FRANÇAIS
ÉGLISE PAROISSIALE DE SANTA MARIA DE ROSES INTRODUCTION La construction de l'église de Santa Maria de Roses a commencé le 29 juin 1792, fête de Saint Pierre, sur des terrains cédés par Pere et Caterina Badia. Le recteur Jaume Dilmer avait entamé l’un des projets les plus importants de Roses depuis son établissement hors muraille, dans les années 1660, après la Guerra dels Segadors. L'expulsion des habitants de Roses (Rosincs) de l'ancienne cité en 1640 par les autorités militaires a provoqué une situation pleine de tensions. Chaque fois que les habitants voulaient aller à la paroisse, ils devaient entrer dans l’enceinte militaire où ils étaient reçus à contrecœur par les militaires. Les dégâts de la guerre sur l’ancienne église romane et les difficultés pour entrer et sortir de la place forte ne laissaient pas d’autre choix que la construction d’un nouveau temple pour poursuivre la vie paroissiale. De surcroît, en 1794, les militaires ont interdit les enterrements dans l’ancien cimetière et on a commencé à inhumer les dépouilles mortelles à côté de l’église en construction.
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Le culte dans la nouvelle église, alors inachevée, a commencé le 2 octobre 1796. La première phase, appelée vieux bâtiment, n’a été achevée qu’en 1853 à cause des difficultés financières de la population dues aux altérations politiques et militaires continuelles existant depuis la fin du XVIIIe siècle, d’abord avec les guerres contre la France puis avec les guerres carlistes. La deuxième phase, ou nouveau bâtiment, planifiée par l’architecte provincial Martí Sureda Deulovol, a été réalisée entre 1853 et 1864 et on a alors construit les nefs du niveau supérieur et la façade monumentale, formée de grands carreaux et s’inspirant de la Porta de Mar de la Citadelle. Toutefois, l’église n’a pas été achevée pour autant car les deux imposants clochers planifiés n’ont pas été érigés. Pendant la Guerre Civile, les clochers et les images, entre autres éléments d’orfèvrerie et de culte, ont été saccagés. Entre 1936 et 1939, l’édifice a été destiné au marché et à l’atelier de collectivisation de la menuiserie. On a aussi construit un abri anti-aérien à côté du mur nord du temple. Plus tard, l’architecte Juli Rosa Cirilo a remodelé le temple entre 1957 et 1960.
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En 1974, l’abbé Joan Riu entame une série de travaux de rénovation, achevés en 1995, avec un remodelage intégral de toute l’église et la consécration d’un nouvel autel. Cette dernière intervention a été confiée aux architectes Mar Pèlach Pàniker et Joan Josep Albors Cardesa. FOLLOW US: VISIT ROSES
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ÉGLISE DE SANTA MARIA DE ROSES. S. XVIII
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FAÇADE La figure de la Notre Dame de l’Assomption préside la façade de l'église. De chaque côté, il y a les clochers modernes, aux finitions en fer, qui ont remplacé l'ancien clocher du vieux bâtiment, situé sur la partie arrière de l’église. La particularité de ce clocher désuet est qu’il est de forme triangulaire et a été construit provisoirement au XIXe siècle, en attendant la construction des clochers définitifs.
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En regardant vers l’autel, on peut voir la date de fin de travaux du vieux bâtiment, 1818, et vers l’entrée, la date des rénovations de 1942 et 1995. NEF LATÉRALE (à droite de l’entrée) 02. Représentations de Saint Joseph avec Saint Benoît et Saint Antoine de Padoue à ses côtés. Autel de style néoclassique réalisé par un natif de Roses, Jaume Vicens, dit Granyela. Les images sont l’œuvre des ateliers Vayreda d'Olot. 03. Christ attaché à la colonne. 04. Christ portant la Croix. 05. Notre Dame des Douleurs (Les figures 3, 4 et 5 sont sorties lors de la procession du Vendredi Saint). 06. Saint Pierre, patron des pêcheurs (autrefois, on le sortait pour la Saint Pierre). De style néoclassique, il est l’œuvre du sculpteur Antoni Parera, exécutée en 1946. 07. Tableau de Christ ressuscité, d'Octavian Dicu, de 2015.
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NARTHEX OU GALILÉE (01) Après le portail, à gauche et à droite de la porte, on voit les espaces inférieurs des clochers inachevés du projet original, qui forment comme des lucarnes. On y expose des images représentant le Chemin de Croix, plusieurs canons d’autel et autres éléments liturgiques ainsi que le mécanisme de l'ancienne horloge. CIBORIUM Sur la partie basse, il y a les sculptures des quatre évangélistes. Au-dessus, les vitraux figurant Sant Jean Baptiste, le Sacré Chœur, l’Immaculée et Saint Michel, ainsi que quatre peintures murales représentant une ancre, symbole de salvation ; une croix ; une colonne avec le symbole de l'Eucharistie ; et un M de Marie couronné d’une croix. Tout en haut, des figures humaines qui semblent être des cariatides soutenant le ciborium, peut-être de par l'origine hellénique du village.
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AUTEL 08. Le maître-autel est dédié à l’Assomption de Marie. Il est l’œuvre des architectes Pelai Martínez Paricio et Lluís Marés Feliu et a été inauguré en 1951. La sculpture de la Vierge, de presque deux mètres de haut, est du sculpteur Josep Espelta Graciot. 09. Déambulatoire. 10. À droite, le Bon Berger, d'Octavian Dicu, de 2016. 11. À gauche, le Baptême de Jésus, d'Octavian Dicu, de 2016. 12. Table en marbre de la carrière de Montjoi de Roses, d'une seule pièce. 13. Croix, de Mar Pèlach et Joan Josep Albors, de 1995. 14. Fond baptismal. NEF LATÉRALE (à gauche de l’entrée) 15. Chapelle du Très-Saint-Sacrement. Une chapelle austère rénovée en 1995, aux murs en travertin, un vitrail dédié à Saint Georges, le Tabernacle, le Christ, la Vierge à l’Enfant Jésus et des anges. On y célèbre les messes et autres liturgies quotidiennes. 16. Notre Dame de Carme, patronne des gens de mer, en plâtre peint, une sculpture issue des ateliers Reixach de Barcelone. 17. Sainte Lucie. 18. Notre Dame de Lourdes au centre ; à gauche, le Sacré Chœur de Jésus et à droite, Notre Dame de Montserrat. 19. Confessionnal. 20. Le Père miséricordieux, d'Octavian Dicu (2016), illustrant le passage de Luc, 15, 11-32. 21. Christ sur la Croix. NEF 22. Vitrail de Saint Pierre avec rets sur la plage, la paroisse de Roses et coline du Puig Rom au fond. 23. Pierre tombale en marbre sur l’allée centrale de la nef. D’après les symboles héraldiques, elle semble être celle d’un abbé de Santa Maria de Roses. Elle provenait probablement de l’église du monastère de Santa Maria de la Ciutadella. SACRISTIE (24) Ancien cimetière paroissial (25). L'ancien cimetière a été utilisé à partir de 1794, année où le gouverneur militaire de la Citadelle interdit les enterrements dans l’église, le cloître et le cimetière de l’église de Santa Maria, dans l’enceinte militaire. En 1889, en raison des mauvaises conditions sanitaires du cimetière, il a été transféré à l’extérieur du village. Ses limites arrivaient jusqu’à l’actuelle rue Carrer Puig Rom.
Text: Arxiu Municipal de Roses