15è année - n° 392
23 mars 2022
www.ledireetlecrire.com
« La langue est plus forte que tout » A l’occasion de la semaine de la francophonie (du 12 au 20 mars), Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016, parle des mots, des sons et des combats qui l’animent. Entretien paru dans « 20 Minutes », le 19 mars 2022
Un livre à paraître : « Nos langues françaises »
À paraître le 31 mars 2022
Parler français… Qu'est-ce que cela veut dire aujourd’hui ? Certainement, il y a autant de réponses que de francophones dans le monde. Leïla Slimani a invité une douzaine de personnalités à s’arrêter l’espace d’un instant sur cette question. Zeina Abirached, Miniya Chatterji, Alexandre Duval-Stalla, Faïza Guène, Angélique Kidjo, Hubert Lenoir et Noémie D.Leclerc, André Markowicz, Dai Sijie, Richard Texier, Lilian Thuram, Beata Umubyeyi Mairesse et Fawzia Zouari se sont prêtés au jeu. Librement, sous forme de nouvelles, récits intimes, textes autobiographiques, illustrations ou photos, chacun raconte sa langue française, la place qu’elle occupe dans son histoire personnelle et dans son quotidien, mais aussi le rôle qu’elle joue dans notre société… le français semblant parfois être l’un des derniers refuges de cette devise en forme de promesse : Liberté, Égalité, Fraternité.
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Le dire et l’écrire
d’Angers Rencontre
avec Etienne Davodeau
[le 31 mars]
"Qui
a peur de Marcel Proust ?"
[le 7 avril]
Le 17 mars, grande affluence à la rencontre avec Clara Dupont-Monod 160 participant.es à cette rencontre animée par Catherine Malard et Christine Tharel
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Le dire et l’écrire
Evénements (rencontres-théâtre-expositions-télévision-cinéma-formations)
En mars En avril
En mars En avril
En mars En avril
Image et autobiographie
En mars En avril
Le samedi 26 mars, une table ronde de l’Association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique
En mars
Des formations
Proust : « La vraie vie, c’est la littérature » Le 31 mars 2022 à Angers, une journée d'écriture proposée par l'Association le BouillonCube et animée par Renée Combal-Weiss
Histoires de femmes Les 4, 5 et 6 avril formation du RISC animée par
Lise Poirier Courbet
Ecrire à Barcelone Du 15 au 20 mai formation proposée par Aleph Ecriture et animée par
Des formations thématiques proposées par Aleph Ecriture
Isabelle Pleskoff Des masterclasses jusqu’au 31 mai 2022
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Le dire et l’écrire
Des livres Jeune fille en bleu, à la fenêtre, au crépuscule Alena Schröder Berlin, 2017. Lors d’une visite à la maison de retraite où réside sa grand-mère, Hannah, vingt-sept ans, trouve la lettre d’une firme d’avocats israéliens les identifiant, elle et sa seule parente encore vivante, comme les possibles héritières d’une collection d’art qui aurait été cachée pendant le régime nazi. Pourtant, c’est la première fois que la jeune doctorante en études germaniques entend parler d’éventuelles racines juives. Et pourquoi sa grand-mère Evelyn n’a-t-elle jamais livré un seul mot sur son passé ? Pour Hannah, cela marque le début d’une enquête sur sa famille et d’une quête de sa propre identité. Elle va alors remonter le fil de sa généalogie et tenter de retrouver la Jeune fille en bleu, à la fenêtre, au crépuscule, un tableau de Vermeer qui aurait appartenu à un de ses aïeux. Sur une période tumultueuse, s’étendant de 1924 à nos jours et entremêlant le sort de plusieurs générations de femmes, cette grande saga familiale interroge le rapport que nous entretenons avec notre histoire personnelle, tout en mettant en lumière l’héritage de nos ancêtres.
Les abeilles grises, Andreï Kourkov Dans un petit village abandonné de la « zone grise », coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pourcompte : Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce noman’s land, ces ennemis d’enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, et cela malgré des points de vue divergents vis-àvis du conflit. Aux conditions de vie rudimentaires s’ajoute la monotonie des journées d’hiver, animées, pour Sergueïtch, de rêves visionnaires et de souvenirs. Apiculteur dévoué, il croit au pouvoir bénéfique de ses abeilles qui autrefois attiraient des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances d’« apithérapie ». Le printemps venu, Sergueïtch décide de leur chercher un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part à l’aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l’Ukraine de l’ouest et du silence des montagnes de Crimée, l’œil de Moscou reste grand ouvert…
Des vallées de l’ombre à la lumière Marie-Odile de Gisors C'est le récit d'une existence qui a commencé au cœur de la nuit et de la guerre mondiale... et familiale. L'auteure a réussi à traverser cette ombre et à toujours rejaillir, plus vive et plus libre. Mieux. De ce qui lui était souffrance, angoisse, elle a fait sa plus grande force. Privée de la possibilité d'exprimer ses émotions, elle a cultivé l'art de la parole vraie qu'elle exprime et qu'elle aide à faire jaillir, depuis bien des années, dans les ateliers qu'elle anime, auprès de jeunes et de toujours jeunes. Quelle superbe victoire pour cette petite fille cernée par le silence ! Ce livre raconte cet avènement au fil des années.
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Le dire et l’écrire
Des livres République sourde, Liya Kaminsky Lors d’une manifestation dans le village occupé de Vasenka, un jeune homme est abattu. Malédiction, sidération ou conséquence du coup de feu, toute la ville devient sourde. Sous la chappe de silence qui s’abat sur eux, les habitants commencent à s’organiser, et à coordonner leur résistance grâce à une langue des signes connue d’eux seuls. Cernés par la violence, ils entendent bien lutter, et continuent à vivre. Eux, ce sont Alfonso et Sonya, qui attendent un enfant ; l’intrépide Maman Galya, instigatrice de l’insurrection depuis son théâtre de marionnettes ; et les marionnettistes, qui enseignent la langue des signes le jour, et attirent les soldats la nuit pour les mener jusqu’à leur mort. Tour à tour histoire d’amour, élégie et plaidoyer, République sourde est un puissant questionnement sur notre silence devant les atrocités du monde, porté par un vent de révolte.
D’autres livres sur la guerre d’Algérie Mémoires d’Algérie
Mourir à Sakiet - Enquête sur un appelé dans la guerre d’Algérie Véronique GazeauGoddet et Tramor Quemeneur Cet ouvrage vient rompre le long silence tombé sur la mort de l'aspirant Bernard Goddet, l'un des quinze tués du 23e Régiment d'infanterie dans l'embuscade de Sakiet du 11 janvier 1958, à la frontière algéro-tunisienne. L'enquête s'est cristallisée autour du jeune homme qui a laissé des écrits et une abondante correspondance, croisés avec des sources archivistiques et des entretiens avec des appelés du 23e Régiment. Sorti d'HEC, chrétien, le jeune homme s'interroge sur différentes solutions pour mettre fin à la guerre. L'opération dans laquelle Bernard Goddet et ses camarades trouvent la mort est enfin mise au jour grâce aux archives militaires. Cette opération étaitelle bien préparée ? L'événement soulève aussi la question des frontières. Ainsi, à la suite de l'embuscade, la France bombarde le village de Sakiet Sidi Youssef et déclenche ainsi une grave crise, tant internationale que nationale, qui se solde par la chute de la IVe République, avec le putsch d'Alger du 13 mai 1958
14 Juillet 1953 / 17 octobre 1961 19 mars 1962 Documents Témoignages et documents sur le site de l’association 4 ACG
Audio Safia part à la recherche de sa propre histoire familiale pour contrer la transmission des silences et faire éclore la vérité, parfois contre les versions officielles de l’Histoire.
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Le dire et l’écrire
Articles, notes
Récit d’une déportation Un article de EN ATTENDANT NADEAU, le 16 mars 2022, à l'occasion de la parution du livre "L'Ukrainienne" de Josef Winkler L’article de EAN La fiche du livre
Philip Roth, un JE de masques Un article de NONFICTION.fr à l'occasion de la parution du tome 2 des œuvres de Philip Roth dans La Pléiade L’article
Ce qui fait rire et ce qui fait pleurer Un article de DIACRITIK.com à propos de « Les enchanteurs » de Geneviève Brisac
Sons
Safia part à la recherche de son histoire familiale
En quelques minutes, le portrait d’un.e écrivain.e
L’article
Les méduses n’ont pas d’oreilles Une note de lecture de Pierre Ahnne à propos du livre d’Adèle Rosenfeld La note de lecture
(déjà 15 portraits)
Pour récouter les rencontres du Festival du Livre de Bron
Voir à la page suivante, la présentation du blog de Pierre Ahnne
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Le dire et l’écrire
Cette page de présentation a été publiée initialement dans la LETTRE numéro 233 du 13 décembre 2018
Le blog de Pierre Ahnne engluement dans l’imaginaire rend la vie compliquée. Ils retravaillent parfois aussi les souvenirs de l’enfance et de l’adolescence. De courts récits dans le même ton sont aussi parus dans des revues (Passage d’encres, Bottom, Saisons d’Alsace…). L’un d’eux, Mon père et son singe, constitue le texte d’un livre objet réalisé par le plasticien Marc Vernier (Les Livres Objets du Farfadet, 2002). Présentation extraite du blog : Pierre Ahnne est né à Strasbourg. Il a enseigné dans l’est de la France et au Lycée français de Moscou. Depuis 1984 il vit à Paris et travaille dans un lycée de la proche banlieue. Il a d’abord été tenté par le théâtre (Bouvard et Pécuchet, d’après Flaubert, en collaboration avec Marion Hérold, monté en 1991, Conte du fond des forêts, mis en espace par Philippe Honoré en 1995). Puis il a publié plusieurs romans : Comment briser le cœur de sa mère (Fayard, 1997), Je suis un méchant homme (Stock, 1999), Libérez-moi du paradis (Le Serpent à plumes, 2002), Couple avec pistolet dans un paysage d’hiver (Denoël, 2005), Dernier Amour avant liquidation (Denoël, 2009), J'ai des blancs (Les Impressions nouvelles, 2015). Ces livres mettent en scène des personnages auxquels leur
Ce blog a été créé en 2011. Il s'appelait alors La petite revue littéraire d'Ahnne et Pétel et était rédigé en commun par Pierre Ahnne et Gilles Pétel. Ce dernier s'étant retiré au bout d'un an, l'autre a continué seul ce qui était devenu Le blog littéraire de Pierre Ahnne. L'adresse restait la même et les textes de Gilles Pétel demeuraient en ligne. Overblog, qui l'hébergeait, ayant mis au point une nouvelle "version" qui ne semblait pas devoir lui convenir, Pierre Ahnne a transféré son blog à l'adresse actuelle, et lui a donné le nom qu'il porte à présent. On y retrouve tous ses textes du Blog littéraire de Pierre Ahnne. Dans les plus anciens, la présence d'un nous est quelquefois la trace des origines qui viennent d'être expliquées. On y trouvera aussi tous les nouveaux articles écrits et mis en ligne depuis la migration.
Pour visiter le blog de Pierre Ahnne Cliquer ICI
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Le dire et l’écrire
LETTRE spéciale UKRAINE
Une LETTRE spéciale, mise à jour au fur et à mesure des informations qui nous parviennent, sans attendre le mercredi, jour de parution de la LETTRE hebdomadaire.
Une soirée littéraire de solidarité Lundi 28 mars à 21h, retrouvez le spectacle sur France Inter, en direct et en public depuis le théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris, présenté par Augustin Trapenard. « Au bonheur des lettres » propose ainsi de réunir Virginie Ledoyen, Bertrand Belin, Zabou Breitman, Vincent Dedienne, Helena Noguerra, Frédéric Beigbeder, Charles Berling, Dani, Dorothée Gilbert, Antoine Leiris, Vincent Macaigne et d’autres invités encore pour partager la lecture des plus belles correspondances écrites par des personnalités du monde littéraire, musical ou historique telles que Marcel Proust, Erik Satie, Victor Hugo, Virginia Woolf, Frida Kahlo, Mozart ou Simone de Beauvoir. L’ensemble des bénéfices de cette soirée exceptionnelle sera reversé à l’ONG Bibliothèques sans Frontières, qui se bat pour l’accès à la culture et l’alphabétisation et pour ses actions en Ukraine.