Giw 69 février

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Edito En ce mois de février glacial, quoi de mieux que la chaleur humaine pour se réchauffer ? Ce mois-ci, on a eu envie de vous plonger dans les tourments des relations amoureuses, ou simplement sexuelles. Vous vous sentez soudain pris de frissons, votre peau se hérisse à l’approche de ce mois tant attendu ? Au contraire, vous vous retrouvez diminué et angoissé par cette période qui vous rappelle votre vie d’ermite ? Comme toujours, le GIW saura vous faire oublier vos déboires et vous aiguiller dans la bonne direction. On a enfin laissé les partiels derrière nous le mois dernier, il est désormais temps de penser aux choses sérieuses. Aux choses sérieuses, ou totalement futiles peut-être d’ailleurs, mais en tout cas de se changer les idées ! Alors munissez-vous de vos plus belles bougies, de roses rouges et de diverses protections, contre les cœurs brisés bien sûr. Parce que ce mois-ci, on vous réserve un Gem In Way qui saura vous faire fondre. Claire Maraval

Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication Xpression Contact xpression@grenoble-em.com Rédacteur en chef Nathan Hardy Responsable Maquette Charlotte de Verdière Rédacteurs Maela Vincent Antoine Boulet Claire Maraval Emmanuelle Flahaut Joshua Mattei Pierre Jacquemin Albane van Hille Maquettistes Emeline Mauchaussé Antoine Boulet Clara Laugner Photos non contractuelles

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Sommaire La vie de l'école Tout savoir sur les stages en 1A..........p.4 et 5 Interview de Daniel Roch............................p.6 L’article du GEM Career Center....................p.7 GP Business Week.......................................p.8 GP Concours d'éloquence / Semaine de l'international........................................p.9 GP La Grande Dictée / Plexus ..................p.10 GP No Waste / La GP des GP ....................p.11

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ASSOS Interview d’une Prez: Clotilde Kalifa.......p12 à15 Un visage pour la Syrie:le clown d’Alep...........p.16 A la découverte d’ImpAct...........................p.17 SOCIETE

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La Syrie et toi.................................p.20 et 21 Transhumanisme: (r)évolution en cours.....p.22 et 23 Nous finirons par triompher !!..................p24 Résister...............................................p25

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CULTURE Les mystérieux amants de Magritte......p.26 et 27 Valentin, Ô Valentin............................p.28 et 29 Séduire Isabelle A........................................p.30 Jean Tirole, un auteur qui gagne à être connu......p.31 Let’s get it on............................................p.32 La minute cul(ture):L’andromaque.............p.33 La minute cul(ture): L’absolute 69...............p.34 La minute cul(ture): Qui pour la sodomie? ....p.35 Expression LIBRE libre Comment impressionner votre entourage en restant fidèle à vos résolutions...........p.36 et 37 Ode à l’Italie........................................p.38 et 39 Eloge de l’amour fou...........................p.40 et 41 War and Love.................................................p.42 Le stress, c’est bon pour vous....................p.43 Le jeu du mois...........................................p.44 La photo de Planètes.................................p.45 L’horoscope du gémien......................p.46 et 47

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Ecole Ce mois-ci, on vous aide à chercher un stage !

Tout savoir sur les stages en 1A Le début d’une merveilleuse aventure !

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her 1A, comme chaque année de ta scolarité à GEM, tu vas devoir effectuer un stage pour mobiliser tes acquis et acquérir de l’expérience. En 1A c’est une grande première pour beaucoup (notamment les préparationnaires, ces feignants) et la plupart ne sait pas comment s’y prendre, le cours de techniques de recherche d’emploi n’arrivant que plus tard dans l’année. Heureusement pour toi, le GIW est là pour te donner toutes les clés pour trouver un super stage en première année !

Astuce principale :

Astuce numéro 2 :

Avoir du piston ! Oui les gars, faut pas vous faire trop d’illusions. La réalité est dure : En tant que 1A vous ne valez rien sur le marché du travail. Vous avez quelques connaissances basiques et générales mais c’est bien trop peu pour faire un bon stage en contrôle de gestion, en RH ou dans la finance. Quel que soit ce que vous trouverez, vous n’aurez pas de grandes responsabilités. Du coup, pour pallier ce problème la meilleure solution c’est le réseau familial / associatif etc. Cherchez par là en numéro un ! Vous gagnerez du temps et serez souvent mieux lotis que vos camarades sans réseaux (et oui, c’est vrai, la différence est majeure surtout au niveau de la paie). Comprenez qu’il est d’autant plus difficile de trouver un stage collant aux critères de GEM que les entreprises n’ont pas besoin du profil type 1A pour fonctionner. Elles ont besoin, au minimum, d’une personne disponible 6 mois d’affilé (pas de connaissances particulières requises sauf pour les stages les plus spécifiques).

Avoir un CV nickel, savoir se présenter et se vendre. Que vous n’ayez pas de piston ou que vous aimiez le challenge, trouver un stage de 2 mois sera dur. Pour mettre toutes les chances de votre côté, prenez souvent RDV avec le Career Center et participez un max aux évènements qu’ils organisent les jeudis. Ils vous donneront de bonnes astuces ! Ne ratez aucun cours de TRE et n’hésitez pas à vous rapprocher des profs des matières dans lesquelles vous aimeriez bien bosser. La plupart travaille à côté des cours et, à défaut de vous proposer un taf, ils sauront vous donner des conseils pertinents sur la filière en question

Attendez ne partez pas ! Tous les ans des 1A sans piston passent par là et trouvent quand même ! Ils galèrent jusque début Juin certes, mais ils trouvent :)

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« Restez tout de même réalistes et n’imaginez pas pouvoir décrocher un stage chez Procter & Gamble juste grâce à votre beau sourire ou votre talent en 2 jours et 3 e-mails. »


Ecole Astuce numéro 3 : Rêver mais être réaliste Continuez de chercher le stage de vos rêves car la passion que vous dégagez saura vous démarquer des autres candidats. Restez tout de même réalistes et n’imaginez pas pouvoir décrocher un stage chez Procter & Gamble juste grâce à votre beau sourire ou votre talent en 2 jours et 3 e-mails. Comprenez bien que quel que soit votre stage, le nom de l’entreprise ne changera pas grand-chose à votre niveau. L’important dans un stage (et une expérience en général) est ce qu’on en retire, pas ce qu’on fait. Autrement dit, si vous faites un stage à la fiche de poste incroyable mais que vous en parlez mal / que vous n’en retirez rien, ce sera comme si vous n’aviez rien fait. Un stage fait à la PME du bout de votre rue sera mille fois mieux si vous vous êtes défoncés au TAF et que vous le présentez comme un challenge.

Astuce numéro 4 : Persévérer, persévérer et encore plus persévérer

Astuce numéro 5 : Les stages assos et Escapade Les assos c’est ultra cool : On se fait des potes, on a des responsabilités, on se fait pas chier tout au long de l’année et en plus on peut faire des stages assos ! La vie est si belle ! Un camarade a ainsi retrouvé un stage fin mai en un temps record après que l’employeur qu’il devait avoir à la base lui a mis une carotte au dernier moment. Outre le côté pratique, le stage asso a pour avantage de faire un peu ce qu’on veut et de ne pas rentrer immédiatement dans le monde de l’entreprise si l’on veut s’en préserver. Après, il reste le stage Escapade ! Une porte de sortie honorable mais il faut s’y prendre à l’avance. Du coup si vous n’avez pas de piston et que vous voulez éviter de galérer, tentez votre chance car tous les profils sont recherchés (de l’homme le plus sérieux au monde à celui qui blague autant qu’il respire). Maintenant, vous savez tout ! Ah, une dernière chose : sachez que les recherches de stage officielles commencent en février mais aucun 1A ne s’y prend vraiment avant avril. :)

Un stage ne se trouve pas en 2 jours et 3 e-mails sauf à la télé. Sans piston et si vous ne cherchez pas un stage de 6 mois vous allez galérer. Vraiment. Vous enverrez 15.000 e-mails et recevrez 2-3 réponses, toutes négatives. Cela étant dit ne baissez pas les bras. Soyez curieux, ouvrez l’œil et cherchez partout. N’ayez pas peur du culot pour vous démarquer et gardez en tête que tant que vous n’avez pas essayé, vous ne saurez jamais. Ne désespérez pas, vous en trouverez un. Une amie a trouvé son stage au Comptoir de Mathilde de Grenoble fin mai, c’est dire !

Nathan Hardy

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Ecole interview d'un alumni :

Daniel Roch GEM ESC 2007

Pouvez-vous vous présenter en quelques points ?

Comment le Career Center vous a t-il aidé ? Et le réseau alumni de l’école ?

J’ai 41 ans et je suis lyonnais depuis 2007. Ma formation initiale est un DUT Chimie, j’ai travaillé 8 ans dans l’industrie chimique puis métallurgique, en R&D puis méthodes/qualité. A l’âge de 30 ans, j’ai décidé de reprendre mes études à GEM, pour d’une part, évoluer significativement, et d’autre part, sortir un peu de la technique, pour me diriger vers un métier plus orienté business.

Je n’ai pas hésité à solliciter le Career Center lors de mon cursus, pour affiner mon projet professionnel, et pour me préparer aux entretiens. C’était rassurant d’être conseillé par des professionnels aguerris, spécialistes des ressources humaines. J’ai également contacté des anciens diplômés afin d’obtenir des informations sur le métier visé.

Quel(s) parcours avez-vous suivi à GEM ? J’ai intégré la promotion Formacadre 2005 puis ESC 2007. J’ai choisi la spécialisation Management comptable et financier en raison de mon goût pour les mathématiques, l’informatique et l’économie.

Pouvez-vous nous parler des stages que vous avez effectués pendant vos années à GEM ? J’ai effectué mon projet de fin d’études chez Rhodia à Lyon, au siège de la business unit « Silica systems », comme assistant contrôleur de gestion commercial. Cette expérience m’a permis de débuter dans le métier, avec les problématiques d’un groupe international présent sur plusieurs continents (Europe, Asie, US et Amérique Latine). Cela a donc été très riche et formateur.

Comment les aviez-vous trouvés ? Je me souviens avoir trouvé ce stage directement sur le portail web de GEM dédié aux stages.

Quel poste occupez-vous aujourd’hui ? Mon dernier poste était celui de Contrôleur financier au sein d’un groupe de promotion immobilière, et auparavant Contrôleur de gestion pour une BU d’ArcelorMittal (Solustil).

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Quels conseils donneriez-vous aux 1A pour réussir leur scolarité à GEM ? Il n’y a pas vraiment de secret pour réussir son cursus à GEM, il faut rester motivé. Si on a été sélectionné pour intégrer l’Ecole, c’est qu’on a les prérequis pour réussir, cependant, c’est un peu comme une épreuve d’endurance, il faut tenir sur la durée, et ne négliger aucune discipline. Réussir sa scolarité à GEM, c’est sans doute comme réussir sa carrière, cela passe par un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.


Ecole

EM Career Center Décrocher un poste dans l’audit-conseil

Ceux qui sont intéressés par les métiers de l’audit connaissent sans aucun doute les 5 gros cabinets qui recrutent, tous partenaires de GEM : E&Y, Deloitte, KPMG, PwC et Mazars.

Compétences comportementales et ouverture sur l’international Martin Huerre, DRH de Mazars France, estime que l’activité nécessite l’acquisition de bases techniques en comptabilité, en finance, en évaluation, en méthodologie de gestion de projet... «L’audit ne se résume pas aux chiffres, dit-il. Nos métiers supposent d’appréhender les situations de façon globale, du point de vue des marchés, mais également de l’environnement économique, financier... L’aspect relationnel reste aussi fondamental : un bon technicien ne fait pas forcément un bon auditeur.» Adaptabilité, flexibilité, curiosité, rigueur… Si les compétences demandées n’ont pas changé depuis plusieurs années, elles demandent à être affûtées. D’après Sylvie Bernard-Curie, DRH gestion et développement des talents chez KPMG : « Les interventions se font dans des contextes extrêmement changeants. Nous cherchons donc des candidats bénéficiant d’une forte ouverture d’esprit pour faire face à des situations régulièrement inédites. Experts-comptables, consultants ou auditeurs, ces professionnels sont là pour comprendre les changements et surtout, les anticiper. » L’objectif étant d’apprécier et quantifier les risques auxquels sont exposés les clients et voir comment ces risques peuvent avoir un impact financier.

Les organisations se tournant toujours plus vers l’international, les candidats doivent faire preuve d’une solide ouverture vers l’extérieur. Des compétences linguistiques sont de plus en plus demandées pour mener à bien un projet avec des cabinets ou des clients basés à l’étranger. EY l’exprime clairement dans sa politique de recrutement : « Nous sommes à la recherche de nouveaux collaborateurs en phase avec notre ouverture sur le monde. Face à des défis toujours plus complexes, nos clients doivent pouvoir compter sur nos équipes internationales. Notre réseau unique et intégré à l’échelle mondiale nous permet répondre à leurs attentes et ouvre vos horizons de carrière sur le monde. »

De 24 000 à 80 000 euros par an Selon la formation, la taille du cabinet et la région, un auditeur junior touchera entre 24 et 32 K€ par an, un auditeur senior (5 à 8 ans d’expérience) entre 55 et 80€ par an. Un expert-comptable confirmé entre 33 et 45€ par an. www.lexpress.fr www.cadremploi.fr 3 www.cadremploi.fr 1 2

Embauches prévisionnelles • PwC : 390 étudiants en stage et 650 jeunes diplômés chaque année • EY : 700 étudiants en stage et 800 jeunes diplômés chaque année • KPMG : 1 600 jeunes diplômés chaque année • Mazars : 285 étudiants en stage et 400 jeunes diplômés chaque année • Deloitte : 1 300 étudiants en stage et 2 200 jeunes diplômés chaque année

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Ecole

GP : La business week La Business Week ? On est une équipe de 10 à organiser une Business Week pour chaque parcours transco (Cambridge, Pékin, Vancouver et New York). Vous vous demandez bien évidemment en quoi consiste concrètement cette BW ? Et bien c’est l’opportunité, pendant plusieurs jours, pour les étudiants en parcours transco de visiter des grandes entreprises et d’avoir des temps d’échange avec des managers influents aussi bien à l’échelle locale qu’internationale. Il suffit, pour vous faire rêver de nommer quelques participants de l’année dernière : LinkedIn, Bloomberg, Microsoft ou Airbus. Une occasion plutôt sympathique de faire passer un CV en douce ! Par exemple, le mois dernier a eu lieu la BW de Cambridge. C’était un vrai pari pour toute l’équipe puisque aucune BW n’avait été organisée dans cette ville auparavant. Après de nombreux refus, quelques nuits un peu courtes et une once de désespoir on a pourtant réussi à décrocher deux guests speakers. Victoire fêtée dignement par toute l’équipe. De plus, ces guests speakers n’étaient pas n’importe qui ! Le premier était Steve Mc Grady qui travaille pour une agence de conseil en management nommée CBMSc. Le second était Nick Kalavas qui travaille pour une agence de communication en marketing et ressources digitales nommée CFM. Il suffit de retenir le témoignage de quelques étudiants pour voir que l’expérience a été un vrai succès et l’investissement valait la peine :

Echange avec des managers à la BW de Cambridge

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Marine : « Précis, applicable et intéressant pour nous. Excellent orateur. Cas pratique, description du métier. Génial ! » Antoine : « Hyper intéressant. Partie théorique et le partage de son expérience était passionnant ». C’est de bon augure pour la BW de l’année prochaine ! Et maintenant, pour vous 2A qui êtes en train de boucler vos valises, on est en plein boulot pour vous concocter des sacrés BW à New York et Vancouver. Une rumeur dit qu’Eytan serait en négociation avec Universalis pour la prochaine BW à New York et que Jennie téléphone régulièrement à … pour Vancouver ! On a hâte de vous présenter le nouveau casting. Du nouveau… Comme on est l’école de l’innovation, on a décidé cette année de casser les codes et notre objectif s’oriente vers la mise en place d’actions solidaires en partenariats avec des entrepreneurs sociaux et d’actions caritatives. Notre but, sensibiliser les étudiants et le plus grand nombre aux enjeux sociétaux majeurs. C’est pourquoi nous avons décidé d’introduire la notion de « giving back » à notre projet. Pour cela, on a déjà un tas d’idées pour vous : visite d’hôpitaux à New York, travail avec des start-ups dans l’entreprenariat social à Vancouver… Et en plus ça colle parfaitement avec la transition de GEM : « A School for Business for society ».

Le groupe de GP qui travaille sur la prochaine BW !


Ecole

GP Concours d’Eloquence

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i je commence à vous parler d’éloquence, beaucoup d’entre vous voudront esquiver le sujet ou pire délaisser cette rubrique au profit d’une autre. Pourquoi cette peur ? C’est bien simple. Le mot « éloquence » évoque une série d’images éprourantes pour vous : un enchaînement de mots dont seul l’orateur comprend le sens, un débat sur un sujet rasoir, le souvenir traumatisant des oraux. Défaites-vous de ces images ! Le Prix Stendhal (qui est le concours d’éloquence que notre GP propose) est un mélange détonnant entre le oneman-show, le discours politique, le match d’improvisation, et pas mal de n’importe quoi.

Les règles sont simples : 9 candidats (3 de l’INP, de SciencePo et de GEM ) s’affronteront par discours interposés sur 3 sujets différents. Si les contraintes formelles sont strictes (temps de parole restreint, sujets imposés) la liberté du candidat est entière : tout est possible pour emporter l’adhésion de la salle et du jury, les arguments les plus travaillés comme les plus scabreux seront acceptés tant qu’ils sont dits avec panache!

« Tout est possible pour emporter l’adhésion de la salle »

Montrez-nous votre capacité à convaincre, à persuader et à émouvoir un auditoire.

La GP Concours d’éloquence

GP La semaine de l’international

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ne semaine rythmée par des activités variées, des spécialités, de la danse et de la bonne humeur autour des cultures japonaises, canadiennes, ivoiriennes, italiennes et brésiliennes !

Le lundi 27 mars : Japan Style ! Cours de sushis puis dégustation gratuite ! Mais aussi, atelier méditation et cours d’art martial ! Le mardi 28 mars : Une pause gourmande canadienne ! Un petit creux ? Quoi de mieux qu’un bon pancake accompagné de son sirop d’érable ! Le mercredi 29 mars : La côte d’Ivoire au rythme du Djembé ! Des saveurs inédites, du djembé et de la danse : tout est réuni pour une ambiance de folie !

Et qui sait ? Tu seras peut-être en échange dans un de ces fabuleux pays l’année prochaine ! N’hésite donc pas, si tu es curieux, que tu souhaites mettre la main à la pâte ou simplement t’informer, nos évènements sont faits pour toi ! Toutes les infos pour les inscriptions seront disponibles sur notre page Facebook : GP Semaine de l’International

Le jeudi 30 mars : Les saveurs de l’Italie ! Venez réaliser votre pâte à pizza à la pause de midi au restaurant L’Adagio (pizzas à la clef évidemment) ! Mais aussi, un karaoké autour des plus grands hits italiens ! Le vendredi 31 mars : Le brésil te fera danser ! Pour finir cette semaine en beauté, nous accueillerons la troupe Abada Capoeira !

La GP Semaine de l’international

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Ecole GP: la grande dictée

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a Grande Dictée qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un projet en partenariat avec l’association Xpression qui vise à organiser une dictée géante au sein de GEM. Cette année, nous sommes ravies de pouvoir créer une collaboration exclusive avec le Rotary Club de Grenoble. Et devine quoi ? Notre cher directeur de l’école Loïck Roche en fait partie ! C’est un gage de qualité non ? D’ailleurs, sache que l’événement sera animé par notre invité exceptionnel : Serge Papagalli (auteur, metteur en scène, acteur et comédien originaire de Grenoble). Toujours pas convaincu ? Très bien, sache également que de nombreux lots seront mis en jeu, grâce à notre partenariat avec la Certification Voltaire ! Places de concert, certificats, cadeaux… Aussi, nous avons le plaisir de t’informer que grâce au soutien des Apprentis d’Auteuil, un buffet sera servi après l’événement. Ha, je sens que j’éveille ta curiosité et (re)capte ton attention ! Enfin, tu n’es pas sans savoir que nous avons décidé d’ouvrir l’événement aux autres écoles ; ça te permettra de ne pas rester dans une ambiance gémienne un peu (trop) sectaire et de justifier ta

qualité d’ouverture d’esprit que tu as mis en bas de ton CV, (si si ne le nies pas, on le sait). Bon tu ne peux plus refuser maintenant, dans ce cas, on t’attend avec impatience le samedi 18 février 2017 à 10 heures à l’Auditorium de GEM !

PLEXUS

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n septembre 2006, Facebook devient accessible au monde. Un an plus tard, Apple annonce un nouvel appareil, l’IPhone. Tous deux tirent leur ADN des nouvelles opportunités offertes par Internet. Malgré leur puissance presque sans limite, elles n’ont pas le monopole sur l’innovation : un étudiant se permet en novembre 2013 de refuser une offre de 3 milliards de dollars de la part de Facebook pour son application Snapchat. Quel est le point commun entre eux tous ? Chacun a su transformer une bonne idée en un outil qui aura changé le rapport au monde d’une majeure partie de la planète à jamais. De nouvelles technologies apparaissent chaque jour et n’attendent plus qu’une personne trouve la bonne idée qui saura exploiter la puissance mise à sa disposition. L’imagination est la

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seule limite. En fait, l’imagination est TA seule limite. Prends ton courage à deux mains, surpasse ta peur des deux arrêts de tram entre Gem et Gembis : Tu as un rendez-vous avec le futur. Quand ? A la mi-avril. Pourquoi ? Les Plexus Pitcher’s Series. Aux côtés de ceux qui font le monde de demain, travaillant au cœur de l’innovation, prends le train en marche. Ne laisse pas passer ta chance. Tiens-toi prêt. P. Lexus

« L’imagination est ta seule limite »


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GP: no waste

o Waste c’est 8 meufs motivées et prêtes à tout pour faire valoir les intérêts d’une GP pas comme les autres. Pour faire court, notre groupe souhaite vous sensibiliser au gaspillage alimentaire et vous convaincre de réaliser quelques gestes simples, afin de limiter cet amas de déchets et d’emballages qui sommeille au fond de vos poubelles d’ignobles étudiants crasseux. Grosso modo, nos activités s’articulent autour de nos pages Facebook et Youtube (@NoWaste) sur lesquelles on vous distille de

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délicieux conseils tout au long de l’année. Saviez-vous par exemple qu’il est possible de congeler vos œufs sans aucune perte de qualité ? Ces pages recèlent également de recettes de la mort qui tue pour intégrer facilement les restes qui moisissent au fond de votre frigo. Si vous souhaitez en savoir plus, on vous donne rendez-vous le 22 avril durant le festival Pavéphonies de nos « éco-potos » autour d’extraordinaires smoothies maison qui feront enfin passer votre quota de fruits et légumes de 5 par an à 5 par jour.

lA gp des gp

alut c’est Pascal, Tu as peut-être entendu parler de moi par les GIFs sur AdmisGEM ou par les posts concernant le premier défi proposé à toutes les GP : présenter sa GP et son groupe en 1 minute pour qu’ensuite la meilleure présentation puisse être récompensée par des cadeaux. Et vous avez été exceptionnels. Tu as un peu paniqué en voyant la deadline le 20 décembre alors que j’avais posté les instructions pour le défi le 10 décembre : j’avoue que j’étais dans l’abus ! C’est pour cela que je l’ai décalé au 9 Janvier pour ton plus grand soulagement : je te l’avais dit, je serai toujours là pour toi.

Mais tiens-toi prêt, tu n’es pas au bout de tes surprises ! Des défis t’attendent encore pour encore plus de plaisir. Mais surtout le plus important : la cérémonie du 27 avril qui récompensera les meilleures GP dans une dizaine de catégories toutes récompensées par des prix de folie : tu n’es clairement pas prêt. Alors surtout n’oublie pas de suivre les actus de Pascal qu’elles soient en rapport avec la cérémonie ou juste pour calmer Pascal Kohlanta et lui rappeler qui est le vrai Pascal. On se voit le 27 avril !

LE GRAND PRIX DES GP

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Asso Ce mois-ci, découvre les dessous d’AMD, et les articles des assos !

Interview :

Clotilde Kalifa, Présidente d’AMD

Bonjour Clotilde, peux-tu te présenter en quelques mots ? Je suis en 2A parcours asso, présidente d’AMD Job service et respo basket. J’ai toujours été très impliquée dans la vie de l’école car j’adore ça. Je suis Grenobloise, je ne rêvais que d’Audencia pendant ma prépa mais ai finalement choisi GEM, l’avenir était plus prometteur et partir pour partir ne valait pas forcément le coup. Je suis l’une des âmes les plus attachées à l’école finalement !

Un petit rappel sur ce que propose AMD aux étudiants de l’école ? AMD est une Job Service, ce qui ne parle pas forcément à tout le monde. C’est une agence d’intérim pour les étudiants de GEM uniquement. Elle a une double casquette : La première est de répondre aux besoins des entreprises en Marketing Direct (Missions simples, sans analyse derrière comme le fait la JAI) et la deuxième est de permettre aux étudiants de réaliser des missions de courte durée et rémunérées. Nous avons donc un panel de missions assez large :

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- Gestion du SAV du Dauphiné Libéré les samedis matin - Traduction pour des entreprises - Accueil de participants à des congrès scientifiques, à des journées ski… - Phoning, distribution de Flyers, etc.

Pourquoi faut-il remplir un rapport pédagogique ? C’est dû à notre statut de Job Service. On existe car nous devons avoir un apport pédagogique dans nos missions sinon nous faisons directement concurrence aux boîtes d’intérim.


Asso

Pourquoi ne pouvez-vous pas distribuer de salaire ? Pareil, c’est dans nos statuts. Premièrement nous sommes des membres bénévoles et deuxièmement nous sommes en partenariat avec EY, ils nous aident à clôturer nos comptes chaque année. On ne pourrait pas justifier devant eux d’une sortie d’argent pour nos 50 membres surtout que d’un point de vue éthique, comment justifierions-nous le montant du salaire de tel membre et de tel autre ? Après nous n’avons aucun complexe à nous rémunérer en nature notamment avec un resto d’asso par mois et de bons week-ends d’assos, c’est très bon pour le Team Building après tout !

« La Présidence à AMD, c’est aussi gérer tous les projets et tous les pôles lors du stage asso en été et pour l’année à suivre ! »

C’est quoi, être présidente d’AMD et pourquoi voulais-tu le devenir ? J’étais commerciale en 1A et c’était la première année d’existence propre de ce pôle. On a reçu d’excellentes formations et malgré la difficulté du travail je n’avais que de l’engouement pour ce que je faisais. L’asso m’a portée, m’a presque donnée des ailes et l’esprit familial ne m’a que plus motivée. Je voulais donc apporter ma touche tout en restant moi-même. Concernant la présidence c’est beaucoup de pression. En tant que JS nous sommes soumis à 15.000 règles et n’avons pas de statut clairement défini par la loi. On est pris entre deux étaux. Donc d’abord il faut avoir les pieds sur terre. Par exemple, nous sommes l’une des seules JS à ne pas être passée au pénal encore ! Au niveau national entre le président qui se sert dans la caisse, l’étudiant qui attaque la JS pour non réception d’indemnités et l’entreprise qui attaque pour prêt de main d’œuvre, les sources de risque sont multiples ! Pour autant ça ne me fait pas peur, au contraire ça me booste, me motive à ce que tout soit parfait ! La Présidence à AMD, c’est aussi gérer tous les projets et tous les pôles lors du stage asso en été et pour l’année à suivre !

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Asso AMD, 2ème meilleure JE de France ? Comment ça se fait ?

Quels sont tes projets pour cette année ?

ANEO classe les assos par catégories et la seule qui collait à AMD était celle des JE (renommée plus tard en « Associations Professionnelles ». Du coup on ne pensait vraiment pas arriver 2ème car on ne collait pas aux critères exigés, et pourtant… Nous avons donc été meilleurs que des JE sur leur propre terrain mais il faut garder en tête que les meilleures JE de France et nos concurrents directs (la JS de Kedge notamment) n’ont pas participé. Là encore il faut garder les pieds sur terre : Le concours n’est pas encore nationalisé. Nous n’en sommes pas moins fiers pour autant : Les JE ont des statuts et des process anciens de trente ans et ont l’expérience qui va avec. Rivaliser avec eux c’est en quelque sorte une revanche et la consécration de mon stage associatif (il y avait beaucoup

J’en ai plusieurs, pour moi et pour l’asso. Pour l’asso d’abord : - Refaire l’application AMD vieille de 10 ans et qui est désuète - Lancer ASD (Association de Service Direct) qui permettra aux étudiants de faire du tutorat / de l’accompagnement scolaire sans passer par Le Bon Coin par exemple, pour leur simplifier la vie - Les 30 ans d’AMD en Février 2017 (qui seront l’occasion de trouver un stage, ce sera ouvert aux gémiens non-membres !), évènement de type Afterwork Ces projets nous prennent du temps notamment pour ASD puisqu’il a fallu refaire des statuts, trouver de nouveaux partenaires avec des Comités d’Entreprise…. Côté perso, j’essaye de me concentrer sur ma césure évidemment, je veux faire de l’audit ! J’ai aussi la possibilité de prendre un poste à responsabilité dans la CNJS alors mon cœur balance entre les deux…

de travail).

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Asso « Il ne faut jamais rester planté à GEM mais attraper toutes les perches tendues » Nous sommes fin décembre, as-tu des déceptions ? Oui j’en ai une par rapport à la CNJS (Confédération Nationale des Job Services). Comme je le disais, les JS ne bénéficient pas d’un statut clair comme les JE ce qui fait qu’on avance à deux vitesses entre les plus pros (5-6, dont AMD) et les nouvelles. Certaines ne savent même pas qu’elles doivent faire une déclaration à l’URSSAF par exemple. On a des problématiques différentes au sein de la CNJS ce qui amoindrit notre influence, notre crédibilité au niveau national. Le développement d’AMD est contraint par rapport à ça.

Comment vois-tu AMD dans 5 ans ? J’aimerais qu’AMD soit devenue une asso vraiment reconnue dans le couloir, qu’on ait augmenté notre CA (évidemment), et qu’on ait gagné en professionnalisme tout simplement, de la plus petite à la plus grande échelle entre un local nickel, de nouveaux (gros) clients fidèles etc.

Comment ça se passe niveau relation entreprise ? Il y en a des fidèles qui continuent à travailler avec nous et qui ne remettent pas en cause le professionnalisme d’AMD. Le plus dur est d’aller chercher de nouveaux clients, des entreprises. Lors de mon stage asso, cet été, j’ai retrouvé un vieux classeur

rempli de cartes de visite et on sent bien que la crise économique est passée par là. Ce qui nous sauve, c’est le travail de nos commerciaux qui démarchent des entreprises et le travail des étudiants tout simplement. Lorsqu’ils le font correctement et de façon volontaire, les entreprises n’hésitent pas à nous recommander auprès de leurs propres partenaires. En bref, le meilleur moyen pour AMD de proposer de nouvelles missions aux étudiants est que ces derniers fassent de l’excellent travail pour nos clients existants. De façon symétrique, lorsqu’un étudiant fait mal son travail, on n’hésite pas à le bousculer pour remettre les choses dans le bon ordre. Il en va du futur de l’association ! Lorsqu’un étudiant nous plante il est plus difficile pour lui de trouver des missions ensuite. L’étudiant embauché fait partie de la chaîne de valeur AMD. Sans le vouloir et sans le savoir il fait partie de la communication de l’association. Nous voulons que cette particularité reste un cercle vertueux et non vicieux.

Un dernier mot ? Un conseil pour les 1A : Croquer la vie gémienne à pleines dents et saisir toutes les perches qu’on vous tend. Il ne faut jamais rester planté à GEM mais attraper toutes les clés offertes, s’investir en asso. Et savoir gérer plusieurs choses à la fois car c’est ce que recherchent les entreprises.

Propos recueillis par Nathan Hardy

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Asso

Un visage pour la Syrie :

le clown d’Alep N otre rapport à l’actualité est aujourd’hui paradoxal. En effet, on a le sentiment d’être au cœur des évènements grâce à un accès instantané à l’information. Et pourtant, Raphael Glucksmann, explique qu’il y a aussi une forme de rupture avec la réalité, liée à une « habitude de l’horreur ». Cette horreur qui est surmédiatisée à travers tous les canaux d’information finit par devenir banale. Par exemple, les exactions contre des civils ou les attentats à l’étranger sont souvent réduits à des chiffres, des faits que l’on suit à travers nos télévisions ou sur les réseaux sociaux.

drame qui paraît si lointain. Ce personnage c’est Anas al-Basha surnommé par toute la ville « le dernier clown d’Alep ». Aleppin de naissance, il a décidé de rester dans sa ville lorsque le gouvernement a commencé le siège alors que toute sa famille a fui à la campagne. Il considérait que c’était son devoir de continuer à servir sa ville. C’est pourquoi, il s’est engagé dans association bénévole « Space for Hope » qui a pour vocation d’apporter un soutien psychologique et matériel aux enfants au cœur du conflit. Au total, il s’occupait de 365 enfants qui avaient perdu des parents durant le conflit ou subi des traumatismes. Sa mission première était d’offrir quelques moments de joie et d’insouciance aux enfants dont certains nés au début du conflit n’ont connu que la guerre. Plusieurs témoignages mettent en avant le rôle clé que jouait ce clown dans la ville : « Avec lui, les enfants souriaient et plaisantaient », « Grâce aux sketches, il brisait les murs entre les enfants ». Il s’était marié il y a deux mois, sa femme a survécu aux bombardements mais reste coincée comme 200 000 autres civils dans Alep. Porteur de joie, il a pourtant été tué fin décembre par des missiles russes ou des tirs de l’armée syrienne.

« Il est extrêmement important d’humaniser les victimes, de montrer que ce sont des « vraies » personnes et non plus seulement des chiffres, de « l’actualité » »

Raphael Glucksmann considère que face à ce nouveau rapport à l’actualité, il est extrêmement important d’humaniser les victimes, de montrer que ce sont des « vraies » personnes et non plus seulement des chiffres, de « l’actualité ». Cela permet alors de lutter contre cette « habitude de l’horreur » qui entraîne la baisse de toute forme d’empathie et d’indignation. C’est pourquoi, alors que l’actualité du moment est totalement saturée par la situation d’Alep, j’ai décidé de dresser le portrait d’une des figures emblématiques d’Alep, afin de mettre un visage sur un

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Charlotte Faivre - GED


Asso

I

mpact est une association phare de GEM quand il s’agit de parler d’entrepreneuriat social et de protection de l’environnement. De fait, cette association regroupe 85 étudiants, autour de neuf projets et quatre gestions de projet orientés vers le développement durable. Allons plus en profondeur à la découverte de cette association où tous les membres vivent une réelle expérience humanisante et professionnalisante.

Les champs d’actions phare d’Impact au sein de GEM La vie des étudiants de Gem est animée tant par des soirées étudiantes que par des conférences visant à les sensibiliser sur un grand nombre de problématiques. Impact met en place chaque année de nombreuses actions visant à faire découvrir des problématiques souvent étrangères aux étudiants. Par exemple, la gestion de projet « Sensi Handi Days », permet chaque année aux étudiants d’être sensibilisé sur la problématique du handicap au quotidien mais aussi dans le monde du travail à travers des débats et des mises en situation.

Impact a choisi d’élargir son champ d’action en décidant notamment de s’associer avec l’association BIG dans le cadre du projet Financ’ethic dans le but de promouvoir la microfinance en France ainsi qu’en Inde. De fait, grâce à ce partenariat, les deux associations participent chaque année à une levée de fond : The Rise, qui permet d’aider financièrement à terme des micro-entrepreneurs tout en sollicitant et en mobilisant des étudiants pour une noble cause. Par ailleurs au niveau local, l’association s’est aussi fixé l’objectif à travers le projet Tous’TIC né il y a quatre ans de former le plus de personnes à l’outil informatique. De fait ce projet mobilise les connaissances acquises des étudiants pour le mettre à profit de personnes retraitées ou en insertion professionnelle. En effet le rôle des étudiants engagés dans ce projet est d’épauler les intéressés en les aidant notamment à la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation.

Par ailleurs, Impact cherche aussi à assainir la vie des étudiants en leur donnant l’opportunité toutes les deux semaines de commander des paniers terroirs composés de légumes locaux issus de l’agriculture raisonnée. Cette offre inédite profite à de nombreux étudiants et leur donne la possibilité de consommer des produits de qualité tout en contribuant au respect de l’environnement. Enfin, l’un des champs d’action le plus important d’Impact reste l’information. De fait grâce à son journal « Green Act », l’association permet aux étudiants et aux intéressés d’accéder aux actualités environnementales nationales et internationales. De plus le journal permet aussi de découvrir l’histoire de personnes engagées dans la sauvegarde de l’environnement. En effet les journalistes d’Impact lors de la COY 11 ont eu par exemple l’occasion de rencontrer Corentin de Chatelperron, le fondateur d’une association spécialisée dans l’innovation ingénieuse répondant à des problématiques universelles concernant l’environnement.

Impact : une association qui participe au rayonnement national et mondial de Grenoble école de management

Enfin dans le monde de l’entreprise, Impact propose des audits dans le but de limiter la consommation d’énergie dans tout événement. De fait le label Ecofest est un gage de qualité que les auditeurs d’Impact s’engagent à entretenir et à améliorer pour leurs clients dans le but que ces derniers puissent brandir que leurs actions sont conçues dans le cadre d’une démarche écoresponsable. En effet ces derniers ont pour but de réduire l’impact énergétique de tout événement sur lesquels leurs services sont sollicités. Pour cela les auditeurs verts mettent en œuvre 5 grandes étapes (citées ci-contre) dans le but de rendre tout événement responsable et durable..

Jeanne Awa Ba, rédactrice Impact

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Société Ce mois-ci, on fait un peu de géopo !

La syrie et toi Lève le nez, observe, comprends et on en reparle après.

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s-tu déjà entendu parler de Bana Al-Abed, syrienne de 7 ans qui twittait depuis AlepEst ? De la reprise par le camp loyaliste de cette même Alep-Est le 13 décembre dernier ? As-tu décodé la situation et compris que la guerre en Syrie n’est pas qu’une guerre civile, mais que la religion et les intérêts de la Russie et des Etats-Unis l’ont transformée en un conflit bien plus étendu et mortel ? Laisse-moi essayer de t’expliquer. Remontons jusqu’à décembre 2010. Cette date, tu la connais : il s’agit du début du Printemps Arabe. C’est dans ce contexte que des manifestations contre le régime baasiste de Bachar Al-Assad ont été organisées, avant d’être durement réprimées par le régime. Cette répression a poussé les contestataires à prendre les armes et le mouvement est devenu une rébellion armée. Pourtant, lorsque Bachar Al-Assad succède à son père en 2000, lui et sa femme représentent un espoir de réformes démocratiques pour le pays, espoir rapidement écrasé en 2001 avec la fin du « Printemps de Damas ». Outre cette tentative de démocratisation avortée, l’étendue du pouvoir des forces de sécurité syriennes, l’interdiction de tout autre formation politique autre que le parti Baas, les restrictions en matière de liberté d’expression et les discriminations, notamment envers les Kurdes Syriens, ont provoqué colère et ressentiment. Et s’il n’y avait que ça… Il faut aussi comprendre que l’Islam se divise en deux branches principales: les Sunnites et les Chiites, les Alaouites étant une branche minoritaire du chiisme. En Syrie, la majorité de la population est sunnite. La famille Assad est, quant à elle, issue de la minorité Alaouite. Sachant, en plus, qu’il existe une géographie ethnoreligieuse plutôt nette en Syrie, pas besoin d’être un génie pour additionner deux et deux et comprendre

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comment la répression des localités « rebelles » a aggravé les tensions religieuses déjà existantes, le conflit s’installant ainsi au cœur des villes. Enfin, comme dans toute révolution, il y a un aspect socio-économique : la mauvaise gestion et les conséquences des sécheresses de 2001 et de 2006-2010, ainsi que l’accroissement des inégalités, déjà énormes, n’ont fait qu’alimenter le feu de la colère des syriens.

« La guerre en Syrie n’est pas qu’une guerre civile » Voilà pour les principales causes du conflit. J’espère avoir été concise et précise… si ce n’est pas le cas, excuse-moi. Peut-être que je serai meilleure en t’expliquant qui sont les forces en présence. Ah oui, parce que tu vois, la guerre en Syrie, c’est un peu comme les histoires de rupture au collège : tu as les deux personnes concernées – le régime Al-Assad, aidé par le Hezbollah, et les rebelles –, les deux camps qui soutiennent l’une ou l’autre personne – les Etats-Unis pour les rebelles et la Russie pour le régime –, et un mec/une nana random qui saoule tout le monde – l’Etat Islamique –. Bon, d’accord, c’est légèrement plus compliqué que ça... Chez les rebelles, on distingue la Coalition Nationale Syrienne et sa branche armée l’Armée Syrienne Libre, le Front Al-Nosra (renommé le Front Fatah Al-Cham) qui est une aile djihadiste et puissante de la rébellion, et le soutien kurde. Les Etats-Unis sont en réalité membres de la coalition arabo-occidentale en Irak et en Syrie, à laquelle adhèrent la France et la Turquie – qui, cependant, combat les Kurdes. Assad est soutenu par la Russie et l’Iran.


Société Et tous ces gens, en plus de se battre en eux, se sont ligués contre l’EI, qui contrôle une grande partie du désert syrien… et donc des puits de pétrole. Alors tu vois, les US et la Russie se font la guerre par Syrie interposée. Ils ont bien essayé de trouver un accord mais celui-ci n’aura tenu qu’une semaine, du 12 au 19 septembre 2016. Le pacte Kerry-Lavrov consistait en un cessez-le-feu entre le régime de Damas et les rebelles, notamment à Alep, capitale économique et deuxième ville la plus importante du pays. Ils auraient ainsi concentré leurs bombardements sur… le Front Fatah Al-Cham. Les assauts ont donc repris, principalement contre la partie Est d’Alep, restée aux mains des rebelles pendant 4 ans. Mais, encerclés entre septembre et novembre,

privés de l’aide humanitaire par les armées du régime et les bombardements russes visant les convois de l’ONU et de la Croix-Rouge, ces mêmes rebelles, malgré la tentative d’aide des US, capitulent le 13 décembre 2016, cédant Alep-Est aux forces de Damas. Tu te doutes évidemment qu’il y a encore beaucoup à dire, à expliquer, à analyser, mais j’espère que tu te rends également compte que tout cela se passe en ce moment même et qu’il ne s’agit pas uniquement d’un amas de mots sur un bout de papier. Pour ma part, je souhaite, au moment où j’écris ces lignes (29/12/2016) que la nouvelle trêve signée par Poutine et Erdogan aboutisse au moins à l’arrêt de l’usage d’armes chimiques contre les civils

Emmanuelle Flahaut

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Société

Transhumanisme : (r)évolution en cours ! Ce mouvement promet de révolutionner nos vies, mais qu’en est-il vraiment ?

T

ranshumanisme… En voilà un terme qui suscite tous les fantasmes, toutes les passions mais aussi toutes les inquiétudes… Que se cache-t-il vraiment derrière tout cela ? Quelles implications pour notre société ? Derrière ce mot, il se cache en réalité un mouvement assez large, prônant l’usage des sciences et des technologies afin d’augmenter les capacités mentales et physiques des êtres humains. Comme vous pouvez l’imaginer, les enjeux sont énormes et affectent les domaines des biotechnologies, du droit et posent dès à présent des problèmes de bioéthique aux chercheurs. Les partisans du transhumanisme cherchent à s’appuyer sur des sciences et techniques différentes, parmi lesquelles les nanotechnologies (manipulations à l’échelle du nanomètre), les biotechnologies, les sciences cognitives ou encore l’intelligence artificielle. L’approche interdisciplinaire est devenue un point clé du transhumanisme. Au-delà de la bioéthique (travail sur les normes morales applicables au vivant, et réflexions portant sur d’éventuels dilemmes), les chercheurs pratiquent également la futurologie, qui consiste à élaborer et à étudier différents scénarios de l’avenir. Cette ouverture interdisciplinaire est essentielle et permet d’envisager les répercussions du transhumanisme dans de multiples sphères.

partisans réclament un droit à la liberté de mener des recherches dans le domaine, à la fois sur les technologies et leurs conséquences sur l’espèce. Par bien des aspects, le transhumanisme apparaît comme une expression de la démocratie libérale et a pour maître mot la liberté : liberté d’entreprendre des recherches, des expérimentations, liberté d’adapter l’être humain pour le rendre plus à même de répondre aux nouveaux défis. Selon nombre de ses partisans, le transhumanisme ne serait en réalité qu’un passage transitoire vers l’objectif suprême : l’intégration des techniques et technologies au sein même de l’espèce humaine (le post-humanisme)…

« La transhumanité : salut ou extinction de l’espèce ? »

Malgré une filiation assez ancienne, le transhumanisme prend véritablement de l’épaisseur à la fin du XXème siècle avec l’adoption de la Déclaration Transhumaniste en 1999, rédigée par l’Association Transhumaniste Mondiale. Que peut-on bien y trouver dans cette déclaration, me direz-vous ? Dans les grandes lignes, les

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Au-delà des mots, des concepts et de la théorie, quelles sont les applications concrètes et les actes de recherche actuellement développés ? Ce sont surtout dans la Silicon Valley, et plus largement dans les pays anglo-saxons, que le transhumanisme trouve les moyens nécessaires (fondations, mécénat, armée) pour se développer et mener ses recherches vers le post-humanisme : un homme du futur façonné par la technologie. Cependant, pas besoin de verser dans la science-fiction pour observer déjà les premières applications du transhumanisme dans notre vie quotidienne. Ces applications visent surtout pour le moment à pallier à des dysfonctionnements d’un corps humain affecté par les aléas de la vie. On pense alors à des membres ou des articulations artificielles par exemple. Mais les sciences vont encore plus loin dans ce domaine et l’enjeu n’est désormais plus le « simple » remplacement, mais bien le contrôle par la pensée, quelque chose d’inimaginable il y a encore quelques décennies !


Société

Tentons d’expliquer « simplement » le fonctionnement dans le cas d’un bras artificiel. Après l’amputation d’un bras, les terminaisons nerveuses à la base de celui-ci restent actives. Ces terminaisons sont implantées dans les muscles pectoraux, qui se contractent par le seul biais de la pensée du patient. Ces signaux sont alors captés par des électrodes, reliées à un « programme », qui active le mouvement de la prothèse. De nombreuses recherches en cours vont dans ce sens, et nous ne sommes qu’au début d’une longue aventure…

Ces quelques lignes ne sont qu’une introduction à ce thème fascinant. Toutes ces potentialités sont en fin de compte enrobées d’un grand mythe : celui de l’immortalité. Mais cette période de haute technicité qui s’ouvre devant nous est aussi porteuse de dangers à de nombreux niveaux. Allons-nous vers une humanité à deux vitesses, distinguant ceux qui pourront se payer les évolutions et ceux qui ne le pourront pas ? Ce n’est en tous cas que le début d’un nouveau chapitre de l’aventure de l’humanité qui a toujours été incroyable, et qui continuera à l’être.

Pierre Jacquemin

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Société

Nous finirons par triompher !! Selon l’Observatoire des Inégalités, les hommes gagnent 23,5% de plus que les femmes, et 11% de ces écarts ne peuvent être expliqués.

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ans une grande majorité des sociétés, les femmes ont été perçues à un moment ou un autre dans l’histoire comme inférieures à l’homme. Une telle discrimination trouve son origine dans la religion, que ce soit celle musulmane, juive ou encore chrétienne. Tout le monde connaît l’histoire d’Eve et d’Adam, les deux premiers humains créés par une divinité supérieure, qui vécurent heureux dans le jardin d’Eden jusqu’à ce que cette brave petite femme, idiote comme elle est, se laisse tenter par les paroles sournoises du Serpent et décide d’enfreindre les règles dictées par son Créateur et de manger la fameuse pomme, dans le but de devenir aussi intelligente que Celui qui l’a créée. Et par-dessus le marché, elle convainc Adam d’en faire de même… Et là, bim ! pour punir ce terrible affront, il est décrété que les femmes donneront la vie dans la douleur et que les hommes gagneront leur pain à la sueur de leur front. De ce mythe relaté dans la Genèse est née une certaine conception de la femme : elle est la source du péché, car c’est elle qui en a commis un la première. Du fait de la prépondérance des trois grandes religions monothéistes dans les différentes cultures qui se sont succédées au cours des siècles, sur tous les continents, l’histoire de chaque pays a connu une époque, plus ou moins longue, où la femme était considérée comme inférieure à l’homme. Vous comprenez, elle n’a point de phallus qui est le signe de la vigueur, de la fierté, de l’agressivité nécessaire à la réussite et j’en passe des meilleures. Pour ne prendre que l’exemple de la France, saviez-vous qu’en 1789, date de l’écriture de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, deux catégories sont mises à part : les femmes et les noirs ?

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«Essayez donc de donner la vie Messieurs [...] nous verrons bien qui sera le plus faible» Certes, ce document constitue une avancée grandiose dans l’histoire de l’Humanité mais relevons tout de même son racisme et sa misogynie écœurants. Autre exemple, notre belle langue française, si riche et complexe, qui fait la fierté de nombre de personnes est misogyne : le masculin l’emporte sur le féminin quand les deux sont présents dans une phrase. Quelle classe, quelle modernité ! Que les cinq seules femmes présentes à l’Académie Française (sur les quarante membres…), dont Simone Veil, sortent les armes pour protester contre cette discrimination qui ne peut être que qualifiée de désuète. Aujourd’hui, l’Assemblée Nationale ne compte que 27% de femmes, 25% pour le Sénat et seules cinq grandes villes françaises sont dirigées par le « sexe faible » comme certains aiment à appeler les femmes. Essayez donc de donner la vie Messieurs ; quand vous couinerez et hurlerez à la mort tellement la douleur est intense, nous verrons bien qui sera le plus faible !

Eugénie Heumez


Société

Résister A

Etre ou se soumettre.

u cœur de la matière, les plus infimes particules se repoussent les unes les autres. Les atomes, plutôt que de mêler leurs noyaux sous l’effet de la gravité, se maintiennent à distance et forment des molécules, ce qui explique pourquoi nous ne traversons pas le sol que nous parcourons alors qu’il est presqu’exclusivement constitué de vide. La vie elle-même se constitue d’ensembles distincts, insolubles dans l’ensemble, les cellules sont barrées par des membranes, les êtres par de la peau ou des carapaces. Cette même force de répulsion est à l’œuvre entre les groupes, les communautés, les nations. Les frontières existent, les frontières définissent l’identité. Ces lignes de force, ces contraintes, forgent des caractéristiques, des comportements et des cultures. Elles s’emboîtent l’une dans l’autre, ainsi, des paquets de cellules forment des organismes et les individus se rassemblent en nations. Néanmoins, pour s’assembler, il faut se ressembler. Voilà pourquoi, les cellules, issues de la division cellulaire, qui sont littéralement des copies les unes des autres, forment rapidement un ensemble supérieur, alors que les nations, fortement différenciées, ont du mal à se mêler pour former un ensemble supranational. Ainsi, l’identité, l’être, c’est la différence. L’existence est une force irrépressible, une volonté infatigable de discrimination. Seul un certain degré de violence, de contrainte, permet de rassembler et de contrebalancer cette force centripète. Une pression et une chaleur suffisante pour fusionner les atomes, un discours éloquent ou une soumission par les armes pour emmener les hommes vers un objectif commun, la guerre par le fer et le sang ou la guerre cognitive pour araser les nations.

« L’identité, l’être, c’est la différence. »

Le rapport de force est alors partout, du cœur de la matière aux grandes épopées humaines. Partout il y a conflit. Partout il y a friction. Partout le monde bout, ivre de forces contraires et de chocs violents. Un tonnerre permanent et pourtant silencieux. Il est la trame de fond de notre univers, pudiquement voilé par l’amas des corps soumis, de ceux qui refusent d’exister par eux-mêmes, des identités oubliées et des forces brisées. Si le monde n’est que souffrances, coups et tortures, alors pourquoi ne pas cesser d’exister ? Pourquoi ne pas se laisser séduire par le sublime de la collectivité ? Pourquoi ne pas abandonner sa misérable existence pour se fondre à nouveau dans le ventre du monde ?

Charles Bazin

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Culture Ce mois-ci, on vous fait (re)découvrir le surréalisme, la Saint Valentin, et l’amour !

Les mystérieux amants de Magritte Quoi de mieux que d’aborder un tableau parlant d’Amour en ce mois de février ?

A

u premier abord, Les Amants de Magritte nous laissent perplexes. C'est là bien le but recherché par Magritte. En tant que surréaliste, ce tableau confirme l'intérêt de ce mouvement pour les masques et les déguisements, pour ce qui se cache au-delà du visible, pour ce qui ne semble pas avoir de sens. En effet, qui sont ces amants? Pourquoi ont-ils le visage recouvert? Et comment peuvent-ils s'embrasser en ayant ce tissu les séparant? On cherche alors à expliquer ce mystère. Chacun y va de sa propre théorie. Certains évoquent le souvenir de la mère du peintre, retrouvée noyée le visage recouvert de sa chemise de nuit, explication récusée par le peintre. D'autres soutiennent des

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thèses moins personnelles et psychologiques. Le voile devient alors ce qui cache. S'agit-il d'une manière d'illustrer qu'il n'est pas nécessaire de voir l'autre pour l'aimer? Ou bien cette œuvre montre-telle que pour vivre heureux, vivons cachés? Ceci dit, le ciel orageux en arrière-plan ne laisse-t-il présager un malheur? Les amants étant cachés du reste du monde, s’agit-il d’une relation adultère? Peu importe la raison invoquée, chacun tente d’expliquer cette entrave au baiser tellement elle nous dérange. A ce propos, cette entrave ne symboliserait-elle pas tout simplement une condamnation pour deux amants à ne jamais se rencontrer totalement, à ne jamais se connaître totalement?


culture Cette dernière explication pourrait être soutenue par le fait que ce voile empêche l’identification des deux protagonistes. Nous ne savons qui ils sont. Ca pourrait être nous! Chacun peut s’identifier à eux. Dans cette hypothèse, nous (en tant qu’êtres humains) ne pourrions jamais totalement rencontrer la personne que nous aimons: une partie d’elle nous échappe en permanence. Nous ne pouvons la comprendre totalement.

« A chacun donc de trouver sa propre explication à ce voile » Exposée au Museum of Modern Art (MoMA) de New York, cette œuvre fait en fait partie d’une série de quatre toiles (Les Amants II, III et IV complétant celle-ci) toutes peintes la même année. Le même couple y évolue, se révélant peu à peu, jusqu’à ne plus avoir aucun anonymat. Pour comprendre cette première peinture, peut-être faut-il jeter un coup

d’oeil aux trois autres composantes de la série, à moins que ces dernières ne nous poussent à nous questionner encore plus sur cette première toile, alors même que le voile est tombé. Car Magritte joue avec nous. Bien que plus rien n’entrave la compréhension de l’oeuvre (plus de voile pour cacher), d’autre éléments du tableau viennent troubler notre compréhension. Nous pourrions nous questionner sans fin sur le sens à donner à ce tableau. Alors peut-être faut-il revenir à une déclaration de Magritte à son propos: «When one sees one of my pictures, one asks oneself this simple question, ‘What does it mean?’ It does not mean anything, because mystery means nothing either, it is unknowable». A chacun donc de trouver sa propre explication à ce voile, sans se soucier de celles données par les critiques d’art. Après tout, l’art est un des seuls domaines à ne pas pouvoir être rationalisé, alors pourquoi tenter de lui trouver une seule et unique explication, alors même que nous disposons encore de cette liberté d’imaginer ce que bon nous semble sans avoir à nous soucier du jugement des autres?

René Magritte 1898 - 1967 Peintre surréaliste belge

Maela Vincent

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Culture

Valentin, Ô Valentin... Où qu’ils sont mes chocolats ?

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upidon fait son come-back ! Alors d’accord, il n’y a pas plus commercial que la fête des amoureux : à cette période, le porte-monnaie crie grâce. Mais vous voulez savoir le pire ? C’est qu’on se ruine sans même savoir d’où nous vient cette tradition. Parce que la Saint-Valentin n’a pas toujours été telle qu’on la connaît aujourd’hui. Et surtout, elle n’est pas fêtée de la même façon par tout le monde.

« Mais pourquoi la « Saint-Valentin » ? Pourquoi pas la Saint-Bruno, la Saint-Bob, la Sainte-Gertrude ? » ORIGINES DIVERSES ?

La version romaine est la plus drôle : douze mecs en pagne qui courent autour du Palatin en fouettant des femmes – … SM ? – après avoir sacrifié un bouc, c’est quand même rigolo (ou alors j’ai un humour pourri). Plus sérieusement, les Lupercales – dérivé du latin « lupus » (loup) – étaient célébrées le 15 février en l’honneur du dieu Faunus, afin de raviver la fécondité des femmes. Cette pratique bizarre leur venait de la légende du rapt des Sabines par Romulus. Les braves femmes étaient stériles, jusqu’à ce qu’une voix sortie de nulle part sorte quelque chose comme « Qu’un bouc pénètre ces femmes italiennes », et que les hommes prennent ça au mot (ou presque) en fouettant ces dernières avec des lanières faites en peau de chèvre. Durant ces fêtes, les jeunes hommes tiraient également au sort une femme, avec qui ils devaient passer la soirée. Pour certains chanceux, ça finissait en mariage. Une sorte de loterie/speed dating en somme : ça te plaît, tu gardes, et on voit si ça matche ; sinon, tu next. Pas compliqué. Interdites en 494, ces célébrations ont été remplacées par des fêtes chrétiennes et notamment la Saint Valentin, fêtée le 14 février. Mais pourquoi la « Saint-Valentin » ? Pourquoi pas la Saint-Bruno, la Saint-Bob, la Sainte-Gertrude ? Pléthore d’histoires impliquant des Valentin pourraient expliquer ce nom, mais je vais me contenter d’une seule version.

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culture Ce cher Valentin vivait donc au IIIe siècle après J-C et était prêtre. Décidant de continuer à marier des couples selon les rites de l’Eglise, il fut emprisonné par l’Empereur Claude II. Il a tout de même réussi à soigner la fille aveugle de son geôlier, Julia, à qui il aurait également envoyé des mots doux signés « Ton Valentin ». C’est pourquoi le jour de sa mort (le 14 février 269) a été proclamé jour des amoureux et ce pauvre Valentin, patron des amoureux. Dernière option : au XIVe siècle, en Angleterre, les gens pensaient que les oiseaux s’accouplaient le 14 février alors, ce jour-là, les amoureux s’envoyaient des poèmes.

A TOUTES LES SAUCES !

Si en France comme en Italie ou en Côte d’Ivoire, la Saint-Valentin est synonyme de restaurant et de petits cadeaux, en Finlande, on en est carrément au championnat du porté de femme : une course d’obstacle avec sa dulcinée sur le dos, et le poids de cette dernière en bière pour le gagnant. Ça motive ! Au Danemark, on joue les mystérieux : messages d’amour et signature composée de points, dont le nombre correspond au nombre de lettres dans le prénom de celui qui courtise. La Russie est également touchée par le phénomène Valentin, mais la fête de l’amour et de la fidélité reste célébrée le 8 Juillet. En Ecosse, où la tradition symbolique veut que la première personne croisée par hasard soit notre Valentin(e), tandis qu’en Espagne, l’Amour se fête le 23 avril : les femmes offrent des livres à leurs hommes et la journée est classée « journée du livre et du droit d’auteur » par l’Unesco, en hommage à Cervantès.

En Asie, modernité et tradition se mêlent souvent pour donner des célébrations originales. Au Japon, la Saint-Valentin est fêtée en deux temps : le 14 février, les filles offrent des chocolats à l’élu(e) de leur cœur mais aussi aux hommes de leur entourage. Et le 14 mars, lors du White Day, ce sont les receveurs qui font à leur tour un cadeau : celui-ci doit normalement être blanc… et d’une valeur trois fois supérieure à celle du présent reçu. Mais bon, ce n’est peut-être que de la théorie. A voir. En Corée du Sud un « Jour Noir » a été ajouté le 14 avril pour les célibataires, qui se retrouvent afin de manger un jajangmyeon (des nouilles recouvertes d’une sauce noire). En Chine, le Qi Qiao Jie se célèbre le septième jour du septième mois du calendrier lunaire (Août) en offrant des fleurs. D’ailleurs, à Taïwan, le nombre de roses a une signification, alors si vous pensez au mariage, prévoyez bien 108 roses. Sur le continent américain, comme en Estonie, c’est l’Amour en général qui est célébré : le 14 février aux US et au Canada, le 12 juin au Brésil, en Septembre en Colombie. Finalement, personne n’est laissé de côté et ça, c’est chouette. On peut continuer longtemps comme ça, parce que chaque pays a ajouté son grain de sel. Mais finalement, ce qu’on retient de tout ça, c’est qu’il n’y a pas qu’un jour défini pour célébrer son amour pour son/sa (ses ?) chéri(es) et son entourage, so peace and love mes frères.

Emmanuelle Flahaut

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Culture

Séduire Isabelle A.

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a rentrée littéraire offrant chaque année son lot de surprises, j’abordai la lecture de ce roman avec une certaine frilosité. Son titre léger et sa quatrième de couverture faussement mystérieuse achevaient de renforcer ce sentiment. J’allais me retrouver face à un énième roman lisse et linéaire : un fil qu’on déroule sans enchantement en parcourant ses pages. Dans une certaine mesure, je ne m’étais pas vraiment trompé. L’intrigue est simple et sans rebondissement : Pierre projette d’épouser Isabelle mais doit pour cela obtenir le consentement implicite de la famille de celle-ci au cours d’un séjour dans la maison familiale. A l’image d’Isabelle, ses habitants sont tous plus ou moins fous et Pierre se retrouve déboussolé au milieu de ce microcosme plein de bruit et de fureur. La question est posée : l’amour de Pierre survivra-t-il à la rencontre de son éventuelle belle-famille ? Il est dès lors évident que le roman manque de profondeur, mais peut-on le lui reprocher ? Il n’a peut-être pas vocation à être autre chose qu’une histoire légère, une comédie de mœurs. En ce sens, le pari est réussi. Sophie Bassignac parvient à créer une galerie de personnages tous différents, caricaturaux mais attachants.

Pour autant, il semble difficile de trouver dans ce roman d’autres raisons de se “nourrir”. Les thèmes abordés, au demeurant non dénués d’intérêt, sont malheureusement traités de manière trop superficielle. La morale déchiffrée fait presque figure de parodie : il faut apprendre à vivre ensemble, savoir s’affranchir de la peur de l’autre issue des préjugés imposés par la société. Et le plus important, l’évolution de la relation amoureuse entre Isabelle et Pierre, s’avère en fin de compte secondaire tant cette histoire d’amour, uniquement physique et dénuée de poésie, n’en est pas une. A la fin, ce qui reste de la lecture, c’est une succession de situations répétitives illustrant l’originalité de la famille d’Isabelle. Au fur et à mesure que le récit se poursuit, ces situations se font de plus en plus “normales”, et on comprend alors que le roman ne nous offrira rien de plus que des sourires déclinant en intensité. C’est donc bien sans enchantement qu’on referme le livre. Sa lecture s’est néanmoins avérée être un moment de distraction plaisant. En somme, Séduire Isabelle A. est un livre honnête - puisque proposé sans prétention - et récréatif qui pourra vous servir de coupure littéraire entre deux œuvres plus ambitieuses.

Warren Bonnard

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culture Jean Tirole, un auteur qui gagne à être connu Le lauréat 2014 du prix de la Banque de Suède en sciences économiques (souvent présenté comme l’équivalent du Nobel) se fait discret mais a pourtant beaucoup à nous apprendre !

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ui connaît vraiment Jean Tirole ? L’homme ne cherche pas vraiment à devenir incontournable dans les médias ou à se rapprocher du monde politique, tel un Alain Minc dans ses grandes années. Notre homme a plutôt un tempérament mesuré et une certaine appétence pour l’honnêteté. Son premier livre écrit pour le grand public constituait cependant un exercice risqué. Allait-il trouver son public et correspondre aux attentes, forcément exigeantes au vu de l’auteur ? Partons à la rencontre de ce livre pas comme les autres. Mai 2016, fin des concours. Errant dans une librairie et cherchant de quoi sustenter mon esprit quelque peu désorienté après l’arrêt brutal de toute activité intellectuelle, la rencontre avec cette Economie du bien commun (dont je n’avais entendu jusqu’alors que peu de chose) me tire de ma torpeur. Connaissant Jean Tirole seulement de nom comme sans doute plusieurs d’entre vous, je décide de m’attarder sur l’ouvrage… Et mon a priori n’empêchera pas finalement l’achat !

Quelques mois après, l’heure du bilan a sonné. Et il est largement positif ! Ne soyez pas effrayés par les 629 pages de l’ouvrage qui ne constituent qu’une initiation passionnante à l’économie et aux grandes problématiques actuelles. Avec son style vif et précis, Tirole nous entraîne dans les méandres de sa discipline en maintenant une étonnante accessibilité, malgré un vocabulaire conservant la technicité nécessaire à ce genre de propos. Et surtout, l’ouvrage est divisé en de grandes sections portant sur des thèmes différents (l’innovation, la crise de 2008…).

« Une expérience de lecture passionnante autour de l’économie et de ses vastes enjeux » Chacun peut alors lire à son rythme ce qui l’intéresse et trouver quelque chose à y apprendre. Ce n’est pas non plus un simple exposé de la diversité des opinions et nuances que l’on peut trouver sur un même sujet, Tirole avance également ses propositions, avec une argumentation mêlant pédagogie et conviction. Dans le cas où vous ne seriez toujours pas convaincus, imaginez que vous avez la possibilité d’avoir une rencontre privilégiée avec sans doute l’un des plus grands économistes de notre temps. Un grand économiste, ayant également une sensibilité littéraire certaine, prend le temps de vous expliquer méthodiquement les choses. Ouvrez les yeux, saisissez le livre : vous y êtes..

Pierre Jacquemin

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Culture

Let's get it on Que vous ayez déjà trouvé l’âme sœur, que vous la cherchiez toujours ou que vous alterniez les coups d’un soir, on vous confie nos meilleurs morceaux pour valider.

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ous êtes un peu fleur bleue, pas très original et pas super folichon ? N’allez pas chercher bien loin et choisissez un classique pour vous ambiancer. Typiquement, allez voir du côté de Marvin Gaye avec Let’s get it on. Love and happiness d’Al Green marchera aussi plutôt bien. Créez une ambiance cosy, à base de bougies et de pétales de rose, et vous allez passer pour un vrai lover. Plus dix points si vous placez une guitare bien en évidence quelque part. Vous avez enfin décidé d’avouer votre amour à votre meilleur(e) pote ? Ça tombe bien, les musiciens sont eux aussi des âmes tourmentées qui ont bien souvent connu la torture de la friendzone. Pour passer au niveau supérieur avec l’élu(e) de votre cœur, faites-lui comprendre que vous voulez plus qu’une relation platonique avec More than words d’Extreme. Votre vie sexuelle s’essouffle et vous voudriez y redonnez du piquant ? Faites-le comprendre subtilement à votre moitié avec un morceau un peu osé. Knocking at your backdoor, de Deep Purple, ou Darling Nikki, de Prince, devraient faire votre affaire. Si vous vous en foutez d’être subtil, allez-y franchement avec Animal (Fuck like a beast) de WASP. Enfin, si vous être vraiment hardcore,

préférez Addicted to vaginal skin de Cannibal Corpse, vous serez sûr de provoquer une réaction. Par contre, là on ne vous promet pas laquelle. Enfin, si vous êtes un vrai lover, ou une vraie loveuse d’ailleurs, et pas du genre à placer des guitares bien en évidence, sachez être pointu pour ferrer votre proie. N’hésitez pas à varier les plaisirs, parce que vous vous en savez capable. Qui que ce soit que vous ayez ramené chez vous, impressionnez-les avec du Magma. Point bonus si vous sortez une clope après vos ébats et dissertez sur la complexité du Zeuhl (en vrai, vous pouvez dire n’importe quoi avec un regard vague, la victime y croira). Si vous êtes plus de deux, invoquez l’esprit sex power des seventies avec un Led Zeppelin bien senti, pas très original mais toujours efficace. Bonus : les plaisirs interdits. Entrez dans un monde d’interdits et approchez-vous de vos fantasmes les plus fous avec notre playlist spéciale déviance. Pour ceux qui ont toujours aimé leur tata Janine, faites-vous plaisir avec Spiel Mit Mir de Rammstein. Vous êtes plutôt corps en putréfaction ? Last dance with Mary Jane de Tom Petty & the Heartbreakers devrait vous plaire. Suivez nos excellents conseils pour créer l’ambiance de vos rêves, et à vous de jouer pour le reste.

Claire Maraval

Signature

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En février, mois de l’amour s’il en est, nous t’offrons pas un, pas deux, mais trois minutes cul(ture) !

cul(ture)

La minute cul(ture) : L’andromaque Andromaque, parce qu’elles le valent bien

DISCLAIMER : l’auteur part du principe qu’on peut rire de tout. En cet âge d’or où l’homme est l’incarnation du mal, où les héros laissent place aux héroïnes dans les deux derniers Star Wars, où l’homme s’est enfin mis à s’épiler, remet des jeans moulants, et se plaque les cheveux, il apparaît évident de remettre la position de l’Andromaque au goût du jour, et de voir la femme au-dessus.

Un peu d’histoire (mais pas trop) Cette position est pratiquée depuis l’Antiquité et c’est d’une héroïne de l’Iliade qu’elle tire son nom. En effet, selon Homère, durant leurs ébats amoureux, la femme d’Hector, Andromaque, chevauchait son mari. Alors bon d’accord le droit de vote s’est un peu fait attendre, mais enfin vous aviez Andromaque depuis l’Antiquité les filles… Pas mal déjà.

La technique

Côté femme (en premier) : elle mène la danse (paradoxal n’est-ce pas ?). De fait, madame s’installe sur monsieur, et peut commencer à jouir du pouvoir dont elle rêvait tant avec une légendaire gamme d’options : rapidité, angle d’attaque, voilà. A noter que cette position demande une certaine capacité de la part de la femme à bouger correctement … Si vous n’avez pas cette capacité, et/ou que vous prévoyiez de vous venger, voilà une occasion en or pour briser un pénis. Côté homme (vient après) : je me souviens un jour, sans avoir eu le temps de finir de lancer la machine ni même d’enlever mon tablier, je me retrouvai projeté sur le dos, bouche-bée, tétanisé. Pouvoir caresser Madame où bon me semblait me consolait tout de même devant la dépouille de mon autorité masculine… snif

Du côté des sensations et des avantages… Côté femme

D’après doctissimo, c’est pas mal pour stimuler l’point G. La pénétration est particulièrement profonde donc ça peut être sympa en fonction de l’engin. Aussi, le clito ne sera pas délaissé : il suffit d’ordonner sèchement à votre homme de s’en occuper.

Côté homme

D’aucuns diront que l’orgasme arrive plus lentement… Moi je dis qu’il vaut mieux pas être trop excité parce que tu contrôles queudale dans cette popo du coup une fois qu’le gros doigt est dans la prise, la fille risque vite de prendre le jus...Ah et la vue est meilleure qu’en haut de la Bastille.

Les inconvénients

• Certains gros machos sans cœur n’aiment pas cette position de soumission à la femme. RIP testiballs adorées. • Il vaut mieux pas être éjaculateur précoce comme moi. • Il est important pour la femme d’avoir une bonne estime de son corps qui est plutôt très très visible.

Joshua Mattei

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Cul(ture)

MINUTE CUL(TURE) :

Vous reprendrez bien un peu de 69 ? Quoi de mieux pour fêter le 69ème numéro du GIW qu’un traditionnel 69 amélioré ?

Il ne s’agit pas de la 69ème position présentée dans le Kâma-Sûtra, non non ! Le nom vient de l’image qu’évoque le numéro 69, deux corps collés, l’un à l’endroit, l’autre à l’envers, de sorte que la bouche de chacune puisse facilement entrer en contact avec les parties intimes de sa partenaire. Vous voyez le topo !

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ien de tel pour se réchauffer en ces journées – et soirées – hivernales que de grimper aux rideaux en charmante compagnie. L’hiver touche à sa fin, certes, mais les envies coquines… hum pas vraiment. Bref, parlons peu, parlons bien : le 69, tout le monde connaît, mais minute petit papillon ! L’as-tu vraiment déjà pratiqué ? C’est une position qui demande beaucoup de confiance en sa partenaire, pour ne pas se sentir mal à l’aise à exposer ses parties génitales pile sous le nez de mademoiselle (ou madame), et surtout sous ses yeux. Ce petit côté exhibitionniste peut parfois rebuter les frileuses (et on comprend !), mais voici tout de même une mini présentation des plaisirs (ou pas) du 69 :

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Tant qu’on est là, d’ailleurs, pourquoi se contenter de la langue et ne pas en profiter pour jouer un peu avec ses doigts, aussi ? Autour, dedans, vite, lentement, en cercle, de haut en bas ou de gauche à droite, en lignes plus ou moins droites… Si elle aime ça, bien sûr. Certaines iraient même jusqu’à oser sortir les jouets, et auraient bien raison ! Le grand avantage dans le 69 est que tout fonctionne dans cette position, tant qu’on a un peu d’imagination. Le 69 vous permet donc, mesdames, de prendre facilement toutes les deux du plaisir en même temps, ce qui peut parfois s’avérer difficile ou acrobatique… Que vouloir de plus ?

Les avantages

Les inconvénients

- Peut être réalisée sur le dos ou sur le côté pour plus de confort - De nombreuses variations sont possibles : avec ou sans doigt(s), avec ou sans jouet(s), voire même avec ou sans langue(s). Plutôt vaginale ? Pas de problème. Plutôt clitoridienne ? Pas de problème non plus, chacune y trouve son compte ! - Cette position permet de prendre et de donner du plaisir en même temps

- La position peut mettre mal à l’aise si on se sent trop exposée - Elle nécessite d’être plutôt proche de sa partenaire – ou juste très désinhibée ! Et maintenant, à vous de jouer ;)

La pornographe d’Xpression


cul(ture)

MINUTE CUL(TURE): QUI POUR LA SODOMIE ? « Sous les coups de boutoir des ligues féministes La moitié des messieurs brûle d’être onaniste, L’autre d’aller s’ faire enculer. »

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e ne suis pas sûr des statistiques énoncées mais je m’incline devant le sens de la formule de Brassens. La sodomie présente des avantages dont le moindre n’est pas de se passer de ces dames. Si les gays et bis sont experts en matière de fellation et de plaisirs prostatiques, quelques suggestions pour varier le quotidien sont toujours utiles aux amours virils.

Pour cette gymnastique en chambre le passif (ici le brun) s’assoit sur le sexe de son partenaire. Ce dernier, va alors [contrairement à l’image] faire se rejoindre la plante de ses pieds, de cette manière ses cuisses seront un peu surélevées et il pourra déterminer l’ampleur des mouvements du passif (en clair le nombre de centimètres qu’il se prend) en variant la hauteur de ses genoux (ses cuisses

Je vous propose aujourd’hui, et demain aussi il ne faut pas se priver des bonnes choses, une petite variation du face-à-face présenté ci-dessous. Tout d’abord si l’amour n’est pas un prérequis pour cette activité, il est de bon ton de ne pas oublier ni la capote ni le lubrifiant. Le passif vous confie son derrière prenez-en soin, vous éviterez par ailleurs de vous rayer le casque. Et non, la seule chose que vous apportera un crachat de salive dans le trou ne sera pas des félicitations pour avoir atteint la cible mais une bien méritée baffe dans la tronche, enfin là encore cela dépend des goûts…

« Tout s’offre à vos regards, à vos mains et à vos bouches » situées sous les fesses de son amant guideront la manœuvre). Pour sa part le receveur ne se mettra pas sur ses pieds mais sur les genoux afin de moins se fatiguer, les crampes ne sont pas les amies du Kâma-Sûtra, et de lui permettre d’avoir les mains libres (celles du blond seront également mieux employées ailleurs que sur le drap). A ce moment tout s’offre à vos regards, à vos mains et à vos bouches. L’actif peut regarder son camarade de jeu dans les yeux, lui caresser le torse ou encore le sucer en maintenant la position (ce qui est parfaitement possible sans avoir passé un Bac+5 Yoga). Et l’orgasme venu, vous pourrez tant vous affaler chacun de votre côté que vous écrouler dans les bras l’un de l’autre

Le pornographe d’Xpression

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Libre Ce mois-ci, on vous aide à tenir vos promesses !

Comment impressionner votre entourage en restant fidèle à vos résolutions Do or do not, there is no try

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uelle horreur ! Commencer une nouvelle année en se retenant de faire les choses qu’on aime, puis voir l’échec arriver à toute vitesse et procéder à un tacle glissé sur nos chevilles fébriles de gens pas trop sûrs d’eux-mêmes... D’aucuns penseraient qu’il serait mieux de rester en 2016, bien au chaud dans nos pantoufles, rassurés dans nos routines, nos chaussettes et nos clémentines… Sauf que, trop tard, on est déjà en février … 2017.

Un Problème (y en a toujours un t’inquiète) Le problème c’est que changer est difficile, de type extrêmement dur, de type les 12 travaux d’Hercule à côté ça passe crème… Pourquoi ? Pourquoi Diable ? Comment sait-on que changer, c’est difficile ? Que le changement, finalement, c’est pas maintenant ? Simple ! On y arrive pas. Ah ouais, merci frère. De rien. Non sans déc, on le sait parce que les ¾ des gens faillent à leurs résolutions de fin d’année comme des gros losers, voilà, c’est très scientifique.

Une Découverte (heureusement on apprend des trucs…) Madame la science nous a permis de découvrir 2/3 trucs sympas sur le pourquoi du comment du changement et de pourquoi c’est pas trop facile: 1) Le corps est accro à ce qu’il connaît. C’est-àdire qu’il carbure à l’habitude, donc plus vous faites quelque chose, plus votre corps veut de cette même chose, qu’il s’agisse de faire du jogging ou d’inhaler le cancer. Même un mode de

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pensée habituel ou une émotion qui vous habite tout le temps sont en fait des addictions à une réaction chimique : tel type de pensée déclenche tel type de neuropeptides (crois-moi sur parole), qui vont déclencher la réaction chimique de l’émotion X dans le corps (souvent une histoire de dopamine et/ou d’adrénaline)… Et c’est à cette réaction chimique que le corps lui-même est accro. Donc, grosso modo, toute habitude (quelle qu’en soit l’expression) se traduit dans le corps par une réaction chimique, que le corps lui-même ne cesse de redemander.

« Dès lors qu’on essaye de briser une habitude, ça fatigue et on n’aime pas » 2) Le corps est l’incarnation du subconscient, et nous « dirige » 95% du temps : concrètement, les ¾ du temps, les êtres humains sont juste des disques qui tournent en boucle. Preuve ? Quand on conduit d’un point A à un point B sans savoir comment on a atteint B, quand on a complètement oublié un numéro mais qu’au moment de le taper, les doigts savent machinalement la combinaison de chiffres à composer, les milliards de tics, de réflexes de langage, etc… Donc concrètement dès lors qu’on essaye de briser une habitude, on est plus en mode auto, du coup ça fatigue, ça saoule, ça change et ça on n’aime pas.


Libre On a donc vu que les habitudes, c’est bien enraciné. Comment qu’on déracine des racines si bien enracinées ?

Une Solution (… grâce à laquelle on trouve des solutions aux problèmes) 1) Être plus conscient de ses faits et gestes pour commencer à « se connaître soi-même », afin de déceler le pourquoi du comment de l’automatisme à éradiquer… On commence par là avant d’essayer de les déraciner. C’est l’étape facile. 2) Une nouvelle façon de penser : en fait toute habitude est ancrée dans une façon de penser à la dite habitude : prenons un Péché Mignon, le chocolat, ou la clope par exemple, et désignons le par PM : quand vous attrapez machinalement votre PM, la pensée (ou ne serait-ce que l’état d’esprit hein, ça veut pas dire que vous vous parlez nécessairement) derrière c’est : waouh ce PM c’est toute ma vie, c’est vraiment un plaisir sans lequel la vie ne vaut pas la peine d’être vécue, je vendrais mes parents contre une vie de ce PM gratuit etc… Essayez plutôt de voir votre PM sous un autre jour, de préférence un jour plus véridique, et ne pensez à votre vice que comme ça pour que ça devienne un nouvel automatisme… C’est l’étape du milieu. 3) 99% is a bitch, 100% is a breeze. Voilà un principe qui devrait vous remettre sur les rails: dès lors que

vous n’êtes pas sûrs à 100% d’aller jusqu’au bout, vous aller échouer. Vous allez douter, remettre en question, jusqu’au moment où l’échec aura raison de vos chevilles fébriles. Au lieu de ça, il faut adopter le mode 100%, le mode « pas ouvert à la discussion », le mode « no excuse », le mode « Chuck Norris »… En somme, c’est comme quand les grecs se pointent à Troie et qu’ils brûlent leurs bâteaux sur le rivage comme pour dire : soit on gagne, soit on crève, mais on repart pas bredouille. Ah merde on peut même pas repartir toute façon… C’est le secret.

« Soit on gagne, soit on crève, mais on repart pas bredouille » Conclusion : changer c’est pas facile. Surtout en mieux. Quoiqu’il en soit, le conseil de la fin c’est ça : changer est assez chiant comme ça. Si vous le voulez vraiment, faites-le vraiment. Sinon pas besoin de vous pourrir la vie à faire l’un puis l’autre etc… Faites un choix définitif et sans appel. Comme disait un ancien ami (petit et vert) à moi : « Do, or do not. There is no try. »

Joshua Mattei

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Libre

Ode à l’Italie

Que vous soyez amoureux des voyages, des nourritures terrestres comme spirituelles ou même de quelqu’un, vous allez adorez l’Italie.

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’Italie est une destination romantique, c’est la dolce vita, les italiens séduisants, les femmes magnifiques, les villes intemporelles, l’art et bien sûr les pâtes et les pizzas, mais pas que. Voilà donc, quelques exemples incontournables de destinations pour une escapade romantique (oui, oui, c’est la Saint-Valentin), gastronomique ou une escapade tout court.

Venezia

Roma

C’est la ville de l’amour par excellence, la ville -cliché des voyages romantiques et des demandes en mariage en gondole. Au-delà de ça, c’est un décor unique, une atmosphère vraiment particulière, une véritable occasion de se dépayser et de voir en Europe, une ville singulièrement différente et d’une richesse culturelle et historique incroyable. En plus, en février, c’est la période du très réputé carnaval, de quoi ajouter un peu de folie à cette escapade.

Tout aussi roma-ntique que Venise, Rome a le mérite d’être bien rattachée à la terre ferme et d’éviter à tout être atteint du mal de mer de profiter de la beauté à couper le souffle de l’Italie. Vous ne saurez plus où donner de la tête et votre chère moitié pourrait se sentir délaissée, voire vous délaisser, face au Colisée, à la fontaine de Trevi, à la basilique Saint-Pierre, à la chapelle Sixtine et à tous les autres monuments qui magnifient cette ville.

Pour qui ? Amateurs de visites, de longues errances et de musées, amoureux sensibles à la beauté. Conseils : éviter de ne faire que les lieux touristiques – se perdre dans la ville + un quart d’heure de gondole pour 80 €, c’est une arnaque, mais bon, si vous voulez impressionner quelqu’un…

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Pour qui ? Amoureux des monuments, croyants à la recherche du pardon pour ses fautes en SAT. Conseil : ne pas s’aventurer trop loin dans la ville et sa banlieue, choc dû au contraste.


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Firenze

Positano

Là encore, il y a de quoi s’émerveiller avec la cathédrale, le David de Michel-Ange, les palais, il y a même une porte du Paradis, si ce n’est pas la promesse d’un voyage réussi, ça. La ville des Médicis a de quoi charmer et même de quoi couper le souffle, comme la Toscane en général, cette région du centre-ouest –précisément. Et oui, mention spéciale pour la beauté de cette région qui compte bien d’autres belles villes comme Sienne ou Lucques.

Parmi les nombreuses villes splendides de la côte amalfitaine, celle-ci est la plus singulière avec toutes ses habitations accrochées à la montagne, on parle même d’une ville verticale. Avec ses paysages à couper le souffle, cette ville offre donc un cadre idyllique pour découvrir le sud de l’Italie et ce, au bord de la mer. Exit les musées à tous les coins de rue, vous allez pouvoir vous concentrer sur d’autres activités sans culpabiliser : se balader, faire du shopping ou juste se prélasser si le temps est clément.

Pour qui ? Encore une fois, toute personne sensible à la peinture et à la sculpture, à l’art en somme mais aussi acheteurs compulsifs, fans de mode italienne. Conseil : vivre au jour le jour c’est beau, prévoir et prendre ses tickets sur internet, c’est mieux !

Pour qui ? Voyageurs préférant la nature à la culture et à la recherche de la relaxation. Conseil : oublier la voiture, le stress.

Après, l’Italie, c’est si beau que n’importe quelle ville ou n’importe quel village fera bien l’affaire pour profiter de l’ambiance, de la culture, de la nourriture, bref, de tout ce qui fait le charme de ce pays. Tout dépend de ce que l’on veut voir et faire. En plus, c’est moins cher qu’en France, surtout lorsqu’on sort des grandes villes et des sites touristiques et ça c’est plutôt cool !

Albane Van Hille

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Libre

Eloge de l’amour fou Et si cela n’avait rien de cul-cul la praline ?

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ies misérables, visages noircis par le travail, corps écorchés, âmes lasses de ce monde. Le calvaire de l’existence est-il une condamnation ? Nous nous efforçons de bâtir civilisations et merveilles pour gagner l’immortalité dans un vain espoir qu’elles nous apporteront un avenir meilleur, mais elles finissent irrémédiablement réduites en poussière par le temps. Pourtant, la lutte pour la survie continue, une suffocation dans le désespoir. La vie est un combat que nous nous efforçons de ne pas perdre par peur qu’il n’y ait rien après. Les petits plaisirs quotidiens sont bien fades ou insipides après avoir été passés au terrible broyeur de rêves qu’est notre rationalité. Le crépuscule rougeoie à cause de la pollution, le goût n’est que chimie, la lumière n’est qu’artifice. Le beau et le bon ne seraient alors que doses données à un drogué en manque, un petit réconfort momentané mais destructeur pour l’âme en manque.

pur et le plus noble des sentiments qui chevauche nos cœurs. Un doux rayon de soleil au cœur du blizzard, une étoile solitaire dans la nuit, un chant d’oiseau qui brise le silence. Il émerge du néant en un regard et reste accroché pour l’éternité. La foudre dans la nuit, un bref éclair de lumière qui balaye tout. Le doute n’existe plus, la logique, jusque-là inarrêtable, s’évanouit. Le courage né de la faiblesse, le fardeau devient tremplin, la peine se transmute en bénédiction. L’amour rend tout possible. Alors le pèlerin qui a vu cette lumière au loin se met en marche. Gorgé d’enthousiasme, il se dirige vers la source de sa dévotion, fontaine de jouvence qui lui ôtera son malheur et qui donnera du sens à sa vie. Cette destination, c’est l’autre, chimère fantastique qui aura de son regard enflammé tout une âme.

« Farouchement gardé

par la pudeur, l’amour est un secret, mais surtout une vérité profonde. »

N’y a-t’ il rien qui en vaille la peine ? Le croassement des corbeaux sur les ruines de nos cités, les corps qui grincent de douleur, les âmes qui s’apitoient dans de grands râles, nos vies ne seraient-elles rythmées que par des requiem ? Pourtant, quelque chose nous retient de sombrer dans l’obscurité. Une faible lueur, un grain de sable de la mécanique de l’horloge, une arythmie du métronome, une démangeaison sans fin. Ce quelque chose nous fait douter, empêche l’avènement de l’âge de la rationalité pure. C’est une irrationalité qui enraye le désespoir, qui empêche la fin du monde. L’amour, l’amour, l’amour. Il faut ce mot répété dans la bouche de l’homme moderne, connecté et attaché à l’insipide de notre temps, pour lui rappeler qu’une main lui est tendue. C’est le plus

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Pâmoison délirant, l’amour pourvoit son porteur d’hallucinations tant il altère son jugement. L’autre peut alors être le support aux plus folles suppositions, sa moindre parole devient sainte, son moindre geste devient grâce, sa moindre pensée devient poétique. L’autre est magnifié, grandi dans une dévotion immarcescible et s’éloigne du sol avec légèreté pour devenir divinité. Intimité profonde, ce sentiment est difficilement avoué. Farouchement gardé par la pudeur, l’amour est un secret, mais surtout une vérité profonde. Il reflète l’âme de son protecteur, décuplée au centuple. Indestructible mais si délicat, il ne peut être avoué, déclaré ou clamé que dans les plus belles des formes : réunion des regards, poésie enchanteresse, baiser fougueux.


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Solitaire, il est une force créatrice. Déplacer des montagnes, chasser les nuages, virevolter sur la mélodie, écrire le monde, tout cela paraît possible et atteignable comme moyen pour franchir l’espace qui sépare son porteur de son initiateur. Même si cette espace est trop grand, l’énergie sera toujours là, bouillonnante, débordante, déversant abondance d’émerveillement sur tout ce qu’elle touche. Partagé, l’amour uni pour l’éternité. Les âmes se rapprochent alors pour fusionner tels deux fantômes d’étincelles qui se mêlent pour créer la lumière elle-même. Lorsque les corps brûlant de désir, se cherchent, se caressent puis se trouvent, il naît ce sentiment d’accomplissement. Expérience paroxystique de l’existence humaine, fugace, mais d’une intensité sans comparaison, l’Amour, avec un grand « A », bouleverse tout. L’Amour est au romantique ce que la lumière au bout du tunnel est au mourant, un espoir lointain et mystérieux qui extirpe l’âme d’un monde sombre et glacial pour l’emmener vers un doux rêve.

Charles Bazin

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War & Love Difficile de comprendre comment naissent la tendresse et la passion en pleine guerre quand on a le privilège de pouvoir tomber amoureux en paix, n’est-ce pas ?

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es gens qui s’aiment, on en voit tous les jours dans la rue, à l’école ou au MacDo. L’amour nous entoure et se banalise – sauf au moment de la Saint-Valentin, où, bizarrement, il redevient quelque chose à célébrer. Peut-être est-ce parce que le droit à l’amour nous semble, à nous qui ne connaissons que la paix, acquis pour l’éternité (quoique certains doivent encore se coltiner quelques spécimens un peu idiots et intolérants au possible). Chanceux que nous sommes. En ce moment, en Syrie, comme dans de nombreux autres pays du monde, c’est la guerre. Violence, sang, peur, tristesse – et une pointe d’espoir de temps en temps – : voilà ce que dégagent les photos et vidéos publiées sur Internet et dans les médias. Au milieu de tout ce chaos, preuve de la folie des Hommes, on se demande si l’amour a encore sa place, s’il peut encore exister. Aux bulles de bonheur et de plaisir formées par le sentiment amoureux se mêle la culpabilité : est-il légitime, ou plutôt, est-il ne serait-ce que possible de se sentir heureux quand on se trouve au cœur des combats ? « Surtout en temps de guerre, comme un acte de vie ». Telle est la réponse d’un Syrien, relayée par Maram al-Masri, poétesse syrienne vivant aujourd’hui en France. Que devient l’amour dans un pays en guerre ? Eh bien, il est « présent comme jamais », et côtoie l’instinct de destruction de l’Homme paraît-il. C’est ainsi que chez nous, l’amour devient parfois banal et ennuyeux, et qu’en Syrie, au Mali et ailleurs, il aide à survivre. Le plus beau – le plus triste aussi – c’est que l’amour, ça ne meurt pas, peu importe les difficultés. Parce que, voyezvous, la guerre, ça réinvente le principe de relation longue distance. Parce que la guerre, surtout si elle s’origine dans les conflits religieux et/ou politiques, ça vous empêche parfois d’aimer librement la personne en face. Parce que la guerre, ça vous prend parfois l’être aimé. Mais, eh, l’amour « non seulement résiste, mais s’exprime avec une force et une intensité rares » nous dit Maram al-Masri dans L’amour au temps de l’insurrection et de la guerre (éditions Le Temps des Cerises). L’idée peut paraître étrange, mais je pense que c’est parce qu’on n’a jamais vécu cette situation. Dans tous les cas, profitez de votre liberté chers Gémiens : vous avez l’occasion d’aimer sans culpabilité, sans restriction alors foncez, et n’attendez pas la Saint-Valentin pour ça.

Emmanuelle Flahaut

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Libre

Le stress, c'est bon pour vous Oui, vous avez bien lu. Le stress c’est l’ennemi de tout un chacun. Dès qu’on se sent stressé, tout ce qu’on veut c’est qu’il se casse de là, qu’il arrête de polluer notre corps, dans nos têtes on s’retrouve vite à s’agiter dans tous les sens pour chasser le stress comme on gesticulerait pour chasser des abeilles… Sauf qu’apparemment, comme les abeilles, le stress ne pique que quand on s’agite contre lui et qu’on ne lui fait pas confiance…

U

ne expérience scientifique menée aux Etats-Unis a suivi l’évolution de 30 000 personnes sur une période de 8 ans. Ces 30 000 personnes répondaient chaque année à ces deux questions : « Avez-vous été soumis(e) à beaucoup de stress cette année ? » et « Croyez-vous que le stress soit mauvais pour vous ? »

n’avaient pas plus de chances d’en mourir que quelqu’un qui se l’était coulée douce non-stop. En fait, paradoxalement, ce sont les gros stressés amoureux du stress qui se retrouvaient à l’arrivée avec le moins de chances de mourir de façon générale...

Les résultats ne présentaient, au premier abord, rien de surprenant : 43% de chances d’y rester en plus pour ceux qui « stressaient beaucoup ». Mais la surprise arrivait : ces 43% ne valaient QUE pour ceux qui, non seulement avaient été soumis à beaucoup de stress, mais qui, en plus, CROYAIENT aux effets néfastes de ce dernier. En effet, ceux qui étaient soumis à beaucoup de stress mais qui n’y voyaient aucun problème

Du coup qu’est-ce qu’on en retire ? Tout simplement ceci : le stress vous tuera, ou pas, en fonction de ce que vous croyez qu’il fera. Et en soi ce n’est pas tout, le stress déclenche l’ocytocine, la molécule du câlin… Ouais et alors ? Et bien ça veut dire que quand vous êtes stressés, vous avez plus tendance à aller vers les autres, à chercher le contact rassurant d’autrui, à nouer des relations pour assurer votre sécurité etc… C’est pas super stylé dit comme ça mais en gros: si t’as pas d’amis, prends un stressy… lol.

« Si t’as pas d’amis, prends un stressy »

Vous pouvez donc décider de faire du stress votre meilleur ami, et quel choix judicieux, m’est d’avis, lorsqu’on étudie en école de commerce, à GEM en plus... Pour plus d’informations sur la question, commencez par visionner le Ted Talk de Kelly McGonigal, professeur à Poudlard.

Joshua Mattei

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le jeu du mois

Ce mois-ci, le Takuzu ! Il faut remplir la grille avec des 0 ou des 1 de sorte qu’il y ait autant de 0 et de 1 sur chaque ligne et chaque colonne et qu’il n’y ait jamais plus de 2 mêmes chiffres côte à côte ou plusieurs lignes complètes identiques.

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La photo de planètes

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L'HOROSCOPE

Ce que tu vas recevoir pour la Sa

Verseau

Une lettre d’amour - l’amour sera au rendez-vous quelle qu’en soit la forme… Laisse-toi surprendre et joue le jeu, ce style un peu différent est peut-être en réalité bien plus excitant que ce que tu croises d’habitude.

Capricorne Une peluche - nouveau compagnon, symbole d’un renouveau, tu sais ce que tu ne veux pas mais aussi ce que tu veux, alors il est temps de repartir de plus belle, le calme ne te convient guère, tu apprécies l’effort bien fait et le travail au corps.

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Poisson

Un sextoy - allons droit au but, ce mois-ci va être très tchatcheur, tu oses tout, tu tentes tout, tu te donnes à fond et ça paye sur tous les plans... si aucune serrure ne résiste, ne perds pas la clé des menottes, malaise sur admis GEM quand tu demanderas une pince coupante.

Lion Des chocolats - Et la vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber, c’est un peu ce qui risque d’arriver en février ; chaque jour t’apportera son lot de surprises, tiens-toi prêt !

Bélier

Huile de massage - ton mois de février se déroulera tout en douceur, un peu osé parfois, il te fera beaucoup de bien après les partiels/avant les stages. Il permettra de tout faire passer, même les déceptions…

Scorpion Une nuit de folie - ce mois-ci, tu es chanceux, au moins une fois où tu valideras. Quant à l’amour, qui sait s’il précèdera ou suivra cette fameuse nuit. Profite de ce mois, et n’oublie pas de mettre autant d’ardeur au travail !


Libre

E DU GEMIEN

aint-Valentin et ce que cela signifie

Taureau

Un dîner aux chandelles nourriture et amour, que rêver de mieux ? Attention toutefois, à trop s’enflammer, on risque de se brûler. Ce serait bête de se blesser durant ce mois pourtant de bon augure. Prudence donc, tu n’es pas Rocco ni avec lui.

Vierge Des fleurs - soit tu es enchanté, soit très déçu, une chose est sûre, vierge, en février, tu te feras déflorer, autrement dit, ce moisci ne sera pas de tout repos, tu devras sans doute faire face à des situations inattendues.

Gémeau

Cancer

Rien - tu avais fondé beaucoup d’espoir sur ta target, repérée à la dernière SAT (ça paraissait simple), tu avais cru qu’exceller en MQAD et en langues te permettrait d’attirer quelques chopes potentielles, c’est la douche froide. Ne perd pas espoir, tu réussis ailleurs.

Un mug - même si la chance n’est pas toujours au rdv et à défaut d’attirer des personnes qui ont de l’imagination, tu pourras toujours utiliser cette tasse pour servir l’alcool si tu venais à manquer de verres. Place à l’ingéniosité en février.

Balance

Sagittaire

Des chocolats Mon Chéri – franchement, c’est pas cool du tout, c’est un peu un cadeau empoisonné, mais comme tu fais preuve d‘une grande réactivité, tu vas les refourguer à quelqu’un d’autre et passer un mois tranquille (sans tomber malade).

Un bon de 10€ au burger King - en février, ce n’est pas l’être aimé que tu dévoreras mais bien un bon hamburger, et on va pas se mentir c’est meilleur que les frites et crustacés. En plus, tu n’attends qu’une chose : l’ouverture du BK de Victor Hugo.

Albane van Hille

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Signature

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