14
Journal d'anesthésie 32 (4) 2020 Association professionelle
«Les soins d’anesthésie ont une importance vitale aux sein de l’équipe interprofessionelle!»
SERIE Vous avez quelque chose à dire: dans une série, nous présentons des «professionnels chevronnés» dans les soins d’anesthésie. Dans ce journal Tamara Szöke. Pourquoi avez-vous choisi la profession des soins d’anesthésie? Après ma formation en soins de base faite au Tessin, j’ai toujours eu un intérêt particulier pour les soins aigus, principalement les soins intensifs ou ceux d’urgence. A l’époque, ici au Tessin, la formation d’infirmier en soins d’anesthésie n’existait pas et je ne savais même pas qu’un infirmier pouvait s’occuper de l’anesthésie des patients; je croyais, comme beaucoup de personnes encore aujourd’hui, qu’il s’agissait uniquement d’un médecin. Et pourtant, à ce moment là, j’avais déjà été opérée 5 fois, sans comprendre vraiment qui étaient les figures autour de moi au
la clinique, puis la recherche, ensuite la pediatrie et enfin l’anesthésie. Et oui, j’ai enfin découvert qu’en salle d’opération existait un infirmier spécialisé dans les soins d’anesthésie. J’étais toujours intéressée par les soins aigus et je trouvais que cette formation, ce rôle, correspondaient tout à fait à ce que je voulais faire de ma vie professionnelle. Qu’appréciez-vous dans la profession des soins d’anesthésie?
de pédiatrie, je suis partie en voyage pendant 4 ans. Par la suite j’ai repris le travail comme infirmière anesthésiste à Lugano, au Tessin, d’abord au sein de l’hôpital cantonal, ensuite dans le secteur privé. Pendant toutes ces années, l’évolution des techniques chirurgicales, des techniques d’anesthésie, du matériel,… ont beaucoup évolué. De l’autre côté, l’organisation et le type de travail dans un grand hôpital universitaire n’est pas le même que celui d’un hôpital plus petit (regionale), ni celui d’une clinique privée.. J’ai donc dû devoir m’adapter, ré-apprendre, me for-
’ d s n i o s s Le bloc opératoire, à part celui que je croyais être le médecin anesthésiste. Cette expérience comme patiente m’a toujours intriguée: mais comment peuvent-ils me faire dormir, rêver, et me réveiller quand l’opération est terminée? C’était la question que je me posais à chaque fois. Pour moi c’était de la magie !!! Après ma formation de base, j’ai déménagé à Genève et j’ai commencé à travailler aux HUG, où j’ai découvert un autre monde: au début
Il y a énormément d’aspects que j’apprécie de la profession des soins d’anesthé-
sie: j’aime bien travailler dans les soins aigus et dans l’urgence. J’adore la partie relationnelle avec les patients et en même temps j’aime beaucoup tout ce qui est technique. En anesthésie on a la chance d’avoir à faire à tout ces aspects! Qu’est-ce qui a changé positivement dans votre carrière en soins d’anesthésie? Après avoir travaillé quelques années aux HUG de Genève, surtout dans le secteur
mer constamment ! Tout ceci, pour moi, c’est quelque chose de très positif et d’enrichissant, qui fait partie de l’essence même de notre profession! Qu’est-ce qui a changé négativement dans votre vie professionnelle en soins d’anesthésie?
Je dois avouer que depuis quelques années déjà, à cause de l’augmentation de la charge de travail, des restrictions économiques et de la réorganisation de certains services, je me sens «moins bien»