13è année - n° 299
22 avril 2020
www.ledireetlecrire.com Le temps du confinement, la périodicité de la LETTRE est modifiée. Sa parution sera fonction de l’actualité.
COVID-19
Après l’annulation du Festival d’Avignon,
en attendant juillet 2021
Jean Vilar Jean Vilar
Avignon attire chaque année environ 700.000 visiteurs. Il y a le festival principal, dit le "in" mais surtout le "off", encore plus grand. Les retombées économiques pour la ville sont de l'ordre de 100 millions d'euros, dont 25 millions générés par le "in". Cette annulation s'annonce catastrophique pour des milliers d'artistes et de techniciens, dont de nombreux intermittents. Depuis sa création en 1947, le Festival n’a été annulé qu'une seule fois, en 2003, en plein conflit des intermittents. En attendant de le retrouver l’année prochaine, on peut lire ou relire l’« Histoire du Festival d'Avignon » d’Emmanuelle Loyer et Antoine de Baecque, livre réédité en 2016 avec une préface d’Olivier Py (Fiche du livre), écouter sur France Culture la rediffusion d’une émission de juillet 2012, consacrée à la vie et l’œuvre de Jean Vilar (1912-1971), créateur et premier directeur du festival (ICI), visiter cet été la « Maison Jean Vilar » à Avignon, lieu d’exposition, d’archives et de recherche, espace de rencontres et d’animation dans la continuité d’un esprit de théâtre populaire (Informations ICI).
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Le dire et l’écrire
COVID-19
La minute poétique Des poèmes de Catherine Malard
Souviens-toi du 11 mai 2020 Souviens-toi du 11 mai 2020 On était confinés depuis deux mois Quand fut donné le coup d’envoi A nous les grands ciels céruléens Je m’en souviens je fus tout effaré Moi j’avais un petit vélo dans la tête Qui trop attelé n’était pas à la fête Il fallait tellement pédaler dans le vide Pour contourner détourner le covid Mon petit vélo désirait le grand large Aspirait à une vie saine sans arrogance Oui je me rappelle ç’allait être Byzance C’était un 11 mai nous conte l’Histoire Et à ce qu’il parait la ville était belle Le 11 mai 330 naquit Constantinople Mon petit vélo voulait s’envoler la voir Arpenter ses rues en roues libres Dévaler la pente sortir de son abri reclus Souviens-toi du 11 mai on était si engourdis De tracer la route ça y est c’était permis Sans attestation ni protestation Il est vrai qu’on rouillait à l’intérieur Alors mon petit vélo peureux s’est avancé Assoiffé de partir heureux les roues ivres Tout fringuant grisé de courants d’air Oh là là ça va trop vite la descente Dis tu ne crois pas qu’on va dérailler T’inquiète disait-il tu sais c’est déjà fait Alors on a étrenné de nouveaux timbres Qui claironnaient une liberté javellisée Et moi je tournoyais j’allais de traviole Pourtant l’air était presque libre Pour que joyeux tout le monde rigole Moi libre je ne l’étais pas tout à fait Alors que tous en avaient rêvé
19/04/2020
Aurais-je envie de m’en retourner Replier les roues dans mes foyers J’hésitais je ne savais plus pédaler Mon petit vélo rétrécissait dans ma tête Souviens-toi du 11 mai comme on a dansé Quand on est sortis j’étais tout étourdi Fou des liens à renouer des mots à lier J’avais tant de visages à toucher Tant de corps déliés à embrasser Le nez sur le guidon j’avançais masqué Tout au souci des gestes barrières Moi qui aimais tant aller de l’avant On m’incitait à faire machine arrière Etonnant comme vous êtes touchant Mon cher et comme vous avez changé Oh juste un peu bu aussi beaucoup mangé Pourtant le même je vous trouve gonflé C’est que dans les rues la mode avait changé Le vélo du plus bel effet était très vénéré Sur les rues et les routes comme s’il en pleuvait Des vélos qui mimaient la Grande évasion Au long des muguets on enfourchait la fiction Chambre à air dilatant une âpre réalité Las mon petit vélo était trop entêté Et comme dans toute histoire il craignait la chute Souviens-toi du 11 mai 2020 presque l’été Alors mon petit vélo à bloc je l’ai regonflé Et malgré l’avenir de grondants orages Il fallait de la sortie ne rater aucun virage Mes amis cramponnez-vous au porte-bagages Vent debout on dirait qu’enfin on sort de nos cages.
Tous les poèmes
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Le dire et l’écrire
COVID-19
Faire face pendant le confinement Le confinement actuel entraîne fermetures de musées, salles de spectacles, annulations de festivals et grandes réunions publiques culturelles. Nos pages « agenda » sont donc obsolètes. Aussi nous avons créé des pages spéciales COVID-19 qui vous proposent des activités culturelles de remplacement (voir ICI)
Edgar Morin : « Cette crise nous pousse à nous interroger sur notre mode de vie, sur nos vrais besoins masqués dans les aliénations du quotidien »
Journal de confinement
(« Tract » n° 54 –21 avril 2020)
Le CNL vous propose des vidéos Un médecin du CHU de Tours revient tous les jours sur des histoires individuelles, réfléchit à la gestion de la crise, confie ses questionnements intimes
Des écrivains disent « c’est quoi écrire »
Des libraires disent pourquoi ils ont choisi ce métier pourtant si difficile
(sur Francebleu.fr)
Envie d’ailleurs
Toutes les « Lettres d’intérieur » sur France Inter
Des comédiens du théâtre parisien le « Lucernaire » lisent pour vous
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Le dire et l’écrire
COVID-19
Livres
Faire face pendant le confinement Une décennie (2002-2012), onze événements autobiographiques
Un article de Françoise Simonet-Tenant & Véronique Montémont, paru le 21 avril 2020 sur le site AUTOBIOSPHERE
Forte tête Edith Ayrton Zangwill Livre culte en Angleterre, considéré comme l’un des premiers romans de suffragettes, Forte tête, paru en 1924 et encore inédit en France, est avant tout un inoubliable portrait de femme. Impossible de résister au charme drolatique d’Ursula, à son courage et à sa folle liberté Dans le Londres de 1909, Ursula Winfield est ce qu’on appelle une « forte tête ». Là où toutes les autres filles de la bonne société courent les régates et les afternoon tea, cette belle et brillante jeune femme passe ses journées à multiplier les expériences dans son laboratoire, avec l’espoir d’intégrer un jour la Société de chimie. Et rien ne peut la détourner de sa mission, ni les conventions sociales ni son amour balbutiant pour le beau Tony Balestier. Jusqu’au jour où la voilà entraînée, bien malgré elle, dans le combat des suffragettes, ces terribles « viragos » qui mettent Londres sens dessus dessous afin d’obtenir le droit de vote…
Note de lecture de Pierre Ahnne
Déjà plus de 10 textes gratuits Déjà plus de 50 textes gratuits
Le 38è marché de la Poésie prévu en juin à Paris est reporté à la période du 21 au 25 octobre 2020
L’’APA invite à mettre en ligne votre «journal de confinement» A envoyer à cette adresse : apablog@yahoo.fr Pour lire les textes : http://apablog1.canalblog.com/
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Le dire et l’écrire
COVID-19
L’Afrique chante et danse les consignes contre le Covid-19
Par « Toofan », groupe musical togolais fondé en 2005.
Par « Ndlovu Youth Choir », groupe sud-africain