13è année - n° 331
14 novembre 2020
www.ledireetlecrire.com
Réactivation des pages COVID
Le Premier ministre, le jeudi 12 novembre :
« Nous avons décidé ce matin
de maintenir inchangées, pour les quinze prochains jours au moins, les règles du confinement »
►Ainsi est confirmée la fermeture des librairies et d’une manière
générale tous les autres lieux de culture. ►Pour la première semaine de confinement en novembre, les ventes en librairie, en volume, auraient chuté de 60% en une semaine, et de 45% par rapport à la période équivalente l'an dernier.
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Le dire et l’écrire
Des livres
Le livre des hirondelles
L’année du singe
Belleville Mamie Blues
Ernst Toller
Patti Smith
Jean-Jacques Fradet
« Écrit le jour où l’on a brûlé mes livres en Allemagne » : c’est sur ces mots glaçants que s’ouvre Le Livre des hirondelles d’Ernst Toller. Dramaturge reconnu dans le monde entier, héros de la gauche révolutionnaire, Toller figure en vingt et unième position sur la liste des auteurs dont les nazis ont mis les œuvres au bûcher en mai 1933. Comment en est-on arrivé là ? se demande-t-il en prologue de cet ouvrage. Pour mieux le comprendre, l’écrivain raconte la succession des événements qui ont conduit l’Allemagne à la déraison. Toller se souvient : de son enfance dans une famille juive de PrusseOrientale, de la Grande Guerre, et surtout de l’échec fracassant de la République des conseils de Bavière portée par une révolution qu’il rêvait pacifiste. ...
« Dix mille ans ou dix mille jours, rien ne peut arrêter le temps, ni changer le fait que j'aurai soixante-dix ans au cours de l'Année du Singe. Soixante-dix ans. Un simple nombre, mais qui indique le passage d'un pourcentage significatif du temps alloué dans le sablier. Les grains se déversent et je remarque que les morts me manquent plus que d'habitude. Je remarque que mes propres larmes me brûlent les yeux, que je cours moins vite et que ma notion du temps qui passe s'accélère ». L'année du singe se présente à la fois comme un récit de voyage à travers les Etats-Unis et le Portugal, un carnet de rêves et de conversations imaginaires, et une méditation lucide sur le passage du temps, le deuil et la compassion. Au fil de ses déambulations solitaires, Patti Smith déroule l'année 2016, année du singe dans le calendrier chinois et année charnière de ses soixante-dix ans. ...
Belleville Mamie Blues retrace l'histoire de la grand-mère de l'auteur, de sa naissance dans un shtetl des environs de Tarnów en 1911, au Belleville de Willy Ronis, qui l'accueillit à l'aube de ses dix-huit ans. Ce furent les années folles, un bonheur entraperçu, puis vinrent la guerre, l'exil, la peur, avant la libération et une vie à reconstruire. Remontant le temps à la recherche de ses racines, l'auteur s'interroge sur l'héritage laissé par cette grand-mère.
Une note de lecture de EAN
Une note de lecture de DIACRITIK
Une note de lecture de L’or des livres
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Le dire et l’écrire
Se passer d’ AMAZON
Au moins 1 300 librairies pratiquent dorénavant le « cliquer & collecter » Carte mise est mise à jour au fur et à mesure des informations fournies par les libraires
Pétition
« Monsieur le Président, faisons le choix de la culture en rouvrant les librairies ! »
Plus de 200 000 signatures en une semaine
Nouvel objectif : 300 000 signatures
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Le dire et l’écrire
Articles, entretiens
Un article de EN ATTENDANT NADEAU (7/11/2020) à propos du livre de Sophie Divry "Cinq mains coupées" Entre septembre 2019 et février 2020, Sophie Divry, qui s’était intéressée aux habitants des banlieues périurbaines dans son livre La condition pavillonnaire (Noir sur Blanc, 2014), a recueilli la parole des cinq manifestants dont la main a été mutilée par la police pendant le mouvement des Gilets jaunes. Elle en a tiré un texte de montage, où les citations entremêlées d’Antoine, Ayhan, Frédéric, Gabriel et Sébastien reconstituent l’expérience de la contestation et de la violence politiques. Si Cinq mains coupées est aussi un livre puissant, c’est parce qu’il échappe à l’actualité en trouvant une forme juste, dans laquelle l’écriture se fait avant tout art de l’écoute. Lire le texte
Léonora Miano, au nom de l'Afropea Sur France Culture : Comment construire son identité entre deux espaces, entre deux filiations et faire un pas de côté face à l'héritage douloureux, subi de l'esclavagisme et du colonialisme ? C'est à cet horizon que se frotte la romancière et essayiste Léonora Miano dans son essai "Afropea : utopie post-occidentale et post-raciste" (Grasset, septembre 2020). L'Afropea de Léonora Miano propose à ceux qui s'ancrent dans deux géographies, l'Afrique subsaharienne et l'Europe, de se réinventer, de forger une identité sociale et culturelle choisie et non subie. Ni manifeste ni utopie, son projet est une invitation à prendre la parole pour inventer une représentation de soi Ecouter
Rencontre avec la romancière Faïza Guène, pour "La discrétion" Entretien avec la romancière Faïza Guène, à propos de "La discrétion" publié aux éditions Plon, où le portrait d'une femme,Yamina, depuis sa naissance dans un petit village berbère algérien, puis la guerre, l'exil, le mariage forcé, l'amour appris, les enfants... Et que l'on retrouve soixante-dix ans plus tard, en banlieue parisienne, à Aubervilliers. Ecouter
La rentrée littéraire 2020 : une sélection d’articles du site DIACRITIK. "Vrac" de Bertrand Belin "Afropea" de Léonora Miano "Thésée, sa vie nouvelle" de Camille de Toledo "Alger, rue des Bananiers" de Béatrice Commengé "Yoga" d' Emmanuel Carrère "Histoires de la nuit" de Laurent Mauvignier
Festival en live & en ligne Du 16 au 21 novembre 2020, la Villa Gillet propose des rencontres d’auteurs, panels webradio, podcasts, lectures de grands textes de référence, ateliers de traduction : autant d’invitations à débattre, ensemble, des valeurs qui structurent nos démocraties aujourd’hui et à nous donner les moyens de mieux penser 2020… Le programme
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Le dire et l’écrire
Pendant le confinement Voir et écouter
Podcast autour de l'exposition "MATISSE" au Centre Pompidou Chapitre après chapitre, ce podcast nous conte Henri Matisse, et les éblouissantes réinventions du maître de la couleur. L’idée de faire un roman sur Henri Matisse vient de l’écrivain Louis Aragon. Chapitre après chapitre, ce podcast nous conte l’aventure de cette vie d’artiste et en suit les différents virages. Ecouter.
Du 2 au 7 décembre 2020, la 36e édition du Salon du livre et de la presse jeunesse en SeineSaint-Denis. En partenariat avec la chaîne viàGrandParis, le Salon prend une nouvelle dimension en créant de toute pièce un programme de télévision original pour rencontrer son jeune public. Diffusé sur tous les écrans, partout en France et dans le monde, préparez-vous à voir la littérature jeunesse comme jamais auparavant durant six jours, en direct et en replay. Plus d'informations
Les rencontres et les lectures les plus marquantes dans les bibliothèques. Au fil des ans, les bibliothèques de Paris ont reçu de nombreuses personnalités : revivez en vidéo ces moments de rencontre ou de lecture avec Jeanne Moreau, Guillaume Gallienne, André Brink, François Cheng… Visualiser 8 rencontres
12 poèmes écrits par
Catherine Malard
pendant la période de confinement, du 21 mars au 9 mai 2020
Numéro spécial 04
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Le dire et l’écrire
Vidéo Document
Boris Cyrulnik évoque les usages et fonction du "récit de soi" dans le monde contemporain « Quand [un blessé] est entouré et qu'il tente d'adresser un récit à une personne qui le sécurise, il élabore la représentation de son malheur et remanie le sentiment qu'il éprouve. C'est pourquoi il est aussi important d'agir sur les récits culturels de façon à réintégrer le traumatisé dans son contexte culturel », préface de Boris Cyrulnik dans Récits et résilience, quels liens ? Chemins de vie, (dir. M. Lani-Bayle et A. Sowik, L'Harmattan 2016, p. 11).
Université de Nantes 23 mai 2017
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Le dire et l’écrire
#EnMémoire
Il y a 5 ans t
[Texte repris du quotidien « Le Monde »]
« 130 personnes ont trouvé la mort dans les attaques du 13 novembre à Paris. Brutalement arrachées à ceux qui les côtoyaient chaque jour, elles font aujourd'hui partie de notre univers, à tous. Elles ne nous quittent plus. Nous refusant à les réduire à un chiffre, 130, et à un statut, celui de « victimes », nous avons voulu leur donner un visage, raconter qui elles étaient, leur rendre leur vie, à travers ceux qui les connaissaient et les aimaient. Les installer, aussi, dans notre souvenir. Les journalistes du Monde se sont rassemblés pour écrire ces portraits. Pas tous. Car certaines familles n’ont pas souhaité dans l’immédiat participer au Mémorial, ou qu’on cite le nom de leur proche disparu ». Pour visualiser le mémorial, cliquer sur cette image
Et aussi Un Mémorial pour les morts du 13 novembre (in Le Monde 26/11/2015) En mémoire du 13 novembre (in Le Monde 17/12/205)