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"Pendant cette période, aussi, vous avez prouvé qu'il n'y a pas de meilleure caisse de santé que Maccabi ! Vous vous êtes occupé de toute la famille de manière exeptionnelle." David C. (adhérent à la Maccabi)

Selon un sondage du ministère de la Santé

93 % des membres de la Maccabi sont plus satisfaits que les membres des autres Koupot holim Plus d'information sur la Maccabi à Jerusalem : 058-6634120 french@mac.org.il

Prochaine date pour rejoindre la Maccabi :

15 Novembre


Édito // Novembre 2020 UNE PROTECTION ÉTERNELLE Ces derniers mois n’ont pas été simples, je suppose, pour chacun de nous. Dès le début de l’épidémie , nous nous sommes retrouvés dans une incertitude complète en ce qui concerne notre avenir. Les jours passent, mais le virus ne disparaît pas. Les comptes en banque se vident pour beaucoup d’entre nous. Comme vous le savez, j’ai fondé l’association en faveur des indépendants en Israël, depuis l’apparition du virus. Je suis obligée de signaler que la situation va en s’aggravant pour les familles qui ne peuvent même plus s’acheter du pain. Je tente de venir en aide par tous les moyens et de me déplacer partout dans le pays pour rendre aux gens l’espoir et le sourire qu’ils ont perdus. Le Maître du Monde m’a donné l’occasion rare de venir en aide à mon prochain, et je l’en remercie chaque jour. Il est important de savoir que toutes les Mitsvott protègent les personnes qui les ont accomplies. Notre maitre le ARI Zal écrit que pour toute Mitsva accomplie par l’homme, une lettre de l’alphabet s’inscrit au front de l’homme, et cette lettre illumine durant un certain temps, avant d’être absorbée dans le front et de disparaitre, et seul le mérite de la Mitsva est conservé dans le Monde Futur. Mais lorsqu’il s’agit de la Mitsva de Tsédaka, la lettre « Tsaddé » illumine durant toute la semaine pendant laquelle la Tsédaka a été accomplie, et n’est pas absorbée dans le front comme les autres lettres pour les autres Mitsvott. Par conséquent, le mérite de la Mitsva de Tsédaka protège la personne même lorsqu’elle n’est plus occupée à la réaliser. Puisse Hachem prendre en pitié son peuple bien aimé et hâter très vite sa délivrance ! Sarah Ben

Amen !

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« Mon père aurait pu vivre à Tel-Aviv ! »

MISCHA AZNAVOUR

« La Bohème », « La Mamma », « Mes emmerdes »… Autant de titres qui vous rappellent forcément un souvenir et que vous allez pouvoir désormais chantonner avec Dany Brillant qui vient de sortir un nouvel album en hommage à l’icône de la chanson française : Charles Aznavour ! Il y a deux ans, le 1er octobre 2018, le seigneur légendaire, âgé de 94 ans, nous quittait alors qu’il était encore en pleine gloire et tournée mondiale… Nous avons rencontré son fils Misha qui a accepté de se confier en toute intimité sur ses relations avec son père, comment il vit son absence, quel genre de papa il était, les valeurs qu’il a transmises à ses enfants, quels étaient ses liens avec Israël, comment il aurait vécu l’épidémie actuelle et bien PAR VANESSA ATTALI d’autres choses… Interview exclusive !

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Comment votre mère Ulla vit son absence ? Après 54 ans de vie commune avec mon père, c’est très dur pour elle. Il lui manque énormément. Mais c’est une femme forte et avec mon frère Nicolas et ma sœur Katia, on l’entoure beaucoup. Comme elle vit non loin de chez moi à Genève, je passe tous les jours une heure ou deux avec elle. Avez-vous organisé quelque chose pour marquer l’anniversaire de la mort de votre père ? Pour lui rendre hommage, Warner Music a sorti le 16 octobre « Dany Brillant chante Aznavour

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Ça fait deux ans que votre papa a disparu. Comment vivez-vous son absence ? Chaque jour qui passe, mon père est dans toutes mes pensées et dans mon cœur donc je ne me rends pas encore bien compte de son absence. De plus, j’ai été très occupé à travailler sur la sortie du documentaire « Le Regard de Charles. » Entre ça et la Fondation Aznavour (voir encadré page 8), au final, on a l’impression qu’il est toujours présent au quotidien parmi nous… Par ailleurs, ça faisait quinze ans que je me préparais à son départ donc j’ai eu le temps de faire un travail sur moi.


– La Bohème », un album de reprises de ses meilleurs titres… Je pense que les arrangements auraient plu à mon père. Il a été fait avec beaucoup d’amour. Qu’avez-vous pensé de l’hommage national rendu à son égard le 5 octobre 2018 aux Invalides ? On est dans l’émotion dans ce genre de moment donc je n’ai pas eu le temps de me poser la question. Je n’étais pas en mesure de me détacher de ma tristesse pour réfléchir au bien-fondé de cette cérémonie. Mais le connaissant, je pense qu’il aurait été heureux de l’hommage rendu. Ce jour-là, me mère répétait sans cesse : « C’est dommage qu’il ne soit pas là, cela lui aurait plu ! » [rires]

Quelques mois avant sa dispa- « Tu verras dans cent ans, les gens rition, votre papa a entamé le m’auront oublié ! » Et s’il travaildérushage de ses films avec le lait comme un dingue, ce n’était réalisateur Marc di Domenico. pas pour entretenir sa mémoire Savait-il qu’il allait bientôt par- dans le futur mais pour le plaitir selon vous ? sir. Et surtout, pour Non pas du tout ! Il mettre sa famille à avait encore plein l’abri ! Mon père était de projets en tête et un patriarche. Depuis C’était un répétait sans cesse : l’âge de 9 ans, il por« Quand j’aurai 100 saltimbanque tait sur ses épaules ans, je ferai deux la responsabilité de de luxe ! concerts par mois ! » nourrir sa famille. Avait-il peur de la mort ? Oui très peur. Quand on grandit dans une communauté qui a vécu un génocide, telle que la communauté juive ou arménienne, on ne peut pas être serein face à la mort. Avec tout ce que l’on nous raconte, on est forcément tous un peu névrosés ! Mon père disait toujours « Je ne veux pas mourir sur scène comme Molière mais en activité ! » Et c’est ce qui s’est passé. Il était encore en représentation deux semaines avant sa mort !

Parlez-nous du documentaire « Le Regard de Charles » sorti en novembre 2019. Partout où il allait, mon père emportait sa caméra avec lui et filmait les moments de sa vie, ses voyages, ses amis, ses Justement, comment expliamours, ses « emmerdes »… quez-vous qu’à 94 ans, il assuC’était sa passion et il voulait rait encore des tournées dans avoir une sorte de journal intime le monde ? Quel était le secret de sa vie. C’est un très beau de sa forme ? documentaire plein d’émotions C’était son amour pour la vie ! qui n’a pas eu un nombre d’en- Il aimait rire. S’il avait pu vivre trées époustouflant au cinéma jusqu’à 150 ans, il aurait toujours car nous sommes tombés à une été joyeux. Avec ses chansons période difficile avec le Covid. d’amour un peu tristes, les gens Tous les festivals où croyaient qu’il était nous devions aller mélancolique mais pour le promouvoir, pas du tout ! Mon dont d’ailleurs Telpère incarnait la joie Il disait Aviv, ont été annulés. de vivre personnifiée ! toujours « Je Mais le film est en Même si, à la fin, il ne veux pas diffusion sur Canal+ mettait forcément un et à mon avis, il paspeu plus longtemps à mourir sur sera beaucoup en scène comme mettre la machine en télévision. Je n’ai que route le matin ! Molière ! » de bons retours. Les gens sont extrêmeLui arrivait-il de ment touchés. C’était parler de quand il ne un parti pris de faire quelque sera plus là ? chose de très artistique. Non mais, il me disait souvent :

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Quelles sont les principales valeurs qu’il vous a transmises ? Le respect, le travail, l’amour, l’humilité, la pudeur… Et surtout, il nous a apporté la liberté ! On a tous été extrêmement gâtés ! Chacun de ses enfants a son propre appartement et ne manque de rien ! Il aurait pu vivre égoïstement et dépenser tout son argent mais il a pensé à nous toute sa vie en mettant de côté. Sa seule crainte tout au long de son existence, c’était que l’on ne soit pas à l’abri ! Il répétait sans cesse : « Il faut absolument que je continue à chanter sinon vous n’aurez rien pour vivre ! » Mais je pense aussi qu’il adorait son travail et se cherchait des excuses pour justifier son absence et ne pas culpabiliser. Mon père ne voulait jamais s’arrêter de travailler. C’était un vagabond. Un saltimbanque de luxe ! Jusqu’à ses 94 ans, il aimait passer cinq jours au Japon puis sauter dans un avion pour Los Angeles… A son âge, c’était épuisant et on lui disait de mettre le pied sur le frein… mais rien ne pouvait l’arrêter, jusqu’au bout, il voulait voyager ! Il n’y a pas eu de conflits d’héritage au sein de la famille Aznavour comme chez les Hallyday ? Non jamais ! Et je vais vous dire, même si j’avais été lésé dans

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son testament, ça n’aurait pas été un souci car ce qui compte le plus pour moi, ce n’est pas l’argent mais le fait d’être libre et heureux. Je pense sincèrement qu’on peut l’être sans argent. La liberté et le bonheur, c’est déjà un état d’esprit, une manière dont on appréhende la vie ! Quels étaient les liens entre votre père et Johnny Hallyday ? J’ai rencontré plein de fois Johnny. Il venait très souvent à la maison. Comme papa, Johnny a toujours eu son public. C’est pour cela qu’ils se sont tout de suite aimés même s’ils avaient vingt ans de différence ! Ils n’ont pas profité l’un de l’autre. Mon père lui a toujours donné de bons conseils et Johnny sentait que c’était non intéressé. D’ailleurs, il le considérait un peu comme son père ! Parlez-nous de votre enfance. Quel genre de papa était Charles Aznavour ? Je ne peux pas dire que c’était un papa extrêmement présent mais selon moi, on ne le voyait pas moins que ceux qui

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ont pour père des grands chefs ger à la maison. C’est ma femme d’entreprise qui voyagent tout qui les éduque ! » le temps. On ne peut pas tout avoir dans la vie : soit on a un Comment vit-on le fait d’être le papa comme ça qui nous met à fils de Charles Aznavour ? l’abri pour toute notre vie, soit Cela n’a pas toujours été facile on a un papa poule qui reste à la car j’ai vite compris que les gens maison et change nos couches ! étaient intéressés et pouvaient Mon père a tout fait pour nous être très cruels. Petit, j’étais offrir une belle jeunesse dorée… déjà curieux du monde, je vouAlors certes, il ne jouait pas avec lais partir sur les routes, vivre à nous mais qui jouait avec les Paris et je me suis très rapideenfants dans les années 1970 ? ment rendu compte de la jungle En revanche, il était très affec- qui nous entoure. Alors parfois, tif et tactile avec nous. C’était je jouais le fils d’un anonyme un oriental ! Il ne pour voir comment nous disait pas « Je les gens se comport’aime »… contrairetaient et lorsqu’ils ment à moi qui lui réréagissaient mal, je Les israéliens leur disais qui j’étais pétais très souvent ! Mais dans son comet ils changeaient du l’adoraient ! portement, on avait tout au tout ! J’ai fait la réponse à nos « Je le test dès l’âge de t’aime » ! neuf ans ! Mais, je n’en garde aucun sentiment amer. J’ai tout fait C’est donc plutôt votre mère pour rester positif et prendre ma qui vous a élevés ? vie en main. Enfin, hormis pour Complètement ! C’est elle qui les études ! Mon frère a un Bac s’occupait du cocon familial et + 14 mais moi, je n’étais pas fait nous apportait la stabilité. D’ail- pour ça [rires] ! leurs, quand un journaliste disait à mon père qu’il avait des en- Et comment le vivait votre fants bien élevés, il répondait : père ? « Non mais moi, je ramène à man- Pendant des années, il me disait « Mischa tu ne penses qu’à t’amuser ! » Et je le prenais super mal ! Mais, en fin de compte, il avait raison. Je suis un véritable épicurien ! Je pourrais penser à faire fructifier mon argent et au lieu d’avoir cinq millions, j’en aurai quarante mais cela ne m’intéresse pas ! Mon père ne m’a jamais vraiment poussé à faire des études. S’il nous avait dit : « Je ne vous laisserai rien », je me serai sans doute bougé ! J’aurai eu une autre vie, je le sais ! Papa m’a aidé à me créer un monde onirique dans lequel j’ai pu vivre confortablement grâce à l’argent et l’amour qu’il m’a donné. Donc j’ai évolué dans ce petit monde à moi sans me stresser.

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Etiez-vous à Los Angeles lorsqu’il a reçu son étoile sur le célèbre « Walk of Fame » ? Non, j’ai voulu rester auprès de ma mère qui disait : « Imaginez si l’avion tombe, tout le monde part en même temps (rires) ! » En revanche, j’ai une anecdote à raconter concernant notre voyage ensemble à Tel-Aviv. A peine étions-nous arrivés à l’hôtel que je lui ai dit : « Je vais rejoindre des amis ! » Il n’en revenait pas, d’autant que des gens l’arrêtaient sans cesse à l’aéroport de Paris ou dans un avion pour lui dire : « Je suis un très bon ami de votre fils Mischa ! » Je me souviens qu’il m’avait demandé : « Mon fils, comment fais-tu pour connaître des gens à Tel-Aviv ?! Et pour connaître tout ce monde ? » Je lui avais répondu : « Bin tu vois papa, ce n’est pas pour rien si tu m’as payé toutes ces grandes écoles, j’ai des amis partout dans le monde [rires] ! » En parlant de Tel-Aviv, votre père a dit : « Je pourrais y vivre car je m’y sens à mon aise, j’adore le pays, les gens et le public israélien a toujours été très chaleureux avec moi… » Je confirme ! Mon père aurait

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Le suiviez-vous à ses concerts ? Sincèrement non ! Quand j’étais petit, il m’avait emmené avec lui à une tournée et je n’arrêtais pas de lui répéter que je m’ennuyais ; cela l’avait énervé. Il ne comprenait pas car lui, c’était sa passion ! Cela fait certainement rêver vu de l’extérieur mais pour moi, c’était le travail de papa ! Très jeune, j’ai compris que c’était son monde à lui et que je n’existais pas dans cette partie de son monde. Je n’étais ni musicien, ni régisseur, ni chanteur, ni choriste comme ma sœur Katia… Je ne m’y sentais pas à ma place !

pu vivre à Tel-Aviv et je le comprends ! Maintenant que j’ai été à Tel-Aviv, je me dis pourquoi se taper neuf heures d’avion pour aller à Las Vegas alors qu’en quatre heures, on peut se retrouver dans la même ambiance ?! Et même encore plus sympa ! Votre père est venu chanter à plusieurs reprises en Israël. Comment expliquez-vous sa popularité auprès des israéliens ? C’était un oriental ! Je pense qu’il y a beaucoup de similitudes entre le peuple juif et le peuple arménien : le génocide, le sens de la survie, l’intelligence et l’éthique professionnelle… Nous sommes des peuples millénaires. Nous partageons le même type de musique, d’émotions… et c’est pour cela que les israéliens l’adoraient ! Est-il vrai qu’il a célébré la barmitsva de son petit-fils en Israël ? Oui, c’est vrai. Ma demi-sœur Seda a épousé Sam Stockfish, un coiffeur juif de Los Angeles. Elle ne s’est pas convertie au judaïsme mais ils ont eu un fils qui s’appelle Jacob et qui a fait sa bar-mitsva.

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Pourquoi votre père qualifiait sa famille « la famille Benetton » ?! Parce que sa femme était protestante, lui chrétien, son petit-fils juif et sa petite fille musulmane ! Quant à moi, je me suis fait baptiser à 40 ans et je suis grégorien. Mais plus par respect pour la tradition arménienne car je n’ai pas vraiment de religion. Sans oublier que Nicolas était marié à une haïtienne… Etes-vous proche de votre frère Nicolas ? Oui, très proche mais aussi de Katia. Aucun projet lié à notre père n’est entrepris sans l’accord de tous ! Nous avons chacun des tempéraments différents mais qui se complètent. Nicolas a plus le caractère de ma mère. Katia, celui de mon père et moi, je suis un parfait mélange entre mes deux parents. Je suis heureux aussi bien dans une ambiance « dark » en Suède avec le soleil qui se couche à 4h de l’après-midi que sur la plage de Tel-Aviv avec toute ma bande de potes [rires] ! Que pouvez-vous dire au sujet de Patrick votre frère décédé ? Je l’ai connu mais j’étais très

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petit donc je ne m’en souviens père a toujours plu au public. pas très bien ! Et mon père a Comme il a toujours plu aux toujours été très sefemmes car il était cret à son sujet. Il ne sans complexes, faut pas oublier que plein de vie et un peu Patrick est le fruit foufou ! D’ailleurs, d’une de ses avenPiaf le surnommait : Piaf le tures avec une danle « génie con » ! surnommait : seuse. Un jour, elle lui a révélé qu’il était Après le documenle « génie le père de cet enfant taire « Le Regard con » ! et que le beau père de Charles », avezétait violent. On était vous d’autres proen plein milieu des jets pour entretenir années 60, il était un peu perdu ! le souvenir de votre père ? Ce n’est que lorsqu’il a connu ma Papa nous a laissé tellement mère que mon père a commen- de choses dont une comédie cé à avoir une vie bien rangée. Le musicale avec Françoise Fasuicide de Patrick a toujours re- bian… C’est toujours d’actuaprésenté une blessure profonde lité mais ça ne sera plus avec pour lui et il n’a jamais voulu en Françoise Fabian. Par ailleurs, parler. sa vision des femmes étant un peu dépassée, le metteur en Quel est votre titre préféré de scène est en train de réécrire Charles Aznavour ? le texte. Concernant le Centre Ça dépend des moments. Aznavour prévu à Erevan, ça Lorsque je prends la voiture, avance grâce à mon frère Nij’écoute des albums entiers. colas qui habite désormais J’adore la Bohème mais j’ai sur place. Mais tout a pris du une préférence pour des titres retard avec le Covid-19. De moins connus des années 1965 même, l’exposition itinérante à 1978 comme « Tu étais toi », prévue en 2022 est compro« Adieu », « Un jour », « J’aime- mise pour le moment. rais », « Je meurs de toi »… Comment, selon vous, votre Parlez-nous de l’album « Azna- papa aurait vécu cette pandévour, sa jeunesse » chanté par mie ? Kendji, Indila, Soprano, Vitaa, Je pense que cela aurait été Elisa Tovati, Amel Bent… terrible pour lui d’autant que C’est moi qui l’ai coproduit. Mais ma sœur Katia l’a chopée ! Cela à la base, ce n’était pas mon l’aurait stressé de rester bloquer idée première. J’écoute plu- chez lui et de ne pas pouvoir aller tôt Clara Lucciani, Benjamin chanter. Il n’aurait pas supporté Biolay, Vanessa Paradis… Je qu’on le prive de sa liberté. Je ne voyais plus un album pop variété pense pas du tout qu’il aurait que de la musique urbaine. Mais fait une chanson pour le monde on m’a dit qu’il fallait quelque hospitalier... Il n’empêche que chose de jeune ! Le résultat est les gens continuent d’acheter très sympa, c’était une bonne ses disques, à écouter ses morénergie de réunir tous ces ceaux, surtout avec le confinejeunes ! Sans compter que nous ment ! Je suis très content que avons pu sortir le titre « Yerusha- mon père n’ait pas vécu cette pélaim » qui est magnifique ! Mon riode ! Il serait devenu fou !

Charles Aznavour a fondé « Aznavour pour l’Arménie » à la suite du tremblement de terre qui a frappé le nord de l’Arménie le 7 décembre 1988, tuant des dizaines de milliers de personnes et laissant des centaines de milliers de sans-abri. Depuis 30 ans, ses efforts humanitaires ont permis la mise en œuvre de nombreux programmes caritatifs dans le pays. Plus tard, Charles Aznavour et son fils, Nicolas Aznavour, ont décidé de poursuivre leurs activités philanthropiques et de passer à l'étape suivante en créant la « Fondation Aznavour » . Cette Fondation vise à poursuivre le développement et la mise en œuvre des projets éducatifs, culturels et sociaux à travers le monde. Un autre axe important de sa mission est de préserver et promouvoir l’œuvre de Charles Aznavour et de poursuivre sa mission humanitaire. Vous pouvez faire un don et soutenir la Fondation sur : www.aznavourfoundation.org


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LE CORONA ET LA VIOLENCE FAITE AUX ENFANTS PAR

YAACOV BEN DENOUN

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lle est là, tapie dans l’ombre, dans le silence. Elle attend, tisse sa toile. Lorsqu’elle entre en action il est déjà trop tard. Elle avance, sournoise, et au cœur des filets qu’elle a tendus, elle se jette sur ses proies. Ce sont des proies dociles, par force, soumises, par non choix. Elle n’est pas fictive et vit au cœur des foyers, dans les maisons fermées, mais comme le font toutes les araignées, elle n’apporte pas le bonheur et l’apaisement.

10 Novembre 2020

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Cet arachnide particulier n’est pas né avec la crise sanitaire, mais il a profité des conditions de vie, des confinements, de la création d’espaces de travail, d’aires de repli sur soi, de situations de proximité permanente, pour prendre ses aises. Les cas de violence domestique sont en augmentation de 16%, selon les chiffres publiés. Mais ils ne recouvrent que partiellement la réalité des femmes et des enfants concernés par cette recrudescence, puisque les cas recensés ne prennent en compte ni les menaces, ni le blackout imposé, ni les possibles mesures de rétorsion que font craindre les dictateurs du quotidien, les autocrates de l’instantané, qui alternent chantage et avertissements. La situation la plus préoccupante concerne les enfants, fragilisés par leur dépendance aux prédateurs adultes, qui tirent profit de chaque situation pour imposer leurs vues et faire usage en toute impunité des armes qu’ils détiennent : violences physiques, coups, tiraillements de cheveux, pincements, cris, mais aussi humiliation, intimidation, punitions, mépris…voire agressions sexuelles. En effet, les enfants peuvent être soumis à des harcèlements de cet ordre, émanant de proches, ou liés au réseau Internet. Selon l’OMS, l’organisation mondiale de la santé, ces pressions répétées peuvent entraîner des préjudices physiques, psycho-

logiques ou sociaux, qui se produisent durant cette période dans d’autres lieux que les écoles, là où se rassemblent les enfants, ainsi que sur la toile. Le Ministère du travail et de la protection sociale israélien a enregistré ces dernières années une augmentation constante des signalements de préjudices infligés aux mineurs, la plupart du temps commis par des membres de leur famille. Mais durant la crise du covid 19, il a fait état d’un accroissement de 760% de la violence et des agressions dirigées contre les enfants. Pour des dizaines de milliers d’enfants et de jeunes en Israël, la maison n’est plus dès lors un endroit sûr. La frayeur générée est à peine concevable. Dans ce lieu hermétique naissent les peurs, les traumatismes, les pulsions de suicide. Mais ce qui est le plus dommageable pour eux, est que le fait que la plupart des cas ne sont pas signalés aux

760% accroissement de la violence et des agressions dirigées contre les enfants.

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autorités. En effet, le manque de contact avec les intervenants de l’aide sociale et de l’éducation, rend difficile l’identification de la détresse. Les professionnels s’efforcent de trouver des solutions permettant de détecter les abus, de les déceler, de les signaler, et parfois même de les anticiper. Les restrictions, les mises en isolement, ont potentialisé la portée des violences, et les autorités paraissent démunies pour trouver des solutions rapidement opérationnelles. Les signalements sont insuffisamment répercutés, en raison d’une diminution ou même d’un manque de contact entre l’enfant et des instances extérieures, notamment le personnel éducatif qui de façon constante est à l’origine de l’identification de la détresse des enfants souffrant de divers abus. Il faudrait augmenter de façon significative les détections à distance, et trouver des solutions alternatives

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qui ne créeraient pas de nouvelles violences en réponse, ce qui ne ferait qu’accroitre le problème. Les enfants enfermés à la maison ne permettent pas non plus que leur violence subie soit diagnostiquée par les agents du système de santé, médecins ou infirmières. 30% des rapports reçus proviennent du personnel éducatif. Les signalements additionnels émanent d’organismes d’aide sociale, d’autres organismes thérapeutiques, de membres de la famille et du système de santé. Les grands-parents, les voisins, les enfants du périmètre ne peuvent remplir non plus leur fonction. La violence crée une sorte d’autisme de conséquence qui les empêche de communiquer leurs peurs. Ils se réfugient alors souvent dans une fuite en avant qui les dessert. Des études ont été menées pour trouver une parade à ces manœuvres coercitives qu’exercent un ou deux parents. Et plutôt que de s’appuyer sur un centre d’appels (voir plus loin), les autorités pensent mener une campagne d’information

sur les réseaux sociaux connus des enfants, tels que Tiktok et Instagram, afin de créer une communication directe avec les enfants, sécurisée, à l’abri du regard des parents, de leur ouvrir un canal pour qu’ils se sentent suffisamment en situation de protection pour pouvoir solliciter une aide quelconque. Il faut éviter que ces traumatismes soient ancrés dans l’esprit des enfants et des adolescents. Ils pourraient perdurer et induire des situations de stress, de reproduction des violences, de suicides ou d’automutilation. Le gouvernement israélien doit prendre ce problème à bras le corps, diffuser des messages destinés à maintenir tous les acteurs en éveil, à transformer la culture de la punition et de la sanction, car la société israélienne est violente dans son ensemble. Il serait bon que nous restions tous attentifs les uns aux autres, et que nous puissions réfléchir à des modes de transformation de nos ressentis pour qu’une certaine sérénité puisse s’établir dans nos maisons et dans nos rues.

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Le Centre d’information et d’assistance du ministère des Affaires sociales – 118 communique Si vous êtes exposé à la violence domestique, le centre d’appels du Ministère du travail, de la protection sociale et des services sociaux vous apportera les premiers soins. Comment s’inscrire? Composez le 118 - sans frais Vous pouvez également appeler un numéro fixe: 077-9208560 Ou envoyez un SMS au: 055-7000128 HaMoked fournit une réponse 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le service est fourni en hébreu, arabe, russe et amharique La violence domestique peut prendre la forme de: • Violence entre conjoints mariés et non mariés; • Violence des parents contre leurs enfants; • Violence des enfants contre leurs parents; • Violence fraternelle grave; • Violence contre les personnes âgées par les membres de leur famille ou leurs soignants

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ECONOMIE

CHIFFRES MOROSES MAIS PERSPECTIVES INTÉRESSANTES PAR

79%

taux d’emploi dans les industries, tel que cité dans l’enquête

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pourcentage de travailleurs au sein de Tsahal au mois d’octobre.

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YAACOV BEN DENOUN

lusieurs enquêtes viennent à point nommé pour nous donner un éclairage réaliste de la situation sanitaire que nous traversons, qui s’est doublée depuis le mois de mars dernier d’une des crises économiques les plus aigües que l’Etat d’Israël a connues depuis sa création. Le « Bureau central des statistiques israélien » a mené du 12 au 15 octobre 2020, au cours de la deuxième vague, une enquête destinée à examiner l’état des affaires et de l’emploi, à la suite de la propagation du virus corona et des restrictions qui l’accompagnent. Celle-ci s’est intéressée dans un premier temps aux entreprises employant cinq personnes ou plus, dans des activités de l’économie bien précises: les industries de haute technologie, l’industrie traditionnelle et mixte, la construction,

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le commerce de détail, les services financiers et les services d’assurance, les services de restauration (y compris les restaurants, les étals et les salles de banquet). Les données de l’enquête fournissent des informations précises qui nous renseignent sur la situation de l’emploi (licenciement, cession…), sur la capacité des entreprises à continuer à fonctionner dans les conditions actuelles, sur le degré d’évolution des revenus, sur le degré d’impact de diverses restrictions…en considérant ce qui s’est passé lors du deuxième confinement par rapport au premier, l’expansion des activités de l’entreprise via un site Web ou l’application spécifique de l’entreprise. L’enquête concerne 1 412 entreprises, 1 451 000 employés (environ 34% du nombre total d’employés dans l’économie à la veille de la crise Corona). Le taux de récupération de

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l’économie durant la deuxième vague étant évalué à 76%. Principales conclusions: • Le taux d’emploi dans les industries, tel que cité dans l’enquête (en pourcentage du volume de l’emploi avant le début de la crise) est tombé à la mi-octobre à 79%, contre 87% à la mi-août. • Le pourcentage de travailleurs au sein de Tsahal a fortement augmenté, passant de 6,4% à la miaoût, à environ 14% au mois d’octobre. • Dans les secteurs du commerce de détail et des services d’alimentation et de boissons, des pourcentages élevés de TVA ont été enregistrés par rapport aux autres secteurs de la population étudiée (environ 27,3% et 37,5%, respectivement). Comparaison entre le deuxième confinement (octobre) et le premier (avril) • Le pourcentage d’emploi


dans toutes les industries lors de la deuxième fermeture est nettement plus élevé que le pourcentage d’emploi lors de la première fermeture. • Dans les industries du commerce de détail, le volume d’emploi qui était de 50% au mois d’Avril, est passé à 76% au mois d’octobre. L’amélioration de la situation des industries du commerce de détail est également évidente concernant le niveau des dommages touchant les revenus (dommages de plus de 50% des revenus). 32,8% des entreprises de ces industries estiment qu’il y aurait un impact sérieux sur les revenus en octobre, comparativement à environ 67% en avril. Estimations commerciales • Plus de 50% des dirigeants d’entreprise citent la fermeture d’établissements d’enseignement et l’isolement ou la maladie d’un employé comme une limitation importante qui nuit à l’activité de l’entreprise. • Environ 40,5% des entreprises de l’industrie, citées dans l’enquête n’ont pas demandé de subvention de soutien au ministère des Finances. 41% d’entre eux n’ont pas postulé parce qu’ils ne remplissaient pas les conditions requises, environ 30,8% d’entre eux (environ 5 800 entreprises) n’ont pas postulé parce qu’ils n’en avaient pas besoin, et environ

16% ont rencontré des difficultés bureaucratiques. • Environ 24% des entreprises du commerce de détail ont développé un site Web ou amélioré le site existant pour répondre à la crise. L’Administration fiscale Celle-ci a annoncé qu’entre les mois de mars et septembre 2020, plus de 55.000 dossiers de créations d’entreprises ont été déposés (- 23,4% par rapport à la même période en 2019 (71.873), Il s’agit essentiellement de petites entreprises performantes en situation de crise : coursiers, transporteurs, et métiers exercés depuis le domicile. Beaucoup parmi ceux qui ont créé leur propre entreprise, sont des salariés qui ont été licenciés à cause de la crise, ou des employés en situation de congé sans solde, ne voulant plus dépendre de leurs employeurs. Les consommateurs : Dans le contexte de la crise liée au coronavirus, l’Indice de confiance des consommateurs dans la première quinzaine d’octobre 2020 se situait à 32%. Le 2 septembre il était tombé à 29% contre 21% dans la première moitié de septembre. • Dans la première quinzaine d’octobre, le bilan fait référence à l’évolution attendue de la situation économique annuelle du pays. Il s’élève

32%

Indice de confiance des consommateurs dans la première quinzaine d’octobre 2020

4%

bilan relatif à l’évolution attendue de la situation économique du ménage dans l’année à venir

49%

intentions des particuliers d’’effectuer des achats importants dans l’année à venir

33%

évolution de la situation économique du ménage au cours de l’année écoulée

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à 42% après la deuxième quinzaine de septembre, alors qu’il était de 39%, ce qui atteste d’une aggravation par rapport à la première quinzaine de septembre (28%). • Le bilan relatif à l’évolution attendue de la situation économique du ménage dans l’année à venir s’établit à 4%. Le 2 septembre il était de 7%. • Le bilan concerne les intentions des particuliers d’’effectuer des achats importants dans l’année à venir par rapport à l’année dernière. Il se situe à 49% (il avait chuté à 42% dans la seconde moitié de septembre). • Le bilan qui concerne l’évolution de la situation économique du ménage au cours de l’année écoulée, indique que dans 33% des cas elle s’est améliorée (elle était tombée à 29% dans la deuxième moitié de septembre, contre 21% dans la première moitié de septembre.)

Tant que le deuxième confinement ne sera pas totalement terminé, que toutes les branches de l’économie n’auront pas repris leur pleine et entière activité, il sera difficile de prévoir les évolutions du marché financier, des emplois, des revenus, mais le contrecoup semble, selon les premières données, moins important que ce que l’on pouvait craindre. Devrait-on déjà se réjouir ?

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© Amir Gilad

YÉHUDA BARKAN, LE RIEUR QUI FAISAIT RIRE. « Le goût de la Torah a changé toute ma vie. La vision de la vérité et la perception de la vérité prennent un sens complètement différent…. » PAR

L

’homme a toujours cherché à conquérir l’espace, immense, accueillant, secret. Il affectionne les mystères que recèle l’univers. Mais il y a plus de complexité et d’aventure à rechercher la compagnie des hommes, de certains hommes, qui possèdent en eux force et fragilité, bassesse et élévation, et sont pétris d’aspirations qui dépassent les incertitudes des trous noirs et des nébuleuses de galaxies. Ces hommes-là sont héroïques parce que singuliers, émouvants parce que susceptibles

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YAACOV BEN DENOUN

de fauter, de tomber, puis de se relever, de demander pardon et d’embrasser d’autres horizons. Yéhuda Barkan faisait partie de ces aventuriers urbains, dévoreurs de temps et amoureux de la vie. Son sourire parlait pour lui. C’est ainsi qu’il signait, du bout des lèvres. Yéhuda Barkan est décédé à l’âge de 75 ans des suites de sa contamination par le virus Corona. Ce géant du cinéma israélien, particulièrement célèbre dans les années 70-80, atteint de difficultés respiratoires, avait été

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hospitalisé en urgence dans un état critique au centre médical d’Hadassah Ein Kerem à Jérusalem, et admis dans l’unité des soins intensifs, où il est décédé après quatre semaines de lutte acharnée, le 24 octobre dernier, son état s’étant gravement détérioré. Yéhuda Barkan allait fêter 55 ans d’une carrière riche en tant qu’acteur au sein de comédies israéliennes qui sont devenues des classiques, et tant que farceur spécialisé dans les canulars téléphoniques. C’est l’une de ses icônes que perd l’état d’Israël.


Son parcours Yéhuda Barkan, est né Yéhuda Yechezkel Berkovich, le 29 mars 1945, à Netanya, de parents originaires de Pologne et de Tchécoslovaquie, qui parlaient le yiddish. Son parcours est celui de milliers d’israéliens de son âge : l’école (« Bialik », l’ORT), puis l’armée. Après son service il a fait partie d’un groupe d’anciens militaires, « Commandement Dizengoff », qui interprétait des chansons et des sketchs. En 1967, il a joué Rafi dans le film « Il est allé dans les champs « écrit et réalisé par Yosef Milo, puis en 1968, « Le fils perdu ». Au début des années 1970, il intervient à la radio dans un programme à succès, « Hamim VeTaim, chaud et goûteux », et n’est pas le dernier à faire des canulars téléphoniques en direct. Il ne va pas cesser de tourner ensuite : En 1970, il a joué Lupo Abramovich dans le film « Lupo », écrit et réalisé par Menachem Golan, interprétant des personnages truculents qui vont faire sa réputation : Valentino , Arik (1971), Yossef (Aussie) Kerso, Dan Shamir, Charlie Ben Hanania (1974), Gabriel (1975), (Gavri) Levy et son frère jumeau Azriel Levy dans le film « Une célébration de billard » (1975) qu’il

Yehuda Barkan, 1969 Photographer: Israel Press and Photo Agency (I.P.P.A.) / Dan Hadani collection, National Library of Israel / CC BY 4.0

interprète avec son alter ego Zeev Revah, puis Lupo Abramovich à nouveau dans le film « Lupo à New York « (1976)… Ces films sont les prototypes de ce que l’on appellera le cinéma « Borekas » israélien, des comédies burlesques qui avec une faconde toute orientale, mettaient à jour les tensions ethniques et les lignes de fracture qui apparaissaient entre mizrahis et ashkénazes. Dans « Une célébration de billard », il campe le personnage d’Azriel, mythomane joyeux qui tente de faire croire à un rabbin qu’il est un Juif religieux, sa parole étant empêtrée par des borekas emplissant sa bouche, ce qui permit de qualifier ce type de films. Au cours des années 80 il a commencé à diriger luimême et à produire des films, puis à animer des émisYehuda Barkan, 1969 Photographer: Israel Press and Photo Agency (I.P.P.A.) / Dan sions télévisées. Hadani collection, National Library of Israel / CC BY 4.0 Jusqu’en 1993, il va

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être de tous les projets, de tous les programmes destinés à faire rire le public israélien friand de ces comédies insensées n’ayant pas pour nécessité d’appartenir au patrimoine culturel de l’humanité. Dans les années 1990, il a réalisé une série de comédies appelées « Abba Ganouv », interprétant le rôle d’un père célibataire déterminé à obtenir la garde son fils. Mais en 1993, il réalisa « Mehapeset Baal Al Arba, A la recherche d’un mari à quatre pattes » qui fut un échec. Il fut déclaré en faillite, en raison de dettes accumulées, et de sa participation à des milieux bancaires parallèles. Il a été condamné en 2011 pour une fraude fiscale d’un montant de 1,6 million de shekels pour ses activités entre 1999 et 2002, à 6 mois de travaux d’intérêt général, un an de probation et une amende de 100 000 shekels. Le retour Au début des années 2000, Yéhuda Barkan a initié un processus de Téchouva, repentance, et est revenu à la pratique religieuse. Sa popularité était déjà derrière lui.

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« Il n’y a aucun argument : même quelqu’un qui n’observe pas les commandements peut s’élever au-dessus de lui-même et décider qu’il ne vole pas, ne tue pas, ne commet pas d’adultère et ne dévore pas…. La religion est une sorte de régime, comme un régime. Après avoir perdu 20 livres, vous vous sentez bien. » . Il s’est rapproché du monde de la Torah pour y puiser une énergie nouvelle. « Le goût de la Torah a changé toute ma vie. La vision de la vérité et la perception de la vérité prennent un sens complètement différent…. » Yéhuda Barkan s’est alors marié pour la troisième fois, avec Ilana qui lui a donné une fille Hoodia, âgée actuellement de 11 ans. Yéhuda était déjà père de trois enfants : Dana, Roï et Ido. Il s’est installé à Beit Gamliel, un mochav religieux près de Rehovot où il a retrouvé la sérénité. « C’est merveilleux Yehuda Barkan, 1969 de voir comment quand le ChabPhotographer: Israel Press and Photo Agency (I.P.P.A.) / Dan Hadani collection, National Library of Israel / CC BY 4.0 bat arrive, les portes tombent et les gens marchent lentement dans les rues et se saluent. » au cinéma et à la télévision, ne de lui son fils Roï. Yéhuda a souffert en silence de faisant souvent que des partil’incarcération de son fils Roï cipations alimentaires, appa- Témoignages pour trafic de drogue. Il s’est raissant en 2010 dans le rôle du Des témoignages, nombreux, attribué une part de respon- grand-père d’un jeune autiste sont venus révéler avec douleur sabilité, indirecte. « J’ai fait des dans la série télévisée israé- la perte que représentait pour choses terribles dans le passé… à lienne « Poivres jaunes », puis d’un les israéliens, la culture, l’Etat la fin vous devrez vous rabbin dans « Ki- d’Israël, la disparition de cet imrendre à la caisse et pat Barzel » mense artiste, discret, enjoué, payer. Je suis mainte(« Dôme de fer »), qui a su créer avec son public, au nant à la caisse et je une série télévisée cours des années, une proximité C’est paie la facture pour merveilleux de réalisée en 2018 et indispensable. les choses que j’ai consacrée à une unité voir comment religieuse de l’armée Le Ministre de la Défense et faites et accumulées, quand le et je l’accepte avec Vice-Premier Ministre, Bnei israélienne. amour. » Gantz, a rendu hommage à C’est dans le film Chabbat Barkan : « Nous disons au revoir à « Amour en suspens », arrive. Yéhuda, après sa Téen 2019, qu’il appa- Yéhuda Barkan, au plus grand acchouva, a poursuivi raitra dans son der- teur et réalisateur que nous ayons son activité, résolu à ne jouer nier rôle. eu. Chaque Israélien a un souvenir que dans des films ultra-ortho- Yéhuda Barkan est entré dans de Yéhuda. D’innombrables films, doxes, comme « L’héroïsme d’un l’histoire d’Israël, par la grande une longue carrière et des œuvres enfant » (2003)… porte, celle du rire éternel. « Il a cinématographiques qui feront Il effectuera son travail d’acteur ri jusqu’à la dernière minute » a dit partie de nous pour toujours. »

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L’Académie israélienne du cinéma et de la télévision a déclaré: « Le travail de Barkan restera à jamais gravé dans la mémoire des téléspectateurs. Son humour, sa chaleur, son humanité et sa manière si unique d’atteindre le cœur de tant de personnes dans tous les domaines de la vie resteront à jamais gravés dans les mémoires. Ses films en tant qu’acteur et créateur sont devenus une partie intégrante de la culture. » David Chushan, qui a joué aux côtés de Barkan dans le film « Charlie et demi », a déclaré à la chaine 13 de télévision: « C’est un jour vraiment triste pour moi. Je l’aimais, il était comme un père pour moi dans le film, il m’a dirigé vers le jeu. Travailler à ses côtés était wow... » Yankele Mendel, président de l’Association des artistes israéliens, EMI, a déclaré: « Nous avons accueilli avec une grande tristesse la nouvelle de la mort de Barkan, l’un des fondateurs d’EMI et un membre fidèle de l’association depuis sa création… dans sa modestie, (il) a toujours su dire un bon mot à moi et à ses amis. La douleur personnelle est grande… » Le Président Reuven (Ruby)

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Rivlin a rendu hommage à Barkan : « C’était un puits de joie. Un acteur immense et coloré, qui était aussi un géant de l’esprit, et qui démontrait une générosité abondante envers chaque personne. Nous reviendrons sur les atouts qu’il a laissés à la culture israélienne encore et encore, et nous nous souviendrons de lui avec beaucoup d’amour et de sourire. ».

« La Fantaisie n’est pas un prêt, elle est un don. Elle est, je le répète, un sens. Sens qui, à l’image de nos autres sens, naît, vit et meurt avec nous. », a écrit Sacha Guitry. Gageons que celle de Yéhuda Barkan traversera le temps. Le rire nous fait si souvent défaut.

Le ministre de la Culture et des Sports, ‘Hili Trooper, a dit : « Lorsque le Shabbat est sorti j’ai appris la mort de l’acteur, réalisateur et créateur Yéhuda Barkan. Yéhuda était l’un des acteurs les plus grands et les plus talentueux qu’Israël ait connus. Pour apporter des moments d’humour et de joie dans chaque foyer israélien pendant de nombreuses années…. » Pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu : « Barkan portait « un amour immense » à son peuple et à son pays…Il a amené de la joie à des générations entières d’Israéliens… il nous manquera énormément à tous ». Une dernière pirouette, un dernier pied de nez, Yéhuda Barkan est parti, sur la pointe des pieds, à l’entrée du Chabbat.

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Portrait of Yehuda Barkan, 1969 Photographer: Israel Press and Photo Agency (I.P.P.A.) / Dan Hadani collection, National Library of Israel / CC BY 4.0


YÉHUDA BARKAN ET LA TSEDAKA, UNE BELLE HISTOIRE PAR

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ette histoire a été racontée par Sivan Rahav-Meir, journaliste, présentatrice à la télévision et à la radio israélienne, en hommage au comédien Yéhuda Barkan, mort prématurément des suites d’une affection pulmonaire liée au coronavirus, qui éclaire sur ce que fut son parcours, et nous enjoint de nous remettre en question. Il y a quelques années, lui qui avait connu l’endettement, la faillite, la déchéance économique, reçut un appel téléphonique, comme il nous arrive souvent d’en recevoir, l’engageant à faire un acte de justice en participant à une œuvre caritative. Sans hésiter, n’écoutant que son cœur, et malgré sa situation financière précaire, il répondit positivement à l’opération de Tsedaka, ce qui selon lui changea le cours de son existence, qui s’améliora de façon conséquente. Comme l’a dit Sivan Rahav-Meir, ainsi se répandit une histoire spéciale, concernant une personne spéciale. Cette histoire n’est que l’une de celles qui ont été racontées au moment de sa disparition, par

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tous ceux qui l’ont accompagné durant sa carrière et sa vie d’homme accueillant et gentil. Yéhuda Barkan, après sa Téchouva, avait l’habitude de la raconter, non pas pour se mettre en avant, mais plutôt pour aider les autres. Alors qu’il enchainait problèmes professionnels (un échec cinglant), problèmes de banqueroute, des problèmes familiaux, plus personnels, sont parvenus à l’atteindre, mettant ainsi son équilibre psychologique en grand péril. Un vendredi donc, au plus fort de sa morosité, son téléphone sonna encore et encore. Yéhuda ne voulait pas décrocher, pensant qu’un autre créancier était au bout du fil, prêt à l’accabler encore de menaces supposément exécutoires dans l’immédiat. Il finit cependant par répondre. Un homme harassé, la voix hésitante, content d’avoir obtenu le numéro de téléphone de l’acteur célèbre et aimé qui faisait rire tout le peuple israélien, s’est empressé cependant de lui demander de la Tsedaka. « Nous n’avons pas d’argent pour acheter de la nourriture et nous

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asseoir pour manger » lui déclara un certain Haïm, persuadé de converser avec un homme riche qui pourrait lui venir en aide. Yéhuda essaya de lui expliquer qu’il était lui-même en détresse, mais à quoi bon. Il mit ensuite une main dans sa poche, y trouva 200 NIS, qu’il s’empressa de remettre à Haïm avec enthousiasme. Cet instant a changé sa vie. Yéhuda ne voulait plus dès lors fuir, vivre en reclus, il était décidé à se battre. Il a inspiré profondément une goulée d’air, et s’est senti rasséréné, presque joyeux. Il a décidé alors de contacter ses créanciers et de parvenir à un accord avec eux. « Peu importe à quel point je suis en détresse, a-til expliqué des années plus tard, je peux toujours donner aux autres… Dès que je donne je reçois en retour…J’avais peur de me blesser, et Haïm m’a montré que je pouvais encore aider. » « Ne dit-on pas que la Tsedaka sauve de la mort ? Cela est vrai pour le bénéficiaire comme pour le donateur. » a dit Yéhuda Barkan. Cette vertu l’accompagnera pour sûr lors de son périple pour l’éternité.

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INTERVIEW D'EPHRAIM DIMRI AVOCAT DES PERSONNALITÉS ISRAÉLIENNES (DONT NETANYAHU)

Entretien réalisé en exclusivité par Daniel Frédéric Gandus pour le magazine "Trouver en Israël" Les Francophones concernant l'absence d'intérêt dans les jugements pour les questions morales qui constituent les valeurs sous-tendant un jugement légal dans toute démocratie normalement constituée, avez-vous un exemple qui puisse nous rassurer sur cette question ? Et bien, s'il est interdit de voler, il est possible, comme dans d'autres pays aux valeurs occidentales, qu'une femme qui vole pour donner à manger à ses enfants soit acquittée. Ce qui est lié au contexte entourant la loi. De la même manière, le jugement sera plus clément dans un cas qui s'est déjà produit de vol en caisse pour acheter de la nourriture et des médicaments, sans rapport donc à la simple intention de nuisance par le vol. Vous intervenez beaucoup dans les médias. Est-il possible

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d'ainsi garder votre indépendance ? Ne risquez-vous pas d'être perçu comme politiquement orienté selon les médias sur lesquels vous intervenez ? Je ne dirai pas que je travaille vraiment "avec les médias" mais comme je m'occupe principalement de personnalités, il se trouve que les médias suivent de plus près ces dossiers d'intérêt public et parfois aussi politique. C'est pour cela que je suis médiatisé. Je représente la défense de mes clients en plateau TV mais je veille à protéger le secret de l'instruction et je ne réponds pas aux tentatives de certains journalistes de me soutirer des informations pour les "scoops" qu'ils espèrent. Lorsque vous évoquez la connaissance du raisonnement des juges, peut-on dire qu'au final, c'est "le plus fort", je veux


dire “le plus rusé" qui gagne ? C'est clair. Je me souviens, au sujet d'une affaire de location de voiture, qu'un juge m'avait un jour confié le propos suivant: "Ce n'est pas celui qui sait le mieux démontrer la vérité mais celui qui sait le mieux mentir tout en se maintenant dans le cadre de la loi" (et qui sait au besoin user de ses relations pour faire valoir son cas) qui gagne. Avec ce genre de raisonnement visiblement assez répandu dans les milieux judiciaires, n'y at-il pas un risque de trafic d'influence sur les juges ? Il est clair que la question se pose. …Et qu'avoir raison ne suffit pas. Voici quelques temps, fut publié un sondage qui visait à vérifier si ceux qui excellent en notes dans leurs études supérieures étaient aussi ceux qui obtenaient les meilleurs résultats dans la vie réelle. Et la réponse, qui est aussi valable pour les avocats, fut négative.

Le fait de développer un contact avec l’avocat de la partie adverse permet d’obtenir généralement un meilleur accord qu’un jugement sans aucun dialogue. Donc, au final, on peut dire que c'est l'outsider, celui qui arrive à construire des stratégies parallèles, qui s'en sort le mieux ? Exactement. Mais cela suppose donc d'éviter, quand cela est possible, le conflit frontal avec l'autre partie. En effet, le fait de développer un contact avec l'avocat de la partie adverse ou de faire intervenir une institution ou l'état

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en faveur de votre client permet d'obtenir généralement un meilleur accord qu'un jugement sans aucun dialogue. Concernant ce dialogue autour du jugement, certains pensent que les avocats - tout particulièrement dans les dossiers de divorce - s'échangent des informations pour faire durer le dossier - et les frais d'honoraires plus longtemps. De plus, on s'aperçoit en Israël que la sorte de "manie juive" consistant à chercher souvent des arrangements, tout comme un goût excessif pour la négociation peuvent être contre-productifs. Or, si nous prenons l'exemple d'une famille de victime tuée par son mari, on peut comprendre qu'elle n'ait pas envie de "négocier" le jugement, non ? Jusqu'à présent, nous ne parlions pas des cas de divorce. Ensuite, un avocat étant là pour défendre son client, même si les

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parties en procès n'ont pas envie de négocier, le travail de l'avocat consiste à saisir toutes les opportunités pour faire avancer la cause de son client, et celles-ci peuvent parfois surprendre. On peut ainsi faire passer un accusé de la prison à la psychiatrie pour quelqu'un qui est vraiment dangereux et que l'on ne peut laisser dehors. De bons avocats permettent ce genre de solution. Evoquons à présent un cas de figure qui fait du souci à un certain nombre d'olim francophones en Israël. L'accord passé entre les banques israéliennes et l'état français fait que certains comptes sont bloqués si leurs détenteurs ne renoncent pas à la confidentialité de leurs informations. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet accord et, pour les concernés, comment ils pourraient débloquer leurs comptes ? Avec les nouvelles lois, il n'y a pas de choix. Si vous n'avez pas pris d'avocat (dans les 10 à 50 jours grand maximum) pour vous représen-

ter face aux autorités françaises et aux banques israéliennes et que votre compte est bloqué (procédure d'"ikoul" en hébreu), l'argent et le compte entier repartent directement en France. Il est par ailleurs complètement stupide d'espérer économiser 30% d'imposition en cachant ses informations bancaires. Pour approfondir la question sur les comptes bloqués, pouvez-vous nous expliquer le problème de fond ? Rappelons ici que le blocage du compte est d’abord lié au refus de la signature demandée par les banques israéliennes à leurs clients d’origine française qui résident désormais en Israël. Or, il faut savoir qu’il y a des pressions de l’état français sur Israël pour la signature de ce papier qui peut obliger le propriétaire du compte à payer jusqu’à 30% de taxes sur la somme du compte. Israël est donc contraint de jouer le jeu, ce qui aide aussi, et c’est là une bonne chose – à éviter que le pays devienne une plaque tournante du blanchiment d’argent. C’est pourquoi ce refus de si-

gnature fait de suite mal voir le propriétaire du compte. Pouvez-vous nous donner un exemple de la manière dont vous avez traité le dossier ? Oui, bien sûr. Quelque part sur la côte, j’ai résolu le problème d’une personne qui m’a contacté au sujet d’un compte bloqué de plusieurs millions d'euros. Quand cette personne s’est retrouvée dans cette situation, elle est venue me voir. Le problème est cependant que trop souvent, les gens attendent d’avoir leurs comptes bloqués avant de prendre un avocat. Il s’agissait de 5 millions d’euros bloqués à la banque Leumi.

Bureaux : - Ramat Gan : Rue Menahem Begin 7 - Tiberiade : Kikar Rabin 1 - Beer Sheva : Rue Herzl 18 Tél. : 050-4222182 ou 050-5677766 Bureau : 07-73015308 Fax : 07-73915309 Mail : law50@walla.com

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ASSISTANCE ET CONSEILS JURIDIQUES POUR INDÉPENDANTS PAR

MAÎTRE MOSHÉ ABÉCASSIS

sous son autorité promeut des amendements de la loi afin de conduire à un changement du statut et des droits des indépendants en Israël.

« Créativité, c’est l’une des dimensions les plus importantes de mon travail de juriste », a l’habitude de déclarer Maître Moshé Abécassis. La devise de Maître Abécassis veut que le jumelage de l’érudition en matière de droit et d’une pensée créative, autorise une compréhension plus vaste de l’activité judiciaire, ainsi que le moyen de la rendre plus efficace et plus perfectionnée. Dans le cadre de cette action, il a été désigné en avril dernier comme conseiller juridique du mouvement « Je suis Schulmann », qui représente la communauté des hommes d’affaires des petites et moyennes entreprises, et qui compte aujourd’hui environ un quart de million de membres. Maître Abécassis apporte des réponses juridiques en total bénévolat aux indépendants frappés par la crise. Il a même contribué à la mise en place d’une cellule de crise en faveur des hommes d’affaires qui entrent en contact avec lui afin d’obtenir une aide dans toute branche possible. En outre, le département juridique placé

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Le cabinet de Maître Moshé Abécassis offre des services courants de consultation juridique aux indépendants, aux coopératives, aux mochavs, aux organisations, aux corporations, et aux particuliers, dans une diversité de domaines relevant du droit civil commercial, comme : l’immobiliers sous tous ses aspects, y compris le projet de rénovation Tama 38, ou du déménagement / reconstruction, la représentation face aux maîtres d’œuvre ou à leurs côtés, les lois des sociétés, la législation du travail, la saisie, la planification et la construction, les lois des contrats et de la médisance, les litiges devant les tribunaux, la médiation, les compromis, et l’arbitrage. Le cabinet, sous l’égide de Maître Abécassis, préconise l’innovation de l’apprentissage et de la spécialisation, et il s’est développé ces dernières années dans d’autres services d’importance : procuration sur le long terme, services notariaux, médiation d’affaires et médiation familiale, et arbitrage, ainsi que la représentativité pour des affaires immobilières à l’étranger. Maître Abécassis, fort d’une vaste formation de suivi juridique des affaires foncières à l’étranger, suit

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en ce moment diverses affaires immobilières aux Usa, au Canada, et aux Bahamas. En outre, pour la croissance et le développement juridique et d’affaires, Maître Moshé Abécassis concrétise ses affinités naturelles en faveur de l’action sociale. Maître Abécassis qui, dans le passé, prenait part à une large activité sociale, qui comprenait, entre autres, le rôle d’aide parlementaire à la Knesset, a repris dernièrement, suite à la crise du Corona, ses anciennes activités en faveur de la société. L’érudition, la créativité et l’approche professionnelle unique de Maître Abécassis, lui permettent d’apporter une réponse à la communauté des nouveaux immigrants de France qui vivent en Israël ou qui vivent encore à l’étranger. Il leur rend accessibles les procédures administratives et judiciaires, tout en apportant des solutions créatives aux affaires qui les occupent.

Pour contacter le cabinet : Tel : 08-860-6942 Fax : 08-917-1800 Site internet : www.am-adv.com



UN CERTAIN ORDRE DU MONDE PAR

YAACOV BEN DENOUN

S

elon les points de vue, l’implication de chacun, les évènements et les péripéties du quotidien nous touchent avec plus ou moins d’acuité. Il suffit pour s’en convaincre de dérouler le tapis de l’histoire contemporaine de l’Etat d’Israël, de visualiser les réussites, les écueils, et de nous positionner. Les réponses apportées, avec plus ou moins de véhémence, dépendront de bien des facteurs, et impacteront durablement nos esprits, résolus à se lamenter ou à chercher querelle. Citons quelques faits, dans le désordre, pour ne pas hiérarchiser les propos, orienter les réactions, et paraitre influencer les réflexions individuelles ou collectives : Les manifestations de la rue Balfour, de la place Rabin à Tel-Aviv, la stigmatisation des populations orthodoxes ou arabes, les incertitudes de calendrier, les élections possibles, les chaises musicales politiques, la situation sanitaire, les accords de normalisation avec les pays des Emirats arabes, la crise économique, les problèmes de souveraineté, la violence, l’état de la justice, les corruptions, les coups fourrés, le opérations coup de poing des islamistes à

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Jaffa, la fermeture des synagogues, des théâtres, des commerces… La liste n’est pas exhaustive. Les préoccupations des uns ne sont pas celles des autres, malades, chômeurs, chefs d’entreprise en faillite, personnes souffrant d’atteintes psychologiques, et j’en passe. La société israélienne a été établie sur le principe de diversité. Les apports multiples font la richesse de la nation, mais souvent contribuent à complexifier les problèmes. Il est donc utile de vouloir clarifier la situation. Alors fleurissent les réseaux sociaux, les plateformes de jeu

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en ligne, les applications up to date, Instagram, Tik Tok, Spotify, Snapchat, Shazam, Deezer… L’heure est au divertissement, aux films sur Netflix, OCS Go, Mubi et autres, aux séries à visées planétaires. L’heure est au téléchargement, au streaming, au partage de parole, aux messages en abrégé, aux sessions courtes, aux enregistrements pirates, et parfois aux sexTapes et autres aberrations du moment. La priorité est à l’innovation, à l’anticipation, à la création de nouveaux langages, de nouveaux sons. Il faut être le premier, être encensé par la critique, adulé par les followers, et


publier une vidéo qui sera virale. Plus l’opacité est grande, plus le darkweb est actif, et plus les internautes ont le sentiment de domestiquer le monde, de l’asservir, de le contraindre, de faire la pluie et le beau temps. La génération MacLuhan, le théoricien canadien de la communication, est dépassée. Le monde ne sert pas de caisse de résonnance aux idées, il les détricote, les copie. Selon lui : « Le message, c’est le médium…Ce n’est pas le contenu qui affecte la société, mais le canal de transmission lui-même. » Alors il faut inventer de nouveaux signaux, de nouveaux médias, créer des zones de flux qui vont réorienter nos choix. L’histoire ne s’écrit plus dans la rue, mais dans des boitiers intelligents, aux connections rapides, neurones sensoriels appliqués, qui ont des capacités de mémoire et d’intervention quasiment illimitées. L’armée, les acteurs de la défense, de la sécurité intérieure, les services sociaux, les or-

ganisations scientifiques, les éminences politiques, ont bien compris les enjeux, et ils se sont engouffrés dans les technologies, non pas simplement pour les utiliser, ce qui paraitrait normal, mais pour ne pas être avalés par elles. Ainsi ils ont fait de la surveillance généralisée le préalable à tous les transferts d’information. Nous, citoyens, sommes surveillés, par les caméras des villes, la police, le Shabak, par des employés zélés, des autistes performants dont on utilise les qualités, des bnot Shirout, des filles effectuant leur service national civil, formées en ce sens. La santé, la sécurité, l’imposent. Les systèmes se protègent et s’immiscent dans nos vies. Sommes-nous donc libres de nos avis ? Qui définit et hiérarchise les priorités ? L’Etat est de plus en plus tentaculaire, et les décisions ne sont prises que par un petit nombre d’intervenants. Les dirigeants n’aiment pas déléguer. Ils agissent dans l’ombre. Ils

prévoient, planifient, activent et mettent en acticité les rouages qui leur paraissent le plus à même de faire fonctionner notre société. Il ne s’agit ni de motifs conspirationnistes, ni de la mise au pas de groupes de pression. Ce qui est en jeu est la mise en place de modèles mathématiques, d’algorithmes qui vont prendre en main nos existences. Il n’est plus temps de faire des enquêtes, de se pencher sur le bien-fondé des situations, il faut agir, et vite, et se conformer aux échantillons statistiques qui serviront à élaborer des protocoles, une pensée, une philosophie exécutable. Quelles sont les catégories de personnes qui pensent avoir de l’influence sur l’évolution de notre société : les manifestants, les scientifiques, les rabbins, les penseurs, les agents économiques, les acteurs sociaux ? Aucune d’entre elles. Un certain ordre du monde est en marche. Serons-nous dupes, peut-être pas ? Mais nous sommes avertis.


GUÉRISSEZ VOTRE ENFANT AFIN DE RÉALISER VOTRE MISSION DE VIE

L

e livre « Se Guérir du Mal de Mère », c’est possible par la Karmathérapie sous Hypnose ! a pris naissance au fur et à mesure de toutes les similitudes rencontrées auprès de mes patients et dont les propos tentant d’exprimer leurs douleurs, ne mentionnaient, ne mentionnent que très rarement la provenance de la racine de leurs maux. J’ai dès lors entrepris de leur poser des questions sur leurs souvenirs d’enfance et notamment, et non le moindre, les liens - ou pas - qu’ils entretiennent avec leur mère. Par ces quelques questions « Quelle fut votre relation avec votre mère lorsque vous étiez enfant ? Comment définissez-vous celle que vous avez (ou pas) maintenant avec elle ? » J’ai pu obtenir davantage de réponses et de réflexions approfondies. C’est ainsi que la brèche leur a permis d’entrevoir les affres en friche de leur enfant intemporel. Cet enfant intemporel, toujours dans l’attente insatiable d’amour et en quête de reconnaissance, maternelle. Une enfance dérobée ne justifie pas tous les malheurs du monde pour autant elle marque votre enfant intemporel à vie. Telle une sage femme, qui accouche les mères en devenir, mon rôle d’HypnoThérapeute spécialisée en karmathérapie, est de vous permettre, en étant épaulé et guidé, vous l’ex enfant devenu adulte et votre enfant

30 Novembre 2020

intemporel blessé, de vous auto-accoucher de vos rêves d’enfant maltraité. Ceux qui vous tourmentent encore, et plus particulièrement ce rêve refoulé mais qui néanmoins perdure : grandir auprès d’une maman idéalisée si ce n’est idéale, qui par le rapt de votre enfance, n’a pas pu se concrétiser. La tristesse de votre enfant intemporel s’éternise, et votre quête de matérialiser ce rêve, reste, inconsciemment, aux aguets. Afin de puiser en vous, avec énergie et courage, pour que jaillissent toutes vos valeurs puis misent en lumière pour restaurer la confiance en soi. Aussi, je crois que les rêves d’enfant sont les prémisses de vos réalisations... toutefois, avec déterminisme et courage, lorsque vous vous y accrochez suffisamment fort, ils peuvent naître à la vie. « Ouvrez votre valise karmique et débarrassez-vous des fardeaux qu’elle contient. Cet acte va transformer votre destinée[...] »

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À propos de l’Auteure : Katherine C. JOLLY, exerce son métier d’HypnoThérapeute spécialisée en Karmathérapie - démarche thérapeutique aux effets efficaces et rapides, pour créer des fondations solides à tout âge - depuis son Cabinet à Montréal, (Canada) lors de ses déplacements en France et à Distance via visioconférence. Fondatrice du site https://www.lesuccesensoi.com orienté dans l’Hypnose en Karmathérapie, le Développement Personnel par l’Analyse du Passeport Karmique https:// www.lesuccesensoi.com/ passeport-karmique-tarif/ de l’Âme, du Karma et de la Réincarnation. Comment vous procurer le livre Se Guérir du Mal de Mère C’est Possible par la Karmathérapie sous Hypnose! de Katherine C. Jolly, en le commandant en ligne sur Amazon, en recherchant soit le titre, le nom de l’auteure ou l’ISBN-13 : 979-8681338314 Katherine C. Jolly, Hypnothérapeute en Karmathérapie WhatsApp +1- 514 566 4926


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