CHENILLE PROCESSIONNAIRE DU PIN
CHENILLES PROCESSIONNAIRES : UN FLÉAU DONT NOUS SOMMES LA CAUSE
L’été dernier, les chenilles processionnaires ont défrayé la chronique en Belgique. Et nous pouvons nous attendre à leur retour cette année. Attention à leurs poils urticants qui provoquent des irritations cutanées et de sérieuses démangeaisons ! Les scientifiques l’affirment : les processionnaires du chêne ne sont pas appelées à disparaître. Texte: Iris Termeulen
D’où viennent les chenilles processionnaires ?
Cette espèce est très répandue en Belgique. Si vous habitez une rue bordée de chênes, vous éviterez très certainement de vous y attarder en été. Vous connaissez le risque qu’un poil urticant vous tombe dessus... Ces chenilles colonisent essentiellement les chênes, dans nos villes comme dans nos campagnes. Mais les festivaliers ont eux aussi dégusté l’été dernier sur les sites proches de zones boisées. Les processionnaires font tant de dégâts qu’on les a accusées de « terroriser » la population.
Les pépinières et jardineries seraient en partie responsables de leur propagation. Elles importent de jeunes arbres dans lesquels se trouvent les cocons. Les cocons éclosent et les papillons se dispersent alors dans leur nouvel environnement - en Belgique par exemple. D’autres facteurs contribuent à l’essor des processionnaires, et l’Homme est loin d’y être étranger. Ces dernières années, des chênes ont été plantés en quantité en bordure des routes et des boulevards. Le chêne est un arbre robuste et majestueux en toutes saisons. Personne n’avait songé que la chenille processionnaire y élirait son domicile...
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces nuisibles n’ont rien de nouveau. Les premières chenilles processionnaires ont été découvertes aux Pays-Bas à la fin du 19e siècle. En 1991, cet insecte était déjà considéré comme une nuisance. Ce n’est toutefois qu’en 2018 que le grand public l’a réellement découvert, en raison de la multiplication des foyers d’infection.
Le changement climatique profite aussi à ces nuisibles. La chercheuse Silvia Hellingman a déclaré dans une interview pour le magazine néerlandais
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