Trouver en Israel Fevrier

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Si seulement nous pouvions vous serrer dans nos bras! Cette année encore, la majorité a choisi Maccabi!

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Édito // Février 2021 LA GIFLE Au cours de mon combat pour la communauté des Français en Israël, aussi bien en faveur des indépendants, dans le cadre de l’association que j’ai fondée et qui, D. merci, compte près de 6300 familles aujourd’hui ; que des immigrants de France pour lesquels j’ai compris avec le temps qu’ils ne sont représentés sur aucune scène principale, étant de réels laissés pour compte, je suis allée à la rencontre de chaque député ou candidat probable. Ça n’a pas été une période facile, mais j’ai été heureuse d’apprendre que Yamina, sous l’égide de Naftali Bennett, a accordé une place raisonnable à Yom-Tov Kalfon, et que Shass, sous l’égide d’Arié Déry, a agi de même pour Yossi Taïeb. Depuis que j’ai fondé l’association, ma vie est devenue plus agréable autour de l’engagement pour la communauté française, sur les plans de la bureaucratie, de la langue, du soutien moral ou financier, ainsi que de bien d’autres domaines encore, dont certains ont pu être solutionnés, d’autres pas encore. Je ne fais pas partie de ceux qui se découragent, et mon côté israélien me permet précisément d’avoir ce culot utile à la promotion des objectifs pour lesquels je me bats. Il y a quelques semaines, je me suis rendue au quartier général d’un grand parti israélien, afin d’obtenir des solutions et de l’aide. Avec mon époux, nous avons été très motivés par cette rencontre. A l’entrée, on nous a fait signer des documents. Nous n’y avons pas accordé une importance particulière en cette situation sanitaire, pensant qu’il s’agissait certainement d’engagement à garder les distances, porter un masque, etc. L’homme qui nous a reçus est l’un des plus froids que je n’aie jamais rencontrés dans ma vie. Il a écouté quels sont les problèmes des Français en Israël, et je pensais au même moment que ce qui lui importait était de nous faire adhérer aux principes de son parti. « Les Français ne savent absolument pas comment il faut s’y prendre pour voter », m’a-t-il dit. Je lui ai demandé ce qu’il insinuait, et il m’a expliqué qu’ils vivent dans l’illusion, comme s’il y avait ici un premier et un second tour comme en France (pathétique). Il a continué en arguant qu’il s’agit d’une communauté divisée, et qu’il fallait d’abord que je pense à faire passer un message fort pour soutenir son parti et qu’ensuite seulement, il se pencherait sur la question. Pendant plus d’une demi-heure, il n’a fait que se moquer des Français, de les dévaloriser et de parler d’eux comme de gens qui n’ont rien compris à leur vie. Mon mari s’est mêlé à la discussion et a commencé à s’énerver, quand le responsable des relations publiques est soudain entré en disant : « Votre temps est terminé ». « Si vous pensez qu’on va en rester là, vous vous trompez », leur ai-je lancé. « Dès demain matin, je vais avertir toute la communauté française de votre mépris et de vos propos déplacés voire antisémites contre les immigrants de France. » Soudain, il a brandi les papiers que nous avions signés à l’entrée. « Il est clairement stipulé que vous n’avez aucun droit de parler de l’entretien que vous avez eu ici, ni de citer nos noms, de quelque façon que ce soit. Si vous le faites, nous serons obligés d’exercer contre vous les moyens à notre disposition ». Le souvenir qu’il me reste juste après, c’est de me voir pleurer dans la rue, quand des passants me regardent et me proposent de l’aide. Mon mari a tenté de m’apaiser mais lui aussi était sans voix. Nous sommes en train de vérifier s’il est possible d’annuler les documents que nous avons signés. Nous ignorions totalement ce que nous avions signé et si nous l’avions su, jamais nous ne l’aurions fait. Où est la liberté d’expression ? Chers Français ! Le moment est venu de former une entité qui soit représentative de la communauté des français en Israël même si vous vous sentez intégrés en Israël. Je suis ici depuis trente ans mais je ne permettrai à personne de nous mépriser, nous écraser ou de se moquer de nous ouvertement. Il est temps de nous unir et de voter pour un parti qui accorde une place plausible à un candidat français sur les listes de la Knesset. Nous n’avons pas d’autre moyen et je vous le dis avec évidence : notre union est notre seule force et, avec l’aide de D., ensemble, nous réussirons.

Directrice de la publication Sarah Ben Sarah.bensimon3@gmail.com Rédacteur en Chef Dan Abramowicz Jonathan Doukhan 077 2038227 Directeur stratégique et commercial Dan Abramowicz 054 6457211 Création & Design 058 6305530 / 055 9742085 Traducteur Yéochoua Sultan 054 2628237 Diffusion Presse Magazine Itzhak Zenouda 054 2075913 • La rédaction de Trouver en Israël magazine décline toute responsabilité quant au contenu des publicités • Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas jeter dans une poubelle • Pour toute remarque ou conseil : Tsarfatimweb@gmail.com

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L'annuaire des francophones en Israël


YOSSI TAÏEB

Les Français sont ma priorité ! Le député Yossi Taïeb (Shass), est en train de donner une leçon de civisme à de nombreux partis qui ont tenté, ces dernières années, de s’adresser au public francophone en Israël pour obtenir son soutien. Contrairement à Benett, qui s’est autoproclamé « le père des immigrants de France », ou Netanyahou, qui a tenu plusieurs congrès à l’intention de ce public, le parti Shass a un représentant de l’intérieur, qui consacre ses jours et ses nuits à leur apporter de l’aide mais aussi à renforcer leur communauté à l’étranger, qui est la deuxième en diaspora, avec environ un demi-million de membres. Yossi Taïeb est monté en Israël au départ de Paris, puis il a étudié à l’école talmudique de Mir, avant d’effectuer son service militaire dans les rangs de l’unité d’élite Guivati. Il se considère comme le représentant des Olim de France, et toutes ses interventions médiatiques sont rédigées en deux langues : en hébreu et en français. Il œuvre même comme un mini-ministère des Affaires sociales pour les immigrants qui, ces dernières années, éprouvent des difficultés d’intégration en Israël, et sont malheureusement nombreux. PAR

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SARAH BEN ABRAMOWICZ

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ous êtes le seul dé- vrir, comme l’« Oulpan Chéli », puté à être né en qui nous a contacté afin que France et à repré- nous apportions une réponse senter les Français à la communauté française. Le depuis l’indépendance du pays. problème, c’est que les critères Est-ce que vous ressentez des fixés par les ministères de l’inliens plus forts avec la commu- tégration et de l’éducation exinauté française en Israël ? geaient que les cours soient Yossi Taieb : Absolument. Quand dispensés dans la matinée, ce vous avez suivi le même par- qui ne laissait pas la possibilité cours que chaque aux personnes de immigrant, et tout chercher du travail particulièrement de dans la journée. Nous avons France, l’ordre des Nous avons agi de déposé une priorités devient manière efficace différent de celui afin que les Olim proposition d’autres personnes. puissent se consapour la Je ne veux pas dire crer à la recherche que les autres dépu- reconnaissance d’un emploi pendant tés n’ont pas cherdu diplôme de la journée, en bénéché à se préoccuper ficiant de systèmes podologue des problèmes du scolaires adéquats secteur français, et je sais que pour leurs enfants, sans pour certains ont essayé, mais cha- autant renoncer à l’Oulpan. cun a ses priorités, et la pre- Nous avons travaillé massivemière, en ce qui me concerne, ment face au chef de la comc’est la communauté française mission et auprès de la ministre en Israël. Je ne suis pas identifié de l’intégration, et nous avons à elle, j’en fais partie. réussi pour finir à faire débloJe suis heureux que le seul par- quer quatre-vingts millions de ti politique qui ait accordé une shekels pour les cercles privés place sérieuse à un représen- d’apprentissage de l’hébreu, ce tant francophone sur sa liste qui ne serait pas arrivé si nous électorale, soit celui de Shass. n’avions pas exercé de pression. D’autres ont parlé, fait des pro- Pour les jeunes filles qui sont messes, mais Shass l’a simple- montées en Israël sans leur fament fait. mille et effectuent leur service Il est évident que je prie pour que civil, nous sommes parvenus à d’autres partis en comprennent faire en sorte que le budget les l’importance et installent à des concernant soit l’équivalent de places éligibles des représen- celui des soldats seuls. Je pense tants français. que c’est une véritable réforme équitable. Vous êtes membre de la commission de l’immigration et En ce qui concerne la reconde l’intégration. Qu’avez-vous naissance des diplômes en Isréussi à faire avancer ? raël, quels sont les obstacles Y.T : Nous avons essayé de pro- et pourquoi y a-t-il des obstamouvoir les besoins qui se sont cles ? présentés sur le terrain. Y.T : Il y a des obstacles juriCitons, par exemple, le cas des diques. Il faut vraiment un chanOulpan privés d’apprentissage gement au niveau de la loi, pour de l’hébreu, qui étaient fermés certaines professions relatives à et qu’il n’était pas possible d’ou- la médecine notamment.

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Tout projet de loi conduit immanquablement à des pourparlers avec le service juridique de la Knesset, le ministère de la Justice, le ministère de la Santé, ainsi qu’avec d’autres intervenants professionnels, en dehors des députés etc. Nous avons déposé une proposition pour la reconnaissance du diplôme de podologue. Chaque proposition de loi s’accompagne d’un délai de 45 jours avant le vote après avoir obtenu l’aval du service juridique de la Knesset. L’échéance est arrivée après avoir réussi à contourner tous les obstacles juridiques. Mais à mon grand regret, la Knesset a été dissoute, alors que la loi aurait dû déjà être proposée en première lecture. Cette loi est la solution pour des centaines de professionnel du secteur médical de France qui exercent dans cette branche. Mais nous n’avons pas le choix ! Ça va être un travail de fourmi et nous allons être obligés de traiter tous ces métiers un par un afin de faire bouger la loi pour que chacun soit reconnu séparément, à moins de parvenir à faire passer une loi plus globale qui traite plusieurs métiers en même temps. Il y a un véritable travail parlementaire, en coulisse, face au ministère de la Santé. Je me suis plusieurs fois entretenu avec Youli Edelstein, le ministre de la Santé, ainsi qu’avec son adjoint, Yoav Kisch, qui sont entièrement d’accord avec nous. Je pense que nous sommes entrés aujourd’hui dans une ère nouvelle. J’espère que ça sera effectif avec la 24ème Knesset. Quand il y a un million de chômeurs, quand les employeurs croulent, comment peut s’organiser l’immigration de ceux qui veulent monter en Israël

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maintenant ? Est-il possible de les intégrer ? Y.T : Vous posez là une véritable question. Techniquement, il est possible de les intégrer. Et, grâce à D., l’Etat d’Israël n’a pas fermé ses portes y compris pendant la période du Corona. J’en suis heureux, et j’en aurais été très affecté, si ça avait eu lieu. Il est vrai que nous traversons une période complexe, et on parvient à peine à sauver ce qui existe déjà. Des milliers de personnes sont au chômage, des familles s’effondrent, des affaires sion que nous sommes en train s’écroulent, le sysde perdre la génétème éducatif aussi ration future. En et nous sommes en quoi ça se concrétrain de perdre notre Nous sommes en tise ? future génération. Il Y.T : Je le vois pour train de perdre de bon. Je vois ce qui faut dire les choses notre future telles qu’elles sont. se passe dans la rue Le 23 novembre et dans l’ensemble génération 2020 nous avons des couches de la obtenu l’aval du service juridique population en Israël. de la Knesset pour présenter en Des jeunes tombent dans la première lecture notre projet de drogue, abandonnent l’école. On loi sur les droits sociaux pour les assiste à l’échec scolaire, l’échec travailleurs indépendants mais, social. C’est ce joyau que nous à nouveau, la Knesset a été dis- sommes en train de perdre… soute quelques jours plus tard. J’ai effectué ma carrière dans le secteur associatif. J’ai dirigé Vous avez vraiment l’impres- pendant plus de dix ans le dé-

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partement francophone au sein de la Fondation Wolfson. J’ai mis en place des programmes pour la jeunesse en difficulté et aussi pour la jeunesse en général. Je suis aussi membre des commissions parlementaires de l’éducation, de l’intégration, de la lutte contre les drogues et addictions, ainsi que celle pour les droits des enfants. J’ai parlé avec le président de la commission de l’éducation. Nous avons convenu de l’importance de ne pas fermer les mouvements de jeunesse en période de covid. A mon grand regret, ça n’a pas été fait et nous en payons aujourd’hui le prix. Pour revenir à votre première question, il est clair qu’il sera très difficile d’intégrer les Olim dans l’immédiat et nous ferons de notre mieux. J’ai créé et je gère depuis mes débuts à la Knesset il y a sept mois, un projet pilote pour un programme de Alya communautaire, suite à ce que j’ai pressenti en raison de la crise du Corona. A l’heure actuelle, nous avons réussi à libérer un budget de 4.5 millions de shekels pour accompagner les communautés qui souhaitent monter en Israël. Le ministère de la périphérie a


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lancé un appel d’offre à toutes les municipalités des périphéries d’Israël désireuses de se joindre à ce projet.

programme. Ce dernier a même octroyé un budget de son ministère. Un projet s’élevant à 380 millions de shekels a été présenté au gouvernement afin d’élargir le programme en cas de réussite du projet pilote, mais en ce moment, la Knesset est dissoute. J’espère que la 24ème Knesset aura un gouvernement stable et que nous pourrons mener à bien ces projets.

ne savent pas utiliser le mail ou Whatsapp. La loi contraint toutes les instances gouvernementales ou associations à continuer de réceptionner les demandes et autres documents par fax. Cela semble bête, mais c’est ce qui permet d’apporter une véritable réponse à une population faible dont personne ne revendique les droits. C’est Shass qui s’est mobilisé en marge des projecteurs pour faire avancer ces questions d’éthique.

Qu’inclut ce projet ? Y.T : Pour ce projet, nous avons demandé la somme de dix millions de shekels, ce qui aurait donné la possibilité de transposer depuis la France une communauté entière dans une région périphérique en Israël comme par exemple à Nétivoth, Le parti que vous représentez Nof Hagalil, Harich, ou Ashke- prétend qu’il est le seul à se lon, et de lui apporter une ré- préoccuper du social en Israël. ponse holistique. Le En quoi cela est-il Etes-vous satisfait de vos récoût du budget est visible ? sultats à ce stade ? de 2.4 millions pour Y.T : Shass, sous Y.T : Il est toujours possible de chaque communaul’égide d’Arié Déry, faire plus. Vous affirmez que Je ne cherche est parvenu à faire nous avons fait le meilleur seté qui compte de 25 à 50 familles. passer un projet de rait vous mentir. J’espère réellepas à créer Le programme comsécurité alimen- ment que la prochaine Knesset un ghetto porte l’oulpan pertaire, non pas pour tiendra bon et que l’on pourra français mettant l’apprenle superflu, mais avancer encore plus loin dans tissage de l’hébreu pour que les gens les réformes à apporter au pays. et ce, avant l’immigration, la puissent avoir à formation pour l’emploi, l’aide manger chez eux. J’ai écouté les déscolaire aux écoliers, les bud- Ce projet comporte clarations d’Arié Le parti bleu- Déry, quand il digets culturels, un rabbin de des coupons d’alicommunauté qui disposera d’un mentation pour les blanc n’a pas sait qu’il allait tout budget, un coordinateur pour la familles les plus défaire pour qu’il n’y cessé ses communauté. munies d’Israël qui ait pas de quaIl est important pour moi ce- n’ont pas de lobby provocations trièmes élections. pendant de rester prudent. Je ni personne pour a-t-il commis jusqu’à ce qu’il ne Où ne cherche pas à créer un ghet- se soucier d’elles. Il une erreur ? to français, mais il n’y a pas s’élève à 700 mil- soit plus possible Y.T : Je pense que d’autre choix, dans un premier lions de shekels et si la Knesset a tout de tenir temps, que de leur permettre je pense que c’est de même résisté de monter en Israël en tant que l’un des résultats qu’il est pos- jusqu’à présent, c’est grâce à un communauté. Ils pourront alors sible de marquer d’un point pour homme mûr et responsable qui se renforcer sur place, lors- ce gouvernement restreint. Ceci s’appelle Arié Déry, que ce soit qu’ils acquerront le vocabulaire étant, une association a déposé au sein du cabinet corona, mais professionnel nécessaire, et un recours en annulation devant également au cours des réuquand leurs enfants seront in- la Cour Suprême, mais nous nions du gouvernement. tégrés dans les écoles qui leur continuons nos efforts dans Comme je le dis, il faut constamconviennent. Par la suite ils cette lutte pour maintenir ce ment préserver le chalom pourront prendre leur envol et projet à flots, y compris devant dans la coalition, qui dépend s’intégrer dans la société israé- cette instance. de l’équipe de Netanyahou et lienne. Prenons par exemple la « loi Gantz, afin de réussir. Le Premier ministre et le mi- du fax » qui est passée grâce A mon grand regret, le parti nistre de la périphérie, du Né- au député Malkieli (Shass). Ça bleu-blanc n’a pas cessé ses guev et de la Galilée Arié Déry paraît enfantin, mais beaucoup provocations jusqu’à ce qu’il ne ont exprimé leur soutien à ce de personnes, surtout âgées, soit plus possible de tenir.

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Quel est votre point de vue en ce qui concerne le service à Tsahal ? Y.T : Je pense que quiconque est désireux et capable d’étudier la Torah, l’Etat d’Israël doit le lui permettre sans contraintes. Celui qui bon lui semble d’étudier et d’effectuer son service, qu’il fasse les deux. Mais celui qui n’est pas capable d’étudier la Torah ou de rester en place pour le faire, je l’appelle à aller s’enrôler. C’est notre pays. Nous n’en avons qu’un seul et nous devons le défendre. Nous avons besoin de nos soldats et nous les bénissons à la synagogue. J’ai personnellement fait mon service militaire dans les rangs de Tsahal, dans l’unité d’élite de Guivati, et les valeurs sur les-

Je suis engagé vis-à-vis de tout le public Français et francophone quelles nous avons grandi sont le sionisme, l’amour de la terre d’Israël, l’amour de la Torah et l’amour du peuple. Je ne présente pas un certain public au détriment d’un autre, et je suis engagé vis-à-vis de tout le public Français et francophone. Quel est votre message à l’intention de la communauté française en cette période difficile ? Y.T : Le désespoir en ce monde

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n’existe pas disait Rabbi Na’hman de Bresslev. Notre obligation consiste à œuvrer en faveur de cette communauté. Nous sommes entrés à la Knesset il y a sept mois et nous avons beaucoup à faire. Il faut agir pour l’éducation, l’emploi, la reconnaissance des diplômes, ou tout autre thème, afin de les représenter. Nous ferons tout ce qu’il faut pour notre chère communauté. Je suis fier d’être leur porte-parole. C’est une communauté qui est dans le pays depuis soixante-dix ans sans que personne ne se soit soucié d’elle réellement. Shass a relevé le défi et les Français sont toute ma priorité, car je suis ici pour les représenter et c’est ce que je m’efforce de faire chaque jour en me levant.

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AU CŒUR DE LA TOURMENTE

DE LA CRISE SANITAIRE :

ILS TÉMOIGNENT !

PAR

D

estins croisés, routes incertaines, parcours chaotiques, les périodes de crise attisent les rancœurs, la solitude, la colère, parfois, des sentiments extrêmes, souvent. Il n’est dès lors pas facile d’avancer dans un tel contexte, de prendre les bonnes décisions, de se conformer à ses propres désirs et de ne pas renoncer ou de baisser les bras. Nombreux sont les exemples, pris parmi les jeunes, les personnes âgées, les personnes actives, les acteurs du monde du travail, du commerce, de la culture, du tourisme, les oubliés de la vie sociale et de l’esprit de justice. En Israël les douleurs sont palpables et concrètes, sur notre palier, dans notre cour, le même immeuble, dans une rue toute proche, et des couples, des familles, des personnes isolées, des jeunes, sont là qui se posent des questions. Tous sont

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YAACOV BEN DENOUN

sommés de répondre aux exigences du quotidien : que manger, comment se chauffer, payer le loyer, les charges, comment assurer le paiement des frais fixes, éduquer les enfants, ne pas leur faire ressentir les affres d’une situation pénible ? Des solutions existent, peutêtre, mais comment les discerner lorsque l’on a « la tête dans le guidon ». On pense à fuir, à tout quitter, à recommencer, ailleurs. On pense au pire, on ne pense plus à rien, et une sorte de mélancolie amère vous envahit. Et cependant, les raisons d’espérer existent, et la situation exige de faire un « reset », une mise à zéro capable de nous aider à trouver de nouveaux chemins, à adapter nos désirs, à nous concentrer sur ce qui fait l’essentialité des choses, et à appréhender les solidarités comme des planches de salut, un entremêlement de mains tendues, un challenge à relever,

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pour repartir, réinventer sa vie, et trouver dans chaque battement de cœur la résonnance d’une envie d’entreprendre. L’Union des indépendants en Israël de Sarah Ben est toujours disponible pour apporter son aide, offrir une oreille attentive, un bras secourable, et résoudre les problèmes du quotidien qui obscurcissent les horizons de nombreux israéliens, et des francophones en particulier. Nous pouvons tirer de toutes paroles un enseignement, comme le disait Ben Zoma dans un des Pirkei Avot : « Quel est le sage, celui qui apprend de tout homme ». Certains en ont fait leur maxime de vie, et ils savent puiser le meilleur de chaque seconde pour refonder leur monde. Nous pouvons tirer de tout acte bienveillant aussi un enseignement.


Patricia M. mariée, 3 enfants, 52 ans, a fait son Alyah en 2001, et vit à Ashkelon. Elle assiste son mari qui est graphiste. Elle décrit la crise sanitaire avec beaucoup d’amertume : « Nous avons connu une baisse de finances, qui s’est accompagnée d’une fragilité psychologique…On s’est endettés, on a pris un crédit conséquent pour passer cette période…Mon mari a plusieurs activités, et il a pu rebondir…mais on est très déçus, et mes enfants (nés en Israël) veulent quitter Israël, et sont prêts à tout abandonner. Ils sont dégoûtés de la vision qu’ils ont d’Israël et de l’ambiance qui règne. Ils se sont même fait traiter de « sale français » dans les écoles… Moi je ne veux pas partir. » Elle a poursuivi : « Tout va bien pour nous, mais voir des gens malheureux, qui pour certains n’ont rien à manger, ont le réfrigérateur vide, le compte fermé, nous perturbe… J’aide l’association des indépendants de Sarah Ben, discrètement, c’est à mon sens la seule association efficace. Elle et son mari sont partout en même temps, et font du concret, sans intermédiaire. C’est du Hessed pur… Et notre famille est soudée, nos enfants sont compréhensifs, et savent ce qui se passe à l’extérieur. Ils se demandent aussi ce que fait l’état. Mais combien on peut aider ? L’état qui n’aide pas ses citoyens n’est pas un état. » Son sentiment qui prédomine est celui de la révolte. « Les olims ne sont pas suffisamment prévenus… Ils ne peuvent compter sur des aides, et doivent se résoudre à se débrouiller… Les olim ne sont pas

avertis. Il faut leur tenir un langage de vérité. Ils doivent se préparer, et venir en toute connaissance de cause. », a-t-elle dit. « Mes enfants ont la compréhension de cette pauvreté. Nous devons protéger nos enfants, et les éduquer dans l’idée du Hessed, et les nôtres se sont adaptés à la situation…J’ai perdu un peu la foi en l’homme, mais je crois en Hakadoch Baroukh Hou. » a-t-elle conclu. Stéphanie C, divorcée depuis le mois de juillet, mère d’une fillette de 10 ans, a fait son Alyah en 2003, et dirige une entreprise de Babysitting pour les touristes, à Eilat. Elle nous a exposé sa situation : « Les hôtels ont été fermés au mois de mars 2020, j’ai perdu mon activité, alors que j’étais en instance de divorce. J’ai retrouvé du travail, durant 3 mois, jusqu’au mois d’août où a débuté le deuxième confinement. Je ne peux prétendre à aucune indemnité de chômage (il faut six mois de travail en continu pour en bénéficier), et à aucune aide. Un nouvel emploi m’a été offert dans un magasin, pendant un mois, lorsqu’a été décrété le troisième confinement qui a définitivement interrompu toute activité…Je vis encore chez mon ex-mari, par la force des choses. Directeur d’un hôtel, il est lui-même en chômage, ne percevant que 6000 NIS d’indemnités pour vivre, alors que notre loyer est de 4000 NIS… … La seule association qui m’a aidée est celle de Sarah Ben. Je n’avais plus rien à manger, mon frigo était vide. J’ai appelé, le lendemain j’ai eu un plein de

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Valérie C., de Tel-Aviv, 50 ans, divorcée, mère d’une fille qui vient de terminer son service militaire, a fait son Alyah il y a 4 ans ½, et est praticienne en Neurofeedback (une approche thérapeutique qui consiste à aider le cerveau à se réorganiser lui-même pour mieux fonctionner. NDA) « Je souffre du Corona et de ses retombées économiques. Après le premier confinement une partie de mes clients est partie. J’ai remonté la pente, et suis parvenue à retravailler, mais après le second confinement, mes clients, en majorité, ont regagné leurs pays d’origine. Ce sont des personnes qui ont entre 55 et 75 ans, et bénéficient d’un certain statut social et économique. Ils possèdent des appartements en Suisse, en Israël, à Paris, et ne sont pas revenus, séjournant au Canada, en France, en Suisse, en Belgique, et même à l’Ile Maurice… J’ai perdu 75 % de la clientèle. Et à mon âge me suis trouvée en situation de repartir à zéro. Ma société a été créée à partir de janvier 2019, et je n’ai presque pas bénéficié d’aides (750 NIS). » Valérie parvient à joindre ses deux bouts grâce à ses parents qui l’aident. Mais elle ne veut pas baisser les bras, et prend des cours de « Community management », d’aide à l’entreprenariat, pour tenter de se reconvertir. Elle perçoit l’angoisse de ceux qui l’entourent, mais persiste à penser que les perspectives sont bonnes et que la situation peut s’améliorer. Elle est en contact avec l’Union des indépendants, et Sarah Ben, qui dit-elle est « un ange sur terre ».

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courses et un bon de 500 NIS. Des amis, à droite à gauche m’aident aussi. Le bitouah Léoumi a refusé de me venir en aide. Mon mari ne peut me payer de pension alimentaire… Ma situation est catastrophique, et je voudrais quitter cet appartement, les tensions se sont accrues avec mon ex-mari…80% de la population d’Eilat est au chômage. Tout est fermé, il n’y a pas de travail…ma seule perspective est de trouver un emploi, c’est tout ce que je souhaite. » Le désarroi est si profond que les mots n’arrivent pas à révéler l’étendue de certains malheurs. Élisabeth L, conseillère financière et expert-comptable, vit en Israël depuis les années 80. Elle a travaillé en Israël dans les grandes firmes d’expertise comptable, et dans plusieurs sociétés importantes en tant que directeur financier. Elle est désormais installée dans son propre cabinet à Modiin, est divorcée et a deux grands enfants. « Lors du premier confinement, les clients qui n’avaient pas de ressources pour passer la période, en particulier les petites entreprises, ont été brusquement confrontées à un choc financier imprévisible, et des sociétés déjà anciennes ont décidé de fermer ou de vendre (restauration, catering), pour ne pas prendre plus de risques. Les petites entreprises ou les jeunes entrepreneurs ont utilisé des prêts garantis par l’état, afin de faire face aux dépenses (salaires, charges, Arnona, préavis éventuels, dédommagements en cas de licenciements). Et selon les secteurs, compte tenu du peu de lisibilité et des incertitudes, certaines entreprises ont préféré cesser leur activité… Les indépen-

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dants, les petits commerçants, les employés de ces mêmes entreprises, sont ceux qui ont payé le tribut le plus lourd à la crise… Le tourisme, l’hôtellerie, les salles de sport, les départements d’acticités pour les enfants, les petits magasins ont fermé dans de mauvaises conditions, lors d’un séisme qui a affecté toute la classe moyenne, et ils ne sont plus en capacité de travailler. Certaines entreprises devraient faire beaucoup d’efforts et investir pour s’adapter, ce qu’elles ne peuvent faire. » Dans ce cadre Élisabeth L. définit son activité actuelle, et nous renseigne ainsi sur l’évolution des entreprises : « J’accompagne les entreprises, lors d’une expertise globale, tout au long de l’année, et notre chiffre d’affaire actuel est variable selon les secteurs, d’autant que certaines de ces sociétés ont sollicité notre aide pour obtenir des prêts, ce que nous ne faisons plus compte tenu des incertitudes du marché dans le temps, et donc la demande a diminué. Nous continuons à fournir des services d’expertise comptable mais de façon moindre, ou en adaptant nos prix aux contraintes des clients… … Le conseil, bien qu’indispensable, est considéré comme non essentiel pour certaines sociétés. Pourtant il serait nécessaire pour elles et leurs dirigeants de s’arrêter pour faire le point, de retravailler leur business plan, de se réorganiser, de prendre des décisions, de reformuler leurs impératifs. Ils pourraient aussi se conformer aux besoins de la clientèle et réorganiser leurs stocks. Mais les petites entreprises en attente, qui auraient tout intérêt à redéfinir leurs objectifs, à modifier leurs produits, à planifier les ressources humaines, ne peuvent avoir recours à ces services, et s’engager à nous confier de nouvelles missions.

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Daniel B., 57 ans, Marié, 3 enfants, a fait son Alyah en 2014, et dirige une entreprise de climatisation, à Jérusalem Que dit-il ? « À partir du 2ème confinement la fermeture a été totale, en raison des mesures gouvernementales contraires mises en place par le premier ministre. Depuis nous ne travaillons plus…Nous sommes spécialisés dans le nettoyage des climatisations, la désinfection, et nous avons offert nos services, dès le début de la crise sanitaire pour désinfecter tous les systèmes de climatisation, les systèmes aérauliques et les climatiseurs de bus, ce qui n’a jamais été fait. On nous a ri au nez. En tant qu’olim nous n’étions pas crédibles… » … L’état ne suit pas, n’injecte pas les aides suffisamment rapidement et en fonction des besoins… Comment et quand repartira l’économie, et quel en sera le coût pour les petites structures, celles qui n’ont pas disposé de suffisamment de fonds propres pour attendre les aides et la réouverture du marché, celles qui se sont endettées ? Ces questions restent à l’ordre du jour. … À ma mesure je viens en aide à toutes les personnes que m’adresse l’Union des Indépendants en leur apportant des conseils et des expertises, et je salue le travail fantastique de Sarah Ben qui me fait chaud au cœur. » Une étude publiée d’ailleurs récemment par la Banque d’Israël et le Brookdale Institute de Jérusalem, confirme le diagnostic fait par Élisabeth L. Selon


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elle, La Banque d’Israël a établi, avec l’Internal Revenue Service, qu’entre les mois de mars à août 2020, une entreprise sur deux avait subi les contrecoups de la crise, et que 10,7% des dirigeants ont déclaré que leur revenu avait chuté de 50% ou plus, tandis que 12% ont déclaré des pertes de 80% ou plus. En outre, La Banque d’Israël a noté que de 65. 000 à 80.000 entreprises pourraient être amenées à fermer d’ici peu (contre 43 000 en moyenne chaque année). Léa Tov, mariée, mère de 5 enfants et grand-mère de 3 petits-enfants, habite à Netanya, et est fondatrice et rédactrice en chef du magazine Golda. Elle travaille dans la communication, l’organisation d’évènements, en tant que public relations, et est bloggeuse sur le site Mamash Tahm, afin de faire découvrir des restaurateurs, et envoyer des reportages, des cartes postales gustatives aux français qui ne peuvent voyager vers Israël. Elle est animée par l’amour d’Israël et le sionisme, et sait mettre son tempérament chaleureux au service de tous, dans le cadre d’une recherche de plai-

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sir non dissimulée. Elle nous a confié ses préoccupations : « Le covid ne m’a plus permis d’imprimer le magazine qui est édité en digital, et je me consacre à mes vidéos pour l’instant. Je dispose de peu d’annonceurs, mais mon équipe, ma graphiste Yaël, mes journalistes, ont décidé de me suivre, malgré les conditions et la baisse des salaires ». Malicieusement elle a indiqué : « J’ai un projet mystérieux en cours. Mais chut. Moi j’avance, je prépare. » Elle a continué : « La crise que nous traversons est mondiale, et en Israël on s’en tire plutôt bien. La situation pour les commerces fermés est difficile, mais je suis persuadé qu’Israël sera l’un des premiers pays à sortir de la crise. J’essaye de voir le bon côté des choses. Bien sûr bon nombre de personnes souffrent, mais certaines ont pu se remettre en question, changer de métier, se sont rapprochées de leur mari, de leur épouse, de leurs enfants, ont réalisé que leur vie sentimentale était difficile, et ont divorcé… Il y a eu de belles choses… On a connu pire en Israël, des guerres, des attentats… On va s’en sortir, et grandis. Dans tout il faut voir que gam zou létova (dans tout il y a du bon). … Comme tout le monde, nous avons eu nos problèmes de loyers en retard, nous avons fait attention en faisant les courses… Nous

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réduisons les coûts et allons à l’essentiel… En tant que jeune entreprise je n’ai pas bénéficié encore d’aides. » Léa Tov tournerait la tête du pessimiste le plus dépressif qui soit : « Je suis optimiste, on va se relever plus fort comme d’habitude en Israël. On a connu des guerres, des situations encore plus fortes qui nous ont endurcis… J’utilise un dicton qui me sert de ligne de conduite : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » Moi j’apprends, qu’il faut toujours avoir un plan B. Je vois toujours le côté positif. Je fais confiance en notre peuple. » Voilà de quoi penser, de quoi s’inquiéter, de quoi espérer. Tous les ressentis ne sont pas les mêmes, mais l‘aspiration à la dignité était commune à tous les intervenants. Certains l’expriment avec fougue et colère, d’autres avec jovialité, tout est affaire de situation et de perception. Mais cette crise servira je pense de révélateur à notre société, et nous engage à ne jamais renoncer, et à construire une solidarité de tous les instants. « La fraternité n’est qu’une idée humaine, la solidarité est une idée universelle. ». Victor Hugo. Rejoignez notre groupe E Union des Indépendants en Israël



TOUT VA CHANGER, DEMAIN… Albert Einstein disait : « la vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » PAR

L

’appli verte est entrée dans notre vie. A l’instar de Facebook ou Instagram, elle respecte une certaine intimité. On peut encore n’être que deux, en famille ou entre amis. Elle véhicule et transmet nos rires comme nos pleurs, conserve en elle nos souvenirs, connaît nos rêves, nos goûts et nos plus fugitives émotions. Notre intimité n’a plus de secret. Or, ces derniers temps, ses utilisateurs, à travers la planète, se sont donné la main pour s’unir contre la décision de WhatsApp de s’immiscer dans notre vie privée et de l’exploiter. Sous le feu des critiques et des représailles solidaires, l’Empire Vert a plié le genou. Le combat pour la dignité et la liberté a été remporté. Le peuple d’Israël donne tout pour son pays : amour, travail et vie. Pourtant, un vent de colère et d’appréhension monte. Déçus par un gouvernement bancal, entraînés dans de nouvelles élections inéluctables, les citoyens en ont assez, exaspérés d’apprendre qu’au bout du compte, d’après les sondages, ils risquent encore des cinquièmes élections, ruineuses et exténuantes. Pour un seul motif : l’ego des politiques ! Israël 2021 n’a jamais été aussi à droite. Près de 70 à 80 sièges sont en faveur d’une union de droite. L’État ne doit faire aucune concession territoriale. Les pays arabes n’aspirent qu’à une seule chose :

16 Février 2021

AVRAHAM AZOULAY

coopérer. Aucune menace de guerre ne se profile à l’horizon. L’Amérique de Biden se réveille, occupée à panser ses plaies. Quant à l’Europe, elle est à peine vaccinée. Malheureusement pour notre pays, les dirigeants, dans leurs désaccords, nous mènent en bateau. Ils nous contraignent à choisir entre deux camps : « seulement Bibi », ou « tout sauf Bibi ». Nous fonçons droit vers le mur, comme l’année dernière à la même époque, tandis que le virus, lui, sévit plus que jamais, semant le doute et la mort. Alors, Messieurs les dirigeants, accordez vos violons – et pas en vous appuyant sur nos adversaires, ni en oubliant nos valeurs ! L’occasion est rêvée, les buts sont vides, il suffit de pousser le ballon pour enfin gagner la partie. Si vous ne le faites pas, nous perdrons la guerre. Bientôt Pourim avec ses surprises et ses renversements de situation. Dehors le virus ! Retour au bon sens et à la solidarité. Nous avons tous besoin de nous remettre sur les rails et retrouver cette stabilité qui nous fait tant défaut depuis un an déjà. Un dernier mot pour finir. L’union fait bien la force, Sarah Ben l’a prouvé. Avec sa fantastique initiative de solidarité qui regroupe aujourd’hui plus de 6000 membres, elle a redonné espoir à des centaines d’entrepreneurs courageux et indépendants. Chapeau Sarah !

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Après avoir dirigé, pendant vingt ans le Ptit Hebdo, Avraham Azoulay, propose aujourd’hui, et depuis six mois, LPH New, un magazine d’actualités à la fois politique, économique, culturel, et de société. Bimensuel, il est vendu chez les distributeurs francophones et par abonnement. Contact : 073-3202445


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LE VACCIN CONTRE LE VIRUS DU CORONA,

ADHÉSION OU INQUIÉTUDE ? Une enquête réalisée pour vous par Trouver En Israël PAR

L

e vaccin contre le Covid 19 soulève bien des interrogations, et suscite, bien malgré lui de nombreuses polémiques. Faut-il ou non se faire vacciner, quelle est l’incidence sur les personnes ? Ces questions et bien d’autres ont ravivé des querelles, généré des doutes, souvent légitimes, ont permis de développer des argumentations, parfois fantaisistes, sans que sans qu’une solide conviction raisonnée ne soit venue étayer telle ou telle décision. La vaccination n’est pas obligatoire, et le choix qui est fait relève souvent d’une foi presque religieuse. Les tenants d’une position n’arrivent que rarement à convaincre ceux qui possèdent un avis différent. Pourquoi estce ainsi ? La rumeur, les fakes news, les affirmations péremptoires, émanant régulièrement de médecins plus enclins à se mettre en avant qu’à orienter le public, ou de personnalités n’ayant aucune compétence scientifique, suffisent à satisfaire ceux qui ont renoncé à fonder leurs opinions sur des éléments incontournables que la raison ne peut dénoncer. L’incidence est-elle comparable à celle d’une grippe ?

18 Février 2021

YAACOV BEN DENOUN

Les chiffres parlent d’euxmêmes. Un modèle statistique développé par Santé publique France permet d’estimer qu’il y a eu entre 8 100 et 14 400 décès attribuables à la grippe par an durant les trois dernières saisons grippales étudiées. (3700 en 2019-2020, 8100 en 19181919, 13.000 en 2017-2018, 14.400 en 2016-2017). Nous sommes loin des 74.556 personnes décédées du covid en dix mois. Dans le monde, entre 290.000 et 650 000 décès seraient associés chaque année aux affections respiratoires dues à la grippe saisonnière, selon de nouvelles estimations publiées par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique (CDC), l’Organisation mondiale de la Santé et leurs partenaires de l’action sanitaire mondiale. Nous sommes loin des 2.157. 446 personnes décédées dans le monde dans le même laps de temps. Comment ces vaccins ont-ils pu être développés si rapidement ? L’élaboration d’un vaccin obéit à un protocole comportant plusieurs étapes : 1. La phase pré-clinique, pen-

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dant laquelle on décidera quelle sera la technologie la mieux adaptée afin de développer un vaccin facile à produire, sûr, déclenchant la réponse immunitaire la plus efficace. (Ce processus prend généralement plusieurs années). 2. Les essais cliniques, qui se déroulent en trois phases. • La phase 1 se réalise sur moins de 100 personnes et a pour but d’évaluer la sûreté du vaccin et son dosage. • La phase 2 se déroule avec un groupe de quelques centaines de personnes, et précise les doses à administrer et le calendrier de vaccination. • La phase 3 se réalise sur un groupe de quelques milliers de personnes à qui le vaccin est destiné, y compris un suivi de plusieurs mois. La production du vaccin est alors autorisée. En tout, ce processus prend normalement une quinzaine d’années. Que s’est-il passé dans le cas du coronavirus ? Les sociétés pharmaceutiques ont bénéficié d’investissements financiers colossaux de la part des gouvernements et de groupements privés, ce qui a permis d’accélérer le processus. Les expériences ont pu être réalisées à grande échelle, en raison du nombre élevé de malades et de personnes qui se sont portées


Les chiffres du Corona :

Il est important de savoir de quoi on parle. Tous les chiffres publiés concernent la journée du mercredi 27 janvier 2021 qui servira de base : Dans le monde :

2 157 446

personnes sont décédées, et

100 274 664

cas positifs ont été confirmés

(les chiffres mondiaux ont été centralisés et diffusés par l’université Johns Hopkins).

En Israël :

9,6%

pourcentage de tests positifs le 26/01 pour 83.522 tests effectués

1 135

personnes étaient gravement malades dont 399 dans un état critique

315

personnes sont sous respiration artificielle.

74 640

ont été répertoriés patients actifs (71 438 à domicile, 1451 dans un hôtel Corona, 1751 à l’hôpital).

7 758

cas ont été diagnostiqués positifs le 26/01

621 590

personnes contaminées depuis le début de la crise sanitaire

4605

personnes sont décédées

2 807 459

personnes ont reçu la première dose de vaccin

1 452 490

ont reçu la deuxième dose

Pour indication, en France :

3 106 859

cas confirmés, 27 131 personnes hospitalisées, 3 097 personnes en réanimation

52 192

décès à l’hôpital sur un total de 74 556 personnes

7.1%

taux de positivité des tests, et 100 départements sont en état de vulnérabilité maximale

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volontaires pour participer aux tests. « D’autre part, une partie des stratégies technologiques de développement des vaccins étaient déjà prêtes et connues avec les recherches sur le SRAS, de la même famille que le coronavirus, au début des années 2000, et les différentes phases des essais cliniques se sont chevauchées sans attendre les résultats du suivi des précédentes. À ce terme, les entreprises pharmaceutiques ont entamé le processus de fabrication pendant la phase 3, prenant un risque financier ».

vaccins contre le cancer ou diQuels sont les vaccins autori- verses infections ». sés à ce jour ? « Aujourd’hui, 43 vaccins se - La sagesse est d’attendre un trouvent en phase 1, 21 en phase peu pour voir l’évolution de la 2, 20 en fin de phase 3, et 8 en vaccination processus avancé d’obtention du « Aujourd’hui 40,56 millions de brevet d’autorisation (dont Astra personnes dans le monde ont Zeneca), et 2 vaccins sont autori- déjà été vaccinées, dont 4,51 en sés, tous deux basés sur la tech- Angleterre, 2,80 en Israël et 1,8 nologie ARN », ceux de Pfizer et millions dans les Émirats arabes Moderna, qui présentent des Unis (surtout le Bahreïn). L’efficasimilitudes, et difcité du vaccin Pfizer férent par le mode a été testée sur 43, Aujourd’hui d’administration (21 548 personnes de jours ou 28 pour la 16 à 91 ans, qui ont deuxième injection) fait l’objet d’un suivi millions de et de conservation pendant trois mois. (-70 degrés ou -20 7 jours après la deupersonnes degrés). xième injection, la dans le protection s’est avémonde ont Que peut-on obrée atteindre les 95%. jecter à ces vaccins (L’efficacité du vacdéjà été et quelles sont les cin contre la grippe vaccinées questions qui se est de 60 à 70%). posent aux utilisaQuant aux effets seteurs ? condaires, sur 20 000 personnes - Il s’agit d’une technologie nou- vaccinées, seules 3% ont dévelopvelle dont personne n’a jamais pé des effets graves. Concernant entendu parler. les décès pendant les essais, 6 « C’est une technique qui n’a ja- personnes sur les 40 000 ayant mais été testée chez l’homme, participé à l’expérience sont décémais elle est en développement dées au cours de l’expérience, dont depuis déjà plus de trente ans. 4 ayant été vaccinées par placebo. La découverte de l’ARN messager Une commission d’enquête indéremonte à 1961. Des essais cli- pendante qui a suivi tous les effets niques ont été réalisés pour des secondaires a déterminé qu’aucun

40,56

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de ces décès n’était lié au vaccin lui-même ». Des réactions allergiques ontelles été observées ? Les cas d’allergie graves (choc anaphylactique), rares, se sont produits chez des personnes allergiques à une substance appelée PEG (Poly Éthylène Glycol), qui stabilise le vaccin et prolonge son efficacité dans l’organisme. La substance existe dans de nombreux médicaments et produits alimentaires. La vaccination reste possible pour ces sujets allergiques, sous surveillance médicale. Le vaccin protège-t-il de la contamination ? Nous attendons le rapport qui d’ici peu devrait permettre de répondre à cette question, mais contre toute attente, les résultats déjà publiés permettent d’énoncer quelques faits. En cas d’infection naturelle, le virus pénètre par les voies respiratoires et produit la formation d’anticorps appelés IGA dans les voies respiratoires supérieures, et donc il est probable qu’une personne qui a eu le Corona ne sera plus contaminée. Par contre, lorsque nous injectons le vaccin par intramusculaire, il déclenche


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d’autres anticorps existant dans l’organisme, les IGG. Certains d’entre eux iront dans les voies respiratoires supérieures, mais l’immunité induite ne sera pas aussi efficace qu’une immunité naturelle. Donc nous savons que le vaccin réduit l’infection et protège de la maladie, mais nous ne savons pas encore de manière certaine s’il protège de la contamination, bien qu’il y ait de fortes chances que ce soit le cas. Au bout de combien de temps se manifeste l’efficacité du vaccin ? Entre 7 et 10 jours après la deuxième injection.

sujets humains à la mi-octobre (Il est déjà efficace sur les animaux). Il devrait être prêt pour le mois de juin, ce qui permettrait de garantir à Israël la possibilité d’assurer des vaccinations ultérieures. On n’a pas assez recul sur ce vaccin. Ce n’est pas exact. Le vaccin Pfizer/BioNTech, mis en test auprès de 44 000 personnes depuis avril dernier, est « le vaccin le plus testé dans l’histoire de la médecine », a assuré le Dr Franzoni, c’est-à-dire 24 fois plus de fois que le DT Polio, et il fait l’objet d’un suivi quotidien. Le vaccin Moderna qui arrive sur le marché est le quatrième vaccin le plus testé de l’histoire.

Pendant combien de temps est-il efficace ? Pour l’heure les expérimenta- Le vaccin ne me protège totaletions assurent une ment période de 7 à 8 C’est une réalité, et Le vaccin mois, peut-être plus. il faudra continuer à (la téouda délivrée porter le masque et Pfizer/ par le ministre de la respecter les gestes BioNTech, est barrières tant que la santé a pour l’heure une validité de 6 contagion sera pos« le vaccin le mois à partir de la et que l’immuplus testé dans sible deuxième injection) nité collective d’au l’histoire de la moins 70% de la po- Où en est le vaccin pulation n’aura pas médecine » israélien ? été atteinte. Elle Le 21 avril 2020, il pourrait être réaa été annoncé que le chercheur lisée en Israël vers les mois de israélien Jonathan Gershoni de mai-juin 2021. Selon la caisse l’université de Tel Aviv, avait ob- de la Maccabi, le vaccin Pfizer, tenu du bureau américain des après des tests sérologiques efbrevets un brevet concernant fectués, protègerait à 92%. Donc ses travaux. La technologie dé- 5 à 8 % des personnes vaccinées veloppée pourrait permettre ne seraient pas protégées, d’où à un vaccin de bloquer le virus l’importance de maintenir les réel lorsqu’il pénètrerait dans le gestes barrière. corps. Le 6 août 2020, le ministre de la Le vaccin peut-il provoquer des Défense Benny Gantz a annon- effets indésirables ? cé que l’Institut de recherche Oui, bénins dans la plupart des biologique du ministère de la cas : rougeurs, fièvre, maux de Défense à Ness Ziona allait tête, douleur et gonflements commencer à tester son vaccin au point d’impact de l’aiguille, contre le coronavirus sur des crampes, fatigue, symptômes

22 Février 2021

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Qu’en est-il des mutations du virus ? « Les mutations sont des « erreurs » réalisées par le virus en se dupliquant lors de leur cycle, de façon courante et habituelle, en passant d’une personne à une autre. Dans la plupart des cas le virus va s’adapter en devenant, soit plus facilement transmissible, soit en persistant dans nos organismes sans développer de pathologie. Comme l’a indiqué le professeur Adi Stern, des mutations du coronavirus ont été découvertes jusqu’à présent, beaucoup plus facilement transmissibles que le virus originel, en Angleterre, au Brésil, au Japon, et en Afrique du sud. » C’est cette dernière souche qui serait la plus problématique, puisque les vaccins existants ne seraient pas totalement actifs contre ce variant, et les laboratoires Pfizer et Moderna sont en train de plancher pour préparer une troisième injection susceptible de créer encore plus d’anticorps, une injection Booster. Il s’agit d’une course contre la montre pour contrer les évolutions du virus. Mais les vaccins sur le marché assurent la protection des individus contre toutes les autres mutations.

Malgré le volume des vaccinations, le confinement prolongé, le nombre de cas contaminés et de cas graves ne diminue pas. La source britannique en est en grande partie responsable puisque les personnes atteintes l’ont été à 70% par la souche venue de Grande-Bretagne.


qui disparaissent, dans le pire des cas, dans les 72 heures. Le véritable problème concerne les personnes sujettes aux chocs anaphylactiques (graves réactions allergiques). Ces réactions extrêmes sont exceptionnelles (estimées à 1,3 réaction/million de doses quel que soit l’âge) mais leur gravité potentielle nécessite que tout médecin pratiquant une vaccination doit s’entourer des précautions habituelles : surveillance après vaccination et adrénaline injectable à disposition. Ces réactions surviennent dans un délai très court (moins d’une heure) après l’injection. Pfizer rapporte que « des réactions sévères de fatigue (3,8%) et de maux de tête (2%) ont été constatés après l’une ou autre dose. De la fièvre (≥ 38 ° C) a été signalée dans des proportions similaires de vaccinés plus jeunes (16%) et plus âgés (11%). Les taux d’événements indésirables graves étaient similaires entre les groupes vaccin et placebo (0,6% et 0,5%). »

les travailleurs du secteur de la santé, les Israéliens de plus de 60 ans et les populations à risque. À ce jour, Israël est Conclusions devenu le pays où le Le 9 décembre taux de vaccination dernier, les preL’ARN ne par habitant est le mières doses du peut pas plus élevé. vaccin Pfizer sont L’engouement auarrivées en Israël. entrer dans près de la populaLe 20 décembre, le noyau, tion ne s’est pas fait la campagne de où seul attendre, malgré les vaccination a été campagnes de déinitiée, en coml’ADN se nigrement, les vinmençant dans un trouve. dictes populaires, premier temps par les attaques fronle premier ministre Benyamin Netanyahou, par tales sur les groupes sociaux. le ministre de la santé Yuli Mais l’effort doit être poursuivi. Edelstein, par divers respon- Une bonne santé à vous tous, et sables de la santé et de la po- qu’une grande lumière inspire litique, et s’est poursuivie par nos pensées et nos actes. seul l’ADN se trouve. Il n’y a pas d’interaction entre notre ADN et l’ARN de virus injecté.

Les vaccins à ARN modifient notre ADN. Impossible Certains vaccins, comme ceux de Pfizer BioNTech ou Moderna, fonctionnent sur la technique de l’ARN et comprennent un petit morceau d’information génétique du virus. Mais il est impossible de modifier notre ADN en se faisant injecter un vaccin à ARN dont les molécules restent dans le cytoplasme, un compartiment de la cellule qui se trouve entre la membrane et le noyau. C’est là qu’il fabrique ses protéines. L’ARN ne peut pas entrer dans le noyau, où

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LE CABINET A FAIT APPEL ET A PU OBLIGER L’AUTORITÉ FISCALE À REMBOURSER PLUS DE 200,000 SHEKELS À UN OLÉ HADACH. Attention le fisc ne vous dit pas tout !

V

ous devez sûrement connaître le droit de récupérer la taxe d’acquisition payée en tant que touriste avant votre alyah. Quels sont les critères pour récupérer cette taxe ? Exemption de la taxe d’acquisition pour le 1er appartement La législation israélienne prévoit une exemption totale de la taxe d’acquisition pour votre premier appartement jusqu’à une valeur de 1.600.000 shekels. Si vous êtes israélien et que vous ne possédez pas de bien immobilier en Israël vous aurez droit de bénéficier de cette exemption qu’on appelle « l’exemption du bien immobilier unique ». Mais est-ce que vous avez le droit de bénéficier de cette exemption si vous n’habitez pas dans l’appartement ? Cette question est arrivée devant la cour de justice en Israël et il a été statué qu’il n’y a pas d’obligation d’habiter dans le bien pour bénéficier de cette exemption. La raison est que l’article 9 ‫א‬ de la loi sur la taxe d’acquisition parle d’une « maison unique qui sert ou qui est destinée à servir d’habitation ». Les juges en ont conclu que si la loi utilise le terme de « destinée à servir d’habitation » alors cet

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usage n’est pas forcement pour l’acquéreur mais pour toute personne pouvant y habiter également locataire. Exemption de la taxe d’acquisition pour le nouvel immigrant Si vous achetez un deuxième appartement, et que vous êtes israélien alors vous devrez vous acquitter d’un montant de 5% de la valeur de la transaction – (8 % auparavant). Or si vous êtes nouvel immigrant, vous aurez le droit de bénéficier une deuxième fois de l’exemption et cela grâce à l’article 12 de la loi de la taxe d’acquisition ‫תקנות מיסוי מקרקעין‬ ,)‫(שבח ורכישה) (מס רכישה‬ 1974-‫ תשל’’ה‬appelé « l’exemption du nouvel immigrant ». Cette exemption est destinée à chaque nouvel immigrant ayant acquérit un bien immobilier jusqu’à un an avant la date

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d’Alyah et pendant 7 ans à partir de la date d’Alyah. Cette fois, la condition pour bénéficier de cette exemption est de résider dans le bien acquis. L’article 12 parle d’un « bien habité ou d’un bien qui sert d’habitation… » Les juges en ont conclu qu’à la différence de l’article 9 qui désigne un appartement destiné à l’habitation, ici l’article désigne un bien qui sert d’habitation c’est à dire qui est déjà habité par le propriétaire qui lui est nouvel immigrant. Le langage de la loi concorde avec le principe de cette exemption qui est comme le dit l’ancien président de la cour suprême le Professeur Aaron Barak : « d’aider le nouvel immigrant fraîche-


ment arrivé en Israël à faire ses premiers pas dans son nouveau pays ». Le but n’aurait pas été atteint si l’on faisait bénéficier cette exemption pour un bien à la location ou alors pour un bien vide. La condition sinéquanone serait donc d’y habiter et si le bien est destiné à la location alors l’exemption ne serait pas octroyée. Mais alors que faire si vous avez tardé dans les délais ? Dans un dossier que le cabinet à a récemment représenté, le ministère des impôts a rejeté la demande de nos clients argumentant que les acheteurs ne répondaient pas aux critères prévus par la loi du fait que l’appartement a été acheté 4 mois avant le dernier délai prévu par la loi. Le cabinet a fait appel sur cette décision mettant en avant une lacune dans la loi concernant les nouveaux immigrants, ne

permettant pas d’atteindre l’objectif de la loi même s’ils le souhaitaient. Le juge a retenu l’appel et a obligé l’autorité fiscale à rembourser plus de 200,000 shekels à nos clients. Le cabinet entame une procédure contre l’autorité fiscale Si vous avez acheté un bien jusqu’à 4 ans avant d’avoir fait votre Allya et que vous avez déposé une demande pour récupérer la taxe d’acquisition et que votre demande a été rejetée, sachez que vous pouvez réévaluer votre demande et peut être récupérer la taxe payée. En ces jours le cabinet met en place un recours collectif qui permettra d’intenter une action en justice contre l’autorité fiscale pour le compte de l’ensemble des personnes qui se sont vu rejeter leur demande. Pour cela il nous faut des plaignants qui répondent aux critères suivants :

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1. Vous avez fait votre Allya dans les quatre dernières années 2. Vous avez acheté un appartement sur plan. 3. L’achat ne remonte pas à plus de quatre ans. 4. Vous habitez à présent dans l’appartement ou vous compter y habiter. Ce recours collectif rééquilibrera le rapport de force inégal qui est installé entre l’autorité fiscal et les nouveaux immigrants qui ne connaissent pas assez bien leur droit. Le cabinet Zaghdoun Avocats est spécialisé en Droit Civil & Commercial (Droit des contrats et de l’immobilier, droit des recouvrements de créances- otsaa lapoal, droit des faillites et du rétablissement économique, droit de la famille et droit des dommages corporels) 2 Rue Hassoreg, Jérusalem 3ème étage www.zaghdounlaw.com Tel/Fax : 077-3231-770 Depuis la France : 01 77 38 24 85

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OÙ SONT LES PAR SARAH BEN ABRAHAMOWICZ

Une semaine après la clôture des listes électorales enregistrées pour la vingt-quatrième Knesset, nous avons jugé utile de vous informer au sujet des partis qui se préoccupent réellement des Français et à ceux qui s’y intéressent moins. La communauté française a souffert d’un grand abandon de la part du gouvernement en Israël et peu sont les candidats qui ont eu l’occasion d’être les représentants du « peuple sioniste » et de la troisième communauté d’immigrants en importance en Israël. Parmi les représentants des différentes formations, vous trouverez : des Ethiopiens, des Russes, des Druzes, des Arabes, des Français, des activistes en faveur des homosexuels, mais aussi des candidats qui soutiennent les étudiants, les malentendants, l’éducation spécialisée, la lutte contre les méfaits de la drogue et de l’alcool, etc. Il serait temps de concevoir un parcours renouvelé si vous voulez que les voix françaises soient écoutées, voire qu’elles aient une influence en Israël. Aperçu des grands partis d’Israël, et tout particulièrement de ceux qui accordent la considération due aux immigrants de France.

26 Février 2021

Le Likoud : sous l’égide de Benyamin Netanyahou En 17ème position, se trouve Gady Yaberkan - Activiste social en faveur des originaires d’Ethiopie et dans le passé député à la Knesset de Telem, auprès de Bleu-Blanc. Une première au Likoud : l’éducateur musulman Neil Zouaby qui occupe la 39ème place et au sujet de qui Netanyahou a annoncé : « Neil dirigera nos efforts en faveur des citoyens arabes d’Israël » Arouts 7. La 40ème place est occupée par l’homme d’affaires Boris Aplichuk. Le Premier ministre Netanyahou a précisé à son propos qu’il est membre du parti depuis 2006, et qu’il est le « symbole de l’immigration bénéfique des Etats de l’ex Union Soviétique » Ynet. Tivkva Hadasha – sous l’égide de Gédéon Sa’ar A la 14ème place : Avi Ganon. Ancien préposé à l’éducation juive sioniste à Moscou pour l’ambassade. A la 17ème place : Sahar Ismaël : représentant du Conseil druze. A la 23ème place : Avi Cal-

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ma : activiste en faveur de la connexion de la communauté homosexuelle aux différents secteurs du pays. Yesh Atid – sous l’égide de Yaïr Lapid 6ème place : Yoël Rozbozov. Il est monté en Israël depuis l’ex Urss. En 2013, il a été élu à la Knesset, où il a occupé les fonctions de chef de la commission de l’immigration, de l’absorption et de la diaspora. 12ème place : Boaz Toporovski. Il a occupé plusieurs fonctions auprès de l’union des étudiants de l’université de Tel-Aviv. L’un des dirigeants de la lutte des étudiants contre la commission Shochat pour les examens de l’enseignement supérieur. Il a également mené la plus longue grève estudiantine de l’histoire de l’Etat d’Israël. 13ème place : Aïdan Rol : il a fondé le « front gai » pour la promotion de la communauté homosexuelle sur l’arène politique d’Israël. 26ème place : Ibrahim Kassam : activiste remarquable et ancien pour l’intégration de ministres arabes au gouvernement


Maître Yom-Tov Kalfon et l’enrôlement d’employés arabes à des postes gouvernementaux. Yamina : sous l’égide de Naftali Bennett. 7 place : Abir Kara : activiste social, parmi les fondateurs du mouvement : « Je suis Schulmann », dirigeant du mouvement pour la population des indépendants et des détenteurs d’affaires en Israël. 9ème place : Chirly Pinto : activiste sociale pour la promotion des handicapés en Israël. Parmi les fondateurs de centre d’étude pour les malentendants. Elle a représenté Israël au forum international des malentendants. 11ème place : Maître Yom-Tov Kalfon, activiste pour l’image d’Israël en langue française. Chef du lobby pour la promotion des immigrants francophones de la dix-neuvième Knesset. ème

Yossi Taïeb • La cheffe du Foyer Juif Haguit Moshé soutiendra de l’extérieur le parti Yamina et obtiendra un poste de ministre. Shass- sous legide de Arié Déri 2ème place : Ya’acov Mergui Chef du lobby pour la prévention du suicide, membre du lobby pour les enfants et la jeunesse à risque, du lobby pour la promotion de l’éducation et du statut professoral en Israël. En outre, il a travaillé intensément sur les thèmes de la participation financière des parents, de l’étude après les cours, de l’ajout d’une auxiliaire supplémentaire dans les jardins d’enfants, de la réduction du nombre d’élèves par classe, et de l’avancement de la réforme de l’enseignement spécialisé. 4ème place : Michael Malkieli Dans la 20ème Knesset, il a été

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membre de la commission des affaires sociales et de la santé, et de la commission spéciale de la lutte contre les effets de la drogue et de l’alcool. 10ème place : Yossef Taïeb, qui est le représentant des Français et des immigrants du parti Shass à la Knesset. Il est membre de la commission de l’éducation, de la culture et des sports. Dans les commissions de l’absorption et de l’immigration, de la protection de l’enfance à la Knesset, il a consacré de son temps principalement pour la promotion de l’immigration en Israël et l’amélioration des conditions pour les immigrants par l’adaptation d’un panier d’absorption pour la population française, ce qui a permis leur absorption dans la dignité, et de contribuer à leur bien-être en Israël.

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COM-UNITY Un « Kibboutz » moderne en plein cœur de Tel Aviv ! Besoin d’information positive après cette dure période de stress due à l’épidémie du coronavirus ? Cet article est fait pour vous ! Il met en lumière un lieu très atypique situé en plein cœur de Tel Aviv, à la rue Washington à Florentine, intitulé « Com-Unity » ! Il s’agit d’un nouveau concept où les gens peuvent, d’une part, avoir leur propre appartement et d’autre part, partager, quand ils le souhaitent, des espaces et des évènements communs avec le reste de la communauté. Le point avec Karuna Golenko, la manager de Com-Unity, qui nous explique tout !

Expliquez-nous ce qu’est « Com-Unity » ? Durant cette crise du COVID-19, nous avons tous ressenti cette solitude, ce besoin d’être entourés et soutenus. Le concept de Com-Unity permet d’une part, d’avoir son propre appartement et de garder ainsi sa vie privée et d’autre part, de pouvoir, à n’importe quel moment, avoir une interaction sociale avec les autres locataires, se joindre à une conversation, une activité, travailler en groupe... Nous combinons « vie privée » avec « vie en communauté » et co-working en partageant des espaces communs tels que le working space, la salle de réunion, la grande cuisine, le jardin, le rooftop, la salle de gym… mais aussi des cours de yoga et de méditation, des Kabalot shabat, des évènements collectifs… Tous ces ingrédients forment ensemble une parfaite « soupe » pour acquérir une vie saine et équilibrée, à la fois mentalement et physiquement. Quels types d’appartements vous proposez ? Nous avons vingt-cinq appartements dans l’immeuble qui s’adaptent aussi bien à des célibataires qu’à des couples, des jeunes familles, des colocataires... Il y a des studios,

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des deux et trois pièces, des lofts, des penthouses… Ils sont tous entièrement équipés et disposent en général d’un balcon. Aujourd’hui, quarante personnes vivent au sein de « Com-Unity ». Ils ont entre 25 et 45 ans et s’entendent tous super bien. Nous avons pas mal d’israéliens mais aussi des olim hadashim venus de France, de Hongrie, d’Ukraine, de Russie, des EtatsUnis, du Canada, d’Australie... Et j’espère que nous accueillerons toujours des communautés internationales. Cela rend l’expérience encore plus enrichissante sur le plan humain. Quand est né Com-Unity ? Le concept a vu le jour en avril 2019, un an avant l’épidémie. L’une des idées de base est d’aider les gens à évoluer professionnellement. C’est pourquoi, nous organisons des « business meeting » au cours desquels chacun parle de son activité professionnelle et certains découvrent qu’ils peuvent faire des affaires ensemble… Par ailleurs, nous organisons aussi des évènements festifs : des concerts, des jeux, des ateliers de peinture, de lecture… Tous les vendredis, nous faisons des kabalot shabbat dans la cuisine collective. Nous cuisinons

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et dinons tous ensemble. Nous chantons et dansons… Cela apporte un réel sentiment de joie mais aussi de spiritualité dans nos vies, c’est vraiment génial ! Est-il prévu d’ouvrir d’autres structures comme celle-ci dans le pays ou même à l’étranger ? « Com-Unity », à Florentine, est la première structure de ce type. Mais il est certain que ce ne sera pas la dernière. Selon moi, c’est la manière dont la population urbaine devrait vivre ! J’espère que bientôt, nous aurons beaucoup de « Com-Unities » à travers la planète et que nous pourrons librement aller d’une Com-Unity à une autre Com-Unity afin de partager de plus en plus d’expériences… Propos recueillis par Vanessa Attali Pour toute information : www.com-unity.co.il ou 054-3245575


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POUR UNE

COMMUNAUTÉ FORTE Nous savons soutenir Traditions, Alya et Intégration Février 2021

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