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les Français du contreplaqué .............. 54 et

long terme, une ligne de production de produits finis ? Pourquoi pas non plus. Le marché du contreplaqué est aujourd’hui très tendu. La demande est là, mais Antoine Thebault et Hervé Drouin, à la tête de deux groupes familiaux, ont aussi la mémoire longue. Il y a 20 ans, on produisait 800 000 m3 de contreplaqué en France. On n’en fabrique plus que 260 000 m3. La faute aux importations venues de Chine et d’Amérique du Sud avec des prix défiant toute concurrence. Concurrence aujourd’hui absorbée par la demande mondiale, notamment nord-américaine. Mais pour combien de temps ?

Un marché sous tension

« Nous avons des activités très capitalistiques. On peut réindustrialiser la France mais il faut nous aider », explique Antoine Thebault. Entre une nécessaire protection européenne aux frontières, un soutien à l’investissement et, surtout, un plan de développement de la culture de peuplier, les besoins, et les incertitudes de l’industrie, sont trop nombreux. Alors, avec « l’humilité de l’industriel », les groupes Thebault et Drouin continuent à développer BDC mais sans bond en avant. Car s’il devait en avoir un, ça ne serait pas ici : « Nous pourrions créer des usines ailleurs dans le monde pour être plus rentables, mais ce n’est pas notre vocation », souligne Antoine Thebault, qui revendique « la fibre patriote » . Une fibre qui a permis de recréer 35 emplois directs à Marigny, quelques mois après la chute de la SIRC et près de 150 emplois au total avec les activités induites par l’usine, notamment pour l’exploitation forestière, les transports et la maintenance.

Bruno Dumortier

La dérouleuse en action : en quelques secondes un peuplier se retrouve transformé en immense feuille.

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Le Petit Fontenay a la frite fraîche et locale

Deux amis qui s’associent pour produire des frites fraîches, destinées aux restaurants de la région ? C’est à Pars-lès-Chavange, à la ferme du Petit Fontenay, que ça se passe et c’est une des belles histoires de l’agriculture auboise.

est peut-être le record du monde de la frite qui a fait le moins de kilomètres avant d’être transformée ! » Et pour cause, les frites du Petit Fon-C’ tenay, à Pars-lès-Chavanges, sont celle de la ferme du

Petit Fontenay, de Pars-lès-Chavanges. Distance du frigo à la laveuse : 0 kilomètre. C’est le bâtiment d’à côté. Et

Florian Debacker peut avoir la patate : avec son associé,

Baptiste Veniant, ils ont monté une affaire qui roule.

L’idée est simple : l’exploitation de Florian produit des pommes de terre (de variété agria, plus adaptée que l’omniprésente agata) et c’est l’entreprise qu’il a montée avec Baptiste qui les transforme en frites fraîches – non cuites, c’est important – et les livre ensachées sous vide aux clients.

Deux Briennois et une idée

Cette entreprise, la SAS du Petit Fontenay, c’est « un projet Covid ». Pour les deux Briennois d’origine, l’idée est venue pendant le premier confi nement, celui de mars 2020. C’est au moment où la Terre s’est arrêtée que Florian Debacker a eu envie de revenir à la terre. Cette terre, c’est l’exploitation familiale. Comme son complice Baptiste, il est cadre dans les hautes sphères parisiennes. Lui, il est « consultant en rémunération des dirigeants ». Maintenant, il est aussi exploitant agricole, puisqu’il a repris l’exploitation de son père. Baptiste, de son côté, fait les achats d’emballages primaires pour une grande entreprise de cosmétiques. Lors des échanges, son habitude des fl ux industriels est évidente. Elle explique sans doute la conception très modulaire de l’outil industriel, capable de fonctionner en séquentiel, avec une maind’œuvre réduite, comme en fl ux quasi-continu. Pour autant, aucun des deux ne veut « lâcher son job ». Pas pour l’instant, en tout cas. Cette entreprise, c’est leur aventure commune. « avec Florian, on est frères de lait depuis le collège », plaisante Baptiste. « On a été ensemble à Reims, à La Rochelle, à Paris pour travailler… on a cinq jours d’écart. »

50 restaurateurs… pour l’instant

Le père de Florian a toujours cru à la pomme de terre. En 1995, il s’est associé avec deux voisins pour construire ce qui était à l’époque un des plus grands bâtiments frigorifi ques d’Europe. En tout cas, c’est ce que dit

Baptiste Veniant et Florian Debacker, ceux par qui la frite arrive, dans leur frigo. Les frites ensachées sous vide ont une date limite de consommation de huit jours.

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