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Rédactrice en chef: Constance de Marliave Rédaction: Emilie Hennequin, Florian Douspis, Pierre-Alain Porte, Swann Ferand, Hubert uilier, Kévin Deniau Maquette: Marine Coquelin Photo/mise en page: Greg Bucher

Nouveau nom, nouveau design, nouveau logo…poudre aux yeux ? Avec ce numéro, X’pression apporte la preuve que non ! Pour la première fois, la plume sera acerbe et engagée. Le changement à X’pression se fait aussi bien sur la forme que sur le fond. Pour autant, le tournant de style est moins décidé par idéologie que par nécessité. Le journaliste ne parle pas quand il n’a rien à dire. Enfin, il ne devrait pas ! Le journaliste n’existe que quand il a matière sur quoi s’investir…et sur quoi critiquer ! Le journaliste critique pour avancer. Critiquer c’est avoir envie de changer, c’est penser pour progresser. Aujourd’hui, nous ne pouvons rester de marbre devant certaines aberrations…qui se reproduisent d’année en année ! Les promos passent et la fatalité subsiste. « Nous on en a chié, je vois pas pourquoi ceux d’après n’en chieraient pas aussi ! ». Nous battons peut-être un coup d’épée (ou plutôt de plume !) dans l’eau. Tant pis, cela aura au moins eu le mérite de faire des remous…

La suite ? Peut-être n’y en aura-t-il pas ! Peut-être vivons-nous le dernier numéro de Gem in way ? Peutêtre vivons-nous nos dernières heures dans l’école ? Redevenons sérieux : quand on jette un pavé dans la mare, le premier objectif n’est pas d’aller rechercher le pavé au fond de l’eau directement après ! Je voulais finir sur cette phrase de Loïck Roche, dite le jour de la rentrée, l’année dernière : « pour critiquer un système, il faut être à l’extérieur de celui-ci. Pour le modifier, il faut être à l’intérieur ! ». J’ose espérer que nous nous situons à la frontière… Kévin Deniau

1 - Edito 2 - Memo

En couverture: Le siège social de Natixis: la banque d’investissement du groupe Caisse d’épargne et du Groupe Banque populaire (Paris).

3 - Sommaire 5 - Dossier 15 -Musique 17 - Post

escriptum


Tu as aimé le précédent concert jazzy des Nuits (Un)plugged ? On remet cela alors ! Venez nombreux à l’Articho le 10 décembre pour une deuxième scène ouverte spéciale rock.

Beyond, la désormais célèbre émission de Planètes sur les coulisses de l’école arrive dans quelques jours…Au menu, entre autre, un savoureux dossier sur les frais de scolarité, où vont tes 8000 euros ? Pour plus d’infos, rendez vous sur notre blog en lien depuis MyESC (http://beyond.assoces.com)

SOS remercie la Kfet de lui avoir reversé le Chiffre d'affaire de la journée du 21 novembre. Merci beaucoup à toute l'équipe de la K'fet et à tous ceux qui y sont venu boire ou manger ou découvrir nos projets. L'argent récolté sera réparti entre nos 4 projets internationaux au Pérou, Inde, Roumanie et Bénin. Attention, le prochain numéro de GIW sortira le 17 décembre : participe au sondage sur assoces.com pour désigner ta liste préférée et découvrir le résultat en exclusivité juste avant le moment fatidique…


L’alternance associative qu’ils disaient… Emploi du temps à rallonge, travail bâclé, associations au ralenti…le constat n’est pas fameux pour le parcours associatif cette année ! Et dire que les choses étaient sensées s’améliorer après le malaise de l’année dernière. Gem in way est donc parti à la rencontre d’un étudiant ayant choisi ce parcours : Mathieu Haguette, membre du Gala et de la K-fêt. Témoignage. Gem in way : Bonjour Mathieu! Avant de commencer, peux-tu te présenter, pour ceux qui ne te connaissent pas ? Mathieu Haguette : Je suis Mathieu Haguette, étudiant en 2A ; j’ai choisi le parcours asso parce que je voulais m’investir dans le GALA en tant que responsable logistique. Je suis aussi vice-capitaine de l’équipe de rugby de GEM et membre de la K-fêt.

GIW : S elon toi, Quels rôles tiennent les assoces dans la vie de l'école ? M.H : La situation est tout à fait paradoxale. En effet, l’école parle beaucoup de nous pour faire la promotion de l’école. Par exemple, pendant la ré-

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ception des admissibles issus des divers concours, Escapade, l’asso qui les prendre en charge, devait insister auprès des admissibles sur les 3 axes majeurs qui définissent GEM selon l’administration: la, désormais célèbre, pédagogie différenciée, le management technologique et le couloir asso. L’école s’appuie donc bien sur les asso pour faire sa promo. C’est normal, nos asso déchirent tout ! Pour résumer, en externe, on parle beaucoup de nous. En interne, c’est beaucoup plus compliqué. Nous

Haguette the power Un pilier(du couloir asso)


sommes extrêmement contrôlés, ce qui est normal d’ailleurs: nous véhiculons l’image de l’école. On fait vivre l’école, on est chargé d’intégrer les admissibles, en organisant des soirées, des pots à l’extérieur, des petits déjeuners sur la mezz. GIW : Ok…et p ourquoi as-tu voulu t'engager dans une asso en 1ère année et pourquoi as tu choisi le parcours asso? M.H : J’ai voulu entrer dans le GALA car j’avais déjà eu une expérience antérieure et je voulais organiser un truc vraiment bien avec un gros budget. J’apprécie énormément le côté famille des asso et le couloir lui-même qui est un vrai cocon; d’où ma volonté de m’engager dans le parcours asso : j’étais obligé à cause du poste que j’occupais et je voulais surtout que mon travail au sein du GALA soit reconnu en temps que formation professionnalisante.

GIW : Aurais-tu des solutions à prop oser p our arranger les choses ou en tout cas des pistes de réflexion qui pourraient ouvrir les yeux à l'administration qui ne fait rien alors que le problème du parcours asso est connu depuis deux ans? M.H : D’après moi, il y a certains cours qui ne sont pas vraiment indispensables ou en tout cas qui pourraient éviter d’appliquer les travaux de groupe systématiques ainsi que les exposés. En plus de n’apprendre, par moment, pas grand-chose, on n’a pas le temps de les faire correctement. Au lieu de faire des études de cas théoriques, ils pourraient adapter les études en fonction du parcours asso (par exemple, le coaching stratégique a permis de mettre des solutions sur pied) adaptant les travaux à rendre par rapport aux asso pour qu’on puisse s’en servir. Ils pourraient proposer des cas d’asso pour que cela nous servent. Il y a aussi un effort de communication à faire de la part des enseignants pour que les asso aient les informations plus tôt. En effet, lorsqu’on apprend le lundi qu’on a un contrôle le vendredi, certains événements prévus et organisés par les asso tombent à l’eau. Le principe du parcours asso c’est d’avoir les aprèsmidi de libre pour l’asso, mais ce n’est pas vrai, je tiens à rappeler une vérité sur le parcours asso: nous avons cours le lundi, mardi et mercredi jusqu’à 19h. Comme ça, ceux qui veulent intégrer le parcours asso savent à quoi s’attendre.

GIW : Quels sont les problèmes que tu as constatés, à l'insu de ton plein gré, en choisissant le parcours Asso? M.H : Je vais te faire l’emploi du temps de ma journée type : Je suis en cours de 8h à 19h, ensuite, je reste à l’école jusqu’à la fermeture pour gérer l’activité de l’asso, et vers 23h, je commence à faire le travail demandé par les enseignants. Donc au final, on ne peut pas vraiment bien faire le travail. Pas de temps pour faire les choses convenaGIW : En l'état actuel des choses, conseillerais-tu le blement, on est trop usé. parcours Asso aux 1ères années qui veulent s'investir On a le choix : Ou on choisit les cours et l’assoce le paie, ou on choisi d'avantage dans une asso? l’asso, et là, c’est une année bâclée…à 8000 euros tout M;H : Bien sûr! Cependant je mets en garde : cela dede même ! Tout en sachant que comme beaucoup mande autant d’exigence en cours en plus des asso à d’étudiants, je suis en flux tendu avec ma trésorerie ! gérer ; c’est très difficile dans l’état actuel des choses. Mais je m’éclate, l’intégration je la vis, et j’en suis acGIW : Quelles conséquences ont ces problèmes vis- teur. C’est enrichissant pour mon expérience et mon CV. De plus, c’est le meilleur moyen d’étendre son réà-vis de ta scolarité et surtout vis-à-vis de ta santé? M.H : Je dors 4/5 heures par nuit et j’arrive difficile- seau social au sein de l’école. ment à m’engager dans le rugby. Mon poste de vice capitaine de l’équipe est difficile à assumer. On mange n’importe comment par manque de temps. Je n’ai pas le temps pour suivre l’actualité, les cours sont suivis de loin. Les seuls moments où je peux me poser c’est quand je pars de Grenoble.

Interview réalisée par Pierre Alain Porte

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LA CRISE ARRIVE!

photo: G Bucher


Une chronologie de la crise 2007 : Octobre/décembre : début de la crise des "subprimes". 2008 : Février : la Northern Rock est nationalisée par le Royaume-Uni. Mars : les banques centrales mondiales baissent tour à tour leur taux directeur. Mars-juillet : les bourses mondiales jouent aux montagnes russes. Mi-septembre : AIG est nationalisée par le gouvernement américain, Lehman Brothers accuse plusieurs milliards de pertes. Les bourses mondiales chutent. Fin septembre : le plan de sauvetage de l’économie américaine Paulson est rejeté par la chambre des représentants. Les places européennes connaissent une baisse historique, comme l’ensemble des bourses mondiales. La France et la Belgique sauvent Dexia de la faillite. Début octobre : le monde tente de s’organiser face à la crise : Adoption d’un nouveau système de sauvetage de 700 milliards de dollars aux Etats-Unis. Les sommets en Europe se multiplient pour tenter de trouver une solution à cette crise inédite. En dépit de ces efforts, les bourses mondiales continuent à s’effondrer. Mi-octobre : Face aux plans de sauvetage des banques des pays européens, les bourses semblent respirer momentanément (+ 11,18 % à Paris). Un sommet du G20 est prévu pour mi-novembre, afin de trouver un réponse internationale à la cirse.

L’arche de Noé? Le quartier des affaires de Paris: l’Arche de la Défense.

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« une crise financière équivalente à celle de 1929 » Une crise ? Quelle crise ? Quelqu’un a dit « crise »? Qui a parlé de crise ? Tout va bien ici ! Pas de récession en vue pour 2008, juste une « croissance négative »1 . Ou plus optimiste, notre cher Mr TRICHET déclare que « les experts de la BCE nous disent que nous avons une croissance ralentie, je ne prononcerai pas d'autre mot que cela; une croissance ralentie avec des risques importants que la croissance soit encore plus faible »2 . OUF !! Nous voilà donc rassurés ! Mais comment cette crise financière a pu avoir un impact sur l’économie réelle ? Un petit historique s’impose : Les subprimes ; tout le monde en a déjà entendu parler : crédits hypothécaires à risque et à taux variable souscrits par des ménages peu solvables, pour leur permettre de s’acheter maison, voitures, etc. Tout cela fonctionne très bien car les taux d’intérêts de la FED sont bas, et que le marché de l’immobilier florissant. Mais voila, tout a une fin : La FED, devant la trop grande liquidité des banques, décide de remonter son taux directeur ; les ménages modestes ne pouvant plus payer leurs dettes, ils se font expulser, les banques récupèrent les biens immobiliers mais ne peuvent les revendre, car le marché immobilier est en crise. C’est pendant l’été 2007 que tout s’aggrave, car ces fameux subprimes ont été transformés en titres échangeables en bourse ; et donc achetés dans le monde entier. Face à la crise ; tout le monde essaye de s’en débarrasser, mais personne ne veut les acheter. Les banques perdent alors énormément d’argent, tandis que la Bourse s’effondre. Une grave crise de confiance s’instaure alors. Pour nous remonter le moral ; Mr FILLON nous annonce alors que« La crise à laquelle nous sommes confrontés est sérieuse, puisque nous avons une crise financière équivalente à celle de 1929 ». Les initiatives des politiques (plan PAULSON aux Etats-Unis de 700 mds de dollars pour racheter les titres à risques aux banques, plan de sauvetage en 1 2

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Europe, etc.) ont été tardives, et il s’agit aujourd’hui de voir si ces mesures pourront redresser le moral des investisseurs, mis en berne par les nombreuses faillites de banques (LEHMAN BROSTHERS; 4ème banque d’investissement des Etats-Unis a fait faillite le 15 septembre 2008) Il s’avère que seule Ségolène ROYALE peut se permettre de dire que « la crise financière est d’une implacable simplicité ». Car il faut bien comprendre que cette crise n’est pas arrivée par hasard, les effets cités au-dessus ne sont qu’une partie des facteurs de cette crise. L’économie mondiale était fragilisée et instable , basée sur un endettement croissant. Aujourd’hui, le système ne marche plus, car les banques ont du mal à trouver des liquidités et préfèrent alors ne plus prêter aux ménages ou aux entreprises. L’économie commence alors à stagner, la consommation des ménages baisse, les entreprises ont des problèmes de trésorerie, elles n’investissent plus ; leurs cours boursiers baissent, rendant la situation des banques encore plus compliquée, et la boucle est bouclée. C’est pour cela que les banques centrales prêtent de l’argent aux banques pour leur fournir de la liquidité. Mais les effets tardent à se faire sentir…Bon, allez, je laisserai le mot de la fin a Mme ROYALE : « ce que nous venons de vivre ne doit absolument pas continuer à exister ».

- Jérôme Chartier, membre UMP de la commission des Finances de l'Assemblée - Sur Europe 1

Swann Ferrand


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Gestion des Problèmes Lors d’un jeu, appelé les GP, 64 équipes réunies autour d’un chef de projet se sont affrontées. Il leur a fallu déchiffrer des messages codés envoyés par la voix; survivre aux bugs informatiques ; résister à un raz-demarée de spams. Au final, les tribus se sont alors entre-tuées lors des « entretiens ». A force de séduction, seuls 40 CP ont survécu. L’équipe de Gem In Way est partie à la rencontre des organisateurs, Robert Volsy et Rémi Dautelle. Gem in Way : Le recrutement des GPs est maintenant pratiquement terminé et il est temps de dresser un petit bilan : tout d’abord, revenons sur les 3 TDs obligatoires. Pourquoi cette contrainte ? R.Volsy : La première raison vient des problèmes survenus l’an dernier. De nombreux élèves n’arrivaient pas à se réunir tous ensemble sur le même créneau. Nous avons donc trouvé comme solution la limitation des TDs. GIW : Mais le problème n’est en rien résolu : 3TDs c’est déjà trop pour trouver des horaires communs ! Tout en sachant que vous acceptez maintenant 4 voire 5 TDs… N’est-ce pas contredire vos propres règles ? R.V : Les règles ne sont pas gravées dans le marbre. Mais l’administration nous a obligé à simplifier le système. Rien que pour faire passer les entretiens : nous avons gagné plus de 200 heures. Rémi Dautelle : il faut aussi savoir qu’il y a aussi deux autres raisons qui nous ont poussé à choisir ce système ; d’une part, cela nous facilite la tâche en terme de saisie des informations, en enlevant tout risque d’erreur de saisie ; d’autre part, cela permet de garantir un esprit de corps de la GP ; les membres se connaissent déjà à la constitution. GIW : Vous venez de sous-entendre que les 1A devaient choisir leurs projets par affinité. Il nous semblait que l’objectif était plutôt de se réunir autour d’un projet ? R.V : Il est plus intelligent de se réunir autour d’une catégorie de projet. En s’engageant sur plusieurs projets, cela baisse la frustration si une équipe n’est pas prise à un projet spécifique. R.D : Sur ce point, il aurait fallu avoir des sous ca-

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tégories plus claires et plus nombreuses. Je tiens aussi à rappeler que les assos n’ont pas fait de démarche marketing pour vendre leurs projets ! GIW : Mais il y avait les résumés des GPs sur le site ; la démarche ne doit pas venir de l’asso mais de l’élève qui doit se renseigner. R .V : L’administration de l’école nous a également dit que nous n’appliquions pas la vraie vie en entreprise ; à savoir, dans sa boîte, on ne choisit pas toujours les projets que l’on doit faire et avec qui on doit le faire ! GIW : A la différence que nous ne sommes pas en entreprise mais dans un lieu d’éducation ! R.V : En tout cas, il ne faut pas se tromper sur la notion d’affinité, qui regroupe deux choses : l’amour, ce n’est pas ce qu’on vous demande ici, et la confiance. La confiance c’est tenir ses engagements c’est-à-dire qu’elle est basée sur des faits et non sur des ressentis. C’est pour cela qu’il est important que les personnes se connaissent un peu à l’avance. C’est ce type d’affinité dont nous parlons. GIW : Autre problème : vous nous avez annoncé la composition des équipes avec deux mois d’avance. Pourtant, nous avons un document qui montre que toutes les équipes de l’année dernière étaient constituées le 23 novembre… R .V : Mais il subsistait des erreurs ! Je vous l’accorde, ce n’était pas le cas pour la majorité des GPs. D’ailleurs, message important, nous reconduisons cette année une mesure : à la fin, si deux élèves s’accordent entre eux pour échanger de GP, nous validerons leur choix. GIW : Pendant le séminaire des associations, avant


la rentrée officielle, les associations s’étaient montrées hostiles au projet. Pourquoi ne pas les avoir écoutées d’autant que certains ont organisé les plannings de recrutement ? R.V : J’ai plutôt eu l’impression qu’ils étaient ravis…On était d’accord pour discuter d’éventuels aménagements mais il n’était pas possible de remettre en cause le système ! Nous avons vécu cela comme une sorte de caprice, de syndicalisme attardé. GIW : Pour conclure, êtes vous disposés à écouter les revendications des étudiants pour l’an prochain ? R.V : D’accord…Vous savez, nous sommes la seule école à proposer ce cours. Et j’ai dû me battre pour le mettre en place il y a 4 ans. Je tiens d’ailleurs à rappeler une chose essentielle : tout le monde doit être fier de son projet, c’est l’image de l’école qui est en jeu. Interview réalisée par Swann Ferrand & Kévin Deniau

A la suite de cette discussion, Robert Volsy et Rémi Dautelle ont accepté certains aménagements pour l’année prochaine: - Constitution d’équipe initiale de 8 personnes SANS RESTRICTION DE TD. Une négociation est en cours avec la planification pour réserver des plages pour les réunions GP sur le modèle des cours de langue. - La mise en place d’un comité de délégués des GP de 6 personnes pour, à la fin des GPs, se réunir avec les professeurs afin d’élaborer le processus de recrutement de l’année prochaine en entendant la voix des étudiants.

Le petit Robert Mr. Volzy dans son bureau au cours de l’entretien

photo: Kévin Deniau

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Parcours alterné : le blues du businessman… Qui est-ce qui est en 2A à GEM, qui erre dans les couloirs de l’école une semaine sur trois et qui n’est ni en parcours asso, ni en classique, ni en global tech, ni en MIB ??? Bingo, un alterné… Parce que le parcours le plus people de 2A est aussi en crise, petit passage en revue des choses qui font que les alternés qui chantent sont des NO LIFE (mais pleins aux as…ou pas…). photo: G Bucher

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L’alternance en 2A à GEM, c’est : -des contrats adaptés : la 2A en alternance, c’est une convention de stage qui donne droit à 12,5% du plafond de la sécurité sociale (soit environ 300€/mois, rapportés aux 790€ mensuels qu’un 2A doit payer pour financer sa scolarité j’ai envie de dire qu’on est large…) le reste devant être négocié en période de récession, quoi de plus facile ? -des offres triées sur le volet et réactualisées chaque jour : le service alternance propose des offres de stages par des entreprises qui dès le début disent qu’elles rémunèreront l’alterné au minimum autorisé mais ce n’est pas grave, pour les statistiques, ça fait bien d’avoir 150 offres de stages en ligne… -un service qui donne une bonne image de l’école aux entreprises : plusieurs alternés ont eu des remarques de leurs maitres de stage sur les problèmes rencontrés avec le service alternance notamment en termes de délais ou d’erreurs dans l’édition des conventions… -une planification adaptée : des semaines de 50 heures de cours sans compter les travaux de groupes car nous devons absolument valider les mêmes matières que le parcours classique (à l’heure où on nous bassine avec la validation des acquis en GRH, c’est quand même triste…), des réunions d’informations sur les parcours en 3A et des réunions de délégués pendant que nous sommes


en entreprise, notre administratrice qui se prend une semaine de congés juste pendant notre semaine de présence à l’école (très pratique pour résoudre les problèmes rapidement… rappelons qu’elle avait 2 semaines avant et 2 semaines après pour partir mais non c’était cette semaine là et rien d’autre !!!)… -une responsable pédagogique omniprésente : nous avons découvert il y a peu qu’une responsable pédagogique s’occuperait du parcours alterné (il parait…), seulement cette personne ne s’est jamais présentée… Mme Ferrier-Ranchoup, à bon entendeur… -un égal accès aux ressources : nous payons le même prix qu’un parcours classique alors que nous n’avons pas

accès aux mêmes ressources, notamment pour les électifs du second semestre pour lesquels nous n’avons pas vraiment l’embarras du choix, les forums de recrutement qui ont lieu pendant que nous sommes en entreprise… Mais ce n’est pas tout, pour le cours d’anglais préparation au GMAT, les alternés devaient avoir 0,5 point de plus en moyenne d’anglais qu’un parcours classique pour pouvoir suivre ce cours, on en cherche encore la raison d’ailleurs… En bref, et pour conclure, si le service alternance de GEM devait avoir une devise, celle-ci serait sans doute « aide toi, le ciel t’aidera »… Florian Douspis

La réunionite aigue Lorsqu’on arrive à GEM, fraichement sortis de notre prépa, tout est magnifique. On change d’atmosphère, une nouvelle vie s’offre à nous : des soirées à gogo, 10 heures de cours en moins par semaine pour la majorité d’entre nous, des projets plein la tête et des paillettes plein les yeux (souvent dues à l’excès d’alcool de la veille…). Malheureusement, les 1A ignorent encore le mal qui ronge leurs prédécesseurs et qui bientôt va tous nous ronger à petit feu. Ce mal vous le connaissez tous : c’est la REUNIONITE AIGUE. Derrière ce nom barbare se cachent des symptômes bien réels : réunions dans tous les sens, emploi du temps surchargé, jonglage entre le groupe de Management technologique et celui de Marketing (ou autre c’est selon l’humeur !), prise de tête constante avec les membres chéris de nos groupes respectifs, pic de stress lorsqu’on se rend compte qu’une réunion a empiété sur une autre et surtout, des yeux cernés par les heures passées sur notre « cartable électronique ». Un remède ? Euh … non. Demandez à nos amis les 2A : ce sera pire l’année prochaine, surtout pour les plus téméraires du parcours asso’. Et tout ça pour quoi ? Pour notre bien, voyons… ya pas à dire, en école de commerce, on est vraiment des faignants … A méditer. Emilie Hennequin

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GEM : Grenoble Ecole de Magouillage ? our entrer en Ecole de Commerce nous avons tous dû passer des concours. Quoi qu’on puisse en dire, ce fut une épreuve, quelque chose de difficile, à tel point qu’une fois acceptés, nous sommes tellement heureux d’avoir l’Ecole de nos rêves ou tout simplement une Ecole, que nous perdons de vue certaines réalités…et dans l’affaire c’est l’Ecole qui réalise la plus belle opération.

P

Il faut être clair : nous autres, étudiants, sommes d’abord les clients d’une entreprise très lucrative, l’Ecole Supérieure de Commerce de Grenoble : il n’est pas ici question de contester ce statut, en l’intégrant, nous l’acceptons ; cet investissement est un moyen comme un autre de construire une expérience et d’accéder à l’emploi. Partant de ce constat, il y a certaines questions que NOUS, étudiants et clients, aimerions soulever, parce que c’est tout simplement notre DROIT! Des questions simples et déroutantes car elles ne trouvent pas de réponses, car elles provoquent une gêne, parce qu’elles font fuir tous ceux à qui on propose de les écrire noir sur blanc…des questions qui touchent les administrateurs de notre chère Ecole (et c’est pour ça que c’est si délicat de les poser), des questions qui remettent en question leur professionnalisme…des questions que l’on se pose tous mais que chacun passe sous silence… Il est très facile de trouver dans votre entourage des personnes ayant souffert directement ou indirectement des faits que nous allons soulever et qui pourraient avoir l’audace de témoigner. Est-il encore vrai que l’obtention d’un parcours dépend du métier d’un papa ou d’une maman qui aura l’opportunité de passer un coup de fil ou frapper à la porte de certains individus de l’administration ? N’est-ce pas là pousser l’art de la négociation à des extrémités peu académiques ? Le prix de la scolarité est-il le même pour tous ? Certains semblent avoir cotisé à une asso mystérieuse offrant des réductions substantielles en la matière.

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Concernant les rattrapages, est-il vrai que l’on a plus de chances d’assister à l’escapade mystérieuse de ses rattrapages en restant un été à l’ESC que si l’on fait un stage à Paris ou à New Delhi ? Mais assez de questions…Parlons de faits, d’expériences vécues par ces mêmes personnes qui resteront anonymes (si nous ne sommes pas paranoïaques nous voulons rester prudents) : -

A et B ont quatre rattrapages : l’un paie 1786€, l’autre 2690€.

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C remplit toutes les conditions nécessaires pour accéder au parcours associatif : à cause d’un malencontreux problème informatique dans l’Ecole de l’innovation et de la technologie, elle fera un parcours classique.

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D demande un rendez-vous avec le directeur afin de comprendre la décision du jury de scolarité, D n’en obtiendra jamais.

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E a 4 rattrapages et 12,33/20 de moyenne générale, F en a 6 et 9,4/20.

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E redouble partiellement et F… redouble partiellement.

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Pire, E a toujours 4 rattrapages et 12,33/20 de moyenne générale (redoublement partiel) et G a 5 rattrapages. Devenez qui passe en deuxième année ? G sans que cela ne pose de problème à qui que ce soit…


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H vient d’avoir 8,5 à son partiel. I a 9,5. Qui vient à la Toussaint en rattrapage ? I bien sûr, le rattrapage de H s’est miraculeusement envolé (après négociation, il va sans dire…)

La liste est encore longue mais il ne s’agit pas de faire l’étalage de toute cette médiocrité. Juste pour finir, comment peut-on encore entendre après ces situations : « votre cas est injuste mais nous ne pouvons rien faire » ? En guise de conclusion, sachez qu’il existe des solutions à ces nombreuses incohérences : plus de transparence, plus de professionnalisme (respect des règles, des engagements…). Beaucoup de gens dans cette Ecole se donnent du mal pour « ensoleiller » notre scolarité, pour que les choses avancent.

Si l’ éducation n’a pas de prix, elle a un coût, nous sommes d’accord. Ce coût nous le supportons en partie…ne faites pas plus lourdement peser sur nos épaules cette somme par des pratiques frôlant l’inacceptable. Il est possible de mettre fin à ces pratiques…à moins que l’art de tout négocier à l’école, à commencer par ses rattrapages, fasse partie intégrante de la scolarité! L’Ecole des nouvelles technologies en est-elle restée à l’Age de pierre en termes de…blabla ! V.D. & M.S. Stair way to hevean Quelque part dans l’école...

photo: G Bucher

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La musique adoucit les mœurs (et la crise…) La crise est morte : vive la crise! Depuis quelques années, c’est toujours la même chose… Si l’on ne sait comment les artistes et Britney vont réussir à vendre leur disque dans cette Terrrrible crise du pouvoir d’achat, force est de constater que la musique est toujours un moyen efficace d’adoucir les problèmes. Abusons d’elle !!! « Ferme ta G***** ou tu vas te faire MarieTrintigner » dixit Orelsan. Ce rappeur du 1-4 (en fait c’est Caen…) est bizarrement très drôle : ses délires et son flow à la Eminem sont super entraînants. A voir absolument : le clip LE CHANGEMENT. Plus décalée, Janelle Monaè (Many moons), très « Outkastée », voit sa cote augmenter autant que les frais de scolarité de GEM ; son flow à la « Hey Ya » est un moyen efficace de décompresser. Enfin, je dois parler de l’album 5èm Soleil de Kenny Arkana sorti début 2008: elle décrit avec sa hargne altermondialiste tous les problèmes actuels de notre société : C’EST CA LE RAP ! Plus puissant que les chips périmées de la K’fêt, Keziah Jones c’est LE remède que devraient prescrire nos politiciens pour redonner confiance aux consommateurs: un son authentique (influence religieuse nigériane) et enchanteur ; bref son nouvel album très « blufunk », dynamisé John Legend et Kanye West, est un MUST. Fini le champagne pour la petite bourgeoisie : Papa est ruiné…cependant un dernier millésimé est sorti, c’est la collection 2008-2009 de Costes : toujours lounge toujours agréable: très glamour « Chez Georges » à Paris un peu moins ailleurs... A noter le très bon Desaparecidos (une copie de Ca-

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labria ?!?) de Walter Samuel où la jeune demoiselle énumère toute les places financières touchées par la crise: sympa ! Dans cette période sombre, le métal compte bien tirer son épingle du jeu (STOP AUX PREJUGES) : Dagoba (première partie de Metallica) a sorti son album à la mi-octobre et moi j’adore…Regardez aussi la série anglaise SKINS (Quid d’une SKINS party à GEM ?), profitez des chansons et téléchargez (LEGALEMENT) TOUT : c’est que du bon son pop rock anglais comme Hummer des Foals. Enfin c’est dans le chaos que rejaillit le plus la lumière : alors (re)découvrons nos classiques : Chopin, etc. Et surtout un compositeur brésilien du début du siècle Heitor VillaLobos (Trenzinho Caipira) : UN GENIE. PS : ZAHO représentera la France aux MTV Music Awards. C’est vraiment la crise! Hubert Tuilier

Midnight Cowboy Shawter (chanteur), Izakar (guitariste), Werther (bassiste), Franky (batteur) du groupe Dagoba.


photo: DR (remerciements:Enternote


La crise…depuis l’origine de l’école ! L’école est née en 1984 et pour la première promo, tout était à faire...le meilleur, comme la pire! Rencontre avec Hervé Dugas, qui n’était pas le dernier pour remuer les choses ... Nom : Hervé Degas Promo : 87 (la première …) Profession : j’ai une structure proposant des solutions logicielles et de services/conseil dans le domaine des RH. Gem in Way : Comment se passait la vie à l’ESC en1987 ? Her vé Degas : Disons que les choses ne se posaient pas en terme de crises … tout était à monter, tout était aussi à roder. Donc, ce n’était pas une période de crise, mais plutôt une période enthousiaste et créative … avec des ratés parfois ! Et tout le monde se sentait « co-actionnaire ». Mais si on doit citer des choses qui ne collaient pas, je dirais, pêle-mêle : - l’école qui a ouvert le 1er octobre 84, pas finie, avec des sacs de plâtre dans les couloirs, les moquettes pas finalisées, le parking souterrain sans éclairage (pratique de chercher sa voiture au briquet le soir venu) … on habitait le chantier ! Mais tout ça se faisait dans une ambiance bon enfant et souriante. - des « flottements » avec certains professeurs, qui n’ont pas forcément fait long feu d’ailleurs (parfois aidés en ce sens par une aimable pression étudiante – genre prof qui n’avaient plus aucun élève venant à leurs cours) - le bizutage de la deuxième promo, et les désaccords sur ce qui devait se faire ou pas, ce qui était admissible ou pas, avec les « commandos de bizutage dissidents » (les durs) et les « commandos anti commandos de bizutage dissidents » qui cherchaient à protéger les bizuths … GIW: Parlez nous de votre journal satyrique de l’époque ? H.D: Le Yéti … « le journal de l’abominable école des neiges » … il est né au début de l’école sur l’idée d’un trio d’étudiants de la première promo, sur lequel sont venus se greffer quelques « écrivaillons en herbe » dont je faisais partie. On parlait de tout, des films à voir au ciné, de la vie

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grenobloise, de l’état de la neige, du fait qu’on avait des problèmes d’approvisionnement en « rochers S*****d » à la cafêt’ … Il y avait une rubrique « médisance et mauvaise langue » particulièrement lue, pas seulement par les étudiants …. Le journal, au départ, était financé par l’école, qui nous laissait utiliser les photocopieuses gracieusement … au fur et à mesure que le journal devenait plus lu et parfois plus critique sur l’école et son fonctionnement, on nous a fait comprendre qu’il serait de bon ton de – justement - changer de ton, sous peine de nous voir couper les financements. Alors, les fondateurs du journal ont prit une décision : au lieu de mettre genou à terre, ils ont décidé de déposer officiellement le journal, de trouver des annonceurs sponsors, et quand ils ont été prêts, ils ont dit à la direction « nous allons voler de nos propres ailes ». Une fois, un numéro spécial était sorti sur le directeur de l’école (si quelqu’un en trouve un exemplaire, je lui rachète, c’est une collector !). Un peu féroce : Parodie de lui en couverture, “Médisance et Mauvaise Langue” ciblée sur lui… Ca n’a pas forcément été bien pris. Tous les élèves se sont donc retrouvés convoqués en grand amphi. Le directeur était arrivé avec la mine grave, avait brandi un exemplaire du journal et dit fermement « Qu’est ce que vous voulez ? Ma tête ? » … grand silence … le premier qui parlait … et ça s’est arrêté là dessus. GIW: Avez-vous fait d’autres actes de manifestations dans l’école ? H.D: Après avoir tenté vainement 2 fois d’être élu au BDE avec une liste délirante appelée la FFL, j’ai organisé, avec quelques complices, un putsch militaire sur le BDE le 1er avril de la 3ème année, avec séquestration plusieurs heures de la présidente, pourparlers avec un émissaire de la direction pour la relâcher. Nous avons dû nous rendre après avoir été


attaqués aux fumigènes par les membres du BDE qui venaient libérer leur chef … GIW: Quel regard portez-vous maintenant sur l’école et sur vos années là bas ? H.D: Même si ce que vous vivez maintenant est forcément très différent de ce que nous avons connu, nous partageons des choses : une région, la qualité de ce que nous avons appris, des lieux, des souvenirs, et puis surtout des choses à construire, pendant et après l’école. On est des milliers d’anciens, partout dans le monde… Chacun se souviendra de « son » école. Mais au final, nous aurons tous fait la même et avec le recul, c’était tellement bien !

Je profite de l’occasion pour faire un clin d’œil en forme d’hommage à Alain, l’un des fondateurs du Yéti, qui nous a quitté trop tôt … Et sinon, je vais tenter de venir au Gala cette année. Je n’ai pas fait ça depuis au moins 15 ans … ; Vous acceptez les vieux ? Interview réalisée par Kévin Deniau Notre digne prédécesseur Hervé Degas (promo 87)

photo: DR

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