GIW 56 - Mars 2015

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édito

Chers Gémiens et Gémiennes, Mars touche déjà à sa fin, et avec lui, nous l’apprendrons à nos dépens bien assez vite, l’année à GEM. Déjà ? me direz-vous. Eh oui. Tout s’accélère. On parle passations dans les assos. Altigliss est déjà passé. Les dernières GP se bousculent pour attirer des participants et/ou du public. 1A et 2A se bougent pour trouver des stages… Et pourtant il y a dans cette effervescence même une impatience. Ça passe vite mais ça s’éternise ! Qui n’a pas hâte que le printemps arrive pour de bon ? Qui n’a pas hâte d’avoir enfin réglé ces histoires de convention et de base e@si ? A GEM le temps court, mais on arrive quand même à lui courir après. Au milieu de tout ce bazar, profite de la publication de cet avant-dernier numéro du Gem In Way pour te détendre. Nous l’avons placé sous le signe de la découverte : pars avec nous dans les pays les plus froids mais aussi en Chine, au Laos avec SOS, au Japon, en Norvège, à Bir Tawil… Bonne lecture ! Le Gem In Way

Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication Xpression Contact xpression@grenoble-em.com Rédactrice en chef Sarah Monier Responsable Maquette Pauline Grepin Rédacteurs Thomas Sghedoni Alexandra Wegman Suzy Cantraine Mourad Kamel Dorian Combe Amina Bouri Constance Tresca Maquettistes Pauline Brideron Xavier Jacquot Mohamed Debbagh


sommaire La vie de l’école

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Le GIW a testé pour vous... le musée de Grenoble..........................p.5 La COMU 2015.................................................p.6 Typologie des binômes en carton.....................p.8 La joyeuse atmosphère du couloir asso............p.9 La Newsletter de l’Espace Carrières...............p.10 Interview d’un ancien Gémien.......................p.11 Les toilettes gémiennes 2.0...........................p.12

Société

Bienvenue à Iakoutsk.....................................p.14 Alerte langues en danger...............................p.16 Robert Ménard se croit dans GTA..................p.17 Qu’est-ce que le temps...................................p.18 Take back the streets.....................................p.20

P16

Culture

Clipmania - Animal I have become.................p.22 L’hanami japonais.........................................p.23 Sweatshop : l’histoire décevante d’un buzz à fort potentiel....................p.24 Mélancolie....................................................p.26 Cul(ture) - La chaise longue.............................p.27 L’année de la chèvre......................................p.28

P18 P20 P23 P38

P41

Assos

Planètes.........................................................p.30 Gem En Débat................................................p.31 SOS - Le projet Laos.........................................p.32 Artagem..................................................p.34 ImpAct...................................................p.35 Xpression.....................................................p.36

Libre

P44

Gleeden, variez les plaisirs..............................p.38 Top 5 des plus belles moustaches..................p.39 Chronique d’une hypocondriaque.................p.40 Qui veut une friandise ?...............................p.41 L’imprimante 3D ? Douche ? Décollage et dîner ?............................................p.42 Le royaume du Bir-Tawil.................................p.44 Appel au lecteur.............................................p.45 Le pourquoi du comment...............................p.46 Les trésors de la langue française....................p.47



Le GIW a testé pour vous…

école

le musée de Grenoble (feat. Artagem)

Tentative de séduction n°1 : Enquête au Musée par Artagem

Le concept : le 11 février dernier, Artagem organisait un Cluedo géant au sein du musée de notre chère ville pour 100 chanceux. Par équipes de 10, nous avons arpenté les salles d’indices en indices en suivant notre guide, afin de tenter de découvrir l’identité du meurtrier de la prophétesse d’Antinoë. Ambiance musicale assurée par Nymphony, chouette buffet en sortant, et saynètes du pôle Théâtre pour nous révéler la clé du mystère… Le bilan : une bien chouette soirée, qui change agréablement de celles que l’on a l’habitude de faire à GEM, et qui offre à ceux qui n’ont pas l’habitude de se rendre au musée une première approche avec un goût de reviens-y. On passe finalement assez vite dans les salles immenses, mais le regard s’attarde avec curiosité sur toutes ces œuvres, et l’on regrette de ne pas avoir le temps de s’arrêter. Résultat ? On se promet d’y retourner !

Tentative de séduction n°2 : l’Exposition Penone (avec ou sans Artagem)

Le concept : une exposition temporaire sur un artiste italien dont les dessins et les sculptures explorent d’une manière très originale le lien entre l’homme et les arbres. Empreinte digitale ou nervure de feuilles ? Plis d’une bouche, ou forêt vue d’en haut ? En bois, en marbre, en bronze, en graphite, en soie, en végétaux, les œuvres interpellent, posent des questions, créent le doute ou imposent simplement leur drôle de beauté que l’on ne comprend pas toujours. Le bilan : si vous n’aimez pas trop les grands tableaux figuratifs aux thèmes religieux et truffés de symboles, voilà une exposition qui vous aurait peut-être plu. Très loin de ce que l’on nous montre en cours d’histoire de l’art, voire même de ce que l’on peut s’attendre à voir dans un musée, et suffisamment courte pour qu’on n’ait pas le temps de s’y ennuyer, l’exposition Penone tient ses promesses. On

Etudiants, osez le musée ! A quelques 15 minutes en tram de l’école, le musée nous tend les bras. Le Gem In Way s’est laissé séduire et vous raconte. attend avec impatience la prochaine exposition temporaire !

Tentative de séduction n°3 : la 12e Nocturne des Etudiants

Le concept : le 25 mars dernier, le musée de Grenoble ouvrait ses portes aux étudiants jusqu’à minuit ! Invitation à (re)découvrir le musée sous un angle particulièrement original : la promenade est ponctuée d’interventions diverses et variées, du commentaire d’œuvre à la performance artistique (danse, théâtre, déclamations, installations…). Une soirée pour les étudiants, par des étudiants ! La 11ème édition était placée sous le signe du poil ; à l’heure où j’écris cet article, on nous promet pour la 12ème une soirée « mortelle ». Pas d’autre indice en vue… Le bilan : impossible de faire le bilan de la soirée quand on n’a pas pu y aller… mais tout ceci semble bien alléchant ! Vous l’aurez compris, le musée fait tout son possible pour séduire les étudiants. A GEM, c’est le pôle Artagem de la Zone Art qui se fait le relai de cette tentative, et on les en remercie ! En espérant que vous vous laisserez séduire vous aussi…

Sarah Monier

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La CoM

“La CoMu c’est 60 personnes qui travaillent dur pendant 9 mois sur la création, l’organisation et la réalisation d’une comédie musicale, un spectacle qui reste chaque année gravé dans la mémoire des Gémiens ! Théâtre, chant, danse, musique sont autant de talents que réunit l’évènement, pour réjouir amateurs comme novices en la matière ! Sans parler de la première partie qui promet de vous fournir votre quota de fou-rires pour l’année… 1A, toujours pas convaincu ? Sonde tes 2A et tu réaliseras vite que la CoMu fait partie des évènements incontournables de GEM ! Représentations les 14 & 15 avril au Prisme de Seyssins” La CoMu

A quelques semaines à peine de la CoMu, l’excitation et le stress commencent à monter ! Pour vous faire patienter, le GIW soulève le voile des répétitions… (interviews réalisées au début du mois de février) Un grand merci à toute l’équipe pour sa disponibilité !

Interview de Thomas Mer, (unique !) chanteur de la chorale de la CoMu. - Salut ! D’abord, qu’est-ce qui t’a attiré à la CoMu ? J’ai toujours aimé chanter. C’est vrai qu’en début d’année j’avais un peu peur car on s’engage dans un gros spectacle et je suis plutôt timide à la base. Finalement, je me suis lancé et j’en suis bien content. - Comment se passent les répétitions ? Nous, les chanteurs, on répète à peu près 2 à 3h par semaine et la durée des répétitions varie de 1h30 à 2h. Après il faut savoir que tout le monde ne chante pas les mêmes chansons donc le rythme diffère en fonction des chanteurs. On a aussi deux respos chant pour nous aider : Pierre et Julia. En tout, nous sommes sept chanteurs et je suis le seul garçon ! - Le niveau est-il plus ou moins élevé que ce à quoi tu t’attendais ? Je dirais que le niveau est plus élevé que ce que je pensais. On est vraiment une bonne équipe composée de bons chanteurs. On espère que cela va se vérifier pendant le spectacle. - De quelle manière travaillez-vous ? Toutes les chansons nous ont été envoyées en début d’année et c’est en répétition qu’on essaye de trouver les harmonies, les voix qu’on pourrait ajouter aux chansons. C’est un véritable travail collaboratif. Au niveau des répétitions, il y a des chansons qu’on chante à sept qui néces-

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sitent qu’on soit tous ensemble, pour les autres, on est en groupe. Pour l’instant, on n’a eu qu’une répétition générale qui s’est tenue avant les vacances de Noël, au sein de l’école. Les prochaines seront dans la salle où nous nous produirons. C’est vraiment là qu’on se rend compte de l’ampleur du projet et du travail de toutes les équipes. - Quel est votre part de liberté et de créativité en tant que 1A ? Le spectacle est, il est vrai, préparé par les 2A. En début d’année, on nous envoie le script et les chansons. Cependant, il revient à chacun de s’approprier son texte. En tant que chanteur par exemple, on propose des idées sur les voix et les harmonies qu’on aimerait ajouter aux chansons. A l’aide des respos, on trouve ensuite les bonnes voix qui « collent » parfaitement. - Quels sont vos objectifs pour cette année ? Au niveau du spectacle, on espère bien évidemment ramener le plus de monde possible. Pour cela, chacun apporte sa contribution en faisant circuler l’information autour de lui. Après, il y aura aussi le pot de dévoilement. L’objectif principal est d’essayer de faire aussi bien voire mieux que l’année dernière. - Enfin, qu’est-ce qui devrait nous pousser à venir vous voir ? C’est un projet de grande envergure, qui nous tient à cœur. On travaille dessus toute l’année, on donne le meilleur de nous-mêmes pour que ça ressemble à un travail de professionnels. Il ne faut pas oublier que c’est un travail d’étudiants, d’amateurs. En plus, vous verrez, le thème est génial et l’histoire générale vraiment sympathique. Si vous voulez voir des bons chanteurs, des bons comédiens et des bons danseurs, vous savez où aller les 14 et 15 avril ! Propos recueillis par Constance Tresca


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Mu 2015 Interview de Laura Cartolano, danseuse de la CoMu (aka membre des « P’tits boules » de la CoMu). - Que fais-tu à la Comu et cela te plaît-il ? Je suis danseuse à la Comu. Cela me plait beaucoup. Je pense que l’ensemble des danseuses et danseurs partagent le même sentiment que moi. C’est pour cela qu’on est assidus. On est très proches, notamment grâce aux nombreux teambuilding, donc l’ambiance est vraiment très agréable, ce qui nous incite à bien travailler. On rigole beaucoup ensemble. Par exemple, lors d’une répétition, Lucas, un des danseurs qui refuse de porter des joggings, a déchiré son pantalon en dansant. Du coup, on a dû le lui scotcher pour qu’il puisse continuer à danser avec, on a bien ri. - Tu avais déjà fait de la danse auparavant ? Oui, je fais de la danse depuis que j’ai 13 ans, surtout de la danse urbaine, mais aussi de la danse moderne jazz et contemporaine. - Travailles-tu beaucoup ? Oui, on travaille beaucoup, environ huit heures par

semaine à l’école. On répète certains soirs et le jeudi après-midi pour qu’on puisse tous venir. - Es-tu stressée de faire partie d’un si gros projet ? Non, j’ai seulement stressé avant notre passage lors du JT, puisque 30 minutes avant, pendant la dernière répétition, deux danseuses sont tombées. Finalement, les bons retours nous ont motivés. Sinon, je suis plus excitée que stressée, j’ai vraiment hâte de voir le rendu final. Pour l’instant, nous avons fait une seule répétition générale en décembre mais le spectacle était bien moins avancé qu’aujourd’hui. La prochaine grande répétition est en mars, ce sera un grand moment pour tous les membres de la CoMu ! - Comment pourrais-tu nous convaincre d’acheter les places pour votre spectacle ? Les dernières années, la salle était pleine, donc les spectacles de la CoMu ont du succès. En plus, le théâtre de Grenoble nous a donné de beaux costumes pour les acteurs-chanteurs et les figurants, ce qui risque d’être vraiment joli. Après le pot de dévoilement du thème en avril, vous serez tous convaincus ! Propos recueillis par Amina Bouri

La CoMu GEM en 2014


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Typologie des binômes en Carton Les binômes, ce sont ces individus, parfois totalement inconnus quelques minutes auparavant, avec lesquels il faut pourtant collaborer pendant plusieurs mois afin de mener divers travaux à bien pour valider une matière. Parfois, on se retrouve avec un petit génie de l’organisation ou du Ppt. Mais il y a aussi le binôme en carton, qui se présente sous bien des formes…

Prototype n°1 : Celui que tu as vu venir de loin. Description : En ce lundi matin, il semble ne pas avoir dessaoulé de son week-end. Il a la marque du masque de ski, aussi. Il te tapote sur l’épaule avec un air bonhomme, mais tu sais que ce n’est pas lui qui sacrifiera son OB pour faire les recherches avec toi. Citation : « De toute façon, faut pas faire grand-chose non ? » Son petit + : avec lui, pas de déception. Tu sais dès le début qu’il ne t’aidera pas. Fais contre mauvaise fortune bon cœur, il sera sûrement très enthousiaste de tout ce que tu as fait, la veille de la présentation !

Prototype n°2 : Celui qui procrastine sans en avoir l’air Description : Il vérifie son téléphone, son facebook, son agenda toutes les cinq secondes. Il est occupé, ou « busy », selon la langue. A quoi ? Ça tu n’en sais rien, mais pfiou, il est Dé-Bor-Dé. Citation : «Alors lundi-mardi-mercredi-jeudi-vendredi j’peux pas trop, mais j’ai 32 minutes dimanche soir si ça te va» Son petit + : il est plein de bonne volonté, il ne sait PAS qu’il est un binôme en carton. Seulement, à force de courir mille lièvres en même temps, votre dossier sur la performance dans l’entreprise apprenante, il l’a oublié. Mais toi, tu ne l’oublieras pas.

Prototype n°3 : Le Stratège Description : Il avait l’air tellement parfait. Sérieux, à l’écoute, un peu exigeant avec toi, même. Il te prévient qu’il ne supporte pas le travail rendu à la dernière minute, et décide déjà de qui fera quoi. C’est d’ailleurs là tout le génie de sa manœuvre : il sait que tu travailles, et que lui n’aura pas besoin de le faire. Citation : « Oui oui j’ai fait ma partie, mais tu peux pas m’envoyer le brouillon de ce que tu avais trouvé sur le sujet avant que je te l’envoie ? Juste pour vérifier. » Son petit + : Te faire croire qu’il bosse à fond, lui aussi. Jusqu’à ce qu’il te propose, à un quart d’heure du cours de passer en dernier parce qu’il doit peaufiner sa présentation. Enfin la faire quoi. Ou alors partager la tienne en deux parce que sa partie n’était pas si pertinente que ça. Le fourbe.

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La joyeuse atmosphère du couloir asso Un univers que l’on connaît bien, typique de GEM, incontournable…dont on ne peut se passer !

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ertains d’entre nous y passent leur vie, d’autres ne font qu’y passer ; le couloir asso est un élément phare de notre vie gémienne depuis plusieurs mois déjà. Immersion dans ce quotidien, auquel nous repenserons plus tard avec nostalgie…

« L’atmosphère est à la convivialité » 8h du matin. Peu de monde encore, le couloir asso semble tout endormi. Il n’y a pas de bruit et les portes sont fermées. Les « badgeurs » clignotent doucement, encore de couleur rouge. Quelques courageux sont là, prenant un café pour tenter d’ouvrir les yeux. Allez, motivation…

9h30, première pause ! Déjà plus animé, le lieu se remplit. Les gens vont et viennent dans les couloirs et l’on peut apercevoir dans les locaux, par l’entrebâillement de la porte, plusieurs êtres affalés dans les canapés ou penchés sur leurs ordis, concentrés… ou pas ! Certains personnes malicieuses se penchent sur leur camarade endormi, encore en capot de la SAT de la veille, et immortalisent l’instant. Dossier en perspective ! Les trafics d’idées et de matériels battent leur plein : « Dis, t’as pas du scotch ? Non ? Et des agrafes ? », « Tente ta chance mon gars, c’est trop une bonne idée ! », « Tu peux me passer le câble ethernet s’il te plait ? »

12h-14h. C’est l’heure de manger ! De douces odeurs de kebab, tacos et paninis filtrent des locaux. Le Gémien, en fin gourmet, avale de grandes bouchées, les yeux rivés sur son ordinateur. L’atmosphère est à la convivialité : assis sur les canapés, l’on discute, l’on échange. Si l’on a de la chance, il y a parfois quelques âmes généreuses qui apportent le dessert. Sinon, il faudra se contenter des restes du petit déjeuner réalisé le matin même sur la mezz. La musique bat son plein, les voisins se plaignent… Mais jamais bien longtemps. 16h. Heure plutôt creuse… l’on digère encore le déjeuner ou alors faisons acte de présence physique en cours. Certains arrivent à se motiver pour travailler (des courageux, encore !). Dans ces moments plus calmes, il peut arriver que l’individu relâche son attention. Pris d’une faim soudaine, il va alors quitter son ordinateur pour aller se chercher un snack au distributeur. Après avoir introduit sa monnaie, tapé d’abord le code correspondant au produit puis du poing sur la machine parce que cela ne fonctionne pas, il va alors revenir à sa place, non sans avoir copieusement insulté l’appareil. C’est alors qu’il constate l’inévitable : un Facejacker est passé par là. Le mal est fait, la plaisanterie a fusé, les likes s’accumulent… Il ne reste plus qu’à assumer. 20h. Quelques irréductibles sont encore là. Ils quitteront peu à peu les lieux, les lumières s’éteignant une à une, le couloir retrouvant son calme… Pour une nuit seulement.

Suzy Cantraine

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Tout sur les fonctions Business Development et commerciales ! Parcours vente à GEM

Intéressé par un parcours vente à GEM ? En plus du cours comportement vendeur, en tronc commun de 1ère année, le stage de première année permet à chaque étudiant d’expérimenter la place centrale de la vente dans le développement de l’entreprise. Par la suite, de nombreuses spécialités vous sont proposées durant votre parcours ESC.

Pour les 2A :

Pour les 3A :

Vente Complexe et Offres Technologiques Vente Stratégique B to B Grand Compte Management Force de Vente

Négociation d’affaire Ingénieurs d’affaire et Business Development

Les offres à pourvoir

Actuellement, 582 offres de stage et 247 offres d’emploi dans le secteur du commerce et Business Development sont à pourvoir sur le GEM Career Center. De nombreuses offres sont publiées quotidiennement, n’hésitez pas à consulter régulièrement le site et à vous créer des alertes ! www.grenoble-em.com/careercenter

Concours de vente GEM Négocier

Pour la 3ème année consécutive, la GP GEM Négocier et la Relation Entreprises de GEM vous propose le concours de vente GEM Négocier. Cette année il aura lieu le Jeudi 09 avril 2015 à GEM. Au programme : études de cas, jobdating, sketch Impro’Pulsion, remise des prix… Liste des entreprises participantes : Google, Panzani, Hitli, HP, Décathlon, Solucom, Unilever, Michelin, Helpline, Crédit Agricole, BNP, Concession Millenium (groupe VW), … GEM Négocier est un challenge de vente dans lequel les étudiants en binôme font face à des professionnels venus leur donner la répartie à travers des jeux de rôle propres à leurs entreprises. Vous travaillerez sur un cas fourni par l’une de ces entreprises. Les rôles sont répartis de la manière suivante : les étudiants sont les vendeurs, les professionnels sont les acheteurs. Cet évènement sous une forme ludique vous permettra de vous démarquer auprès de professionnels de la vente, et qui sait, peut-être de décrocher un stage !

GEMunity

Rejoignez le groupe « Business Development Community » sur le nouveau réseau social de GEM ! Au programme : des news, des tips & du fun !

Service Carrières à GEM 10 ­‑ GIW


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Interview d’un ancien Gémien Comme chaque mois, le Gem In Way s’associe à l’Espace Carrières pour te présenter le parcours d’un diplômé de l’école. Ce mois-ci, c’est au tour de Guilhem Jaubert, diplômé en 2009, qui travaille en poste chez Bloomberg en Sales & Analytics. Depuis la sortie de GEM ? Je suis actuellement en poste chez Bloomberg, à Londres. J’y suis depuis cinq ans maintenant et il s’agit de mon premier emploi. J’ai rejoint l’entreprise environ six mois après la fin de mes études. J’ai suivi une formation intensive pendant deux mois concernant les marchés financiers, puis je me suis occupé pendant neuf mois d’informer les clients sur le produit. Aujourd’hui, je travaille dans une équipe d’une dizaine de personnes en « Sales & Analytics ». Notre objectif consiste à la fois à s’occuper des clients existants mais aussi à trouver des opportunités de vente pour les produits Bloomberg. C’est un poste de vendeur pour faire simple.

Quel parcours à GEM ? J’ai suivi le parcours management en première année avant de m’orienter vers un MIB (Master in International Business). Je ne faisais pas partie d’associations par choix personnel car j’ai préféré me consacrer au MIB. J’ai ensuite effectué ma césure chez JP Morgan puis je suis parti en échange universitaire à Shanghai pour six mois en dernière année.

Pourquoi avoir choisi Shanghai ? J’avais déjà participé à une summer school à Shanghai pendant six semaines, donc je connaissais les lieux. J’ai d’ailleurs pu me mettre au chinois là-bas. Ce fut une expérience très enrichissante et donc, quand j’ai eu l’opportunité avec l’école de passer un peu plus de temps là-bas, j’ai sauté sur l’occasion. Venant d’une école de commerce, il s’agissait avant tout de me confronter à cette économie énorme et de mieux la comprendre. Cela me permettait également de parfaire mon chinois. Ce fut un échange très intéressant bien que le choc culturel rende l’insertion assez difficile.

Un conseil pour les Gémiens ? Je pense qu’il est essentiel de faire un échange universitaire, de profiter de cette opportunité de pouvoir étudier un peu partout dans le monde. Je dirais aussi qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers et croire qu’en sortant de l’école on n’a plus rien à apprendre. Personnellement, quand j’ai débarqué chez Bloomberg je ne connaissais rien aux marchés financiers. Il faut avant tout avoir un esprit ouvert et être prêt à apprendre. N’hésitez pas non plus à participer aux forums et autres conférences organisés par l’Espace Carrières. C’est une réelle opportunité de faire circuler son CV et de savoir ce que les entreprises cherchent. Cela m’a par exemple permis d’obtenir mon stage de césure chez JP Morgan. Un petit conseil : si vous êtes intéressé, vous pouvez envoyer vos CV chez Bloomberg car ils recrutent beaucoup de francophones, y compris de GEM.

Propos recueillis par Constance Tresca Service Carrières à GEM

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Les toilettes gémiennes 2.0

Vous ne le savez peut être pas mais nous avons la chance d’être dans l’école de l’innovation et c’est pourquoi l’année dernière l’intégralité de nos toilettes ont été refaites; examinons cette évolution stratégique majeure.

« Pouvoir communier librement avec nos brises d’anus et autres vapeurs de pissotières est une idée assez ‘‘originale’’ »

L

es toilettes c’est le lieu où se pose l’esprit pour libérer le corps. Il est donc essentiel d’y être à l’aise et pour ça l’administration a mis les moyens. Lors des nombreux mois de travaux en 2013/2014, nous avons du pratiquer le management « agile » pour trouver siège afin de lâcher du lest. Mais cette année nous avons des toilettes flambant-neuves et des sèche-mains grand luxe. Après plusieurs mois d’orgie fécale, l’heure du bilan s’impose. Ces nouvelles toilettes 2.0 sont propres. Rien à redire, ça claque, il n’y a plus les dérouleurs branlants style URSS 1970, même si certains branlants trouvent le moyen de se dérouler. Le parquet scintille de mille feux jaunâtres et on a plus l’impression d’être dans un showroom Ikea que dans des toilettes publiques. Passons rapidement sur le fait de conserver l’inversion du sens homme / femme selon les toilettes et les étages, visiblement les architectes ne se sont pas lassés de cette blague. Après tout on conserve une bonne excuse pour

se tromper (in)volontairement de lieu de vie communautaire. Maintenant on se doit de s’attaquer aux défis que nous imposent ces nouvelles cuvettes et lunettes en tout genre. Nos toilettes sont désormais ouvertes. Alors certes la pratique de l’open-space a pu marquer les esprits, mais laisser des ouvertures au sol et au plafond, nous permettant ainsi de pouvoir communier librement avec nos brises d’anus et autres vapeurs de pissotières est une idée assez « originale ». Grâce à nos nouvelles toilettes nous pouvons maintenant faire du pied à notre partenaire de défécation, mais attention même si cela porte bonheur, il n’est pas utile de lui faire partager son étron si chèrement mérité sur sa chaussure encore immaculé. Cet espace ouvert laisse place à une guerre psychologique sans merci puisque le silence régnant, le premier qui ouvrira les vannes se verra affublé d’une honte éternelle lors du passage au traditionnel « lavage de main qui en gonfle plus d’un ». Ainsi les techniques les plus sournoises apparaissent, de la classique feuille de papier au fond pour amortir la volée en éclat du colombin rageur, jusqu’à la plus ingénieuse technique dite du « sèchemains » qui veut que le bruit strident de nos nouveaux aspirateurs à main puisse suffire à couvrir les décibels de notre gargantuesque bronze. Bien sûr il y a ceux qui iront bénir les lieux dans les toilettes austères du Rez-de-chaussée, mais ceux- là ne font pas partie de l’élite des contempteurs de la constipation. A l’inverse le décomplexé qui tel un renard roux, s’attèlera à marquer son territoire de part son odeur et sa musicalité, fera le bonheur des mélomanes. En conclusion nous pouvons dire que les toilettes gémiennes 2.0, c’est propre mais c’est en commun. Alors n’hésitez plus à partager vos effluves.

Julien Bretin

Cet article n’est ni plus ni moins que la suite d’un article du GIW de l’année dernière qui traitait du même sujet ; si ce sujet vous passionne tant vous pouvez aller voir les archives du site internet du GIW : http://www.geminway.com au numéro de Janvier 2014 (GIW 46 page 48) pour profiter en profondeur de cette expérience.

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Société Vous avez eu froid à Grenoble cet hiver ? Vous n’avez encore rien vu.

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maginez une ville où il ferait -30° pendant quatre mois. Où les rivières gelées servent de routes, et où le sous-sol est gelé en permanence. Non, vous n’êtes pas à Grenoble. Bienvenue à Iakoutsk. Forte de ses 300 000 habitants, la capitale de la République de Sakha (anciennement appelée Iakoutie), dans le nord de la Sibérie orientale, peut se targuer du titre de « ville la plus froide du monde ». Ici on ne plaisante pas avec le froid. Les températures dépassent rarement les -30° de novembre à février, et l’on tourne plutôt autour de -40° en décembre et janvier. Mais qui diable peut vivre là-bas ? Le Goulag existe-il encore ? Pourtant non. C’est la richesse minière de la région qui explique son peuplement. Au temps de l’URSS, l’Iakoutie assurait ainsi 20% de la production mondiale de diamant. De quoi fournir des conditions de vie plutôt atypiques aux valeureux habitants de cette région. Mais vivre dans le froid extrême a aussi ses avantages. Voici 10 bonnes raisons de tout plaquer pour aller vivre à Iakoutsk. Pas besoin d’acheter de congélateur. En tout cas en hiver, et durant une bonne partie de l’automne et du printemps ; parce que pendant l’été, la température peut dépasser les 30° à Iakoutsk, ce qui en fait un des lieux avec la plus grande amplitude thermique au monde. La ville de tous les

extrêmes en somme. Pouvoir dire qu’ « il fait chaud aujourd’hui », par -20°. Parce que c’est quand même un peu la classe. Plus besoin d’arrêter le moteur de votre voiture à chaque feu rouge pour faire des économies d’énergie. En tout cas vous n’avez pas intérêt à vous y risquer. Par -40° vous ne redémarrerez jamais. Les habitants d’Iakoutsk laissent donc les moteurs de leurs véhicules tourner tout l’hiver. S’esclaffer en apprenant aux infos que les Français et les Anglais se plaignent d’une « vague de froid sans précédent ». 5 cm de neige et c’est la panique : les routes sont bloquées, les écoles, fermées. « La vie est vraiment trop dure de l’autre côté de l’Oural », penserez-vous en découpant votre viande de renne gelée à la scie sauteuse. Pas besoin de construire des routes goudronnées. Pour quoi faire ? C’est quand même beaucoup plus pratique d’emprunter les cours d’eau gelés. Dire que l’Isère aurait pu être le boulevard le plus long, devant le cours Jean Jaurès…

« Les températures dépassent rarement les -30° de novembre à février, et l’on tourne plutôt autour de -40° en décembre et janvier »

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Bienvenu


ue à Iakoutsk Faire son jogging sans finir en sueur. Alors là vous vous dites que c’est impossible, que même quand on skie on arrive à transpirer. Certes, mais par -50° votre transpiration ne restera pas liquide bien longtemps : vous aurez la joie d’avoir du givre le long de la peau. De quoi donner froid dans le dos. Vous ne croiserez aucuns binoclard. Quoi ? Le froid serait-il bon pour la vue ? Non, simplement quand il fait froid au point que vos lunettes gèlent entièrement, mieux vaut ne pas en porter… Une architecture originale. En effet, les maisons sont construites sur des piles de béton, afin d’empêcher une déformation liée au sol instable. Et ne vous étonnez pas si vous apercevez des conduites de gaz à l’air libre dans toute la ville : c’est encore un coup du pergélisol, un sol qui reste gelé toute l’année au-delà de quelques centimètres, et dans lequel il est donc impossible de les enterrer. Aucun risque de croiser un chihuahua. Ni aucun autre pseudo-canin miniature. Là-bas seuls survivent les chiens, les vrais, comme nos amis les huskys aux yeux bleus. Devenir un vieillard en fêtant son cinquantième anniversaire. Et oui, le froid ne conserve pas toujours. Enfin, surtout en Russie. A Iakoutsk, l’espérance de vie des hommes est inférieure à 50 ans…

Société

Croyez-le ou non, mais selon certains scientifiques, le froid offrirait de réels atouts aux sociétés humaines. Par exemple, il empêcherait le développement de nombreux virus et bactéries, diminuant le taux de mortalité et accroissant l’espérance de vie. Mais certains vont plus loin et affirment que le froid est un facteur de richesse, ce qui peut sembler paradoxal, puisqu’il limite drastiquement le développement de l’agriculture. Néanmoins, il est vrai qu’hormis la Russie et les pays d’Europe de l’Est, tous les « pays froids » font partie des pays les plus riches de leur sous-ensemble régional, et ce au-delà des différences culturelles (Canada, pays scandinaves, Japon, Corée du Sud, Chili). Ainsi, le froid limiterait l’accroissement excessif de la population, source de nombreux problèmes dans les pays du Sud. En effet, si dans ces pays il est possible pour une famille nombreuse de survivre avec peu de vêtements et en dormant dans une habitation très précaire, au Canada ou en Sibérie c’est infaisable, sous peine de mourir de froid. Dans les « pays froids », les parents font donc plus que partout ailleurs attention à bien disposer du capital nécessaire avant de donner naissance à un enfant. Parce que c’est pour eux vital. Bien sûr, le développement d’un pays dépend aussi d’un tas d’autres facteurs sociaux, historiques, politiques et économiques. En témoigne la Russie. Mais ça fait quand même de sacrées bonnes raisons de s’installer à Iakoutsk, ou alors à Oymyakon, un petit village de la région dans lequel a été mesurée une température de -67,8°, faisant de ce lieu le lieu habité le plus froid du monde.

Dorian Combe

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Société

Alerte langues en danger ! Seuls les linguistes semblent s’en émouvoir, mais l’appauvrissement linguistique et culturel guette…

« Les langues font partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité »

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é oui, il n’y a pas que les animaux qui sont en voie de disparition, de nombreuses langues sont aussi menacées. Depuis 1950, nous avons perdu 3% des 6000 ou 7000 langues parlées dans le monde et 34% sont très menacées, en danger ou vulnérables selon l’ONU. Les pronostics sont même alarmants car les Nations Unies prévoient une disparition d’au moins 50% des langues parlées aujourd’hui d’ici la fin du siècle.

Pourquoi est-ce important ? Les langues font partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la diversité linguistique est donc une richesse pour les Hommes. Mais à chaque langue sont aussi associés des traditions, des écrits, des récits oraux, des modes de pensée voire une philosophie et une vision du monde. Une langue qui disparait, c’est tout un peuple et une culture qui meurent avec elle. «Parlons plusieurs langues pour ne jamais parler d’une seule voix.» Collette Grinevald, linguiste.

Vers une uniformisation linguistique. Il semble évident que les langues disparaissent un beau jour. Mais avant, les langues disparaissaient « naturellement », par la mort de tous leurs locuteurs. Aujourd’hui, la disparition se fait majoritairement au profit des langues dites dominantes. Les locuteurs font le choix d’abandonner leur langue par souci d’intégration dans la société, les enfants apprennent la langue scolaire ou alors l’émigration et la destruction des milieux naturels obligent les populations à quitter leur langue maternelle. Parfois, c’est même le pouvoir en place qui les y oblige, comme ce fut le cas en France. En effet, la IIIème République et l’abandon forcé des langues régionales sont la principale cause de disparition de nos anciennes langues vernaculaires. De ce fait, une poignée de langues domine les autres et, pour s’en rendre compte, il suffit de jeter un œil au contenu des pages internet : 90% des pages web sont écrites en seulement 12 langues dont 45% en anglais alors que l’anglais, rappelons-le, n’est la langue maternelle que de 5% de la population mondiale.

Pour éviter l’hécatombe, les linguistes et l’UNESCO se sont lancés dans une campagne de sauvegarde des langues menacées, parfois suivie par les gouvernements, en réhabilitant des langues anciennes dans les universités pour essayer d’en revitaliser un maximum. Une des solutions les plus évidentes reste le multilinguisme. Le web se dote également d’outils et de plateformes pour collecter des données linguistiques et espérer ainsi sauver des langues de l’oubli. Néanmoins, si ces initiatives peuvent peut-être enrailler l’uniformisation linguistique, celle-ci semble tout de même inéluctable car allant de pair avec l’uniformisation des modes de vie.

Abélia Catty

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Société

Robert Ménard se croit dans GTA Robert Ménard, le fondateur de Reporters sans frontières, a, depuis quelques années, connu un revirement spectaculaire vers la politique.

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obert Ménard est né le 6 juillet 1953 à Oran, en Algérie française. Il rentre en métropole après 9 ans passés en Afrique du Nord et suit des cours de philosophie dans le sud de la France. Pendant son adolescence à Béziers, il se rapproche des milieux anarchistes et devient même trotskiste, puis membre de la ligue communiste révolutionnaire (LCR) de 1973 à 1979. Quelques années plus tard, en 1985, il fonde avec trois de ses confrères Reporters sans frontières (RSF) pour offrir une couverture des conflits au niveau mondial. En quelques années, RSF devient une organisation essentielle dans la défense de la liberté de la presse dans le monde. Il démissionne subitement de cette association en

2008 et reçoit la Légion d’Honneur la même année. Toujours en 2008, il dénonce avec ferveur l’absence de liberté d’expression en Chine, juste avant les JO de Pékin, et sera interpellé quelques mois plus tard alors qu’il proteste contre la participation de Bachar El-Assad au défilé du 14 juillet 2008 à Paris. C’est à partir de 2010 que Robert Ménard se rapproche de l’extrême droite, le reconnaissant seulement à moitié. Il justifie ses fréquents meetings avec des partis d’extrême droite au nom de la liberté d’expression. Il devient Maire de Béziers en 2014 et bien qu’il assure que sa liste n’est colorée par aucun parti politique, les noms de Christophe Pacotte, un cadre du Bloc identitaire, mais surtout de

« Faire le buzz autour de son image ? Ou banaliser des idées d’extrême droite ? »

André-Yves Beck, ancien membre du parti nazi FANE, reconverti en directeur de cabinet de l’ancien patron de RSF, y apparaissent. On devine alors que cette mairie est bien teintée d’un bleu plus sombre que le marine. A défaut de comprendre ce doux revirement de bord politique, presque d’un extrême à un autre, on peut affirmer que Robert Ménard est devenu une personnalité publique fortement médiatisée ; par le passé à travers son poste de président de Reporters sans frontières et par le présent en tant que Maire de Béziers. Quel est son objectif lorsqu’il publie un pamphlet qui a pour titre « Vive Le Pen » ? Promouvoir la liberté d’expression ? Faire le buzz autour de son image ? Ou banaliser des idées d’extrême droite ? Estil responsable lorsqu’il remet en question l’abandon de la torture en France?

Pour cette dernière question, il semble que oui, que chaque personnalité politique doive être consciente de la portée de ses mots pour ne pas les utiliser contre la population. L’ancien leader de RSF, qui fait maintenant l’éloge de la peine de mort, compare une arme à feu à un ami. Ce sont ces phrases choc, simplistes à l’extrême, qui ont le plus de conséquences. Ce sont elles qui ont tendance à se banaliser et qui déshumanisent. Ce sont elles qui communautarisent, clivent plus que jamais, et qui font perdurer un climat malsain en France.

Wissin Lounes

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Société

Qu’est-ce que

Tentons de comprendre ce qui se cache derrière cette notion de temps, un enjeu qui taraude tous les futurs businessmen et businesswomen que nous sommes.

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e temps… vaste notion, qui peut à la fois tout et rien dire. Les disputes à ce sujet sont nombreuses, notamment entre philosophes et physiciens. Sans être un grand penseur, la question du temps qui passe nous a tous traversé un jour. Je vais amener ici quelques pistes de réflexion qui ne sont nullement la vérité vraie mais bien une tentative de compréhension personnelle. Je m’appuierai notamment sur certaines idées d’Etienne Klein, docteur en philosophie des sciences qui s’est penché sur la question du temps. Un phénomène non tangible La difficulté est que le temps n’est pas un phénomène directement observable, comme l’on peut observer un phénomène physique. Le temps est plus quelque chose que nous ressentons et que nous tentons de rendre tangible grâce aux horloges et aux unités de temps. Nous utilisons le mot « temps » de très nombreuses fois : « Je n’ai pas le temps » ; « Comme le temps passe vite »… Finalement, ce que nous ressentons comme le temps qui passe n’est autre que le passage d’un instant présent à un autre instant présent. Dire que le temps passe serait donc une erreur ; le temps ne passe pas, il nous fait passer d’un instant à un autre. Difficile de rendre ceci clairement visible ! La plupart du temps, nous ne faisons que constater que l’instant est passé et que nous en vivons maintenant un autre. Pourquoi disons-nous que le temps passe vite ? Le temps en lui-même n’a pas de vitesse. Il est en tout cas impossible de conceptualiser la vitesse du temps. Regardez un sablier : le temps que met le sable pour se déverser dans la partie basse est toujours le même, peu importe le nombre de fois où vous le retournez. Ce n’est finalement que le rapport que nous avons à ce temps qui nous donne l’impression qu’il avance vite ou non. Nous lui attribuons des significations psychologiques qu’il n’a pas. En effet, lorsque nous nous ennuyons en cours par exemple, nous ne cessons de regarder nos montres et tentons d’observer le temps qui passe. Nous avons l’impression que nous sommes statiques dans le temps. Nous voyons le futur, la délivrance de la fin du cours, se des-

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siner mais avons l’impression que nous ne l’atteindrons jamais. Lorsque nous sommes très occupés, nous n’avons pas le loisir d’observer notre changement d’état. Nous vivons les choses comme elles viennent, l’une après l’autre, puis constatons que nous avons bien avancé depuis le début de la journée. D’où cette image d’un temps qui ralentit ou accélère.


le temps ?

Société

Un rapport au temps qui change Autrefois et jusqu’au XVIIIème siècle, nous étions dans une civilisation pastorale : le temps était rythmé par les saisons et la religion. Puis est venue l’ère industrielle, avec un temps rythmé par le travail et la production. Aujourd’hui, à l’ère du numérique, nous n’avons plus de rythme. Nous pouvons travailler à n’importe quel moment grâce à nos ordinateurs, manger à n’importe quelle heure… Sans rythme fixe, l’on a l’impression de moins maitriser notre temps puisque nous n’avons plus de balises temporelles. Pire, tout devient urgent et doit être fait dans l’instant, puisque nous avons la possibilité technique de le faire. Aujourd’hui la notion de temps a pris une dimension très importante et devient même un enjeu crucial : il faut gagner du temps, à tout prix. Le temps c’est de l’argent. Prendre son temps devient suspect, aller vite est signe de performance. Il est alors facile de vouloir l’accuser, ce temps, il nous parait impitoyable. Arrive le phénomène de famine temporelle : cette impression de toujours manquer de temps… alors que les journées ont toujours la même durée qu’avant. Simplement, l’instant présent est toujours plus compressé tant nous sommes sans cesse dans la projection de tout ce que nous allons devoir faire. Cet instant devient passé sans que nous ayons réellement pris conscience qu’il s’est déroulé. Quel intérêt ? A quoi cela sert-il de se poser ces questions ? Me direz-vous. Après tout nous vivons très bien sans avoir besoin de se faire des nœuds au cerveau à se demander ce que veut dire le temps. Le paragraphe précédent nous montre cependant que nous sommes obnubilés par le temps, à tel point qu’il en devient une obsession. L’on aimerait le maitriser, l’arrêter, revenir en arrière même. C’est en cela qu’il me semble important d’y réfléchir : tenter de le comprendre, c’est tenter de trouver une explication à notre soif de domination du temps. Pourquoi est-il si important d’aller vite ? De rentabiliser notre temps au maximum ? Certains pensent que cette impression du temps qui passe n’est qu’une fabrication de notre conscience. Le cours du temps, c’est nous même qui le créons. A nous, lorsque l’on se sent dépassé, de lâcher du lest. Le temps n’est pas notre ennemi, il n’augmente pas de vitesse. Savoir relativiser l’influence réelle qu’il a sur le cours de nos vies ne peut que nous faire le plus grand bien…

Pour aller plus loin Si la question du temps vous intéresse, vous pouvez regarder les vidéos d’Etienne Klein sur le sujet. Reconnu comme un grand physicien et docteur en philosophie des sciences, il a le mérite d’expliquer plutôt clairement des concepts parfois obscurs. Lien : http://www.cea.fr/recherche-fondamentale/ le-temps-entre-realite-et-illusion

Suzy Cantraine

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Société « Prendre le métro/tram/ RER n’est pas synonyme de danger. Prudence est mère de sûreté, mais attention à la paranoïa… »

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out est parti d’un phénomène certes de société, et certes préoccupant : le harcèlement de rue. Le comité « Take back the streets » livre des chiffres hallucinants, selon lesquels plus de 70% des femmes font l’expérience du harcèlement de rue dans leur vie. Mais qu’entend-on par harcèlement ? C’est là tout le problème. La gamme va des attouchements/viols/violences physiques au sifflet appréciateur, et certaines femmes qui se sont déjà fait agressées ne tolèrent plus le moindre sourire ou regard appuyé. Difficile de leur en vouloir ! Mais si l’on ne veut pas que le climat se dégrade encore davantage dans les rues – et l’on parle ici à l’international, pas seulement de la France – il faut à tout prix éviter le repli féminin hors des transports en commun, la méfiance extrême, et bien sûr éduquer ces messieurs.

Mesdames, un sourire n’est pas une agression

Se faire interpeller dans la rue, sentir sur soi un regard qui traîne, ou simplement croiser quelqu’un qui vous sourit dans la rue, ça arrive. Mais sans abandonner une certaine prudence, reconnaissons, mesdames, que ce n’est pas toujours violent, ni même déplaisant ! Il peut y avoir un côté flatteur qu’il faut peut-être s’exercer à repérer. Vous saurez de toute façon identifier le lourdaud s’il insiste… et le remettre à sa place d’une petite phrase bien placée. De là à fusiller du regard le pauvre mec qui vous a souri ou vous a dit bonjour, je pense que nous savons toutes où placer le curseur.

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Take back the streets Dites non à la paranoïa !

Messieurs, siffler une fille n’est pas la complimenter

« T’es bonne », « Tu viens chez moi » ou un simple sifflet… ne rentrent pas dans la catégorie des trucs qu’une fille va apprécier d’entendre. Au mieux, on se sent comme un bout de viande bien roulé, voyez. Oui, je sais, vous ne faites pas ça, vous. Mais attention à l’humour. Regardez la statistique citée en introduction de cet article : 2 filles sur 3 se sont senties agressées dans la rue. Vous venez peut-être seulement après le type qui était trop lourd, qui a dépassé les limites… Votre super vanne est peut-être juste la vanne de trop. Pas forcément votre faute, mais les femmes sont des êtres humains ! (#flashinfo) Je tiens à préciser que cet article n’a pas du tout pour but de minimiser l’expérience négative des filles qui se sentent en danger, agressées, mais plutôt de dédramatiser l’expérience quotidienne. Prendre le métro/tram/ RER n’est pas synonyme de danger. Prudence est mère de sûreté, mais attention à la paranoïa…

Sarah Monier



Culture

Animal I have become Ce mois-ci, le Clipmania s’intéresse au clip « Animal I Have Become » du groupe canadien Three Days Grace

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e point Culture de LinksTheSun, tout le monde connaît (ou presque). Mais combien de personnes ont-elles reconnu la musique du générique de début et de fin ? Pour ceux qui veulent le savoir, il s’agit en fait du début d’une chanson du deuxième album des Three Days Grace paru en 2006, One-X. Le groupe, s’il est peu connu en France bénéficie par contre d’une importante notoriété dans des pays comme le Canada (dont il est originaire) et les Etats-Unis. Pour faire simple, les Three Days Grace, c’est un groupe de rock qui aime varier les styles.

ceux qui seraient tentés de se laisser aller à l’abattement. Dans le clip, des images du groupe en train de jouer alternent avec les images d’un homme entouré d’objets réfléchissant tantôt son reflet tantôt une sorte de créature portant ses traits mais avec des yeux et une bouche monstrueux. Ce clip est très surprenant au premier abord. D’une part, les plans du groupe semblent, à tort, désordonnés et filmés au hasard. D’autre part, l’histoire montre de manière métaphorique comment la drogue suscite la perte de repères d’un homme, ce qui le conduit à s’isoler. Au début du clip, l’homme, dans sa chambre, se sent retenu par une créature. Quand il parvient enfin à se libérer, il marche dans la rue mais semble dans son monde et néglige l’environnement qui l’entoure. Il finit par faire la rencontre d’une femme mais sa susceptibilité et son état second le rendent colérique. A la fin du clip, une fois les effets de la drogue dissipés, il se réveille dans sa chambre saccagée.

« Une chanson entraînante avec des paroles graves et remplies de détresse »

L’album, s’il est le fruit d’un travail collectif mené pendant trois mois dans un lieu isolé du Canada, reste intimement lié à l’expérience personnelle du chanteur. Celui-ci a traversé plusieurs épreuves dans sa vie, notamment des périodes d’abattement, d’abus de drogue et de cures de désintoxication. Dans la chanson « Animal I Have Become », le chanteur adresse un message de soutien à ceux qui ont traversé ou qui sont en train de traverser les mêmes épreuves, mais aussi une mise en garde à l’encontre de

L’intérêt du clip est qu’il vient illustrer une chanson entraînante avec des paroles graves et remplies de détresse. S’il est mystérieux au premier abord, il s’éclaircit toutefois une fois que l’on a compris le message. Avec du recul et de l’imagination, on peut donc interpréter la créature comme une personnification de la dépendance à la drogue ; l’homme se retrouve dans une sorte de déchéance où l’espoir de s’en sortir n’existe plus, car au moment où il se croit le plus libre, il rechute dans son addiction.

Alexandra Wegmann

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Culture

L’Hanami japonais

« La Sakura, fragile fleur rose, éphémère, que l’on peut comparer à la vie humaine : belle mais courte » Au Japon, il est de coutume de célébrer l’arrivée des fleurs de cerisiers…

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a fin du mois de mars marque également la fin de l’hiver, le début du printemps. L’époque du renouveau, les feuilles repoussent, les températures se réchauffent et l’on a de nouveau envie de flâner dehors… Alors que nous, Occidentaux, regardons simplement en l’air en se disant que décidément, ça fait du bien un peu de soleil et de verdure après ces longs mois d’hiver, les Japonais ont, eux, un rituel bien particulier : l’Hanami.

Regarder les fleurs

Hanami en japonais signifie littéralement « regarder les fleurs ». Il faut savoir qu’au Japon poussent un certain nombre de cerisiers, très prisés par les Japonais. Tous les ans, pendant une dizaine de jours, ces cerisiers sont en fleurs. La fleur pousse délicatement, s’ouvre puis tombe un peu plus d’une semaine après son éclosion. La période de floraison dépend des régions du Japon : elle peut survenir fin décembre au sud jusqu’en mai dans la partie nord. En effet, le pays s’étirant sur 3000 km du nord au sud, les températures et climats varient aux deux extrêmes. Prenons cependant comme moyenne que ces fleurs éclosent aux alentours de mars. Cet événement est très attendu par les Japonais. Dès les premiers signes de floraison, la tradition est de se réunir en famille ou entre amis dans les parcs où poussent les cerisiers. Assis près des arbres, avec un panier de pique-nique, l’on partage ensemble un repas, l’on discute puis l’on attend l’éclosion des fleurs. Ensuite, l’on revient régulièrement lors de ces dix jours de vie des Sakuras (nom des fleurs de cerisiers) afin d’observer leur évolution, jusqu’au moment où elles tombent de l’arbre. Ce moment convivial dans les parcs est très important et partagé par tous les Japonais. Qu’il pleuve ou qu’il vente, il est de rigueur de se rendre auprès des cerisiers. Il se crée autour de cet événement un fort sentiment d’appartenance : il n’y a qu’au Japon que l’on fait cela et tous les Japonais, réunis ensemble pour célébrer la

même chose, ont ainsi véritablement le sentiment de former une unité.

Célébrer la beauté éphémère de la vie

Quel sens donner à cet acte ? Est-ce simplement pour célébrer l’arrivée du printemps ? Eh bien pas tout à fait. La véritable signification se retrouve dans le symbole de cette fleur ; la Sakura, fragile fleur rose, éphémère, que l’on peut comparer à la vie humaine : belle mais courte. Ainsi, si les Japonais regardent ces fleurs avec attention, c’est pour se rappeler avec humilité que nos vies ne sont pas éternelles. Un jour nous ne serons plus, c’est pourquoi il faut savoir prendre conscience de la beauté de la vie et accepter le temps qui passe. Une belle leçon de vie…

Suzy Cantraine

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Culture

Sweatshop : l’histoire déceva Sweatshop-Deadly Fashion. Vous avez sûrement déjà entendu parler de cette téléréalité norvégienne qui envoie des blogueurs de mode au Cambodge, vivre le quotidien des ouvriers qui confectionnent les vêtements vendus par les grandes marques occidentales. Mais quel message cherchait à faire passer cette émission qui a fait le buzz ?

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ans Sweatshop-Deadly Fashion, de jeunes blogueurs de mode norvégiens partent à Phnom Phen au Cambodge, vivre le quotidien des ouvrières qui travaillent dans les ateliers où sont produits les vêtements qu’ils commentent sur leurs blogs. Ou comment confronter de petits Européens BCBG à la réalité des vêtements qu’ils portent, qu’ils adorent, et à partir desquels ils gagnent leur vie. Début 2014, ces trois Norvégiens ont travaillé durant un mois dans une usine de confection qui compte une trentaine d’ouvriers, payés trois dollars par jour. Une intention louable Se pose alors la question de l’objectif de cette émission. On peut penser que ça ne fera pas de mal à ces jeunes Occidentaux d’être confrontés à la réalité du travail dans les usines des grandes marques, eux qui reçoivent les vêtements de ces marques en échange de la publicité qu’ils leur font. Que cela fera culpabiliser les consommateurs que nous sommes. Et en effet l’émission se veut clairement moralisatrice : on voit les trois fashionistas, qui ne connaissent déjà

que très vaguement le sens du mot travail, découvrir des conditions de travail très pénibles (7h-18h 7j /7), mais aussi des conditions de vie à l’opposé de leur milieu social d’origine : ils logent dans les mêmes habitations que les ouvriers, à savoir des chambres de quelques mètres carrés. Mais une méthode contestable, voire contre-productive Le réalisateur de l’émission a ainsi déclaré « vouloir faire réfléchir les jeunes Norvégiens sur la provenance de leurs vêtements ». Certes, les consommateurs ont incontestablement leur part de responsabilité dans ce sombre versant de la mondialisation. Et oui, leur faire prendre conscience de l’origine de leurs vêtements est important. Mais ce n’est pas nouveau et à trop vouloir les faire culpabiliser, on risque de leur donner envie de se détourner de la réalité, alors que l’on pourrait « s’en prendre » aux autre acteurs et explorer des solutions. Car les principaux acteurs de ce système basé sur l’exploitation des populations des pays pauvres sont bien sûr les

« Et en effet l’émission se veut clairement moralisatrice : on voit les trois fashionistas découvrir des conditions de travail très pénibles, mais aussi des conditions de vie à l’opposé de leur milieu social d’origine »

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Culture

ante d’un buzz à fort potentiel entreprises qui sous-traitent là-bas et réalisent ainsi des marges phénoménales. Les marges de marques comme Nike ou H&M sont par exemple 20 fois supérieures aux salaires de certains de leurs ouvriers. C’est bien là que Sweatshop fait fausse route. Car si les profits et les méthodes des entreprises sont vaguement évoqués, on ne nous révèle pas pour quelle marque l’usine cambodgienne sous-traite. Une des blogueuses qui a participé à l’émission, Anniken Jorgensen, accuse les réalisateurs et la chaine qui a diffusé l’émission de ne pas avoir voulu révéler qu’il s’agissait d’H&M pour éviter des répercussions sur le plan économique ; la marque suédoise est en effet un gros employeur dans les pays scandinaves. Par ailleurs le premier effet de ce genre d’émission, qui se veut moralisatrice en déployant tout un panel de séquences émotionnelles, c’est d’encourager le téléspectateur, ému mais aveuglé par ces « émotions télévisuelles », à boycotter un seul acteur : ici le Cambodge ou la marque visée. Au-delà du risque que l’émission soit entièrement discréditée par les séquences de pathos qui entremêlent réelle détresse et artifices télévisuels grossiers propres à la téléréalité, cela ne modifiera en rien le système actuel et aura pour seule conséquence la ruine de cet acteur parmi tous ceux pris au piège de ce cercle vicieux. On retiendra par exemple le tweet d’Anniken où elle révèle que la maison d’ouvrière dans laquelle elle a dormi est plus petite que sa salle de bain. Car oui il s’agit bien d’un cercle vicieux. Autant pour les entreprises qui sous-traitent dans les pays pauvres et qui sont prisonnières d’une course à la compétitivité ouvertement amorale, que pour les ouvriers des manufactures sous-traitantes, condamnés à fabriquer dans des conditions précaires des vêtements qu’ils ne pourront jamais se payer, faute d’opportunités à leur portée dans leur pays. On peut même inclure dans cette boucle

la part toujours plus importante des consommateurs occidentaux, qui, bien que choqués par les conditions de fabrication de ces vêtements, sont financièrement contraints de les acheter : ces délocalisations ont fait disparaitre des millions d’emplois en Occident, contraignant les anciens ouvriers à se tourner vers le textile bas de gamme. Au final des effets limités Si nos trois jeunes fashionistas norvégiens ont appris une belle leçon de vie et se battent désormais pour essayer de faire évoluer le système, force est de constater que Sweatshop, malgré son buzz sur les réseaux sociaux, n’a pas su à elle seule changer les comportements. Certes elle a ému de nombreux téléspectateurs, mais c’est tout. En aucun cas elle ne leur a donné envie de se mobiliser, encore moins leur a-t-elle fourni les clés pour. La faute à un concentré d’émotions brut, au format choisi (la téléréalité, pouvant induire un doute sur l’authenticité du tournage) ou encore à l’absence d’éléments nouveaux. A moins d’une volonté politique soudaine, notre société de consommation qui crée sans cesse de nouveaux besoins (notamment la fast-fashion, qui abreuve le consommateur de nouveaux modèles tout au long de l’année, en rupture avec les traditionnelles collections saison), continueront de voir les grandes marques du textile imposer des cadences ingérables à leurs fournisseurs, et des conditions de travail épouvantables à des millions d’ouvriers.

Dorian Combe

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Culture

Douce mélancolie Pourquoi es-tu venue en ce jour hivernal, Près de moi, échapper ton souffle de métal ? Douce mélancolie Pourquoi m’acculer dans ton piège perfide, Tandis qu’autour de moi s’accumule le vide ? Douce mélancolie Mon cœur gambade entre ces deux piliers ; Il n’y a ni trêve ni repos de l’esprit, S’il est question d’une personne adorée, La force, le courage, tout s’évanouit. Douce mélancolie Au fond de ce tunnel sombre, j’aperçois ta lumière J’éclaircirai ton ombre, mettrai fin à ta guerre Toi seule esquive encore le désir éternel La passion est d’or, mais la contrainte est formelle. Douce mélancolie Rêve qu’un jour ton amour empreint de jalousie S’empare une fois de plus de l’essence de mon cœur Transcende amplement tout ce que je suis Et laisse mon âme s’épancher de bonheur. Douce mélancolie Quand penser l’être cher devient une addiction, Quand penser la beauté ne soulève plus de question, Quand mes pensées éperdues deviennent légion, Mes journées s’illuminent au seul son de ta voix. J’aperçois ton spectre défaillant près de moi ; N’ose même pas t’approcher, je t’écraserai. De cette terreur qui me prenait autrefois, Ton nom devient force et ton âme un bienfait. Chaque jour qui passe marque un peu plus mon esprit. La tristesse, le désespoir, le malheur je les fuis. Je sais, tu seras à mes côtés désormais, Cette certitude guérit mon cœur à jamais. Poète anonyme

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Mélancolie


La chaise longue « Un petit effort est un prix bien dérisoire en comparaison du plaisir ressenti »

Culture

Dans cette rubrique, le GIW te fait découvrir une position du Kama Sutra à travers toute la culture qui l’entoure, son application, son histoire, sa symbolique…

C

ette position évoque sûrement pour vous le confort des chaises longues sur lesquelles vous avez pu vous allonger pour vous détendre pendant vos vacances. Détrompez-vous. Si Altligliss vous a épuisé, passez votre chemin, car elle n’est pas de tout repos. Mais un petit effort est un prix bien dérisoire en comparaison avec le plaisir ressenti, alors surmontez votre paresse et testez donc cette position qui devrait faire votre bonheur. Le principe ? La demoiselle s’allonge sur le lit et se relève doucement (elle a la possibilité de placer au préalable des coussins dans son dos pour faciliter la chose). Le damoiseau place ses jambes de chaque côté de sa partenaire. Cette dernière place ses genoux sur ses épaules. Voilà, la chaise longue est installée.

Pourquoi les demoiselles vont apprécier : Dans cette position, ce sont elles qui sont aux commandes. Le damoiseau est limité dans ses mouvements par l’appui qu’il a pris sur ses mains, elles sont donc les maîtresses des règles du jeu et décident de la rapidité et de la profondeur de leurs mouvements. De plus, leurs mains sont libres de se promener, de caresser l’autre ou pourquoi pas de se caresser elles-mêmes, histoire de maximiser l’intérêt de la chaise longue.

Pourquoi les damoiseaux vont apprécier : S’ils ne font dans cette position qu’aider leur partenaire en l’aidant à se soulever, les damoiseaux pourront expéri-

menter un angle d’attaque intéressant, d’autant plus que la demoiselle a les cuisses resserrées dans cette position. Et on peut aimer maîtriser la situation, mais il est toujours très agréable de s’abandonner et se laisser surprendre par l’autre.

Pourquoi cette position et pas une autre : La position est peut être un peu fatigante mais, pour l’un comme pour l’autre, l’angle d’attaque vaut le détour. Il suffit de s’y adonner quelques minutes pour dire sans complexe : l’essayer, c’est l’adopter.

Pauline Grepin

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Culture

Nouvel an chinois : l’année de la chèvre Tandis que les célébrations de la nouvelle année nous semblent bien lointaines, nos amis les Chinois l’ont fêtée il y a quelques semaines seulement !

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l’origine, l’Empereur de Jade

En Chine, la légende raconte que jadis, seuls douze animaux répondirent présents à l’invitation de l’Empereur de Jade pour le Nouvel an. Pour les remercier, celui-ci attribua à chacun une année selon l’ordre d’arrivée et c’est ainsi que le cycle des douze signes naquit : rat, bœuf, tigre, lapin, dragon, serpent, cheval, chèvre, singe, coq, chien, cochon. Et cette année… on célèbre la chèvre (ou le mouton, au choix) !

L’année de tous les projets Alors oui, ce n’est peut-être pas très parlant dit comme ça, « l’année de la chèvre ». Pourtant, sachez que cette année 2015, qui a débuté 19 février dernier en Chine, est placée sous le signe de l’optimisme. En effet, la chèvre es let le plus doux et le plus féminin des signes chinois. Les astrologues chinois nous prédisent ainsi une année favorable, idéale pour les négociations et les accords de paix. Alors, n’ayez pas peur, lancez-vous !

« Cette année 2015 […] est placée sous le signe de l’optimisme ! »

Rites ancestraux Le jour du Nouvel an marque en Chine le début d’une période de festivités de quinze jours (les chanceux !). Avant toute chose, il est important pour les Chinois de mettre de l’ordre dans leurs affaires, au sens propre comme au sens figuré. Dettes et autres obligations sont réglées. La maison est rangée et décorée. Une fois en « paix », les festivités peuvent commencer. Le réveillon ressemble beaucoup au nôtre puisqu’il s’agit d’un grand banquet familial, où règne l’abondance. Mais au lieu de nos grosses pintades, nos bûches impossibles à finir et nos chocolats bien lourds, le Chinois se nourrit de riz gluant, de miel et de fruits. Au cours de cette soirée, on procède également au culte des ancêtres, qui se voient offrir des offrandes. Puis le premier jour de l’année est un jour de purification, où l’on évite de manger trop de viande et où l’on

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profite de sa famille. Le troisième jour est celui du rite de passage de la souris. La tradition veut qu’on laisse les souris sortir de leur cachette et grignoter les restes. Là, vous vous dites qu’il y a quand même un certain fossé culturel avec nous autres Français… Eh bien sachez qu’il y a une très bonne raison à cela ! La légende veut que les souris n’élisent domicile que dans les maisons prospères, alors soyez plutôt inquiets de ne pas en voir passer. Attention, on parle bien de souris, pas de rats. Le cinquième jour, lui, marque le retour au travail (ô tristesse, ô désespoir !). Enfin, le quinzième jour clôt les festivités avec la magnifique fête des lanternes, à l’effigie, cette année, de la chèvre.

Constance Tresca



assos

Planètes

La photo de planètes

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assos

Le Vrai du Faux

gem en débat

Attention, Tinder, Grindr et autres applis à la mode pour trouver votre âme sœur du soir pourrait se révéler plus dangereuses qu’il n’y paraît … C’est du moins ce que nos amis grands bretons pensent.

E

n effet, une étude réalisée outre-Manche semble démontrer les liens existants entre une utilisation des applications mobiles de rencontres et le développement des maladies sexuellement transmissibles, essentiellement la syphilis et la gonorrhée. Cette jeunesse décadente que nous représentons passerait trop facilement d’un partenaire sexuel à l’autre depuis l’essor de ces applications, s’en suivrait une prolifération accrue des MST, avec une augmentation de près de 20% pour les cas de gonorrhée ! Les scientifiques ont ainsi soumis les jeunes hommes de leur panel d’étude à un dépistage, tout en les questionnant sur leurs moyens de faire des rencontres. Peter Greenhouse, auteur de l’étude (et président de l’association anglaise BASHH contre les MST et le VIH) conclut alors que « les utilisateurs de ces applications ont été plus souvent testés positifs pour la chlamydia et la gonorrhée que les individus qui ont rencontré leur partenaire grâce à d’autres méthodes ». Ni une ni deux, Tinder devenait le nid à MST numéro 1 du pays. « Grâce à Grindr ou Tinder, vous pouvez attraper des chlamydias en cinq minutes », déclarait-il ainsi de manière tout à fait rassurante et avec tout le tact dont

un Anglais peut faire preuve. Mais une telle conclusion est-elle vraiment si évidente ? Le téléphone, vecteur de maladies sexuellement transmissibles… Après les appels, les textos, les commandes de sushis (à quand les tacos en ligne ?), et divers services très utiles, les smartphones sont désormais accusés de nous infliger des maladies que sans eux nous ne connaitrions peut-être jamais. Pourtant, si tout le monde n’a retenu que ce petit point de l’enquête (celui où Peter disait qu’on pouvait attraper une maladie au nom bizarre en 5 minutes à cause de son téléphone, si vous ne suiviez pas), ce n’est pas réellement le problème de fond que soulève le rapport d’étude. Ainsi, notre cher Peter s’est ensuite défendu, en voyant l’ampleur que prenait sa petite punchline, de n’accuser uniquement nos cellulaires dans la propagation des MST, mais que le principal vecteur était en fait les nouvelles habitudes sexuelles des jeunes. Nos smartphones sont donc mis en partie hors de cause, tandis que revient inlassablement l’avertissement de sortir couvert, même en cas de sexe oral. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus !

Le téléphone, vecteur de maladies sexuellement transmissibles ?

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assos

LE Projet laos Le projet Laos est un des 6 projets internationaux de l’association Savoir Oser la Solidarité. Le projet a débuté en 2012 et en est maintenant à sa 3ème édition !

Pourquoi un projet humanitaire au Laos ?

Quelles actions entreprendre ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que le Laos se classe au 136ème rang mondial en termes d’IDH. Dans les zones rurales, 42% de la population âgée de plus de 6 ans n’est jamais allée à l’école. Il s’agit donc d’une région qui connaît un réel besoin humanitaire. C’est pour aider au développement de ces régions rurales que SOS a décidé d’agir avec le projet Laos.

Concrètement, le projet Laos se concentre cette année sur deux villages au sein des régions rurales du Nord du Laos. A Ban Phachao, le projet collabore avec l’association SODEL afin de financer un projet d’adduction d’eau pour que le village ait enfin l’accès à l’eau potable. De plus, les membres du projet pourront donner des cours d’anglais voire de français aux enfants sur place, ainsi qu’organiser des activités sportives et ludiques. A Ban Houey Tong, petit village dans la province d’Oudomxay, la mission consistera à financer et participer à la deuxième phase de construction d’une école. Pour ce faire, le projet Laos a mis en place un nouveau partenariat avec l’ONG DG Laos. Ici aussi, les étudiants donneront des cours aux enfants afin de favoriser le développement et l’éducation au sein du village et de les inciter à poursuivre leur scolarité.

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assos

Projet Laos, Projet Laos, d’accord… Mais concrètement, vous êtes qui ? Le projet Laos, c’est 19 étudiants de l’école encadrés par deux chefs de projet, Lauriane Pannier et Chloé Rousset, qui se sont investies dans ce projet humanitaire depuis le début de l’année. C’est avant tout une équipe surmotivée qui n’hésite pas à se démener pour organiser le plus d’événements possibles pour remporter des fonds pour le projet. C’est aussi une équipe soudée, faite de tempéraments différents mais complémentaires, qui a appris à se connaitre depuis septembre. Le point commun aux membres de la team est de vouloir mener à bien ces six semaines de mission, par un investissement quotidien et une implication personnelle très forte tout au long de l’année mais aussi sur place. En espérant que cette 3ème édition se passera au mieux !

Une grande partie de l’équipe, au Gala SOS 2015

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assos

Artagem

Le dessin d’artagem

Le dessin s’inspire du film Moonrise Kingdom, projeté le 25 février lors de la GP La Nuit Du Cinéma, sur le thème de l’évasion

Clotilde Bastiere

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Plastic Paradise

assos

Impact

Tous les morceaux de plastique créés depuis le 19ème siècle sont encore présents à la surface du globe. S’ils ne se dissolvent pas avec le temps, où vont-ils ?

R

éponse : Le 7ème continent, ou Great Plastic Garbage Patch, dont les toutes premières vidéos sont dévoilées dans le film Plastic Paradise d’Angela Sun. Sa découverte remonte à 1997, lorsque Charles Moore, un océanographe, découvre un immense amas de plastique, flottant sur l’océan, au nord de Hawaï. Le phénomène n’est pas né d’une coïncidence : les déchets provenant des littoraux sont rabattus dans cette zone par les courants marins. Au final, un continent grand de 3,5 millions de km² de déchets plastiques sur l’océan Pacifique et lorsqu’on y met la main, on peut trouver des débris datant des années 50 encore intacts ! Le continent flottant piège de nombreuses espèces marines, qui ingèrent des déchets ou particules plastiques, et s’échouent ensuite sur les plages où elles meurent. Pour nous qui avons déjà pêché 90% des ressources de nos océans, ce n’est pas franchement une bonne nouvelle !

Il faut dire que le plastique, c’est le phénomène du miracle raté. On crée chaque jour des milliers d’objets en plastique destiné à un usage unique, alors qu’en réalité leur durée de vie réelle est illimitée ! Par exemple, depuis que vous avez commencé à lire l’article, près de 480 000 sacs plastiques ont été distribués dans le monde, ce qui en fait 500 milliards par an. Et sur ces sacs en plastiques, seulement 5% seront recyclés ! Pourquoi seulement 5% ? D’une part car le tri des déchets ménagers est quelque chose d’encore récent, et peu intégré aux modes de vie. D’autre part car le plastique se recycle mal. On dit que le plastique recyclé perd en qualité : il sera destiné à faire des fibres pour des vêtements ou encore des matériaux de construction, mais dans chaque cas le recyclage ne nous permet pas de générer un matériau équivalent, ce qui devient vite problématique. L’idéal serait donc d’arrêter de générer des déchets plastiques : et c’est possible ! Béa Johnson, une française expatriée à San Francisco, en a fait son cheval de bataille. En un an, sa famille de quatre personnes n’a produit qu’un seul kilo de déchet, alors qu’il y a encore dix ans, ils en produisaient 700 ! Son livre Zéro Déchet regorge de techniques pour se simplifier la vie, consommer moins et vivre mieux. Grâce à elle, la ville de San Francisco s’est mise au pas : tri sélectif, recyclage, interdiction de vente de bouteilles plastiques… la ville est devenue en quelques années seulement, l’une des plus écolo au monde ! Si eux peuvent le faire, pourquoi pas nous ?

Hélène Carré

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assos

Xpression

Le Printemps du Livre, On a tous une bonne raison de s’y rendre !

L

e Printemps Du Livre, c’est un moment où lecteurs hardcore (par exemple ceux qui lisent Conjurer la peur : Sienne, 1338 : essai sur la force politique des images), ou néophytes (Madame) peuvent se rencontrer. En plus, c’est made in Grenoble ! Tu peux partager tes lectures, ou aller au buffet gratos, ou rencontrer des auteurs dans un Speed-Booking, ou aller au buffet gratos, comme tu veux. A savoir : c’est sa 13ème édition, il est tout jeune, et il attire déjà du beau monde ! Si tu aimes les jeunes ou les moins jeunes, ils seront tous présent ! Si tu aimes bien les livres avec des images, autrement appelées bandes dessinées, il y en aura, à côté des bouquins de théâtre, des essais, de la poésie, bref si les lettres c’est ton truc, si tu sais lire, VIENS ! Quelques infos pratiques : ça se passe du 25 au 29 mars, sur le thème « Avec le temps », dans les bibliothèques et au musée de Grenoble !

édition 2015 « C’est l’occasion de voir ta ville sous un nouveau jour : la culture est importante à Grenoble, et c’est le moment de le voir ! » C’est une belle occasion pour rencontrer les professionnels du livre de la région. C’est un moment important pour la culture, pour le livre à Grenoble. On est tous d’accord, boire c’est cool, mais à un moment, c’est cool aussi de se poser. On est tous dans beaucoup de groupes de travail, dans beaucoup de projets. Le Printemps du Livre, c’est une petite bulle bien sympathique, un peu franchouillarde, où on va rire tranquillement. J’espère t’avoir convaincu, toi qui lis en ce moment-même ! Tu peux voir les bouquins proposés sur le site du Printemps du Livre de Grenoble 13ème édition : http://printempsdulivre. bm-grenoble.fr/ Tu peux même voir le site de 2009 avec des tournesols jaunes kitchs à souhait : http://printempsdulivre2009. bm-grenoble.fr/ Si t’es pas convaincu, ne tourne pas tout de suite la page ! Car le Printemps du Livre c’est aussi l’occasion de pratiquer d’autres activités que la lecture. Pour les musiciens, il y aura des ateliers sonores, et même des performances en live. C’est aussi l’occasion de voir ta ville sous un nouveau jour : la culture est importante à Grenoble, et c’est le moment de le voir ! C’est aussi une belle preuve de fraternité, car les livres sont traduits, pour que tous puissent les lire. Ceux qui ne peuvent pas lire seront de la partie, car des livres seront lus, aux petits comme aux grands, et les livres sont transcrits en braille ! Il y aura également un stand où vous pourrez déposer vos livres prenant de la place sur vos étagères, et en prendre d’autres, déposés par d’autres Grenoblois ! Bref, c’est le moment de partager une passion commune, et de voir béflam vos camarades de la GP Printemps Du Livre.



LIBRE

Gleeden, Variez les plaisirs

Oui, j’ai testé pour vous ! Avant de commencer ma prospection, j’ai tenté de me défaire de l’ensemble de mes préjugés. Mais mon enquête a confirmé ce que je pensais, c’est plus « Glee » qu’ « Eden » … Je vais vous livrer les quelques surprises qui ont bercé ma délicieuse découverte.

à

peine inscrite, j’ai reçu des dizaines de messages bien obscènes ou des questions bien crues du type : « T’aimes la sodomie, bébé ? », « Tu me sucerais maintenant ? », et j’en passe. L’entrée en matière n’était pas bien délicate. Au moins un bonjour et/ou un s’il te plaît quand même : « Bonjour, tu me sucerais maintenant s’il te plaît ? » serait un début. Je dois être vieux – comme la plupart des potentiels partenaires masculins – jeu, mais même si le site est plutôt clair, autrement dit que le but est de trouver un partenaire sexuel plus attrayant que son conjoint, un semblant de discussion préliminaire pourrait rendre le jeu un peu moins sale. Je dis « sale » car ce site s’adresse aux personnes en couple. Je suppose que si c’est pour faire un missionnaire, le conjoint peut faire l’affaire. La pauvreté des échanges – verbaux j’entends – est bien dommage. Une femme qui a du répondant n’est-elle pas plus sexy qu’une fille sans conversation voire muette ? Pensez à Scarlett Johansson ou Pénélope Cruz (même si je doute qu’elles aient besoin de ça). La deuxième surprise réside dans le décalage qui existe entre les descriptions très détaillées demandées par le site, sur les goûts, les passions, le métier par exemple et les attentes des inscrits. J’ai même parlé à un monsieur

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qui mettait dans sa description qu’il aimait la cuisine épicée. Soit c’est une invitation à aller dîner, soit cette information n’a strictement aucun intérêt. Pourquoi préciser qu’on est passionné par l’apiculture, la couture, le jardinage ou autre si la seule question que l’on pose est « Veux-tu que je te prenne dans une cage d’escalier ? » Le troisième élément m’ayant surpris est l’écart d’âge entre les filles et les garçons. Les filles sont plutôt jeunes voire très jeunes. J’ai vu plusieurs membres ayant prétendument 18 ans. Elles pourraient d’ailleurs être plus jeunes et avoir inscrit cela du fait que la majorité est exigée afin d’accéder au site. A contrario, des papis m’ont demandé si leur âge me dérangeait. Ils avaient entre 55 et 75 ans. Alors oui, je peux comprendre les filles de mon âge qui fantasment sur des hommes plus mûrs, de dix voire vingt ans leur aîné mais 75 ans, ça commence à faire beaucoup, non ? Comment expliquer que des filles parfois au sortir de l’adolescence aient déjà besoin d’aller sur des sites de rencontres pour prendre leur pied ? Je vous laisse tirer vos conclusions !

Amina Bouri


Top 5 des plus belles moustaches

LIBRE

Rasé ? Juvénile ! Barbe de 3 jours ? Mainstream ! Grosse barbe ? Hipster ! Si vous voulez vraiment vous démarquer pour chiner, essayez la moustache (succès pas garanti du tout).

5. Moustache Porn Star : Avec celle-là, pas de chichi, on sait pourquoi vous êtes

venu et ça pose l’ambiance. Il faut quand même faire gaffe avec ce genre de choses, ça dénote une certaine condition sociale. Vous allez très certainement taper dans les caissières de nuit de station essence ou de péage d’autoroute, et vous retrouver à vivre dans un mobil-home avec 4 gamins autant voulus que l’herpès venu avec eux sans avoir eu le temps de dire « Oh yeah ». Accessoire indispensable : le gilet en cuir.

4. Moustache Crayon : Il y a deux façons de la porter. Ou bien vous vous faites

passer pour un professeur de tango, mais si vous n’arrivez pas à choper en dansant parfaitement, il y a de grandes chances pour qu’on ne puisse plus rien pour vous. Ou alors vous la jouez à la mafioso, mais faites gaffe quand même, ici ce n’est pas celui qui tire le plus vite qui gagne à la fin. Accessoire indispensable : le borsalino.

3. Moustache Turque : Statistiquement parlant, c’est cette moustache qui permettra le

nombre de coïts le plus élevé. Son défaut principal relève de la variété de vos conquêtes, puisqu’il s’agira principalement de vos gamines ou des filles de votre voisin. Enfin bon, elles n’ont qu’à courir plus vite aussi, et l’âne du coin arrêtera de braire pour quelques temps. Accessoire indispensable : des chaussures de running.

2. Moustache Cowboy : Moustache paternaliste par excellence, elle devrait vous per-

mettre de mettre à l’aise facilement toute fille (ou mec, pas d’homophobie) avec quelques daddy issues comme on dit chez eux. Si en plus vous vous ramenez à cheval en boîte, vous ne saurez plus où donner de la tête. Attention à avoir l’accoutrement adéquat, sinon vous passerez pour le fermier RedNeck de l’Arkansas, avec les mêmes conséquences qu’en 5. Accessoire indispensable : l’harmonica.

1. Moustache Royale : Moustache classe par excellence. Cela suppose, à tort ou à raison, que

vous soyez un prince héritier d’une obscure contrée d’Europe de l’Est (la Syldavie par exemple). L’attrait puissant de richesse et de notoriété devrait vous permettre de scorer à tout va. Néanmoins, rien de mariable sans une victoire à Euromillion. Accessoires indispensables : le yacht, le costume croisé et l’épée de cérémonie.

Thomas Sghedoni

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LIBRE

Chronique d’une hypocondriaque Attention, sujet de la plus haute importance : nos ennemis sont là, tout près, bien plus près que nous ne le pensons…

M

essage pour ces messieurs : je tiens à m’excuser d’avance, vous ne vous sentirez absolument pas concernés par cet article.

Mesdames, l’heure est grave.

Je viens de faire une découverte. Depuis toutes ces années, c’était là ! Ecrit sous mes yeux, une semaine par mois… Et pourtant je ne l’avais jamais vu. Mais ce matin, mon attention a enfin été attirée par cette petite mention, sur ma boite de tampons : « Attention : les tampons sont associés à une affection rare mais grave appelée Syndrome du Choc Toxique (SCT). Veuillez lire et conserver les informations ci-jointes sur le SCT et l’utilisation des tampons. »

Horreur !

Cela voudrait donc dire que j’ai depuis des années été exposée à un danger dont je n’avais même pas conscience, que je vivais comme une bienheureuse alors que je me faisais peut-être trahir par mes propres tampons ! Je commence à me sentir mal, des sueurs, le cœur qui palpite, c’est sûr c’est de leur faute, ces satanés tampons ! Il est inévitable maintenant d’aller regarder sur internet ce que peut donc bien vouloir dire ce fameux SCT… Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Les pages sur le sujet pleuvent : Wikipédia, Doctissimo, Sante.net. Mon doigt tremble mais je surmonte ma peur et clique sur le premier lien. Le couperet tombe. « Forme de choc septique » « Maladie potentiellement létale ». Celle-ci est « causée par une toxine bactérienne qui pénètre dans la circulation sanguine à la suite d’une infection par un agent pathogène ». Ne nous emballons pas, voyons plutôt les symptômes : vomissements, forte fièvre, évanouissement, douleurs musculaires… Ah ! Je suis atteinte ! Je me sens déjà faible, je pense que je vais tourner de l’œil… N’ai-je pas eu des vomissements il y a un mois, ce que j’ai alors pris pour une gastro ?

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C’est sûr je vais mourir !

Je ne peux m’empêcher de saisir cette boite qui me nargue, remplie de potentiels tueurs, et de la projeter contre le mur. Prenez-ça, messieurs les agents pathogènes ambulants ! Je me sens trahie. Calmons-nous, calmons-nous. Que disait ma mère déjà ? Ah oui, ne panique pas trop vite. Bientôt l’on va me prendre pour une hystérique ! Y a-t-il tout de même un élément qui puisse me rassurer là-dedans ? Ah oui : une affection RARE. Essayons d’être rationnel : rare, ça veut dire qu’il y a très peu de chance pour que cela me tombe dessus. Mais quand même ! Avec ma poisse, à tous les coups ça va être pour moi ! C’est un peu comme au loto : tous les mois je retente ma chance, tous les mois je prends ce rare risque que cela m’arrive. Ah non c’en est trop !

« Prenez-ça, messieurs les agents pathogènes ambulants ! »

Chers tampons, je vous dis donc adieu. Je me passerai désormais de vos services. Passons à la coupe menstruelle !

Suzy Cantraine


QUi veut une friandise ?

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Comment un Etat peut-il à la fois faire augmenter le tourisme, baisser la criminalité et gagner plus d’argent grâce aux impôts qu’il n’en a jamais eu ?

V

ous séchez ? Pourtant cette devinette a bel et bien une réponse puisque le Colorado a réussi cet exploit. Toujours pas d’idée ? Bon, je vous donne la réponse. Au 1er janvier 2014, cet état a légalisé le cannabis.

Des bonbons ou un sort ! Depuis cette date, impossible de parcourir une rue sans tomber sur un magasin qui n’en vend pas, et sous toutes les formes. Des bonbons reconditionnés aspergés d’huile de cannabis, des space cake, des cookies parfumés ? Trop facile. Des boissons infusées ? Pourquoi pas. Mais ceux qui veulent planer dès le petit déjeuner ou le repas de midi peuvent même trouver des céréales ou de la sauce tomate aromatisés par exemple. Certains produits sont plus dosés que d’autres selon l’effet recherché (euphorie, relaxation, sommeil et tout ce à quoi vous pouvez penser). Si certains parents l’ont probablement déjà envisagé pour calmer leurs enfants, d’autres

« Du coup, il y a plus de touristes, moins de criminels et plus d’argent dans les caisses de l’état »

réclament l’interdiction de ces produits comestibles. Et pour cause. Vous imaginez à quoi pourrait ressembler la traditionnelle distribution de bonbons de Halloween.

Des effets inattendus En tout cas, si le Colorado connaissait déjà un afflux de touristes pour ses sports d’hiver, il est aujourd’hui la cible d’une ruée vers l’or vert. Certains sites touristiques se sont déjà repositionnés. Si vous voulez partir en vacances, plutôt qu’un simple week-end ski, pensez à envisager les week-ends ski-cannabis. Deux fois plus de fun, deux fois moins de dangers. Autre effet sympathique, la criminalité est en baisse dans l’état. S’il n’est plus illégal de consommer de la marijuana, il y a forcément moins d’infractions. Et la police a forcément plus de temps à consacrer à autre chose que la chasse aux joints. Du coup, il y a plus de touristes, moins de criminels et, grâce aux taxes, plus d’argent dans les caisses de l’état. Apparemment, il y en a même un peu trop. Un amendement à la constitution de l’état datant de 1992 l’empêche de se gaver sur le dos des citoyens. Le Colorado pourrait donc être obligé de reverser 30 millions de dollars à ses habitants, soit environs 7,63 dollars par personne. Sauf que pour une fois, Démocrates et Républicains s’accordent pour essayer de supprimer cette loi. Il y a toutefois une faille dans leur plan : ce sera probablement aux citoyens de décider s’ils veulent exclure les recettes tirées des taxes sur la marijuana du décompte total des impôts ou non. S’ils y renoncent, l’Etat s’engage à réinvestir le trop-perçu dans des campagnes de sensibilisation, des formations pour les policiers afin de mieux reconnaître les conducteurs sous l’empire de stupéfiants. Ce qui pourrait être une bonne idée.

Pauline Grepin

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LIBRE

L’imprimante 3D ? Douch

L’imprimante et l’impression 3D ce n’est pas que l’impression de vases et de bustes de Yoda, la preuve !

L

’impression 3D ou tridimensionnelle est une méthode d’impression qui fonctionne sur un principe « additif », il s’agit de superposer de la matière pour produire un objet en 3 dimensions. Il suffit de donner un plan de construction à l’imprimante et le travail sera fait sans que vous ayez à le regarder. Mais si l’impression 3D grand public n’en est qu’à ses prémices, l’impression 3D au niveau professionnel, elle plane déjà à mille lieux de là.

l’on colle à la structure déjà existante. L’idée est d’autant plus intéressante que les matières premières ayant servi une première fois à la construction de la maison pourront être réutilisées une fois la maison détruite, après avoir été remises sous une forme convenable lors d’un recyclage pour leur utilisation par une autre imprimante 3D. Reste à voir comment tiendra la maison sur le long terme une fois celle-ci terminée.

Douche ? L’architecte néerlandais Janjaap Ruijssenaars s’est lancé un pari fou, celui d’imprimer une maison entière. Même si de nombreux aspects sont encore à travailler et à améliorer, l’exploit en cours de réalisation est impressionnant. Dans une imprimante 3D de près de 6m de haut, la maison est en pleine construction sans qu’aucun maçon ou autre spécialiste du bâtiment ne soit présent sur le chantier. La machine imprime chaque jour une pièce que

Certains spécialistes estiment qu’à terme une maison de 200m² ne prendrait qu’une vingtaine d’heures pour être imprimée. On réduirait les coûts de façon drastique, on reconstruirait des zones sinistrées à grande vitesse. Néanmoins cela impacterait fortement les professions du bâtiment à long terme.

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Malgré de nombreuses études et de nombreux tests, aucune maison entière n’a encore vu le jour. C’est aussi


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he ? Décollage et Dîner ?

pour cela que les résultats de la maison de Janjaap Ruijssenaars intéressent tant le secteur. Le Dr Behrokh Khoshnevis de l’université de Caroline du Sud relativise néanmoins ce procédé de construction. En effet l’automatisation complète pour l’impression d’une maison nécessite plusieurs conditions et notamment une : un terrain parfaitement plat et dégagé. Dans le cas du Brésil et des favelas par exemple, il paraît évident qu’on ne pourra pas construire et remplacer les favelas construites à flan de collines. Mais ce procédé pourrait d’ici quelques dizaines d’années faciliter l’accès à la propriété de nombreuses personnes, principalement dans les pays du Sud, en réduisant le coût et le temps de construction et permettre de remplacer beaucoup d’habitations vétustes. Décollage ? Mais fort de ces succès, il veut aller plus loin. Le Dr Behrokh Khoshnevis compte effectivement expérimenter l’impression de bâtiments sur la lune avec le soutien de la NASA qui a investi plus de 100 000 dollars dans ce projet qui paraît pourtant fou ! Le ciment a besoin de sable pour être imprimé. Inconcevable de prendre du sable dans la fusée (vu l’important tonnage que cela représenterait), l’imprimante devra faire avec ce qu’il y a déjà sur place, du régolithe. Diner ? Mais la NASA ne s’arrête pas là, puisqu’elle désire même nourrir les astronautes en imprimant de la nourriture. Vous avez bien lu, imprimer de la nourriture ! Il s’agit de mettre en place des cartouches de nutriments et de laisser l’imprimante vous recomposer la nourriture

à partir de ces cartouches. Une pizza aurait ainsi été imprimée grâce à de la poudre de tomate, de l’huile, de l’eau et des nutriments en cartouche pour la pâte. Ce principe pourrait aider à réduire la faim dans le monde ; en effet, il serait possible de conserver les aliments sous forme de cartouche pendant 30 ans et par conséquent d’éviter le gaspillage ! En outre qu’importe le calibrage des fruits et légumes comme dans les supermarchés, vous aurez une cartouche de nourriture pas forcément appétissante mais terriblement efficace si l’on en croit les porteurs du projet. Plus de conservateurs et de produits bizarres, en clair, la pizza ne sera plus celle que vous connaissez, elle sera moins grasse et meilleure pour la santé, on pourra produire vite et bien, manger équilibré sans se soucier de la date de péremption. Une révolution culinaire pour les étudiants qui nous suivrons, finies les pâtes au beurre faute de courage, ce soir c’est nutriment en conserve sur son lit de tomate en poudre recomposée. Imprimer sa nourriture se révèlera plus sain pour la santé et on pourra d’ici quelques temps construire des bâtiments de façon écologique et économique… c’est en tous cas les promesses que l’on nous fait. Comme quoi une dimension de plus vous permet de voir les choses en beaucoup plus grand. Même si parfois la promesse semble un peu trop belle. A voir et à goûter…

Guillaume Deysine

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Le Royaume du Bir-Tawil Vous vouliez déjà être roi ? Trop tard !

Q

ui n’a jamais rêvé de devenir roi d’une contrée exotique, pouvoir peser avec une couronne sur le crâne et se faire inviter aux banquets de la reine Elizabeth II ? Bon, peut-être pas grand monde, d’accord, mais Jeremiah Heaton, si ! En effet, ce néo-monarque vivant en Virginie avait un jour promis à sa fille qu’il la ferait princesse, et il a tenu parole ! Il a donc pris son sac à dos, s’est fabriqué un petit drapeau et est parti rejoindre l’Afrique. Car effectivement, à la frontière entre l’Egypte et le Soudan se trouve une petite particularité tout à fait unique sur la planète. Les deux pays ne reconnaissent pas les mêmes frontières, l’Egypte réclame une frontière le long du 22ème parallèle (1899) alors que le Soudan en reconnaît une un peu plus biscornue (1902). Cette querelle rend possible la chose suivante : alors que les deux pays revendiquent le même territoire (le triangle de Hala’ib), ils ne revendiquent pas le territoire du Bir Tawil, en faisant la seule Terra Nulius de la planète (en dehors de l’Antarctique), c’està-dire un territoire revendiqué par personne. Enfin, personne jusqu’à notre brave Jeremiah. Malgré son petit plantage de drapeau, son royaume n’a toutefois encore été reconnu par personne, notamment du fait que ça empêcherait la résolution du conflit frontalier entre Le Caire et Khartoum. Et puis, bon, il

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faut bien le dire, ce bout de terre de 2 000 km² (soit environ le Luxembourg) ne possède… rien. Pas d’habitants ni de ressources, juste du sable et des cailloux. En clair, vous n’avez pas loupé grand-chose. Enfin, si vous êtes frustré d’avoir raté une telle occasion de devenir le boss et de vous imposer sur la scène internationale, il reste toujours une Terra Nulius sur terre encore non-revendiquée, mais vous feriez mieux de bien vous couvrir et de vous acheter un bon bouquin. Il s’agit de la Terre Marie Byrd, le dernier petit bout d’Antarctique encore vierge. Mais vous devrez attendre l’expiration du protocole de Madrid en 2041 pour pouvoir faire vos réclamations en tant que « Son Altesse Sérénissime ».

Thomas Sghedoni


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Le pourquoi du comment Dans cette page, nous te dévoilerons les réponses aux questions, toutes plus ou moins intéressantes, que tu t’es toujours posé (ou que tu te poseras). C’est cadeau, et grâce à nous, tu pourras béflam à tout moment.

Pourquoi l’eau n’a-t-elle pas de goût ?

Le goût d’un aliment ou d’une boisson est lié à certaines molécules, les arômes. Cellesci interagissent avec les récepteurs de nos papilles gustatives qui transmettent alors un signal au cerveau. D’où les différents goûts que nous pouvons sentir : l’amer, le sucré, le salé, l’acide avec toutes leurs nuances. Or l’eau pure ne contient que des molécules dites de monoxyde de dihydrogène (H2O) et celles-ci ne sont pas perçues par nos papilles. L’eau n’a donc aucun goût pour nous. Cependant, les eaux minérales n’ont pas toutes la même composition et certaines, plus riches en minéraux, peuvent avoir un certain goût puisque ces derniers sont perçus par nos papilles (par exemple, le sel). Bon, et puis, il suffit de rajouter un peu de bière et de grenadine et le tour est joué.

Pourquoi les zèbres sont-ils rayés ?

Vous pensez peut-être que les zèbres, à l’inverse de leurs cousins les chevaux, ont le sens de la mode ? Eh bien non, ce n’est pas par souci d’esthétique que ces étranges animaux se sont parés de rayures noires et blanches. Une récente étude scientifique affirme que ces zébrures leur serviraient à se protéger des morsures de la mouche tsé-tsé et des taons assoiffés de sang. Ces vicieux préfèrent piquer les surfaces de peau de couleurs unies (les nôtres donc). Les zèbres ont donc trouvé la parade. Malin !

Pourquoi dit-on « à tes souhaits » à quelqu’un qui éternue ?

Autrefois, le fait d’éternuer était souvent associé à la maladie ou au mauvais sort. On croyait que l’âme était située dans la tête et que l’éternuement pouvait l’en expulser. D’autres disaient que l’éternuement était provoqué par l’expulsion d’un démon hors du corps, celui-ci pouvant « rentrer en nous » par la bouche (d’où la tradition de mettre sa main devant sa bouche avant de bâiller). Il convenait donc de se retenir, mais, si quelqu’un ne pouvait s’empêcher d’éternuer, ses proches conjuraient le mauvais sort en lui souhaitant bonne fortune. Parfois, l’éternuement était aussi vu comme un signe de chance. Les Grecs, par exemple, pensaient que cela témoignait de la présence d’un esprit divin, auquel on adressait donc des vœux.

Constance Tresca

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Les trésors de la langue française

LIBRE

Convolution Vous avez sans doute offert, chers garçons, des fleurs, des chocolats, un diner romantique, des cartes, un magnifique bracelet en toc, de la lingerie sexy (oui, c’est plus un cadeau pour vous mais passons) ou tout autre présent coûteux à votre dulcinée le mois dernier pour la Saint Valentin. Chers demoiselles, vous avez sans doute trouvé quelque chose à offrir votre tendre et cher, après un peu plus de recherches. Toujours est-il qu’en guise de remerciement, cette dernière ou ce dernier a voulu vous embrasser, vous enlacer, voire s’enrouler autour de vous, autrement dit faire une convolution autour de vous.

Coquebin Bien que très utiles, quand les agents du TAG te collent une amende par exemple ou que ton coloc a choppé ta copine pendant que tu dormais gentiment, tu conviendras que les insultes rebattues sont tout de même peu distinguées. Pour ceux qui souhaitent injurier de manière moins grossière, on connaissait nigaud, abruti, imbécile, idiot. Voilà un nouveau synonyme afin de vous diversifier : coquebin. Ça fonctionne aussi pour une fille niaise, une coquebine. A utiliser avec parcimonie cependant. La niaiserie du coquebin provient de son inexpérimentation. Dans les deux exemples précédents par exemple, ce terme ne s’appliquerait pas.

Payer en monnaie de singe Il vous arrive de temps de temps de ne pas payer quelque chose, le tram ou le bus par exemple pour reprendre l’exemple précédent. Dit différemment, vous payez en monnaie de singe. Bien qu’aujourd’hui, « payer en monnaie de singe » signifie « ne pas payer », autrefois, elle signifiait payer en nature. Et non, je vous arrête, pour une fois, cela n’a rien de pervers. En effet, au 18ème siècle, afin de réguler la circulation entre l’île Notre-Dame et le quartier Saint-Jacques, un péage fut installé. Seuls les montreurs de singes et jongleurs, en échanges de grimaces et acrobaties étaient dispensés de payer.

Amina Bouri

GIW ‑ 47


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