12 minute read
Xtreme Verbier
Xtreme Verbier 25 Années d’évolution du Freeride
Text: Ashleigh Maxwell Photos: www.Freerideworldtour.com
Advertisement
• C’est une rencontre quelque peu fortuite qui a inspiré l’un des événements les plus influents du monde du freeride. • It was a somewhat chance encounter that inspired one of the most influential events in the sport of freeriding.
• En 1994, alors qu’il tournait un film traitant du parallèle entre le snowboard et le surf sur le Bec des Rosses, Nicolas Hale-Woods a fait une découverte capitale. Armé d’une caméra longue-portée braquée sur le redoutable pic depuis le col des Gentianes, il a alors repéré une foule de gens – une bonne centaine au final – s’arrêtant pour regarder dévaler les snowboardeurs. Ainsi, après quelques verres de Fendant, Nicolas, Philippe Buttet et Francine Janet-Moreillon ont réfléchi à l’idée de réunir l’esprit du surf et son système de notation avec l’adrénaline du freeride au sein d’un véritable concept. Xtreme Verbier était né.
« Nous nous sommes dit que le Bec des Rosses, le col des Gentianes et Verbier étaient l’endroit idéal pour présenter cette discipline particulière qu’est le “horspiste” à un large public, déclare Nicolas. Nous avons invité 30 des meilleurs rideurs, noué un partenariat avec Red Bull et bénéficié des faveurs de la météo pour la première édition. »
Dès l’événement inaugural, Verbier a attiré une brochette de stars figurant parmi les meilleurs snowboardeurs du monde. Une fois sur la scène mondiale, l’événement indépendant s’inscrivait clairement dans une catégorie à part, et tout le gratin voulait y participer.
« Ce fameux dimanche 24 mars 1996 fut unique, confie Nicolas. Personne n’avait jamais rien vu de tel, avec des lignes à la fois rapides, techniques et somptueuses. Ce jour-là, nous avons réalisé que nous tenions quelque chose de grand. Les actualités nationales ont couvert l’événement et la légende a commencé. »
Depuis sa première édition, l’Xtreme a joué un rôle essentiel non seulement dans l’évolution du sport, mais également dans la renommée de Verbier en tant que haut-lieu du freeride.
Les rideurs Steve Klassen, Xavier De Le Rue et Géraldine Fasnacht, entre autres, ont vu leur carrière décoller grâce à l’Xtreme, propulsant la discipline vers de nouveaux sommets. Klassen, vainqueur de la première édition en 1996, a régalé le public l’an dernier avec un run époustouflant sur le Bec, six mois seulement après un remplacement de la hanche. Gilles Voirol, notre regretté rideur suisse, a laissé son empreinte sur la montagne et sur la compétition, inscrivant son nom sur le trophée et sur la barre rocheuse qu’il fut le premier à sauter.
« À l’époque, Xtreme Verbier était la compétition la plus extrême au monde, raconte Géraldine. Seuls les meilleurs rideurs internationaux étaient invités. Je rêvais d’y participer depuis mes 15 ans. Nicolas Hale-Woods m’a invitée pour ma première en mars 2002. Du haut de mes 21 ans, j’étais la plus jeune concurrente de l’histoire, et j’étais de la région. J’étais tellement heureuse de rider aux côtés de mes idoles que je ne m’attendais absolument pas à l’emporter lors de ma première participation. »
• In 1994, while shooting on the Bec des Rosses for a film about the parallels between snowboarding and surfing, Nicolas Hale-Woods noticed something big. With a longlens camera pointed at the ominous peak from Gentianes, Hale-Woods spotted a growing crowd of people who had stopped to watch. Soon, around 100 people had gathered to witness the snowboarders flying down the Bec.
And so, over a few glasses of Fendant, Hale-Woods, Philippe Buttet and Francine Janet-Moreillon considered the idea of combining the surf spirit and judging system with the adrenaline of freeriding and turning it into a real concept – and the Xtreme Verbier was born. “We thought the Bec des Rosses, Col des Gentianes and Verbier was a perfect set-up to showcase the very niche discipline of ‘hors-piste’ to a wide audience,” says Halewoods. “We invited 30 top riders, partnered with Red Bull, and got lucky with the snow and weather for the first edition.” From the first event, Verbier drew in a star-studded lineup of the world’s best snowboarders. Taking a niche sport and placing it on the world stage, the stand-alone event was in a league of its own and everyone who was anyone wanted to be a part of it. “That Sunday, March 24, 1996 was unique,” says HaleWoods. “The show was new to everybody, with fast, technical and very aesthetic lines. On that day, we realised we had something powerful in our hands. The national news showed the event, and the story began.” Since that first event, the Xtreme has played a pivotal role, not just the evolution of the sport, but in the building of Verbier’s reputation as a freeriding hub. Riders like Steve Klassen, Xavier De Le Rue and Géraldine Fasnacht carved careers from success at the event and helped push the standard of the sport to new heights. Klassen won the inaugural event back in 1996 and went on to impress the crowds last year with his incredible run down the Bec – just six months after undergoing a hip replacement. Swiss rider, Gilles Voirol, sadly no longer with us, left his mark on the mountain and the competition, with the big cliff he was the first to jump and the trophy both bearing his name. “The Xtreme Verbier was the most extreme competition in the world already at that time,” says Fasnacht. “Only the best riders in the world were invited. It was my dream to be invited one day, from being 15 years old.” “I got invited by Nicolas Hale-Woods for my first participation at the Xtreme Verbier in March 2002. I was just 21 years old; the youngest ever at the time and also a local rider. I was so happy to ride with my idols on the Bec that I was not expecting to win at my first participation.” But she did win, and Géraldine set a new bar for the standard of women’s freeride snowboarding globally.
Mais Géraldine brigua la couronne et éleva considérablement le niveau mondial du snowboard freeride féminin. L’événement a également changé la donne pour Xavier. « L’Xtreme de Verbier fut ma toute première compétition de freeride, confie-t-il. À l’époque, j’écumais les compètes de snowboardcross, puis j’ai été invité à participer et j’ai trouvé que c’était une excellente idée. J’ai fait une grosse chute et je me suis fait très peur. Mais ensuite, j’ai pris de plus en plus de plaisir et ai fini par y participer 15 fois. L’ambiance était vraiment sympa parce que c’était encore les débuts et il y avait beaucoup de battage autour. Parmi les nombreux grands rideurs qui m’impressionnaient, je citerai Jérôme Ruby et Axel Pauporté. Ils étaient connus et avaient accompli de grandes choses : j’étais très admiratif. Comme il n’y avait pas de circuit, l’ambiance était super détendue et il y avait moins de pression. J’ai de très bons souvenirs de cette époque. »
L’événement a rapidement progressé, avec des vitesses plus élevées, des sauts plus importants et des figures plus techniques. Puis il a été ouvert aux skieurs en 2004 et les résultats ont été spectaculaires. Le Freeride World Tour fut créé autour de l’Xtreme en 2008, avec quatre étapes au cours de l’année. Progressivement, la production s’est développée pour inclure une diffusion en direct sur Internet, permettant ainsi de montrer le spectacle à des millions de personnes.
« Ce premier jour, nous avons compris qu’il y avait un potentiel, explique Nicolas. Néanmoins, nous n’avions pas prévu que le sport connaîtrait un tel essor, avec quelque 160 événements et plus de 5’000 licenciés dans le monde aujourd’hui, des juniors aux professionnels. » Francine Janet-Moreillon, qui a participé aux premiers essais sur le Bec, a vu la compétition se développer depuis sa création. Et bien que les enjeux soient plus élevés que jamais pour les concurrents aujourd’hui, elle affirme que l’esprit est resté le même.
The event was also a game-changer for De Le Rue. “The Xtreme Verbier was my first ever freeride competition,” he says. “I used to do a lot of competitions in boardercross at that time and then I got invited to participate and I thought it was a great idea. I massively crashed and I quite scared myself. But then I started to like it more and more and have now participated 15 times. The atmosphere was really nice because it was still the beginnings and there was a lot of hype around it. There were a lot of amazing riders that I was impressed watching like Jérôme Ruby and Axel Pauporté. They were big names who had done great stuff before and I was really in awe. Because there was no tour, the atmosphere was super laid-back and had less pressure. I have really great memories from this era.” The event progressed quickly, with higher speeds, bigger drops and more technical tricks. In 2004 the first skiers competed in the event and the results were spectacular. The Freeride World Tour was created around the Xtreme in 2008, with four stops throughout the year. Gradually, the production grew to include a live webcast, bringing the show to an audience of millions. “On that first day, we understood there was potential,” says HaleWoods. “What we did not foresee was the development of the ‘pyramid’ of the sport, with today, over 160 events and 5’500 licensed riders globally, from juniors to professionals.” Francine Janet-Moreillon has watched the competition grow from its conception and was even a part of the first ski demonstrations on the Bec. While the stakes are higher than ever before for competitors, she says the spirit of the event hasn’t changed. “From the very beginning, the athletes pushed their limits,” she says. “The spirit hasn’t changed. There is more professionalism, for sure,
“Sometimes I think we
« Dès le début, les athlètes ont toujours essayé de repousser leurs limites, dit-elle. L’esprit n’a pas changé. Il y a plus de professionnalisme, c’est sûr, et les rideurs vont plus vite et envoient de plus grosses figures sur les sauts, mais c’est aussi dû aux skis plus larges. Les femmes ont également repoussé les limites de la discipline. Bien sûr, je n’aurais jamais imaginé que l’événement compterait un jour 25 éditions, que l’Xtreme serait le grand final du Tour et que cela attirerait des milliers de spectateurs des quatre coins du monde. Mais j’avais conscience dès le départ que le potentiel était énorme ! »
Bien que le Tour se compose aujourd’hui de cinq grands événements internationaux, Géraldine estime que l’Xtreme reste le point culminant des épreuves de freeride.
« Le Tour a commencé avec l’Xtreme de Verbier comme objectif, raconte-t-elle. Le Bec des Rosses est une face extrêmement abrupte qui nécessite une solide expérience en freeride. Aujourd’hui sur le Tour, les bons freestyleurs peuvent se qualifier pour la manche finale lors des autres étapes, dont la déclivité et la technicité des faces sont moins élevées que sur le Bec. »
Cette année, alors que l’événement fête son 25e anniversaire, l’Xtreme est toujours aussi populaire au sein de la communauté.
« Ça fait plaisir de voir l’engouement que peut susciter la compétition au sein de la communauté 25 ans après : ça fait partie de Verbier, s’exclame Xavier. L’autre jour en allant chercher ma fille à l’école, l’assistante de la crèche me montrait des enfants de cinq ou six ans qui jouant sur un tas de neige qu’ils avaient baptisé Bec des Rosses. J’ai trouvé ça très drôle. Ça montre vraiment à quel point c’est ancré dans la communauté locale. »
Une idée sur l’avenir de l’événement ? « Je ne sais pas si le niveau augmentera et comment la compétition évoluera, confie Francine. Des fois je me dis qu’on a atteint les sommets de la discipline et on se fait surprendre chaque année ! » www.freerideworldtour.com
and more speed and bigger tricks on the jumps, but this is also due to wider skis. The women have also pushed the limits further. Of course, I never thought we could count 25 editions of the event, that the Xtreme would be the Tour Grande Finale and that it would attract thousands of people every year worldwide. But I knew from the beginning that the potential was huge!” While the tour now encapsulates five huge events around the globe, Fasnacht believes the Xtreme is still the pinnacle of freeride competition. “The tour started with the Xtreme Verbier as a goal,” she says. “The Bec des Rosses is a very steep face where you need a strong freeride experience. Today on the tour, if you are a good freestyler you can qualify on the other stops for the final, as the other faces of the tour are not as steep and technical as the Bec des Rosses.” This year, as the event celebrates its 25th anniversary, the Xtreme still lies at the very heart of the community. “It’s kind of cool to see,” says De Le Rue. “It’s been 25 years and you see the impact of the competition within the community: it is just a part of Verbier. The other day I was at the school, picking up my daughter, and the lady from the crèche was showing me kids that were maybe five or six years old were playing on a pile of snow outside and they were calling it the Bec des Rosses. I thought that was really funny. That really shows how much it is ingrained in the local community. And where to from here? “I have no idea if the level will rise and how the competition will evolve,” says Janet-Moreillon. “Sometimes I think we have reached the summit of the art of freeride, but every year we get surprised!” www.freerideworldtour.com
International Winter, Spring and Summer Camps
Verbier Switzerland
Day camps also available