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Numéro 22 NOVEMBRE

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INTERNET ET VIE PRIVEE


SOMMAIRE S W NE

R U E I O S S IB O R D A 8 C P U D ES U IQ N O R H ES EMILE C E 4 D S REDAC’ CHEF P1 6I SO 1 S P A X GN U A EM E G L C O E R Ah qu’il est triste, le mois de noV A PA vembre… Les humeurs sont froissées, C A S L E les sourcils froncés et les sourires effacés. 2 T’ 2 S P La presse écrite se meurt, il n’y a plus que les O P mauvaises nouvelles pour faire nos choux gras. DépoE L 0 sons une gerbe pour le JDS qui, avec une fréquence de paruP3 tion passée à deux numéros par an, fait les frais de cette fatalité.

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À l’heure où les reporters se font prendre en otage dès qu’ils s’aventurent trop loin de l’ambassade, je tire mon chapeau à notre envoyée spéciale au Canada, qui ce mois-ci a enquêté sur la formation des forces armées au pays des caribous. Un salut, également, à la promo 2013 et aux AP2A, qui pour leur premier numéro du Gem in Way n’ont pas eu peur de s’attaquer à la pieuvre des temps modernes, j’ai nommé le Web (deuxpointzéro). Tant pis s’ils sont bannis de Second Life® et si leur compte Twitter™ est fermé, ils ont risqué leur avatar dans ces enquêtes exclusives. Pour finir, merci à ceux qui se sont retirés de la scène pour laisser place à cette nouvelle génération de rédacteurs. Ils restent la solution back-up du Gem in Way. Novembre, c’est aussi l’approche des partiels, je conclurai donc avec le tuyau du mois : avant de passer les épreuves, redémarrez en mode sans échec. Infaillible. Emile Grihangne

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Le changement Sa définition nous dit que c’est le passage d’un état à un autre… Tout un programme ! En effet le changement est le quotidien des êtres humains : le réveil, la douche, les repas sont autant d’exemples qui, par essence, constituent des changements. Mais, que ce changement soit habituel ou non, il nous laisse rarement indifférent !

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n constate d’abord qu’il peut être récurrent – les changements d’heure deux fois par an, un même projet mené chaque année voire plusieurs fois par an (comme ce magazine que vous tenez entre vos mains !) – ou unique – la naissance. Dans tous les cas, le changement nous motive, nous fait réagir, il nous pousse à aller de l’avant. Quoi de plus flagrant que l’exemple du changement climatique pour appuyer mon idée ? Je parle bien sûr ici du changement climatique actuel qui nous inquiète, nous autres, pauvres mortels, depuis seulement une quarantaine d’années avec la publication du Rapport Meadows de 1972 alors que nous le provoquons depuis la révolution industrielle. Ce changement a motivé de nombreuses actions chez l’humanité toute entière. Vous ne

me croyez pas ? Eh bien regardez des vidéos de votre enfance : Qui se souciait dans les années 90 de savoir si sa voiture polluait ? Qui pensait à séparer le plastique des ordures ménagères ? La prise de conscience de ce changement a donc permis de faire bouger les choses et nous essayons désormais, tant bien que mal, de réparer nos erreurs passées. Le changement, c’est en quelque sorte le moteur de l’Homme. Nous n’apprécions que rarement la routine. Métro – boulot – dodo, très peu pour nous ! Dès que nous en avons l’occasion, nous cherchons à en sortir : voyages, rencontres, projets, toutes les idées sont bonnes à prendre. Notre chère ESC en est un exemple idéal, les idées de changements y foisonnent. Pas une se-

maine voire un jour sans qu’une association organise un événement qui va faire que notre journée sera différente de la précédente. Les étudiants oublient parfois que notre école est également un lieu de recherche. Cette tour mystérieuse, que nous fréquentons occasionnellement, regorge en effet de cerveaux en ébullition qui apportent à l’école une grande part de sa renommée. Le changement est donc un processus inhérent à la vie de tous, essentiel à notre construction et évolution personnelle, puisque ce sont les changements importants de nos vies qui nous font grandir et ainsi devenir qui nous sommes. Catherine Carow

25 novembre : Parad’Ice par AG 29 novembre : Gem En Débat reçoit un invité exceptionnel 2 décembre : Chop’N’Go by Aloha 4 décembre : SOS participe au Téléthon avec un stand place Grenette, animations, ventes de gâteaux, crêpes et boissons chaudes. Le Dahu des Neiges arrive enfin ! 6 décembre : Soirée Salsa au Loco Mosquito organisée par Aloha 8 décembre : L’arbre de Noel by SOS, récolte de jouet pour les enfants du secours populaire. Animations et jeux organisés par toutes les assos volontaires de l’école place Grenette !

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News

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GEM se bouge contre le Sida, toi aussi ? « La Jaï, la Jaï, on t’encule ». Oui, mais on se protège, aussi. Et chacun le sait, même au BDS.

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oi, jeune étudiant GEMien plein de verve, penses-tu que le Sidaction se résume à un petit ruban rouge moralisateur ? Oui ? Comment ça, « Oui » ? Non, je te connais bien. Tu es doucement en train de te moquer de moi derrière ton Gem In Way n°22. Mais, qu’importe, rentrons dans ton jeu et reprenons tout à zéro… Savais-tu que le 1er Décembre avait lieu la journée mondiale de la lutte contre le SIDA, et ce depuis 1988 ? Savais-tu que le 1er Décembre, c’était bientôt ? Savais-tu que l’événement se tiendrait également dans ton école chérie ?

étant internet, je peux t’annoncer qu’un don à Sidaction est chose aisée. Un petit tour sur www.sidaction.org te permettra d’y voir très clair. Je signale de plus à tous les étudiants ultra modernes de l’école qu’une application Sidaction est également disponible pour vous faciliter la tâche.

Te sentant si ardemment concerné, c’est avec joie que nous t’annonçons que tu pourras découvrir à GEM des stands informatifs, et pourquoi pas, si tu es sage, des conférences, des interventions de personnes mieux placée que des rédacteurs Gem In Way pour te donner des leçons, le tout concocté par ces petits esprits brillants de Alive, Sache enfin qu’un rédacteur GIW, petit le projet rock et solidaire de la Zone être cupide donneur de leçons, peut Art. Oh oui, tu t’instruiras. Et ce n’est pas tout. N’oublie pas que les fonds récoltés en faveur de la lutte contre le sida permettent d’accentuer la prévention, comme tu pourras le constater à l’école le 1er Décembre, mais également de mieux lutter contre la maladie grâce à une recherche toujours plus poussée. Ainsi, d’après des résultats parus l’an dernier, un vaccin expérimental a permis une réduction du risque de transmission de 32% sur les volontaires. Mais, toi qui es futé comme pas possible, tu me diras « C’est tout ? ça ne me suffit pas ». Je te répondrai « Eh oui, c’est bien pour ça qu’il reste capital de soutenir la recherche et de donner ».

À l’approche de cette journée mondiale, il est temps que tu en saches un peu plus sur cette journée et sur le Sidaction. Depuis l’apparition de la maladie, plus de 25 millions de personnes sont mortes du SIDA. Environ 35 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH. En France, 120 000 personnes vivent avec le virus. La grande majorité des porteurs du virus a été contaminée par un rapport hétérosexuel non protégé. Finissons-en avec ce passage qui ne te fera probablement pas éclater de rire -même si je te sais très open, humoristiquement parlant- et prenons une légère dose de positif, toutes seringues stérilisées, Quel heureux hasard, le thème du GIW entendons-nous bien.

aussi agir et faire un don. Poussons la logique à son maximum. Un rédacteur GIW peut même faire un don à Sidaction tout en écrivant un article, voire même en chantant le dernier tube de Dany Brillant. Attention. C’est parti. Les enfants, c’est fait. Paul Markovic et Alix Martin

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Portrait

À la rencontre d’un 4A KEVIN DENIAU Bonjour Kévin, tu es actuellement en 4A à GEM, raconte-nous un peu tes débuts dans cette école, tes choix de parcours, ta césure : J’ai fait ma césure à l’Express.fr, service politique. J’ai aussi travaillé 4 mois dans une web TV, « Décideurs TV » et encore un mois à l’Express mais papier cette fois. Sinon, cette année je suis en Master entrepreneur car ma 2nde passion c’est l’entreprenariat. Tu as été président de la meilleure asso de l’école en termes de dynamisme et de convivialité, j’ai nommé Xpression pour ceux qui ne l’auraient pas reconnue, peux-tu nous en parler ? Au début, on était une équipe de 4 ou 5, il y a deux ans de ça. L’ancien journal s’appelait « La casa », c’était un journal de débat mais je voulais créer un journal en rapport avec les étudiants et montrer que le journalisme est accessible à tous. Donc nous avons changé de nom pour marquer une rupture. Alors, pourquoi le Gem in Way ? On a fait un brainstorming, je ne sais plus pourquoi et on a soumis nos idées à un vote sur assoces.com. Au final, « le petit gémien » l’a emporté, mais on a trouvé ça trop bateau. Grosse escroquerie de notre part, on a décidé que ce serait Gem In Way. On a proposé un partenariat avec la BNP pour avoir un tirage de qualité et, il faut le dire, se démarquer du JDS. On avait créé Stu-

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dents, la grande Dictée, les journées de la presse qui n’avaient pas marché. De gros projets pour une petite équipe, on était ambitieux. Le lien avec ta césure est évident. Quel a été ton rôle ? Comment l’as-tu trouvée ? J’ai trouvé ma césure avec la GP supplément de l’Express, donc j’ai gardé quelques contacts. J’ai envoyé un CV au responsable qui l’a envoyé au DRH, qui, forte coïncidence, était l’oncle d’un ami de l’ESC, donc ça a été une succession de chances. Au début, c’était difficile de s’imposer là-bas, c’est un milieu différent où les écoles de commerce sont peu présentes et peu représentées, je n’avais pas réellement écrit avant sauf quelques piges au Dauphiné. Au final, ça s’est très bien passé. Comment ça se passait concrètement ? Quelles étaient tes responsabilités ? L’Express.fr comprend 50 journalistes, la moitié étant des permanents, l’autre moitié des stagiaires. Chaque permanent a

sous sa responsabilité des stagiaires. Une conférence de rédaction est organisée tous les matins et on a toute la journée pour écrire les articles. Ils nous poussent à aller sur le terrain et nous accompagnent en nous donnant tous les contacts nécessaires. J’avais beaucoup d’autonomie dans le travail. Quand mon titulaire était absent, j’étais le responsable de la rubrique. La politique envers les stagiaires était très sympathique. Mais journaliste c’est une vocation, on ne fait pas ça pour le salaire !


Portrait

Je crois savoir que tu as couvert le mondial en Afrique du Sud. Pas trop dur d’être journaliste français pendant cette période ? Quel a été, notamment, le regard des journalistes internationaux, leur image de la France n’en at-elle pas trop pâti ? Je suis un grand fan de foot et l’Express a beaucoup de blogs. Du coup, l’idée m’est venue d’en créer un en Afrique du Sud et j’ai soumis ma proposition au rédacteur en chef à la fin de mon stage. Ca a nécessité un an de préparation, un budget de 5000€, dont 3000 de ma poche, mais je voulais faire cette expérience pour moi. Je

suis arrivé 10 jours avant la coupe du monde et j’y suis resté 2 mois et demi. Le nom du blog c’était « coupé du monde », je voulais faire un blog sur les retombées de l’événement, surtout sur la population, pour savoir s’il y a eu des gens qui ont été mis à part et n’ont pas profité pleinement de cette expérience. J’ai vraiment eu beaucoup de chance, j’ai pu rencontrer les joueurs de l’équipe d’Afrique du Sud, un peu au culot, et j’ai assisté au seul entrainement de l’équipe de France ouvert au public. En résumé, c’était 17000km en voiture, 40 articles à raison d’un tous les deux jours, de très belles rencontres, de grands moments de chance, notamment quand j’ai assisté au match FranceAfrique du Sud en prenant des places au marché noir à la dernière minute ! C’était une ambiance folle ! Cela a permis de poser un autre regard sur la population Sud-Africaine. Une vieille dame m’a dit : « Dans la vie, j’ai connu deux moments phares, la libération de Nelson Mandela et la coupe du monde ». Cet événement a donné envie à toute la population de faire la fête et leur a donné la volonté qu’on s’intéresse à elle loin des clichés qu’on peut avoir. Par contre, je ne me suis pas du tout rendu compte de l’emballement médiatique sur l’équipe de France, les français étaient moqueurs envers eux-mêmes mais pas les autres. Les jour-

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nalistes français étaient dépités, ils ne pouvaient plus travailler. Il n’y avait pas d’entrainement ouvert et les conférences de presse étaient plus que succinctes. Après ton diplôme, tu te diriges vers le journalisme ? J’ai d’abord un projet : couvrir la coupe du monde de rugby. Par contre, pour plus tard, je ne sais pas si je ferais ça toute ma vie, d’où mon diplôme, pour avoir une double compétence et garder une ouverture. Je fonctionne beaucoup par envie. C’est bizarre de revenir à l’école après une césure ? C’est clair qu’on a pris beaucoup de recul, ça fait bizarre : d’un côté on se dit qu’il faut passer à autre chose et de l’autre on veut en profiter encore. On est entre-deux. C’est aussi pour ça que je fais le master entrepreneur. Un dernier mot ? Un conseil pour nos futurs césuriens ? Avant de partir en Afrique du sud, j’ai tapé tous les noms des étudiants sur Gem GN, et j’ai trouvé Jean, ancien de l’école, qui m’a hébergé pendant 2 semaines, je le remercie, on n’avait rien d’autre en commun que le fait d’être de Gem, donc pour décrocher ca césure ou demander conseil, il ne faut pas oublier le réseau de l’école. Jennifer Matas

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Chine : la Grande Muraille numérique Nouveau monde, nouveaux enjeux : la liberté sur internet. Avec 420 millions d’internautes, la Chine est le pays le plus connecté au web. Dans le même temps, c’est un des pays où la censure est la plus forte, avec l’Iran. Etat des lieux des libertés dans la probable future première puissance économique mondiale, aux 1,4 milliards d’habitants

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xpatriés ou citoyens chinois, tous sont soumis dans la plus belle égalité au Grand Pare-Feu, joliment baptisé « Bouclier d’Or » par les autorités, qui filtre tout le trafic internet. Seul Hong-Kong, l’ancienne colonie britannique, reste un havre de liberté numérique. Au gré de l’actualité, les grands sites du web 2.0 -l’internet participatif- sont bloqués : Facebook, Youtube, Dailymotion ou encore Twitter. Pornographie, sites sensibles et certains termes dans les moteurs de recherche ne passent pas, eux aussi, les mailles du filet du parti.

En Chine, l’Etat veille à l’information qui arrive jusqu’aux citoyens chinois. Pour leur bien. Liu Xiaobo, un opposant politique chinois enfermé en prison, remporte le prix Nobel de la Paix 2010 ? Qu’à cela ne tienne, « Chine Nouvelle », la grande agence de presse chinoise ou « la plus grande agence de propagande du monde » comme l’appelle Reporters Sans Frontières (RSF), n’aura aucun mal à présenter l’information comme relevant d’une ingérence occidentale dans les affaires intérieures chinoises. Une censure accompagnée par les géants occidentaux du net, effrayé à l’idée de perdre un marché de 1,4 milliards d’internautes potentiels, où leurs parts de marchés sont déjà faibles. Car c’est la particularité du net chinois, il existe pour tous les grands sites internet occidentaux un équivalent chinois : Kaixin ou Renren supplantent Facebook, Youku remplace Youtube et Baidu, le moteur de recherche national, en-

voie carrément Google dans les cordes avec 70% de part de marché. Une censure politique qui prend aussi la forme d’un protectionnisme économique agressif, barrière douanière du XXIème siècle et qui fait les affaires des acteurs chinois du web. Marine, étudiante en deuxième année à l’ESC a connu cette censure pendant son séjour à Pékin : « en réalité les sites français étaient peu censurés, par contre quand je tapais une recherche en chinois tout ce qui concerne le Tibet, etc c’était censuré ! Dans tous les cas, la censure est d’abord à destination des chinois ». Le plus gênant pour elle ? Les coupures de Facebook, fréquentes et souvent longues : « Dernièrement, Facebook était coupé pendant l’été, ils l’ont remis il y a un mois seulement, du coup tous mes amis chinois se défoulent et ma page d’accueil est pleine de statut en chinois en ce moment. Ils se dépêchent de s’exprimer avant la pro-

chaine coupure… » Une censure qui ne semble pas vraiment gêner les chinois, comme en témoigne encore Marine : « Ils n’aiment pas du tout parler de ça ! Ils sont tous très sympathiques mais dès que tu leur parle de ce sujet, soit ils se bloquent et ne répondent carrément pas, soit ils changent de sujet tout de suite ! C’est vraiment étonnant, c’est la même chose à propos de l’histoire de leur pays. Ils sont très, très fiers de leur pays, ils n’y voient pas de défauts, il ne faut pas le critiquer… Je pense qu’ils acceptent complètement cette censure, ils pensent que c’est pour leur bien ou quelque chose comme ça… j’ai rarement entendu un chinois qui critiquait son pays ou son gouvernement. » Aux antipodes de l’esprit français. Raphaël Chabaud

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Hadopi, ou l’illégalité faite Loi A moins d’avoir adopté un style de vie troglodytique depuis quelques mois, vous devez savoir que la loi HADOPI est en place. Faisons un point sur cette loi « scandaleuse et inutile », à en croire J. Attali.

C’est quoi ? La Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet (ça en jette, hein ?) est la toute dernière arme anti-piratage. Résumons : les vilains pirates ruinent la gentille industrie du disque. Dans sa grande mansuétude, notre président vole au secours de son ami Pascal Nègre tous les pauvres employés lésés par le pillage aveugle et cruel des œuvres de René la Taupe d’artistes méritants. Comment ça marche ? (ou la minute geek) Une société privée, Trident Media Guard (dont l’un des administrateurs n’est autre que Thierry Lhermitte…), relève sur les réseaux Peer To Peer les adresses IP ayant téléchargé des fichiers protégés. Ces adresses sont transmises à la HADOPI, qui fait alors appel aux fournisseurs d’accès Internet pour obtenir le nom de l’abonné correspondant afin de lui relayer un mail d’avertissement, puis un courrier avant de couper sa connexion, selon le

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principe de la riposte graduée. Pour dites mesures répressives. Admirable information, la facture du dispositif démocratie ! s’élèverait à 100 millions d’euros… Mais alors, c’est la fin du piratage ? C’est grave, docteur ? Pas vraiment. HADOPI vise des méSi cette loi est tant décriée, c’est – thodes déjà dépassés : la plupart des outre sa complète inutilité – qu’elle internautes avertis ont déserté depuis est bien trop imparfaite pour être cor- longtemps Emule, Limewire et rectement appliquée. confrères pour des solutions bien plus performantes. Le streaming, pour ne Tout d’abord, la manière d’identifier les citer que ça, a de beaux jours devant pirates est douteuse : une adresse IP lui… peut facilement être usurpée. La clé de protection d’une box Wifi peut par La résistance s’organise en Europe. Le exemple être cassée en moins de deux site Hadopi.fr a été hacké dès sa mise minutes avec le logiciel idoine ! Cer- en ligne. Derrière les arguments de tains serveurs P2P injectent même mauvaise foi de certains pirates, d’aualéatoirement des adresses IP exis- tres y voient un enjeu bien plus importantes sur leurs réseaux… Des inter- tant : le libre accès à la culture, ou la nautes seront donc poursuivis pour un lutte contre la censure du Net comme délit qu’ils n’ont pas commis. La pré- nous y préparent secrètement les acsomption d’innocence stipule que l’au- cords ACTA… Répression, toujours, torité doit prouver que vous êtes sans penser au développement d’une coupable, ce qui est impossible. offre payante alternative, comme la liL’abonné internet n’est que rarement cence globale. le seul utilisateur de la ligne : amis, famille, voisin de palier… L’adresse IP ne Comme l’illustre le nom du site militant peut être tenue pour identité propre. la Quadrature du Net, réguler un esLa loi HADOPI avait été déclarée in- pace infini comme Internet est une constitutionnelle : le volet répressif question extrêmement délicate, à ne censuré, elle a été votée (par des dé- pas laisser entre n’importe quelles putés n’y connaissant absolument mains. rien) avant l’adoption en urgence de la loi Hadopi 2 … qui réintroduisait lesJordan Goyon


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Wikipédia : les raisons d’y croire Nous sommes en juin 2008, l’agence de publicité française Euro RSCG accuse Wikipédia de « cannibaliser des entreprises du CAC 40 ». Cette accusation est la conséquence directe de l’essor de cette source de connaissance non académique qui figure aujourd’hui parmi les premiers résultats des moteurs de recherche. Enquête sur son fonctionnement qui repose sur des règles bien plus compliquées qu’on pourrait le croire.

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e principe de base est que tout le monde peut écrire dans l’encyclopédie ouverte. Ainsi, le respect accordé aux participants ne repose pas sur une identité professionnelle légitimée mais sur le travail accompli, le nombre de contributions, les types d’articles produits et d’autres critères statistiquement quantifiables.

lavais, professeur à Quinnipiac University a introduit des fausses informations dans treize articles différents (régulièrement consultés) pour voir en combien de temps elles seraient rectifiées… Trois petites heures en moyenne !

une nouvelle version et archive la précédente. On a donc toujours la possibilité de revenir à des versions antérieures en cas de problème. Plus encore, tout le monde ne peut pas faire ce qu’il veut, surtout quand il s’agit d’article importants ; il y a un critère officiel de notabilité pour déterminer On ne peut évidemment nier le fait que ce qui est encyclopédique. certains puissent abuser autrui quant Ensuite, les articles se construisent à leurs compétences réelles. Il y a éga- Après la question de l’inclusion des arpar l’évaluation quantitative des ticles, il faut encore affronter les consultations des internautes. C’est conflits d’opinion comme par exemce qu’on pourrait appeler l’intelliple la question « la Turquie appargence de la foule, chacun apporte sa tient-elle à l’Europe ? ». Les pierre à l’édifice, il s’agrège de mulWikipédiens sont donc tenus de restiples choix individuels qui, peu à peu, pecter une large panoplie de procéédifient un article de plus en plus dures « démocratiques » et des pertinent et juste. Il se forme une « règles de politesse. pensée de la ruche » qui est d’autant plus qualitative que beaucoup de Cette production de masse s’oppose personnes peuvent potentiellement donc à la position de l’expert. Jimmy intervenir dans la formation de cette Wales lui-même, le fondateur de Wipensée. Or, c’est exactement le cas lement de nombreux risques comme kipédia, déclarait en 2008 qu’une enpour Wikipédia. D’une part, le site est les assertions mensongères motivées cyclopédie ouverte demande une « un des premiers résultats dans les par de l’intérêt. Il y a aussi des actes extraordinaire précision de la pensée moteurs de recherche donc il est très de pur vandalisme. ». En effet, les rédacteurs sont touvisité, et, d’autre part, selon le principe jours susceptibles d’être contactés, des wikis (qui signifie « vite » en ha- Cependant, Wikipédia s’est donné remis en question si leurs arguments waiien) il est très facile de créer ou beaucoup de moyens pour se protéger ne sont pas fondés etc. contrairement modifier une page. de ces risques. L’encyclopédie est à l’expert isolé qui fait autorité de dotée d’un moyen de sauvegarde compétence. La preuve par les faits : Alexander Ha- unique : chaque modification génère Charles Perragin

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S’occuper en cours 2.0 Les meilleurs plans pour glander en cours en toute tranquillité.

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avantage majeur du Gem In Way est qu’il s’agit avant tout d’un journal intelligent, qui surprend ses lecteurs en train de le lire pendant les cours. Ouh, les vilains petits glandeurs que voilà. Un tel comportement, même s’il n’est pas à proscrire car seul votre bonheur compte à nos yeux, ne saurait vous être conseillé par l’équipe du GIW, car nous souhaitons tout de même voir naître dans vos yeux la flamme de la technologie et de l’innovation. Par conséquent, nous avons décidé de vous aider à adopter le comportement de la glande ultime, grâce au plus merveilleux des outils mis à notre disposition par l’école pour mieux glander : Internet. J’en vois certains qui râlent au fond, là-bas : Oui, il y a aussi les ascenseurs, nous sommes bien évidemment d’accord, mais cela ne colle pas avec le thème du GIW. Mais dès qu’un numéro portera sur les meilleurs moyens de transport sans permis, j’en parlerai, c’est une promesse. Voici donc une liste non-exhaustive des meilleurs sites à consulter en cours. •Les meilleurs : koreus.com: Le King des sites de glande. Vidéos, images, jeux, tout y est pour les plus belles heures de cours de votre carrière d’étudiant. collegehumor.com : Vous êtes étudiant,

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vous avez de l’humour ? Ce site culte très complet est fait pour vous… MyESC : Vous aimez, je le sais. •Les incontournables viedemerde.fr : Plus besoin de le présenter, mais toujours aussi drôle. danstonchat.com : DTC est le VDM des geeks ! Les perles des conversations en ligne sont répertoriées ici. 10minutesaperdre.fr : Cousin de Koreus, l’humour pipi-caca en plus ! Avis aux amateurs, vous y perdrez plus de dix minutes. funnyordie.com : Le petit frère de College humor, tout aussi complet. •Les jeux kongregate.com et newgrounds.com : Des jeux, beaucoup de jeux, trop de jeux. Jouez, jouez, bande de gros geeks. •Les inclassables epicfail.com : Admirez des gens qui ratent plus leur vie que vous. Jouissif. bonjourlahonte.fr : Chaque jour, admirez quelqu’un qui se tape la honte. En vidéo. verydemotivational.com : Entrez dans

l’antre des affiches les plus absurdes du web… ilooklikebarackobama.com: Non, il ne ressemble pas à Barack Obama. suisjenormal.fr : Non, les gens ne sont décidément pas normaux. thisiswhyyourefat.com : Le meilleur de la gastronomie américaine, en images s’il vous plait. Bon, les enfants, vous vous en êtes aperçus : cet article est une honte. Nous ne saurions que vous recommander de suivre vos cours de contrôle de gestion avec attention, en vous servant uniquement d’Excel et en n’utilisant internet que pour consulter les dernières nouvelles parues sur MyESC. Tout ceci n’a été publié qu’à titre purement informatif. Et là, je vous envoie un clin d’œil malicieux. On s’est compris. Over. Paul Markovic


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La vie 2.0 Les mondes parallèles du Web

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roquer métro, boulot, dodo pour téléportation, île paradisiaque et apparence physique à la carte : beaucoup en ont rêvé, internet l’a fait. Les MMORPG (jeux de rôle en ligne massivement multi-joueurs) ou autres métavers (univers virtuels) permettent à des millions de joueurs de créer un avatar évoluant dans un monde parallèle, interagissant avec d’autres personnages. Si ces jeux ont fait un buzz il y a cinq ans, on en parle moins aujourd’hui, sans doute parce qu’ils sont rentrés dans le domaine du familier. Certains y voient l’un des symptômes d’une société en mal de communication, d’autres le moyen de se construire une autre existence. Le caractère addictif de ces jeux n’est plus à démontrer : les joueurs sont parfois prêts à abandonner un peu de leur réalité pour faire évoluer leur personnage virtuel. En effet, si tout se passe via écrans et claviers, les retombées pour certains utilisateurs sont bien réelles : addiction mais aussi problèmes conjugaux ou familiaux. Les MMORPG font parfois la une des faits divers, illustrant alors leur ancrage dans le réel. En 2008, une britannique découvre que son mari (rencontré sur

Second Life) la trompe sur ce même jeu, s’en suit divorce virtuel et divorce réel ; ils auraient retrouvé de nouveaux compagnons…sur internet bien entendu. Affaire de geeks adultères ou réel cas juridique ? Ce genre d’épisode montre en tout cas que la limite entre les deux mondes est parfois très perméable. Ces univers sont pourtant en apparence loin du quotidien. N’est-ce pas extraordinaire d’être un Elf de la nuit ? De se téléporter d’un lieu à un autre ? Sans doute… Mais si ces vies virtuelles aux possibilités infinies en font rêver certains, elles ont un coût. Les métavers sont désormais plus que de simples phénomènes : ce sont de véritables businesses voire des économies parallèles ! Pièces d’or (World of Warcraft) ou Linden Dollars (Second life) : la monnaie fait partie du jeu. Sur Second Life, les Linden Dollars sont indispensables et pour les obtenir c’est très simple : il suffit de convertir ses euros (non virtuels évidemment). Les joueurs les plus avisés parviennent ainsi à gagner leur vie grâce à leurs

avatars : en créant boîtes de nuit ou boutiques. Argent et consumérisme : des éléments terriblement communs que l’on retrouve de part et d’autre de l’écran. L’imaginaire des mondes du Web inspire de plus en plus de cinéastes : dans Avatar James Cameron reprend l’idée du double évoluant dans un univers parallèle, tout comme Gilles Marchand dans L’Autre monde. S’ils fascinent autant c’est certainement parce qu’ils permettent un plus grand espace de liberté où les notions de temps et d’espace sont brouillées. Le coup de génie des jeux en ligne réside dans le fait qu’ils réservent une place au hasard (le joueur interagit avec d’autres joueurs et ne maîtrise pas complètement le jeu), ingrédient essentiel à la vie rendant ces mondes à la fois surprenants et dangereux. Marine Protais

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Chroniqueurs

Les Chroniques du Caribou

Vis ma vie de militaire Saviez-vous que Kingston, petite ville de l’Ontario, abrite non seulement la meilleure université du Canada de tous les temps (ma Queen’s University) mais également le Royal Military College (RMC), sorte de fac dispensant un enseignement militaire à ses résidents ?

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rès cotée dans le milieu, elle est peuplée de beaux et grands gaillards musclés prêts à se donner corps et âme pour leur si belle patrie. Et il en faut du courage pour résister au rythme d’enfer imposé par le RMC : lever à 6h, jogging à 6h30, petit-déjeuner dans la salle commune, réunion entre militaires, début des cours à 8h tous les jours… Parfois des corvées ménagères en plein air et dans le froid (ramassage des feuilles d’automne, nettoyage de locaux)… Une discipline de fer à respecter, sous peine de sanctions. Toutefois, les résidents du RMC peuvent au moins profiter de leur super emplacement dans la ville : bordé par le lac Ontario, le gigantesque dortoir militaire a une vue imprenable sur le City Hall et le petit port de pêche. Comme son nom l’indique, le dortoir militaire est le lieu où DORMENT les militaires : ils ne peuvent rien faire d’autre ou presque…Interdiction de boire de l’alcool ou de faire l’amour… Mais certains prennent le risque, et enfreignent le règlement, pour quelques minutes (heures ?) de plaisir. Faisant désormais partie des Forces Canadiennes, ils ne peuvent quitter Kingston sans avoir au préalable rempli divers documents, mentionnant leur lieu d’arrivée : au cas où le Canada soit

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attaqué par des forces étrangères armées le temps d’un weekend, nos courageux soldats doivent être joignables à tout instant, prêts à combattre l’ennemi avec force et bravoure…

Fichés, surveillés, ils ont même leur nom et leur photo apposés sur la porte de leur chambre : « Ici dort XX, Escadron n°3 ». Au premier regard, on dirait des affiches « Wanted » offrant récompense à qui trouvera la personne recherchée. De quoi devenir un brin paranoïaque. Tous les ans, a lieu le grand Christmas Ball du RMC, aux alentours du 20 novembre : les militaires cherchent donc frénétiquement une « date » (une cavalière) pour cet événement. C’est à la fois une grande tradition romantique dans la culture Nord Américaine (il y a la « grad date » pour le Ball qui

marque la fin du lycée, la High School Graduation), mais aussi un moyen efficace de frimer devant les copains et comparer les « dates » (pour le coup, pas romantique du tout, surtout dans

le cercle restreint des militaires). Ils revêtent alors pour la soirée leur uniforme militaire rouge aux galons d’or qui les fait passer pour des Casse-noisettes ambulants… On aurait donc facilement tendance à leur donner le bon dieu sans confession. Mais ces mecs-là seront amenés à tuer des gens plus tard…Ils s’entrainent dur pour cela. Quand on leur pose la question, ils contournent… ou changent de sujet. Un sentiment de culpabilité pour avoir choisi la guerre plutôt que la médiation ? C’mon guys, make love not war…. Carole Moro


Actu

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Les bonnes choses ont une fin… Qu’il est triste de se dire qu’on ne verra plus jamais Paul à la télévision ! Mais oui vous savez bien, Paulo, ce cher céphalopode teuton…ce poulpe quoi. Celui qui nous donnait toujours de beaux et justes pronostics lors de la Coupe du Monde de football cet été, lorsqu’il enroulait ses jolis tentacules autour du drapeau national de l’équipe de son choix. La mort de Paulo aura quand même fait la une de pas mal de journaux, et c’est dire s’il avait de la concurrence ! Entre la réforme des retraites, les manifestations et les grèves suite à cette dernière, la mort de Georges Frêche, les catastrophes naturelles et la menace terroriste, la mort du céphalopode reste un événement (in)contournable. Et en plus, Paul serait soi-disant mort pendant le Mondial de football et aurait été remplacé par son sosie, un certain Paul (encore) au talent identique à son prédécesseur…lui aussi devait chercher son heure de gloire. Enfin, tout est bien qui finit bien puisque Paul ou Paul (le vrai ou son successeur) devrait être incinéré puis se voir attribué un monument à sa gloire dans l’aquarium où il était élevé. Personnelle- Où sont les femmes ? ment, du poulpe à la plancha C’est le jeudi 29 octobre que le Sénat a annoncé qu’il voterait une loi visant à faire accompagné d’un verre de vin augmenter le nombre de femmes dans l’exécutif français, notamment en imposant blanc m’aurait suffi…euh pardon, des quotas. L’objectif , qui doit être atteint dans 5 ans, est le suivant : un nombre de prions pour Paul. femmes aussi important que le nombre d’hommes dans les administrations publiques, les entreprises et les sociétés nationales, les listes de syndicats présentées par les organisations syndicales. Mais la situation doit aussi s’améliorer dans le secteur privé L’Espagne et la crise Alors que la France sort de la : même si en France il y a une plus forte présence féminine dans les entreprises, seugrève, c’est au tour de l’Espagne lement 10% de femmes font partie du conseil d’administration des entreprises du CAC de se manifester et de manifester 40 par exemple, et aucune n’est à la tête de l’une d’entre elles. Au niveau mondial : le 29 octobre, les manifestants maintenant, seulement 16,9% de femmes sont présentes au sein des parlements, devant les usines, les grèves des toutes chambres confondues. Le pays qui semble le plus avancé en matière d’égalité journalistes et des salariés des hommes femmes est le Danemark : là-bas, il est très fréquent que des femmes occutransports en commun sont le ré- pent des postes que nous réserverions aux hommes, comme la conduite de poidssultat du mécontentement des Es- lourds par exemple. De plus, toute entreprise qui n’accorde pas le même salaire aux pagnols vis-à-vis de la réforme du femmes doit se justifier automatiquement. Ce pourrait être un bon exemple à suivre marché du travail du président Za- pour pallier aux inégalités salariales hommes femmes en France. patero. Une centaine de manifestations ont déjà eu lieu dans le pays pour s’opposer à la politique de rigueur qui a suivi la crise des « subprimes » de 2008, crise qui commence à peine à s’estomper. Le problème majeur concerne les étudiants Espagnols : malgré des études universitaires longues, ils ne trouvent pas d’emploi après avoir décroché leur diplôme, occupent des postes qui ne correspondent pas à leur niveau de qualifications et touchent de faibles salaires.

VDM du mois Aujourd’hui nombre de mes collègues miliaires se moquent de moi alors que je suis devenu leur supérieur. En effet, je m’appelle Flamme et j’ai été promu…capitaine. VDM. Camille Roque

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Idées

Reality-show ou reality-zoo ? Ou quand la télé-réalité dépasse les bornes quitte à empiéter sur le documentaire animalier …

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lles n’auront échappé à personne, sauf peut-être à certains de nos amis partis élever des chèvres dans le Larzac, ces phrases devenues cultes prononcées par les candidats de jeux de télé-réalité : « Arrête de parler avec ta bouche ! » : Romain à Angie, vrai faux couple de Secret Story. Ou encore « Ça, c'est comme laver les fesses d'un rhinocéros avec

un confetti, ça sert à rien » dixit Matthias de Secret Story qui avait tout compris au concept de l’émission.

telles émissions sur un jeune public au sens critique moins développé que le nôtre (exception faite du jeudi soir ou de tout autre jour au lendemain difficile). Que penser d’adolescentes qui observent deux semaines durant un couple cathodique éphémère d’à peine vingt ans essayant d’avoir un enfant ? Est-ce un modèle pour elles ? La production de Secret Story, face aux critiques de les laisser réellement avoir un bébé (heureusement, certains ont pensé à lui), intervient alors en leur confiant un nourrisson factice comme on le fait pour une guenon stérile. Jusque-là ils ont évité le pire pensons-nous, mais c’était jusqu’au prétendu vrai mariage entre Amélie et Senna, au caractère légèrement obligatoire. Eh oui même au zoo il faut attirer des visiteurs, sauf que les principaux protagonistes ne sont pas payés pour simuler. Drôle de définition de la spontanéité…

Certes, il nous arrive à nous aussi, beaux et intelligents étudiants de cycle supérieur, de regarder les primes du vendredi soir après une semaine harassante, mais en même temps, rien de tel pour se vider le crane, non ? Le problème demeure celui de l’impact de L’ère de la télé-poubelle s’est définiti-

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vement installée pourrait-on croire, en la considérant au 2e degré, mais en s’élevant un peu plus dans l’échelle des degrés de compréhension, on peut aussi y voir d’intéressants et complets reportages ethnologiques sur les mœurs des 18-25 ans aujourd’hui. La recette ? Prenez des sujets de sexes différents : masculin, féminin ou les deux, enfermez-les dans un lieu clos (une île ou une ferme font également l’affaire), coupez-les de toute information extérieure, divulguez-leur séparément des informations partielles et erronées sur leurs congénères, laissez reposer et observez. Vous vous apercevrez que beaucoup oublient au bout de quelques jours que papa, maman et mamie Jeannette les regardent lorsqu’ils se déhanchent à moitié nus et que toute notion de la fidélité conjugale est très loin derrière eux. Seule importe la survie de son clan et cette stratégie se résume en deux mots : manger et se reproduire. Sur quoi on peut conclure que jusque-là, ils ne sont pas si éloignés de nous … Sur ce je vous laisse méditer sur cette dernière sentence : « Regarder secret story, c'est comme regarder un aquarium, mais mon poisson rouge, lui, a la décence de se taire ». Laurence Vallat


Idées

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Que faire avec 4,9 milliards d’euros ? Le tribunal de grande instance de Paris a rendu le 5 octobre dernier un des jugements les plus lourds de l’histoire de la justice française, en condamnant Jérôme Kerviel à trois ans de prison ferme et au versement de 4,9 milliards d’euros à la Société Générale, son ex-employeur.

K

erviel, diplômé de l’Université Lyon 2, a peut-être perdu toute notion d’argent au fil des années passées à jongler avec les millions à la Société Générale. Nous, modestes étudiants de Grenoble Ecole de Management, pouvons rappeler à tonton Jérôme ce que représente ce joli pactole

de 4,9 milliards d’euros en termes de vie étudiante. Car 4 915 610 154 euros de budget étudiant, c’est en effet, passez-moi l’expression, fichtrement balèze.

prises le jeudi soir, plutôt que de rembourser la Société Générale. Si jamais le trader avait préalablement cotisé au BDE, c’est à 615 millions de soirées qu’il pourrait participer. Cependant, mes qualités de scientifique me laissent penser que des frais médicaux pour cirrhose pourraient

compromettre sa présence à maintes soirées.

locataire devant justifier du statut d’étudiant. • Sport Avec 4,9 milliards d’euros dans les poches, vous pouvez prétendre à passer près de 165 000 journées à l’Alpe d’Huez. Là encore, la véracité de ce chiffre n’est pas garantie, tant il est probable de se casser une ou deux jambes – voire trois pour les plus insolites d’entre nous – et de ne plus pouvoir pratiquer de sport de glisse. Malheureusement pour Jérôme Kerviel, ces quelques activités seront irréalisables, du moins pendant les 178 000 années de remboursement qu’il aura à effectuer en utilisant l’intégralité de son salaire de consultant informatique. Ainsi, en plein cœur du débat sur les retraites, il parait important pour chacun de réaliser que manifester contre la retraite à 62 ans n’a rien de sérieux. Soutenons Jérôme Kerviel, et défendons son droit à une retraite confortable dans 178 000 ans. Ici réside la vraie fraternité qu’exige notre devise républicaine : Solidarité pour les traders déchus !

• Logement Une telle somme permettrait de loger aux Estudines Europole pour une durée • Soirées modeste de 682 723 ans. Attention, En prenant un prix moyen de 12€ par cette éventualité suppose à l’évidence soirée ESC, Jérôme Kerviel pourrait un attrait certain pour les études, et festoyer à près de 410 millions de re- une crainte du monde professionnel, le Paul Markovic

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Le Battle

Bar vs Boîte S’il y a un sujet de discorde que les étudiants retrouvent à GEM comme durant leur formation antérieure, c’est bien celle du jeudi soir : « On va au bar ? » « Naaaaan ! On sort en boîte mec ! » « Mais tellement pas ! », etc. Bref discuter ou danser il faut choisir.

Quand niveau drague on ne peut pas entièrement compter sur son physique de star, c’est mieux si la cible peut entendre notre baratin… Avantage bar. De manière générale la plupart des personnes en boîte de nuit sont là pour choper ou se faire choper… Avantage bar. De manière générale la plupart des personnes en boîte de nuit sont là pour choper ou se faire choper ! Avantage boîte. Si on a manqué de câlins pendant l’enfance, en boîte on peut coller toute son anatomie aux gens sans choquer personne ! Avantage boîte. La boîte est un monde parallèle dans lequel on peut se retrouver à faire ou choper des trucs qu’on regrette dans la minute mais que le JT se fera une joie de te rappeler… Alors que peu importe ce que tu fais de ton corps dans un bar, normalement personne de Planètes ne t’y suivra ! Avantage bar. Ton T-shirt « Elvis is Alive », tes Van’s pourries d’adolescent et ton jean préféré-qu’est-peut-être-pastrès-élégant-mais-quand-même-super-confortable, tu peux les exhiber sans complexes dans un bar, de toute façon personne ne passe deux heures à se préparer pour aller boire une pinte. Avantage bar. Le maquillage à la truelle ça fait tâche dans un pub. En boîte ça souligne que tu as des yeux magnifiques… Avantage boîte. Dans un bar tu finis forcément par parler des cours, même pendant le week-end. En boîte tu peux oublier pour une nuit le stress et la pression qui t’entourent et profiter de ta jeunesse à fond ! Avantage boîte. Pour la première fois, impossible de départager ! À 4 contre 4 la boîte comme les bars séduisent tous les étudiants et le choix de sortie reste un de leurs débats préférés ! Claire Moutier

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Insolites

Groupe facebook de circonstance « A la SNCF, ils vont bientôt déposer des préavis de travail »

Aujourd'hui, j'ai peur de faire la vaisselle. L'écosystème qui s'y est développé pourrait mal le prendre. VDM

1515 :

le nombre de minutes qu’il

faut à Sarah Palin pour apprendre la date de la bataille de Marignan.

Aujourd'hui, on m'a volé ma selle de vélo. Dégoûté, je fais les deux kilomètres qui me séparent de chez moi en danseuse. Épuisant. Sur une route plate, j'ai soudainement envie de m'asseoir. Je le regrette très fortement. VDM Aujourd’hui mon voisin en cours avait une chemise rose saumon : rose c’est la couleur, saumon c’est l’odeur. VDM

Breaking News

La blague de Jean-Luc

Vin Diesel consommerait plus que Didier Super.

Vous connaissez la différence entre un dollar et un rouble ? Un dollar.

La nouvelle ligne de partage des eaux devrait passer dans un cimetière.

Brice Boulesteix

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Sport

Le sport émoi « Mens sana in corpore sano », il est loin le temps de l’Antiquité où la prouesse sportive révélait autant la valeur spirituelle que physique d’un homme.

D

e nos jours, performance rime plutôt avec méfiance. C’est la victoire du corps sur l’esprit ; un corps bionique, surhumain à côté d’un esprit docile et aveugle qui ne jure plus que par l’inouï. Au fil des ans, des sports toujours plus extrêmes et insolites apparaissent

avec pour unique ambition de dépasser l’entendement et de repousser les limites du possible. Entreprises qui prennent parfois une tournure tragique comme ce fut le cas lors du dernier championnat du monde d’endurance au sauna ; une compétition qui consiste à rester le plus longtemps possible dans un sauna surchauffé à 110°. À trop vouloir jouer avec le feu, on finit par se brûler ; le

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finaliste russe Vladimir Ladyjensky a confirmé la maxime en succombant à de profondes brûlures à la suite de la compétition. Dopage, subterfuges, scandales, pour les sportifs professionnels, tous les coups sont permis. Sport le plus cité dans les affaires de dopage, le cyclisme voit par exemple sa réputation régulièrement ternie par de nouveaux scandales. En juin 2010, le suisse Cancellara est ainsi soupçonné d’avoir dissimulé un moteur dans le cadre de son vélo. Plus grave, le 30 septembre dernier, Alberto Contador, vainqueur du Tour de France 2010, était suspendu à titre provisoire par l’Union Cycliste Internationale après la révélation d'un résultat "anormal" suite à un contrôle antidopage. Des traces de clenbutérol, un anabolisant interdit en et hors compétition, prescrit à l’origine pour les chevaux de course, ont en effet été décelées dans le sang du sportif espagnol. Contador a expliqué ces ré-

sultats par une « contamination alimentaire », mais il est bien difficile de discerner le vrai du faux. Déjà inquiété dans la fameuse affaire Puerto, interdit de participation au Tour de France en 2006 et membre d’une équipe déjà impliquée dans plusieurs affaires de dopage, Contador fait en effet figure de multirécidiviste. Ces lourds soupçons qui agitent le cyclisme international ne sont que le symbole d’un sport-spectacle empoisonné par les tricheries et les scandales à répétition, où le dépassement de soi implique désormais la mise en danger de la vie humaine et la course effrénée vers l’audience et la rentabilité publicitaire. Cependant, dans notre société du spectacle où le culte de la performance est toujours plus fort, la condamnation de toutes ces pratiques semble paradoxale. Alors que l’opinion se scandalise devant les multiples affaires qui éclaboussent le sport de haut niveau, l’exigence de divertissement et la recherche permanente de nouveaux records de la part du public légitimeraient presque de tels moyens. Camille Cuffia


Dolce Vita

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Zéro papier, zéro impact ? Dématérialisation, capture numérique, relevés en ligne, e-facture, vous êtes surement devenus des adeptes de ces pratiques dites responsables, et vous n’êtes pas les seuls. A voir la croissance des entreprises engagées dans ce secteur (20% par an), il semble en effet que la suppression des documents papiers soit devenue pour les entreprises un enjeu majeur de compétitivité, mais aussi de responsabilité. Mais qu’en estil vraiment ?

L

e « zéro papier » fait référence à la numérisation complète des flux bureautiques et de gestion. Il faut savoir qu’un employé de bureau utilise en moyenne 1kg de papier par semaine, sachant qu’une page sur six imprimées n’est jamais utilisée, ce qui équivaut à plus de 400 millions d’euros par an en France. Malheureusement, ce qu’on constate également, c’est que 90% des flux de gestion s’achèvent encore sur une imprimante, alors que les solutions existent. En termes de coût, il semble que la dématérialisation ait un avantage bien réel en permettant non seulement de diminuer le budget papier (entre 1 et 3% du chiffre d’affaire des entreprises françaises) mais aussi en dégageant des gains de productivité : réduction des temps de circulation, de

écologique ! Mais ne restons pas sur la simple équation moins de papier = moins d’arbres tués, car il existe bel et bien un revers de la médaille. En effet, le stockage des données requiert l’utilisation de data centers gourmands en énergie et difficilement recyclables, donc néfastes pour l’environnement. recherche, diminution des erreurs et Le serpent se mord la queue ! du gaspillage, facilité de stockage. Ensuite, en termes d’image, les entre- Le zéro papier ne sera donc pas green, prises ont tout à gagner à baser leur alors que faire ? En amont, il y a la socommunication sur des actions res- lution vers laquelle des compagnies ponsables, même si ces dernières ne telles que Google ou Intel se tournent correspondent pas toujours à la réa- qui consiste à investir dans les greenlité (Greenwashing). techs pour alimenter les data centers. En aval, il y a les utilisateurs, dont les Pour ce qui est de l’empreinte écolo- étudiants font partie, qui peuvent gique, supprimer le papier devrait a poursuivre la « dématérialisation respriori être une attitude respectueuse ponsable » : limiter les impressions, de l’environnement dans l’optique de la utiliser le verso, favoriser les flux inResponsabilité Sociale des Entre- formatiques, etc. Laissons le mot de la prises. En effet une tonne de papier re- fin à Michel Gilloux (directeur SERES, présente à la production 17 arbres, groupe La Poste) : « Comme à chaque 3m2 de déchets, 26500 litres d’eau, 3 révolution technique, le nouvel usage barils de pétrole et 4100 kilowatts. Par ne remplace pas l'ancien mais le comexemple, avec les 150 copies par an of- plète. Le papier comme support fertes aux 3600 étudiants présents à d'échange n'est pas mort. » GEM, on arrive déjà à près de 2,5 tonnes de papier, de quoi saler le bilan Lucas Zaehringer

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Idées

L’art est-il vraiment libre ?

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on, ce n’est pas le sujet du bac 2010 mais simplement une question que l’on pourrait se poser à l’heure où l’exposition de Larry Clark au Musée d’art moderne de Paris crée la polémique dans les médias et où des activistes d’extrême-droite militent contre l’exposition Murakami au château de Versailles. La notion de limites ne semble pas avoir de sens dans le domaine de la création pourtant certaines représentations artistiques troublent nôtre sens moral. L’art contemporain dérange et laisse certains visiteurs dubitatifs. Mais cette incompréhension doit-elle donner lieu à un rejet ou pire à une censure ?

Les amoureux de la tradition peuvent se sentir gênés face aux personnages mangas placés dans la galerie des Glaces au château du Roi Soleil. Ainsi ont eu lieu des manifestations laissant défiler des Versaillais dont certains se revendiquaient d’extrême-droite arborant des pancartes « Versailles mon amour (mais sans Murakami) »; si toutes les opinions ont le droit de s’exprimer on peut cependant s’interroger sur le caractère violent qu’ont pris

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certaines revendications. La question de la liberté fait encore plus sens lorsque l’art subit des interdictions. « Larry Clark censuré » à la une de Libération qui s’interroge sur la pertinence de l’interdiction de l’exposition aux mineurs. L’artiste présente dans ses photographies la sexualité d’une jeunesse un peu perdue (l’un de ses sujets phare que l’on retrouve dans ses films Kids, Ken Park ou Bully). Les clichés qui n’ont sûrement pas pour visée de choquer les visiteurs mais plus de rendre compte avec réalisme d’une période de la vie bien étrange qu’est l’adolescence, ont pourtant été jugées pornographiques.

Cet amalgame semble peu subtile surtout si l’on pense à certains tableaux de grands maîtres comme L’Origine du Monde de Gustave Courbet qui a dérangé les valeurs morales du XIXè siècle, aujourd’hui exposé aux yeux du grand public au Musée d’Orsay. L’art n’est pas là pour nous laisser indifférents mais peut-être bien pour nous bousculer et nous interroger, pour cela il doit être libre. Et il faut bien reconnaître que les controverses qu’il suscite ont un bel avantage : faire parler de lui et nous donner l’envie d’y aller voir de plus près Marine Protais


Zone Art

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La dualité du comédien

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n sueur, trempé, mes mains tremblent, je n’y vois plus grandchose, mes jambes tremblent, mes dents s’entrechoquent, une chaise, vite. Il s’assoit et plonge sa tête entre ses mains. Ses cheveux dégoulinent de sueur. Je ne suis pas beau à voir hein ? Ah c’est sûr ça rendait mieux quand j’étais sur scène, quand les projecteurs soulignaient mon visage ! Vous vous demandez pourquoi finalement je suis si moche, si… banal ? Ah forcément, le maquillage qui dégouline c’est pas terrible. Vous savez ce que c’est hein vous mesdames ! Si banal… Les plus philosophes d’entre vous ont déjà leur petite idée sur la banalité surprenante de mon être. « C’est un comédien, il n’existe qu’en incarnant des personnages, dans la vraie vie c’est quelqu’un comme vous et moi ». Oui, le comédien est quelqu’un de lisse, quelqu’un qui s’efface totalement pour faire vivre le personnage. C’est bien connu, un bon comédien, c’est un homme qui arrive à si bien s’effacer qu’il peut merveilleusement bien jouer

n’importe qui, même le personnage qui lui ressemble le moins, voire même pas du tout. Je viens de jouer Othello. Pourtant je ne suis pas suicidaire. Et je n’ai pas envie d’égorger ma femme d’ailleurs. Votre théorie est donc

juste… ou pas. Au fond peut-être que je suis suicidaire ! Peut-être que finalement si j’ai si bien joué, car oui reconnaissons-le j’ai merveilleusement bien joué, c’est peut-être qu’en fait, au fond de moi, au plus profond de moi… je suis un peu déprimé. Peut-être que

j’en ai marre de m’effacer devant tous ces êtres de papier, si vieux pour certains qu’on ne peut plus défroisser leurs pages ! Peut-être que je suis fatigué et qu’au fond je rêve de m’envoler pendu au bout d’une corde à la prochaine levée de rideau. Dans 5 minutes l’entracte se termine, qui vous dit que vous ne me retrouverez pas me balançant comme ça au-dessus de vos têtes ? Quoi de plus beau que de mourir sur scène, par choix ! Ma propre mise en scène, la première… magnifique ! Haha ! Et si je vous disais que tout cela ce n’est qu’un monologue écrit de la main d’un autre. Je suis un comédien qui joue un comédien qui parle de l’état de comédien ? Suis-je un bon comédien qui joue un schizophrène ou un bon schizophrène qui joue au comédien ? Un bon comédien ressent-il un écho entre son personnage et son être intérieur, ne serait-ce qu’avec une infime partie cachée de lui-même ? En bref : jouer, c’est se découvrir ou s’oublier ? L’entracte est fini, je vous laisse à vos idées et bon spectacle. Morgane Gicquel et Julie Tirard

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Idées

Problème de wifi à l’école de l’innovation Pas facile de se connecter au web à GEM en cette rentrée 2010. Un comble dans une école dont « l’ADN est technologique » et qui base son identité sur l’innovation. D’où viennent ces problèmes ? Xpression vous donne les clés

L

es nouveaux portables HP fournis par l’école avaient beau avoir du cachet cette année, en particuier par rapport aux briques de l’année précédente, il y avait de quoi pester ces deux derniers mois contre un wifi (très) capricieux mais toujours aussi indispensable. Un vrai problème pour aller sur Facebook, pour poster ses devoirs sur Moodle. Nous sommes allés chercher des réponses à nos questions chez Bernard Fournel, responsable des infrastructures à GEM. Selon lui, c’est au début de l’été que les problèmes auraient commencé. Le problème traine donc depuis quelques temps… Depuis, pourtant, l’e-center n’a pas ménagé ses efforts : pratiquement tous les équipements du réseau ont été changé ! Il en a été ainsi des deux firewalls (plus de 20 000€), du serveur qui distribue les adresses IP (3000€), des switchs de distribution (15 000€) qui regroupent les bornes wifi ainsi que les bornes elles-mêmes, qui ont été multipliées. La facture est salée (autour de 40 000€, soit quand même les frais de scolarité de quatre étudiants !) mais à la hauteur de l’enjeu. Car le wifi est indispensable à l’homme moderne, homo

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connecticus qui vérifie frénétiquement au cours de sa journée si le prof n’a pas posté sur Moodle la correction des derniers exercices de contrôle de gestion. « Notre défi, c’est de fournir un grand nombre de connexions sur une zone très dense », nous apprend Bernard Fourel. Lors des heures pleines, c’està-dire les pauses, on observe des pics de connexion qui peuvent atteindre plus de 1000 connexions simultanées. Un peu comme le périphérique parisien vers 18h. Et cette forte demande est en augmentation avec la multiplication des smartphones dans les poches des étudiants qui cherchent eux aussi à se connecter au wifi. Pas de problème de signal trop faible en revanche, les bornes wifi étant nombreuses à diffuser leurs ondes courtes : « sensiblement les mêmes que celles du micro-onde (NDLR : pas la radio de l’école) mais heureusement à une puissance plus faible ». Selon lui, ce n’est rien comparé au téléphone portable : dix minutes de téléphone collé à l’oreille équivaudraient à une année avec une borne wifi collé à l’oreille. Des volontaires pour confirmer ? Pour relever ce « défi des 1000

connections dans un mouchoir de poche », la DSI a fait appel à une startup californienne, Meru, spécialiste du wifi et qui propose une solution innovante. Tout allait bien depuis deux ans, jusqu’à cet été. Un des problèmes de cette solution, c’est son éloignement géographique : le SAV se situant sur la côte ouest-américaine, cela oblige à faire des interventions à distance. Non, non, rassurez-vous, vous n’êtes pas en train de lire un cas pratique de TD de SI ! Pendant les vacances de la Toussaint, les firmwares (logiciels internes des machines) des contrôleurs Meru ont été entièrement reconfigurés. Depuis, la situation semble s’être nettement améliorée. Parmi les prochains projets de la DSI : augmenter la bande passante des 80 méga actuel, passer à une norme wifi plus performante (la norme n) et créer un portail captif : à la clé wifi « abaca » succèdera un système d’identification plus sécurisé. Fin définitive des problèmes de wifi ? Wait&see ! Raphaël Chabaud


Cinéma

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Melting Potes Ah, cette Amérique post-raciale, joyeux patchwork de minorités, c'est formidable! D'ailleurs, les séries télévisées sont là pour refléter ce melting pot, n'est-ce pas? Eh bien pas de pot pour elles, le GIW est là et se charge de leur en faire voir de toutes les couleurs. Smallville) et de familles d'un blanc immaculé (Weeds, Mon oncle Charlie, même ma tendre colombe Raising Hope). Et l'ennui, c'est que des blancs dans une conversation, ça plombe sacrément l'ambiance.

66%

de Blancs, 15% d'Hispaniques, 13% de Noirs, 5% d'Asiatiques et 1% d'un ingrédient mystère: dans le salad bowl, la recette des États-Unis est simple. Et pourtant, quand on observe le programme TV américain d'octobre en termes de séries, on est loin du compte! Je ne parle pas de Mad Men ou Boardwalk Empire, l'époque est différente. En revanche, sur un total de 32 séries proclamant leur modernité, 17 n'ont aucun personnage important de couleur – j'entends par "important" assez pour être placé sur l'affiche. Et j'ai des noms! Parmi ces castings lavés et délavés à blanc, beaucoup de jeunes gens transparents (Les frères Scott, The vampire diaries,

Alors on saupoudre sa salad de quelques personnages faire-valoir entièrement définis par leur couleur de peau, si bien que le mélange prend un blanc douteux. Dans 13 séries, au moins un personnage important est de couleur : en moyenne 20% du casting mais jamais plus de 50% - car plus, ce serait battre les blancs (en neige évidemment). La plantureuse Latina? Dans Desperate Housewives et Modern Family, grâce à Eva Longoria et Sofia Vergara, les 20% sont atteints. Suivant! Le meilleur ami alter-ego en plus foncé du héros (comme le vôtre sans doute)? Shawn de Psych a Gus pour l'aider à enquêter et JD de Scrubs a sa "black whale" Turk. Et surtout, n'allez pas inverser les rôles!

(du tout) à Gossip Girl, dont les fans sont tout de même capables d'affirmer que c'est par souci de réalisme que les héros, issus de la minorité dorée, sont blancs. Ce mois-ci, seules deux séries ont un héros de couleur. Dans sa série médicale, la créatrice de Grey's Anatomy, elle-même noire, respecte presque cliniquement les proportions de minorités: elle veut refléter le monde réel. Mais quand celui des séries est à ce point aberrant, le mieux n'est-il pas de l'exagérer pour le dépasser? Exemple: Abed: He still assumes I'm a terrorist. Pierce: If you're not, I'm sorry. If you are, I'm a hero. I'm willing to take that chance.

Community, elle, a compris qu'une série est une arme de destruction, une loupe sur nos préjugés qu'elle grossit à l'extrême et carbonise. Son casting arc-en-ciel, son imagination, ses personnages inouïs et son humour destructeur, à l'image du gag du compte Twitter oldwhitemansays.com sur lequel Troy poste les commentaires raMais il s'agit avant tout de choisir le cistes de Pierce… sont autant de bon acteur pour le bon rôle et c'est piments bienvenus dans la salad! pourquoi je pardonne (facilement) à FRIENDS alors que je ne pardonne pas Eléonore Magnin

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Millé’simets

Be Blog Or Be Old Plus besoin d'apprendre à faire la popote auprès de ta grand-mère ... Internet a plus de recettes et ne te pincera pas les joues en t'embrassant !

Et oui, Internet est le nouvel Eldorado pour tous ceux qui ont des atomes crochus avec la gastronomie et devient le lieu parfait pour parler cuisine. Des milliers de sites sont désormais sur la toile et publient des recettes de cuisine, mais pas seulement. On y trouve aussi des articles consacrés à l'actualité culinaire et des dossiers approfondissant certaines thématiques liées à l'alimentation. Des sites il y en a pour tous les goûts : Italie, Orient, Asie – végétarien ou carnivore – épicé ou au micro-ondes, Internet vous dit tout ! Cette année, le pôle gastronomie vous fait voyager avec des cours de cuisine sur le thème "autour du monde". Et on commence dès aujourd’hui avec de nombreux blogs sur le sujet ! www.cuisine-algerienne.com propose des recettes algériennes sur 17 catégories: confitures, conserves, crêpes, desserts, entrée, pains, pâtes et couscous... Pour cuisiner thaïlandais http://users.skynet.be/saveurs_th ailandaises vous donne toutes les informations utiles : 12 catégories de recettes, un lexique culinaire thaï, un petit descriptif sur les herbes et les épices utilisées. http://antillesresto.com offre 12 thèmes de recettes créoles, un guide

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alimentaire. Le bio étant très en vogue, je me permets d’ajouter http://www.biogourmand.info/index.php/ qui vous présente de nombreuses recettes très originales à base de céréales, fruits et légumes. Et pour conclure le repas ce site spécialisé dans les desserts : http://www.recette-dessert.com/ vous donne des recettes classées par ingrédients, par catégories, par occasion...

des restaurants et un lexique du vocabulaire de la cuisine créole. Et si ces quelques exemples ne vous ont pas suffi sur www.univers-recette.com vous trouverez des recettes pour tous les goûts. Classées par régions, mais également par niveau de difficulté, vous trouverez des idées adaptées pour faire voyager vos papilles ! Il existe aussi des sites plus spécialisés : Pour les végétariens, www.cuisinevegetarienne.com est pour vous !! Ce site présente 10 catégories avec de nombreuses recettes ainsi que de nombreuses informations sur les produits à consommer et sur l’équilibre

Et pour finir, notre coup de cœur : www.cuisineetvinsdefrance.com. Ce site vous propose des suggestions d'accord mets et vins. Les recettes sont inventives, le vin toujours bien recommandé et les conseils vraiment judicieux ! Allez, on en rajoute un petit pour la route http://blogs.assoces.com/ millesimets/ . Bon, OK on se fait un peu de pub mais il est sympa et il regroupe toutes les recettes qui sont utilisées pour nos cours et bien plus encore ! Sur ce, on vous laisse ! Internet est revenu à l’école donc geekez, trouvezvous une recette et motivez-vous ! Bon appétit !


Idées

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Tous copains… solidaires ? A GEM on s’aime tous (même la JAI), mais on doit aussi soutenir ceux qui en ont vraiment besoin.

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uelqu’un que j’admire énormément répétait toujours: « My name is Harvey Milk and I am here to recruit you ». Je n’aspire pas à la même fin mais au même engouement. Lorsque je me suis retrouvé à participer à une Ptite Aprem et que nous étions à peine six 1A, j’ai décidé de saisir ma plume, de la reposer car c’est un poil dépassé, et d’ouvrir un document Word à la place. Comment peut-on n’être que six nouveaux à s’intéresser un tant soit peu aux autres ? Il est certain que la plupart d’entre nous ne sont pas des égoïstes absolus, et voilà pourquoi je profite de cet espace pour vous haranguer, pour vous motiver et vous convaincre d’aider ceux qui en ont besoin. Car nous pouvons être efficaces : même si faire des gâteaux à l’Esca-

rette peut sembler dérisoire, nous les faisons sortir le temps d’une après-midi de leur banlieue morose et de leur environnement habituel ; les sourires éclatants qui illuminent leur visage prouvent la portée incroyable de cette action pourtant modeste. Et je ne rappelle même pas que nous (du moins, nos parents et grands-parents) sommes responsables de la situation dans laquelle ces jeunes de banlieue se retrouvent. Si certains ne veulent pas faire d’efforts, d’autres se sentent abandonnés par ceux qui vivent en dehors de ces quartiers. Leur tendre la main, restaurer un contact amical et sans CRS, apparait donc comme une évidence pour les aider à s’en sortir (50% de jeunes sans emploi dans ces quartiers, et une économie parallèle florissante mais si dangereuse), et pour effacer des années d’ignorance mutuelle. La solidarité sociale n’est pas un nouvel enjeu. Politiques et syndicats s’en sont déjà emparés, pour les résultats

insignifiants que l’on connait. C’est à nous de nous investir pour aider les autres, par le biais d’associations pour qui la solidarité est une fin et non pas un moyen, et qui ne veulent que la réconciliation sociale entre Français. Laissons les blocages impulsifs à ceux qui militent pour une solidarité qui ne concerne que leur propre personne, et qui refusent de voir la réalité en face, et montrons plus intelligents : prouvons ce qu’est vraiment la solidarité, et tendons la main à ceux qui n’espèrent plus la recevoir. Je n’ose pas espérer vous avoir tous convaincus, mais je souhaite que mon article vous aura poussés à réfléchir. Je ne garantis pas que tous les maux de Grenoble seront résolus après notre scolarité à GEM, mais le peux que vous promettre que vous vous sentirez grandis, et si utiles, après une telle expérience. Sachez en tous cas que la porte de SOS et de toutes les autres associations humanitaires vous est grande ouverte. Enfin, messieurs (et mesdemoiselles), s’il vous faut un dernier argument, un après-midi avec les filles si extraordinaires de SOS vaut de l’or. Alors, à vous d’agir ! Thibaut Forest

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Book’In

L’immoraliste, André Gide Un petit livre certes, mais qui laisse à quiconque s’y plonge un souvenir inversement proportionnel à sa taille !

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ichel, le personnage principal, relate une expérience unique mais troublante. Historien, homme austère et timide, il épouse sans enthousiasme Marceline, son amie d’enfance. Lors de son voyage de noces, il est atteint de la tuberculose et manque d’en mourir. De retour à Paris, une métamorphose physique et psychologique s’opère. Sa convalescence se mue en renaissance : « une augmentation, une recrudescence de vie, l’afflux d’un sang plus riche et plus chaud qui devait toucher mes pensées, les toucher une à une, pénétrer tout, émouvoir, colorer les plus lointaines, délicates et secrètes fibres de mon être ». Convaincu par le discours de l’un de ses amis, Ménalque, il décide de se délivrer de toute contrainte morale et embarque pour un nouveau périple en Afrique.

vel être ! Un nouvel être ! ». Michel veut voir triompher la vie qu’il a manqué de perdre ; il côtoie de jeunes garçons et ne vit plus que pour satisfaire ses pulsions immédiates, matérielles, au détriment du reste, au détriment de sa femme. Malade, épuisée, elle en paiera le prix ultime. Gide nous livre un roman-confession à peine voilé. En effet, initié par Oscar Wilde, il découvre son homosexualité lors d’un voyage en Afrique du Nord. Ce récit est également pour l’auteur l’occasion de poser un problème : comment penser le danger de l’égotisme d’un homme ? Toutefois, il n’émet pas de jugement sur les agissements de ses personnages, mais invite le lecteur à réfléchir : « Je n’ai pas voulu faire en ce livre non plus acte d’accusation qu’apologie, et me suis gardé de juger ». Il a voulu, dit-il, créer une œuvre d’art…

Ce personnage désormais plein de vie, solaire, dionysiaque cultive une jouissance nouvelle : « Laissant donc mon cerveau, non pas à l’abandon, mais en jachère, je me livrai voluptueusement à moi-même, aux choses, au tout, qui me parut divin. Nous avions quitté Syracuse et je courais sur la route escarpée qui joint Taormine à La Môle, L’immoraliste propose en outre une criant, pour l’appeler en moi : Un nou- méditation sur la pensée de Nietzsche.

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Il met en lumière le nietzschéisme ambiant en France au début du XXe siècle - marque de rupture avec une société bien-pensante qui exulte l’ordre, la tradition, la famille. Le rapprochement de l’œuvre avec cette pensée philosophique s’opère à travers l’expérience de la transformation de la conscience et du corps : l’individu se révèle ainsi à lui-même. Dans un style limpide et concis, André Gide met en valeur la philosophie du surhomme, un triomphe du fort au détriment du faible, avec tout ce que cette surhumanité comporte d’inhumain. Estelle Lorphelin


Tendances

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Le retour des franges dans tous leurs états ! Il n’aura échappé à personne que depuis quelques années, la frange a de nouveau le vent en poupe chez les ados, mais aussi chez les femmes plus âgées ! Retour sur cette conquête progressive du marché de la coiffure, par ce qui figure à l’heure actuelle, comme l’un des looks les plus tendances… Un (tout petit) peu d’histoire : Etymologiquement, frange vient du latin « Frimbia », qui désigne une bande de tissu d’où pendent des fils tirés, servant à orner une bordure de vêtements ou de meuble. Son utilisation par les femmes comme un atout de beauté pour leur visage n’est pas nouvelle, et dès le XVII° siècle, Marie-Thérèse de France arborait une frange bouclée. Plus près de nous, c’est dans les années soixante que la frange revient sur les devants de la scène, en étant portée par de nom- épaisse pas trop longue en diagonale. breuses stars telles que Mireille Ma- Enfin, mauvaise nouvelle pour toutes celles qui ont un visage triangulaire, thieu ou encore Françoise Hardy. c’est le seul visage sur lequel il vaut mieux éviter de se faire une frange, ou Et la frange aujourd’hui ? Il y a encore quelques années, on la alors seulement une courte. De la considérait complètement has been, même façon, en tant que représenuniquement arborée par des nostal- tante de la gent féminine aux cheveux giques des sixties. Mais aujourd’hui la frisés, je tiens à mettre en garde frange est plus que jamais à la mode ! toutes les filles contre la quasi imposPortée par les femmes de tous les sibilité d’entretenir une frange avec de âges, elle a l’avantage de s’adapter fa- tels cheveux (croyez-en mes deux escilement à (presque) tous les visages. sais peu fructueux !). Ainsi, si votre visage est long, préférez une frange droite et longue ; s’il est Pourquoi un tel engouement pour la rond, une frange longue en diagonale frange ces dernières années ? dégradée; s’il est carré, une frange Sa fulgurante apparition sur tous les

visages semble en partie due à une personne : Kate Moss ! En effet, celleci a eu l’audace il y a quelques années de se faire couper une frange pour arborer un look « décalé », et a très vite été suivie par d’autres stars, telles que Liv Tyler ou encore Rihanna, Katy Perry, Keira Knightley… C’est ensuite « l’effet people » qui a fait son œuvre. Reconnaissons aussi qu’avoir une frange est bien pratique pour cacher un front boutonneux ou qui commence à se rider !... Quelques conseils pratiques pour entretenir sa frange : Pour ne pas avoir une frange grasse, il faut éviter de la recoiffer ou de jouer avec elle toutes les deux secondes ! Enfin, il ne faut pas oublier que c’est la partie de la chevelure la plus exposée au soleil, à la sueur ou encore au vent, et qu’elle peut de ce fait vite s’endommager si l’on n’en prend pas soin. Alors, vous l’aurez compris les filles : toutes à vos franges !!! Fleur Frénot

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Post’ESC

Quand l’amitié fait des miracles... GEM IN WAY a rencontré pour vous Jérôme Del Duca et Alexandre Planche, co-fondateurs de LX Conseil, une entreprise de services et conseils en informatique. a d’ailleurs conseillé lorsque nous avons décidé de monter notre propre entreprise. Nous sommes aussi actifs dans le réseau des anciens de l’EMSI. À long terme, nous aimerions pouvoir Alexandre Planche : J’ai intégré GEM embaucher des étudiants diplômés du dans le cadre d’une formation conti- Master des Systèmes d’Information à nue, j’étais alors responsable de la Sé- GEM. curité des Systèmes d’Information en Europe et Asie pour le groupe français GIW : Parlez-moi de votre expérience Pechiney. J’ai voulu suivre les ensei- de l’entreprenariat. Pourquoi avoir gnements de GEM pour obtenir le Mas- voulu créer votre société ? ter des Systèmes d’Information (plus connu sous le nom de MSI) et me per- Alexandre : Cela faisait très longtemps que Jérôme et moi voulions fectionner dans ce domaine. créer une entreprise. Cette idée a fait Jérôme Del Duca : J’ai également du chemin dans nos esprits et a fini suivi la formation continue du MSI à par murir avec LX Conseil. Pour ma GEM et ce pour les mêmes raisons part, j’étais déçu de mon entreprise qu’Alexandre. Lorsque j’ai commencé qui délocalisait de nombreux postes en le programme, je travaillais comme Tunisie. J’avais envie de changer, de responsable des Systèmes d’Informa- ne plus être esclave d’une société où tion pour une entreprise dans le do- seul le profit compte. maine de la santé. Jérôme : Avec Alexandre, on se GIW : Vous avez gardé de bons rap- connait depuis l’enfance. Nos parcours scolaires ont sensiblement été les ports avec l’Ecole ? mêmes et nous avons tous deux traAlexandre : Oui tout à fait. Nous vaillé dans les systèmes de sécurité et sommes restés en très bons termes d’information. Ensemble, nous avons avec le directeur de l’Ecole de Mana- décidé de nous associer et de fonder gement des Systèmes d’Information, LX Conseil. Aujourd’hui notre collaboRenaud Cornu-Emieux. Ce dernier nous ration porte ses fruits car nous tra-

GIW : Bonjour Jérôme et Alexandre. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel a été votre parcours à GEM ?

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vaillons dans le respect et la bonne entente. Le fait d’être amis de longue date est un atout non négligeable, notre mode de fonctionnement est fondé sur le partage et le soutien. GIW : Quelles difficultés avez-vous rencontrées et comment les avezvous surmontées ? Alexandre : La difficulté principale lorsque l’on crée son entreprise, c’est la gestion du temps. Nous avions beau être préparés et avoir rédigé un business plan béton, il nous a fallu une année entière avant de pouvoir être opérationnel. Si j’ai deux conseils à donner aux futurs entrepreneurs de GEM, ce sont ceux-ci : ne négligez pas la rédaction de votre business plan (de six mois à un an), il sert de fil directeur à votre entreprise, rassemble toutes vos idées, bonnes ou mauvaises, et entourez-vous de spécialistes compétents. Jérôme : Oui, savoir s’entourer des bonnes personnes (un comptable, un banquier, un avocat...) est particuliè-


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rement important pour un entrepreneur. Nous avons cherché des personnes qui s’entendaient bien entre elles et qui s’entendraient bien avec nous. Le fait d’avoir recours à leurs compétences nous permet de gagner du temps et de garantir un travail de qualité. Après tout, chacun son domaine, nous pouvons ainsi nous concentrer sur ce qui relève de notre compétence, à savoir les systèmes d’information, et ne pas perdre de temps avec les formalités administratives.

faible, les grands groupes disposent de leurs propres divisions pour cela. Les PME, au contraire, sont souvent effrayées et perdues en matière de systèmes d’information. La plupart du temps elles stockent les données sans jamais avoir recours à un véritable système (trop coûteux). D’ailleurs, les conséquences pour l’entreprise peuvent être graves : mauvais usage ou perte de données, poursuites en justice... Nous sommes là pour leur proposer des solutions concernant le pilotage et la sécurité de leurs systèmes d’information et ce à des prix abordables. GIW : Comment voyez-vous l’avenir pour LX Conseil et pour vous ?

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ficaces ? Alexandre : Le stress, c’est une question de ressenti, cela relève du subjectif. Lors de la création de LX Conseil, Jérôme et moi avons effectué une série de tests pour voir si nous serions compatibles, parmi eux, le test de Jung qui mesure le stress. Nous avions tous les deux « une bonne résistance au stress ». Je pense qu’il faut rester humain dans son travail, privilégier le relationnel afin de ne jamais se retrouver en position désagréable ou génératrice de conflits.

Jérôme : LX Conseil est un projet assez récent, nous avons l’immatriculation depuis le 15 septembre de cette année. Nous espérons que la société va marcher et s’agrandir. Pourquoi ne pas employer une dizaine de perGIW : Votre société, LX Conseil, délivre sonnes ? Pas plus car nous souhaitons des services et conseils en informa- conserver une société à taille humaine. Jérôme : L’essentiel pour se sentir bien au travail c’est d’évoluer dans un tique aux PME, c’est bien ça ? Pourquoi avoir choisi une telle cible, vous avez Alexandre : LX Conseil est la première environnement qui soit en accord avec pourtant travaillé tous les deux pour société que nous avons créée, une nos valeurs personnelles, avec nos atchose est sûre : ce ne sera pas la der- tentes. Il faut privilégier les entredes grands groupes ? prises qui défendent les valeurs nière... auxquelles nous adhérons. Alexandre : Justement ! Pour avoir travaillé dans des grands groupes, GIW : Des conseils à donner aux maPropos recueillis par nous savons que leur demande en ser- nagers de demain pour qu’ils gèrent Charlotte Carron-Cabaret vices informatiques est relativement mieux le stress au travail et soient ef-

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