2012-2013 / Partenariat Emmaüs Bernes S/Oise

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WORKSHOP DESIGN TEXTILE / STYLISME «FRIPES & KABUKI- Des identités en connivences» Sept-Oct 2012 http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

Fripes & kabuki- Des identités en connivences Rencontres et métamorphoses culturelles > Questionnement de la métamorphose de fripes occidentales et du kabuki. Création d’un va et vient culturel qui provoque une rencontre narrative et poétique entre le Kabuki et les fripes d’Emmaüs. La fripe devient costume d’acteur, de danseur ; la charge émotionnelle des fripes amène au théâtre de la vie. Un costume territoire de métamorphoses ; questionnement de la relation ludique entre l’acteur et le costume qu’il habite...rkshop stylism tités en connivences”

Ce projet amène une réflexion autour des notions d’éco-design et de développement durable par son approche environnementale, sociale et économique. Il propose de donner une autre vie à des fripes oubliées, usées délaissées ou abimées en les réintégrant dans un nouveau cycle productif. En questionnant la logique des matériaux, les propriétés physiques, esthétiques, mécaniques mais aussi sémantique de chaque famille de fripes et de leur histoire propre, les réalisations parlent des stigmates des vies antérieures, parlent d’identités et du théâtre de la vie. L’ensemble de nos séances est visible sur le blog de la section : http://manaavaureal.blogspot.com/ .


WORKSHOP DESIGN TEXTILE / STYLISME «FRIPES & KABUKI- Des identités en connivences» rencontre avec YUKO FUJIMA, Danseuse Japonnaise http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


WORKSHOP DESIGN TEXTILE / STYLISME «FRIPES & KABUKI- Des identités en connivences» rencontre avec YUKO FUJIMA, Danseuse Japonnaise http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


WORKSHOP DESIGN TEXTILE / STYLISME «FRIPES & KABUKI- Des identités en connivences» rencontre avec YUKO FUJIMA, Danseuse Japonnaise http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


WORKSHOP DESIGN TEXTILE / STYLISME «FRIPES & KABUKI- Des identités en connivences» Sept-Oct 2012 http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

Je suis composite. I am composite. Vêtement, j'ai porté l'odeur de plusieurs personnes, des parfums lourds de musc aux essences plus discrètes de thym et de lavande. Enfilée, ôtée, et ré-enfilée, tant et tant de fois. Pulled on, pulled of, pulled on again, so many times. Un jour les mains familières ne sont plus là. C'est la poubelle, le bord du trottoir, le fond d'un placard. Fripes, tissus, étoffes... A quoi servons-nous ? Mais Depuis longtemps, déjà on nous collecte, on nous rassemble, on nous adopte chez Emmaüs. We are adopted by Emmaus. Pour aider, pour habiller ceux qui en ont besoin. Aujourd'hui, des étudiants nous offrent un nouveau souffle. Today some students give us a new breath. On nous a choisi pour tout ce que l'on raconte, tout ce que l'on a vécu. Piqués, pliés, froncés, superposés, découpés, décousus, recousus,composés. Aujourd'hui, familier et étranger, j'évolue vers une autre vie, une vie de théâtralisation. Today, I move towards another life. Vêtement, puis frippe et maintenant costume. Je suis l'expression même de ce théâtre de la vie qu'est le kabuki. I am the expression of this theatre of life named kabuki. Mes motifs, ma coupe, mes matériaux font sens. My pattern, my cut, my material are meaningful. Mes lignes s'orientalisent, s'exagèrent, mes couchent se superposent, mon poids se décuple. Aujourd'hui, je vous présente la métamorphose opérée à travers la rencontre, le métissage poétique et narratif de deux cultures. Comme le firent Akira Mizubayashi et Akemi Noguchi en mariant langues, points de vue et techniques, je marie le théâtre japonais et les identités singulières de fripes occidentales. Today, I'm marrying two cultures, the japanese theater and the occidental second-hand clothes identity. Dans douze tableaux, of twelve characters, issus de douze familles de frippes.


«Les cadres» LEGRIS Mélanie, DURON Cassandra, MEYNIAL Marie, CHAMPAGNE Marion http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


ÂŤLes routards rockersÂť Justine Vialle, Camille Le Moulec, Emeline Jenger, Joanna Jameux http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les mariées» BASSINGHA Septime, DERMINGNY Adrienne, DADOUIN Laurie, BY Océane http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

Avant : Jupon, j'étais agité et voluptueux, j'étais presque insaisissable. Satin, j'étais lisse et linéaire, j'évoquais la douceur. Robe, je rendais une mariée romantique, en recouvrant chaque parties de son corps. Légère, elle semblait être comme portée par le tulle, mouvant, il la faisait danser. Robe toujours, j'épousais sa peau, ne laissant apparaître que sa nuque, son décolleté et ses bras. Jupon, j'étais caché sous la robe, et je donnais à celle ci un aspect exceptionnel, grâce à mon volume bouffant et vaporeux. Nous étions ceux qui allaient apparaitre une fois seulement dans la vie d'une femme. Un jour inoubliable, qui ne ressemblerai à aucun autre. Celle qui nous a porté nous a choisi pour traduire sa personnalité. Tout en gardant l'aspect traditionnel (le blanc, un mélange de linéaire et de profusion des détails...), elle voulait dévoiler, suggérer sa propre personnalité : c'était une femme douce et tendre. Elle aimait la discrétion, et portait un intérêt particulier pour la romance, de toute évidence, elle était amoureuse, et elle s’est exprimée, le temps d’une journée à travers nous. Métamorphose : Nous sommes un souvenir, le souvenir d'une journée. Une journée gravée, comme chacune de nos coutures, dans la mémoire d'une femme, qui comme nous a du changer au fil des années... Entre de nouvelles mains nous nous sentons renaître. Nous aurions pu rester enfermés dans un placard, rester un souvenir figé, mais il n'en sera rien. Harmonieux, magnifiés, on nous manipule dans tous les sens. On nous décompose, on nous recompose, on nous assemble, on nous superpose, on devient un amas de fripes qui fusionne grâce aux identités propre à chacune. Bas de robe, j'étais autrefois léger et tombant, je drapais une robe avec mon tissu délicat, aujourd'hui je deviens manteau, structuré, figé et je suis lourd, je recouvre celle qui me porte, ce qui la rend comme inaccessible, peut être a-t-elle des secrets… Nœuds, nous formons un lien culturel, en effet nous sommes une image représentative chez la mariée, comme chez le kabuki. Autrefois traine, je deviens obi, je structure le buste de celle qui me porte, je la maintiens. Autrefois jupons, désormais nous devenons robe, au par avant nous étions à l’ombre de la tenue de mariée, pourtant nous étions si importants car nous lui donnions une forme, mais personne ne nous remarquait… Aujourd’hui nous prenons le devant de la scène Après : Notre passé et notre futur se complètent à présent. Nous sommes désormais un support de narration. Nous formons un tout imposant et spectaculaire qui attire tous les regards. Nous sommes un spectacle en formes et matières, où le blanc est roi. Manteau, je cache une personnalité libre dans ses mouvements. Traine en tulle, je ne fais plus qu'un avec le corps de celle qui me porte. Jupons et noeuds, nous jouons sur une dimension spectaculaire. Ensemble nous traduisons une exagération. Celle qui nous portera sera gracieuse, pleine de vie et sensible. Sensible car elle paraîtra inaccessible, réservée, calme, mais au fond elle sera extravagante et pétillante : elle sera maligne car elle jouera sur ce double jeu. Elle sera presque « contrainte » par son manteau, rectiligne et figé, mais une fois celui ci retiré, elle s’épanouira dans une affirmation de sa personnalité : une sensation de liberté la submergera, car elle portera une pièce unique, extravagante et pleine d’assurance. Elle et sa tenue formeront un duo, toutes deux jouent un rôle, l’une et l’autre se complètent. La robe apporte l’amplitude au mouvement de la jeune fille qui elle donne vie au costume, elles ne font plus qu’un.


«Les mariées» BASSINGHA Septime, DERMINGNY Adrienne, DADOUIN Laurie, BY Océane http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les basiques» LE GUERN Tracy, DUMOND Manon, CAULAT Anaïs, RAGUIN Chloé http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

AVANT J'ai été utilisé par les ouvriers à la fin du XIXème siècle. Créé à la chaîne, c'est grâce à mon confort et à ma robustesse que j'ai gagné tous les continents et me suis universalisé. Porté par tous, dans les placards de chacun, je suis un basique qui s'adapte à toutes les identités, personnalités et à toutes les situations. Je vous accompagne lors de vos travaux, je suis porté à tout âge, je vous accompagne lors des étapes de votre vie. Universel et indémodable, j'évolue avec le temps. Dans mes poches, je conserve bien des secrets, je protège l’intimité de celui qui me porte. Pour ma propre histoire, j'ai été porté puis déposé à Emmaüs, en attendant ma prochaine histoire. PENDANT On m'a décousu, recousu, tourné, retourné, superposé, juxtaposé, ajouté, multiplié, répété, assemblé, composé, recomposé, décuplé, profilé, empilé, entassé, appliqué, décalé, lié, relié, ourlé, raccommodé, surfilé, suturé, associé,combiné. On me transforme en respectant ma forme, ma structure initiale, en faisant émerger mon universalité, ma robustesse et mon intimité. On m’insuffle un souffle nouveau. APRES Je revis. On m'a métamorphosé. J'avais une histoire et j'en deviens une autre. Mais je ne renie pas la fripe que j’étais, je suis d’ailleurs toujours bien reconnaissable, nous le sommes, mes semblables et moi cousus à la chaine, nous portons notre histoire à bout de bras. Désormais je ne suis plus un basique universel mais une pièce unique constituée de basiques. Je suis le fruit de la mondialisation, un métissage, un support de narration. Je suis une création issue d'un vas-etviens culturel. Je suis une rencontre entre l’Europe et l’Asie. C’est bien plus que nos histoires de fripes que nous fusionnons, avec ma forme nouvelle, ce sont les histoires de deux cultures qui se rencontrent que nous racontons. Tout ceci ne tient qu’à un fil. ROBUSTESSE, UNIVERSALITE, INTIMITE « Le début d’une longue histoire, qui à croisé et mêlé nos vies, nos destins, nos joies, nos peines, nos fêtes, nos défaites, et encore tant d’autres événements et non-évènements, qui constituent le tissu tantôt serré, tantôt lâche, de nos existences fusionnées. »


«Les basiques» LE GUERN Tracy, DUMOND Manon, CAULAT Anaïs, RAGUIN Chloé http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les BCBG» EYOUM Noémie, SZUBA Anastazia,GOULAM Juliette, CAILLET Camille. http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les ouvriers» EYOUM Noémie, SZUBA Anastazia,GOULAM Juliette, CAILLET Camille. http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

Avant, j'étais un simple bleu de travail. Un uniforme parmi tant d'autre, un anonyme parmi un tout. L'habit d'un ouvrier dont la tâche complétait un ensemble. L'ouvrier à qui j'appartenais passait au moins cinq jour par semaine à me porter et pourtant je ne représentais pas sa personnalité. J'ai été marqué par des traces de peintures, de plâtre, par le travail de mon ancien propriétaire. J'ai été utilisé en tant que protection contre la colle, la peinture et la poussière qui provenait des éléments sciés, poncé... J'ai bravé les intempéries quand mon ouvrier travaillait sur des chantiers. J'ai été usé, déchiré, agrafé pour le protéger. Et toutes les traces de notre vie ensemble, toutes ces marques sont uniques. Et elles me font devenir, moi, l'uniforme, l'ennemi de l'individu, un vêtement qui a une identité, qui a du vécu, un vêtement qui a une personnalité. Mon propriétaire m'avait jeté, abandonné, en tout cas il ne me portait plus. Je ne connaissais plus aucun changement. Il me semblait que je ne pouvais plus changer, que mon état ne pouvait plus évoluer et que ma personnalité était définie. Pourtant, j'étais loin de m'imaginer ce qui allait m'arriver. Et que j'allais avoir une nouvelle fonction, un nouveau but. J'ai été apporté à une classe de MàNAA, avec d'autres bleus de travail, collègues marqués différemment par les mêmes épreuves que moi. On nous a épinglés, assemblé, décousu, recousus. A force de recherches, d'expérimentations, et montages et de moulages j'ai compris qu'on me donnait une nouvelle chance, une nouvelle identité. Grâce aux superpositions et au système de boutonnières que nous possédions, nous les bleus de travail, nous avons pu exprimer une nouvelle forme de montrer-cacher, caractéristique du théâtre traditionnel japonais : le kabuki. D'après ce que j'ai entendu, le kabuki est un art né au XVIIe siècle au Japon, à l'ère Edo (ancienne Tokyo). C'est un art spectaculaire qui se concentre sur les costumes très travaillés. Les costumes représentent physiquement et extériorisent le caractère du personnage mis en scène. Ils sont volumineux, colorés, structurés et souvent lourd à cause des multi-strates utilisées pour créer des effets spéciaux lors du spectacle. En effet, ces couches permettent au costume d'évoluer au fil de la représentation. J'ai été intégré à un ensemble, à un costume qui peut évoluer. Je vais être porté à nouveau, revivre ! Je fais partie d'un nouveau vêtement qui, d'après l'un des principes du kabuki, peut évoluer, se transformer et se moduler en un autre vêtement. Il est possible d'enlever ou de rajouter un élément qui modifie la silhouette du costume. La rencontre insolite entre nos deux univers a permis de créer du neuf avec de l'usagé, de jouer avec les contrastes entre le travail brut, sale, représenté par le bleu de travail et la douceur, la fluidité et la poésie des kabukis. D'utiliser les tâches et les imperfections des bleus comme motifs. Le costume sera porté lors d'une mise en scène, il sera montré, je serai montré, et pourquoi pas exposé à l'avenir... Contrairement à ce que je pensais, ma vie est loin d'être terminée !


«Les ouvriers» EYOUM Noémie, SZUBA Anastazia,GOULAM Juliette, CAILLET Camille. http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les judokas karatékas» PIZON Laura, RAGOT BRACONI Nicolas, SAN Caroline, BIGOT Yacine http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

Questionnement sur la métamorphose J’avais déjà l’habitude d’etre malmenée lors des entrainement ou je passais des heures à virevolter au gres des mouvements de mon porteur. Toujours pres de son corps robuste, je baignait dans sa sueur et le soir il me pliait soigneusement et me lavait. Dans la force de l’age il me faisait claquer avec une rapidité et une force controlée. Ma ceinture ; mon signal de reconnaissance, permettait à l’adversaire de juger la force de celui qui me portait cette force meme qui faisait ma fièrté. Seulement un jour ce grand homme se lassa et m’abandonna me laissant seule. –fripe thrahie. C’est après quelques errances que j’eut finis par me retrouver en salle de MANAA à Vauréal. Dans le but d’une renaissance on me décousait les manches, m’en rajoutait d’autres, on m’alourdissait superposant plusieurs de mes semblables sur ma peau ferme . Des jeunes gens me manipulaient à leur guise tentaient de me solidifier de renforcer ma force intérieure et c’est à contre-cœur que l’on m’assignait une personne qui me supporterait. Mon nouveau porteur était plutot frele et mon poids l’empechait de bien se mouvoir. On aurait dit un acteur de Kabuki, ces personnes qui font du theatre et dont le costume est si lourd qu’il faut parfois porter l’acteur en se cachant derrière lui. On aurait pu croire que mon porteur jouait le role d’une jeune femme timide mal dans sa peau tant les mouvements que je lui imposait étaient lents. Me porter devait etre troublant car elle devenait imposante, je dévoilait sa robustesse cachée, sa force intérieure….Ma métamorphose suivait celle de mon porteur et ne faisait plus qu’un avec elle : à nous deux nous formions un tout. Je me sentait bien car elle était chinoise ainsi moi, travaillée et retravaillée étant devenu Kimono et Kabuki, je me plaisais à aller et venir entre mes deux identité. J’étais capable de m’adapter à celui qui me portait,toujours près de son corps j’étais vetement et parure, je me libérait parfois du Wagoto japonais pour devenir Aragoto (style doux) . Certes je déformait la silhouette de mon porteur mais c’était pour mieux mettre en valeur les sentiments qu’il refoulait afin qu’il soit vu de manière différente.


«Les judokas karatékas» PIZON Laura, RAGOT BRACONI Nicolas, SAN Caroline, BIGOT Yacine http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les Mamies ménagères» ROUSSEAU Gaëlle, BLAISE Anaëlle, DELANOE Marine http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les Mamies urbaines» BATON Mégane, PETIT Solène, PASCUAL Amélia http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les Papis urbains» http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

DOS SANTOS Marine, MERLE Jacques, MIDOUX Virginie, CARPENTIER Anaëlle


«Les Sport wears » BOSCH Alexane, GIGNOUX Mathilde, ORLANDINI Camille, VILLENEUVE Julie http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

Ils portent la marque du temps, déchirés, tachés, démodés.. Bref ces joggings furent portés, et ils ont à coup sûr traversé de rudes épreuves. La pluie, le vent, la sueur, la boue, les frottements, les étirements, les coups, les à-coups. Le porteur du jogging est un personnage actif, il aime être libre de ses mouvements, il mène une vie saine dans un corps sain. Il peut en avoir un usage tout autre qui est simplement d'apprécier le confort du tissu, l'aspect cotonneux et doux du vêtement. Ainsi certains créateurs se spécifient dans les vêtements décontractés appelant leur ligne "sportswear" (référence The Kooples Sport). C'est en les décousant que nous avons pu observer de plus près leurs caractéristiques; l'élasticité, le confort, la sobriété, le blousant. La malléabilité de la matière s'est avérée être un atout pour l'assemblage et la couture du costume. La construction du jogging s'est révélée être solide, résistante, notamment au niveau de la ceinture, des fermetures et des bords-côtes. Une dizaine de pièces ont été regroupé pour ne former plus qu'un seul et unique élément. Ainsi tous ces passés, toutes ces histoires différentes ne font plus qu'un, se créant une nouvelle identité pour entamer un nouveau départ. Les codes du jogging rencontrent la culture japonaises et ses kimonos, alors la métamorphose est opérée. Le jogging gardera sa fonction d'usage initiale qui a pour but d'habiller. La rencontre avec le Kabuki, qui est en fait le "théâtre de la vie", amène notre costume à raconter une histoire. Effectivement les joggings sont reconnaissables par leurs codes et apportent leur personnalité qui parle d'elle même.


«Les Sport wears » BOSCH Alexane, GIGNOUX Mathilde, ORLANDINI Camille, VILLENEUVE Julie http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau


«Les Street wears » BOUNEKHLA Inès, MARTINEZ Angela, PAILLARES Léa, CONTANT Mélissa http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau

Ces T-shirts qui possèdent une histoire. Portés par des hommes et des femmes, des enfants, des adolescents, des adultes, des personnes âgées, des sportifs, des rappeurs, des étudiants, des architectes, des pilotes, des prêtres, des médecins, des voleurs, des stars, des professeurs, des cuisiniers, des musiciens, des avocats, des ingénieurs des artistes, des maçons, des touristes, des pompiers, des policiers, des vendeurs... Des T- Shirts de marque, sans marque Des T-Shirts avec logo , sans logo Des tailles variables, du M, du L, du XL et du XXL. Du plus simple au plus original. T rouvés à Emmaüs. - délaissés par leur propriétaires. S ouillées, démodés, abîmés, délavés... H eureusement nous donnons aux fripes une nouvelle vie. I ls y viennent maintenant enrichir notre création, R éutilisés ont y trouve un nouvel usage. T ransformés en kabuki street wear. Il y a ici un questionnement de la métamorphose de fripes occidentales et du kabuki, costume de théâtre japonais. Cela provoque un va et vient culturel et crée une rencontre narrative et poétique entre le kabuki et les fripes d'Emmaüs. La fripe devient costume d'acteur : la charge émotionnelle des fripes amène au théâtre de la vie. Il y à eu un travail autour de la production en série qui joue avec les différentes formes que peut prendre un t-shirt. On passe d'une forme très géométrique, universelle, qui est celle du t-shirt tel qu'on le voit à plat, à une forme tombante souple et déstructuré. Création de patrons + Recherches sur le tissus + L'universalité de la forme + Les caractéristiques + Manipuler + Malmener + Découper + Déchirer + Assembler + Découdre + Coudre + Découdre^2 --------------------------------= Kabuki Street Wear Du t-shirt sportif, confortable et ample, nous conservons ses caractéristiques et tout ce qu'il représente ; leur forme et leur histoire. Les t-shirts sont métamorphosés en un majestueux kimono chatoyant de couleurs. Mélange des genres, des styles, des traditions participant à la fusion des vieilles fripes qui deviennent un kabuki. Ce dernier, devient comme un livre dans lequel les t-shirts exposeraient des idées comme, par exemple, celle de la production de masse. Le t-shirt et le kabuki possèdent des identités en connivences, il y a un jeu sur la forme des fripes vecteur d'une époque, d'un environnement et d'un contexte. Il y a ensuite association, fusion, superposition avec le kabuki. Cet ensemble crée une nouvelle identité à partir du personnage qui a habité la fripe, des jeunes gens dynamiques et sportifs.


«Les Street wears » BOUNEKHLA Inès, MARTINEZ Angela, PAILLARES Léa, CONTANT Mélissa http://manaavaureal.blogspot.com/ Sophie Perdriel Estelle Raguideau










































































Val-d'Oise Cergy. Les habitants de la Croix-Petit invités à découvrir les nouveaux logements

Des tablettes numériques dans les HLM l’occasion de la première Semaine nationale des HLM, le bailleur A social Valestis invite ses futurs locataires, ce matin à 11 heures, rue des Harsans, à Cergy, à découvrir les tablettes numériques avec lesquelles la résidence les Silènes, située dans le quartier de la CroixPetit, sera équipée. Une opération visant à souligner l’intégration de nouvelles technologies dans ces logements classés Bâtiment basse consommation (BBC). Les tablettes numériques fixes permettront aux locataires de suivre en temps réel leur consommation en électricité, chauffage, eau, et de les comparer avec celle de leurs voisins. Une mesure dont l’objectif est de responsabiliser les occupants sur l’adoption de comportements moins « énergivores ». Les informations récoltées seront par ailleurs, centralisées dans la loge du gardien afin d’évaluer la consommation globale de la résidence.

Eragny-sur-Oise. Animations au Parc des sports

Journéed’activitésetdedécouvertes associations culturelles et sportives locales se sont donné rendez-vous LEllesesauproposeront Parc des sports aujourd’hui à l’occasion de la fête de la commune. une pléiade d’activités, toutes gratuites, comme un atelier football, un baptême de plongée ou encore des démonstrations de gymnastique sportive. Les enfants ne seront pas en reste avec un coin ludothèque, des structures gonflables, des trampolines... Pour faciliter les déplacements dans les rues de la ville, un petit train desservira neuf arrêts jusqu’au lieu des festivités. La municipalité profitera de l’occasion pour inaugurer le boulodrome Michel-Chaintrier (à 12 heures). Aujourd’hui, de 9 h 30 à 23 heures, au Parc des sports, à Eragny.

Sannois. Démonstrations, initiations et exposition

Portes ouvertes chez les pompiers e centre de secours de Sannois organise une journée portes ouvertes Lmanœuvres aujourd’hui. Les pompiers effectueront des démonstrations de incendie, de désincarcération… Les visiteurs pourront participer à des ateliers de secourisme et de feux domestique. Les enfants pourront par ailleurs s’initier sur des parcours dédiés. Ces animations seront accompagnées d’une exposition de véhicules récents et anciens. Aujourd’hui de 9 heures à 19 heures au centre de secours (65-67 boulevard Gambetta), à Sannois. Entrée libre. Restauration sur place possible.

Le Parisien / Samedi 15 juin 2013

IV ROISSY

FestivallesVisitablesceweek-end

RetourauMoyenAge

S

i vous aimez les reconstitutions historiques bon enfant et un peu décalées, plongezvous ce week-end, costumés si le cœur vous en dit, dans la 2e édition des Visitables, cette fête géante dans le cœur du village de Roissy-enFrance, dont l’accès est gratuit. Parmi les grandes attractions cette année : un dromadaire géant mécanique qui paradera façon Royal de Luxe, 60 heures de spectacles vivants, un banquet rabelaisien de 500 convives (il reste encore des places) et de nombreuses animations ou consommations que vous paierez… en écus frappés pour l’occasion. Pas moins de 1 400 litres d’une bière brassée pour la circonstance, la cuvée baptisée Hildegarde, sortiront des fûts. A savourer avec modération ! En 2011, les Visitables avaient attiré environ 4 500 visiteurs venus festoyer comme au Moyen Age.

Une centaine de comédiens, artistes équestres et autres dresseurs de rapaces assurent les festivités” Luc Brévart, metteur en scène et coordonnateur artistique du festival

« Moi, je tiendrai l’un des stands banque. J’adore le contact et faire des rencontres », sourit Geneviève, 78 ans, qui, avec 190 autres habitants, a participé chaque semaine depuis septembre à l’organisation des festivités. « J’aime rendre service, ça me maintient en forme, renchérit André, 60 ans, en clouant les planches de la façade du château, en fait

Roissy-en-France. La première édition des Visitables, qui s’était déroulée en 2011, avait attiré environ 4 500 personnes. (DR.) l’arrière de l’hôtel de ville entièrement métamorphosé. « Cette année, c’est la confection des épaulettes des 200 costumes qui nous a donné du fil à retordre, plaisante Bernadette, 74 ans, de l’atelier couture. Mais on a bien ri en préparant la fête.Il y a des bénévoles de tous les âges mais nous, les retraités, sommes plus disponibles. » « Une centaine de comédiens, artistes équestres et autres dresseurs de rapaces assurent les festivités, explique

VAURÉAL

Luc Brévart, de la Compagnie du Scénographe, le metteur en scène et coordonnateur artistique du festival. Côté décors, 200 m3 de matériel, des centaines de mètres linéaires de bois, 20 camions, 400 ballots de paille pour l’assise des bancs, 3 000 m de tissus ont notamment été nécessaires. » Gargantuesque. BÉNÉDICTE AGOUDETSÉ

Aujourd’hui de 14 heures à minuit et demain de 10 heures à 18 h 45. Entrée libre.

AusalonEmmaüsàParis

Leslycéensdéfilent encostume-fripes

C’

est un peu une consécration pour les étudiants de la classe préparatoire en arts appliqués du lycée Camille-Claudel de Vauréal. Demain, ils défileront avec des costumes de fripes de leur composition, au salon Emmaüs du Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. L’occasion, pour ces artistes, de présenter le projet « Fripes et Kabukis, des identités en connivences », un travail sur la revalorisation de vieux vêtements. « Nous œuvrons sur la réhabilitation de vêtements délaissés en collaboration avec la friperie Emmaüs de Bernes-sur-Oise », explique Sophie Perdriel, enseignante en arts appliqués.

n Inspiré de la robe traditionnelle japonaise Après la définition de thématiques vestimentaires à l’image des « mamies urbaines » ou « les routards rockeurs », les étudiants établissent les codes qui leur sont associés avant de récupérer les vêtements adéquats. « Par exemple, nous avions pour parti pris,

s’agissant des rockeurs, d’insister sur des caractéristiques comme la démesure. Ensuite, nous avons récupéré de vieux vêtements en cuir », détaille l’enseignante. Une initiative placée sous le signe de la rencontre entre le Kabuki, une forme de théâtre japonais et les fripes, « théâtre de la vie » estime Sophie Perdriel. Par ailleurs, inspiré de la structure du kimono, robe japonaise traditionnelle se portant très large, les étudiants ont décliné son modèle. Résultat : des costumes amples, colorés et riches en symboles. KEVIN BADEAU

 Des étudiants en arts appliqués du lycée Camille Claudel utilisent des fripes pour en faire des costumes. (DR.)


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