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Numéro 22, Juin 2014

News@WinBooks DOSSIER

COMMENT RETIRER PLUS DE REVENUS DE VOTRE ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE?

GET A LIFE. GET WINBOOKS.


EDITO Back service, dividendes, stock options,... des solutions existent pour augmenter les revenus que vous pouvez retirer en toute légalité de votre entreprise, offrant une taxation inférieure à celle d’une augmentation de la rémunération. Il est vrai que ces dernières années, les possibilités en la matière ont été réduites. Pensons aux modifications intervenues en matière de précompte mobilier, de boni de liquidation, de calcul des ATN, …. Cela n’empêche qu’il reste encore des possibilités qu’il serait dommage de ne pas analyser: il nous a donc semblé intéressant de tracer quelques pistes. Bien entendu, celles-ci ne sont pas toutes applicables à chaque entreprise, et certaines ne peuvent pas être répétées chaque année. Stéphane Mercier, conférencier reconnu, et fondateur de la fiduciaire S.A.T.C. , un des tous premiers utilisateurs de la solution comptable WinBooks, a répertorié 7 possibilités qu’il nous détaille. La banque Belfius, également équipée de nos produits au sein des agences principales, nous présente un bel éclairage des mécanismes et avantages d’un engagement individuel de pension. Et bien entendu, la PLCI n’a pas été oubliée. Bref, sans prétendre vous apporter LA solution, nous vous proposons une liste non exhaustive de pistes à ne pas négliger. Et si aujourd’hui, dans la situation que vous occupez, ce n’est pas encore le moment, demain il sera peut-être opportun d’étudier plus en profondeur l’une de ces voies moins imposées. Pour peu que notre fiscalité le permette encore… Pierre Borremans Managing Partner chez WinBooks

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INTERVIEW

Stéphane Mercier Féru de WinBooks depuis 14 ans! Professeur à l’EPHEC, Membre de la Commission du Stage de l’IPCF, conférencier reconnu, et fondateur de la fiduciaire S.A.T.C. COMPTABLES FISCALISTES, Stéphane Mercier nous raconte son histoire avec WinBooks. Il a « parié » sur la gamme à sa genèse. Effectivement, il est un des tous premiers utilisateurs. Quatorze années plus tard, il ne regrette pas son choix et continue à être un client précurseur : dès qu’une nouveauté fait surface, Stéphane Mercier n’hésite pas à l’adopter. WinBooks: Depuis combien de temps connaissez-vous les programmes WinBooks? Stéphane Mercier: Depuis le début, dans les années 2000 lors de la sortie de la première version de WinBooks et en réalité, je pourrais même dire avant cela, étant donné que j’utilisais déjà le prédécesseur du logiciel. Dès le début, j’ai trouvé que WinBooks était un logiciel super convivial et très fiable. Ce qui m’a définitivement convaincu à l’époque, c’est le fait que WinBooks était le seul programme qui permettait la récupération des données. J’ai commencé à utiliser WinBooks pour mon bureau comptable, mais très rapidement, j’ai présenté le programme à mes collègues de l’EPHEC où j’étais déjà professeur. Winbooks présentait des avantages indéniables pour l’enseignement, notamment avec la possibilité de corriger ses erreurs en revenant sur des documents antérieurs et la facilité des backups. A l’Ephec, nos futurs comptables sont formés à partir de cas concrets, de dossiers réels. Cette formation est avant tout pratique, il nous fallait donc un logiciel cohérent et accessible. A cette époque, il s’agissait vraiment d’un pari étant donné que WinBooks en était à ses balbutiements, mais très vite nous avons été ravis d’avoir fait ce choix, c’est un software réelle-

ment accessible pour nos étudiants. Ensuite, nous étions la première fiduciaire à utiliser WinBooks on Web. J’ai également ouvert un bureau comptable en Espagne. A mes yeux, il n’y avait aucun logiciel comptable espagnol convivial, alors en accord avec WinBooks, j’ai pris en charge toute la traduction et WinBooks a réalisé les adaptations nécessaires afin de remplir les exigences fiscales espagnoles. De surcroît, la plupart de mes clients en Espagne étaient des clients belges qui avaient des affaires dans les deux pays et utiliser WinBooks pour ces clients particuliers facilitait grandement nos échanges. Aujourd’hui, je suis toujours aussi satisfait du programme. L’équipe WinBooks est toujours sur le qui-vive et garde son esprit novateur notamment avec Virtual Invoice et comme dit précédemment avec WinBooks on Web. WinBooks et Stéphane Mercier, c’est donc une longue histoire, un échange perpétuel ? Oui ! J’ai même écrit un livre en collaboration avec WinBooks : « Comptabilité informatique par la pratique » paru aux éditions de Boeck. L’idée a germé assez naturellement étant donné que j’utilisais WinBooks dans ma fiduciaire et dans l’enseignement. Cet ouvrage décrit les fonctions du logiciel en les reliant avec la législation concernée.

Stéphane Mercier, Professeur à l’EPHEC, Membre de la Commission du Stage de l’IPCF, conférencier reconnu, et fondateur de la fiduciaire S.A.T.C. COMPTABLES FISCALISTES


RETIRER DES REVENUS DE VOTRE SOCIÉTÉ À MOINDRE COÛT Par Stéphane MERCIER EIP – Back service Bon nombre de professionnels s’accordent sur le fait qu’une assurance « deuxième pilier » appelée « engagement individuel de pension » reste l’élément le plus intéressant qui fait suite à un passage en société. Nous pensons qu’ils ont tout à fait raison. Surtout en cas de « back service » (aussi appelé « rattrapage »), cela permet de payer des primes pour des années antérieures au statut de dirigeant d’entreprise – administrateur ou gérant de société – et ce jusqu’à 10 années ; ce « back service » peut être effectué en une ou plusieurs fois . L’on en connaît bien les conditions d’application, en particulier la règle des 80% de la dernière rémunération brute annuelle normale (on considère en principe les revenus d’une année civile ordinaire, et la législation interdit de prendre en considération une augmentation de rémunération qui se ferait juste avant de prendre sa pension). Il est indispensable que le dirigeant d’entreprise perçoive une rémunération pour pouvoir prétendre à cet avantage. Conséquences I. Soc. Base imposable = - 1.000 € (le montant de 1.000 sera retenu comme simple illustration de nos exemples) Dirigeant d’entreprise : il ne recevra en principe le capital qu’à l’âge de sa pension (rien à déclarer aujourd’hui) I.P.P.: à l’âge de 65 ans 1.000 € taxables au taux de 10% (+ centimes additionnels communaux) Cotisations sociales : cotisation INAMI 3,55%, cotisation de solidarité 0-2% selon le montant

Dividendes Si aucune rémunération n’est perçue, ou si l’on décide de ne pas s’octroyer une rémunération

trop élevée, la distribution d’un dividende est une alternative qui permet de limiter le paiement de cotisations sociales. En effet, si la société gagne 1.000,00 €, elle paie 339,90 € d’impôts tandis qu’un précompte mobilier libératoire de 25% est perçu sur 660,10 € (1.000,00 – 339,90), soit 165,03 €. Le total des impôts payés est donc de 339,90 + 165,03 = 504,93 € ; l’ avantage est qu’un dividende relève de la catégorie des revenus mobiliers, ce qui signifie qu’aucune cotisation sociale n’est due en cas de distribution d’un dividende. Conséquences I.Soc. : Base imposable: inchangée Dirigeant d’entreprise : il ne doit rien déclarer (principe du précompte mobilier libératoire) Cotisations sociales : aucune

Avantages sociaux Une autre piste à suivre est celle des avantages sociaux, exonérés ou non. Le dirigeant d’entreprise songera, en particulier, à une assurance hospitalisation et soins ambulatoires. Cet avantage n’est pas déductible dans le chef de la société (il doit être renseigné à 100% en tant que dépenses non admises) mais l’intérêt est qu’il n’y a pas de taxation à l’Impôt des personnes physiques (I.P.P.). Un autre avantage assez fréquent est celui de l’octroi des titres repas. Le dirigeant d’entreprise qui envisage de recevoir des titres repas de société ne doit pas perdre de vue que s’il engage du personnel, ses employés auront « automatiquement » droit à des titres repas. La valeur maximale par titre repas est de 7,00 € dont 5,91 € peuvent être pris en charge par la société, tandis que 4,91 € sont considérés comme dépenses non admises. Conséquences I.Soc. : Base imposable = - 1.000 € ou pas de

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déduction (dépend du type d’avantage) Dirigeant d’entreprise : aucune taxation Cotisations sociales : aucune cotisation sociale n’est due

Prêter à sa société Pour autant que ce prêt soit nécessaire (c.à.d. qu’il permettre d’éviter de contracter un emprunt bancaire), il est possible de prêter de l’argent à sa propre société. Les intérêts du prêt ainsi octroyé (qui est comptabilisé en tant qu’emprunt au passif de la société) sont déductibles dans le chef de la société, et sont soumis au précompte mobilier libératoire au taux de 25% en personne physique (retenu à la source). Aucune autre taxe ni cotisation sociale supplémentaire n’est due par le bénéficiaire. Une limite a cependant été fixée quant au montant du prêt octroyé par un dirigeant à sa propre société: le montant des avances ne peut en effet pas dépasser le montant du capital libéré (à la fin de la période imposable) augmenté des réserves taxées (au début de la même période). En ce qui concerne la fixation du taux, il faut bien entendu rester cohérent et raisonnable: il s’agit simplement de respecter le « taux du marché ». Le taux qu’une banque aurait appliqué aux mêmes conditions (durée, risque, …) est donc parfaitement défendable. Nous conseillons d’étayer le dossier avec une offre de financement établie en bonne et due forme par la banque habituelle de l’entreprise.

Louer un bureau à sa société Il peut être envisagé de louer un bureau à sa propre société, mais le montant annuel des loyers est plafonné selon la formule « revenu cadastral x 5/3 x 4,19 » pour l’année 2013. Ces loyers peuvent n’être que partiellement ou pas imposables s’ils sont compensés par des intérêts destinés à acquérir ou conserver des revenus immobiliers. Exemple : le revenu cadastral non indexé est de 2.000,00 € et la surface professionnelle est évaluée à 20% de la surface habitable. Le loyer annuel maximal est de 20% x 2.000,00 = 400,00 € à multiplier par 5/3 et ensuite 4,19 = 2.793,33 € (soit environ 230 € par mois). Si le loyer dépasse ce dernier montant,

p.ex. parce que le loyer annuel aurait été fixé à 3.000,00 €, le surplus (soit 3.000,00 – 2.793,33 = 206,67 €) est requalifié en tant que revenus professionnels, cela signifie que l’on considère ce montant comme une rémunération, soumise aux cotisations sociales, et à l’impôt des personnes physiques. Conséquences I.Soc. : Base imposable = - 1.000 € Dirigeant d’entreprise : il déclare les 1.000 € comme revenus immobiliers ; s’il déclare des intérêts d’emprunts hypothécaires ou analogues, il pourrait réduire la base imposable à 0 Cotisations sociales : aucune cotisation n’est due sauf dépassement (improbable) du plafond

Stock option Lorsque la société dispose de liquidités, nous conseillons l’achat d’actions ou parts en bourse dans le cadre d’un plan de stock option au profit du dirigeant d’entreprise; cela consiste à recevoir gratuitement le droit d’acheter (mais non pas l’obligation) des actions ou parts. La société achète ces titres, et conclut avec son propre dirigeant une convention d’option, dite de « stock option » (en anglais, « stock » = action). La base imposable correspond en principe à 18% de la valeur des titres sous-jacents (elle pourrait être de moitié s’il s’agit d’actions ou parts propres émis par la société). Pendant le temps de cette opération…spéculative, l’on utilise l’argent de la société plutôt que ses propres deniers. Exemple : la société achète 100 actions ou parts d’une valeur unitaire de 50,00 €. Un plan d’option sur action est mis sur pied. La base imposable est de 18% x 100 titres x 50,00 € = 900,00 € (l’impôt sera d’environ la moitié de ce montant ; il s’agit d’un impôt définitif, le fait que la valeur des titres augmente ou diminue ensuite n’a pas d’impact). Si la valeur unitaire des titres augmente (p.ex. à hauteur de 75 €), le dirigeant d’entreprise - qui est seul bénéficiaire de ce plan d’option - verra la valeur de ses options augmenter de 100 x 25 € = 2.500 € (ceci correspond à l’augmentation de la valeur unitaire des actions ou parts, soit 75 – 50 = 25 €. Il peut exercer son droit d’option. Le gain

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de ces 2.500 € n’est pas imposable, même si les actions ou parts sont revendues immédiatement par le dirigeant ; rien ne lui interdit de les revendre plus tard, il a une liberté absolue puisque la loi prévoit que l’impôt est payé dès la mise en place du plan d’option. Toutefois, il faut bien avoir conscience qu’un risque est associé à la mise en place de cette opération parce que l’impôt payé sur les 900 € est définitif…que la valeur du titre sous-jacent augmente, ou…diminue. Conséquences I.Soc. : Base imposable = inchangée Dirigeant d’entreprise : base imposable = valeur du titre sur lequel porte le droit d’option I.P.P.: base imposable = 1.000 € x 18% taxables aujourd’hui ; pas de taxation en cas d’exercice du droit d’option Cotisations sociales : cotisations sociales sur le montant imposable décrit ci-dessus

Charges mixtes Un dernier élément à prendre en compte, les charges mixtes, c.à.d. les dépenses qui relèvent à la fois de la sphère professionnelle et de la sphère privée. La facturation au nom de la société de quelques dépenses qui servent aussi au bureau – p.ex. l’achat de produits d’entretien ou de boissons – permettra, de façon raisonnable, d’optimiser la situation fiscale. Il est impératif de demander une facture au nom de la société, de simples tickets de caisse n’étant à notre avis pas suffisamment probants. Il est exclu d’inscrire un quelconque montant forfaitaire. Conséquences I.Soc. : Base imposable = - 1.000 € Dirigeant d’entreprise : pas d’imposition ; l’important est de rester raisonnable, d’une part, et de conserver les justificatifs des achats à titre privé, d’autre part. Cotisations sociales : aucune cotisation n’est due.


INTERVIEW

Marc Guilmot, Directeur - Administrateur de la SCRL Belfius Vallée de la Dyle

«WinBooks nous a directement convaincus» Directeur - administrateur de la SCRL Belfius Vallée de la Dyle, Président de la Fédération des Agents de Belfius Banque (FEDABB), Marc Guilmot est entré dans la famille Belfius il y a déjà 30 ans. Un parcours dans le monde bancaire qui lui a permis d’exercer de nombreux postes à responsabilités et d’acquérir une grande capacité d’analyse. Fort de son expérience, il est aujourd’hui à la tête de la SCRL Belfius Vallée de la Dyle et de six agences dans le Brabant Wallon. Il dirige ses 35 collaborateurs afin d’offrir à ses clients un service de proximité qui caractérise le groupe Belfius. Client WinBooks depuis une dizaine d’années, Marc Guilmot nous explique le fonctionnement de la SCRL Belfius Vallée de la Dyle et de la FEDABB. Il nous démontre également, pourquoi le logiciel comptable est un des éléments clés de la gestion financière et comptable de sa société. WinBooks : Comment et pourquoi Belfius a choisi la gamme WinBooks ? Marc Guilmot : A l’époque, ce type de décision était prise par la « maison-mère » Belfius. Ils avaient alors effectué une étude de marché, WinBooks en était à ses débuts, mais sa facilité d’utilisation nous a directement convaincus. Aujourd’hui, nous fonctionnons autrement : la plupart des agences Belfius sont regroupées sous différentes SCRL, qui sont des entités indépendantes. Ce type de société a été mis en place il y a une quinzaine d’années pour rassembler au sein d’une même entité juridique différentes agences. Elles permettent notamment de canaliser au sein d’un même groupe différents spécialistes. A côté des SCRL, il y a la FEDABB (fédération réunissant les différentes SCRL), elle apporte aide, conseil et permet de fournir les meilleures conditions via un mécanisme de conditions groupées, notamment en matière de choix de logiciels. Mais, Belfius garde son droit à la parole, étant

actionnaire dans chacune des SCRL, elle a un regard sur chaque comptabilité et elle désire donc une homogénéité entre les différentes entités. La FEDABB sert notamment à proposer des outils d’aide à la gestion. A présent, il y a environ 90% des SCRL qui utilisent les différents programmes WinBooks. Pourquoi une banque utilise un logiciel comptable ? C’est très simple ! Aujourd’hui, le groupe Belfius compte 91 SCRL qui doivent chacune gérer leur propre comptabilité. On utilise la gamme comme n’importe quelle société, mise à part la TVA à laquelle nous ne sommes pas assujettis. Après, chaque SCRL choisit les modules qu’elle désire. Ici, à la Vallée de la Dyle nous sommes très friands des modules comme office API, Analytique et la récupération CODA. Mais pour moi, Virtual Invoice est un produit à mettre en exergue, il facilite tellement les rapports avec le comptable et permet un gain de temps et d’énergie énorme ! A mes yeux, Virtual Invoice est un des atouts majeurs de WinBooks. Belfius Vallée de la Dyle et WinBooks, aujourd’hui, c’est une relation privilégiée ? Effectivement, nous travaillons dans des secteurs parallèles où il est intéressant d’échanger et de comprendre les deux côtés de la barrière: la banque et la comptabilité ne peuvent être dissociées. D’ailleurs, depuis quelques mois, nous organisons volontiers avec WinBooks des conférences communes tenues par des experts fiscaux. Ces évènements sont à la fois une formation professionnelle pour les comptables, mais surtout un moment d’échange extrêmement riche. MARC GUILMOT Directeur - administrateur de la SCRL Belfius Vallée de la Dyle, Président de la FEDABB


PLCI & EIP Pension libre complémentaire et engagement individuel de pension: décrypter les avantages En collaboration avec Belfius Banque et Assurances Avant de contracter un EIP au bénéfice d’un gérant ou d’un administrateur, mieux vaut exploiter la PLCI jusqu’à ses limites.

LA PENSION LIBRE COMPLÉMENTAIRE POUR INDÉPENDANTS (PLCI) D’un point de vue fiscal, la PLCI reste la base pour la pension complémentaire de l’indépendant. La PLCI est une formule très intéressante fiscalement : les primes rapportent une réduction de l’impôt des personnes physiques au taux le plus élevé. Grâce à la baisse de son revenu imposable, le gérant ou l’administrateur paiera aussi (à l’avenir) moins de cotisations ONSS, ce qui augmentera encore sensiblement le rendement du placement. Mais les montants des primes PLCI sont relativement limités. Le montant maximum déductible dans le cadre d’une PLCI est calculé sur base des revenus nets réévalués des 3 dernières années. Pour 2014, le montant maximum de la PLCI ordinaire s’élève à 3 027,09 euros. Cette option doit toutefois être exploitée en premier lieu car les primes ne sont pas soumises à la taxe sur les assurances, contrairement à l’EIP, frappé à raison de 4,4 %. L’imposition aura bien lieu par la suite, mais elle est généralement inférieure à celle de l’EIP et ne compense pas la réduction d’impôt obtenue sur la ou les primes versées. Il est à noter que les versements effectués seront pris en considération dans le calcul de la règle des 80 % dans le cadre de l’EIP.

LES TROIS PILIERS

LA RÈGLE DES 80%

Les pensions belges sont basées sur le principe des trois « piliers », trois régimes distincts ou permettant de constituer le capital de pension futur :

Lors du calcul des éléments constituant ce 2ème pilier, il convient de tenir compte de la règle des 80 % (limitation des déductions). Cette règle stipule que votre pension légale (le premier pilier) plus les allocations conjointes de vos PLCI, EIP et assurance groupe (le deuxième pilier), converties en rentes annuelles, ne peuvent pas dépasser 80 % de la rémunération brute de votre dernière année de carrière active. Sinon, les primes versées ne sont pas entièrement déductibles au titre de frais professionnels dans le chef de votre société. Les 20 % restants peuvent être complétés par une épargne individuelle. De là, l’expression « règle des 80 % »

Le 1er pilier ou la pension légale payée par l’État, Le 2e pilier ou la pension extralégale payée par l’employeur Le 3e pilier ou la pension individuelle pour laquelle vous épargnez vous-même de manière fiscalement intéressante.


L’ENGAGEMENT INDIVIDUEL DE PENSION (EIP) En tant que dirigeant d’entreprise, l’EIP financé par une assurance externe est une formule d’investissement vous permettant de prévoir une réserve financière comme complément à votre pension légale. L’EIP consiste en une assurance qui apporte à votre entreprise de nombreux avantages fiscaux, tout en vous constituant un capital de pension complémentaire. Avantages: L’EIP fait partie du deuxième pilier de la pension : c’est une formule de pension extralégale destinée aux dirigeants d’entreprise et indépendants ou professions libérales en société. - Primes déductibles : votre société paie les primes, qui sont entièrement déductibles comme frais professionnels (tant que la règle des 80 % est respectée); et par conséquent, vous optimisez le bénéfice de votre entreprise et vous êtes donc moins taxé à l’impôt des sociétés ; - Flexibilité : l’ EIP est individuel et peut donc être entièrement personnalisé ; - Epargne acquise : l’épargne constituée reste acquise et vous appartient, même en cas de démission (licenciement), de fusion ou de faillite. Vous pouvez épargner pour votre pension avec effet rétroactif. Il n’est jamais trop tard pour vous assurer une retraite confortable grâce au backservice. Cette prime unique vous permet de verser des primes supplémentaires, ce qui s’avère principalement intéressant en cas d’augmentation substantielle de votre revenu, ou si vous souhaitez compléter votre capital pension pour toutes les années prestées au sein de l’entreprise, éventuellement majorées de maximum 10 années d’activité professionnelle exercée ailleurs. Le backservice vous permet aussi de transférer des bénéfices dans votre patrimoine privé. Garanties facultatives: Vous pouvez contracter une assurance décès complémentaire, adaptée à votre situation personnelle et payée par la société. Vous pouvez également vous protéger vousmême des conséquences financières de l’incapacité de travail, en souscrivant aux garanties revenu garanti et/ou exonération de prime. Validité: La durée minimale d’un contrat est de 5 ans. Vous pouvez demander votre capital au plus tôt à partir de 60 ans, et au plus tard à 70 ans.

CAS PRATIQUES En quoi consiste la règle des 80% ? Pour déterminer le montant de la rente annuelle assurable, on utilise la formule suivante : Rente Pension extra légale <=[ (RAB x 0,80) – PLEG] x [nm/40] Où - RAB = rémunération annuelle brute. - PLEG = Pension légale future qui est en général estimée forfaitairement à 25% du salaire annuel brut, compte tenu des limites minimum et maximum - NM = nombre de mois réellement prestés dans l’entreprise augmenté du nombre de mois restant à prester dans l’entreprise jusqu’au terme du plan pension et du nombre de mois (limité à 10 ans= 120 mois) prestés en dehors de l’entreprise. Exemple : Soit un dirigeant de société né en mars 1960 qui décide de souscrire une assurance pension libre complémentaire pour indépendant (PLCI) ainsi qu’un engagement pension individuel (EIP) le 1er mars 2014. Ces plans pension arriveront à leur terme le 31 mars 2025. Calculons le montant de la rente annuelle qui pourrait être attribuée par l’entreprise suivant la règle des 80%. Le capital net maximum est ensuite déterminé au moyen d’un coefficient défini par l’administration et fonction de l’âge au terme du plan de pension et de l’état civil du dirigeant.


Dans notre exemple, la pension extralégale est constituée via un contrat d’assurance vie du type branche 21 et comprend donc 2 éléments : le capital et la participation bénéficiaire. Pour déterminer le capital pension net assurable suivant la règle des 80%, il convient d’estimer cette participation bénéficiaire. A cet effet, une estimation forfaitaire de 20% est utilisée par l’administration fiscale. Le dirigeant peut également recourir à ce que l’on appelle un ‘backservice’. Dans ce cas, en sus des primes périodiques, une prime unique sera versée lors de la signature du plan pension et permet par exemple, de compenser les années travaillées au sein de la société avant la signature du plan pension.


UNE OFFRE PLCI ET EIP SOIT SANS BACKSERVICE 1. Les primes payées 2. Prévisions du capital garanti en cas de vie

3. EIP

SOIT AVEC BACKSERVICE 1. Les primes payées

2. Prévision du capital garanti en cas de vie

3. EIP

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LA CHRONIQUE Amid Faljaoui

Sans les impayés, la Belgique pourrait créer 113.000 postes ! L’information est récente : un quart des chefs d’entreprise belges (24%) n’embauche plus suite aux défauts de paiement de leurs clients et 10% d’entre eux ont même été contraints de licencier des travailleurs pour les mêmes raisons. L’information émane du « European Payment Index 2014 » (EPI) publié annuellement par la société Intrum Justitia. Au niveau européen, les chiffres sont encore différents, puisque l’enquête conclut à 40% de «stop à l’embauche» et à 25% de licenciements imputables, notamment, à l’accumulation des défauts de paiement. Bonne nouvelle, toute de même, même si elle est encore timide : Le total des créances irrécouvrables en Belgique s’est réduit de 2,8% à 2,7% du chiffre d’affaires des entreprises, ce qui correspond à un montant de 8,8 milliards d’euros. Le drame, comme le fait remarquer à juste titre Intrum Jutitia dans son communiqué de presse, c’est que si ce montant était investi dans la création d’emplois, quelque 113.000 postes de travail pourraient être créés en Belgique !

2,7%. Pourtant, en réagissant plus vite, elles pourraient générer 1,9 milliard d’euros de cash supplémentaire, «ce qui équivaut à 25.000 nouveaux emplois si cette somme est intégralement affectée à la création d’emploi» précise Intrum Jutitia. Par ailleurs, si la presse économique fait état d’une reprise, molle certes, mais d’une reprise toute de même, les dirigeants d’entreprises ne voient pas les choses de la même manière : «Malgré les premières rumeurs de reprise économique, trois entreprises belges sur quatre (74%) affirment ne pas encore en ressentir les effets», souligne Intrum Justitia. Une situation confirmée par la majorité des 10.000 entreprises européennes interrogées entre janvier et mars dans le cadre de l’EPI. Voilà qui devrait donner du grain à moudre aux futurs parlementaires pour activer ce gisement d’emplois.

Autre élément intéressant épinglé par cette société : en cas de retard de paiement de l’un de leurs clients, les entreprises belges attendent 91 jours avant de faire appel à une aide professionnelle et subissent une perte moyenne de

Amid Faljaoui Directeur des publications francophones du groupe Roularta Rédacteur en Chef de Canal Z Chroniqueur économique à la RTBF


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