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Notre terrain de jeu, les lois de la nature

Our Playground, Nature’s Rules

Text: Ashleigh Maxwell

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• « The Infinite Playground » peut-on lire sur les panneaux aux abords de la télécabine. Avec des pistes fraîchement damées, des itinéraires bien entretenus et des patrouilles sur le qui-vive, il est facile d’oublier que le cœur des Alpes suisses n’est pas un parc d’attractions. Il s’agit d’un territoire sauvage, incontrôlable et dangereux.

•‘The infinite playground’ read the signs at the lift station. With freshly groomed pistes, wellmanaged itineraries and ski patrol on guard, it’s easy to forget that, at its heart, the Swiss Alps is not a theme park. This is a wild, untamed and dangerous place.

• Verbier a acquis la réputation de paradis du hors piste au fil des années. Son domaine de freeride est à la fois brut et grandiose, facilement accessible et adapté aux skieurs et snowboardeurs de tous niveaux.

En effet, les adeptes du hors piste sont nombreux aussi bien parmi les touristes que parmi les habitants de Verbier. La liste des classiques est longue, de Stairway to Heaven aux couloirs des Attelas, et les cocher les uns après les autres est un rite de passage chez les amateurs de la discipline. Grâce à un vaste réseau de remontées mécaniques et aux innombrables voies tracés par les freerideurs, il est aujourd’hui plus facile de trouver et d’accéder aux lignes, même pour les skieurs et les snowboardeurs non aguerris. Cela dit, « pouvoir » ne veut pas dire « devoir ».

L’inquiétude monte chez de nombreux guides locaux, et les habitants qui connaissent trop bien le danger commencent à réagir, les skieurs et les snowboardeurs excessifs et mal informés prenant des risques non seulement pour eux-mêmes, mais également pour les autres.

« J’ai été ensevelie vivante pendant cinq minutes, mais évidemment, quand on est sous la neige, on perd la notion du temps », raconte la régionale Emma Bodkin, qui a appris à ses dépens à quel point il est facile de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Après un début de saison peu enneigé, le 30 janvier a été un grand jour pour les freerideurs locaux. La veille, il est tombé près d’un mètre de neige sur Verbier et les remontées mécaniques sont restées fermées en raison de vents violents. Ainsi, le jeudi matin, des hordes de freerideurs en quête de poudreuse ont accompagné le soleil dans sa course matinale. Alors que la snowboardeuse expérimentée descendait du col du Creblet, on suppose qu’un autre skieur a déclenché une avalanche un peu plus haut.

« C’était le chaos au Creblet ce jour-là, confie Emma. Il n’y avait pas eu de bulletin de vigilance. Imaginez que vous vous faites percuter par un camion à grande vitesse. Je suis restée étrangement calme alors que j’étais ballottée dans tous les sens. Je savais qu’il fallait que je déploie mon airbag, mais imaginez que vos bras se disloquent

• Verbier has acquired a reputation as an off-piste paradise over many years. Its freeride landscape is raw and beautiful, easily accessible and offers something for all levels of skiers and snowboarders.

Indeed, a huge number of people that visit Verbier, or live here, ski off-piste. The list of local classics runs long, from Stairway to Heaven to the Attelas couloirs, and ticking them off is a rite of passage for locals and visitors alike. Thanks to extensive lift systems and plenty of freeriders laying down traverses and bootpacks, the lines are easier to find and access than ever before, even for intermediate skiers and snowboarders. But just because you can, doesn’t mean you should. Many local guides are increasingly anxious and locals who know the danger too well are starting to speak up, because over-excited and uninformed skiers and snowboarders aren’t just walking the tightrope themselves, but are putting the lives of others at risk. “I was buried alive for five minutes, but of course when you are under you have no accurate account of time,” says local Emma Bodkin, who found out the hard way how easy it is to find yourself in the wrong place at the wrong time. After a snow-deprived start to the season, January 30 was a big day for local freeriders. A huge storm had dumped nearly a metre of fresh snow in Verbier and high winds the day before had seen lifts closed. So, when the sun came out on Thursday morning, so did droves of riders looking for a powder hit. As the experienced snowboarder picked her line down from Col du Creblet, it’s believed that another skier set off the avalanche from above. “It was chaos on Creblet that day,” Emma says. “There was no warning. Imagine being hit by a high-speed lorry. I remained uncharacteristically calm as I was thrown in a multitude of directions. I knew I had to pull my air bag, but imagine having your arms ripped from their sockets while doing somersaults forwards and backwards. Snow is forced into your mouth and you can’t breathe. I had practiced pulling it and knew I needed force,

“Everything went still. Concrete around my face, around my mouth; no air. There was no room to move a millimetre. I tried to calm my breathing and that is when I knew my fate lay in the hands above...”

tout en faisant des sauts périlleux avant et arrière. La neige vous rentre dans la bouche et vous ne pouvez plus respirer. Je m’étais entraînée à le déployer et je savais que j’avais besoin de force, mais je n’étais pas préparée à une telle violence.

« J’ai tiré, mais ensuite la neige s’est tassée. Tout s’est arrêté. Du béton autour de mon visage, autour de ma bouche ; pas d’air. Je ne pouvais pas bouger d’un millimètre. J’ai essayé de calmer ma respiration et c’est là que j’ai su que mon destin reposait entre les mains de ceux qui se trouvaient à la surface. »

Il y avait beaucoup de monde au Creblet ce jour-là. Heureusement, parmi eux se trouvaient des personnes formées et averties qui se sont mises au travail pour sauver la jeune femme.

« Il est illusoire de considérer l’airbag comme un gilet de sauvetage. L’airbag ne m’a pas sauvé la vie. Ce sont les êtres formidables qui m’ont sortie qui m’ont sauvé la vie. J’ai vraiment eu de la chance et je leur suis éternellement reconnaissante. »

Ce jour-là, trois personnes ont été ensevelies dans des avalanches à Verbier, et toutes ont survécu grâce à des personnes bien formées se trouvant à proximité.

Si le nombre d’incidents liés aux avalanches à Verbier est stable selon Téléverbier, certains guides se montrent de plus en plus inquiets.

« Des gens hautement expérimentés comme moi sont constamment étonnés qu’il n’y ait pas plus de morts, déclare le guide de Verbier, Hans Solmssen. « L’autre jour, je skiais sur Highway avec mes clients, en avançant prudemment un par un, et un autre groupe est passé à fond de ballon en défonçant la neige à des endroits où j’étais sûr que ça allait glisser. Si ces gens pouvaient prendre davantage conscience de ce qu’ils font là, Verbier s’en porterait bien mieux.

« Les gens voient des traces et se disent qu’ils peuvent y aller. De plus en plus d’individus se comportent ainsi et font preuve de suffisance. Ce n’est pas parce que vous avez descendu une pente sans provoquer d’avalanche que vous n’avez pas fait quelque chose but nothing had prepared me for this fight. “I pulled it, but then the snow set. Everything went still. Concrete around my face, around my mouth; no air. There was no room to move a millimetre. I tried to calm my breathing and that is when I knew my fate lay in the hands above.” There were a lot of people on Creblet that day. Luckily amongst them were some trained and knowledgeable people who sprang into action to save the young woman. “It’s fallacious to believe the air bag is a life jacket. The air bag didn’t save my life. The incredible humans that dug me out saved my life. I was beyond lucky. I am forever grateful.” There were three people buried in avalanches in Verbier that day: all survived thanks to well-trained people around them. Whilst Téléverbier believes the numbers of avalanche-related incidents in Verbier are stable, some guides are growing more and more concerned. “People like myself, with lots of experience, are constantly astonished that there’s aren’t more people dying,” says Verbier guide, Hans Solmssen. “The other day I was skiing Highway with my clients, carefully going one at a time, and these other people came flying by, really hammering the slope in places where I was sure it was going to slide. If those people could be more aware of what they’re doing there it could be really good thing for Verbier.” “People will see tracks and think it’s okay to go. There are more and more people doing it and they are becoming complacent. Just because you rode a slope and it didn’t avalanche doesn’t mean you didn’t do something really stupid.” With an increasing number of people skiing off-piste in Verbier, Hans believes the key to changing the mindset around avalanche danger is communication. The guide, who was buried in an avalanche in his first season in Verbier, knows first-hand how dangerous the learning curve is for backcountry skiing.

de complètement stupide. »

Face à l’engouement autour du hors piste à Verbier, Hans est convaincu que la communication est essentielle pour changer les mentalités vis-à-vis du risque d’avalanche. Le guide, qui a été enseveli par une avalanche lors de sa première saison dans la station, sait par expérience à quel point la courbe d’apprentissage est périlleuse pour cette discipline.

« Je pense que personne ne devrait être blâmé d’avoir provoqué une avalanche. Mais on devrait en parler, affirme-t-il. J’ai déclenché de nombreuses avalanches et je me suis fait ensevelir. Ça a changé beaucoup de choses pour moi. J’aimerais que les gens n’aient pas besoin d’en arriver là pour changer leur façon de skier. Mais personne n’en parle. « Il serait intéressant de demander à des freerideurs remontant une pente à pied de décrire le type de neige, la déclivité de la pente ainsi que la cohésion entre les couches. Je peux vous garantir que, la plupart du temps, aucun d’entre eux n’en serait capable. Or, si vous ne savez pas apprécier ces trois éléments, vous n’avez rien à faire là. »

La guide locale Caroline George reconnaît qu’à Verbier, de nombreux freerideurs ne se rendent pas pleinement compte des risques qu’ils prennent. « “Pouvoir” ne veut pas dire “devoir”, rappelle Caroline. Il est indispensable de savoir s’adapter pour survivre en montagne.

« Les gens s’imaginent plus en sécurité qu’ils ne le sont en réalité. Lorsque l’on skie tout le temps la même ligne, on finit par la connaître et il est alors plus difficile de s’adapter.

« Même au niveau trois [risque d’avalanche], les gens manquent totalement de connaissances et ignorent les risques qu’ils prennent. Ils ont une compréhension limitée des indices de danger et ne peuvent donc pas correctement minimiser les risques qu’ils prennent. « Les accidents sont tabous et les gens n’osent pas en parler de peur d’être jugés. S’aventurer dans des zones propices aux avalanches nécessite une bonne formation en la matière. Or il est tabou de parler des accidents que l’on provoque. Si l’on est pas capable d’apprécier le risque d’avalanche, on n’a rien à faire en zone exposée. Si l’on trace une ligne et que l’on n’est pas formé au risque d’avalanche, on n’a rien à faire là. » Bien que Téléverbier fasse de son mieux pour sécuriser le domaine au maximum, il n’y a aucune garantie. La société surveille près de 300 points autour de Verbier, en procédant à des opérations de déclenchement et en fermant des zones lorsque nécessaire. Mais le gros de son travail consiste à sécuriser les pistes et les itinéraires de la station. Les patrouilleurs n’ont pas le pouvoir d’empêcher les gens de s’aventurer dans les endroits dangereux. « Notre devoir consiste à nous assurer que les avalanches n’atteignent pas les pistes, déclare Laurent Vaucher, PDG de Téléverbier. Si vous allez au Creblet et que vous vous faites piéger, cela ne relève pas de notre responsabilité.

« Nous ne souhaitons pas pénaliser nos clients à cause d’inconscients. Nous installons des cordes et des panneaux, et nos itinéraires sont sûrs jusqu’à 15 mètres de chaque côté des piquets. Il signale également que, si les conditions sont mauvaises, il n’y a aucune garantie que les secours puissent se rendre sur les lieux, citant un incident à Zinal où des sauveteurs ont perdu la vie en essayant de retrouver une personne ensevelie par une avalanche.

“I don’t think anyone should be faulted for being in an avalanche. Everyone should talk about it,” he says. “I’ve set off many avalanches and I got buried. It really changed things for me. I wish it didn’t take people to get buried for them to change the way they ski. But you don’t hear about it. “It would be interesting to ask people when they are bootpacking up a line in Verbier, what aspect they are on, how steep it is and what the bond is between the layers. I can guarantee you, a lot of the time, there wouldn’t be a single person who could tell me that. And if you can’t answer those three questions, you have no right to be on that snow.” Local guide, Caroline George, agrees that a lot of skiers and snowboarders freeriding in Verbier don’t fully understand the level of risk they are taking. “Just because you can doesn’t mean you should,” says Caroline. “Adaptability is key to survival in the mountains. “People think they are safer than they are. If you ski a line all the time, you get acquainted with it and it’s hard to adapt your mindset. Even at level three [avalanche danger], people just aren’t knowledgeable and they don’t know the risks they are taking. People don’t properly understand avalanche danger ratings and therefore can’t mitigate the risk they are taking properly. “Accidents are taboo and people don’t dare share their experience for fear of being judged. Traveling in avalanche terrain requires being avalanche educated. It’s a taboo thing, when you create an accident you don’t want to talk about it. But if you’re not avalanche educated, you shouldn’t be in avalanche terrain. If you’re putting first tracks in and you’re not avalanche trained, you shouldn’t be there.” While Téléverbier does its best to make sure a lot of terrain is as safe as possible, there are no guarantees. Téléverbier monitors approximately 300 different locations around Verbier, bombing and closing areas as necessary. But the majority of its efforts are focused on securing Verbier’s pistes and itineraries. Ski patrol doesn’t have the authority to stop people going somewhere dangerous. “We have to make sure we don’t get any avalanches on the slopes, that is our duty,” says Téléverbier CEO, Laurent Vaucher. “If you go on Creblet and get trapped, it is not our responsibility. “We don’t want to penalise our customers because of reckless people. We put up ropes, we have signs and we have the itineraries which are safe within 15 m of each side of the poles. He also warns that, if conditions are dangerous, there’s no guarantee help will be able to reach you, citing an incident in Zinal where rescuers were killed trying to find a person buried in an avalanche. “Our message is – stay on the slopes and if you want to freeride, take our secure itineraries. If you want to go somewhere else, take a mountain guide.” Vaucher believes freeriders are becoming better educated on the

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« Notre message est le suivant : restez sur les pistes et si vous voulez faire du freeride, empruntez nos itinéraires sécurisés. Sinon, faitesvous accompagner par un guide de montagne. » Laurent estime que les freerideurs sont de mieux en mieux informés sur les risques, mais reconnaît qu’il est tout même difficile de sensibiliser tout le monde. « Les choses s’améliorent. Les gens sont mieux équipés et savent comment utiliser leur matériel. Il y a plus de cours et plus de gens qui les suivent. Néanmoins, il est difficile d’avoir la certitude que tout le monde est bien informé sur les risques.

« Il y a quelques semaines, la veille de l’incident, tout le monde disait que ça allait être dangereux. Et ici, des panneaux annonçaient partout quatre sur cinq [risque d’avalanche]. Quatre sur cinq ! Alors, si vous décidez quand même d’y aller, que peut-on faire ? » Le freeride gagnant en popularité, il est aujourd’hui beaucoup plus facile de s’informer sur les risques d’avalanche. On trouve une multitude de livres, de sites internet et de cours consacrés à ce sujet. Les Guides de Verbier organisent chaque dimanche des séances de formation gratuites sur les émetteurs-récepteurs au parc DVA, tandis que l’ISTA ou SMT et de nombreuses écoles de ski de Verbier organisent des formations de sécurité en montagne. La clé de la sécurité est d’ouvrir le dialogue sur la pratique de la montagne et de faire preuve de curiosité, car Verbier n’est pas seulement un terrain de jeu : c’est un lieu dans lequel il faut constamment composer avec les forces de la nature.

risks, but getting everyone to use common sense is difficult. “It’s getting better. People are more equipped and know how to use their gear. There are more classes and more people taking them. But to get 100% sure that everyone knows, it’s hard. “A couple of weeks ago, the day before people were buried, everyone was saying it was going to be dangerous. And here, we have signs everywhere saying four out of five [avalanche danger]. Four out of five. So, if you then still decide to go, what can we do?” As the sport of freeriding becomes more popular, the amount of information about avalanche danger is becoming easier to access. There is a plethora of books, websites and courses devoted to the cause. The Guides de Verbier run free transceiver training sessions at the DVA park every Sunday: ISTA or SMT and many of Verbier’s ski schools run mountain safety courses. The key to staying safe is starting the conversation about engaging with the mountains and staying curious, because Verbier is not just a playground: it is a place where the forces of nature must always be respected.

Bien se préparer !

• Ne vous aventurez pas en hors piste sans un émetteur-récepteur, une pelle (pas en plastique) et une sonde de 280 cm. De nombreux magasins locaux les vendent en lot. Testez votre airbag et apprenez à manipuler la poignée, il y a une technique particulière pour cela. De nombreux magasins de Verbier proposent de tester votre sac et vous montrent souvent comment le faire vous-même sans le gonfler.

Sachez comment utiliser votre équipement. Savoir parfaitement comment utiliser votre émetteur-récepteur lors d’une avalanche est une question de vie ou de mort. Préparez-vous à tous les scénarios possibles afin de ne pas perdre la moindre seconde au moment critique. Utilisez le parc DVA. Verbier dispose d’un parc DVA dédié aux Ruinettes (sur le chemin du 3D-Parc). Testez-vous ainsi que vos amis. Les Guides de Verbier proposent même des cours gratuits sur les émetteurs-récepteurs tous les dimanches jusqu’à la mi-mars à 13, 14 et 15 heures.

Pour tout comprendre sur le phénomène des avalanches et savoir quoi faire, suivez un cours. Les formation ISTA, comme celles dirigées par Hans Solmssen, portent sur les précautions à prendre pour éviter les avalanches ainsi que sur les bonnes pratiques à suivre en cas d’avalanche.

Be prepared !

• Don’t go off piste without a transceiver, shovel (not a plastic one) and 280cm probe. Many local retailers sell them as a package.

Test your airbag and know what it takes to pull the handle – there is a technique to it. Many shops in Verbier can test your bag and often show you how to test it yourself without inflating the bag. Know how to use your gear. Understanding exactly how to use your transceiver in an avalanche is a matter of life and death. Learn the process for every scenario and don’t waste a second when it counts. Use the DVA park. Verbier has a dedicated DVA Park at Ruinettes (on the 3D Park way). Test yourself and your friends. The Guides de Verbier even run a free transceiver courses every Sunday until mid-March at 1, 2 and 3pm. To get a real understanding of how avalanches work and what to do, join a course. ISTA courses, like those run by Hans Solmssen, focus on avalanche prevention as well the best practices in avalanche incidents. Stay curious. Dig a snow pit, read a book and look around at terrain. Understanding how the mountains work will enrich your skiing or snowboarding experience.

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