Vibration Clandestine

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Magazine gratuit Do not litter on the street

Novembre/dĂŠcembre

2012

le

L’effervescence culturel

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Nicola Verlato > 5



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Edito

Je monte les marches quatre à quatre, arrive devant une porte close mais bruyante, je tends l’oreille tout en reprenant mon souffle, ils sont tous là ! Je suis un peu en retard mais je risque de passer avant eux, leurs dents vont grincer et leurs regards me fusiller. D’une main ferme, j’attrape la poignée et j’entre. La porte que je dois franchir de l’autre côté de la pièce me semble à des kilomètres. J’avance doucement. À ma gauche, j’entends une conversation sur des musées, des expositions, un quartier restauré, sûrement des conservateurs. Ils ne m’ont pas aperçu. Du coin de l’œil je croise le regard d’un homme jouant avec un scalpel et un vinyle, il ne m’a pas vu non plus. Mes oreilles bourdonnent, je reconnais un petit air, 4 personnes vaguement manouches tuent le temps avec leurs instruments, leur musique a l’air de donner patience au reste de l’assemblée. Trois individus m’ont repéré, ils s’approchent en jonglant avec tout ce qui leur tombe sous la main, ils ne me parlent pas mais dans leurs regards, je comprends qu’il était temps que j’arrive. En continuant pas à pas j’aperçois plus d’une quinzaine de musiciens, instruments en bandoulière, en train d’écouter un homme, je le reconnais, c’est un acteur. Derrière eux, un artiste californien a déjà recouvert tout un pan de mur, voilà un moment qu’il doit attendre celui-là. Je sens une petite tape sur l’épaule, je me retourne et me retrouve face à un clown. Il me montre la porte vers laquelle je me dirigeais, les traits de son visage me conseillent d’activer le pas. Aller, plus que quelques mètres. En approchant de la porte, j’esquive de peu une paire de jambes qui tournoient dans l’air ; juste une compagnie de danse qui répète. Tout va bien. Enfin j’arrive devant la fameuse porte. Finalement ils ne m’en veulent pas trop. - Il était temps, nous avons failli attendre !, rugit une voix derrière moi. Je ne me retourne pas, prends cette seconde poignée à pleine main ouvre la porte et me voilà. À mon tour de prendre la parole : - Bonjour à tous et bienvenue dans l’édition de Novembre/ Décembre 2012 du magazine Vibration Clandestine l’effervescence culturelle !!!

ie Manie 4 Compagn rlato 5 Nicola Ve wn 6 Fritz le clo s Pockemon Crew 8 [Novox] v Yann Peira ls Feppra 12-13 Labe oint2 14-15 MP1p

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Nouveau cirque Peinture L’art clownesque Jazz Funk et Hip

hop

Cinéma

Chanson Hip-Hop

Soul Rock

ud 16 Orange B ovy Rock psyché gro y s lo e C ta s A 18 e Swing Acoustiqu e tt lo u ro 19 La sixties y Moon Orchestra Pop rr e b k n o M e Th 20 k Balkan electro pun Gangband rd ta s a B t Fa e 21 Th Abstract hip hop e k a Fl r to c o D 22 ar

Ville de Montélim

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Tournez la page ça s’impatiente derrière la porte. Je nMi’

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eep 30 B "L’effervescence culturelle" 04 11 84 00 45 www.vibrationclandestine.com contact@vibrationclandestine.com f vibrationclandestine

30 000 exemplaires.

Vibration Clandestine Édition 209, rue du vieux Clet - 30410 Meyrannes

Contact pub et partenariat : edition@vibrationclandestine.com Jean-Michel : 06 03 31 79 42 Grégory : 06 10 27 50 24 Contact distribution : distribution@vibrationclandestine.com Directrice de publication : Léonor Guimier Conception graphique : www.mille-patte.com Correction/relecture : Audrey, Nan, Fan et Grégory

Vibration Clandestine Distribution Distribution raisonnés et certifiés par la société SITEL Imprimerie : Imp’act impression imprimerie écologique - IMPRIM’VERT ® Principaux collaborateurs et rédacteurs : Fan, Nan, Grégory, Fanny, Pierre, Laura, Leslie, Vincent, Greg, Sébastien, Jess, Thomas, Julien et sa tribu, Dav', Léo, Jean-Mi, Zoé & Soan.

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Nouveau cirque

Compagnie Manie Après une première création très réussie, qui mélangeait jonglage, musique, humour et habiles jeux de scène, la Compagnie Manie, originaire de Dijon revient avec un nouveau spectacle intitulé Tiens toi droit. Cette nouvelle production souligne une évolution au sein de cette compagnie, c’est Vincent Regnard, l’un des trois comédiens de ce collectif, qui cette fois animera la scène. Un spectacle solo, où l’homme souhaite se tenir droit dans un univers qui l’en empêche, on ne vous en dit pas plus…

Interview de Vincent Regnard, Directeur artistique de la Compagnie Manie, par Vibration Clandestine Avec votre première création, intitulée l’Air de rien, vous avez sillonné la France, notamment en Rhône-Alpes au Centre Culturel Théo Argence de St Priest. Pour ceux qui n’étaient pas présents, pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce spectacle ? L’air de rien est un spectacle tout public (à partir de 6 ans) que nous avons créé en 2009 et qui raconte l’histoire, entre mystère et burlesque, de trois hommes.

mise en scène, d’Agnès Célerier. Nous sommes en ce moment même en pleine création (la sortie du spectacle est prévue pour novembre 2012), il y a donc encore beaucoup d’éléments inconnus ou en phase de travail. Mais je peux déjà dire que tout le spectacle tourne autour de l’idée de transformation. Ou comment un personnage mécanique, au travail minutieux devient acteur de sa propre vie…

détonante, voilà l’univers dans lequel L’air de rien propose de se plonger. Pour information et au passage : le spectacle repart en tournée l’année prochaine !

Lors de notre rencontre vous avez souligné l’envie de fouler plus souvent les scènes rhône-alpines. Si vous avez un message à passer à nos lecteurs qui ont peut-être le pouvoir de vous aider, profitez-en ! C’est vrai que nous serions très heureux de pouvoir faire découvrir un peu plus encore nos spectacles au public et professionnels rhône-alpins. Nous commençons à avoir quelques contacts depuis notre passage au Centre Culturel Théo Argence à Saint Priest mais nous nous tenons prêts et disponibles pour toute autre collaboration, avec plaisir même ! La suite sur www.vibrationclandestine.com

On ne sait pas vraiment où ils sont, ni qui ils sont. Leur langage est sans parole mais qu'importe, car leur histoire est avant tout visuelle, poétique et farfelue. Pluie de chapeaux, arabesques de balles, musique

Votre nouveau spectacle, Tiens toi droit, est un solo dont vous êtes l’interprète. Pouvez-nous parler de cette création ? Ce spectacle est l’aboutissement d’une recherche amorcée il y a plusieurs années. Je suis accompagné pour l’occasion, à la

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vibrationclandestine.com/membres/compagniemanie compagnie.manie@gmail.com - compagniemanie.blogspot.fr - 06 88 76 89 92 Crédit photo ©Vanessa Bureau


Une imagination pleine de mouvement qui nous dévoile des séquences aériennes, des corps peu vêtus, de l’action, de l’émotion, un peu de violence et un souci du détail hors norme. Les œuvres de Nicola Verlato semblent être des captures de ce qui s’invente dans sa tête, des polaroïds de ses pensées les plus créatives. La galerie Lyonnaise Spacejunk nous a fait découvrir cet artiste il y a peu. À notre tour de vous proposer cet artiste qui vit et travaille à Los Angeles.

Interview de Nicola Verlato par Vibration Clandestine

Nicola, vous êtes originaire de Vérone (Italie), vous vivez et travaillez à Los Angeles, les expositions s’enchaînent depuis plus de 15 ans, pourriez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ? Oui, j'ai commencé à peindre lorsque j’avais environ 7 ans, mon inspiration à cette époque était Caravage principalement, mais aussi Grunewald et Pontormo... Je peignais des thèmes religieux ; des crucifixions et des résurrections, même si ma famille était complètement laïque et ne m’avait pas donné d’éducation religieuse. J'ai été en mesure de vendre un grand nombre de mes peintures, puis quand j'avais 9 ans, j'ai commencé à participer à l'atelier d'un vieux peintre, un moine franciscain, qui a été mon véritable professeur. Après avoir fréquenté l'école d'art public et le conservatoire où j'ai étudié le luth et la composition, j'ai étudié l'architecture à Venise.

Peinture

Nicola Verlato

Vos créations sont synonymes de mouvement, on y trouve souvent des personnages dans des positions aériennes, en pleine action. Qu’est ce qui vous attire dans ce genre de situations ? J’aime étudier et représenter le chaos : le chaos est la destruction, mais aussi la prémisse d'une régénération. En effet, tous les éléments que j’introduis dans la composition d’une peinture sont situés sur un même niveau parce qu’un phénomène tel qu’un

accident est capable d’effacer toute hiérarchie : l'homme est confondu avec l’animal, les balles de la mitrailleuse avec les pétales des fleurs etc...

[...] Mon travail va à l'encontre de l'idée que l'humanité peut être déconnectée du monde comme nous l’enseigne une très longue tradition monothéiste depuis près de 3000 ans.

Zero Gravity, une de vos dernières séries, met en scène des personnages qui ne contrôlent plus la situation, l’accident est proche ou en cours, vous figez ces moments précis. Pourriez-vous nous parlez de ces créations ? La série Zero Gravity est juste une des variations possibles sur le thème de la suspension : ces personnages sont victimes d’accidents de voiture et cela peut être interprété de différentes façons : cela peut être vu comme une métaphore de la société occidentale sur le point de s’effondrer, mais aussi être perçu comme une sorte de célébration par la beauté pure de ces corps vus comme des éléments d'une action qui ne laisse aucune place au choix. Leur réaction n’est rien de plus qu’une réaction animale, que l'action pure du corps, presque un objet parmi les objets, enfin libéré par le contrôle de sa propre subjectivité. Vous participez à l’exposition Pure Drawing qui débute en Novembre à la galerie Spacejunk à Lyon ainsi qu’à une autre exposition prévue début 2013 dans cette même galerie. Quelles sont vos motivations sur ces collaborations ? Je n’ai que très rarement montré mon travail en France, et je pense que c’est une très belle occasion de le montrer dans le bon contexte. Spacejunk Art Center fait un travail très sérieux et organise des expositions où il est possible d’avoir une vision claire des mouvements actuels artistiques. La suite sur www.vibrationclandestine.com/interviews www.spacejunk.tv - www.nicolaverlato.com

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L’art clownesque

Fritz le clown Clown, metteur en scène et pédagogue, Heinzi Lorenzen alias Fritz le clown nous propose un regard radicalement différent sur l’art clownesque. Nous ne sommes pas dans un univers de clowns friands de tarte à la crème ou de clowns qui font peur mais plutôt, comme cet artiste nous l’explique, dans une tragédie clownesque. Dans son spectacle solo, Kluntet, le public navigue entre surprise, rire, sourire et grincement de dent. Ce spectacle propose une mise en scène de l’anniversaire de Fritz, un anniversaire amusant, joyeux, plutôt singulier et… Ha oui, un peu lugubre…

Interview de Fritz le clown par Vibration Clandestine Heinzi, vous avez depuis l’enfance toujours désiré être clown, quel a été l’élément déclencheur et qu’est-ce qui vous anime depuis tout ce temps ? J’ai vu un grand et vieux cirque en Allemagne lorsque j’avais 7 ans, le Zirkus Sarrassani. À la sortie, une pancarte indiquait : « cherche des gens qui veulent voyager avec nous ». Ça me semblait inimaginable mais je savais tout de suite qu’un jour j’allais partir moi aussi. J’ai aussi eu la chance d’avoir vu Charlie Rivel, un vieux clown célèbre. Pour moi, c’était clair, je voulais être comme lui : un vieux clown qui se comporte comme un enfant. J’ai ensuite fait tout à l’envers ; j’étais un enfant et je marchais comme un vieux. J’aime l’endroit où le clown amène l’homme,

il le démasque d’emblée : la prétention devient ridicule, l’ambition reste une tentative. Il fait tout à l’envers

sans le vouloir et laisse apparaître nos faces cachées. Il a beaucoup plus d’envies que de moyens, cet optimisme nous touche. C’est un être qui n’est pas fini, en devenir. Comme nous. Fritz semble plus être un punk satirique qu’un clown burlesque, peut-être un mélange des deux. Comment présenteriez-vous cet insolite personnage ? Oui, comme un mélange. J’avais 15 ans en 1979 et j’ai toujours aimé l’intensité des punks. Fritz est une figure qui oscille sans cesse entre l’outre-tombe et la lumière de la fête. Il a un corps décalé, ses mouvements sont saccadés et sa présence est dense et étrange. Il évolue comme une figure aux traits cubistes, il semble venir d’un autre temps. Mais ça n’est pas un punk, c’est un clown burlesque avec un côté bouffon.

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Kluntet, votre spectacle solo, est une mise en scène de l’anniversaire de Fritz avec certains rebondissements quelque peu décalés. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce solo ? Il y avait une envie de créer un spectacle qui reste en perpétuelle évolution. Même si le canevas est très écrit, chaque représentation est différente. J’essaye d’improviser sur la partition un peu comme le ferait un musicien de jazz.

C’est aussi un rendez-vous avec le public, qui d’une manière ou d’une autre, influence le clown et modifie son comportement. Il y a un univers très prononcé. Certains passages ressemblent plus à des numéros. Le spectacle se situe entre la tradition et la création, le populaire et l’expérimental. Je ne dirais pas plus, il vaut mieux venir voir. Vous enseignez le Clown depuis de nombreuses années dans diverses structures comme la Cascade (07), la Scène sur Saône (69), etc. Comment un cours de Clown s’organiset-il ? On peut avoir beaucoup de préjugés sur cet art. Il me semble important que les élèves ne viennent pas avec une idée fixe. On ne peut pas fabriquer un clown, il faut enlever les couches et laisser apparaître ce qui est déjà là, ce que l’on cache. Apprendre à être disponible à soi et aux autres. On travaille le mouvement, la biomécanique, car il est important de bien connaître ce que le clown doit rater ensuite. On essaye de découvrir de nouveau les rythmes et les dynamiques de l’enfance. Ensuite, il y a les techniques du jeu clownesque : acrobatie, danse, musique, manipulation d’objets etc. L’art du clown existe depuis très longtemps et semble avoir encore un long avenir devant lui, quel est votre avis sur cette longévité ? Il y a un joli paradoxe dans ce travail. Le métier du clown c’est de faire rire, mais le personnage quand il arrive ne vient pas pour nous faire rire. Tout ce qu’il fait est très important pour lui, il essaie de bien le faire mais il rate tout, alors on rit de lui, malgré lui. C’est très difficile de rendre ça crédible, c’est rare. Aujourd’hui le rire est presque exclusivement basé sur la blague, la vulgarisation ou l’autodérision. Ça n’engage rien de profond. Le rire que suscite le clown vient du ratage. De ce fait, c’est toujours tragique. Il nous fait penser à nous-mêmes. Avec le clown on avoue l’imperfection de l’homme. Le succès du clown c’est le ratage, c’est l’épopée du bide. vibrationclandestine.com/membres/le_clown_fritz luzzitheatre@yahoo.fr - 06 68 18 31 33 - www.leclownfritz.over-blog.com Crédit photo © Vincent Bailey-photos



Jazz Funk et Hip hop

[Novox] vs Pockemon Crew [Novox], groupe de jazz multipliant les collaborations et les expérimentations musicales faisait un détour par notre rubrique musique en mars 2011 pour nous présenter leur collectif. Pockémon Crew, compagnie de danse hip-hop/break dance qui n’a guère besoin d’être présentée dans le milieu, s’installait confortablement dans notre page coup de cœur de l’été 2011. Octobre 2012 voilà que nous les retrouvons pour un projet commun présenté le 24 novembre à la salle du Médian, SaintQuentin-Fallavier (38). Quand le jazz rencontre le hip-hop et que le break dance s’anime au son des trompettes, saxo et contrebasse, un spectacle hors norme prend forme et offre à nos oreilles ainsi qu’à nos yeux une mixité culturelle et artistique de grande qualité.

Interview de Pierre Alexandre Gautier coordinateur du projet [Novox] vs Pockémon Crew par Vibration Clandestine [Novox] et Pockémon vous revoilà à nouveau dans nos pages et ensemble cette fois. Ce n’est pas votre première collaboration mais celle-ci semble être d’une autre envergure, pouvez-vous nous en dire plus ? Oui, nous présentons notre spectacle au Médian, salle de 800 places, dans le cadre de la saison culturelle de Saint-QuentinFallavier avec en invité Kohndo, MC du groupe La Cliqua. 7 musiciens de [Novox] combo jazz funk, 1 MC et 5 danseurs du Pockemon Crew (triple champion du monde de danse hip hop). Une grosse équipe artistique sans oublier nos techniciens, pour un spectacle hors norme joué lors de la journée de la danse. Mixité culturelle, fusions, collaborations diverses, innovation, etc. [Novox] déborde d’énergie et de motivation, qu’est-ce-qui vous pousse à développer sans cesse de nouveaux projets ? [Novox] a toujours voulu présenter un répertoire où les styles fusionnent, du rock, du jazz, du funk et du hip-hop. C’est par les rencontres que notre musique évolue et que nous trouvons toujours plus de plaisir à jouer. Le mélange de la danse

et de la musique nous apporte plus de possibilités créatives et l’expérience du MC et des danseurs sont une source d’inspiration pour chacun des musiciens du groupe. Sans barrière de styles, nous continuons à expérimenter et actuellement le hip hop est pour nous un élément moteur.

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Nous allons donc pouvoir découvrir votre spectacle le 24 Novembre au Médian, St-Quentin-Fallavier (38), qu’allezvous offrir au public ce jour-là, quel est le ton de cette représentation ? Nous allons présenter un show avec des compositions de nos

2 premiers albums et quelques nouveautés de notre album en préparation, le tout accompagné des danseurs du Pockemon Crew, dirigés par Riyad Fghani leur chorégraphe et en invité exceptionnel Kohndo un des leaders du groupe La Cliqua, groupe majeur du Hip Hop français. Nous sommes ravis d’avoir réuni cette équipe et impatients de présenter cette collaboration ! Vous venez d’introduire votre invité MC Kohndo membre du groupe La Cliqua, pour ce spectacle, pourquoi cette collaboration ? Après avoir travaillé avec le MC New yorkais Webbafied sur notre 2ème album Hollywood is on fire nous avons découvert le collectif End Of The Weak créateur des célèbres battles de MC à New York et partout dans le monde. Ce collectif d’improvisateurs hors pair nous a permis d’initier cette collaboration avec Kohndo dont nous apprécions le talent et qui a rejoint notre équipe avec plaisir. Quelles sont vos ambitions pour ce projet, vos besoins et vos envies ? Nous souhaitons continuer à diffuser ce spectacle car il représente pour nous une fusion unique mêlant jazz / funk / hip hop, danse… et permet une rencontre de plusieurs publics. Nous proposons en accompagnement de ce spectacle des ateliers d’écriture, de DJ afin d’offrir plus qu’un simple concert. Alors avis aux amateurs et rendez-vous le 24 Novembre !

vibrationclandestine.com/membres/novox novox@zproduction.org - 06 83 86 30 49 - www.zproduction.org Crédit photo © JJ Bernard



Cinéma

Yann Peira À l’occasion de la préparation du 14ème festival Les Rencontres des Cinémas d’Europe à Aubenas nous avons eu le plaisir de discuter avec Yann Peira, acteur principal du film One O One, réalisé par Franck Guérin. Sorti en Juin dernier, ce film raconte l’experience troublante d’un homme qui, depuis des années, erre à travers la ville de Taipei (Taïwan). Tout a commencé à cause d’une rencontre improbable non loin de chez lui, proche d’un village enfoui dans un paysage montagneux, hostile et déserté de toute population. Plus qu’un film, une véritable expérience, aussi bien pour les comédiens que pour le public… Yann Peira nous offre quelques minutes de son temps précieux.

Interview de Yann Peira par Vibration Clandestine Une vingtaine de films derrière vous, une trentaine de pièces de théâtre, une voix que vous prêtez régulièrement pour divers doublages, etc. Yann Peira, pourriez-vous nous en dire plus sur vous et sur ce qui vous anime dans cet univers ? Ce qui m’anime ? Peut être comme dans One O One, grimper au sommet de sa montagne et essayer d’apercevoir ce qu’il y a derrière ! Plus sérieusement, peut-être les défis que je me fixe en faisant des choses différentes, rester sincère, faire un métier que j’aime et essayer de continuer à le faire, faire des rencontres, voyager, voilà ce qui m’anime.. Yann, vous êtes l’acteur principal du film One O One, une des personnes les mieux placées pour nous en parler. Pour nos lecteurs qui n’ont pas encore vu ce film, comment résumeriez-vous cette réalisation ? One O One est un film hors des sentiers battus. Franck Guérin propose un film très personnel, un autre mode narratif, une expérience plus qu’un divertissement, ne pas tout dire est une volonté délibérée de la part de Franck. On a souvent soif de tout comprendre. Un film peut être une sensation qu’il vous laisse, c’est au spectateur de faire son choix, quitte à ce qu’il se sente un peu abandonné parfois. Je ne pense pas qu’il faille toujours tout expliquer, à chacun son film finalement… Accompagné d’une partie de l’équipe du film vous serez présent au festival Les Rencontres des Cinémas d’Europe à Aubenas (du 18 au 25 Novembre). Est-il important pour vous d’aller à la rencontre du public, de partager votre expérience, de faire découvrir les projets auxquels vous participez ? Oui c’est même très important d’aller à la rencontre du public, surtout pour un film comme celui-là. Porter ce film comme nous l’avons porté n’a pas été de tout repos et c’est une vraie récompense de voir les gens dans la salle et de parler avec eux. En ce qui concerne mes expériences, je suis encore un peu vert pour me retourner sur une carrière et parler de mes expériences. Je reviendrai vous voir dans quelques années pour ça ! Bien entendu vous n’êtes pas seul dans cette aventure, Franck Guérin (réalisateur), Cassandre Manet (actrice principale), Mathieu Pansard (chef opérateur), et bien d’autres encore. Pourriez-vous nous parlez de l’atmosphère qui régnait au sein du groupe pendant le tournage de One O One ? Nous avons eu la chance de pouvoir convaincre des gens de talent comme Cassandre Manet, Alexandra Yermak ou Xian Han Wang de rejoindre le projet. Le film a été tourné sur plusieurs périodes et lieux. Filmer sans autorisation dans Taipei, sur les plateaux ardéchois ou dans les Alpes ne procure pas la même ambiance et l’atmosphère pendant le tournage ressemblait à ces périodes, souvent différentes, parfois drôles, cocasses ou complexes. Nous avons beaucoup travaillé sur l’improvisation, cela me faisait envie depuis longtemps même si l’exercice peut s’avérer périlleux. Il se passait parfois 10 minutes

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après, nous avons fait un choix avant tout artistique, ne pas laisser interférer qui que ce soit dans ce projet nous à paru essentiel dans ce que nous voulions faire. C’est pour ça que nous sommes tous les trois à la base de ce projet, que nous avons financé son tournage et en sommes donc les coproducteurs.

Le projet de film One O One a été réalisé dans un esprit d’autoproduction, ce qui n’enlève rien à la qualité de ce film, vous êtes d’ailleurs avec Mathieu Pansard et Franck Guérin coproducteurs associés. Pourquoi ces choix stratégiques ? Franck, Mathieu et moi, nous nous connaissons bien et, après deux films tournés avec eux et produits de manière classique, j’ai eu envie, comme eux d’ailleurs, de travailler plus librement. Nous avons donc décidé de partir à l’aventure tous les trois sans production ni diffuseur. Même s’il a été difficile de raccrocher les wagons de la distribution

One O One est également le nom donné à un gratte-ciel de Taipei, 509 mètres pour 101 étages. Quel rapport ou quelle réflexion y a-t-il entre le nom du film et le nom de cet immeuble totalement démesuré ? C’est peut être une métaphore.., la tour One O One était, il n’y a pas si longtemps, l’édifice le plus haut du monde, une sorte de tour de Babel des temps modernes. Allégorie de l’amour et du bonheur inaccessible d’un personnage cloué au sol, « l’échec de la rationalité face au divin » symbolisé par une tour bien réelle et une petite fille qui l’est peut être...

Cinéma

entre « Action » et « coupez » pendant que, dans une gare, j’étais en train d’apostropher dans un mandarin plus que douteux des Taiwanais dubitatifs ! Je peux vous dire que sur le moment cela semble être une éternité. Dans ces conditions assez uniques de grande liberté sans filet, vous avez intérêt à être une équipe bien soudée.

Dans ces conditions assez uniques de grande liberté sans filet, vous avez intérêt à être une équipe bien soudée.

www.oneoone-lefilm.com Crédit photo © Olivier Allard

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Chanson Hip-Hop

MP1point2 Originaires de Rodez, en Aveyron, puis basés à Toulouse depuis peu, les 4 garçons de MP1point2 vous proposent un son frais et dynamique. Un mélange de rap, de musique électronique et de chanson française avec toujours un bon beat qui gravite autour de leurs accents couleur soleil. Une bonne vibe à laquelle on s’acclimate rapidement. MP1point2 enchaîne les dates, partage la scène avec de belles têtes d’affiche (Wu Tang, DizzeeRascal, Assassin, Raggasonic, HK et les Saltimbamks, Z.E.P, les Ogres de Barback, etc.), le tout accompagné… Stop !!! Nous ne vous en dirons pas plus, écoutez plutôt.

Interview de MP1point2 par Vibration Clandestine MP1point2, 2 MCs et 2 machinistes, mais encore… Comment décririez-vous votre son à nos lecteurs ? Notre son est hybride, aussi bien au niveau des textes qu’au niveau musical. Les thèmes abordés sont très variés, tout comme la manière d’aborder les sujets. Mais le fil conducteur reste l’engagement, la positivité et l’humour. Sur le plan musical, disons que l’on propose de la " chanson hip-hop " mais cette case est bien trop petite ! Nos influences sont très larges et vont du rap à la musique électronique en passant par la chanson française, la soul, le reggae, la musique balkanique... Le crew a été monté à Rodez, en Aveyron, puis vous avez décollé pour Toulouse, pourquoi ? MP1point2 est effectivement né à Rodez il y a quelques années suite à la rencontre de Favo (MC), M.M (MC) et Le Z (machiniste) autour de leur passion musicale. Mais pour des raisons scolaires et professionnelles, nous avons migré vers Toulouse où nous avons rencontré Riot, notre beatmaker. C’est à partir de ce moment-là que le projet MP1point2 s’est professionnalisé (2008). Parce que nous en avions envie. Parce que nous en avions les capacités. Mais aussi parce que l’environnement culturel et musical toulousain était (est toujours) très dynamique. Un enchaînement de dates conséquent depuis 2008, plutôt encourageant de se faire inviter dans tant d’évènements non ? Depuis 2008, les projets se sont effectivement enchaînés, et les dates aussi. Si bien que nous avons fait plus de 100 dates sur les trois dernières années. Au-delà des retours positifs reçus sur notre live, certains événements (victoire du tremplin toulousain Décroche le son ! ou la pré-sélection régionale du Printemps de Bourges 2012) nous ont permis d’avoir une visibilité sur la région Midi-Pyrénées et donc d’avoir des opportunités sur des festivals ou des belles premières parties. Et c’est vrai que tout ça est très encourageant et source de motivation. Aujourd’hui, nous voulons faire de notre passion notre métier et nous nous consacrons tous les 4 entièrement au projet musical. Les loups, votre dernier album, a vu le jour cette année, que renferme ce dernier CD ? Ce projet est une synthèse de ce que peut être MP1point2 aujourd’hui : quelque part entre la chanson, le hip-hop et l’électro. Au niveau des thèmes, on parle de la vie tout simplement : du sourire, des problèmes de riches, des beaux parleurs, du départ, d’amour. On essaie de parler de vous en parlant de nous. Ce projet représente bien l’état d’esprit du groupe et correspond à la musique, aux valeurs et à l’énergie que nous voulons transmettre, aussi bien sur CD que sur scène. Il parait que votre spectacle vaut le détour, puissance et originalité seraient au rendez-vous, pouvez-vous nous en dire quelques mots ? C’est sur scène que notre musique prend toute sa dimension. Nous faisons de la musique pour partager nos messages, nos idées et notre énergie. Et rien de mieux que la scène pour ça. Avoir les gens en face, les regarder dans les yeux, leur parler directement... Et puis nous avons vraiment travaillé l’aspect scénique l’an dernier avec plusieurs résidences. Résultat : c’est bien plus qu’un concert que nous proposons, c’est un spectacle. À voir aussi sur www.vibrationclandestine.com/interviews

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vibrationclandestine.com/membres/mp1point2 contacts.bam@gmail.com – 06 03 55 65 36 – www.facebook.com/mp1point2 Crédit photo © Julie Luga (Bajo El Mar)

Notre son est hybride, aussi bien au niveau des textes qu’au niveau musical. [...] le fil conducteur reste l’engagement, la positivité et l’humour.


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MP1point2


Soul Rock

Orange Bud Un rock teinté de groove ou un son groovy teinté de rock, difficile à définir mais quoi qu’il en soit le plaisir est là. Douceur et force, calme et énergie, mélodique et bouillonnant ce groupe trouvera toujours une note, un son, une parole pour vous emmener avec lui et vous donner envie de les suivre. Clémentine, Thomas, Bastien et Matt nous proposent un cocktail musical détonnant, coloré et euphorique. Le nom de groupe ne semble pas avoir été choisi au hasard…

Interview d’Orange Bud par Vibration Clandestine Afin d’aider nos lecteurs à vous connaître, comment décririez-vous votre musique ? Clem : Orange Bud est une rencontre entre 4 musiciens d’horizons différents réunis autour d’instruments acoustiques. Les morceaux de l’album ont des inspirations différentes : des ambiances pop planantes, des passages clairement rock’n’roll, du blues et des accents reggae sautillants qui trouvent leur cohérence dans les sonorités particulières des instruments.

Matt : C’est particulier pour nous d’aller jouer à La Soute ! On s’est rencontrés à l’APEJS et nos premiers émois de musiciens ont eu lieu à la Cité des Arts de Chambéry. C’est un peu comme jouer à la maison, c’est convivial et on va faire du mieux que l’on peut. Et c’est cool de voir le nom « Orange Bud » dans Télérama...

D’un morceau à un autre, l’ambiance et le style peuvent totalement changer, pourquoi ces contrastes dans votre répertoire ? Tom : Parce que nous voulons justement créer ce mélange d’influences. Tout le groupe doit prendre son pied sur scène et livrer une part de sa culture, de ses envies musicales ! Toutes ces musiques reflètent nos personnalités artistiques et on veut que ça s’entende.

Matt : Mais en fait, on est aussi amis dans la vie ! Ce qui est plutôt pratique ! C’est ce qui doit faire que les gens se disent que le groupe est convivial (ce qui se voit aussi sur scène !).

Tom : C’est de la musique que l’on veut contemplative mais aussi énergique. On aime voir les têtes bouger et les bassins se balancer pendant les concerts !

Clem : Et la vie n’est pas toujours que rock’n’roll ou groovy ou mélancolique. On peut perdre des choses (d’où le titre de l’album Losses), mais ne gagne-t-on rien à perdre des choses ? On ne fait pas que rigoler, on se pose parfois des questions...

Un mois de novembre apparemment déjà bien chargé, vous êtes notamment programmés à la salle de spectacle La Soute (73) dans le cadre du projet de Télérama 96 heures de concert. Que nous réservez-vous pour ce concert ? Tom : Un show laser, des danseurs indiens et une scène aquarium avec des dauphins dedans ! (rires)

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La plupart des acteurs du groupe ont une vie parallèle aussi chargée que rythmée, n’est-il pas délicat de concilier le tout ? Bastien : Oui, on est très occupé, comme tout le monde ! On travaille, on enseigne, on joue, on a d’autres projets musicaux... Heureusement que Doodle est là. Et puis Kapn’doo Prod nous aide bien dans un certain nombre de tâches !

Si Orange Bud a un message, un avis, un regard, une réflexion à partager avec nos lecteurs, c’est le moment !

Clem : Moi je n’aime pas les artistes qui imposent des messages. On propose un univers, on s’ouvre aux autres et qui veut vient ! Comme tout le monde on a des opinions et pour ma part j’aime bien les imager dans les chansons. Bastien : Avec l’album, on avait vraiment envie de rendre hommage à un objet un peu en voie de disparition, en gros on

fait partie des gens qui aiment qu’un disque soit autant un objet physique que musical. Matt : Rendez-vous le 5 novembre, sortie officielle de l’album ! En vente à tous nos concerts et sur la plateforme internet 1D-RhoneAlpes.com !

vibrationclandestine.com/membres/orange_bud info@kapndoo.com - 09 81 21 53 58 - www.orangebud.fr Crédit photo © Match Visuals



Rock psyché groovy

Asta Celosy Asta Celosy c’est un mélange de styles, d’ambiances et de cultures. Ces trentenaires passionnés ont pour but premier de vous faire vibrer. Leurs morceaux voient le jour en gardant toujours le même objectif, susciter le déhanchement. Un rock psychédélique qui parfois se tord et se colore avec quelques notes funky, voire disco.

Interview de Asta Celosy par Vibration Clandestine Vous êtes six passionnés de musique, mais pas forcément avec la même culture musicale. Pouvez-vous nous en dire plus sur Asta Celosy ? Asta Celosy est né en 2007 par la volonté de 3 potes (les guitaristes et le batteur) de créer une musique progressive contrastée à la fois dansante, enivrante mais également très rock. Autour de ce noyau dur, garant de l’identité et du style musical, est venu se greffer en 2010 le reste du combo qui a su intégrer l’aventure en apportant sa diversité, son originalité et sa fraîcheur dans les compositions. En effet, le groupe est humainement varié de par la culture et l’expérience de chacun mais nous sommes tous unis et complémentaires. Tout cela se retrouve donc dans notre musique aux influences multiples. D’un morceau à un autre on peut passer d’une ambiance limite Woodstock à une ambiance Disco’Funk, pourquoi autant de diversité au sein de vos créations musicales ? Cette diversité est probablement le reflet de nos 6 personnalités mais elle est également le fruit de notre volonté de ne pas se cantonner à un style particulier avec ses codes. Ce qui nous

importe c’est d’avoir un set cohérent qui provoque des émotions, raconter une histoire avec notre musique.

Sur scène ça nous permet aussi de créer des ruptures, des ambiances différentes, de pouvoir casser le rythme du concert pour

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mieux le relancer. Aucun de nos morceaux ne se ressemblent, toute notre force se trouve dans cette richesse. La Tannerie Bourg en Bresse est à vos côtés depuis quelques temps. Que vous apporte cette SMAC (Scène de Musique ACtuelle) ? Depuis le début, La Tannerie est pour nous un soutien extraordinaire ! C’est un lieu d’échanges et de rencontres formidable pour un groupe amateur. Nous y avons toujours été chaleureusement accueillis. Ils nous ont présenté une des chanteuses, nous ont permis de suivre une formation de 6 mois avec des professionnels du conservatoire, nous ont écoutés, guidés, conseillés. Bref ces rencontres nous ont vraiment permis d’évoluer et de progresser. Nous leur en sommes extrêmement reconnaissants. Et puis il règne à la Tannerie une réelle convivialité, c’est un endroit où nous nous sentons bien ! Pourriez-vous nous décrypter la manière de créer un nouveau morceau méthode Asta Celosy ? En général, tout commence par un riff guitare sur lequel nous boeufons tous ensemble afin d’explorer différentes pistes d’approche. Nous ne nous fixons aucune limite quant à la créativité, nous nous laissons aller à l’instinct jusqu’à ce que nous trouvions les parties qui " tournent ". La suite sur www.vibrationclandestine.com/interviews vibrationclandestine.com/membres/astacelosy astacelosy@hotmail.fr - 06 89 05 22 72 - www.myspace.com/astacelosy


Quoi de mieux que ce genre de sonorité pour attaquer cette nouvelle saison culturelle et se sentir toujours en période estivale. Le soleil, les températures chaleureuses, l’esprit détendu, la vie est parfois si douce, voilà la bande-son idéale pour l’accompagner sur le chemin de la rentrée. La Roulotte nous propose un Swing Manouche flirtant entre énergie survoltée, passion douçâtre, et qualité d’exécution sans faille. Un accordéoniste, deux guitaristes et un contrebassiste, voici la formation que nous proposent Ben, Nicolas, Grégory et Étienne. Un mélange d’instruments qui s’entremêlent à merveille et nous assurent de très bons moments. Et n’ayez crainte, Django Reinhardt les surveille de loin…

Interview de La Roulotte par Vibration Clandestine La Roulotte c’est un accordéoniste, deux guitaristes et un contrebassiste, mais encore ? C’est avant tout un concept musical. Le line up actuel compte un guitariste de plus, mais comme on n’est jamais à l’abri d’une rencontre ou d’une déception (tiens ça me fais penser à quelque chose d’autre…) je laisse la porte ouverte à qui le veut, et ce, dans les 2 sens !

Swing Acoustique

La roulotte

Qu’est ce qui vous plaît tant dans l’univers du jazz manouche, de Django Reinhardt et de ses héritiers ? Pour bien répondre je me dois de rectifier la question ! Qu’est ce qui nous plaît tant dans le jazz de Django Reinhardt (qui était un manouche) ? Justement le fait que ce soit du jazz, au sens musical du terme : l’interaction entre les musiciens, son approche mélodico-rythmique de l’improvisation et surtout la couleur de ses compositions, quand on écoute Django et qu’on ferme les yeux, on imagine sans peine les ambiances. Pour ce qui est des héritiers, les lignées sont nombreuses, et je me sens plus proche de ceux qui créent leur propre univers, ceux qui proposent de nouvelles ambiances ! Nous avons découvert avec plaisir votre dernier album, La cerise sur le ghetto, comment décririez-vous ces 13 titres à nos lecteurs ? C’est un ensemble de morceaux, assez différents les uns des autres, on passe d’une bossa jazz à un swing énervé pour revenir à des valses sombres…. De la folie parfois, de la douceur

souvent, une vraie envie de partager un univers original.

Pourquoi une reprise de Georges Brassens à la fin de cet album ? Et pourquoi pas ? Il fallait bien la glisser quelque part, et comme c’est vraiment une relecture du morceau original, tempo divisé au moins par 3… et une ambiance très très lourde et noire, on se disait que c’était sympa de mettre ce morceau à la fin pour finir sur une note d’optimisme musical. La suite sur www.vibrationclandestine.com/interviews

vibrationclandestine.com/membres/la_roulotte gitanology@gmail.com – 06 63 49 23 42 – www.la-roulotte.net Crédit photo © sabrinaparlagreco

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Pop sixties

The Monkberry Moon Orchestra Répétitions en studio, 20 h d’accompagnement artistique, enregistrement avec FBI prod, pressage d’une compilation, présentation des groupes aux lecteurs de Vibration Clandestine, suivis des groupes, conseils, etc. Le dispositif Sortie de Pistes initié par Château Rouge (74) c’est reparti ! Pour cette session 2012/2013 nous avons le plaisir de vous présenter The Monkberry Moon Orchestra, l’un des 3 groupes retenus cette année. Un groupe genevois qui enivre son public d’un pop/rock aussi acide qu’électrique. Les 4 membres vous enveloppent et vous emportent en glissant sur un son couleur sépia, une très belle découverte à partager d’urgence.

Interview de The Monkberry Moon Orchestra par Vibration Clandestine

Un premier album derrière vous, de nombreuses dates enchainées depuis 2010, repérés par de nombreux médias et pas loin de 10 000 écoutes sur Internet, mais qui sont les Monkberry Moon Orchestra ? À la base un collectif de musiciens qui jouaient déjà tous dans des groupes à tendance rétro (Magic Bus, The Rebels of Tijuana, Fireball F.C.), et une forte envie de pop au sens Beatles du terme. Après le passage de nombreuses personnes dans ce projet, le groupe est fixe depuis un an, avec 5 membres et les objectifs sont à présent ceux d’un groupe, l’énergie également. Après, nos objectifs sont simples, faire un maximum de concerts et enregistrer des disques, le tout dans la bonne humeur. Nombreux sont ceux qui comparent votre son à un pop/ rock californien des années 60/70s, mais vous, comment décririez-vous votre musique à nos lecteurs ? C’est vrai que la culture sixties/seventies anglo-américaine est très présente dans notre musique, mais on est paradoxalement dans un élan créatif très moderne. Des groupes comme Wilco, MGMT, Of Montreal ou The Jayhwaks nous nourrissent musicalement au quotidien au même titre que les Crosby, Byrds et autres Zombies. On est content d’être en 2012 pour tout ce qui s’y passe, la culture n’a jamais été autant accessible qu’aujourd’hui avec bien entendu ses travers.

On ne prétend pas révolutionner la pop, on souhaite juste apporter un peu de fraîcheur à cette musique qu’on adore en recyclant le passé de la manière la plus moderne qui soit.

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Vous avez été sélectionnés par le dispositif Sortie de Piste 2012/2013, bienvenue à bord. Quels vont être les avantages d’un tel accompagnement pour un groupe comme Monkberry Moon Orchestra ? Je pense que ça va nous faire du bien dans le sens où l’on va apprendre à faire confiance à d’autres gens que nous-mêmes et accepter la critique.

Quand on monte un groupe, on se regarde souvent dans la glace en se disant que c’est génial, qu’on est les meilleurs. Aujourd’hui un groupe peut exister en faisant tout tout seul notamment avec Internet mais en même temps il y a un aspect professionnel de la musique réellement présent que l’on ne peut éviter si on veut devenir plus important. Donc ça tombe pour nous au bon moment. On est confiant dans ce qu’on fait et on veut vraiment avancer dans ce sens-là. Comment avez-vous découvert ce dispositif et pourquoi avoir choisi de proposer votre candidature ? On a répété de nombreuses fois à Château Rouge dans les studios, participé également aux soirées tributes. Château Rouge est un lieu de culture que nous fréquentons tous régulièrement et que nous apprécions. C’était pour nous naturel de vouloir travailler plus en détail sur un projet avec eux parce qu’on a des bons rapports et qu’on se fait confiance. 2013 arrive à grands pas, quels sont les projets du groupe pour cette nouvelle année ? Avec Sortie de pistes on va pouvoir enregistrer un nouvel EP, on se réjouit. On espère également enregistrer pour la fin 2013 un premier véritable album. Après, des concerts encore des concerts, si l’on peut faire quelques festivals et belles scènes on sera vraiment content. Également jouer un peu à l’étranger. On a juste à assurer !

vibrationclandestine.com/membres/themonkberrymoonorchestra contact@lepopclub.com - facebook.com/TheMonkberryMoonOrchestra Crédit photo © Fred Csupor - egographie.com


Interview de The Fat Bastard Gangband par Vibration Clandestine The Fat Bastard Gangband ce sont six musiciens révoltés et survoltés, mais encore ? C’est un show qui traverse les pays, les musiques et les langues ; ce sont des tableaux différents avec plusieurs personnages hauts en couleur ; c’est un lapin et un panda en technique son et lumière ; c’est aussi une soif de parcourir le monde, de palper ses frontières et ses limites pour les transgresser. Mixité, amour, voyage, mais aussi capitalisme et système inadapté, pourquoi est-il si important pour les Fat Bastard de mettre ces sujets en lumière ? Nous avons l’occasion de prendre la parole et de nous adresser à des gens. La langue possède une mélodicité qui est différente selon les langues mais elle est surtout porteuse de sens. Nous parlons d’amour, de spiritualité et de folie comme valeurs que nous portons mais nous parlons aussi du monde, de sa politique et de révolution car nous sommes tous maîtres de l’époque dans laquelle on vit. Il faut prendre les problèmes en main et

Balkan electro punk

The Fat Bastard Gangband

130 concerts plus tard dans divers recoins de la planète, un 1er album qui vient de voir le jour, fin octobre, le groupe The Fat Bastard Gangband reprend la route pour le No Border Tour, direction l’Europe. Le Fat Bastard joue à la marelle sautant du punk au reggae en passant par l’électro tout en gardant une base balkanique. Besoin de recharger les batteries ? Laissez tomber les boissons énergétiques, essayez les Fat Bastard !

descendre dans la rue ensemble. L’empire n’a jamais pris fin.

No Border votre premier album vient de voir le jour. Que renferme cette première sortie ? Cette première sortie renferme ou plutôt libère un an et demi de tournées, la rencontre de 6 musiciens et la construction de leur musique ; mais aussi la complexité de réaliser un phonogramme et de le commercialiser. L’industrie du disque est quasiment morte mais les interfaces de ventes se sont multipliées sur internet. On fait de la musique pour être avec les gens et donner de notre personne en concert ce qui est assez paradoxal avec le côté virtuel d’internet. À nous de réinventer les interfaces d’écoute et de leur donner vie. Suite à cet album, vous reprenez la route pour sillonner l’Europe avec le No Border Tour. Alors prêts pour de nouvelles rencontres ? Yes, c’est bientôt reparti pour un tour ! On utilise plein de langues européennes et méditerranéennes afin de voyager et rencontrer du monde. On espère retourner en Angleterre, en Allemagne mais aussi développer le tour dans les pays de l’Est où de plus en plus de festivals fleurissent. Des opportunités se dessinent d’ores et déjà mais je garde ça secret.

vibrationclandestine.com/membres/thefatbastardgangband Thefatbastardgangband@gmail.com www.thefatbastardgangband.com

Sur le livret de votre premier album, nous pouvons trouver un montage photos vous mettant en scène brandissant masse et coupe-boulon, que représentent ces objets pour le Fat Bastard ? Nous avons choisi avec notre graphiste, de faire une pochette esthétique et engagée en reprenant des symboles forts comme des Mariannes métissées brandissant une masse et une pince monseigneur. La pince monseigneur est l’outil par excellence qui ouvre les portes fermées, qui brise les chaînes, qui dépasse les limites établies pour ouvrir de nouveaux horizons. À bon entendeur, nous sommes tous fils de bâtards !

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Abstract hip hop

Doctor Flake Après un passage dans notre magazine il y a bientôt 3 ans, il était temps de retourner au bloc opératoire consulter notre médecin traitant, Doctor Flake. Malgré un agenda plutôt chargé, nous avons pu être reçus entre une dissection musicale et des soins pour un trauma sonore. Bienvenue dans l’univers de Doctor Flake, un monde où chaque élément dédié à la composition musicale devient un instrument de travail d’une précision chirurgicale. Cet homme pose le scalpel sonore, nous l’écoutons…

Interview de Doctor Flake par Vibration Clandestine Voilà 3 ans que nous n’avions pas consulté, honte à nous, que s’est-il passé durant ces 3 dernières années ? Pas mal de choses… des concerts, de nouveaux morceaux, de la chance ou un peu moins, des espoirs, des désillusions, des envies, des réalisations, des refus, des frustrations, des rencontres, un morceau (A last dance with Léon) synchronisé dans un long métrage et peut-être bientôt deux, un taboulé parfaitement maîtrisé, une tarte aux myrtilles plutôt convaincante, plusieurs saisons de séries tv dévorées, plein de dénivelés en montagne, des découvertes viticoles, des découvertes culinaires et la sortie de mon 4ème Album Flake up en septembre 2011 ! Tout ceci dans un ordre non chronologique ! ;) Depuis vos 2 derniers albums vous n’êtes plus seul. Qui sont ceux qui vous accompagnent et quels sont leurs rôles ? Il y a Vale Poher (Mensch), Christine Ott (Yann Tiersen, les têtes raides), Nawelle Saidi (Screenatorium), Miscellaneous (Chill bump, Fumuj), Dj Pee (Le peuple de l’herbe), Black Sifichi (Ez3kiel, Brain damage). Ils sont auteurs, chanteurs ou arrangeurs. Ils véhiculent un propos, un état d’âme, une mélodie et cela donne vie aux instrumentaux. Avec Vale Poher par exemple, le registre s’apparente au Trip hop alors qu’avec le rappeur Miscellaneous, nous sommes plus dans le Hip hop. Ils m’accompagnent sur certains concerts depuis 2009. Pour cet automne, je serai avec Miscellaneous et nous jouerons entre autres à La Marquise (Lyon) le 21 novembre. La tournée d’automne vient de commencer, les dates s’enchaînent. Que réservez-vous à ceux qui seront de la partie ? Des concerts mémorables en revisitant mes quatre albums. Je serai sur scène avec Elliot en octobre en première partie de Wax tailor et Miscellaneous sera avec moi en novembre et décembre pour un set plus marqué Hip hop. Dans la mesure du possible, je projetterai des vidéos durant tous les concerts.

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Vous proposez de temps en temps et sans ordonnance un morceau à télécharger, gratuitement. Pourquoi et comment cela fonctionne-t-il ? J’ai commencé avec Amours obscures en 2009 (téléchargeable sur ma page bandcamp) puis Lost on the beach en 2011 (téléchargeable en envoyant un mail à doctorflaketrack@gmail.com ). Depuis 2009, si je ne parviens pas à clearer* un sample, je le donne ! Cela permet de créer une interactivité en ligne via les réseaux sociaux et les newsletters tout en collectant une base de contact mail qui contribue à faire vivre et découvrir mon projet par le bouche à oreille. *(Obtenir les droits auprès des ayants droits pour une commercialisation de la nouvelle œuvre) Quelles sont les informations ou recommandations importantes du Doctor Flake pour cet automne ?

Je vous informe que les spéculateurs à la baisse sur les dettes publiques ou autres créateurs de produits financiers pourris maquillés en super terreau d’investissements sont de sacrés pervers fascinants et je vous recommande de visionner le documentaire diffusé par Arte sur la banque Goldman Sachs pour comprendre les rouages de cet État à part entière ! Ensuite, pour éviter un gros mal de tête, je vous recommande d’écouter mes disques et de regarder les séries Homeland, Boardwalk Empire, The walking dead, American horror story, The Bridge, Breaking Bad.

Enfin, pour éviter un gros mal de ventre, je vous recommande de faire vos courses sur les marchés en achetant directement aux producteurs et artisans !

doctorflake@gmail.com - 06 10 10 87 01 - www.doctorflake.com



Ville de Montélimar

Quartier St Martin Le quartier St Martin ou comment la ville de Montélimar a su transformer en une poignée d’années la caserne du 45ème régiment en véritable pépinière culturelle. Pour le plus grand bonheur des Montiliens, l’ancienne base militaire, qui représentait 1/3 du centre ville a laissé place au goût, aux senteurs et à l’art, avec pour fil conducteur l’eau, véritable fil d’Ariane pour les visiteurs. Mr Orset-Buisson, maire adjoint délégué à la culture pour la ville de Montélimar, nous a accordé quelques minutes de son temps précieux pour nous parler de ce fabuleux projet.

Interview d’André Orset-Buisson par Vibration Clandestine La création de ce nouveau quartier a modifié 1/3 du centre ville, un espace de quasiment 9 hectares totalement revisité. Pourquoi un tel projet ? La réforme qui a conduit à la professionnalisation de l’armée a entraîné, en mai 2000, le départ du 45ème Régiment de Transmission de la Ville de Montélimar, laissant libres de toute occupation 9 hectares en plein centre de ville. Consciente de l’opportunité qui se présentait à elle pour le développement de Montélimar, la municipalité a décidé de s’en porter acquéreur. L’importance des travaux nécessaires a d’ailleurs eu et a encore aujourd’hui un impact conséquent sur l’économie en ayant provoqué un effet de levier sur l’activité de la sphère économique.

L’enjeu a été de réussir une greffe urbaine en rompant avec l’isolement du quartier naguère militaire, ce qui aujourd’hui est largement démontré : 350 logements, 190 chambres d’hôtel, un institut de soins infirmiers accueillant plus de 300 étudiants, 3 restaurants, des centres d’affaires et maison des services publics accueillant chaque jour 600 travailleurs et les premières SENIORIALE Centre Ville destiné aux seniors. L’eau a été désignée comme élément conducteur de tout cet espace, pouvez-vous nous parler de ce fil d’Ariane ? Faire de l’eau en mouvement fut un des thèmes phares du quartier…telle est la volonté affichée par Montélimar dans le plan d’aménagement directeur de Saint-Martin, qui permet d’offrir à tous un environnement de détente et de qualité. Un peu par-

tout, des bassins proposent leurs reflets bleutés aux passants, des jets d’eau animés et les bruits de l’eau. 24

Pourquoi était-ce si important d’appuyer sur le côté culturel pour la réhabilitation de ce quartier ? La culture est aussi un fil conducteur marquant de la réhabilitation du quartier Saint Martin.

La conduite des projets culturels s’est aussi appuyée sur le dispositif du « 1% culturel ». Ce programme a permis de financer quatre grands projets d’installations thématiques (signalétique, mise en lumière, œuvre « Signal » et mobilier) en réservant 1% du montant des constructions publiques à la commande ou à l’acquisition d’installations artistiques. Le choix des artistes a été déterminé à partir d’un concours, suivi par un comité artistique réunissant la Ville, l’aménageur, le Ministère de la Culture et la DRAC Rhône-Alpes. Ainsi, la création d’un musée d’art contemporain de 700 m² permet d’accueillir des expositions éphémères, expositions extérieures de grande qualité.

En 2008, la ville de Montélimar accède au label « Pôle d’excellence cœur de ville », que signifie cette distinction ? C’est la reconnaissance d’une réussite de ce que peut être un vaste programme de réhabilitation et de reconstruction, avec l’objectif de faire de Saint Martin un nouveau pôle économique, touristique, culturel et urbain pour la ville, capable d’attirer de nouveaux habitants et visiteurs et de proposer de nouvelles activités. Quels sont les futurs projets culturels que nous allons pouvoir découvrir au quartier St Martin ? L’exposition Plénitude de Toros - Rétrospective de ses œuvres (sculptures - bas reliefs - dessins) du 15 décembre au 11 mai. Pour plus de renseignements, n’hésitez à pas à nous contacter (04 75 92 09 98). Pour 2013 et 2014 d’autres expositions de peintures de grande qualité sont également prévues. communication@montelimar.fr– www.montelimar.fr Crédit photo © service communication - ville de Montélimar


Dynamique et culturelle, bienvenue dans une ville qui va de l’avant, Alès. Avec ses 41 000 habitants, 76 000 pour le Grand Alès, cette ville ne manque pas d’énergie. Que ce soit pour vivre, découvrir, sortir ou encore entreprendre, il y aura toujours une réponse à votre demande. Nos motivations pour cette rencontre n’ont pas changé : culture et évasion. En effet, Alès regorge de projets culturels, difficile de rester insensible à cette effervescence. Avec 13 000 visiteurs, 100 groupes scolaires et 170 visites guidées, l’exposition de Joan Miró qui se déroula de Juillet à Septembre a rencontré un franc succès. Du 19 Octobre au 3 Février, les deux musées de la ville vous proposeront Duo d’Afrique, une exposition dédiée aux objets d’art africain accompagnés de clichés noir et blanc de Marc Riboud, célèbre photographe. Une entrée à 5 € maximum pour une exposition de Miró, une entrée gratuite pour Duo d’Afrique, Alès veille à rendre la culture accessible à tous !

Ville d’Alès

Musée du Colombier et musée Pierre André Benoit

Interview de Carole Hyza conservatrice des musées d’Alès par Vibration Clandestine Carole Hyza, vous êtes la conservatrice des deux musées d’Alès, le musée Pierre André Benoit et le musée Colombier. Pourquoi la culture est-elle si importante pour la ville d’Alès ? Les musées d’Alès sont deux entités historiques et culturelles chères aux Alésiens. Je pense que c’est une bonne chose de créer une circulation entre ces deux lieux, une synergie et des correspondances pour faire entrer en résonance ces deux volets de l’exposition. À Alès, le spectacle vivant a son temple : Le Cratère, le patrimoine a aussi deux écrins : ses musées.

L’exposition de Joan Miró qui s’est déroulée du 5 Juillet au 16 Septembre dernier a rencontré un franc succès, pouvez-vous nous parler de cet évènement ? Miró et les arts graphiques a attiré plus de 13 000 visiteurs. Un record pour le musée PAB. En partenariat avec la Fondation Miró et la Bibliothèque nationale de France, nous avons pu monter cette exposition exceptionnelle pour célébrer d’une part l’amitié qui unissait Pierre André Benoit au maître catalan mais aussi aborder la question des différentes techniques de gravure que maîtrisait Joan Miró ainsi que de son goût prononcé pour la bibliophilie et la poésie. Du 19 Octobre au 3 février nous pourrons découvrir aux deux musées d’Alès le projet Duo d’Afrique, pourriez-vous nous donner quelques détails sur cette exposition ? Duo d’Afrique porte bien son nom pour plusieurs raisons : tout d’abord cette exposition va se dérouler sur deux lieux : le musée du Colombier et le musée PAB. De plus, les objets présentés seront de deux types : les masques et statuettes d’un côté et des photographies noir et blanc prises dans les années 60 par Marc Riboud de l’autre. Trente photographies accompagne-

ront une centaine d’objets africains venus du Mali, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Ghana, du Nigeria, du Gabon et du Congo.

Duo d’Afrique sera donc accompagnée de clichés de Marc Riboud, ancien président de l’agence Magnum (pour l’Europe) et auteur de célèbres photos, notamment La fille à la fleur (Manifestation pour la paix au Vietnam). Pourquoi avoir intégré des photographies de cet artiste dans cette exposition ? Pour donner plus de profondeur et accompagner les objets africains. Leur donner corps et aussi mettre en parallèle et perspective deux conceptions, l’africaine et l’occidentale. Marc Riboud a voyagé dans le monde entier, il a notamment fait un célèbre voyage vers l’Orient pendant plusieurs mois. C’est avec plaisir que nous présentons son travail et son témoignage avec des photographies essentiellement prises au Ghana, au Niger et au Nigeria. La ville d’Alès semble veiller scrupuleusement à l’accessibilité culturelle, quelles sont ses motivations ? Il est important que les habitants puissent trouver de quoi s’épanouir sur leur lieu de vie, s’ouvrir à l’art et à la culture ; voilà pourquoi la ville d’Alès et la communauté d’agglomération du Grand Alès œuvrent ensemble à l’amélioration de la qualité de vie. Cela passe notamment par les structures culturelles. Certains projets demandent une véritable mobilisation politique et financière pour voir le jour. L’exemple le plus flagrant pour l’année 2012 a été l’exposition Miró et les arts graphiques. Bien entendu, l’intérêt de proposer de grands étonnements marquants est aussi de favoriser la venue et la découverte d’Alès et sa région par les touristes. La culture est un élément très attractif, une polarité non négligeable dont la ville d’Alès a conscience. Nous essayons d’être ouverts à différents publics : les scolaires, les personnes âgées, les personnes handicapées (nous travaillons avec l’hôpital de jour et des centres spécialisés comme les ITEP).

Masque bobo polychrome

Musée PAB - rue de Brouzen, Rochebelle. Tél. : 04 66 869 869 Musée du Colombier - rue Jean Mayodon. Tél. : 04 66 86 30 40 musees@ville-ales.fr / www.alescevennes.fr Crédit photo © Frédéric Rizzi

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Ville de Lyon

Musée Miniature et Cinéma Dan Ohlmann, fondateur et directeur du musée miniature & cinéma à Lyon, vous invite à découvrir un monde connu de tous, mais la particularité de ces collections c’est l’angle de vue. Des personnages, des décors, des séquences, autant de moments que le cinéma nous a offerts pour notre plus grand plaisir sans jamais vraiment savoir comment cela fonctionne. Au côté du 7ème art, vous trouverez un second univers, une autre passion de Dan Ohlmann, la miniature. Effets spéciaux, créatures hors norme, décors titanesques, micro sculpture, le cinéma lève le voile pour assouvir notre curiosité.

Interview de l’association Inkoozing par Vibration Clandestine Dan, pourriez-vous nous parler de vos passions et des raisons pour lesquelles vous avez créé ce musée ? Je n’en suis pas à mon premier musée ! J’avais déjà créé à Lyon en 1990 le Palais de la Miniature, beaucoup plus modeste en termes de surface qui avait fermé ses portes en 2000. Toute la collection est alors partie à Paris pour être montrée au public par le Groupe Grévin. Ma passion pour la miniature, pour Lyon, ma ville d’adoption, et mon désir de recréer un lieu où promouvoir cet art trop méconnu, m’ont convaincu de me lancer à nouveau dans l’aventure muséale. C’est ainsi que mon nouveau musée vit le jour en 2005, dans la magnifique bâtisse renaissance La maison des Avocats en plein cœur du Vieux Lyon. Le musée regorge de décors et d’accessoires aussi précieux qu’incontournables, comment et avec qui s’organise l’approvisionnement du musée ? Mes premières expositions ont été créées à partir de 1988 avec les studios ILM à San Francisco (Georges Lucas) et en tant que miniaturiste, j’ai toujours été passionné par le travail de ces créateurs d’effets spéciaux. Au fil des ans, j’ai su tisser des relations qui me permettent aujourd’hui de travailler avec 37 studios différents. À ce jour, une personne de mon équipe est attitrée à la recherche de pièces à ma place (Laurie Chareyre).

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En ce qui concerne la partie cinéma, vous avez des pièces passionnantes, les animatroniques. Que sont réellement les animatroniques et de quel genre de films sont issus ceux que vous nous proposez de découvrir ? Les animatroniques servent à remplacer secrètement à un moment donné du tournage un animal authentique dans une scène. Ils peuvent être employés dans des films animaliers (ex : Les 2 frères, Gorilles dans la brume, …) ou bien encore dans des films d’action (ex : Narnia, Gordi, …) à chaque fois que l’animal ne peut faire lui-même la scène. Nous pouvons trouver dans votre musée une collection dédiée au monde miniature. Vous recréez toutes sortes de lieux, tels des dortoirs, bibliothèques, prison, etc. Quel est le fil conducteur de vos micros sculptures ? Nous avons une riche collection de scènes miniatures hyperréalistes qui sont des reproductions fidèles de lieux, destinées à retracer fidèlement l’âme et l’atmosphère des lieux reproduits. Le fil

conducteur est mon attirance pour des lieux chargés d’un vécu humain, des espaces de vie où chaque détail nous rappelle la présence humaine. Je ne fais

aucun personnage car c’est à l’observateur à rentrer lui-même dans ces mondes et d’en découvrir toute l’âme.

contact@mimlyon.com - 04 72 00 24 77 - www.museeminiatureetcinema.fr Crédit photo © MMC Lyon



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Beepeur

Cadeaux

8ème édition du festival Nouvelles Voix en Beaujolais du 14 au 17 novembre à Villefranche, Limas, Arnas, Gleizé. La jeune création chanson est à la fête avec Skip The Use, Juveniles, Singtank, Mina Tindle, Claire Denamur… Renseignements et programmation : www.theatredevillefranche.asso.fr

Infos

Le célèbre DV1Club change de propriétaire et d’équipe. Nouvelle scénographie créée par les Vj (Crew WSK), nouvelle déco faite par des graffeurs. Les jeudis seront dédiés à la Bass Music, les vendredis à la scène locale et les samedis aux grosses programmations internationale, et le dimanche c’est cabaret avec Candy William’s. www.dv1-club.com

Saint-Paul-Trois-Châteaux inaugure sa nouvelle salle de spectacle ! Danse, théâtre, musique… La salle Fontaine accueillera une programmation de qualité. Après l’inauguration le 23 novembre, premier concert de Nolwenn Leroy le 24 novembre. Plus d’infos : ville-saintpaultroischateaux.fr

La Communauté de Communes du Bassin d’Annonay vous informe que le concert de MICHEL FUGAIN le 18 Janvier à l’Espace Montgolfier sera en configuration ASSISE, placement libre. Réservations : 04 75 33 12 12. Rendez-vous les 2 et 3 Février 2013 pour le 15ème Salon du Tatouage et du Piercing de Lyon avec plus de 90 stands de Tatouage et également des concerts, spectacles divers et stands variés. Info. : Béné 06 61 93 25 37 - Site : www.lyontattooconvention.com

Nouveau disque Ambronay Éditions Découvrez les Nations, chef-d’œuvre baroque de François Couperin dans une interprétation exaltante et lumineuse par l’ensemble Les Ombres. Concentré de passion et de précision, ce double-disque est un enchantement de délicatesse. Distribution Harmonia Mundi et en téléchargement légal sur Qobuz.com

EZ3KIEL EXTENDED se jouera le 9 novembre à Romans (salle des Cordeliers). Le trio sera accompagné d’un orchestre de 15 musiciens pour de nouvelles expériences sonores et visuelles. Magnifique et Magique !! www.mypsace.com/ez3kielmyspace. Billetterie : 04 75 45 89 80 ou www.fnac.com. Rens. : http://lacordonnerie.blogspirit.com

La Salle Le Bournot sur Twitter : espace ressources plutôt que course aux followers. La scène d’Aubenas en Ardèche a ouvert un compte Twitter pour y proposer son actualité et celle des artistes à l’affiche de sa saison. Ses retweet et ses abonnements sont aussi gérés comme un espace ressources permettant d’identifier des structures d’accompagnement artistique, des fanzines spécialisés et des groupes locaux. Le compte de la Salle est accessible à partir de la page d’accueil du site www.sallelebournot.fr ou à l’adresse : http://twitter.com/sallelebournot Melting force est un collectif de hip-hop stéphanois, présenté dans notre édition de Septembre 2011. Nous vous proposons de les retrouver à nouveau au Train Théâtre (26) le samedi 8 décembre 2012 pour En Quete, spectacle de danse Hip Hop. Retrouvez les à 15h et 20h30.

En préparation pour un prochain album, prévu pour l’automne 2013, la Mine de Rien continue de parcourir les routes pour présenter son album live, sorti au Printemps 2012, tout en distillant ici ou là des morceaux du futur album !! Toutes les infos sur www.laminederien.com, mais aussi sur tous les réseaux sociaux...

Scène de musiques actuelles à Chambéry, La Soute propose chaque semaine un concert en centre ville. Rock, pop, électro, world, chanson... une diversité d’artistes à découvrir ! www.lasoute.fr

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Découvrir

À ne pas rater ! À l’occasion de la sortie de son nouvel album Roi sans Carosse, Oxmo Puccino se produira à Rumilly, sur la scène du Quai des Arts. On vous attend nombreux ! 1ère partie : Daby Touré. Samedi 17 novembre à 20h30 - Quai des Arts / Rumilly - 04 50 64 69 50

(re)connaissance 2012, concours de danse contemporaine : 2 soirées d’effervescence autour de la danse, durant lesquelles vous allez pouvoir voter pour votre compagnie coup de cœur ! N’hésitez pas, participez ! Vendredi 23 - 18h30 et samedi 24 novembre 17h30 La Rampe - Échirolles - tarifs uniques 6€ une soirée, 10€ les deux www.reconnaissance-danse.fr / www.larampe-echirolles.fr 04 76 400 505

Le groupe Funky ELECTRO DELUX à l’affiche du Blogg le samedi 17 novembre avec en 1ère partie la talentueuse lyonnaise Joe Bel. Plus d’info www.blogg-cafe.com


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