TRADUIRE 4/2017
Recherche linguistique Alphabétisation Traduction de la Bible Le Journal de Wycliffe France
Mission – un regard critique Pour engager rapidement une discussion entre chrétiens, demandez-leur ce que signifie pour eux la mission. Dans le passé on comprenait la «mission» de différentes manières: • le salut de l’humanité de la condamnation éternelle • l’Orient et le Sud devaient avoir part aux bénédictions et aux privilèges de l’Occident chrétien • l’extension de l’Église (ou d’une certaine dénomination) • le processus historique par lequel le monde serait transformé en Royaume de Dieu, lentement, subitement ou par une catastrophe.
Dans les milieux théologiques, la compréhension de la «mission» a profondément changé au cours des cinquante dernières années. Pour exprimer ce nouveau point de vue on utilise l’expression «Missio Dei». Cette expression latine signifie simplement «la mission de Dieu». Que se cache-t-il derrière ce terme?
Qui? Dieu est l’acteur principal de la mission. L’initiative vient de Lui. Il a un plan et un objectif pour le monde. Paul écrit que Dieu a répandu Sa grâce sur nous en nous donnant pleine sagesse et pleine intelligence «pour
que nous connaissions le secret de son plan. Ce plan, il l’a fixé d’avance, dans sa bonté, en Christ, pour conduire les temps vers l’accomplissement. Selon ce plan, tout ce qui est au ciel et tout ce qui est sur la terre doit être réuni sous le gouvernement du Christ». (Eph. 1, 9-10, mis en italique par la rédaction). Dieu a pour objectif d’apporter guérison et unité dans la Création brisée, par la Croix et la résurrection de Christ. Dieu Lui-même est l’élément moteur. La Bible nous montre de la première à la dernière page comment Il poursuit son but, de la Création à la fin du monde. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit agissent pour remplir cette mission. Dieu est le missionnaire! Mais Il travaille avec et par les personnes dans le monde. Tous ceux qui ont accepté l’offre du salut en Jésus-Christ et qui constituent l’Église universelle sont appelés et envoyés. Nous sommes envoyés dans des endroits où Il est déjà au travail depuis longtemps. L’action de l’Église fait partie de la grande mission divine, mais ne représente de loin pas tout ce que Dieu accomplit dans le monde.
l’Eglise est le bras tendu de Dieu pour Sa mission.
DIEU
Pourquoi? Le motif de la mission a sa source dans le cœur de Dieu, dans Sa compassion et Son amour pour Sa Création: L’Éternel est bon envers tous les hommes et plein de tendresse pour toutes les créatures (Psaume 145,9). Car Dieu a tant aimé le monde … (Jean 3,16).
Dans quel but? Quel est l’objectif final? Genèse 12,3 est le premier passage de la Bible où Dieu annonce Sa volonté: «…Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi.». Le livre de l’Apocalypse nous donne une vision de ce qui adviendra lorsque la mission sera accomplie: «Après cela, je vis une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer. C’étaient des gens de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de tuniques blanches et ils avaient à la main des branches de palmiers.» (Apoc. 7,9) Le point final est la Seigneurie illimitée de Dieu sur tout ce qui existe. « La mission existe parce que la louange n’existe pas.» (selon John Piper)1
Comment? L’Église peut contribuer de cinq manières 2: 1. Evangélisation: annoncer la Bonne Nouvelle 2. Enseignement: donner un enseignement aux nouveaux chrétiens, les baptiser et les encourager 3. Compassion: rencontrer et servir les êtres humains dans la détresse 4. Justice: chercher à changer les structures injustes de la société 5. Préservation de la Création
Où? Nous avons tendance à penser que la mission se passe à l’étranger, «loin», en tout cas pas «ici» chez nous en Occident. Mais de nos jours, à l’époque de la globalisation, d’Internet et des migrations, l’axe principal n’est plus «de l’ouest vers le reste du monde». Le «champ de mission» est partout où la foi rencontre l’incrédulité, où le royaume de Dieu est confronté au royaume de ce monde. Cela peut se passer devant la porte de sa maison ou dans un pays très éloigné. La mission a lieu simultanément «à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde» (Actes 1,8). Important! • La mission n’est pas l’apanage de quelques rares spécialistes. Non, chaque église locale comme l’ensemble des églises du monde entier existent parce que Dieu les appelle à une mission. Tout ce que l’Église est et accomplit en tant que peuple de Dieu doit servir à la mission divine dans le but de glorifier Dieu. • Si toute l’Église existe pour la mission divine, il en est de même pour chaque membre de l’Église. Chacun est appelé et envoyé avec ses talents en vue d’un service correspondant au grand objectif divin. Les manières de servir peuvent être très diverses. • L’espace de vie n’est pas séparé entre le spirituel et le monde. Profession et famille font partie de ces services. Le mandat divin inclut le quotidien de chaque individu: chaque domaine et chaque étape de vie.
1 «Mission exists because worship doesn’t.» 2 Five Marks of Mission, Lambeth Conference of Bishops, 1988) Sources: - Ch. Wright, The Five Marks of Mission, International Ministries Director, Langham Partnership, 2014. - Eddie Arthur, Missio Dei and the mission of the Church, 2013. Les consulter sur fr.wycliffe.ch/traduire
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«Missio Dei» et Wycliffe France Questions à Karine Berndt, directrice de Wycliffe France
Quelles implications ces réflexions ont-elles pour votre travail chez Wycliffe ?
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A Wycliffe France, nous sommes en restructuration. Le CA a travaillé sur la vision, la reformulation. Et bien sûr avec la Missio Dei, les églises sont mises à leur place et nous sommes là pour les servir. Un positionnement différent pour servir l’église dans sa mission, l’encourager à prendre sa place. Maintenant avec cette vision, nous travaillons à la stratégie. Wycliffe Royaume Uni a tout
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Que cela signifie-t-il concrètement ?
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Au niveau de l’Alliance mondiale, nous avons eu une prise de conscience que Wycliffe s’était «construite» sans église, indépendamment des églises. Nous avons réalisé que nous sommes indépendant et ce que Dieu veut dans la missio Dei. Nous ne sommes pas le centre LA Mission qui va accomplir le plan de Dieu. Nous sommes là pour entrer à son service, servir d’autres, travailler avec d’autres églises, d’autres organisations, pour servir Dieu dans ce qu’il nous demande de faire. Nous apportons notre contribution, d’autres apportent la leur et ensemble nous répondons à l’appel de Dieu «qu’il soit glorifié partout, par tous et dans toutes les langues»
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La mission n’appartient pas à une organisation, à une Eglise, à une dénomination. Elle appartient à Dieu, il en est l’initiateur, le conducteur, l’incitateur. Elle passe par une Eglise, c’est l’Eglise qui est appelé à la mission, à ce mouvement missionnaire.
un service qui œuvre avec les églises, nous les avons écoutées, nous apprenons d’elles. Maintenant, si «l’Église exécute la mission de Dieu», des œuvres telles que Wycliffe sont-elles encore nécessaires? Dieu pourrait se passer de nous, des églises, des missions mais il a choisi de nous inclure dans son œuvre.. Alors oui, il y a la place pour tous. Notre rôle va changer, nous serons plus dans le service. Nous voulons aider l’Eglise à accomplir son mandat au près comme au loin. Notre spécificité doit être mis au service de l’Eglise dans sa vision, pas dans la notre.
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Qu’évoque pour vous «Missio Dei»?
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Le «champ de mission» dans toutes ses dimensions: • Au centre: Jésus est Seigneur sur tous les domaines • Comment? Par l’évangélisation, l’enseignement, la compassion, la justice, la préservation de la Création • Où? Localement, régionalement, globalement
Afrique sub-saharienne
23,6
Asie-Pacifique Europe
66,3
Amérique du Sud/Caraïbes
25,5
38,1
15,6
Amérique du Nord Afr. du Nord/Moyen-Orient
Répartition des chrétiens par continent en 1910, en 2010 et projections pour 2050 Pendant des siècles, le «centre de gravité» du christianisme se situait en Europe. En 2010 25% des chrétiens se trouvent en Europe contre 23,6% en Afrique. On estime qu’en 2050 38,1% des chrétiens du monde seront Africains. Source: Pew research Center
1910
2010
2050
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«Missio Dei» qu’est-ce que cela change au quotidien de l’Église? Extraits de quatre interviews menés auprès de personnes actives dans le monde ecclésial
Sonia Carminati
Olivier Reber
Correspondante „Mission“ de l‘Eglise mennonite de Diesen
Pasteur, Eglise Protestante Evangélique de Chartres
Missio Dei, la mission de Dieu : la mission est un mouvement de Dieu vers le monde, et l’Eglise est un instrument pour l’accomplissement de cette mission. Pour notre église locale, participer à cette mission prend différentes formes. Localement, au-delà du témoignage personnel, nous manifestons l’amour de Dieu par des actions régulières d’évangélisation (conférences grand public, fête de la musique, fête de Noël, vente de calendriers de méditations, …), le soutien à l’association internationale des Gédéons (accueil du groupe régional dans nos locaux, diffusion de leurs nouvelles, …). Au niveau international, nous soutenons l’une des membres de notre église locale, collaboratrice de Wycliffe engagée au Tchad depuis bientôt 28 ans (soutien financier, diffusion de nouvelles mensuelles), et depuis peu une de nos jeunes, partie pour un séjour court au Tchad également. Nous partageons tous les mois des nouvelles non seulement des missionnaires de notre union d’Eglise, mais aussi de l’Eglise persécutée dans le monde (mission Portes Ouvertes). Toutes ces personnes et ces projets, au près comme au loin, alimentent nos prières et notre intercession, à la fois dans notre vie personnelle et dans notre vie d’Eglise. Missio Dei nous donne une ouverture vers le monde que Dieu aime et qu’il veut sauver ; nous ne pouvons pas nous contenter de rester recroquevillés sur nous-mêmes mais nous participons au mouvement de l’amour de Dieu envers les gens, pour l’avancement du Royaume.
Des convictions de base Dieu agit et nous associe à son action. Dieu agit et nous montre un exemple à imiter. Dieu construit un peuple saint qui lui appartient. Qu’est-ce que cela change dans notre vie d’Eglise D’abord qu’entrer dans les projets du Seigneur n’est pas une option et ensuite que ces projets ne sont pas toujours les nôtres. Notre priorité naturelle est de construire notre « petite communauté locale », de soigner nos activités et nos relations. Dieu pense plus large (géographiquement) et plus loin (dans le temps) que nous. Par exemple : voici des domaines où nous tentons d’être attentif, pour être un peu plus collaborateurs de Dieu. Notre Eglise a une longue habitude de soutenir les missionnaires retraités… mais peu d’engagement à former les futurs responsables internes pour les envoyer ailleurs, ensuite. Nous avons tendance à privilégier les actions d’évangélisation sur le mode « allons chercher les perdus et ajoutons-les à notre communauté », plutôt que sur le mode « comme Jésus, incarnons les vérités de l’Evangile pour notre prochain » dans notre quartier et dans notre milieu professionnel. Nous peinons à adapter nos cultes (surtout notre langage et les questions abordées) à « la majorité » de nos concitoyens, parce que nous aimons nos habitudes, qui sont aussi un des ferments de notre cohérence de groupe. Et si on osait « se contenter » de Jésus-Christ comme centre de notre communion ? Nous aimons passer des temps agréables ensemble mais nous avons peu d’ échanges profonds qui « travaillent » notre foi et la sainteté de notre vie. Note : le chapitre sur les idoles, dans le livre de Christopher Wright me semble obligatoire pour tout ex-pat. 4
Christian Blanc
Rémi Gomez
Vice président du CNEF – Président UNADF
Responsable de l‘Eglise LDN (Lumière des Nations), Lyon
La missio dei puise ses origines dans les profondeurs du cœur de Dieu. Cette mission est contenue et décrite dans ce qu’on pourrait appeler, en utilisant le vocabulaire informatique, un fichier compressé : Jean 3 : 16. Mais comment croiront-ils si personne ne leur en parle ? - La missio dei change la vision que l’église locale a de Dieu, de son œuvre, de sa relation avec lui et de l’humanité errante et perdue. Sa vision se centre plutôt sur Dieu et sur l’autre que sur son propre confort et sa sécurité. - Elle influence le programme de prière de l’église locale. La vision claire engendre un fardeau que rien ne peut soulager sinon que d’en parler souvent à Dieu. - Cela se traduit manifestement aussi par un ou des soutiens financiers de projets ciblés. Cet engagement-là mesure incontestablement le poids du fardeau qui pèse sur son cœur. - L’église locale devient un vivier de ressources humaines, une source de motivation auprès des jeunes chrétiens qui s’interrogent sur leur devenir chrétien, les encourageant à s’impliquer dans ce travail de témoignage jusqu’au bout du monde. Découvrir l’amour infini de Dieu fait jaillir une joie, la joie de l’Evangile, qui rapidement se transforme en une joie missionnaire. La missio dei est l’ADN de l’Eglise, elle fait vibrer son cœur.
La mission de Dieu: Fil conducteur du récit biblique Christopher Wright, Editions Excelsis
Tout ! la mission de Dieu change tout pour une Eglise au quotidien. Elle est le sens de l’histoire de l’Eglise. Elle est son cap par beau temps comme dans la tempête. Si nous perdons de vue que l’Eglise est en mission dans le monde pour apporter la lumière de l’Evangile alors l’Eglise se recroqueville sur elle-même et finit par mourir silencieusement. Dieu le Père a envoyé son Fils dans le monde et le Fils a réussi sa mission, il vaincu la mort et le péché. Jésus lui-même a dit « je bâtirai mon Eglise » et il a promis d’envoyer son Esprit-Saint à ces disciples pour que l’Eglise témoigne de lui. Ainsi, tout l’Evangile est une aventure missionnaire produite par un Dieu missionnaire qui nous enrôle dans son équipe. L’Eglise n’en a donc pas fini avec la mission, c’est son ADN et son privilège, celui d’être le corps de Christ œuvrant par grâce au salut du monde. Que les rues, les quartiers, les prisons, les écoles, les places fortes du business mondialisé soient remplis de témoins qui annoncent Jésus ressuscité ! Au quotidien cela se concrétise pour notre assemblée par plusieurs engagements. Tout d’abord nous insistons auprès des membres : « nous sommes tous en mission, au travail, à l’école et dans nos familles, ce n’est pas l’affaire de professionnels ! » Et ce message porte ses fruits car à notre petite échelle, le cadre supérieur comme le prisonnier découvre l’Evangile par l’engagement missionnaire de nos membres. Ensuite nous faisons de nos groupes de maison en semaine des lieux ouverts et conviviaux pour inviter nos amis et nos voisins, alternant des moments de culte au format familial et des évènements plus sociaux (repas, sorties). L’Evangile n’est pas qu’un message, il se démontre dans l’amitié sincère. De manière plus spécifique encore nous portons une action d’évangélisation et de solidarité dans les rues de Lyon. C’est un projet en collaboration avec l’église de Meyzieu. C’est formidable de voir que la majorité des gens que nous rencontrons ont soif d’entendre l’Evangile. Beaucoup d’hommes et de femmes reçoivent la prière. Nous leur donnons des Evangiles dans différentes langues. Nous voyons des vies changées et certaines franchissent déjà la porte de l’église. Le mandat missionnaire n’est pas éteint et Jésus nous promets d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Pour nous, c’est une joie profonde de participer à la missio Dei !
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Perles de traduction
Dans la forêt vierge il n’y a pas de brebis! «Aussi, quand Jésus descendit de la barque, il vit une foule nombreuse. Il fut pris de pitié pour eux parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger» (Marc 6.34, Bible du Semeur). Les Canela au Brésil ne connais sent pas les moutons. Leurs seuls animaux domestiques sont les cochons, les poules et les chiens. «Y-a-t-il chez vous un animal totalement perdu s’il n’a pas de protecteur?» ai-je demandé aux aides traducteurs. Après quelques discussions ils ont proposé l’image de poussins sans leur mère. Cette adaptation culturelle était parfaite pour ce passage, car si la poule n’est pas près de ses poussins, ceux-ci commencent à errer et piailler de façon pathétique. Jusque-là tout allait bien. Peu après nous sommes arrivés au passage où Jean-Baptiste baptise des gens. Il voit soudain Jésus venir et s’écrie: «Voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde!» (Jean 1.29, Bible du Semeur). Ici on ne pouvait plus utiliser la comparaison avec les poussins. Dans le verset il ne s’agissait plus de brebis perdues sans leur berger, mais de l’instruction donnée par Dieu de tuer un agneau et de l’offrir en holocauste afin que les péchés du peuple soient pardonnés. J’ai expliqué à nos traducteurs comment les Juifs tranchaient la gorge d’un agneau et en recueillaient le
sang, puis dépeçaient le corps et le brûlaient sur le feu. Ils m’ont corrigé: «Non, sûrement pas! Non pas ’brûler’, mais ’rôtir’. Si on brûle la viande, comment peut-on ensuite la manger?» Lorsque je leur ai expliqué que l’agneau était destiné à être brûlé et non mangé, ils étaient perplexes. «Ces Juifs ne savent même pas ce qu’on fait d’un bel animal!» Les sacrifices d’animaux sont inconnus chez les Canela. Ils tuent des bêtes uniquement pour manger, sauf les animaux dangereux comme les serpents venimeux. Nous nous trouvions devant un
problème-clé de traduction. Nous avons alors envoyé une circulaire à nos amis pour leur demander de prier à ce sujet et nous avons continué à traduire. Chaque fois que nous butions sur un passage parlant de Jésus-Christ comme sacrifice, nous le mettions de côté. Ce n’est que bien des années plus tard que nous avons découvert comment Dieu avait placé la solution depuis des siècles dans la culture des Canela … Jack Popjes (à suivre dans le prochain numéro)
Ethnologie
A quoi sert l’ethnologie? « Marie était requérante d’asile, tout comme moi! » s’écrie une Tibétaine en lisant pour la première fois l’histoire de Noël. Une Suissesse réagirait-elle ainsi? Cet exemple révèle comment des gens de culture différente interprètent différemment les textes. L’ethnologie (l’étude des peuples) aide à mieux comprendre d’autres cultures.
L’ethnologie est essentielle à la traduction de la Bible car • Elle rassemble systématiquement les concepts culturels à éclaircir en vue d’une traduction. • Elle met au point la recherche de mots-clés pour lesquels il n’existe pas encore d’expression. • Elle permet de comparer la morale, les lois, la résolution de conflits, les relations, les coutumes religieuses, etc. à
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des modèles bibliques. • Elle analyse comment les gens acquièrent ou transmettent le savoir; c’est important pour l’alphabétisation ou les groupes de lecture de la Bible. • Elle explique aux collaborateurs expatriés comment prendre pied dans la culture étrangère et s’y adapter. La tâche de Klaus Derungs sera d’apporter un conseil ethnologique aux équipes de traduction en Tanzanie et en Ouganda: ils découvriront ensemble la religion traditionnelle des communautés, vérifieront la traduction de mots-clés et examineront la façon dont les textes traduits seront acceptés et utilisés. Leur objectif: un accès facilité aux textes bibliques pour les gens du pays.
Félicitations ! Klaus-Peter Derungs a obtenu son doctorat au «Oxford Centre for Mission Studies» ce printemps. Sa recherche porte sur les traditions religieuses des Batemi, un peuple de Tanzanie. En comparaison avec la plupart des autres groupes linguistiques de ce pays, les Batemi sont plutôt sceptiques face au monde moderne. Le travail démontre aussi pourquoi la foi chrétienne a trouvé peu d’écho parmi eux jusqu’à présent. Titre anglais : ‹Unbreakable Bones: Christian Mission and the Resilience of Temi Culture› Klaus Peter Derungs, OCMS, PhD
Bible en langue romani
Le site internet vient d‘ouvrir !
Ashun le Devles, en français Ecoute Dieu est le site internet en romani : http://ashunledevles.duckdns.org
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Vous pouvez maintenant lire des textes bibliques traduits dans des dialectes romani, langue parlée par l’ethnie des Roms sur internet ! Deux variantes de la langue sont disponibles sur le site web. Le romani central appelé aussi carpathian romani de la région de Transylvanie (Pologne du Sud jusqu’en Hongrie et de l’Est de l’Autriche à l’Ukraine). Ensuite, il y le vlax du Sud ou oltenian ursari. C’est le dialecte le plus parlé parmi les Roms. La plupart des locuteurs vivent en Bosnie-Herzégovine suivi par la Roumanie, Albanie et Colombie.
Le saviez-vous ? Les similarités entre le romani et le roumain sont une coïncidence, les deux langues n’ont aucun lien étymologique. > Plus sur les Roms, lire Traduire de mai 2016. A consulter aussi en allant sur ce lien internet : https://issuu.com/home/docs/traduire_mai_2016/edit/ links
> Visitez : http://ashunledevles.duckdns.org Par ailleurs, une application a été produite pour lire l’Epître aux Galates en oltenian ursari. Vous pouvez la télécharger: https://play.google.com/ store/apps/details?id=org.wycliffe.rmy.bible&hl=fr
AGENDA sur demande
Français pour réfugiés (formations d’une demi-journée), Suisse
19 au 21 novembre Dammaris lès Lys
Congrès évangélique „Bible et Guérison : quelle approche dans nos Eglises“,
28 déc - 2 jan 2018
Mission-Net, congrès missionnaire européen, Venray (Pays Bas)
21 juillet au 3 août 2018 Camp bilingue Decouvre Wyclitffe pour les 18-25 ans, Charmes/Rhône. Plus sur notre site.
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Editeur : Wycliffe France
www.wycliffe.fr
ISSN 1663-5728