édito
Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication Association Xpression Rédacteur en chef Simon Maarek Maquettiste Théo Knoepflin, Bénédicte Guyon, Gabrielle Gaté Rédacteurs Saâd Alami, Léa Taïeb, Gaëlle Coutout, Sarah Monier, Pauline Grepin Contact xpression@grenoble-em.com Site web www.xpression.info
C
her Gémien, une nouvelle année commence et c’est le signe de nouvelles résolutions pour nous tous. Nous les tiendrons avec plus ou moins d’assiduité mais une chose est certaine : le Gem In Way sera là dans ces moments décisifs. En effet, Xpression (pression) est au complet pour toi. Maintenant que les novices sont bien intégrés et les 2A bien installés, c’est toute cette équipe qui va essayer de t’informer, te divertir, t’aider à parer l’ennui en 2014. Couvrir la vie de l’école, les sujets qui nous touchent ou nous font esquisser un sourire, là est notre objectif. Ainsi, tu pourras découvrir dans ce premier numéro de l’année des articles aussi bien sérieux (la situation en Centrafrique, la campagne municipale ou les violences envers les femmes) que perchés (le guide des toilettes de GEM en est sûrement l’exemple idoine).
p.3 La vie de l’école D’où viennent les listes ? Une liste, une page Le regard du Gem In Way Interview d’une diplômée Le dessin d’Artagem La newsletter de l’Espace Carrières
p.21 Société
Ce discours de Grenoble Contre la violence, libérer la parole Rob Ford, maire de Toronto Centrafrique, Françafrique, une rime riche Quel maire pour Grenoble en 2014 ?
p.29 Culture
Clipmania : Papaoutai Cul(ture) : l’union du lotus God bless America Noah Baumbach, apôtre de la vague indie Water Makes Money
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Nous consacrerons également plusieurs pages à ceux qui veulent devenir calife à la place du calife, j’ai nommé : les listeux. Entendez-vous dans cette campagne mugir ces féroces soldats ? Alors que la campagne bat son plein, nous allons t’emmener dans l’univers des listes pour les découvrir sous un autre jour et t’éclairer peutêtre dans ton futur choix. Nous remercions une fois encore Dolce et Millési’mets de nous régaler chaque mois, mais aussi le Gala, qui n’a fait qu’accroître notre impatience pour cet événement de renom. En somme, le Gem In Way te réserve encore moult surprises ce mois-ci ainsi que pour les numéros à venir. Il ne me reste plus alors qu’à te souhaiter une agréable lecture en espérant que tu passes un bon moment en notre compagnie.
Le Gem In Way
p.36 Assos
Dolce Vita : mon beau sapin roi du pétrole Le Gala La recette de Millési’mets : la galette des rois !
p.41 Libre
Vivre décemment avec une frange en 2013 Toutes ces bonnes résolutions... Aujourd’hui, j’ai reçu un SMS Surcharge informationnelle Les problèmes de procrastination Comment le réchauffement climatique va sauver le monde Visite guidée des toilettes de GEM Pourquoi les gauchers ? Et si... Nous rêvions un peu ?
école « L’école vit pour le Gémien et le Gémien pour son école », diront les 2A chevronnés. Grâce à l’immensité de son couloir associatif qui est, soyons-en fiers, le plus grand de France, GEM absorbe la vie de ses étudiants à tel point que beaucoup d’entre eux hésitent parfois à installer une tente dans le couloir asso. Cette rubrique aura donc pour mission de ta familiariser avec notre culture gémienne locale (assos, événements, etc.).
Dossier : Spécial listes BDE Le Gem In Way ne fait pas les choses à moitié, même et surtout lorsqu’il s’agit de l’école et de la campagne BDE. Les huit pages qui vont suivre appartiennent exclusivement aux listeux et la règle est plutôt simple : une page, une liste. Mais avant d’arriver à ces fameuses pages qui, nous l’espérons, sauront vous convaincre de l’originalité et du bon esprit de nos listes, nous avons mené une petite enquête et récolté de précieuses informations pour vous apprendre qui elles sont et, surtout, d’où elles viennent, « gémiennenement parlant ». Enfin, le Gem In Way vous offrira son propre regard sur la campagne BDE qu’il a suivie de près, toujours pour vous servir.
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école
d’où viennent les listes ?
Cons qui tad’or Asso
SOS : 17 personnes Dolce Vita : 4 Roots & Culture : 4
Fant’azteq Asso
SOS : 10 Gala : 7 JAÏ ou Planètes : 5
Gats’beat Asso
Gala : 8 Gem Store : 6 SOS : 5
Krip tonic Asso
SOS : 6 Kfet ou Altigliss : 4 Gala ou Planètes : 3
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36 répondants TD
Ulysse : 8 TD K : 6 TD G et TD L : 3
Bus du WEI SOS : 10 Dahu : 7 Planètes : 3
40 répondants TD
TD A : 8 TD H : 7 C, I, K ou L : 3
Bus du WEI
BDS : 9 Enjeu/Espace : 7 ZA ou Dolce/AMD ou AG : 8
40 répondants TD
TD I : 11 TD C : 8 TD A : 5
Bus du WEI Dahu : 11 K’fet : 8 ICO : 7
27 répondants TD
TD G : 7 F, L ou English Track A : 3 C, A ou English Track B : 2
Bus du WEI Altigliss : 10 ICO : 6 JAÏ : 4
école Afin d’en savoir plus sur chaque liste, et d’avoir une idée un peu plus précise des gens qui les composent, nous leur avons demandé de nous indiquer les assos, les TD et les bus WEI des listeux. Voici les résultats, avec pour chaque catégorie, les trois résultats les plus représentés. Nous remercions les listes d’avoir joué le jeu.
Pitozeta
40 répondants
Asso
TD
SOS : 11 Aloha : 10 Milési’mets : 6
Teez’ney
Trilingue : 8 TD B : 7 English Track B : 5
TD
Nymphony : 8 ICO : 7 BDS ou Kfet : 6
TD K : 8 Englsih Track B : 5 F ou J : 4
Vercingin’tonix Asso
SOS : 15 Planètes : 6 Gala : 5
Wood fox Kfet : 9 Altigliss : 5
Millé/Gem Store : 9 Aloha : 7
39 répondants
Asso
Asso
Bus du WEI
Bus du WEI BDS : 17 ICO : 15 JAÏ : 5
40 répondants TD
TD E : 12 TD H : 5 TD L : 4
Bus du WEI
Planètes : 14 Zone Art : 9 Millé/Gem Store : 4
37 répondants TD
TD L : 6 TD D : 5 TD F : 4
Bus du WEI K’fet : 18 Zone Art : 8 Planètes : 4
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école
une liste, une page
Les KRIPTO Le thème Les ambitions Les délires Le Prez NOTRE THÈME
NOS AMBITIONS
Pourquoi Kriptonic ? Parce que c’est une référence à la Kriptonite dans Superman et au gin tonic… et le tout ça donne KRIPTONIC TONIC ! Comme le montre notre vidéo de dévoilement, nous sommes des super-héros arrivés sur terre avec des superpouvoirs pour empêcher la fin du monde voulue par les Fant’Azteq et toutes les autres listes qui veulent devenir BDE. On vous a montré nos superpouvoirs pour les rallyes et pourtant vous n’avez rien vu, car le pot arrive et on va vous montrer qu’il faut des super-héros pour le BDE 2014 !
Comme toutes les listes, on veut et on va devenir le BDE 2014 de GEM. Et surtout, on veut passer de bons moments tous ensemble en rencontrant les Gémiens et mettre une ambiance de folie pendant toute l’année dans GEM et en soirée à ticket avec nos pulls vert fluo !
NOS DÉLIRES / HISTOIRES
LE MOT DU PRÉSIDENT
C’est la liste du LOVE, on a déjà deux couples et bientôt des Kriptobébés (on est plein d’espoir pour la suite). Concernant notre rallye Kritpto’Band, Fiorina était le premier batteur du groupe. Mais suite à des problèmes d’indisponibilité, il fut remplacé par Tristan Ringo. On est aussi contents d’être hyper présents sur les choppes de Planète, nos KriptoGirls font des efforts pour la liste et pour ça on les remercie. « A KripTo’ on boit, on b****, on boit et on reb**** et on est chauds chauds chauds comme la braise et rien ne nous arrêtera » ça résume bien aussi :) Sinon plus sérieusement on remercie tous ceux qui nous ont accueillis chez eux et avec qui on a pu parler et faire la fête pendant les rallyes. On a fait de superbes rencontres et on espère que ça va continuer !
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Après nous avoir côtoyés pendant ces trois semaines de rallyes, laissez-nous vous gâter de nourriture pendant les petit-déj’ et goûter, laissez-nous vous enjailler pendant notre pot, et on l’espère, notre soirée et bien bien plus ! Rejoins notre bande de super-héros pour t’amener sur une autre planète ! Rejoins la famille des Kripto !
une liste, une page
Vercingin’Tonix C’est vrai, il faut l’admettre, nous les Vercingin’Tonix, on n’a pas trop assuré notre choré. Comment l’expliquer ? Manque de préparation, les casques ailés ? On a une petite réponse : les Gaulois ont plus marqué l’histoire par leur esprit festif que par leur sens artistique. D’ailleurs c’est avec cet esprit que les Vercingin’Tonix vous régalent depuis le début de cette campagne BDE de fou ! Par où commencer ? La Potion Magix évidemment ! Les Gaulois vont l’ont fait partager durant cette campagne et on peut dire qu’elle a su débrider plus d’une de vos soirées. Vous voulez l’ingrédient mystère de notre cocktail ? D’accord, on vous en donne un : le citron vert ! De quoi associer les fameux « cinq fruits et légumes par jour » et être certain de passer un moment mémorable (si vous avez bu la Potion Magix avec suffisamment de modération pour être capable de vous remémorer les événements de la veille, bien entendu). Mais que serait la Potion Magix sans un bon banquet gaulois ? On vous a fait revenir aux fondements de la convivialité : cervoise, sanglier, musique et copains. Les Pascals, les VMT et bien d’autres peuvent en témoigner, par Toutatis. On en a retrouvé plus d’un en train de chanter l’hymne breton, nu sur un menhir.
école
Si nos Gaulois savent cuisiner et mettre l’ambiance, ils n’en restent pas moins beaux comme des dieux celtes. A notre palmarès : une finale perdue de peu à l’élection de Mister Liste et une victoire retentissante à l’élection de Miss Liste. Les Gaulois ont pris plaisir à vous donner la grande satisfaction de pouvoir admirer de superbes corps et esprits cultivés. Quelques belles déclarations d’amour, de beaux enlèvements et notre mascotte Roger le Sanglier, qui est revenu de ses vacances à Gergovie, ont fini de rendre ces trois semaines ouf ouf ouf ! Les rallyes sont maintenant terminés, nos Gaulois sont certes fatigués mais ils ont vraiment adoré passer ces trois semaines avec vous. Et nous espérons sincèrement que vous aussi ! Soyez rassurés, tout le village gaulois des Vercingin’Tonix est déjà au travail pour vous concocter un petit dej’, un goûter et un pot inoubliables. A très vite les amix ! Vercin, Vercin quoi, Vercingin’Tonix !
« Et moi j’aime la forêt, Parce qu’il y a des sangliers… »
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une liste, une page
L
es conquistadors se sont lancés à la conquête de l’Amérique pour des pépites d’or. Les Cons qui tad’Or se sont lancés à la conquête de GEM pour les chaussures dorées de la prez’. On nous demande souvent d’où vient notre nom. On a donc décidé de vous livrer la terrible vérité… Non, on n’a pas copié le BDS de l’EM. C’est pire. Voyez-vous, notre chère présidente est un jour arrivée en soirée hystérique d’avoir acheté des chaussures dorées. Fière de son acquisition, elle a décidé d’imposer cette couleur à toute la liste. Après une semaine de bourrage de crâne intensif et de messages subliminaux (« Eh les gars c’est quand même cool l’or pour une couleur de liste ! »), Ludivine est parvenue à ses fins. On n’avait ni nom, ni concept, mais on avait notre couleur : l’or. Qui dit « or », dit « Eldorado », dit « conquistadors », dit « Cons qui tad’Or ». La liste était née. En tant que véritables Cons qui tad’Or, nous sommes équipés d’un uniforme à nos couleurs, d’un casque, et de bottes que nous avons bombées nous-mêmes. Mais il nous manquait encore quelque chose, un détail. Ce détail, nous l’avons trouvé. Il est bien
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poilu et pèse 165 kg. Son petit nom ? Scott, Lama Scott. Si Scott n’est pas la star du tram B bordelais, il n’en reste pas moins très populaire auprès des Grenoblois. A coup de câlins et lapdance, Scott conquerra vos cœurs ! Vous avez sûrement croisé en soirée quelquesuns de nos Cons : le Con qui Or’donne du love, notre très solide présidente, le Dalaï Lama, impassible en toutes circonstances, le Con qui Or’chestre, alias Daniel le marteau piqueur qui a marqué le bus SOS, ou enc’Or le Con Or la loi, qui s’est récemment illustrée en gobage d’œil de poisson. Mais comment ont-ils fait pour rejoindre cette liste ? Comme vous avez pu l’apprécier, un master Expertise en tâches ménagères était le critère incontournable du recrutement. D’ailleurs, ils ont tellement donné à frotter chez vous, qu’ils en ont oublié de faire de même au QG. Ce que les Cons adorent, c’est vous gâter : meilleures masseuses, 1er au concours de tize, meilleure offre sushi, ou encore victoire contre les PTZ au beer pong, … et ils ne comptent pas s’arrêter là !
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Back to the twenties… Vous avez tous vu comment Richard et Maxime ont réussi à s’inviter à la soirée Gats’Beat durant l’amphi de dévoilement, nous allons maintenant raconter comment s’est passé leur soirée afin de vous donner un aperçu de ce qui vous attend si vous nous faites confiance.
En arrivant dans la demeure de leur mystérieux hôte, voici ce qui se passa... Au milieu de ce lieu magnifique, nos deux amis entendaient déjà une musique entrainante et découvrirent un kaléidoscope carnavalesque. Ils allaient participer à l’une des réceptions de leur vie. L’alcool coulait à flot et tous ces gens voltigeaient sur une sorte de folie chimique. Les meilleurs musiciens étaient présents, et les meilleurs danseurs les accompagnaient. Ils donnèrent un spectacle envoûtant et la foule y était très sensible. Les hommes tendirent leur verre pour les féliciter, les femmes faisaient onduler leur corps
au rythme entraînant de la musique, et la soirée fut relancée de plus belle. Nos deux amis ne connaissaient personne. Cependant, c’est un univers dans lequel chacun cherche à faire connaissance avec de nouvelles personnes. Ils se sont donc très rapidement intégrés. En effet, au fil des verres et des rencontres plus ou moins intimes, ils oublièrent tous leurs soucis et se laissèrent emporter par la magie ambiante. La suite de cette histoire est encore floue à ce jour pour nos deux protagonistes, ils savent que ce fut la meilleure soirée de leur vie, mais ne pourront sans doute jamais la décrire avec précision. C’est cette magie, dont nous parlions
plus haut, que nous voulons vous faire découvrir, la magie des années 20, celles qu’on dit être les plus folles. Alors, si vous êtes partants, nous vous attendons tous lors des futurs évènements que nous organiserons. Venez profiter du prochain petit déjeuner et goûter des Gats’Beat, nous vous réservons des mets de qualité, et une farandole de surprises. Nous vous attendons ensuite lors de notre pot, où nous ferons en sorte de vous faire entrer dans ce charmant monde de folie… Vous ne serez pas déçus et nous vous promettons que, quand vous remonterez le temps pour nous rejoindre dans cette fabuleuse époque, vous ne voudrez plus revenir.
Nous sommes les Gats‘Beat, laissez nous vous enivrer ! GIW ‑ 9
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PiToZeta L’envers des Rallyes ! PiToZeta, la fraternité américaine ! C’est l’histoire d’une bande de potes qui a eu l’idée de lister lors du colocathlon et qui peu à peu s’est élargie pour devenir un groupe d’une quarantaine de personnes. Rapidement, l’idée de la fraternité américaine a été trouvée. Mais pour le nom, ça a été une autre histoire ! Au début, on avait pensé à s’appeler les FapNation, les Orgasmic Monkey Gang (OMG), voir même les Fraternitits, mais finalement on est repartis sur Pitozeta (πTZ) auquel on avait pensé à l’origine. Vous avez vu le côté fun et organisé de notre liste pendant les trois semaines de rallyes, mais maintenant, voici quelques anecdotes vécues par les Pitozeta, histoire de vous montrer que tous les rallyes ne se passent pas aussi bien que prévu !
Trompé de liste !
« Un mec aurait appelé les Gats’beat pour leur dire que sa copine venait de le quitter et qu’il voulait un rallye gâtage de notre vice-prez (la redoutable Maddie !). Le pauvre s’est trompé de liste ! Les Gats’beat ont dû admettre que la belle n’étais pas des leurs et qu’il fallait s’adresser aux Pitozeta ! »
Fail de choré
« On était à un rallye soirée chez des 2A du Dahu, et vers la fin de la soirée toutes les listes font leur chorée, du coup on se lance pour faire la nôtre ! Et au moment du porté final, Pierre-Antoine qui aurait dû porter Audrey sur son dos, lui a fait faire un salto arrière tellement violent qu’elle s’est fracassée par terre ! » Elle était « plus légère que ce que j’pensais » s’est défendu P-A.
Rallye objet trouvé
« Aller chercher un casque audio dans l’école primaire en face de l’école. Ça s’est transformé en course de vitesse avec les sept autres représentants de listes, on s’est bousculés pour arriver en premier. Une fois devant le portail on a crié qu’on voulait le casque, les gosses étaient trop
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intrigués. Le pion est venu nous voir assez énervé et a dit qu’on ne pourrait pas tous rentrer, du coup on a organisé un tournoi de chifoumi et j’ai gagné le droit d’aller prendre le casque ! »
Les haricots verts Pitozeta
Une fois, notre brave Clément a voulu gâter sa liste en leur faisant en vrai repas équilibré pendant qu’ils staffaient pour les rallyes ! Au menu haricots verts et purée ! Malheureusement, les Pitozeta n’ont pas été aussi gourmands que prévu, et il est resté six kilos de haricots sur les bras de la liste ! Du coup, notre trésorier (le bon suce biffe comme l’appelle Flavian) a un peu pété un câble. Depuis ce jour, les Pitozeta se font souvent des soirées de teambuilding sur le thème « haricots/purée » !
Chatte perdue !
On profite de la visibilité du Gem In Way pour passer une petite annonce : les Pitozeta ont perdu leur petite chatte imaginaire « Myrtille », si jamais vous la trouvez, veuillez nous contacter sur la page Facebook de la liste ! Récompense à la clé !
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une liste, une page
Notre histoire Le 21 novembre dernier, un événement majeur s’est produit : les Fant’AzTeq ont débarqué à GEM. A 40, nous avons commencé à arpenter les couloirs vêtus de nos pulls verts tout en bootyshakant sur notre choré sensual ! Notre liste est le résultat d’une fusion entre deux groupes. Réunis autour de notre grand manitou, Stanley P, nous avons élu le thème de l’Amérique latine. Au départ, nous avions choisi un autre nom, mais trois jours après, celui-ci a fuité. Nous sommes alors devenus les Fant’AzTeq, liste officielle des quotas. Le jour qui suivit l’amphi de dévoilement signa le commencement de l’esclavagisme à la gémienne. Pendant trois semaines, infâmes 2A, vous nous en avez fait baver.
Après avoir préparé 4 500 fajitas, livré 9 514 pizzas Dominos, exorcisé 84 appartements, ingurgité 48 vers (RIP l’estomac de Matthieu S), ramené la fertilité pour 8 générations au sein du foyer Chop’ka, failli perdre Flore R lors d’un combat de piment contre Emilie B, côtoyé des quintaux de mandarines et des tonnes de poivrons, kidnappé 20 personnes (dont seules 17 sont revenues), parcouru l’équivalent de 3 tours du monde (tous ces chiffres étant fournis par notre comptable marseillais Alexandre M), nous sommes arrivés au terme des rallyes. Notons que Charlie B aura changé 3 fois de coupe de cheveux (appelez-le Eminem désormais).
Quelques souvenirs Comme vous aussi vous avez participé à cette aventure, les Fant’AzTeq ont décidé de vous remémorer quelques souvenirs. Ainsi :
est of course décernée à Pierre (mon gars) Sur !
- Complimentons Ericka A pour avoir tenté de régler un tacos avec un billet de 50.
- La palme du plus gros bide en rallye est attribuée au rallye réveil chez Marc Dv, durant lequel Julia C et Albane S sont entrées dans l’appartement à 7h et ressorties aussitôt, puisque ce cher Marc était déjà sous la douche...
- Félicitations à la Burne et aux Pascals, élues colocations les plus visitées !
- La palme du plus gros estomac de GEM est pour Quentin Dltr.
- La palme de la staffeuse timbrée est décernée à Constance P qui depuis l’amphi de dévoilement est venue maquillée en chaton TOUS LES JOURS !
- Le prix du geyser de vomi le plus puissant est remporté par Dimitri C, lors du Centurion.
- La palme de celui qui a le moins lavé son pull est décernée à notre cher président. - La palme de celui qui a perdu 5 kg à force de livrer des pizzas sans en manger une seule est décernée à Harold M.
- La palme hardcore est pour Quentin Nvr qui a gobé un œil de poisson de la taille d’une balle de golf. - La palme du mec trop détèr est remportée par Alexandre M qui, au cours d’un rallye alcool, s’est fait attaquer dans la rue, piquer l’alcool mais est quand même allé à la soirée.
- La palme de celui qui shotgun à 3h du mat’, prend la commande, livre l’alcool et prend la photo est décernée à Kéké O.
Bref, on a adoré ce premier mois de campagne. On vous retrouve très vite pour de FAT events !
- La palme du choppeur intraliste (et inter certainement)
Les Fant’AzTeq
#BlackementEtFatementVôtre,
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une liste, une page
Les Fox s’étaient rencontrés à peine quelques semaines avant le dévoilement, et c’était leur bonhomie, leur soif d’aventures et de fêtes et leur envie de partage qui les avaient poussés les uns vers les autres. Lassés des noms de listes en lien avec l’alcool, ils tâtonnaient, touchaient du doigt quelques idées, faisaient appel à leurs sens et leurs souvenirs pour trouver quelque chose de nouveau et d’innovant, en rupture avec tous les univers classiques.
Les préliminaires commencèrent : doux, réguliers. Jusqu’à ce fameux soir : ils se regardèrent longuement, dans le blanc des yeux, et ils surent. Ils surent que ce soir serait différent, et que tous les autres jours qui suivraient également. Ils choisirent d’apprivoiser le renard, animal noble et rusé à la fourrure aussi généreuse que chaleureuse puis s’enlevèrent mutuellement leurs tee-shirts pour arborer tous ensemble le fameux sweat jaune sans capuche. Ils n’étaient désormais plus des électrons libres livrés à eux-mêmes, ils appartenaient dorénavant à une communauté, à un groupe uni, à une meute joviale et décomplexée, hédoniste et accueillante, bigarrée et hétéroclite : les WoodFoxs, hippies des temps modernes.
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Ils pouvaient maintenant attaquer les choses sérieuses : les Foxs et leur président, nommé suite à un Chifoumi lubrique avec le vice-président, caressèrent les opportunités, firent du pied aux partenaires, effleurèrent de nombreuses idées mais prirent surtout beaucoup de plaisir, épaulés qu’ils étaient par deux trésoriers sérieux, une secrétaire hyperactive et des respos chauds comme un Jimi Hendrix sous ecsta. Désormais, ils étaient livrés à eux-mêmes, prêts à faire le grand saut du dévoilement et des rallyes. Dans chaque activité, il s’agissait de jouir et de faire jouir sans entraves les étudiants de GEM grâce à une organisation rigoureuse, une formation créative et réactive. Qu’ils soient affamés le midi, flemmards le soir, ou en
quête de sensations fortes en soirées, les Foxs répondaient présents et profitaient de la joie de lister ensemble, du plaisir de rencontrer de nouvelles personnes à chaque rallye et du désir de faire vivre partout et toujours un orgasme permanent à tous les participants. Au lendemain de cette aventure, les Foxs espéraient seulement que cela ne resterait pas qu’un coup d’un soir, mais qu’ils allaient bel et bien faire un bout de chemin ensemble. Pour cela ils se firent la promesse de toujours surprendre et satisfaire les étudiants afin de permettre à tous d’atteindre le Nirvana.
Les WOODFOX
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La campagne BDE :
Le regard du Quelques mois ont passé depuis le début de la campagne, il est grand temps pour le Gem In Way de faire une petite rétrospective des événements…
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scobar, Ifun ou encore Donkey’shot : ces noms ne vous disent probablement rien et pourtant ce sont bien nos aînés. Ils furent tous membres du BDE il y a quelques années de cela. Les années se suivent et se ressemblent, vous n’avez pas pu y échapper, nous sommes au cœur d’une campagne BDE effrénée. Cette compétition est, qu’on se le dise, l’événement phare de la première année en école. Que l’on en soit acteur ou spectateur, tout le monde y trouve sa place. De par la durée de la campagne, GEM se démarque ainsi de toutes les autres écoles. En effet, la moitié de l’année scolaire est occupée par l’affrontement de ces huit listes aux idées plus folles
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les unes que les autres. Participer à cette campagne, c’est vivre une aventure humaine digne d’une télé-réalité : c’est passer la majeure partie de son temps avec des gens que l’on connaît uniquement depuis quelques mois, c’est aussi devoir gérer les tensions, les plannings, les staffs, les soirées alcoolisées et j’en passe. Depuis maintenant le 21 novembre, 320 Gémiens sont engagés dans une lutte plus fraternelle que féroce pour devenir le nouveau BDE 2014-2015 et ainsi succéder aux Chop’Kas. Retraçons un peu ce début de campagne. Après un mois de septembre riche en émotions et rythmé par les pots
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Gem in way ! des associations tous les soirs, de nouvelles rencontres incessantes ainsi que les premiers événements (nous pouvons songer au Colocathon, à la journée à la Bastille ou à la Back to School), les nouveaux pensaient peut-être que les mois suivants seraient plus calmes : que nenni. Il n’en fut rien, bien au contraire. Dès les premiers jours, on entend beaucoup parler de listes, certains s’informent, d’autres commencent à se regrouper, à échanger des idées. On le sentait depuis le début, la motivation des 1A était au rendez-vous. On s’en souvient et pourtant cela nous paraît tous déjà loin : l’officialisation des listes auprès de la préfecture et les premiers listeux arrivés à… 5h50. Dès octobre, des noms de listes commençaient à être révélés malgré des listeux qui essayaient tant bien que mal de garder le secret. Des espions de tout acabit commencèrent alors à envahir l’école : qu’ils soient 2A en quête d’informations, 1A enquêtant pour leur propre liste ou harceleur chronique en soirée, bref, il était temps que les listes soient révélées au grand jour. [Nous passerons sous silence le moment où il faut expliquer aux parents ce qu’est le BDE, comment se déroule la campagne, pourquoi nos noms Facebook ont soudainement pris une toute autre allure et la raison pour laquelle nous ne donnerons pas signe de vie pendant les trois prochaines semaines.] Après avoir travaillé (plus ou moins) ardemment sur les vidéos et chorégraphies, le D-Day était enfin arrivé, j’ai nommé le 21 novembre 2013 et l’amphi de dévoilement. La campagne démarrait alors sur les chapeaux de roue. Des couleurs et des chants qui s’affrontent pour un vrai tour du monde grâce à ces listes. Il y en a pour tous les goûts : des conquistadors aux aztèques en passant par l’Amérique des années 20, la culture des fraternités aux Etats Unis, en passant par les Gaulois ou le monde féérique de Disney sans oublier les super-héros ou les renards aux tendances hippies pour chapeauter le tout. Après avoir fêté comme il se devait le lever de rideau tant attendu, tous les compétiteurs purent enfin arborer
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fièrement les couleurs de leur nouvelle patrie ; les listes installèrent leurs QG et monopolisèrent la mezzanine de l’école pendant plusieurs semaines. SHOTGUN étant devenu le nouveau mot d’ordre, les rallyes étaient amorcés et pour le plus grand plaisir des 2A, les 1A étaient vraiment prêts à tout pour montrer leur motivation. Les trois semaines qui allaient suivre n’allaient pas être de tout repos. En effet, après avoir montré une énergie débordante depuis la rentrée, il fallait maintenant faire ses preuves. C’est ainsi que les 2A ont commencé à demander tout (et parfois n’importe quoi) aux 1A. Des petites douceurs culinaires aux massages pendant les révisions, en passant par des déclarations d’amour enflammées dans les couloirs, tout y est passé. Les 1A se sont peu à peu transformés en véritables Maïté pour concocter des petits plats et en Usain Bolt pour livrer les tacos/sushi/macdo le plus rapidement possible. Les rallyes les plus fous sont demandés et on retrouve finalement toujours les mêmes noms qui reviennent inlassablement sur la page d’Admis GEM. Cette dernière est devenue un véritable champ de bataille sur lequel aucun message ne concernant pas la campagne ne peut se faufiler. Il sera perdu dans la masse 35 secondes plus tard, noyé entre « Une liste pour un rallye tacos ? » ou « Rallye ambiance, chauffez-vous ». Et oui, les 2A ont décidé de tester les petits nouveaux sur tous les terrains : alcool (beer pong, centurion, concours de tize), fifa, chorégraphie, football, béret ou tir à la corde lors du tournoi interlistes, patins à glace pour la sortie du Dahu des Neiges, gobage de vers ou d’œil de poisson :
tous les moyens sont bons pour faire son choix. Tirons maintenant quelques conclusions de ces trois semaines de rallyes : on note une prise de poids moyenne de quatre kilos pour chaque 2A ayant vécu aux crochets des bizuths pendant plusieurs semaines, et des 1A qui ont perdu tout contact avec une vie hors-campagne et ayant adopté des habitudes quelque peu étranges. Il est ainsi devenu tout à fait normal de se promener déguisé en lama, en Mickey ou en sanglier, de s’entraîner à la marche rapide avec des assiettes à la main, d’avoir plus de contacts avec le Star Café ou le Lotus d’Orient qu’avec sa famille, ou encore de prendre des photos avec des clémentines, des verres d’eau ou des paquets de mouchoirs dans n’importe quel endroit de GEM. La fin des rallyes arrivée, c’était désormais silence radio sur Admis GEM. La pression alors retombée pour les 1A (qui peuvent, de nouveau, reprendre un rythme de vie normal) était en revanche à son paroxysme pour les 2A : il fallut faire le deuil des rallyes et affronter les partiels. Triste réalité. Après avoir procrastiné pendant plusieurs semaines (mois ?), les nouveaux aussi commencent à songer aux premiers partiels. L’ennui ne guette personne et il reste encore beaucoup de travail pour les listeux (petit-déjeuners, goûters, pots…) avant que tout le monde puisse faire son choix. En attendant, une seule chose est sûre : the show must go on. To be continued...
Gaëlle Coutout
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L’interview de l’Espace Carrières
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CamillE PAULUS Ce mois-ci c’est Camille Paulus, issue de la promotion 2009 et responsable des ressources humaines chez Lactalis, qui s’est prêtée à l’exercice de l’interview pour nous parler de son métier et se souvenir de ses années en tant que Gémienne.
Bonjour madame Paulus ! Tout d’abord, pourriez-vous nous raconter votre parcours depuis votre entrée à GEM jusqu’à aujourd’hui ? J’ai commencé à GEM en 2005. En première année, j’ai suivi le parcours dit classique, et je suis ensuite partie à l’étranger dès ma 2e année, pour un semestre à Copenhague. J’ai effectué ma césure chez un équipementier automobile, dans le domaine des ressources humaines, qui a été aussi ma spécialisation en dernière année. Suite à tout cela, j’ai fait mon stage de fin d’études dans une filiale d’EDF à Lyon, toujours dans les ressources humaines mais cette fois-ci davantage dans les relations écoles. J’ai enchaîné directement sur un CDI au sein du groupe Lactalis, où je suis toujours aujourd’hui. Aujourd’hui, en quoi consiste votre métier ? Je suis responsable des ressources humaines au sein d’une usine d’environ 240 personnes. Mon travail consiste d’abord à gérer une petite équipe RH, mais je suis aussi garante de différentes procédures : recrutement, formation, paye, relations sociales au niveau du site, sécurité, et gestion des compétences. Cela fait maintenant plusieurs années que vous êtes diplômée. Qu’est-ce que vous avez gardé de votre passage à GEM ? De quoi vous servez-vous le plus au quotidien ? Je pense que la première chose c’est la capacité à travailler en équipe. C’est quelque chose que j’ai découvert en
arrivant à GEM ; j’ai fait une prépa avant, et c’était quand même très individuel ! Bien sûr il y a aussi le cursus théorique au niveau RH, qui apporte la base du métier, et puis la notion de gestion de projets. Je me souviens que ça paraissait très abstrait en première année, mais en définitive, on s’en sert à peu près tous les jours dans la vie de l’entreprise. Quel est votre meilleur souvenir de GEM ? Mon meilleur souvenir, ce serait peut-être l’amphi de positionnement pour les départs à l’étranger… (rires) C’était vraiment impressionnant, avec toutes les destinations disponibles à travers le monde affichées sur un grand tableau dans le grand amphi, et qui se remplissent au fur et à mesure avec le nom des gens ! C’était quelque chose d’assez marquant. Et puis après, le Gala, je pense, avec la remise des diplômes. C’est quand même l’aboutissement de plusieurs années de boulot, on est avec les collègues, enfin, c’est sympa. Pour finir, auriez-vous un conseil pour les étudiants ? Mon conseil, qui est sans doute lié au métier que j’exerce aujourd’hui, c’est de regarder la réalité du marché de l’emploi avant de se lancer dans une filière. Il faut être sûr que ce qu’on a envie de faire n’est pas juste un effet de mode, que c’est vraiment ce qui nous motive intrinsèquement et ce qu’on a dans les tripes. Parce qu’ensuite, le marché de l’emploi est difficile, et on est de plus en plus concurrencé sur beaucoup de sujets par des ingénieurs, donc il faut être vraiment sûr de ce qu’on veut !
Propos recueillis par Sarah Monier
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L’illustration d’Artagem Vincent Abdou-Chacourou 18 ‑ GIW
école
Les nouvelles listes pas assez “combatives”, selon les anciennes listes GIW ‑ 19
école Newsletter de l’espace carrières Recrutement :
Ton passeport pour décrocher un entretien !
Here we are ! La pleine période de recherche d’un stage ou d’un emploi. Nous vous donnons quelques conseils pour mettre toutes les chances de votre côté.
Réflexion personnelle
La première étape : amorcer une réflexion personnelle sur vos objectifs professionnels. Questionnez-vous sur votre personnalité, vos envies, vos passions afin de mieux vous connaître et d’identifier les axes professionnels en lien avec votre personnalité. Le CDPM peut vous accompagner dans cette démarche d’élaboration de votre projet. Il est aussi intéressant de participer à des ateliers de développement personnel et d’aide à l’embauche.
CV qualifié & quantifié
La préparation de votre CV est primordiale. C’est une vitrine qui reflète en quelques lignes vos qualifications. Ne vous étalez pas trop. Bien qu’on ait tendance à toujours vouloir en développer davantage sur nos expériences, il faut se mettre à la place du
recruteur qui reçoit des centaines de CVs. Il y a de grandes chances qu’il parcourt le vôtre en moins d’une minute. Il faut donc aller à l’essentiel. Mettez en avant vos expériences et compétences significatives par des titres clairs. Afin d’ajouter de la valeur à votre candidature, quantifiez vos informations. Si vous êtes membre actif d’une association ou d’un projet solidaire notifiez le nombre d’évènements organisés, de participants, le budget géré. Il est aussi nécessaire de mettre à jour vos informations sur les réseaux sociaux professionnels (Linkedin, Viadeo,…) et votre profil GEM GN. Participez à des conférences, des ateliers carrières, des évènements de recrutements, etc… autant de ressources qui apporteront de la matière à vos échanges lors des entretiens.
Les prochaines dates à ne pas manquer
Participez aux simulations d’entretiens. Le principe est simple : 30 minutes d’entretien avec un professionnel sur une offre de votre choix préparée en amont + 10 minutes de Feedback sur votre prestation et les points à améliorer. - Jeudi 30 janvier 2014 : Forum Stage & Emploi - Jeudi 13 février 2014 : Simulations d’entretiens - Jeudi 27 février 2014 : Forum Stage & Emploi
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Petit plus : n’oubliez pas de créer votre CV DoYouBuzz sur Graduate Network afin d’intégrer la CVthèque de l’Ecole et d’être mis en avant auprès de nos entreprises.
Top 5 des entreprises
Rédigez une liste en vous fixant cinq entreprises que vous désirez intégrer. Connectez-vous à « l’historique des stages » sur Graduate Network pour rechercher des étudiants qui auraient fait leur stage dans une de vos entreprises cibles. L’annuaire des diplômés vous permet d’entrer en contact avec des alumni pour leur poser des questions sur leur métier et entreprise. La force d’une école de commerce passe aussi par son réseau alors n’hésitez pas à utiliser celui de GEM !
Une histoire
Une fois votre entretien décroché, il est important de bien le préparer en amont : informez-vous sur les missions, l’entreprise, les perspectives. Posez-vous les bonnes questions : « pourquoi je désire intégrer cette entreprise plutôt qu’une autre ? Qu’est-ce qui m’a amené à faire ce choix aujourd’hui ? ». Il est fondamental, pour se démarquer, d’être authentique. De raconter une histoire, votre histoire…
Rappel Graduate Network
Les ressources de l’Espace Carrières et les inscriptions aux évènements via Graduate Network sont gratuites pour tous les étudiants. Si vous rencontrez des difficultés pour vous connecter contactez : charlotte.pareja@grenoble-em.com
Société Le Gémien, au-delà de son penchant naturel pour l’argent, le sexe, la drogue et le Rock & Roll, a lui aussi des opinions. Cette rubrique reviendra donc sur les grands débats de société qui agitent, ou pas, l’agora gémienne, plus communément appelée « la mezz’ ».
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Société
Ce discours de
Grenoble
En juillet 2010, Nicolas Sarkozy était venu à Grenoble prononcer un discours qui avait fait polémique. Retour sur un épisode important et symbolique de la vie politique française.
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urant la nuit du 15 au 16 juillet 2010, deux malfaiteurs braquent le casino d’Uriage-les-Bains, dans la région de Grenoble. Ils seront poursuivis par la police et des coups de feu seront échangés dans le quartier de Villeneuve, où ils rentraient. Un des deux braqueurs est tué par les tirs de la BAC. Une mort qui va déclencher de violentes émeutes dans le quartier. Si ces dernières ne seront pas très importantes (entre seulement trente et soixante jeunes y participeront), cela ne les empêchera d’être extrêmement violentes puisqu’à plusieurs reprises, on a tiré à balles réelles sur les forces de l’ordre. Les événements feront la une du JT. Une médiatisation déjà importante et qui sera accentuée par le déplacement à Grenoble du ministre de l’intérieur de l’époque, Brice Hortefeux. Et les choses ne s’arrêtent pas là : le 21 juillet 2010, Nicolas Sarkozy annonce la nomination d’Eric Le Douaronau, à l’origine fonctionnaire de police, au poste de préfet de l’Isère, limogeant Albert Dupuy qui l’occupait jusqu’alors. Le 30 juillet, Nicolas Sarkozy lui-même vient prononcer son fameux discours. Ce dernier dure environ trente minutes, durant lesquelles l’ex-président revient sur la situation d’insécurité qui règne à Grenoble et les moyens qui seront mis en place pour y remédier.
Très vite, le lien entre insécurité et immigration sera fait. Désireux d’« engager une guerre contre les trafiquants et les délinquants », expliquant que ces derniers sont le résultat « de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée » et de « l’échec de l’intégration » en France, l’ex-président va tenir des propos fermes contre l’immigration illégale, promettre le démantèlement dans les trois mois de la moitié des camps de Roms du pays, et même envisager d’élargir la déchéance de nationalité française. Avec du recul, beaucoup considèrent le discours de Grenoble comme un événement majeur de la vie politique française ces dernières années. Au même titre que les émeutes de 2005 qui avaient beaucoup compté pour la campagne présidentielle de 2007, on peut considérer le discours de Grenoble comme un événement majeur de la vie politique française, en ce sens qu’avec lui, et pour la première fois, on a commencé à anticiper un éventuel rapprochement entre le discours de la droite et celui de l’extrême droite, entre l’UMP et le FN. Un rapprochement qui n’a fait que s’accentuer depuis et qui, jusqu’à aujourd’hui, fait couler beaucoup d’encre. A Grenoble ce jour-là, Nicolas Sarkozy a ouvert une porte dangereuse que l’UMP n’a plus refermée depuis.
Simon Maarek
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Société
Contre la violence,
libérer la parole Suite à un comité interministériel aux droits des femmes le 30 novembre 2012, le gouvernement a décidé de lancer un plan contre la violence faite aux femmes. C’est gentil, c’est plein de bonnes intentions, mais est-ce que c’est aussi plein de bonnes idées ?
Quel est l’objectif principal de ce plan ?
La campagne d’information qui entoure ce nouveau plan part d’un constat simple : si l’on prend les chiffres du viol en France, par exemple, on se rend compte que 87% des victimes n’ont pas porté plainte. L’urgence, pour notre gouvernement, est donc de convaincre les femmes que la loi et l’Etat les protègent, selon leur propre formule. L’ambition déclarée de la ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, est de ne laisser aucune violence déclarée sans suite, et de protéger les victimes toujours plus efficacement, notamment après un viol. Cela nécessite également la sensibilisation et la formation des professionnels en lien avec les victimes.
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Société
Comment comptent-ils l’atteindre ?
Je vous le disais plus haut, sur le papier, c’est hautement louable, et on ne peut que saluer l’ambition de madame Vallaud-Belkacem. Mais faire passer un budget de 33 à 66 millions d’euros, si ça n’est pas suivi par des mesures concrètes, c’est prendre le risque de faire de ce plan un symbole, et pas un plan.
à savoir
Heureusement, des mesures, le gouvernement en a prévu. Création d’un nouveau numéro de téléphone dédié à l’écoute des victimes et des témoins (3919), davantage d’intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries, de nouvelles solutions pour héberger les victimes, et la grande nouveauté : un kit de constatation en urgence des viols, qui devrait fournir des preuves utilisables lors des procès.
Est-ce que ça ne ressemble pas à un coup d’épée dans l’eau ?
Le problème, c’est qu’en lisant « plan du gouvernement contre la violence faite aux femmes » et « la loi vous protège », on s’attend à des mesures pour réduire le nombre de violences perpétrées contre les femmes. Or, les mesures qui sont le plus mises en avant ressemblent plutôt à une vaste campagne de communication pour inciter les femmes à porter plainte. (Je passe volontairement sur la position abolitionniste de l’Etat vis-à-vis de la prostitution, qui mériterait un article à elle seule !) Bien sûr, ces mesures ont au moins le mérite d’exister. J’espère seulement que les plaintes seront suivies de condamnations, et (le rêve est permis) que la prochaine ambition du gouvernement sera de réduire les chiffres des violences, pour que les femmes n’aient plus autant besoin d’aller porter plainte.
En 2011, sur 4 983 viols, 3 742 viols ont été commis à l’encontre de femmes. 11% des victimes seulement ont porté plainte. Dans 80% des cas, l’auteur des viols est connu de la victime, ce qui pourrait porter, selon certaines associations, le nombre réel de viols à 100 000. Sources : bilan annuel ONDRP 20102, Insee-ONDRP, Collectif Féministe Contre le Viol et Fédération Solidarité Femmes.
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Sarah Monier
Rob Ford, Maire de Toronto
Société
Rob Ford est élu maire de Toronto le 25 octobre 2010. Pendant trois ans, il se comporte comme un maire plus ou moins normal, à part ses quelques problèmes avec l’alcool (on l’a vu sortir ivre de plusieurs soirées). Bref, c’était un maire typique.
A
vançons au printemps 2013. Le 16 mai, le site américain Gawker révèle qu’on a proposé de lui vendre une vidéo qui montrait Rob Ford en train de fumer du crack. Pour ceux qui ne se rendent pas compte à quel point c’est scandaleux, imaginez si on disait qu’il y avait une vidéo du maire de Paris en train de fumer du crack. Le lendemain, deux journalistes du Toronto Star disent qu’ils ont visionné ladite vidéo. Le 17, Rob Ford nie tout en bloc. Le maire ne sachant vraiment pas comment on gère ce genre de situation, le scandale éclate. Ensuite, une photo donnée à la presse montre Rob Ford avec deux dealers connus des services de police, ils sont bras dessus, bras dessous. La police mène l’enquête et aucun détail n’est donné à la presse. Rob Ford continue de nier. Malheureusement, Gawker dit qu’il a perdu le contact avec le propriétaire de la vidéo. Les journaux disent que le maire a essayé d’acheter la vidéo pour 5000 dollars canadiens.
Le 31 octobre, le chef de la police de Toronto affirme avoir vu la vidéo. Le 5 novembre, Rob Ford admet qu’il a fait des erreurs, mais répète qu’il se présentera aux élections municipales en 2014. Il rajoute qu’il tentera de moins boire d’alcool. Le 5 novembre, il avoue avoir fumé du crack : « Oui, j’ai fumé du crack. Suis-je un toxicomane ? Non. Est-ce que je l’ai essayée [la cocaïne] ? Probablement lorsque j’étais bourré, probablement approximativement il y a un an » Pourquoi a-t-il mis aussi longtemps à l’admettre ? « Je ne mentais pas. Vous ne posiez pas les bonnes questions ». Le 13 novembre 2013, un sondage révèle que 76% des Torontois veulent que Rob Ford démissionne. Malheureusement, il n’en a pas du tout l’intention. Rob Ford a avoué au conseil de la ville de Toronto qu’il avait acheté des substances illégales pendant les deux années précédentes. Le conseil a alors voté 37 voix contre 5 que le maire prenne un congé. Le maire ayant refusé de le faire et de démissionner, le conseil l’a privé de ses pouvoirs. Le maire de Toronto est sans doute le seul maire au monde sans pouvoir. Au moins, maintenant, les étudiants ont un nouveau moyen de dire qu’ils vont fumer des substances illégales : « On va aller au Canada ce soir ».
Laurent Fitzpatrick
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Société
Centrafrique Françafrique, une rime riche Après le Mali et l’opération Serval, l’armée française s’est engagée dans l’opération Sangaris en Centrafrique. Comment ce pays au cœur du continent africain en est-il arrivé à cette situation, et pourquoi la France tientelle absolument à y jouer les gendarmes, quitte à perdre des soldats ?
F
rançois Hollande considérait que c’était « la moindre des choses » d’intervenir en Centrafrique et dans sa capitale Bangui en particulier. « La moindre des choses » de répondre à l’appel du président Bozizé, autoproclamé président de la République centrafricaine en 2003 par un coup d’Etat et déchu cette année. Mais que s’est-il passé ? Comme souvent, la dictature a chassé la dictature, et c’est un autre homme assoiffé de pouvoir qui a expulsé François Bozizé. Michel Djotodia, dont le prénom chrétien a été donné par un enseignant du collège de Bambari, est un démocrate acharné. Tout au moins sur le papier. Candidat à la députation à Birao sous la bannière Mouvement pour la Démocratie et le Développement (MDD), Djotodia fonde en 2005 l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). C’est cette dernière, avec d’autres partis politiques tous très démocrates et démocratiques, qui forme pendant longtemps un mouvement rebelle opposé au pouvoir en place du président Bozizé. Tout naturellement, c’est encore l’UFDR qui participe en 2012 à la formation de la Seleka. Sur toutes les ondes, depuis quelques mois, on entend marteler ce nom de Seleka comme un mauvais refrain exotique. Seleka, Seleka, toi dont le nom sonne comme un chant guerrier d’une tribu revancharde, qui es-tu ? Seleka signifie « Coalition » en sango, le dialecte le plus
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répandu en Centrafrique. Constituée en août 2012, elle est un groupe de forces rebelles qui étaient opposées au pouvoir de Bozizé, et qui souhaitaient le renverser. Ce fut chose faite en mars 2013, et le 25 du mois, Michel Djotodia s’autoproclamait président de la République. Il n’aura cependant pas eu le temps de goûter à la volupté des sièges en cuir, des grosses bagnoles et des servantes en pagne. Car deux problèmes sont très vite venus frapper à la porte du palais présidentiel de Bangui. Le premier problème est que Michel Djotodia était à la tête d’une coalition, et non d’un réel parti structuré, hiérarchisé et uni derrière un but politique commun. La Seleka n’était qu’un amas de forces relativement disparates, dont l’entente était, comme c’est souvent le cas, fondée sur un ennemi commun. Seulement, une fois cet ennemi renversé, l’absence d’organisation, le manque de cohésion et finalement un certain chaos se sont fait cruellement ressentir. C’est ainsi que Djotodia a très rapidement perdu le contrôle de ses hommes. Encore que parler de « ses » hommes est même abusif, car, s’il est arrivé effectivement au pouvoir nominatif, Michel Djotodia n’a aucune autorité effective. Il ne tire d’ailleurs pas son ascension d’un quelconque charisme ou leadership, mais d’un simple concours de circonstances qui l’ont vu à la tête de l’UFDR, elle-même tête de proue de la Seleka. Très vite donc, le mouvement s’est disloqué, et les hommes en armes qui s’étaient déguisés pour l’occasion
Société petits Nègres pour sauver les gentils petits Nègres, cette espèce de toute-puissance et d’héroïsme affichés, tout cela contribue à nous interroger. La France n’intervient jamais en Afrique par humanisme, jamais. Qu’on se le dise. Alors pourquoi intervenir ici ?
en soldats de l’armée régulière, ont entamé une vaste opération de pillage et de terrorisme dans Bangui même et dans les villages, surtout. Il s’est formé des milices, des groupes de mercenaires, qui ont profité du chaos politique régnant dans le pays pour s’attaquer aux citoyens centrafricains et distiller la peur sur leur passage. Le second problème qui est venu se poser, c’est la coloration religieuse de la Seleka, qui est en majorité composée de musulmans. Or, en Centrafrique comme dans une grande partie de l’ex-AEF et de l’Afrique équatoriale, la population est à 80% chrétienne. Les traces des missions et de l’évangélisation à tambour battant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe sont encore fortement ancrées dans ces pays, et contrairement à l’ex-AOF, l’islam y est minoritaire. Sur la rage des habitants dépouillés par cette poignée de rebelles en armes, est venue se superposer une haine anti-musulmans, qui attise la vindicte et enflamme la violence. Désormais les chrétiens s’arment de machettes pour se venger des pillards, et pour faire plus largement « le nettoyage », comme ils le disent.
On peut avancer deux raisons majeures : la première serait diplomatique et culturelle. L’héritage de la Françafrique se perpétue, la France ne parvient toujours pas à réprouver ses élans de paternalisme malsain et à relâcher sa mainmise sur ses anciennes colonies d’Afrique noire. Et puis, la deuxième raison est évidemment d’ordre économique. Il se trouve que la Centrafrique ne compte qu’un nombre dérisoire de ressortissants français. En revanche, la France peut craindre que la montée en force des musulmans ne se diffuse au reste du continent, après le Mali, après la Centrafrique, pourquoi pas le Cameroun, le Gabon, le Congo ? La Centrafrique est au cœur d’une région à enjeux très forts pour la France, et celle-ci préfère donc remettre la main sur le pays plutôt que de l’abandonner aux mains des rebelles. Quitte à perdre deux hommes, comme ce fut le cas dans la nuit du 9 au 10 décembre dernier… mais c’était « la moindre des choses ».
Loïc Moundanga
Alors peut-être effectivement que l’intervention militaire était de la part de la France « la moindre des choses ». Quand on entend un médecin centrafricain interviewé par France 2 dans une zone reculée et assaillie implorer l’aide de la France, quand on voit dans les journaux télévisés la foule acclamer les soldats qui arrêtent les rebelles, on se dit que c’était peut-être « la moindre des choses ». Mais on se dit aussi que les relents de néo-colonialisme sont plus que nauséabonds. La hauteur avec laquelle la France prend les Africains, le comportement des militaires qui viennent faire la chasse aux mauvais
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Société
Quel maire pour Grenoble en 2014 ? Les 23 et 30 mars prochains, un grand nombre d’entre vous voteront pour élire le futur maire de Grenoble. Portraits croisés des candidats du PS et de l’UMP.
Nom : Matthieu CHAMUSSY Âge : 43 ans Profession : Consultant en gestion de crise et en communication Etiquette : UMP – Nouveau Centre – Société Civile Ses mandats : Conseiller municipal, Conseiller communautaire de la Métro Son slogan de campagne : « Croire en Grenoble » Son projet pour Grenoble, en quelques points : - La proximité, l’écoute et le dialogue avant chaque grande décision - Un transport par câble aux entrées de Grenoble pour faire sauter les bouchons - Une Police Municipale présente et armée 24h/24 dans tous les quartiers, plus proche de la Police Nationale, l’amplification du développement de la vidéosurveillance - Le renoncement au projet de l’Esplanade, rénover les milliers de logements vides, refaire de la propreté de l’espace public une priorité - La réduction du train de vie de la mairie et gérer rigoureusement les dépenses publiques - Une véritable liaison TGV avec Paris, le développement de l’économie du tourisme, l’achèvement de l’A51 Remarques : Matthieu CHAMUSSY est un gaulliste social héritier de Philippe SEGUIN qui est né, a grandi et bâti sa vie à Grenoble. Site web : www.matthieuchamussy. com
Nom : Jérôme SAFAR Âge : 47 ans Profession : Fonctionnaire territorial Etiquette : Parti Socialiste Ses mandats : Premier adjoint du maire de Grenoble, Premier vice-président de la communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole (la Métro) Son slogan de campagne : « Aimer Grenoble pour vous » Son projet pour Grenoble, en quelques points : - Continuer à travailler avec les acteurs de la vie économique : tertiaire, artisans, économie sociale et solidaire, commerces - Soutenir l’innovation, à travers le rayonnement universitaire, la recherche et les industries diversifiées - Mener une politique d’agglomération volontaire en faveur du logement public - Concilier le développement de l’économie grenobloise, la transition énergétique et la solidarité Remarques : Jérôme SAFAR est soutenu par Michel DESTOT, député-maire de Grenoble et par Geneviève FIORASO, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Il a organisé entre le 22 novembre et le 12 décembre 2013 des « primaires du projet » ou ateliers de réflexion citoyens dans chaque secteur de la ville.
Site web : www.jeromesafar2014.fr
Loïc Moundanga
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Culture Parce qu’une école de commerce, c’est aussi un haut lieu de culture. GEM, dont l’architecture n’a rien à envier à celle du musée Guggenheim de Bilbao, ne fait pas exception à la règle. En attendant que la Zone Art vous initie au chant, à la danse ou au théâtre, vous trouvez dans cette rubrique de quoi épanouir votre passion infinie pour les arts et les lettres.
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Clipmania
Culture
Papaoutai
Papaoutai, un trompe-oreilles, une figure de style : jeu de mots visuel. C’est l’histoire d’un enfant qui n’a pas de papa. Son papa n’est pas là. Il ne répond pas. Les couleurs sont fanées, les tapisseries passées, et le spectateur affamé.
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e design est graphique, la musique électrique et la tonalité dramatique. C’est un objet cinématographique sans précédent. Le réalisateur a un nom : Raf Reyntjens. Quand on n’a pas de papa, on fait quoi ? Un papa pas là, c’est un sujet pas facile. C’est essayer d’exister pour un papa qui n’existe pas vraiment. Le décor est kitchissime, la poupée est inanimée et l’enfant est excité. Il joue avec son papa, qui en réalité, est une poupée. Une poupée inhabituelle, d’une hauteur non-conventionnelle. Elle n’entend pas, ne voit pas et ne vit pas. Elle résiste à tout. La poupée est tout sauf un vrai papa. Stromae est le papa-poupée. Les couches de maquillage masquent tout l’humain de son visage.
Retrouve immédiatement ce clip avec ton smartphone !
C’est la frustration d’un enfant, à qui l’on ne répond pas. Il raconte la solitude. Etrangement seul dans une ambiance de série B. La famille n’est pas monoparentale. Une famille sans papa, ce n’est pas tout à fait normal. La normalité est attachante : tout le monde a un papa.
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Les couples père-fils s’affichent, la relation n’est pas idéalisée, mais ils sont synchronisés. Ensemble, ils forment un tout. Cette chanson est un cri du corps : le corps humain est détourné, distendu, déformé au profit du sentiment. Il n’y pas de sourires camouflés, juste des ridules dévoilées. La douleur est lancinante. Elle est visuelle et corporelle. Le clip n’aime pas les défauts. Les années 50 envahissent l’espace : la micro-maison, comme la télévision. L’uniforme vert-orangé va très bien à Stromae. C’est une chanson qui parle de la vraie vie. La vie n’est pas arrangée, mais elle est romancée. Le clip recontextualise une enfance trop souvent maltraitée. Stromae parle de lui, des autres. Il parle de son père, des autres pères. Il parle de l’homme, en général. C’est un clip social : le regard est neuf, critique, pas polémique. Meilleur clip, pour le Festival international du film francophone de Namur 2013, et peut-être clip de l’année !
Léa Taïeb
Cul(ture)
Culture
Dans cette nouvelle rubrique, le Gem In Way te fait découvrir une position du Kama Sutra à travers toute la culture qui l’entoure, son application, son histoire, sa symbolique…
L’union du lotus Application
L’homme est assis en position du lotus, en tailleur ou encore accroupi, la femme s’assied sur l’homme face à lui et place ses jambes autour de sa taille ou le long de ses cuisses. La femme est la plus à même d’effectuer le mouvement bien que l’homme puisse l’aider en la soulevant. Pour ce faire, il peut placer ses mains sous les fesses de la femme et l’accompagner dans son mouvement.
L
a position représente Yab-yum, un couple de divinités du tantrisme tibétain couramment présent dans le bouddhisme vajravana. Ils sont généralement représentés dans cette position, symbolisant l’imbrication non-duelle des deux principes masculin (représentant la compassion, les moyens adaptés ou habiles ou méthode) et féminin (représentant la sagesse, la vacuité). Pour les tibétains, il y a dans le yab-yum deux suggestions : l’union sexuelle et l’union symbolique d’une vérité spirituelle profonde, la vérité de l’inséparable union de l’amour et de la sagesse. Ce symbolisme concerne donc le plus haut niveau d’expérience spirituelle, le niveau de l’éveil, le niveau où, finalement, l’amour et la
sagesse sont complètement intégrés. Il est évident que pour le moine ou la nonne cette union ne sera que symbolique. C’est un symbole spirituel profond, signifiant l’union de l’amour et de la sagesse, pouvant avoir une connotation sexuelle ou érotique. Propice aux caresses, aux baisers et à l’expression de votre tendresse dans un face à face amoureux, l’union du lotus a été qualifiée de “favorite des amants” par Kalyanamalla, l’auteur du texte érotique indien l’Anangaranga. Et vous, qu’en pensez-vous ? Validez, mais surtout sortez couverts.
Cyril Franck & Loïc Moundanga Correctif : L’article traitant de la position de l’Andromaque du mois précédent a été injustement accordé à Alexandre Koja. Le véritable co-signataire était Loïc Moundanga. Cette injustice est à présent réparée.
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Culture
God bless america Tirer une balle entre les yeux de Nabilla
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es anges de la télé-réalité, la nouvelle star, l’île de la tentation… N’avez-vous jamais eu le soudain besoin impérieux de frapper les participants de ces émissions ? De crier au monde entier d’arrêter de transformer des imbéciles en pseudo-stars ? De cesser d’abrutir des générations entières devant la télé ? God bless America est fait pour vous Frank, malade d’un cancer, décide de partir à la chasse aux enfants-rois de MTV, aux politiciens haineux des talkshows et des chanteurs ratés de la télé. Accompagné par Roxy, une jeune lycéenne asociale, ils partent sillonner l’Amérique à la recherche des pires produits de la société. Et ça va saigner. Critique acerbe envers la société de l’hypermédiatisation, qui transforme en idoles des crétins de premier ordre, c’est un joyeux mélange entre une Road-movie très mignonne, axée sur la relation étrange entre Frank et sa compagne de route, et des scènes plus sanglantes de chasse à l’homme que n’aurait pas reniées Quentin Tarantino. Le tout aidé par une bande-son d’excellente qualité :
k somde, Fran ique la a m t en mér gravem ’une A boulot, rnale d s rien à pers n fe a in s l, Seu t plu pirale . N’ayan personns la s bre da isée et cruelle assassine les et nt son an déshum nd son flingue ides qui croise rére stup éenne dre, il p oxy, lyc s, c’est viles et R s r lu a p p le nes les ientôt rejoint probab .B plus im sanglante et chemin complice des , t sauvage e la bêtise voltée e ’une équipée sd d s route t le débu nolesque sur le ig grandgu SA. U in e d ma
is Synops
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Alice Cooper, Black Rebel Motorcycle Gang ou encore The Kinks. Certes, les personnages principaux sont assez caricaturaux, entre un Frank utopiste qui semble être le seul personnage avec un soupçon de cervelle et l’adolescente psychopathe, c’est ironiquement le reste de la distribution qui est le plus proche de la réalité. Les émissions et les « stars » présentées sont des copies conformes de celles qui passent actuellement à la télévision. Et les voir prendre une balle, ça fait du bien. C’est la toute la force du film. On a beau suivre deux serial-killers en puissance, on ne peut s’empêcher de les aimer. Les voir abattre des figures qu’on a nous tous, à un moment ou un autre, voulu voir disparaître, est une très bonne thérapie pour trouver la paix intérieure, qu’on soit seul ou à plusieurs devant le film. Ce film fait simplement un bien fou et juste pour ça, il faut le voir.
Cyril Franck
Culture
Noah Baumbach :
Apôtre de la vague « indie » dans le cinéma
Noah Baumbach est un nom qu’on entend rarement dans les discussions pompeuses entre cinéphiles. Si les Kubricks, Von Trier ou Tarantino font l’objet d’une perpétuelle et indiscutable fascination, l’évocation de Baumbach laisse souvent indifférent ou perplexe. Peut-être est-ce à cause de son nom pas très accrocheur, peut-être ses films ne sont-ils pas assez scandaleux, son style pas assez distinctif, ou peut-être n’est-il tout simplement pas à la hauteur des cinéastes cités précédemment (du moins aux yeux arbitraires du grand public). Il est vrai que ses films ne sont ni à gros budget ni à gros public. Il en ressort cependant une sincérité et une sensibilité telles qu’on y voit le portrait très juste d’une génération, celle dans laquelle il a évolué et qui n’est finalement pas si différente de la nôtre. C’est en cela que le monde du cinéma gagnerait à reconnaître Baumbach à sa juste valeur…
Apparue au milieu des années 90, la vague « indie» est en réalité le prolongement d’un mouvement qui a commencé bien plus tôt (dans les années 1950), lorsqu’une poignée de cinéastes ont décidé de tourner le dos à la machine Hollywoodienne pour exprimer librement leur art. Ce mouvement semble à première vue avoir été détourné de ses objectifs initiaux, puisque tous les gros studios Hollywoodiens ont aujourd’hui leurs filiales «indie» (Fox Searchlight, rattachée à la 20th Century Fox ou encore New Line Cinema rattaché à la Warner Bros). Mais affirmer cela serait ignorer la fidélité que les films produits par ces filiales ont gardé, tant par rapport à l’esprit du genre «indie» que par rapport à la forme (notamment les manières parfois très agaçantes mais réalistes de filmer). Ainsi, ce que cette génération de cinéastes des années 90 a vraiment permis, c’est réconcilier l’indépendant et le mainstream, le rendre «cool», à la mode et par conséquent faire connaître au grand public un genre jusque là réservé aux aficionados. Parmi eux, on peut citer Wes Anderson (Moonrise Kingdom), Jason Reitman (Up in the air, Thank you for smoking), Quentin Tarantino (est-ce vraiment nécessaire ?) ou encore Noah Baumbach.
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e jeune New Yorkais, issu du milieu intellectuel semi-bourgeois de Brooklyn, fait partie de cette nouvelle génération de jeunes réalisateurs qui ont trouvé leur voie dans le cinéma indépendant. En 1995, lorsque Noah Baumbach signe son premier film, Kicking and Screaming, le système n’était alors pas aussi bien établi qu’il l’est aujourd’hui. Il arrive tout de même à le financer grâce à un énorme coup de chance. Vivant en colocation avec Jason Blum, cousin éloigné du comédien culte Steve Martin, il parvient à obtenir de ce dernier une lettre de soutien après lui avoir envoyé son
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script. Le scénario accompagné de la lettre font alors le tour d’Hollywood et permettent de rassembler tant bien que mal la somme d’argent nécessaire à la production du film. Commercialement, le film connaît un succès modeste. En revanche, il est acclamé par les critiques et permet ainsi de faire connaître Noah Baumbach. Il figure sur la liste des « 10 nouveaux visages de l’année 1996» du magazine Newsweek et son film est presque retenu pour être projeté au festival de Cannes. Le mouvement indie prenant de plus en plus d’ampleur, en 1997 est créé à Vancouver le premier studio de production indépendant : Lions Gate Film. C’est ce studio qui produit le second film de Noah Baumbach, Highball.
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Il faut cependant attendre l’année 2005 pour que Baumbach soit révélé au grand public avec le film The Squid and the Whale (Les Berkman se séparent). Ce film raconte l’histoire d’une famille en décomposition suite à la séparation des deux parents. S’il est facile d’établir un lien entre la séparation des parents Baumbach et celle des «Berkman», le réalisateur insiste toutefois que : d’une part, ses films dépassent la simple visée autobiographique et d’autre part, que la fiction finit toujours par éloigner les personnages qu’il crée de leurs prétendus homologues dans la vraie vie. Ainsi, il ne faut pas voir dans les Berkman un portrait de la famille Baumbach, mais plutôt une satire de cette étape de la vie de Noah Baumbach.
Dans ce film, les personnages sont poussés à l’extrême : le père, écrivain et professeur de lettres comme le père Baumbach, est un intellectuel rigide, condescendant au possible à tel point qu’il en devient ridicule ; la mère, qui tente aussi de percer dans l’écriture, est une femme frustrée, insatisfaite mais qui recherche tellement l’émancipation qu’elle multiplie les maladresses, si bien que l’adolescent de la famille en fait son souffre douleur. Ainsi réalité et fiction s’intersectent mais ne se confondent pas. Noah Baumbach espère même pouvoir un jour se détacher complètement du composant «autobiographique» dans ses films. Noah Baumbach enchaîne avec Margot at the Wedding puis Greenberg, deux comédies d’apparence cynique peu appréciées des critiques et du public. Dans ces deux films, les personnages sont médiocres, parfois sans relief, sans éclat, parfois inexplicablement cruels ou névrosés. Plusieurs reprocheront donc
à Baumbach son cynisme par rapport à la nature humaine, aux rapports entre les hommes, à la société moderne. Mais reprocher son cynisme à Noah Baumbach serait mal le comprendre ; car en s’intéressant à ces personnages là, il fait plus que révéler leurs défauts au grand jour. En partageant le temps d’un film le quotidien de ces personnages a priori méprisables, le spectateur cesse d’être répugné et finit presque toujours par ressentir de l’empathie pour eux ; et finalement, n’est-ce pas là la plus optimiste des attitudes que de continuer à avoir foi en l’homme même après avoir vu ce qu’il a de plus laid en lui ? Son dernier film, Frances Ha, sorti en 2013, véritable succès critique et commercial, affirme d’ailleurs cette vision. Je suis persuadé qu’il est encore projeté dans des petites salles parisiennes, alors je ne vous en dirai pas plus…
Saâd Alami
Culture
Water Makes Money
Water Makes Money est un film documentaire de Leslie Franke et Herdolor Lorenz sorti en 2010. La thématique abordée est celle de la gestion de l’eau en France et à l’international dans le but de dénoncer les pratiques abusives et illégales de certains acteurs, notamment à travers la nouvelle mode des partenariats publics privés (PPP). vatisée de 1989 à 2000 (droit d’entrée + corruption du maire de l’époque) par la Lyonnaise des eaux. Après la reprise de la gestion par le service public, les prix ont de nouveau baissé et Grenoble figure aujourd’hui parmi les villes de plus de 100 000 habitants dont le prix de l’eau est le moins cher.
Critiques et diffamations
Gestion de l’eau ?
La gestion de l’eau englobe la distribution d’eau potable mais aussi l’installation ou la rénovation des réseaux et la planification de l’utilisation de la ressource. Dans ce domaine, deux des plus grosses multinationales sont françaises : Veolia eau (anciennement la Compagnie générale des eaux = CGE) et la Lyonnaise des eaux (devenue filiale du groupe Suez environnement).
Tendances françaises
Dans les années 80 et au début des années 90, la privatisation, ou disons la mise en place de PPP, était très à la mode dans le secteur de l’eau. Dans un PPP les municipalités restent propriétaires des installations mais c’est l’entreprise privée qui les gère. Au final cela peut s’apparenter à une privatisation. Cependant, dès le début des années 2000, on observe dans certaines communes françaises un retour à la gestion de l’eau par le service public qui fait souvent suite à des pressions/réclamations des usagers. En effet le film explique que derrière les PPP se cache souvent une prise de contrôle totale par le secteur privé qui va s’accaparer tout le savoir et la gestion de l’eau. En général pour atteindre « l’efficience économique » les tarifs augmentent tandis que la qualité des installations et du service baisse. C’est notamment le cas de la ville de Grenoble qui, avant d’être gérée par REG, a été pri-
Ce film documentaire regorge d’exemples comme Grenoble, tant au niveau français (Bordeaux ; Paris) qu’à l’international (Nairobi, Kenya ; Uruguay) ainsi que de nombreux témoignages. Par exemple, un ancien employé de Veolia eau (CGE à l’époque) a publié un livre dénonçant la gestion abusive de l’eau et la transformation des usagers « en vache à lait ». La quasi totalité des procès pour diffamation qui ont été lancés à l’encontre du réalisateur ou de l’ancien employé se sont soldés par une défaite de Veolia. Bien sûr que ce film n’a pas été tourné pour être à l’avantage des entreprises, mais peut-on douter des faits qui sont exposés quand la justice, elle, a déjà tranché ? Je vous recommande à tous ce documentaire enrichissant qui vous fera plus frissonner qu’un bon film d’horreur !
Valentin Mathieu
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assos Eh oui ! Les assos peuvent parler et même écrire. Ainsi, les pages qui suivent leur appartiennent car le Gem In Way, c’est aussi ça : un endroit où les assos peuvent promouvoir leurs projets et leurs événements ou, plus simplement, s’exprimer sur des sujets qui les préoccupent. Si vous souhaitez participer à ces pages, contactez la rédaction à xpression@grenoble-em.com
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assos
Mon beau sapin, roi du pétrole… Des écolos qui coupent des arbres plutôt que de s’y enchaîner pour les défendre, je n’y croyais pas non plus. Et pourtant…
I
l faut l’avouer, cette année encore, en regardant le sapin coupé trônant au milieu de ton salon, tu as ressenti une pointe de culpabilité, que tu as ensuite été contraint de noyer dans le champagne le soir du réveillon. Plus d’excuse ! Tu l’ignorais peut-être, mais couper cet arbre était un service rendu à notre chère planète. Et si tu as investi dans un sapin artificiel, comme environ 15% des français, tu vas avoir de belles résolutions à prendre pour te faire pardonner. En effet, lors de la compétition pour l’écologie, il s’est avéré que le sapin naturel battait haut la main son concurrent. Ce dernier semblait pourtant un investissement judicieux, me direz-vous, étant donné qu’il nous permet d’épargner la vie d’un arbre bien réel. Alors, est-ce que Dolce Vita soutiendrait la déforestation sans nous le dire ?
bon marché, ni rien en somme, un sapin artificiel devrait être conservé au moins 20 ans pour rivaliser avec un sapin naturel en termes d’empreinte carbone. Cependant en France, la durée de vie moyenne d’un sapin artificiel est de seulement 3 ans. Tu sais maintenant que tu as fait ta B.A. de 2014 sans le vouloir grâce à un arbre mort. Et si ce n’est pas le cas, tu vas devoir conserver ton sapin en plastique pour les 19 prochains Noëls histoire de continuer à mériter tes cadeaux.
Dolce Vita
Rassurez-vous, il n’en est rien ! Tout d’abord parce que les sapins sont aujourd’hui issus de véritables cultures gérées selon des normes strictes, et qu’il ne reste que très peu de courageux qui se rendent réellement dans la forêt avec une hache pour choisir leur arbre de Noël. D’autre part, en ce qui concerne les sapins artificiels, ils sont majoritairement composés de plastique, lui-même issu du pétrole, ressource non renouvelable et difficilement recyclable, alors même que le sapin naturel est entièrement biodégradable et se recycle en compost ou paillage pour fertiliser les sols. De plus, la production d’un sapin artificiel a le plus souvent lieu très loin de chez nous, comme en Asie, ce qui augmente encore son empreinte carbone lors du transport jusqu’en France, tandis que la plupart des sapins naturels que nous achetons sont produits en Europe, donc pas si loin, à l’échelle de cette planète que l’on aime tant. Finalement, en plus de n’être ni très joli, ni odorant, ni
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Le
Le gala
Gala !
Le Gala, c’est la plus grosse soirée de l’année, celle où on s’habille classe. Ce mois-ci, le Gem In Way laisse la parole à l’asso le Gala pour présenter son événement.
Présentation de l’association L’association Le Gala organise depuis plus de vingt ans deux grandes soirées de prestige chaque année: • Le gala de l’ESC Grenoble. • Le gala GGSB dédié aux étudiants internationaux. Les 73 membres de l’association œuvrent ensemble pour organiser et offrir à la fois aux diplômés et à leurs parents une cérémonie de remise des diplômes inoubliable mais également une soirée unique à l’ensemble des étudiants de GEM. Le 25 janvier prochain aura lieu la 26ème édition du Gala de l’ESC Grenoble. Défilé de mode, cérémonie des Dauphins d’Or, artistes de renom tels que Breakbot, Kavinsky, Teki Latex qui ont déjà participé aux éditions précédentes, sont autant d’éléments qui font du Gala une soirée incontournable et atypique, puisqu’elle a lieu dans l’enceinte de l’école.
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organisation du gala ESC A la fois synonyme de l’entrée dans la vie active et de la fin de la vie étudiante, le Gala est un évènement symbolique. C’est le point d’orgue de l’année dans la vie de Grenoble Ecole de Management. Chaque année, l’évènement est rythmé par 5 temps forts :
La semaine d’animation Elle précède la journée du GALA et est destinée à la prévente des places auprès des étudiants présents à GEM et à la promotion de l’évènement autour de différentes animations liées au thème de la soirée. Un espace clé de GEM nous est confié ainsi qu’à nos partenaires.
La remise des diplômes La remise des diplômes rassemble les diplômés, leurs invités, le Sponsor Officiel, les membres de l’administration ainsi que les entreprises partenaires de l’Ecole et de l’association Le Gala. Pendant près de deux heures, le Sponsor Officiel, les personnalités importantes de GEM, telles que Monsieur Roche ou Monsieur Fiorina, les différents responsables de filières alterneront discours et remise du diplôme symbolique.
Le cocktail Il suit la remise des diplômes et sont conviés les diplômés, leurs invités, le Sponsor Officiel, l’administration de GEM et les entreprises partenaires.
Le gala
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Retour sur la 25e édition Plus de 600 diplômés Plus de 900 convives présents au repas. Plus de 2000 personnes présentes à la soirée.
FEADZ, Dj appartenant au célèbre label ED.Banger, qui compte parmi les siens Daft Punk et Justice, a participé au Gala l’année dernière. Accompagné du néerlandais Shook et du producteur berlinois Martin Eyerer, il a su rythmer les 2000 personnes présentes lors de la soirée. « La nuit des temps » thème du GALA 2013, choisi par les membres de l’association. L’école a entièrement été décorée et sept espaces ont été créés selon les époques : Louis XIV, Moyen-Age, Grèce Antique, Années folles, Préhistoire, années 80, Futur.
Le repas Il réunit les diplômés, leurs invités, la Direction de GEM et le Sponsor Officiel (le groupe SEB pour l’année 2014).
La soirée L’ensemble des membres de l’école, actuels ou anciens, se retrouvent pour la soirée de GALA. Un défilé de mode ainsi que trois DJ’s reconnus ponctueront cette soirée. Sept bars sont disposés dans l’enceinte de l’école avec également un espace VIP dédié aux diplômés, à leurs invités, à la Direction, au Sponsor Officiel et aux entreprises partenaires.
Les indispensables pour la soirée du Gala : Une préchauffe solide Une tenue classe, soin-soin Un déhanché pour être stylé Une capote ou plusieurs si t’es ambitieux Ton mojo pour ambiancer l’espace disco !
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assos
Millési’mets
J’aime la galette, quand elle est bien faite ! Après toutes les petites douceurs dégustées lors des fêtes on remet ça avec la galette des Rois ! A cette occasion Millési’mets se lance le pari de vous proposer une recette de galette des Rois simple et pas chère. Alors à vos fourneaux, cette année la galette des Rois c’est vous qui la faîtes !
Galette des rois Ingrédients
- 2 pâtes feuilletées - 200 gr de poudre d’amende - 120 gr de sucre en poudre - 120 gr de beurre fondu - 3 œufs
Mélangez la poudre d’amande, le sucre, le beurre fondu et les 2 œufs dans un saladier. Mélangez jusqu’à obtenir un mélange homogène, blanchi. Puis, déposez la préparation au centre de la pâte feuilletée, étalez-la en laissant 3 cm au bord qui serviront à fermer la galette. Place à l’étape primordiale de la galette des Rois : mettre la fève dans la galette ! A l’aide d’un pinceau mettre un peu de jaune d’œuf sur le bord de la pâte. Cela permettra de souder les deux pâtes. Déposer la deuxième pâte par-dessus et pincer les bords pour refermer la galette. A l’aide du dos d’un couteau faire un quadrillage sur la galette pour la décorer (attention à ne pas percer la pâte !) Reprenez le reste de jaune d’œuf et badigeonnez tout le dessus de la pâte. Enfournez pendant 40 min à 200 degrés.
Laissez refroidir et savourez avec un petit verre de cidre !
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LIBRE Si vous êtes arrivés jusqu’ici, soyez rassurés : vous êtes en zone libre. Au feu les sujets pompeux et les analyses poussées, il est temps de se lâcher et de raconter n’importe quoi. Dans cette rubrique, on parlera de tout et de rien, surtout de rien. Défiant la censure, brandissant le flambeau de la liberté d’expression, nous tâcherons de vous amuser avec ces dernières pages qui sont généralement les préférées des lecteurs.
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LIBRE
Vivre décemment avec une frange en 2013 Après une période de retour de hype en 2010, il semblerait que la frange soit de nouveau tombée en état de désuétude. Il paraît que ça fait un peu gamine, pas très fashion, pas très business. Il paraîtrait même que les filles frangées côtoient les roux dans la courbe du hype des Inrocks. Et là je dis « stop » : par cet acte de témoignage militant je m’engage pour que jamais n’apparaissent les mots « frange suicide » dans les recherches suggérées de Google comme c’est le cas aujourd’hui pour les roux.
Petite histoire frangesque
Pour moi, la frange c’est plus que ce petit toupet qui barre le front de certaines filles, c’est un art de vivre. Je pense qu’à peine sortie du ventre protecteur de ma mère j’arborais déjà cette particularité capillaire. En tout cas, aussi loin que mes souvenirs remontent, je l’ai toujours portée. C’en est devenu un doudou, un marqueur de personnalité. C’est elle qui m’a permis de cacher ma première épilation (ratiboisage) de sourcils à ma mère et au reste du monde ; c’est elle aussi qui m’a permis, au collège, de cacher tous les merveilleux
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boutons emplis de sébum. C’est encore elle qui, aujourd’hui, me permet de retarder psychologiquement mon passage à l’âge adulte.
la frange petite fille : celle qui donne une puissance de persuasion comparable à celle du chat potté dans Shrek.
Mieux que le MBTI, la frange c’est aussi un marqueur de personnalité : courte sur le front, elle indique une personnalité forte, déterminée, qui n’a pas peur d’aller au bout de ses idées. Longue sur le côté, c’est la frange bohème, hippy/hipster de la fille qui est tellement cool et swag qu’elle n’a pas eu le temps d’aller chez le coiffeur depuis plusieurs mois. Droite sur le front enfin, c’est
La frange, c’est donc un art de vivre, une manière de s’exprimer et si vous n’êtes pas d’accord et que vous trouvez toujours que la frange c’est juste un peu moche, Jane Birkin, Kate Moss, Brigitte Bardot, Mireille Darc, Michelle Obama et surtout Bernard Thibault sont de mon côté. Et toc.
Margaux Planche
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Toutes ces bonnes résolutions que les Gémiens ne tiendront jamais... Home sweet home. Les vacances de Noël se terminent et, après deux semaines passées bien au chaud dans ta maison, tu as déjà eu le temps d’oublier à quoi ressemble la vie gémienne et à quel point tu l’aimes. Loin des yeux, loin du cœur. Couché dans ton canapé et le ventre plein, il te semble si facile de tenir ces bonnes résolutions que tu ne pouvais te résoudre à prendre il y a un mois. Cette année, on change tout ! Ou presque.
D
ans la famille « Même pas en rêve », je demande « Cette année, je ne tizerai plus (autant) ». A moins qu’on soit le 31 décembre et que tu parles encore de 2013, cette résolution ne tiendra même pas le temps d’une soirée. Je te connais. Demain tu seras le premier à finir ton septième verre en chantant « J’étais soûl hier, je suis soûl ce soir, et si tout va bien je serai soûl demain matin ». « Je ne chopperai plus n’importe quoi en SAT » est à peine plus réaliste. Au bout de ce septième verre que tu n’étais même pas censé boire, ce ne sont plus des gens que tu vois, mais des formes. La chaleur et l’humidité t’attirent plus que la personne ellemême, puisqu’après ce huitième verre que tu viens d’aller chercher au
bar, tout le monde est bon à prendre. Et te voilà en train de chopper. Gémien, tu manques vraiment de détermination. En rentrant de ta soirée, tu as faim. Tu brises ta troisième bonne résolution, « Cette année je mangerai correctement ». Tu sais bien que tu as pris quelques kilos avec les rallyes des listes, les petits déjeuners sur la mezzanine et le grignotage mais la fonte de tes poignées d’amour pourra attendre demain finalement. Tu décides d’appliquer la pratique du shotgun, que tu avais pourtant décidé de boycotter cette année, à la pizza que ton coloc s’était mis de côté. Tu rajoutes ton assiette à celles qui s’accumulent déjà dans l’évier et tu effaces rapidement de ta mémoire un
autre de tes nouveaux crédos « Je ferai ma vaisselle tout de suite ». Au matin, après un réveil difficile, tu te rends compte que tu as oublié de faire un travail très important. La deadline ? Hier soir, minuit. Tu barres l’avant-dernière chose sur ta liste : « Cette année, je rendrai mes travaux à temps. Pas en retard et pas trente secondes avant la fin ». Tu retournes te coucher. Au point où tu en es, à quoi bon ne plus sécher les cours ou ne plus arriver en retard ? Il ne t’a fallu qu’une soirée pour que toutes tes bonnes résolutions partent en fumée… Ce n’est pas grave, c’est comme ça qu’on t’aime. Et puis, tu feras mieux l’année prochaine !
Pauline Grepin
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LIBRE
Aujourd’hui j’ai reçu un
SMS
Vous ne le savez sûrement pas, mais près de 51 milliards de SMS ont été envoyés en France durant le premier trimestre de 2013. Derrière ce nombre impressionnant se cache pourtant un problème psychologique de plus en plus préoccupant : comment interpréter ce SMS ?
V
otre portable sonne, vous avez reçu un SMS. Vous regardez le message. Vous lisez avec attention le moindre mot. Vous relisez trois fois le message. Vous vous demandez ce que votre correspondant a bien voulu dire par là. Vous prenez plus de dix minutes à réfléchir à une réponse. Vous relisez encore une fois le message. Vous regardez l’heure et vous attendez volontairement avant de lui répondre. Si vous présentez plusieurs de ces symptômes, c’est que vous êtes probablement porteur de cette maladie. Je vous le concède, les jeunes filles et leur imagination débordante sont probablement les plus touchées, mais il suffit de trois points de suspension pour transformer un SMS banal en invitation au mystère et rendre le message ambigu. Ne me dites pas que vous n’y avez jamais pensé… Mais il n’y a pas que ça. S’il ponctue simplement son texto par un point, vous croyez que votre correspon-
dant n’a pas envie de (vous) parler. Un clin d’œil est-il un signe de complicité ou d’ironie ? Sans voix et visage à analyser, il est difficile de saisir toutes les nuances. Alors vous interprétez. Connaissez-vous hetexted.com ? Pour les plus atteints d’entre vous, ce site tout nouveau vous propose un concept ”inédit” : vous pouvez publier vos SMS à problèmes sur le site pour que la communauté des membres puisse vous aider à en faire la bonne interprétation et trouver une réponse appropriée. Le site met même à votre disposition des « Bros » (abréviation de brothers) pour vous donner un feedback masculin. Ca change radicalement d’un petit brainstorming avec ses amis. Mais rassurez-vous, je pense que nous sommes tous un peu touchés. Désormais, vous n’avez plus à gérer ce problème tout seul. Nous sommes tous là pour vous aider “;)”.
ous de pour v et de n e y o n m dition être u re con ndi (ndlr : t t u o e v p c arler hoja e ave « En p de la distanc esti et Kyan K nt testé cetr )o e o f r F e d vous nce ie Br pren r. Flore ine de la sér artager avec e is v ti rela l’orig de p riste à écidé l’humo de et ont d nelle. » n ho te mét rience perso é p x e r leu
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Pauline Grepin
Surcharge informationnelle
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Outlook et ses invitations ; Facebook, les groupes de TD, celui de la GP, celui de la liste, Admis GEM, les inbox et les notifications ; les appels, les MMS et les SMS ; les alertes sur notre calendrier et sur notre téléphone ; Moodle et GEM GN ; LinkedIn ; Twitter ; Assoces.com… Le Gem In Way lui-même… Tous ces médias nous transmettent régulièrement, à nous Gémiens, plusieurs centaines, voire milliers, d’informations… Jusqu’à l’overdose.
«A
ction de surinformer, fait d’être surinformé », lira-t-on dans le dictionnaire, au mot « surinformation ». Ce mot est devenu depuis peu un concept reconnu, également appelé « surcharge informationnelle » ou encore « infobésité ». Le phénomène n’est pas nouveau. En 1989, Richard Saul Wurman disait déjà : « Une édition hebdomadaire du New York Times contient plus d’informations que celles dont disposait une personne du commun dans toute sa vie en Angleterre au XVIIème siècle. » Il suffit de contempler la taille de certaines bibliothèques millénaires pour réaliser qu’une société produit souvent plus d’informations qu’elle n’est capable d’en consommer. Toutefois, rendons à César ce qui est à César : le Web 2.0 a très clairement accentué le phénomène. Aujourd’hui, chacun de nous produit et diffuse l’information en plus de la recevoir. Les plus 2.0 d’entre nous la générant même depuis leur smartphone. Cela va sans dire que le phénomène ne fera que s’accroître dans le futur. Il grandit logiquement chaque jour puisque de plus en plus de gens ont accès aux fameuses NTIC : pour le moment, seulement 40% de la population mondiale a accès à internet. Plus d’informations auraient été produites après l’an 2000 qu’avant.
de dollars seraient perdus chaque année à cause d’elle. Les interruptions qu’elle provoque (lorsque tu vas sur Facebook en cours par exemple) plongent l’individu dans l’inefficacité et diminuent la valeur du travail effectué. Le problème n’est pas tant l’interruption en soi, souvent très rapide, mais le temps nécessaire pour que l’individu puisse se concentrer de nouveau, de dix à vingt fois supérieur à celui de la pause elle-même. La diététique informationnelle est à la mode et on va aujourd’hui jusqu’à parler de « junkinforma-
tion » et d’« information diet » (régime d’information) pour « mieux consommer » les informations. Certes, l’infobésité n’est pas encore considérée comme une pathologie à proprement parler. C’est plus à l’échelle de l’entreprise, du groupe de travail et de son fonctionnement que le problème se pose pour l’instant, la surcharge informationnelle étant, à tort ou à raison, de plus en plus considérée comme l’une des principales sources de disfonctionnement des organisations aujourd’hui. Heureusement, nous avons la MSI…
Simon Maarek
Mais la surinformation est-elle vraiment dangereuse ? C’est en tout cas l’avis d’un nombre grandissant de cadres et de managers. Des milliards
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LIBRE
J’aimerais être à l’heure, mais j’ai des problèmes de
procrastination
La procrastination, un mal pour un bien
L
a procrastination est une tendance urbaine et moderne qui se diffuse et ne s’infuse pas. Ma condition de retardataire inconditionnelle n’est plus supportable. Pour que le monde soit meilleur, et moi ponctuelle, il faut abolir la procrastination. Adepte de la procrastination, depuis des générations, je prends du retard sur le fil de la vie. Le décalage est un présent inarticulé. Je me sens incomprise car prise par le temps. Procrastination, pro : « en avant » et crastinus : « du lendemain », c’est naturellement reporter l’urgence. Je l’appelle pathologie car pathologique. La littérature l’appelle l’oblomovisme. [Oblomov, personnage éponyme et russe, appartient au courant de la procrastination à outrance. Les turbulences de la vie n’ont pas su modifier sa paresse naturelle].
C’est vivre hors des contraintes définies par l’homme. Procrastiner, c’est développer une imagination non-partagée. C’est la dualité de la réalité. Cette incapacité à respecter les délais rend compte d’un rejet de la norme. C’est donc recréer les frontières du réel. Mon inconscience a réinventé la ponctualité. Dans une réalité que j’ai réalisée, je ne suis pas décalée, je suis même ponctuelle. Ce défaut fait du bien à la créativité. Procrastiner, c’est un hymne à la liberté. C’est s’émanciper de la temporalité trop pressée. Vivre en retard, c’est vivre passionnément le présent. C’est l’amour du carpe diem. Le « maintenant » étant la seule source d’épanouissement. C’est copier Montaigne. C’est faire des tautologies. « Quand je danse, je danse ».
Cette névrose n’est pas intrinsèque à ma personnalité, c’est une construction sociale. Ce phénomène a été étudié : la procrastination n’est pas génétique, elle est épidermique. C’est un mal curable.
Qui procrastine, vit heureux et a beaucoup d’enfants. Le retardataire s’intéresse au moment. Il ne le néglige pas. Il prend du retard à s’attarder à un présent trop prenant. L’homme ponctuel réagit à un futur trop lassant.
La procrastination est le reflet de l’âme. Le comportement humain est à l’image de ses complexes. Un retard excessif, c’est un cruel manque de confiance en soi. La sensation d’une paralysie qui implique une inertie maladive.
Procrastiner, c’est bien. Oscar Wilde a dit un jour « Je ne remets jamais au lendemain ce que je peux faire le surlendemain ».
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Léa Taïeb
Comment le
LIBRE
réchauffement climatique va sauver le monde
Cette affirmation est absurde : un processus qui détruit un objet ne peut pas en même temps le sauver. Pourtant je me propose de vous démontrer que ce non-sens est, en réalité, un simple paradoxe provocateur.
L
a doxa (= l’opinion commune), nous la connaissons bien : le réchauffement climatique et ses effets menacent à long terme la vie sur la planète Terre, la convertissant petit à petit en une seconde Vénus (température moyenne : 445°C). Mais là où la majeure partie de la communauté scientifique voit un danger, rien ne nous empêche de voir une opportunité. Laquelle ? Celle d’une menace d’une telle ampleur qu’elle arriverait à fédérer tous les pays de la planète. L’idée n’est pas nouvelle et elle a déjà fait recette : pour unir un peuple, il suffit de déclarer la guerre à son voisin. Alors imaginons un instant que le peuple à unir soit l’espèce humaine. Il faudrait trouver une menace assez concrète et étendue pour déclencher un mouvement de solidarité planétaire. Le réchauffement climatique se trouve être le candidat idéal : il concerne chaque individu vivant sur Terre et ses manifestations se font de plus en plus concrètes ; à l’image de l’augmentation de la fréquence des tempêtes tropicales. Et les élans de solidarité suivent, le monde ne reste pas indifférent à ces catastrophes. Il devient alors possible d’envisager le réchauffement climatique comme un futur facteur d’union planétaire. Si tous les pays se mettent à travailler conjointement pour parer à cette menace, alors nous aurons la capacité de « sauver le monde ». Il y a bien sûr une imprécision dans les termes, puisque le réchauffement climatique sauverait un monde qu’il a déjà en partie détruit. A tel point que la question n’est pas de savoir si cela va fonctionner, mais combien de temps nous faudra-t-il pour réaliser que le réchauffement climatique
est une menace pour l’espèce humaine dans sa globalité ? Comme dans Watchmen, combien d’innocents nous faudra-t-il sacrifier avant que les grandes puissances de ce monde s’attaquent ensemble au problème ? Il n’est pas nécessaire d’attendre que le patient soit dans le coma pour commencer à le soigner. Le premier traitement est de reconnaître le lien entre le réchauffement climatique et la recrudescence du nombre de catastrophes naturelles.
Arnaud Négrier
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LIBRE
Visite guidée des
toilettes de GEM
Il est temps de nous plonger dans un univers odorant dans lequel la faïence immaculée côtoie les voluptés jaunâtres de nos immondices corporelles. Ce lieu impersonnel est pourtant universellement fréquenté par tous et fait nécessairement l’objet d’une expérience. C’est pourquoi nous allons parler et juger ce lieu que j’ai appris à bien connaître depuis la rentrée : les toilettes gémiennes.
Q
uand la taupe vient pousser au trou, il est de bon goût de se rendre aux toilettes attenantes. Derrière ce besoin physiologique se concrétise le seul moment où l’on se retrouve seul avec soi même, loin de l’agitation propre à une école de commerce, le moment d’expression de l’œil de bronze est un moment de calme, de réflexion intense qui laisse du temps pour explorer la métaphysique « anuséenne ». Ce moment privilégié n’est donc pas anodin et il convient de choisir les bonnes toilettes selon son humeur et son transit intestinal. C’est pourquoi nous allons apprendre à connaître les toilettes adaptées quand on dépose le bilan. Les toilettes du premier étage sont un lieu convivial où les rencontres et la sociabilité sont à l’honneur. On peut se délester en communauté, s’épancher sans s’arrêter de parler, bref prendre du plaisir à plusieurs dans la joie et la bonne humeur. Il faut cependant faire attention à l’esprit farceur des architectes de l’école qui, dans une démarche humoristique, ont décidé d’inverser le sens des toilettes hommes/femmes selon les endroits. Le rez-de-chaussée est réservé aux rats de bibliothèque et à notre charmante administration, c’est donc sans étonnement qu’on y trouvera les « toilettes zen » avec
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son ambiance calme et cossue. Elles offrent l’embarras du choix avec les nombreuses cabines, un distributeur papier bien plus pratique que les traditionnels séchoirs inefficaces ainsi qu’une grande zone de confort. La fréquentation y est très faible et l’âge moyen plus élevé, cependant si vous voulez déposer les enfants à la piscine en toute tranquillité, l’endroit est fait pour vous. Les toilettes du 2e et 3e étage sont les toilettes mal-aimées de l’école. Ne disposant pas de l’attrait qu’offrent la mezzanine et le couloir des assos et gardant les défauts des toilettes classiques elles se retrouvent réduites au rang de toilettes de seconde zone. De plus, l’absence totale de papier sèche-main finira définitivement par vous les faire haïr. Enfin, il existe un type de toilettes particulières, drapées de mystères et de légendes : ces « toilettes interdites » se situent dans un coin austère de l’école, un endroit où les gens ne parlent pas français et où sont écrites des inscriptions saugrenues sur les murs. Les toilettes du plot F sont rarement fréquentées par la plèbe, elles sont le domaine des aventuriers des cabinets. Les rumeurs et les contes sont légion quant à leur soi-disant utilisation. On dit qu’il s’y déroulerait des rites occultes ou des pratiques que la morale réprouve. Mais seuls ceux qui ont survécu à l’expérience savent, mais ils ne vous diront rien tant la vérité n’est pas l’apanage des foules.
Julien Bretin
LIBRE
Pourquoi LES
gauchers ? Les gauchers sont partout, en tout cas ils sont parmi
nous. Ils représentent 13% de la population mondiale, un chiffre qui n’a pas grandement évolué depuis l’Antiquité.
L
es gauchers sont différents des droitiers. Pourquoi la norme est-elle de droite ? La majorité adhère à la main droite. De ce fait, la gauche, la maladroite, la soumise à la droite se doit de vivre selon le bon vouloir des droitiers ? Un jour, il a été défini que la perfection serait plus de droite que de gauche. L’arbitraire a décidé du sort de nos ancêtres les gauchers. Dès l’Antiquité, le gaucher n’est pas normalisé. Il ne peut prétendre à la vie en société. Il n’est pas harmonisé. Diaboliser le gaucher est purement construit. Cette tendance douteuse et frauduleuse se poursuit. Le gaucher, bien que génial, vit dans la dévalorisation générale et dans l’ignorance totale. Eugène Müntz affirmera l’absurdité suivante : « une sorte d’infirmité cependant se mêlait à ces aptitudes extraordinaires : il était gaucher ». Il parlait de Léonard de Vinci, l’homme de la Joconde, l’homme de l’hélicoptère, l’homme de la médecine. L’histoire du gaucher est bien cruelle : la fin du XIXe siècle marque son avènement. La standardisation de la pensée s’incruste dans une société rongée par la crise et la crimi-
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LIBRE nalité. La main droite est gage de dextérité, la main gauche s’apparente aux forces du mal. Le gaucher était accusé de tous les maux de la société. Il était assimilé à la bassesse la plus absolue. En 1913, un magazine décrivait le gaucher comme étant pauvre, sauvage et barbare, tout cela étant bien entendu prouvé « scientifiquement ». Le dictionnaire en 1960, objet consensuel et rationnel, donne au gaucher un caractère de non droitier. Il est ce qu’il n’est pas. Les mentalités sont hostiles à ce qui ne constitue pas la majorité, à quand une élévation de la vision du gaucher ? Aujourd’hui, le gaucher est synonyme d’appartenance à une communauté singulière et stagnante. Elle est majoritairement masculine. Elle ne sait pas utiliser les ouvre-boites. Elle serait plus maladroite donc plus touchée par un quelconque accident, d’où une espérance de vie plus limitée. Ce ne sont que des généralités. Scientifiquement, le cerveau du gaucher est atypique. Il est visuellement plus latéralisé. Il est surtout concentré sur un côté. Il est naturellement créatif et inventif. Le gaucher est politique. Aux Etats-Unis, le gaucher est président : Gerald Ford, Ronald Reagan, George H.W. Bush, Bill Clinton et Barack Obama. Le gaucher est artiste, il s’appelle Jimmy Hendrix, Lady Gaga ou encore 50 cent. Elles sont belles et gauchères : Scarlett Johansson, Angelina Jolie, Nicole Kidman. Elles ont révolutionné l’industrie du film, mais cela n’a rien avoir avec l’écriture, la main gauche, le sujet de l’article, mais je voulais le dire. Alors le gaucher n’est pas sorcier. Il est celui qui bouleverse l’ordre établi. Il est celui qui n’est pas physiquement conçu pour s’adapter à la norme traditionnaliste et anti-progressiste. Il est celui qui remet en question. Alors pourquoi les gauchers ? Parce que tout simplement, Eve arrache de l’arbre défendu, le fruit défendu, à l’aide de sa main gauche. Alors pourquoi la main gauche ? En attendant, la journée internationale des gauchers est le 13 août, c’est la date de naissance de James Morrison, qui n’est pas gaucher.
Léa Taïeb
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Et si ...
Noël, ces senteurs épicées de cannelle, de pain d’épice, de champagne et de bons sentiments immédiatement suivis par les traditionnelles bonnes résolutions de fin d’année. Ces promesses, n’engageant que ceux qui y croient, sont heureusement vite oubliées, mais imaginons un instant que nous les tenions ?
Nous rêvions un peu ? L
e mari infidèle (il faut au moins ça pour supporter bobonne) devra remiser son sucre d’orge dans sa hotte. Sa femme, suivant l’exemple, devra ranger son costume de Mère Noël et se priver de jouer avec la buche de son amant. La peste se fera un devoir d’enterrer les rivalités au lieu de mettre les importuns entre six planches de sapin. Le branleur se mettra à travailler sérieusement (et ses équipiers l’en remercieront bien) au grand désarroi du prof qui se faisait déjà une sadique joie de le recaler, l’obligeant à sombrer dans le chocolat. Nous donnerions du temps pour les pauvres, les handicapés, les orphelins et autres résidus sociaux pour lesquels le contact est au mieux désagréable, si nos traitements anti-tétanos sont à jour. Les sidaïques, hépatiques et lépreux verraient nos visites se multiplier dans les hôpitaux dont pourtant le but est de les mettre à l’écart, tant pour notre sécurité d’esprit que pour préserver la douceur de leurs agonies.
Traiter sur un pied d’égalité avec les meufs, les pédés, les youpins, les blacks-beurs-asiats et autres produits importés afin de se vanter de notre ouverture, sinon d’esprit, du moins de frontière, nous incomberait également. Le patron et l’ouvrier arrêteraient enfin de ressembler à ces caricatures simpsoniennnes du boss suceur de sang et de l’employé glandeur. La pute, dont les bons offices permettent d’oublier les malheurs de la vie et les fragrances de la misère (et de se dégorger le poireau), serait considérée également que l’on soit en costume trois pièces ou le pantalon sur les chevilles à penser que, décidément, nos épouses auraient quelques leçons à prendre. La salope, féminin du Don Juan, bénéficierait de la même admiration déplacée dont dispose son collègue masculin. A l’opposé, le paysage de seins deviendrait aussi banal que nos limousins injustement réservés aux descendants d’Adam. Nos gouvernements seraient des parangons d’honnêteté, à l’écoute de leurs citoyens, tout en ayant le courage de les guider et non de se soumettre aux fluctuations des intérêts particuliers. Et soyons fous pour conclure, GEM serait enfin doté d’un réseau wifi supportant la connexion simultanée de trois appareils. Allez, chiche, rien qu’une fois, tenons nos bonnes résolutions... Non, je déconne. Ce serait, certes, honnête et plaisant mais beaucoup moins drôle et aurait le fâcheux inconvénient de réduire les cyniques et caustiques professionnels, dont votre serviteur, au chômage.
Clément Collard
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