GIW 55 - Février 2015

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édito Gémiennes, Gémiens, Ah le mois de février, à la fois agressif et tendre. Agressif, car rien qu’à la vue des températures négatives et de ta peau rêche il te tarde d’arriver dans le climat aride des locaux de GEM. Tendre, car c’est le mois officiel de l’amour, et aussi parce qu’il ne peut être que plus doux que le mois précédent, rempli de haine et de violences. Alors après l’effroi et la mobilisation, soyons forts et prônons plus que jamais la liberté et la fraternité face à la terreur qu’essayent d’installer certains. Continuons de nous exprimer, car cette liberté nous est si chère, et nous permet d’avancer et d’évoluer. N’oublions pas non plus d’écouter les autres, de faire naître le débat, et de respecter l’avis d’autrui. Heureusement, la Saint Valentin, avec ses gourmandises chocolatées et ses bulles enivrantes, a fait son grand retour pour notre plus grand plaisir. Elle nous a permis, le temps d’une soirée, de laisser un peu de répit à notre cœur meurtri et écorché. Pour les plus sceptiques, elle a rappelé que les belles traditions sont universelles et éternelles. C’est ainsi que nous pouvons clore ce mois de janvier et entrer dans un climat plus serein. ` Le Gem In Way

Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication Xpression Contact xpression@grenoble-em.com Rédactrice en chef Sarah Monier Responsable Maquette Pauline Grepin Rédacteurs Thomas Sghedoni Alexandra Wegman Suzy Cantraine Mourad Kamel Dorian Combe Amina Bouri Constance Tresca Maquettistes Pauline Brideron Xavier Jacquot Mohamed Debbagh


sommaire La vie de l’école

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P26

Les GP à GEM : Bullshit ou valeur ajoutée ?.......p.5 Présentation des GP........................................p.6 Comment préserver sa réputation à GEM ?...p.11 La Newsletter de l’Espace Carrières...............p.12 Interview d’un ancien Gémien......................p.13

Société

P18

La malédiction de l’an XV............................p.15 Je veux comprendre l’attentat de l’école de Peshawar.......................................p.16 Être Vegan : consommer en accord avec ses convictions..................................p.18 A vos claviers, prêts... partez !......................p.20 La perception de la mort dans les médias...p.22

Culture

P20

Qui porte la culotte ?.....................................p.24 Clipmania - College Boy..................................p.26 L’esperanto ou le rêve d’une langue universelle.........................................p.27 ARTgent....................................................p.28 Cul(ture) - L’équerre......................................p.30

P22

Assos

SOS.........................................................p.32 Planètes.................................................p.34 Gem En Débat...............................................p.35 Artagem.................................................p.36 ImpAct.....................................................p.37 Appel au lecteur............................................p.38

P24 P28

Libre

P45

Petit guide illustré de la ligue 1.....................p.40 Les évènements à ne pas manquer en mars...p42 Les synchronicités.........................................p.44 Les rêves lucides............................................p.45 Le pourquoi du comment.............................p.46 Les trésors de la langue française...................p.47



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Les GP à GEM bullshit ou valeur ajoutée ? Dans ce numéro, les GP sont à l’honneur ! Avant de laisser certaines se présenter, cependant, penchons-nous ensemble sur cette matière…

« Même si la forme peut changer, le fait d’être sensibilisé à cette méthodologie de GP et d’en connaître les aspects est une vraie valeur ajoutée »

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ous le savons tous à ce stade de l’année, la Gestion de Projet en 1A peut aller du pur cauchemar à l’éclate totale selon les situations. Une chose peut aider à faire passer la pilule : l’idée que le cours de GP puisse être vraiment utile. Les profs nous le répètent tout au long du cours de début d’année, tout ce qu’on apprend en GP se réutilise dans la vie en entreprise. Vraiment tout ? Voyons voir ça.

Le travail en groupe avec son équipe GP

Comme pour 75% de ce que l’on fait à GEM, la GP se fait en équipe. Il y a donc beaucoup à apprendre, si l’on parle de déléguer, d’apprendre à garder son calme avec ceux que l’on aimerait juste virer de l’équipe, de gérer des conflits, tout ça est vrai. Mais il y a une grande différence entre la GP à GEM et la GP en entreprise : dans le second cas, on est payé pour le travail fourni. Il est donc bien plus rare de travailler avec des fantômes, qui s’en fichent du succès ou de l’échec du projet. Cependant, n’oublions pas que même en entreprise, on peut tomber sur des bras cassés qui ne comprennent pas ou ne savent pas faire ce qu’on leur demande. Il peut donc être intéressant de s’entraîner dès maintenant à les supporter et à travailler malgré tout avec eux !

Les outils techniques de la GP : QQOQC, AMDEC, GANTT et autres petits bonheurs du quotidien. Là, navrée mais il n’y a pas à tortiller. OUI, c’est utile. Et c’est là qu’il faut se montrer malin. Certes, à notre petit niveau étudiant, quand on mène un projet qui se résume à l’organisation d’une soirée ou d’une journée, on a l’im-

pression de n’utiliser tout ça que pour faire plaisir au prof. Mais quand on passe à des projets menés sur trois ans et qui coûtent plusieurs dizaines de milliers d’euros, on est heureux de savoir utiliser ces outils. On peut même amener à suggérer leur utilisation… (véridique.) Même si la forme peut changer légèrement, même si chaque entreprise a généralement sa propre méthode de gestion de projet, le fait d’être sensibilisé à cette méthodologie et d’en connaître tous les aspects est une vraie valeur ajoutée.

Une expérience à valoriser auprès des recruteurs

Pour « vendre » une expérience de GP, vous pouvez d’abord parler de l’ensemble du projet, notamment si votre budget est important, que vous avez des partenaires connus, ou que vous avez rencontré un succès conséquent. Les chiffres parleront aux recruteurs. Mais vous pouvez également mettre en avant votre expérience personnelle notamment le rôle que vous avez joué. Soulignez votre utilisation des outils cités plus haut, la durée du projet, et sachez verbaliser ce que cette expérience vous a apporté, concrètement. Le cours de GP est construit sur une alternance d’expérience concrète et de retours critiques doublés d’apports théoriques : un package facile à vendre !

Sarah Monier

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école Le Raid Chartreuse Le Raid Chartreuse, la 8ème édition ! Beaucoup regrettent de ne pas avoir pu participer à la 7ème édition alors que d’autres repensent encore aux temps lamentables qu’ils avaient réalisés. De leur côté, les 1A, qui se veulent encore frais et sportifs, clament haut et fort qu’ils pourront faire mieux. Nous n’avons donc plus qu’une chose à vous dire : venez à votre tour relever le défi. Par équipe de deux, vous évoluerez dans un cadre naturel grandiose et relèverez les épreuves sportives de trail, VTT, bike&run et de course d’orientation. Le rendez-vous a lieu le 18 avril au Sappey-en-Chartreuse. L’inscription coûte 18€ pour les étudiants et il est possible de louer des vélos sur place. Retrouvez-nous sur notre page Facebook et notre site internet : http://raidchartreuse2015.wix.com/

Présentation Le Salon AMD Venez rencontrer des professionnels et des anciens de GEM, le tout dans un cadre informel ! Pour sa toute première édition, le salon AMD vous invite et vous offre l’opportunité de rencontrer des professionnels de différents secteurs, dont les géants EY et Alstom ! Il se déroulera le jeudi 16 avril après-midi, dans les locaux de GEM. Intéressé(e) par un secteur en particulier ? Des questions à poser aux anciens de GEM sur leur parcours, sur le monde du travail? Alors n’hésitez pas un instant et réservez la date ! Toutes les informations dont vous avez besoin sont sur la page Facebook de l’événement. Sur cette page seront progressivement dévoilés les moments-clés du salon. Ne ratez pas cette occasion unique en son genre et inscrivez-vous !

Business Trip Goûtez-moi ça Si toi aussi tu aimes cuisiner, partager et t’amuser, la GP Goûtez-moi ça est là pour toi ! Goûtez-moi ça organise un concours culinaire pour les étudiants de GEM entre le 22 janvier et le 25 février 2015 afin de promouvoir la cuisine et développer un esprit de cohésion inter-promotion. Dès le 22 janvier, ramène une tarte salée et/ou sucrée pour les pré-sélections. Des bons de réduction, des petits déjeuners Bagelstein et autres gâteries sont au programme et vous attendent tout au long de ce concours. Un jury de prestige, constitué de professionnels du monde gastronomique, goûtera à tes réalisations les plus osées, lors de la finale du 25 février. Alors n’hésite plus et lance toi dans cette folle aventure culinaire ! On t’attend chaud comme la braise…

La géopolitique t’intéresse, mais tes connaissances à ce sujet sont proches du néant ? Viens participer à une simulation de crise plus vraie que nature, et visite le palais de l’ONU à Genève ! La GP Business Trip te propose une simulation de crise le jeudi 2 avril, et une journée à Genève le jeudi 9 avril, notamment pour visiter le palais de l’ONU. La simulation de crise aura lieu à l’école, et rassemblera une vingtaine de binômes d’étudiants représentant chacun un pays membre de l’ONU. Ta mission, si tu l’acceptes, sera de désamorcer une situation de crise mondiale, à l’aide des autres pays représentés. Et pour parfaire cette expérience, découvre les rouages du palais de l’ONU en passant une journée à Genève ! Rejoins l’aventure Business Trip ! Viens liker notre page Facebook, et suis l’actualité de notre GP !

Concours d’éloquence 2015 – Prix Stendhal Cette année l’équipe du concours d’éloquence a décidé d’innover en s’associant avec Sciences Po. Les 5 meilleurs orateurs des 2 écoles s’affronteront lors de la Grande Finale prévue le 3 mars 2015 en audito. Acteurs comme spectateurs, nous vous attendons nombreux pour venir défendre les couleurs de GEM. Un jury original et de qualité départagera nos finalistes et désignera le grand vainqueur de cette première édition. Les thèmes abordés seront à la portée de tous et l’humour sera de rigueur. De nombreuses surprises vous attendent ! Retrouvez-nous sur notre page Facebook « Prix Stendhal » pour plus d’informations.

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n des GP La Course solidaire Cette année, l’équipe de la GP Course Solidaire - alias la team CS - a pris en charge l’organisation de la 2ème édition de ce bel événement. Grâce à lui, chaque Gémien(ne) aura la chance de prouver que malgré les gâteries des listes, le sport reste toujours à l’honneur et les bonnes résolutions sont là ! (Allez, 5-6 km n’ont jamais tué personne). Et puis ce n’est pas fini ! Si ce projet nous tient à cœur, c’est que l’association Locomotive qui récoltera les recettes de la course améliore au quotidien le suivi d’enfants atteints de cancers et de leurs familles. Tu n’as donc plus d’excuses pour ne pas enfiler tes baskets le 8 mars, ton plus beau déguisement si t’es carrément trop fun et accourir au Parc Mistral pour nous montrer ce que tu vaux sur la piste ! On t’attend chaud !

école Le Trophée de la Meilleure Boutique 2 jours, 5 équipes, 1 gagnant. Qui remportera le Trophée de la Meilleure Boutique ? - Hein quoi ? Un Trophée ? Oui petit Gémien, la première édition d’un concours inter-écoles par un shop pour les shops ! Tout beau, tout neuf, tout innovant. - Oh un vrai challenge ! Oui et un GROS challenge. Marketing, Design, Négociation, Communication : du travail en plus mais un suivi et des conseils de pro pour chaque épreuve (et des potes des autres écoles à accueillir). − OSEF, je suis pas au GEM Store. Attends mon ami, le GEM Store aura besoin de toi le 11 avril pour liker son produit créé en design et remporter l’épreuve ! Appel à la solidarité gémienne donc ! − C’est tout ? Non, pour toi Gémien, une conférence sur le digital Marketing le vendredi 10 avril. Et des bisous aussi, tout partout.

The Ring Gémiennes, Gémiens, The Ring est de retour pour votre plus grand bonheur ! Cette année, The Ring se déroulera du 3 au 7 mars 2015. Pour sa 11ème édition, le cinéma sera à l’honneur : les 70 acteurs utiliseront leur imagination débordante pour revisiter les scènes les plus cultes du 7ème art ! Fort d’un succès toujours plus grand, The Ring a réservé l’amphithéâtre Amphidice pour la demi-finale et la finale ! Avant, les sélections se feront lors d’une tournée des bars, permettant d’assister à des représentations théâtrales dans des lieux inhabituels, et dans la fameuse salle Juliet Bertho. Venez nombreux pour cet immanquable événement inter-étudiants et venez profiter de prix réduits : 4€ par soir ou 15€ le pass illimité (5 soirs) ! Informations et réservation : http://thering.assoces.com/

Soirée d’ouverture du festival Nuit Trop Courte Fan de cinéma ou envie de découvrir un nouvel univers ? La GP Nuit Trop Courte te convie à une grande diffusion de courts-métrages lors de la cérémonie d’ouverture du festival « Une Nuit Trop Courte » le jeudi 12 mars. « L’eau sous toutes ses formes » sera le thème de la soirée ! Ce sera également l’occasion de promouvoir le court-métrage étudiant afin de permettre aux apprentis réalisateurs de se faire connaître un peu plus. Au programme : diffusion de courts-métrages, exposition photos de René Ghiselli (présent ce soir là), entretien Skype avec Julie Gautier (réalisatrice de « Narcose »), et last but not least… Un buffet makis à VOLONTE ! Cette soirée sera finalement l’occasion de partager un moment culturel entre amis, rythmé par des sons aquatiques et agrémenté de saveurs asiatiques.

Arrête-moi si tu peux « Arrête-moi si tu peux » est la GP qui propose un week-end culturel à Lyon les 7 et 8 mars 2015. Vous ne la connaissez peut-être pas encore car c’est un projet qui a pointé le bout de son nez cette année mais n’attendez plus pour liker notre page Facebook et vous tenir au courant de notre actualité ! En fait, ce week-end à Lyon c’est une découverte de la ville et de ses monuments de manière ludique, mais aussi la visite de galeries orientées street art, du chill, et une folle soirée dans le vieux Lyon ! Tout cela vous est concocté par une bande de 10 potes qui sauront vous faire changer d’air !

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Festival de géopolitique

« A quoi servent les frontières ? », voici le thème des conférences et débats qui jalonneront le septième festival de géopolitique que notre GP est chargée de promouvoir. Le festival de géopolitique c’est 8000 visiteurs, plus de 80 conférences, 120 intervenants de premier ordre. Notre rôle ? Assurer l’animation d’un stand pendant le festival et organiser un grand jeu-concours par équipe en collaboration avec Enjeu, démarcher des partenaires pour obtenir des lots et informer les étudiants de la région à propos de cet événement majeur. C’est l’occasion idéale d’approfondir tes connaissances en géopolitique en t’interrogeant sur une question fondatrice de la géopolitique. N’hésite plus et inscris-toi ! Toute l’équipe te donne rendez-vous le 12 mars !

GEM Négocier « La règle de base pour les négociations: faites marrer les gens, que ce soit pour les mettre à l’aise ou, au contraire, pour les déconcerter » disait Antoine Riboud, fondateur de Danone. Mais en fait GEM Négocier c’est quoi ? Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? C’est un concours de négociation, un challenge de vente, organisé au sein de l’école le jeudi 9 avril 2015 entre étudiants et professionnels extérieurs autour d’un cas concret d’entreprise. Le but ? Développer tes compétences de persuasion et de négociation mais aussi et surtout rencontrer de potentiels futurs employeurs. Ce concours qui se déroule sur trois manches, te permettra si tu es sélectionné, de remporter peut-être un des lots proposés (tablettes HP…). Alors n’hésite plus et inscris-toi dès le 25 février sur notre page Facebook ou directement auprès de nous lors de notre animation début mars.

Voile Solidaire

Yalil Yalil

« C’est pas l’Homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’Homme… » chante Renaud. En avril, dès que le vent tournera, des enfants handicapés navigueront sur le lac de Paladru grâce à Voile Solidaire. En partenariat avec ICO, notre projet a pour objectif d’y emmener quinze enfants déficients intellectuels pour les initier à la voile. Ils passeront deux journées à profiter des joies de la navigation. Ils apprendront aussi les connaissances utiles à tout grand navigateur, exploreront les fonds marins et découvriront les gestes citoyens de gestion de l’eau. Le projet se conclura par une soirée avec les parents. Si vous pensez pouvoir nous aider à offrir à ces enfants des souvenirs inoubliables, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : gp.voile.solidaire@gmail.com.

Vous avez aimé nos pâtisseries et nos tajines faits maison ? La GP Yalil Yalil n’a pas fini de vous régaler. Notre mot d’ordre : vous faire découvrir la culture orientale. Le temps d’une journée et d’une soirée, nous vous transporterons dans notre univers. Au programme, les classiques cours de cuisine, de calligraphie, et de danse seront de mise. Et pour un peu de folie, nous vous organiserons une course de babouches et une soirée « Mille et une Night » ! Alors retenez bien cette date : le 16 avril 2015.

La Journée du Chocolat Tu es un Gémien gourmand ? Tu as envie de jouer ? Tu ne peux pas résister aux saveurs chocolatées ? Alors viens nous retrouver dans le monde de GEM et la chocolaterie, un évènement organisé par la GP Journée du Chocolat, le 14 avril 2015 à l’école ! Tu pourras y découvrir de nouvelles saveurs, participer à des quizz et jeux pour gagner des lots chocolatés, admirer le savoir-faire de jeunes pâtissiers et même prendre soin de tes mains grâce au chocolat ! Et si tu as envie de devenir le futur Charlie, une surprise t’attend… ! Chocolatement vôtre, l’équipe de la GP Journée du Chocolat. Notre page Facebook ou directement auprès de nous lors de notre animation début mars.

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Les P’tits Sportifs

Xbox loves students

« Les P’tits Sportifs » est un projet solidaire géré par 10 étudiants de GEM en partenariat avec l’association SOS : Savoir Oser la Solidarité ainsi que le Secours Populaire de Grenoble. Ce projet concerne une douzaine d’enfants du Secours Populaire, de 12 à 14 ans, leur permettant au mois d’avril 2015 de profiter d’un week-end riche en activités sportives de tous genre (équitation en particulier). Le but ultime est de donner le sourire aux enfants, à leurs parents et à nous-mêmes au travers de ce projet humainement enrichissant. C’est pourquoi tout au long de cette année nous créons des évènements pour récolter les fonds nécessaires à la réalisation de notre projet. Pour vous tenir informés n’hésitez pas à consulter notre page Facebook « Les p’tits sportifs ». ON COMPTE SUR VOUS !

Tu as toujours rêvé de travailler avec une multinationale et tu aimerais recevoir des lots de qualité ? Xbox Loves Students est fait pour toi ! C’est l’occasion de travailler avec Microsoft France, en leur proposant des idées pour améliorer leur stratégie Social Media autour de l’univers Xbox. À gagner : une Xbox One et une manette customisée pour chaque membre de l’équipe gagnante, et une manette customisée pour les autres finalistes ! Inscriptions du 16 février au 29 mars par équipe de 2 à 4, et cérémonie de remise des prix le 10 avril. Pour plus d’informations et pour t’inscrire, retrouve-nous sur notre page Facebook et notre site internet. Pas besoin d’être un gamer pour participer : on vous attend nombreux et avec pleins d’idées originales !

Poker Tour Gem Musical Contest Le GEM Musical Contest (GMC), premier concours de comédie musicale inter écoles de commerce en France, revient pour une nouvelle édition ! Cette GP est née il y a quatre ans d’un projet de la CoMu, qui fait partie du plus grand Bureau des Arts de France, à savoir la Zone Art. Le projet est par ailleurs soutenu par un jury de professionnels composé de Vanina MARESCHAL, fondatrice et directrice du Studio International des Arts de la Scène de Paris, et d’Elodie de HEC, à la fois chorégraphe et metteuse en scène. Le concours compte cette année onze écoles participantes au total, une belle progression qui encourage encore plus toute l’équipe dans cette volonté de promouvoir les comédies musicales amateur ! Suivez-nous sur notre page Facebook : http://www.facebook.com/GEMContest

Le Poker Tour est toute jeune : cette année sera sa deuxième édition. Nous vous invitons, étudiants de GEM mais aussi d’autres universités de Grenoble, à passer une soirée ludique autour du poker. Vous pourrez soit participer au tournoi (Poker Texas Hold’em) et gagner des lots, soit jouer tranquillement avec des amis ou des inconnus, voire, si vous êtes débutants, vous initier à ce jeu intemporel. Soirée prévue le 3 avril de 18h à 22h.

Pavéphonies Les PavéPhonies, c’est un événement musical tout nouveau à Grenoble qui vise à amener la musique dans la ville et la ville à la musique, grâce à de nombreux artistes de tous horizons. Le 4 avril 2015, de 14h à 22h la première édition aura lieu au centre de la ville, entre le Jardin de Ville et la place de Gorde. Mais les PavéPhonies ce ne sont pas que des concerts tout au long de la journée et jusqu’à la nuit tombée, c’est aussi la promesse d’un après-midi et d’une soirée ludiques et solidaires. Des ateliers musicaux vous divertiront, vous voguerez de découvertes en découvertes et vous pourrez même œuvrer pour une bonne cause en soutenant notre association partenaire ! Let there be music, on the streets !

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Just Quizz It

The Big One Nouvelle GP, mais pas des moindres, The Big One est la GP organisant un grand concours inter-associations. Pour remédier au terrible fléau s’abattant sur le couloir associatif après la folie de la campagne BDE, quoi de mieux qu’un tournoi inter-assos pour dynamiser ce petit couloir si triste, vide, seul, abandonné ? Pas de The Big One, pas de concours inter-assos ; pas de concours inter-assos, pas de swag ; pas de swag... Pas de swag. Nous inviterons donc toutes les associations de GEM à s’affronter le 11 avril 2015 autour de différentes épreuves pour désigner l’asso la plus FAT de GEM et vous faire gagner des lots de fifous. TBO vous gâte. Parce que oui, pour les intimes, The Big One, c’est TBO. Nous vous invitons tous à liker notre page « The Big One ». Stay tuned !

La Grande Dictée

Etudiant à Grenoble Ecole de Management ? Tu as intégré cette grande école avec fierté suite à deux ou trois ans de bourrage de crâne. Ces années t’ont permis de développer ta culture générale ? La cité Grenobloise est maintenant tienne, GEM ta forteresse. Tu fais partie d’une armée de 5000 soldats. Seras-tu à la hauteur ? Pourras-tu vaincre les maisons grenobloises adverses et mener GEM au sommet ? NEW : L’EM Lyon sera des nôtres! Après une victoire écrasante au Derby, votre cerveau sera-t-il aussi gros que vos muscles ? INSCRIS-TOI SI T’ES GRENOBLOIS ! Phase de qualification à GEM le 7 AVRIL 18H30-21H30. Grande finale à GEM le 8 AVRIL 18H-21H. Bien sûr des lots et des victuailles pour vous accompagner et vous récompenser ! On vous attend très chauds pour la 4ème édition de JUST QUIZZ IT !

Olympiades

Des posters de Bernard Pivot garnissent les murs de ta coloc’ ou tu es tout simplement nostalgique de l’école primaire ? La Grande Dictée est là pour toi. Le 9 avril, la GP la plus stylo stylée débarque à GEM, et saura raviver l’écolier studieux qui sommeille encore en toi mais que tu as abandonné en SAT. Armés de votre plus beau cartable et de votre stylo encre, les meilleurs d’entre vous auront même l’opportunité de gagner de nombreux lots. Cette année, l’ensemble de l’équipe a choisi de donner un accent fun à une activité qui ne l’est pas forcément à première vue. Pour cela, plusieurs surprises seront aux rendez-vous, notamment une brigade anti-triche sélectionnée parmi les plus coriaces… On vous attend nombreux ! PS : tu n’as même pas besoin d’apporter ton goûter, on a tout prévu !

Tu t’es régalé à la Pastis Pétanque grâce à des hotdogs succulents ? Tu es allé en chercher trois fois en dix minutes en te disant « Ils devraient vraiment en vendre à chaque SAT, moi j’adore ça » ? Mais savais-tu qui te servait ? C’était nous, la GP Olympiades ! Notre équipe est en train de t’organiser une journée sportive du tonnerre. Elle se passera le 15 mars et tous les étudiants de Grenoble sont conviés. Ce sera un dimanche, tu pourras donc te défouler après une semaine chargée et éliminer les mauvaises toxines de tes soirées ! Nous voulons également sensibiliser au handisport et quelques activités seront organisées par la GP Sensi Handi Days. Venez nombreux !

Sensi Handi Days Parce qu’au cours de sa vie active, une personne sur deux sera confrontée à une situation de handicap, qu’elle soit durable ou réversible, la GP Sensi Handi Days est là pour vous toucher avec différentes activités. Du 2 au 6 mars vous pourrez comprendre les difficultés du handicap au quotidien en participant à un diner dans le noir ou à un tournoi d’handibasket. Mais des solutions existent pour faciliter la vie des handicapés et nous vous proposons de les découvrir : chiens d’aveugles, ateliers de braille et langue des signes, défilé de mode adaptée. De plus, les entreprises doivent respecter un quota de 6% de travailleurs handicapés, alors, les Sensi Handi Days vous permettront de comprendre cette problématique grâce à différentes conférences sur l’emploi et le management du handicap.

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école Comment préserver sa réputation à GEM

(et pourrir celle de ses potes) ?

Une SAT trop arrosée, un flash et quelques partages : c’est parti, vos petites fesses roses font la risée de vos amis et de l’école toute entière…. Comment éviter de mettre ainsi à mal votre réputation durement gagnée par ces années d’abstinence ? Toujours se donner le beau rôle OK, c’est vous qui avez ruiné l’appart de votre pote ; OK vous n’avez rien respecté, vomi partout, renversé les meubles et détruit les tympans des voisins. Mais heureusement, ce(tte) dernier(e) a tout oublié, sans doute grâce au dernier vodka-orange qui n’avait d’orange que la couleur. Pas une seconde à hésiter : profitez-en pour tout lui remettre sur le dos ! Le must consistera à lui ramener des preuves infaillibles : prenez-le/la en photo au milieu du champ de ruines, produisez un faux témoignage d’un ami complice… Si vous arrivez à le/la faire culpabiliser et s’excuser, vous êtes vraiment très doué ! Tenir l’appareil Vous êtes incapable de vous tenir en soirée, parce que vous êtes un(e) fragile qui ne tient pas l’alcool, ou un plumeau qui veut faire son show « Ouais moi je suis breton l’alcool ça me fait rien du tout ! » ? Pas de souci, l’astuce constituera simplement à vous autoproclamer photographe officiel de la soirée. Ainsi, vous contrôlerez le lendemain tous les dossiers, supprimerez votre capot et pourrez afficher avec joie vos congénères sur Facebook. Oui, le respect est en prison.

Eviter Planètes après quelques verres Planètes, association mythique de GEM, assiste à chaque SAT à la joyeuse débâcle de la population gémienne. Ici, pas d’échappatoire : à moins d’avoir un ami proche au sein même de l’asso, vous tomberez sous l’épée de Damoclès implacable du JT. L’important sera de limiter la casse : refrénez votre envie d’aller sous les projecteurs (au fond de vous, vous savez que vous regretterez le lendemain). Si vous êtes un Don Juan ou une croqueuse d’homme, chopez loin des projecteurs (ne s’applique pas aux exhibitionnistes ni aux personnes en mal de reconnaissance sociale). Enfin, n’hésitez pas à faire boire vos amis et à les pousser sous la lumière de la caméra : après tout, rire de soi c’est bien, rire des autres c’est mieux !

« Ici, pas d’échappatoire : à moins d’avoir un ami proche au sein même de Planètes, vous tomberez sous l’épée de Damoclès implacable du JT » Faire boire les autres En matière d’alcool, il y a une part génétique qui ne pardonne pas : si vous avez le foie d’un petit chinois, vous êtes condamnés à faire gaffe, sous peine d’une grosse sanction. La technique consistera alors à faire boire vos petits camarades par des petites phrases du type « T’en a déjà 4 de retard ! » ou encore « Non mais le mien est 10 fois plus dosé, on échange si tu veux ». Faites semblant de boire pendant que les autres enchainent les cul-secs ; vous vous assurerez une réputation de type cool, festif, qui tient l’alcool et qui sait se tenir.

Adrien Fichou

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5 étapes pour décrocher un entretien !

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Réflexion personnelle

La première étape : amorcer une réflexion personnelle sur vos objectifs professionnels. Questionnez-vous sur votre personnalité, vos envies, vos passions, afin de mieux vous connaître et d’identifier les axes professionnels en lien avec votre personnalité. Le CDPM peut vous accompagner dans cette démarche d’élaboration de votre projet. Il est aussi intéressant de participer à des ateliers de développement personnel et d’aide à l’embauche.

CV qualifié & quantifié

La préparation de votre CV est primordiale. C’est une vitrine qui reflète en quelques lignes vos qualifications. Ne vous étalez pas trop. Bien qu’on ait tendance à toujours vouloir en développer davantage sur nos expériences, il faut se mettre à la place du recruteur qui reçoit des centaines de CVs. Il y a de grande chance qu’il parcoure le vôtre en moins d’une minute. Il faut donc aller à l’essentiel. Mettez en avant vos expériences et compétences significatives par des titres clairs. Afin d’ajouter de la valeur à votre candidature, quantifiez vos informations. Si vous êtes membre actif d’une association ou d’un projet solidaire notifiez le nombre d’évènements organisés, de participants, le budget géré.

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Réseaux sociaux professionnels

Il est aussi nécessaire de mettre à jour vos informations sur les réseaux sociaux professionnels (Linkedin, Viadeo,…) et votre profil sur le site GEM Career Center. Participez à des conférences, des ateliers carrières, des évènements de recrutements, ce sont autant de ressources qui apporteront de la matière à vos échanges lors des entretiens. N’oubliez pas de créer votre CV DoYouBuzz sur GEM Career Center afin d’intégrer la CVthèque de l’Ecole et d’être mis en avant auprès de nos entreprises.

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Top 5 des entreprises

Rédigez une liste en vous fixant 5 entreprises que vous désirez intégrer. Connectez-vous à « l’historique des stages » (partie Ressource sur GEM Career Center) pour rechercher des étudiants qui auraient fait leur stage dans une de vos entreprises cibles. L’annuaire des diplômés vous permet d’entrer en contact avec des alumni pour leur poser des questions sur leur métier et entreprise. La force d’une École de Commerce passe aussi par son réseau n’hésitez pas à utiliser celui de GEM !

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Une histoire

Une fois votre entretien décroché il est important de bien le préparer en amont : informez-vous sur les missions, l’entreprise, les perspectives. Posez-vous les bonnes questions « Pourquoi je désire intégrer cette entreprise plutôt qu’une autre ? Qu’est-ce qui m’a amené à faire ce choix aujourd’hui ? ». Il est fondamental, pour se démarquer, d’être authentique. De raconter une histoire, votre histoire…

Service Carrières à GEM

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Vous pouvez bénéficier tout au long de l’année d’un conseil personnalisé (sous forme de rendez-vous individuel de 45 min) en matière de : • Recherche de stages/emplois • Présentation et utilisation des ressources • Information entreprises • Bourses de stages • Mise en relation étudiants, diplômés, entreprises


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Interview d’un ancien gémien

Comme chaque mois, le Gem in Way s’associe à l’Espace Carrières pour te présenter le parcours d’un diplômé de l’école. Ce mois-ci, Camille Marti, qui est Partner Sales Executive chez Microsoft.

Votre vie à GEM ? Je suis entrée à GEM en AP2A, après un IUT en Techniques de Commercialisation et un bachelor en Angleterre. J’ai tout de suite voulu faire partie d’une association, et quand j’ai vu que la Junior Entreprise proposait un poste pour les AP2A, j’ai sauté sur l’occasion. Je suis donc devenue chargée d’études à la JAI. Ça a été une vraie expérience, à la fois sociale et professionnalisante : c’était un excellent moyen d’acquérir des compétences. J’ai découvert l’univers du conseil et du service, les études de marché et toutes les contraintes qui vont avec, comme passer une nuit blanche à travailler à plusieurs pour rendre une étude à temps. Cela crée des liens forts : la JAI était comme une seconde famille. D’ailleurs cette expérience dans le conseil m’a largement aidée à décrocher un poste chez Solucom.

Depuis la sortie de GEM ? J’ai effectué mon stage de fin d’étude dans une filiale de Total, dans le marketing opérationnel. Une fois diplômée, en décembre 2011, j’ai été embauchée en CDI comme ingénieur d’affaires chez Solucom, un cabinet de conseil en management et en système d’information. Mon travail consistait à proposer des missions de conseil à des grands comptes, comme Axa par exemple. Depuis juin 2014 je suis en poste chez Microsoft. Mon travail de PSE consiste à entretenir le réseau de partenaires de l’entreprise et à le développer en fonction des nouvelles stratégies du groupe.

Un conseil pour les Gémiens ? Un échange ? Oui, le premier semestre de ma seconde année à GEM je suis partie à Vancouver. Je garde un très bon souvenir de ces six mois, à tel point que j’étais un peu déprimée en rentrant à Grenoble pour le second semestre. Heureusement j’ai pu intégrer une classe d’English Track avec beaucoup d’étudiants étrangers, ce qui m’a permis de conserver ce côté international que j’aime beaucoup.

Profiter de la vie associative et de la mobilité offertes par l’école : ce sont des opportunités uniques, ne les laissez pas passer ! Selon moi la vie associative est indispensable à la vie de l’ESC, tellement elle se révèle riche. GEM est une bonne école, qui propose de bons cours et un diplôme reconnu. Mais au-delà du diplôme « brut », il faut profiter de ce qu’offre l’école pour se constituer une expérience associative, internationale et professionnelle, qui vous sera indispensable par la suite !

Propos recueillis par Dorian Combe

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Société

La malédiction de l’an XV Dans l’histoire de France, les années finissant en 15 ont toujours apportées leur lot de catastrophe. Et apparemment, les traditions ont la vie dure… Petit tour d’horizon de ces dates maudites. 1315 : Mort de Philippe IV le Bel, un des plus grands chefs d’Etat que la France ait connus. Sous son règne, le pays connait une croissance et une stabilisation remarquable, un rétablissement des finances et un début d’unité nationale. Mais aucun de ses fils médiocres n’aura de descendance, terminant la lignée des Capétiens directs et plongeant la France dans la Guerre de Cent Ans quelques années plus tard. 1415 : Désastre d’Azincourt. Les chevaliers français chargent les archers Anglais et se font découper comme des homards dans leur carapace. 6000 pertes contre 600. Elle conduit à la paix de Troyes, qui stipule qu’à la mort du roi de France, ce seront les rois d’Angleterre qui hériteront du royaume. Il faudra l’émergence de Jeanne d’Arc quinze ans plus tard pour stopper miraculeusement le passage de la France à l’Anglois. 1515 : Curieusement, le malheur arrive ici par une victoire. Elle fait miroiter à François Ier le mirage de l’Italie. Il sera alors écrasé à Pavie, perdant pour la France l’Artois, la Franche-Comté, les Flandres, la Navarre et ses prétentions italiennes. Il doit en plus verser une rançon monumentale et laisser ses deux fils et héritiers en otage. Il faudra deux siècles et Louis XIV pour voir le royaume revenir à ses frontières. 1715 : Mort de Louis XIV le roi Soleil et de ses grands accomplissements politiques, artistiques et militaires. Ses descendants n’arriveront pas à assumer ce statut de puissance dominante laissé par leur aïeul. Ils perdront l’Amérique du Nord, leur influence européenne et une administration nationale efficace, jusqu’à être emportés par la révolution. 1815 : La fin de Napoléon Ier, à Waterloo et de la fièvre révolutionnaire en Europe. La fin de la place dominante de la France sur la scène mondiale pour près de 40 ans. Cette date voit la signature du Congrès de Vienne et l’établissement d’un nouvel ordre mondial dont nous ne ferons pas partie, et de frontières en notre défaveur. 1915 : La Grande Guerre a débuté en 1914, mais tout le monde est encore persuadé qu’elle ira vite. 1915 marque le réel début de la guerre des tranchées, de l’utilisation des gaz de combat et la prise de conscience collective que la Der des Ders sera une immense fournaise où sera consumée une génération entière d’Européens. 2015 : Lorsque j’ai eu l’idée d’écrire cet article, rien ne s’était encore passé et je me demandais si tout ceci n’était que folklore et ce qui pourrait bien arriver en 2015. Malheureusement, nous n’avons pas eu à attendre bien longtemps pour voir le cycle continuer. Vivement le 31 décembre.

Thomas Sghedoni

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Société

Je veux comprendre… de Pes

Le 16 décembre dernier, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au nord du Pakistan, une école a été prise pour cible par des hommes armés, faisant 141 victimes, dont 132 enfants. Mais pourquoi s’en prendre à une école ? Explications des tenants et aboutissants de l’attentat de Peshawar, parmi les plus mortels du pays. Peshawar, Ville symbole d’un Etat stratégique Le Pakistan se situe géographiquement au croisement de deux cultures et de deux religions : à l’Est, on retrouve l’Inde et la religion hindouiste, faisant partie des 10 puissances économiques mondiales (8 ème en janvier 2015). A l’Ouest, on retrouve l’Iran et l’Afghanistan, deux pays profondément ancrés dans la culture orientale et musulmane. Le pays, autrefois rattaché à l’Inde, fait depuis 2004 face à une féroce lutte interne contre des groupements

armés islamistes dans le nord du pays, et notamment autour de la ville de Peshawar. Peshawar est la capitale de la province du nord, la région la plus proche de l’Afghanistan et des montagnes où l’on retrouve, notamment, les talibans. Cette ville fait partie des plus anciennes du Pakistan, et de la région en général, les premières traces de civilisation remontant à plus d’un millénaire avant notre ère, quand elle était le berceau de l’art et de la culture gréco-hindouiste. Depuis, la ville a conservé son aura de ville de culture et d’apprentissage, notamment au travers de son université, ouverte en 1950. Depuis le début du conflit armé avec les talibans, au début des années 2000, la ville a été victime de nombreux assauts et attentats visant tour à tour lieux de culte, locaux de police et écoles. Parallèlement, la ville s’est lentement repliée sur elle-même et radicalisée, sous l’influence notamment de nombreux réfugiés afghans et des talibans voisins. Le 16 décembre 2014, l’attentat le plus meurtrier du pays. L’Army Public School de Peshawar était le bâtiment scolaire abritant notamment les enfants garçons et filles des différents dignitaires militaires de la région, mais pas que. On y retrouvait des séminaristes, des étudiants d’université et d’autres jeunes adultes en étude supérieure. Neuf hommes du TTP, le groupe armé de talibans pakistanais, ont pénétré l’enceinte de l’école pour abattre de sangfroid 141 personnes, dont 136 enfants âgés de 3 à 18 ans. L’assaut est revendiqué par le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), principal groupe rebelle islamiste du pays, en réponse à l’offensive militaire en cours depuis le 15 juin 2014 dans ses bastions du Waziristan du Nord, dans les régions tribales. les tireurs envoyés avaient reçu « l’ordre de tirer sur tous les étudiants adultes mais d’épargner les enfants». Au final, ils ne firent pas de détail, passant dans chaque salle de classe pour tirer à vue sur toute âme qui vive. Cet attentat est le plus marquant depuis la tentative d’assassinat d’une autre écolière, la prix nobel de la paix Malala Yousoufzai.

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Société

… L’attentat de l’école shawar. Un attentat lourd de conséquences pour la société pakistanaise et les relations internationales. Les auteurs du massacre ont été rattrapés et exécutés par l’armée pakistanaise, mais le débat ne s’est pas arrêté là. En effet, au lendemain de l’attentat, littéralement, le gouvernement d’Islamabad lève son moratoire sur la peine de mort pour les faits de terrorisme. Si les condamnations à mort étaient fréquentes dans le pays, elles n’étaient plus vraiment appliquées depuis 2008, sauf dans les cas liés à la cour martiale. Mais depuis le 17 décembre, les condamnés sont exécutés dans les prisons pakistanaises, avec une moyenne d’une exécution tous les deux jours. L’AFP annonçait au 13 janvier plus de quinze pendaisons, et un demi-millier de condamnés en attente de leur mise à mort : le ministère de l’intérieur a finalisé la liste des 500 condamnés qui ont épuisé tous les recours possibles, et à qui la grâce présidentielle a été refusée. Il est à noter que sept des exécutés l’ont été lors du passage de John Kerry, secrétaire d’Etat américain à Islamabad, venu au Pakistan pour discuter du « renforcement de la coopération antiterroriste entre les deux pays ». Un symbole fort donc. Cette remise en marche de la mise à mort étatique est largement condamnée par les partis progressifs, mais aussi par la plupart des partis musulmans du pays qui n’y

voient qu’une loi du Talion poussée dans ses extrêmes les plus barbares, sans régler les problèmes de mise en danger des civils. De même, la suspension de la peine de mort était une des conditions sine qua none au développement des relations commerciales entre le pays et l’Union Européenne, son premier partenaire commercial. De nombreuses associations se sont indignées de cette décision, et ont déjà appelé la gouvernance européenne à prendre des dispositions punitives envers le Pakistan : en effet, le maintien du moratoire avait été considéré comme l’un des points clés ayant permis au Pakistan d’obtenir il y a un an un statut lui permettant d’exporter sans barrière douanière de nombreux produits. Si pour l’instant l’Union ne s’est pas prononcée sur d’éventuelles sanctions, une réponse ne devrait pas tarder, et celle-ci sera déterminante sur la poursuite de la levée de ce moratoire, qui condamne plus de 8000 pakistanais à la pendaison cette année. L’école visée, l’APS, a rouvert ses portes le 12 janvier 2015, soit moins d’un mois après la fusillade, les professeurs et élèves survivants refusant de laisser le lieu devenir un symbole de l’obscurantisme et de la tuerie, et pour qu’il soit ce qu’il devrait toujours être : un lieu d’éducation de tous.

Charlotte Rivier

« Les tireurs envoyés avaient reçu « l’ordre de tirer sur tous les étudiants adultes mais d’épargner les enfants». Au final, ils ne firent pas dans le détail »

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Société

Etre vegan : consomm Végétariens, végétaliens ou vegans peuvent intriguer par leurs choix alimentaires ; pourtant, leurs motivations intrinsèques ne manquent pas de bon sens.

Consommer c’est voter. Que veut dire cette phrase ? Consommer c’est voter… Dans notre quotidien, en allant faire nos courses au supermarché, le thon en boîte, le burger à réchauffer et les yaourts viennent remplir notre caddie. Acheter ces produits, c’est au final montrer qu’il y a de la demande pour ceux-ci et encourager le supermarché à continuer à les produire. Ne pas acheter un produit, c’est montrer que l’on n’en veut pas, que la demande n’est pas présente et décourager le supermarché de nous proposer ce produit. Le supermarché est le reflet de la demande. C’est en ça que nous votons. Ce que nous consommons ou pas modèle les rayons de nos supermarchés. Cependant, nous nous posons peu la question du comment ce que nous consommons a été fabriqué… Nous n’avons pas conscience de ce pouvoir de décision que nous avons. L’important est que la belle boîte, soigneusement travaillée pour un effet marketing optimal, atterrisse dans notre caddie et nous permette de jouir de son contenu dans les heures qui viennent. Il faut dire aussi que rien n’est fait pour rendre l’information accessible, pour que nous soyons curieux. Il n’y a que les scandales comme celui de la viande de cheval qui nous font nous interroger finalement : ce que l’on me vend, est-ce vraiment ce que cela parait être ? Végétariens, végétaliens et vegans : des convictions affirmées. Là où certains ne se posent aucune question, d’autres ont décidé de montrer par leurs choix de consommation une voix/voie différente. Ils ont choisi de voter « à côté », de voter pour autre chose. Pour certains donc, il s’agit d’exprimer ainsi ses convictions, ce que l’on cautionne ou non. Les végétariens par exemple, ont choisi de refuser de consommer de la chair animale. C’est, entre autre, une manière de montrer leur désaccord quant à la façon dont sont traités les animaux avant d’arriver dans notre assiette : élevage en batterie, maltraitance, souffrance, sur-médication… une manière aussi de respecter son propre corps, en refusant d’ingérer une viande « stressée », elle-même mal nourrie (rappelez-vous, le scandale de la vache folle, ces vaches à qui l’on faisait ingérer des farines animales…). Les végétaliens, quant à eux, refusent tout bonnement tous produits issus des animaux : la viande mais aussi le lait, les œufs ou le miel. Certains vont encore plus loin : les ve-

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gans. A ne pas confondre avec les végétaliens, les vegans voient au-delà du régime alimentaire. Ils refusent tout produit issu des animaux tout autant dans leur assiette que dans leur quotidien : canapé cuir, fourrure, laine, soie, cire d’abeille… La cause animale est ici chèrement défendue. Apprendre à se poser des questions. En s’engageant dans l’un de ces trois courants, c’est tout un mode de vie qui s’en trouve transformé. Il s’agit de repenser sa manière de consommer, de trouver des alternatives, de se creuser la tête. A partir du moment où l’on décide de ne pas « faire comme tout le monde », l’on commence à se poser une multitude de questions, à remettre en cause toutes ses habitudes. Souvent cela implique de se sentir plus responsable de ce que l’on continue de consommer en dehors des produits issus des animaux, et donc de préférer des produits naturels, locaux et biologiques plutôt que ceux que l’on trouve généralement en supermarché. Effectivement, arrêter de consommer de la viande, c’est vouloir se nourrir autrement. C’est donc aussi penser autrement le reste de son alimentation et préférer des pro-

« Il s’agit de repenser sa manière de consommer, de trouver des alternatives, de se creuser la tête »


mer en accord avec ses convictions duits issus d’une agriculture respectueuse de l’environnement, par exemple, plus en accord avec leurs valeurs. Prendre sa vie en main. Pourquoi vouloir se restreindre ainsi ? Effectivement cela représente plus de contraintes, mais aussi à en croire ceux qui le pratique un sentiment de bien-être souvent accru. Cependant les contraintes sont bien moindres que le laissent penser les clichés ! Ainsi, certains athlètes sportifs vegans prouvent par leur physique qu’il est possible de ne plus consommer de viande et d’être musclé. Etre végétarien, végétalien ou vegan, ce n’est pas faire un sacrifice de sa santé, ce serait même tout le contraire. De plus, ces personnes ont des convictions, des valeurs morales qu’elles ont clairement définies et ont la possibilité de les exprimer grâce à leur mode de vie et de se sentir totalement en accord avec ce qui est pour eux la définition du bien vivre. Elles se sentent pleinement acteurs de leur vie et de leurs choix. Là où l’on se rend compte que ce choix de vie ressemble vraiment à un « vote », c’est qu’il intrigue. Un végétarien, végétalien ou vegan se verra

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toujours à un moment ou un autre regardé avec curiosité, réserve ou animosité. On lui demandera forcément pourquoi il a fait ce choix. Une occasion donc de montrer ses convictions, de sensibiliser ses proches à ce qui lui tient à cœur, et parfois d’entrainer d’autres personnes dans son sillage. Sans aller jusqu’à devenir végétarien ou végétalien – se passer de viande n’est certainement pas dans la volonté de tous – écouter leurs choix et s’interroger sur nos propres pratiques est intéressant. Penser son alimentation autrement, se nourrir plus sainement, arrêter de faire comme tout le monde… Ca a un côté attirant non ?

Suzy Cantraine

Plus : deux liens pour ceux intéressés par le sujet http://www.l214.com/marquage-etiquetage-oeuf http://www.lait-vache.info/

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Société

A vos claviers, «A

voir de bonnes compétences dactylographiques est devenu d’importance nationale. Ce sera un bouleversement culturel majeur, mais savoir écrire avec un clavier est plus pertinent pour la vie quotidienne » a annoncé l’Office national finlandais de l’éducation. En effet, la Finlande a décidé de mettre en place une mesure assez révolutionnaire puisqu’elle consiste à remplacer l’apprentissage de l’écriture cursive par des cours de dactylographie en classes de primaire, et ce, dès la rentrée 2016. Ainsi, un enfant finlandais apprendra à taper sur son ordinateur et non plus à écrire « en attaché » comme continuent à le faire les jeunes Français. Certains se diront : « enfin un pays qui évolue avec son temps et qui assume pleinement de croire au potentiel des nouvelles technologies ! » ; d’autres, plus poètes, penseront « quelle perte de valeur que de ne pas inculquer aux jeunes enfants la beauté des lettres ! ». Face aux éternels et inévitables affrontements, il est difficile de trancher. Certes, les technologies sont aujourd’hui omniprésentes et caractérisent notre rapport au monde, seulement n’est-il pas important de développer chez les plus jeunes des qualités d’observation et de précision que seule l’écriture cursive semble pouvoir apporter ? L’enjeu aujourd’hui semble plus être de tenter des mesures innovantes voire révolutionnaires ou non, et à ce titre on peut dire que la Finlande a au moins le mérite de proposer quelque chose. Cela n’est en fait pas si étonnant de la part des Finlandais, qui se veulent réformateurs et avant-gardistes en matière d’éducation. Et ça marche, puisque comme le montrent de nombreux rapports, et selon l’enquête internationale PISA, la Finlande ferait partie des meilleurs systèmes éducatifs de l’OCDE.

Il faut dire que leur système est bien particulier. Ainsi, saviez-vous que les Finlandais commencent l’école à l’âge de 7 ans seulement, qu’ils ne subissent aucune évaluation pendant les six premières années de leur scolarité ou encore que les classes de sciences sont limitées à 16 élèves pour permettre des travaux pratiques réguliers ? Saviez-vous qu’il n’existe qu’un seul test standardisé, administré aux élèves de 16 ans et que les élèves de primaire disposent de 75 minutes de récréation par jour ? Ce système, bien éloigné de nos standards français, peut paraître audacieux. En tout cas, les résultats sont plus que concluants car 66% des élèves entament des études supérieures, le plus haut taux de l’Europe. De plus, la différence entre les élèves les plus faibles et les plus forts est la plus petite au monde. Alors, faut-il suivre l’exemple de la Finlande ? Devons-nous abandonner stylos plumes et cahiers d’écriture pour nous lancer dans une révolution des mœurs ?


Société

prêts… Partez ! C’est la fin de l’enseignement de l’écriture cursive en Finlande. Bonne ou mauvaise nouvelle ?

Il faut reconnaitre que les exigences en matière d’informatique sont réelles. Introduire des cours de dactylographie ou même d’informatique en classes de primaire, c’est avant tout donner aux jeunes les clefs de compréhension du monde d’aujourd’hui et de demain. Au-delà des questions d’emplois, ces cours aideraient les enfants à développer leurs capacités de raisonnement et d’abstraction, formant de futurs citoyens proactifs dans un monde où tout est de plus en plus influencé par le numérique. Cela pourrait également valoriser certains élèves en difficulté scolaire. Aujourd’hui, encore trop peu d’étudiants se lancent dans des études d’informatique, tandis que la demande explose. En effet, ce n’est pas pour rien que les diplômés en informatique font partie de ceux qui s’insèrent le mieux sur le marché du travail. Alors pourquoi un tel manque d’informaticien(ne)s ? Peut-être parce que la filière n’est pas assez valorisée, ni par le système éducatif, ni dans l’esprit collectif. Pourtant, certains élèves, peu adaptés au système scolaire actuel mais doués et débrouillards, pourraient s’y retrouver.

« Imaginez les progrès qui pourraient en découler »

Imaginez les progrès qui pourraient en découler. Je vous parlerais simplement d’un cas qui m’a marquée. Dans l’équipe de rugby des Waratahs de la région de New South Wales en Australie, les blessures récurrentes des joueurs faisaient partie du quotidien. Puis, un jour, IBM leur a proposé un modèle permettant de prévoir les blessures avec une plus grande précision. Il s’agissait d’analyser des données provenant de plusieurs sources, comme les niveaux d’intensité, les collisions et la fatigue. Tout cela donne aujourd’hui lieu à des programmes spécifiques pour optimiser l’entraînement de chaque joueur. Ce qui est sûr, c’est que le monde de demain ne ressemblera pas au monde d’aujourd’hui. Il faut donc savoir oser, surtout en matière d’éducation. La Finlande a certes fait un pari sur l’avenir en instaurant une telle mesure, mais ce pari est un pari peu risqué car nous savons tous que nous évoluons vers un monde où les compétences en matière d’informatique deviennent nécessaires. Mais pourquoi vouloir à tout prix remplacer une compétence par une autre ? Laissons les enfants développer toutes leurs capacités grâce à l’apprentissage de l’écriture cursive en classes primaires tout en mettant un point d’honneur à leur introduire les bases en informatique.

Constance Tresca

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Société

La perception de la mort dans les medias

Et si l’impression de l’omniprésence de la mort dans nos sociétés n’était en fait que la preuve qu’elle est de plus en plus rare « Et c’est la mort qui t’as assassiné ! » Si les jeux vidéo et les films font l’apologie de la violence, de la mort et de la destruction, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, jamais nos sociétés contemporaines ne se sont autant offusquées devant la mort, le massacre d’innocents et l’assassinat. Drôle de paradoxe. La seconde guerre mondiale a tué près de 80 millions de personnes. A l’époque, nous étions en guerre, c’était un état généralisé, la mort était là et nous allions au-devant de celle-ci. Les civils n’avaient pas de nouvelles de leurs proches, on pleurait des morts auxquels finalement nous n’étions pas confrontés ; pas de corps, pas de séparation brutale puisque sur le front depuis longtemps, des morts par conteneurs entiers. Aujourd’hui, avec les médias nous nous sommes rendus compte que ce qui se passe là-bas, à l’étranger, a de l’importance ici et nous ne pouvons pas rester sans savoir. Nous avons accès à l’information, il ne s’agit plus de dire « il est mort », nous sommes devenus « familiers » avec le mot, l’idée et maintenant le fait accompli avec l’image et notamment grâce à internet. « Je pleure donc j’essuie » La mort nous est devenue insupportable mais elle l’est devenue d’autant plus que nous ne sommes pas en guerre, et si l’on aborde le terrorisme, il ne s’agit pas d’une guerre traditionnelle. Il s’agit d’attentats ; on se rapproche des principes de la guérilla urbaine. Elle touche aléatoirement et vise des gens qui sont des civils. Alors quand Charlie Hebdo s’est fait attaquer, près de 4 millions de gens se sont réunis pour crier leur indignation et leur horreur de la mort car la mort n’est pas acceptable dans nos sociétés modernes. Et nous devrions nous en réjouir, la mort n’est pas quelque chose qu’on doit accep-

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ter, pas de cette manière (et d’autant plus que la liberté d’Xpression était en jeu). La place que la mort prend dans l’esprit de chacun montre au contraire que jamais nous n’avons eu aussi peu de morts. Quand nous sommes très exposés à un phénomène, celui-ci devient normal, comme l’acte même de respirer, de tirer le robinet pour avoir de l’eau alors que sur le fond rien n’est magique, si les poubelles ne sont plus là le lendemain ... Bref vous voyez l’idée. Finalement nous devrions nous réjouir de pouvoir pleurer nos morts, nous devrions réaliser que ce changement marque aussi le fait que l’Europe n’a jamais été aussi éloignée d’un conflit intra-Europe et nous devrions nous en féliciter, la seconde guerre mondiale ne date que de 70 ans après tout. Néanmoins, que les médias apprennent aussi à couvrir les conflits étrangers et à en parler plutôt que de parler deux semaines d’un conflit pour passer à autre chose, mais ça, c’est un autre débat.

Guillaume Deysine



Culture

Qui porte De quand datent et d’où viennent ces sous-vêtements que vous chérissez tant ?

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vant de commencer cet article, mettons-nous d’accord. Qu’est-ce qu’une culotte ? Non, il ne s’agit pas de cette petite chose échancrée que vous pouvez apercevoir sous les jupes des filles. Vous confondez avec la petite culotte. A l’origine, il s’agit d’un vêtement dans lequel les deux jambes sont séparées, par opposition à la jupe, et est l’apanage des hommes jusqu’au XIXème siècle. D’où le fait qu’on dise des femmes qu’elles « portent la culotte » quand ce sont elles qui commandent leur foyer.

Si je porte une culotte, moi ? Jusqu’au Moyen-Âge, femmes et hommes vont fesses nues sous leurs jupes et leurs pantalons et ça ne choque personne. J’ajouterais même que la bienséance veut que ce soit les femmes vertueuses qui ne portent pas de culottes : ces dernières sont réservées aux femmes aux mœurs légères. Etrange revirement de situation, n’est-ce pas ? En fait, l’explication est très simple. Les culottes leur permettent de se protéger du froid dans la rue. A ce titre, les culottes sont aussi portées par les vieilles dames et les malades. Les servantes, quant à elles, en mettent uniquement quand elles font les carreaux. Comprenons-les : qui oserait monter sur une échelle sans ne rien porter sous sa robe ? Le même problème se pose pour la gymnastique : le caleçon est alors importé d’Angleterre où il est porté par les jeunes filles quand elles la pratiquent.

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On lui prédit un avenir éphémère, car, malheur, on le voit dépasser très légèrement de la robe au niveau des chevilles. Les stylistes ont alors l’idée géniale de le raccourcir, mais manquent d’inspiration pour nommer ce nouveau sous-vêtement qu’ils viennent juste de repenser. Comme sa longueur fait penser aux anciennes culottes masculines, ils l’appellent « culotte ». Cette nouvelle culotte comporte néanmoins une différence fondamentale avec le vêtement masculin : elle est fendue pour permettre la miction (je vous laisse le soin de chercher le terme si vous le ne connaissez pas) et les rapports sexuels. Pratique, non ?

« Jusqu’au Moyen-Âge, femmes et hommes vont fesses nues sous leurs jupes et pantalons. La bienséance veut même que ce soit les femmes vertueuses qui ne portent pas de culottes »


Culture

la culotte ? La culotte devient presque une obligation pour les femmes quand elles se mettent à porter des crinolines « cage ». Il s’agit d’une sorte de jupon à placer sous la robe, formé de cerceaux en lames d’acier flexibles reliés entre eux par des bandes de tissus et attachés à une ceinture. Imaginez une femme qui s’assoit dans ce panier de métal : sa robe se renverse et laisse voir l’intégralité de ses jambes et son sexe. Si elle se penche en avant, c’est ses fesses qu’elle laisse admirer. Quelle indécence ! La culotte se rend donc indispensable. Ce n’est qu’au XXème siècle, que les petites culottes que nous connaissons se démocratisent et font leur entrée dans le quotidien des femmes. On peut d’ailleurs remercier Pierre Valton, le père de la marque Petit Bateau et son fils. Ils inventent la culotte sans jambe et remplacent la laine rugueuse par du coton. Je vous laisse imaginer un instant porter des sous-vêtements en laine rugueuse… Ils remplacent également les boutons par des élastiques aux cuisses et à la taille. La culotte se ferme et ne cesse de se raccourcir jusqu’à l’invention du tanga, du string et de toutes ces petites choses.

Et pour ces messieurs ? A partir de l’Ancien Régime, les hommes des classes aisées se sont mis à porter la culotte de l’époque, un vêtement moulant allant jusqu’aux mi mollets accompagné de bas. C’est durant la Révolution Française, que le pantalon (inventé par les Gaulois, soulignons-le) refit surface grâce aux révolutionnaires qui l’arboraient en signe de contestation : c’est pour cette raison que les aristocrates les appelèrent des « sans culottes ». Depuis cette période et jusqu’aux années 1930, ces messieurs portent sous leurs pantalons des dessous de flanelle leur arrivant aux genoux. Confortable, n’est-ce pas ? C’est Jason Colomb, le fondateur d’Everlast (une entreprise d’équipement de boxe, vous voyez le rapport ? Boxe, boxer) qui permet à leur petits bijoux de respi-

rer un peu plus en apportant des modifications aux caleçons que portent les boxeurs. Mais ces sous-vêtements n’ont pas de succès avant la Seconde Guerre Mondiale, faute d’un bon maintien. Il suffit d’une carte postale pour changer les dessous masculins pour toujours. La vision d’un homme en maillot de bain provoque chez Arthur Kneibler une révélation. Après quelques tests Kneibler crée un nouveau sous-vêtement confortable et sans jambes, avec une fermeture sur le devant en forme de Y. Le succès est immédiat. Avec le temps, les designs deviennent plus colorés et voyants et les coupes plus serrées, sexy. Ce qui n’est pas pour nous déplaire... Il y a eu quelques tentatives de création d’une vraie lingerie masculine (avec transparence, découpage et dentelle). Ces dernières n’ont par contre jamais réussi à révolutionner le marché. Du moins pour l’instant.

Pauline Grepin

Le saviez-vous ? Dans certains pays, porter un vêtement sans dessous est encore quelque chose de courant. Bon, peut-être pas courant, mais cela fait partie de la tradition. Pensons aux kimonos japonais, au sari hindou ou au célèbre kilt écossait qui fait fantasmer les profs d’anglais (true story).

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Culture

College Boy

Avec College Boy, Indochine dénonce avec vigueur les violences dont certains enfants peuvent être la cible. Quand les images sont difficilement supportables Dans le numéro précédent je vous présentais l’enfer des cours de récréation : le school-bullying. Ce mois-ci je souhaite parler d’un clip qui a beaucoup fait parler de lui en France pour son caractère choquant, sur ce sujet. Sortie en mai 2013 par le groupe Indochine, la chanson « College Boy » dénonce les violences des cours de récréation. Le groupe a délibérément décidé « d’appeler un chat un chat », c’est-à-dire non pas de faire un clip gentillet où l’on voit un enfant se faire légèrement bousculer, mais bien de pousser la violence à son extrême, à un degré tel qu’elle en devient insupportable. D’ailleurs, vous trouverez deux versions : une « censurée » et une « explicite ». Un message d’avertissement en début de vidéo annonce tout de suite la couleur : « Ce vidéo clip comporte des images et séquences susceptibles de heurter les plus jeunes ». Un scénario sombre et choquant Le clip, en noir et blanc, nous montre le calvaire d’un enfant victime des moqueries et coups de ses camarades. Si cela commence de manière plutôt « classique », c’està-dire des jets de boulettes de papier et des menaces, la scène dégénère très vite : l’enfant se fait frapper (passer à tabac serait plus juste), uriner dessus puis porter sur la croix tel un Jésus-Christ martyrisé. Le calvaire, d’habitude au sens figuré (vivre un calvaire), prend ici son sens propre : le crucifix. Enfin, les enfants lui tirent dessus comme s’il était une cible. La scène est choquante, surréaliste. Ce sont pour ces scènes violentes que le clip a été très controversé. Est-on obligé d’aller jusque-là pour dénoncer quelque chose ? N’estce pas là simplement une volonté de choquer pour choquer ? Dénoncer par l’image Les autres éléments de ce clip montrent bien que c’est une véritable dénonciation et non la simple motiva-

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« Le « calvaire » de l’enfant prend ici son sens premier : le crucifix, le martyr » tion de déranger le public et de faire le buzz. Les bandeaux sur les yeux des spectateurs, par exemple, illustrent parfaitement le problème rencontré par toutes les petites victimes : le symbole de personnes qui refusent d’ouvrir les yeux et d’agir. L’on peut citer également la solitude du jeune homme même dans son propre foyer. A table, il est comme mis à l’écart et personne ne se rend compte de son mal-être ni ne lui pose aucune question. La famille a également un rôle important à jouer dans ce genre de situation. Ici, tous les protagonistes de ce clip ont contribué de près ou de loin à la fin tragique du jeune homme. Bien qu’exagéré à l’extrême, ce clip a le mérite de faire parler du phénomène, de s’en inquiéter. C’est également un soulagement pour toutes les victimes de ce genre d’actes : leur calvaire est enfin reconnu.

Suzy Cantraine


Culture

L’espéranto ou le rêve d’une langue universelle

La compréhension universelle, ditesvous ? Une utopie ! Et pourtant …

Une compréhension universelle Qui n’a jamais rêvé d’un nouveau Babel, où tout le monde pourrait se comprendre car partageant une même langue ? Ce rêve de compréhension universelle, Ludwik Lejzer Zamenhof a essayé de le concrétiser au XIXème siècle avec une nouvelle langue construite de toute pièce : l’espéranto. En 1887, Zamenhof publie Lingvo Internacia (langue internationale), un premier manuel d’apprentissage sous le pseudonyme Doktoro Esperanto (Docteur qui espère). Ce qui allait devenir l’espéranto rencontra alors un succès phénoménal. Le premier congrès mondial de l’espéranto à Boulogne-sur-Mer en 1905 fut le tournant de cette langue qui devint une langue orale, utilisée lors des congrès et des rencontres internationales. Seules les deux guerres mondiales mirent un frein à l’expansion de la langue mais, dans les années 1950, l’apprentissage redémarre avec la création de clubs et d’associations.

Quelques mots homme : viro femme : virino manger : manĝi boire : trinki nuit : nokto jour : tago papa : paĉjo maman : panjo frère : frato sœur : fratino

Étymologiquement, l’espéranto étant une langue construite, elle n’est rattachée à aucune langue vivante mais on remarque de nombreuses proximités avec les langues indoeuropéennes dans son vocabulaire et dans sa grammaire. Cette dernière repose d’ailleurs sur l’agglutination de suffixes et d’affixes, et elle n’admet pas d’exception ce qui la rend très simple à apprendre.

Et aujourd’hui ? Internet a permis de donner un nouveau souffle à l’espéranto grâce aux méthodes d’apprentissage en ligne gratuites. De même, le nombre de locuteurs a tendance à augmenter (le linguiste Jouko Lindstedt évalue entre cent mille et dix millions le nombre d’espérantophones) et il y a même encore de nos jours un petit millier de personnes pour qui l’espéranto est la langue maternelle car ils sont nés dans une famille militante. L’ONU s’intéresse aussi à cette langue, elle est défendue par l’UNESCO et la plus grande association espérantophone est associée aux Nations Unies à titre consultatif. L’espéranto est née d’une idée folle mais sa portée n’en est pas moins profonde et soulève de nombreux débats. Utiliser une langue universelle pour la diplomatie, c’est mettre tous les intervenants à égalité car aucune langue maternelle n’est mise en avant. C’est aussi repousser la barrière de la langue qui freine bien des échanges, et c’est penser le monde et les relations entre les hommes sous un nouveau jour. L’espéranto se présente donc aujourd’hui comme une alternative au tout-anglais qui n’est autre que la domination d’une langue sur les autres voire le porte-drapeau d’une autre mondialisation plus universaliste.

Abélia Catty

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Culture Art et argent ne vont pas toujours de concert.

ART

PARTIE 1

Commençons par l’arrivée bruyante de l’artiste américain à Paris. Déjà en 2008, lorsqu’il avait investi le château de Versailles et la fameuse Galerie des Glaces, de nombreux puristes s’y était radicalement opposés. La donne change considérablement avec l’exposition au Centre Pompidou, mais un nouveau scandale fait rage.

C

es dernières semaines, deux scandales ont secoué la sphère culturelle française, et plus spécifiquement parisienne. L’arrivée de Jeff Koons est à l’origine du premier. Le second n’est autre que l’ouverture de la Philarmonie de Paris.

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Un artiste paradoxal Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Jeff Koons est un artiste américain, parfois surnommé « le pape du néo-pop » et souvent comparé à Andy Warhol. Il est principalement connu pour ses objets gonflables fluorescents et de grandes tailles. Il s’inspire du quotidien pour créer ses œuvres et tente de proposer des pièces qui rentreraient dans la catégorie de la culture de masse. C’est d’ailleurs le contraste entre cet art grand public et le raffinement du joyau versaillais qui en avait outré plus d’un. Toutefois, même s’il semble promouvoir l’art pour tous, Jeff Koons est loin d’être un philanthrope. C’est au contraire un marketer et un commercial sans égal. Il ne cesse de signer des partenariats avec une multitude d’enseignes. Il a notamment signé un accord avec H&M qui vend des sacs avec la photo d’une de ses œuvres, Balloon Dog. Il n’hésite pas jouer sur la concurrence en signant un partenariat à la fois avec Les Galeries Lafayette et le Printemps. Les lois du marché ne lui sont pas étrangères. Il est à ce jour l’artiste le plus cher (de son vivant). En effet, il a obtenu ce titre en vendant en 2013 Balloon Dog, à 58,4 millions de dollars. Au regard du prix de ses sculptures, les musées français n’ont pas le budget pour acquérir l’une de ses pièces. Seul le FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain) d’Aquitaine en possède une. Même le Musée d’Art Moderne ne pourrait envisager d’en acheter une. Le budget de ce dernier en 2012 pour acquérir de nouvelles œuvres s’élevait à moins de 3 millions d’euros, soit un vingtième de Balloon Dog.


Tgent Une question donc : pourquoi œuvrer pour la démocratisation de l’art si c’est pour la vendre à Bernard Arnault et non à des musées nationaux ? Aujourd’hui, ses œuvres sont davantage des objets de spéculation que l’on garde dans un coffre que des œuvres visibles par tous. Une accusation de plagiat Outre ce paradoxe qui a soulevé moult débats, Jeff Koons a été accusé d’avoir plagié l’œuvre du photographe français récemment décédé Jean-François Bauret. Ce dernier, spécialisé dans le nu, avait photographié une fille et un garçon. La femme du photographe accuse l’artiste américain de s’être inspiré de la photographie de son mari afin de réaliser Naked, une sculpture en porcelaine issue de la série Banality. Cependant, ce n’est pas la première fois que l’artiste est accusé de plagiat. Pour ne citer qu’un seul exemple, une autre sculpture en porcelaine, issue de la même série, intitulée Fait d’Hiver avait déclenché le même genre de polémiques. Loin de nier, Jeff Koons explique que la création moderne et contemporaine s’inspire du réel, des œuvres déjà existantes, du quotidien. En cela, le plagiat serait intrinsèquement lié à l’art actuel et ne serait plus condamnable. A méditer… Un succès sans précédent Stratégie de maître ou non, les scandales font vendre. Et dans ce cas, des billets d’entrée pour l’exposition rétrospective à Beaubourg. En effet, en 17 jours, l’exposition qui lui est actuellement dédiée a attiré 112 844 visiteurs, là où les deux expositions qui conservaient le record du Centre Pompidou, à savoir les rétrospectives de Matisse et Dali, avaient attiré respectivement 735 000 et 111 028 visiteurs. L’exposition détient également le record de fréquentation pour une journée avec 9 143 personnes (le premier samedi après l’ou-

Culture verture, le 29 novembre 2014). La direction du centre s’attendait à un grand succès, mais pas d’une telle envergure. Elle tablait sur 4 500 visites quotidiennes en moyenne alors que celle-ci s’est élevée à 6 638 visites.

PARTIE 2

Là où les hommes politiques en charge de la culture n’avaient pas trouvé les fonds nécessaires à l’acquisition d’une œuvre de Koons, et donc avaient été assez raisonnables pour ne pas en acheter, ils ont jugé bon d’entreprendre la construction de la Philarmonie de Paris, qu’ils ne pouvaient financer. La mission fut donnée à Jean Nouvel, qui, comme à son habitude, n’a pas lésiné sur le budget. Le gouffre financier issu de ce projet est le fruit du deuxième grand scandale culturel du moment. En effet, le 14 janvier dernier, François Hollande inaugurait la majestueuse salle de concert de 93 000m², pouvant accueillir jusqu’à 2400 personnes. Toutefois, du fait d’un manque de fonds, la salle n’est toujours pas finie. Cette dernière, située dans le 19ème arrondissement, avait été estimée en 2001 à 110 millions d’euros. Aujourd’hui, la note a triplé et le bâtiment n’est toujours pas terminé. Aucun des trois investisseurs, à savoir l’Etat (45%), la mairie de Paris (45%) et la région Ilede-France (10%) n’accepte d’augmenter sa contribution. Jean Nouvel se plaint du fait que les décisions se prennent sans lui et qu’on ne lui octroie pas davantage de financement. Pour les investisseurs, la question qui se pose aujourd’hui est simple : faut-il investir à nouveau sachant que la salle a peu de chance d’être rentable ?

Amina Bouri

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Culture

Cul(ture): l’equerre

Dans cette rubrique, le GIW te fait découvrir une position du Kama Sutra à travers toute la culture qui l’entoure, son application, son histoire, sa symbolique…

Aventuriers qui haïssez par-dessus tout la routine, aventureux qui voulez changer de décor, impatients qui ne pouvez attendre de vous retrouver dans une chambre pour vous adonner aux joies du sexe, voici une position fort intéressante qui devrait faire votre bonheur. Le principe en est simple : la demoiselle devra s’allonger sur le dos, sur une table, et le damoiseau restera debout. C’est lui qui imprimera le rythme de son choix lors de cette séance sexuelle récréative.

Pourquoi les demoiselles vont apprécier ?

Si elles pensent à amortir leur tête, éventuellement caler leur cou, et pourquoi pas placer un petit quelque chose entre la surface dure de la table et leur dos, ces dames devraient trouver l’angle d’attaque plutôt très intéressant. Notamment les possibilités de variation dans la profondeur du champ, dirons-nous. En outre, ce sont ces messieurs qui travaillent : il n’y a pour la partenaire féminine qu’à s’abandonner, et éventuellement faire le guet

Pourquoi les damoiseaux vont apprécier ?

S’abandonner est une chose bien agréable, mais maîtriser la situation peut l’être tout autant ! A vous messieurs de choisir le rythme de ces ébats, à vous la belle vue sur les atouts de ces dames… Sans parler des sensations offertes par l’angle droit de cette position.

Pourquoi cette position et pas une autre ?

Comme expliqué plus haut, vous pouvez pratiquer l’équerre dans n’importe quel endroit disposant d’une table ! Magnifique opportunité à saisir dans tous les recoins de GEM...

Sarah Monier

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assos

LE Proj Ay ay ay Peru Peru !

I

l existe, à Grenoble Ecole de Management, une association bien particulière : Savoir Oser la Solidarité. Vous allez donc vous demander ce qu’elle a de si particulier… Laissez-nous vous éclairer ! Savoir Oser la Solidarité (plus connue sous le nom de « SOS ») est l’association solidaire d’aide à l’enfance de notre très chère école, reconnue d’intérêt général depuis maintenant 5 ans. Ses objectifs ? Favoriser l’accès à l’éducation, à la culture et aux loisirs aux jeunes défavorisés grenoblois et des quatre coins du monde grâce à la mise en place de projets lo-

caux, internationaux mais aussi d’évènements de sensibilisation ayant lieu tout au long de l’année. Parmi ces projets : le projet Pérou (#MeilleurProjet). Celui-ci réunit une trentaine d’étudiants engagés, dont l’objectif est de récolter des fonds afin de mener des actions concrètes visant à aider des enfants d’Ayacucho. Pour ce faire, le projet Pérou est en partenariat avec un foyer d’accueil appelé « Casa Luz », un Hogar de niños situé dans la ville. Il accueille et héberge une vingtaine d’enfants issus de milieux défavorisés dont les parents sont dans l’incapacité de s’occuper pour des raisons diverses : alcoolémie, schizophrénie, pauvreté, etc. La Casa Luz a mis en place des cantines, connues sous le nom de « Comedores », destinées aux enfants les plus défavorisés du foyer. Celles-ci leur permettent de manger un repas par jour et de bénéficier d’une aide pendant leurs devoirs. Chaque Comedor reçoit en moyenne une soixantaine d’enfants. On en compte trois différents à ce jour, le dernier ayant ouvert au mois de décembre. Le pro-

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jet Pérou

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SOS

jet Pérou vient donc en aide à ces enfants par le biais de différents évènements organisés tout au long de l’année dont chaque centime sera reversé au foyer. Nous avons deux objectifs. Le premier : financer des réservoirs à eau pour les Comedores qui n’ont pas toujours accès à cette denrée si rare mais si précieuse dans les pays pauvres. D’autre part, nous nous engageons à financer des médicaments destinés aux enfants souffrants de maladies liées à l’installation de parasites dans leurs estomacs. C’est donc en plein centre des Andes péruviennes que nous nous rendrons à partir du mois de mai prochain, afin d’apporter non seulement une aide dans les cuisines ou lors des devoirs, mais aussi (et surtout), un soutien moral et beaucoup d’affection. Alors souvenez-vous … Ay ay ay Peru Peru !

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Planètes

La photo de planètes

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GEM EN DÉBAT

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Le vrai du faux

A

près les récents événements qui ont bouleversé la France au début du mois de janvier, est revenu sur le devant de la scène un débat aussi vieux que le meilleur vin de votre cave : jusqu’où peut –on aller au nom de la liberté d’expression ? De nombreuses voix se sont ainsi élevées pour souligner le caractère ambigu de la notion de liberté d’expression. En effet, beaucoup ont comparé les unes de Charlie Hebdo aux provocations régulières de l’humoriste Dieudonné, dont on se souvient qu’il fut interdit de spectacle par le gouvernement Ayrault il n’y a pas si longtemps… Mais les deux cas sont-ils véritablement identiques ou du moins comparables ? A priori si l’on parle de liberté d’expression, elle s’applique pour tous de la même manière. Pourtant, de nombreuses différences existent, et ce même selon les pays. Ainsi les Etats-Unis sont beaucoup plus libéraux en la matière, et vous pouvez très bien aller vous réclamer de l’idéologie néo-nazie en plein centre de Washington sans que personne ne lève le petit doigt pour vous arrêter. En France, c’est tout autre chose. En effet, si la Déclaration des Droits de l’Homme tout comme la Convention européenne des Droits de l’Homme érigent la liberté d’expression comme un droit fondamental, le droit français pose cependant des limites : libre oui, mais sans pousser mémé dans les orties (eh oui la pauvre !). Il y a ainsi deux limites

majeures : la diffamation et l’injure d’un côté, les propos appelant à la haine de l’autre (apologie de crimes contre l’humanité, propos antisémites, racistes, homophobes…). La presse fait quant à elle l’objet d’une loi particulière (loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse) pour réguler les limites de sa liberté d’expression. Si « l’imprimerie et la librairie sont libres », l’injure et la calomnie ou diffamation sont interdits. L’on peut donc dire ce que l’on veut tant que l’on ne porte pas atteinte à l’honneur d’autrui, en gros. Et c’est là qu’on arrive à la différence entre Charlie Hebdo et Dieudonné : quid de l’humour ? Et c’est généralement à la cour de justice qu’appartient la décision ultime. En cas de plainte, elle devra décider si oui ou non les propos tenus entrent dans les exceptions exposées ci-dessus à la liberté d’expression. Ainsi en 2005, Dieudonné est poursuivi pour une apparition sur France 3 dans laquelle il se présentait comme juif tout en tenant des propos considérés comme antisémites. A l’époque le tribunal le relaxe, considérant qu’il exagère son personnage et reste donc dans le cadre de l’humour. Tout comme il avait été décidé pour les caricatures du prophète publiées par Charlie Hebdo. En définitive, si Dieudonné peut être condamné, c’est que ses propos sont jugés comme ostensiblement haineux et ne répondant plus aux critères de l’humour. De là à définir ce dernier, le débat n’en finit pas…

« Jusqu’où peut-on aller au nom de la liberté d’expression ? De nombreuses voix se sont élevées pour souligner le caractère ambigu de cette notion »

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assos

Artagem

Marine Harduin

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Le dessin d’artagem


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Les 10 fléaux qui menacent l’agriculture mondiale

Impact

Dans son remarquable ouvrage Manifeste pour la Terre et l’Humanisme, Pierre Rhabi recense dix fléaux qui aggravent la faim dans le monde.

1 : L’érosion accélérée des sols par l’eau, le vent et la déforestation et la pratique agricole inconsidérée qui dévitalisent et asphyxient les sols.

2 : La salinisation accélérée des sols en divers lieux de la planète.

3 : La destruction des métabolismes naturels de la terre arable par l’agrochimie et ses conséquences inhérentes que sont la pollution des eaux et des environnements naturels.

4 : La perte de biodiversité végétale et animale (sauvage et domestique).

5 : Les manipulations génétiques aveugles, le brevetage et la privatisation du vivant qui détroussent les peuples de leur patrimoine génétique millénaire pour les rendre dépendants de semences non reproductibles, aux effets négatifs sur la santé, quand on pourrait pourtant, théoriquement « nourrir l’humanité à partir d’un grain de blé ».

6 : La disparition des cultures diversifiées pour la monoculture.

7 : La folie « agro-necrocarburante » qui se prépare à faire

de la terre nourricière, dont le magnifique magistère est de nourrir l’humanité, une pourvoyeuse de combustible pour entretenir la frénésie de la mobilité à tout prix.

8 : La surconsommation de protéines animales sur le ratio : douze protéines végétales pour une protéine animale. 30 % des terres arables de la planète sont en effet aujourd’hui dévolues à l’alimentation animale.

9 : La disparition des abeilles pourtant indispensables pour la pollinisation.

10 : Les changements climatiques qui ajoutent à tout cela des facteurs imprévisibles sur lesquels les humains n’ont aucune maîtrise.

L’homme, qui se gargarise de prouesses technologiques incroyables, qui pense même pouvoir un jour conquérir l’espace, négligerait donc l’essentiel, c’est-à-dire la terre nourricière indispensable à la vie. De fait, l’agriculteur, devenu aujourd’hui un « industriel de la terre », cultive bien souvent une terre appauvrie par la monoculture et les engrais chimiques, et qui devient dès lors « un substrat impersonnel, qui n’a plus ni vie, ni langage, ni beauté ». Ce désintérêt de l’homme pour la terre témoigne de sa prétention à pouvoir dominer la nature, à l’arraisonner, et à l’exploiter. Or l’homme devrait bien au contraire prendre conscience de ce que Pierre Rhabi appelle la « Symphonie de la Terre », c’est-à-dire ne plus se considérer comme « maître et possesseur de la nature », mais bien plutôt comme la partie d’un tout cohérent devant s’adapter à la nature. Ainsi l’auteur écrit : « L’écologie met en évidence la cohésion, l’interaction, l’interdépendance et la cohérence du vivant sous toutes ses formes et dans son intégralité ». Il serait dès lors dangereux de considérer la sphère terrestre comme un espace de ressources à extraire de manière indéfinie ou inconsidérée. Celle-ci devrait être plutôt appréhendée comme un organisme vivant récepteur et émetteur d’énergies, dont les éléments qui le composent sont indissociables. Pierre Rhabi nous appelle donc à prendre conscience de l’inconscience et conclut : « avoir conscience, ne serait-ce pas avant tout aimer, prendre soin et s’émerveiller » ?

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Appel au lecteur N’oublie pas que le GIW, c’est TON journal ! N’hésite pas à réagir à ce que nous écrivons, dis-nous ce que tu en penses, affirme-toi. Tu n’es pas d’accord avec nous ? Fais-le savoir ! Tu as lu un article sur le même sujet ? Partage-le avec nous ! Tu aimes ce que nous racontons ? Nous serions ravis de le savoir !

Le GIW a désormais son site Internet Tu peux y retrouver les articles du GIW papier, mais aussi des inédits : articles de nos anciens rédacteurs, articles en version longue, articles sur l’actualité gémienne rédigés et publiés à chaud… Ce site te permet aussi à toi, lecteur, d’interagir avec nous : viens liker, commenter et critiquer les articles, et viens également nous soumettre TES articles ! Le GIW défend la liberté d’expression, et nous savons que tu as beaucoup à nous apprendre, c’est pourquoi

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LIBRE

Petit guide ill

AS Monaco Un des plus gros palmarès du championnat de France est … Monégasque ! Prétendument ogre de la L1 grâce à la fortune (plus ou moins légale) de son propriétaire Russe, le club se fait tout petit cette saison, depuis que la femme du-dit propriétaire s’est tirée avec la moitié de son pognon.

Évian Thonon Gaillard Gigantesque pub de Danone puisque le club n’a rien à voir avec Évian sinon son (ancien) propriétaire. Ils jouent rose, ce qui en plus d’être gay, est très moche. Dispose d’un entraineur Savoyard encore plus nationaliste que les Corses.

AS Saint-Etienne Club le plus titré de France (10 fois champions). A la particularité, pour exacerber les valeurs du travail, de faire visiter le musée de la mine de Saint-Etienne à chacune de ses recrues, pour les inciter à aller au charbon. Un match dans leur stade est une sacrée expérience, en particulier face au voisin Lyonnais. Surtout qu’à Sainté, vu la gueule de la ville, y’a pas grand-chose d’autre à faire.

FC Lorient

FC Girondins de Bordeaux Equipe assez mystérieuse. Propose certainement un des jeux les plus dégueulasses de la Ligue 1 mais se débrouille toujours pour être bien placé, notamment grâce à un gardien pas loin d’être déifié.

Second club Breton. Ils se sont longtemps pris pour le Barcelone Français avec les leçons de leur professeur/entraineur pendant plus de 20 ans Christian Gourcuff. La passation est dure chez les Merlus (ils se sont surnommés comme ça tout seul…)

FC Metz Leur plus grand fait d’arme ? Avoir collé un 4-1 à Barcelone chez eux au Camp Nou (en ayant perdu 3-1 à l’aller). Sinon, pas grand-chose à signaler si ce n’est leur derby avec Nancy. Ah si, c’est aussi un club de mineur.

Montpellier HSC A réussi l’exploit de ravir un titre au PSG Qatari. Est surtout connu pour son président PDG d’une entreprise d’éboueurs, qui est certainement le type le plus vulgaire du foot français. Se bat aussi pour le titre du plus gros avec le « spécialiste » Menès.

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EA Guingamp Premier des clubs bretons. Possède plus de supporters abonnés que d’habitants, et spécialiste dans l’art de frustrer les Rennais en finale de coupe. On ne sait pas trop ce qu’ils foutent là.

FC Nantes Les canaries sont le 3ème club le plus titré de France et le 3ème club breton. Possède un derby avec Rennes pour savoir qui est le plus Breton des deux. Etaient loués pour leur beau jeu « à la Nantaise ». Maintenant, c’est aussi pourri que le reste.

Lille OSC

: Club des riches consanguins (cf le RC Lens). Recrute chaque année de bons joueurs qui deviennent mauvais comme par magie. S’est fait construire un grand stade, mais n’arrive pas à le remplir.

Thomas Sghedoni


lustré de la Ligue 1 Le match perdu de l’OM contre le GF38 a rappelé que dans cette ville oubliée du ballon rond, on aime toujours le foot. Petit tour des clubs du championnat !

OGC Nice Haine réciproque envers les Corses, on ne sait pas trop pourquoi. Est également réputé pour avoir les supporters les plus violents du pays. A la particularité de jouer son derby contre Monaco à Monaco quand même à domicile, tellement peut de monégasques vont au stade.

Olympique Lyonnais Après avoir gagné 7 fois la L1 d’affilé, ils sont rentré dans le rang. Dispose du président le plus antipathique de l’histoire et d’un stade qui même plein sonne creux. Ils ont quand même le mérite d’avoir une équipe très compétitive qui sort quasiment entièrement du centre de formation.

Olympique de Marseille Club autoproclamé le plus populaire de France, ce dont tout le monde doute. Est toute fois le seul à avoir achet… euh, gagné une Ligue des Champions avec Bernard Tapie à sa tête. Est aussi le 2nd club le plus titré de l’hexagone. Club de cœur de 100% des footballeurs, enfin, c’est ce qu’ils disent…

Paris Saint-Germain Tout le monde connait. Depuis son rachat, son budget est équivalent à celui des 19 autres clubs réunis. A réussi le tour de force de rendre le Parisien encore plus désagréable pour le provincial. Se lance à l’assaut de la coupe d’Europe, mais cette année, galère en France.

SM Caen Premier fan d’Otis, ce club passe son temps à faire l’ascenseur entre la L1 et la L2. Dernier, devrait être relégué à la fin de l’année pour perpétuer la tradition. Son président est interdit d’exercer pour avoir truqué des matchs l’année dernière… en L2.

Stade Rennais 4ème et dernier club breton, est aussi club de looser par excellence. Ils n’ont plus gagné un titre depuis 1971, mais ont perdu 3 finales de coupe en moins de 10 ans, et ont fini deux fois aux pieds du podium. Plus haut taux de suicide des supporters parmi les clubs de l’élite.

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RC Lens

SC Bastia Joue dans le stade le plus pourrâv du championnat. Il s’est d’ailleurs écroulé en partie il y a une vingtaine d’année tuant 18 personnes. A la particularité de faire jouer beaucoup de joueurs d’origine Corse.

Club des pauvres consanguins. Dispose à égalité (selon les sources) du meilleur publique de France avec l’ASSE. 3ème club de mineurs, ils chantent même les corons à la mi-temps des matchs. Plus ou moins en guerre avec son proprio Azéri qui ne veut pas lâcher le pognon qu’il a promis. Potentiellement en faillite à la fin de l’année, voir plus tôt.

Stade de Reims Grand clubs des années 50 (deux finales de LDC perdues contre le Real Madrid), son retour au plus haut niveau est récent. Ce qui explique d’ailleurs que la moyenne d’âge de ses supporters soit de 70 ans.

Toulouse FC : Ville de rugby, son club de

foot est juste une tristesse. Tout le monde espère voir ce club descendre chaque année, et chaque année il reste inlassablement accroché au ventre mou du championnat. Son président est le plus gros arnaqueur de la L1 en termes de transfert, vendant une fortune ses joueurs moyens.

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LIBRE

Les événements à ne pas rater en mars

La Saint Patrick le 17 mars Si toi, étudiant Gémien, tu n’as pas pu te rendre à Rio de Janeiro pour fêter dignement Mardi Gras en dansant la samba, petit verre de Caïpirinha dans la main ; si toi, étudiant Gémien, tu as loupé ton avion qui t’amenait festoyer à la Nouvelle-Orléans en compagnie de dizaines de milliers de personnes ; pas de panique, il reste la Saint-Patrick ! Petit moment culture : la fête de la Saint-Patrick est une fête chrétienne, célébrée le 17 mars de chaque année, pendant le carême. Sur le plan religieux, cette fête rend hommage à Saint-Patrick, l’évangélisateur de l’Irlande, qui aurait chassé le diable du pays et aurait montré le chemin vers le dieu unique à tous les irlandais. Ce jour est fêté depuis le IXème siècle en Irlande et est devenu rapidement une journée mondialement suivie. Elle est particulièrement commémorée en Amérique du Nord, où beaucoup d’irlandais ont immigré, et bien sûr au Royaume-Uni. Le mardi 17 mars 2015 est donc une journée parfaite pour oublier le stress des cours, du boulot ou du stage. C’est aussi une journée parfaite pour mettre du vert au moins une fois dans l’année et parfaire sa connaissance de la culture irlandaise. Quand on pense Irlande, on pense tout de suite à une couleur de cheveux ou à une équipe de rugby sur-motivée. Ou à un trèfle à quatre feuilles. Ou à des chopes de bière bien remplies. Mais non, vous découvrirez rapidement que la culture irlandaise, ce n’est pas seulement cela! L’Irlande, c’est bien plus que ça. C’est aussi le whiskey ! Petit tour d’horizon des meilleurs endroits où fêter la Saint-Patrick pour un parfait mélange entre fête et découvertes culturelles. Où fêter la Saint-Patrick ? On ne pourrait pas vous suggérer une autre ville que Dublin, cette belle ville celtique qui a vue grandir Oscar Wilde et qui est accessoirement capitale du pays. Dublin accueille chaque année plus de 600 000 personnes ve-

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nues du monde entier pour participer à la fête. C’est là que vous croiserez de nombreux leprechauns et autres créatures du folklore irlandais lors de grandes parades qui vous feront découvrir les légendes et mythes du peuple gaélique. Pour les champions du voyage, qui n’ont pas peur de faire des kilomètres pour passer un bon moment, il faudra qu’ils traversent l’Atlantique et qu’ils s’arrêtent sur la côte est des Etats-Unis. New-York accueille chaque 17 décembre la plus grande parade de la Saint-Patrick, avec plus de deux millions de spectateurs, quatre fois plus qu’à Dublin ! Il existe aussi une catégorie de Gémiens qui trouvent qu’ils ont déjà donné côté découverte pendant l’année… Grenoble c’est déjà bien (trop) ! Pour ceux-là, s’ils ont quand même envie de voir la vie en vert l’espace d’une soirée sans marcher plus de 400 mètres, de nombreux bars Grenoblois sont disposés à vous faire vivre une expérience irlandaise comme si on y était!


LIBRE Le White Day le 14 mars Tu as zappé la Saint-Valentin ? Ou tu n’avais tout simplement pas (encore) trouvé de partenaire ? Il est encore temps de te rattraper ! Le Gem In Way est là pour sauver ta vie amoureuse… Parfois appelée Saint-Valentine ou fête du ruban blanc, on le fête au pays du Soleil Levant depuis 1980 et existe aussi à Tawain et en Corée du Sud. Le principe est simple : le 14 mars (soit un mois après la Saint-Valentin) les hommes offrent à leur chère et tendre un cadeau en remerciement des chocolats blancs qu’elles leur ont offerts pour la Saint-Valentin. Ce cadeau appelé sanbai-gaeshi (« triple retour » en français) est censé valoir le triple que celui reçu. Attention tout de même à la signification des giri-choco qui sont offerts par politesse et non pas pour déclarer sa flamme. Mais d’où vient donc cette drôle de tradition ? La légende raconte qu’en 1965 un fabricant de guimauves proposa aux hommes d’offrir des guimauves à leurs dulcinées en remerciement de leurs cadeaux de Saint-Valentin. D’où l’appellation d’origine de cette fête : le Marshmallow Day. Chez les ados aussi on fête Le White Day mais avec d’autres codes. Il est de coutume d’offrir un ruban blanc à l’élue de son cœur, laquelle le nouera autour du poignet,dans les cheveux ou sur son sac si celle-ci partage les mêmes sentiments que l’offreur.

La Journée internationale de la femme ( ou Journée internationale pour les droits des femmes) le 8 mars Officiellement reconnue par l’ONU depuis 1977, trouve ses origines dans les mouvements révolutionnaires européens du début du XXème siècle. Les insurgés de l’époque étaient des femmes ordinaires, des ouvrières, des mères de famille qui protestaient contre le reniement de leurs droits et valeurs et amorce le début d’une longue lutte pour l’égalité, la justice, la paix et le développement. A quoi ça sert ? Cette journée dédiée aux femmes est surtout l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés, de générer du changement et souligner la bravoure et la détermination de femmes ordinaires qui ont joué un rôle clef pour l’amélioration de la condition des femmes dans leur pays. Comme le soulignait Léon Tolstoï : « Femmes, c’est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde. » Cette journée est fêtée différemment selon les pays et continents. Dans certains pays de l’Est, d’Asie, d’Afrique cette journée est fériée et parfois exclusivement aux femmes, comme ça peut être le cas en Chine. En Arménie, le 8 mars marque le début d’un mois entier où l’on célèbre la femme et au cours duquel on leur offre des cadeaux, qui en Bulgarie s’adressent aussi bien à leurs épouses, mères ou encore collègues de bureau.

Aurélia Cacciaguerra & Wissin Lounes

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lES SYNCHRONICITés Coïncidence ? Je ne crois pas !

Petite définition Synchronicité… Quel joli mot que voilà. Peut-être que certains d’entre vous en ont déjà entendu parler, pour les autres en voici une définition : « Dans la psychologie analytique développée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, la synchronicité est l’occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit. » (Merci Wikipédia !) Cela vous parle-t-il plus ? Pour illustrer cette définition, je vais prendre un exemple sortant tout droit de mon adolescence. En 3ème, nous étions en pause mes amis et moi entre deux cours de Français. Celui-ci étant particulièrement ennuyeux, nous avons espéré en plaisantant que la professeur soit absente lorsque la sonnerie retentirait, pour pouvoir rentrer chez nous. Et l’impossible arriva : lors de la reprise pour notre deuxième cours, pas de trace de notre professeur. Nous avons appris que celle-ci s’était faite très mal au doigt en voulant déplacer un meuble avec un autre professeur lors de la pause et avait dû partir aux urgences. Pendant quelques instants, nous avons vraiment cru que c’était de notre faute. Nous avons donc établi un lien de causalité entre les deux événements. Comme si un esprit malin avait entendu notre vœu et avait décidé de le réaliser en jouant un mauvais tour à notre professeur de Français. Pourtant, il est clair que ces événements n’étaient pas liés. Cette association d’idée n’avait de sens que pour nous.

que l’on appelle une coïncidence. Mais à la différence d’une simple coïncidence, c’est ici une coïncidence signifiante. Ce sont des coïncidences qui peuvent frapper de stupeur la personne qui en est sujette et lui faire totalement changer de comportement ou d’avis. Ce sont d’ailleurs des coïncidences de ce type qui ont pu faire croire à certains à des interventions divines inexplicables. J’y vois également une autre explication : lorsque nous pensons à quelque chose en particulier, qui nous tracasse ou nous trotte dans la tête, nous allons devenir beaucoup plus sensibles à tous ces petits éléments de notre quotidien qui de près ou de loin ont un rapport avec ce qui nous préoccupe : des titres de journaux, des paroles prononcées… Facile alors d’établir des liens de causalité là où il n’y en a pas. Au lieu d’en être effrayé, il vaut mieux se laisser porter par les synchronicités : laisser parler les coïncidences et notre intuition peut parfois faire des miracles ! Pensez à votre problème, la solution est peut-être là, juste sous vos yeux…

« Ce sont des coïncidences qui peuvent frapper de stupeur la personne qui en est sujette »

Des coïncidences signifiantes Le phénomène des synchronicités est aussi ce

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Suzy Cantraine


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Avez-vous déjà songé à contrôler vos rêves ? Et bien c’est possible, tout du moins en partie, voyons comment !

Les rêves lucides I

« Le rêve lucide est une expérience à mi-chemin entre hypnose et expérience mystique »

l est possible que vous ayez déjà entendu parler de « rêves lucides ». Ce terme désigne communément la possibilité de se rendre compte qu’on est en train de rêver au milieu de notre propre rêve. En général cela provoque le réveil instantané du dormeur qui ne comprend pas très bien ce qui vient de se passer. Mais il est possible d’apprivoiser cette faille du sommeil. Le rêve lucide est une expérience à mi-chemin entre hypnose et expérience mystique. Il demande beaucoup de concentration et un entrainement relativement long afin d’en maitriser son induction ainsi que les différentes consciences de l’état de rêve. L’entrainement passe souvent par de la méditation ainsi que divers exercices. Des exercices qui permettent de prendre conscience de ses sens et d’apprendre à rentrer et sortir d’un état dit de « transe ». Evidemment nous ne sommes pas au pays des hippies qui communiquent par les voies de l’esprit, un état de transe est simplement un état de conscience différent de l’état éveillé normal. Réussir à maitriser l’entrée et la sortie de cette transe permet d’avoir une expérience assez proche du rêve classique, où les sensations sont floues, les barrières pas toujours cohérentes et où le monde n’est pas toujours logique. En ayant suffisamment d’entrainement on peut alors plus rapidement distinguer les phases ou l’on rêve lors du sommeil et en étant suffisamment prêt on peut arriver à ne pas faire survenir le réveil instantané. Et c’est la que le miracle se produit, on reste dans son rêve en étant conscient de rêver. Cela n’implique pas tout ce que l’on veut, on est encore dans un état de conscience altéré, ici : le rêve. Il est impossible de se mettre à voler ou à faire Superman sur commande. On prend conscience de son état et on peut induire certaines des péripéties qui nous arrivent. Nous ne sommes pas démiurge dans notre rêve mais nous pouvons l’incliner légèrement vers

des possibilités souhaitées. Bien évidemment cet état demande beaucoup d’effort, et est souvent très court, rarement plus de 2 à 3 minutes mais les sensations sont bien là. Attention tout de même le sommeil est un phénomène complexe qui est encore peu connu des scientifiques et jouer avec peut être perturbant si l’on n’est pas prêt ou si l’on en abuse. Lors du sommeil paradoxal notre corps est « paralysé » car notre cerveau « met en veille » notre système nerveux et l’on ne peut plus bouger. Comme la phase de rêve coïncide avec la phase du sommeil paradoxale, la maitrise des rêves peut déboucher sur des paralysies du sommeil, qui ne sont pas dangereuse en soi mais qui sont extrêmement désagréable voire traumatisante pour certains. Le rêve lucide, à user avec modération donc !

Julien Bretin

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Le Pourquoi du comment

Dans cette page, nous te dévoilerons les réponses des questions, toutes plus ou moins intéressantes, que tu t’es toujours posées (ou que tu te poseras). C’est cadeau, et grâce à nous, tu pourras béflam à tout moment.

Pourquoi nos pieds ne font-ils pas 39 cm quand on chausse du 39 ? Non, la réponse n’est pas « pour nous compliquer la vie ». Remontons le temps jusqu’avant la Révolution française. A cette époque, les hommes avaient déjà des pieds, les bottiers existaient donc déjà, mais pas le centimètre ! On utilisait alors une autre unité de mesure appelée le point de Paris. Cette dernière correspond à 0,666 centimètres. Si vous chaussez du 39, cela veut donc dire que votre chaussure mesure 39 x 0,666 cm, donc 25,9 centimètres. La taille de chaussure dépend également du pays : un 39 français correspond à une taille 6 anglaise. C’est un peu trop compliqué pour vous ? L’Organisation Internationale de normalisation a créé une nouvelle norme, le mondo point (la pointure correspond à la taille du pied en centimètres). Mais les fabricants de chaussures tardent un peu à l’appliquer…

Pourquoi nos noms de famille sont-ils ce qu’ils sont ? Fût un temps où les noms de famille n’existaient pas. A l’époque, les gens n’avaient qu’un prénom. Il était donc fréquent dans un même village que plusieurs personnes soient nommées de la même manière. Pour les distinguer, on pouvait leur accoler le prénom de leur père (d’où l’origine des noms de famille comme Martin, Henri, Colin, etc.), leur métier (Meunier, Lefèvre, Maréchal, etc.), une caractéristique physique ou psychologique (Leblanc, Petit, Lebègue, etc.) ou encore leur lieu d’habitation (Lebreton, Lahaie, Dubois etc). Ces surnoms devinrent les vrais noms de famille en 1539 quand François 1er rendit obligatoire les patronymes. Les noms étrangers ont souvent la même origine que les noms français. Par exemple Smith signifie forgeron en anglais, Müller meunier en allemand, Bianchi blanc en italien, Martinez, fils de Martin en espagnol. Pour la petite anecdote, Beethoven est dérivé d’un mot flamand signifiant « lopin de betteraves » !

Pourquoi les couteaux de table ont-ils un bout arrondi ? Eh non, ce n’est pas pour empêcher les enfants de se blesser, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Mais imaginez-vous assis à table, le ventre plein, après un bon repas. Ajoutez à cette douce vision des convives en train de se curer les dents avec leurs couteaux. Un peu rebutant, n’est-ce pas ? Richelieu lui en tout cas en a eu assez et l’histoire veut qu’il ait fait arrondir les bouts des couteaux pour pouvoir manger en paix.

Pauline Grepin

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Les trésors de la langue française « Dis-y moi-z-y voir quoi », ou quand les Français ajoutent des petits mots tout à fait inutiles à leurs phrases

« Dis-y, toi ! » ; « Je te laisse y faire » ; « Fais-y un peu d’même ! »… Ceux d’entre vous, chers lecteurs, qui sont nés dans les profondeurs de la Loire ou qui en connaissent le charmant accent sont peut-être familiers de cet « y » que les autochtones balancent dans leurs phrases au petit bonheur la chance. A ne pas confondre avec le « y » qui reprend un mot ou un lieu déjà mentionné auparavant ! « Dis-y tout » peut être une forme un peu, disons, rurale, de l’expression « Dis-lui tout », tandis que le sublime « Dis-y moi-z-y » ne veut rien dire d’autre qu’un simple « Dis-moi ». C’est là toute la beauté du petit y qui se promène dans la Loire… Il ne sert à rien, juste à ponctuer et faire chanter la langue. Dans le même style hautement lyrique, on pourra accompagner ses injonctions de « voir » en Isère (« Dis-moi voir », « Montre un peu voir », « Attends voir »), et préciser le fond de sa pensée par un « quoi » très précis dans le Nord (« Il m’a dit quoi » signifiant « Il m’a dit ce qu’il en était »).

L’enchifrènement, fléau hivernal

Vous ne connaissez peut-être pas ce joli mot, aux sonorités si douces et poétiques, et pourtant vous êtes forcément familier de ce qu’il désigne. L’enchifrènement, ou état de celui qui est enchifrené (merci wikipédia !), désigne en fait une « inflammation des muqueuses nasales provoquant des embarras dans le nez et la tête ». En gros, un bon rhume ! Glamour. Sachez pourtant que le mot est apparu au XIIIe siècle dans l’expression « d’amors anchifrené », c’est-à-dire prisonnier de l’amour, pris par l’amour, encombré d’amour… Le sens a dérivé et le Français, trahissant son image de chevalier romantique, n’a gardé que l’idée d’encombrement, qu’il a préféré utiliser pour qualifier l’état de ses muqueuses nasales. Tout se perd, comme vous pouvez le constater. Reste aujourd’hui un mot plutôt cool pour qualifier fort originalement un truc pas cool.

La cuniculiculture, élevage du (chaud) lapin

Avec un nom pareil… la langue française se prête parfois d’elle-même aux calembours ! La cuniculiculture, donc, dont les sons vous rappellent peut-être des choses peu catholiques, désigne littéralement l’élevage des lapins, ou cuniculus en latin. J’en profite pour vous apprendre qu’un cunnilingus s’écrit avec deux N, et provient du latin cunnus. Au cas où vos cerveaux seraient un peu embrouillés.

Sarah Monier

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