Melliat dans son usine

Melliat ouvre une usine pour ses maisons en bois

Lancé en 2018, Melliat, constructeur de maisons à ossature bois, poursuit son développement et vient de s’installer dans une usine XXL où travailleront ses neuf salariés.

L’ usine Melliat est encore jeune, mais se targue déjà d’avoir bien grandi, au propre comme au fi guré. Auparavant dans moins de 200 m², la voilà dans 1 000 m² à Piney. Thomas Melling et Antoine

Sourdillat, les deux créateurs de l’entreprise en 2018, spécialisée dans la construction en bois, ont été rejoints par 9 employés.

Le charpentier et l’ingénieur en chef ont su, depuis 2018, donner à Melliat une réputation qu’ils veulent désormais asseoir grâce à leurs nouveaux locaux dont ils ont défi nitivement pris possession il y a quelques semaines. Un grand espace qui donne « plus de crédibilité », appuie Thomas Melling, et fait offi ce de vitrine de leur savoir-faire. Et ce grâce à un investissement de 600 000 € qui n’aurait pu se faire sans le soutien fi nancier de fonds européens Leader et de la communauté de communes Forêt, lacs terres en Champagne.

Une usine cinq fois plus grandE

Ils n’ont déménagé que de quelques mètres, à proximité toujours de Portec à Piney, mais l’évolution est de taille. De « même pas 200 m² », les voilà dans 1 000 m² sur un terrain de 2 ha. Ces nouveaux locaux permettent de faciliter les travaux et de « tout faire ici ». Grâce à un pont roulant au sommet de cet immense atelier, le déplacement des murs est grandement facilité. « Au début, on voulait faire des maisons comme on fait des voitures, mais la maison, il faut l’emmener sur place et au fi nal, faire à la chaîne, ça ne nous plaît pas. » C’est pourquoi Melliat entend « garder une taille humaine », alors que les effectifs se sont déjà renforcés. Thomas Melling et Antoine Sourdillat, 30 ans tous deux, ont démarré seuls. Depuis, ils ont été rejoints par neuf personnes – la dernière tout récemment – qui travaillent 35 h sur quatre jours de la semaine.

Des constructions sur mesure

Une taille humaine, dans un bâtiment XXL, et une volonté de ne pas se fermer de portes. S’ils construisent évidemment des maisons à ossature bois, ils répondent aux autres demandes des clients. Garages, extensions, tiny houses, carport, appentis pour piscine, sauna… « Il n’y a ni chantier ni client types. » Malgré les craintes liées au Covid, Melliat a su remonter la pente. Deux mois d’arrêt, pour une jeune entreprise, le coup était dur. À cela se sont combinées une « hausse des prix des matières premières puis une chute des approvisionnements. » De cette crise, les entrepreneurs ont tiré des conclusions et travaillent sur de nouvelles possibilités à offrir à leurs clients. Face à la pénurie qui perdure, Melliat a fait le choix de l’anticipation. « Demain, si on est bloqué, on a un an de stock. Ça coûte cher, mais ça nous permet de bosser. » Alors que la construction bois prend son envol, face à la hausse des matières premières, Melliat envisage aussi de miser sur d’autres bois, de ne pas compter que sur le douglas, afi n de « sélectionner les bons bois aux bons endroits. » Pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure, « la maison en bois est un peu plus chère qu’une traditionnelle, mais les matériaux sont différents, c’est pas trop comparable ».

Anne-Claire Gross

La livraison d’une maison construite par Melliat. La nouvelle usine permettra de faciliter leur construction.

InVivo, les pieds dans l’Aube

Avec l’acquisition du Groupe Souffl et, l’union InVivo a pris position sur la carte mondiale des entreprises agroalimentaires et mis la main sur des métiers qu’elle ne maîtrisait pas encore.

C’ est une révolution : le Groupe Souffl et, offi ciellement racheté par l’union InVivo le 9 décembre 2021, n’est plus la première du Top 100 des entreprises de l’Aube. Cristal Union, dont les bureaux sont dans la Marne mais le siège social à Villette-sur-Aube, a pris sa place, avec 1,76 Md€ de chiffre d’affaires. On est loin des plus de 4,6 Md€ affi chés par le Groupe Souffl et dans le classement de l’Atlas 2021.

« Un Airbus de l’agriculture »

En rachetant le Groupe Souffl et, InVivo a mis la main sur le premier négoce français sur fonds privés, un groupe qui collecte les céréales de 13 000 clients agriculteurs et qui est un des acteurs majeurs du négoce international de céréales, avec un potentiel d’export de 3 milliards d’euros. Désormais, InVivo se positionne comme le deuxième groupe agroalimentaire européen, avec un potentiel de chiffre d’affaires annoncé de 10 milliards d’euros, 85 sites industriels répartis dans 35 pays et, au moment du rachat, pas moins de 13 000 collaborateurs. Bref, « un Airbus » de l’agriculture. L’expression, utilisée lors de la conférence de presse parisienne qui offi cialisait le rachat, est de Thierry Blandinières, à la fois directeur général d’InVivo et président du directoire de Souffl et.

Vivien Paille, trop petit pour être seul

Pourtant, ce n’est pas parce que le Groupe Souffl et a été racheté qu’il a disparu : dans les dix premières places du Top 100 des entreprises de l’Aube, on trouve encore quatre anciennes fi liales de Souffl et, devenues

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