonnettes, 170 camions, plus de 500 engins de chantier (bulldozers, grues, rouleaux compresseurs…)

www.stadsbader.com

n’est pas encore tout à fait au point. Mais il est évident que nous suivons le dossier de près. Et si des opportunités se présentent, il va sans dire que nous les examinerons. »

GESTION DU PARC : UNE INTERACTION ENTRE LES DIFFÉRENTES DIVISIONS

Même si Stadsbader compte un vaste parc de véhicules et de machines, le groupe n’a pas de véritable responsable de otte. « Pour nous, la gestion du parc ne peut pas être limitée à un seul service. Plusieurs divisions collaborent. Au niveau de la logistique, nous savons quels sont les chantiers prévus et quels seront les besoins en matériel et en collaborateurs pour chaque chantier. Sur la base de ces données, nous discutons avec les membres du service du personnel et du département technique pour voir si les gens et le matériel sont disponibles. Le département technique connaît parfaitement le matériel roulant disponible sur le marché ou le type de véhicule dont nous avons besoin. Grâce à l’étroite collaboration entre ces différentes divisions, nous pouvons avoir les bonnes personnes avec le bon matériel au bon endroit. » En plus de sa propre otte, Stadsbader fait appel chaque jour à différents sous-traitants et tractionnaires, pouvant parfois avoir recours à plus de 250 camions. « Avoir notre otte variée de camions et de tracteurs, en diverses con gurations d’essieux, est nécessaire a n de pouvoir garantir la continuité des activités, surtout lors des périodes creuses. Nous essayons aussi au maximum d’uniformiser le matériel, notamment pour permettre aux chauffeurs de passer encore plus facilement d’un véhicule à l’autre. Notre ambition est de pouvoir effectuer toutes les activités de transport avec notre propre matériel. » Depuis longtemps, le secteur de la construction ne se limite plus à la seule journée, car durant la nuit, l’activité est importante aussi chez Stadsbader. « Des processus logistiques moins visibles se déroulent de nuit. Beaucoup de machines sont déplacées entre les différents chantiers ou ravitaillées pendant la nuit. On perd ainsi moins de temps, il y a moins d’embouteillages, moins de temps d’attente. La consommation est donc aussi réduite et nous en revenons ainsi à notre bilan CO2. Par le passé, nous faisions appel à des spécialistes extérieurs pour déplacer les lourds engins de chantier. Stadsbader vise cependant une intégration verticale complète, ce qui implique que nous devons pouvoir être entièrement autonomes, sans dépendre des autres. D’où la décision d’investir dans nos propres semi-remorques surbaissées, qui sont devenues au l des ans plus grandes et plus lourdes, les engins ayant suivi cette tendance. L’activité étant importante durant la nuit, le support technique est aussi devenu un service actif 24 h/24 et 7 j/7 pour résoudre les éventuels problèmes. Nous voulons non seulement fournir un service de qualité à nos clients, mais aussi réagir rapidement pour nos propres collaborateurs. Car malgré la taille de l’entreprise, nous voulons conserver cette ambiance familiale à tous les niveaux de la société », conclut Walter Schoonvaere.

d’uniformiser le matériel, notamment pour permettre aux chauffeurs de passer encore plus facilement d’un véhicule à l’autre. Notre ambition est de pouvoir effectuer toutes les activités de transport avec notre propre Depuis longtemps, le secteur de la construction ne se limite plus à la seule journée, car durant la nuit, l’activité est importante aussi chez Stadsbader. « Des processus logistiques moins visibles se déroulent de nuit. Beaucoup de machines sont déplacées entre les différents chantiers ou ravitaillées pendant la nuit. On perd ainsi moins de temps, il y a moins d’embouteillages, moins de temps d’attente. La consommation est donc aussi réduite et nous en revenons ainsi à notre à des spécialistes extérieurs pour déplacer les lourds engins de chantier. Stadsbader vise cependant une intégration verticale complète, ce qui implique que nous devons pouvoir être entièrement autonomes, sans dépendre des autres. D’où la décision d’investir dans nos propres semi-remorques surbaissées, qui sont devenues au l des ans plus grandes et plus lourdes, les engins ayant suivi cette tendance. L’activité étant importante durant la nuit, le support technique est aussi devenu un service actif 24 h/24 et vice de qualité à nos clients, mais aussi réagir rapidement pour nos propres collaborateurs. Car malgré la taille de l’entreprise, nous voulons conserver cette ambiance familiale à tous les niveaux de la société », conclut Walter Schoonvaere.

« La rentabilité d’un projet est centrale et le transport routier est l’un des facteurs qui permettent de l’atteindre. »

CHRISTOPHE DOCKX, RESPONSABLE FLOTTE VU CHEZ BESIX

CENTRALISER POUR OPTIMISER

Pas moins de 1155 utilitaires légers constituent la otte belge de Besix. Un parc morcelé entre les succursales du géant de la construction qui gèrent chacune leur pool de véhicules. Une réalité historique qui, comme nous le con e Christophe Dockx, eet manager chez Besix Group SA, devrait évoluer vers une gestion commune comme c'est déjà le cas pour les véhicules de fonction.

Jean-Michel Lodez

Besix occupe 14.000 personnes dans 25 pays répartis sur quatre continents. Le groupe est piloté au départ de Woluwé-Saint-Lambert. Côté matériel, la gestion s'effectue par zones géographiques par soucis de cohérence. Pour le Benelux et la partie nord de la France, c'est le Service Matériel de SintPieters-Leeuw qui est compétent. Mais pour la otte d'utilitaires, chacune des 9 succursales belges gère ses propres véhicules. 1162 au total. Presque exclusivement des utilitaires légers, l'entreprise ayant fait le choix de travailler sur base de contrats cadres avec des sociétés de transport plutôt que d'acquérir ses propres camions.

Transport&Van Management : Christophe Dockx, vous êtes à la tête de la otte VU de Besix Group SA, qui compte 140 de ces véhicules, quel est le pro l de votre parc ?

Christophe Dockx : Tous les gabarits d'utilitaires légers sont représentés chez nous. Nous avons des fourgonnettes pour transporter les hommes sur chantiers ainsi que des utilitaires moyens et des fourgons affectés à nos ouvriers d'intervention : des électromécaniciens, des électriciens et des hydrauliciens qui réalisent des montages, des démontages, des départs de chantiers ou des interventions de toutes sortes. Ces véhicules sont équipés en fonction de ces différents métiers. Par exemple, les électriciens disposent de racks, d'établis, de tiroirs, de tables rabattables et en général d'un onduleur. Pour les électromécaniciens et les hydrauliciens, l'équipement est plus lourd. En plus des modules de rangement et de l'établi, il intègre un compresseur et une pompe pour réaliser les vidanges d'huile.

T&VM : Quelle est votre politique d'acquisition ?

Christophe Dockx : Nous nous partageons entre l'acquisition sur fonds propres et le full leasing. Nous avons des contrats cadres avec les constructeurs. Chaque succursale du groupe réalise des appels d'offres de façon récurrente. De mon côté, j'ai longtemps travaillé avec VW et, depuis l'année dernière, vu les conditions qu'ils sont capables d'offrir, je me suis orienté vers PSA. D'autres sociétés du groupe comme Infra ou Vanhout côté amand sont plutôt orientées Renault et Ford. Cette logique d'appels d'offres prévaut également au niveau des loueurs. Nous travaillons avec 3 sociétés sur base d'appels d'offres tous les trois ou quatre ans. Idem pour le branding et les équipements. Notre service Achats réalise des comparatifs récurrents et trois sociétés sont retenues. En fonction de l'endroit où nos succursales se trouvent en Belgique, elles optent pour l'une ou l'autre entreprise. Elles peuvent même les mettre en concurrence entre elles. Par exemple, la otte de Besix SA est équipée par Modul System.

T&VM : Et au niveau du suivi ?

Christophe Dockx : Tous nos utilitaires sont équipés de systèmes Track&Trace. De plus, une base de données évolutive reprend l'ensemble des informations liées à chacun de

Chez Besix Group SA, la centralisation de la otte devrait être effective d'ici au plus tard en 2023. Les nouvelles acquisitions de VUL sont siglées Peugeot.

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