Trouver en Israel Septembre

Édito // Septembre 2020

I

l sonde le cœur et examine les reins.

Je n’ai jamais compris le sens des mots du rituel des Seli’hot que nous disons aux jours redoutables.

Il semble, d’après les paroles de nos Sages, de mémoire bénie, que les anfractuosités représentent le cœur de l’homme. Estce seulement possible ? Est-il concevable qu’un homme qui faute se cache à l’intérieur de son cœur ? Ou de ses reins ?

Mais voilà que l’on m’a suggéré une réponse du Midrach : C’est tout à fait possible ! Les fauteurs dont parle le Midrach tentent de cacher à D. leurs véritables pensées, ainsi que leurs mauvaises intentions à l’intérieur de leur cœur. Mais comme nous le savons, c’est une attitude gravissime, voire plus que la faute en soi. C’est ce problème qu’évoque le Midrach, et non pas celui des fauteurs qui tentent de cacher leur personne physique de D., car chacun sait que c’est impossible.

Ces fauteurs sont plus sophistiqués, et nettement plus dangereux. Ils essaient de cacher leurs pensées. Ils peuvent commettre des péchés sur la voie publique puis expliquer de quelle manière tous leurs actes seraient en accord avec le culte divin. Ils oublient que l’on ne peut duper le Maître du Monde : « Je suis D., qui sonde le cœur et examine les reins, afin de rendre à chacun la mesure de ses actes en tant que fruit de ses desseins. » Le Saint béni soit-Il connaît tous les méandres du cœur, et ces pécheurs n’échapperont pas à leur châtiment. De même que cet architecte connaît tous les trésors de son pays comme la paume de sa main, de même le Saint béni soit-Il connaît les ventricules du cœur de l’homme, voire mieux que l’homme ne les connaît lui-même.

Pour cette nouvelle année, je souhaite à tout le peuple d’Israël que ses pensées soient toujours pures, et que nous aspirions toujours à apporter notre aide, à offrir, donner et aimer.

Je rends grâce au Maître du Monde de m’avoir accordé l’opportunité de fonder cette association en faveur des affaires de l’Alyah de France en Israël et de les aider, conformément à ce que le Créateur attend de nous.

Je remercie tout particulièrement Yom-Tov Kalfon et le ministre Bennett pour cet entretien particulier en espérant qu’il vous éclaire le cœur et vous apporte espoir et foi.

Sarah Ben

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NAFTALI BENNETT Des dizaines de milliers de citoyens souffrent, vivent dans une angoisse existentielle, ont perdu leur travail, et certains ont même du mal à acheter du pain. Le public s’est fait à l’idée d’un coup du sort. Est-ce réellement une fatalité ?

Absolument pas ! Il ne faut pas voir ici un coup du sort qui s’acharnerait sur le pays. Il existe une série de mesures qui, si elles sont prises par le gouvernement et par le peuple, sont susceptibles de nous permettre de vaincre le Corona et de commencer à restaurer l’économie.

Ce n’est pas une grande découverte. Comment puis-je me permettre de l’affirmer ? C’est que j’observe d’autres pays, moins nantis que nous, dont l’économie est nettement plus faible que la nôtre, comme par exemple le Rwanda. Chez eux, tout est bien ordonné. Avec le système de l’interruption des chaînes de propagation, les contrôles disponibles, le dépistage, ils domineront le corona et restitueront

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à leur pays son rythme normal.

Il en est de même pour la Géorgie. Leur système est parfaitement organisé. Les procédures du système d’interruption des chaînes de contamination sont très claires, avec les examens, les enquêtes épidémiologiques, le confinement, ce qui fait que le pays reste ouvert et fonctionne.

Et c’est sans parler de Taiwan, de Singapour ou de l’Allemagne.

D’après les derniers sondages, l’ex-ministre de la Défense et chef du parti Yemina, Naftali Bennett, a battu tous ses records, et les estimations de votes lui prédisent vingt-etun sièges à la Knesset.

Entre-temps, il se concentre sur des tentatives de battre le Corona.

Il a publié un livre sur ce sujet : « Comment vaincre l’épidémie ».

Nous l’avons rencontré pour un entretien au sujet de la dure crise économique, et afin d’obtenir des réponses pour les indépendants francophones d’Israël.

Interview du président du parti Yémina, l’ancien ministre de la Défense, le député Naftali Bennett.

PAR

SARAH BEN ABRAMOWICZ

public français ce qu’il se passe en ce moment dans ce pays, ce n’est pas le véritable Etat d’Israël. On a affaire à un échec dans la gestion du gouvernement Netanyahou-Gantz, et ça provient du fait qu’ils sont accaparés par la politique politicienne au lieu

Ce n’est pas de cette façon qu’une nation doit être gérée.

Ce n’est pas l’Etat d’Israël que je connais.

J’ai déposé un programme complet le 29 mars, alors que personne dans le monde n’en avait défini de précis. Il inclut les principes de l’action, la stratégie, l’information, les enquêtes, le confinement, le contrôle des entrées, mais ce n’est qu’aujourd’hui que le programme de Ronny Gamzou a été adopté, avec six mois de retard.

Pendant cette période, de nombreux dégâts ont été provoqués pour beaucoup de monde.

Il m’importe de dire au © Roland Metzger - Jerusalem-info.com

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de s’occuper des de millions d’IsraéCe que tous citoyens. Si on avait sauver l’emdisent, c’est qu’il liens, un leadership qui ploi. Je voudrais a peur que sait diriger et guirendre aux gens « Bennett » der, et qui se soucie leur dignité. Quand réussisse et de ses citoyens, on un homme n’a pas qu’il se renforce de travail, ce n’est pourrait reprendre politiquement. pas seulement un le chemin de la croissance israécoup dur pour l’écolienne, voire tirer profit du Coro- nomie, c’est l’angoisse de l’exisna pour donner à Israël un nou- tence. On en passe des nuits veau départ. blanches.

Puisque vous parlez d’un programme que vous avez soumis au Premier ministre le 29 mars, pourquoi n’a-t-il pas été appliqué ?

Le Premier ministre a repoussé le programme et a décidé de ne pas l’adopter en ne considérant que la méthode des confinements.

Vous vous demandez pourquoi il a rejeté ce programme ?

Ce que tous disent, c’est qu’il a peur que « Bennett » réussisse et qu’il se renforce politiquement. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est ce que tout le monde dit.

La preuve, c’est que ce programme n’est exécuté qu’à présent, avec six mois de retard.

La première vague nous est tombée dessus comme un décret céleste, et on ne pouvait rien faire. La seconde, pour finir, n’est que le résultat de l’action d’un gouvernement négligent, qui s’occupe de ses affaires plutôt que du bien de ses citoyens.

C’est l’un des événements les plus terribles, qui a causé de terribles dommages aux couches les plus faibles en Israël, mais aussi aux propriétaires d’entreprises.

Quel est votre objectif pour le moment ?

L’« objectif », sur l’heure, en ce moment, c’est sauver le pain

éteint toute créativité.

Je vais vous donner un exemple.

Les mouvements de jeunesse, pendant tout l’été, ont voulu donner. Ils voulaient juste faire Vous avez publié à ce propos un du bénévolat. Mais qu’a fait livre, « Comment vaincre l’épidé- le gouvernement ? Il a fermé mie ». Je me suis penchée sur toutes leurs activités. N’est-il ce livre. Vous proposez des pas possible d’autoriser cette solutions. Vous exposez une activité à condition de respecvision ainsi que le moyen de ter les mesures de distanciation faire redémarrer Israël. Nous sociale ? L’Etat doit faire davansommes bien d’accord, mais tage confiance aux citoyens, et comment passer à la pratique concéder davantage d’autorité et comment est-ce que vos aux entreprises. recommandations peuvent ap- En effet, tout le monde sait porter une solution à la situa- très bien que le ministère de la Défense, comme je l’ai dit, est tion ?

Ce que je fais, pour le moment, capable de prouesses comme c’est un travail face aux mi- l’opération Entebbe, ou l’opénistres du gouvernement. Je ration Moïse. Il est le mieux suis en contact avec le ministre placé en matière de logistique de la Santé, des Finances, le chef d’entre toutes les instances de de la Sécurité intérieure, et je les l’Etat d’Israël. Ce que j’ai depousse à adopter le projet et à mandé début mars, c’est que le se mettre au travail. Je leur pro- ministère de la Santé serve de barrage, s’occupe des gestes pose sans arrêt des directives.

Ils le font mais lentement. Ils barrière. Et l’organisme qui sait ont augmenté actuellement le réaliser et mettre en place des systèmes, c’est le minombre de dépistages, nistère de la Défense, ce qui est bon en soi. car une épidémie, à la Mais cela ne se passe pas comme il le fauJe voudrais différence de ce que drait. rendre aux l’on s’imagine, n’est pas un événement Pour moi, l’Etat d’Isgens leur sanitaire… ou alors, raël est le pays qui a dignité ce n’est un événeréalisé l’opération Enment sanitaire qu’à tebbe après 48 heures de planification, c’est le pays de dix pour cent, car c’est en fait l’opération Moïse, c’est le pays un événement économique, qui a inventé Waze, c’est ça mon un événement social, mental, Etat d’Israël. C’est un Etat juif logistique. C’est une situation inventif, sioniste, qui déborde à d’urgence qui relève de la spétout instant d’énergie. Mais on cialité du ministère de la Dédirait que le gouvernement a fense.

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Aujourd’hui, on est en train de s’en remettre à Tsahal et au ministère de la Défense, mais, une fois encore, nous avons perdu six mois de souffrances.

Je m’entretiens avec beaucoup d’immigrants de France qui ont quitté Israël ou qui pensent le faire à cause de la situation.

D’un côté, ils vont devoir être confrontés à nouveau à l’antisémitisme, mais d’un autre côté, ils ne présagent rien de stable pour leur avenir économique. Qu’auriez-vous à leur proposer ?

C’est entre les mains de l’Etat.

Nous avons la possibilité de prendre la situation en main en très peu de temps. En quelques semaines, nous pouvons mettre en place un système efficace comme il en existe ailleurs dans le monde. Je prévois alors que nous pourrons avoir de grandes chances d’inverser la tendance, et de faire monter en Israël un demi-million de nouveaux immigrants de France et des ÉtatsUnis. Ils nous donneront ce coup de fouet que nous avions obtenu dans les années 90 avec les arrivants de l’ex-Urss. Nous pouvons faire d’Israël un jardin d’Eden pour ses citoyens, pour les entrepreneurs, pour les affaires en général. D’ailleurs, j’en explique le détail dans mon livre.

J’explique comment le pays peut devenir extrêmement attractif, et il va de soi qu’il est impensable qu’Israël ferme ses portes aux Juifs qui veulent monter précisément en période de Corona.

On n’a pas le droit de renoncer à Israël. Même si le gouvernement accumule les échecs, il ne faut pas perdre de vue qu’il ne s’agit que du problème d’un gouvernement qui est particulièrement politisé, car il n’est pas éternel, et, avec l’aide de D., nous pour-

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rons le remplacer et provoquer la relance en prenant le dessus sur le Corona et en redressant la situation économique.

Et que se passes-t-il actuellement ?

Aujourd’hui, je constate que le gouvernement a pris du retard, et même s’il commence à bouger, il agit beaucoup trop lentement.

C’est inconcevable qu’il n’y ait pas de budget, car, sans budget, il est impossible de travailler.

Aucune entreprise ne peut travailler sans budget.

Il est inadmissible que le gouvernement ne se soit pas réuni pendant cinq semaines.

J’ai travaillé pendant dix ans comme directeur général d’une société d’high-tech. On est obligé de gérer, alors qu’on a ici un amateurisme désastreux.

Je me retrouve dans une situation délicate, car je veux défendre le pays, mais nous sommes confrontés à une politique d’échec terrifiante menée par le gouvernement Netanyahou, et c’est la réalité.

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J’apprécie énormément tout ce que Netanyahou a apporté au cours des années. Je l’ai toujours apprécié et je pense que nous devons tous le remercier pour les services rendus toutes ces années. A présent, nous avons besoin d’une énergie nouvelle, d’un changement radical, afin de nous concentrer sur l’économie, sur le travail et sur la gestion de l’Etat, et pas uniquement sur des cérémonies importantes à Washington et aux Emirats Arabes Unis.

Le ministère Bennett a brandi son téléphone et m’a montré le graphique du jour de la situation du Corona en Israël.

Si nous nous comparons au Brésil ou à d’autres endroits peu reluisants, voire aux États-Unis, nous sommes dans la position la plus déplorable du monde.

Il a y quelques mois encore, nous étions le pays qui recevait des appels et était consulté dans le cadre de la lutte contre le Corona. Nous sommes passés des meilleurs aux moins bons. Que s’est-il passé ?

Nous avons eu un changement de gouvernement. Ce que je sais, c’est que lorsque j’étais ministre de la Défense, j’ai déclaré que de mon point de vue, le principal objectif de l’Etat d’Israël était de vaincre le corona et de restaurer le marché du travail. J’ai annoncé à ma famille que je me séparais d’elle car nous sommes dans une guerre existentielle pour le travail et la santé publique. C’est un véritable danger de mort. Je suis un homme religieux, mais j’ai travaillé sept jours sur sept, y compris le Chabbat. J’ai participé à des rencontres le Chabbat, ce que la halakha permet, parce que cela sauve des vies humaines, et que chaque démarche prenait des heures, voire des jours.

Mettre en place des hôtels spécialement pour le Corona. En 96 heures, nous avions déjà deux hôtels à Jérusalem et à Tel-Aviv.

Nous avons pris soin de nourrir trois cent mille personnes âgées à travers le pays.

Nous nous sommes souciés de Bené-Berak, à l’aide des bataillons de parachutistes et du commando.

Nous nous sommes occupés de Beitar-Ilit, de Dir-Al-Assad.

Nous avons envoyé des avions dans le monde entier.

J’ai géré la logistique sans qu’on me le demande. J’ai simplement pris mes responsabilités.

Quand j’ai quitté mon ministère, l’impression générale était que probablement, tout allait bien, et beaucoup de ministres disaient : « Il est inutile que vous gériez tout personnellement, vous n’avez qu’à donner des di-

« Comment vaincre une épidémie ? » Naftali Bennett

Depuis que le Corona s’est immiscé dans notre vie, les derniers mois nous semblent longs comme des années.

Nous savons tous pertinemment, et même trop bien, ce qu’est une épidémie et comment il ne convient pas de l’affronter. Nous savons ce que confinement veut dire et à quoi ressemble une crise économique mal gérée.

Nous avons expérimenté le confinement, la réouverture, nous avons commis presque toutes les erreurs possibles.

Les citoyens d’Israël ont intégralement payé leurs frais d’études, mais le Corona est toujours là. Il ne partira nulle part. L’hiver prochain, il risque de frapper fort. Si nous ne l’arrêtons pas maintenant, si nous n’agissons pas selon un vaste et profond programme, le résultat se soldera par une catastrophe nationale, pas moins.

Dans ce livre, l’ancien ministre de la Défense, Naftali Bennett, fait part de son programme.

Le principal argument de Bennett veut que si un travail juste et ordonné est effectué, nous pourrons vivre avec le Corona. Dans l’objectif de remettre l’économie israélienne sur les rails de la croissance et de la prospérité, il décrit comment se pré-

parer et mettre en place un programme fiable, ordonné et logique, déjà testé avec succès un peu partout dans le monde. En Israël, et peutêtre bien plus qu’ailleurs, nous avons le talent et les capacités inventives afin de le mettre en pratique efficacement et rapidement.

La première étape de ce programme consiste en un travail global, en frappant un grand coup : lancer une action déterminée pour juguler au plus vite l’ampleur des nouvelles contaminations et vaincre la pandémie. L’étape suivante, décisive, c’est le travail à la pincette : la mise en place d’un système qui permettra de localiser les malades isolés qui sont les braises encore incandescentes, et les éteindre les unes après les autres.

Le programme de Bennett se base sur le passé, se soucie du présent et est plein d’espoir pour l’avenir. Il est fondé sur l’expérience mondiale acquise à la suite de l’épidémie de SRAS qui a frappé l’Est de l’Asie au début des années deux mille. Il tire les leçons de cette lutte où certains pays ont été à la hauteur. Le cœur de son programme consiste dans le système des dépistages réels. Bennett explique en détail qui doit en assumer la responsabilité et quelles sont les étapes de la mise en place de ce système et de son application le plus efficacement possible. Pour finir, Bennett trace les grandes lignes du pays d’Israël du futur. C’est celui qui parviendra à remettre l’économie sur les rails en dépit du corona.

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rectives, dire à des gens ce qu’il faut faire ». Je ne crois pas en ces méthodes. Il est impératif de s’occuper de tout jusqu’au moindre détail.

Un jour, j’étais au quatorzième étage du quartier général à TelAviv. J’ai immédiatement compris que c’était comme si mille missiles tombaient sur Tel-Aviv chaque jour, sauf que ces missiles ne font pas tomber les murs ni ne tuent les gens. Ce qu’ils tuent, c’est le marché du travail. Nous sommes dans une situation d’urgence. A quoi rime Sarah Ben, Naftali Bennett et Yom Tov Kalfon la réunion gouvernementale du jeudi ? Ce qu’il y a à risquent d’être impofaire, il faut le faire pulaires. Donc, quand immédiatement. un Premier ministre Tout est une quesn’arrête pas de dire, J’ai foi en tion de minutes. pendant deux mois, l’immigration que les élections se Les élections ontmerveilleuse tiendront d’un inselles porté un coup tant à l’autre, la des Juifs de dur à l’économie et sphère politique tout France. au traitement de la entière ne s’occupe crise ? pas de la cité mais de Evidemment. Quand le gou- ses intérêts. vernement s’est dispersé, le Je me suis lancé dans la politique Premier ministre s’est occupé précisément à cause de ce genre à temps complet des élections. de situation. Je me suis retrouvé Etaient-elles vraiment utiles, en pleine seconde guerre du Lialors qu’on venait seulement de ban dans un cas analogue, avec voter ? Nous avons perdu un mois un gouvernement qui semblait à nous demander s’il y allait avoir aveugle. C’est alors que je me ou non des élections anticipées. suis dit qu’il fallait que j’entre En outre, quand vous pressentez dans l’arène politique afin que des élections, vous êtes incapable cela cesse. de prendre des décisions qui Alors pourquoi n’êtesvous pas au gouvernement ?

C’est parce qu’il nous a rejetés. J’ai demandé au Premier ministre, au moment de la formation du gouvernement, le pire poste : celui de ministre de la Santé.

Personne ne voulait être ministre de la Santé. Beaucoup préfèrent obtenir le poste de mi-

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nistre des Affaires étrangères.

Mais même ce poste, il a refusé de me le confier. Bibi nous a fait comprendre que notre place est dans l’opposition.

Les immigrants de France se heurtent à de grosses difficultés face à la bureaucratie. Serait-il possible de mettre les sites de l’Autorité fiscale à leur disposition en français ?

C’est un travail qui peut être prêt en dix jours. C’est juste une question de volonté.

Quel est votre message à l’approche de Rosh Hashana ?

Je nous souhaite que la prochaine année, 5781, soit bonne et différente, que ce soit une année où les malédictions s’éloignent de nous, une année qui arrive avec ses bénédictions.

J’ai foi en ce peuple, j’ai foi en l’immigration merveilleuse des Juifs de France. Je suis engagé jusqu’au plus profond de mon âme vis-à-vis de l’Alyah de France, mais tout d’abord envers ceux qui sont ici, et ensuite envers ceux qui sont en France.

Moi-même, je suis issu d’une famille de l’Alyah, et je bénis tous les matins le Saint béni soit-Il en lui rendant grâce de m’avoir fait naître Israélien.

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« Je me rappelle que je pleurais pendant un bon quart d'heure à chaque demande que je recevais »

KEREN GADOT YARDEN

Mère de deux filles et d’un garçon, elle traite des centaines de demandes d’indépendants en détresse. Elle s’entretient quotidiennement avec l’union des indépendants francophone d’Israël afin de venir en aide au maximum de gens. Son action est intégralement bénévole et elle travaille jusque tard dans la nuit. Entrevue exclusive avec une femme qui nous apporte un rayon de lumière dans la situation présente. PAR SARAH BEN ABRAMOWICZ Comment avez-vous rejoint l’organisation « Je suis Schulmann » J’ai rejoint l’organisation quand le Corona s’est déclaré.

J’ai vu l’effondrement d’entreprises partout en Israël. Des personnes de mon entourage qui avaient une très bonne situation se sont retrouvées d’un seul coup dans l’impossibilité d’acheter du pain.

Je ne pouvais pas rester assise sans rien faire. Il m’importait d’aller manifester contre l’attitude inadmissible du gouvernement.

J’ai participé à 46 manifestations.

Abir Kara m’a proposé la direction de l’aide aux entreprises, ce que j’ai bien sûr accepté immédiatement.

10 Septembre 2020

C’est une mission énorme. Vous travaillez en dehors de ça?

Oui. Je travaille avec des enfants. Je possède quatre crèches privées à Tel-Aviv. Dès que je quitte mon travail, de dix-sept heures à deux heures du matin, je m’occupe de demandes de « Schulmann » et de personnes dans le besoin.

Combien de demandes recevez-vous chaque jour?

Au départ, elles venaient par dizaines, mais plus le temps passe, plus leurs nombres atteints les centaines.

Quels sont les thèmes qui reviennent dans les demandes?

Au départ, le gouvernement

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Pensez-vous que nous sortirons bientôt de cette situation? Et que pense la société israélienne de la situation?

Vraiment pas. Au contraire. A mon avis, en décembre-janvier la situation va empirer. Et c’est aussi pour la simple et bonne raison qu’on n’arrête pas de parler de re-confinement, sans compter que le programme de relance économique du ministre Israël Katz n’apporte pas vraiment d’aide.

Les Israéliens ne font plus confiance au gouvernement.

La violence augmente dans les manifestations car les gens sont en détresse.

Nous avons beaucoup à apprendre d’autres gouvernements, comme de ces parlementaires qui ont consenti à réduire leurs salaires en faveur du peuple. Ce gouvernement est le plus dépensier de tous les gouvernements que nous avons eus, avec 36 ministres qui touchent des salaires fabuleux.

Il y a beaucoup d’amertume et de colère. Ce n’est pas seulement mon avis. C’est aussi ce que j’entends de beaucoup de gens.

avait promis des subventions, donc la plupart des demandes concernaient des affaires d’imposition. C’étaient des gens qui n’avaient pas reçu leur subvention ou qui en avaient formulé la demande sans les toucher dans les délais. Aujourd’hui, la plupart des demandes relèvent de problèmes sociaux.

Est-ce que vous pouvez nous donner plus de détails sur les problèmes sociaux qui frappent les indépendants en Israël?

Des familles m’appellent pour se plaindre qu’elles ne peuvent pas acheter de substitut de lait ou de couches pour leurs bébés. Des hommes en larmes me racontent au téléphone qu’ils ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur femme et de leurs enfants.

On est confrontés également au problème de la honte. Des personnes connues dans leur ville ont très honte de s’adresser à leur municipalité et de solliciter de l’aide des services sociaux.

C’est pourquoi elles s’adressent à nous afin de préserver la confidentialité.

Comment faites-vous pour résister à cette pression?

Au départ, je prenais beaucoup à cœur chacun de ces appels.

Je me rappelle que je pleurais pendant un bon quart d’heure à chaque demande que je recevais, qu’il me fallait un certain temps pour m’en remettre et m’occuper des demandes suivantes. Abir s’est entretenu avec moi pour me dire que je devais être du côté fort, du côté qui réconforte et apporte un soutien, sans quoi je ne pourrais pas tenir longtemps. Avec le temps,

je me suis endurcie, bien qu’en réalité, aujourd’hui encore, j’ai le cœur qui pleure à chaque appel.

De quelle aide disposez-vous pour soutenir tellement de gens?

Nous avons au moins cent bénévoles, des avocats dans diverses spécialités, de nombreux conseillers fiscaux, cent-vingt représentants dans les collectivités locales de sorte que, dans chaque ville, nous disposons d’un délégué qui nous aide pour toutes sortes de démarches auprès de l’impôt sur l’habitat, pour des amendes etc.

Il y a aussi Roy, notre directeur des affaires sociales qui, tous les vendredis, du matin à l’entrée du Chabbat, distribue des paniers de nourriture aux nécessiteux. Il y a beaucoup de gens généreux, comme des restaurateurs qui nous fournissent des tickets-repas, ou cette femme qui offre des tefillins et des taleths aux jeunes qui fêtent leur bar-mitsva.

Je peux vous citer le cas d’un handicapé de Tsahal, travailleur indépendant, qui vit à Ashkelon mais qui était dans l’impossibilité de s’acheter un ordinateur portable afin de vendre son matériel. Il s’est adressé à moi dans l’espoir que nous puissions l’aider. J’ai publié une annonce dans le groupe « Je suis Schulmann » et j’ai demandé si quelqu’un pouvait en donner un, même d’occasion. J’ai obtenu énormément de réponses. Il a été si heureux quand il a eu son ordinateur!

Beaucoup d’aide se trouve en coulisse et ça réchauffe vraiment le cœur.

Avez-vous été touchée par le corona?

Evidemment! Beaucoup de parents m’ont dit qu’ils n’avaient pas les moyens de payer et j’ai commencé à avoir des problèmes.

Les subventions que j’ai touchées, même en les additionnant les unes aux autres, ne couvrent même pas un seul mois de loyer.

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Keren est aussi bénévole à l’hôpital Ichilov.

Il y a un département spécial pour les enfants malade qui s’appelle « le coin des souhaits » où chaque enfant hospitalisé choisit un cadeau.

L’enfant est invité dans le coin des souhaits ou l’attend un représentant du personnel éducatif qui l’aide à choisir un cadeau en fonction de son âge. Ça nous a tous touchés en général. Je constate dans mon entourage que beaucoup en étaient réduits à se démener pour avoir du pain. Des parents qui ne privaient leurs enfants de rien se sont retrouvés avec le réfrigérateur vide. C’est une situation terrifiante.

Si nous parlions politique.

Quelle est votre ligne directrice? Qui soutenez-vous?

Beaucoup se trompent à notre sujet. On cherche sans arrêt à débattre autour de la question si les «Schulmann » sont « pour Bibi » ou « contre Bibi ».

Nous mettons l’accent sur la société et l’économie uniquement.

Sans politique.

Quand je viens en aide à un nécessiteux, peu m’importe de savoir pour qui il vote et quelles sont ses idées politiques.

Quel message désirez-vous transmettre à la communauté francophone d’Israël?

Je serais très heureuse si des gens pouvaient offrir de leur temps et de leurs compétences afin de tenter de nous aider car, comme je l’ai signalé, le nombre de demandes va en augmentant.

Nous avons besoin de plus de bras. Toute aide sera acceptée avec soulagement. Shana Tova !

Pour contacter Keren : 054-8151511 E Union des indépendants en Israël E ‫אני שולמן‬

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CETTE ANNÉE-LÀ

31 décembre 2019

9.136.000 habitants.

Estimation de la population d’Israël.

6 772 000 sont juifs (74,1% de la population totale), 1 916 000 sont Arabes (21,0%) et 448 000 appartiennent à d’autres communautés (4,9%).

30 janvier 2020

NAAMA Issachar est libérée.

Février 2020

CORONa VIRUS

Début de l’épidémie.

31 août 2020

ABU DHABI

premier voyage officiel, Israël Abu Dhabi.

12 Septembre 2020

Au pays de l’éternité les heures sont longues PAR

YAACOV BEN DENOUN

es années se suivent et ne se ressemblent pas.

Certaines évidences sont incontournables. Et pour endiguer ce flot de jours capables de nous submerger, il nous faut attester d‘un sursaut de volonté, et faire en sorte, comme le dit le proverbe chinois, qui vient à point nommé nous rappeler notre actualité, qu’« Il faut rajouter de la vie aux années et non des années à la vie. » Les jours se suivent et apportent leurs lots de joies, de peines, d’errements, de colères rentrées, d’élans de bonheur. Mais il faut bien avouer que l’année passée, en Israël, nous n’avons pas été épargnés par les coups du sort, les coups de poing dans la figure, dans le ventre ou dans le cœur, et que malgré notre indiscutable appétit de vivre et d’espérer, nous avons été touchés au plus profond de nos êtres.

Notre monde s’est effondré. Nos certitudes se sont effilochées, et notre futur est désormais hypothéqué. Notre quotidien est devenu plus complexe. Il était déjà soumis aux conditions sécuritaires, économiques, sociales, éducatives ou culturelles. Il est désormais l’objet de tous les désordres, de tous les excès, de toutes les quêtes, des exigences les plus banales.

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Et pour s’en convaincre, nous allons dérouler le tapis des heures passées, les enfiler comme des perles sur un fil, et réaliser au final, malgré bien des péripéties, des malheurs, des hésitations, que nous restons là, bien vivants, en capacité de rebondir et de réinventer un monde différent, fait de solidarité, de bienveillance, d’équité sociale, de pardon, et pourquoi ne pas le dire aussi, sans honte, d’amour.

Voici une sélection : • Tichri 5780 Le 3 octobre 2019, la 22e Knesset prête serment, à l’issue de deux campagnes électorales dans la même année.

• Hechvan 5780 Du 12 au 14 novembre, affrontements Gaza-Israël, entre les Forces de défense israéliennes (FDI) et le Jihad islamique palestinien (JIP) à la suite du meurtre ciblé du commandant du JIP, Baha Abu al-Ata à Gaza`, et la tentative d’assassinat du commandant du JIP Akram al-Ajouri à Damas , en Syrie, par Israël. Le Jihad a répondu par des tirs de roquettes sur Israël, y compris des roquettes à longue portée tirées vers Tel Aviv, entraînant plusieurs blessés parmi les civils. En réponse aux tirs de roquettes, Israël a effectué des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie dans la bande de Gaza, tuant et blessant plusieurs militants ainsi que des civils, dans le cadres de l’opération Black Belt (‫מבצע‬ ‫)חגורה שחורה‬. Un cessez-le-feu est entré en vigueur après 48 heures d’affrontements.

• Kislev 5780 11 décembre 2019, la 22e Knesset est dissoute. Les élections de la 23e Knesset sont

Janvier 2020, inondation dans tout Israël

prévues le 2 mars 2020 • Tevet 5780 - 31 décembre 2019, la population d’Israël est estimée à environ 9.136.000 habitants. 6 772 000 sont juifs (74,1% de la population totale), 1 916 000 sont Arabes (21,0%) et 448 000 appartiennent à d’autres communautés (4,9%).

En 2019, la population d’Israël a augmenté de 1,9%. 78% de l’augmentation était due à l’accroissement naturel, et 22% au solde migratoire international.

Au cours de l’année, environ 177 000 bébés sont nés (74,0% pour les mères juives, 23,2% pour les femmes arabes et 2,8% pour les autres), environ 34.000 nouveaux immigrants sont arrivés en Israël.

- Janvier 2020, les villes côtières d’Israël sont inondées.

Les conditions météorologiques se sont principalement traduites par des vents violents et des pluies torrentielles, qui compte tenu de la médiocrité des infrastructures urbaines et du manque de préparation des centres d’urgence et de sauvetage, ont causé des dommages

Septembre 2020

considérables aux villes du pays, surtout à Naharya, et à Tel-Aviv (un couple tué dans un ascenseur à Tel Aviv inondé d’eau, un homme tué dans des inondations lors de sa tentative de sauver des personnes piégées, et 4 autres personnes qui ont été emportées par les inondations et se sont noyées.)

- 1er janvier 2020, le Premier ministre Netanyahu demande l’immunité parlementaire contre les accusations de corruption portées contre lui ; La Jordanie reçoit sa première livraison de gaz naturel d’Israël.

- 2 janvier 2020, l’accord sur le gazoduc Est-Med est signé à Athènes par les ministres de l’énergie d’Israël, de la Grèce et de Chypre.

- 5 janvier 2020, la Grèce et Israël signent un accord pour la construction du plus long gazoduc sous-marin au monde.

- 23 janvier 2020, le cinquième Forum mondial sur la Shoah est organisé à Jérusalem à l’occasion du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, et de la Journée internationale du souvenir de La Shoah, en présence de dirigeants de 45 pays

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13

différents, dont le président français Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

• Chevat 5780 - 28 janvier 2020, le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu présentent les détails du plan de paix de Trump entre Israël et les Palestiniens, connu sous le nom de « Deal du siècle », qui prévoit l’établissement de la souveraineté sur la Judée-Samarie (tout ou partie de la zone C, incluant les Yshouvim juifs), la vallée du Jourdain, et la création d’un Etat palestinien.

- 30 janvier 2020, Naama Issachar, accusée de trafic de drogue, est libérée de sa prison russe à la demande du premier ministre Vladimir Poutine.

- 30 janvier 2020, par anticipation, le gouvernement israélien annonce la fermeture des frontières avec la Chine.

- Février 2020, début de l’épidémie du virus corona en Israël - 17 février 2020, interdiction des vols en provenance d’Asie (Thaïlande, Hong Kong, Singapour).

- 21 février 2020, le premier cas de Covid-19 en Israël est identifié sur une Israélienne testée positive au coronavirus à l’hôpital Tel Hashomer de Tel Aviv.

Elle revenait d’une croisière sur le paquebot « Diamond Princess » où plusieurs cas avaient été diagnostiqués.

• Adar 5780 - 27 février 2020, interdiction des vols en provenance d’Italie.

Début des premières mesures de quarantaine (14 jours) pour les ressortissants israéliens de retour sur le sol national.

- 2 mars 2020, élections de la 23e Knesset.

- 14 mars 2020, des mesures gouvernementales prises pour lutter contre l’épidémie du virus corona en Israël, imposent à tous les habitants de se confiner, et de rester à leur domicile.

Les seuls déplacements autorisés étant liés au travail (pour les emplois importants et impératifs), à la santé, et à l’alimentation.

- 16 mars 2020, la 23e Knesset prête serment.

- 20 mars 2020, le nombre de cas de contamination consta-

30 janvier 2020, libération de Naama Issachar

14 Septembre 2020

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tés en Israël est de 705. (il est de 118.200 au 1er septembre).

Le même jour, Israël déplore son premier décès lié à l’épidémie.

Il s’agit d’un homme de 88 ans.

(Au 1er septembre 2020 le bilan est de 956 décès) • Nissan 5780 - 12 avril 2020, décès du Rav Eliyahu Bakshi Doron, Rishon LeZion et ancien grand rabbin d’ Israël (né en 1941 ).

- 20 avril 2020, Le Likud et Kakhol lavan signent un accord de coalition, afin de pour former un gouvernement d’unité et d’urgence, destiné à mettre fin à la crise politique qui prévaut en Israël, depuis la dissolution de la Knesset en 2018.

Cet accord institue notamment une rotation entre les premiers ministres au bout de 18 mois.

Benjamin Netanyahu sera Premier ministre jusqu’en octobre 2021, après quoi Gantz deviendra à son tour Premier ministre.

- 23 avril 2020, décès du Rav Avraham Yeshayahu Haber, fondateur et président de l’Association Matanat Haïm qui s’occupe des greffes de rein en Israël et s’est donné pour mission de trouver des donneurs compatibles (il né en 1965).

• Iyar 5780 - 26 avril 2020, reprise partielle des activités.

- 3 mai 2020, décès de Batya Orni qui fut le premier pilote de l’armée de l’air israélienne. (il est né en 1933).

- 17 mai 2020, les membres de la coalition prêtent serment pour former le 35ème gouvernement de l’Etat d’Israël.

- 24 mai 2020, le procès de Benjamin Netanyahu dans les dossiers « 1000, 2000 et 4000 », a commencé devant le tribunal de district de Jérusalem.

Il est accusé de corruption, de

Shana Tova!

La Maccabi vous souhaite une année placée sous le signe de la santé et de la prospérité.

Afin de connaître les horaires d'ouverture de nos centres Maccabi lors des veilles de fêtes connectez-vous sur le site www.maccabi4u.co.il Ou contactez-nous en français: 058 663 41 20 french@mac.org.il Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Tishri !

Progressez vers Maccabi Information à l’usage des membres Maccabi

Septembre 2020

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fraude et d’abus de confiance.

• Sivan 5780 - 21 juin 2020, une éclipse solaire est partiellement visible en Israël.

- 21 juin 2020, décès de Zeev Sternhell, professeur au Département de science politique de l’Université hébraïque de Jérusalem, expert de renommée internationale dans l’étude du fascisme et lauréat du Prix d’Israël en science politique en 2008 (il est né en 1935).

• Tamouz 5780 - 27 juin 2020, l’équipe de football du Maccabi Tel Aviv remporte le championnat national de football pour la saison 2019/2020, en battant l’équipe Hapoel de Tel Aviv par un score de 3: 0.

- 1er juillet 2020, une loi qui raccourcit la durée du service national des hommes dans l’armée israélienne est entrée en vigueur. Celui-ci était auparavant de 36 mois, puis était passé ensuite à 32 mois. Il sera désormais de 30 mois (2 ans ½) - 6 juillet 2020, le ministère de la Défense et l’IAI ont lancé avec succès dans l’espace le satellite espion « Horizon 16 ». Le lancement a été effectué au moyen

d’un lanceur de satellites Comet depuis la base aérienne de Palmachim.

- 11 juillet 2020, plus de 10.000 personnes manifestent sur la place Rabin. Il s’agit de dirigeants d’entreprises, et de travailleurs indépendants, dont l’économie a été directement touchée par la crise du Coronavirus et le confinement généralisé.

• Av 5780 - 23 juillet 2020, le gouvernement nomme le professeur Ronni Gamzu « coordinateur Covid-19 », avec pour mission de : « restaurer la confiance du public dans la capacité du gouvernement à répondre à la pandémie et réduire le nombre d’infections, tout en permettant aux citoyens de continuer à vivre leur vie ».

- 1 août 2020, des dizaines de milliers de manifestants ont commencé à se réunir rue Balfour, à Jérusalem, devant la résidence du premier ministre Benjamin Netanyahu, afin de se plaindre « de la conduite du gouvernement, de la crise économique, de la corruption, et des atteintes à la démocratie ». Leur présence sera désormais quotidienne.

- 7 août 2020 décès du Rav Adin Even Israel (Steinsaltz),

31 août 2020, premier voyage officiel Israël - Abu Dhabi

16 Septembre 2020

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penseur juif et auteur du Talmud Steinsaltz (il est né en 1937).

• Elloul 5780 - 13 août 2020, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé l’établissement de relations diplomatiques entre Israël et les Émirats Arabes Unis, dans l’attente d’autres accords de coalition avec le sultanat d’Oman, le Bahreïn, le Maroc….

- 29 août 2020, sous une pluie battante, et devant un public réduit, à Nice, se sont élancés les coureurs cyclistes lors de la 107 ème édition du Tour de France. Pour la première fois de l’histoire de cette épreuve, une équipe israélienne, Israël StartUp Nation, a pris le départ, avec parmi eux un cycliste israélien, Guy Niv. - 31 août 2020, premier voyage officiel, Israël - Abu Dhabi - 02 septembre 2020, l’organisation terroriste Hamas a annoncé avoir conclu un accord pour une accalmie avec Israël, grâce à l’entremise de l’envoyé qatari dans la bande de Gaza, Muhammad al-Amadi. Elle intervient après plusieurs semaines d’envois de ballons incendiaires qui ont fait de nombreux dégâts dans les zones limitrophes israéliennes.

Septembre 2020

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LE TAUX DE CHÔMAGE (première quinzaine d’août) PAR

12,4%

taux de chômage général dans la deuxième moitié de juillet.

12,3%

taux de chômage général à la fin de juillet.

12,1%

taux de chômage général dans la première quinzaine d’août.

YAACOV BEN DENOUN

L

a crise sanitaire liée au Covid 19 a fait bien des dégâts, parmi les salariés, les indépendants, les commerçants, les professions libérales, les artistes, les guides, les organisateurs de spectacles et d’évènements familiaux… Et certains dommages sont désormais irréversibles.

Avant de trouver, ou de tenter de trouver des remèdes aux maux qui traversent la société israélienne fragilisée par le confinement, l’arrêt des activités, et la fermeture des frontières, il convient de faire l’état de la situation, et de déterminer les atteintes faite au travail, telles qu’elles apparaissent.

Le taux de chômage général est resté supérieur à 12% dans la première quinzaine d’août1.

Les données du Bureau national des statistiques israélien (CBS), montrent que le taux de chômage qui a déterminé l’extension du droit aux allocations de chômage (fixé jusqu’à la fin du mois de juin 2021 ou jusqu’à ce que le taux atteigne les 10%), est de 10,4%, ce qui représente 425.600 personnes (contre 10,9% à la fin du mois de juillet).

Si les objectifs sont atteints, le niveau des allocations de chômage commencera à baisser progressivement.

Le taux de chômage général dans la première moitié d’août était donc exactement de 12,1%, contre 12,4% dans la deuxième moitié de juillet, et de 12,3% à la fin de juillet.

Le taux de chômage général prend en compte les personnes âgées de 15 ans et plus, dans la popu-

lation active qui ont cessé de travailler en raison de licenciements ou de la fermeture de leurs lieux de travail depuis le mois de mars 2020 ; les personnes employées temporairement absentes du travail toute la semaine en raison d’une charge de travail réduite, liée au virus Corona; et les chômeurs existants avant la crise. « L’utilisation de ce calcul vise à donner une image plus complète de la situation de l’emploi dans l’économie, compte tenu du fait que la définition de « chômeur » n’inclut pas les soldats ou les entreprises qui ont été handicapées. » Le pourcentage de chômeurs dans la population active selon sa définition officielle est resté beaucoup plus faible, s’établissant à 5,9% (241.800 personnes), contre 5,7% dans la seconde moitié de juillet 2020.

Rappelons que taux de chômage en Israël était de 4% avant le début de la crise liée à la pandémie de covid 19, pour atteindre très rapidement le taux record de 16,5%

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18 Septembre 2020

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UN VACCIN POUR DEMAIN ?

Une recherche patiente.

L

PAR

a crise sanitaire s’enlise, le nombre de personnes contaminées augmente de façon exponentielle, tandis que ne cesse de s’accroitre celui des cas graves, et celui des personnes placées sous respirateurs artificiels. Plus de 1500 décès seront constatés dans les semaines à venir, ce qui est le gage d’une situation délétère qui n’est pas sur le point de s’arrêter.

Les mesures préventives sont prises souvent à contretemps, condamnées dès leur promulgation par des contraintes émanant de groupes sociaux, professionnels ou religieux qui imposent leur loi.

20 Septembre 2020

YAACOV BEN DENOUN

Monsieur Corona, Ronni Gamzu, est sans cesse sur le point de démissionner, lassé de voir ses décisions disputées, battues en brèche, et souvent annulées par la commission corona de la Knesset.

Le pays est divisé en zones vertes, jaunes, orange et rouges.

Le confinement généralisé est envisagé durant les fêtes de Tichri. Les tests se multiplient, la répartition des centres de dépistage est mieux harmonisée, et cependant.

Nul médicament reconnu par toutes les autorités médicales ne permet d’entrevoir une prochaine rémission.

Aux Etats-Unis comme en Europe ou en Israël, l’embellie

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semblerait provenir de la future production d’un vaccin qui restaurerait la confiance parmi les habitants et les citoyens d’Israël.

La recherche avance, les espoirs sont concrets, mais ne seront-ils pas déçus ? C’est la question qui se pose à nous qui recherchons dans toute avancée technologique des raisons de ne pas désespérer.

• Au début du mois d’Avril dernier, des chercheurs du « Migal Galilee Research Institute » basé à Kiryat Shmona, ont affirmé que leur vaccin pourrait être testé sur des humains dès le 1er juin suivant. Ils avaient précédemment développé un

vaccin contre l’« avian coronavirus Infectious Bronchitis Virus » (IBV), Le coronavirus aviaire, qui infecte les oiseaux, provoquant la maladie associée, la bronchite infectieuse aviaire (IB). C’est un agent pathogène aviaire hautement infectieux qui affecte les voies respiratoires, l’intestin, les reins et les systèmes reproducteurs des poulets. Ils affirment que ce virus serait similaire à celui du SARS-CoV-2, la souche de coronavirus responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).

• Le 12 avril, la société Pluristem (Pluristem Therapeutics Inc.) (PSTI), a testé son traitement pionnier à base de cellules placentaires, et affirme avoir vu une amélioration de l’état de l’intégralité des patients Covid-19 traités.

• Le 21 avril 2020, le chercheur israélien Jonathan Gershoni de l’université de Tel Aviv a obtenu du Bureau Américain des Brevets, un brevet concernant ses travaux sur le RBM (motif de liaison au récepteur) qui permet au corona virus d’entrer et d’infecter une cellule-cible. La

technologie développée pourrait permettre à un vaccin de reconstituer le RBM du SARS -CoV-2, et le système immunitaire pourrait apprendre comment bloquer le virus réel lorsqu’il pénètrerait dans le corps.

• Le 22 avril, le Magen David Adom (le MDA israélien) fait état de résultats encourageants pour 33 patients israéliens ayant reçu des anticorps d’anciens patients ayant guéri du Covid-19.

• Le 5 mai, l’Institut de recherche biologique nationale, basé à Ness Ziona, affirme avoir isolé un anticorps « monoclonal » qui peut « neutraliser la maladie à l’intérieur du corps des porteurs », ouvrant la voie à un éventuel traitement. L’Institut déclare le 17 mai, que le passage aux essais sur l’homme, sera effectué dans un temps proche après qu’un test sur des rongeurs s’est avéré être une réussite.

L’institut espère avoir un vaccin en moins d’un an. C’est ce qu’avait annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahou lors d’une conférence de presse.

• Le 26 mai, le laboratoire Israeli Institute for Biological Re-

search (IIBR) publie une étude qui montre que les dérivés de Cerdelga et de Venglustat, des médicaments utilisés contre la maladie de Gaucher, une maladie de surcharge lysosomale fréquemment présente chez les juifs Ashkénazes, peuvent agir comme un antiviral thérapeutique contre le SARS-CoV-2.

• Le 6 août 2020 enfin, le ministre de la Défense Benny Gantz annonce que l’Institut de recherche biologique du ministère de la Défense à Ness Ziona va commencer à tester son vaccin contre le coronavirus sur des sujets humains à la mi-octobre.

Comme on le voit, depuis plusieurs mois, en Israël comme dans d’autres unités de recherche dans le monde, les pistes permettant d’espérer la fabrication à moyen terme d’un vaccin valide contre le Covid 19, deviennent chaque jour un peu plus concrètes.

Il faut cependant se méfier des effets d’annonce, des courses à l’avantage psychologique, des menées indécentes de certains industriels pharmaceutiques, et l’issue est tout de même encore incertaine.

Cependant, à en croire les dirigeants de l’Etat d’Israël, la nation pourrait être dotée dans les prochains mois d’un vaccin efficace capable de régler, tout du moins partiellement, la crise sanitaire que traverse le pays, et qui hypothèque son économie.

Gageons que l’année prochaine, nous pourrons annoncer de bonnes nouvelles, attendues par tous les citoyens impatients de retrouver une vie plus stable et plus sereine.

Septembre 2020

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LE CONCOURS DE LA MEILLEURE INITIATIVE DE SANTÉ DE L’ANNÉE PAR

V

ous n’êtes pas ministre de la santé, pas Monsieur ou Madame Corona. Vous n’appartenez pas au corps médical, au personnel de soins. Vous n’êtes peut-être qu’un ancien malade, un hypocondriaque, un adepte des médecines douces et de l’alimentation végétarienne.

Vous n’êtes qu’un spectateur éclairé du monde de la santé, un consommateur, un simple affilié à une caisse de maladie, et de votre poste d’observation, à la lumière de l’actualité, de la situation sanitaire d’Israël, de l’évolution des tendances que vous percevez, et en fonction des critiques que vous pouvez émettre, vous aimeriez donner votre avis sur le système de santé, vous projeter dans l’avenir, et pensez, peut-être avec

22 Septembre 2020

YAACOV BEN DENOUN

raison, que votre voix doit être entendue.

Auriez-vous une idée brillante et innovante capable d’aider les patients, leurs familles ou le personnel médical ?

Si la réponse est oui, alors nous avons une proposition à vous faire.

Pour cela vous devez vous inscrire à un concours nommé « La principale initiative de santé de l’année ». Si vous l’emportez, vous recevrez une bourse, et disposerez de conseils émanant de professionnels qui vous aideront à faire de votre rêve une réalité.

Vous saurez ainsi relever les défis auxquels sont confrontés les systèmes de santé du monde entier, qui évoluent à un rythme sans précédent, et doivent se

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confronter à des crises récurrentes, dont celle du Coronavirus n’est que l’un des avatars.

Pour soutenir le système de santé en Israël, combler le besoin croissant de sources de financement, réduire l’ écart croissant entre les impératifs du secteur de la santé et les ressources consacrées, encourager l’innovation, le journal Yedioth Ahronoth, le site Ynet et le Reboot Forum, organisent le concours « Leading Health Initiative of the Year », qui « vise à identifier des moyens de rationaliser ou d’améliorer le système et d’aider les patients, leurs familles ou le personnel médical qui les soigne. » Le Reboot Forum est une initiative d’intérêt public créée en 2014, visant à promouvoir la santé au sommet des priorités

nationales, et à assurer la durabilité du système de santé en Israël. Le forum est une vaste communauté d’environ 1000 membres (décideurs politiques, professionnels de la santé, de l’industrie, des universités et d’autres experts) qui coopèrent, sur une base volontaire, pour apporter des changements et des améliorations grâce à l’innovation et à la collaboration.

Vous tous qui nous lisez, vous pouvez apporter votre pierre à cet édifice. Si vous pensez détenir les germes d’une initiative performante dans le domaine de la santé, en participant à ce concours, vous pourrez recevoir toutes les aides nécessaires afin de voir aboutir votre projet.

Ce concours a lieu chaque année et vise à encourager, il faut le répéter, l’innovation et l’esprit d’entreprise israéliens dans le domaine de la santé. Il est ouvert à ceux qui ont des idées, des ambitions, et veulent favoriser une meilleure sensibilisation, une valorisation des connaissances, le diagnostic précoce, la prévention des maladies, la ra-

Si vous pensez détenir les germes d’une initiative performante dans le domaine de la santé, vous pourrez recevoir toutes les aides nécessaires afin de voir aboutir votre projet. tionalisation des processus pour obtenir de meilleurs résultats et réduire les dépenses, tout en accroissant le niveau des connaissances, le professionnalisme ou le niveau de service…

Que vous soyez des citoyens conscients des enjeux, des organismes, des institutions et organisations du système de santé publique, du secteur des entreprises, des associations, des établissements universitaires et éducatifs...Vous pouvez avoir droit au chapitre.

Au fil des années, plusieurs centaines d’initiatives ont pu ainsi être développées, comme ce fut le cas pour le projet SensPD, dirigé par Rafael Rembrand, qui a présenté le développement d’un test de dépistage pour l’identification précoce et objective du fonctionnement de la percep-

Septembre 2020

tion sensorielle chez les nouveau-nés. Depuis cette victoire, SensPD a mené des recherches avec le Centre Médical Chaaré Tsedek, qui est actuellement en phase d’analyse des données.

Les gagnants pourront concrétiser leur idée, et recevront un premier « coup de pouce » pour leur développement, par le biais de réunions avec des personnalités du système de santé publique et de l’industrie, d’une subvention de 150 000 shekels, d’une exposition publique, et d’une couverture médiatique, via Yedioth Aharonoth et Ynet.

Alors n’hésitez-pas, soyez les moteurs de notre Histoire commune, et les défenseurs éclairés de notre système de santé. Si vous êtes intéressés vous pouvez contacter le site : http://www.reboot.org.il/ health-initiative-contest/

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LE DROIT DE LA FAMILLE PAR

L

e droit familial, en Israël, se partage entre deux systèmes de lois qui se caractérisent sur deux niveaux : civil et religieux, ce qui peut générer des conflits, car ces derniers peuvent être en contradiction. C’est la raison pour laquelle, en Israël, le système oscille entre deux visions du monde aux antipodes l’une de l’autre qui se retrouvent respectivement dans deux types de tribunaux, à savoir : le tribunal rabbinique et le tribunal des affaires familiales.

La problématique du droit familial repose sur la contradiction essentielle entre ces systèmes juridiques, qui touchent les questions de religion et d’Etat, de libertés individuelles et de droits fondamentaux. Ces systèmes de valeurs se rapportent à la structure de la cellule familiale, de la répartition des rôles selon le genre, l’aspiration à l’égalité des sexes et ainsi de suite.

Concernant la procédure de divorce, il n’y a pas qu’un seul front.

24 Septembre 2020

MAITRE TOMER BARZIQ

Demande de divorce : cette exigence cherche à rompre le lien marital. Cet aspect ne pose pas de question d’autorité juridique, car la loi israélienne stipule que les mariages et divorces, chez les Juifs, doivent se faire en vertu de la loi religieuse, ce qui implique que seul le tribunal rabbinique est habilité à prononcer des divorces, et l’acte religieux (le gheth) doit être remis de son plein gré par l’époux, afin qu’il ne soit pas considéré comme un « divorce altéré », qui est nul et non avenu, d’où la nécessité de bien connaître le droit hébraïque.

La pension alimentaire, dans le cadre du couple, c’est-à-dire celle qui est due à l’épouse, représente une partie des obligations à l’intérieur du couple exigées par la halakha, le mariage étant sanctionné par un contrat juridique qui contient de nombreux alinéas, sachant qu’entre autres charges, l’époux doit nourrir son épouse, assumer ses besoins en général comme la vêtir et la couvrir, s’acquitter de la saison conjugale (des exi-

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gences conjugales de l’épouse) et s’engager par l’acte de mariage religieux (Kétouba) à la dédommager selon un montant convenu d’avance en cas de divorce. La loi de la pension alimentaire due à l’épouse fait partie des obligations religieuses.

Quant aux citoyens qui n’ont pas de religion en particulier, la pension sera due en vertu de la loi civile, qui s’applique à quiconque ne relève pas d’un système de lois le concernant selon son appartenance.

La responsabilité des soins dus aux enfants, qui comprend le tutorat et le droit de visite.

Le tutorat concerne la responsabilité légale des parents à l’égard des enfants et est règlementé par la loi de l’aptitude et du tutorat, sachant que les parents représentent les tuteurs naturels des enfants mineurs.

Le tutorat parental inclut le devoir et le droit des parents de prendre en charge les besoins de leurs enfants jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Les besoins du mineur représentent un vaste

concept. Ainsi, tout ce qui doit être traité dans ce domaine implique la coopération et le consentement des deux parents. Lorsqu’ils sont mariés, la présomption veut que si l’un des parents accepte quelque chose, l’autre l’accepte aussi. Le problème, lorsque les parents sont divorcés, c’est que l’un d’eux n’est autorisé à agir à sa guise de façon exceptionnelle uniquement dans un cas qui ne peut attendre.

Le droit de visite et les durées des séjours règlementent le partage du temps des enfants entre leurs deux parents, lorsque ces derniers ne vivent plus ensemble. Il est fixé par le tribunal qui statuera sur le lieu du séjour des enfants en semaine et sur l’alternance pour les week-ends. Cette forme d’arrangement n’est pas inéluctable. Elle sert seulement de point de repère. Le principe de base reste le bien de l’enfant, tel que le définit la littérature de la psychologie qui aspire à l’entretien d’une relation pleine et entière avec les deux parents.

La base de ce droit est au jour le jour et prend en compte les nuits. Il est fréquent que cette répartition des temps ne soit pas respectée. Il existe généralement deux formes de cas. Soit l’un des parents s’abstient de l’application de ses droits de visite, ce qui fait qu’il s’éloigne de son enfant ; soit l’un des parents empêche l’autre d’exercer son droit de visite. Il ne fait aucun doute que ces deux attitudes sont défavorables à l’enfant ainsi qu’au second parent, et il existe à cet effet de nombreux moyens légaux permettant d’affronter ces affaires complexes.

La responsabilité économique au sujet des enfants, connue sous l’appellation de pension alimentaire des enfants, peut

aujourd’hui être traitée aussi bien par le tribunal des affaires familiales que par le tribunal rabbinique. Les deux parents sont tenus de nourrir leurs enfants et de leur apporter la sécurité morale et économique jusqu’à l’âge de dix-huit ans.

Le partage des biens : le tribunal a amendé les prescriptions du droit hébraïque dans un esprit d’égalité et a mis en place la présomption de coopération concernant les deux conjoints mariés avant le premier janvier 1974, ce qui est connu du public sans relation avec la date du début de leur relation. Cette présomption exige que lorsqu’un couple amasse des biens au cours de sa vie maritale, la propriété est commune. En ce qui concerne les couples mariés après cette date, on appliquera l’arrangement de l’équilibrage des ressources.

Rupture de la communauté des biens au sein du couple La notion de rupture de la communauté des biens intervient dans une situation où la volonté de divorcer apparaît au sein d’un couple, mais où l’une des parties s’y oppose. Etant donné qu’il s’agit d’une procédure de divorce, les démarches sont bien plus complexes que dans une situation de rupture entre associés du monde des affaires.

La loi du règlement à l’amiable des différends familiaux : un couple en proie à un différend est obligé de déposer une demande de règlement de différend, auprès de l’unité de soutien, avant de pouvoir déposer une plainte au tribunal des affaires familiales ou au tribunal rabbinique. L’objectif de cette procédure est de venir en aide aux couples afin de régler leur différend familial avec l’accord

Septembre 2020

de chacun, à l’amiable et de réduire ainsi la nécessité de délibérer devant les tribunaux. Cet objectif est motivé par les différents aspects relatifs au bienêtre des enfants en commun.

Si la démarche échoue, la personne qui a déposé la demande de règlement à l’amiable sera en droit selon son choix de décider si l’affaire doit être réglée auprès du tribunal rabbinique ou du tribunal des affaires familiales.

En raison de la complexité et des tensions, ainsi que des nombreuses lois qui relèvent du droit familial, il est conseillé de consulter un avocat spécialisé dans la gestion de dossiers de divorces. Il examinera la situation en cours, et fournira des réponses et des explications face à toutes les interrogations, avant de mettre au point une recommandation juste et sensée. *Le présent article de représente en aucun cas une recommandation particulière, et il reste impératif de s’adresser à un avocat spécialiste des affaires familiales.

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ISRAËL START-UP NATION,

L’ÉQUIPE ISRAÉLIENNE DE CYCLISME

Deux roues pour entrer dans l’histoire 26 Septembre 2020

PAR

YAACOV BEN DENOUN

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« HISTORIQUE »

Ce mot est souvent sur-employé, mais en l’occurrence il s’agit bien d’une révolution, discrète, certes, mais une révolution tout de même.

Une équipe israélienne, Israël Start-Up Nation, a pris le départ de la course cycliste la plus réputée dans le monde, Le Tour de France (après bien des incertitudes liées à la crise du Covid 19, le départ a d’ailleurs été repoussé de 2 mois) Et si les coureurs qui portent les couleurs, bleu et blanc, de l’Etat d’Israël, stimulés par leur slogan « Yalla Israël Start-Up Nation » ont bien peu de chance de remporter le Tour cette année, leur participation en tant que première équipe israélienne n’en est pas moins historique. Et ils semblent bien décidés à ne pas demeurer des figurants, et à animer les étapes de la « Grande boucle ».

C’est donc sous une pluie battante, et devant un public réduit, à Nice, qu’ils se sont élancés le 29 août dernier, pour parcourir les 3484 kms du parcours, durant 21 étapes, lors de la 107 ème édition du Tour de France.

L’équipe israélienne est menée par l’Irlandais Dan Martin, 34 ans, double vainqueur d’étape sur le Tour de France, et est composée de coureurs confirmés comme R. Zabel (ALL), et

le sprinter André Greipel (ALL) (11 victoires d’étape). Si 4 israéliens en font partie, I. Einhorn, O. Goldstein, G. Sagiv, Guy Niv, ce n’est que ce dernier qui a été sélectionné pour ce Tour.

L’objectif annoncé des 8 coureurs de l’équipe « blanc-bleu » est de remporter au moins une étape.

L’équipe est la propriété d’un homme d’affaires israélo-canadien, Sylvan Adams, et de Ron Baron. Les directeurs sportifs sont VAN LANCKER Eric et Lionel MARIE. Ron Baron a indiqué : « Nous espérons que cet accomplissement inspirera la prochaine génération de jeunes Israéliens à se lancer dans le cyclisme Nous avions rêvé de ce moment lorsque nous avons fondé l’équipe il y a cinq ans. Mais nous aspirons à plus que la gloire de la course sur le Tour de France.

Nous voulons que chaque enfant en Israël se dise : ‘Je pourrai un

L’Allemand Nils Politt (à droite) et le Letton Krists Neilands, membres de l’équipe Israel Start-Up Nation (Kenzo Tribouillard / AFP)

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jour être Guy Niv. Je pourrai un jour faire le Tour.’ » En effet Guy Niv s’est dit : « honoré et privilégié de représenter Israël et son équipe dans la plus prestigieuse course cycliste, et l’un des plus grands événements sportifs au monde, et d’être le premier Israélien à le faire…C’est énorme.

C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire – et maintenant, nous sommes sur le point d’écrire l’histoire », a-t-il déclaré.

Le staff, les dirigeants de l’équipe START UP NATION, ont misé sur la préparation des coureurs, la mise en place d’infrastructures adaptées, afin d’atteindre deux objectifs principaux : promouvoir le cyclisme en Israël, et montrer le vrai visage d’Israël, dont l’image est trop souvent ternie par une couverture médiatique désastreuse.

Pour Sylvan Adams : « Nous sommes un pays merveilleux, intéressant, divers, ouvert, tolérant, démocratique et plus important que tout, un pays sûr. » Il a ainsi souligné vouloir porter en étendard « ses valeurs, sa tolérance et son esprit d’innovation ».

Sans plus attendre, le mouvement BDS a d’ailleurs mené une virulente campagne de boycott pour dénoncer cette participation israélienne, sans grand succès.

Un reportage tendancieux, diffusé sur la chaine de radio de France Culture a créé la polémique sur les réseaux sociaux, le journaliste accusant Israël d’utiliser « depuis plusieurs années le sport de haut niveau – tout comme la Culture – comme d’un instrument de communication et de normalisation de son image à l’international ». L’avocat et polémiste Gilles-William Goldnadel a d’ailleurs répliqué sur Twitter : « Bien entendu, pas de réflexion culturelle de ce genre, s’agissant

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Guy Niv, coureur israélien d’Israel StartUp Nation (Crédit : Bettiniphoto / Twitter)

des liens entre Qatar et foot ».

La situation sanitaire a imposé que soient prises des mesures de restriction, de limitation du public, du renforcement de la protection (des coureurs, des membres accompagnants et du public), et de l’hygiène. Christian Prudhomme, le directeur du Tour, a annoncé que l’exclusion d’une équipe serait prononcée si deux de ses membres, encadrement inclus, étaient testés positifs au coronavirus.

Israël a anticipé ces nécessités, et l’équipe Israël Start-Up Nation a recours à des masques innovants, qui représentent actuellement la meilleure protection contre le virus. Ils ont été créés et développés par l’entreprise israélienne Sonovia Ltd. Ce masque peut être lavé et réutilisé 100 fois sans perdre de son efficacité.

Le 107ème Tour et le suivant Preuve que l’équipe n’est pas venue pour jouer les utilités, lors de la 3ème étape, entre Nice et Sisteron, le Français Hugo Hofstetter, membre d’Israël Start-Up Nation (ISN), 26 ans, pour, sa première participation, est arrivé 4ème, derrière Caleb Ewan, Sam Bennett et Giacomo Nizzolo.

Lors de la 4ème étape, entre Sisteron et Orcières-Merlette, 157 kms, 6 coureurs se sont échappés, depuis le départ,

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dont le dossard 175, Krists Neilandts de l’équipe israélienne. Ils ont compté jusqu’à 4 minutes d’avance. Neilandts s’est séparé ensuite des autres échappés à 20 kms de l’arrivée pour viser la victoire d’étape, avant de se faire rattraper par le peloton à 7 kms d’Orcières-Merlette.

Les directeurs de l’équipe pensent déjà à l’année prochaine. En effet, le quadruple vainqueur du Tour, Christopher Froome, rejoindra ISN. Sylvan Adams a d’ailleurs expliqué que l’objectif est qu’il remporte le Tour 2021. Le Canadien Michael Woods, médaille de bronze aux championnats du monde en 2018, portera lui aussi prochainement les couleurs de l’équipe israélienne, ainsi qu’un vainqueur d’étapes du Tour, Daryl Impey, et les cyclistes Patrick Bevan et Carl Fredrik Hagen.

Le cyclisme va ainsi pouvoir acquérir ses lettres de noblesse en Israël. C’est un sport difficile, exigeant qui est à l’image du peuple juif, puisqu’il nécessite pour sa pratique des vertus de courage, d’obstination, d’entraide, de solidarité, d’assistance, et le goût de l’effort.

Gino Bartali Et comment ne pas songer, et rendre hommage, à ce cycliste italien, Juste des Nations, Gino Bartali.

Né à Florence en 1914, il est

connu pour ses exploits cyclistes, remportant 2 Tours de France (1938 et 1948) et 3 Giro d’Italie1 (1936, 1937 et 1946).

Avec l’Occupation de l’Italie par l’Allemagne, en septembre 1943, Bartali entre dans la résistance.

Grâce à sa couverture idéale de coureur cycliste, il officie comme passeur, et va jouer un rôle important dans le sauvetage des Juifs. Il intègre le réseau initié par le rabbin Nathan Cassuto dont Dalla Costa fait aussi partie.

Bartali, connu pour les longues distances d’entraînement qu’il parcourt à vélo, va ainsi pouvoir faire passer des faux documents dans la clandestinité. Son activité couvre une vaste zone. Il distribue également des documents falsifiés par le réseau d’Assise, autre chaîne de sauvetage initiée par des hommes d’Eglise de la ville.

En cas d’arrestation et de fouilles, Bartali s’appuie sur son statut de cycliste professionnel : il demande que l’on ne touche pas sa bicyclette, calibrée au millimètre près pour atteindre une vitesse optimale.

De nombreux témoignages attestent de son action pendant les années sombres de l’Europe.

Après la guerre, Bartali n’a jamais parlé de ses faits de résistance pendant l’Occupation allemande. En 2013, Yad Vashem reconnaîtra Gino Bartali comme Juste parmi les Nations.

Krists Neilands, coureur letton d’Israel Start-Up Nation, reçoit le prix de la Combativité à l’issue de la 4e étape (Anne-Christine POUJOULAT / POOL / AFP) 1

Rappelons que le grand départ du Giro d’Italie, Big Start Israël, qui a eu lieu du 4 au 6 mai 208, a été l’un des événements sportifs le plus important de toute l’histoire du pays. C’est Sylvan Adams, installé en 2016 en Israël, qui a été le moteur et le principal financier de l’événement.

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UNE NOUVELLE ANNÉE S’EN VA FLEURIR, PROTÉGÉE PAR NOS MAINS PAR

P

YAACOV BEN DENOUN

« Nous nous sommes rebellés contre tous les contrôles et toutes les religions, toutes les lois et tous les jugements que les puissants ont cherché à nous imposer. Nous avons gardé notre dévouement et nos missions. Par celles-ci, l’Etat sera jugé, par le caractère moral qu’il confère à ses citoyens, par les valeurs humaines qui déterminent ses relations intérieures et extérieures, et par sa fidélité, en pensée et en acte, à l’injonction suprême: ‘‘et tu aimeras ton prochain comme toi-même.1’’ »

ouvons-nous nous rebeller contre tous ces maux qui ravagent la société israélienne : la violence, le parti-pris, la licence, la mainmise d’une certaine presse, d’une justice pervertie par l’idéologie ; l’oubli de la tradition, de l’impératif séculaire du maintien de l’intégrité de la Terre, de la corruption, de la fausse dévotion, des égoïsmes, et de tant

d’autres éléments de controverse ?

Ceux qui ont de véritables raisons de se plaindre, qui souffrent dans leur chair, au sein de leurs familles, dans la rue, dans les quartiers ; ceux qui ont perdu leurs emplois, leurs commerces, leur santé, leur dignité, leurs rêves, ont été dépossédés, une fois de plus, par tous les marchands de cynisme, qui

David Ben-Gourion. Renaissance et destin d’Israël (1954), p. 419.

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30 Septembre 2020

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crient avec les loups, dénoncent d’hypothétiques collusions, se pavanent rue Balfour ou place Rabin et impurifient les symboles de l’Etat, de la foi, pour s’adonner à des orgies de slogans et d’humanisme dévoyé.

La crise du coronavirus a chamboulé tous nos systèmes d’identification, de référencement. La pierre est devenue friable, le sable lui-même s’est disloqué,

et toutes nos certitudes, sociales, économiques, culturelles, se sont retrouvées à terre.

La situation sanitaire a restauré la méfiance, la peur, le doute, et l’autre, le prochain, celui dont parle David Ben Gourion, s’est soudain transmuté en un motif d’appréhension. Le contact direct a été interrompu. Plus de poignées de mains, d’embrassades, de caresses à un enfant ou à un petit enfant. La suspicion s’est répandue dans nos rues.

Les croyances se sont attiédies, mais la foi s’est pourtant trouvée renforcée. D.ieu, invisible, intangible, inapprochable a trouvé sa résonnance dans notre monde où la matière règne en maitre.

La spiritualité a pu faire son nid et se lover dans nos existences.

Il a été loisible à tout un chacun de s’apercevoir quelle pouvait être la portée de l’infiniment petit, de l’indistinguable. Nous nous sommes aperçus qu’il n’était plus nécessaire de voir 2 3

pour croire.

D.ieu n’est pas quantifiable.

On peut Le gratifier d’attributs: Grand, Magnanime, Redoutable…sans pouvoir approcher Sa nature profonde. La direction qu’Il donne au monde, à nos vies, sont des indices de Sa propension à habiter le réel pour authentifier Son existence.

D.ieu n’est pas insensible aux bouleversements de l’univers, mais nos priorités ne sont pas les Siennes. La Hachgaha Pratit, la Providence de tous les instants, nous permet de nous approcher de Sa perpétuelle préoccupation : nous accompagner, nous protéger. Et ce qui caractérise Notre créateur est la qualité de Sa Présence, qui énonce les limites de Sa proximité.

Les gestes barrière de la crise du Covid19 sont l’antithèse de la relation qui nous attache à Hachem: notre bouche parle, nos lèvres ne sont pas recouvertes, la distanciation est abolie, les mains sont pures de toutes les intentions, et parcourues par des lignes visibles, sillons pour la germination.

Cependant le message est limpide : protégez vos vies, celles des autres, quitte à vous éloigner de Moi durant un temps dit Hachem.

La vie l’emporte sur tous les paramètres, et nous nous devons de la préserver. « Si tu ignores ce pour quoi tu vis, c’est que tu n’as pas encore vécu. » De Roch Hachana à Simha Torah vont s’éveiller les forces de la Techouva, du recueillement, du Hessed, des bonnes actions, de la Kappara. « Le repentir et les bonnes actions sont un bouclier contre la colère du Ciel » dit un

proverbe juif.

Nous allons dépasser le jugement, et nous laisser absorber par la joie qui trouve son fondement dans la confiance accordée à Hachem.

Quel étonnement d’avoir vu apparaitre ce « syndrome de la cabane », qui touche toutes les personnes qui ont peur de sortir de leurs bulles, de leurs confinements, pour aller à la rencontre du monde. La fête de Souccot appelée aussi fête des Cabanes, si elle célèbre la permanence d’une fragilité acceptée, nous enjoint de trouver les voies de l’hospitalité, de la convivialité, du vivre ensemble.

Restons confiants, malgré les épreuves, malgré le chagrin d’avoir vu nos amis, nos maitres, nos pères, nos parents, tomber malades et parfois mourir.

Acceptons la joie et regardons devant nous.

Chana Tova, que vous soyez inscrits dans le livre de la vie.

En mon nom, au nom du magazine « Trouver en Israël », de nos combats, que cette année 5781 soit pour vous l’année de toutes les réalisations, de toutes les espérances, de la sérénité retrouvée, de la dignité restaurée. Ne perdez pas courage, ne baissez pas les bras. « Qui est sage ? Celui qui apprend de tous les hommes » est-il écrit dans les Pirkei Avot (4:1). J’apprendrai de vous, vous apprendrez de moi, et ensemble nous irons à la découverte de cette nouvelle année qui ne tardera pas à nous réjouir.

« Je ne parle pas parce que j’ai la force de parler ; je parle parce que je n’ai pas la force de garder le silence. » Rabbin A. Y. Kook.

Rabbin Noa’h Weinberg

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