Une publication de la Fédération des Entreprises de Belgique
VBO
RÉGLEMENTATION IA CATALYSEUR OU FREIN POUR L’INNOVATION ? P 18
INTERVIEW
L’INNOVATION EST PAR NATURE IMPRÉVISIBLE
Johan Norberg P 24
INNOVER OU STAGNER ?
At the heart of society, in the lives of people
En tant que « supporter de votre vie », Ageas protège ce que ses 47 millions de clients possèdent actuellement et les aide à réaliser leurs rêves.
Nos 44.000 collaborateurs enthousiastes s’en chargent depuis déjà 200 ans en Belgique via notre filiale leader de marché AG, ainsi que dans 12 autres pays d’Europe et d’Asie.
CONTINUER À INNOVER OU STAGNER
Les entreprises belges traversent actuellement une période difficile. Les fortes hausses de coûts en 2022-2023 ont érodé leur compétitivité internationale, ce qui, conjugué à l’intensification de la concurrence de la Chine, a exercé une pression sur leurs parts de marché nationales et étrangères. De plus, un certain nombre de problèmes structurels viennent s’ajouter à cette situation déjà précaire : un vieillissement de la population proche de son maximum, un marché du travail rigide, des charges administratives en forte augmentation, des tensions géopolitiques qui ralentissent le commerce international et rendent les ressources rares plus difficiles à obtenir et, last but not least, les efforts considérables nécessaires pour atteindre les objectifs du Green Deal.
L’INNOVATION COMME RÉPONSE
Une partie importante de la réponse à tous ces défis est… l’innovation :
• L’innovation, pour mettre sur le marché des produits nouveaux de qualité pour lesquels les clients nationaux et étrangers sont prêts à payer un peu plus ;
• L’innovation, pour augmenter la productivité du travail et réduire ainsi les coûts salariaux unitaires ;
• L’innovation, pour accroître l’efficacité énergétique des processus de chauffage et de production, et ce, afin de maîtriser les coûts énergétiques ;
• L’innovation dans les sources d’énergie alternatives et la séquestration du carbone, pour réduire les émissions de CO2 provenant de ces mêmes processus, afin de réduire, voire éviter, les coûts actuels et futurs du système d’échange de quotas d’émission (ETS) ;
• L’innovation dans les nouvelles techniques de recyclage et de réutilisation, qui rendent notre économie de plus en plus circulaire tout en réduisant notre dépendance à l’égard des matières premières ;
• L’innovation en matière de numérisation et d’intelligence artificielle (IA), permettant des interactions plus efficaces entre les entreprises et les pouvoirs publics et les entreprises entre elles, ce qui peut réduire les charges administratives.
Le fait que l’innovation est un puissant moteur de croissance, nos entreprises l’ont déjà bien compris dans la dernière décennie. Au cours de cette période, les investissements en R&D en Belgique ont fortement augmenté, pour atteindre 3,5% du PIB, ce qui nous place en tête de l’Europe, devant la Suède, l’Allemagne et les Pays-Bas. Cette première place est en partie due à un cadre favorable, avec des coûts salariaux moins élevés pour les chercheurs et les expatriés, des impôts moins élevés sur les revenus des brevets et des déductions fiscales plus importantes pour les investissements dans les infrastructures d’innovation.
COLLABORATION, NUMÉRISATION ET DURABILITÉ
Dans le contexte difficile que nous connaissons, il est donc important de continuer à investir dans la R&D et à innover, pour atteindre 4% du PIB.
Dans ce REFLECT, nous nous penchons sur trois leviers majeurs qui peuvent y contribuer : la collaboration nationale et étrangère au sein d’écosystèmes dynamiques, la numérisation et l’IA, ainsi que la durabilité et la décarbonation. Ces thèmes ont été abordés lors de notre forum sur l’innovation, qui s’est tenu au début du mois de décembre 2024 et dont l’orateur principal était le penseur suédois Johan Norberg. Vous voulez connaître son point de vue sur le rôle de l’innovation dans le monde ? Vous pouvez le lire dans ce numéro.
Bonne lecture !
« DANS LE MONDE DIFFICILE QUE NOUS CONNAISSONS, IL EST IMPORTANT DE CONTINUER À INVESTIR DANS LA R&D »
Pieter Timmermans CEO VBO FEB
René Branders Président
VBO FEB
EXECUTIVE INSIGHT
COLLABORATION
POUR UN MONDE DURABLE
04 06 10 14
NOUS Y VOILÀ ENFIN…
Edward Roosens, Chief economist
VBO FEB:
« Les secteurs dont les investissements en R&D sont supérieurs aux normes européennes représentent également une valeur ajoutée supérieure à la moyenne pour notre économie. »
SOYONS LES PIONNIERS DE DEMAIN
Outre la technologie, l'innovation repose également sur les partenariats publicprivé
DES AIDES SOUS-UTILISÉES
Où faut-il être pour tel type d’aide ?
L'INNOVATION AU SERVICE DE LA DÉCARBONISATION
Comment réduire l’empreinte carbone de votre entreprise
REFLECT AVRIL 2025
Le développement durable des entreprises met aujourd’hui principalement l’accent sur le « E » (environnement) de ESG. Mais la responsabilité sociale (« S ») et la bonne gouvernance (« G ») revêtiront bientôt le même poids dans les performances ESG d’une entreprise. À côté des considérations environnementales et de la bonne gouvernance, le pilier social s’est développé jusqu’à devenir un fondement incontestable de l’entrepreneuriat durable. Il est essentiel que les entreprises intègrent le facteur « S » de ESG dans leur stratégie et leur gestion pour garantir un avenir durable et fructueux.
AI ACT: CATALYSEUR OU FREIN ?
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NAVIGUER ENTRE PROTECTION ET STIMULATION DE L'INNOVATION
Les avantages potentiels de l'IA pour l'économie sont importants, mais …
UN RÔLE DISCRET
MAIS CRUCIAL INTERVIEW
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NOS « HIDDEN CHAMPIONS »
Les 7 signes distinctifs d’un champion
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JOHAN NORBERG « NOUVEL OPTIMISTE »
« L’innovation est par nature imprévisible »
32 THÈMES
Une sélection de dossiers suivis par nos experts.
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JURISPRUDENCE SOCIALE
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LA FEB ENTREPREND
Edward Roosens, Koen De Munck et Pauline De Marcken, des centres de compétence « Entrepreneuriat digital & innovant » et « Économie & Conjoncture » de la FEB, ont assuré le contenu rédactionnel de ce nouveau numéro de REFLECT.
Edward Roosens Chief Economist
NOUS Y VOILÀ ENFIN…
La Belgique est championne européenne… des investissements dans la recherche et le développement (R&D) ! Le suspense a plané pendant longtemps, mais en 2021 notre pays a renversé la Suède du trône européen en atteignant 3,43% du produit intérieur brut. Ce résultat est l’aboutissement d’une stratégie soutenue.
Nous revenons de loin : en 2011, notre pays investissait à peine plus de 2%1. « Tout à fait. Mais dix ans plus tard, en 2021, le compteur affichait pas moins de 17 milliards EUR d’investissements en R&D en Belgique2 . Cela représente environ 3,43% de la taille de notre économie (PIB). La Belgique a ainsi largement atteint son objectif de 3%. Au niveau mondial, notre pays s’incline seulement face à la Corée du Sud (4,93% du PIB), véritable icône de la R&D, et aux États-Unis (3,46%). Si l’on exclut les investissements publics et que l’on tient compte uniquement des investissements des entreprises, la Belgique reste leader en Europe. Au niveau mondial, avec une intensité de R&D de 2,56%, elle est contrainte de céder sa troisième place au Japon (2,62%).
La clé d’une économie de la connaissance solide réside dans une culture de l’innovation forte au sein des entreprises. Il est donc important de faire la distinction entre l’investissement total en R&D et l’investissement des entreprises. Dans l’UE-27 et la zone euro, les entreprises sont responsables de 66% des investissements en R&D. En Corée du Sud et aux États-Unis, les pays les plus performants, ce taux atteint respectivement 79 et 77%. »
Dépenses de recherche et développement des entreprises en % du PIB (2021)
« CE N’EST PAS UNE COÏNCIDENCE SI L’ÉVOLUTION DU PAYS D’ÉLÈVE MOYEN À CHAMPION EUROPÉEN S’EST ACCOMPAGNÉE DE L’ÉLABORATION D’UNE POLITIQUE DE SOUTIEN À LA R&D SOPHISTIQUÉE. »
Source : VBO FEB
Comment expliquez-vous les excellentes performances de la Belgique ? « Les entreprises jouent un rôle déterminant. Environ 75% des investissements en R&D sont réalisés et financés par les entreprises. Et ces dernières savent persévérer : durant les crises du COVID et de l’énergie, elles ont gardé la tête froide et ont continué à miser sur l’innovation. Les taux de croissance le confirment : la hausse moyenne des investissements en R&D dans l’ensemble de l’économie s’est élevée à environ 5,8% (!) au cours de la période 2011-2021. Au niveau des investissements des entreprises, la croissance annuelle moyenne a atteint 7,2% (!!). Cela s’est traduit par une progression de 5,6 milliards à 12,9 milliards EUR des investissements des entreprises en R&D3 . »
Comment l’augmentation des investissements en R&D a-t-elle renforcé l’emploi, l’innovation et la compétitivité ?
« Notre économie emploie aujourd’hui plus de chercheurs que jamais auparavant. En 2021, environ 13 travailleurs sur 1.000 étaient employés en tant que chercheurs. En 2011, ils n’étaient que 9. Concrètement, en dix ans, le nombre de chercheurs actifs a augmenté de plus de la moitié, passant de 63.207 en 2011 à 97.949 en 20214 La multiplication des investissements a également un impact positif sur le nombre de brevets. Au cours de la période 2011-2021, le nombre de brevets européens accordés à des entreprises belges a augmenté de 64%, pour un total de 1.163 brevets. Le nombre de demandes a progressé d’environ un tiers pour s’établir à 2.547. Grâce à cette performance, notre pays se classe au 9e rang de l’UE-27 en matière de demandes par million d’habitants5 . Cela montre que notre économie évolue progressivement vers de meilleures connaissances et une expertise accrue. »
En définitive, cela profite donc à la compétitivité belge ?
« Exactement. Les retombées positives sur notre compétitivité ont déjà été enregistrées par le Conseil central de l’économie dans une étude sur la R&D et sa valorisation en Belgique6 . Les secteurs dont les investissements en R&D sont supérieurs aux normes européennes représentent également une valeur ajoutée supérieure à la moyenne pour notre économie. La solidité de nos secteurs pharmaceutique, biotechnologique, financier et alimentaire en témoigne. Grâce à l’innovation, ils sont en mesure de rivaliser au niveau international avec des acteurs pouvant compter sur des marchés plus vastes avec des moyens de production moins coûteux. »
Ce succès aurait-il été possible sans soutien ?
« Ce n’est pas une coïncidence si l’évolution du pays d’élève moyen à champion européen s’est accompagnée de l’élaboration d’une politique de soutien à la R&D sophistiquée. À la suite du lancement de la stratégie de Lisbonne, qui prévoit que les autorités prennent en charge un tiers
des dépenses totales de R&D, nos décideurs politiques ont mis en œuvre diverses mesures destinées à encourager les entreprises à miser sur la R&D, en complément de la politique de subvention régionale. Aujourd’hui, la politique de soutien belge consiste en un ensemble cohérent de réductions de charges qui répondent aux coûts salariaux des chercheurs, aux investissements dans les infrastructures ou les brevets, et à la pression fiscale sur les revenus d’innovation. Cependant, au cours des dernières années, ce soutien s’est essoufflé, alors que les entreprises continuent d’intensifier leurs investissements en R&D. La nécessité de soutenir l’innovation et la diffusion des connaissances reste forte. »
Les nouvelles technologies, telles que l’IA, sont-elles en mesure de compenser le soutien en déclin ?
« Les systèmes et solutions d’IA offrent en effet des opportunités d’augmentation de la productivité des entreprises et du bien-être des travailleurs, ainsi qu’une meilleure répartition des tâches entre les travailleurs et les machines. Toutefois, afin d’exploiter pleinement ce potentiel, l’Europe doit abaisser les barrières juridiques et administratives qui séparent les États et libérer les ressources nécessaires pour participer à ce développement technologique. Au demeurant, la stratégie et l’innovation occupent également une place centrale dans les recommandations de l’Organisation internationale des employeurs (OIE). Ainsi, nous lisons dans ‘L’impact de l’IA sur le travail et l’emploi’ que les entreprises doivent adopter l’IA pour rester compétitives. »
1 Eurostat (2024). Dépenses de recherche et de développement, par secteurs d’exécution
2 MERI (2024). Research & Development
3 MERI (2024). Ibid.
4 OCDE (2024). Explorateur des données de l’OCDE (indicateurs Chercheurs et Chercheurs du secteur de l’État)
Que la Belgique se classe dans le peloton de tête en termes de performances en R&D ne signifie pas pour autant qu'elle peut se reposer sur ses lauriers. Il est essentiel qu'elle maintienne sa position de leader en maximisant ses forces mais en travaillant aussi sur ses faiblesses.
Dans « Horizon Belgique 2030 », la FEB propose des solutions concrètes. Téléchargez notre plan pour l'avenir sur www.vbofeb.be > publications > Horizon Belgique 2030
HORIZON
SOYONS LES PIONNIERS DE DEMAIN
La Belgique excelle dans l'innovation grâce à une collaboration dynamique de divers acteurs des secteurs public et privé. Universités, instituts de recherche, clusters, centres De Groote, pôles de compétitivité, incubateurs et entreprises forment un réseau solide de compétences. Ensemble, ils stimulent la créativité, propulsent la recherche et développent de nouvelles technologies, produits et services, faisant de la Belgique un véritable hub d'innovation en Europe. Grâce à cette synergie, des entreprises de toutes tailles et de tous types partagent et exploitent les ressources de cette innovation, enrichissant ainsi l'esprit entrepreneurial du pays.
LES MOTEURS DE L'INNOVATION
Universités et instituts de recherche
Les universités et instituts de recherche sont des moteurs clés de la R&D, combinant recherche fondamentale et appliquée pour stimuler l'innovation et renforcer la compétitivité du pays. Certaines de ces institutions collaborent déjà étroitement avec le secteur privé pour développer des technologies de pointe, tout en formant les experts de demain. D’autres pourraient encore le faire davantage.
Clusters et incubateurs
Les clusters et incubateurs sont essentiels pour soutenir l'innovation en Belgique. Les clusters rassemblent des acteurs d'un même secteur pour renforcer l'écosystème industriel et technologique, tandis que les incubateurs aident les jeunes entreprises à se développer en leur offrant ressources, conseils et accès à des réseaux d'experts.
Centres De Groote
Les Centres De Groote sont des centres collectifs de recherche et d'information uniques, créés par les entreprises d'un secteur, au service de ce dernier. Créés par la loi du 30 janvier 1947, ces centres constituent une structure inédite en Europe et dans le monde. Ils visent à favoriser la collaboration et l'innovation au sein de divers secteurs industriels. Une douzaine sont ainsi couverts, notamment le textile (Centexbel), le bois (Wood.be), la construction (Buildwise) et le secteur technologique (Sirris). Ces centres offrent un environnement propice à l'échange de connaissances entre entreprises de toutes tailles, tout en mettant à disposition des infrastructures de pointe pour stimuler le développement et la compétitivité des entreprises.
« L’ÉCOSYSTÈME BELGE DANS
L'INNOVATION, UNE COLLABORATION PUBLIC-PRIVÉ, MOTEUR DE L'INNOVATION ET DE LA COMPÉTITIVITÉ EN BELGIQUE »
Pôles de compétitivité
Les pôles de compétitivité en Belgique sont des regroupements stratégiques d'acteurs publics et privés, visant à stimuler l'innovation et le développement économique en Wallonie, Bruxelles et Flandre (‘speerpuntclusters’). Ces pôles facilitent la collaboration sur des projets innovants et soutiennent la compétitivité régionale.
Répartition des clusters et écosystèmes en Belgique
Source : Horizon 2030, Vision pour un avenir meilleur pour la Belgique. 2.0, VBO FEB
DÉFIS ET OPPORTUNITÉS
Les collaborations public-privé en Belgique, bien qu'avantageuses, font face à des défis, notamment des barrières culturelles et réglementaires. La structure fédérale du pays et ses compétences partagées entraine des charges administratives, freinant l'introduction de nouvelles idées. Les différences culturelles et linguistiques compliquent la communication. À cela s’ajoutent la frilosité face aux risques et les réglementations strictes. Enfin, les processus d’approbation souvent longs et coûteux découragent les investissements dans des projets audacieux mais potentiellement révolutionnaires.
«
LA SYNERGIE
ENTRE SECTEURS
PUBLIC ET PRIVÉ : PILIER DE LA RÉUSSITE BELGE EN R&D »
COLLABORATION ET FINANCEMENT
La réussite de l'innovation en Belgique repose sur une collaboration étroite entre les universités, les instituts de recherche et les entreprises, soutenue par des programmes de financement à la fois nationaux et européens (voir article à la page 10).
Ce cadre est complété par plusieurs incitations fiscales visant à stimuler l'innovation. Parmi celles-ci, on trouve la déduction pour revenus d'innovation (patent box) et l'exonération partielle de précompte professionnel pour les chercheurs. De plus, des mesures telles que la déduction pour investissement en infrastructure d’innovation et un régime fiscal spécifique pour les experts et les chercheurs renforcent cet écosystème. Les agences régionales, telles que Innoviris (Bruxelles), le SPW Recherche (Wallonie) et l’Agence Flamande pour l’Innovation et l’Entrepreneuriat (VLAIO), jouent un rôle crucial dans le financement des projets d’innovation (via des mécanismes de subsides régionaux) et leur rayonnement à l'international.
VERS UNE BELGIQUE ENCORE PLUS INNOVANTE
Pour que la Belgique continue à se positionner en tant que leader de l'innovation, il est essentiel de simplifier les procédures administratives et de renforcer le dialogue entre les secteurs public et privé. Le maintien et le renforcement des incitations fiscales existantes sont essentiels pour encourager les entreprises à innover et à investir. En favorisant les échanges internationaux et en optimisant les politiques actuelles, la Belgique pourra non seulement consolider sa place en Europe, mais aussi devenir un fer de lance de l'innovation à l'échelle mondiale.
LE PORT D'ANVERS : UN PILIER DE NOTRE ÉCONOMIE
Avec 271 millions de tonnes de marchandises déchargées chaque année, le Port d'Anvers est le deuxième plus grand port d'Europe. Il joue un rôle essentiel dans le commerce mondial, la manutention des conteneurs et le transport de véhicules. Sa position stratégique contribue pour 4,8% du PIB belge et abrite 1.400 entreprises sur une superficie de 129 km². Il accueille également le plus grand cluster d'activités chimiques intégrées d'Europe.
Depuis 2018, le Port d'Anvers a adopté une mission claire : devenir un levier pour un avenir durable en se concentrant sur trois axes stratégiques : l'économie circulaire, la décarbonation et la digitalisation. Ce positionnement visionnaire s'inscrit dans une démarche pionnière, notamment dans la transition énergétique, un domaine où le Port d'Anvers veut se démarquer.
Le port contribue activement à la décarbonation, en intégrant l'hydrogène comme nouvelle ressource énergétique dans son cluster chimique. Un exemple d’initiative est la construction du premier remorqueur à hydrogène au monde, en collaboration avec ABC. Grâce au développement d'un tel moteur à hydrogène, ABC, une entreprise belge spécialisée dans les moteurs marins fondée il y a 112 ans, peut se targuer d'être un pionnier de l'innovation.
Ces projets sont possibles grâce à un écosystème d’innovation et à la collaboration entre divers partenaires belges. La coopération entre acteurs publics et privés permet au port d'accomplir sa mission tout en renforçant son efficacité et en favorisant le développement de ces innovations. L'Université d'Anvers est également un partenaire clé, avec ses initiatives ‘Blue Chem’ et ‘Blue App’, deux incubateurs et groupes de recherche dédiés au développement de la nouvelle chimie.
Belgique, plaque tournante de l'hydrogène
Le Port d'Anvers préside le Belgian Hydrogen Council, un hub qui ambitionne de positionner la Belgique comme la plaque tournante de l'hydrogène. Il y joue un rôle de coordination dans la promotion de l'hydrogène. Ce conseil, dirigé par WaterstofNet et Cluster Tweed, rassemble des entreprises, centres de recherche (comme Catalisti) et institutions publiques dans le but d’accélérer l’adoption de l’hydrogène en Belgique et à l'international. Il agit comme un catalyseur pour positionner l’écosystème belge de l’hydrogène à la pointe des solutions énergétiques durables.
L’innovation ne se limite pas à la technologie : elle est aussi le fruit d'une collaboration exemplaire entre des acteurs variés, démontrant que l'avenir du port repose sur une approche collective, à l’échelle tant nationale qu’internationale. Il collabore avec des partenaires tels que les ports de Cotonou et Doha, pour transférer ses innovations.
Le Port d’Anvers est un bel exemple de collaboration pour faire avancer des projets d’innovation verte ou digitale. Il montre comment nous pouvons unir toutes nos forces pour promouvoir l'innovation.
TRI DES DÉCHETS,
NOUS
VOUS AIDONS VOLONTIERS !
Le Facilitateur Déchets des professionnels de la Région de BruxellesCapitale et le portail Recycle BXL Pro sont là pour vous aider, en tant que professionnel, à trouver rapidement toutes les informations dont vous avez besoin pour mieux gérer vos déchets à Bruxelles, dans le respect de la nature et de la loi.
Que vous teniez un magasin, un restaurant ou un bureau ... comme à la maison, le tri des déchets est obligatoire dans votre entreprise. Avec l’introduction de nouvelles obligations en 2023 (par exemple pour les déchets alimentaires et le polystyrène), et l’obligation à venir en 2025 pour les déchets textiles, il se peut que tout cela soit devenu compliqué pour vous. Nous vous proposons un aide-mémoire pour avoir une vue d’ensemble et éviter les pénalités.
OBLIGATIONS DE BASE
1. Triez correctement vos déchets : Triez-les par catégorie et prévoyez des installations de tri telles que des poubelles séparées pour chaque type de déchets.
2. Assurez une gestion adéquate de vos déchets professionnels : Ne mélangez jamais les déchets générés par votre activité professionnelle aux déchets ménagers. Soit vous passez un contrat avec un collecteur agréé pour la collecte de vos déchets triés, et vous utilisez ses sacs ou ses conteneurs. Soit vous apportez vos déchets triés à un centre de collecte ou de traitement.
3. Conservez le certificat de bonne gestion pendant au moins 5 ans : Si vous gérez correctement vos déchets, vous recevrez une preuve de cette bonne gestion (contrat de collecte ou preuve de collecte ou de traitement).
bruxelles environnement .brussels
N’HÉSITEZ PAS À SOLLICITER UN CONSEIL OU UNE AIDE GRATUITE
En cas de doute ou d’incertitude, demandez l’aide du Facilitateur Déchets des professionnels. Vous éviterez ainsi les amendes. Ce service gratuit s’adresse à tous les professionnels et producteurs de déchets non ménagers à Bruxelles, qu’il s’agisse d’entreprises, de commerces ou de pouvoirs publics.
Une meilleure gestion des déchets au sein de votre organisation, moins de déchets, un meilleur tri - tout le monde est gagnant !
Les outils suivants sont disponibles :
k un helpdesk pour répondre à toutes vos questions sur les déchets, k des formations pour mieux comprendre les obligations de tri et découvrir les bonnes pratiques d’autres entreprises,
k des diagnostics sur les déchets afin d’obtenir des propositions concrètes pour réduire vos déchets et optimiser leur gestion.
CONTACT ET INFORMATIONS : recyclepro@environnement.brussels
Plus d’infos :
LES LEVIERS FINANCIERS EUROPÉENS POUR L’INNOVATION
Tout entrepreneur à la recherche d’un financement pour ses projets d’innovation en Europe se perd rapidement dans le dédale des aides existantes. En effet, il n’est pas toujours évident de savoir qui peut prétendre à quelle aide. Dans cet article, nous vous aidons à y voir plus clair.
Parmi les aides disponibles, citons entre autres Horizon Europe (voir ci-après), les Fonds structurels et d’investissement européens pour le développement régional (la stimulation de la R&D pouvant jouer un rôle important en tant que source de progrès régional), le programme de recherche et de formation Euratom pour la recherche nucléaire, InvestEU qui se concentre sur les défis sociétaux et la promotion de l’innovation et le programme pour une Europe numérique qui finance le renforcement des capacités et infrastructures numériques en Europe pour soutenir les innovations numériques (telles que les superordinateurs, l’intelligence artificielle et la cybersécurité).
Les objectifs de ces programmes d’aide et des mesures de soutien d’autres niveaux de pouvoir se chevauchent. Ce manque de clarté se traduit trop souvent par un faible taux d’absorption des moyens disponibles.
HORIZON QUI ?
Avec un budget de 95,5 milliards EUR réparti sur la période 2021-2027, Horizon Europe est le principal programme de financement européen pour la recherche, le développement et l’innovation. Grosso modo, il repose sur trois piliers :
1. Excellence scientifique (25 milliards EUR) –axé sur le soutien aux meilleures équipes de recherche dans le domaine de la recherche scientifique fondamentale.
2. Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne (53,5 milliards EUR) –axé sur le soutien à des projets de recherche, de développement et d’innovation multidisciplinaires et sectoriels devant soutenir les politiques de l’UE en matière de durabilité et de compétitivité. Les projets sont subdivisés selon différents clusters, notamment la santé, la culture, la sécurité, l’industrie (numérique), la mobilité, l’alimentation et l’agriculture.
« DEMANDER DES AIDES EUROPÉENNES
EST PESANT ET COMPLEXE SUR LE PLAN
ADMINISTRATIF »
Source : Commission européenne (2021) : The EU Research & Innovation Programme 2021 – 27
3. Europe innovante (13,6 milliards EUR) – axé sur le soutien aux innovations disruptives et créatrices de marchés et aux écosystèmes d’innovation.
ENTREPRISES VERSUS ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT
La plupart des aides d’‘Horizon Europe’ sont destinées au pilier 2. Les deux clusters d’entreprises les plus importants de ce pilier sont ‘Numérique, industrie et espace’ (15,3 milliards EUR) et ‘Climat, énergie et mobilité’ (15,1 milliards EUR). En outre, 70% des moyens du pilier 3, ‘Europe innovante’, seraient accordés à des start-ups et des PME. Compte tenu du rôle essentiel des entreprises dans la recherche et le développement (lire également l’Executive Insight, p. 4), l’on pourrait s’attendre à ce qu’elles soient le principal bénéficiaire de ces aides européennes.
1 Commission européenne (2024). R&I Country Profiles, via https:// dashboard.tech.ec.europa.eu/ qs_digit_dashboard_mt/public/ sense/app/1213b8cd-3ebe-4730b0f5-fa4e326df2e2/ sheet/0c8af38b-b73c-4da2ba41-73ea34ab7ac4/state/ analysis
2 Au niveau de l’UE, les établissements d’enseignement supérieur et les instituts de recherche ont pu compter sur environ 60% des aides nettes. Alors que les entreprises ont reçu environ 29% de ces aides.
3 Draghi, M. (2024). The future of European competitiveness: A competitiveness strategy for Europe. p. 25
Or, ce n’est pas le cas. En Belgique, les universités et les instituts de recherche flamands ont été les premiers bénéficiaires de ces aides, qui représentent environ 51% de l’ensemble des aides perçues (1,24 milliard EUR net). Les entreprises ont reçu 17,6% (0,43 milliard EUR 1-2). Cela s’explique par le fait que les instituts de recherche et d’enseignement sont davantage impliqués dans la recherche fondamentale et expérimentale. Cela reste l’objectif principal du programme. En outre, ces institutions connaissent mieux l’offre et les procédures, et disposent d’une capacité administrative et d’une expertise suffisantes.
Dans son rapport sur l’avenir de la compétitivité européenne, Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, souligne également ce point sensible, en plus du fait que les moyens disponibles sont insuffisants par rapport aux budgets débloqués par les États-Unis : « ... [Horizon Europe] is spread across too many fields and access is excessively complex and bureaucratic. It is also insufficiently focused on disruptive innovation. The EU’s key instrument to support radically new technologies at low readiness levels – the European Innovation Council’s (EIC) Pathfinder instrument – has a budget of EUR 256 million for 2024, compared with USD 4.1 billion for US Defence Advanced Research Projects Agency (DARPA) and USD 2 billion for the other ‘ARPA’ [(Advanced Research Projects)] agencies. It is also mostly led by EU officials rather than top scientists and innovation experts. » 3
OÙ FAUT-IL ÊTRE ?
1. EU Funding & Tenders Portal Une entreprise qui souhaite bénéficier d’un financement au sein de l’un des clusters du pilier 2 d’Horizon Europe doit soumettre une proposition en répondant à l’un des appels à projets qui correspond le mieux à ses activités et à son projet. Avant de se porter candidat, il est essentiel de préparer un dossier solide, incluant une description détaillée du projet, un plan financier clair et des lettres de soutien de partenaires. Pour plus d’information, consultez https://ec.europa.eu/info/funding-tenders/ opportunities/portal/screen/home
2. Conseil européen de l’innovation (CEI)
Le CEI a été créé afin d’axer davantage le financement sur des projets d’innovation efficaces 4 . Il doit être un guichet unique où les aides sous forme de subventions et d’investissements directs sont complétées par des services tels que proposés par un accélérateur d’entreprises (coachs, mentors et réseaux).
Le CEI propose trois trajets, en fonction de la phase dans laquelle se trouve le projet (niveau de maturité technologique (NMT)) :
• EIC Pathfinder – Early stage, recherche fondamentale ;
• EIC Transition – Mature stage, développement et application ;
• EIC Accelerator – Late stage, commercialisation et accroissement d’échelle.
Pour plus d’information, consultez https://eic.ec.europa.eu/eic-funding-opportunities_en
Informations pratiques et conseils
Vous recherchez un point de contact pour obtenir des informations pratiques et des conseils dans le cadre de votre demande auprès d’Horizon Europe ?
Vous trouverez un « National Contact Point » approprié sur https://eic.ec.europa.eu/eic-fundingopportunities_en
LE SECTEUR PHARMACEUTIQUE BELGE PARTICIPE À L’« INITIATIVE EN MATIÈRE DE SANTÉ INNOVANTE »
Depuis 2008, la société biopharmaceutique belge UCB collabore avec la Commission européenne et des dizaines d’autres entreprises européennes du secteur dans le cadre de l’« Initiative en matière de santé innovante ». Cette initiative public-privé rassemble des projets pluriannuels sur divers sujets en collaboration avec des universitaires, des représentants d'hôpitaux, des décideurs politiques et des régulateurs, entre autres. Le budget total s’élèverait à un peu plus de 7 milliards EUR d’ici à 2027.
« Au départ, cette ‘joint undertaking’ ou entreprise commune s’appelait encore ‘Initiative en matière de médicaments innovants’. Depuis que l’appellation ‘Initiative en matière de santé innovante’ a été adoptée en 2021, nous pouvons aborder des thèmes plus transversaux au sein de notre écosystème et approcher ainsi la recherche et l’innovation, notamment dans le domaine de la santé, de manière holistique », explique Jiri Keirsse, Head of Innovation Strategy & Public Private Partnerships chez UCB. « Conformément aux orientations stratégiques européennes, cela nous permet de traiter, au niveau projet, des opportunités et problèmes très divers sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Pensez aux initiatives autour de méthodes innovantes visant à minimiser l’utilisation d’animaux de laboratoire, à l’optimisation du développement clinique de médicaments pour les maladies rares et à la durabilisation des processus de production. »
Le prinicpe du « matched-funding » Ce type de partenariat est unique au monde grâce à son principe de « matched-funding ». Au début de chaque projet, une entreprise s’engage à lui apporter une certaine « valeur ». Par exemple, sous forme de partage d’expertise, de données ou de résultats de recherches
antérieures..., couplé à un soutien financier. En contrepartie, Horizon Europe accorde aux partenaires publics une compensation individuelle pour le déploiement de leurs actions dans le cadre du projet. Ce financement public indirect incite les entreprises à collaborer à des solutions communes qui les dépassent.
« LE FINANCEMENT PUBLIC INDIRECT CRÉE LES BONS INCITANTS POUR LES ENTREPRISES »
Jiri Keirsse : « Grâce à ce type d’entreprise commune, nous pouvons partager notre expérience et nos connaissances d’une part, et nous sommes nourris de l’expertise de l’écosystème d’autre part. Parallèlement, nous pouvons dialoguer avec les décideurs politiques et les régulateurs de manière transparente. De cette façon, des solutions à des problèmes spécifiques à l’industrie peuvent être apportées. La mise en œuvre pratique de la nouvelle réglementation sur les PFAS en est un bel exemple. »
Pour d’autres exemples de réussite de l’« Initiative en matière de santé innovante », rendez-vous sur www.ihi.europa.eu/about-ihi/impact
4 À ne pas confondre avec le « Conseil européen de l’innovation et de la recherche », dont la tâche principale est de conseiller la Commission européenne.
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L'INNOVATION AU SERVICE DE LA DÉCARBONISATION
La lutte contre le changement climatique et la transition vers une économie durable ont été au cœur des priorités du dernier cycle législatif européen. L'Union européenne (UE) a pris des mesures sans précédent pour atteindre ces objectifs, notamment à travers le Green Deal et diverses politiques climatiques axées sur la décarbonisation.
Outre les visées purement quantitatives de ces nouvelles mesures comme la réduction des émissions de -55% d'ici 2030 et la neutralité climatique d'ici 2050, l’Europe a aussi, par là, cherché à pousser les entreprises dans la bonne direction.
Le chemin qu’elle leur a proposé pour y arriver ? L’innovation. L'innovation est en effet l'une des seules manières de réaliser des progrès significatifs pour atteindre nos objectifs de décarbonisation. Que ce soit par l’innovation d’un procédé ou d’un produit, la plupart des grandes entreprises touchées par ces mesures se sont lancées dans d’importantes remises en question de la manière dont elles agissent sur le monde.
LE GREEN DEAL À L’AVANT-GARDE DE L’INNOVATION
Les pays européens se sont engagés, en 2015, à répondre aux objectifs de l’Accord de Paris. L’UE espère atteindre ces objectifs par le biais de sa stratégie générale pour une transition durable de l’économie : le Green Deal.
Adopté en 2019, cette feuille de route stratégique vise à rendre l'UE climatiquement neutre d'ici 2050. Elle englobe notamment une série de politiques et de mesures destinées à stimuler l'utilisation des énergies renouvelables, améliorer l'efficacité énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela a conduit à l'adoption de la Loi européenne sur le climat, qui inscrit dans la législation l'objectif de neutralité climatique d'ici 2050 et vise une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Un volet bien connu dans ce paquet est le Système d'échange de quotas d'émission (ETS I). Soit un mécanisme fondé sur un « marché de droits d’émettre ». Il vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre en attribuant des coûts aux émissions (ou « quotas d'émission ») générées par les activités de certaines entreprises, dans les secteurs de l'énergie, les industries à forte intensité énergétique, le secteur de l’aviation et le secteur maritime.
Ce cadre joue donc un rôle crucial dans les efforts climatiques de l’UE, encourageant l'innovation dans les secteurs concernés. D'une part, les objectifs imposés contraignent les entreprises à se réinventer et à transformer leurs processus et leurs produits. Dans le cadre du SEQE I, par exemple, les entreprises sont encouragées à développer des solutions technologiques avancées qui leur permettent de réduire leur empreinte carbone, afin de devoir payer moins de quotas d'émission.
D’autre part, les incitations financières et les subventions disponibles via divers programmes de l'UE, comme Horizon Europe (lire aussi Les leviers financiers européens pour l’innovation, p. 10), soutiennent la recherche et le développement dans le domaine des technologies (vertes).
De plus, l'économie circulaire, promue par le Plan d'Action pour l'Économie Circulaire de l'UE 1, stimule l'innovation en encourageant la réutilisation, la réparation et le recyclage des matériaux. Cela non seulement réduit les déchets, mais diminue également la demande en matières premières, contribuant ainsi à une réduction globale des émissions.
L'innovation est donc cruciale pour atteindre nos objectifs de décarbonisation.
Il est également essentiel de comprendre les différentes façons dont nous pouvons innover. Bien que l'on pense immédiatement à l'innovation de produit, comme le développement de panneaux photovoltaïques, d'éoliennes, de nouvelles technologies de stockage d'énergie et de l'hydrogène vert, l'innovation peut prendre de nombreuses autres formes.
• Innovation de processus : l'électrification de la chaleur industrielle par le biais de pompes à chaleur et l'utilisation de HVO 2 comme carburant alternatif illustrent des innovations qui permettent d'atteindre le même résultat tout en réduisant les émissions générées.
• Innovation financière : l'introduction des Green Premiums, en supplément du prix du produit, ainsi que des fonds de soutien tels que le Fonds d'innovation de l'UE et le Fonds pour une transition juste, représentent des approches novatrices pour favoriser la transition écologique.
• Innovation systémique : cette approche considère qu'il ne s'agit pas uniquement d'améliorer un produit, mais de transformer l'ensemble du système qui l'entoure. Des réglementations disruptives, comme le paquet Fit-for-55 et ses mécanismes associés tels que le ETS I, en sont de bons exemples, tout comme l'installation de nouvelles infrastructures de transmission et de distribution visant à faciliter l'électrification des entreprises.
« LA PLUPART DES GRANDES ENTREPRISES SE SONT LANCÉES DANS D’IMPORTANTES REMISES EN QUESTION DE LA MANIÈRE DONT ELLES AGISSENT SUR LE MONDE »
Ainsi, l'innovation, sous ses multiples formes, est un levier indispensable pour réussir la transition vers un avenir décarboné. En adoptant une approche holistique et en encourageant ces différentes dimensions de l’innovation, nous pouvons non seulement atteindre nos objectifs climatiques, mais aussi stimuler une croissance durable et inclusive.
1 Nouveau plan d’action pour une économie circulaire - Publications Office of the EU (europa.eu).
2 Le HVO est un carburant de synthèse fabriqué à partir d'huiles végétales ou de déchets.
LE TÉMOIGNAGE DE HOLCIM :
«
LA CONSTRUCTION JOUERA UN RÔLE CLÉ DANS LA TRANSITION VERS UNE ÉCONOMIE BAS CARBONE »
Les entreprises jouent un rôle central dans la transition écologique. Prenons l'exemple de Holcim, un leader mondial dans le secteur des matériaux de construction. Holcim a adopté des stratégies ambitieuses de décarbonisation, investissant dans des technologies innovantes pour réduire les émissions de CO2 dans ses processus de production.
Stany Vaes, Director Sustainability & Corporate Affairs, nous en dit plus sur les ambitions et les défis qui attendent son secteur dans cet important virage.
Comment l’entreprise Holcim intègre-t-elle la durabilité et la décarbonisation dans sa stratégie mondiale ?
« La durabilité fait partie de notre ADN et constitue le cœur de notre stratégie d'entreprise. Nous avons développé une feuille de route claire vers la neutralité climatique d’ici 2050, alignée sur l'objectif global de +1,5°C. Nous travaillons intensivement pour décarboner le secteur de la construction, depuis la production jusqu'à la gestion du cycle de vie complet des bâtiments. »
Que fait Holcim spécifiquement en Belgique ?
« L'un de nos plus grands projets en Belgique est GO4ZERO. Il s’agit d’une usine de ciment avec un procédé de production de clinker en voie sèche d’une nouvelle génération, utilisant la technologie oxyfuel 3. Le gain d’efficacité énergétique est de plus de 40%, permettant de réduire les émissions de CO2 de 30% avec ce nouveau four. En utilisant la chaleur résiduelle dans nos gaz de production, nous pouvons produire jusqu'à 50 GWh d'électricité sans carbone.
L'usine GO4ZERO vise à atteindre la neutralité carbone d'ici 2030, contribuant de façon opérationnelle aux objectifs du Green Deal européen. Le CO2 sera capturé, transporté et stocké dans des aquifères salins 4 ou d’anciennes poches de gaz de la mer du Nord. »
Quels sont les plus grands défis pour réduire les émissions de CO2 dans votre secteur ?
« Le plus grand défi réside dans l’appropriation de nouvelles technologies, qui au-delà du risque technique, s’accompagne de contrats de service coûteux et risqués, comme la capture et le stockage du CO2. Ces solutions en sont encore à un stade précoce et nécessitent des investissements importants. Pour des producteurs de ciment comme Holcim Belgique, les coûts d'investissement sont particulièrement élevés en raison de la taille de leurs activités de production. En Belgique, par exemple, l'infrastructure pour le transport du CO2 n'est pas encore entièrement développée, ce qui nécessite du temps et une collaboration avec le gouvernement et d'autres industries.
Ces grands projets d'infrastructure, comme les pipelines pour le transport du CO2 , demandent du temps et des investissements.
Holcim Belgique doit répondre à ces défis en participant activement au développement de projets de CSC (capture et stockage du carbone) en Belgique et en Europe. Cela signifie qu'elle devra probablement collaborer avec le gouvernement et d'autres partenaires industriels pour plaider en faveur de davantage d'investissements dans les infrastructures CSC. »
Comment les politiques européennes, telles que le Green Deal et l'ETS, influencent-elles vos initiatives ?
« Le Green Deal et l'ETS ont un impact énorme sur nous. Ils nous incitent à investir dans des processus à faible émission de CO2 , l'économie circulaire et les énergies durables. Ces réglementations stimulent l'innovation et nous encouragent à réagir rapidement aux exigences de durabilité plus strictes. Cela accélérera les développements durables dans l'industrie des matériaux de construction.
En même temps, nous avons besoin de sécurité juridique, notamment en ce qui concerne la poursuite de politiques environnementales ambitieuses et la mise en œuvre correcte du CBAM (mécanisme d'ajustement carbone aux frontières). »
Comment voyez-vous l'avenir de l'industrie des matériaux de construction dans le cadre actuel de durabilité ?
« Le secteur de la construction jouera un rôle clé dans la transition vers une économie bas carbone. En raison de réglementations plus strictes et de la demande croissante de solutions durables, l'industrie changera profondément. L'innovation dans les matériaux, la numérisation, la réutilisation et l'efficacité énergétique deviendront de plus en plus importantes. Le secteur de la construction sera davantage un secteur où chaque maillon de la chaîne de valeur devra collaborer pour relever les défis qui nous attendent. Les entreprises qui investissent déjà dans des technologies durables seront les mieux placées pour suivre cette transition et atteindre les objectifs climatiques de l'Europe et de la Belgique en particulier. »
3 Combustion par de l'oxygène pur au lieu de l'air.
4 Formations géologiques constituées de roches sédimentaires poreuses.
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RÉGLEMENTATION IA ET INNOVATION UNE COEXISTENCE POSSIBLE ?
Dans la quatrième révolution technologique que nous connaissons, celle de l’industrie 4.0, l'IA occupe une place centrale, car elle est le moteur de la transformation numérique. Ses avancées offrent des solutions pour relever des urgences mondiales, comme la gestion de la croissance démographique et la lutte contre le changement climatique. Elles soulèvent aussi des questions éthiques, juridiques et sociétales. Face à ces enjeux, l’UE a introduit l’AI Act, un cadre juridique visant à harmoniser les règles en matière d'IA. Mais cette législation est-elle un catalyseur ou un frein pour la R&D et l'innovation en Europe ?
L'UE a adopté l'AI Act, dont l’approche est fondée sur le risque en ce sens qu’elle applique des règles plus strictes aux applications d’IA présentant un risque plus élevé. Cette approche tente d’équilibrer les avancées offertes par l'IA et la nécessaire protection des citoyens contre l’atteinte à leurs vies privées.
On distingue quatre niveaux de risque : risque minimal, risque de transparence spécifique, risque élevé et risque inacceptable. Avec ce cadre, l'UE souhaite promouvoir une innovation responsable et éthique.
L'IA, DANS LE MONDE DU TRAVAIL
Les avantages potentiels de l'IA pour l'économie sont importants et peuvent entraîner une transformation impactante. Il est essentiel que les entreprises adoptent une stratégie claire. Il est tout aussi important de soutenir et de former les employés dans l'utilisation de ces outils, en leur offrant un environnement sûr, où ils se sentent en confiance pour expérimenter et s'approprier les technologies de l'IA.
« LES AVANTAGES POTENTIELS DE L'IA POUR L'ÉCONOMIE
SONT IMPORTANTS ET PEUVENT ENTRAÎNER UNE
TRANSFORMATION IMPACTANTE »
Parmi les bénéfices majeurs, on peut noter :
1. Amélioration de la productivité : environ 80 % des utilisateurs d'IA constatent une amélioration de leur performance grâce à une prise de décision plus éclairée.
2. Impact positif sur le bien-être des employés : en automatisant des tâches répétitives, l'IA permet de libérer du temps pour des activités plus enrichissantes, comme la formation ou la prise de congés.
3. Développement des compétences : les entreprises investissent dans des formations pour développer d’autres compétences.
4. Maintien des emplois : contrairement aux craintes de destruction massive d'emplois, l'IA est utilisée pour compléter et non remplacer les employés. Les entreprises préfèrent améliorer les compétences de leurs travailleurs plutôt que les remplacer.
Ces exemples montrent que l'IA, bien utilisée, peut être un levier puissant de transformation positive, tant pour la productivité que pour le bien-être des employés.
LE BON ÉQUILIBRE ENTRE RÉGULATION ET INNOVATION
L’IA permet aussi de pousser l'innovation dans ces retranchements. Elle pousse les entreprises à repenser leurs processus et à innover davantage. Cependant, une réglementation trop rigide pourrait freiner cet élan et pénaliser les entreprises européennes par rapport à leurs concurrents dans des régions où les règles sont plus souples. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre régulation et compétitivité.
Pour encourager l'innovation tout en respectant la réglementation, plusieurs actions peuvent être envisagées :
1. Aide aux PME : les PME jouent un rôle clé dans l'innovation. L'UE pourrait accroître son soutien via des subventions, des crédits d'impôt ou un accès facilité aux technologies IA.
2. Sandboxes réglementaires : ces environnements contrôlés permettent aux entreprises de tester des solutions d'IA en respectant la réglementation sans craindre de lourdes sanctions. Cela encourage l'expérimentation et l'innovation dans un cadre sécurisé.
3. Simplification administrative : réduire la complexité des démarches administratives pour l'adoption de l'IA permettrait aux entreprises de se concentrer sur l'innovation plutôt que sur la bureaucratie.
4. Collaboration entre États membres : le partage de ressources et de connaissances entre pays européens pourrait accélérer l'innovation à l’échelle continentale.
L'IA a le potentiel de transformer les secteurs clés de l'économie en offrant des opportunités sans précédent. Afin d’exploiter pleinement son potentiel, la Belgique doit naviguer avec soin entre la réglementation nécessaire pour protéger les citoyens et laisser la liberté d'innover. L'AI Act est un premier pas vers une harmonisation des règles, mais il reste à voir comment il sera mis en œuvre sur le terrain.
« LA BELGIQUE DOIT NAVIGUER AVEC SOIN ENTRE RÉGLEMENTER POUR PROTÉGER ET LAISSER LA LIBERTÉ D'INNOVER »
En soutenant les PME, en simplifiant les démarches administratives et en favorisant la collaboration l’utilisation de l’IA, l'UE peut faire de l'AI Act un véritable accélérateur de la R&D et de l'innovation. C'est dans cet équilibre que réside la clé du succès pour le futur de l'IA en Europe.
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HIDDEN CHAMPIONS –
QUI SONT-ILS ?
Hidden Champions. Ce nom vous dit-il quelque chose ? Il s’agit de champions, certes, mais cachés. Car il existe un fossé entre les startups émergentes et les grandes multinationales. En effet, de nombreuses entreprises, souvent méconnues, réussissent brillamment sans faire de bruit. Un terme les désigne : les « Hidden Champions », qui fait référence à un groupe d'entreprises de taille moyenne, qui dominent leur marché de niche au niveau international, tout en restant relativement anonymes. Elles jouent pourtant un rôle crucial dans nos économies.
COMMENT RECONNAITRE UN HIDDEN CHAMPION ?
• Leadership de marché : ces entreprises sont généralement les numéros un, deux ou trois dans leur domaine, à l’échelle internationale.
• Spécialisation : elles se concentrent sur des secteurs spécifiques, ce qui leur permet de développer une expertise pointue et de proposer des produits ou services d'une qualité exceptionnelle.
• Discrétion : étant actives dans des marchés de niches et servant souvent des clients industriels (elles sont « B2B » et non « B2C »), ces entreprises investissent peu dans le marketing de masse, ce qui les rend moins visibles.
• Innovation : l'innovation est au cœur de leur stratégie, avec des investissements massifs en nouvelles technologies.
• Orientation client : elles entretiennent une relation privilégiée avec leurs clients, en comprenant parfaitement leurs besoins et en y répondant de manière très efficace.
• Culture d'entreprise : elles prônent souvent une culture d’entreprise forte, basée sur la formation continue, la loyauté et une gestion à long terme.
• Taille de l’entreprise : ces entreprises sont au minimum de « grandes PME », comptant au moins 50 employés.
L'INNOVATION AU CŒUR DE LEUR BUSINESS
L'innovation est l’un des principaux moteurs des Hidden Champions. Contrairement aux grandes multinationales qui ont la possibilité de se diversifier dans plusieurs secteurs, ces entreprises choisissent de concentrer leurs efforts sur l'amélioration continue de leurs produits et services. Elles disposent d’un pôle de R&D particulièrement robuste et investissent massivement dans ce domaine. Cette approche leur permet de devenir de véritables experts dans leurs domaines de spécialisation, faisant d'elles des leaders dans leur secteur.
La Belgique regorge de Hidden Champions qui illustrent parfaitement ce modèle de succès discret :
1. Gymnova : connue pour ses équipements de gymnastique, Gymnova est un acteur incontournable dans le monde du sport. Leurs produits, utilisés lors des compétitions internationales (JO de Paris), sont un gage de qualité et d’innovation, ce qui fait de Gymnova un leader puissant dans son secteur.
2. ABC : spécialisée dans la conception de moteurs diesel et à gaz haute performance, cette entreprise belge a su se démarquer en fournissant des solutions fiables pour des applications industrielles et marines. ABC exporte la majorité de sa production.
3. Pranarom : initialement centrée sur les huiles essentielles et les produits aromathérapeutiques, cette entreprise a su se diversifier en développant une gamme étendue de solutions naturelles pour la santé et le bien-être. Cette marque est désormais une référence dans son secteur.
4. Ecosteryl : initialement spécialisée dans la fabrication de machines pour l’exploitation minière, cette entreprise a su se réinventer en se tournant vers le traitement des déchets médicaux. Aujourd'hui, Ecosteryl exporte 100 % de sa production, contribuant à l’économie circulaire.
5. Cartamundi : leader mondial dans la production de cartes à jouer et de jeux de société, Cartamundi allie savoir-faire artisanal et technologies innovantes pour offrir des produits de haute qualité. Présente dans plus de 40 pays, l'entreprise s'est diversifiée en proposant également des solutions de jeux numériques.
6. EVS : pionnière dans les solutions de production vidéo en direct, EVS est une référence mondiale pour les retransmissions télévisées en temps réel d’événements sportifs et de divertissement tel que les Jeux Olympiques ou la Coupe du Monde.
7. Thermote & Vanhalst : spécialisé dans la fourniture de pièces détachées pour machines industrielles, de construction et agricoles, Thermote & Vanhalst (TVH) est un géant du secteur de la logistique et de la maintenance.
8. Nats Rawline : spécialisée dans les produits alimentaires naturels, Nats Rawline a su s’imposer sur le marché des aliments sains et innovants. Grâce à son engagement pour des ingrédients de qualité et une production éthique, elle a conquis une clientèle fidèle, aussi bien en Belgique qu’à l’international.
UN RÔLE DISCRET MAIS CRUCIAL DANS L'ÉCONOMIE BELGE
Les Hidden Champions belges sont des exemples de réussite impressionnante. Leur capacité à innover, leur quête incessante de qualité, et leurs stratégies astucieuses pour rester compétitives font d’elles des acteurs clés de l'économie. Ces entreprises prouvent qu'il est possible de dominer des marchés de niche sans faire partie des grosses multinationales mondiales. En restant fidèles à des valeurs de spécialisation, d'innovation et de qualité, elles montrent l’exemple de « success stories ».
Mais au-delà de ces succès, il est important de souligner que la Belgique est riche en ressources exceptionnelles et a un potentiel remarquable. Notre pays est en effet une véritable source de talents et d'entreprises innovantes, capables de se mesurer aux plus grands.
Les Hidden Champions illustrent parfaitement comment l'innovation et la spécialisation peuvent transformer des entreprises en concurrents redoutables. Nous leur souhaitons de continuer à exceller et à faire rayonner la Belgique dans le monde entier.
« DES LEADERS DE NICHE QUI FAÇONNENT L'ÉCONOMIE BELGE ET MONDIALE » « INNOVATION DISCRÈTE, SUCCÈS GLOBAL : LES CHAMPIONS CACHÉS BELGES »
L’INNOVATION EST PAR
NATURE IMPRÉVISIBLE
L’historien suédois, penseur de l’innovation et « nouvel optimiste » autoproclamé Johan Norberg ne voit pas l’avenir en noir. « Failure is not failure - it’s data to do better. Plan wisely, but be ready to adapt, and always remain optimistic. » Pourtant, tout le monde ne partage pas sa vision optimiste du présent et du passé, et du rôle indéniable de l’innovation à cet égard, avec autant d’enthousiasme. Jugez par vous-même.
Vous considérez le capitalisme de libre marché comme le meilleur espoir pour l’humanité. Parce qu’il permet à des millions d’entrepreneurs, d’investisseurs et de travailleurs d’expérimenter librement. Pouvez-vous nous expliquer ?
« Pour moi, le capitalisme de libre marché est en effet le meilleur moyen de trouver des solutions aux problèmes de l’humanité, car il permet à un plus grand nombre de personnes d’expérimenter des idées nouvelles et étranges et de créer ensemble quelque chose qui nous fait tous avancer. Regardez l’histoire : nous venons de traverser 25 terribles années, marquées par des crises financières profondes, une pandémie, des tensions géopolitiques et l’invasion de l’Ukraine par Poutine. Et pourtant, elles ont également été les 25 meilleures années de l’histoire de l’humanité. Par exemple, le niveau de vie, le PIB par habitant de la population mondiale, a augmenté d’environ un tiers. Plus de 130.000 personnes sont sorties de l’extrême pauvreté chaque jour et la mortalité infantile a diminué de moitié. Ces indicateurs objectifs prouvent que, malgré tous les problèmes, nous faisons quelque chose de bien. Les difficultés et les tensions incitent les entrepreneurs et les innovateurs à concevoir des solutions (technologiques) et à adapter les modèles d’entreprise. Malgré tous les vents contraires, ils progressent. Selon moi, il s’agit là de la valeur fondamentale du capitalisme de libre marché. »
QUI EST JOHAN NORBERG ?
Aujourd’hui, cependant, la valeur de la liberté économique est remise en question et la décroissance1 fait de plus en plus d’adeptes. Ne devrions-nous pas définir la croissance économique dans une perspective plus contemporaine et cesser de considérer le PIB comme l’indicateur par excellence ? « Le PIB ne prend pas tout en compte, mais il fournit au moins une mesure qui indique ce dont nous sommes capables. En langage humain : il indique si nous sommes plus compétents aujourd’hui qu’hier. Mais plus les indicateurs et données utilisés sont divers, mieux c’est. Il est illusoire de penser que nous pourrons un jour démontrer, à l’aide d’un instrument d’évaluation global, si nous faisons mieux ou moins bien. Le PIB reste un indicateur dominant, mais peut-être devons-nous en améliorer l’interprétation. La croissance économique n’est en effet pas synonyme de surconsommation ou de production exploitant davantage les ressources naturelles limitées. La croissance ne signifie pas « mettre encore plus d’ingrédients dans la marmite pour préparer de plus grandes quantités de nourriture », pour reprendre la métaphore de l’économiste américain et lauréat du prix Nobel Paul Romer2 , mais plutôt « trouver des recettes plus intelligentes pour rendre la nourriture plus savoureuse, plus saine et meilleure ». Certaines de ces recettes intelligentes nécessitent même moins d’ingrédients qu’auparavant. Réfléchir en permanence à la manière d’utiliser les ressources de manière intelligente et efficace est un moyen de créer plus de croissance tout en réduisant la pression sur l’environnement. »
1973 voit le jour à Stockholm, en Suède 1994 se sent attiré par l’anarchisme et les idéologies de gauche dans sa jeunesse. Il étudie ensuite l’histoire à l’université de Stockholm 2001 fait une percée avec son livre, Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste (In Defense of Global Capitalism), dans lequel il souligne les avantages de la mondialisation 2003 rejoint le Cato Institute, un institut de recherche libéral de premier plan aux États-Unis, en tant que Senior Fellow 2007 publie Non ce n’était pas mieux avant : 10 bonnes raisons d’avoir confiance en l’avenir (Progress: Ten Reasons to Look forward to the Future), dans lequel il se montre optimiste quant aux progrès de l’humanité grâce au capitalisme, à la science et à la technologie 2023 publie The Capitalist Manifesto: Why the Global Free Market Will Save the World, dans lequel il plaide à nouveau en faveur du libre marché et met en garde contre les dangers d’une ingérence croissante des pouvoirs publics
1 La décroissance est une contraction de l’économie délibérément induite en réponse aux problèmes environnementaux et au changement climatique.
2 Paul Michael Romer est le fondateur de la théorie de la croissance endogène, dans laquelle il décrit la tension entre la rareté des ressources et les effets secondaires potentiellement néfastes des découvertes et des innovations. Il fait appel à l’ingéniosité humaine, car plus les idées sont durables, plus les chances de progrès réel sont grandes.
«
LA DÉCROISSANCE EST L’IDÉE LA PLUS
STUPIDE JAMAIS DÉFENDUE PAR DES PERSONNES INTELLIGENTES SUR NOTRE PLANÈTE. »
Akshat Rathi, journaliste de Bloomberg, affirme que le capitalisme peut offrir une issue à la crise climatique. Il plaide en faveur de ce qu’il appelle le « capitalisme climatique ». Selon lui, il est « aujourd’hui moins cher de sauver la planète que de la détruire ». Êtes-vous d’accord avec son raisonnement ?
« Tout à fait. Non pas par optimisme métaphysique, mais parce que je vois ce qui se passe dans les entreprises et dans les pays prospères. Ce n’est pas une coïncidence si les 40 pays les plus innovants et les plus riches de la planète ont pu réduire leurs émissions de carbone en termes absolus. Ils montrent aux autres la voie à suivre. La seule manière de rallier tous les habitants de la planète à la transition climatique est de rendre les technologies si abordables que les alternatives moins respectueuses du climat n’auront plus aucune chance. Les accords sur le climat qui « imposent » une politique ne seraient dès lors plus nécessaires. Chaque pays fera le bon choix - c’est-à-dire le moins cher - dans son propre intérêt. C’est aux entreprises qu’il revient de mener ces innovations, de les alimenter, de les produire efficacement et à une échelle suffisamment grande, et de les rendre abordables. »
LA VOIE À SUIVRE
Si je comprends bien, vous considérez la décroissance comme l’une des idées les plus dangereuses de notre époque. Et en aucun cas comme une solution durable. Pourquoi ?
« La décroissance est l’idée la plus stupide jamais défendue par des personnes intelligentes sur notre
«
PLUS LE MONDE DEVIENT COMPLEXE, PLUS IL EST NÉCESSAIRE DE RÉDUIRE
planète. Elle est en outre dangereuse parce qu’au fond, cela signifie qu’à terme nous allons dégrader notre capacité à créer et à inventer de nouvelles solutions. Et réduire l’économie à un jeu à somme nulle. Car le seul moyen qui nous restera alors pour améliorer notre niveau de vie ou résoudre de nouveaux problèmes sociétaux (une pandémie, un risque environnemental...) sera d’abaisser le niveau de vie des autres. C’est ainsi que l’on crée le tribalisme, une guerre entre groupes d’intérêts. Cela ne résoudra pas nos problèmes environnementaux. Prenons l’exemple de la pandémie de coronavirus. Le monde entier a tourné au ralenti, les avions sont restés cloués au sol, les flux commerciaux se sont figés... et pourtant les émissions mondiales de carbone ont diminué d’à peine 6% en 2020. C’est une goutte d’eau dans l’océan par rapport à l’objectif de l’accord de Paris sur le climat. À ce rythme, il faudrait une pandémie chaque année jusqu’en 2030, avec toutes les conséquences négatives que cela aurait sur le niveau de vie, la santé et les opportunités sociales de tous les habitants de la planète. Est-ce la voie à suivre ? »
Qu’est-ce qui freine le plus la croissance économique aujourd’hui ? La surréglementation ? La pénurie de talents ? L’explosion du vieillissement démographique ?
« Les freins ne manquent pas, sans parler du fait que tous ne peuvent pas être éliminés. L’un des obstacles majeurs me semble être le manque de liberté pour innover. La réglementation nous rend de plus en plus réticents face aux risques. Innover implique de tomber et de se relever. Nous ne sommes pas à l’abri d’une « explosion ». Il s’agit alors d’apprendre de nos erreurs.
L’Europe, en particulier, souffre de la surréglementation. Le journaliste économique Alan Beattie a écrit un jour dans le Financial Times : ‘Like the Tyrannosaurus rex in Jurassic Park, EU officials hunt by movement. If part of the economy is growing fast, they’re rapidly on its tail.’ Bien sûr, les règles sont nécessaires, mais elles ne doivent pas empêcher l’expérimentation et les tâtonnements. Je suis également préoccupé par le fait que l’Europe n’a pas suffisamment travaillé sur son marché unique, et en particulier sur un marché des capitaux intégré. La bonne nouvelle, c’est que les entrepreneurs européens inspirants ne manquent pas. La mauvaise, c’est que nombre d’entre eux travaillent aux États-Unis. Car ils y trouvent du capital-risque et beaucoup plus de débouchés. »
La sécurité juridique et la confiance dans les institutions qui façonnent la démocratie occidentale sont tout aussi stimulantes pour l’appétit d’innovation. Or, celles-ci sont de plus en plus menacées par la fragmentation politique. Avons-nous atteint la limite ? « Il est déjà assez risqué de créer quelque chose de complètement nouveau. Ajoutez à cela la complexité de règles imprévisibles et vous coupez l’appétit d’innovation. L’incertitude juridique est une bonne raison de ne jamais sortir de sa tanière. De nombreux investisseurs préfèrent des règles mauvaises mais stables à des politiques imprévisibles et inconstantes. Selon moi, les responsables et décideurs politiques ne tiennent pas compte de ce facteur, ou pas suffisamment. Ils essaient de parer à toute éventualité future en édictant des règles. C’est une erreur,
car l’innovation est par nature imprévisible. De nombreux régulateurs pensent qu’à mesure que le monde devient plus complexe, la réglementation doit suivre. C’est tout simplement l’inverse. Plus il devient complexe, plus il est important de fixer des règles de base sans tenter de prendre en compte toutes les éventualités. »
Vous croyez en l’autorégulation ? À des entreprises qui rectifient le tir lorsqu’elles ont pris une mauvaise direction ?
« L’autorégulation fait partie de la solution. Bien entendu, il est nécessaire de faire respecter les règles pour encourager l’autorégulation tout en évitant les externalités négatives involontaires. La manière de procéder, d’intervenir dans le processus entrepreneurial, relève de l’expertise des entreprises, et non des décideurs politiques. »
L’ORDRE (A)NORMAL
La campagne électorale américaine, la montée des populismes politiques, l’affaiblissement du sens de la citoyenneté, la multiplication des politiques guidées par les illusions du moment... ‘Ce que nous considérons comme le chaos aujourd’hui est en fait l’état normal des choses’, écrivait en 2019 le commentateur conservateur américain David Brooks. C’est comme si nous revenions à l’ordre normal des XVe, XVIe et XVIIe siècles. À l’époque, les pays étaient gouvernés par des dirigeants autocratiques dotés d’un grand pouvoir. C’était tout à fait banal.
Aujourd’hui, c’est comme si nous étions catapultés à cette époque. Le chaos est le cours normal des choses dans l’histoire de l’humanité, mais nous l’avons oublié. Adhérez-vous à cette vision ?
« L’INCERTITUDE JURIDIQUE EST UNE BONNE RAISON DE NE JAMAIS SORTIR DE SA TANIÈRE. »
« David Brooks a raison en ce qui concerne la majeure partie de l’histoire de l’humanité. La vie était pénible, cruelle et courte pour la plupart des gens. Il y a encore 200 ans, près de 90% de la population mondiale vivait dans l’extrême pauvreté. Revenir à cette époque autoritaire signifierait perdre une grande partie de notre ingéniosité sociétale et technologique. Je ne vois pas cela se produire à l’échelle mondiale. En outre, une telle évolution se heurterait à une forte résistance de la part de la classe moyenne bien éduquée, qui veut avoir son mot à dire sur la politique et un minimum de liberté de pensée et d’action. La meilleure chose que l’autocratie nous ait apprise, c’est qu’elle ne fonctionne pas. Les régimes autocratiques promettent ‘le monde’, mais lorsqu’il s’agit de gouverner avec compétence et de trouver des solutions aux problèmes des gens, nous constatons qu’ils échouent généralement (en moyenne, dans le monde entier et au fil des décennies). »
La démocratie est-elle en danger ?
« Elle est menacée, c’est le moins que l’on puisse dire. Les indicateurs mondiaux, qui mesurent la démocratie libérale, se détériorent. Regardez la montée des populismes tant de gauche que de droite en Hongrie, en Turquie, au Mexique, aux États-Unis... L’érosion de l’État de droit, des règles moins prévisibles et des politiques d’urgence ne facilitent pas la tâche des entreprises. Dans le même temps, je constate qu’aux États-Unis,
l’équilibre des pouvoirs a jusqu’à présent résisté comme un garde-fou, en partie grâce au modèle de gouvernement sophistiqué élaboré par les pères fondateurs. Cela doit servir de leçon aux pays dans lesquels l’équilibre des institutions, et donc de la démocratie, est moins bien protégé. Il n’en demeure pas moins que je suis inquiet pour l’avenir du système démocratique américain. »
Combien de temps donnez-vous à l’Occident/l’Europe avant qu’il/elle ne soit dominé(e) par la capacité d’innovation croissante de la Chine (et, par extension, par la nouvelle hégémonie économique des BRICS) ?
Ou voyez-vous du positif dans cette évolution ?
« Tout dépend de la façon dont nous relèverons le défi. Abandonner n’est absolument pas une option. Ce n’est pas parce que la Chine est une grande puissance économique qu’elle deviendra plus productive et innovante que nous à long terme. Même dans un petit pays, il est possible d’être ambitieux et de faire bouger les choses. D’ailleurs, je ne suis pas très optimiste pour la Chine en ce moment. Alors qu’elle rattrape son retard de croissance, elle connaît actuellement un fort ralentissement. De plus, elle perdra 200 millions d’habitants aptes au travail au cours des prochaines décennies et sera confrontée à une énorme crise immobilière et à une montagne de dettes non remboursées. La manière dont les Chinois surmonteront ces défis dépendra largement de leur capacité à innover. »
Et de celle de l’Europe ?
« En effet. Notre poids économique dépend du succès de notre stratégie d’innovation. Dans un certain nombre de domaines, comme les véhicules électriques
ou la technologie des batteries, la Chine prend les devants. Nous pouvons en tirer des leçons. Créons des opportunités basées sur des coentreprises et des investissements chinois en Europe. Tirons parti des solutions qu’ils ont imaginées en les considérant non pas comme des menaces, mais comme des opportunités. »
Vous préconisez donc une collaboration mondiale en matière d’innovation ?
« Absolument, à condition que nous tenions dûment compte des priorités en termes de sécurité. Nous ne voulons pas (et ne devons pas) devenir trop dépendants d’un seul acteur. Un mécanisme de filtrage, comme celui que l’Europe3 et la Belgique sont en train de mettre en place, est certainement nécessaire. Mais je reste convaincu que plus les innovateurs du monde entier développeront des solutions intelligentes, mieux ce sera pour l’humanité. L’essentiel, en tant que pays et en tant qu’entreprise, est d’y réagir de manière intelligente - et rapide - et d’en tirer un avantage économique. »
IL Y A DE L’ESPOIR
Encore trop de départements de R&D au sein des entreprises souffrent du syndrome ‘not invented here’ et ont plus de difficulté à s’approprier les idées ou les connaissances révolutionnaires du monde extérieur. C’est une erreur ? Parce que l’innovation et la collaboration internationale et interdisciplinaire vont de pair.
« Cette résistance est une tendance malheureuse de la nature humaine. Nous voulons protéger ce que nous réalisons avec nos propres moyens et avec amour au sein de l’entreprise. Nous acceptons difficilement tout ce qui vient de l’extérieur, surtout si cela peut perturber notre activité et notre culture propres. Il s’agit d’une dichotomie constante, mais dont nous avons besoin. Vous pouvez réunir les personnes les plus intelligentes dans une pièce, pourtant la pièce reste petite et la plupart des talents, la plupart des idées se trouvent à l’extérieur, dans d’autres entreprises, dans d’autres pays, chez d’autres personnes. Nous devons donc constamment nous battre pour surmonter ces obstacles. Les petits pays comme la Belgique et la Suède doivent se rappeler qu’ils sont relativement insignifiants dans le grand ordonnancement des choses et qu’ils peuvent facilement perdre leur place. C’est pourquoi il est extrêmement important pour nous, en tant qu’entreprises, en tant que nations et même en tant qu’individus, d’exploiter les réseaux étrangers de talents et d’échanges. »
Et de mieux coordonner la recherche fondamentale et appliquée ? L’écart entre les deux en matière de R&D est devenu trop important et trop risqué pour qu’il puisse être comblé par nos propres moyens. Vous êtes d’accord ?
« De nombreux pays européens sont très performants en matière de recherche fondamentale et
d’élaboration de nouvelles idées et de brevets, mais ils manquent d’enthousiasme lorsqu’il s’agit de commercialiser, de développer et de rentabiliser ces innovations à l’échelle internationale. L’‘homo universalis’ Léonard de Vinci (1452-1519) a inventé l’hélicoptère, conçu un scaphandre avec réservoir d’air... mais personne n’en a rien fait. Imaginez la révolution technologique s’il avait eu accès à des capacités de production, à du capital-risque... »
… et à des talents technologiques. Un pays se tire une balle dans le pied en (re)fermant ses frontières aux talents étrangers. Sans une migration économique intelligente, la Belgique s’expose à une fuite des cerveaux, n’est-ce pas ? « J’ai récemment passé beaucoup de temps aux États-Unis et j’ai pu voir les progrès énormes qu’ils réalisent dans le domaine de l’IA. Mais avec quels talents ? Si vous y regardez de plus près, vous constaterez que plus d’un quart d’entre eux sont nés en Chine et que plus de 40% sont originaires d’autres pays étrangers. Le fait que les États-Unis soient ouverts aux meilleurs talents leur permet de progresser plus rapidement que la Chine, par exemple, en matière d’IA. L’Europe doit aussi en tirer des leçons. 90% de tous les jeunes diplômés, nouveaux talents et nouveaux cadres se trouvent en dehors de l’Europe. Nous devons être ouverts à leurs idées et attirer ces talents dans nos entreprises. En considérant la migration uniquement comme une menace, nous torpillons notre propre économie. »
Pouvons-nous conclure par un message à l’intention de la Belgique entrepreneuriale ? « L’Europe adopte une sorte d’attitude masochiste en pensant qu’elle est toujours à la traîne et qu’elle échoue par rapport aux États-Unis et à la Chine. Or, rien n’est moins vrai. Au niveau mondial, nous restons dans le peloton de tête. Si l’on ajoute les taux de croissance des nouveaux États membres d’Europe centrale et de l’Est, on constate que l’Europe a connu une croissance presque aussi rapide que l’Amérique depuis 1990. Mais les résultats varient d’un pays à l’autre et dépendent du degré de liberté et de soutien dont bénéficient les entreprises. Le cadre fiscal existant en Belgique leur est extrêmement favorable et encourage l’innovation. Vous, les Belges, êtes des leaders européens en matière de recherche et de développement. Il s’agit maintenant de renforcer encore cette avance et d’utiliser l’ensemble du marché européen comme tremplin vers le reste du monde. Il y a donc de l’espoir. »
« EN CONSIDÉRANT LA MIGRATION UNIQUEMENT COMME UNE MENACE, NOUS TORPILLONS NOTRE PROPRE ÉCONOMIE. »
L’innovation représente bien plus que la mise en œuvre d’un nouveau produit ou d’une nouvelle technologie. C’est la capacité d’améliorer tout ce que vous faites et de rester constamment en contact avec les tendances et les évolutions mondiales dans votre domaine et au-delà. « Sans se laisser induire en erreur par des effets de mode qui n’offrent aucune valeur ajoutée sur le long terme », précise Bart Van Den Daele, CEO de l’intégrateur audiovisuel Auvicom.
INNOVER, C’EST AUSSI RESTER SUR SES GARDES
Le modèle d’entreprise d’Auvicom repose aujourd’hui sur trois piliers. Outre la vente et la location de matériel audiovisuel, l’intégrateur prend en charge l’ensemble des services (de la maintenance aux réparations) liés aux solutions. « Nous intégrons à la fois des installations fi xes et des solutions ad hoc pour les événements », poursuit Bart Van Den Daele. « Vous pouvez sans hésiter nous qualifier de guichet unique, avec le grand avantage que le client n’a qu’un seul point de contact et que nous assumons l’entière responsabilité d’un projet et sommes donc impliqués à 100%. Plus de renvoi de responsabilité d’une partie à l’autre. » L’interaction et l’enrichissement mutuel entre les trois piliers constituent également un atout supplémentaire. « Ainsi, nous adaptons continuellement les installations en fonction de ce que nous apprenons d’une maintenance ou d’une location. Ou nous pouvons anticiper l’évolution ou l’accroissement des besoins du client de manière opportune. »
Parfaire son expertise
Il y a 50 ans, la vente d’installations musicales à des particuliers était encore un passe-temps du père de Bart. Un hobby qui a pris une telle ampleur que son entreprise individuelle est devenue l’une des plus grandes sociétés audiovisuelles de Belgique. Grâce notamment à une forte capacité d’innovation. Bart Van Den Daele entend par là qu’Auvicom envisage l’innovation de manière très large. « Tout d’abord, nos clients nous mettent constamment au défi de trouver des solutions à leurs idées parfois assez folles. Si nous ne parvenons pas à trouver la solution nous-mêmes, nous faisons appel à nos fabricants. Parallèlement, nos fabricantsfournisseurs ne restent pas inactifs non plus et mettent continuellement sur le marché des gadgets et applications innovants. Enfin, nous nous inspirons des (r)évolutions et des tendances internationales dans notre domaine. Tout cela se retrouve dans les connaissances et l’expertise de nos techniciens, qui se recyclent en permanence et obtiennent des certifications afin de permettre l’intégration de toutes ces innovations. »
La plupart de nos clients sont extrêmement fidèles, précisément parce que nous ne brûlons pas les étapes.
Le savoir-faire de nos techniciens et notre atelier de réparation et d’entretien, combinés à notre vaste stock d’appareils de rechange, sont un gage de succès.
solution doit être extrêmement conviviale et aussi naturelle que l’air que l’on respire.
«
L’innovation est une réussite lorsque tout le monde y gagne
: le client, l’intégrateur (c’est-à-dire nous) et le fabricant. »
À cet égard, il importe de séparer le bon grain de l’ivraie. Ne pas innover pour innover, donc ? « Vous laisser séduire par la rapidité du changement ou par un effet de mode qui n’apporte pas de valeur ajoutée au client sur le long terme ou fait peser sur lui des coûts inutiles, peut de toute façon vous coûter très cher par la suite. Innover, c’est donc aussi rester sur ses gardes. La plupart de nos clients sont extrêmement fidèles, précisément parce que nous ne brûlons pas les étapes et que toute innovation est mûrement réfléchie avec les fabricants. Bref, l’innovation est une réussite lorsque tout le monde y gagne : le client, l’intégrateur (c’est-à-dire nous) et le fabricant. »
La facilité d’utilisation, une évidence
Dans le secteur high-tech de l’audiovisuel, l’innovation est synonyme de convivialité. « L’utilisateur ne se rend pas toujours compte de la complexité technologique qui se cache derrière une solution. Et cela ne doit d’ailleurs pas être le cas. Une application doit être aussi naturelle que l’air qu’il respire. Elle doit être disponible en permanence, sans interruption, et son utilisation ne doit nécessiter aucun effort. » Au-delà de cela, le client est aussi attentif au rapport coût-efficacité. « Et, depuis peu, également à la durabilité de la solution », souligne Bart Van Den Daele. « Dans nos offres, par exemple, nous voulons indiquer, outre le prix du matériel, sa consommation d’énergie. »
L’intelligence artificielle va-t-elle bouleverser le secteur de l’audiovisuel ? Auvicom évite pour l’instant de s’aventurer dans cette voie. « Ne vous méprenez pas. Nous sommes ouverts aux nouvelles opportunités, à condition qu’elles créent une réelle valeur ajoutée et qu’elles soient rentables et à l’épreuve du temps. Nous ne dérogeons pas à ces principes car ils sont essentiels pour des partenariats structurels à long terme avec nos clients et nos fournisseurs/fabricants. »
Auvicom fête ses 50 ans
• Intégrateur audiovisuel basé à Hal
• Activité principale : vente et location de matériel audiovisuel et services liés
• Profondément ancré dans la tradition familiale
• 50 ans de connaissances et d’expérience
• Facilite jusqu’à 3.000 événements B2B et B2G par an
• Environ 70 collaborateurs (permanents et freelance)
• Chiffre d’affaires (2024) de +/- 15 millions EUR
• Environ 1.000 clients B2B et B2G fidèles, dont plusieurs font partie du top 500 en Belgique
auvicom.be
Une
THÈMES
Cher lecteur,
Le magazine REFLECT entend également prendre pour vous le pouls de l’actualité. Dans chaque numéro, il donne un aperçu de thèmes importants que nos experts gèrent, négocient et suivent de près, dans les domaines économique, social, juridique et fiscal.
Vous trouverez donc dans les pages qui suivent une sélection de dossiers actuellement traités par nos experts pour défendre au mieux les intérêts des fédérations membres et de leurs entreprises affiliées, et ce aux niveaux tant fédéral qu’européen et international.
Pour chaque thème, nous vous décrivons l’état d’avancement du dossier, la position de la FEB et les prochaines étapes. Une manière de vous offrir une vision à 360° sur des dossiers qui peuvent avoir un impact important sur vos activités.
Vous trouverez une vue d’ensemble de tous les dossiers et thèmes suivis par nos experts sur www.feb.be.
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JOBS & SKILLS OF THE FUTURE
L’enquête « Bridging the Future » de la FEB
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COMPÉTITIVITÉ
L’affaiblissement de la compétitivité conduit à la stagnation
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MARCHÉS PUBLICS INNOVATIFS
L’Europe et la Belgique sont à la traîne
E-BOX ENTERPRISE
Vers une communication administrative simplifiée
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TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Où reste donc cette vision (intégrée) de l’énergie ?
EMBALLAGES DURABLES
La Belgique doit défendre activement sa position de leader 38 39
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MÉCANISME INTERFÉDÉRAL DE FILTRAGE DES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
Premier rapport annuel
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RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT
Un aperçu de six incitants fiscaux
L’ENQUÊTE « BRIDGING THE FUTURE » DE LA FEB
Depuis 2019, la FEB interroge les jeunes et les employeurs sur une série de sujets liés au marché du travail dans le cadre de l’enquête « Bridging the Future ». Quelques constats marquants… et des recommandations.
Un résultat préoccupant refait sans cesse surface : tant les jeunes (35%) que les employeurs, dans une plus grande mesure (72%), estiment que les jeunes quittent l’école insuffisamment armés pour répondre aux exigences du monde professionnel. Cela soulève des questions quant à l’efficacité du système éducatif pour préparer les jeunes au marché du travail.
La situation est inconcevable dans un marché du travail où la « guerre des talents » fait toujours rage et dans un environnement économique qui met sous pression la compétitivité de nombreuses entreprises. C’est pour ces raisons qu'elles assument de plus en plus elles-mêmes un rôle important de formation. Par nécessité, mais aussi en raison des évolutions technologiques toujours plus rapides. Anticiper l’identification des compétences utiles et la manière de les acquérir est ici essentiel.
La fin d’année 2024 a marqué la parution de deux publications, dans lesquelles nous formulons des réponses aux défis susmentionnés.
1. Skills of the Future - Rapport sectoriel
Nos experts ont mené des discussions avec onze secteurs et ont dégagé six tendances qui exerceront une influence significative sur l’ensemble des secteurs :
1. Digitalisation et innovation technologique ;
2. Durabilité ;
3. Compétences et formation ;
4. Réglementation et conformité ;
5. Collaboration et équipes interdisciplinaires ;
6. Orientation marché et expérience client.
Afin de faire face à ces tendances et aux défis qui y sont associés, il est indispensable de mettre en place une collaboration étroite entre les entreprises, le monde de l’enseignement, les pouvoirs publics et la société. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons nous adapter plus efficacement et plus rapidement aux évolutions les plus récentes, tout en créant de nouvelles opportunités de croissance et de durabilité.
Une approche flexible et dynamique du développement des compétences (« skills development ») et de la redéfinition des emplois (« job redesign ») est essentielle
à cet effet, ainsi que l’instauration d’une véritable culture de l’apprentissage. Cela permet ainsi d’éviter que des personnes restent sur la touche grâce à une reconversion réalisée en temps opportun et de manière appropriée. Notre pays ne peut en effet pas se permettre de ne pas tirer le meilleur parti de l’ensemble de ses talents. La connaissance et le talent sont notre seule matière première.
2. Jobs of the future – Corriger l’inadéquation entre l’enseignement et le marché du travail Pour réaliser ce White Paper, la FEB a réuni des experts issus du monde académique et du monde des entreprises afin de répondre à la question centrale : comment donner suite à ce constat découlant de l’enquête « Bridging the Future » ? Quel est le cœur de ce problème d’inadéquation entre l’offre et la demande et quelles sont les solutions potentielles ? Cette table ronde a permis de dégager un certain nombre de recommandations concrètes, pour les entreprises et le monde de l’enseignement. Par exemple :
Mettre à disposition les infrastructures de formation localement mais de manière centralisée, intégrer pleinement les stages aux activités des entreprises, encourager l’apprentissage tout au long de la vie… Des recommandations parmi d’autres à l’intention des employeurs. En ce qui concerne le monde de l’enseignement, les experts ont notamment mis en avant :
• L’introduction d’une date d’expiration sur les diplômes ;
• La mise à jour plus rapide et plus efficace des formations ;
• L’actualisation du modèle de financement ;
• L’élaboration d’un programme d’études STIM intégré.
Contact
Joris Vandersteene
Centre de compétence
Emploi & Sécurité sociale jv@vbo-feb.be
RECHERCHE SUR FEB.BE
The future of work is digital – Stratégies pour la transition numérique Jobs of the future − Corriger l’inadéquation entre l’enseignement et le marché du travail Skills of the Future –Rapport sectoriel Enquête ‘Bridging The Future’ 2024
Pas de marché du travail pérenne sans 'skills development', 'job redesign' et une véritable culture de l’apprentissage.
L’AFFAIBLISSEMENT DE LA COMPÉTITIVITÉ
CONDUIT À LA STAGNATION
Le thème de ce REFLECT – « Innover ou stagner ? » – est particulièrement pertinent pour nos secteurs de l’industrie et du commerce. La situation économique et la compétitivité ont en effet évolué très défavorablement depuis 2022.
C’est un affaiblissement de la compétitivité qui est l’origine de ces évolutions. Dans l’industrie, l’explosion des prix de l’énergie et l’augmentation des coûts salariaux qui s’en est suivie se sont accompagnées d’une baisse de la demande de produits industriels. Le mélange idéal pour un cocktail explosif. Résultat ?
L’industrie est en récession depuis sept (!) trimestres déjà, avec pour conséquence que la valeur ajoutée se situe en dessous du niveau d'il y a cinq. La capacité de production existante n’est exploitée qu’à 75%, un taux qui n’a été enregistré au cours des dernières décennies que lors de graves récessions. Dans le même temps, les pertes d’emplois dues à des restructurations dans l’industrie semblent être en voie d’atteindre un niveau record dans l’histoire récente.
L’industrie belge n’est pas la seule à connaître des difficultés, le malaise concerne également l’Europe. Le rapport Draghi sur la compétitivité, commandé par la Commission européenne, a mis le doigt sur le problème. Les difficultés sont de taille : un approvisionnement énergétique incertain et une forte dépendance, une harmonisation insuffisante du marché unique, une inadéquation entre l’offre et la demande en matière de compétences sur le marché du travail et un sousinvestissement notable. Cette situation précaire est encore aggravée par un retard croissant en matière d’innovation et de technologie. L’innovation est pourtant essentielle à la résilience de l’économie européenne et à sa compétitivité mondiale.
Nécessité d’un mouvement de rattrapage
Le secteur du commerce n’a pas été épargné non plus. Le commerce de détail a enregistré une baisse de 15% du volume des ventes depuis 2021, tandis qu’il est resté globalement stable dans nos pays voisins. En raison d’un handicap salarial, d’une législation du travail plus rigide et d’un retard dans le domaine de l’e-commerce (l’innovation la plus disruptive dans le commerce depuis des décennies), des milliards d’EUR de chiffre d’affaires partent à l’étranger chaque année. En résulte également
une perte d’emplois. Il est évident qu’un rattrapage est nécessaire.
À long terme également, une augmentation de la productivité est essentielle pour l’ensemble de l’économie. Compte tenu du vieillissement de la population, la croissance démographique n’est en effet plus un moteur de l’économie. La croissance réelle dépend dès lors presque entièrement de la croissance de la productivité. Sans innovation pour stimuler la productivité, notre économie risque de stagner et notre État-providence de s’affaiblir.
Valeur ajoutée de l’industrie belge
Contact Dries Vantomme
Centre de compétence
Économie & Conjoncture dv@vbo-feb.be
RECHERCHE SUR FEB.BE Compétitivité
Source : Banque nationale de Belgique
Une croissance de la productivité est essentielle pour l’ensemble de l’économie.
L’EUROPE ET LA BELGIQUE SONT À LA TRAÎNE
L’Europe ne consacre que 10% des marchés publics au développement et à l’application de solutions innovantes, alors que les États-Unis et l’Asie (la Corée du Sud, p.ex.) dépensent au moins le double.
De plus, l’Observatoire européen des marchés publics de l’innovation attire l’attention sur toute une série de problèmes dans une étude comparative de 2024 sur les cadres politiques et les investissements nationaux en matière de marchés publics de solutions innovantes dans les 27 États membres, au Royaume-Uni, en Suisse et en Norvège.
Obstacles à éliminer
Pour que les marchés publics innovatifs soient couronnés de succès en Belgique et en Europe, des mesures concrètes doivent être prises pour lever les obstacles suivants, entre autres :
• Spécification excessive. Celle-ci empêche l’application de solutions innovantes. Pour y remédier, il peut certainement être utile de réaliser des consultations préalables auprès des entreprises, à condition bien sûr de respecter la confidentialité des informations communiquées qui sont couvertes par des secrets d’affaires. Il est important que les pouvoirs adjudicateurs puissent mieux comprendre comment les spécifications peuvent être formulées de manière plus large, afin que les entreprises puissent proposer des solutions innovantes et ne soient pas limitées à la définition d’exigences fonctionnelles.
• Délais. Les entreprises sont trop souvent confrontées à des délais très courts pour soumettre une offre, alors que les pouvoirs adjudicateurs prennent eux-mêmes beaucoup de temps avant de lancer un appel d’offres et prennent ensuite souvent trop de temps pour évaluer les offres et attribuer le marché. Les différentes périodes doivent toutes être d’une durée raisonnable afin d’accélérer la conclusion de contrats de qualité.
• Droits de propriété intellectuelle (IPR - intellectual property rights). Les documents relatifs aux marchés publics exigent trop souvent le transfert de ces droits, ce qui non seulement entrave la commercialisation et l’innovation, mais dissuade également les entreprises de participer aux marchés publics. Ce n’est que dans les cas exceptionnels où l’on peut justifier l’impossibilité de laisser ces droits à l’entreprise que cette possibilité devrait exister.
• Le prix comme seul critère d’attribution. Il convient de limiter l’utilisation de critères d’attribution fondés uniquement sur le prix, afin que les critères d’attribution fondés sur le rapport qualité-prix puissent devenir la norme dans la pratique et encourager les marchés publics innovants.
• Exigences déraisonnables. Préciser qu’il n’est pas obligatoire d’exiger une capacité financière minimale, étant donné que la valeur du contrat elle-même permet souvent de payer les services et produits innovants fournis. En outre, il convient de limiter les clauses disproportionnées et imposées unilatéralement, telles que les garanties d’indemnisation.
• Pas d’amélioration continue possible. Il est important, comme aux États-Unis avec ce qu’on appelle la « value engineering », lors de l’exécution de contrats à long terme, de donner aux entreprises la possibilité d’améliorer encore le rapport qualité/performance des solutions fournies. Les entreprises sont ainsi encouragées à continuer à innover.
Contact
Elke Van Overwaele
Executive Manager
Centre de compétence
Droit & Entreprise evo@vbo-feb.be
RECHERCHE SUR FEB.BE Innovation >
Benchmarking of innovation procurement investments and policy frameworks across Europe
La Commission européenne va lancer une consultation publique dans le cadre de la prochaine directive européenne. La FEB appelle d’ores et déjà toutes les entreprises à y participer et faire part de leurs idées afin que les futures directives puissent être révisées avec une grande valeur ajoutée. Il est nécessaire de mettre en place une politique innovante et efficace en matière de marchés publics, qui soit bénéfique pour la compétitivité des entreprises belges et européennes !
Lien vers la consultation publique : https://ec.europa. eu/info/law/betterregulation/have-your-say/ initiatives/14427-Directivessur-les-marches-publicsevaluation_fr
des entreprises belges et européennes !
La FEB invite toutes les entreprises à participer à la consultation publique pour y faire part de leurs idées.
OÙ RESTE DONC CETTE VISION (INTÉGRÉE) DE L’ÉNERGIE ?
Une vision énergétique intégrée est une vision à long terme cohérente qui définit l’orientation que notre pays souhaite donner à son mix énergétique et les mesures politiques à instaurer pour y parvenir. Malheureusement, une telle vision n’existe pas encore en Belgique à ce jour.
Or, elle est essentielle pour atteindre les objectifs climatiques belges et européens. Lors de son élaboration, les décideurs politiques doivent garantir un équilibre entre trois éléments : 1. la sécurité de l’approvisionnement en énergie ; 2. un prix de l’énergie compétitif, raisonnable et inclusif ; 3. les ambitions climatiques belges et européennes.
Pour relever le triple défi des prix, du climat et de l’approvisionnement, il faut adopter une approche neutre sur le plan technologique. Cela signifie qu’il faut envisager toutes les options disponibles, telles que l’énergie nucléaire (à la fois en prolongeant les réacteurs existants et en construisant de nouveaux réacteurs nucléaires plus petits - SMR), les biocarburants, l’hydrogène et ses dérivés et la capture du CO2. Chaque solution doit être considérée en fonction de ses mérites et défauts par rapport aux objectifs poursuivis.
Opportunités et défis
Avec une telle vision équilibrée et intégrée, chaque secteur peut façonner la transition énergétique à sa manière. En effet, chacun a des possibilités uniques, mais est également confronté à des défis. C’est ce qui est ressorti de la conférence organisée par la FEB en collaboration avec Boston Consulting Group (BCG) sur les défis et les opportunités du système énergétique belge. Voici quelques exemples de défis et opportunités sectoriels abordés à cette occasion :
• Industrie - La capture et le stockage de carbone1 ont cessé depuis longtemps d’être un rêve. Mais il faut trouver une solution au manque de sites de stockage du CO2 ainsi qu’un marché du CO2 pour pouvoir développer cette technologie.
• Bâtiments - Nous disposons des technologies de décarbonation nécessaires (isolation, pompes à chaleur…). Mais comment faire adhérer les consommateurs à ce projet malgré l’importance des investissements ?
• Transport maritime - Comment l’Europe peut-elle maintenir sa compétitivité sur le marché international tout en atteignant des objectifs ambitieux en matière de décarbonation ?
Aujourd’hui, la politique énergétique belge n’offre pas encore de solution à ces questions individuelles, et encore moins une vision qui transcende les secteurs. En effet, outre les obstacles spécifiques, il existe également des défis qui touchent tout le monde, les gouvernements, les entreprises et les citoyens. En effet, la transition énergétique requiert des investissements considérables. Ainsi, les réseaux d’électricité et de molécules doivent être développés à plus grande échelle, les entreprises doivent rendre leurs processus industriels plus écologiques et les bâtiments doivent devenir plus efficaces sur le plan énergétique.
Vision à long terme stable
Faire preuve d’anticipation stratégique et définir une orientation claire sont deux éléments clés à cet égard. Pour parvenir à mobiliser des fonds, les entreprises ont besoin d’une vision à long terme stable et cohérente du mix énergétique du pays.
Contact
Jill Koch
Centre de compétence
Énergie, Climat & Mobilité jk@vbo-feb.be
RECHERCHE SUR FEB.BE
Vision énergétique
Modèle énergétique
pourrons trouver des solutions pragmatiques aux défis
Il convient dès lors de répondre à deux questions fondamentales : À quelle situation aspirons-nous dans un monde « net zéro » ? Quels sont les politiques et les choix à long terme nécessaires pour concrétiser cette vision intégrée de notre système énergétique ? Ce n’est qu’en améliorant la collaboration et les engagements à long terme entre l’industrie et la politique que nous pourrons trouver des solutions pragmatiques aux défis qui mettront inévitablement notre modèle énergétique à l’épreuve.
1 Captage et stockage/ utilisation du CO2
Notre modèle énergétique requiert une meilleure collaboration et des engagements à long terme entre l’industrie et la politique.
VERS UNE COMMUNICATION ADMINISTRATIVE SIMPLIFIÉE
L’ e-Box Enterprise est une boîte aux lettres électronique centralisée permettant aux entreprises de recevoir des messages des institutions de la Sécurité sociale et d’autres services publics de façon rapide, pratique et sécurisée. Elle devrait permettre de regrouper toutes les communications administratives en un seul endroit. À terme, elle devrait être synonyme de simplicité, de sécurité et d’efficacité, en réduisant les échanges administratifs des entreprises avec les e-Boxes de diverses plateformes et en les rendant plus sûrs.
Ce projet national nécessite une coopération suivie entre les services publics et le monde des entreprises, et la mise en place de normes techniques pour arriver à une solution facile à implémenter, avec un niveau élevé de sécurité des données.
Cependant, certains aspects doivent encore être affinés :
Le ‘routage’ et les métadonnées, ça vous parle ?
Le routage, ou l’acheminement automatique des messages vers les bons interlocuteurs au sein des entreprises, est crucial pour éviter les erreurs dans le traitement des informations.
Le constat actuel est que les messages ne contiennent pas toujours les métadonnées nécessaires pour les faire arriver aux bons destinataires. Pour que l’eBox Enterprise soit pleinement opérationnelle, il est essentiel d’améliorer le routage en ajoutant des métadonnées plus précises, afin de garantir une distribution rapide et adaptée des informations.
e-Box Enterprise et e-box citoyen : deux applications distinctes
L’e-Box Enterprise doit être distinguée de l’eBox des citoyens (My eBox). La FEB estime qu’une fusion de ces deux applications serait contre-productive, car leurs fonctions sont différentes. La première traite des informations administratives en provenance et vers de multiples destinataires, ce qui représente une structure de flux plus complexe. Une fusion de ces deux e-Boxes risquerait de complexifier l’utilisation des deux systèmes.
Vers une obligation d’utilisation progressive et coordonnée
L’idée de rendre l’e-Box Enterprise obligatoire suscite un intérêt croissant, mais pour la FEB, la mise en place
complète doit se faire en concordance avec le projet Digilex du SPF Finances. Ce dernier, qui promeut le concept du « Digital by Default » pour les échanges administratifs avec l’administration des Finances, a été reporté à 2028. Pour une transition numérique cohérente, la FEB estime plus judicieux de synchroniser les deux.
La loi sur l’eBox Enterprise précise que celle-ci ne peut PAS devenir obligatoire AVANT le 1er janvier 2026, mais la dernière version de la ‘Supernote’ (la base des négociations du gouvernement fédéral) semble indiquer que cette date serait déjà prise comme date de début de l’obligation. Cela nous semble précipité : il faut en effet laisser un peu plus de temps au développement de l’outil (métadonnées, routage), et ce, pour que les entreprises puissent l’intégrer facilement et efficacement dans leur gestion quotidienne à l’horizon 2028 (en concordance avec Digilex).
Step by step, s’il vous plait
L'e-Box Enterprise est un outil précieux pour centraliser les échanges entre l'administration et les entreprises. Pour garantir son efficacité, il est important d’ajuster des fonctionnalités adaptées et de la développer en lien avec d’autres projets numériques, comme Digilex. La FEB invite les autorités à privilégier un déploiement progressif, permettant aux entreprises de s’approprier cet outil et de renforcer la digitalisation de l'administration en Belgique.
Privilégier un déploiement progressif, permettant aux entreprises de s’approprier l’e-Box Enterprise.
LA BELGIQUE DOIT DÉFENDRE ACTIVEMENT SA POSITION DE LEADER
Les derniers chiffres officiels d’Eurostat le montrent noir sur blanc : la Belgique fait figure de référence absolue en matière de gestion durable des emballages et des déchets d’emballages. Le nouveau règlement sur les emballages et les déchets d’emballage (Packaging and Packaging Waste Regulation - PPWR) offre les adaptations nécessaires pour poursuivre les objectifs du Green Deal européen, mais il risque également d’ébranler la position de leader de la Belgique.
Belgique = leader
Chiffre 1 : la Belgique est le leader absolu en matière de recyclage, avec un taux de recyclage de 80% en 2022. Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne européenne (65,4%).
Chiffre 2 : la Belgique occupe également la première place en termes de valorisation des déchets d’emballages (énergie et autres) avec 99,1%.
Chiffre 3 : par rapport à la moyenne européenne, en 2022, la Belgique a mis sur le marché près de 20 kg d'emballages en moins par habitant. Dans ce domaine, la Belgique obtient systématiquement de meilleurs résultats que la moyenne européenne1 .
Ces chiffres reflètent les nombreux efforts déployés par l’industrie belge au cours des dernières années. Notre gestion unique des emballages, avec une distinction entre les emballages industriels (Valipac) et ménagers (Fost Plus), est efficace. Les plans de prévention sectoriels, qui visent à prévenir ou à réduire les déchets d’emballages, fonctionnent. De nouveaux centres de tri et de recyclage ultramodernes ont également vu le jour ces dernières années.
Le PPWR : de nombreuses nouvelles règles en matière d’emballage
La révision de la directive sur les emballages a abouti au PPWR, qui contient les mesures supplémentaires nécessaires pour lutter contre le suremballage et réduire les déchets d’emballage. Une réflexion sur la manière dont l’emballage pourra être réutilisé et recyclé sera menée dès la phase de conception. Il devra y avoir davantage de contenu recyclé dans les emballages et les objectifs de réutilisation et de recyclage devront être plus élevés. Une publication officielle est attendue d’ici à la fin de 2024. Cela signifie que le PPWR entrera en vigueur aux alentours de juillet 2026.
Situation spécifique en Belgique
Pourquoi certaines de ces nouvelles règles menacentelles aujourd’hui notre position de leader ? Parce que la législation européenne ne tient pas suffisamment compte de la situation spécifique en Belgique. Tout d’abord, en ne faisant pas de distinction claire et cohérente entre les emballages ménagers et industriels. Deuxièmement, en interdisant potentiellement certains emballages (qui ne seront pas recyclés à grande échelle d’ici à 2035) pour lesquels des solutions de recyclage innovantes existent déjà en Belgique. Troisièmement, en fixant certains objectifs de réutilisation irréalistes et techniquement irréalisables pour les emballages de transport. Et enfin, en nous pénalisant en ce qui concerne les objectifs de prévention, les efforts passés (y compris les plans de prévention sectoriels) n’étant pas pris en compte.
Les nombreux aspects techniques seront déterminés par le biais d’arrêtés d’exécution et d’actes délégués. Cela montre l’importance croissante de la législation secondaire. La FEB est d’ores et déjà votre partenaire pour assurer un suivi actif et défendre la position de leader de la Belgique dans le domaine des emballages durables. Enfin, nous vous aidons à vous familiariser avec toutes les nouvelles règles en la matière. Vous pouvez consulter l’intégralité du webinaire de la FEB (ainsi que les présentations) via l'URL indiqué ci-contre.
Contact
Stephan Vandermolen
Centre de compétence
Durabilité & Économie circulaire svm@vbo-feb.be
RECHERCHE SUR FEB.BE www.vbo-feb.be/fr/ nouvelles/un-webinairequi-vous-familiarise-avecles-nouvelles-regles-enmatiere-demballages/ Webinaire « Emballages : nouvelles règles en Belgique et en Europe »
La FEB est votre partenaire pour suivre activement les nombreuses nouvelles règles en matière d’emballage.
PREMIER RAPPORT ANNUEL
Depuis juillet 2023, la Belgique dispose d’un mécanisme interfédéral de filtrage des investissements étrangers. Le SPF Économie, qui héberge le secrétariat de ce mécanisme, a publié en septembre le premier rapport annuel.
Besoin de clarté et de prévisibilité Lors de la création du nouveau mécanisme, la FEB a formulé quelques points d’attention concernant le filtrage des investissements étrangers dans notre pays.
1. Tout d’abord, il est essentiel que la Belgique reste ouverte aux investissements étrangers. Ils jouent en effet un rôle crucial dans le développement économique du pays.
2. Deuxièmement, face aux évolutions techniques et géopolitiques, nous ne pouvons plus faire preuve de naïveté et il est normal de vérifier, dans certains cas, l’identité de l’investisseur et la nature de l’investissement. Toutefois, comme le prévoit le règlement européen duquel émane le mécanisme belge, ce contrôle (filtrage) ne peut porter que sur d’éventuels risques pour la sécurité intérieure, l’ordre public ou les intérêts stratégiques. Il ne peut être basé sur des considérations économiques ou protectionnistes.
3. Troisièmement, il importe de garantir une sécurité juridique maximale aux entreprises belges et aux investisseurs étrangers. Cela signifie que les procédures et la portée du mécanisme de filtrage doivent être prévisibles et que la confidentialité des données échangées doit être garantie.
Si l’on examine le nombre de transactions, la plupart des dossiers concernent les secteurs suivants : données, santé, infrastructures numériques, transports et communications électroniques. Les trois principaux investisseurs sont les États-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse. Selon le rapport, un montant total estimé à environ 2,06 milliards d’EUR a été investi en Belgique au cours de la période susmentionnée1 .
Adapter là où c’est nécessaire et informer les entreprises
La FEB appelle les autorités à tirer des enseignements de ce premier rapport et à améliorer le mécanisme de filtrage là où c’est nécessaire, à la lumière des points d’attention susmentionnés et du feedback des entreprises. Elle les encourage par ailleurs à poursuivre l’actualisation des lignes directrices relatives au système belge et à apporter des réponses aux nombreuses questions que se posent les entreprises. Notamment en ce qui concerne le champ d’application du mécanisme.
Le moment venu, le mécanisme belge devra être aligné sur le niveau européen. Dans ce contexte, la FEB suit avec attention les discussions en cours au sein de l’UE au sujet de la révision du règlement encadrant les divers systèmes nationaux existants.
Contact Olivier Joris
Executive Manager
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Filtrage
Investissements étrangers
4. Enfin, il convient de veiller au maintien de l’attractivité de notre pays face à nos partenaires – et concurrents – européens, puisque la quasi-totalité des États membres dispose de mécanismes de filtrage analogues (seules la Grèce, Chypre et la Croatie manquent encore à l’appel).
Quelques chiffres du rapport
Le premier rapport, qui couvre la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, porte sur 68 dossiers. Au moment de la publication, 53 d’entre eux avaient été approuvés et aucun n’avait encore été bloqué. Les 15 autres dossiers sont toujours en cours de traitement.
1 Filtrage des investissements étrangers directs – Rapport annuel 2023-2024 | SPF Économie (fgov.be)
Le champ d’application du mécanisme de filtrage est encore très flou.
UN APERÇU DE SIX INCITANTS FISCAUX
Grâce à leurs investissements annuels conjoints s’élevant à plus de 12,7 milliards d’euros, les entreprises belges détiennent le titre de championnes européennes de l’innovation. La fiscalité donne quelques coups de pouce dans cette direction.
Pourquoi des incitations fiscales à la R&D ?
Les activités de recherche et de développement se caractérisent intrinsèquement par de longues périodes d’investissements majeurs, dont les rendements (incertains) ne peuvent être réalisés que bien après les dépenses initiales. Par conséquent, le coût de financement est particulièrement lourd. La Belgique souffre par ailleurs de problèmes structurels bien connus, en particulier en ce qui concerne les coûts salariaux élevés. Les incitations fiscales, dont l’objectif consiste à donner de l’espace à des investissements essentiels, sont donc plus que bienvenues. Cette approche paye : dans aucun autre pays européen les entreprises n’investissent autant dans la R&D, et ce dans tous les secteurs de l’économie. De plus, en Belgique, le nombre de chercheurs a augmenté de pas moins de 55% entre 2011 et 2021. En d’autres termes, les avantages de ces incitants – à moyen et long terme – restent largement supérieurs à la charge immédiate qu’ils représentent.
Aperçu des régimes
Dans ce qui suit, nous examinons les six régimes fiscaux qui encouragent l’innovation dans notre pays.
La déduction pour innovation (1) est vraisemblablement la pièce maîtresse de ce dispositif. Les revenus nets découlant de certains droits de propriété intellectuelle sont en effet exonérés à 85% de l’impôt des sociétés. Il s’agit notamment des brevets industriels, des médicaments faisant l’objet d’une protection intellectuelle et des logiciels protégés par le droit d’auteur. Pour ce type de revenu, le taux d’imposition réel tombe sous les 4%.
La déduction pour investissement technologique (2) est la facette de la déduction pour investissement qui prévoit un abattement lorsque l’on investit dans les brevets et les immobilisations, dans une démarche de soutien à la recherche et au développement, pour 13,5% du montant investi. Les entreprises qui n’appliquent pas la déduction technologique peuvent prétendre au régime similaire du crédit d’impôt R&D (3). Ce dernier applique
une réduction de l’impôt dû, à concurrence d’une partie de l’investissement dans les brevets et la R&D. Investir dans le capital humain est également encouragé : en effet, sous certaines conditions, les employeurs sont dispensés du versement du précompte professionnel (4) sur les salaires de leurs chercheurs, à hauteur de 80%.
Ce catégorie d’incitants pour investissements dans capital humain comprend aussi la prime à l’innovation (5) et le régime des expatriés pour les chercheurs (6) (RSICI). D’une part, grâce à la prime à l’innovation, les employeurs peuvent octroyer une prime exempte d’impôts à un collaborateur qui introduit une innovation apportant une réelle valeur ajoutée à l’entreprise. D’autre part, en Belgique, via le régime des expatriés, les chercheurs en activité recrutés à l’étranger peuvent percevoir jusqu’à 30% en plus de leur salaire brut, entièrement non imposables, par le biais de ce que l’on appelle les « frais propres à l’employeur ». Il va sans dire que la Belgique tient à son innovation, à juste titre. Les défis qui se présentent ne faut que renforcer cette nécessité d’innover et de se réinventer.
Investir en toute confiance
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Robbe Reyns
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Politique fiscale
sont en difficulté et où les marges se réduisent, de tels
Outre la création d’un cadre favorable, le besoin de sa prévisibilité reste souvent sous-exposée. Des règles claires et des procédures efficaces, entre autres, sont essentielles. Une vision à long terme claire, primordiale pour des entreprises saines, est toutefois trop souvent en contradiction flagrante avec la « fiscalité budgétaire », qui consiste à modifier le cadre fiscal en fonction des besoins budgétaires conjoncturels. Dans un contexte où les entreprises sont en difficulté et où les marges se réduisent, de tels ajustements ont un impact d’autant plus important.
Les incitations fiscales sont plus que bienvenues. C’est une manière de développer l’expertise et le savoir-faire chez nous et de les y maintenir.
UNE SÉLECTION DES DÉCISIONS
LES PLUS INTÉRESSANTES
- PUBLIÉES ET NON PUBLIÉES -
DE NOS COURS ET TRIBUNAUX
DU TRAVAIL
ÉGALITÉ DE TRAITEMENT ET NON-DISCRIMINATION
Interdiction du port du foulard
Afin d’instaurer un environnement administratif neutre, une administration publique peut interdire le port visible, sur le lieu de travail, de tout signe révélant des convictions philosophiques ou religieuses (politique de « neutralité exclusive »).
Une telle règle n’est pas discriminatoire si elle est appliquée de façon générale et indifférenciée à l’ensemble du personnel de cette administration, y compris aux travailleurs qui ne sont pas en relation avec les administrés, et se limite au strict nécessaire.
Chaque État membre, et toute entité infra-étatique dans le cadre de ses compétences, disposent d’une marge d’appréciation dans la conception de la neutralité du service public qu’ils entendent promouvoir sur le lieu de travail.
Le choix d’une autre administration publique en faveur d’une autre politique de neutralité, telle qu’une autorisation générale et indifférenciée du port de signes visibles de convictions, notamment philosophiques ou religieuses, y compris dans les contacts avec les usagers, ou une interdiction du port de tels signes limitée aux situations impliquant de tels contacts, est également susceptible d’être justifié.
Cour de Justice de l’Union européenne, 28 novembre 2023, JTT, 2024, 193
DROIT DE GRÈVE
Transports publics – De Lijn – Service minimum
Le droit de grève n’est pas absolu et peut être soumis à certaines conditions et faire l’objet de certaines restrictions.
Le décret du 28 mai 2021, qui prévoit notamment un préavis de grève obligatoire de huit jours ouvrables et une déclaration d’intention obligatoire pour les membres du personnel des catégories professionnelles essentielles au plus tard 72 heures avant le début de la journée de grève, indiquant s’ils participeront ou non à la journée de grève, est compatible avec la liberté syndicale, les libertés de conviction et d’expression, ainsi que le droit à l’action collective,
dès lors qu’il poursuit un objectif légitime, à savoir garantir la liberté de circulation et le droit à la mobilité des usagers de De Lijn, et étant donné que les mesures prises sont justifiées et pertinentes au regard de cet objectif.
Cour Constitutionnelle, 17 mai 2023, JTT, 2024, 274
BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL
Défaut de mesures adéquates contre le harcèlement sexuel au travail – Injonction de cessation – Astreinte
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) peut introduire une requête en cessation lorsqu’il constate une politique de prévention et de protection des victimes de harcèlement sexuel inadéquate au sein de l’employeur.
Cette action en cessation ne doit pas être fondée sur la loi du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs au travail, mais bien sur la loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre les discriminations entre les femmes et les hommes. L’IEFH exerce cette action dans l’intérêt collectif comme l’y autorise l’article 34 de la loi du 10 mai 2007.
L’employeur qui ne prend pas les mesures de prévention et de protection imposées par la loi du 4 août 1996 pour protéger ses travailleurs et travailleuses victimes de harcèlement sexuel commet une discrimination indirecte fondée sur le genre, quand il est démontré que, en général dans le monde du travail en général et en particulier au sein de l’employeur, les femmes sont plus fréquemment susceptibles d’être victimes de harcèlement sexuel. Lorsqu’un risque de continuation ou de récidive du comportement discriminatoire n’est pas objectivement exclu, les juridictions peuvent donner à l’employeur défaillant des injonctions, le cas échéant sous astreinte, telles que procéder à une analyse des risques, prendre des mesures de prévention, communiquer au personnel un code de conduite et les coordonnées d’une personne de confiance ou du conseiller en prévention, s’interdire de prendre des mesures de rétorsion ou d’intimidation par rapport aux plaignantes.
Cour du travail de Bruxelles, 4 septembre 2023, JTT, 2024, 149
LICENCIEMENT
Motif grave – Envoi par recommandé – Absence de récépissé
L’employeur qui soutient avoir adressé un courrier recommandé dans un contexte de rupture pour motif grave et qui ne sait pas produire le récépissé de l’envoi recommandé, peut démontrer cet envoi par d’autres indices, tels que la mention « recommandé » sur le courrier ou le fait que ce n’est que tardivement que le travailleur a mis en doute l’envoi par recommandé.
Cour du travail de Liège, division Namur, 20 juin 2023, JTT, 2024, 165
LICENCIEMENT
Travailleur protégé – Demande de réintégration
La réintégration d’un travailleur protégé licencié sans respecter une des procédures prévues par la loi du 19 mars 1991, doit être demandée soit par le travailleur, soit par l’organisation syndicale qui a présenté sa candidature aux élections sociales.
Le mandat confié par l’organisation syndicale pour le dépôt des listes électorales est limité à cet acte et ne s’étend pas à la possibilité de demander la réintégration d’un travailleur protégé en application de l’article 141 de la loi du 19 mars 1991.
En l’absence de demande de réintégration valablement introduite, l’indemnité variable de protection n’est pas due.
Cour du travail de Bruxelles, 13 février 2024, JTT, 2024, 255
Le juge apprécie librement la valeur probante des témoignages que l’employeur soumet pour prouver le motif de licenciement et le lien de causalité entre ce motif et le licenciement.
Un fait lié au comportement du salarié mais remontant à environ cinq mois avant la décision de licenciement ne peut constituer le motif de licenciement.
Dans l’évaluation de l’indemnisation pour un licenciement manifestement déraisonnable (en l’espèce l’indemnité minimale de 3 semaines), le juge prend en compte toutes les circonstances concrètes propres à l’affaire, y compris, dans ce cas, les circonstances selon lesquelles (i) l’employeur invoque des motifs admis, (ii) la preuve d’un fait lié au comportement du salarié a été fournie et (iii) la décision de licenciement ne semble pas être motivée par la mauvaise foi ni par une intention blâmable de la part de l’employeur.
Cour du travail de Bruxelles, 25 juillet 2023, JTT, 2024, 270
LICENCIEMENT
Pluralité de commissions paritaires – Abus de droit
Un employeur peut ressortir à plusieurs commissions paritaires lorsque plusieurs activités économiques sont exercées au sein de son entreprise, pour autant que ces activités soient exercées avec du personnel exclusivement affecté à chacune d’elles.
Commet un abus de droit, l’employeur qui licencie un travailleur en raison de ses demandes légitimes de ressortir à une certaine commission paritaire et d’obtenir dès lors des titres repas.
Cour du travail de Liège, division Liège, 14 novembre 2023, JTT, 2024, 197
SÉCURITÉ SOCIALE DES TRAVAILLEURS SALARIÉS
Mise à disposition d’un véhiculeCotisation de solidarité
L’employeur qui met à la disposition de son travailleur un véhicule destiné également à un usage « autre que strictement professionnel » doit payer une cotisation de solidarité.
La loi instaure une présomption d’un usage « autre que strictement professionnel » qui peut être renversée par l’employeur s’il apporte la preuve que l’usage du véhicule est strictement professionnel.
Cour du travail de Mons, 20 avril 2022, JTT, 2024, 202
Contact Antoine
Vanden Abeele
Avocat associé, IUXTA Legal avandenabeele@iuxta.legal www.iuxta.legal
2 DÉCEMBRE 2024
FORUM FEB
« INNOVER OU STAGNER ? »
L’INNOVATION :
LE CARBURANT
DE L’ÉCONOMIE ET UN ATOUT MONDIAL
Le lundi 2 décembre 2024 s’est tenu à Bruxelles le forum de grande envergure « innover ou stagner ? », organisé par la FEB. Cet événement a rassemblé plus de 600 experts issus du monde des entreprises, de la sphère politique et du monde académique pour débattre de l’avenir de l’innovation et de l’internationalisation en Belgique. La cérémonie s’est déroulée sous la houlette pleine d’entrain de Katrina Sichel, journaliste et ancienne productrice d’émissions d’information pour la BBC, Sky News, Channel 4, ITV et Reuters.
Le débat « Vers un modèle de R&D et d’innovation plus collaboratif ? » - coopération nationale, avec : de g. à dr. Bart Ingelaere (Buildwise), Tom Willemen (Willemen Groep), Adwin Martens (WaterstofNet/Belgian Hydrogen Council) et Cristelle Noirhomme (GSK)
La présentation, en faits et chiffres, de la R&D et de l’innovation en Belgique dans un contexte technologique et international revenait à Edward Roosens (Chief Economist FEB).
La coopération internationale, vue par : de g. à dr. Carole Mancel- Blanchard (Commission européenne), Xavier Hormaechea (UCB Belgium), Gilles Jourquin (Newpharma), Jérôme Van Biervliet (VIB) et Gert Bergen (Imec)
« Notre pays ne possède pas de matières premières essentielles, mais il dispose d’excellents chercheurs et d’entrepreneurs créatifs. Nous demandons donc instamment au futur gouvernement de faire preuve d’ambition et de viser une injection de 4% du PIB dans les investissements en R&D », a demandé d’entrée de jeu Pieter Timmermans (CEO FEB), dans son discours d’accueil.
La « Digitalisation et IA, leviers de l’innovation ? », débattue par : de g. à dr. Davio Larnout (Superlinear), Sigrid De Wever (KBC Banque & Assurance), Johan De Geyter (Sirris) et Erwin Verstraelen (Port of Antwerp - Bruges).
De g. à dr. Franz Hörzenberger (ArcelorMittal), Stany Vaes (Holcim), Hanne Talboom (Antwerp@C) et Eric Vander Vorst (John Cockerill) débattent de « La course au « net zéro ».
Monica De Jonghe (administrateur-directeur général & Executive Manager du centre de compétence Emploi & Sécurité sociale FEB) en compagnie, de g. à dr., de Tom Willemen (Willemen Groep), Kris De Meester (FEB) et Mark De Zutter (Public Affairs Consultant).
Vanessa Biebel (COO & Executive Manager du centre de compétence Durabilité & Économie circulaire FEB), avec de g. à dr. Patrick Van Impe (Institut des Réviseurs d’Entreprises), Isabelle Chaput (IFIEC Europe) et Roland Moreau (professeur invité ULB/SBSEM et WWF Belgium).
Johan Norberg, penseur suédois de l’innovation, était le keynote de cette rencontre exceptionnelle. « Nous passons par de nombreuses transitions dans de nombreux domaines : environnemental, géopolitique, démographique et numérique. Si nous voulons éviter que ces transitions ne créent davantage de problèmes ou ne coûtent plus d’argent, nous avons besoin de moyens intelligents pour les aborder. L’innovation est un élément important de la réponse », a-t-il conclu.
Les participants au débat politique : de g. à dr. Benoît Gailly (UCLouvain), Lieve Bos (Commission européenne), Karl Neyrinck (EEG Group), Julie Lietaer (European Spinning Group), Herman Derache (Sirris) et Mark Andries (Vlaio).
Le président de la FEB, René Branders, lors de la session de clôture : « Ces dix dernières années, la Belgique a commercialisé son économie de la connaissance avec succès. Nous en récoltons aujourd’hui les fruits. Mais conserver sa place en tête de peloton demande des efforts. Et c’est justement là que le bât blesse. »
Vous pouvez voir l’aftermovie, le reportage photos ainsi que les enregistrements des différents débats et keynotes via la page « Quelle que soit la question, la réponse est l’innovation » de notre site web.
La FEB et le cabinet d’avocats Faros ont présenté lors d’une après-midi d’étude leur guide sur les nouvelles règles européennes de concurrence. Une matière particulièrement complexe à laquelle doivent se conformer non seulement les entreprises, mais aussi les fédérations sectorielles.
2 OCTOBRE 2024 ALL-IN POUR UN SYSTÈME ÉNERGÉTIQUE INTÉGRÉ
À quoi le système énergétique belge du futur ressemblet-il ? Pour répondre à cette question, la FEB a organisé une conférence sur l’énergie intitulée « All-In pour un système énergétique intégré », en collaboration avec le Boston Consulting Group (BCG).
Les entreprises ayant participé au débat des CEO. De g. à dr. : Carmeuse, TotalEnergies, SNCBNMBS, Fluxys, Engie, Elia, Luminus, ExxonMobil, BCG (modérateur).
11 OCTOBRE 2024
40 ANS FONDS PRINCE ALBERT FEB NEXTGEN LEADERSHIP AWARD
Le Fonds Prince Albert a célébré ses 40 ans lors d’un événement exceptionnel auquel ont pris part plus de 800 anciens lauréats, entreprises partenaires et invités prestigieux. Pour marquer cet anniversaire, la FEB lance un tout nouveau prix : le « FEB NextGen Leadership Award ».
Axel Desmedt (président Autorité belge de la Concurrence - ABC) présente la brochure « Le fair play gagnant », coordonnée par Elke Van Overwaele (FEB) et Margo Osier (FEB).
C’est Héloïse de Villenfagne qui a été la première lauréate à recevoir le « FEB NextGen Leadership Award » des mains de Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
8 NOVEMBRE 2024
UNE VISITE DE BRUSSELS AIRPORT
La FEB et les membres de ses plateformes International et Mobilité ont été reçus par Brussels Airport Company, une occasion idéale de comprendre comment la compagnie aérienne soutient les ambitions internationales de nos entreprises.
13 NOVEMBRE 2024
LA CONFIDENTIALITÉ DANS UN MONDE CONCURRENTIEL
La FEB et l’Association pour l’étude du droit de la concurrence (AEDC) ont organisé une conférence sur l’enjeu stratégique majeur que représente pour les entreprises la protection de la confidentialité et des secrets d'affaires.
OCTOBRE – DÉCEMBRE 2024
LA STRATÉGIE DU REPORTING ESG CLARIFIÉE
La FEB organise des séances d’information pour aider les entreprises à se familiariser avec les nombreux aspects du reporting ESG et pour leur permettre d’échanger leurs expériences et bonnes pratiques.
11 DÉCEMBRE 2024
LE FILTRAGE DES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
SOUS LA LOUPE
La FEB, en collaboration avec Voka, AKT, Beci, Agoria et le SPF Économie, a organisé une session d’information sur le nouveau mécanisme interfédéral de filtrage des investissements étrangers en Belgique. Le premier rapport annuel du SPF Économie et le quatrième rapport de la Commission européenne y ont également été présentés.
De g. à dr. Simon Vander Putten (secrétaire général Institut des juristes d’entreprise - IJE), Vincent Cassiers (chargé de cours UCLouvain – CRIDES), Valentin Hanquet (avocat-associé Sotra HR Lawyers).
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REFLECT Publication trimestrielle de la Fédération des entreprises de Belgique
Rédaction Pauline De Marcken, Koen De Munck, Edward Roosens, Johan Van Praet Rédaction Thèmes Pauline de Marcken, Olivier Joris, Jill Koch, Robbe Reyns, Stephan Vandermolen, Joris Vandersteene, Elke Van Overwaele, Dries Vantomme Rédaction Jurisprudence sociale Antoine Vanden Abeele Secrétariat de rédaction Anne Michiels Traduction Service de traduction FEB Responsable des publications Stefan Maes Mise en page Landmarks Photographie Toon Coussement, Jacques De Neyer (Triptyque), Holcim, Stijn Vanderdeelen Illustrations Peter Willems (Vec-star) Impression Graphius Éditeur responsable Stefan Maes, rue Ravenstein 4, 1000 Bruxelles Régie publicitaire ADeMar, Graaf de Fienneslaan 21, 2650 Edegem (Antwerpen), Contact: Nele Brauers, Tel. +32 495 29 01 74, nele.brauers@ademaronline.com Date de publication Janvier 2025
REFLECT is ook verkrijgbaar in het Nederlands | REFLECT peut être lu en ligne sur www.feb.be > Publications > REFLECT ISSN : 2684-1835
Une question relative à votre abonnement, des changements (d’adresse) à signaler, un numéro non reçu ? Envoyez un mail à reflect@vbo-feb.be
AGIR AVEC VOTRE ENTREPRISE POUR QUE LA VIE L’EMPORTE SUR LE CANCER
Le cancer nous concerne toutes et tous. Chacun d’entre nous connait hélas quelqu’un qui a, ou qui a eu, un cancer : un frère, un ami, un collaborateur… La maladie touche tous les ans plus de 76.000 personnes en Belgique. Parmi elles, plus de 26.000 sont actives professionnellement. Autrement dit, tous les jours, quelque 73 personnes en âge de travailler reçoivent un diagnostic de cancer.
Plus que jamais, la Fondation contre le Cancer se mobilise pour toutes ces personnes. Pour qu’elles puissent continuer à vivre et reprendre le chemin du travail. Nous agissons sur divers fronts et disons-le d’emblée : cela serait impossible sans le soutien et la générosité de nos donateurs et partenaires.
Financer la recherche en cancérologie
La mission première de la Fondation contre le Cancer est le financement de la recherche en cancérologie. Cela ne se fait pas au hasard : tous les deux ans, nous invitons les chercheurs du pays à solliciter un financement pour mener à bien leurs projets. Un jury composé d’experts belges et internationaux analyse ces demandes et sélectionne les projets les plus innovants et prometteurs.
Les résultats sont là, au niveau des progrès dans le traitement du cancer. L’immunothérapie, l’une des avancées majeures de ces 30 dernières années, en est un bel exemple.
Des chercheurs belges, soutenus par la Fondation contre le Cancer, ont joué un rôle décisif dans son développement.
Les résultats sont également là en termes de vies sauvées. Grâce aux progrès réalisés et aux diagnostics précoces, le taux de survie à cinq ans est aujourd’hui d’environ 70 %.
Nos partenaires font la différence
Plusieurs entreprises soutiennent la Fondation contre le Cancer depuis de nombreuses années déjà. Belfius et Candriam Institute financent conjointement la recherche scientifique contre le cancer par leur support pour la Fondation contre le Cancer.
AG Insurance accueille des événements de la Fondation contre le Cancer et soutient, tout comme MSD et Johnson & Johnson, le projet Reconnect visant à faciliter le retour au travail pendant ou après un cancer. Chaque année, plusieurs collaborateurs de AG Insurance gravissent des cols pour récolter des fonds lors du ‘Move 4 Cancer’.
L’engagement de BNP Paribas Fortis est également multiple, comme en témoigne Frans Zwaenepoel : « BNP Paribas Fortis se positionne comme partenaire financier fiable de la Fondation contre le Cancer, et cela pas uniquement par un don financier structurel, mais aussi et surtout en encourageant ses collaborateurs à récolter des fonds par des activités sportives et collectives à l’échelle nationale ou locale, près de chez eux, par exemple via les Relais pour la Vie. »
ENGAGER SON ENTREPRISE
Vous aussi, vous souhaitez soutenir un projet de responsabilité sociétale tout en agissant contre le cancer ?
C’est possible !
● Faites un don sur le compte BE56 0000 0000 8888 de la Fondation contre le Cancer, pour donner toutes ses chances à la lutte contre le cancer.
● Engagez vos relations, vos clients ou vos collaborateurs à participer en équipe aux Relais pour la Vie ou à une autre activité dédiée à la lutte contre le cancer.
● Devenez partenaire de la Fondation contre le Cancer, pour diffuser nos messages, pour sponsoriser un événement ou un projet, pour organiser une collecte de fonds avec vos clients...
Ensemble, transformons l’Espoir en Victoire. Plus d’information sur www.cancer.be
Le soutien aux missions de la Fondation contre le Cancer représente un moyen formidable pour les entreprises de concrétiser leur engagement sociétal. Chacune peut y participer, selon son profil ou ses moyens et apporter une contribution fondamentale à la lutte contre le cancer.
Bernard Buntinx, Corporate fundraising manager bbuntinx@fondationcontrelecancer.be
Qui sera le/la
Sustainability Professional 2025?
Le titre le plus prestigieux en matière de durabilité sera décerné pour la 10e fois ! Le jeudi 20 février 2025, découvrez qui sera couronné(e) comme le/la leader incontournable de la durabilité pour l’année à venir.
Envie de vivre cette soirée spectaculaire de près ? Réservez dès maintenant votre place et assurez-vous d’être aux premières loges pour assister à un moment historique.
Votre voix fait la différence ! Lors du vote final, c’est vous qui contribuez au choix du/de la gagnant(e). Laissez-vous inspirer par les finalistes et d’autres professionnels passionnants.
Ne manquez pas cette soirée inoubliable et prenez part à l’événement durable de l’année. En savoir plus ou vous inscrire ?
Nathalie Guillaume, Secrétaire Générale et Directrice du Développement Durable, Danone Belux