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ETUDIANT·ES : UN CIVISME CONTRARIÉ

Universités, écoles d’ingénieurs ou de commerce, instituts de gestion, écoles d’art, etc. : la variété des établissements du supérieur entraine une diversité des organisations de leur gouvernance. Néanmoins, on peut y observer une constante : la présence d’une représentation étudiante.

Sur le « papier » , les représentant·es étudiant·es ont voix à de nombreux chapitres dans les établissements supérieurs : pédagogie des cursus, insertion professionnelle, politique d’établissement, moyens financiers, notamment à travers le conseil d’administration de leur université et sa commission de la formation et de la vie universitaire, la CFVU (voir page 18).

Concernant les conditions de vie étudiante, logement, santé, restauration, les élu·es étudiant·es siègent également au sein des opérateurs, le Crous et le Cnous (1) Ces élu·es sont souvent issu·es de listes portées par des organisations étudiantes, souvent appelées syndicats étudiants.

Aucune représentation dans le privé

Pour autant, l’existence d’un réel exercice démocratique est souvent décrié par ces syndicats du fait d’un déploiement très inégal des instances et des représentations étudiantes d’un établissement à un autre. Celles-ci sont même « inexistantes dans le privé » , fustige Arthur Sabatier-Garcia du syndicat Unef (2), qui indique aussi que, si l’engagement des syndicats étudiants permet en général une présence dans toutes les instances des établissements, « la participation aux élections reste faible avec moins de 20% de votants » .

Oui, la collaboration en instances avec les représentants des personnels permet

(1) CROUS-CNOUS : Centre régional-national des œuvres universitaires et scolaires

(2) UNEF : Union nationale des étudiants de France

(3) FAGE : Fédération des associations générales étudiantes d’exprimer les besoins des étudiants et de faire évoluer les institutions, mais « le nombre de sièges étudiants demeure insuffisant », déplore encore le représentant de l’Unef.

Frédéric Sosso, porte-parole de la Fage (3), regrette de son côté, le manque de reconnaissance institutionnelle de l’implication de ces étudiant·es élu·es qui doivent conjuguer leur mandat et leurs études. « Cet investissement devrait permettre une validation des compétences acquises dans la fonction par le système universitaire », estimet-il. Et de militer lui aussi pour plus de sièges aux différentes instances (1 siège sur 5 en moyenne actuellement) et par un réel accompagnement de l’établissement (dispense d’assiduité, modalités de contrôle de connaissances, souplesse dans l’emploi du temps, etc.) des représentants des étudiants tout au long de leur mandat.

Regards croisés

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