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Piercings et bijoux buccaux: un aperรงu Schmuck im Mundbereich: Eine ร bersicht

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DIMENSIONS 2 2016 | SOMMAIRE | INHALT

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SOMMAIRE

ÉDITORIAL

Tout ce qui brille

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SCIENCE

Piercings et bijoux buccaux: un aperçu

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NOTICES

Droits: Eclairage – quels sont vos droits en relation avec le certificat de travail? Produits

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Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement l’avis de la rédaction. La publication n’implique aucun jugement de valeur de la part du comité de rédaction. Publizierte Artikel geben nicht in jedem Fall die

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keinerlei Bewertung

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NOTIZEN

Rechtsecke: Ins rechte Licht – was sind Ihre Rechte beim Arbeitszeugnis? Produkte

durch die Redaktion ableitbar.

WISSENSCHAF T

Schmuck im Mundbereich: Eine Übersicht

wieder. Aus der Veröffentlichung ist

EDITORIAL

Tout ce qui brille – Alles was glänzt

Meinung der Redaktion

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ASSOCIATION | VERBAND Agenda

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Offres d’emploi | Stellenangebote

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DANS LES CABINETS DENTAIRES

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ÉDITORIAL

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Tout ce qui brille

«Tout ce qui brille» est le titre d’un film français sorti en 2010 sur les écrans. Il relate l’histoire de 2 jeunes femmes de condition modeste, attirées par le monde du luxe, par ce qui est clinquant, au point que l’une d’elles en perd temporairement le sens des valeurs. Dans notre société, l’apparence tient une place prépondérante. Dans notre domaine, nous côtoyons des patients avec des piercings buccaux, et sommes concernées par des demandes pour un «beau» sourire, une dentition bien alignée et blanche, la pose de «strass» dentaires.. Comme toute parure, le bijou dentaire fascine. Il est proposé par des instituts de beauté, des coiffeurs, des salons de piercing et tatouages, des kits complets sont en vente libre sur internet. De grandes marques de joaillerie proposent des « diamants » dentaires. Le mot à lui seul fait rêver et peut procurer la sensation d’accéder temporairement à un certain luxe. Chez les jeunes, le bijou dentaire peut également être un signe d’appartenance à un groupe, un signe identitaire. En tant qu’hygiéniste dentaire nous sommes amenées à répondre aux questions des patients, parfois à poser ces bijoux. Ne vous est-il jamais arrivé de croiser quelqu’un et de vous dire: «Tiens ! Elle a un bout d’aliment coincé entre deux dents», et de vous apercevoir qu’en réalité

c’est un bijou dentaire ? Ce jour-là pourtant la journée était claire et je portais de bonnes lunettes ... Certes, dans ce cas précis le bijou était de mauvaise qualité. Il projetait une ombre faisant penser à un reste alimentaire ou à une altération de la dent en question. Il arrive parfois dans notre pratique quotidienne de voir également un strass dentaire dans une bouche avec gingivite, voire pire! Nous pourrions résumer ceci par le proverbe qui dit «tout ce qui brille n’est pas or», soit ne nous fions pas aux apparences. L’objectif principal de l’hygiéniste dentaire doit bien rester celui de la santé, avant celui de «l’esthétisme», mot attribué à l’art mais utilisé aussi pour décrire tout ce qui se rapporte à la «beauté» comme valeur prédominante. Vous l’aurez sans doute compris, je ne suis personnellement pas une adepte des interventions qui ne me semblent pas indispensables, appréciation très subjective j’en conviens. Je ne m’en fais pourtant pas juge, chacune étant libre d’adhérer ou non au bijou dentaire, l’important étant d’agir en professionnelle avisée, de bien connaître les éventuels risques, et d’en informer correctement le patient, et pour cette raison, je me réjouis de découvrir avec vous ce nouveau numéro de notre journal. Sigrid Kaehr

Sigrid Kaehr vice-présidente centrale

IMPRESSUM Edition

Swiss Dental Hygienists Bahnhofstrasse 7b 6210 Sursee Tél. +41 (0)41 926 07 90 Fax +41 (0)41 926 07 99 info@dentalhygienists.ch

Commission de rédaction

Mia Navratil (Présidente) Mara Bovo Stadelmann, Marlis Donati, K ­ arin Eisenring, Denise Emmenegger, Petra Hofmänner

Rédaction et mise en page

Walker Management AG Département médias Hirschmattstrasse 36, 6003 Luzern Rédaction Andreas Affolter Mise en page Christiane Pommerien Tél. +41 (0)41 248 70 11 Fax +41 (0)41 248 10 32 dimensions@dentalhygienists.ch

Traduction

Dominique Bommer, Jaime Calvé

Annonces commerciales

Mara Bovo Stadelmann Dahlienstrasse 2, 8820 Wädenswil Mobile +41 (0)76 536 31 36 marabovo@hotmail.com

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Impression et expédition

Multicolor Print AG Sihlbruggstrasse 105a, 6341 Baar

Tirage

2300 exemplaires

Fréquence de parution 6 fois par an

Abonnement CHF 85 par an

Copyright

Les droits de l’éditeur et les droits d’auteur demeurent réservés. Toute réutilisation, publication nouvelle ou duplication à des fins commerciales sans l’assentiment exprès et préalable de l’auteur et de l’éditeur est interdite.


SCIENCE

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DIMENSIONS 2 2016 | SCIENCE

Piercings et bijoux buccaux: un aperçu Les piercings et bijoux buccaux sont en vogue. Les brillants et autres «diamants artificiels» ­dentaires, fixés par technique adhésive, se voient de plus en plus souvent. Dans les milieux du hip-hop, les dents en or et les grillages superposés à des dents antérieures sont ­considérés comme des symboles statutaires. Ces bijoux et o­ rnements divers facilitent l’accumulation de la plaque dentaire et peuvent ­entraîner des ­problèmes occlusaux ainsi que des ­difficultés d’élocution.

Dr Franziska Kissling Prof. Adrian Lussi Dr Brigitte Zimmerli Cliniques de médecine dentaire de l’Université de Berne

Parmi les bijoux et ornements buccaux, ce sont surtout les piercings linguaux et labiaux qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le plan dentaire. Outre les complications systémiques provoquées par le manque d’hygiène ou le non-respect des contre-indications médicales de la part des praticiens du piercing, les complications locales sont fréquentes. Des douleurs, tuméfactions, hémorragies et hématomes peuvent survenir en phase postopératoire. A plus long terme, on observe surtout des récessions gingivales après des piercings des lèvres, ainsi que des pertes de substance dentaire dure en relation avec le piercing lingual. Des interventions médico­dentaires peuvent alors être nécessaires. Les patients portant un bijou ou un ornement dentaire doivent être informés de ces risques, en particulier du risque de détérioration dentaire, et passer régulièrement chez leur médecin-­ dentiste pour des contrôles. A cet égard, des campagnes de sensibilisation sont nécessaires, destinées aussi bien aux médecins-dentistes qu’à la population générale. Introduction Depuis quelques années, le nombre des patients

Fig. 1: Skyce – une quantité trop importante de composite a été appliquée lors de la fixation du bijou; une année plus tard, une dyscoloration marginale massive est visible.

Fig. 2: Twinkle – les patients peuvent choisir les motifs les plus divers, disponibles en différentes couleurs.

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qui désirent porter des bijoux dentaires ou qui arborent des piercings dans la région buccale est en constante augmentation. Jusqu’ici, les piercings représentaient la quasi-totalité de ces bijoux buccaux, avec une prévalence variant entre 3,4 et 20,3 % de la population selon les collectifs investigués (Ventä et coll. 2005; Levin et coll. 2005). Mais aujourd’hui, les brillants dentaires (appelés aussi strass dentaire ou «skyces») font partie des bijoux buccaux les plus répandus (fig. 1). Ils sont collés sur la surface macroscopiquement intacte de la dent à l’aide d’une technique adhésive après mordançage acide. Les bijoux en or constitués de plaquettes de formes et d’épaisseurs diverses – appelés aussi «dazzlers» ou «twinkles» – peuvent également être munis de brillants (en cristal = verre au plomb, appelé aussi strass), voire même de véritables pierres précieuses (fig. 2), et sont fixés de la même manière sur la dent. De même, les «tatouages dentaires» sont collés sur la surface de la dent (fig. 3). Il s’agit d’imagettes imprégnées au verso d’une substance adhésive. Ces tatouages dentaires se décollent spontanément de la dent après une durée relativement brève. Contrairement aux procédés de

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Fig. 3: Tatouage dentaire – immédiatement après l’application. Fig. 4: Grill – troubles massifs de l’occlusion et de l’élocution.

fixation non invasifs utilisés pour les ornements mentionnés ci-dessus, la fixation des pierres précieuses véritables nécessite un peu plus d’espace, et quelques préparations mineures de la dent sont donc nécessaires. Ces bijoux sont collés de préférence sur les incisives ou les canines de l’arcade supérieure. Les grilles en or ou en argent («grillz» ou «grills») fixées sur des segments entiers des arcades dentaires antérieures nous viennent de la culture bling-bling du mouvement américain hip-hop. Il peut arriver occasionnellement que des pierres précieuses soient serties sur ces bijoux. Or, le plus souvent, il s’agit également d’inclusions de strass. De minces coiffes en or qui se placent sur les dents ont valeur de symbole statutaire chez les adeptes de ces groupements. Ces bijoux dentaires sont uti-

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lisés fréquemment sur la scène rap, sous forme de grillz (fig. 4) ou de caps (fig. 5). Les piercings des tissus mous de la cavité buccale sont également appréciés. Les plus fréquents sont les piercings de la langue. Le piercing lingual est inséré en principe au niveau du tiers antérieur de la langue; il est constitué d’une tige métallique avec deux boules vissées aux extrémités, reposant sur la face dorsale et ventrale de la langue (fig. 6). On trouve aussi des piercings des lèvres, placés en général sur le pli mentolabial ou dans la région des canines (fig. 7). Plus rarement, le piercing peut être localisé au niveau du frein de la lèvre (fig. 8), dans la région de la joue, voire même dans la luette. En Europe également, les piercings buccaux se rencontrent plus fréquemment depuis quelques

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Fig. 5: Coiffe en or sertie sur la dent en tant que symbole statutaire. Fig. 6: Piercing de la langue – sept mois après l’insertion.

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Fig. 7: Piercing de la lèvre – vue interne avec légère inflammation périfocale. Fig. 8: Piercing du frein de la lèvre supérieure – avec un petit brillant bleu en matière synthétique.


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Fig. 9: Piercing de la langue – composé d’une tige avec des

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extrémités vissées.

Fig. 10: Piercing de la langue – avec une tête de mort.

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années. Dans certaines populations tribales, des traditions analogues existent depuis des millénaires, avec insertion rituelle d’objets en bois, par exemple, dans la muqueuse buccale. En raison des migrations, les complications entraînées par ces pratiques traditionnelles peuvent se rencontrer occasionnellement dans nos pays (Garve 2008). Le présent travail propose une vue d’ensemble des différents types de piercings oraux et de bijoux dentaires, et des risques qui y sont associés. Méthodologie Nous avons cherché via PubMed les travaux réalisés dans le domaine des «bijoux dentaires» et du «piercing oral». Les termes recherchés étaient les suivants: «oral piercing», «tongue piercing», «labial piercing», «piercing allergies», «oral jewellery», «oral grillz», «dazzler», «twinkle», «skyce», «oral tattoos». De plus, nous avons recherché les articles sur ces sujets dans la littérature médico-dentaire germanophone. Les études réalisées ces dix dernières années ont été prises en compte. Nous n’avons trouvé qu’un petit nombre de travaux d’ensemble consacrés à ces thèmes. La plupart des travaux publiés correspondent en effet à des présentations de cas. Cet article est un résumé des aspects essentiels de la littérature consacrée à cette thématique et présente, sur la base des

expériences cliniques rapportées, une vue ­d’ensemble des piercings et bijoux buccaux et de leurs conséquences potentielles sur la santé bucco-dentaire. Insertion des bijoux dans la cavité buccale La plupart des bijoux oraux sont insérés en bouche par des profanes, dans des conditions non professionnelles. Le domaine d’activité du médecin-dentiste comprend la fixation par un adhésif de brillants («skyces»), de «dazzlers» (petits motifs découpés dans une feuille d’or) ou de «twinkles» (petits motifs plus épais, généralement en or 24 carats) sur la surface macroscopiquement intacte de la dent. Selon les préférences du patient, ces bijoux se fixent sur les incisives supérieures, éventuellement sur une canine. La surface dentaire correspondante est préparée par corrosion à l’acide (mordançage), puis le bijou dentaire est fixé à l’aide d’une substance adhésive. Le mordançage de l’émail est réalisé en 60 secondes, puis la substance adhésive est appliquée selon les indications du fabricant. Les petits bijoux en plastique ou en métal peuvent être commandés via Internet à différents fabricants – qui ne sont pas forcément spécialisés dans le domaine de la médecine dentaire. Si le patient souhaite en revanche avoir une véritable pierre précieuse en tant que bijou dentaire – par exemple un diamant –, une petite préparation locale de la dent est nécessaire en raison de la taille particulière du diamant. La surface intacte de la dent doit être légèrement entamée, et si le diamant dentaire doit être enlevé par la suite, une petite obturation sera réalisée. Il est donc nécessaire d’informer le patient que le descellement (debonding) d’un bijou de valeur peut éventuellement entraîner la perte de ce bijou. Les questions de responsabilité civile et les risques dentaires éventuels devraient être précisés si possible par écrit avant l’insertion du bijou. Pour des raisons légales, il est nécessaire d’avoir une autorisation écrite des parents pour les patients mineurs, même pour la pose d’un simple brillant (skyce) ou d’autres petits bijoux dentaires (twinkle ou dazzler), car il s’agit d’interventions invasives. L’insertion de piercings dans les tissus oraux et péri-oraux est réalisée en principe par des «pierceurs» qui ne sont généralement pas au bénéfice d’une formation médicale particulière. La méconnaissance de l’anatomie et le non-respect des règles de l’hygiène représentent dès lors plutôt la règle que l’exception. Selon les diverses présentations de cas et enquêtes personnelles, les piercings


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oraux sont généralement réalisés sans anesthésie. Lors de piercing de la langue, la partie antérieure de la langue – avant le frein lingual – est percée au niveau de la ligne médiane avec une aiguille épaisse, à partir de la face ventrale vers la face dorsale. Une canule en plastique est alors passée sur l’aiguille à travers la langue. Puis l’aiguille est remplacée par la tige du piercing, dont la longueur initiale est d’environ 20 mm; après réépithélisation du canal de pénétration, trois à cinq semaines plus tard, cette tige est remplacée par une tige plus courte, d’environ 15 mm. Deux boules sont alors vissées aux extrémités (ventrale et dorsale) de la tige (Loup & Mombelli 2002; Bethke & Reichart 1999). Selon les désirs du client, les boules peuvent être remplacées par des ornements situés le plus souvent sur la face dorsale de la langue et exécutés en différents matériaux (métal ou plastique). La longueur de la tige et la taille des ornements sont variables (fig. 9/10). La mise en place des piercings de la lèvre, de la joue ou – très rarement! – de la luette est pratiquée selon une procédure analogue. Les grillz et caps de la scène hip-hop sont généralement préfabriqués et se placent sur l’arcade dentaire antéro-supérieure ou, plus rarement, inférieure. L’adaptation individuelle se limite à courber la grille métallique et à la fixer au moyen de pinces métalliques et de gabarits en plastique. Ces grilles dentaires frontales doivent parfois êtres plongées dans de l’eau bouillante pour pouvoir les adapter. Les conséquences fonctionnelles de ces ornementations ne sont guère prises en compte, de sorte que ces bijoux scintillants posent souvent des problèmes importants sur le plan de l’occlusion et de l’articulé dentaire. Contrairement à ces variantes relativement peu coûteuses,

certains adeptes de la scène hip-hop font faire leurs grillz sur la base d’une empreinte individuelle de la mâchoire, en métaux nobles ornés de pierres précieuses. Dans toutes les grandes villes des Etats-Unis, il existe aujourd’hui des bijoutiers spécialisés dans la fabrication des grillz, qui peuvent parfois livrer les commandes de leurs clients dans un délai minimum de six heures. Ces objets sont considérés sur la scène du rap comme des symboles statutaires et peuvent coûter une fortune. En raison du risque de lésions et de blessures des dents et des tissus mous, les grillz ne doivent pas être portés en mangeant ou lors d’activités sportives. Le port des grillz devrait être limité à des périodes aussi courtes que possible. En raison de ces risques, le port de ceux-ci a été interdit dans certaines écoles américaines. Complications La littérature médico-dentaire relative à ce thème est consacrée essentiellement aux effets secondaires indésirables des piercings oraux. Ces complications vont être énumérées et expliquées ci-après, et nous mentionnerons les problèmes analogues qui peuvent se poser avec d’autres types de bijoux dentaires. Les complications peuvent se manifester immédiatement ou après un certain temps, et même parfois des années après la pose du piercing. C’est pourquoi les complications postopératoires – locales et systémiques – sont discutées séparément des complications tardives. Les complications postopératoires comprennent les incidents qui peuvent se produire lors de la pose du piercing et au cours des trois à cinq semaines suivantes, c’est-à-dire pendant la phase d’«intégration» tissulaire du piercing (tab. I).

Tab. 1: Complications des piercings oraux

Complications postopératoires

Complications à plus long terme

locales

systémiques

locales

systémiques

• Douleurs

• Endocardite

• Lésions nerveuses

• VIH

• Hémorragies

• Réaction allergique aiguë

• Granulomes à corps étrangers

• Hépatite

• Hématomes

• Tétanos

• Cicatrices

• Tuberculose

• Tuméfaction

• Problèmes d’élocution

• Formation de piles (éléments) galvaniques

• Tétanos

• Infections

• Problèmes masticatoires

dentaires

parodontales

• Mononucléose infectieuse

• Augmentation du flux

• Pertes de substance

• Accumulation de

• Endocardite

plaque dentaire

• Allergies

salivaire • Problèmes de déglutition

dentaire dure • Difficultés lors du diagnostic radiologique

• Gingivite • Perte d’attache


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Complications postopératoires locales Les douleurs sont inévitables lors de la pose du piercing, d’autant plus que l’intervention se pratique généralement sans anesthésie locale. Les douleurs peuvent se prolonger assez longtemps en phase postopératoire. Dans leur travail de synthèse, Levin et Zadic constatent que des douleurs sont rapportées dans 14 à 71 % des cas (Levin & Zadic 2007). En raison de l’excellente vascularisation de la langue, les complications locales telles que les hémorragies et les hématomes sont fréquentes. Certains auteurs rapportent des pertes de sang importantes, pouvant même entraîner une perte de connaissance (Maheu-Robert et coll. 2007). La langue peut enfler considérablement après le perçage, ce qui peut notamment gêner la prise de nourriture. Il peut arriver – rarement – que la langue enfle à tel point que le passage de l’air ne soit plus possible et qu’une intubation s’impose. De plus, des conséquences graves telles que des cas d’angine de Ludwig (phlegmon du plancher buccal) et des abcès cérébraux ont été décrits après la pose d’un piercing de la langue. Des cas d’obstruction des voies respiratoires ont également été rapportés après broncho-aspiration de composantes du piercing (Maheu-Robert et coll. 2007). Une légère tuméfaction se manifeste dans la plupart des cas. Afin que le piercing ne s’incarcère pas dans la langue pendant cette phase initiale, une tige plus longue est insérée dans un premier temps, et reste en place pendant les trois à cinq premières semaines, qui correspondent à la durée normale de la guérison. Malgré tout, il peut arriver que certains piercings s’incarcèrent dans le tissu lingual (Shinohara et coll. 2007). Si le piercing n’est pas porté, le canal de pénétration peut s’obstruer en quelques heures, notamment pour les piercings de la langue. Les infections postopératoires représentent un problème supplémentaire en raison des nombreux micro-organismes qui se trouvent dans le milieu buccal. Lors de piercings oraux, la fréquence des oedèmes et des infections peut atteindre ­ jusqu’à 98 % des cas (Levin & Zadic 2007). Les porteurs de piercings se plaignent parfois de problèmes d’élocution pendant la phase de guérison. Par la suite, la diminution de l’oedème et la capacité d’adaptation de la musculature péri-orale permettent d’améliorer notablement les problèmes articulatoires. La mastication et la déglutition peuvent aussi poser certains problèmes au cours de la phase d’adaptation à ce corps étranger, également en raison de l­ ’oedème

initial. Une augmentation temporaire du flux salivaire est possible en raison de la stimulation provoquée par le piercing. Des effets secondaires analogues sont décrits également avec les grillz et les caps. Complications postopératoires systémiques Les pierceurs ont généralement une formation autodidacte basée sur des connaissances anatomiques et médicales rudimentaires; c’est pourquoi leurs clients ne sont généralement pas informés des risques médicaux qu’ils encourent. Comme les conditions d’hygiène ne sont souvent pas optimales dans les locaux de piercing et que les patients sont insuffisamment informés quant à l’utilisation de solutions de rinçage antibactérien, les inflammations ou infections locales sont fréquentes. Les germes pathogènes peuvent se répandre dans la circulation sanguine et de graves complications peuvent survenir. A cet égard, seuls quelques cas isolés ont été rapportés. Lors d’un cas de ce genre, un oedème avec inflammation locale s’est manifesté quinze jours après la pose d’un piercing de la langue. Par la suite, le patient a présenté une thrombophlébite au niveau du sinus sigmoïde et de multiples abcès pulmonaires. Ce patient a pu être tiré d’affaire après trois mois d’antibiothérapie à haute dose (Nicolas et coll. 2007). La prophylaxie de l’endocardite est négligée, et les autres patients à risque médical général ne sont pas identifiés (Maheu-Robert et coll. 2007). Le dépistage de ces patients pourrait être facilité en demandant systématiquement aux candidats au piercing de remplir un questionnaire ad hoc relatif à la santé. Même en l’absence de facteurs de risque reconnus, une endocardite peut aussi se déclarer lorsque des germes pathogènes pénètrent dans la circulation sanguine chez des personnes prédisposées. Le staphylocoque doré peut provoquer de sévères endocardites. Un cas de ce type a été rapporté suite à la pose d’un piercing de la langue. Dans le cas décrit, l’atteinte de la valvule mitrale a nécessité son remplacement par une prothèse valvulaire (Dubose & Pratt 2004). Le streptocoque viridans comporte également un risque important d’endocardite (Lick et coll. 2005). Il est instamment recommandé de renoncer aux piercings et tatouages chez les personnes atteintes d’un vice cardiaque congénital, pour éviter les risques inutiles (Dähnert et coll. 2004). Un autre cas rapporte la survenue d’un abcès cérébral consécutif à une dissémination bactérienne hématogène après un piercing de la langue


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(Martinello & Cooney 2003). Une anamnèse précise permet d’éviter les complications allergiques, notamment chez les personnes sensibilisées au nickel. Outre la non reconnaissance des patients à risque, un autre problème est la gestion inappropriée des urgences lors de complications aiguës pendant l’insertion du piercing ou immédiatement après l’intervention. Une étude allemande a montré clairement que les complications après la pose d’un piercing ne sont pas exceptionnelles. Cette étude a évalué 699 piercings (lobe de l’oreille exclu) réalisés chez 273 personnes. Des complications ont été répertoriées chez 47 personnes, dont neuf ont nécessité des soins en milieu hospitalier, alors que 14 personnes ont présenté des lésions résiduelles permanentes (formation de cicatrices chéloïdiennes, survenue d’une allergie et, dans un cas, infection par le virus de l’hépatite B). Au total, il est également étonnant de constater que 18 personnes de ce collectif se sont portées malades après l’intervention (Krause et coll. 2000). Complications locales à plus long terme Diverses présentations de cas et de rares articles de synthèse décrivent essentiellement des complications dentaires, telles que des fractures dentaires ou des lésions parodontales. Parmi les complications générales à plus long terme, on trouve également des lésions nerveuses, consécutives essentiellement à la pose incorrecte du piercing, ainsi que des réactions au corps étranger et la formation de cicatrices (Maheu-Robert et coll. 2007). Dans l’un des cas présentés, il a été nécessaire de procéder à l’extraction opératoire d’un piercing lingual dont l’extrémité dorsale était complètement incarcérée dans la langue (López-Jornet et coll. 2005). Complications dentaires DiAngelis est l’un des premiers auteurs à avoir décrit, en 1997, des abrasions ainsi que des fissures dentaires (Cracked Tooth Syndrom, CTS, ou «syndrome de la dent fêlée») provoquées par des piercings de la langue (DiAngelis 1997). Les dents entrent en contact avec le bijou lors de la mastication ou lorsque le sujet parle. Il s’y ajoute souvent certaines habitudes du sujet, consistant notamment à mordre ou à mâchonner le bijou, ou le fait de coincer le piercing de la langue entre les incisives supérieures et inférieures, ce qui peut provoquer des abrasions dentaires et des migrations de certaines dents (fig. 11). La rapidité d’apparition des lésions des

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Fig. 11: Abrasions – provoquées par un piercing de la langue (même patientque celui de la fig. 10).

tissus dentaires durs dépend de trois facteurs au moins. Premièrement, l’emplacement et le positionnement du piercing jouent un grand rôle. Plus le piercing est proche de la pointe de la langue, plus les risques de lésions dentaires ou d’atteintes des structures de soutien de la dent sont élevés. Lors de piercing de la langue, les atteintes parodontales se situent principalement sur le versant lingual de l’arcade incisive inférieure; ces lésions peuvent s’accompagner de pertes de substance des dents postérieures, ainsi que d’attritions ou d’abfractions des incisives supérieures et inférieures,liées à ces habitudes (Brennan et coll. 2006; Lòpez- Jornet & Camacho-Alonso 2006). Outre la position du piercing, le matériau utilisé joue un rôle déterminant. Avec les bijoux et ornements non métalliques, par exemple des tiges acryliques avec des boules en caoutchouc, les abfractions sont rares. Le risque d’allergisation au nickel est également exclu. Les dimensions plus ou moins importantes du bijou représentent un troisième facteur d’influence quant aux atteintes de la substance dentaire. Les piercings linguaux de grande taille – aussi bien en ce qui concerne la tige que les boules vissées aux extrémités – provoquent des dégâts nettement plus importants au niveau de l’émail et de la dentine. En plus des trois facteurs d’influence mentionnés ci-dessus – position, matériau et taille –, la durée du séjour en bouche du bijou représente un facteur de risque supplémentaire. Une étude avec 52 porteurs de piercings a montré que les dommages sont à peine décelables pendant les deux premières années. Lorsque le piercing est porté pendant une durée comprise entre deux et quatre ans, les récessions gingivales sont plus importantes. Lorsque les piercings sont portés pendant plus de quatre ans, on observe dans près de 50 % des cas des atteintes de la ­substance dentaire au voisinage des piercings


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(Campell et coll. 2002). Une autre étude avec 97 porteurs de piercings oraux a cependant montré des atteintes dans 18 % des cas lorsque le port du piercing dépasse six mois (récessions gingivales, formation de fissures et perte d’éclats dentaires) (Lòpez- Jornet & Camacho-Alonso 2006). Certaines habitudes comportementales (habits) peuvent provoquer non seulement des abfractions de la substance dentaire, mais aussi la formation d’un diastème lorsque le piercing est inséré durablement dans un espace interdentaire (Bethke & Reichart 1999). Les bijoux ou ornements dentaires collés peuvent se détacher prématurément par debonding, ou des dyscolorations de la zone de collage peuvent survenir. Lorsque l’hygiène dentaire est insuffisante, les lésions initiales peuvent s’étendre et donner lieu, le cas échéant, à des lésions carieuses ouvertes. Complications parodontales Comme nous l’avons déjà mentionné, les récessions gingivales sont plus fréquentes sur le versant lingual des incisives inférieures lorsque le piercing est porté pendant une durée supérieure à deux ans. Lors de piercing labial, on peut mettre en évidence des récessions gingivales localisées au point de contact de la partie orale du bijou avec la muqueuse (Kapferer et coll. 2006) (fig. 12). Cette étude n’a pas montré de différence entre les piercings en métal et ceux en plastique. Les récessions induites par les deux matériaux étaient comparables, mais il faut tenir compte du fait que lors de la phase de guérison, tous les participants portaient des bijoux métalliques. Les patients porteurs de piercings labiaux pendant une durée prolongée avec un positionnement de la partie intra-orale du piercing au niveau de la jonction émail-cément présentaient davantage de récessions. Une présentation de cas par Sardella et coll. montrait également, chez tous les porteurs de piercings labiaux, des récessions vestibulaires au niveau des incisives inférieures. Fig. 12 Récession ­provoquée par un piercing de la lèvre. Dans les trois cas présentés, un disque de métal se trouvait au voisinage direct des récessions (Sardella et coll. 2002). Par ailleurs, un autre groupe de recherche a trouvé chez 80 % des Néo-Zélandais examinés porteurs de piercings labiaux au moins une zone de récession vestibulaire. Cette étude n’a pas montré d’association significative entre les piercings oraux et la perte de substance dentaire dure (Kieser et coll. 2005). Deux travaux américains publiés en 2003 et 2005 mettent en garde contre les atteintes

parodontales, caractérisées par des pertes d’attache parfois nettes au voisinage des piercings (Brooks et coll. 2003; Soileau 2005). Ces atteintes sont provoquées par l’action mécanique du bijou sur la gencive et par l’accumulation accrue de plaque dentaire et de tartre sur le piercing. Les récessions surviennent plus rapidement lorsque le patient a l’habitude de maintenir le piercing en mouvement. Les atteintes tissulaires traumatiques sont favorisées. Une présentation de cas a mis en évidence une perte d’attache massive dix mois seulement après la pose d’un piercing labial. Dans ce cas, une greffe gingivale a été nécessaire pour stabiliser la situation (Kapferer et coll. 2008). Une étude avec 91 personnes porteuses d’un piercing et 54 contrôles sans piercing a mis en évidence un Odds Ratio (rapport des chances) 7,5 fois plus élevé du point de vue du développement de ­récessions gingivales chez les porteurs de piercings labiaux. De même, le degré de sévérité des récessions a été nettement plus important dans le groupe piercing par rapport au groupe contrôle (Leichter & Monteith 2006). Les grillz et caps provoquent des problèmes analogues, en raison de leur adaptation imprécise qui entraîne la formation de niches inaccessibles au nettoyage. Complications systémiques à plus long terme Il est difficile de contrôler les conditions d’hygiène des studios de piercing, où il est rarement possible de travailler dans des conditions stériles. Dans ces studios, les clients peuvent entrer en contact, le cas échéant, avec du matériel contaminé et contracter différentes maladies infectieuses (VIH, hépatite B et C, tuberculose, tétanos, mononucléose infectieuse, etc.). Outre les réactions allergiques aiguës de type 1, la sensibilisation à certains métaux, notamment le nickel, peut être source de problèmes. L’utilisation de niobium, de titane, de platine ou la réalisation de piercings en matière synthétique poreuse pourrait entraîner une diminution des complications allergiques (Peticolas et coll. 2000). Une étude de Logan et Gullberg réalisée en 1998 avait pour but de déterminer si le piercing lingual pouvait influencer les résultats de l’alcootest. Il a été supposé en effet que le port d’un piercing oral pouvait compromettre la précision des tests d’éthylométrie dans l’air expiré. Les résultats ont cependant montré que la présence d’un piercing oral ne modifiait pas les résultats de ces tests (Logan & Gullberg 1998).


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Difficultés lors de situations d’urgence médicale Les piercings oraux peuvent compliquer les soins hospitaliers aigus. Une intubation rapide peut être rendue plus difficile ou entraîner un risque accru de blessure, et donc de complication hémorragique (Kuczkowski & Benumof 2002). Certains hôpitaux exigent dès lors que les patients retirent leurs piercings avant une anesthésie générale. Cette mesure se justifie aussi par le fait que de nombreux médecins ignorent comment retirer les piercings oraux. Dans un service d’urgences, six médecins seulement sur 28 ont été capables de décrire la manière dont on peut retirer les trois piercings oraux les plus courants. Quatre médecins auraient réalisés des interventions inutiles, par exemple une résection du tissu avoisinant afin d’extraire le piercing (Khanna et coll. 1999). Possibilités thérapeutiques Il est fréquent que les lésions orales provoquées par les piercings ne soient découvertes qu’à un stade avancé. Afin de prévenir la progression des lésions, il est nécessaire de supprimer la cause, c’est-à-dire de retirer le piercing. En cas de tuméfaction postopératoire et d’infection, Shacham et coll. proposent également dans leur étude de retirer le piercing. Il est alors nécessaire de procéder à un débridement et d’initier une antibiothérapie accompagnée de rinçages réguliers à la chlorhexidine, afin d’accélérer la guérison. Il est impératif de surveiller étroitement le patient après l’intervention, en raison d’une obstruction possible des voies respiratoires. Le canal de perçage se comble rapidement (Shacham et coll. 2003). En règle générale, les patients devraient pratiquer régulièrement des rinçages à la chlorhexidine pendant les deux semaines qui suivent l’insertion d’un piercing intra-oral. A plus long terme, les piercings – et en particulier les ornements vissés – doivent être nettoyés quotidiennement à l’aide d’une gaze, afin d’éviter les accumulations bactériennes. Contrairement à ces recommandations, De Moor et coll. ont constaté que la plupart des porteurs de piercings ne les retirent jamais pour les nettoyer (De Moor et coll. 2005). En présence d’atteintes de la substance dure dentaire, une restauration définitive ne devrait être réalisée que lorsque la cause – c’est-à-dire le piercing – a été enlevée. Les dégâts consécutifs au port du piercing devraient être traités si possible de manière conservatrice. Lorsque la

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dentine est exposée ou qu’une abrasion est gênante sur le plan esthétique, il est possible de recourir à des techniques adhésives directes. Lorsque les dégâts sont plus importants et nécessitent des reconstructions plus importantes, on peut utiliser des facettes (veneers) en céramique ou des couronnes. A signaler que les piercings métalliques peuvent également provoquer des fractures dans les reconstructions en porcelaine. Le patient devrait en tous les cas être averti de ce risque; et si le piercing n’est pas enlevé, le patient devrait opter pour un bijou non métallique et de petite taille. Les piercings à tiges acryliques portant des boules en caoutchouc semblent diminuer le risque de fracture dentaire (De Moor et coll. 2005). Les reconstructions rendues nécessaires par les bijoux oraux – et en particulier par les piercings – représentent un défi pour le médecin-dentiste traitant; ces bijoux oraux compliquent également le diagnostic. Les bijoux en métal situés autour de la bouche peuvent être gênants lors de l’examen clinique et masquer des structures importantes sur les radiographies. Un travail de Peticolas et coll. explique avec précision comment remplacer les piercings oraux par des fils de nylon lors de la prise des clichés radiologiques. Ce travail comporte une mise en garde importante: les patients peuvent provoquer des dégâts importants aux dents avoisinant leurs piercings oraux pendant l’anesthésie dentaire locale (Peticolas et coll. 2000). Afin d’éviter des complications médicales et dentaires, les patients devraient être informés à titre préventif que la pose d’un bijou oral peut entraîner certaines complications, et devrait impérativement être pratiquée par un pierceur contrôlé. Cabinet des curiosités Comme nous l’avons mentionné en introduction, différentes cultures se caractérisent depuis des

Fig. 12: Récession – provoquée par un piercing de la lèvre.


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Fig. 13: «no pain no gain» – ce patient à dû être tatoué à

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plusieurs reprises jusqu’à ce que la pigmentation soit optimale.

millénaires par l’utilisation traditionnelle – et rituelle – d’ornementations (et scarifications) bucco-faciales et de bijoux dentaires, notamment en tant que rite de passage à l’âge adulte. Les Mayas, par exemple, utilisaient traditionnellement des ornements dentaires constitués par des pierres précieuses (par exemple du lapis-lazuli), et par des plaquettes en or et en ivoire. Dans les sociétés occidentales, les dents blanches sont considérées comme esthétiques, alors qu’à Bornéo, certaines tribus utilisent une procédure compliquée pour colorer leurs dents en noir. Ils obtiennent la coloration noire définitive en laissant agir certaines substances naturelles pendant plusieurs jours. Les populations d’Asie du Sud-Est mâchent couramment le bétel – une préparation contenant de la noix d’arec –, ce qui entraîne une dyscoloration foncée des dents. Dans ces cultures, les dents blanches sont considérées comme un signe d’inculture et d’agressivité. Au Japon, les femmes fortunées de l’époque Heian pratiquaient l’«ohaguro», une coutume permettant d’obtenir une coloration foncée des dents à l’aide d’une pâte à base d’oxyde de fer. En Ethiopie, on ne colore pas les dents, mais la gencive du maxillaire supérieur. La coloration est réalisée avec un mélange de suie (obtenue en brûlant un arbre africain) et de pétrole lamFig. 14: «Dents de Dracula» avec reconstruction directe en composite.

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pant. La coloration de la gencive est réalisée en y introduisant le colorant avec des aiguilles, comme pour les tatouages. Après la cicatrisation, la gencive présente une coloration bleunoir durable. Dans les pays occidentaux, les tatouages de la muqueuse buccale sont très rares. Voici un exemple d’un tel tatouage vestibulaire: «no pain, no gain» (fig. 13). Les tatouages de la muqueuse buccale peuvent conduire à des diagnostics erronés et provoquer aussi une sensibilisation à certains colorants. Une dermite de contact peut être provoquée par une réaction allergique de type retard à un colorant rouge contenant une proportion importante de nickel. Plusieurs cas analogues ont été décrits en relation avec des maquillages permanents et des tatouages localisés à l’extérieur de la cavité buccale (Jäger & Jappe 2005). Dans certaines cultures, il est d’usage de modifier non seulement la couleur des dents et des gencives, pour des raisons traditionnelles, mais aussi la forme de certaines dents. Dans différents pays tels que le Congo et le Cameroun, ou dans l’île de Bali, les incisives peuvent être taillées en pointe. Il peut s’agir d’un rite de passage à l’âge adulte ou, à Bali, de la condition pour conclure un mariage. La taille en pointe de certaines dents est censée créer une ressemblance avec des animaux carnassiers; elle est considérée comme un symbole de fécondité et une marque identitaire d’appartenance à un clan. Les sujets n’ont souvent qu’une seule incisive supérieure partiellement cassée, ou totalement absente. Il s’agit alors probablement d’un accident lors du biseautage de la dent au ciseau. Les canines peuvent aussi être modifiées: les canines pointues sont considérées comme un signe d’avidité et sont alors aplanies par abrasion. Contrairement à cette pratique, on trouve en Europe des patients qui s’adressent à leur dentiste pour réaliser des canines de type «Dracula» (fig. 14). De même, le piercing des tissus oraux n’est pas une invention de notre culture. Dans l’ancienne Egypte, certaines castes portaient un piercing ombilical en tant que signe de noblesse. On pense que les centurions romains portaient des piercings des mamelons en signe de loyauté envers leur souverain et pour fixer leur cape. Certains peuples dits «primitifs» se perçaient les joues et les lèvres avec des aiguilles de bois ou des épines (Garve 2008). Outre le perçage des tissus, on rencontre aussi des patients arborant une langue fourchue. Pour obtenir une langue


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fourchue («forking»), l’extrémité de la langue est fendue longitudinalement au niveau de la ligne médiane avec un scalpel, puis la surface de section est cautérisée de manière à ce que les deux parties restent séparées. Après une période d’adaptation, ces patients n’ont pas de problèmes d’élocution et peuvent mouvoir les deux parties de la langue indépendamment l’une de l’autre. Pour restaurer l’état initial de la langue après la cicatrisation et la réépithélisation des deux parties, il est nécessaire de recourir à une nouvelle intervention chirurgicale (ADA 2005). Nous n’aborderons pas ici les conséquences possibles de ces interventions, telles que les lésions nerveuses et le risque d’hémorragies massives. Conclusions Compte tenu des nombreuses répercussions négatives potentielles des piercings oraux et des bijoux dentaires, les patients devraient être informés des risques encourus avant la pose du bijou. Du point de vue du médecin-dentiste, et conformément aux études réalisées à ce propos et aux recommandations de l’American Dental Association, les bijoux dentaires et piercings oraux doivent être déconseillés aux patients. De plus, les patients porteurs de bijoux dentaires ou de piercings oraux devraient impérativement bénéficier de contrôles dentaires réguliers, afin de reconnaître les complications à un stade précoce et d’en stopper l’évolution, soit en enlevant le bijou, soit en réparant les petites pertes de substance dentaire par des techniques minimalement invasives. L’ensemble de l’équipe médico-dentaire devrait être informée de la problématique posée par les piercings oraux et les bijoux dentaires, et à cet égard, des campagnes d’information supplémentaires sont certainement nécessaires. La prudence est de rigueur surtout chez les patients mineurs, puisque la pose d’un bijou buccal représente une atteinte à l’intégrité corporelle de l’adolescent et ne doit être réalisée qu’avec l’accord des parents et après en avoir expliqué les risques.

COLLAGE DE SKYCE – PAS À PAS Discuter en détail avec la patiente sur quelle dent et à quel endroit le Skyce est souhaité Nettoyage dentaire Séchage Mordançage de l’émail à l’acide phosphorique (les adhésifs automordançant ne sont pas recommandés) pendant 1 minute Application d’un adhésif non rempli (Heliobond p. ex.) Laisser brièvement pénétrer (env. 15 secondes) Appliquer Skyce sur un adhésif non durci Photo-polymérisation (20 à 40 secondes selon l’appareil) Polissage marginal avec un produit au silicone peu abrasif Fluoration Brigitte Zimmerli

Publication initiale de l’article dans le magazine mensuel

Correspondance:

suisse de médecine dentaire de la SSO 6/2009. Deuxième

Dr. Brigitte Zimmerli Klinik für Zahnerhaltung, Präventiv- und Kinderzahnmedizin Zahnmedizinische Kliniken der Universität Bern brigitte.zimmerli@bzdental.ch

impression dans le journal de l’Association suisse des assistantes dentaires SVDA, praemolar 1/2010 Bibliographie voir page 35


NOTICES

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Droit:

Eclairage – quels sont ­ vos droits en relation avec le c­ ertificat de travail? «Elle a donné le meilleur d’elle-même» ou «Elle s’est constamment efforcée de…». Avez-vous déjà lu ce genre de formulations dans un certificat de travail, sans vraiment pouvoir juger la qualité effective de telles appréciations? Vous n’êtes pas la seule. Mais que permet ­exactement la réglementation juridique et comment se défendre face à de mauvaises ­appréciations?

Matthias Schrader jurist MLaw Sursee info@dentalhygienists.ch

Un mauvais certificat de travail ou l’emploi d’un «langage codé» ne sont pas seulement rageants, mais peuvent aussi gravement compromettre l’avenir professionnel. Lorsque votre employeur vous délivre à tort un certificat de travail défavorable ou qu’il emploie des formulations opaques, vous pouvez exiger une rectification. Selon le cas, il est même parfois possible de prétendre à des dommages et intérêts. Uniformité, exhaustivité et vérité Le certificat de travail ne doit pas inutilement compromettre l’avenir professionnel de l’employée. Cela signifie que l’employeur doit toujours évaluer avec bienveillance. Concrètement, cela signifie que l’employeur est tenu d’apprécier les performances de l’employée conformément à la vérité, de manière exhaustive et avec clarté – sans ambiguïté, message caché ou «langage codé». Des écarts de conduite à caractère unique ne doivent pas être consignés, afin que le nouvel employeur puisse se faire une idée globale des anciens rapports de travail sans se laisser distraire par des faux pas occasionnels. «Langage codé» Pour éviter des litiges avec l’employée et fournir malgré tout à un employeur potentiel des indications sur les aspects négatifs relatifs à l’employée, certains responsables du personnel se servent d’un «langage codé». Par exemple, la formulation précédente «Elle a donné le meilleur d’elle-même» signifie que la performance est considérée comme insuffisante. En votre qualité d’employée, vous devez être capable de décrypter ces codes dans le certificat de travail, pour demander opportunément toute correction requise à votre employeur. Vous devez

surtout veiller à ce que le certificat de travail soit exhaustif et à ce que vos performances soient appréciées objectivement et sans ambiguïté. Si ce n’est pas le cas, exigez une rectification de la part de votre employeur. Que pouvez-vous faire? Lisez attentivement votre certificat de travail aussitôt qu’il vous est délivré. N’attendez pas d’avoir à le produire, lorsque vous postulez pour un nouvel emploi par exemple. Si vous n’êtes pas d’accord avec la teneur de votre certificat de travail, vous devez tout d’abord le signifier à votre employeur et lui exposer les éléments qui plaident selon vous en faveur d’une meilleure appréciation. Veuillez copier le certificat de ­travail, marquer les passages qui vous semblent incorrects et proposer en même temps une ­nouvelle formulation. Si une rectification est refusée, vous pouvez recourir à une assistance juridique pour parvenir à un accord. En dernier recours, vous pouvez engager une action en rectification devant les Prud’hommes. Mais attention: dans ce cas, vous devez formuler vous-même le libellé du certificat requis, de sorte que le juge puisse le reprendre tel quel (sans modification) dans son arrêt. Si vous ne procédez pas ainsi, le tribunal n’entrera pas en matière. Si un autre employeur rejette votre candidature en raison d’un certificat de travail défavorable, vous pouvez même demander des dommages et intérêts dans des cas justifiés.


NOTICES

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Produits Chewing-gum buccodentaire CB 12® boost Le chewing-gum bucco-dentaire CB®12 boost est un chewing-gum unique sans sucre issu d’une technologie brevetée (structure à deux strates). Sa mastication confère un arôme de menthe frais. Le zinc est un important principe constitutif du chewing-gum CB 12® boost; ce principe prévient la mauvaise haleine. CB 12® boost accroît la neutralisation d’acides et rafraîchit immédiatement la respiration. Le chewinggum bucco-dentaire CB®12 boost contient du fluorure de sodium, à savoir 0,25 mg (ou 0,13 %) l’unité. Informations complémentaires: www.cb12.ch

EMOFLUOR® DESENS GEL PROFESSIONAL Le nouveau gel professionnel EMOFLUOR® DESENS désensibilise et protège les dents sensibles à la douleur et les collets dentaires dénudés. L’application est recommandée pour le nettoyage professionnel des dents ou pour la remise à des patients présentant une sensibilité dentaire exacerbée. L’effet d’EMOFLUOR® DESENS GEL PROFESSIONAL repose sur la technologie Curolox® novatrice, testée cliniquement, brevetée et primée. Dès la première application (après 1-2 minutes), une matrice tridimensionnelle (3D) se forme sur les tubules dentinaires dénudés et constitue une barrière protectrice stable hautement efficace, ce qui inhibe rapidement l’irritation. L’application régulière d’EMOFLUOR® DESENS GEL PROFESSIONAL préserve l’émail et la dentine des attaques

acides comme de l’érosion. Du fluorure dosé à 900 ppm vient étayer la protection contre les caries. Application possible dès l’âge de 6 ans. Informations complémentaires: www. wild-dental.com

MAM Nuggi Perfect Le MAM Nuggi Perfect a été conçu par des orthodontistes et des pédodontistes pour réduire le risque de malposition dentaire. Le MAM Perfect est 60 % plus mince et 4x plus tendre* (Dento-Flex), et possède une tétine soyeuse en silicone. Un «canal d’aération» permet l’entrée et la sortie d’air dans la sucette, de sorte que la tétine symétrique s’adapte à la bouche du bébé, s’applatit lorsqu’il suce et laisse suffisamment de place pour la langue. La colerette possède une forme qui s’adapte parfaitement au visage du bébé et dont les généreuses perforations favorisent l’arrivée d’air frais – pour une saine peau de bébé. Le bouchon ne gêne pas et peut aisément se saisir. Une fois sur le bouchon, la sucette ne se renverse pas facilement; elle reste ainsi propre et exempte de germes. Le MAM Perfect existe aussi en version nocturne: MAM Perfect Night – visible la nuit également. Les MAM Nuggis existent en tailles diverses – de 0 à 36 mois. Tous les MAM Nuggis sont disponibles dans une boîte de stérilisation pratique, pour en assurer une bonne conservation et les stériliser sans difficulté au micro-ondes. Muni d’une pince MAM la sucette reste toujours propre et à portée de main. Le MAM Clip & Cover est la bande d’attache, avec protection spéciale de la tétine, adaptable à tous les MAM Nuggis. Le MAM Pod offre la solution de rangement idéale en déplacement. Une box pratique et stylée permettant de conserver deux Nuggis. * Valeurs moyennes: 36 – 76 % plus mince, 2 - 8 fois plus tendre que les tétines usuelles.

Informations complémentaires: www. mambaby.com

Marlis Donati Hygiéniste dentaire diplômée ES Bâle


Registration: http://isdh2016.dentalhygienists.ch

New Challenges 20th International Symposium on Dental Hygiene Basel Switzerland 23rd to 25th June 2016


MAIN AND PARALLEL PLENARY Time

Main Plenary

Time

Parallel Plenary

Thursday, 23 june 2016 10.00 – 12.00 h Opening Ceremony 12.00 – 13.15 h Presidents Reception 12.00 – 13.15 h Stand-up lunch in exhibition hall 13.15 – 13.30 h Welcome 13.30 – 14.25 h Keynote speaker Biovision Dr. Hans Rudolf Herren, Laureate of the Right Livelihood Award 2013 Sustainability: A constant Challenge NUTRITION AND CARIES AS KEY FACTORS IN ORAL HEALTH 14.30 – 15.15 h Prof. Cynthia Stegeman, RDH Nutrition and Oral Health: The impact on patient care 15.15 – 16.15 h Coffee break in exhibition hall 16.15 – 16.40 h Christine Bischof, dipl. DH HF Caries Prevention in the daily practice of a Dental Hygienist 16.45 – 17.30 h Prof. Dr. med. dent. Adrian Lussi New aspects in caries diagnosis – a challenge for the dental team Platinum Sponsored Sessions Programms From 18.00 h

Stand-up lunch in exhibition hall

Coffee break in exhibition hall

Friday, 24 june 2016 09.00 – 10.30 h SUNSTAR AWARD PRESENTATION 10.30 – 11.30 h Coffee break in exhibition hall NEW CHALLENGES IN PATIENT MOTIVATION 11.30 – 12.00 h Prof. Tim Newton The psychology of behaviour change 12.00 – 12.30 h Prof. Kerstin Oehrn, RDH Implementing health behaviour change interventions in the dental hygiene practice 12.30 – 13.00 h PD Dr. med. dent. Christoph Ramseier The role of oral health professionals in behavioural support 13.00 – 14.00 h Stand-up lunch in exhibition hall CHALLENGES IN PERIODONTOLOGY AND IMPLANT DENTISTRY 14.00 – 14.30 h Prof. Dr. med. dent. Anton Sculean New Trends in Periodontology 14.30 – 15.00 h Dr. med. dent. Gérald Mettraux Soft Laser: a challenge in Periodontal Therapy 15.00 – 15.30 h Prof. Dr. med. dent. Giovanni Salvi Periimplantitis Therapy in 2016 15.30 – 16.00 h Barbara Blaser, dipl. DH HF Implementing clinical considerations into practice 16.00 – 17.00 h Aperitif in exhibition hall 18. 30 h

Coffee break in exhibition hall NEW CONCEPTS FOR THE SUCCESSFUL DENTAL-TEAM 11.30 – 13.00 h Chronic diseases in relation to oral health: The Dental Hygienists’ roll in the health care team Birgitta Jönsson, Assistant Professor RDH, MSc, PhD Annsofi Johannsen, Associate Professor, RDH, MSc, PhD Malin Stensson, RDH, MSc, PhD 13.00 – 14.00 h Stand-up lunch in exhibition hall NONSURGICAL MECHANIZED PERIODONTAL THERAPY 14.00 – 14.30 h Dr. Dick Barendregt Uses of Ultrasonics in Periodontal Therapy: What’s new 14.30 – 15.00 h Dr. Ignazio Sanz Lasers in the non-surgical treatment of periodontitis 15.00 – 15.30 h Patricia Gardner, RDH, MS Scaling and Root Planing: the Gold Standard 15.30 – 16.00 h Prof. Caren Barnes, RDH The Use of Airpolishing in Dental Hygiene Practice: The Scientific Evidence Aperitif in exhibition hall

Gala Dinner and Sunstar Award

Saturday, 25 june 2016 UPDATE STOMATOLOGY 09.00 – 09.45 h Catherine K. Draper, RDH, MS Oropharyngeal Cancer and HPV: An Emerging Epidemic 09.45 – 10.30 h Prof. Reinhard Gruber Osteonecrosis of the jaw:

10.30 – 11.30 h 11.30 – 12.00 h 12.00 – 12.30 h 12.30 – 13.00 h 13.00 – 14.00 h

HARD TISSUE CHANGES OVER TIME 09.00 – 09.30 h Dr. med. dent. Thiago Carvalho Erosive tooth weardiagnosis, prevention therapeutic aspects 09.30 – 10.00 h Dr. med. Dr. med. dent. Nenad Lukic The regenerative potential of temporomandibular joint erosions and pharmacology, epidemiology and the importance associated symptoms of oral hygiene 10.00 – 10.30 h Gabriella Hafen, dipl. DH HF The tongue’s influence on the developmental disorders in the oral cavity Coffee break in exhibition hall 10.30 – 11.30 h Coffee break in exhibition hall GERODONTOLOGY: OUR NEW CHALLENGE ORAL HEALTH: THE COMPREHENSIVE ASPECTS Prof. Dr. Frauke Müller Biological, social and 11.30 – 12.00 h Prof. Cynthia Stegeman, RDH Vitamin D: Delight or economic challenges in ageing controversy? Angela Fundak, Assoc. Dipl. DH, GDAET Oral care 12.00 – 12.30 h Maria Perno, RDH, BA, MS Menopausal and for older adults – IFDH Survey Postmenopausal Oral Health Prof. Dr. med. dent. Martin Schimmel Interdisciplinary 12.30 – 13.00 h Rebecca Tas, dipl. DH FH Patients with Physical aspects in Gerodontology Impairments Stand-up lunch in exhibition hall Stand-up lunch in exhibition hall PERSONAL CHALLENGE AND FAREWELL

14.00 – 15.00 h Dr. med. Christian Wenk Making the impossible possible 15.00 – 16.00 h Closing Ceremony *subject to change


Oral / Case Presentations, Seminars Friday, 24 June 2016 Time

Room Kairo 1

Room Kairo 2

Room Shanghai 1

09.00 – 10.30 h

Sunstar Award Presentation (Main Plenary)

10.30 – 11.30 h

Coffee break in exhibition hall

Room Shanghai 2

11.30 – 12.00 h

Ron Knevel, MEd, B. Health, PhD-candidate The professionalization of the dental hygienists profession in Nepal: lessons to be learned

Laura J. Webb, RDH, MS, Faculty Emerita Modifications During Provision of Local Anesthesia for Older Adults

Ga-yeong Lee, BSDH Comparison of topics in Korean and international dental hygiene research trends

Mary Mowbray, RDH RN (Peds) The Issue with the Tissue – The hidden peri-implantitis destruction caused by excess cement around cement retained implants

12.00 – 12.30 h

Cindy Kleiman, RDH, BS / Virginia Prendergast, PhD Translating Evidence-Based Oral Care to Hospital Critical Care

Marilyn Cortell, Associate Professor, RDH, MS, FAADH The Aging HIV Population; Oral and Systemic Health Challenges

Glynnis Vergotine Lecturers’ perceptions of Dental Hygiene knowledge found in South African curricula

Annica Almståhl, RDH, Associate Professor Minor and major salivary secretion rates, clinical status and plaque microflora in irradiated subjects

12.30 – 13.00 h

JoAnn Gurenlian, RDH, MS, PhD, President IFDH / Mary Rose Pincelli, RDH / Robyn Watson RDH, BSc, MPA Getting to know the IFDH

Arlynn Brodie, DipPSM, RDH, BPE, MHS, Assistant Clinical Professor Interprofessional education in dental hygiene designed to serve the geriatric population

Prof. Tarja-Leena Kuusilehto, RDH Current Best Practices in Oral Health Care

13.00 – 14.00 h

Stand-up lunch in exhibition hall

14.00 – 14.30 h

Jung-hui Son, Daewon University College Efficacy of oral health promotion program for preschool children in nursery institutions

Yael Carlin, RDH / Sonia Chorubczyk, RDH / Mona Khaskia, RDH Oral health screening and intervention program for older patients in an acute care setting

Corinne Story, RDH, BDS, MA, Former Assistant Clinical Professor An Alternative Epistemology for Oral Health Research

Saehee Cheon, BDS, MA, PhD Linkage of chronic periodontal disease to sexual function among middle-aged men

14.30 – 15.00 h

Dr. David Clark, BSc, DDS, MSc, FRCDC Patients with Eating Disorders: Challenges for the Oral Health Professional

Michael Wheeler, MSc BEd (Hons) Cert Ed RDH Improving the Oral Health of Older People in Residential Care

Dr. Yvonne Buunk-Werkhoven, RDH, PhD MondiX-i®: Identifying and monitoring oral hygiene behavior in individual patients

SooMyoung Bae, PhD, RDH Intervention for Reducing Dental Fear and Anxiety of Dental Patients in Korea

15.00 – 15.30 h

Dr. Melanie Hayes, PhD Dietary analysis and nutritional counselling for caries prevention

Prof. Sharon Compton, RDH PhD / Danielle Clark, RDH / Stephanie Chan, RDH Dental Implants in Elderly Adult Population: A long-term follow-up

Claire McCarthy, RDH, MA HPE, FHEA., PhD-student KCL A Survey to Assess UK Dental Hygiene Education for Dental Implant Monitoring and Maintenance

Kelli Swanson Jaecks, RDH, MA The Aging Patient: Dental/Medical Connections between Oral HPV Cancer and Anal Cancer (Part 1)

15.30 – 16.00 h

Eeva Lindroos, MSc Swallowing difficulties, nutrition and mortality among residents in assisted living facilities

Dr. Julie Satur, Associate Professor / Roisin McGrath, DDH DDT GCIntHealth MPH Exploring the barriers to oral health for people with mental illnesses living in the community

Karima Bapoo-Mohamed, Dip. DH, RDH, MBA A New Challenge: Introducing Dental Hygiene Profession in Pakistan

Ronald Jaecks, MD, FACS The Aging Patient: Dental/Medical Connections between Oral HPV Cancer and Anal Cancer (Part 2)

16.00 – 17.00 h

Aperitif in exhibition hall

18.30 h

Gala Dinner and Sunstar Award

Themes: Clinical Relevance

Public Health

Gerodontology

Nutrition

Education

Seminar

Case Presentation


Saturday, 25 June 2016 Time

Subject to change

Room Kairo 1

09.00 – 09.30 h

Nam-Hee Kim, Associate Professor, PhD Community Dental Hygiene Practice in Korea: A Global Perspective

09.30 – 10.00 h

Oddy Folgerts, MA Effects of NVM-public campaign by dental hygienists: Promoting oral health and screening the periodontal condition

10.00 – 10.30 h

Amori C. Booysen, Dipl OH, Advanced Dipl OH, Expanded Functions for OH, MBA How to master the concept of team work: Smile of Joy HIV Orphans Oral Care, a Charity and Non-Profitable Organization, has mastered this concept.

Room Kairo 2

Room Shanghai 1

Room Shanghai 2

Laura MacDonald, Associate Professor Accountability of curriculum to health and wellness of students

Eveline van der Sluijs, RDH, MSc, PhD-student Start brushing lingually first, does it matter?

Deborah Soeteman, BA, RDH, MSc-student The effect of a whitening dentifrice compared to a regular dentifrice on extrinsic tooth discoloration: a systematic review and meta-analysis

Stephanie Gordon, RDH, BA / Stacy Bryan-Mackie, RDH, DipDH, MA Lead / Kellie Watson, RDH, MBA Canada’s Journey towards Self-Regulation and National Standards

Fenne Hoogteijling, Dental Hygienist, MSc-student The effectiveness of tapered shaped toothbrush filaments compared to end rounded filaments on dental plaque, gingivitis and gingival abrasion - A systematic review and meta-analysis

Shannon Nanne, RDH, Executive Director, Global Oral Cancer Forum Prevention vs Prosecution: How a correct oral cancer screening could have saved this life (Case Presentation)

Alexandra Sheppard, BA, DipDH, MEd / Prof. Sharon Compton, RDH, PhD Assessing Communication Competency Using Objective Structured Clinical Evaluation (OSCE)

Marjolein van der Sluijs, Student bachelor dental hygiene Adding chemical ingredients to the cooling solution of ultrasonic devices, does it work?

10.30 – 11.30 h

Coffee break in exhibition hall

11.30 – 12.00 h

Nancy Mann, Clinical Professor, RDH, MSEd / Holli Seabury, MA, EdD, CEO Using mHealth to improve the oral health of rural Head Start children

Carmen Lanoway, RDH, BScDH Biofilm Management, Getting to the Base of the Pocket

Barbara Gitzel, DipDH, BEd, MFA, Clinical Professor Student Perceptions of the Objective Structured Clinical Evaluations (OSCE) as Learning Experience in Tobacco Cessation Education

Thérèse Elkerbout, RDH, MSc Is a chlorhexidine mouthwash combined with sodium fluoride still effective?

12.00 – 12.30 h

Dr. Karen O. Skaff, Professor, RDH, MS, PhD Integrating Oral Health with Primary Care: Engaging Community-based Preceptors

Lory Laughter, RDH, MS Periodontal Instrument Sharpening Skills of the Dental Hygienist

Ria Schipper-Kersbergen, MSc An innovative educational module: interprofessional collaboration of students of dentistry and dental hygiene (Case Presentation)

Dr. Joan M. Davis, PhD, RDH Computer Assisted Tobacco Cessation Intervention in Dental Hygiene: A Pilot Study

12.30 – 13.00 h

JoAnn Gurenlian, RDH, MS, PhD, President IFDH / Robyn Watson RDH, BSc, MPA Defining the role of the Dental Hygienist in the area of Social Responsibility

Mário Rui Araújo, RDH, BSDH, M. Psych. The role of technologies in promoting periodontal health

Seida Erovic Ademovski, BDS, PhD-student, Lecturer The effect of periodontal therapy on intra-oral halitosis – a case series

Marilyn Goulding Implementation of an Enriched Ultrasonic Curricula into a Canadian Dental Hygiene Program

13.00 – 14.00 h

Stand-up lunch in exhibition hall

15.00 – 16.00 h

Closing Ceremony

Time

Seminar (Room Delhi)

09.00 – 10.30 h

Jacquelyn L. Fried, RDH, MS / JoAnn Gurenlian, RDH, MS, PhD, President IFDH / PD Dr. med. dent. Christoph Ramseier New challenges of epidemic proportions: dental hygiene confronts HPV, HIV and the use of nicotine delivery systems

10.30 – 11.30 h

Coffee break

11.30 – 13.00 h

Prof. Kerstin Oehrn, RDH and colleagues How to interpret scientific papers

13.00 – 14.00 h

Lunch

15.00 – 16.00 h

Closing Ceremony


ISDH Gala Dinner is a unique occasion Gala Dinner on Friday, 24 June 2016 6.00 p.m. Tram transfer from Messe Basel to St. Jakob Stadium 6.30 p.m. Welcome Reception 7.00 p.m. Presentation of Sunstar World Dental Hygienist Award in the stadium 7.45 p.m. Proceed to the Premier Lounge 8.15 p.m. Buffet opens Musical entertainment from Ländlergiele Hubustei

A Gala Dinner at the St. Jakob Stadium forms the social highlight of the ISDH. The Gala Dinner is not taking place just anywhere! It will be held in the biggest soccer stadium in Switzerland, not to mention – one of our most sought-after event venues! The opportunity to be there for this unique event is something you won’t want to miss out on. The tram transfer from Messe Basel to St. Jakob Stadium will take place in a tram composition reserved specially for us. You will be received on a red carpet to a welcome reception. Thereafter, the Sunstar World Dental Hygienist Award will be presented in the stands directly within the stadium. This ceremonial presentation will be accompanied by Swiss customs and countless surprises. Guests will then proceed to the Premium Lounge in the VIP area of the St. Jakob Stadium, where the Gala Dinner will take place in the Premium Lounge. The international buffet leaves no culinary wish unfulfilled, and dinner will be accompanied by music, courtesy of Ländlergiele Hubustei. This five-man band plays not only Swiss traditional music but also groovy, modern folk music with a touch of pop, rock and blues.

The price of CHF 100.– includes: Tram transfer from Messe Basel to St. Jakob Stadium, welcome reception, dinner, drinks and music. Register today – guests are also very welcome. Register at: http://isdh2016.dentalhygienists.ch/registration.html


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PUBLIREPORTAGE DIMENSIONS 2 2016 | VERBAND

Trois recommandations rapides Vous êtes hygiéniste dentaire. Vous savez que se brosser les dents, ce n’est pas aussi simple que cela. Comment faciliter le brossage des dents pour vos patients? Lorsque les patients sont allongés sur le fauteuil, ils comprennent tout: les endroits difficiles à atteindre, la pression requise et l’angle de brossage correct. Même la vérité: le brossage des dents ne dure pas aussi longtemps que le sablier. Mais jusqu’à ce que toutes les dents soient propres. Cependant, le quotidien a sa propre réalité. Le stress matinal («Qu’est-ce qu’il s’est encore passé avec le réveil?»), pendant la pause de midi («J’ai autre chose urgent à faire!») et le soir, le lit est bien plus attirant que la salle de bain.

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Drei schnelle Empfehlungen Als Dentalhygienikerin wissen Sie, dass Zähneputzen gar nicht so einfach ist. Wie können Sie es Ihren Patienten leichter machen? Wenn Ihre Patienten bei Ihnen auf dem Behandlungsstuhl sitzen, verstehen sie alles: das mit den schwierigen Stellen, dem richtigen Druck, dem richtigen Winkel. Sogar die Wahrheit: Zähneputzen dauert nicht so lange, wie die Sanduhr läuft. Sondern bis alle Zähne sauber sind. Doch der Alltag hat seine eigene Realität. Stress am Morgen («Was war nur wieder mit dem Wecker los»), über Mittag («Ich muss noch schnell etwas vorbereiten») und am Abend ist das Bett um einiges lockender als das Bad. Deshalb hier drei Empfehlungen, ganz kurz. Erstens die Schallzahnbürste «Hydrosonic Black Is White». Edel, stilish-schwarz und

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DIMENSIONS 2 2016 | EDITORIAL

EDITORIAL

Tout ce qui brille – Alles was glänzt

«Tout ce qui brille» ist der Titel eines französischen Films, der 2010 erschien. Er erzählt die Geschichte zweier junger Frauen aus bescheidenen Verhältnissen, die fasziniert sind von der Welt des Luxus und des Glitzers, und zwar so sehr, dass eine der beiden vorübergehend das Gefühl für Werte verliert. In unserer Gesellschaft nimmt das Aussehen eine Vorrangstellung ein. Auf unserem Gebiet betreuen wir Patienten mit Mundpiercings und werden konfrontiert mit Anfragen für ein «schönes» Lächeln, für gerade und weisse Zähne, für das Einsetzen von Zahnschmuck ... Wie alle Schmuckstücke übt auch der Zahnschmuck eine gewisse Faszination aus. Er wird von Schönheitsinstituten, Coiffeursalons, Piercing- und Tattoostudios beworben. Über das Internet sind vollständige Sets im freien Verkauf erhältlich. ­Grosse Schmuckmarken bieten Zahndiamanten an. Schon das Wort lässt einen träumen und kann das Gefühl hervorrufen, vorübergehend Zugang zu einem gewissen Luxus zu haben. Bei den Jungen kann der Zahnschmuck auch ein Zeichen der Zugehörigkeit zu einer bestimmten Gruppe sein, ein Zeichen der Identifikation. Unser Beruf als Dentalhygienikerin bringt es mit sich, dass wir Fragen der Patienten beantworten und diese Schmuckstücke manchmal anbringen müssen. Ist es Ihnen noch nie passiert, dass Sie einer Person begegnet sind und gedacht haben, dass ihr ein Lebensmittelrest zwischen den Zähnen steckt, nur um dann festzustellen, dass es in

Wirklichkeit eine Zahnverzierung war? Als es mir passierte, schien die Sonne hell und ich trug eine gute Brille ... Gut, in diesem bestimmten Fall handelte es sich um einen qualitativ minderwertigen Schmuck. Er warf einen Schatten, der an einen Lebensmittelrest oder an einen Schaden am betroffenen Zahn denken liess. Aber manchmal sehen wir in unserem Berufsalltag auch Zahnstrass in einem Mund mit Zahnfleischentzündung oder noch schlimmeren Sachen! Man könnte dies zusammenfassen mit dem Sprichwort: «Es ist nicht alles Gold, was glänzt.» Mit anderen Worten: Man sollte sich nicht täuschen lassen. Das Hauptziel der Dentalhygienikerin sollte immer die Gesundheit bleiben, sie sollte über den «Ästhetizismus» gestellt werden - ein Wort, das der Kunst zugeordnet wird, aber auch für die Beschreibung von allem verwendet wird, was mit der «Schönheit» als vorherrschendem Wert zu tun hat. Sie haben zweifellos verstanden, dass ich persönlich kein Fan von Eingriffen bin, die mir nicht unerlässlich scheinen – eine sehr subjektive Einschätzung, ich geb‘s zu. Trotzdem urteile ich nicht darüber; jede Dentalhygienikerin kann selber entscheiden, ob sie Zahnschmuck ankleben möchte oder nicht. Wichtig ist aber, dass man als informierte Fachfrau agiert, die möglichen Risiken gut kennt und den Patienten ­korrekt aufklärt. Dazu trägt auch diese neue Ausgabe unserer Verbandszeitschrift bei. Ich freue ich mich darauf, sie mit Ihnen zu entdecken. Sigrid Kaehr

Sigrid Kaehr Vizepräsidentin Zentralvorstand

IMPRESSUM Herausgeber

Swiss Dental Hygienists Bahnhofstrasse 7b 6210 Sursee Tel. +41 (0)41 926 07 90 Fax +41 (0)41 926 07 99 info@dentalhygienists.ch

Redaktionskommission

Mia Navratil (Präsidentin) Mara Bovo Stadelmann, Marlis Donati, K ­ arin Eisenring, Denise Emmenegger, Petra Hofmänner

Redaktion und Layout

Walker Management AG Media-Abteilung Hirschmattstrasse 36, 6003 Luzern Redaktion Andreas Affolter Layout Christiane Pommerien Tel. +41 (0)41 248 70 11 Fax +41 (0)41 248 10 32 dimensions@dentalhygienists.ch

Übersetzung

Dominique Bommer, Jaime Calvé

Akquisition Geschäftsinserate Mara Bovo Stadelmann Dahlienstrasse 2, 8820 Wädenswil Mobile +41 (0)76 536 31 36 marabovo@hotmail.com

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Multicolor Print AG Sihlbruggstrasse 105a, 6341 Baar

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2300 Exemplare

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Die Rechte des Herausgebers und der Autoren bleiben vorbehalten. Eine all­fällige Weiterverarbeitung, Wie­derver­öffentlichung oder Ver­­viel­fältigung zu gewerblichen Zwecken ohne vorherige aus­­drückliche Zustimmung der Autorenschaft oder des Herausgebers ist nicht gestattet.


WISSENSCHAF T

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Schmuck im Mundbereich: Eine Übersicht Orale Schmuckstücke sind beliebt. Zu den verbreitetsten zählen die adhäsiv befestigten ­«Zahndiamanten». In der Hip-Hop-Szene sind aufgestülpte Frontzahngitter und Goldzähne als Statussymbole bekannt. Die Schmuckstücke begünstigen die Plaqueakkumulation und können Okklusions- und Artikulationshindernisse darstellen.

Dr. Franziska Kissling Prof. Adrian Lussi Dr. Brigitte Zimmerli Zahnmedizinische Kliniken der Universität Bern

Als Schmuck der oralen Weichgewebe sind vor allem Zungen- und Lippenpiercings von dentaler Bedeutung. Neben den systemischen Komplikationen, die meist durch mangelnde Hygiene oder Missachten von medizinischen Kontraindikationen durch die Piercer verursacht werden, treten sehr oft lokale Komplikationen auf. Postoperativ können vor allem Schmerzen, Schwellungen, Infektionen sowie Blutungen und Hämatome beobachtet werden. Längerfristig treten beim Lippenpiercing hauptsächlich vestibuläre Zahnfleischrezessionen sowie beim Zungenpiercing Zahnhartsubstanzverluste auf. Dadurch können zahnärztliche Interventionen nötig werden. Patienten mit Zahnschmuck müssen das Risiko eines Zahnschadens kennen und sich regelmässigen zahnärztlichen Kontrollen unterziehen. Aufklärungskampagnen – für Zahnärzte und Patienten – sind nötig. Einleitung Seit einigen Jahren wünschen sich immer mehr Patienten einen Zahnschmuck oder tragen bereits Schmuck im Mundbereich. Die Prävalenz von Mundschmuck wurde bislang ausschliesslich von oralen Piercings erhoben und schwankt

Abb.1: Skyce – bei der Applikation wurde zu viel Komposit appliziert, sodass ein Jahr nach der Befestigung massive Randverfärbungen feststellbar sind.

Abb. 2: Twinkle – die Patienten können zwischen den verschiedensten Motiven in unterschiedlichen Farben wählen.

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in der Literatur je nach untersuchter Stichprobe zwischen 3.4 und 20.3  % (Vent et al. 2005, Levin et al. 2005). Zu den verbreitetsten oralen Schmuckstücken zählen sicherlich die Zahnbrillianten oder Skyces, wie sie auch genannt werden (Abb. 1). Sie werden mittels Säureätztechnik und Adhäsivsystem auf die makroskopisch intakte Zahn­ oberflächen geklebt. In gleicher Art und Weise werdenauch die Dazzlers und Twinkles – Goldplättchen in verschiedensten Formen, die zum Teil mit Glaskristallen oder Edelsteinen verziert sind (Abb. 2) – auf dem Zahn befestigt. Ebenfalls auf die Zahnoberfläche geklebt werden die Zahntattoos (Abb. 3). Dabei handelt es sich um kleine Bildchen, die mit einem Klebersystem auf der Rückseite imprägniert sind. Die Zahntattoos lösen sich jedoch bereits kurze Zeit später selbstständig vom Zahn ab. Im Gegensatz zum nichtinvasiven Anbringen der bisher genannten Verzierungen, benötigen echte Edelsteine aufgrund des erhöhten Platzbedarfs kleine Präparationen. Bevorzugt werden alle diese Motive auf Inzisiven oder Eckzähne des Oberkiefers geklebt. Aus der Bling-Bling-Kultur des amerikanischen Hip-Hops kommen die goldenen oder silbernen

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Abb. 3: Zahntattoo unmittelbar nach der Applikation Abb. 4: Grill: Okklusion und Artikulation sind massiv gestört

Gitter, die über ganze Frontzahnsegmente angebracht werden. Selten sind in diese Schmuckstücke sogar Edelsteine eingearbeitet. Zum grössten Teil finden aber auch hier Glassteinchen Verwendung. Auch Goldzahnhülsen, welche über den Zahn gestülpt werden, sind unter den Anhängern dieser Gruppierungen als Statussymbole verbreitet. Diese Art von Zahnschmuck wird in der Rapper-Szene als Grill (Abb. 4), respektive Cap (Abb. 5) bezeichnet. Im Bereich der oralen Weichgewebe sind ­Piercings beliebt. Am häufigsten lassen sich Patienten Zungenpiercings stechen. Das ­ Zungen­piercing wird meist im vorderen Drittel der Zungenmittellinie inseriert und besteht oft aus einem Stäbchen mit zwei aufgeschraubten ­Kugeln, die an der Dorsal- und Ventralseite der Zunge zu liegen kommen (Abb. 6). Piercings sind

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ebenfalls in der Lippe zu finden, wobei vorwiegend die Mentolabialfalte, sowie der Lippenbereich über den Eckzähnen durchstochen wird (Abb. 7). Seltener findet man auch Lippenbandpiercings (Abb. 8), Piercings im Wangenschleimhautbereich oder sogar der Uvula. Orale Piercings sind in unseren Breitengraden in den letzten Jahren vermehrt aufgekommen. Im Gegensatz dazu findet man bei Naturvölkern eine Jahrtausende alte Tradition des rituellen Einbringens von Holz- und anderen Gegenständen in die Mundschleimhaut. Komplikationen solcher traditionellen Besonderheiten können durch Migration ebenfalls bei uns anzutreffen sein (Garve 2008). Dieser Artikel soll eine Übersicht der verschiedenen Schmuckarten im Mundbereich liefern und deren Risiken aufzeigen.

6

Abb.5: Aufgestülpte Goldzahnhülse als Statussymbol Abb. 6: Zungenpiercing – sieben Monate nach der Insertion

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Abb. 7: Lippenpiercing – Innenseite mit leichtem Entzündungsherd Abb. 8: Lippenbandpiercing mit blauem Kunststoffsteinchen


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Abb. 9: Zungenpiercing – bestehend aus Stäbchen und

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aufgeschraubten Endstücken Abb.10: Zungenpiercing mit Totenkopf

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Methodik Mit Hilfe einer Pubmed-Suche wurden Arbeiten gesucht, die sich mit den Themen «Zahnschmuck» oder «orale Piercings» auseinandersetzen. Die Suchbegriffe waren: «oral piercing», «tongue piercing», «labial piercing», «piercing allergies», «oral jewellery», «oral grillz», «dazzler», «twinkle», «skyce», «oral tattoos». Zudem wurde die deutschsprachige zahnärztliche Literatur auf publizierte Artikel untersucht. Es wurden Studien der letzten 10 Jahre berücksichtigt. Zu den genannten Themen sind wenige allgemeine Arbeiten zu finden. Bei den meisten Publikationen handelt es sich um Falldokumentationen. Dieser Artikel ist eine Zusammenfassung der wesentlichsten Aspekte der vorhandenen Literatur und zeigt ergänzend mit den Erfahrungen in der Klinik eine Übersicht über Schmuck im Mundbereich und dessen Folgen auf die orale Gesundheit. Einbringen von Schmuck in die Mundhöhle Die meisten oralen Schmuckstücke werden von Laien unter unprofessionellen Bedingungen in die Mundhöhle eingebracht. In das Tätigkeitsgebiet des Zahnarzts gehört die adhäsive Befestigung von Skyces, Twinkles und Dazzlers auf die makroskopisch intakte Zahnoberfläche. Je nach Vorlieben des Patienten werden meist die Oberkieferfrontzähne mit Verzierungen versehen. Das

Befestigen des Zahnschmucks geschieht mittels Säureätztechnik und einem Adhäsivsystem. Der Schmelz wird 60 Sekunden geätzt und das ­Adhäsivsystem nach Angaben des Herstellers aufgebracht. Die kleinen Schmuckstücke aus Kunststoff oder Metall können über den Internetversand von diversen Herstellern – auch nicht-dentalen – bezogen werden. Wünschen sich Patienten jedoch echte Edelsteine wie Diamanten als Zahnschmuck, so wird für das Ankleben aufgrund des erhöhten Platzbedarfs durch den Diamantschliff eine kleine Präparation in den Zahn nötig. Die intakte Zahnoberfläche muss dabei makroskopisch verletzt werden und bei einer allfälligen Entfernung des Zahndiamanten muss eine kleine Füllung gelegt werden. Mit dem Patienten sollte daher besprochen werden, dass ein Debonding zu einem allfälligen Verlust des wertvollen Schmuckstücks führen kann. Haftpflichtfragen und mögliche dentale Risiken sollten vor dem Einbringen möglichst schriftlich festgelegt werden. Ebenfalls aus rechtlichen Gründen ist bei minderjährigen Patienten zu beachten, dass schon für das Einbringen eines Skyce, Twinkle oder Dazzlers eine Einwilligungserklärung der Eltern nötig ist, da es sich um einen invasiven Eingriff handelt. Das Einbringen von Piercings in orale und periorale Gewebe wird meist von Piercern gemacht, die keinerlei medizinische Ausbildung haben. Dabei sind mangelnde Kenntnisse der Anatomie und Missachtung von Hygienevorschriften besonders bedenkenswert. Gemäss diversen Falldarstellungen und eigenen Befragungen werden orale Piercings meistens ohne Anästhesie gesetzt. Bei Zungenpiercings wird die Mittellinie der Zunge vor dem Zungenbändchen mittels einer dicken Nadel von ventral nach dorsal durchstochen. Eine Plastikkanüle wird dann durch die Zunge über die Nadel gestülpt. Danach erfolgt das Auswechseln der Nadel durch den stabförmigen Teil des Piercings, der für die ersten drei bis fünf Wochen circa 20 mm lang ist und nach erfolgter Epithelialisierung des ­Penetrationskanals durch ein kürzeres Stäbchen in der Länge von meist 15 mm ersetzt wird. Auf das Stäbchen wird ventral und dorsal je eine Kugel aufgeschraubt (Loup & Mombelli 2002, Bethke & Reichart 1999). Die Kugeln können je nach Wunsch der gepiercten Person durch verschiedene Ornamente (meist dorsal gelegen) in unterschiedlichen Materialien, meist Metalle oder Kunststoffe, ausgewechselt werden. Auch die Stäbchenlänge und die Grösse der Ornamente sind variabel (Abb. 9 und 10).


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Das Einbringen der Piercings in die Lippe, die Wange oder selten auch die Uvula erfolgt in ähnlichen Schritten. In der Hip-Hop-Szene werden die Grillz und Caps meist vorfabriziert gekauft und auf die Oberkiefer- und zum Teil auch auf die Unterkieferfrontzähne aufgesetzt. Die Anpassung beschränkt sich auf Anbiegen der metallenen Gitter, und die Befestigung erfolgt mittels Drahtklammern und Plastikschienen. Zum Teil müssen die Frontgitter vor der Anpassung in heisses Wasser gelegt werden. Okklusale Aspekte finden keine Beachtung, so dass die glitzernden und funkelnden Schmuckstücke oft erhebliche Okklusions- und Artikulationsprobleme mit sich bringen. Im Gegensatz zu diesen relativ günstigen Varianten, lassen sich einige Anhänger der Hip-Hop-Szene ihre Grillz anhand von Kieferabformungen individuell aus Edelmetallen und -steinen anfertigen. In jeder grösseren amerikanischen Stadt gibt es heute Schmuckgeschäfte, die sich auf Grillz spezialisiert haben und diesen Zahnschmuck im besten Fall innerhalb von sechs Stunden herstellen. Was in der Rapperszene als Statussymbol gehandelt wird, ist den Anhängern oft ein Vermögen wert. Grillz dürfen aufgrund der Verletzungsgefahr von Zähnen und Weichgeweben weder beim Essen noch bei sportlichen Aktivitäten getragen werden. Die Tragzeit sollte auf möglichst kurze Intervalle beschränkt werden. Aufgrund der Risiken ist in einigen Schulen der USA das Tragen von Grillz bereits verboten worden. Komplikationen In der Literatur sind weitgehend nur die unerwünschten Nebenwirkungen der oralen Piercings beschrieben. Im Folgenden werden diese

Komplikationen erläutert, und es wird auf allfällige ähnliche Probleme mit den anderen Arten von Zahnschmuck hingewiesen. Komplikationen können sofort oder später, zum Teil erst Jahre nach dem Einsetzen der Piercings, auftreten. Daher wird zwischen postoperativen und längerfristigen Komplikationen unterschieden, wobei jeweils lokale und systemische Aspekte besprochen sind. Unter postoperativen Komplikationen versteht man Zwischenfälle, die während des Einbringens des Piercings sowie während der drei bis fünf Wochen dauernden Einheilphase auftreten (Tab. 1). Postoperative lokale Komplikationen Schmerzen sind während des Piercens nicht zu vermeiden, zumal das Durchstechen meist ohne Lokalanästhesie durchgeführt wird. Auch postoperativ treten oft über längere Zeit Schmerzen auf. Levin und Zadik nennen in ihrer Übersichtsarbeit ein Vorkommen von Schmerzen in 1471 % der Fälle (Levin & Zadic 2007). Durch die gute Vaskularisierung der Zunge sind als ebenfalls häufige Nebenwirkungen Blutungen und Hämatome zu vermerken. Diverse Autoren nennen Fälle mit grossen Blutverlusten bis zum Bewusstseinsverlust (Maheu-Robert et al. 2007). Die Zunge kann nach dem Durchdringen des Piercings erheblich anschwellen, so dass unter anderem die Nahrungsaufnahme beeinträchtigt wird. In seltenen Fällen ist die Schwellung so ausgeprägt, dass die Luftwege nicht mehr frei sind und eine Intubation unumgänglich ist. Zudem wurden Fälle von Ludwigs Angina und Hirnabszessen als gravierende Folgen einer Piercinginsertion beobachtet. Atemwegsobstruktionen können aber auch durch Aspiration von Teilen des Piercings erfolgen (Maheu-Robert et al. 2007). Eine leichte Schwellung tritt in den Tab. 1: Komplikationen bei oralen Piercings

postoperative Komplikationen

längerfristige Komplikationen

lokal

systemisch

lokal

systemisch

• Schmerzen

• Endokarditis

• Nervenläsionen

• HIV

• Blutungen

• akute allergische Reaktion

• Fremdkörpergranulom

• Hepatitis

• Hämatome

• Tetanus

• Narben

• Tuberkulose

• Schwellung

• Sprachprobleme

• Bildung von galvanischen Elementen

• Tetanus

• Infektionen

• Kauprobleme

dental

parodontal

• Epstein-Barr-Virus

• erhöhte Speichelfliessrate

• Zahnhartsubstanz-

• Plaqueansammlung

• Endokarditis

• Gingivitis

• Allergien

• Probleme beim Schlucken

verluste • erschwerte Röntgendiagnostik

• Attachementverlust


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meisten Fällen auf. Damit das Piercing in dieser Zeit nicht in die Zunge einwächst, wird während der normalerweise drei bis fünf Wochen dauernden Heilungsphase ein längeres Piercingstäbchen getragen. Trotzdem konnten schon eingewachsene Zungenpiercings beobachtet werden (Shinohara et al. 2007). Wird das Piercing nicht getragen, so kann der Penetrationskanal insbesondere beim Zungenpiercing innerhalb von Stunden zuwachsen. Ein weiteres Problem stellen die etlichen postoperativen Infektionen dar, die aufgrund der vielen Mikroorganismen im Mund einfach entstehen können. Zusammen mit den Schwellungen treten Infektionen bei bis zu 98  % aller oralen Piercings auf (Levin & Zadic 2007). Piercingträger klagen ab und zu über Sprachprobleme während der Einheilphase. Ein Rückgang der Schwellung und das Adaptationsvermögen der perioralen Muskulatur verbessern die Artikulation erheblich. Wegen Schwellungen und noch fehlender Adapta­tion an den Fremdkörper wird auch über Kau- und Schluckprobleme geklagt. Ein vorübergehend erhöhter Speichelfluss aufgrund der Stimulation durch das Piercing ist möglich. Ähnliche Nebenwirkungen können auch bei Grillz und Caps vorkommen. Postoperative systemische Komplikationen Da das Einsetzen der Piercings meist von autodidaktischen Piercern gemacht wird, die nur rudimentäre anatomische und medizinische Kenntnisse haben, werden die Kunden der Piercingstudios oft nicht auf medizinische Risiken aufmerksam gemacht. Da die hygienischen Rahmenbedingungen in Piercingstudios zum Teil nicht optimal sind und die Patienten nur ungenügend informiert werden bezüglich antibakterieller Spüllösungen, sind lokale Entzündungen häufig. Über das Gefässsystem können sich die pathogenen Keime weiter verteilen, und es kann zu schwerwiegenden Komplikationen kommen. Leider liegen auch da bisher nur einzelne Fallbeispiele vor. Ein Fall wird beschrieben, bei welchem es 15 Tage nach Insertion eines Zungenpiercings zu Schwellungen und Entzündungen im Insertionsgebiet kam. Später folgte daraus eine Thrombophlebitis des Sinus sigmoideus und multiple Lungenabszesse. Der Zustand konnte nur dank hochdosierter Antibiotikatherapie über 3 Monate stabilisiert werden (Nicolas et al. 2007). Endokarditisprophylaxen werden vernachlässigt und andere allgemein medizinischen Risikopatienten nicht erkannt (Maheu-Robert et al. 2007). Das Ausfüllen eines Gesundheitsfragebogens könnte zur Erkennung solcher Patien-

ten hilfreich sein. Aber auch ohne Anzeichen für Endokarditisrisiken kann diese Erkrankung auftreten, wenn bei unbekannt prädisponierten Personen orale Bakterien in den Blutkreislauf gelangen. Staphylococcus aureus kann zu einer schweren Endokarditis führen. Dazu gibt es eine entsprechende Fallbeschreibung, welche als Ursache das Zungenpiercing angibt. In diesem Fall mussten aufgrund der schweren Erkrankung die Mitralklappen durch Klappenprothesen ersetzt werden (Dubose & Pratt 2004). Auch Streptokokkus viridans stellt ein grossen Risiko für Endokarditis dar (Lick et al. 2005). Es wird dringend empfohlen, bei angeborenem Herzfehler auf Piercings oder Tätowierungen zu verzichten, um keine unnötigen Risiken einzugehen (Dähnert et al. 2004). Es liegt zusätzlich ein Fallbeschrieb vor, bei dem ein Hirnabszess auf die Streuung von Bakterien nach Setzen eines Zungenpiercings zurückzuführen ist (Martinello & Cooney 2003). Bei genauer Anamnese könnten Komplikationen durch Allergien, insbesondere bei Nickelallergikern, verhindert werden. Ein weiteres Problem neben dem mangelnden Erkennen von Risikopatienten, ist eine schlechte Notfallversorgung beim Eintreten von akuten Komplikationen während oder kurz nach dem Einsetzen der Piercings. Komplikationen nach Insertion eines Piercings stellen keine Einzelfälle dar, wie auch eine Studie aus Deutschland deutlich zeigt. Es wurden dabei 699 Piercings (ohne Lokalisation Ohrenläppchen) an 273 Personen ausgewertet. Komplikationen waren bei 47 Personen aufgetreten, wobei sich neun Personen einer stationären Behandlung unterziehen mussten und 14 Personen bleibende Schäden erlitten (Keloidbildung, Allergisierung und in einem Fall Infizierung mit Hepatitis B). Erstaunlich ist auch, dass total 18 Personen nach dem Piercen krank geschrieben werden mussten (Krause et al. 2000). Längerfristige lokale Komplikationen In diversen Falldokumentationen und in wenigen Übersichtsartikeln werden vor allem dentale Komplikationen wie Zahnabfrakturen und parodontale Schäden besprochen. Als allgemeine längerfristige Komplikationen treten Nervenläsionen, vor allem durch unsachge­ mässes Einsetzen der Piercings, sowie Fremd­ körperreaktionen und Narbenbildung auf (Maheu-Robert et al. 2007). In einem Fallbericht musste ein Zungenpiercing operativ entfernt werden, weil das dorsale Piercingende vollständig in die Zunge eingewachsen war (Lòpez-Jornet et al. 2005).


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Abb. 11: Abrasionen – verursacht durch Zungenpiercing (selber Patient wie Abb.10) Abb. 12: Rezession – infolge Lippenpiercing

Dentale Komplikationen Als einer der ersten Autoren beschreibt DiAngelis im Jahr 1997 Abrasionen und cracked-tooth Syndrome, die durch Zungenpiercings verursacht wurden (DiAngelis 1997). Die Zähne kommen während des Kauens und Sprechens in Kontakt mit dem Schmuckstück. Hinzu kommen oft vorhandene Habits, wie das Kauen auf dem Piercing oder das Einklemmen des Zungenpiercings zwischen den Frontzähnen, die Abrasionen und Zahnverschiebungen verursachen (Abb. 11). Wie gross und wie schnell sich Schäden an der Zahnhartsubstanz zeigen, ist abhängig von mindestens drei Faktoren. Erstens spielt die Lage des Piercings eine grosse Rolle. Je näher das Piercing zur Zungenspitze gesetzt wird, umso grösser sind die Risiken für Schäden an Zähnen und Zahnhalteapparat. Bei Zungenpiercings werden vorwiegend parodontale Schäden lingual der Unterkieferfront sowie Zahnhartsubstanzverluste der posterioren Zähne, wie auch durch Habits verursachte Attritionen oder Abfraktionen der Oberkiefer- und Unterkieferfrontzähne beobachtet (Brennan et al. 2006, Lòpez-Jornet & Camacho-Alonso 2006). Neben der Lage des Piercings spielt das Material eine zentrale Rolle. Bei Schmuckstücken aus nicht metallischen Materialien, wie zum Beispiel Akrylstäbchen und Gummikügelchen entstehen weniger Abfraktionen. Zudem ist der Gefahr ­einer Allergisierung durch Nickel entgegengewirkt. Als dritter Einfluss auf die Zahnhart­ substanzschäden ist die Grösse des oralen Schmuckstücks zu nennen. Grössere Zungenpiercings – sowohl Durchtrittsstäbchen, als auch die aufgeschraubten Kugeln oder Ornamente – zeigen deutlich mehr Schäden an Schmelz und Dentin. Zu den genannten drei einflussreichen Faktoren – Lage, Material und Grösse – kommt als weite-

rer Risikofaktor die Verweildauer des Piercings im Munde. Eine Studie mit 52 gepiercten Probanden zeigte, dass bis zu einer Tragedauer von zwei Jahren kaum Schäden zu erkennen sind. Patienten mit Piercings, die zwei bis vier Jahre in situ sind, zeigen vermehrt Rezessionen. In der Nachbarschaft von Piercings, die mehr als vier Jahre getragen wurden, kann man in fast 50  % der Fälle Schäden an der Zahnhartsubstanz ­beobachten (Campell et al. 2002). Bei einer Untersuchung von 97 oral gepiercten Patienten konnten jedoch dentale Schäden (Zahnfleisch­ rezessionen, Zahnfraktionen oder -absplitterungen) bei 18  % der Probanden bereits nach einer Tragezeit des Piercings von 6 Monaten nachgewiesen werden (Lòpez-Jornet & CamachoAlonso 2006). Habits führen aber nicht nur zu Abfraktionen der Zahnhartsubstanz, sondern können auch Ursache für eine Diastema-Bildung sein, wenn das Piercing dauernd an einer Stelle in den Zahnzwischenraum eingelegt wird (Bethke & Reichart 1999). Bei den aufgeklebten Zahnverzierungen können ein frühzeitiger Verlust durch Debonding oder Verfärbungen der Klebestelle auftreten. Bei mangelnder Mundhygiene können Initiallä­ sionen bis hin zu offenen kariösen Läsionen entstehen. Parodontale Komplikationen Wie bereits genannt, treten ab einer Tragezeit eines Zungenpiercings von zwei Jahren vermehrt linguale Rezessionen der Unterkieferfrontzähne auf. Beim Lippenpiercing findet man dort Rezessionen, wo der orale Teil des Schmuckstückes zu liegen kommt (Kapferer et al. 2006) (Abb. 12). Diese Studie fand keine Unterschiede zwischen Metall- und Kunststoffpiercings. Beide Materialien zeigten ähnliche Rezessionen, wobei zu beachten ist, dass in der Einheilphase alle ­Probanden metallene Schmuckstücke trugen.


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Patienten mit Lippenpiercings, mit fortgeschrittener Tragedauer und einer Lage des intraoralen Piercingteils an der Schmelz-Zement-Grenze, zeigten vermehrt Rezessionen. Eine Falldokumentation von Sardella und Mitarbeitern fand ebenfalls bei allen lippengepiercten Probanden vestibuläre Rezessionen der Unterkieferinzisiven. In allen drei untersuchten Fällen lag eine Metallscheibe in direkter Nachbarschaft zu den Rezessionen (Sardella et al. 2002). Zudem fand eine andere Autorengruppe bei 80  % der untersuchten Neuseeländer mit Lippenpiercing vestibuläre Rezessionen an mindestens einer Stelle. Diese Studie ergab keine signifikante Assoziation zwischen oralen Piercings und Zahnhartsubstanzverlusten (Kieser et al. 2005). Zwei amerikanische Arbeiten aus den Jahren 2003 und 2005 warnen vor parodontalen Schäden mit zum Teil deutlichen Attachementverlusten in Nachbarschaft der Piercings (Brooks et al. 2003, Soileau 2005). Die Schäden werden zum einen aufgrund der mechanischen Einwirkung des Schmuckstücks auf die Gingiva, zum anderen aufgrund der erhöhten Plaque- und Zahnsteinakkumulation auf dem Piercing verursacht. Rezessionen treten schneller auf, wenn der Patient das Piercing habituell in Bewegung hält. Die mechanische Traumatisierung des Gewebes wird dadurch erhöht. In einer Fallbeschreibung konnte ein massiver Verlust von Attachment nach nur 10 Monaten Tragezeit eines Lippenpiercings gezeigt werden. Es war in diesem Fall sogar nötig, mittels Zahnfleischgraft die Situation zu stabilisieren (Kapferer et al. 2008). Eine Studie an 91 gepiercten (Lippenpiercing) und 54 ungepiercten Personen konnte mittels Odds Ratio ein 7,5-fach erhöhtes Risiko bezüglich Gingivarezessionen bei Personen mit einem Lippenpiercing feststellen. Auch der Schweregrad der festgestellten Rezessionen war deutlich höher als in der ungepiercten Kontrollgruppe (Leichter & Monteith 2006). Ähnliche Probleme verursachen auch Grillz und Caps, die wegen der schlechten Passgenauigkeit Schmutznischen bilden. Längerfristige systemische Komplikationen Aufgrund von schwierig kontrollierbaren Hygienemassnahmen in den Piercingstudios, ist ein steriles Arbeiten leider nicht selbstverständlich. Die Kunden der Studios können unter Umständen mit kontaminiertem Material in Kontakt kommen und so mit Infektionskrankheiten wie HIV, Hepatitis, Tuberkulose, Tetanus oder dem Epstein-Barr-Virus angesteckt werden. Neben

den akut auftretenden allergischen Reaktionen des Typ I, könnten auch Sensibilisierungen auf gewisse Metalle, insbesondere Nickel, ein Problem darstellen. Es wird diskutiert, ob die Verwendung von Nobium, Titan, Platin oder das Herstellen der Piercings aus porösen Kunststoffen eine Reduktion der Komplikationen bringen kann (Peticolas et al. 2000). Eine Studie von Logan und Gullberg aus dem Jahr 1998 ging der Frage nach, ob Zungenpiercings einen Einfluss auf Alkoholtests haben. Es wurde vermutet, dass durch das Tragen eines oralen Piercings der Alkoholgehalt in der Atemluft schlechter nachweisbar wird. Die Ergebnisse zeigten jedoch, dass der Alkoholgehalt in der Atemluft der gepiercten Probanden im Vergleich zur piercinglosen Vergleichsgruppe gleich war (Logan & Gullberg 1998). Komplikationen bei Akutsituationen Piercings im Mundbereich können Akutversorgungen im Spital erschweren. Eine rasche Intubation kann schwierig werden oder zu erhöhter Verletzungs- und damit auch Blutungsgefahr führen (Kuczkowski & Benumof 2002). In Spitälern wird deshalb zum Teil gefordert, dass Patienten den Mundschmuck vor einer Narkose entfernen. Dies ist auch deshalb sinnvoll, weil viele Ärzte nicht wissen, wie man orale Piercings entfernt. In einer Notfallabteilung waren nur sechs von 28 Ärzten in der Lage, die Entfernung der drei häufigsten oralen Piercingarten zu beschreiben. Vier Ärzte hätten unnötige Eingriffe gemacht, wie zum Beispiel umliegendes Gewebe entfernt, um das Schmuckstück zu entfernen (Khanna et al. 1999). Behandlungsmöglichkeiten Oft werden Schäden durch orale Schmuck­ stücke, insbesondere durch Piercings, erst im fortgeschrittenen Stadium diagnostiziert. Um ein Fortschreiten des Defektes zu verhindern, müssen die Ursachen und somit das Piercing, entfernt werden. Bei postoperativen Schwellungen und Infektionen schlagen Shacham und Mitarbeiter in ihrer Studie ebenfalls vor, das Piercing zu entfernen. Des Weiteren soll ein Debridement vorgenommen und mittels einer antibiotischen Therapie und regelmässigen Chlorhexidin-Spülungen eine Heilung beschleunigt werden. Der Patient muss anschliessend wegen möglicher Atemwegs­ obstruktionen unbedingt überwacht werden. Die ehemalige Durchtrittstelle des Piercings soll möglichst schnell zuwachsen (Shacham et al. 2003). Generell sollten Patienten mit intraoralen


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P­ iercings während zwei Wochen nach dem Einbringen des Piercings mit Chlorhexidin spülen. Längerfristig muss das Piercing, insbesondere das aufgeschraubte Ornament, täglich mittels einer Gaze gereinigt werden, damit einer bakteriellen Akkumulation entgegen gewirkt werden kann. Ganz im Gegensatz zu diesen Empfehlungen stellten De Moor und Mitarbeiter fest, dass die meisten Piercingträger ihre Schmuckstücke nie für Reinigungszwecke entfernen (De Moor et al. 2005). Haben sich Schäden an der Zahnhartsubstanz gebildet, so sollte eine definitive Restauration nur dann gelegt werden, wenn die Ursache – in diesem Fall das orale Schmuckstück – entfernt wird. Der entstandene Schaden soll möglichst konservierend versorgt werden. Falls Dentin frei liegt oder die Abrasion ästhetisch störend ist, so kann mit direkten Adhäsivtechniken versorgt werden. Bei grösseren Schäden oder bei Zähnen mit bestehenden grösseren Rekonstruktionen besteht die Möglichkeit, Veneers oder Kronen einzugliedern. Zu beachten ist, dass sich in Porzellanrekonstruktionen durch metallene Piercings ebenfalls Frakturen bilden können. Der Patient sollte auf jeden Fall über das Risiko aufgeklärt werden, und falls das Piercing nicht entfernt wird, sollte man dem Patienten ein nicht metallhaltiges und möglichst kleines Schmuckstück empfehlen. Piercings mit Akrylstäbchen und Gummikügelchen sollen das Risiko von Zahnfrakturen und Abrasionen erniedrigen (De Moor et al. 2005). Nicht nur durch orale Schmuckstücke – insbesondere orale Piercings – nötig gewordene Rekonstruktionen stellen eine Herausforderung für den Behandler dar, sondern auch die erschwerte Diagnostik. Metallene Schmuckstücke rund um den Mund können beim klinischen Untersuch stören und auf Röntgenbildern wichtige Strukturen überdecken. In einer Arbeit von Peticolas und seinen Mitarbeitern wird genau beschrieben, wie orale Piercings für die Röntgenaufnahmen durch Nylonfäden ersetzt werden können. Ebenfalls wird in dieser Arbeit davor gewarnt, dass sich Patienten während zahnärztlicher Lokalanästhesien mit ihren oralen Piercings grössere Schäden an Nachbarzähnen verursachen können (Peticolas et al. 2000). Um medizinische sowie dentale Komplikationen zu vermeiden, sollten Patienten präventiv vor dem Entscheid für oralen Schmuck auf mögliche Komplikationen hingewiesen werden, und das Einbringen der Piercings sollte unbedingt bei einem überprüften Piercer erfolgen.

Kuriositäten Wie in der Einleitung erwähnt, pflegen diverse fremde Kulturkreise eine über Jahrtausende weitergetragene Tradition von oralen Verzierungen und Zahnschmuck. Die Mayas zum Beispiel verzierten ihre Zähne seit jeher mit Edelsteinen (beispielsweise Lapislazuli) sowie Gold- und ­Elfenbeinplättchen. Gelten hierzulande weisse Zähne als schön, so nehmen gewisse Stämme in Borneo eine aufwendige Prozedur auf sich, um ihre Zähne schwarz zu färben. Die definitive Schwärzung erreichen sie durch Einwirkung diverser Natursubstanzen über mehrere Tage. Auch Menschen in Südostasien färben ihre Zähne durch Kauen auf einem sogenannten Sirih-Betel dunkel. ­Weisse Zähne stehen dort für Aggressivität und Unmenschlichkeit. In Japan schwärzten sich die wohlhabenden Frauen in der Meji-Aera ihre Zähne, was mit «Ohaguro» beizeichnet wurde. Das Einfärben erfolgte mit schwarzer Tinte. In Äthiopien werden nicht die Zähne gefärbt, sondern das Oberkieferzahnfleisch. Für die Färbeprozedur verbrennen die Äthiopier das Holz eines afrikanischen Baumes und vermischen den Russ mit Kerosin. Die entstandene Farbe bringen sie ähnlich einer Tätowierung mit Nähnadeln ins Zahnfleisch ein. Nach Abheilung ist die Gingiva dauerhaft dunkel- bis schwarzblau gefärbt. Sehr selten kann man auch in unseren Breitengraden Tätowierungen der Mundschleimhaut beobachten. So zum Beispiel ein Patient, der sich die Aufschrift «no pain, no gain» ins Vestibulum tätowieren liess (Abb. 13). Neben stomatologischen Fehldiagnosen können Tätowierungen Sensibilisierungen auf gewisse Farbstoffe provozieren. Allergologisch erforscht sind Spättypreaktionen auf roten Farbstoff, wobei der hohe Nickelgehalt der Farbe eine Kontaktdermatitis verursacht. Verschiedene Fälle wurden diesbezüglich beim Anbringen von PermanentMake-up und Tätowierungen ausserhalb der 13

Abb. 13: «no pain no gain» – der Patient musste sich das Tattoo mehrfach stechen lassen, bis die Farbeinlagerung optimal war.


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Abb. 14: «Draculazähne» mit direkt aufgebrachtem

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Komposit.

Mundhöhle beschrieben (Jäger & Jappe 2005). Nicht nur die Farbe der Zähne und Gingiva lassen sich Menschen fremder Kulturen aus traditionellen Gründen verändern, sondern auch die Zahnform. In diversen Ländern wie im Kongo, Kamerun oder auf Bali werden die Frontzähne spitz zugeschliffen. Dies wird entweder als Zeichen des Erwachsenseins gemacht oder auf Bali als Voraussetzung für eine Eheschliessung verlangt. Die zugespitzten Zähne sollen Ähnlichkeiten zu Raubtieren schaffen und gelten als Fruchtbarkeitssymbole und als Identitätsmerkmal der Stammeszugehörigkeit. Oftmals haben Menschen dort nur einen abgesplitterten Zahn im Oberkiefer oder ein Zahn in der Oberkieferfront fehlt gänzlich. Sehr wahrscheinlich lässt sich dies auf einen Fehlschlag beim Abmeisseln zurückführen. Auch die Eckzähne werden zum Teil verändert: Dabei gelten spitze Eckzähne als Zeichen für Gier und werden aus diesem Grund ähnlich einem Abrasionsgebiss abgeflacht. Im Gegenteil dazu findet man auch in Europa Patienten, die sich mit dem Wunsch nach «Draculazähnen» an Zahnärzte wenden (Abb. 14). Auch das rituelle Einbringen von Piercings in die oralen Gewebe ist nicht eine Erfindung unserer Kultur. Im alten Ägypten piercten sich bestimmte Personengruppen den Bauchnabel, um ihren adligen Status zu demonstrieren. Man nimmt an, dass die römischen Zenturionen gepiercte Brustwarzen hatten, um ihre Loyalität gegenüber dem Regenten zu beweisen und um ihre Capes zu befestigen. Gewisse Naturvölker rammen sich seit vielen Jahren Holzpfähle und Speere durch Backen und Lippen (Garve 2008). Neben der Durchbohrung der Gewebe treffen wir auch Patienten, die sich die Zunge in der Mittellinie durchschneiden lassen. Beim ­Zungensplitting, auch Forking genannt, erfolgt das Teilen der Zunge mit einem Skalpell mit anschliessender Kauterisierung, sodass die ­ ­Zungenteile nicht mehr zusammen wachsen

können. Nach einer gewissen Angewöhnungsphase weisen diese Patienten oftmals nicht einmal Sprachfehler auf und können die zwei Zungenteile unabhängig voneinander bewegen. Um das einmal abgeheilte und epithelialisierte Splitting rückgängig zu machen, muss erneut chirurgisch vorgegangen werden (ADA 2005). Auf mögliche Folgen wie Nervenverletzungen und massive Blutungsgefahr soll hier nicht weiter eingegangen werden. Schlussfolgerungen In Anbetracht der vielen negativen Auswirkungen, die Zahnschmuck auf die orale und auch allgemeine Gesundheit haben kann, sollen Patienten vor dem Einbringen des Schmuckstücks über die Risiken aufgeklärt werden. Aus zahnärztlicher Sicht und im Einklang mit diversen Studien und den Empfehlungen der American Dental Association ist den Patienten von oralem Schmuck abzuraten. Zudem brauchen Patienten mit Zahnschmuck und oralen Piercings ­dringend regelmässige zahnärztliche Kontrollen, damit Komplikationen frühzeitig erkannt ­werden und entweder durch die Entfernung des Schmuckstücks gestoppt oder kleine dentale Defekte mit minimal invasiven Techniken behoben werden können. Das gesamte Zahnarztteam muss sich der ­Problematik «Zahnschmuck» bewusst sein, wobei sicherlich noch weitere Aufklärungskam­ pagnen nötig sind. Vorsicht ist vor allem bei Minderjährigen geboten, stellt doch das Einbringen eines Mundschmucks einen Eingriff in die körperliche Integrität des Jugendlichen dar und darf deshalb nur unter Zustimmung der Eltern (inklusive Aufklärung der Risiken) durchgeführt werden.

Korrespondenz: Dr. Brigitte Zimmerli Klinik für Zahnerhaltung, Präventiv- und ­Kinderzahnmedizin Zahnmedizinische Kliniken der Universität Bern brigitte.zimmerli@bzdental.ch


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SKYCE KLEBEN – STEP BY STEP Mit Patientin genau besprechen, an welchem Zahn und welcher Stelle das Skyce gewünscht wird. Zahnreinigung Trockenlegung Schmelzätzung mit Phosphorsäure (selbstätzende Adhäsive sind nicht empfohlen) für 1 Minute Applikation eines ungefüllten Adhäsives (z.B. Heliobond) Kurz penetrieren lassen (ca. 15 Sekunden) Skyce auf ungehärtetes Adhäsiv aufbringen Lichtpolymerisation (je nach Gerät 20-40 Sekunden) Politur Randbereich mit einem wenig abrasiven Silikonpolierer Fluoridierung Brigitte Zimmerli

Erstveröffentlichung des Artikels in Schweizer Monatsschrift für Zahnmedizin der SSO 6/2009, Zweitabdruck in der Fachzeitschrift des Schweizerischen Verbandes der DentalassistentInnen SVDA, praemolar 1/2010

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NOTIZEN

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Rechtsecke:

Ins rechte Licht – was sind Ihre Rechte beim Arbeitszeugnis? «Er hat all seine Fähigkeiten eingesetzt» oder «Sie war stets bemüht». Haben Sie derartige Formulierungen bereits in einem Arbeitszeugnis gelesen und konnten nicht genau einschätzen, wie gut es tatsächlich ausgefallen ist? Damit sind Sie nicht allein. Doch was genau ist rechtlich erlaubt und wie können Sie sich gegen schlechte Beurteilungen wehren? Ein schlechtes Arbeitszeugnis oder die Verwendung sogenannter «Geheimcodes» ist nicht nur ärgerlich, es kann auch das berufliche Fortkommen gehörig erschweren. Wenn Sie Ihr Arbeitgeber im Arbeitszeugnis zu Unrecht schlecht bewertet oder unklare Formulierungen verwendet, können Sie auf eine Korrektur bestehen. Eventuell ist es sogar möglich, Schadenersatz geltend zu machen. Einheitlichkeit, Vollständigkeit und Wahrheit Durch das Arbeitszeugnis darf das berufliche Fortkommen des Arbeitnehmers nicht unnötig erschwert werden. Das bedeutet, der Arbeitgeber muss bei der Beurteilung stets einen wohlwollenden Massstab anlegen. Konkret heisst dies, der Arbeitgeber ist dazu verpflichtet, die Leistungen des Arbeitnehmers wahrheitsgemäss, vollständig und klar zu bewerten. Keine Zweideutigkeiten, versteckte Botschaften oder «Geheimsprachen». Einzelne Vorkommnisse von fehlerhaftem Verhalten dürfen nicht aufgeführt werden, damit sich der neue Arbeitgeber ein Gesamtbild über das ehemalige Arbeitsverhältnis machen kann und sich nicht von einzelnen Fehltritten ablenken lässt. «Geheimcodes» Um Streitigkeiten mit dem Arbeitnehmer zu vermeiden und dennoch dem potenziellen Arbeitgeber Hinweise auf die negativen Eigenschaften des Arbeitnehmers zu geben, bedienen sich die Personalverantwortlichen teilweise sogenannter «Geheimcodes». So bedeutet zum Beispiel die eingangs erwähnte Formulierung «Er hat all seine Fähigkeiten eingesetzt», dass die Arbeitsleistung als schwach beurteilt wurde. Sie als Arbeitnehmer müssen diese Codes im Arbeitszeugnis entschlüsseln können, um gegebe-

nenfalls rechtzeitig Änderungen von Ihrem Arbeitgeber zu verlangen. Sie sollten vor allem darauf achten, dass das Arbeitszeugnis vollständig ist und ihre Leistungen eindeutig und objektiv beurteilt wurden. Ist dies nicht der Fall, so verlangen Sie von Ihrem Arbeitgeber eine Berichtigung. Was können Sie tun? Überprüfen Sie Ihr Arbeitszeugnis umgehend nach Erhalt. Warten Sie nicht, bis Ihr Arbeitszeugnis tatsächlich zum Einsatz kommt, etwa weil Sie sich für eine Neuanstellung bewerben. Falls Sie mit Ihrem Arbeitszeugnis nicht einverstanden sind, sollten Sie zunächst mit Ihrem Arbeitgeber sprechen und ihm aus Ihrer Sicht die Gründe, die für eine bessere Bewertung sprechen, darlegen. Kopieren Sie das Arbeitszeugnis, markieren Sie jene Stellen, die Ihnen nicht richtig erscheinen und schlagen Sie zugleich eine neue Formulierung vor. Wird eine Berichtigung abgelehnt, können Sie über einen Rechtsbeistand versuchen, eine Einigung zu erzielen. Als letzte Möglichkeit können Sie beim Arbeitsgericht eine Klage auf Berichtigung einreichen. Aber Vorsicht: In diesem Fall müssen Sie den verlangten Zeugnistext selbst formulieren, und zwar so, dass der Richter diesen ohne Änderung in das Urteil aufnehmen kann. Tun Sie dies nicht, wird das Gericht nicht auf die Klage eintreten. Sollten Sie aufgrund eines schlechten Arbeitszeugnisses bei einem anderen Arbeitgeber eine Ablehnung erhalten, können Sie in begründeten Fällen sogar Schadenersatz fordern.

Matthias Schrader Jurist MLaw Sursee info@dentalhygienists.ch


NOTIZEN

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DIMENSIONS 2 2016 | NOTIZEN

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Marlis Donati Dipl. Dentalhygienikerin HF Basel

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DIMENSIONS 2 2016 | ASSOCIATION | VERBAND

Agenda 2016 Monat Mois Mese

Tag Jour Giorno

Thema/Referent Thème/Orateur Tema/Referente

Ort Lieu Luogo

Organisator Organisateur Organizzatore

April Avril Aprile

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Mundhygieneprodukte: Neues und Bewährtes auf dem Markt Christine Bischof, dipl. Dentalhygienikerin HF

Best Western Hotel, Bern

Swiss Dental Hygienists info@swissdentalhygienists.ch

14.

1er secours pour hygiénistes dentaires Frédéric Delsart, formateur FSEA1, formateur AGSS, instucteur Alliance Suisse des Samaritains (ASS)

Local des Samaritains de Genève-Ville, Genève

Swiss Dental Hygienists info@swissdentalhygienists.ch

16.

La corretta anatomia sull‘immagine radiologica e le alterazioni patologiche che una ID dovrebbe conoscere Prof. Dr Karl Dula, specialista in chirurgia e radiologia orale / Dr med. dent. Sandro Leoncini, specialista in chirurgia orale

Scuola superiore medico-tecnica SSMT, Lugano

Swiss Dental Hygienists info@swissdentalhygienists.ch

21.

Behandlungsansätze Myoarthropathien Dr. Nenad Lukic

11.

Infektionskrankheiten Dr. Andreas F. Widmer, Stv. Chefarzt, Leitung Abteilung für Spitalhygiene

Congress Hotel Olten, Olten

Sektion Nordwestschweiz anja_sutter@hotmail.com

12.

Stérilisation au cabinet dentaire – les incontournables Astrid Demarchi, hygiéniste dentaire diplômée ES, assistante technique en stérilisation

École-club Migros, Nyon

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27.

Sektion Bern: Sektionsanlass Neumitglieder und Delegierte

11.

Altes und Neues Wissen rund um Medikamente Dipl. pharm. Brigitta Voellmy

Seehotel Beinwil, Beinwil am See

Sektion Nordwestschweiz anja_sutter@hotmail.com

23. – 25.

International Symposium on Dental Hygiene

Basel

Swiss Dental Hygienists info@isdh-swiss2016.ch

August Août Agosto

23.

Auffrischungskurs für dipl. Dentalhygienikerinnen HF Dr. med. dent. Petra Hofmänner

medi, Bern

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September Septembre Settembre

06.

Polieren Dr. med. dent. Brigitte Zimmerli

Sektion Bern nicole.capelli@bluewin.ch

15.

Sektion Zentralschweiz: Generalversammlung

Sekton Zentralschweiz j.stadelmann@bluemail.ch

17.

Überempfindliche Zähne – Diagnostik und Behandlungsmöglichkeiten Dr. med. dent. Klaus Neuhaus MMA MAS

22.

Sektion Ostschweiz/Graubünden: Generalversammlung

Sektion Ostschweiz/Graubünden susi_hoechsmann@hotmail.com

26.

Sektion Bern: Generalversammlung

Sektion Bern nicole.capelli@bluewin.ch

30.

Parodonte, Parodontite, approche spécialisée Dr méd. dent. Bertrand Dubrez, spécialiste fédéral en parodontologie

08.

Section Romande: Assemblée générale

27.

Korrekte Aufbereitung von Medizinal-Produkten (In Anlehnung an die Verordnung von Swissmedic) Margot Birrer, Praxismanagerin

Dentales Ausbildungszentrum DAZ, Luzern

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05.

Feldenkrais – den Kiefer neu erleben Petra Guyer, zert. Feldenkrais Lehrerin SFV / Komplementärtherapeutin KTTC / med. Masseurin FA

Freizeitanlage Loreto, Volkshochschule Bildungsklub, Zug

Swiss Dental Hygienists info@swissdentalhygienists.ch

17.

Akupunktur und Homöopathie in der Zahnmedizin Dr. med. dent. Matthias Busin / Dr. med. dent. Thomas Rüedi

Best Western Hotel Spirgarten, Zürich

Swiss Dental Hygienists info@swissdentalhygienists.ch

Mai Mai Maggio

Juni Juin Giunio

Oktober Octobre Ottobre

November Novembre Novembre

Sekton Zentralschweiz j.stadelmann@bluemail.ch

Sektion Bern nicole.capelli@bluewin.ch

medi, Bern

Hôtel Carlton, Lausanne

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Swiss Dental Hygienists info@swissdentalhygienists.ch

Section Romande monika.fournier@bluewin.ch


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DIMENSIONS 2 2016 | ASSOCIATION | VERBAND

Offres d’emploi | Stellenangebote Careum Dentalhygiene

Ab April 2016 verstärken wir unser Verkaufs-Team mit einer neuen Aussen-Mitarbeiterin (Direktverkauf an Zahnärzte). Sind Sie Dental-/Prophylaxe-Assistentin? Zweisprachigkeit D/F ist von Vorteil. Ihre Vertriebsregion: Ost-Schweiz (Appenzell, Glarus, Graubünden, St.Gallen, Schaffhausen, Schwyz, Thurgau, Uri, Zug, teil von Zürich und FL) Festanstellung in angenehmer familiärer Atmosphäre. Für unsere Produkte besuchen Sie unsere Web-Seite: www.medirel.ch. Spricht Sie unser Angebot an? Bitte senden Sie das CV an: Claudia Knubel Manager’s office MEDIREL SA Via Redondello 20 6982 Agno – Switzerland Phone 0041 (0) 91 604 54 34 Fax 0041 (0) 91 605 30 26 info@medirel.ch www.medirel.ch

Wir sind ein wegweisendes Zentrum der Ausbildung für Gesundheitsberufe. Zurzeit bilden wir über 1 800 Lernende und Studierende in modernster Lernumgebung aus. Für unser Tochterunternehmen Careum DH AG suchen wir per 1. April 2016 oder nach Vereinbarung eine/n

Dentalhygieniker/in

40 % (Donnerstag und Freitag) In dieser vielseitigen Tätigkeit sind Sie für die Behandlung der Patienten und das Erstellen von Befunden sowie das Führen der Krankengeschichten verantwortlich. Erhebungen von Anamnesen, Auswertungen von Röntgenuntersuchungen sowie die Therapieplanung gehören ebenfalls zu Ihren Tätigkeiten. Die Unterstützung von Praktikantinnen gehört je nach Bedarf auch zum Aufgabengebiet, jedoch nicht die pädagogische Ausbildung. Für diese vielseitige Funktion suchen wir eine belastbare Persönlichkeit mit ausgeprägter Sozialkompetenz und einer selbständigen und zuverlässigen Arbeitsweise. Sie verfügen über eine abgeschlossene Berufsausbildung als Dentalhygieniker/in sowie Berufserfahrung. Sie überzeugen durch überdurchschnittliche Fachkompetenz, fächerübergreifendes Denken, Begeisterungsfähigkeit, ausgeprägte Teamfähigkeit sowie Freude im Umgang mit unterschiedlichsten Menschen. Fremdsprachen runden Ihr Profil ab. Wir freuen uns auf Ihre elektronische Bewerbung. Richten Sie diese bitte an hr@careum.ch. Weitere Auskunft zum Stelleninhalt erteilt Ihnen gerne Dr. Stefen Rupf, Leitender Zahnarzt, Telefon 043 311 35 60. www.careum-dentalhygiene.ch

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pour notre cabinet à Marin-Centre dans le canton de Neuchâtel à partir du 15.08.2016.

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