CONTENU
04 NAVIGUER DANS UN MONDE COMPLEXE ÉDITO
06
LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA BELGIQUE EN 2024 FACTS & FIGURES
08 LE RETOUR DE DONALD TRUMP À LA MAISONBLANCHE À LA UNE

12 LES ACTEURS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE EUROPÉENNE ABC DU COMMERCE INTERNATIONAL

17
• ENFIN UN ACCORD ENTRE L’UE ET LE MERCOSUR
• L'UE REPORTE LE RÈGLEMENT SUR LA DÉFORESTATION
• MAROŠ ŠEFČOVIČ : NOUVEAU COMMISSAIRE AU COMMERCE ET À LA SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE
• FACTS & FIGURES SUR LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS FIL INFO
Focus International Trade paraît deux fois par an. Son lancement fait suite à un double constat. Premièrement, le commerce international est crucial pour notre économie très ouverte et pour nos entreprises de toutes tailles. Deuxièmement, cette réalité n’est pas assez soulignée de façon objective et n’est donc peut-être pas rendue suffisamment concrète pour nombre de nos dirigeants et chefs d’entreprise.
CONSEIL À L’EXPORTATEUR
22 LES RELATIONS COMMERCIALES DE LA BELGIQUE EN UN CLIC

24 LA FEB EN ACTION LA FEB ENTREPREND
YTiA XPLORER AWARD
30 LE YTiA XPLORER AWARD ENCOURAGE L’ENTREPRENEURIAT INTERNATIONAL

MEMBRES
32 FÉDÉRATIONS SECTORIELLES
MEMBRES DE LA FEB
28 MEET THE AMBASSADOR NOUVEL AMBASSADEUR BRITANNIQUE EN BELGIQUE
33 EUROPE & INTERNATIONAL LE CENTRE DE COMPÉTENCE
NAVIGUER DANS UN MONDE

Dire que le monde est devenu plus complexe est enfoncer une porte ouverte. Mais c’est la réalité avec laquelle nos entreprises actives à l’international sont confrontées.
Certes la situation est contrastée, et il convient de relever divers éléments positifs survenus dernièrement.
La promotion du commerce extérieur et d’un réel level-playing field au sein du marché intérieur européen et au-delà semble être une priorité des nouvelles autorités du pays.
Au niveau européen, le renforcement de la compétitivité internationale de nos entreprises, qui passe notamment par le commerce et l’investissement, est une des priorités de la nouvelle Commission présidée par Ursula von der Leyen. Ceci s’est déjà matérialisé par l’annonce de la conclusion, après des décennies de pourparlers, des négociations avec les pays du Mercosur (même si je déplore que la ratification de cet important accord s’annonce complexe, y compris dans notre pays). Par ailleurs, l’entrée en vigueur du Règlement sur la déforestation a été reportée, afin de permettre aux opérateurs européens et des pays tiers de s’y préparer dans de meilleures conditions.
PROMOUVOIR LE COMMERCE
INTERNATIONAL DOIT
CONTRIBUER À RENFORCER
LA COMPÉTITIVITÉ DE NOTRE PAYS ET DE L'UE.
UN HAUT DEGRÉ D’INCERTITUDE
Cependant, je dois aussi relever divers facteurs inquiétants. Nos entreprises perdent des parts sur les marchés d’exportation. Et outre ces problèmes de compétitivité liés aux coûts, nos entreprises s’interrogent à juste titre sur la faisabilité d’honorer les nouvelles obligations de reporting dans les chaînes de valeur qui découlent de diverses législations UE récentes, comme la directive ‘Due Diligence’ sur le devoir de vigilance.
Au-delà de nos frontières, l’agression russe en Ukraine dure malheureusement depuis près de trois ans. Le climat d’affaires en Chine continue de se dégrader (en dépit des opportunités que ce marché continue de représenter). Un haut degré d’incertitude subsiste au sujet des premières mesures que prendra la nouvelle Administration Trump à l’égard de ses partenaires commerciaux, dont l’UE.
En conclusion, après une année 2024 marquée par de multiples élections en Europe et ailleurs, l’année 2025 sera une année cruciale et charnière. Je forme le souhait que, dans les mois à venir, les éléments positifs l’emportent sur les facteurs disruptifs et les entraves aux échanges.
Et je reste convaincu qu’en dépit des difficultés, la promotion du commerce international – basé sur des règles et sur la saine concurrence – doit faire partie des efforts des autorités pour renforcer la compétitivité de notre pays et de l’Union européenne. Ceci, accompagné, bien entendu, de la défense vigoureuse de nos intérêts légitimes, lorsque ceux-ci sont menacés voire mis à mal. C’est d’ailleurs aussi ce que Enrico Letta et Mario Draghi ont recommandé dans leurs très intéressants rapports sur le marché intérieur et la compétitivité de l’UE.
Pieter Timmermans CEO VBO FEB

PARTENAIRES COMMERCIAUX
DE LA BELGIQUE
(JANVIER-SEPTEMBRE 2023 VS. JANVIER-SEPTEMBRE 2024)
CLIENTS
FOURNISSEURS
BELGIQUE
COMMERCE & EMPLOI
1 emploi sur 5 est lié aux exportations belges et européennes hors UE
UE
La valeur des exportations belges représente 84 % du PIB de la Belgique la valeur des exportations vers les pays européens est 74,4 % (2023)
PLUS DE 30 MILLIONS DE PERSONNES
OCCUPENT UN EMPLOI LIÉ
AUX EXPORTATIONS DE L'UE
720.000 ENTREPRISES EUROPÉENNES EXPORTENT HORS DE L'UE
STATISTIQUES DU COMMERCE MONDIAL
16,1 % POUR L'UE 13,6 % POUR LA CHINE
Source: DG Trade, Commission européenne : https://ec.europa.eu/newsroom/trade/redirection/document/110221
13,5 % POUR LES ÉTATS-UNIS

Donald Trump a officiellement prêté serment en tant que 47e président des États-Unis, marquant le début d’un deuxième mandat, qui, de l’avis de beaucoup, pourrait être encore plus controversé que le premier.
Une politique Trump 2.0 de baisses d’impôt au niveau national et de dérégulation peut être favorable pour les multinationales et entreprises américaines. Néanmoins, les craintes d’une politique commerciale plus protectionniste et de tensions possibles avec l’Union européenne sont vives. Une telle situation pourrait être très problématique pour les entreprises belges. En effet, l’économie belge est intimement liée à celle des États-Unis. Après nos trois voisins, l’Allemagne, les Pays-Bas et la France, les USA sont notre quatrième plus gros partenaire commercial, notre quatrième plus gros client et notre quatrième principal fournisseur (voir les chiffres ci-contre).
UN DIALOGUE ET UNE COLLABORATION ESSENTIELS
À la lumière de ces développements, la FEB souligne la nécessité de renforcer les liens économiques et stratégiques transatlantiques.
Les États-Unis, la Belgique et, par extension, l’UE sont des alliés historiques et stratégiques, surtout au sein de l’OTAN. Il est important de préserver ces liens naturels. C’est pourquoi il est notamment crucial de veiller à éviter les tensions commerciales et de rechercher des solutions durables aux conflits existants. Un dialogue permanent s’impose, pour discuter des flux d’échanges et d’investissement. Nous pouvons par exemple tirer parti à cet effet de l’expérience acquise par le Trade & Technology Council (TTC), mis en place par le gouvernement sortant.
Nous devons également continuer à collaborer avec les États-Unis pour relever ensemble les grands défis mondiaux, au nombre desquels l’essor de la Chine, la problématique climatique ou les crises géopolitiques, telles que la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie. En ce qui concerne la Chine, l’UE devra également élaborer sa propre stratégie.
Enfin, le succès du dialogue transatlantique dépend de l’unité des États membres de l’UE et de leur approche commune à l’égard des USA. En d’autres termes, nous devons agir en tant que Team Europe, tout en tenant compte de la nécessité d’une diversification.
1 Agence pour le commerce extérieur - United States - Belgian Foreign Trade Agency https://www.abh-ace.be/fr/pays-et-statistiques/commerce-par-pays/etats-unis 2 USA-EU - international trade in goods statistics - Statistics Explained https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=USA-EU_-_ international_trade_in_goods_statistics
EXPORTATION BELGE
= 4e fournisseur RELATIONS COMMERCIALES BELGIQUE-USA1 - 2023
Produits chimiques
Machines et équipements
Équipements de transport
Autres
Produits chimiques
Produits minéraux
Plastiques
Autres
RELATIONS COMMERCIALES UE-USA2 - 2023
EXPORTATIONS EUROPÉENNES USA = 1er client
Machines & équipements
Produits chimiques
Autres produits manufacturés
Autres
IMPORTATIONS EUROPÉENNES USA = 2e fournisseur
Machines & équipements
Produits chimiques
Autres produits manufacturés
Autres
L’AVIS DES EXPERTS SUR LA NOUVELLE PRÉSIDENCE
Quelles seront les conséquences de la réélection de Donald Trump, selon les experts des États-Unis ? Dans le contexte américain, belge, européen et géopolitique.

Stéphanie Rutten CEO, AmCham Belgique
« L’incertitude règne dans les milieux économiques après la récente victoire de Donald Trump. Il est cependant important de rappeler que la relation entre les USA et la Belgique a non seulement toujours résisté à l’épreuve du temps, mais est aussi incroyablement équilibrée sur le plan commercial. C’est un bon présage pour l’avenir des relations transatlantiques et pour les entreprises.
La Belgique joue systématiquement dans la cour des grands et est la 14e source d’investissements directs étrangers (IDE) aux États-Unis, avec 500 entreprises belges qui occupent 70.000 travailleurs américains. Pour leur part, les entreprises américaines ont créé 120.000 emplois directs en Belgique et les 62 milliards de dollars d’IDE américains sur notre sol sont le résultat d’une confiance bien ancrée dans les entreprises belges. Les chiffres confirment l’engagement à long terme des entreprises américaines sur le marché belge, ainsi que celui des entreprises belges actives aux USA.
En tant qu’organisation professionnelle indépendante, dirigée par ses membres, l’American Chamber of Commerce in Belgium (AmCham Belgium) guide ses membres à travers les changements potentiels, en leur fournissant les outils nécessaires pour s’adapter avec succès. Notre message est clair : la Belgique est et demeure un marché fiable et attrayant pour les investissements américains et nous soutiendrons nos membres durant cette transition. Avec nos partenaires, nous œuvrons sans relâche au renforcement de nos relations commerciales réciproquement bénéfiques.
En 2025 et par la suite, nous voulons fournir à nos membres des informations de qualité et actualisées via un solide programme de webinaires, d’événements de haut niveau et de tables rondes. Ces initiatives ont pour but d’informer, d’impliquer et de préparer nos membres en vue de l’avenir. »

Luisa Santos Deputy Director General, BusinessEurope
« Les élections américaines ont consacré la nette victoire de Donald Trump et du parti républicain. Vu leurs promesses électorales, les craintes quant à une possible hausse des droits d’importation aux USA de 10 % à 20 % pour l’Union européenne et à 60 % pour la Chine sont légitimes. Si ces promesses devaient se concrétiser, elles pourraient avoir des conséquences pour le commerce et les investissements entre l’UE et les USA et entraîner une réaction en chaîne qui perturberait les marchés mondiaux et créerait l’incertitude pour les entreprises.
Les optiques commerciales des USA et de l’UE divergent de plus en plus. Les États-Unis estiment que le système commercial multilatéral actuel ne permet pas de faire face aux défis posés par l’économie d’État chinoise. BusinessEurope, l’organisation patronale européenne, pense qu’une collaboration entre l’UE et les USA concernant la Chine est possible, mais à certaines conditions. Les intérêts économiques de l’UE doivent être préservés. La collaboration ne doit pas nous être imposée, mais elle doit être le fruit d’un effort commun, dans le cadre duquel chaque partie assume ses responsabilités à l’égard des résultats. Par ailleurs, nous devons respecter les règles multilatérales et impliquer les entreprises dans le processus.
Nous devons viser conjointement un renforcement de l’économie transatlantique, afin de relever les défis ensemble. Nous devons donc œuvrer à des solutions pour faciliter le commerce et les investissements entre les deux rives de l’océan Atlantique et accroître notre résilience économique commune.
Indépendamment des intentions du nouveau gouvernement américain, les relations transatlantiques demeurent très importantes pour l’Union européenne et les ÉtatsUnis. Par un dialogue structuré de haut niveau, nous devons tenter d’apaiser les tensions tout en continuant à collaborer de manière positive. En outre, l’UE doit défendre ses intérêts économiques et renforcer de toute urgence sa compétitivité. »

Patrick Herman
Directeur des relations bilatérales avec l’Amérique et les Caraïbes pour le SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement
« Dans les années 1930, le président Hoover, qui fut probablement l’allié le plus fidèle de la Belgique à la Maison-Blanche, a essayé de stimuler la production intérieure par l’imposition de droits de douane. Cette manœuvre n’a fait qu’aggraver la dépression et a plongé l’Europe et le monde dans le chaos. Cela peut paraître évident, mais ce qui était vrai à l’époque l’est toujours aujourd’hui. Le commerce est source d’emplois et de prospérité, et ne peut donc en rien être ramené à un ‘zero-sum game’, une opération neutre. Une politique protectionniste aux dépens d’autres pays entraîne systématiquement des pertes.
Je ne veux pas me perdre en spéculations à présent que la passation de pouvoirs à Washington D.C. est derrière nous, mais un tournant clair vers plus de protectionnisme aux USA ralentirait encore la croissance et l’emploi dans l’UE et dans le reste du monde, y compris aux USA. Ce qui, à son tour, provoquerait plus d’incertitude et d’instabilité et, en fin de compte, ferait naître le risque que les pays démocratiques plus touchés ou vulnérables des cinq continents dérivent vers l’illibéralisme et la sphère d’influence géopolitique de puissances illibérales.
Outre le Mexique et le Canada, des économies très ouvertes, comme celles de la Belgique, de Singapour ou de Taïwan, mais aussi les économies émergentes dynamiques d’Amérique latine ou les pays de l’ASEAN, devraient faire les frais d’un conflit commercial mondial de manière disproportionnée. Une telle situation pourrait aggraver les problèmes actuels en Amérique du Nord et du Sud, et, à la lumière de la sensibilité des dettes en dollars de ces pays, perturber l’équilibre économique en Asie du Sud-Est et, partant, l’équilibre de la sécurité dans la région indopacifique.
Je n’ai pas de boule de cristal, mais s’il y a bien quelque chose que nos actions en cours concernant l’avenir des relations transatlantiques montrent clairement, c’est que, dans ce climat d’incertitude, nous avons plus que jamais besoin d’efforts diplomatiques pour promouvoir une approche réciproquement favorable et stimuler une évolution économique positive. Le renforcement des relations commerciales entre l’UE et les USA, les plus développées au monde, doivent s’inscrire dans toute solution. »

Héloïse de Villenfagne
Lauréate du ‘FEB NextGen Leadership – 2024’
« Depuis trois ans déjà, j’ai le privilège d’acquérir de l’expérience sur le marché américain, qui est un environnement à la fois fascinant et complexe. Les élections présidentielles récentes ont probablement été un choc pour beaucoup, mais elles ont confirmé la volonté d’une grande partie de la population américaine de continuer à s’engager dans une voie controversée.
En 2024, quelque 77 millions d’Américains ont voté pour Donald Trump, contre environ 64 millions en 2016. Ce résultat met en lumière la nécessité d’un changement radical et d’une croissance économique rapide, mais aussi le désir d’une protection des intérêts nationaux.
Les implications sont énormes sur le plan commercial. Les droits de douane annoncés sur toutes les importations suscitent bien des inquiétudes. Mais, dans mon secteur, l’exportation de flacons haut de gamme pour l’industrie cosmétique, ces droits pourraient permettre de limiter la concurrence chinoise et offrir un avantage concurrentiel aux produits européens. Quoi qu’il en soit, les décisions imprévisibles du nouveau président font peser un risque sur toute stratégie à long terme.
Indépendamment des défis, le résultat électoral suscite également la réflexion. Donald Trump a été élu sur la base de promesses claires : insuffler un nouvel élan à l’économie américaine, contrôler strictement les frontières, réduire les formalités administratives et placer les priorités américaines tout en haut de l’ordre du jour. Y parviendra-t-il ? Tout dépend de sa capacité à trouver un équilibre entre le protectionnisme et la croissance, tout en maintenant des relations commerciales stables avec ses partenaires internationaux.
Dans l’actuel climat polarisé que nous connaissons, je demeure convaincue que le commerce international peut jouer un rôle clé dans la construction de ponts entre les pays. En tant qu’Européens, nous avons la chance de porter nos valeurs de qualité et d’innovation et de collaborer avec nos partenaires locaux pour relever ensemble les défis. Cette résilience collective est selon moi essentielle pour transformer les incertitudes en opportunités durables. »

LES ACTEURS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE EUROPÉENNE
Lorsque l’on évoque le commerce européen, les premiers acteurs à nous venir à l’esprit sont généralement la DG Trade ou le commissaire européen au Commerce. Rien d’anormal à cela, puisque la politique commerciale est une compétence relevant exclusivement de l’Union européenne. Cela signifie que les États membres ont transféré l’intégralité de leurs pouvoirs dans ce domaine à l’UE. Ce fonctionnement se manifeste particulièrement au niveau des accords de libre-échange. Les institutions européennes sont également responsables de l’élaboration et de la mise en œuvre de la législation commerciale de l’UE.
Le sujet ne se résume néanmoins pas à cela. La politique commerciale repose sur les épaules de divers acteurs. Nous faisons ici le point sur les plus importants d’entre eux et répondons à des questions telles que : qui sont ces acteurs, que font-ils et quelle influence ont-ils sur mon entreprise ?
COMMISSION EUROPÉENNE
La Commission européenne joue un rôle central dans la politique commerciale européenne. Le commissaire au Commerce et la direction générale du commerce (DG Trade) sont les principaux acteurs à ce niveau.
Maroš Šefčovič – Commissaire européen au Commerce et à la Sécurité économique
Le commissaire européen au Commerce est le visage du commerce européen. Il dirige les négociations sur les accords commerciaux avec les pays tiers et les organisations internationales, telles que l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il représente également l’UE dans les enceintes commerciales internationales et en défend les intérêts commerciaux.
Le nouveau commissaire au Commerce est le Slovaque Maroš Šefčovič (voir la rubrique FIL INFO p. 19-20).
Direction générale du commerce (DG Trade)
Le commissaire bénéficie du soutien d’une administration forte, la direction générale du commerce (abrégée ‘DG Trade’). Cette dernière joue un rôle de premier plan dans le cadre des propositions législatives, ainsi que dans leur mise en œuvre. Elle négocie également des accords commerciaux et en assure le respect.
La DG Trade veille en outre aux intérêts commerciaux européens et mène des enquêtes en cas de dumping ou de subventions illégales. Elle peut ainsi proposer de prendre des mesures antidumping ou antisubventions. Prenons l’exemple de l’enquête antisubventions entourant les véhicules électriques chinois. C’est également la DG Trade qui introduit les plaintes auprès de l’OMC au nom de l’UE.
Au sein de la DG Trade, un Chief Trade Enforcement Officer (responsable européen du respect des règles du commerce, CTEO) surveille l’implémentation et l’application de la politique commerciale. Dans ce contexte, toutes les parties prenantes de l’UE confrontées à de potentiels obstacles au commerce dans les pays tiers ou au non-respect des règles de durabilité peuvent le signaler par le biais du Single Entry Point1 .
La DG Trade mène par ailleurs des consultations publiques lorsqu’elle prévoit de publier une nouvelle législation. Elle réalise également des évaluations ex ante et ex post dans le cadre des accords de libre-échange. Il s’agit de moments extrêmement importants durant lesquels les entreprises ou les organisations peuvent faire entendre leur voix.
Access2Markets permet en outre aux entreprises de rechercher rapidement des informations commerciales capitales concernant les pays tiers, comme les tarifs, les taxes, les procédures, les règles d’origine, les mesures en matière d’exportation et les barrières commerciales. Elles y trouveront également toutes les données utiles sur le commerce des services, les investissements, les marchés publics et les accords commerciaux européens.
CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE
Les États membres de l’UE contribuent à l’élaboration de la politique commerciale par l’intermédiaire des comités et des groupes de travail du Conseil de l’UE. Le Conseil des affaires étrangères, le Comité de la politique commerciale et le Groupe de travail ‘Questions commerciales’ sont les acteurs pertinents à ce niveau.



1 Chief Trade Enforcement Officer - European Commission - https://policy.trade.ec.europa.eu/enforcement-and-protection/chief-trade-enforcement-officer_en?prefLang=fr
Conseil des affaires étrangères (CAE)
Dans sa configuration composée des ministres du commerce, le Conseil adopte les législations avec le Parlement européen. Cette configuration joue également un rôle déterminant, car elle donne mandat à la Commission pour ouvrir des négociations et élabore les directives de négociation correspondantes2.
Comité de la politique commerciale et Groupe de travail ‘Questions commerciales’
Le Comité de la politique commerciale (Trade Policy Committee, CPC) conseille la Commission européenne et coordonne la politique commerciale entre les États membres. Il se penche sur les questions relatives à l’OMC, sur les relations commerciales bilatérales et sur la nouvelle législation de l’UE en matière de politique commerciale3
Le Groupe ‘Questions commerciales’ (Working Party on Trade Questions, WPTQ) est chargé de divers dossiers législatifs soumis à la procédure législative ordinaire et traite des questions horizontales. Il travaille en étroite collaboration avec le Comité et contribue à la préparation pour le Conseil des affaires étrangères4
PARLEMENT EUROPÉEN
Depuis le traité de Lisbonne, le Parlement européen a vu son rôle renforcé lors de sa désignation en tant que colégislateur. Il est aujourd’hui sur un pied d’égalité avec le Conseil dans les secteurs du commerce et des investissements. L’approbation du Parlement est également requise dans le cadre d’accords internationaux, bien que la modification de l’accord ne relève pas de sa compétence. Au sein du Parlement, la responsabilité repose sur la Commission du commerce international (INTA).
Commission du commerce international (INTA)
L’INTA évalue les accords commerciaux et veille à ce qu’ils s’alignent sur les objectifs généraux de l’UE, notamment en matière de durabilité et de droits de l’homme. Les parlementaires débattent au sein de l’INTA. Elle est par ailleurs responsable du positionnement du Parlement par rapport à la législation pertinente.
L’INTA compte 43 membres permanents, parmi lesquels quelques Belges. Aujourd’hui, Kathleen Van Brempt, Benoit Cassart et Rudi Kennes sont membres permanents. Saskia Bricmont et Kris Van Dijck sont quant à eux membres suppléants5
BELGIQUE
En Belgique, le SPF Affaires étrangères et le SPF Économie sont deux acteurs clés dans la politique européenne et internationale. Dans notre pays, tous les parlements (régionaux) doivent ratifier les accords commerciaux.
SPF Affaires étrangères – DGE
Au sein du SPF Affaires étrangères, la direction générale Affaires européennes et Coordination (DGE) joue un rôle déterminant dans la préparation, la définition, la coordination, la représentation, la défense et le suivi des politiques européennes. La DGE renferme la direction E5, en charge de la politique commerciale. La direction E5 suit notamment les activités du Comité (consultatif) de la politique commerciale de l’UE. Elle est également chargée du suivi de la politique commerciale au niveau international auprès de l’Organisation mondiale du commerce ou d’autres enceintes multilatérales6
SPF Économie
Le SPF Économie est responsable de la collecte, de la diffusion et de la coordination des informations et des activités en vue d’améliorer l’accès aux marchés pour les entreprises belges. Le rôle du SPF Économie en matière de politique commerciale consiste notamment à consulter les fédérations professionnelles nationales afin d’identifier les difficultés d’accès aux marchés rencontrées par les entreprises belges. Il diffuse par ailleurs des informations auprès de toutes les parties prenantes du réseau national, telles que la Représentation permanente auprès de l’UE, le SPF Affaires étrangères et diverses agences régionales. Il participe aussi activement aux réunions du Comité consultatif d’accès au marché et de divers groupes de travail7.
2 Configuration du Conseil des affaires étrangères (CAE) – Consilium - https://www.consilium.europa.eu/fr/council-eu/configurations/fac/
3 Comité de la politique commerciale – Consilium - https://www.consilium.europa.eu/fr/council-eu/preparatory-bodies/trade-policy-committee
4 Groupe « Questions commerciales » – Consilium - https://www.consilium.europa.eu/fr/council-eu/preparatory-bodies/working-party-on-trade-questions/
5 À propos | INTA | Comités | Parlement européen - https://www.europarl.europa.eu/committees/fr/inta/about
6 Coordination des Affaires européennes | SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement - https://diplomatie.belgium.be/fr/politique/coordination-des-affaires-europeennes
7 Origine des marchandises | SPF Économie - https://economie.fgov.be/fr/themes/politique-commerciale/origine-des-marchandises
La Commission européenne lance une étude exploratoire (scoping exercise) et une analyse d’impact (impact assessment). Les parties prenantes peuvent apporter leur contribution par le biais d’une consultation publique. À l’issue de cette dernière et dans le cas où un accord s’avère être la meilleure option, la proposition est soumise aux États membres de l’UE.
NÉGOCIATIONS
COMMERCIALES DE L’UE – CONSILIUM

autorise

Le Conseil donne ensuite un mandat et des directives de négociation à la Commission européenne en vue d’entamer les négociations avec le pays partenaire.
La Commission mène les négociations pour l’UE et doit tenir le Conseil et le Parlement européen informés. Le Conseil doit par ailleurs être consulté.
Lorsque la Commission et le pays partenaire parviennent à un accord, le texte est traduit dans toutes les langues officielles et transposé sur le plan juridique.
L’accord est ensuite soumis au Conseil pour signature. Le statut juridique de l’accord est déterminé à cette étape, soit à ‘accord relevant uniquement de l’UE’ (EU-only), soit à ‘accord mixte’ (mixed agreement).
Une décision est prise par le Conseil, qui peut également décider de l’entrée en vigueur provisoire de l’accord, sur proposition de la Commission.
Dans le cas d’un accord de libre-échange, l’approbation du Parlement européen est requise. Le Parlement n’a pas compétence pour demander des modifications.
La responsabilité de ratifier l’accord revient ensuite au Conseil. Dans le cas d’un ‘accord relevant uniquement de l’UE’, l’accord entre pleinement en vigueur. Dans le cas d’un ‘accord mixte’, les 27 États membres de l’UE doivent eux aussi le ratifier. En Belgique, cette compétence relève des différents parlements. L’accord n’entre pleinement en vigueur que lorsque l’UE, l’ensemble des États membres (par l’intermédiaire de leurs parlements) et le pays partenaire l’ont ratifié.

négocie
accord sur le texte

Conseil de l'Union européenne autorise et fournit des directives de négociation

transmet le projet de décision pour conclusion

ratification du pays partenaire
Union européenne pays partenaire

Commission européenne
commence les négociations commerciales avec le pays partenaire
informe
consulte



Parlement européen
le texte est mis au propre et traduit dans toutes les langues
proposition formelle (et éventuellement application provisoire) pour signature et conclusion mise au point du texte par les juristes-linguistes
adopte la décision relative à la signature (et éventuellement à l’application provisoire)
Parlement européen conclut le projet
Si accord mixte, ratification par les États membres
conclusion et entrée en vigueur
Source : Négociations commerciales de l'UE - Consilium

Douane
Les autorités douanières jouent elles aussi un rôle de premier plan en Belgique, en particulier concernant l’origine des marchandises. L’origine d’un produit désigne le pays dans lequel il a été fabriqué. Cette notion est essentielle pour déterminer le traitement douanier à réserver aux marchandises importées ou fabriquées sur le territoire de l’Union européenne, ou aux marchandises exportées vers des pays tiers. Nous distinguons ici l’origine préférentielle de l’origine non préférentielle8.
FEB
Il est évident qu’un grand nombre d’acteurs pertinents évoluent sur la scène commerciale, aussi bien au niveau européen qu’au niveau belge.
Il est essentiel que tous se tiennent informés des priorités offensives et défensives du monde des entreprises. La FEB y travaille activement, en collaboration avec ses fédérations sectorielles membres et la coupole européenne des employeurs, BusinessEurope.
8 Origine des marchandises | SPF Économie - https://economie.fgov.be/fr/themes/politique-commerciale/origine-des-marchandises
FIL INFO
L’actualité commerciale internationale est incessante, dense et souvent volatile. Cette rubrique propose aux entreprises belges et acteurs intéressés un décryptage succinct des derniers faits et développements qui touchent de près ou de loin leurs activités à l’international.
Dernière mise à jour : janvier 2025

1 ENFIN UN ACCORD ENTRE L’UE ET LE MERCOSUR
En décembre 2024, après 25 ans de négociations, l’UE a conclu un accord avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay). L’accord historique couvre 1/5e de l’économie mondiale et est assorti d’avantages tant offensifs que défensifs. La FEB salue l’accord intervenu.
Avantages offensifs et défensifs
Sur le plan offensif, l’accord prévoit des réductions significatives des droits de douane et des diminutions des barrières non tarifaires. Avec l’élimination des droits de douane sur 91 % des biens importés de l’UE, ces mesures stimuleront considérablement les échanges commerciaux entre l’Union européenne, la Belgique et les pays du Mercosur.
Sur le plan défensif, l’accord comprend des mesures de sauvegarde spécifiques pour protéger, si nécessaire, les secteurs potentiellement plus vulnérables. De toute évidence, les importations étrangères devront continuer à se conformer aux normes et standards de l’UE applicables pour accéder au marché intérieur de l’UE, et ce respect devra être contrôlé de manière stricte.
Nouveaux éléments
L’accord comprend quelques éléments nouveaux par rapport à l’accord politique précédent, de 2019. Ainsi, il met en place un mécanisme de rééquilibrage qui octroie une compensation à une partie, si l’autre partie adopte de nouvelles mesures politiques qui annulent les avantages de l’accord commercial. En outre, l’accord peut également être suspendu si l’une des parties viole les obligations au titre de l’accord sur le climat de Paris.
Les droits d’importation grevant les voitures seront progressivement réduits dans les pays du Mercosur et ces réductions seront plus rapides pour les véhicules électriques et hybrides. Enfin, aucune taxe ne frappera les exportations brésiliennes de certaines matières premières vers l’UE, tandis que des droits seront instaurés sur les exportations argentines de produits agricoles.
Diversification nécessaire
Le timing de l’accord n’aurait pu être meilleur, vu le contexte géopolitique actuel, de plus en plus tendu.
L’influence croissante de la Chine en Amérique latine, la guerre en Ukraine, les sanctions contre la Russie et la réélection de Donald Trump, entre autres, confirment la nécessité d’une diversification des flux d’exportation et d’importation belges et européens.
L’accord se compose d’un pilier de dialogue politique, d’un pilier de coopération et d’un pilier commercial. Après le contrôle juridique définitif des deux parties, le texte sera traduit dans toutes les langues officielles de l’UE, avant d’être soumis au Conseil et au Parlement européen pour approbation. La FEB espère une attitude constructive de la Belgique dans ce cadre.
Les textes officiels de l'accord sont disponibles ici : https://policy.trade.ec.europa.eu/eu-traderelationships-country-and-region/countriesand-regions/mercosur/eu-mercosuragreement/text-agreement_en?prefLang=fr
2 L'UE REPORTE LE RÉGLEMENT SUR LA DÉFORESTATION

La Commission européenne (CE) a proposé de reporter d’un an l’entrée en vigueur du règlement de l’UE sur la déforestation. Cette proposition fait suite aux réactions d’importateurs européens et de partenaires internationaux concernant leur préparation et l’absence de lignes directrices claires et en temps utile de la part de la CE.
La proposition permettra aux parties concernées de disposer d’un délai supplémentaire pour se préparer. Ce règlement est considéré comme un élément essentiel des efforts déployés par l’UE pour lutter contre le changement climatique et protéger la biodiversité. Il a des implications majeures pour les entreprises et les producteurs du monde entier.
Manque de temps
Le règlement sur la déforestation vise à garantir que les produits vendus ou exportés dans l’UE ne contribuent pas à la déforestation ou à la dégradation des forêts. Il s’accompagne d’un certain nombre d’obligations pour les pays et les entreprises. Il répartit les pays en trois catégories en fonction des risques de déforestation pour les exportations de bœuf, de soja, d’huile de palme, de
caoutchouc, de café, de cacao et de bois, entre autres. Les produits associés à une déforestation récente seront soit interdits, soit soumis à des contrôles stricts. Ces obligations devaient normalement entrer en vigueur le 1er janvier 2025.
Si le principe du règlement – décourager la déforestation –est largement soutenu, de nombreux pays et producteurs ont estimé que les mesures étaient trop drastiques et mal conçues. Nombre d’entre eux ont fait état d’un manque de temps pour réorganiser leurs chaînes de production et d’approvisionnement1
Report de 12 mois
Sous la pression des critiques, la CE propose de reporter de 12 mois2 l’application du règlement. Cela signifie que les grandes entreprises et les commerçants ne devront se conformer aux règles qu’à partir du 30 décembre 2025, alors que les micro et petites entreprises auront jusqu’au
30 juin 2026 pour le faire. Ce report donne à toutes les parties concernées plus de temps pour se préparer et mettre en place les systèmes de diligence raisonnable nécessaires pour se conformer aux règles. Parallèlement à la proposition de report, la Commission a publié des documents d’orientation supplémentaires pour guider les entreprises, les parties prenantes et les pays tiers dans la mise en œuvre du règlement. La proposition de report a été officiellement approuvée par le Conseil et le Parlement européen.
1 Commentaire – Réglementation de l'UE sur la déforestation : CommentaireRèglement de l’UE sur la déforestation : When the levée breaks - Borderlex https://borderlex.net/2024/10/11/comment-eu-deforestation-regulation-whenthe-levee-breaks/
2 Mise en œuvre du règlement de l’UE contre la déforestation https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_24_5009
Plus de détails sur le règlement sont disponibles ici : https://environment.ec.europa.eu/ topics/forests/deforestation/regulationdeforestation-free-products_en
MAROŠ ŠEFČOVIČ : NOUVEAU COMMISSAIRE AU COMMERCE ET À LA SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE
Maroš Šefčovič est un homme politique slovaque au parcours impressionnant au sein de la Commission européenne. Il siège à la Commission depuis 2009 et a la réputation d’être un administrateur fiable et efficace. Au sein de la Commission von der Leyen II, il a été nommé commissaire chargé du Commerce et de la Sécurité économique, ainsi que des Relations interinstitutionnelles et de la Transparence.
Lettre de mission
La lettre de mission de Šefčovič définit ses priorités et ses responsabilités. L’objectif est de poursuivre un commerce libre et équitable en fonction de la prospérité européenne. Parallèlement, il est chargé de réduire les dépendances et de développer des partenariats durables. Cela signifie qu’il est responsable non seulement des questions commerciales traditionnelles (y compris la conclusion d’accords de libre-échange), mais aussi de la sécurité économique de l’UE dans un environnement géopolitique de plus en plus complexe. Dans ce contexte, il a été chargé d’élaborer une doctrine en matière de sécurité économique3
3 Mission Letter - Maroš Šefčovič - https://commission.europa.eu/document/ download/4047c277-f608-48d1-8800-dcf0405d76e8_en?filename=Mission+letter++%C5%A0EF%C4%8COVI%C4%8C.pdf

Audition et priorités
Lors de son audition au Parlement européen, Šefčovič a présenté sa vision et ses priorités en tant que nouveau commissaire au Commerce. Il a souligné la nécessité d’une approche équilibrée entre ouverture et protection. Šefčovič a affirmé que l’UE doit adapter sa politique commerciale aux réalités géopolitiques actuelles, en plaçant la sécurité économique et l’autonomie stratégique au centre de ses préoccupations.
L’une de ses principales priorités est de renforcer les relations commerciales avec des partenaires stratégiques tels que les États-Unis et de relever les défis avec la Chine, notamment en termes de concurrence technologique et d’accès au marché. Il se concentrera également sur l’élaboration d’un programme stratégique UE-Inde et mettra tout en œuvre pour renforcer les liens économiques avec la région indopacifique, l’Amérique latine et les Caraïbes.
Par ailleurs, Šefčovič souhaite renforcer le marché intérieur de l’UE et veiller à ce que les entreprises européennes soient mieux protégées contre les pratiques commerciales déloyales. Il a plaidé pour une défense commerciale plus robuste et l’utilisation d’instruments commerciaux en vue de protéger les intérêts de l’UE4
C’est dans ce contexte que la FEB suivra de près la politique commerciale et continuera de s’efforcer de trouver un juste équilibre entre les intérêts offensifs et défensifs des entreprises belges, conformément aux priorités que nous avons définies dans un ‘position paper’ conjointement avec BusinessEurope, l’organisation coupole des employeurs européens.

4 FACTS & FIGURES SUR LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
La Belgique s’est dotée en juillet 2023 d’un mécanisme interfédéral de filtrage des investissements étrangers (filtrage IDE). Que montrent les chiffres un an et demi plus tard ?
Le filtrage IDE s’applique aux investissements directs étrangers susceptibles de présenter un risque pour la sécurité ou l’ordre public en Belgique. Ou pour les intérêts stratégiques des régions et des communautés. Le SPF Économie, qui gère le mécanisme, a publié son premier rapport annuel l’automne dernier. Peu après, la Commission européenne a également diffusé son quatrième rapport sur les investissements directs étrangers dans l’UE. Ces deux rapports fournissent, outre des informations sur le screening, des chiffres relatifs aux investissements étrangers en Belgique et dans l'UE.
Investissements étrangers en Belgique
5
Entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024, 68 dossiers d’investissement ont été notifiés en Belgique. Vous trouverez ci-dessous quelques chiffres clés concernant l’origine, les secteurs concernés et la répartition géographique des investissements en Belgique.
Investissements étrangers dans l’UE6
4 Rapport de l’audition de confirmation - Parlement européen https://hearings.elections.europa.eu/documents/sefcovic/sefcovic_ verbatimreporthearing-original.pdf
Vous pouvez télécharger le document ‘A proactive trade agenda for EU competitiveness: priorities for the next political cycle’ ici : www.businesseurope.eu > publications > position papers
Le quatrième rapport sur le filtrage de l’UE (pour l’année 2023) fait mention de 3.800 transactions, alors que les États membres en ont traité quelque 1.800. L’UE opère une distinction entre les acquisitions, les prises de participations et les investissements de création (créer ou construire à partir de rien). Vous trouverez ci-contre quelques chiffres concernant l’origine, les secteurs concernés et les principales destinations européennes des investissements étrangers.
5 Filtrage des investissements étrangers : bilan 2023-2024 - SPF Economie (nouvelles) -https://news.economie.fgov.be/241795-filtrage-des-investissements-etrangersbilan-2023-2024
6 Registre de documents de la Commission - COM(2024)464 https://ec.europa.eu/transparency/documents-register/ detail?ref=COM(2024)464&lang=fr

Répartition géographique Belgique7
Top 5 Secteurs en Belgique
TOP 5 DESTINATIONS EUROPÉENNES
TOP 5 DESTINATIONS EUROPÉENNES
7 Certaines transactions concernent plusieurs régions, d’où la différence entre le nombre total de transactions par région (82) et le nombre de dossiers (68) notifiés en Belgique.
8 Centres financiers offshore : Bermudes, Îles Caïmans, Îles Vierges britanniques, Liechtenstein et Monaco.
LES RELATIONS COMMERCIALES DE LA BELGIQUE EN UN CLIC

L'Agence pour le Commerce extérieur a mis en ligne une carte didactique tradexploremap qui recense les relations commerciales entre la Belgique, et par extension l'Union européenne, avec le reste du monde. Cet outil s’adresse aux exportateurs mais aussi à toute entreprise désireuse d’en savoir plus sur la nature des relations commerciales de la Belgique !
Cette carte identifie 233 pays et territoires à travers le monde. Pour chacun d'eux, au moins une caractéristique commerciale a été identifiée. Au total, plus de 16 régimes commerciaux ont été définis. Bien que l’Union dispose d’outils tels que des cartes, des sites dédiés ou diverses publications visant à exposer ces différents régimes, l’Agence propose, via cet outil, de les rassembler au moyen d’une carte unique.
SOURCES VARIÉES ET FIABLES
La Commission européenne a la compétence exclusive de négocier et représenter l’Union en matière de politique commerciale. Plusieurs régimes commerciaux, établis par elle, peuvent naturellement impacter le commerce bilatéral avec un pays ou un territoire tiers. En effet, des sanctions peuvent être émises par elle ou, à l’inverse, une
relation privilégiée peut également exister et affecter la relation commerciale bilatérale. Des régimes préférentiels peuvent être octroyés à l’égard de pays partenaires en développement, qui impactent notre commerce. Bref, ces différents régimes peuvent avoir une incidence tant sur vos importations que sur vos exportations.
La carte repose sur des sources variées et fiables, notamment l'OMC, l'UE, l'Agence pour le Commerce extérieur, ainsi que d'autres sources officielles provenant de pays tiers. Pour chaque pays, un lien vers la Commission européenne, un lien vers l'OMC, et un lien vers l'Agence pour le Commerce extérieur ont été proposés afin de faciliter l'accès à des informations complémentaires.

En savoir plus ?
N’hésitez pas à consulter également Tradexplorer.be, une autre plateforme développée par l’Agence afin de rendre plus accessibles les données du commerce extérieur de la Belgique avec le reste du monde.

En savoir plus ?
https://www.vbo-feb.be/fr/nouvelles/ conflit-russie-ukraine-les-repercussionspour-les-entreprises-belges/
9 Conflit Russie-Ukraine : les répercussions pour les entreprises belges
En savoir plus ?
En complément du site de référence, l’Agence pour le Commerce extérieur collecte, traite et diffuse des statistiques relatives au commerce extérieur au niveau national et international.
LE CONFLIT RUSSIE-UKRAINE
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a des répercussions considérables pour les entreprises. Entre sanctions économiques, perturbation des chaînes d’approvisionnement et incertitude géopolitique, les entreprises doivent naviguer dans un environnement commercial complexe et volatile. Les sanctions économiques de l’Union européenne visent à affaiblir l’économie russe tout en minimisant les effets sur les entreprises. Pour les entreprises belges, cela signifie des défis supplémentaires tels que la recherche de nouveaux fournisseurs, l’adaptation à des perturbations logistiques et la gestion de l’incertitude du marché.
Pour rester informé, découvrez sur notre site web la page dédiée aux sanctions européennes contre la Russie et leurs répercussions pour les entreprises belges9, une référence pour suivre les évolutions de ce cadre complexe et en constante adaptation.
LA FEB EN ACTION
La FEB est très active dans le domaine de la diplomatie économique, tant à l’étranger (dans le cadre de visites d’État et de missions économiques) qu’en Belgique. Elle favorise ainsi les contacts entre les entreprises belges et les pouvoirs publics étrangers, et entretient des liens étroits avec le monde diplomatique à Bruxelles et à l’étranger.

16-19 JUIN 2024
MISSION ÉCONOMIQUE EN NORVÈGE
Lors de la mission économique en Norvège, dirigée par la Princesse Astrid, plus de 450 chefs d’entreprise belges ont eu l’opportunité de présenter leur expertise et d’explorer des collaborations. La FEB, en soutien à cette démarche, a organisé plusieurs événements pour renforcer les liens commerciaux, dont un ‘Power Lunch’ en partenariat avec la NHO, la confédération d’entreprise norvégienne. Cette rencontre, honorée par le secrétaire d'État norvégien à l'Industrie, a permis d’aborder des priorités de coopération et d’explorer des pistes pour une transition vers la durabilité. La FEB a également organisé un ‘Success Stories Breakfast’ pour célébrer les réussites d’entrepreneurs belges en Norvège, mettant en avant leur parcours et collaborations.


4 OCTOBRE 2024
VISITE D’ÉTAT ROYALE EN FRANCE
La FEB est très active dans le domaine de la diplomatie économique, tant à l’étranger (dans le cadre de visites d’État et de missions économiques) qu’en Belgique. Elle favorise ainsi les contacts entre les entreprises belges et les pouvoirs publics étrangers, et entretient des liens étroits avec le monde diplomatique à Bruxelles et à l’étranger.
7
OCTOBRE 2024
SÉMINAIRE DUE DILIGENCE
La FEB a organisé une nouvelle session d’information sur les conséquences pratiques de la Directive sur le devoir de vigilance (due-diligence). Vu leur intégration dans les chaînes de valeur globalisées, de très nombreuses entreprises belges vont ainsi devoir évaluer les implications éventuelles de leurs activités en matière sociale, environnementale et de droits de l’homme, et, le cas échéant, y remédier.
11 OCTOBRE 2024
FEB NEXTGEN LEADERSHIP
AWARD, DANS LE CADRE DU FONDS
PRINCE ALBERT
Le Fonds Prince Albert (PAF) a célébré ses 40 ans d’existence. Ce programme vise à offrir à de jeunes talents belges un an d’expérience à l’étranger au sein d’entreprises belges. Pour marquer cet anniversaire, la FEB a créé le ‘FEB NextGen Leadership Award’, destiné à soutenir des lauréats du PAF en leur offrant, à leur retour de l’étranger, un chèque ‘formation’ destiné à booster leur carrière. Ce prix a été remis pour la première fois par Pieter Timmermans, CEO de la FEB, à Héloïse de Villenfagne, lors du dîner de gala du PAF, en présence de la Princesse Astrid.

22 OCTOBRE 2024
SÉMINAIRE ‘EXPORT CONTROLS & ECONOMIC SANCTIONS’
La FEB et ICC Belgium ont organisé la 9e édition de la ‘Conference on Export Controls & Economic Sanctions’. Cette édition a principalement porté sur les sanctions contre la Russie et leur extraterritorialité croissante. La conférence a permis aux autorités belges, européennes et américaines ainsi qu’aux experts du secteur privé de discuter des défis liés à ce cadre réglementaire en permanente évolution, soulignant l’importance d’une coopération internationale en matière de sanctions et de restrictions aux exportations.


19 NOVEMBRE 2024
LUNCH AMBASSADEURS ET PIETER TIMMERMANS
Pieter Timmermans a reçu à la FEB les ambassadeurs de nos voisins allemands, luxembourgeois, français et britanniques. Les discussions ont notamment porté sur les priorités de la FEB pour les négociations gouvernementales, à la lumière de la situation socio-économique dans notre pays. Des domaines de collaboration transfrontalière ont également été abordés, comme l’approvisionnement énergétique, la mobilité des biens et des personnes et les contrôles aux frontières, ou l’innovation.
8 NOVEMBRE 2024
PLATFORM INTERNATIONAL @ BRUSSELS AIRPORT
La FEB et les membres de ses plateformes International et Mobilité ont été reçus à Zaventem par Brussels Airport Company, une occasion idéale de comprendre comment la compagnie aérienne soutient les ambitions internationales de nos entreprises. Pour les entreprises actives à l’international ou celles qui y aspirent, Brussels Airport est une plaque tournante logistique indispensable et un partenaire stratégique. Des liens logistiques solides permettent non seulement aux entreprises de prendre pied (littéralement) sur de nouveaux marchés, mais aussi de renforcer leurs réseaux commerciaux existants.


23 NOVEMBRE – 1 DÉCEMBRE 2024 MISSION ÉCONOMIQUE AU BRÉSIL
Plus de 200 entreprises ont pris part à la mission économique belge au Brésil présidée par la Princesse Astrid. Avec son marché de consommateurs et ses ressources naturelles énormes, ce moteur de croissance de l’Amérique du Sud offre d’innombrables possibilités à nos entreprises exportatrices. La mission économique au Brésil a donc été une excellente occasion pour les entreprises belges d’entamer ou d’accroître leurs échanges commerciaux avec ce pays. Pour soutenir nos entreprises, la FEB a organisé, en collaboration avec ses collègues brésiliens de la FIESP (la fédération industrielle de São Paulo), un ‘Power Lunch’ réunissant des CEO des deux pays. Elle a par ailleurs tenu son traditionnel ‘Success Stories Breakfast’, un petit-déjeuner mettant à l’honneur une série d’entrepreneurs belges ayant réussi sur le marché brésilien.
5-6 DÉCEMBRE 2024
FEB EN CHINE
Olivier Joris, Executive Manager du centre de compétence Europe & International, a été élu Président du CHINA NETWORK de notre coupole BusinessEurope. À ce titre, il a pris part à une mission de BusinessEurope à Pékin et a participé aux échanges de vues avec notamment M. Ling Ji, vice-ministre chinois du Commerce et ses proches collaborateurs – photo 1, et le management du CCIEE (China Center for International Economic Exchanges) – photo 2. Il s’y est aussi entretenu avec les attachés économiques de plusieurs ambassades européennes, dont l’ambassade de Belgique.



11 DÉCEMBRE 2024 SESSION D’INFORMATION FILTRAGE IDE
La FEB, en collaboration avec Voka, AKT, Beci, Agoria et le SPF Économie, a organisé une session d’information sur le nouveau mécanisme interfédéral de filtrage des investissements étrangers en Belgique. Le premier rapport annuel du SPF Économie et le quatrième rapport de la Commission européenne sur cette thématique y ont été présentés. La session s’est poursuivie par un panel de discussion avec des experts et des représentants des pouvoirs publics. Les participants ont ainsi pu se familiariser avec les objectifs et les modalités pratiques du mécanisme de filtrage.

NOUVEL AMBASSADEUR BRITANNIQUE EN BELGIQUE
Dans cette nouvelle rubrique ‘Meet the ambassador’, nous vous présentons un ambassadeur d’un important partenaire commercial en poste en Belgique. Nous ouvrons le bal avec un entretien avec la nouvelle ambassadrice du Royaume-Uni en Belgique, Anne Sherriff.
Comment pouvons-nous continuer à renforcer les relations commerciales entre le Royaume-Uni et la Belgique ? Dans quels secteurs économiques décelez-vous un potentiel de coopération plus étroite ?
« Depuis mon arrivée en Belgique en septembre de l’année dernière, je suis impressionnée par la solidité des relations commerciales entre le Royaume-Uni et la Belgique. Les deux pays sont de puissants alliés et de proches voisins. La Belgique est le huitième partenaire commercial du Royaume-Uni, nos deux pays sont des investisseurs clés sur leurs marchés respectifs et leurs chaînes d’approvisionnement sont étroitement liées.
Je suis convaincue que de belles opportunités commerciales se profilent entre le Royaume-Uni et la Belgique. La transition vers le « zéro net », l’impact de l’IA, les évolutions dans le secteur des soins de santé sont autant de révolutions qui ne se produisent qu’une fois par géné-
ration. Les excellents systèmes éducatifs de nos deux pays et l’attitude favorable aux échanges du gouvernement britannique offrent un terrain fertile à l’innovation dans des domaines tels que les technologies propres, les sciences de la vie, ainsi que la sécurité et la défense. Il s’agit là, selon moi, des domaines principaux dans lesquels le Royaume-Uni et la Belgique peuvent collaborer encore plus étroitement. »
Quelles sont les priorités du nouveau gouvernement britannique que les investisseurs et entreprises belges entretenant des relations commerciales avec le Royaume-Uni doivent connaître ?
« Le gouvernement britannique défend une vision claire : il convient de stimuler la croissance économique en forgeant un nouveau partenariat avec les entreprises et en veillant à ce que le Royaume-Uni soit le meilleur endroit au monde pour investir.
En septembre 2024, le gouvernement britannique a dévoilé ‘Invest 2035’, notre nouvelle stratégie industrielle. ‘Invest 2035’ est un plan décennal conçu pour offrir aux entreprises la sécurité et la stabilité dont elles ont besoin pour investir dans des secteurs à forte croissance. Cette nouvelle stratégie industrielle sera au cœur de la mission du gouvernement britannique, qui consiste à faire croître l’économie et à débloquer les investissements. L’objectif de cette stratégie est de faire évoluer l’économie du Royaume-Uni de façon durable. Comment ? En faisant du Royaume-Uni une superpuissance dans le domaine de l’énergie propre et en accélérant la transition vers le « zéro net », en supprimant les obstacles à la croissance régionale et en construisant une économie sûre et résiliente. La stratégie se concentrera sur huit secteurs moteurs de croissance : la fabrication avancée, l’énergie propre, les industries créatives, la défense, les industries numériques et technologiques, les services financiers, les sciences de la vie, et les services professionnels et services aux entreprises. »
À quel niveau les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE doivent-elles être revues pour mieux répondre aux besoins changeants du commerce transfrontalier ?
« L’UE est notre principal partenaire commercial. Compte tenu de la proximité de nos marchés, de nos valeurs partagées et de l’importance du commerce entre le Royaume-Uni et l’UE pour nos économies respectives, les relations commerciales entre les deux régions doivent s’adapter à l’évolution de l’environnement commercial mondial.

Anne Sherriff a été nommée ambassadrice de Sa Majesté auprès du Royaume de Belgique en 2024.
Précédemment, elle a travaillé à Paris en tant que Deputy Trade Commissioner par intérim pour l’Europe. Son rôle consistait à soutenir les intérêts britanniques en matière d’économie, de commerce et d’investissement en France. Auparavant, elle a occupé le poste de Economic and Global Issues Counsellor à Dublin, en tant que spécialiste des questions économiques, européennes et mondiales.
Lors de leur rencontre à Bruxelles en octobre de l’année dernière, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, et Keir Starmer, le Premier ministre britannique, ont convenu de consolider les relations entre l’UE et le Royaume-Uni, permettant ainsi de les asseoir sur des bases plus solides et plus stables.
Nous travaillerons désormais avec l’UE à l’identification des secteurs dans lesquels nous pouvons renforcer les relations commerciales dans notre intérêt mutuel, par exemple en ce qui concerne l’économie, l’énergie, la sécurité et la résilience, ainsi que l’amélioration des relations commerciales. Pour l’avenir, nous reconnaissons l’importance d’un véritable dialogue avec les leaders de l’industrie, les syndicats et la société civile. »
Les relations bilatérales Belgique –Royaume-Uni en chiffres
Royaume-Uni = 5e client
Royaume-Uni = 6e fournisseur

29,4 milliards d'euros : -4,4 % vs. 2022
20,5 milliards d'euros : -40,7 % vs. 2022
Balance commerciale : 8,9 milliards d’EUR
Secteurs principaux
Exportations Part Importations Part Produits chimiques 21,4 % Produits minéraux 40,0 %
Matériel de transport 15,9 % Équipements de transport 16,2 %
Denrées alimentaires 14,4 % Produits chimiques 14,7 %
Source : Agence pour le commerce extérieur
Anne Sherriff a beaucoup travaillé sur les questions européennes, notamment en sa qualité de Deputy Director for Western Europe, et sur les relations de l’UE avec le Moyen-Orient. En tant que Deputy Director de la direction Ressources Humaines du FCDO (Foreign, Commonwealth & Development Office), elle s’est penchée pendant quatre ans sur les enjeux RH au niveau international. Anne Sherriff a débuté sa carrière auprès du Department of Trade and Industry et a passé une année en détachement dans le secteur privé.
Elle est titulaire d’un MBA de l’Open University et d’un BA en histoire de l’Université de Stirling.

LE YTiA XPLORER AWARD ENCOURAGE
INTERNATIONAL
LA FEB STIMULE LES AMBITIONS INTERNATIONALES DES ÉTUDIANTS-ENTREPRENEURS
La Belgique compte près de 8.000 étudiants-entrepreneurs ! Tous ont l’ambition d’amener leur propre entreprise le plus loin possible. Toutefois, dans un monde où 85% de la croissance économique s’effectuera en dehors de l’Europe, les jeunes entrepreneurs doivent oser se tourner vers l’étranger (lointain). D’autant plus s’ils entendent se développer sans limites.
Plus facile à dire qu’à faire… C’est pourquoi la FEB lance une toute nouvelle initiative dans le cadre de son projet ‘Young Talent in Action (YTiA)’1 pour donner aux étudiants-entrepreneurs aux ambitions débordantes un bon coup de boost international : le YTiA Xplorer Award.
Le nom ‘Xplorer Award’ est explicite : qui explore ‘l’inconnu’ ? Quels étudiants-entrepreneurs veulent et osent franchir nos frontières ? Sous la direction de Pieter Timmermans, CEO de la FEB, un jury composé de cinq jeunes entrepreneurs partira à la quête de talents présentant un véritable potentiel international.
UN VOYAGE D’ÉTUDES AU JAPON
« YTiA entend donner toutes ses chances à ce potentiel », souligne Pieter Timmermans. « Grâce au YTiA Xplorer Award, les étudiants-entrepreneurs bénéficieront d’une plateforme unique leur permettant d’élargir leurs horizons, d’approfondir leurs connaissances et de se laisser inspirer par des entrepreneurs expérimentés lors d’un voyage d’études organisé à l’occasion d’un événement prestigieux à l’étranger. »
En 2025, pour cette première édition, cinq étudiants-entrepreneurs se verront offrir un voyage d’études et de réseautage unique au Japon, dont le point d’orgue
1 https://www.youngtalentinaction.be/fr
sera la visite de l’Expo 2025 à Osaka, avec une visite exclusive du pavillon belge. Et ce n’est pas tout, car la récompense comprend également un masterclass sur l’entrepreneuriat international par BNP Paribas Fortis, un atelier sur le marketing et la communication en ligne par KWIN Agency et l’engagement de l’un des membres de notre jury à guider les étudiants-entrepreneurs dans leur projet de s’orienter vers l’étranger.
PARTICIPER ET S’INSCRIRE
Les candidats étudiants-entrepreneurs peuvent déposer leur candidature jusqu’au 21 avril 2025.
Sous réserve de remplir certaines conditions en date de leur inscription:
• posséder la nationalité belge ;
• avoir 18 ans ou plus (pas moins) ;
• être étudiant (de l’enseignement secondaire ou supérieur) ;
• avoir fondé une entreprise à leur nom. Une idée seule ne suffit pas.
Parmi tous les candidats, notre jury constituera une shortlist d’ici au 25 avril 2025. Les candidats retenus seront invités à venir présenter leur entreprise le 6 mai 2025.
Vous pouvez vous inscrire ici : www.youngtalentinaction.be/fr
Vous trouverez également toutes les informations concernant le prix, le jury, les étapes et le calendrier.
MEMBRES FÉDÉRATIONS SECTORIELLES
MEMBRES DE LA FEB
En collaboration avec ses fédérations sectorielles membres, la FEB met tout en œuvre pour défendre les intérêts de nos entreprises actives à l’international. Elle s’attelle également à informer le monde entrepreneurial belge de la dynamique géopolitique, des nouvelles réglementations européennes et supranationales, des traités bilatéraux et multilatéraux… ayant un impact majeur sur nos activités commerciales internationales.
MEMBRES EFFECTIFS








GROUPEMENT DES SABLIÈRES





MEMBRES ADHÉRENTS









LE CENTRE DE COMPÉTENCE
EUROPE & INTERNATIONAL
Le centre de compétence (CC) Europe & International de la FEB assure le contenu rédactionnel du Focus International Trade.
L'ÉQUIPE

Olivier Joris Executive Manager


Benoit Monteyne
Premier conseiller
Torre Van de Walle
Attaché
LA FEB EST TRÈS ACTIVE DANS DE MULTIPLES FACETTES DU COMMERCE INTERNATIONAL. CITONS, DE MANIÈRE NON EXHAUSTIVE :
• La veille permanente quant au bon fonctionnement du marché intérieur européen ;
• Le suivi de la politique commerciale européenne ;
• La promotion des accords de libre-échange auprès des entreprises ;
• Le suivi des tensions commerciales et de leur impact ;
• La protection des investissements de nos entreprises à l’étranger et, inversement, des investissements étrangers en Belgique ;
• L’organisation de multiples activités en lien avec la ‘diplomatie économique’, dont la participation aux visites d’État et missions économiques.
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RÉDACTION
Olivier Joris, Torre Van de Walle, Benoit Monteyne
RÉDACTION FINALE
Johan Van Praet, Anne Michiels
TRADUCTION
Service de traduction FEB
RESPONSABLE DES PUBLICATIONS
Stefan Maes
ÉDITEUR RESPONSABLE
Stefan Maes, Rue Ravenstein 4, 1000 Bruxelles
Date de publication : 5 février 2025
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ISSN 2736-4437
Porte-parole des entreprises de Belgique, la FEB représente – au travers d’une cinquantaine de fédérations sectorielles membres –plus de 50.000 petites, moyennes et grandes entreprises. Ensemble, elles assurent 75 % de l’emploi dans le secteur privé, 80 % des exportations et 2/3 de la valeur ajoutée créée en Belgique. Seule coupole d’employeurs au niveau interprofessionnel, la FEB représente les entreprises des trois Régions du pays.
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