Le Dire Et L Ecrire _ 306

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13è année - n° 306

27 mai 2020

www.ledireetlecrire.com

Des écrivains au travail Le travail de l’écriture, don du ciel ou travail artisanal ? Alice Zeniter 1 - 2 - 3

Philippe Jaenada 1 - 2 - 3

« Chaque mois, Bookmakers (émission de Richard Gaitet sur ArteRadio.com) écoute les plus grand.e.s écrivain.e.s d’aujourd’hui raconter, hors de toute promotion, l’étincelle initiale, les recherches, la discipline, les obstacles, le découragement, les coups de collier, la solitude, la première phrase, les relectures… mais aussi le rôle de l'éditeur, de l’argent, la réception critique et publique, le regard sur le texte des années plus tard. » Les entretiens (plus Voir sur le même thème le livre d’end’une heure pour chaque tretiens avec écrivain) peuvent être Paul Auster écoutés en cliquant sur les chiffres au dessous « Une vie dans les des photos. mots »


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Le dire et l’écrire

Proposition d’écriture

Un redémarrage encourageant pour les librairies Les clients au rendezvous dès le 1er jour Clients nombreux et masqués, et libraires soulagés. Tel était le bilan, lundi soir, de la première journée de réouverture des librairies, placée sous le signe du plaisir partagé.

Franchir le temps du confinement Des textes « Naissent alors des textes qui portent l’empreinte de leur auteur.e, de ce qu’il ou elle vit, a vécu et de son état d’esprit au moment où lui est arrivée la proposition. On oublie alors le texte à l’origine de la proposition, et arrivent au lecteur et à la lectrice, des textes à l’empreinte toujours singulière.. »

L'article de LivresHebdo

Le déconfinement a dopé les ventes de livres Les niveaux de ventes de la 20e semaine ont dépassé ceux de 2019 à la même période. L'article de LivresHebdo

"Click & collect" : un bilan en demi-teinte A l'heure de la réouverture, les librairies qui ont pratiqué le retrait de commandes pendant le confinement dressent un bilan contrasté de cette solution de repli, souvent plus symbolique que rentable. L'article de LivresHebdo

Rappel

Un recueil inédit de 64 textes au profit de l’hôpital 64 auteurs ont eu carte blanche pour imaginer, et proposer, pendant cette période de confinement, des textes inédits inspirés par l’évasion, la liberté et l’espoir. Intitulé Des mots par la fenêtre, ce recueil numérique est mis en vente au prix de 4,99 €. L’intégralité des recettes sera reversée à la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France


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Des livres

La femme révélée Gaëlle Nohant

La possibilité du jour Emilie Houssa NICE – 1947. Aurore Félix, jeune Niçoise, s’apprête à faire ses adieux à sa famille, son pays et au soleil méditerranéen pour rejoindre son beau G.I. Martin en terre promise des États-Unis d’Amérique. Elle rêve alors à une nouvelle vie, faite de promesses de liberté et de cet avenir fabuleux que seul le « Nouveau Monde » semble pouvoir offrir. Mais une fois l’Atlantique traversé, Aurore découvre que son fiancé ne l’a pas attendue. Abandonnée, sans repère, elle ne fera pas demi-tour et se retrouve à tenter de vivre sa vie sur ces terres inconnues. La vie d’Aurore s’écrit ainsi dans les plis de l’Histoire, du fin fond du Midwest, jusqu’à New York et Montréal ; des combats pour les droits des femmes à la lutte pour l’égalité civique et la liberté de chacun. Dans ce tourbillon constant, la liberté d’Aurore se dessine en creux. Elle deviendra mère, recréera un foyer peu conventionnel et se battra sans relâche pour trouver sa place. Il y a comme ça des vies oubliées qui racontent toute l’histoire d’une société.

Survivance et transmission - Vers l'intime des familles rwandaises rescapées du génocide Christine Lebon Ce livre interroge la transmission psychique de la survivance au sein des familles de rescapés du génocide de 1994. Il retrace un itinéraire de recherche qui, en plongeant dans le vécu des familles, découvre un silence traditionnel permettant le rapport à l'altérité, embrouillé dans un silence imposé par l'irruption de la violence extrême. Ainsi, en écoutant les voix, parfois bruy ant es , des e nfa nts , s'esquisse une voie menant vers l'intime, ce qui permet l'étude de la transmission.

… Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l’opposition à la guerre du Vietnam et l’assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au cœur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d’apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d’une troublante intensité, habitée par la grâce d’une écriture ample et sensible.

Une vidéo avec l’auteure


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Des livres

Deux pages créées à l’occasion du confinement - déconfinement La maison

Après le bagne, l’empreinte des chaînes Monique Gaigneux Les descendants d'un bagnard étaient marqués du sceau d'infamie. Et pour combien de générations ? Quand tenter de comprendre cette chape de plomb qui pèse sur le dos conduit à la découverte d'un ancêtre condamné « aux travaux de force », pour attentat à la pudeur, c'est le choc ! Se questionnant sur la transmission intergénérationnelle de mères à filles, l'auteure a entrepris un travail d'exploration de l'histoire familiale ancestrale. D'où la rencontre avec Victorien le grand-père de son grandpère. Entre rejet d'un héritage honteux et tenu secret et obligation de l'affronter pour s'en séparer, l'auteure, en racontant, se libère.

Une saga indochinoise

« Nous allons peut-être sortir avec un autre regard sur cette « maison » dans laquelle nous avons été "confits", bon gré, mal gré» Des livres pour nourrir votre réflexion.

Yves Le Jariel Cette saga d'une famille française dont le destin traverse celui du Vietnam sur trois générations, n'est ni un acte de repentance, ni une glorification de la colonisation. Elle déroule simplement des moments de vies, éclairés dans l'analyse de leur contexte politique. Sur ce temps colonial défile un kaléidoscope d'images, d'impressions colorées par le souvenir d'un passé recomposé au terme d'un minutieux travail d'archiviste. Ces histoires singulières s'intègrent dans une réflexion globale sur les circonstances et les causes de l'effondrement de la colonisation française. L'auteur a évidemment ses partis pris. Ardent défenseur du peuple vietnamien pour son indépendance dans la guerre que lui faisaient les États-Unis, il n'en reconnaît pas moins sa dette envers la mission américaine du major Patti qui lui sauva la vie.

Les jardins « Il y aura toujours les livres pour nous emmener au cœur des jardins réels ou imaginaires, jardins où personne ne nous interdira d’entrer, même à plus de cent kilomètres ! Bonnes balades, dans les jardins de Colette, de Gilles Clément et de quelques autres. »

Les bruits du monde Créations sonores autour des ateliers d’écriture menés par la Maison de la Poésie. Episode 1 Episode 2


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Le dire et l’écrire

Lire à toute heure et partout Quelques photos de lieux insolites extraites de l’INSTAGRAM de Le Dire et L’écrire [cliquer sur chaque photo pour l’agrandir]

La ibrairie Bookstore à Biarritz (Pays Basque)

Lire dans la rue, la nuit, à Hué (Vietnam)

Un café-librairie berbère, à Marrakech (Maroc) A Douarnenez (Bretagne), une cabine reconvertie

Un café-librairie, dans la kasbah des Oudayas, Rabat (Maroc)

Au bord de l’Iroise (Finistère - Bretagne)

Rue Corvisart, dans Paris, une niche à livres accrochée entre deux arbres


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Articles, entretiens

« Monsieur le Président, n’oubliez pas le livre ! » Extraits d’un article paru le 23 mai 2020 sur le site « ActuaLitté »

500 millions €, c’est la somme nécessaire pour « traverser cette crise, non sans dommages, mais avec l’assurance de pouvoir simplement redémarrer ». La pétition, adressée au président, souligne la nécessité de travailler communément avec les services de l’Etat à un « plan de relance d’ampleur ». Et d’énumérer plusieurs modalités : « [U]ne politique résolue de soutien à l’offre, subventions, prêts, exonération de charges sociales et de taxes… et par une amplification ponctuelle de la demande, avec des commandes massives par les bibliothèques et des opérations d’envergure liées au Pass-Culture et au Chèque Lire. » Le projet fédère l’ensemble de la chaîne : auteurs, éditeurs, libraires, qui depuis deux mois, sont en relation directe avec le ministère de la Culture, « dans un vrai esprit de concertation ». Mais pour que les échanges aboutissent, assurent-ils, il faudra « une aide à la hauteur des 500 millions d’euros de pertes que la filière va subir ». La filière déplore d’ailleurs que le 6 mai, durant la présentation remarquée pour sa remarquable orientation jambon/fromage, le président n’ait choisi « de ne plus parler des livres ni de celles et de ceux qui les écrivent, les traduisent, les éditent et les vendent ».

Comment se faisait-il que depuis l’heure d’une invitation à la lecture originelle, plus un mot ne soit adressé à l’attention de la filière ? Les chiffres sont pourtant là pour démontrer que la crise a fait de sérieux dégâts : fermeture des librairies, avec perte « de la quasi-totalité de leur chiffre d’affaires et de plus de 80 % pour les maisons d’édition ». Les autres métiers n’ont pas moins souffert — diffusion, distribution, imprimeurs, « lourdement impactés ». Et en première ligne, les auteurs, « privés de ventes de livres et de rencontres rémunérées, connaissent une perte de revenus sans précédent ». Illustrateurs, traducteurs, tout le monde a été frappé, avec cette conclusion : « Le monde du livre est en danger. » «L’Etat se doit d’empêcher l’effondrement de cette filière vitale pour toute notre société ; et elle tient sa force des talents et des structures les plus divers. [...] Vous avez eu raison d’inviter les Français à lire pendant cette période de confinement. Aidez-nous maintenant à ce qu’ils puissent continuer à le faire à l’avenir, au nom des mêmes valeurs de qualité et de diversité, en maintenant en vie un secteur fragile, aujourd’hui en grand péril. » Et la situation est d'autant plus tendue qu'en milieu de semaine, le ministre de la Culture, Franck Riester, a donné chaud à toute la profession : à l'Assemblée nationale, il annonce 100 millions € « notamment pour les éditeurs », avant de se rétracter étrangement sur Twitter dans la foulée ... L’intégralité de l’article


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Articles, entretiens

L’enfermement ordinaire des femmes au foyer « L’enfermement infini », un article d’En attendant Nadeau - N° 105, 20 mai 2020 Maria Messina, écrivaine sicilienne du début du XXe siècle, est connue pour avoir décrit l’enfermement physique et psychique des femmes, l’impossibilité pour elles de s’épanouir, prises dans la toile de l’espace domestique où elles répètent, solitaires, les mêmes tâches à l’infini. Traduit en français en 1986, son roman le plus célèbre, La maison dans l’impasse, reparaît. En 1907, alors qu’elle est âgée de vingt ans, on diagnostique à Maria Messina une sclérose en plaques. Elle signe son dernier livre, L’amour nié, en 1928, contrainte d’abandonner l’écriture, et vit les suites de sa maladie elle-même recluse. Son œuvre est oubliée jusqu’au début des années 1980 lorsque, redécouverte par Leonardo Sciascia, elle sort finalement de l’oubli et sera traduite aux éditions Actes Sud en France. La maison dans l’impasse raconte le sort d’une famille coincée dans une vaste demeure. Le mari, un usurier, aigri et tyrannique, s’y installe avec sa femme ruinée et la jeune sœur de celle-ci. Le foyer s’agrandit d’un fils aîné et de deux cadettes. Seul à sortir régulièrement, pour gérer ses affaires, l’homme est le gardien du domicile hors duquel les autres ne pourront s’aventurer qu’au péril de leur vie. Dans ce huis clos dramatique, Maria Messina traduit brillamment la profondeur de leur désarroi. ... L’intégralité de l’article

Rappels du Québec

Appel à contributions

Le colloque « Les histoires de vie dans un monde en transformation « est officiellement reporté au 18-21 mai 2021, à Montréal

Formations

Vies et récits durant la catastrophe - Le 20 juin 2020 à Tours, séminaire (web conférence) organisé par l’Université de Tours et l’ASIHVIF


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Le dire et l’écrire

Notre équipe a déjà publié

Catherine Malard

aux éditions du Petit Pavé Pour commander directement sur le site de l’éditeur « Petit Pavé »

contribution à un livre collectif avec Annemarie Trekker -coordonatriceIsabelle Seret, Catherine Liabastre, France Merhan et Emmanuelle Florent) Pour commander chez L’Harmattan

BD en collaboration avec Fanny Benoit Pour commander chez l’éditeur « Des ronds dans l’O éditions »


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Le dire et l’écrire

Sous presse

Un livre de Michèle Cléach & Delphine Tranier-Brard


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