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Elisabeth Gerritzen

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• Verbier Life a interviewé pour la première fois la skieuse locale Elisabeth Gerritzen alors qu'elle n'avait que 18 ans, puis une seconde fois en tant que rookie au début de sa saison FWT 2018. Bien des choses se sont passées depuis ! Verbier Life a retrouvé Elisabeth, désormais championne en titre du Freeride World Tour.

• Verbier Life first interviewed local skier, Elisabeth Gerritzen, when she was only 18 years old, then for a second time when she was about start her rookie season on the Tour in 2018. A lot has happened since then! Verbier Life caught up with Elisabeth, now the reigning Freeride World Tour Champion.

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«La vie sur le Tour a dépassé mes attentes à bien des égards...»

•VL: Verbier Life : Benoit Albertini t'avait qualifiée de «

Talent à suivre » dans un article de Verbier Life en 2014, et il avait raison ! Cela a dû être un moment incroyable de remporter l'Xtreme de Verbier et le titre de championne du monde le même jour. J'imagine que la fête a été intense ce soir-là ?

Elisabeth : Dis tout de suite que je suis vieille ! Non, je suis contente d'être de retour dans le magazine, et je vous remercie de m'avoir accompagnée pendant toutes ces années. En 2014, le fait de me consacrer un article a été un grand événement pour moi, et j'avoue que c'est toujours le cas en 2022. Il est clair que je me souviendrai longtemps de l'Xtreme de Verbier 2021. À vrai dire, j'ai terminé mon run vers 9h30, et je crois que j'ai bu ma première bière vers 11h, donc j'étais au lit à minuit ce soir-là. La réglementation anti-covid n'a pas aidé car tous les bars de la ville étaient fermés. Désolé, j'aurais aimé avoir une anecdote amusante à partager sur cette nuit-là.

VL : En 2017, Anna Smoothy t'avait de nouveau interviewée pour Verbier Life, où elle disait que tu aimais prendre des selfies avec des « stars du ski ». Est-ce que tu trouves ça bizarre que les jeunes te voient maintenant comme l'une de ces stars et te demandent des selfies ?

Elisabeth : Haha. Oui, très bizarre. Je ressens toujours une forme de syndrome de l'imposteur lorsque cela m'arrive, mais honnêtement, c'est relativement rare.

VL : Anna t'avait aussi demandé ce qui te réjouissait en tant que rookie sur le FWT, et tu avais répondu : « La nourriture, la neige et les fêtes ». La vie sur le Tour a-t-elle répondu à tes attentes ?

Elisabeth : La vie sur le Tour a dépassé mes attentes à bien des égards. Au fil des années, mes co-concurrentes ainsi que les membres du personnel du FWT sont devenus pour moi comme une famille étrange, éclectique et très dysfonctionnelle. La nourriture était exceptionnelle au Japon, moins à d'autres endroits. La neige a fait défaut à certains moments (le réchauffement climatique est bien réel) et a été abondante à d'autres. Et en effet, les fêtes ont été exceptionnelles mais je n'en dirai pas plus ici.

VL : Qu'est-ce qui te motive sur le FWT aujourd'hui ?

Elisabeth : Je pense que ce qui me fait revenir année après année, c'est le sentiment de communauté que j'éprouve à traîner avec une bande d'accros aux sensations fortes. J'aime aussi faire évoluer le sport : c'est gratifiant de voir à quel point le niveau des femmes a augmenté au fil des années. • VL: Benoit Albertini called you out as ‘One to Watch’

in a Verbier Life article back in 2014 – he got it right! It must have been an incredible experience winning the Xtreme Verbier along with the overall FWT title on the same day, how was the celebration that evening?

Elisabeth: Are you trying to make me feel old? Nice to be back in the magazine, thanks for having me over the years. Back in 2014 it felt like such a big deal to be featured in here – and well, it still does in 2022. The 2021 Verbier Xtreme was definitely one I will remember for a while. To be honest though, my run was over around 9.30am, and I guess I had my first beer at around 11am, so I was in bed by midnight that night. Covid regulations didn’t help as all the bars in town were closed. Sorry, I wish I had a funny anecdote to share about that night.

VL: In 2017 Anna Smoothy interviewed you again for Verbier Life – she mentioned you had penchant for taking selfies with ‘skiing superheroes’. Is it strange having young skiers now seeing you as one of those ‘superheroes’ and asking for selfies?

Elisabeth: Haha. Yes, very weird. I still feel some form of imposter syndrome whenever that happens to me, but honestly, it occurs only very rarely.

VL: Anna also asked you what you were looking forward to as a rookie on the FWT: you replied, ‘The food, the snow and the parties’. Has life on the tour lived up to your expectations?

Elisabeth: Life on tour has, in many ways, exceeded my expectations. Over the years my co-competitors as well as the FWT staff members have become like a weird, eclectic and very dysfunctional family to me. The food was exceptional in Japan, less so at other locations. The snow has been lacking at times (global warming is very real), plentiful at others. And yes, the parties have been special but definitely not something I can divulge here.

VL: What do you look forward to on the FWT these days?

Elisabeth: I think what keeps me coming back year after year is the sense of community that I get out of hanging out with a bunch of adrenaline-addicted nerds. I also love being part of a sport’s progression: it’s gratifying to see how much the women’s level has increased over the years.

• VL : Que penses-tu du fait que Sybille Blanjean, une autre

habitante de Verbier, soit l'une de tes co-compétitrices ?

Elisabeth : J'ai été un déçue que Yann et Maude ne se soient pas qualifiés pour le Tour cette année, mais bon, on perd d'un côté et on gagne de l'autre. C'est très sympa d'avoir Sybille à mes côtés. C'est à la fois une skieuse exceptionnelle et une excellente coéquipière. Elle aime aussi se moquer de moi pour différentes raisons (toutes justes) et je pense que c'est un élément essentiel de toute amitié.

VL : En 2020, le FWT a pris la décision d'attribuer les mêmes primes aux hommes et aux femmes. Comment as-tu vécu ce moment ?

Elisabeth : Je suis très heureuse que le FWT ait pris cette décision importante, mais aussi, « il était temps ».

VL : Le ski n'est qu'une partie de ta vie ; est-ce difficile de combiner tes études avec le Tour ?

Elisabeth : Mon secret est d'être médiocre aux deux ! (Elisabeth redéfinit le sens du mot « médiocre »...)

VL : Est-ce que le fait d'avoir de l'expérience est un atout lorsque tu regardes la face redoutable du Bec ?

Elisabeth : L'avoir bien skié et avoir gagné deux années de suite est clairement bon pour la confiance. Mais cela n'enlève en rien à la peur de se tenir là-haut, de regarder en bas et de trouver la pente terriblement raide. Chaque année, je me dis « plus jamais ».

VL : As-tu des rituels ou des techniques pour rester calme pendant l'attente au sommet ?

Elisabeth : En général, je fais quelques exercices de respiration très simples, je m'étire et j'écoute ma chanson préférée de tous les temps : Désenchantée de Mylène Farmer.

VL : Lorsque nous t'avons interviewée à 18 ans, tu privilégiais le plaisir de skier à la pression de gagner des titres. Est-ce que tu ressens toujours la même chose maintenant ?

Elisabeth : Absolument.

VL : Quelle est pour toi la journée parfaite à Verbier ?

Elisabeth : De la neige fraîche, un faible risque d'avalanche, une bonne équipe et redescendre de la montagne en un seul morceau à temps pour l'happy hour au pub. • VL: How is it having fellow Verbier local, Sybille

Blanjean, as one of your co-competitors?

Elisabeth: I was pretty bummed when both Yann and Maude fell off the Tour last year, but I guess you lose some and you win some. It’s been really fun having Sybille around. She’s both an exceptional skier and top-quality driving partner. She also likes to make fun of me for different reasons (all fair) and I believe that to be an essential ingredient in any friendship.

VL: In 2020 the FWT made the decision to award equal prize money to men and women. How was it to be there for that moment?

Elisabeth: I am very glad the FWT made that important decision, but also, ‘ ’twas about time’.

VL: Skiing is only one part of your life, how hard is it to combine your studies with the Tour?

Elisabeth: My secret is to be mediocre at both! (Elisabeth redefining the meaning of mediocre...)

VL: Does having experience make it easier when you’re looking down the daunting face of the Bec?

Elisabeth: To have skied it well and taken the win two years in a row is definitely good for confidence. But it does not in any way take away the fear of standing up there, looking down and finding it ridiculously steep. Every year I tell myself ‘never again’.

VL: Do you have any rituals or techniques to stay calm while you’re waiting at the top?

Elisabeth: I typically do some unsophisticated breathing exercises, stretch and listen to my all-time favourite song: Désenchantée by Mylène Farmer.

VL: When we interviewed you at 18, you prioritised the enjoyment of skiing above putting pressure on yourself to win titles. Do you still feel the same now?

Elisabeth: Absolutely.

VL: What’s your idea of a perfect day in Verbier?

Elisabeth: Fresh snow, low avalanche danger, a good crew and making it back down the mountain in one piece in time for Happy Hour at the pub.

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