Giw 42 Septembre 2013

Page 1

Les soirées étudiantes, Les cours, La vie à Grenoble, Le ski, ...

Le numéro de la rentrée !


édito J

Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication association Xpression Rédacteur en chef Simon Maarek Maquettiste Théo Knoepflin Rédacteurs Saâd Alami, Léa Taïeb Contact xpression@grenoble-em.com Site web www.xpression.info

e tiens, dans un premier temps, à te féliciter pour ton admission dans notre belle école. Aujourd’hui, tu es soulagé : le stress du concours d’entrée est désormais loin derrière toi et tu t’apprêtes à découvrir un monde nouveau. Il y a devant toi cette nouvelle vie que tu as beaucoup imaginée mais que tu n’as pas encore vécue et qui, sois en certain, te réserve bien des surprises… Cependant, il n’y a pas lieu de t’inquiéter car tu ne vas pas rester longtemps un étranger solitaire à ce nouvel univers, au contraire, tu y joueras bientôt un rôle et plus rapidement que tu ne le penses. Dans cette ambiance de nouveauté et de découverte, et aussi grâce aux nombreux pots et soirées de bienvenue où tu gouteras pour la première à fois l’ivresse grenobloise, tu vas rencontrer ceux avec qui tu vas partager les deux prochaines années à venir. Bien sûr, tu t’es renseigné, tu peux même situer Grenoble sur la carte de notre pays, tu connais peut-être déjà quelques 2A (NDLR : étudiants en deu-

xième année), mais tu es loin de tout savoir et de tout comprendre. Et si tout commence calmement à l’amphi de présentation auquel tu assistes aujourd’hui, avec le discours de J2F (NDLR : Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC), les événements vont s’enchaîner et les choses iront très vite jusqu’à la fin de ton intégration. Heureusement, l’association Xpression est là pour toi et nous ferons en sorte de tenir au courant via ce journal, le Gem In Way, que tu pourras lire chaque mois. GEM, la société, la politique, l’actualité, la culture, l’art, etc. : bien des sujets seront abordés par nos apprenti-journalistes qui feront tout leur possible pour que tu ne t’ennuies pas en tournant les pages. Sur ces belles paroles, nous te souhaitons une fois encore la bienvenue chez nous, pour ne pas dire chez toi. Profite bien de ton intégration, elle n’aura lieu qu’une fois ! A bientôt.

Sommaire

p. 3 La vie de l’école

Bienvenue à tous ! Welcome to foreign students 1A intègre-toi, 2A souviens-toi We want you (ou pas ) !

p. 9 Société

Gratianopolis “Engagez-vous, qu’ils disaient... Corinthians, la liberté par le sport

p. 14 Culture

Gatsby, 1 histoire, 2 films, un génie Clap de rentrée Je lis, Je vais mieux !

2

p. 19 La parole aux assos

La transition énergétique fait sa loi Les folles aventures du pôle théatre La recette de Millési’mets La Kfet Le Petit Ynsolent

p. 25 Expression libre

Et si... les Soviétiques avaient gagné ? C’est l’histoire d’un mec... Etre en vacances, c’est avoir le temps La fable du 2A Glossaire gémien

Xpression


« L’école vit pour le Gémien et le Gémien pour son école », diront les 2A chevronnés. Grâce à l’immensité de son couloir associatif qui est, soyons-en fiers, le plus grand de France, GEM absorbe la vie de ses étudiants à tel points que beaucoup d’entre eux hésitent parfois à installer une tente dans le couloir asso. Cette rubrique aura donc pour mission de ta familiariser avec notre culture gémienne locale (événements, assos, etc.).

P4 - Bienvenue à tous P6 - Welcome to foreign students ! P7 - 1A intègre-toi, 2A souviens-toi ! P8 - We want you (ou pas)

3


Bienvenue à

(à l’intention

Bienvenue aux khâgneux !

Qu’est-ce que je fiche ici ? C’est la première question que se pose le khâgneux lorsqu’il assiste à son premier cours de MQAD. Passionné d’histoire, de littérature ou encore de philosophie (mon pauvre !), tu dois savoir que les premiers mois de cours sont particulièrement difficile à GEM pour les gens de notre espèce. Dis au revoir à ta plume et commence à t’habituer à la calculatrice qui, très vite, l’aura définitivement remplacée. Fini les dissertations de six heures sur des sujets improbables, ce seront désormais des calculs et des QCM qui te feront réussir tes examens ! Dans les écoles de commerce, et GEM ne fait pas exception à la règle, ce sont les prépas HEC qui règnent. Fais bien attention à ne pas les appeler les « prépa éco » : tu apprendras vite, pauvre inculte, qu’il y a une différence radicale (voire métaphysique à en croire certains) entre les « EC-E » et les « EC-S »… Au début, ils se moqueront un peu de toi mais, très vite, tu leur deviendras indispensable puisqu’ils auront besoin de toi pour écrire, relire et corriger leurs travaux. Autre chose, l’ambiance n’est pas la même que celle que tu as connue jusqu’ici en khâgne. Feu les petits gauchistes et autres adorateurs de Mélenchon, bienvenue dans le monde des chiffres et du Grand Capital… Le tout, c’est de continuer à lire et de ne pas oublier ses passions ! N’hésite pas, à ce propos, hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, à rejoindre Xpression pour te sentir moins seul.

Bienvenue aux Parisiens

A l’inverse des romans de Balzac, où le jeune provincial monte à Paris pour démarrer une brillante carrière, aujourd’hui c’est toi qui descends en province pour amorcer la tienne.

4

Pour ceux qui n’ont jamais quitté la capitale, le choc sera terrible : oui, le reste de la France n’est rien d’autre qu’une immense campagne, Grenoble un village, et vous vous étonnerez presque de ne pas croiser de vaches ou de moutons place Victor Hugo. Pour une fois, vous allez être confronté à la « vraie France », qui ne se limite pas au périphérique comme on vous l’a toujours appris et, loin du métro, du R.E.R et de la pollution, vos années à Grenoble constitueront, soyez-en certains, vos souvenirs les plus bucoliques. D’autre part, amis parisiens, apprenez que le gentilé de votre ville est un insulte : on appelle ici « Parisien » à GEM tous ceux qui mettent des vêtements chers et qui friment un peu trop. Pour les moins courageux d’entre nous qui enchaîneront les allers-retours, n’oubliez pas que Paris n’est qu’à trois heures de TGV d’ici. Mais si vous allez beaucoup rentrer au début, vous vous ferez vite à la province qui, finalement, a du charme elle aussi. Les Grenoblois sont des gens sympathiques et il y a toujours une montagne qui traîne à l’horizon pour vous tenir compagnie. PS : vous pouvez dorénavant diviser par deux le prix de vos consommations dans les bars !

Bienvenue aux gays

A GEM, venez comme vous êtes ! Vous pouvez mettre des t-shirt lady gaga tous les jours, personne ne vous en voudra. Vous pouvez traverser les couloirs de l’école en faisant les pas de Beyoncé dans Single Ladies, personne ne le remarquera. Vous pouvez chanter Gloria Gaynor aussi fort que vous pouvez, et vous en survivrez. Pas si vite ! Quelques fois vous serez frustrés par le manque de considération de certains de vos camarades, pour cause d’automatismes sémantiques ancrés au plus profond de leur conscience. Souvent, le mot gay (dans toutes ses variations) sera utilisé


TOUS !

des minorités gémiennes !) Saâd Alami, Laura Allouch et Simon Maarek à toutes les sauces dans les plaisanteries entre copains, face jack, etc... Souvent aussi, vous n’aurez pas droit à l’habituel clin d’œil qui accompagne la blague raciste ou antisémite et qui permet d’en faire une simple taquinerie. Ces comportements pourront susciter en vous un cas d’hétérophobie accentuée mais Cher l’a dit, il faut être “strong enough” ! Finalement, l’environnement de l’école ne vous changera pas tant que cela de là où vous avez pu être auparavant. Comme partout ailleurs, vous serez amenés à regarder la foule avec dédain dans un premier temps et ensuite à la fouiller minutieusement pour pouvoir en tirer les quelques perles rares qui vous rendront gais pendant l’année.

Bienvenue aux Marocains

Marocains, Marocaines, Si vous appréhendez cette rentrée, que c’est la première fois depuis votre maternelle que vous vous séparez de vos amis adorés, n’ayez crainte ! Ici, vous verrez dès vos premiers instants des visages familiers. Comme vous, ils viennent d’Al Jabr, de Descartes, de Lyautey (ou de La Résidence pour les ECT ! )… il y en a qui ont fait leur prépa ou leur fac en France et croient savoir à quoi s’attendre à peu près, d’autres sortent à peine de leur vol Royal Air Maroc et sont, avouons-le, quelque peu inquiets. Il est vrai que ce n’est pas chose facile de se passer de la bonne, de la voiture ,de la piscine (pour les plus fortunés), pour vivre, au mieux, dans un 30 mètre carré. Mais ne vous en faites pas, vous vous habituerez vite aux kebabs, aux pâtes Barilla (flghda ou l3cha), à l’élégant tramway grenoblois et à l’ambiance locale qui vous changera de Rabat ou Casa. N’ayez pas peur aussi de vous faire des amis français. Contrairement à ce qu’on lit dans les papiers, ils ne veulent pas tous vous expulser, à moins que

vous défendiez le voile et le PJD, auquel cas, ils se feront un plaisir de vous éduquer ! Aussi vous serez ravis d’apprendre que vous avez un accent, oui oui, cette manière de monter et de descendre dans votre intonation, qui, certes, passait inaperçue auparavant, mais qui, ici vous vaudra bien des imitations. Malgré tout, il serait dommage que vous laissiez certaines sensibilités, faire obstacle à de possibles amitiés. Après tout, il paraît que c’est ici que vous passerez vos plus belles années ! (Si vous êtes ici, ce n’est pas uniquement pour ingurgiter de la Chartreuse, c’est aussi pour vous le début d’une carrière sérieuse. Déjà vous lorgnez avec envie le parcours Transcontinental car pour vous ainsi que vos parents, la finance est une préoccupation centrale. Sachez qu’il existe à GEM une association qui n’attend que vous, Traders, où règnent vos compatriotes sans tabou). Réjouissez-vous donc d’être ici, Mre7ba bikoum en France ! (et si vous vous ennuyez vraiment, c’est pour bientôt, les vacances !)

Bienvenue aux roux

Il me semblait approprié de vous souhaiter la bienvenue, car nous nous multiplions (oui, c’est une rousse qui vous parle). Je ne sais si vous l’avez remarqué, mais le cheveu cuivré connaît depuis peu une recrudescence étonnante. A tous ceux qui ont connu la honte, les moqueries, les tentatives de teinture à l’adolescence, à tous ceux à qui on a dit qu’ils n’avaient pas d’âme, qu’on a traités de Poil de Carotte, à qui on a conseillé de regarder South Park, à vous tous : rassurez-vous, le roux est la nouvelle couleur du hipster. Et ça tombe bien, car plus grande sera notre communauté, plus vite nous pourrons conquérir le monde !! (Mouhaha) Alors bienvenue à vous, les roux, et venez vite rejoindre notre armée, elle est en bonne voie.

5


Welcome to foreign students ! T

Some of you are from America, some of you are from Canada, a lot of you are from third world Europe! But have no fear, people won’t be able to tell. In this school, you’re all the same. To them, you will simply be a GGSB.

hat’s right! It doesn’t even matter if you’re not in the actual program. If you speak english loud enough in the hall, keep that wide eyed naïveté about your general attitude, a GGSB you shall be! And it’s a label that comes with its perks. A GGSB is someone that comes from foreign land, possibly somewhere exotic. A GGSB is someone that speaks English fluently , often with a light accent, which adds to his or her appeal. More importantly, GGSBs are students who resemble actual grown ups both in their build, as they’re generally older, and in their behavior. They exude a certain maturity and charisma that contrast with the rest of the student’s seemingly childish preoccupations. That is what makes you so effortlessly charming. So enjoy your time here, FLIRT AWAY! (before you have to go back to your home country and be like everyone else all over again)

ple imagine that you spend your whole days and nights under piles of books studying Keynes and whatnot, writing some type of extremely serious doctoral thesis about modern economics while you are on the verge of a breakdown because you have just finished watching the last season of Desperate Housewives for a second time and are wondering what the hell to do with all your free time in France. Then of course there is the language barrier. If you have to work together, you’ll have to communicate English, and isn’t THAT something to have nightmares about... Well, surely this challenge can be overcome. If man has walked on the moon, man (even the french) can suck it up and speak another language than his own everyone in a while. After all, this school is supposed be about creating an international environment. So It is up to you to show them that you have it in you! It is up to you to represent your country and show everyone how awesome you are!

But be also wary of that status for it is a doubleedged sword. Because of your overwhelming Best of luck and make the most of your time in this charm, you may find yourself intimidating your school! (Also, the city is not bad either…) fellow classmates (or schoolmates). BeAloha cause of your adult looks, you may be Aloha is the student association that is in place to help you find overlooked in certain school events and your way around the school. That’s right, all of its members parties. What happens is people assume are here only to take care of you, take you to places in Europe, you would rather have a quiet dinner in tell you everything’s all right when you’re down. They’re easily a fancy restaurant drinking expensive red recognizable in the hall (They wear a light blue sweater that wine and eating fine salmon than go out says ALOHA). So, whenever you feel lost, disoriented, hungry, with them, when all you really want to do thirsty or just lonely and in need of a shoulder to cry on, you is to drown yourself in alcohol, rip your can run to them. Their genereously-given smiles and tender clothes off and party like an animal. words will be a comfort to you. Surely they must have an ulterior motive, you ask? Well, unless you’re Mother Teresa no The same goes for student associations. good deed is ever selfless. If you understand the French blabOne of the reasons why you might feel bered in their alcohol-fuelled chants they sing on their way to left out of the whole selection process the school parties, you’re good. If you don’t, just steer clear of that will soon begin is that a lot of peothe when they’ve had too much to drink and you’ll be fine!

6

Saâd Alami


1A intègre-toi, 2A souviens-toi ! 1A, sois le ou la bienvenu(e) à GEM ! Tes 2A s’efforceront de te démontrer ce mot d’ordre pendant tes premières semaines à GEM. Et pour ce faire nous allons T’INTEGRER. Autant te rassurer tout de suite en règle générale nous optons pour la version soft. Sois néanmoins prêt(e), les semaines à venir vont te solliciter, corps et âme et foie.

A

vant de te peindre la face ou de t’envoyer de faire saupoudrer de farine sur la Place Grenette comme les ingés, nous, 2A, devons nous armer de patience car avant l’intégration par les élèves, il y a l’intégration par l’administration. Le village de la rentrée est déjà derrière toi, tu y as survécu et peut-être même appris quelque chose qui t’aidera à survivre à ton année à GEM : te connecter à gem-wifi. Mais peut-être pouvons-nous – étant passés par il y a de ça un an – te donner encore d’autres conseils pour ce début d’année, plus faciles à mettre en pratique. J’espère que tu as déjà bien entamé ta collection de pots des assos, et que tu aies ou non participé au colocathon (sinon tu pourras peut-être te rattraper sur le prochain !), surmonte ta fatigue car c’est parti pour deux semaines de folie ! Cette semaine tu pourras continuer à visiter de nombreux pots, mais en prime t’attendent, 1A encore innocent et naïf, quelques événements qui ont déjà valeur de tradition pour certains. Commençons par une intégration qui fut une fois qualifiée de « un peu plus bisounours » et qui vise à te présenter une des plus grosses assos de l’école, SOS : il s’agit de la Sol’inté. Elle se déroulera cette année le mercredi matin et sera une excellente occasion pour toi de t’entretenir des projets que SOS mène à bien pendant l’année avec les 2A, et de participer toi aussi à une bonne action, celle de récolter des fonds pour SOS. Avec, pour le plus meilleur récolteur, une récompense à la clé…

L’intégration par les assos : les stands des assos Le mercredi soir le BDE te dévoilera le lieu et le thème du week-end d’intégration (WEI) qui promet d’être fou ! Cependant, avant de voir cela par toi-même le week-end du 4-5-6 octobre, je t’invite à découvrir une autre sorte de soirée dont tu entendras encore beaucoup parler tout au long de l’année : la soirée Nymphony (avec des artistes de Nymphony Record, label de musique de la Zone Art) du 20. Mais puisqu’on parle soirée, parlons de soirée gémienne : la première d’une longue série aux 2C (la salle des Deux Colombes, le temple des soirées gémiennes), la Back To School. Prépare toi et choisis la tenue adaptée, car le 26 le Bureau des Elèves (BDE) et Dolce Vita vont te présenter une soirée comme on les aime à GEM. Si avec tout ce programme d’intégration tu crains que ton corps ne suive pas tout à fait le rythme, sois sans crainte, car il te reste une épreuve avant de pouvoir te dire complètement intégré : la montée à la Bastille. En effet, le 19 dans l’après-midi le Bureau des Sports (BDS) te mènera (ou se traînera derrière toi, en fonction de la soirée de la veille) au sommet. Je te souhaite bon courage ! Un dernier mot pour te préparer à l’intégration par les assos, le mercredi 18 tu viendras à l’école dans ce but uniquement et on s’occupera de toi !

Anna-Luisa Vogt

7


We want you (ou pas) !

Aah, les associations… A GEM nous en avons pour tous les goûts, et nombre d’entre nous ont trouvé l’association qui leur correspond et sont aujourd’hui épanouis dans la vie associative. C’est ainsi un véritable bonheur de flâner dans le couloir asso et de ne rencontrer que des visages radieux, témoignant du bien-être qu’une association peut apporter à tout Gémien. Mais, qu’entends-je ? Certains n’auraient pas d’association encore ? Un mot : recrutement.

E

n effet, après des semaines d’intégration mouvementées et un WEI de folie, débutera la phase de recrutement dans les associations. 2A, toi qui fait le fier avec ton pull d’asso et ton ordinateur plein de stickers alors que celui des 1A est encore nu, souviens-toi : tu étais moins confiant il y a de cela douze mois… Oui, tu avais peur. Peur d’être rejeté, de ne pas être à la hauteur, d’être un sans-asso. C’est très dur, psychologiquement et – pour certains recrutements – physiquement. 1A quant à toi, tente de te remémorer ce qui s’est passé avant ton été de tize et de fiesta/farniente : les oraux. Peut-être bien qu’à GEM, ton jury t’a questionné : « Et la vie associative, ça vous tente ? Quelle association aimeriez-vous rejoindre ? ». Deux options de réponse se présentaient alors à toi : ou bien tu répondais – bien entraîné – « la JAI Monsieur, je veux faire de l’audit plus tard (évidemment) ». Ou alors (si par mégarde tu avais mal lu le GIW spécial admissibles, honte à toi !) tu paniquais : association, késako ? Est-ce important ? Fort heureusement, nous sommes là pour t’éclairer ! Pour commencer c’est TRES important. Les avis divergent quant à la véracité de l’affirmation « t’as pas d’asso, t’as pas de vie », mais toujours est-il qu’à GEM il y a même un

8

parcours asso accessible en 2A (dont le nom officiel est « parcours en alternance associative », ça en jette), c’est dire l’importance qu’on accorde aux associations. Mais encore faudrait-il que tu puisses rejoindre une telle association. Voici le mode d’emploi : Nous annonçons les postes à pourvoir, tu postules, tu réponds à un questionnaire (plus ou moins fourni), tu passes un entretien, nous te recrutons. Ou pas. C’est là que ça commence à se compliquer. En effet, ta candidature ne sera pas toujours suivie d’un franc succès. Et tu auras éventuellement beau t’être ridiculisé pendant ton entretien, avoir raconté l’histoire la plus border qui te soit jamais arrivée, tu sortiras du local déçu et ta peur se sera vérifiée : tu n’as pas eu l’asso que tu voulais tant. S’il s’agit là d’une possibilité, ce n’est pas la règle, je te rassure. Réjouis-toi donc d’avoir bientôt la chance de pouvoir postuler à des assos plus géniales les unes que les autres, qui, à défaut de te recruter, te fourniront des souvenirs de recrutements improbables ! Après tout tes 2A te le diront pendant quelques semaines à partir de maintenant : « We want you ! » (slogan de recrutement le plus usité de tous les temps, juste derrière : « Allez viens, on est bien »).

(OU PAS...)

Anna-Luisa Vogt


Le Gémien, au-delà de son penchant naturel pour l’argent, le sexe, la drogue et le Rock & Roll, a lui aussi des opinions. Cette rubrique reviendra donc sur les grands débats de société qui agitent, ou pas, l’agora gémienne, plus communément appelée « la mezz’ ».

P10 - Gratianopolis P11 - Engagez-vous, qu’ils disaient P13 - Les Corinthians, le liberté par le sport

9


Gratianopolis

Aujourd’hui, Grenoble est la première métropole alpine, devant Innsbruck (Autriche) et Bolzano (Italie), ce qui lui vaut le surnom de « capitale des Alpes ». Mais, au-delà de ses atouts géographiques qui font d’elle le rendez-vous préféré des skieurs, Grenoble a également joué un rôle important dans l’histoire de France…

D’où vient le nom de la ville ? Jusqu’en 381 après J-C, Grenoble s’appelait Cularo, qui est son ancien nom gaulois. Elle a ensuite été renommée Gratianopolis par les romains qui voulaient remercier l’empereur Gratien, à l’origine de la construction d’un évêché qui jouera un rôle crucial dans la christianisation du territoire français. Au XIIIème siècle, le latin n’est plus la langue officielle de la ville qui deviendra alors Graignovol, en langue d’oïl, pour enfin devenir Grenoble au XVIème siècle, en 1539, lorsque le roi François 1er fait du français la langue officiel de son royaume.

Et c’est quoi le délire avec les dauphins ? Un peu après l’an mil, et c’est dans ce contexte que la ville va acquérir toute son importance historique, Grenoble devient la capitale du Dauphiné. Située au sud-est de notre territoire actuel, le Dauphiné est une ancienne principauté rattachée au Saint Empire romain germanique. Elle a longtemps

l’ESC a pour vocation de former les nouveaux seigneurs de ce pays, une des raisons de la réappropriation du dauphin dans son logo...

10

été sous l’autorité des comtes d’Albon, seigneurs puissants qu’on appelait les Dauphins et auxquels il doit son nom. Ce titre vient du prénom « Dauphin » lui-même (oui, ça existe), masculin du prénom féminin Delphine, souvent porté comme second prénom par les comtes d’Albon. Il fait référence à l’animal marin homonyme et rappelle les liens forts qui pouvaient exister entre le Dauphiné et la Provence, bordée au sud par la mer Méditerranée. Lorsque tu iras à la place Saint-André, plutôt agréable pour boire une bière lorsqu’il fait bon le soir soit dit en passant, tu pourras t’amuser à compter les dauphins sur la façade du Palais du Parlement du Dauphiné, désormais monument historique. Sous l’Ancien Régime, il était le troisième Parlement établi en France, après ceux de Toulouse et Paris.

Le rattachement au royaume de France Au milieu du XIVème siècle, le dauphin Humbert II au pouvoir, qui n’avait pas eu la chance de faire l’ESC Grenoble et qui était un bien mauvais gestionnaire, dépensa des sommes considérables jusqu’à ne plus pouvoir rembourser ses dettes. Philippe VI, roi de France à cette époque mais également excellent commercial, profita de la situation pour acquérir le Dauphiné et le rattacher officiellement au royaume en 1349. En contrepartie, le fils du roi de France devait dorénavant porter le titre de Dauphin, une tradition qui a perduré jusqu’à la Révolution, après laquelle la région s’est retrouvée divisée en trois départements : la Drôme, les Hautes-Alpes et l’Isère (Isère P Z), dont Grenoble est aujourd’hui le chef-lieu.

Simon Maarek


« Engagez-vous », qu’ils disaient ? Pour une majorité des Français, le monde politique est vu comme un monde bien lointain, une sphère dont beaucoup de jeunes gens rêvent mais qui parait pour beaucoup tellement « pourrie » et déconnectée des préoccupations du petit peuple que le renouvellement tant attendu paraît bien hypothétique. Les gens semblent tellement désabusés que les différentes élections se traduisent par des taux d’abstention record et les critiques contre les politiques fusent de toutes parts : « Tous pourris », « que des Enarques », et j’en passe. Alors, reste-il une petite lueur d’espoir à l’horizon ? Etat des lieux.

Un système à bout de souf- trick Buisson, conseiller spécial ver les personnes afin de ne pas de Nicolas Sarkozy ou Nicolas emporter l’adhésion mais avant fle Le paysage politique français est aujourd’hui un véritable cocon où quelques personnes représentent le peuple français en totale déconnexion avec la réalité. Les scores absolument hallucinants d’abstention ou du vote blanc au cours des dernières élections (à quand une comptabilisation du vote blanc qui fait un tabac à chaque élection ?) montre bien la résignation des Français face à ces politiques qui peinent à susciter l’adhésion.

La politique : une histoire de stratégie

Pour exister dans le paysage politique français, les politiques ne suivent pas leur réelles opinions mais élaborent des stratégies en surfant sur la conjoncture et l’actualité. Les « conseiller spéciaux », ces petits hommes de l’ombre s’attachent à coup d’études savamment menées à éplucher l’actualité et élaborer une stratégie qui pourrait s’avérer payante. Les bien connus Pa-

Dufourcq conseiller de François Hollande durant toute la campagne de 2012 sont les plus fameux exemples de cette folie des conseillers qui prennent de plus en plus de place dans la politique parfois au détriment de la spontanéité, d’une réelle vision politique et plus préoccupant, d’un discours de vérité.

tout flatter son électorat. Et la vérité ? Très peu pour l’homme politique car pense-t-il, l’électeur n’est pas prêt à l’entendre. Triste vision d’un métier sensé faire bouger les choses améliorer la vie du peuple !

Pour être élu, la stratégie à la mode : cliver les personnes afin de ne pas emporter l’adhésion mais avant tout flatter son électorat.

Les pains au chocolat de JeanFrançois Copé, la taxe à 75% de François Hollande, les répliques travaillées de Jean Luc Mélenchon ou de Marine le Pen. Autant d’effets d’annonce et de petites phrases révélateurs d’une stratégie de communication populiste, destinée à susciter une réaction des Français. Pour être élu, la stratégie à la mode : cli-

La politique déconnectée

Le principal reproche des Français envers le paysage politique est bien cette vision qu’ils en ont d’un monde totalement à part, bien loin de leur vie quotidienne et des réalités aussi bien sociales qu’économiques. Et en effet, comment leur donner tort ? Pourquoi y a-t-il tant de profils semblables parmi les politiques ? Un sénat à la moyenne d’âge de 65 ans peu en phase avec le 21e siècle. Les hautes sphères politiques occupées par une énorme

11


ter de sa bonne foi ? L’électeur a un pouvoir dans les mains : le bulletin de vote. Il veut le renouvellement des responsables politiques ? Pas besoin de soutenir un projet de loi interdisant le cumul des mandats, il suffit de ne pas voter pour les cumulards. Il ne veut plus d’élus condamnés ? Il suffit de ne plus les soutenir.

majorité d’énarques ou d’avocats. Pourquoi y a-t-il si peu de chef d’entreprises, d’agriculteurs, de gens sortant d’écoles de commerce ? Eh bien, il est malheureux de constater qu’aujourd’hui, il est extrêmement difficile de réussir en politique sans les bonnes « connaissances », je dirais même les bon « pistons » ! Ce n’est pas monsieur Dassault qui a attendu d’avoir 80 balais pour siéger au sénat qui prouvera le contraire. Mais pourquoi pas avant Serge ? Comment quelqu’un qui n’a pas côtoyé le monde professionnel peut-il l’appréhender, comment un homme de 70 ans bien qu’il soit sage sans aucun doute, peut-il saisir les préoccupations de la jeunesse ? Après tout, peutêtre que la politique, quoi qu’on y fasse, sera toujours tel que le disait Voltaire « l’art de mentir à propos. ».

Et la responsabilité des électeurs ? La faillite des politiques ne viendrait-elle pas de la société ellemême et des citoyens qui la composent ? Quand on entend que Jérôme Cahuzac et Dominique Strauss-Kahn sont encore majoritairement soutenus et accueillis en héros dans leurs fiefs, il y a de quoi se poser des questions. En effet, les citoyens sont en grande partie d’accord sur le

12

sujet : ils souhaitent massivement un renouvellement et un assainissement de la classe politique. Selon un sondage de mars 2013 réalisé par Harris Interactive, 72% des Français déclarent ne pas faire confiance aux responsables politiques. Mais alors, tout devrait donc changer aux prochaines élections ? On peut déjà vous annoncer que non. Les électeurs préfèrent bien souvent jouer la sécurité. Il suffit de voir les résultats des candidats non-encartés dans nos circonscriptions aux législatives, seuls les grands partis récoltent la majorité des suffrages. C’est encore plus flagrant au niveau local, lors des municipales dans des villes moyennes où l’on sait que l’aménagement du territoire et le rebouchage des trous sur la rue principale n’ont pas franchement de couleur politique. De même, les électeurs sont effarés à chaque scandale qui sort dans la presse. Mais si les élus condamnés sont toujours là aujourd’hui, c’est parce qu’ils sont réélus. D’ailleurs, si les présidents successifs tentent de mettre en place une « République irréprochable », c’est parce que les citoyens n’en sont pas capables eux-mêmes. N’est-il pas anormal de voir un ministre du Budget frauder le fisc et d’entendre dans les médias des électeurs de Villeneuve-sur-Lot vanter ses qualités et ne pas dou-

Le vote protestataire : la solution ?

Toutefois, certains électeurs tentent de faire passer leur message par le vote. Cela se traduit par deux types de vote protestataire : le vote Front national et le vote blanc. Il est clair que la solution ne réside pas dans le vote Front national, un parti qui a aussi son lot de responsables condamnés et qui joue sur le fait qu’il n’a encore jamais accédé au pouvoir au niveau national. Le vote blanc reste la voie noble de la protestation, un vote qu’il faudrait d’ailleurs reconnaître. Il pourrait permettre de diminuer le nombre de voix allant aux extrêmes. La faillite ne vient pas donc forcément des politiques. Un lien peut également être fait avec un comportement bien français : la situation actuelle est confortable car elle permet de nous plaindre toujours auprès des mêmes. L’hypocrisie ambiante autour de la crédibilité des responsables politiques ne fait que confirmer un constat vieux comme le monde : on n’a que les politiques que l’on mérite.

Clément Auguy et Damien Bertoncino


Les Corinthians La liberté par le sport Le sport et en particulier le football a de tous temps joué un grand rôle sociétal. Un probant exemple en est le club de football brésilien des Corinthians de Sao Polo, qui a joué le rôle de premier opposant politique dans un pays en pleine dictature et contribuer, à son échelle, à sortir le Brésil de son carcan totalitaire. Une belle histoire d’hommes passée à la postérité : la « Democratia Corinthiana ».

L

e club des Corinthians est un club mythique Brésilien de l’Etat de Sao Polo, il s’agit du plus grand club omnisport du Brésil. Dans le monde du football, les Corinthians ont toujours été considérés comme un des clubs mythiques du championnat brésilien avec entre autre les clubs de Flamengo ou de Santos. On comptabilise plus de 35 millions de supporters des Corinthians à travers le monde, rien que ça ! Pendant que le Brésil de Télé Santana de 1982 et 1986 régale la planète football avec son « football total », encore largement considéré de nos jours par les puristes comme la plus belle équipe de l’histoire du football, les Corinthians emmenés par Socrates et Wladimir, deux des plus grands joueurs de l’histoire de la Seleçao, vont mener une véritable lutte pour la liberté du peuple brésilien contre le régime militaire. Soutenus par différents sociologues et mouvements politiques, les Corinthians vont changer à jamais la vision du footballeur. Dès 1981, sous l’impulsion d’un nouveau président, Adilson Monteiro Alves, les joueurs des Corinthians vont introduire au sein de leur club un véritable petit îlot de démocratie. Chose inédite dans l’histoire du football, des joueurs prennent peu à peu le pouvoir et influent sur toutes les décisions stratégiques du club. Les joueurs nomment ainsi euxmêmes leur premier entraîneur Zé Maria, décident de la

redistribution des recettes au sein de « leur » club, du recrutement de nouveaux joueurs et n’hésitent pas à introduire sur leur maillot des slogans encourageants l’instauration d’un régime démocratique ou encore, des encouragements à aller voter. Le leader du mouvement, « le docteur » Socrates (surnom donné à « l’intellectuel du football », titulaire d’un doctorat en médecine) résume bien la vision de cette joyeuse bande de copains idéalistes : « Nous exercions notre métier avec plus de liberté, de joie et de responsabilité. Nous étions une grande famille, avec les épouses et les enfants des joueurs. Chaque match se disputait dans un climat de fête (...) Sur le terrain, on luttait pour la liberté, pour changer le pays. Le climat qui s’est créé nous a donné plus de confiance pour exprimer notre art ». Alors oui, le football peut souvent apparaitre comme un sport de bon gros « débiles », bien plus obsédés par l’argent que par l’évolution de la société mais seul le football peut offrir autant d’émotions. En témoigne ce moment historique de l’été 1983, où une simple bande de « footeux » remportèrent le championnat de l’état de Sao Polo et montrèrent la voie de la liberté à toute une nation. Mythique !

Clément Auguy

13


Parce qu’une école de commerce, c’est aussi un haut lieu de culture. GEM, dont l’architecture n’a rien à envier à celle du musée Guggenheim de Bilbao, ne fait pas exception à la règle. En attendant que la Zone Art vous initie au chant, à la danse ou au théâtre, vous trouvez dans cette rubrique de quoi épanouir votre passion infinie pour les arts et les lettres.

P15 - Gatsby, 2 films, 1 histoire, 1 génie P16 - Clap de rentrée ! P18 - Je lis, je vais mieux !


Gatsby

2 films, 1 histoire, 1 génie Gatsby, le magnifique, c’est un récit d’une justesse absolue, qui a fait l’objet d’une seconde adaptation au cinéma il y a quelques mois. Connecter le pouvoir, l’amour et l’argent, thèmes aussi contemporains qu’inépuisables. Jay Gatsby, personnage fictif se réalise en chacun de nous. Individu parfaitement moyen, anormalement puissant. Etre riche, c’est s’offrir une nouvelle personnalité. C’est Fitzgerald.

L’engouement Gatsby

Gatsby à l’écran, c’est revivre un âge d’or épuisé. Le film intervient pour réveiller une époque anéantie Fitzgerald, à l’origine du par la crise économique. mythe de Gatsby En 1974, Redford incarne la démesure à l’état brut. La société américaine rejoue le krach boursier de 1929. Aujourd’hui, DiCaprio sublime un mythe. Nous sommes en 2013, officiellement en récession depuis 5 ans. Coïncidence suspecte ou calcul prémédité ?

Gatsby, bête de scène ou donneur d’espoir ? Paru en 1925, l’intrigue est d’une simplicité remarquable. Il aime une femme : Daisy. Dans une société ultra-capitaliste, l’argent est une condition sine qua non à l’amour. Il n’en a pas. L’inexistence de l’argent signifie absence de vie sociale. S’il y a luxe, il y a sentiment amoureux. Sa condition d’homme est fonction de sa capacité à dépenser. Une ascension sociale fulgurante, une incapacité à rattraper le temps perdu. Un obstacle : le temps, indicateur imparfait, instaurateur de désordre. Elle, Daisy Buchanan, épouse et mère s’épanouit dans la massification du luxe. D’une insouciance effrayante, elle ne se pose pas de questions. Lui, animé par un amour intacte, veut la reconquérir, pour cela, il organise des soirées d’une démesure invraisemblable. C’est l’histoire d’une passion, follement inouïe. Une gloire impensable, un destin tragique.

Gatsby, adapté au cinéma

Les deux long-métrages suivent une chronologie identique à celle du livre. Les répliques sont copiées sur celles du roman. Il n’y a pas de surprise en matière de narration. Il s’agit d’une reproduction imagée du roman. Incarner Gatsby le magnifique, exigeait la présence d’une personnalité mythique. Le choix de Redford ou Dicaprio est tout à fait logique. La première version réalisée en 1974 reprend des codes sociaux propres aux seventies. C’est une version disco. Mia Farrow, joue un délicieux caprice. La mise en scène est épurée. La prise de risque et la libre-initiative sont limitées. La version 2013, est américanisée. C’est un spectacle irréprochable et irrespirable. Nos sens se confondent. Il y a une théâtralisation du récit, un manque de réalisme. Une illusion animée apparaît sur l’écran. L’effroyable réalité est oubliée. C’est inaccessible. Ce film, largement inspiré du précédent, est plus exubérant. C’est actualisé : musique électro-rap, costumes de créateurs, … Une économie qui fonctionne au ralenti, un Gatsby éveille les esprits.

Léa Taïeb

15


e d lap

C

rentrée ! Saâd Alami

THE WOLF OF WALL STREET

Date de sortie : 15 novembre 2013 Studio de distribution : Paramount Pictures Synopsis : L’histoire d’un courtier en bourse qui dénonce une affaire de corruption à Wall Street, un acte courageux qui lui coûtera sa carrière et sa liberté... Réalisé par : Martin Scorsese

Atouts

- Duo gagnant Scorsese/Dicaprio (Il n’y a qu’à voir Aviator, Les infiltrés) - Wall Street, un thème à la mode et facilement pris au sérieux au cinéma. Esthétiquement aussi, c’est un univers qui s’adapte bien à l’écran. - Inspiré de faits réels - Le buzz énorme généré par Gatsby, le Magnifique (voir page 15) qui joue en faveur de Dicaprio et donc du film.

Lacunes

- Sachant qu’il existe déjà un film culte au nom de Wall Street (Oliver Stone), il faut que film sache faire preuve d’assez d’originalité pour qu’on n’y voit pas d’effets de répétition - Risque de faire un film superficiel, qui représente seulement le côté glamour de Wall Street (voir Margin Call)

16

Fini les gros blockbusters d’été, les Iron Man, les Kick Ass, les Wolverine. Maintenant place aux films qui rapporteront des Oscars. Le mois de septembre est pour le plus grand nombre des studios la période idéale pour lancer la promo des films qu’ils estiment avoir leurs chances à la prestigieuse cérémonie des Academy Awards. Si les films qui ont un petit espoir commencent déjà à apparaître sur les affiches (Malavita, Gravity), la sortie des films les plus prometteurs est souvent fixée en décembre. Ainsi, ils resteront bien frais dans la mémoire du jury, qui devra commencer à voter dès le 27 décembre 2013. Sans être un expert en marketing du cinéma, il est donc d’ores et déjà possible d’imaginer quels films ont une chance d’être oscarisés en février 2014. En voici quelquesuns.

TWELVE YEARS A SLAVE

Date de sortie : 27 décembre 2013 Studio de distribution : Fox Searchlight Pictures (la filiale “indie” de la glorieuse 20th Century Fox) Synopsis : Un jeune homme, qui vit à New York, au milieu du XIXème siècle est kidnappé et vendu en tant qu’esclave dans le Sud de l’Amérique. Réalisé par : Steve McQueen (Shame ; Hunger)

Atouts

- Steve McQueen, réalisateur audacieux et visionnaire qui, selon les critiques commence à avoir sa place dans le cercle très restreint des auteurs de nouvelle génération (qui inclut notamment Quentin Tarantino, Paul Thomas Anderson), mais qui jusque-là n’a eu aucune reconnaissance de la part des Oscars. - Une histoire originale qui semble déjouer les clichés. - Un casting solide d’acteurs que l’industrie commence à prendre au sérieux Brad Pitt (qui a définitivement tourné le dos aux rôles de beau gosse), Michael Fassbender (la muse de McQueen), Paul Dano (jeune acteur, chouchou des cinéastes indie), Paul Giammatti, Benedict Cumberbatch

Lacunes

- Comme ses deux films précédents, le style du réalisateur peut être jugé trop violent, surtout lorsqu’il s’agit d’un thème aussi sensible que celui de l’esclavage.


AUGUST : OSAGE COUNTY

Date de sortie : 8 novembre 2013 Studio de distribution : The Weinstein Company Synopsis : Un drame familial oblige les différents membres de la famille Weton à rendre visite à leurs parents dans leur ancienne maison du Midwest Américain. Cependant, renouer les liens s’avère difficile, les tensions renaissent rapidement et font de ces retrouvailles un supplice Réalisé par : John Wells

Atouts

- Le thème classique de la famille dysfonctionnelle, aimé du grand public. - Un casting du tonnerre qui mêle des nouveaux-venus (Benedict Cumberbatch), des acteurs qui jouent leur come-back (Julia Robers, Juliette Lewis), des stars bien en place (Ewan McGregor) des vétérans du métier (Sam Shephard, Chris Cooper) et la divinité suprême adulée par les Oscars : Meryl Streep. - Film adapté d’une pièce de théâtre américaine, et qui bénéficie donc d’un certain “ prestige intellectuel”.

Lacunes

- Le genre tragi-comique est le genre du quitte ou double par excellence (voir Noah Baumbach acclamé pour The squid and the whale, complètement snobé pour Margot at the wedding et Greenberg) - La malédiction du casting trop chargé de stars, qui a frappé les films Nine, Bobby entre autres. - Un réalisateur qui a surtout travaillé dans la télévision. Au vu du thème, il est très facile de tomber dans le registre du téléfilm.

GRACE OF MONACO

Date de sortie : 27 décembre 2013 (une date pour laquelle tous les gros films se battent) Studio de distribution : The Weinstein Company Synopsis : Film qui retrace une partie de la vie de l’icône Hollywoodienne et princesse de Monaco Grace Kelly. La période choisie est le début des années 60. La princesse traverse une crise identitaire et est en pleine recherche de soi. Elle est préoccupée aussi par les tensions naissantes entre le Prince Rainier III et Charles De Gaulle, qui va jusqu’à menacer la principauté de Monaco d’une invasion. Réalisé : Olivier Dahan (La Môme, My own love song)

Atouts

- Les Oscars raffolent des biopics, c’est un fait établi dans la nature. C’est le genre qui permet d’évaluer de la manière la plus concrète les talents d’un acteur, car il y a possibilité de comparaison. Il n’y a qu’à voir pour quels rôles le plus grand nombre d’acteurs ont eu droit à leurs Oscars (Meryl Streep pour avoir joué Margaret Thatcher, Daniel-Day Lewis pour Lincoln, Helen Mirren pour la reine Elizabeth etc…) - Olivier Dahan, qui est un “MAESTRO” selon les dires de Marion Cotillard

Lacunes

- Le challenge pour Olivier Dahan qui est de réaliser un film qui soit à la hauteur de son plus grand succès, et le risque extrêmement élevé de décevoir le public (impitoyable). - Nicole Kidman à qui on ne pardonnera jamais d’avoir tourné le dos à Hollywood après avoir empoché son Oscar pour jouer dans des films aussi controversés les uns que les autres (Dogville, de Von Trier ; Birth de Jonathan Glazer ou plus récemment Paperboy de Lee Daniels) - Une intrigue qui, avouons-le, a l’air peu entraînante.

THE BUTLER

Date de sortie : 16 août 2013 Studio de distribution : The Weinstein Company Synopsis : Film qui suit le parcours du majordome de la Maison Blanche, Cecil Gains, qui voit défiler huit présidents, entre1952 et 1986. Réalisé par : Lee Daniels (Precious, Paperboy)

Atouts

- Biopic power, même si dans ce cas, il ne s’agit pas d’une personnalité connue - Gros casting avec des acteurs qui ont déjà fait leurs preuves dans les rôles principaux : Forest Whitaker (oscarisé), Oprah Winfrey (peut s’acheter un Oscar si elle veut, et déjà nominée), Cuba Gooding Jr. (oscarisé) - Peut-être ce film, avec une storyline plus conventionnelle, permettrait-il à Lee Daniels de reconquérir le jury de l’Académie après l’escapade artistique qu’a été Paperboy ?

Lacunes

- Les acteurs et les réalisateurs ont déjà été récompensés par des nominations ou des Oscars auparavant, le jury peut les délaisser au profit de nouveaux venus. - Est sorti trop tôt et doit donc être vraiment exceptionnel pour qu’on s’en souvienne encore en janvier. - Fait intervenir plusieurs grandes stars dans des rôles caméo (Jane Fonda en Nancy Reagan, Robin Williams en Eisenhower, James Mardsen en Kennedy) ce qui peut avoir l’effet “parade de gens connus” et distraire le public du vif du sujet.

17


Je lis,

Je vais mieux !

Du salon du livre à Paris, j’ai bien sûr ramené des photos, des livres dédicacés mais également le dernier roman de David Foenkinos Je vais mieux. Je viens de le finir et tiens à t’en toucher deux mots cher lecteur.

Je vais mieux est la dernière création de l’auteur de La délicatesse, prévue comme étant « le roman des vacances par excellence ». Dans cette œuvre, il nous montre l’influence de la douleur sur notre quotidien. Paradoxalement, il nous fait comprendre qu’au-delà du problème qu’elle implique, elle peut également être salvatrice. L’histoire est celle d’un homme qui se découvre lors d’un dîner entre amis une douleur dans le dos. On se plonge facilement dans l’histoire grâce au personnage commun auquel on peut s’identifier.

David Foenkinos au salon du livre

18

La douleur est un fil conducteur du roman : c’est en quelque sorte ce qui rythme le livre et fait avancer l’histoire. Cette douleur est un compagnon au début bien pesant pour lui mais qui va aussi lui ouvrir de nouvelles perspectives heureuses... Des étapes clés D’abord, le personnage s’inquiète de cette douleur. Nulle personne Mon ressenti n’est capable de lui dire ce qu’il Sans te dévoiler a : les examens médicaux ne l’aboutissement de l’œuvre, je décèlent rien…, aucun médicate dirai simplement qu’elle est ment ne vient à bout de ses heureuse et que l’on en vient à souffrances ! Ce qui l’inquiète se dire que le corps humain fait d’autant plus… Cela est très acvraiment bien les choses. Cette tuel : on a souvent tendance à douleur dans le dos a permis dramatiser nos maux. au héros d’avancer, de se poser Puis, le désespoir l’emporte : des questions sur sa vie. tout s’écroule dans sa vie et il Je te conseille ce roman, cher commence à déprimer. lecteur, dans lequel tu te C’est à ce moment-là que l’on reconnaîtras sûrement et seras fasciné par la merveilleuse se rapproche nettement du façon dont l’auteur nous fait personnage, on a envie de ressentir cette douleur. Ce n’est porter cette douleur avec lui pas souffrante que j’en suis respour l’apaiser. Ses problèmes sortie, rassure-toi, je me suis concernent notamment sa vie juste sentie… bien ! familiale et professionnelle ; problèmes auxquels, on a pu un jour être confrontés : on s’identifie ainsi à lui et on s’imagine comment on réagirait à sa place. Ensuite, il apprivoise la douleur voyant qu’il n’y a pas d’autre solution. Il décide de prendre les choses en main et de tenter de se reconstruire avec cette douleur.

Flora Vannihuse


Eh oui ! Les assos peuvent parler et même écrire. Ainsi, les pages qui suivent leur appartiennent car le Gem In Way, c’est aussi ça : un endroit où les assos peuvent promouvoir leurs projets et leurs événements ou, plus simplement, s’exprimer sur des sujets qui les préoccupent. Si vous souhaitez remplir ces pages, contactez la rédaction à xpression@grenoble-em.com

P20 - Dolce Vita P21 - Pôle théatre P22 - La recette de Millési’mets P23 - La K’fêt P24 - Le Petit Ynsolent


La transition énergétique fait sa loi E

Pour la première fois, Dolce Vita écrit dans le Gem In Way. Naturellement, il est question de développement durable avec le débat sur la transition énergétique.

n 2013, l’actuel gouvernement s’est emparé d’un sujet de taille : la transition énergétique. Au printemps, de nombreux débats ont eu lieu dans toute la France, rassemblant tantôt des experts, tantôt de simples citoyens venus donner leur avis sur la question. Cet été, toutes les propositions ont été synthétisées pour aboutir à la rédaction d’une loi sur la transition énergétique à l’automne.

Pour lutter contre le changement climatique, la France s’est déjà engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020 par rapport à 1990. Par ailleurs, les énergies fossiles s’épuisent irrémédiablement. Certes, les réserves de pétrole et de charbon ne seront pas épuisées avant plusieurs décennies, mais les gisements restants sont de moins en moins accessibles et donc de plus en plus coûteux à exploiter. Ce coût croissant d’exploitation et d’achat des énergies fossiles, associé aux préoccupations environnementales, motivent aujourd’hui le débat sur la transition énergétique. Rappelons ici quelques chiffres du mix énergétique français : le pétrole et le nucléaire fournissent chacun environ un tiers de l’énergie consommée, le gaz 15%, les énergies renouvelables 13% et le charbon 4%. Afin de répondre aux enjeux énergétiques actuels, trois axes d’actions se dessinent : consommer moins, consommer mieux, et produire autrement. Le débat sur la tran-

20

sition énergétique se concentre sur ce troisième axe, mais est indissociable des deux premiers. Il est en effet prévu que la consommation d’énergie baisse, à la fois de manière volontaire et contrainte. Les énergies renouvelables ne sont donc pas amenées à remplacer complètement le pétrole ou le nucléaire, mais seulement en partie. L’abandon des énergies fossiles va de pair avec la sobriété et l’efficacité énergétiques. Ce débat sur la répartition future des différentes sources d’énergie engage toute la société, c’est pourquoi il n’a pas été confié seulement à des groupes d’experts. L’énergie n’est sans doute que le premier volet d’une transition vers un nouveau modèle économique. En effet, à l’échelle de la France, tous les scénarios prévoyant l’abandon du pétrole en 2050 estiment aussi que dans le même temps, la consommation d’énergie devra être divisée par deux. Cela implique une politique de sobriété énergétique ainsi qu’une amélioration de l’efficacité des systèmes productifs actuels. L’économie pourrait alors reposer davantage sur l’immatériel, sur la production de biens durables et sur leur réparation. Après l’ère du charbon et celle du pétrole, l’actuelle transition énergétique est porteuse d’un nouveau modèle économique et social qui reste à définir. A nous de le définir.

François Desjardins


Les folles aventures du Pôle Théâtre L e pôle théâtre c’est une aventure, une grande famille et des personnes passionnées. C’est une troupe de théâtre, Artscénik, et une troupe de théâtre d’improvisation, Impro’pulsion. Mais tu auras toute l’année pour apprendre à nous connaître. Aujourd’hui, comme sur scène, nous sommes là pour te faire rire, pleurer et surtout te faire rêver. Comme il paraît difficile de jouer sur du papier, nous allons te conter deux histoires totalement vraies et mêmes inspirées de faits réels...

Van de l’Espace paré, c’est parti pour 6 heures de route sans autoradio. Heureusement, un improvisateur n’a besoin de rien pour s’amuser et nous avons passé le voyage à inventer des histoires... Bref, après avoir cherché notre parking pendant plus d’une heure en tentant vainement de parler espagnol, nous finissons par arriver à Barcelone. Le concours des talents qu’est le Trophée des Arts regroupe de nombreuses catégories dont le théâtre d’improvisation. Le dimanche matin, après deux soirées mouvementées, les troupes de chaque école doivent se tirer du lit pour aller concourir. C’est une improvisation originale, dans laquelle un homme souhaitant faire le tour du monde se fait avoir en achetant une montgolfière miniature, qui nous mène en finale contre nos amis les Kandinsky d’Euromed. Une seconde improvisation nous permet de remporter la victoire ex-aequo. Un trophée en poche, fatigué mais satisfait, Impro’pulsion peut finalement reprendre la route vers ses montagnes...

Comme chacun le sait, prendre la route en écoutant Carmina Burana est toujours présage de bon voyage. Cet adage s’est révélé vrai pour Artscénik lors de sa participation au Festi, Festival de Théâtre des Grandes Ecoles à Cannes. Qu’arrive-t-il lorsqu’une troupe de théâtre débarque dans la ville du cinéma ? Elle se beigne en plein mois de mars, fait la fête avec les Kandinksy dans une chambre de 10 m2 et surtout, elle prend un immense plaisir à monter sur scène. Jouer La Cantatrice Chauve dans la belle salle qu’est l’espace Miramar est sans doute l’expérience la plus forte qu’ait vécue notre troupe. Être récompensé pour son travail par des professionnels en se voyant remettre le coup de cœur du jury est le plus beau cadeau que nous pouvions recevoir. Sur la photo qui suit, tu peux voir la troupe qui, son trophée à la main, profite une dernière fois de la crique de l’ambiance avant de rentrer jouer pour son public grenoblois... Si tu souhaites en découvrir davantage, sache qu’Artscénik jouera une dernière fois La Cantatrice Chauve fin septembre et procédera bientôt au recrutement de ses comédiens. De plus, Impro’pulsion aura ses séances portes ouvertes tout le mois d’octobre et jouera son premier spectacle dès novembre. Il est triste de se quitter si vite mais n’aie aucune crainte, ce n’est qu’un au revoir. A bientôt pour de nouvelles aventures...

Pablo Dhaini

21


Marie-Estelle Meyrignac

Tarte au Citron meringuée Temps de préparation : 30 minutes Temps de cuisson : 25 minutes

Ingrédients (6 Portions) : PATE SABLEE POUR LA CRÈME AU CITRON - 4 citrons de taille moyenne - 150 g de sucre - 3 œufs - 1 cuillère à soupe de Maïzena ou de farine POUR LA MERINGUE - 2 blancs d’œufs - 100 g de sucre - 1/2 c à café de levure chimique Préparation de la recette : Mettez dans un moule de 25 cm de diamètre la pâte sablée, recouvrez-la de papier sulfurisé et de riz. (Pour éviter qu’elle ne lève, il faut juste qu’elle dore) Faites cuire à blanc 20 à 25 mn, à 180°C, Th 6-7. Crème au Citron : Laver les citrons et en “zester” 2. Mettre les zestes très fins dans une casserole. Presser les citrons et mettre le jus avec les zestes dans la casserole.

Ingrédients (1 verre) : 3 cl vodka 2 cl crème de bananes jus d’orange 0,5 cl sirop de grenadine 1 pincé de sucre

22

Verser le sucre et la Maïzena. Remuer, et commencer à faire chauffer à feux doux. Battre les œufs dans un récipient séparé. Une fois les œufs battus, incorporer tout en remuant le jus de citron, le sucre, la Maïzena et les zestes. Mettre à feu fort et continuer à remuer à l’aide d’un fouet. Le mélange va commencer à s’épaissir. Attention de toujours remuer lorsque les œufs sont ajoutés, car la crème de citron pourrait brûler. Oter du feu et verser l’appareil sur le fond de tarte cuit. Faire cuire 20 min à 180 degrés. Meringue : Monter les blancs en neige avec une pincée de sel. Quand ils commencent à être fermes, ajouter le sucre puis la levure. Mixer jusqu’à ce que la neige soit ferme. Recouvrir avec les blancs en neige et napper. Cuire à four doux (120°C/150°C) jusqu’à ce que la meringue dore (10 mn).

After Sex

A réaliser directement dans le verre rempli de glaçons 1. Verser les ingrédients : vodka / crème de bananes 2. Compléter avec le jus d’orange 3. Agiter avec une cuillère 4. Finir en versant la grenadine et le sucre dessus


Pourquoi devenir une K’fiotte ?

Tu veux en savoir plus sur cette asso qui ne laisse personne indifférent, Xpression et la K’fêt s’associent pour te permettre de connaître un peu mieux l’animateur du couloir asso.

Premiers pas à Gre

Tu commences à entendre parler des associations. On t’en avait déjà parlé aux oraux, mais la tu y es, il faut prendre une décision. Tu entends parler de la K’fêt. Ah la K’fêt ! “ils sont tous hautains”, “ils se prennent au sérieux”, “laisse tomber l’entretien est horrible ils te font faire des trucs hardcore”. Les personnes qui pètent plus haut que leur cul ? non merci. Malgré ça tu entendras certaines personnes disant que la K’fêt est leur asso de cœur, d’autres qui diront, je tenterais bien, l’ambiance à l’air bonne.

L’entretien

Panique totale, tu te souviens de ces personnes qui t’ont dit à quel point tu allais mal finir pendant l’entretien. Mais t’es bien plus solide que ça, ce n’est pas maintenant que tu vas reculer. Tu es devant la porte, un mec roux t’accueille. Il ressemble étrangement à Astérix, au moins, ça te met à l’aise. Tu t’assoies, ils sont tous la devant toi à te regarder, t’es pas bien du tout. Les questions démarrent, et tu te rends petit à petit compte qu’ils sont là pour passer un bon moment. Et c’est parti

pour 20 minutes de rigolade. Tu joues le jeu à fond car ils ne rigolent pas DE toi, mais AVEC toi. Tu sors de la salle le sourire aux lèvres.

Les résultats

Tu stresses, tu attends l’appel de la K’fêt (merci de nous laisser le temps d’appeler nous buvons des verres). 23h45, enfin, tu entends des gogoles qui chantent BE HOT BE K’FIOTTE. Et une autre voix qui te cries : T’es pris à la K’fêt ! Félicitations !!

FRIDAYZ

Les K’fiotte 2A te donnent un thème, te disent d’arriver à une heure précise. T’as un peu la trouille, qu’est-ce qu’ils vont faire ? Tu arrives à la soirée, déguisé comme un con. Début des hostilités. Un petit cadeau de bienvenue dont tu te souviendras, ou pas. C’est officiel, tu es un(e) k’fiot(te). Tu passes une soirée à rire, danser, chanter, faire le/la gogole. Tu as rencontré N. Bouygues fraichement tondu. Tu as du voir les filles chanter sur des chansons de pré-pubères, suivit d’autres chantant “BE HOT BE K’FIOTTE”. Et puis tu rentres chez toi, content, Sofia et Fleur, lors de la Fridayz serein. Ou tu ne te souviens pas de la fin de ta soirée Bouygues et Astérix, en fridayz antillais VS geek Chasse, pêche, biture et tradition et tu te retrouves le lendemain je ne sais où, au choix.

Le bilan

Tu as passé une année avec toutes ces personnes qui sont devenus tes amis. Tu les as vu tous les jours, tu as dansé sur du Cloclo dès 8h du matin, tu as loupé des staffs, tu as fait toutes les Fridayz, tu n’as plus de voix à force de chanter tes couleurs, tu as saigné le babyfoot, tu allais machinalement à la K’fêt dès que tu avais 2 minutes de pause. Tu t’assoies sur un canapé en repensant à ton premier jour, aux critiques, aux personnes qui t’avaient dit de ne pas postuler. Tu regardes autour de toi, tu vois tout le monde à la K’fêt, toutes ces personnes qui sont membres de ton asso, mais qui sont surtout devenus une belle bande de pote, et tu te dis : Je suis bien, vraiment bien. Et la K’fêt, c’est mon asso. PS : La K’fêt est la deuxième association la plus demandée, et on sait pourquoi. Viens dans le bus K’fêt au WEI, tu seras convaincu.

23


Le Petit Ynsolent ! Le Petit Ynsolent, c’est le journal en ligne des étudiants grenoblois, lancé à l’origine par des Gémiens. La nouvelle équipe du Petit Ynsolent (le PY dans le jargon), t’en dit plus à son sujet.

Le PY… késako ?

Et concrètement, on y trouve quoi ?

Le projet est issu d’une volonté commune à deux assos de l’école, Xpression et Planètes, de créer un journal pour les étudiants grenoblois. Depuis deux ans déjà, elles manient respectivement les mots et les images, toujours imprégnés d’une touche d’Ynsolence, pour vous en m ett re plein la vue !

Chaque mois, un dossier, formé d’articles, de photos et de vidéos sur un thème qui vous concerne. Mais aussi, d’autres articles sur des thèmes divers postés tout au long de l’année, des vidéos, des photos, humoristiques ou pas, des chroniques, des émissions… le tout pour votre plus grand plaisir! Le petit plus ? Le PY est le journal des étudiants grenoblois … fait par eux-mêmes ! Vous pouvez donc participer. N’hésitez pas à nous envoyer vos articles et vos photos pour avoir la possibilité de les voir publiés !

En exclu !!! Le thème de la rentrée :

Grenoblois, mode d’emploi Un thème pour les grenoblois « débutants et confirmés » qui veulent (re)découvrir tout ce qui fait l’unicité de la capitale dauphinoise et de ses habitants !

Retrouvez le Petit Ynsolent en ligne :

www.lepetitynsolent.com 24


Si vous êtes arrivés jusqu’ici, soyez rassurés : vous êtes en zone libre. Au feu les sujets pompeux et les analyses poussées, il est temps de se lâcher et de raconter n’importe quoi. Dans cette rubrique, on parlera de tout et de rien, surtout de rien. Défiant la censure, brandissant le flambeau de la liberté d’expression, nous tâcherons de vous amuser avec ces dernières pages qui sont généralement les préférées des lecteurs.

P26 - Et si... les Soviétiques avaient gagné la Guerre Froide ? P27 - C’est l’histoire d’un mec... P28 - Etre en vacances, c’est avoir le temps P29 - La fable du 2A P30 - Le glossaire du Gémien

25


Et si...

les Soviétiques avaient gagné la Guerre Froide En 1980, Ronald Reagan, le cœur lourd s’adresse solennellement au peuple américain. Les inégalités, le coût de la dette, les défaites militaire font des Etats-Unis d’Amérique une puissance moribonde. L’ex-grande puissance doit s’avouer vaincue.

?

D

ans le monde, la transition des pays à économie de marché vers des économies planifiées est sans précédent. L’Italie et l’Espagne se mettent à vivre en autarcie complète. Partout, la vraie démocratie remplace les tyrannies bourgeoises. Des portraits de Poutine sont tirés à plus d’un million d’exemplaires. On voit alors le cœur de l’économie-monde migrer de New-York à Moscou. La plus grande mégalopole va de Moscou à Berlin en passant par Saint-Pétersbourg. Les secteurs d’industrie lourde priment sur les autres, et le travail à l’usine devient norme quotidienne. La presse, épurée des menteurs, reçoit des directives directes du petit père des Nations. En France, la Marseillaise est remplacée par l’Internationale et Paris est renommé Vladirostow. Renault est renationalisé, comme la plupart des autres entreprises. ¾ des Français sont déjà allé au Goulag pour breuvage de vin, la vodka étant le seul alcool permis. La semaine dernière, des téméraires paresseux ont osé faire grève. L’armée était dans

la nécessité de tirer face au coup d’Etat fasciste. Ils étaient 50 selon les journaux, et 3 millions selon les passants. Mais chut, pas de nom, ils risquent gros. Pourtant, nous vivons d’après l’Huma, une des périodes les plus prospères du monde. Avec 18% de croissance, et moins de 2,3% de chômage, nous sommes fiers de faire partie des plus heureuses civilisations. Quant à toi, petit étudiant, tu connais Marx par cœur. Tu renies avec vigueur le capitalisme libéral, source de crises et d’inégalités. Tu as une aversion affirmée pour la finance, que tu méprises, et tu rêves d’entrer au Parti. Tu peux te le permettre, tu viens d’entrer à GEM (Grenoble Ecole de Marxisme), même si ce n’est pas à HEC, ESSEC ou ESCP (Ecole Stakhanoviste et Communiste de Paris). En effet, tu as peu de contact au KGB… Mais soit heureux, tu es vivant, et en tant qu’apparatchik, tu apprendras les arts de la bureaucratie en buvant une Vodka avec les amis de la Nomenklatura. Na zdarovié!

John Atlani

26


C’est l’histoire d’un mec...

Plus que deux jours pour écrire cet article. Les idées me manquaient, mon stage occupait toutes mes journées. Du lundi au samedi, je vendais des paires de chaussures entre 9h30 et 19h30. Exténué en fin de journée, c’est à mon téléviseur que je m’offrais. Les mêmes questions me revenaient alors : pourquoi les téléréalités sont-elles autant regardées ? Si vous étiez spectateurs de ma vie seriez-vous pendu à mes mots ?

L

e réveil sonne : sept heures. Denis Brogniart, ce fils de lâche, m’appelle comme chaque matin pour gagner l’immunité lors de l’épreuve de l’habillement. Les règles sont simples : se fondre parfaitement dans la masse en adoptant, le plus rapidement possible, la tenue du petit vendeur hautde-gamme. Finies les paires de Nike aux couleurs révolutionnaires, oublié le perfecto en daim enfilé par-dessus le t-shirt uni ; le polo est désormais de rigueur et les chaussures se doivent d’être aussi pointues que brillantes. Je me sens enfin en école de commerce, moi, pauvre hipster perdu dans cette jungle de l’élégance. Pourtant, au vu de la réaction de la responsable boutique, l’immunité ne sera pas pour aujourd’hui. Vexé, je me mets à la tâche en trainant des pieds abîmant, au passage, un peu plus les souliers que je suis censé vendre. Le premier client entre enfin, c’est à moi de jouer. Sourire aux lèvres, je me présente à lui telle une tentatrice dans la fameuse émission de TF1. Le but est simple : lui glisser une douce quenelle en lui faisant croire qu’il n’a pas besoin d’une mais de deux paires de chaussures, qu’il a préalablement repérées en vitrine. Le bougre est tenace, comme dans Pékin Express, il refuse d’abord toutes mes propositions, feintant un problème générationnel, il fait mine de ne pas me comprendre. S’en suit un tango endiablé entre ses demandes et mon objectif. Ayant loupé la dernière de Danse avec les stars, je suis mal à l’aise et finis par lui concéder qu’une seule paire de ces boudins patinés lui suffira amplement. Heureux, il sait qu’il vient de remporter l’épreuve des poteaux. Il n’a plus qu’à porter l’estocade avec une réplique restée culte : « vous ne pouvez pas me les enlever ? J’ai la flemme ». Plus la quenelle est grande, plus elle passe facilement.

La journée passe lentement… Je ne cesse de me réfugier dans ce qui fait office de confessionnal : une minuscule réserve où nous entreposons nos affaires. Là, enfin seul, je peux retrouver mon portable et vérifier que ma vie sociale (entendez par là celle sur les réseaux sociaux donc la moins sociale finalement) est toujours au top. Dans ma recherche d’originalité, je partage mon désarroi sur Twitter. Je trouve cela débile mais je persiste. 19h arrive enfin : pas une seule seconde à perdre, je peux enfin enfiler mon déguisement préféré. Vous savez celui dont je vous ai parlé précédemment : celui du jeune hypeux tout droit sorti d’une Concrete. J’ai le regard fatigué comme après une Boiler-room mais sans le côté boiler. Exténué, je me retrouve donc sur ce canapé et commence à coucher ces quelques mots sur une page virtuellement blanche. C’est à ce moment précis que j’entends la voix insupportable de Nabilla. Eurêka ! Mon article sera donc sur la téléréalité : la brillante idée. Ma copine m’appelle alors (ce passage est fictif mais une téléréalité sans sexe n’en serait pas une), nous discutons, j’écoute de la musique : le dernier Laurent Garnier est extra. Je perds le fil, je vous raconte ma vie. Chienne de vie.

Julien Marbouty

27


Etre en vacances, c’est avoir le temps « Asseyez-vous à côté d’une jolie fille, et une heure vous paraîtra une minute, mettez votre main dans un poêle, et une minute vous paraitra une heure. » disait déjà Einstein en 1921 !

C

ette contiguïté entre temps sensation n’est pas innocente. En effet la notion de temps est apparue au milieu du XIII è siècle en occident avec l’invention de l’horloge. Jusqu’alors, l’espace primait sur le temps : on sait où l’on habite, où l’on est né sans forcément connaître son âge. Aujourd’hui c’est différent. Aujourd’hui, on peut prédire une eclipse dans les 150 prochaines années, mais qui sait où il sera dans cinq ans ? Une révolution est advenue en huit siècles. La révolution de notre perception. Si l’espacetemps s’est réduit au tout tout-de-suite, propre à notre génération Facebook Twitter et autre site d’interface instantanée, notre sentiment d’espace s’est réduit. Pire, il s’est soumis au temps. On ne calcule plus en distance, mais en temps. Nous sommes à 1h15 de Genève. Comme si chaque seconde importait. Mais à vouloir aller trop vite, on finit par ne plus prendre son temps. Dans d’autre pays, d’autre culture à 10 000 km de là, la précipitation est vécue comme un manque de respect, non une marque de sérieux. En même temps, comment voulez-vous discuter avec quelqu’un qui regarde incessamment sa montre, ou court dans

tous les sens. A vouloir être partout, on finit par n’être nul part. « Mais je n’ai qu’une vie, me direz-vous, il faut que je la vive pleinement ». « Vis ta vie à 100 à l’heure, et tu meurs jeune vous répondrais-je ». On ne fait pas un musée en 10 minutes pour dire « ça c’est fait », on admire les œuvres, on les savoure. Bref on les vit pour les comprendre, pour exister soi-même. Autrement, on perd son temps.

A vouloir être partout, on finit par n’être nul part...

28

Heureusement, il y a les vacances, les vraies je veux dire. Le seul moment où le temps n’a plus aucune importance. Lever quand je veux, et rien de prévu pour la journée. Je ne suis pas pressé, je profite, tout simplement. Mon quotidien n’est pas planifié pour après. Aujourd’hui, je ne m’inclinerai pas devant cette dictature du temps, ce diktat du planning. Aujourd’hui, j’ai décidé de vivre. Alors un conseil, s’il « faut donner du temps au temps », évite d’être en retard. Mais rassure toi, jeune nouvel entrant, tu auras tout le temps qu’il te faut cette année. Les vacances peuvent reprendre…

John Atlani


La Fable du 2A Tu les vois arpenter les couloirs à tes côtés, Tu les entends papoter, rire à gorge déployée Mais à leur démarche assurée, à leur aisance désinhibée, Tu devines qu’entre eux et toi, il y a une différence de paliers. Ces personnes que tu te surprends à admirer, Ces personnes qui peuvent t’impressionner, Parfois même t’intimider, Ne sont nul autre que tes aînés. Il convient de les nommer selon l’appellation 2A, N’aie crainte de les approcher, une fois que tu leur parleras, Tu verras que sous cet aspect un peu trop délicat, Se cache un jeune Gémien comme toi. Telle sera ta première impression. Cependant, après quelques minutes de conversation, Tu constateras une étrange évolution. Ce 2A qui te semblait être un bon compagnon, Commence à avoir des allures de patron Et en te parlant il adopte le ton De quelqu’un d’une autre génération. D’abord amusé par ce petit air de supériorité, Ne te sentant pas concerné par ce qu’il ou elle cherche à revendiquer, Ne sois pas étonné si ensuite tu es frustré(e), Par le fossé qui sera ainsi creusé. Le fait est que le 2A se croit investi d’une mission, Tacitement intégrée au code moral de l’école, Celle de faciliter ton intégration, Quitte à devoir jouer un rôle. Afflueront dans son discours conseils et indications.

Pour toi, il acceptera volontiers d’être un mentor, N’hésite surtout pas à lui poser des questions, Mais sois prêt à l’assumer si pendant ses explications, tu t’endors. Il faut aussi savoir que ses intentions ne sont pas toujours dénuées d’intérêt, Le 2A est un homme comme tous les autres, peuton le blâmer ? Motivé par son association ou animé par ses hormones, Il ne reculera devant rien pour choper la bonne personne. Tu l’as compris, le 2A jouit d’un statut particulier, Auquel après une année à GEM il a pu accéder. C’est la joie du pré pubert devenu adolescent, Qu’il ressent en te parlant en ces premiers moments. Cet ordre, le 1A le cautionne souvent, A cela il y a une raison assurément. Peut-être l’école de commerce est-elle tellement mystifiée Qu’on croit en sortir transformé En y passant seulement une année ? Ou peut-être ne te déplaît-il simplement pas de te faire tout petit, Dans l’attente d’être à ton tour grandi, Lorsque les rôles seront de nouveau répartis, Car tu as beau être une nouvelle recrue, Mais tu rêves déjà d’avoir le dessus, Et de voir se poser sur toi les regards admiratifs, D’une bande de petits nouveaux à l’air dubitatif. Au fond, c’est donc à cause de toi, 1A, Que cette dynamique se pérennise, Attends un peu que l’idée se cristallise Et tu verras bien ce qu’il en sera, une fois ta nouvelle position acquise.

Saâd Alami

29


Le glossaire du Gémien

Cet article est un petit glossaire qui te permettras, cher premier(e) année, de briller en toute circonstances en soirée et de comprendre les complexes mécanismes de socialisation de GEM (ce glossaire n’est pas exhaustif et seule une pratique assidue vous permettra d’être un véritable killer).

CHOPER

Terme universel au sein de la jeunesse. Il prend cependant une importance cruciale en soirée ESC. Selon une étude récente, ce sujet alimenterait environ 80% des conversations le vendredi matin.

SÔLIDE Se dit pour vanter les mérites d’une personne, d’un objet ou même d’un évènement. Exemples : Xpression, c’est une asso sÔlide ; il a chopé 30 fois dans la soirée, c’est très très sÔlide. Attention, avant même de le réaliser, vous finirez par prononcer ce mot alors que vous vouliez dire « très bien ».

LA JAÏ LA JAÏ ON T’ENCULE Ce slogan rustique est universel parmi le couloir asso de GEM. Il se révèle très utile pour relancer une soirée qui bat de l’aile, surtout en présence de « jaïeux », toujours prêt à riposter.

POLAR Personne qui rechigne aux soirées et à qui on peut piquer des fiches pour réviser un partiel.

LES CUL-SEC Le phénomène de préchauffe le plus redoutable, il se fait rarement avec du jus de fruit. Soyez sur vos gardes lors d’une préchauffe si vous voyez quelques personnes conspirez en vous regardant tout en remplissant un verre. Et bien sûr, LA TIZE qu’on ne présente plus.

VALIDER Davantage restreint à l’ESC, ce terme l’évènement désigne pouvant suivre « la chope ». Les lieux de prédilection de la validation sont le buisson, les abords sauvages des 2C ou de la Bastille et, plus rarement, le lit. Prudence cependant : si vous assistez à l’union charnelle de deux êtres dans un buisson en dehors des heures d’ouverture des 2C, il est conseillé d’appeler la Police. Et n’oubliez pas, comme le dit la RATP, « validez pour voyager l’esprit léger ».

FRAÎCHEURE Personne de sexe féminin aux capacités sociales accrues et qui possède une forte propension à passer au JT. Elle évolue principalement dans les assos sportives ou de restauration. Son pendant masculin est le NARVALO.

LA DANSE DU LIMOUSIN C’est un effeuillage en règle improvisé sous un chant paillard. C’est un phénomène courant dans le bus entre la gare et les 2C. À éviter en cas d’herpès génital. Vous pouvez retrouver toutes ces informations et bien plus encore dans mon ouvrage co-écrit avec les frères Bogdanov : La Glande optimisée (20p, 45€ chez Plon).

30

Matthias Lemosquet


Chaque mois, retrouve le Gem In Way, ton journal étudiant ! Le Gem In Way, c’est les journal des étudiants de GEM, écrit par des étudiants pour les étudiants ! Tous les mois, ce sont des articles écrits par les étudiants, des points de vue originaux, décalés, lucides, ouverts, sur : - la vie de GEM, - l’actualité sociale, - les nouveautés culturelles, - et sur des sujets inattendus et éclectiques !

Les couverture des Gem In Way de l’année 2012-2013


Votre crédit études aux taux exceptionnels de 1,50 % ou 1,80 %(1) !! 1,50 % TAEG pour une durée de remboursement inférieure ou égale à 60 mois ou 1,80 % TAEG pour une durée de remboursement supérieure à 60 mois Pour un crédit de 30 000 € sur 60 mois avec un différé total de 24 mois au TAEG annuel fixe de 1,50 % : 36 prélèvements mensuels de 4,50 € effectués pendant la période de différé et 36 remboursements mensuels de 887.21 €. Coût total du crédit (hors assurance facultative) : 1615,56 € . Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager

L’essentiel de vos services bancaires gratuit pendant 3 ans : (2)

• Votre carte Premier offerte pendant 3 ans (2) • Une facilité de caisse personnalisée • Une assurance en cas de perte ou de vol de vos moyens de paiement et de vos clés • La gestion de vos comptes à distance par téléphone, Internet, mobile, smartphone, ou tablette tactile

+ • 70€ vous seront versés à la souscription d’une assurance habitation ou d’un mobiléo 2, l’assurance de tous vos appareils nomades. (2)

À l’étranger pour études, stage ou VIE/VIA, l’offre globe student(3) t’accompagne partout : • Gratuité totale ou partiel sur votre cotisation Esprit Libre • Un virement permanent international gratuit • Une assistance en cas d’imprévu : pertes de bagages, ennuis de santé, accident … • Vos retraits d’espèces gratuits dans les distributeurs du réseau Global Alliance (liste sur www.bnpparibas.com)

(1)

Offre valable jusqu’au 31/10/2013. TAEG fixe de 1,50% pour les prêts avec une durée de remboursement inférieure ou égale à 60 mois et de 1,80 % pour les prêts avec une durée de remboursement supérieure à 60 mois, taux en vigueur au 23/05/2013. Assurance à partir de 0,18%. Durée maximum du crédit : 9 ans (différé compris de 5 ans maxi). Plancher : 760€, maximum : 30 000 €. Caution familiale ou tiers nécessaire. Sous réserve d'acceptation du dossier. Taux hors assurance facultative, Taux garanti jusqu’au 31/10/2013.

(2)

Offre valable jusqu’au 31/12/2013, réservée aux étudiants de Grenoble École de Management pour toute première ouverture d’un compte chèques à l’agence BNP Paribas Europole de Grenoble, sous réserve d’acceptation. Votre carte premier est gratuite les trois premières années.

(3)

Offre valable pendant la durée de votre séjour et dans la limite de 2ans maximum. Offre valable jusqu’au 31/12/2013.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.