Saccisica FRA 2011

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Les « Casoni » vénètes. Saccisica est la magie d’un lieu qui dialogue avec la campagne, avec son environnement naturel, avec son histoire rurale. La preuve en sont ses « Casoni » vénètes encore présents aujourd’hui et que l’ont peut visiter. Il s’agit de fermes particulières d’un point de vue architectural, dimensionnel et des matériaux, mais aussi d’un point de vue fonctionnel. Même si les casoni comme ils étaient construits à l’origine n’existent plus, il n’en reste pas moins qu’ils ont été édifiés jusqu’aux années 50 et qu’ils constituaient l’habitation principale des ouvriers agricoles de ces terres. Ils étaient réalisés avec des matières premières locales : argile pour les briques, roseaux et paille pour le toit, bois pour les portes et fenêtres. Leur forme était rectangulaire ou carrée, le toit très caractéristique était haut et en pointe et tous les espaces intérieurs réduits à l’essentiel. Dans les années 40, rien qu’à Piove di Sacco, ces casoni étaient au nombre de 320. Aujourd’hui, il n’en reste que 3 sur tout le territoire de la Saccisica, tous ouverts au public. A Piove di Sacco, il est possible de visiter le

« Casone Rosso » (ferme rouge) qui doit son nom à la couleur de la façade, et qui a été rénové comme à son origine suite à un incendie en 1993, et le « Casone di Via Ramei », construit fin XIXème-début XXème siècle et aménagé avec des meubles et objets d’époque offerts par la

3 population locale. Ils sont situés tous les deux en pleine nature : ils sont un pont entre le passé et le futur, un rappel des valeurs de toute une époque ainsi qu’une véritable mémoire collective. A Arzergrande, vient de se conclure la rénovation du troisième casone : le « Casone Azzurro », construit au XIXème siècle et qui fut habité jusqu’en 2006.

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Saccisica : vue sur la nature. Brugine : Villa Roberti. Piove di Sacco : Casone Via Ramei. Arzergrande : Casone Azzurro. Piove di Sacco : Casone Rosso.


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© Photographie : archives photographiques des Communes de la Saccisica, Luciano Schiavon, Simone Sartori, Fotoclub Chiaroscuro.

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ITINERAIRES DE LA SACCISICA • Itinéraire des casoni • Voies d’eau • Saveurs de la Saccisica • La voie du sel et du sucre Pour plus de renseignements, se rendre auprès de l’office du tourisme du Bacino della Saccisica.


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Saccisica, une terre d’eau et de saveurs.


Saccisica. Une terre d’eau. La Saccisica est une zone de très basse plaine, presqu’au niveau de la mer, qui se trouve entre la ville de Padoue et la lagune de Venise. Il fut un temps où la campagne de Padoue ainsi que son arrière-pays cher aux nobles vénitiens accueillaient leurs splendides maisons de campagne mais aussi constituaient une source inépuisable de blé. Le nom « Saccisica » dérive du chef-lieu « Piove di Sacco », un important avant-poste des Carraresi lors des affrontements contre la Sérénissime pour le contrôle du territoire entre Padoue et Venise.

L’époque romaine. Le manque de fouilles archéologiques systématiques a toujours été un frein à la reconstruction de l’histoire du territoire de la Saccisica à l’époque romaine. Cependant, une découverte, survenue par hasard, de plusieurs pierres tombales et stèles a permis de montrer l’ampleur des campements romains ayant existé sur le territoire de la Saccisica. Le matériel archéologique découvert date du Ier et du IIème siècle après J.C. lorsque le territoire de Padoue, incorporé à la X Regio Venetia et Histria, vivait une période tout particulièrement florissante d’un point de vue économique et politique. Avec la colonisation romaine, se développa sur le territoire un véritable réseau routier reliant le territoire de Padoue à d’importantes voies de communication de l’Empire romain alors en phase d’expansion vers l’est. Ce complexe routier permit la naissance de nombreux campements qui furent accompagnés de la Centuriation. Celle-ci avait comme

1 objectif d’assainir les terres des zones de basse plaine et marécageuses, peu inclinées et donc sujettes aux inondations fluviales, afin de les rendre exploitables. La Saccisica fut donc une zone de colonisation de prédilection de l’empire romain. Le territoire de Padoue fut organisé en trois âcres centuriés, dont l’un à Piove di Sacco, donnant ainsi naissance à des bourgs et villages de dimension réduite le long des principales voies de communication. Selon d’intéressantes découvertes faites à Arzergrande, Sant’Angelo, Vigorovea, Brugine, Campagnola, Vallonga, les campements romains de la Saccisica étaient probablement de grande ampleur et ce, à en juger par les vestiges prestigieux constitués par les « villae » entourées de fermes pour la production du vin, avant-goût des futures villas vénètes, mais aussi par les tombes romaines situées dans les zones de Sant’Angelo,

Vigorovea et Arzergrande. Encore à Arzergrande, ont été découverts des restes de colonnes faites de gros blocs de pierre attestant l’existence d’imposantes œuvres d’endiguement visant à contenir les eaux du fleuve Brenta. Une partie de ces vestiges romains peut être admirée dans la Salle d’expo « Portus Aedro » dans la commune d’Arzergrande. Dans la localité d’Ardoneghe di Brugine, une zone votive datant de la fin du Ier siècle dédiée à Neptune et, à Santa Anna di Piove di Sacco, une autre datant de la seconde moitié du Ier siècle et dédiée au dieu Silvano, ont été retrouvées. Quant au territoire de l’actuelle Commune de Saonara, il a, lui aussi, restitué à la lumière du jour des objets appartenant à la colonie rurale romaine de Piove di Sacco, zone traversée par la fameuse Via Annia.

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Les fleuves, les casoni dans les marais et les bords de la lagune. L’élément qui caractérise le plus le territoire de la Saccisica est l’eau. En effet, elle passe, monte, descend, disparaît, refait surface en permanence à travers une multitude de rubans d’eau : des ruisseaux, rigoles, rus qui marquent son territoire. Et soudain, à l’est, le territoire glisse vers la mer avec un bassin d’eau calme et douce comme le veut la lagune. Ce paysage est mystérieux et inattendu, splendide et unique en son genre. Le marais de Millecampi, mille-six cents hectares d’environnement lagunaire, le marais Morosina, le Casone delle Sacche, le Casone Millecampi sont empreints d’une magie typique de ce coin de la province de Padoue, là où la terre, la mer et le ciel se confondent pour offrir beauté et tranquillité au visiteur. Canaux et miroirs d’eau, bancs de sable et petits canaux dont les hommes de la Saccisica ont libéré, au fil des siècles et à travers de durs travaux d’assainissement, de précieux terrains cultivables : voici le paysage typique des bords de la lagune marquant le passage entre la terre et l’eau, délimitée par des étangs voués à la pêche, de grandes zones de terrain cultivé, aujourd’hui encore marquées par des poteaux, restes de la délimitation territoriale établie par les vénitiens au XVIIème siècle. La flore et la faune reflètent ce caractère unique. Du fait du haut niveau de salinité du terrain, peu d’espèces végétales peuvent résister mis à part les roseaux, le limonium, l’aster tripolium, la bruyère. La faune est caractérisée par la présence d’anguilles, mulets, sternes ou échasses blanches, canards, hérons, etc… Au XIXème siècle, l’introduction d’innovations technologiques dans le secteur agricole pour le contrôle des eaux a permis d’achever les patients et longs travaux d’assainissement commencés par les romains, poursuivis par les moines bénédictins, puis par les familles patriciennes de Venise et enfin conclus grâce à l’engagement du sénateur Leone Romanin Jacur. Une caractéristique de cette zone sont les équipements de pompage de Codevigo et de Correzzola, un nœud fondamental pour le contrôle hydrogéologique de toute la Saccisica ainsi que d’une partie de la province.

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La première intervention sur le territoire avec le nouveau système date de 1854, quand des machines à vapeur furent utilisées à Civè di Correzzola. Une véritable œuvre d’art du secteur est représentée par l’installation de pompage de Santa Margherita réalisée en 1890 qui était, à l’époque, la plus grande d’Europe et qui, aujourd’hui, est encore en fonction et peut être visitée, grâce au Musée de l’Assainissement, dans ses parties les plus anciennes. Ce type d’installation composé de grandes pompes de soulèvement est aujourd’hui considérée comme une pièce de musée d’archéologie industrielle et, à ce titre, digne

2 d’être conservée et valorisée. Bovolenta est un lieu qui naît et se déploie entre deux fleuves, le Canal de Cagnola et le Bacchiglione qui confluent vers le lieu-dit « La Ponta », donnant de ce fait naissance à quelques-uns des plus beaux espaces de ce territoire. Le cours d’eau part de Bovolenta pour rejoindre la lagune avec un parcours rectiligne. Dans le temps, il était appelé « Bacchiglion Vecchio » (Bacchiglion, le vieux). Le paysage est de type agricole, caractérisé par de vastes champs ouverts avec quelques rares haies, cultures de maïs, blé, orge, betteraves et vignes, protégées par des bordures datant du XVIIIème siècle. Le Bacchiglione arrose également Pontelongo, commune qui, de par sa position sur la voie de communication principale entre la lagune et l’arrière-pays, à l’époque communale et des Carraresi, fut souvent le lieu de batailles entre les habitants de Padoue, les Ezzelini, les Scaligeri et les Vénitiens, l’objectif étant d’avoir le contrôle du pont et des proches fortifications. Sous la Sérénissime et jusqu’après la seconde guerre mondiale, le Bacchiglione fut ici un important port fluvial. Le fleuve se dirige enfin vers Correzzola, village embelli par la présence de la Cour Bénédictine.

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Villas, églises et palais. La verte campagne de la Saccisica, avec ses couleurs, ses paysages, ses villages petits et grands, ses terres fertiles, est terre et sable à la fois. Elle est le résultat des détritus et sédiments amenés par les fleuves se dirigeant vers la mer, de terres assainies au fil des siècles par le travail incessant des hommes, dont l’histoire est racontée dans les fermes et demeures de campagne. En effet, depuis le XVIIIème siècle, grâce au grand essor de l’agriculture, la villa devint le centre de la réorganisation du paysage, à côté de laquelle se développèrent maisons rurales, casoni, palais qui, avec les rives des fleuves, devinrent la base d’un territoire codifié par les vénitiens et resté identique jusqu’à nos jours. A Bovolenta, en se promenant le long des rives du Bacchiglione, il est possible d’admirer aujourd’hui encore les villas construites par les familles nobles vénitiennes comme les Buzzacarini, les Erizzo, les Foscarini, qui avaient choisi cette localité comme base sur la terre ferme et comme résidence d’été.

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A Brugine se dresse Villa Roberti, une somptueuse maison de campagne en parfait état de conservation : à découvrir, son architecture d’origine projetée par Andrea Da Valle entre 1543 et 1553. La demeure cache en son sein un fabuleux ensemble de fresques de G. B. Zelotti et d’autres peintres appartenant à l’école de Veronese.

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Codevigo : Casone delle Sacche. Codevigo : Santa Margherita, installation de pompage. Bovolenta : Porto alla Ponta. Brugine : Villa Roberti. Piove di Sacco : Palazzo Gradenigo. Piove di Sacco : Dôme San Martino. Piove di Sacco : Barchessa Polani. Pontelongo : Villa Foscarini Erizzo. Pontelongo : canal Bacchiglione.

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A Codevigo, vécut pendant longtemps Alvise Cornaro, propriétaire à l’époque de tous les terrains agricoles de la zone. La campagne était le lieu idéal pour appliquer ses concepts de Vie Sobre. Il accueillit pendant de longues périodes le comédiographe Angelo Beolco dit Ruzante, son homme de confiance pour la gestion de ses biens agricoles sur le territoire, et l’architecte pour le ravalement de la façade de l’église San Zaccaria.

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Piove di Sacco, jusque en 1405 une Commune libre où résidait un podestat nommé par la famille des Carraresi, passa ensuite sous la domination de la République de St. Marc et devint le lieu de résidence de nombreuses familles du patriciat vénitien. C’est dans le centre historique qu’une multitude de palais furent édifiés et sont parvenus jusqu’à nous tout en conservant tout le charme d’une époque révolue : à voir absolument le palais néogothique Valeri qui appartient à la commune et qui attend d’être restauré pour retrouver sa splendeur d’antan, le Palazzo Bertani Doardo et le Palazzo Priuli qui conserve encore sa chapelle et les manoirs latéraux. Le plus connu est Palazzo Gradenigo, edifié par les soins de Francesco Gradenigo, présent à Piove dès 1434. Piove di Sacco, c’est aussi son Dôme San Martino, version néo-romane de l’ancienne église plebaine, édifié en 975 à la demande de l’évêque de Padoue, Gauslino, mais aussi le Sanctuaire de la Madone des Grâces, dont l’origine est liée, selon la tradition populaire, à un miracle qui est aussi raconté dans un tableau datant du XVIIème siècle conservé dans l’édifice où l’on peut également admirer un portrait de la Vierge datant de 1478 attribué à Giovanni Bellini, l’église San Nicolò, édifiée sous l’impulsion des marins et pêcheurs de la ville et qui abrite de magnifiques fresques du XIIème siècle, la « Scolla » du Sanctissime Crucifix (église San Francesco) édifiée entre 1565 et 1575, seul vestige d’un couvent plus ancien, et enfin, les nombreux palais du centre historique, dont un avant-goût est donné par les arcades qui ornent les rues principales. Bref, tout le charme d’une ville qui vit sa propre dimension et sa propre histoire : du moyen-âge à la Renaissance, puis jusqu’au XVIIIème siècle avec la perspective linéaire et marbrée du Palais Communal projeté par l’architecte Giuseppe Jappelli.

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A Pontelongo, il faut absolument visiter la Villa Foscarini - Erizzo, située sur la rive gauche du fleuve Bacchiglione qui, aujourd’hui abrite l’hôtel de ville. Construite vers 1570 par Nicolò Foscarini, elle servait alors de villégiature, d’exploitation agricole et de lieu de promotion « industrielle », comme par exemple, l’usine de transformation du corail. Les fresques au style pompéien et les superbes décorations la rendent très incontournable. La « Casa del fascio » édifiée en 1938 suivant une idée de l’architecte Quirino De Giorgio est un exemple d’architecture futuriste en parfait état de conservation. Le Vieux Moulin situé sur le fleuve Bacchiglione est une installation industrielle datant de 1875 qui était réputée pour la production de farines de différentes sortes. La Sucrerie dit « El Beljo » parce que construite par des belges dans les années 1908-1910 transforme depuis cent ans les betteraves en sucre et, actuellement, est la seule encore active dans toute la Vénétie. A l’occasion de la « Fête de la douceur », qui a lieu le premier dimanche de décembre, il est possible de visiter cette usine. Le complexe « Barchessa Contarini » datant de la fin du XVIème siècle comprend la villa seigneuriale, la dependance rurale, et autres édifices s’y rattachant. Il se dresse le long de la rive du fleuve Bacchiglione et actuellement on y organise des réceptions.

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A Sant’Angelo, se dresse la Villa Caprari dite « Casa Maritan » datant du XVIIème siècle et récemment rénovée. Elle est le témoin d’une architecture résidentielle de grand prestige et d’antan. Dans Via Savonarola, il faut découvrir l’écurie pour respirer un air d’autrefois. L’église paroissiale datant du XVIIème siècle, San Michele Arcangelo, conserve de grands chefs d’œuvre : un tableau de Veronese, des statues de l’école de Bonazza et le retable de San Michele signé Gianbattista Canal et datant de 1798. Quant à l’église San Giacomo de Vigorovea, elle abrite un autel datant du XVIIème siècle en marbre de Carrare, une œuvre d’Alvise Tagliapietra. En remontant vers le nord, en direction de Padoue, l’on découvre enfin Saonara. Une commune traversée par la « Strada dei Vivai », la route des pépiniéristes, activité qui est une des ses spécialités. C’est ici que se dresse Villa Cittadella-

Vigodarzere-Valmarana entourée d’un vaste parc romantique datant de 1816 environ, projeté par Giuseppe Jappelli. Sur ces plaines, le fameux architecte vénitien dressa un col et créa une grotte et un lac. Le paysage est de grand effet et fut complété par la construction d’édifices de différents styles et décorations : entre autres, la grotte des Templiers d’inspiration néogothique dont l’intérieur recrée un antre sauvage recélant la statue androgyne de Baphomet.

Les aménagements bénédictins. Sur le territoire rural de la zone, les métairies eurent un grand essor grâce aux moines bénédictins de Santa Giustina de Padova qui consolidèrent leur pouvoir sous la Sérénissime au XVIème siècle, en devenant les propriétaires de grands domaines. Imposant et fonctionnel, ce type de ferme était composé d’éléments ayant une fonction bien précise : l’habitation, les entrepôts, la grange, la « caneva » ou cave, les étables, les écuries et les poulaillers. Les cours bénédictines, grâce à l’œuvre des moines de l’ordre de Saint Benoît, n’avaient pas seulement une activité principalement agricole mais étaient aussi des lieux de culture, d’art et d’artisanat. L’action des Bénédictins fut particulièrement importante dans le cadre des travaux d’assainissement des terres marécageuses ainsi que pour l’introduction de nouveaux systèmes de culture. Aujourd’hui, la superbe « Corte » (cour) de Correzzola, probablement construite suivant un projet d’Andrea Moroni, architecte de confiance des moines de Santa Giustina, est le siège de la bibliothèque communale, d’un petit musée d’objets artisanaux et d’un hôtel. L’influence des Bénédictins est aussi visible dans la zone de Legnaro où l’antique Corte Benedettina est aujourd’hui le siège d’une bibliothèque communale et d’un grand centre de congrès.

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Un modèle exemplaire de ferme bénédictine est celui fait de cours et de « gastaldie » comme la ferme dite « Grande Vanezza » construite en 1570 à Correzzola et où se rencontrent les eaux du Bacchiglione, la zone du grand assainissement et les interventions d’endiguement ; tandis qu’à Piove di Sacco, il est possible de visiter la barchessa de Villa Bragato datant du XVIème siècle, qui, aujourd’hui, est un restaurant mais aussi celle des Polani à Arzerello, rare vestige d’une ancienne demeure agricole.

Les saveurs. Saccisica est non seulement un lieu à voir mais aussi à découvrir…tant pour ses trésors artistiques et naturels que pour les saveurs et parfums de la cuisine de son terroir. Les fruits de cette terre sont aussi des produits d’excellence : les asperges de Conche qui recevront bientôt la marque AOP et la salade rouge « radicchio rosso » de Chioggia qui sont de vrais délices dont la réputation s’étend au-delà du territoire, mais aussi la Poule de Polverara, préparée de mille façons et la viande de cheval, typique des zones de Saonara. Quant à Legnaro et Sant’Angelo di Piove, ces communes sont connues pour leurs

13 12 Les traditions religieuses. La foi chrétienne est profondément enracinée sur le territoire de Saccisica, par conséquent, souvent les traditions religieuses qui la caractérisent remontent très loin dans le temps elles aussi. Parmi le vaste assortiment de fêtes et événements, il est possible d’en remarquer deux d’un certain relief : la « Fête du Vœu » de Pontelongo (1er dimanche de mai) et celle de Piove di Sacco (le 6 mai) qui rappellent la grâce octroyée par la Vierge aux villes de Piove di Sacco et Pontelongo durant les épidémies de peste qui ravagèrent l’Europe au XVIIème siècle. La procession de Pontelongo, la seule procession de toute la zone où les porteurs participent encore à pieds nus et enveloppés dans des capes traditionnelles, qui s’achève par la traversée du fleuve Bacchiglione sur un pont fait de barques spécialement aménagé pour l’occasion. A ne pas manquer non plus la cérémonie très suggestive qui, chaque année, le premier dimanche d’octobre, voit les habitants de Santa Margherita (Codevigo) faire une procession en partant du Marais des Millecampi pour arriver à l’église Santa Margherita, en portant une ancienne statue de Notre Dame, appelée Vierge au Manteau Vert qui d’après la tradition a été apportée par la mer.

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succulentes viandes. Parmi les plats principaux, la place d’honneur est réservée aux risottos : spécial celui aux grenouilles capturées le long des fossés, un plat que très peu savent cuisiner et dont la recette passe de mère en fille, puis le risotto à base d’abats de poulet, celui aux herbes des champs et à la citrouille. Il s’agit de saveurs de la vie de tous les jours, d’une vie empreinte de simplicité liée aux rythmes de la nature qui permet de découvrir les milles facettes de ce territoire. De nombreuses fêtes et foires célèbrent les produits typiques et la vie rurale, notamment, celles du bétail de Piove di Sacco et Sant’Angelo di Piove, celle de l’asperge et du radicchio de Conche di Codevigo, la foire aux oiseaux de Sant’Angelo, la fête de la citrouille de Piove di Sacco et la fête de la douceur de Pontelongo. 10 Piove di Sacco : Retable de Bellini, Sanctuaire Madonna delle Grazie. 11 Sant’Angelo di Piove : Eglise S.M. Arcangelo. 12 Pontelongo : Fête du Vœu. 13 Piove di Sacco : Fête de la Citrouille. 14 Piove di Sacco : Dôme, Retable de Giovan Battista Tiepolo : « Madonna del Carmelo ».


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