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GEM IN WAY

Numéro 25 JANVIER 2011

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2011 NEW : LA SAGA DU SKYZO


SOMMAIRE S W NE

R U E I O S S IB O R D A 6 C P U D ES U IQ N O R H ES EMILE C E 3 D S REDAC’ CHEF P1 O 5I S 1 S P A X GN U A EM E G L O EC R 2011, quoi de neuf ? V A PA Là-haut, pas grand-chose ; Polaris C A S L E ’ (Alpha de la Petite Ourse) tient toujours son 1 T 2 S P rôle, à 45 minutes d’arc du pôle nord céleste, et a O P encore de beaux jours devant elle – un peu plus de 2 E L 0 000 ans – avant que la précession des équinoxe ne vienne à P3 bout de sa suprématie en couronnant Gamma de Céphée.

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Objectif déverrouillé : s’intéresser à l’astronomie en 2011. Dans l’interminable quête de votre satisfaction, l’équipe éditoriale continue à élargir son champ d’investigation ; ce mois-ci traversez les frontières géographiques avec la dépaysante Chronique du Kiwi et atteignez les confins du conscient avec la toute nouvelle Saga du Schizo. À suivre. Les vœux d’usage, à présent. Je vous souhaite, en cette nouvelle décennie, d’être des voyageurs imprudents. Ne restez pas campés sur vos positions. Ouvrez-vous de nouvelles perspectives. Changez de point de vue. Sautez de nénuphar en nénuphar. Pour reprendre les mots de Maître Tamura, ou de ma copie de philo à l’épreuve du concours, soyez de bonnes grenouilles. Quant aux bonnes résolutions, elles n’ont pas changé, 1366 × 768 pixels pour un 13,3" ou 15,6" et 1600 × 900 pour un 17,3". Emile Grihangne

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Mémo

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2011, l’année de… Nouvelle année rime forcément avec nouvelles résolutions… mais pas seulement. Chaque année est l’occasion de prévoir de nouveaux projets, de prendre de nouvelles initiatives. Voici le programme de cette nouvelle année 2011.

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ès le 1er janvier, l’Estonie est, à son tour, entré dans la zone euro, qui regroupe désormais 17 pays européen. Cette année va aussi permettre à la France de mettre en valeur un pays étranger. La Russie cède donc sa place à un pays plus chaud et épicé : le Mexique. Un programme de plus de 200 manifestations tant culturelles qu’éducatives, économiques et universitaires va ainsi être mis en place tout au long de l’année. De la même façon, la Forêt sera mise à l’honneur par les Nations Unies dans le but de renforcer les initiatives visant à promouvoir la gestion durable, la préservation et le développement

des forêts sur le plan mondial.

chael Arad dont le projet a été sélectionné parmi les 5 000 déposés auCette année sera aussi le théâtre – si près de la Lower Manhattan tout se passe comme prévu – de ma- Development Corporation. riages princiers : En Grande-Bretagne, le Prince William épousera la belle Kate Beaucoup d’initiatives et de projets, Middleton le 29 avril et le Prince Albert donc pour 2011. Je vous souhaite d’ailII de Monaco s’est enfin décidé, à 53 leurs la même chose : d’avoir des ans, à se marier avec l’ex-nageuse idées, de mettre en place des projets Charlene Wittstock les 2 et 3 juillet. et bien sûr d’avoir de bonnes résoluEnfin le 11 septembre, après 10 ans de tions, qui je l’espère seront tenues et déblaiement puis de travaux, les an- réalisées. ciennes tours jumelles vont finalement avoir un remplaçant digne de ce nom. Bonne année, bonne santé, soyez heuEn effet, cette date correspond au jour reux ! prévu de l’inauguration du mémorial du World Trade Center, imaginé par MiCatherine Carow

20 janvier : Don du Sang, par SOS Du 20 au 24 janvier : Aloha t’emmène à Bruxelles Semaine du 24 janvier : Le Gala se révèle enfin avec de nombreuses animations, des cadeaux et surprises et la vente des places 25 janvier : Retrouve Alive sur la mezz, pour une journée de sensibilisation contre le Sida 27 janvier : Forum Odyssée de l’Innovation organisé à Minatec, à quelques pas de l’ESC 29 janvier : Le Gala 7 février : Gem En Débat accueille une célébrité 8 février : La Nocturne by AG 12 février : Gala Soli’Asia par Aloha et SOS Du 14 au 16 février : Artagem, en partenariat avec l’ESC, organise une exposition pluridisciplinaire d’artistes grenoblois d’art moderne dans le hall de l’école

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News

Partiellement vôtre. Face aux partiels, tous le même combat.

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our nous autres jeunes première années fraîchement débarqués de nos concours, les partiels sonnent comme un arrière-goût de nos dernières épreuves. Mais ce n’est pas parce que nous avons survécu à des mois de préparation mentale intense, à des semaines d’écrits harassantes et à des journées d’oraux suffocantes que les partiels ne méritent pas d’être considérés comme importants.

Première étape : Partiel ? Gné ? Les partiels en fait, servent à détromper ceux qui pensent qu’en école on ne travaille pas. Ce mot étrange jusqu’alors inconnu résonne parfois dans la bouche de nos professeurs mais on pense alors qu’il est loin le temps des examens. Que nenni mes amis, nous voici arrivé en décembre et déjà nos boîtes mails sont spammées de fichiers magiques improbables et de fiches rédigées avec amour par nos 2A protecteurs … Alors on essaye de se racheter une bonne conscience en assistant à la triade des ateliers CDPM, mais rien n’y fait, les partiels nous paraissent toujours aussi loin.

son malheur, de la chance, car son compatriote le 1A English Track commence lui les réjouissances en décembre. Ainsi on se dit que nous ne sommes pas les plus malheureux et que surtout, phrase magique, on a encore le temps … Mais le temps, nous ne l’avons plus tant que ça : les modules se terminent, les séances de révisions débutent … Il faut bien se résigner, les partiels arrivent à grand pas et même si nous nous étions promis que, jamais ô grand jamais nous ne bosserions à nouveau après les concours, nous reprenons d’instinct le chemin des fiches bristols et des exos d’entraînement.

Troisième étape : Révisions : comment qu’on s’y prend déjà … ? Allez, soirée open Moodle pour tout le monde ! Tous à vos touchpad : A vos login, prêts, connectés ! Vive les QCM d’analyse financière, les vidéos de MQAD ou les slides de design informationnel … Cependant si vous êtes un réfractaire de Deuxième étape : stress, vous avez dit la première heure, vous pouvez aussi stress ? Le 1A moyen en parcours ma- rejoindre le groupe « I hate Moodle » nagement ne le sait pas, mais il a dans sur Facebook, et si cela ne suffit pas à

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étancher votre soif de vengeance et votre désir d’exposer sur toutes les pages d’accueil de vos amis votre aversion pour la chose, il vous reste les groupes « Jo també odio el Moodle ! », « Moodle strike » ou « Moodle ist mein feind ! » (traduction pour les hispano-anglo-germanophobes : « Moi aussi je déteste Moodle », « Grève de Moodle », « Moodle est mon ennemi »). Autres solutions, compter sur les fiches de révision des 2A, y aller au culot (y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes…) ou enfin essayer de craquer la base de données des examens, résultat non garanti. Enfin, vient le moment fatidique des épreuves, mais je n’en dirai pas plus, je vous laisse en compagnie de votre ordinateur, du câble RJ45 et des polycopiés de cours. Petite pensée tout de même pour les 2A qui ont passé, eux, d’insouciantes vacances de Noël. Enfin pas tous, les parcours alternance y auront droit après le Gala … Laurence Vallat


Portrait

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SCHIZOPHRÉNIE MON AMIE Ou les chroniques d’outre-moi être une apologie du dédoublement de personnalité, un éloge du delirium kinesthésique, en somme une ode douce et décomplexée en faveur de cette belle pathologie qu’est la schizophrénie.

SCHIZOPHRÉNIE, subst. fém. − PSYCH. Psychose chronique caractérisée par une dissociation de la personnalité, se manifestant principalement par la perte de contact avec le réel, l'inertie, la stéréotypie de la pensée, le refuge dans un monde intérieur imaginaire, plus ou moins délirant, à thèmes érotiques, mégalomanes, mystiques… Blablabla, blablabla et blablabla. Encore une de ces innombrables définitions médicalo-médicales et pinailleuses produites par des médecins prostateux, boursouflés et séniles à l’esprit aussi vide que l’estomac d’un bébé ougandais un soir de Noël. Las de ces balivernes, c’est en réaction à cet affront émanant du corps médical, que mon article vient donc se situer. Il se veut

« Tout est dit » balançait péremptoirement La Bruyère en ouverture de ses Caractères. Tout ou presque. Et dans « tout ou presque », le « ou presque » importe davantage que le « tout », car lui, et lui seul porte l’espoir d’un nouvel horizon littéraire. Et qui d’autre que le schizophrène pour incarner cet horizon infini de récits loufoques ? Qui d’autre pour entretenir ce front pionnier permanent ? Qui d’autre pour incarner cette promesse de l’autre qu’on peut réduire tout simplement à la formule : schizophrénie mon amie.

proie à l’insomnie a bien laissé Duras écrire puis publier son Hiroshima mon amour. Or, à l’époque, personne, je dis bien personne — pas même les communistes — ne s’est insurgé face à une telle hérésie stylistique. Hiroshima mon amour, c’est cela oui, bah voyons, et pourquoi pas Verdun mon lapinou ou Goulag ma pupuce ? Au total, soit l’on déclasse Duras, soit l’on accepte mon titre. La dernière manifestation de mon autre moi — que je préfère appeler mon jumeau afin de ne pas me confondre avec moi — mériterait d’ailleurs un récit tant ce fut un grand moment de gaudriole vinée en compagnie d’hommes tout d’orange vêtus. A suivre donc… Docteur Brice & Mister Boulesteix

Au diable donc le corps médical, bonjour schizophrénie. Schizophrénie mon amie, à présent, cette formule un rien lapidaire sera mon credo. Et puisque mon credo est déterminé, il ne me reste plus qu’à le justifier. Certes, ce serait manquer à une injonction de ma conscience que de nier l’étrangeté radicale de ce mot d’ordre aux accents provocateurs, cependant, que je sache, la masse silencieuse des lecteurs en

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Dossier

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Dossier

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La fin est proche ! Roland Emmerich et les Mayas l’ont dit, donc c’est forcément vrai : nous n’avons plus qu’un an avant de tous crever.

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ous connaissez tous la question à la c** : « si tu devais mourir dans un an, qu’est-ce que tu ferais ? ». Assez de réponses niaises du genre « je ferai le tour du monde », 2012 approche à grands pas. Il est temps de réfléchir à nos vies, à ce que nous avons fait, à ce que nous voulons faire. La rédaction du GIW s’est penchée sur la question, et pour toi, public adoré, nous proposons quelques idées. Tout d’abord, les projets riches en émotion : visiter des lieux somptueux comme Karnak ou Angkor. Trop classique ? Soit. Je vous propose alors de parcourir les océans jour et nuit jusqu’à voir le rayon vert, ou encore visiter la maison de Mickey Mouse. Si vous y parvenez, je vous souhaite un bon séjour à l’asile, qui sera bref bien sûr puisqu’en 2012… enfin vous avez compris.

formes) ou encore un d î n e r presque parfait avec Johnny Hallyday, Angela Merkel, Tony Parker et Léon Blum. Bon courage.

en guest stars Brigitte Bardot et Geneviève de Fontenay, faire participer la JAI à un projet bénévole, la ballade dans les rues de Téhéran avec un Tshirt « I love Tel-Aviv », la gay pride en pays mormon, le triple kebab avant le 50 mètres nage libre, nager avec les baleines en hiver au Canada, ou encore courser Besancenot pendant sa tournée en lui jetant des tracts FN. Voici un programme encore plus chargé que celui d’un ministre de l’économie grec. Je vous garantis une satisfaction sans équivalent si vous parvenez à mener à bien tous ces projets, mais je décline toute responsabilité en cas d’accident, de faillite, d’intoxication, de choc psychologique grave, d’incarcération non désirée ou de coupure au doigt en lisant ce beau journal.

Trop facile ? Tu as déjà gouté au thon de Tombouctou, petit veinard ? Alors, va pour les projets économiques. Lancez-vous dans le commerce du vent attention aux personnes qui ne manquent pas d’air ! … Haha. Bof. Continuons. Il y a aussi la vente de préservatifs au Vatican, un marché qui ne demande qu’à exploser (si vous trouvez que c’est de mauvais goût, choisissez le parfum à la fraise). Enfin, vous pouvez également tenter de placer Kerviel chez JP Morgans, histoire Maintenant, les projets culinaires : finis de déclencher la fin du monde avant le MacDo’, la K’fêt : soyons ambitieux. l’heure. Nous vous suggérons le doggy-bag de la Tour d’Argent, le chien des bas- Vous n’êtes pas emballés ? J’ai gardé fonds de Pékin, le hot-dog de Téhéran, le meilleur pour la fin ! Passons aux le jambonneau d’Islamabad, demander projets délirants. Xpression vous proun T-Bone tartare avec une salade dé- pose le rodéo sur Godzilla (Emmerich Bon, je vous laisse, je dois prendre un licatement préparée au fin fond de l’a montré donc il existe), le sauna avion pour l’Arkansas. l’Arkansas, le thon de Tombouctou dans une salle commune de maison de (méfiez-vous, il peut prendre plusieurs retraite, le tournage d’un film X avec Thibaut Forest

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Dossier

Une renaissance avortée Avec la fin de l’année viennent les remises en question personnelles, et l’idée germe, après 3 verres de champagne le soir du 31, d’une liste de points à changer (ou tout simplement à aborder) pour l’année 2011 qui s’annonce : au revoir mauvaises habitudes, bonjour bonnes résolutions !

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’ARRETE de fumer, de boire, de trop boire, de mentir à mon copain, j’arrête les drogues, j’arrête les aventures d’un soir, j’arrête les préchauffes qui énervent mes voisins, de martyriser les pigeons sur la route, d’exploser mon budget soirées, d’avaler deux paquets de croustilles par soir (tout de même, qu’est-ce que c’est bon !), de m’acheter des fringues immettables, j’arrête de geeker sur AngryBirds en cours, de crâner avec mon i Pad, de manger des pates tous les jours, …

l’on voudrait changer chez nous, mais avec cette nouvelle année qui défile, on en vient à considérer différemment de telles résolutions. D’excitation à l’idée de devenir une nouvelle personne, on en devient blasé par la liste in-ter-minable que l’on a accrochée sur la porte des WC (au cas où les détails nous échapperaient voyez-vous, pas pour le jour où on se retrouvera à cours de PQ), puis franchement énervé de voir qu’il est quand même très contraignant de « sortir les poubelles au moins une fois par semaine ».

JE PROMETS d’être plus sociable, d’utiliser une capote la prochaine fois, je promets de travailler mes cours, de me trouver un job, de surveiller mes dépenses, d’être présente aux réunions GP, de me coucher tôt le soir, de ne pas pomper sur ma coloc’ pour les TD de marketing, de nettoyer ma chambre au moins une fois par semestre, de lire puis de trier les 10.000 mails que l’on reçoit par jour, de ne pas trainer sur Facebook en labo de langues, je promets de faire des abdos tous les soirs pour contrebalancer la bidoche qui s’installe due aux dites pates…

Alors on se dit que merde, après tout, jusqu’alors tout nous a plutôt bien réussi, la clope ne nous a pas encore tuée, il suffit d’acheter des plats surgelés et de soudoyer les parents pour qu’ils fassent le ménage lors de leur prochaine visite, on réussira les partiels avec ou sans préparation, et au pire il n’est pas si rare de rattraper un module…

Résultat des courses, vous êtes la même personne. Avec la même vie, les mêmes emmerdes, la même culpabilité qui vous prend à la gorge à la vue de la vaisselle La liste est longue de ces choses que qui s’entasse et des cours que l’on n’a

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pas ouverts, et la même promesse après avoir vomi votre énième verre de whiskey : après ça, j’arrête. Et cette liste que j’ai utilisée pour cacher un tant soit peu les dégâts causés par ledit whiskey, je la referai demain. Mouais… A d’autres ! PS : l’auteur nie toute ressemblance avec ses propres résolutions Hélène Delarroqua


Dossier

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QUI FETE QUOI EN 2011 : LES OSCARS Historiques ou chez les Pipoles, les Oscars des anniversaires marquants de cette année ! Notables ou sans importance, les anniversaires et célébrations de 2011 feront la Une de nos journaux… journaux de fond ou tabloïds, au gré de vos lectures de salon ou de salon de coiffure. J’ai donc organisé les premiers Oscars des Anniversaires, Edition 2011! Commençons par les plus probables : Tout d’abord en 2011, vous allez terminer votre (première, deuxième, troisième ou même quatrième) année à GEM avec Brio (Brio c’est la fille sympa à qui tout réussi) ou avec Rateau (un gars moins cool à éviter autant que possible). Enfin en 2011, la fin du monde n’aura pas (encore) lieu, ça c’est prévu pour 2012 du coup vous avez encore un an pour faire plein de choses… Bonne nouvelle ! En plus cette année le GIW vous a préparé de quoi faire… 2011 verra également passer de ces 10ème, 20ème, 50ème ou 100ème anniversaires plus ou moins joyeux que je vais vous présenter…

Twin Towers à New York et tout ce qu’ils ont eu comme conséquence : du Patriot Act, acte permettant de détenir sur le sol étasunien toute personne soupçonnée de projets terroristes et ce sans limite de temps ni chef d’inculpation (autrement dit pour rien hein) à la guerre, parfois préventive hélas, menée contre le terrorisme d’une manière globale. -Les 20 ans de l’adhésion des deux Corée aux Nations Unies, de la fin de la première Guerre du Golfe ou encore de l’effondrement de l’URSS. -2011 c’est aussi l’année du 50ème anniversaire du premier homme dans l’espace (Youri Gagarine). -Les 100 ans du prix Nobel de chimie accordé à Marie Curie et qui a jeté les fondements de la radiothérapie, de la découverte du Machu Picchu (au Pérou, par un anglais) et de l’ouverture par la Compagnie Nestor du premier studio de cinéma à Hollywood !

Dans la catégorie « faits qui ont (légèrement) changé la face du monde » Dans la catégorie « aucune logique mais ça me faisait plaisir de vous en sont nommés : -Les 10 ans des attentats contre les parler », les nommés sont :

-L’iPod, qui fête cette année ses 10 ans. Sur votre iPod vous pouvez télécharger Nevermind, le 2ème album de Nirvana, qui comprend notamment la chanson Smells Like Teen Spirit qui ont 20 ans cette année. -Heath Ledger, qui aurait soufflé sa 32ème bougie. -Les « Sweet Sixteen» de Justin Bieber (qui célèbrera par là-même son premier poil…) -Coco Chanel qui nous a quittés depuis 40 ans ou 30 ans pour Bob Marley, soit l’un soit l’autre sinon cela fait rubrique nécrologique … -Casimir, qui a fait manger du Gloubiboulga à nos parents il y a de cela déjà 27 ans. Dans la catégorie « très anciens ou poussiéreux », les nommés sont : -Jésus qui aurait entre 2016 et 2018 ans -Lucy 3,2 millions d’années -Ötzi qui lui aussi a un Age approximatif compris entre 5111 et 5361 ans. En attendant que 2011 nous apporte les réponses à ces nominations et le nom des grands gagnants soit par la couverture médiatique soit le buzz, je vous souhaite une bonne année et un joyeux anniversaire aussi ! Gwen Légal

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Dossier

Sur la vitre des surprises Eluard écrivait son nom. Cette année, elle a guidé la caméra de nombreux cinéastes, qui nous ont offert des images du monde étonnantes, exaltantes, parfois déroutantes. En 2011, une seule résolution: que la liberté soit l'inspiration du cinéma, du monde… et tant qu'on y est, la vôtre.

2010

a été une riche année pour le cinéma! Je ne parle même pas du nouveau chef-d'œuvre d'un Polanski libéré, ni de ces hommes portés aux cieux, ou de ce Social Network qui signe la victoire de la puissance romanesque du cinéma sur la fadeur de la vie made in FB. 2010, ou du moins ce qu'il faut en retenir, c'est un cinéma touché par la grâce, avec la poésie et la mélancolie bouleversantes des Bright Star de la Néo-Zélandaise Jane Campion ou Poetry du Coréen Chang-Dong Lee. C'est un cinéma qui s'affranchit des codes, qui crée des formes nouvelles pour laisser place à de l'imagination pure et faire exploser sa vision folle, dans un "KABOOM" retentissant (voir la page Cinéma du GIW 23, signée Claire Moutier).

Les 4h30 des Mystères de Lisbonne en auront certainement rebuté plus d'un, mais qu'est-ce face à la promesse d'un voyage au long cours, tourbillon d'aventures et de passions où Raoul Ruiz revisite avec majesté tous les genres, du marivaudage au polar et au fantastique ? Et que dire de cet Oncle Boonmee, bizarrerie d'une douceur déconcertante, pépite d'art brut ? Espérons que 2011 nous offrira des films aussi magnifiques et pleins de fulgu-

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rances esthétiques que Mourir comme un homme, du Portugais João Pedro Rodrigues. Espérons qu'ils poursuivront la liberté aussi désespérément que son héroïne Tonia, éclatant transsexuel vétéran d'un spectacle de travestis qui célèbre l'utopie d'être multiple dans le carcan d'un seul corps ou d'une seule vie . Car cette liberté n'est pas à la portée de tout le monde: ainsi, le 20 décembre 2010, le réalisateur iranien Jafar Panahi, accusé de conspiration et de propagande contre le régime, était condamné à six ans de prison pour avoir voulu faire un film documentaire sur les soulèvements de juin 2009 et à vingt ans d'interdiction d'exercer son métier, ainsi que de voyager et donner des interviews. "Puni de s’être préoccupé des vies perdues dans les conflits issus des élections", écrit le cinéaste iranien Rafi Pitts qui, dans une lettre ouverte à Mahmoud Ahmadinejad, pose cette question à son Président: "Avezvous peur d’un point de vue qui contredirait le vôtre ? Est-ce parce que les cinéastes veulent tendre un miroir pour questionner la société ?" Panahi,

lauréat de la Caméra d'or à Cannes pour Le Ballon blanc et du Lion d'or à Venise pour Le Cercle, avait déjà été emprisonné l'an dernier. Dans le plaidoyer pour la liberté d'expression qu'il a prononcé lors de son procès, il rendait hommage aux cinéastes et aux artistes iraniens en général, qui sont tous visés par cette condamnation et dont la vision est écrasée. Que 2011 soit l'année de sa libération. Eléonore Magnin


Le Battle

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1910 vs 2010 Deux années mémorables, en tout cas pour Liliane Bettencourt. L’année 2010 s’achève, il est temps de voir si nous ne nous sommes pas trompés de siècle. Quelle année a donc été la meilleure ? En 1910, on était heureux de parler des retraites. Bah oui elles venaient d’être créées le 5 avril. Aujourd’hui, lancer la discussion lors d’un repas de famille avec trois générations à table est plus délicat. Alors, avantage 1910. En 1910, les femmes n’avaient pas encore les mêmes droits que les hommes. Alors, avantage… 2010 (même à Xpression, les journalistes subissent la pression du président, enfin de la présidente ici) En 1910, manger de la choucroute était moins évident. Avantage 2010. En 1910, pas besoin de choisir entre boire et conduire pour la majorité de la population. La vie était plus simple à l’époque : on buvait, on buvait encore, et on ne conduisait pas. Avantage 1910. En 1910, Jacques-Yves Cousteau naissait, et tout le monde s’en fichait. En 2010, il est mort depuis un moment et tout le monde l’a oublié. Snif. Balle au centre. En 1910, Django Reinhardt naissait. En 2010, Jean-Jacques Dugenou est né. Comme je ne sais pas qui il est, avantage 1910. En 1910, beaucoup moins de citoyens français auraient eu la possibilité de lire un article d’une telle qualité. C’eût été une perte incommensurable. Avantage 2010. En 1910, ça ne chopait pas tant que ça aux 2C. Triste époque. Avantage 2010. En 1910, on ne chantait pas comme ça, pom pom, pom pom. Et l’avantage 2010, pom pom, pom pom. En 1910, je ne risquais pas d’exploser mon forfait. C’était l’époque de l’illimité des zones non couvertes. Avantage 1910. En 1910, mon tyrannique rédacteur en chef n’existait pas, et ne me menaçait pas de sévices plus dégradants les uns que les autres. Je n’ose pas vous choquer en donnant plus de détails. Avantage 1910. En 1910, vous n’auriez pas pu lire ce somptueux article, puisque je n’étais pas né (comme le poisson, haha). Avantage 2010 bien sûr. En 1910, pas de blagues vaseuses des rédacteurs du GIW. Dans ce cas, avantage 1910. D’un autre côté, l’humour en 1910 ne détonnait pas forcément. Je rends l’avantage à 2010. En 1910, je n’aurai pas été convoqué par le bureau d’Xpression au sujet de mon article. Aujourd’hui, rien n’est moins sûr. Aie. Avantage 1910. Bon, il est temps de tirer un bilan de tous ces arguments pertinents. Oups, encore une fois il y a une égalité dans le battle du GIW. Que faire, que faire ? Prolongations et tirs au but ? Et c’est parti ! On joue la dernière minute des prolongations, le suspense devient insoutenable et… Hein ? Quoi ? Qu’ouïe-je ? Le mot « suspense » n’était pas utilisé par le journalisme français de 1910 ! Intolérable obscurantisme. Je remets donc la victoire à l’an 2010, et je vous souhaite à tous une année 2011 encore meilleure que 2010 ou 1910. Thibaut Forest

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Chronique

Du Kiwi

Chronique du Kiwi On mesure parfois mal les opportunités de l'engagement associatif a GEM. Que dire de celle d'écrire pour un titre aussi prestigieux que le Gem in Way? Quand notre rédacteur en chef, Émile, m'a proposé de partir en reportage en NouvelleZélande pour « prendre la température à l'autre bout du monde », j'ai sauté dans un avion et 24 heures et un gros bilan carbone plus tard, je me suis retrouvé au pays des kiwis. C'était quelques jours avant Noël et avec le 'Guide des frogs en NZ' sous le bras... valents des auberges de jeunesse européennes. Ces européens profitent du VISA 'working-holiday', d'une durée d'un an, pour voyager jusqu'à épuiser leur ressource et ils s'arrêtent alors pour trouver un petit boulot, souvent dur et mal payé, fournissant ainsi à l'économie néo-zélandaise une maind’œuvre abondante et bon marche.

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etit bout d'Occident perdu loin au sud du Pacifique, la Nouvelle-Zélande est au bout du monde. Monde dont l'agitation parvient dans un lointain écho jusqu'à cette île paisible mais surtout pas endormie! Car ce qui frappe l'Européen quand il arrive, c'est l'ambiance relax : on voit les néo-zélandais faire leur course au supermarché pieds-nus, la caissière vous demande comment se passe votre journée... Il faut dire qu'avec une superficie égale à la moitié de celle de la France, de multiples parc nationaux dont les paysages variés et somptueux ont été médiatisés par le blockbuster

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Première expérience locale : le Noël Kiwi. Soleil de plomb et plage de sable remplacent le froid mordant européen. Dans l'hémisphère sud, c'est plutôt barbecue sur la plage, un barbecue à gaz public, gratuit et entretenu par la ville! Autant le dire tout de suite: M. 'Lord of the Ring', entièrement tourné Destot, nous voulons les mêmes au dans le pays et seulement 4 millions parc Paul Mistral! d'habitants, les gens ne se marchent pas sur les pieds! On tombe vite sous Mais le summum reste d'entrer dans le charme de ce petit pays que l'on dé- l'année 2011 avec 12 heures d'avance. couvre souvent au volant d'une voiture Une année toute particulière pour le ou d'un van asiatique, même si on pays qui va organiser la coupe du croise quelques Peugeot de temps en monde de rugby à l'automne 2011. temps! Le contact avec les kiwis est très facile mais a fréquenter les auberges de jeunesse on se retrouve vite avec d'autres européens, innombrables 'backpackers'* qui sillonnent le pays. Ils peuplent les hostels (n'oubliez pas le -s, il fait la différence de prix), équi-

*ou routard, si on tente la traduction (personne qui voyage de façon autonome et à peu de frais, le plus souvent avec un gros sac à dos sur les épaules, d'où le terme) Raphaël Chabaud


Du Caribou

Chronique

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Hey !! Can I sleep on your couch ?? Il était une fois un site web, nommé Couchsurfing.org…qui continue à faire le bonheur des routards, baroudeurs et autres road trippers. Le principe est simple : on construit un profil sur le site, on y ajoute des photos, on parle un peu de soi… Un autre FesseBook quoi. A la différence de ce dernier, il va s’avérer beaucoup plus utile…

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ous avez toujours voulu aller à New York et y rester plus de 24h, mais vous n’avez ni le portefeuille ni les parents adéquats ? Séchez vos larmes, et envoyez des « couch requests » aux personnes répertoriées sur le site comme « hosts » potentiels. Attention hein, il faut soigner sa demande ! Un soupçon d’originalité, un peu de malice et c’est dans la poche. Toujours mettre qu’on leur enseignera le français durant notre séjour. En revanche, on s’abstiendra d’évoquer la possibilité d’un french kiss à moins de passer pour une desperate en chaleur. Bien choisir sa cible est primordial : privilégiez les profils régulièrement up-datés, nourris de photos visibles et explicites, et agrémentés de commentaires et références positives d’autres couchsurfers ou hosts. Une fois que notre host a dit « ouiiiiiiii je le veux », et qu’il nous a laissé son adresse, on peut donc siéger chez lui le temps de notre séjour, pour…..rien du tout ! Pas même besoin de faire don de son (superbe) corps ! Et ils vous proposent même le petit-déjeuner le lendemain

de votre arrivée !! Le « host », un concept : mieux que le coup d’un soir. Dans le meilleur des cas, prenez un chômeur qui aura ses jours de libre pour vous faire visiter la ville. Et un guide local gratuit en prime, un !! Bien sûr, le soir, il faut savoir donner un peu

couple (risque de passer totalement à côté de l’expérience), mais avec une copine (ou un copain…mais laissez tomber dès la première nuit d’ambigüité). Le bla-bla traditionnel m’incite à vous prévenir, les filles, que le couchsurfing est plus risqué pour vous que pour les mecs…Que nenni ! Ainsi, si vous êtes deux filles, fuyez juste ceux qui vous parlent d’un threesome (apparemment très populaire au Canada). N’oubliez pas non plus la petite attention qui fera la différence entre vous et un « regular couchsurfer » auprès de votre hôte : il est en effet de coutume d’arriver avec une bouteille de vin ou des chocolats et de repartir en laissant un mot d’adieu dans lequel vous jurez que vous le reverrez.

de sa personne : même si on est exténuée des nuits de voyage en bus, des journées dans Montréal par -20 degrés, si votre host veut sortir, il serait impoli de décliner l’invitation. Quitte à s’endormir devant un verre d’icewine. Cependant, vous pouvez tout aussi bien Alors si vous vous demandez toujours suggérer une soirée movie au coin du comment j’ai pu faire la Côte Nord-Est feu. Ca rapproche, il parait. des States pour la modique somme de 39 dollars, n’attendez plus, devenez « Enfin, par mesure de sécurité, il vaut couchsurfer »… mieux se lancer dans l’aventure du couchsurfing à deux. Je ne dis pas en Carole Moro

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Actu

Obama ramasse lui-même les crottes de son chien !

Quelle ne fut pas la surprise des policiers en août 2010, lorsqu’ils découvrent dans le coffre de la voiture d’un homme qu’ils venaient d’appréhender car il avait grillé un stop, un chat vivant, en train de mariner dans une préparation d’huile, de sel, de poivre et de divers ingrédients! Le conducteur du véhicule, un Américain de 52 ans, a par la suite avoué qu’il avait l’intention de manger son chat. Jugé en décembre pour cruauté envers un animal, l’homme est actuellement en prison, en attendant une nouvelle comparution. Quant au chat, il a survécu et a été adopté par un nouveau foyer. Espérons que ses nouveaux maîtres sont végétariens !

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Fleur Frenot

C’est ce qu’il a affirmé au mois de décembre, lors d’une visite dans une école primaire d’Arlington. Il a ainsi expliqué aux élèves que promener son chien Bo dans le grand jardin de la Maison Blanche n’était pas qu’une franche partie de rigolade : « Parfois je cours avec Bo, mais parfois je dois ramasser ses crottes ». Ce merveilleux acte de citoyenneté du président américain a été accueilli par son jeune public par des « Beurk ! ». On ne sait pas ce qui les dégoûtait le plus : imaginer Barack Obama, le président du plus puissant Etat de la planète, accroupi en train de ramasser à la main les excréments de son bien- aimé animal de compagnie, pendant que le monde lutte pour se remettre de la crise financière ? Ou de constater encore une fois jusqu’où les hommes Les churros bannis des marchés de Noël en 2011 ? sont capables d’aller pour le C’est en tout cas ce que prévoit la ville de Strasbourg, avec l’ins- bien- être de leurs bêbêtes fatauration d’un nouveau règlement qui devrait entrer en vigueur en vorites ? 2011, et en ayant déjà restreint les ventes cette année. L’Alsace, bien réputée pour ses marchés de Noël gigantesques et magnifiquement bien décorés, prône en effet, un retour à l’authenticité et aux recettes traditionnelles: « Notre marché de Noël existe depuis 440 ans et si on veut qu’il perdure, il faut lui redonner ses lettres de noblesse, son caractère typique », explique Eric Elkouby, adjoint au maire de Strasbourg. Exit donc les vendeurs de churros, pour qui le marché Jugé pour avoir de Noël représentait 20% de leur chiffre d’affaires, et retour de la voulu manger son bonne vieille choucroute traditionnelle ! Pas sûr que tout le monde chat… apprécie…


Idées

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Réinsertion après la prison ? A moins de connaître une personne incarcérée, quelqu’un du milieu professionnel pénitentiaire ou de se poser des questions grâce aux émissions télévisées ou des articles, l’attitude générale vis-à-vis des prisons est, volontairement ou non, aux clichés, au désintérêt, à l’oubli, voire au rejet.

L

a prison a un triple objectif : « la protection de la société, la sanction du condamné et les intérêts de la victime avec la nécessité de préparer l'insertion ou la réinsertion de la personne détenue afin de lui permettre de mener une vie responsable et de prévenir la commission de nouvelles infractions. » (Loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 – art. 1). La réinsertion est le principal défi puisqu’elle semble souvent inaccomplie. Lors d’une discussion avec un cadre -ancien travailleur social- du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation(SPIP) de SaintBrieuc (22), une vérité est apparue : beaucoup de détenus proviennent d’un quart monde, ont un vocabulaire restreint, car ils sont d’origine étrangère ou car leur répertoire est limité à 200 mots. A cela s’ajoute le problème d’origine sociale des détenus : plus des 70% des détenus ont arrêté

leurs études avant d’avoir 18ans, et près de 50% sont de profession ouvrière. De plus une part importante souffre de troubles psychologiques-ce qui fait obstacle à leur réinsertion. Environ 20% des détenus souffrent de désordres importants, et les hôpitaux

La réinsertion dans la société est une histoire individuelle. C’est avant tout ce que le détenu en fait, elle relève de

psychiatriques ne prennent en charge que les cas les plus graves par manque de places. Auparavant le « village » s’occupait d’une part de ces

sa responsabilité. C’est la capacité pour une personne, alors qu’elle vit dans une structure qui fait tout pour elle (nourriture, logement…), de se

personnes, aujourd’hui il manque de lieux de vie pour faire connaitre ces gens, les intégrer dans la société.

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Idées

projeter dans l’avenir avec toute son autonomie afin de se retrouver un travail, un logement. La réinsertion est une forme d’horizon lointain, difficilement palpable et le cadre de détention n’est pas toujours propice à la motivation. Certains surveillants de prison coopèrent peu avec la visée de réinsertion, avec les travailleurs sociaux ; il est néanmoins à souligner que ce milieu est en sous-effectif, les conditions de travail sont psychologiquement, physiquement et humainement très difficiles. De plus les prisonniers sont mélangés : les trafiquants « légers » et les condamnés pour vol sont mélangés à des meurtriers, des trafiquants internationaux… on ne peut pas traiter ou gérer la réinsertion de la même façon pour les différents crimes. Ces populations varient selon les régions, à Saint Brieuc (22) la population carcérale est composée à 70% de condamnés pour infractions routières, usage de stupéfiants alors qu’à Nice cette population représente 20%. La prison propose des mesures d’instruction : cours de français langue étrangère, pour passer le bac, des préformations professionnelles, une bibliothèque. Le problème est le

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manque de motivation à participer à ces cours. Un socle solide et favorable à la réinsertion est le réseau familial ou social qu’une personne a à l’extérieur. La sécurité est une préoccupation collective, il revient aussi aux citoyens d’accepter, et ne pas empêcher par leur regard, cette réinsertion. Ne serait-ce que pour les enfants des détenus : un témoignage de l’association Relais Parents Enfants (qui permet à des enfants de détenus de visiter leur parent en milieu carcéral) souligne des cas de mise à l’écart de tous petits enfants, par la maîtresse même, car leur parent était en détention. Afin de permettre le maintien et la consolidation d’un lien sain avec l’extérieur, les associations de volon-

taires, les contacts extérieurs et un regard moins hostile sont nécessaires. Malheureusement dans certains cas la réinsertion semble impossible, quand le réseau extérieur n’est pas fort et que le risque de récidive, au vu du casier judiciaire, est trop important. Cependant il y a toujours le problème de la transparence du milieu, les fonctionnaires sont soumis au droit de discrétion. Ceux qui s’expriment sur les conditions parfois déplorables de viey compris les visiteurs- peuvent être sanctionnés ou interdits de visite. Les dénonciations se font à visage couvert. Cassandre Le Cozannet


Idées

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L’Etat et la santé publique La santé publique obsède de plus en plus les Etats développés. Pourtant, n’est-ce pas « une ennuyeuse maladie qu’une santé conservée par un trop grand régime ? » (Montesquieu) blique.

E

n 1651, ayant été témoin des massacres perpétrés pendant la première Révolution anglaise, Thomas Hobbes publia Léviathan, ouvrage chantant les louanges d’un pouvoir central absolu et hégémonique. Un Etat prenant la forme du mythique monstre marin du Livre de Job, usant de sa force pour dissuader les hommes de libérer leur violence intrinsèque et assurer la paix civile.

Deux siècles plus tard, Karl Marx théorisait dans Le Capital le nécessaire passage du mode de production capitaliste à un modèle socialiste, passant par l’appropriation par l’Etat de la totalité des moyens de production. A l’aube du XXIe siècle, alors que ces deux théories semblent avoir vécu, un nouvel Etat-léviathan, plus discret et moins violent, se développe dans toutes les sociétés occidentales. Un Etat imposant un Diktat d’autant plus pernicieux qu’il se cache sous le masque des bonnes intentions. Un Etat instaurant la dictature de la santé pu-

Toutes les époques ont eu leur Leitmotiv. Les sociétés anciennes prônaient l’équilibre et l’harmonie avec le cosmos. Le début du XXe siècle fit de l’engagement politique la raison de vivre de tout homme. Le monde post-moderne accorde à la santé et au bien-être la première marche du podium. Les pubs martèlent 24h/24h au spectateur passif de manger 5 fruits et légumes par jour, le sport est devenu, plus qu’une discipline compétitive à part entière, un moyen de s’assurer de dépasser la barre des 60, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, fumer peut provoquer une mort lente et douloureuse. L’impératif de survie est omniprésent. Quel mal y a-t-il à cela ? Nous devons à n’en pas douter nous réjouir d’être, contrairement à nos aînés, informés des dangers de nos modes de vie. Seulement, les mesures actuelles dépassent le stade de la prévention : lobbyistes hystériques et gouvernements paternalistes s’échinent depuis plusieurs années à briser une à une les libertés individuelles lorsqu’elles peu-

vent impliquer un comportement dangereux. Oubliant que contraindre signifie dépouiller l’individu de son libre-arbitre, et donc de sa capacité à bien agir de lui-même, les Etats alignent des politiques plus absurdes les unes que les autres, augmentant à loisir taxes et répression, non conscients du tort qu’ils causent ainsi aux classes populaires et des énormités qu’ils imposent de commettre au système judiciaire. Il est aujourd’hui devenu absurde de penser qu’un individu puisse faire ce que bon lui semble de son propre bien-être, que le fait d’atteindre 115 ans ne garantisse pas le bonheur. Libertés individuelles, plaisirs et douce incertitude sont sacrifiés sur l’autel de la Santé Publique. Un économiste autrichien attribua jadis à toutes les sociétés totalitaires le même fondement, à savoir l’insertion de l’Etat dans la vie privée des citoyens et sa propension à opprimer les libertés individuelles en vue de planifier lui-même la vie civile. Même si nous n’en sommes évidemment pas là, cette lecture est toujours d’actualité. Guillaume Renouard

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Poésie Savourez cette année qui se tisse en fils d’or. Ne mangez plus, dévorez. Ne buvez plus, enivrez-vous. Faites de chaque rencontre un instant unique. Aimez un peu, beaucoup, passionnément. Et quelques fois, partez. Déréglez votre boussole et perdez-vous. Volez au-dessus de tout, et surtout riez. Fort . **** Dans notre empressement effréné Nous avons tous un jour ou l’autre, tué L’Instant où il aurait juste fallu Prendre le temps… De penser A l’année achevée. Une toute petite année. Une grande année. Avec ses visages, ses souffles, ses cris … Ses peurs, ses morts, ses vies… Ses milliards de vies, ses indescriptibles milliards de bouts de Vie. ***** J’ai rouvert ma « boîte à tout » Pour jeter un coup d’œil au désordre Des souvenirs empilés de rencontres, d’amitiés naissantes, La mémoire d’histoires agonisantes et de Feu notre amour, Des yeux noisette, verts sous la lumière… Et puis des mots, beaucoup de mots, Beaucoup trop de mots. Tous complètement dérangés, complètement fous. Ils me démangent. Ils me frappent le cœur. Un peu trop fort. Assez pour y faire des trous. J’ai gratté les fissures, soufflé fort sur la poussière, bouché les trous et rajouté du bazar. Puis je l’ai refermé cette boîte, le sourire au bord des yeux En rêvant d’autres étoiles… Filantes. Et j’ai fait un vœu. Rana Barbari

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Insolites

Breaking news Le 31 décembre 2009, les Anti-Nouvel ans réveillonnaient au son de "2010, Hors service!" et déclaraient il y a peu: "Si on nous avait écouté, on n'aurait pas perdu la Coupe du monde, on n'aurait pas connu la crise. C'était la solution à tous les problèmes!" Mais cette année, le FONACON (Front d'Opposition à la Nouvelle Année… con?) ne s'est pas opposé à 2011. "On arrête le combat, on rend les armes. Faute de combattants peut-être. Personne n'a voulu nous écouter et se mobiliser pour arrêter la course infernale du temps", expliquaient-ils. Nouveau défi, nouvelle date: le 1er mai. "On va organiser un salon du travail au noir." Reste un doute, bien légitime il me semble: la véritable raison de cet abandon, c'est qu'une rime en "bronze", ça aurait eu du mal à passer, non? Littéralement.

VDM Spécial Fêtes de fin d'année

MEILLEURS VŒUX

Aujourd'hui, comme cadeau de Noël, j'ai reçu "un euro symbolique". VDM

Tenez, dit l'avare: voici un calendrier neuf, et qu'il vous fasse toute l'année!

Aujourd'hui, je me suis réveillée toute habillée et pas démaquillée. On est le 1er janvier, jusque-là rien d'anormal, sauf que je n'ai pas fêté le Nouvel An. "On a préféré te laisser dormir." Merci les copains. VDM

Jules Renard -

Je vous apporte mes vœux. Merci, je tâcherai d'en faire quelque chose.

Jules Renard

Eléonore Magnin

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Actu

Houellebecq, on s’y attendait ! Rarement un prix Goncourt aura été précédé d’aussi peu de suspense. Il n’était pas le favori mais le prétendant, devenu la figure imposée par la rumeur. Tout était joué depuis le début de l’été. Le roman La carte et le territoire modèle du genre pour complaire aux jurés : lisse, consensuel, sage, bien dans l’air du temps, un humour juste décalé, une originalité juste trouvée… L’auteur, lui, est sympathique, souriant, serein, sans dérapages si inadmissibles. L’éditeur enfin, Flammarion, a parfaitement maîtrisé son lancement sans oublier bien sûr les critiques et les journalistes admiratifs… Tout un Goncourt de circonstance, cousu avec une grande habileté et un certain cynisme dans l’esprit marketing. Bilan du G20 Le G20 s’est achevé à Seoul en demi-teinte. Au lieu de s’avancer sur la voie de la fin de la « guerre des monnaies » (entre le Chine et les Etats-Unis surtout), le sommet s’est contenté d’élaborer pour le printemps 2011, des indicateurs acceptables destinés à déterminer à partir de quel niveau d'excédents ou de déficits un pays devient "dangereux" pour les autres pour pouvoir prendre des mesure par la suite. On tente de modifier les comportements, de diminuer l’épargne ou la consommation des compatriotes face à l’excès de crédit, d’exportation, de consommation, les déficits budgétaires et les carences sociales. Mais ces problèmes sont nationaux et les Etats sont souvent réticents à ce qu’une organisation multilatérale entre dans la danse. Kinect : le jeu du futur Le principe est de jouer à la console… sans manette ! Kinect est le nouvel accessoire de Microsoft pour la Xbox 360. Il faut reconnaître que face à la caméra, la reconnaissance de la caméra est impressionnante, malgré un petit temps de latence. On trouve des jeux de sport, de danse etc. Ne nous y trompons pas : le but est de séduire le public de la Wii. D’ici au printemps 2011, il sera même possible de parler à sa console pour lui faire exécuter certaines tâches comme faire une marche arrière pendant un film, accéder à sa liste de musique. Prix Pinocchio : les Amis de la Terre décernent les bonnets d’âne du développement durable Bien qu’elles communiquent en faveur du développement durable, ces entreprises ne se soucient guère des conséquences environnementales et sociétales néfastes de leurs activités. Les « gagnants » du prix Pinocchio son Somdiaa, Eramet et Crédit agricole, choisis par l’ONG à l’issue d’une de vote d’environ 6000 internautes. Somdiaa est lauréat de la catégorie droits humains avec sa production de canne à sucre qui se fait aux dépends des communautés rurales à la sécurité alimentaire menacée. Pour le prix environnement : Eramet pour le projet de développement de la mine de nickel de Weda Bay en Indonésie dans une forêt primaire théoriquement protégée. Enfin, le Crédit agricole est pointé du doigt pour « l’écoblanchiement », l’usage abusif d’arguments environnementaux dans sa politique marketing alors qu’elle continue à investir massivement dans les énergies fossiles. Charles Perragin

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Dolce Vita

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Le téléphone écologique Qui aurait cru un jour, qu’il serait possible de se procurer un téléphone mobile vert ? Nokia, Samsung, LG, Sony Ericsson… Incontestablement, tous les fournisseurs téléphoniques dévoilent, un à un, leur propre téléphone écologique. LG a créé « LG-POP », Nokia possède le modèle « 3110 Evolve » et Samsung mise clairement sur son modèle « Blue Earth ». Le marché du téléphone vert est donc, dès à présent, dans tous les esprits. Quelles sont les particularités de ces téléphones verts ? En quoi sont-ils plus écologiques que les autres portables ? Un téléphone solaire et un chargeur économe Les téléphones écologiques sont surtout des téléphones solaires. En effet, ils sont tous dotés d’adaptateurs ou de cellules photovoltaïques, leur permettant de s’alimenter grâce à l’énergie solaire. Par exemple, à l’aide d’un panneau solaire situé à l’arrière de l’appareil, le portable « Blue Earth » de Samsung, peut bénéficier de 25 mi- Mais ces portables verts ne sont pas nutes d’appel après une heure de seulement économes en énergies, ils sont aussi recyclables. Cette déchargement. marche des concepteurs, permettra Le « LG-POP » de LG a même eu l’idée, donc à terme, de régler le problème en plus d’une batterie solaire, de gui- considérable, qui est la gestion des déder l'utilisateur pour mieux utiliser son chets de ce type d’appareils. Ces téléchargeur classique. Le téléphone si- phones sont aussi de poids et de taille gnale par un effet sonore et un mes- réduits, fabriqués avec des matériaux sage, que le portable est rechargé et respectueux de l’environnement et vendus dans des emballages recyclaqu’il est possible de le débrancher. De la même manière, le chargeur du « bles. GreenHeart » de Sony Ericson ne s’active, que si le téléphone est branché et qu’il a besoin d’être rechargé. Au contraire des chargeurs actuels, qui consomment de l’énergie même si ils ne sont reliés avec aucun appareil.

Le « Crest Solar » dispose par exemple d’une coque en PVC recyclé et le « Blue Earth » a été produit avec une matière plastique recyclée à partir de bouteilles d’eau.

Un téléphone recyclable et un embal- Des fonctionnalités originales, pour adopter un comportement plus reslage écologique ponsable

Les idées les plus originales, pour aider les utilisateurs à adopter un comportement plus responsable viennent sans aucun doute, du « Blue Earth » de Samsung. En un simple clic, il est possible d’ajuster la luminosité de l’écran, la durée du rétro-éclairage et la connexion Bluetooth en mode économie d’énergie. Pour aller encore plus loin, il possède également la fonction « Eco walk.» Cette fonction est un podomètre, qui comptabilise nos pas parcourus et calcule ainsi, la quantité de CO2 économisée en marchant au lieu d’utiliser un véhicule. Cette fonction, unique sur un téléphone portable, convertit même cette empreinte carbone en nombre d’arbres sauvés ! Caroline Dugué

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Zone Art

Impro’pulsion/ The Ring 2010-2011 Bonjour à tous ! Voici qu’une année s’achève et qu’une nouvelle commence. Et avec elle, un petit groupe d’étudiants sort de l’ombre pour vous faire rire : Impro’pulsion revient cette année, encore plus en forme que d’habitude et encore plus fous !!! Alors entraînez vos zygomatiques et vos abdos car vous allez en avoir besoin !

L’equipe Cette année, notre merveilleuse équipe a la chance de compter comme responsable la plus folle et la plus attachante des shtroumphettes blondes que la terre porte en ce moment plus connue sous le nom de Maéva Guidevaux. Elle est épaulée par une équipe de 3 hurluberlus incorrigibles nommés Emmanuel le boiteux fan de com’, Pascaline la logistiqueuse increvable et Marie-Alienor la tarée bon public qui s’occupe des partenariats. N’oublions pas notre cher coach mondialement connu qui préfère garder l’anonymat pour ne pas être harcelé par des fans hystériques scandant son nom et jetant leurs sous-vêtements sur la scène ; on le comprend. Cette splendide équipe de gais lurons peut compter sur le reste de la troupe pour l’accompagner tout au long de cette folle année : Jo Zef, P-E le gentleman, le lutin Olivier, notre maman Marion et nos deux petits 1A Hugo et Romaric. Ces 6 improvisateurs délurés sont toujours là pour cornaquer notre quatuor dans leur voyage ésotérique vers les cieux éthérés de l’hilarité. Le petit groupe se retrouve tous les mardis soirs de 19h30 à 21h pour une heure et demi de franche rigolade voire même de grosse poilade ! Si vous voulez un aperçu, venez voir nos superbes vidéos sur Facebook, elles sont là pour ça. Malgré notre extravagance chronique nous restons à votre entière disposition si vous désirez découvrir ce monde étrange et délicat de l’improvisation (ainsi que pour signer des autographes mais ceci est accessoire…) et nous espérons de tout cœur pouvoir vous faire rire et vous voir bientôt vous dérider, vous esclaffer et vous fendre la poire avec nous !!!

Les spectacles Mieux que les cours, vous pouvez nous rencontrer lors des matchs que nous vous proposons une fois par mois de janvier à avril, dans un bar. Fous rires et délires garantis. Mais au fait, c’est quoi un match d’impro ????? Rrrrooo honte à toi jeune papou qui ignore tout de l’art de l’impro. Pour un match il vous faut : deux équipes déjantées, un arbitre 100% partial et des spectateurs survoltés. Mélangez tout cela et vous obtenez un cocktail explosif : une heure trente de folie pure, de frénésie désopilante issue d’un match au cours duquel les équipes se rencontrent pour des impros hautes en couleurs. Le thème (décidé selon l’inspiration du public) et les contraintes (en chantant, à la manière de…, façon western etc) sont donnés par l’arbitre. 20 secondes de réflexion

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Zone Art

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en équipe et c’est parti pour deux minutes d’impro. A la fin, le public indique sa préférence pour l’une ou l’autre des équipes sous l’œil avisé, et aiguisé tel celui d’un faucon, de l’arbitre : et c’est reparti pour une autre impro. Le rythme est soutenu, seul un entracte d’un quart d’heure permet aux protagonistes(public compris !) de souffler en sirotant un verre. Cette année, nous vous retrouverons pour des spectacles endiablés le 26 janvier (à l’Artichaud), le 14 février, le 7 mars et le 8 avril. Votre troupe préférée égayera aussi certains des évènements de l’école par des sketchs ou des impostures. Mais chhhhuuuuuuutttt, nous n’en dirons pas plus, c’est la surprise !! Public fidèle de l’année dernière ou nouveau fans, préparez vous, Impro’pulsion est de retour ! Venez soutenir votre équipe favorite, ca va déménager.

The Ring Vous l’attendiez tous, il revient : The RING 2011 se prépare pour vous éblouir encore plus. Thèmes décalés, équipes détonantes et arbitres crapuleux vous attendent : cette édition 2011 va décoiffer. Cette année, ce sont 7 équipes provenant de grandes écoles (BEM, ESSEC, EM Lyon, Audiencia Nantes, ICN … et bien sûr GEM) qui se rencontreront les 23, 24 et 25 mars dans des salles atypiques en accord avec le thème (tenu secret pour le moment). Musclez vos abdos et entraînez vous au lancer de chaussettes dès à présent car la lutte s’annonce rude : des équipes aux arbitres, tous se préparent depuis l’édition 2010 et piaffent d’impatience à l’idée de vous retrouver toujours plus nombreux, toujours plus survoltés. Si l’année dernière vous étiez 500, pour cette 7e édition nous attendons plus de 600 spectateurs pour un festival haut en couleurs. Pour les petits jeunes qui rejoignent GEM ou les rêveurs qui ont loupé l’édition 2010, The RING, la Rencontre d’Improvisation Nationale de Grenoble, c’est le festival d’improvisation théâtrale qu’organise chaque année un groupe de 1A. Sept équipes de toute la France (Audiencia Nantes, BEM, EM Lyon, ESCP-EAP etc) se rencontrent dans une ambiance festive au cours de trois soirées époustouflantes. Une escouade d’arbitres, sélectionnée rigoureusement, orchestre les matchs avec partialité et talent. Face à eux, les équipes tremblent et le public se déchaîne. Une pluie de chaussettes répond à leurs interventions au grand bonheur des joueurs qui remercient leurs supporters par des performances extraordinaires. Au terme des soirées, l’arbitre et le public déterminent l’équipe qui les a fait rêver le plus par son originalité, son humour et sa capacité à surprendre. Ce festival a pour objectif de faire découvrir l’impro aux habitants de la région grenobloise, et de rassembler des étudiants pour qu’ils partagent leur passion. Cette année nous voulons que public et joueurs soient en symbiose pour faire de ce festival une vraie rencontre improvisateurs-spectateurs. Impro’pulsion et The RING

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Musique

Quoi de Rock cette année ? Ah, le passé… La chute de l’Empire Romain d’Occident, le Sacre de Charlemagne par le Pape, 2010…

2011

a sonné le glas d’une année d’acouphènes, de pogos, de pintes dans des gobelets en plastique… En somme, de ROCK ! Alors, la larme à l’œil, remémoronsnous ces moments qui nous ont fait quelques instants oublier les partiels, stages, et autres sujets bien trop graves pour être pris au sérieux.

Albums de l’année Alors, qu’avez-vous aimé cette année? Après avoir sondé mon entourage, en toute chasteté, je puis affirmer qu’en cherchant bien, le rock n’est pas mort. Non, il n’aura rien révolutionné, le taux de culottes Petit Bateau® jetées sur scène continue de faiblir au cours du temps, mais le fait est qu’il est encore permis de pratiquer le Air Guitar tout nu dans sa chambre en écoutant quelques foutus bons titres rock. Voici donc une petite sélection qui confirmera votre bon goût, ou qui vous donnera je l’espère quelques idées : Arcade Fire – The Suburbs : L’album de l’année? C’est ce que semblent penser nos amis les chroniqueurs de magazines rock péteux. Et ils ont bien raison. Ecoutez-le, c’est une tuerie. Klaxons – Surfing the Void : Rien que la pochette donne envie de tout écouter. Après 3 ans d’attente, on se mange

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une belle claque auditive. Jónsi – Go : Mon petit chouchou. A écouter tranquille un vendredi matin pour se remettre d’une soirée délicate aux 2C… Les autres artistes importants (et bons) qu’il fallait écouter en 2010: Airbourne, Beach House, Weezer, Slash, Avenged Sevenfold, Cocoon, Plan B, Syd Matters, Gorillaz, Vampire Weekend, Danko Jones, Kings of Leon, Deftones, Lostprophets, The Black Keys… Sans oublier une mention spéciale aux groupes rock-mais-pas-trop les plus ESC-friendly : Foals, Gush, Puggy…

Ronnie James Dio, Captain Beefheart, Malcolm McLaren, Alex Chilton, Mano Solo, et beaucoup d’autres bouffent les pissenlits par la racine. Ceci dit, que leurs fans se rassurent, les chanteurs morts connaissent un succès immense, puisqu’ils continuent, même froids et véreux, à nous sortir des disques : Courez donc écouter les derniers Michael Jackson, IZ, et Jimi Concerts de l’année Hendrix, et guettez la sortie du proRetenons cette année le Stade de chain live de Bob Marley en Février ! France et Bercy, qui ont accueilli Muse, U2, AC/DC, M, Gossip, ou encore les papys d’Aerosmith. Quelques perles musicales se sont Tiré au sort pour voter aux Victoires égarées du côté de Grenoble : Arctic de la Musique dans la catégorie Album Monkeys, Archive ou encore Rodrigo y Rock, j’ai constaté que les nommés Gabriela. étaient, entre autres, Cali et Saez... Le N’oubliez pas cependant que les meilrock en 2011, tu ne le trouveras malleurs concerts se déroulent dans des heureusement pas en regardant salles de 50 personnes, une bière à la France 2, mais en bougeant ton fat main ! boule dans ces temples du cheveu gras et de la bière, les salles de concert. Catégorie morts J’ai dit. Spéciale dédicace à ces artistes qui ont fait le rock : Paul Markovic


Cinéma

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We Are Four Lions, Chris Morris Ou comment devenir un terroriste en 5 leçons

encore, la maladresse des personnages entraîne une série de gags. Du plus classique : Omar tirant involontairement sur son propre camp lors de son entraînement au Pakistan, au plus insensé: imaginer un terroriste en costume d’autruche pre2) Ne pas se faire repérer. Les tech- nant les trois clients abasourdis d’un niques sont plus loufoques les unes restaurant à Kebab en otage. que les autres : avaler sa carte SIM ou encore cacher les explosifs sous des Chris Morris tente-t-il de faire passer un message en s’attaquant à un sujet costumes de carnaval ridicules. si brûlant ? Pas vraiment. si le ridicule 3) Trouver un lieu stratégique. Grand des terroristes et des fanatiques de débat du film donnant lieu à des dia- l’Islam est largement présent, les antilogues aussi hilarants qu’absurdes sur islamiques et les forces de l’ordre tenla stratégie à adopter : faire sauter tant de rétablir le calme ne sont pas une mosquée afin de radicaliser les épargnés. « Four Lions » ressemble davantage à une énorme farce. On rit musulmans modérés ou pas ? noir face à l’humour décalé et telle4) Préparer les bombes. Le petit ment british de Chris Morris mettant groupe réuni dans un QG, prépare soi- en scène une bande d’incapables qui gneusement les explosifs et n’hésite s’acharne à essayer de bien faire. Cerpas à les tester volontairement ou pas tains seront tentés de reprocher au réalisateur d’avoir grossièrement simsur corbeau et autre mouton. plifié le terrorisme islamiste, ses rai5) S’entrainer et passer à l’acte. Ici sons et ses acteurs. Mais, là encore, la 1) Réunir des membres professionnels. Chris Morris nous offre un festival de personnages : Omar, le djihadiste convaincu et mentor du groupe disant lui-même de son équipe qu’ils sont incapables de remuer leur thé sans faire vibrer les vitres, Barry « the most Al Quaeda » selon lui arborant barbe rousse et djellaba, Hassan la jeune recrue et rappeur à ses heures et Wadj légèrement demeuré et comparant la guerre sainte à un parc d’attraction.

caricature ne vise pas tellement à dénoncer sinon à produire un effet comique. Les gags qui s’enchainent séquence après séquence sont quelque fois redondants mais les dialogues finalement subtils et pleins d’esprit de même que les personnages hauts en couleurs laissent peu de place à l’ennui. Si le spectateur ne ressent pas une volonté de dénoncer de la part du réalisateur, à plusieurs reprises le film soulève, en revanche, de vraies questions : celle de la manipulation (même si, encore une fois, elle est tournée en dérision), ou l’absurdité de l’acte terroriste illustrée par les personnages remettant sans cesse en question leurs propres affirmations et la religion elle-même. Marine Protais

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Millé’simets

Mince alors ! Pendant les vacances, tu es rentré dans ton cocon familial afin de profiter du foie gras, des fruits de mer, de la dinde et de la buche de noël puis est venu le temps de fêter la nouvelle année avec le(s) verre(s) de rigueurs pour célébrer comme il se doit ! Mais voilà, le temps est venu de rentrer à Grenoble et de monter sur la balance … AÏE ! Millési’Mets a pensé à entretenir ta silhouette de rêve et te propose cette recette pour commencer la nouvelle année en version allégée mais sans sacrifier le goût ! Pour réaliser deux rouleaux de printemps d’après fêtes il te faudra : 2 grandes feuilles de riz, 8 crevettes, 1/2 mangue, 1/2 concombre, 1 petite courgette , 50 g de graines germées, 4 radis, 1/2 carotte Pour la sauce aigre douce : 1 c. à soupe de Tabasco, 1 c. à soupe de vinaigre balsamique, 2 c. à soupe de miel. Etapes n°1 : Pose les feuilles de riz entre 2 linges humides afin de les ramollir, décortique les queues des crevettes et fends-les en 2 dans leur longueur. Pèle la mangue et émince-la. Détaille en bâtonnets la courgette, le concombre et la carotte. Lave, puis coupe les radis roses en fines rondelles. Etape 2 : Décolle les feuilles de riz des linges avec précaution, puis pose-les sur une assiette (tout en délicatesse !). Etale sur le bord d’une feuille un lit de mangue et pose par-dessus des crevettes, des graines germées, des lamelles de carotte, des dés de courgette et de concombre et des rondelles de radis, puis couvre à nouveau

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de mangue. Etape 3 : Roule la feuille de riz en rabattant les côtés. Maintien le rouleau bien serré et couvre d’un film alimentaire. Recommence l’opération et garde au frais. Etapes 4 : Mélange les ingrédients destinés à la sauce aigre douce et sert les rouleaux avec celle-ci. Une recette diététique et originale, que demander de plus ! A décliner à l’infini en fonction de tes goûts, le bœuf et le poulet peuvent remplacer les crevettes. Vous pouvez y ajouter des germes ou des vermicelles de soja pour un goût plus prononcé et plus asiatique. Enfin, pourquoi pas en version sucrée avec des fruits (NON le chocolat ne rentre pas dans le programme !). Quelques idées d’associations fruitées : pomme / poire / cannelle/gingembre mais aussi banane/orange/mangue ou bien encore framboise/menthe/clémentine ! Pour aller avec les rouleaux de printemps, Millési’mets te propose le China’s Dream : un cocktail aux saveurs asiatiques qui ravira ton palais ! Pour le réaliser, il te faut :

-1/3 de liqueur de lychees (Soho) -1/3 de sirop de roses -1/3 de jus de cerises -1 pincée de gingembre en poudre Faire le mélange directement dans un verre et pour décorer un peu votre verre : un litchi au fond sera jolie à l’œil et agréable en bouche ! Parce qu’on peut manger bon ET équilibré … Bon régime ? Non... Bon appétit !


Dahu

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L’underground grenoblois Au bout d’une, deux ou trois années passées a Grenoble, tu te dis que la ville n’a plus de secrets pour toi. Mais ouvre les yeux gémien, Grenoble ne se résume pas aux 2C et à la Bastille. Petit aperçu, avec le Dahu, des lieux «alternatifs » de la ville dont tu es probablement passé à côté. Le 102 : Voici le lieu underground grenoblois par excellence ! Situé rue d’Alembert (tu sais, la rue en face de l’école…), ce vieux bâtiment aux allures de squat (et c’est ça qui est bon) n’est autre qu’un espace culturel complètement autogéré, sans subventions, par des associations y organisant concerts, séances de cinémas expérimentales, expositions, rencontres ou débats. Belle défense de l’indépendance culturelle ! Sérieux, n’hésite pas à te rendre au 102, tu ne pourras qu’être sous le charme des multiples rencontres que tu ferras, et ce, d’autant plus que la moitié des évènements sont gratuits ou libres. Le Mark XIII Grand bar situé rue Lakanal, le Mark XIII est le lieu de rencontre de tous les amoureux de musique électronique sur Grenoble. Le vendredi, n’importe quel DJ aux influences électronique, underground, Drum’n Bass peut mixer en live. C’est donc dans la convivialité que des DJS grenoblois indépendants se révèlent au Mark XIII. Si tu as soif de découvertes électro ou si tu commences à en avoir marre du Connemara des 2C, viens passer tes lendemains de soirées dans ce bar à la décoration « science-fiction ».

La bobine : La soupe aux choux : Un lieu de culture indépendant de plus Tu kiffes plus sur Django ou Bill Evans a Grenoble, et on ne va pas s’en plain? Pas de soucis, le Dahu a sa petite dre ! Peut être le lieu le plus connus scène jazzie à te faire découvrir. Il des six, la bobine est une salle de s’agit de la Soupe aux choux, petit bistrot jazz situé route de Lyon, animé par une association depuis plus de 25 ans. Au programme, un concert tous les soirs du mardi au samedi. On se fond vite dans l’ambiance parmi les habitués du lieu. Pour les mélomanes, l’accès à l’intégralité des concerts sur l’année ne coute que 40 euros ! Antigone : Café autogéré, situé rue des violettes dans une ancienne usine, c’est un lieu de défense de la pensée critique. Les activités sont nombreuses : grande bibliothèque, projections cinématographiques, débat, AMAP… Le café se veut être un lieu de vie, de discussion et de résistance. Il accueille de nombreux groupes ou collectifs ne possédant pas de locaux. L’association, a l’origine très populaire, s’engage activement dans la défense de « l’autogestion libertaire » en faisant notamment la promotion de la presse alternative. Contestataire depuis toujours ou curieux de découvrir une vision du monde, rend toi à l’Antigone !

concert et un studio d’enregistrement dédié a la scène locale. La aussi, le programme est varié : match d’impros, soirée DJ, soirées dédiées a la scène locale. Le but est simple : faire découvrir de jeunes artistes et aider ces derniers à se développer (production d’album ou organisation des tournées). Tu n’as plus qu’à suivre la prog’ ! Valentin Fontenit

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Book’In

Sa vie devant moi Ceci n’est pas une critique littéraire, ceci est une déclaration d’amour…

B

ien sûr certains diront que ce n’est pas le lieu pour un déballage niaiseux de sentiments. Je leur répondrai que le GIW, bien que journal approchant le plus de la perfection en France, dans le monde, l’univers, vers l’infini et au-delà, ne disposant pas de rubrique « courrier du cœur », il faut savoir faire avec ce qu’on a sous la main.

son ambition jamais comblée…

Sa mère est partout… Pas dans le sens moderne (je vous vois trembler pauvresses effrayées par votre tyrannique belle-mère pour qui le repassage n’est jamais assez bien fait), mais dans le sens où elle était toute sa vie et réciproquement. C’est à elle qu’il a toujours dédié sa réussite, et on comprend facilement pourquoi en liComme je vous le disais avant que sant le livre. vous ne m’interrompiez, je souhaite faire une déclaration d’amour. L’objet chéri de mes pensées ? Romain Gary. Tout commence comme dans un des meilleurs épisodes des Feux de l’Amour… J’étais une jeune hippie en 1ère, et mon prof de Français, dans un sursaut de volonté magistral, m’imposa de lire en lecture cursive une autobiographie : La Promesse de l’Aube de Romain Gary. Il y eut d’abord la répulsion, puis Roman Kacew arrive de Vilnius avec la haine, puis pour cause d’ennui, la cu- elle en France, et leurs yeux brillent de riosité… Curiosité qui se transforma tous les espoirs du monde. Romain me bien vite en envie dévorante de tout raconte comment sa mère lui explique connaître de cet homme qui me faisait tour à tour qu’il sera général, Shakesrire aux éclats, qui m’emmenait dans peare, ambassadeur, empereur, son avion pendant la guerre, de Lon- champion de tennis, assassin d’Hitler, dres jusqu’en Afrique, et qui me pré- qu’il devra se battre en duel souvent, sentait sa mère, femme d’un caractère briser de nombreux cœurs, de préféincroyable qui a tout donné pour son rence avoir beaucoup de cicatrices fils, de ses samovars en argent jusqu’à (pas au visage, les femmes n’aiment

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pas trop ça)... Romain est peut-être un enfant à ce moment-là, mais il a pleinement conscience des responsabilités qu’implique sa position d’homme de la famille, et il a la ferme intention de correspondre à au moins un des avenirs que sa mère lui promet. Bon, bien sûr mon âme sœur, l’auteur à l’humour le plus fin que je connaisse, celui qui m’a tout appris sur l’autodérision, ce grand gaillard à la moustache fine, cet enfant rusé, cet adolescent blasé, ce jeune homme courageux, cet homme détaché de la vie, est surtout très mort. Il est donc probable que nous ne vivrons jamais heureux et n’auront jamais beaucoup d’enfants… Dramatique. Quoiqu’il en soit je continuerai de clamer haut et fort mon admiration pour le seul auteur à avoir jamais réussi à recevoir deux fois le prix Goncourt (ce coquin) et à vous recommander chaudement (à défaut de pouvoir vous coller une arme sur la tempe) son autobiographie, puis ses livres comme Les Racines du Ciel, brillants comme son esprit. Claire Moutier


Idées

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Sera-t-on fier d’avoir fait GEM ? J’ai fait HEC et je m’en excuse… Voilà un titre bien racoleur ! Le contenu est-il à la hauteur de son titre ou ne s’agit-il finalement qu’un « pur produit marketing critiquant le… marketing » comme l’écrit notre cher directeur Jean-François Fiorina ?

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’avoue que les premiers chapitres m’ont tout de suite fait penser à un article de Libération : HEC, l’école de l’acquiescement au libéralisme, où il était écrit que « les présentations Powerpoint remplies de lieux communs sont la règle [en ESC] ». A croire que Florence Noiville, diplômée d’HEC, essayait de nous en faire une illustration mais cette fois sous la forme d’un livre ! Passé ces premiers chapitres faits d’analyses assez superficielles mais probablement nécessaires pour décrire les dysfonctionnements de notre société : prédominance du modèle MMPRDC (Make More Profit, the Rest we Don’t Care), disproportion entre les salaires des plus riches et des plus pauvres ou encore dégradation de l’environnement due à la surconsommation ; il faut reconnaitre que ce livre amène à se poser des questions. Elle s’attaque notamment à la fameuse question du sens. En effet, le fait que « l’élite économique et financière du pays » en soit réduite à se battre toute une vie pour qu’un produit A grignote des parts de marché sur son concurrent B au lieu de contribuer au bien de la société, n’est-il pas un « formidable gâchis de cerveaux » ? Cela me fait repenser à cette conférence de GEM en Débat au premier semestre 2010 sur

le Management Agile où nous n’étions qu’une petite dizaine : il était déjà question de sens. Jérôme Barrand, professeur à GEM, essayait de nous convaincre que nous, étudiants, étions passés au-dessus de la seule recherche du profit et du pouvoir et que ce qui nous importait aujourd’hui, c’était la recherche de sens. Pour ma part, je ne suis pas convaincu de ce changement d’état d’esprit général, et les interviews menées par Florence Noiville sur le campus d’HEC me confortent malheureusement sur cet avis. Elle s’interroge également sur l’incapacité de nos élites sorties d’école de commerce à repenser le système économique. Un système dont tout le monde dit qu’il va mal en privé mais que tout le monde défend en public. Elle incombe cela à notre à notre excès d’individualisme, à notre cupidité et à notre incapacité à penser hors cadre. Cette incapacité étant due à l’absence des « humanités » comme la philosophie, l’histoire économique ou l’éthique dans nos cursus. Notre école a certes fait des efforts considérables dans ce domaine mais ne devrait-on pas rendre obligatoire l’enseignement de ces matières ? Et comment enseigner ces

cours de façon intéressante et à ce qu’ils ne soient pas considérés comme du « pipeau » par les étudiants ? Peutêtre en arrêtant déjà de tout transformer sous forme de Powerpoint (polycopiés de cours, travaux de groupe,…) par exemple* ? Enfin, l’auteure nous invite à « apprendre à oser » (devise d’HEC) afin de relever les défis de notre société pour pouvoir un jour être fiers de nos parcours. *Cf l’article du Monde : « Powerpoint, c’est du cinéma ». Ju Hintao

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Post’ESC

Rencontre avec Guy Malibas : la recette d’un succès. Guy Malibas est un financier qui a axé son parcours sur l’international en favorisant une approche multiculturelle et multisectorielle. Aujourd’hui unique actionnaire de la société Mousik qu’il a créée, il est aussi un Business Angel au sein de Gem. Diplômé en 1988, Guy Malibas fait partie de la deuxième promotion de l’ESC Grenoble et participe activement au dynamisme du réseau Graduate network. Gem In Way : Quelle a été votre car- calauréat franco-allemand. J’ai par la rière avant que vous ne lanciez votre suite réalisé tous mes stages dans ce propre entreprise ? pays. La dimension interculturelle a très tôt été primordiale pour moi, elle Guy Malibas : Ma carrière a été mul- permet de développer un intérêt pour ticulturelle et multisectorielle par le pays partenaire en s’ouvrant à un choix. Selon moi, en finance, plus on a autre mode de raisonnement, c’est une été au contact de business modèles expérience qui façonne. L’inter-cultudifférents, mieux on peut agir au sein ralité est fondamentale aujourd’hui et de tout type d’entreprise. Mon expé- inspire le respect de l’autre en perrience m’a donné une expertise qui me mettant d’appréhender la différence. permet aujourd’hui d’accompagner utilement des dirigeants de startups et GIW : Quelle a été votre première exPME. J’ai ainsi exercé divers postes de périence marquante dans le monde du Direction Financière et de Direction travail ? Générale, au siège de grands groupes ou dans des filiales, dans l’industrie, G.M. : J’ai été particulièrement marles services, la distribution, le monde qué par mon premier patron; « donner des entreprises techno et internet en puis recevoir, pas l’inverse » est une France et à l’étranger. Pendant 10 ans, des premières choses qu’il m’a appris, j’ai notamment été Directeur Financier une leçon que je continue de vivre aupuis Directeur Général chez Debitel jourd’hui. Je fus pendant près de deux France avant de créer ma propre en- ans l’assistant d’un grand patron de treprise en 2007. l’industrie allemande, une personnalité très charismatique et exigeante, qui GIW : Vous semblez donner beaucoup m’a appris l’humilité dans la vie des afd’importance à la dimension intercul- faires, le sens de l’engagement et la turelle d’une carrière… nécessité de prendre des décisions au quotidien pour faire avancer les afG.M. : J’ai toujours eu une fascination faires. pour l’étranger. A 15 ans, je suis parti en Allemagne, où j’ai passé mon bac- GIW : Parlez-nous de Mousik:

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G.M. : Mousik est une entreprise qui accompagne les dirigeants de PME et de start-up sur leurs problématiques business. Elle adresse principalement quatre types de thématiques : le développement d’un chiffre d’affaire récurrent, le développement à l’international, la structuration de la croissance et des opérations de retournement. Cet accompagnement peut prendre la forme d’un business coaching, d’une mission de conseil voire d’une implication opérationnelle ponctuelle à temps partagé. Quelquefois, Mousik intervient également en investissant directement dans l’entreprise. Chaque dirigeant a une actualité qui lui impose de trouver des solutions : l’essentiel est d’être à ses côtés en lui apportant une réelle va-


Post’ESC

leur ajoutée. GIW : Quelle importance donnez-vous au réseau ? G.M. : Je suis membre actif de la DFCG, association des directeurs financiers et de contrôle de gestion en France, au sein de laquelle j’ai présidé le groupe international. Ces associations professionnelles sont très enrichissantes, autant sur un plan technique qu’au niveau de l’ouverture à un management interculturel. Je suis également membre d’un réseau d’entrepreneurs franco-allemands adossé à la Confédération Européenne des Associations de PME. J’ai également investi dans la création d’un Club d’Affaires à Paris réunissant des prestataires de services et des apporteurs d’affaires. Il est décisif pour un nouveau diplômé de développer et de maîtriser la notion de réseau. Un réseau s’entretient en le cultivant au quotidien : j’envoie régulièrement des newsletters, des invitations personnelles à des petits déjeuners sur des thématiques diverses. Il s’agit surtout d’être ouvert, curieux et respectueux ; il faut cultiver

sa capacité à aller vers l’autre, à découvrir. De plus, le réseau international devient de plus en plus vital, et l’obstacle culturel -à commencer par la langue- est une entrave à bien des projets. Cette dimension interculturelle m’a toujours accompagnée, c’est une disposition d’esprit, une philosophie. GIW : Vous faites partie des Business Angels de Gem, pouvez-vous nous en dire plus ? G.M : J’ai découvert les Gem Angels grâce à Benoît Giroud, son créateur, il y a plus d’un an. Gem Angels est une structure qui permet aux créateurs d’entreprise de Gem de lancer leurs projets. Le Business Angel est un ancien de Gem qui apporte du capital, son expérience et aussi son réseau pour aider les projets innovants à décoller. L’idée était pour moi très intéressante puisqu’elle correspond d’abord parfaitement au travail que je réalise aujourd’hui dans ma société et aussi parce que j’avais envie de donner à l’école en retour un peu de ce qu’elle m’avait apporté. Les étudiants ou les

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anciens présentent des projets et il y a ensuite un processus de validation qui aboutit au final à une décision d’investissement ou non de Gem Angels. Une présentation de Gem Angels pour les étudiants aura lieu dans l’école le 18 janvier. GIW : Un conseil pour les entrepreneurs de demain ? G.M : Innovation et équipe sont les deux mots d’ordre lorsque l’on crée une entreprise à partir d’une feuille blanche. Il faut savoir innover, par exemple en identifiant une rupture, qu’elle soit technologique, de marché, liée à un nouveau processus ou à une pratique commerciale. Le deuxième pilier, c’est l’équipe : je dirais presque qu’il faut que l’équipe soit meilleure que le projet. Enfin, il est essentiel de partir avec un objectif clair : on ne gère pas une entreprise de la même façon selon qu’on veuille la vendre rapidement ou la développer à plus long terme. GIW : Un conseil pour les futurs diplômés en général ? G.M. : Savoir prendre des risques calculés, être très exigeant avec soimême, accorder sa confiance et se montrer humain… Camille Cuffia

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