13è année - n° 332
18 novembre 2020
www.ledireetlecrire.com
Réactivation des pages COVID
Libraires, écrivains, éditeurs, lectrices et lecteurs se mobilisent Les librairies, et plus généralement tous les lieux de culture, seraient plus dangereuses pour notre santé qu’écoles, grandes surfaces, transports en commun, mais aussi que les églises, mosquées et autres synagogues, autorisées à reprendre très prochainement leurs activités cultuelles. Face à cette injustice, des libraires se refusent à maintenir fermées leurs boutiques à Paris comme en régions, risquant pourtant des fermetures administratives, des écrivains déclarent vouloir prendre en charge les amendes éventuelles que pourraient avoir à payer les libraires maintenant ouvert leur magasin des journaux (Le Monde, Télérama, L’OBS) proposent gratuitement Pour des emplacements publicitaires au Syndicat de la Librairie Française, signer la une pétition pour la réouverture de librairies continue à être à la pétition signature des lectrices et lecteurs [au 17/11, déjà près de 210 000 signatures].
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Le dire et l’écrire
Se passer d’ AMAZON
Au moins 1 300 librairies pratiquent dorénavant le « cliquer & collecter » Carte mise est mise à jour au fur et à mesure des informations fournies par les libraires
Pétition
« Monsieur le Président, faisons le choix de la culture en rouvrant les librairies ! »
Plus de 200 000 signatures en une semaine
Nouvel objectif : 300 000 signatures
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Le dire et l’écrire
Des livres
Des souris et des hommes BD John Steinbeck (Auteur) & Rebecca Dautremer (Illustration) Le chef-d’oeuvre de John Steinbeck, adapté en roman graphique par Rébecca Dautremer. États-Unis, 1937 : John Steinbeck publie un court roman qui deviendra un chef-d’oeuvre de la littérature, mondiale. Des Souris et des Hommes, c’est l’histoire de George et Lennie, deux saisonniers qui voyagent à travers la Californie, rêvant d’une vie meilleure. Une histoire magnifique, qui nous raconte l’amitié, l’espoir mais aussi la cruauté des hommes, et qui a profondément ému des millions de lecteurs. France, 2020 : Rébecca Dautremer adapte ce grand classique dans un incroyable roman graphique. Pour cette deuxième collaboration avec les éditions Tishina, après Soie il y a quelques années, elle renouvelle brillamment son univers et sa palette, et pousse plus loin que jamais son talent. Un dialogue intense entre le texte intégral de Steinbeck et l’univers artistique de la plus célèbre des illustratrices françaises.
50 ans de photographie française
Une histoire mondiale des femmes photographes
Michel Poivert
Marie Robert et Luce Lebart
Cet ouvrage vient combler un manque : aucune synthèse ne permettait jusqu’ici d’apprécier la nature et l’ampleur de la photographie française depuis la fin des Trente Glorieuses. Le pari est osé : comment inclure les différentes pratiques photographiques allant de l’information à l’art contemporain ? Par des approches thématiques, telles que le renouvellement du reportage, la passion pour le paysage ou bien le témoignage social, l’ouvrage permet de reconstituer la diversité d’une scène française. Du journal au musée, du récit de soi à l’ambition documentaire, du témoignage militant à l’expérimentation plastique, la photographie a fait sa révolution culturelle pour ne plus être qu’un métier ou une passion, mais bien un langage expressif. Au-delà des photographes humanistes qui ont caractérisé la photographie « française » jusqu’aux Trente Glorieuses, sont révélées ici près de trois générations qui constituent une scène française bien plus qu’une « école ». Remise dans son contexte institutionnel et intellectuel, l’idée d’une photographie « en France » apparaît comme un fait artistique et social majeur.
Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence Cet ouvrage illustré par 450 images, présente les œuvres de 300 femmes photographes du monde entier, de l’invention du médium jusqu’à l’aube du xxie siècle. Rares sont celles dont les noms sont parvenus jusqu’à nous, disparaissant du récit de la création au profit des « grands maîtres ». L’effacement des femmes dans l’histoire de la photographie résulte d’une longue tradition de discrédit. Créatrices originales et autonomes, elles n’ont pourtant cessé de documenter, d’interroger et de transfigurer le monde, démontrant que l’appareil photo peut être un fantastique outil d’émancipation. Aucune expérimentation ni aucun fracas des XIXe et XXe siècles ne leur ont ainsi échappé. Pour restituer la diversité des parcours de ces femmes photographes, Luce Lebart et Marie Robert ont invité 160 autrices de différents points du globe à nourrir cet ouvrage manifeste. La recherche dirigée par Marie Robert et Luce Lebart a été réalisée grâce au soutien des Rencontres d’Arles et de Women In Motion, un programme de Kering qui met en lumière la place des femmes dans les arts et la culture.
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Le dire et l’écrire
Articles, entretiens
« Il faut accepter l’idée que le livre puisse ne pas être considéré comme un produit essentiel » Un entretien avec Tanguy Habrand paru sur le site DIACRITIK (17/11/2020)
"George Orwell, prophète de malheur ?" Dans L'ORIENNT LITTERAIRE du 5 novembre 2020 "Soixante-dix ans après sa mort, George Orwell (1903-1950) est à l'honneur avec la publication de ses œuvres dans La Pléiade et la sortie de plusieurs livres le concernant. L'Orient littéraire a voulu rendre hommage à ce visionnaire et interroger deux intellectuels à propos de la place que ce « prophète » occupe encore aujourd'hui. À l'heure où la Covid provoque l'une des pires crises de civilisation que le monde ait traversée, l'entrée de l’écrivain britannique George Orwell, de son vrai nom Éric Arthur Blair, dans la prestigieuse « Bibliothèque de la Pléiade » de Gallimard, planifiée de longue date pour commémorer le soixantedixième anniversaire de sa mort à Londres des suites de graves problèmes pulmonaires dont il souffrait depuis une vingtaine d’années, prend une résonance toute particulière...."
"Percutant et indispensable : tels sont les deux termes qui viennent à l’esprit pour qualifier l’essai de Tanguy Habrand, Le Livre au temps du confinement qui vient de paraître aux Impressions Nouvelles. Analysant la chaîne du livre au moment du premier confinement des mois de mars et avril derniers, Habrand remarque combien l’industrie n’est nullement tombée en léthargie : tout se reconfigure et se déplace. Mais selon quelles modalités et pour quelles finalités ? Au moment où la France traverse un second confinement où le livre comme produit essentiel et la réouverture des librairies est l’objet d’un houleux débat, Diacritik est allé à la rencontre du spécialiste de l’histoire sociale de l’édition pour revenir en sa compagnie sur les questions déterminantes que soulève son essai...."
Qui êtes-vous Maurice Genevoix ? Maurice Genevoix est entré au Panthéon... ...avec tous "Ceux de 14" : à regarder à écouter à écouter
Portrait littéraire L'expérience sensible du monde vivant : à écouter à lire et à écouter Défendre la vie
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Le dire et l’écrire
Articles, entretiens
À la sortie du livre « Thésée, sa vie nouvelle », la revue électronique « En attendant Nadeau » avait choisi de mettre en avant le livre de Camille de Toledo avec une « bonne » critique de Cécile Dutheil de la Rochère (le 19 août 2020). Dans sa dernière livraison, EAN revient sur le livre avec un critique moins favorable de Claire Paulian (le 18 novembre 2020). Fiction française
La fabrique d’une légende
Le nouveau livre de Camille de Toledo, écrivain et défenseur de l’européanité, frôle le grand œuvre – nos mots sont choisis – tant il est pensé, éprouvé, pesé et composé. L’auteur nous avait habitués aux essais sur la littérature et aux positions affirmées. Dans Thésée, sa vie nouvelle, le voilà qui entreprend une longue descente en soi, en lui, c’est-à-dire en l’histoire des siens du côté maternel : quatre générations d’une histoire tue, parcourue par la mort et la douleur extrême, et ramassée en trois disparitions successives à l’aube du XXIe siècle…. La suite
… Le dernier livre de Camille de Toledo met en scène une saga familiale, sur quatre générations, menée de façon à peu près rétro-chronologique par le narrateur, Thésée. S’entremêlent alors passages narratifs, adresse lyrique et poétique, quasiment chantée, du narrateur à son frère suicidé – et dont le suicide a motivé l’enquête généalogique. Pour mener son enquête et remonter l’histoire de sa famille, Thésée ouvre des cartons d’archives : la voix narrative laisse donc aussi place aux photos, aux extraits de journaux intimes et aux lettres d’ascendants décédés, dont certains passages sont reprographiés, laissant apercevoir des écritures manuscrites... La suite
Claire Paulian (le 18 novembre 2020)
Cécile Dutheil de la Rochère (le 19 août 2020)
EAN ne doit pas mourir ! « Dans un monde où tout s'accélère, il faut savoir prendre le temps de lire et de réfléchir. Fort de ce constat, le collectif d’En attendant Nadeau a souhaité créer un journal critique, indépendant et gratuit, afin que tous puissent bénéficier de la libre circulation des savoirs. Nos lecteurs sont les seuls garants de l’existence de notre journal. Par leurs dons, ils contribuent à préserver de toute influence commerciale le regard que nous portons sur les parutions littéraires et les débats intellectuels actuels. Rejoignez-les, rejoignez-nous ! »