Giw 51 - Octobre 2014

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édito Chères Gémiennes, chers Gémiens, Après un Week-End d’Inté de grosse qualité (si vous avez des souvenirs, tant mieux pour vous. Pour le reste d’entre nous, j’imagine que ça veut dire que c’était bien !), après des recrutements associatifs intenses, nous voilà tous au même niveau. Finis, les « t’as pas d’asso » de 2A sadiques. Nous formons tous une grande et belle famille… (Moment émotion.) Maintenant, le vrai sujet de discussion qui va agiter les foules gémiennes, ce n’est plus les assos, mais les listes. Le pouvoir va s’inverser, les 1A vont prendre les devants de la scène, et les rumeurs les plus délirantes vont se mettre à circuler dans tous les sens. Et pour nous 2A, après un début d’année bien agité, va venir le temps plus ralenti de l’hiver, où nous allons « sit back and enjoy » le combat des p’tits 1A. Voici venu le temps de la fête (à en croire le nombre de SAT dans le mois), le ski va bientôt reprendre… On se retrouvera après les vacances pour la deuxième partie de l’année à GEM – la meilleure si vous voulez mon avis. Profitez-en pour vous reposer et revenir plus chauds que jamais ! On attend ça avec impatience. Sarah Monier, rédactrice en chef

Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication Xpression Contact xpression@grenoble-em.com Rédactrice en chef Sarah Monier Responsable Maquette Pauline Grepin Rédacteurs Thomas Sghedoni Elodie Wanang


sommaire la vie de l’école

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Les dix commandements d’un Gémien en asso......p.5 Les assos parlent aux Gémiens..............................p.6 GEM l’histoire d’une success story........................p.8 Dix bonnes raisons d’acheter et de lire les Illusions Adolescentes.........................p.9 Troccauris, la start-up gémienne qui va révolutionner le troc..........................p.10 Interview d’un ancien Gémien............................p.12 La Newsletter de l’Espace Carrière......................p.13

P9

Société

P15

P29

De la littérature en 2014...............................p.15 « I will be back», le syndrôme Terminator....p.16 La religion des entreprises............................p.17 Jeanne d’Arc, itinéraire d’un symbole politique.....................p.18 Ceci n’est pas une grenade...........................p.20 La Crimé, fossoyeuse de crédibilité..............p.21 When human passivity becomes the greater evil.................................p.22

Culture

Le capitaine de navire...................................p.25 Royaume-Uni ? Grande-Bretagne ? Angleterre ? C’est le bazard !............p.26 Clipmania : I want to break free...................p.28 Musiciens anonymes....................................p.29 Did video kill the radio stars ?......................p.30

P30

Assos

Planètes.......................................................p.33 SOS...............................................................p.34 Millési’mets.................................................p.36 Artagem.......................................................p.37

P40 P44

P42

Libre

Le petit oiseau, la vache et le renard............p.39 Welcome to the french consulate................p.40 Le plus gros chèque de l’histoire du tennis est empoché par une femme............p.42 Je suis riche, coupe-moi une tranche...........p.44 La villageoise................................................p.45 Les trésors de la langue française.................p.46


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école

Les 10 commandements d’un Gémien en asso 1. Au Dolce Vita, tu te restaureras.

Lieu mythique, le fameux « Dolce » terminera tes AG (Assemblée Générale), rythmera tes semaines et te fera découvrir un vin délicieux et fruité digne des plus grands crus. Je n’en dis pas plus, tes papilles en jugeront par elles-mêmes.

2. Ton local tu squatteras.

Une fois que tu te le seras approprié, ton local deviendra ta deuxième maison. Tu pourras y passer des journées entières à (essayer de) travailler, en vain. L’appel de la musique, du chill, du café clope, étant plus forts ; les locaux sont surtout un endroit où tu peux venir te plaindre tranquillement de tes groupes de travail, de ton cours ennuyeux au possible, de ta gueule de bois insurmontable.

3. Respecter tes 2A tu devras.

Surtout ta présidente ou ton président. Je dis ça, je dis rien.

4. A l’appel des culs secs tu répondras.

Qu’ils soient motivés par des raisons fondées ou non, tu devras exécuter tes culs secs sans broncher. Toute stratégie voulant les éviter s’est révélée inefficace, alors on s’y fait gentiment. On admire ceux qui se lancent leurs propres culs secs : très bon esprit.

5. La consanguinité tu éviteras.

Souvent la suite logique du commandement précédent, la consanguinité existe dans ces assos qui nous paraissent si « familiales ». Elle est cependant à proscrire (à moins que tu veuilles vraiment croiser ta

dernière conquête dans ton local, tous les jours.)

6. Le secret tu garderas.

Ce qui se passe dans l’asso, reste dans l’asso. (Toute ressemblance avec une secte n’est que fortuite.) [chut sur la bouche]

7. Le limousin tu danseras.

Chers mâles, pauvres de vous, vous devrez vous soumettre à la célèbre danse du limousin ou bien vous serez châtiés par la réplique « Il a pas d’organe ». Quant à vous, chères Gémiennes, vous aurez sûrement la chance d’y échapper.

8. Ton chant d’asso tu clameras, crieras, hurleras, beugleras. Je n’ai qu’une chose à déclarer : X PRESSION, PRESSION !

9. Le jour sacré tu réserveras.

Chaque asso a sa soirée réservée, un rituel hebdomadaire pour se retrouver et tisser des liens. Rien de tel qu’un bon teambuilding pour souder son équipe !

10. La gueule de bois souvent tu maîtriseras.

Aller en cours, à 8h00, après les soirées d’asso relève d’un véritable art. Sache qu’il n’y a pas que les vendredis matins que tu auras du mal à assumer… Courage jeune Padawan, l’initiation ne fait que commencer.

Gaëlle Coutout

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école Tu les vois apparaître sur la mezz un beau matin. Tu en connais certains de réputation. Qui sait, tu attends peut-être leur sortie chaque mois ! Mais les connais-tu vraiment bien ? Saurais-tu dire quelle association publie chaque journal ? Un tour d’horizon s’impose.

les assos

Le Gem In Way Association : Xpression Concept : double ambition pour le journal que tu tiens entre tes mains

et que tu retrouveras chaque fin de mois sur la mezz’. La première est de défendre la liberté d’expression à GEM en n’excluant aucun sujet pour ses articles, des plus sérieux aux plus perchés. La seconde, qui nous tient particulièrement à cœur, est de s’adresser à tous les Gémiens : ceux qui ne vivent que pour leur école, et qui trouveront dans nos pages des sujets sur l’école et des publications des associations gémiennes, mais aussi ceux qui aimeraient parfois entendre un peu moins parler de GEM. Ceux-là pourront apprécier nos rubriques société, culture et libre !

LE JDS

LES EMISSIONS DE MICRO-ONDES

Association : BDS Concept : contrairement à la newsletter sportive, dont

Association

: Micro-Ondes, pôle radio de la Zone Art

on comprend facilement qu’elle soit publiée par le BDS, le JDS n’a pas grand-chose à voir avec le sport. Véritable tradition et institution à GEM, le JDS est le pendant papier du JT de Planètes (voir encadré). Entre sanctions anonymes, citations tendancieuses et photos compromettantes, le JDS est un peu notre Closer Gémien. A prendre avec humour ;)

Concept : LA radio

gémienne, la seule et l’unique, en écoute sur Sound Cloud (https:// soundcloud.com/radio-micro-ondes). Quand ils n’envoient pas du bon son dans tes oreilles, les animateurs déjantés de Micro-Ondes te parlent de la vie de l’école en décryptant ce qu’il se passe dans les assos, lors des événements ou pendant la campagne BDE dans leur émission phare, Onde de Choc. Grosse ambiance et grosse institution gémienne.

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LE VOIX OFF Association : Pôle ciné de la Zone Art Concept : le journal du pôle ciné te propose tous les

mois une sélection de films sur un thème donné (par exemple en septembre, le voyage), ainsi qu’un petit tour de l’actu cinématographique. Tu y retrouveras donc des classiques aussi bien que des nouveautés, soigneusement décryptées pour toi par une équipe de passionnés.


école

parlent aux gémiens Sarah Monier

LE CRACK 40 LA NEWSLETTER DE GEM EN DEBAT Association : Gem En Débat Concept : à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous atten-

dons encore avec impatience de lire cette newsletter et n’avons pas encore eu la chance de voir à quoi elle ressemblait. Nous pouvons cependant te dire qu’elle traite d’actualité, et qu’elle permettra à tous ceux qui sont trop occupés à faire la fête pour suivre l’actualité, de se rattraper sur les grands sujets. Cependant ne supposez pas que sérieux et ennui seront au rendez-vous ; ce serait bien mal connaître les GEDiens !

Association : Traders Concept : tu le retrouveras moins

souvent que d’autres journaux, mais le Crack 40 saura te convaincre par la qualité de son contenu. L’équipe de Traders y traite de finance et de géopolitique, avec l’ambition d’éclaircir pour les Gémiens des sujets d’actualité souvent mal compris.

LE MAGAZINE D’AVANT-GARDE Association : Avant-Garde, pôle mode et luxe de la Zone Art

Concept : le magazine d’Avant-Garde est taillé sur

le même modèle que les grands noms du genre. Tu y retrouveras des rubriques telles que mode, beauté, santé/bien-être, culture, et tu pourras admirer une maquette particulièrement travaillée et visuelle, avec une grande place laissée aux photos.

L’ARTAMAG Association : Artagem, pôle de promotion de la culture et des arts plastiques de la Zone Art

Concept : pour répondre à son ambition de ne pas

laisser les Gémiens oublier la culture en entrant en ESC, Artagem publie un magazine où sont présentés des artistes injustement méconnus, des sorties culturelles indispensables, et de petits morceaux de culture sous forme de photos, citations, ou interviews. Le tout dans une maquette-écrin qui semble elle-même être un hommage aux arts graphiques.

LE JT DE PLANETES Association : Planètes Concept : rendez-vous

incontournable de tout Gémien impliqué dans la vie festive de l’école, le JT de Planètes est projeté 5 fois dans l’année dans un audito survolté (sans compter le WEI). A l’instar du JDS, il revient sur les événements qui ont marqué la vie des Gémiens. Mais Planètes, au contraire du BDS, ne fait pas dans l’anonymat. Ses caméras et ses micros t’ont traqué en SAT, et c’est sans pitié aucune que tu seras affiché avec tes petits camarades. 2 sanctions par seconde en moyenne.

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école

GEM, l’histoire d’une success story 1984–2014 On parle GEM, on respire GEM, on vit à GEM, on porte GEM, on dort GEM mais connaissons-nous vraiment notre école ?

Nom : Grenoble Ecole de Management, née ESC Grenoble Date de naissance : 1984 Lieu de naissance : Rue Hoche, Grenoble Pères : Thierry Grange, Jean Paul Leonardi Budget : 52 millions d’€ Nombre d’étudiants : 7700

L’audacieuse

L’ESC Grenoble fut créée en 1984 par JeanPaul Leonardi et Thierry Grange. Ce dernier avait auparavant créé à partir de rien BFG, la première marque de moto française cédée ensuite à MBK. Ceci explique donc le look plus proche d’un ZZ top que d’un directeur d’école de commerce (photo à l’appui !). Le pari de ces deux entrepreneurs ? Miser sur le management technologique. A ses débuts, il n’y avait que 10 permanents et 80 élèves. Aussi ambitieuse qu’elle l’est aujourd’hui, les pères fondateurs s’étaient donnés comme objectif de faire de l’ESCG une des dix meilleures écoles de management françaises avant 10 ans : Challenge accepted !

La conquérante Pari tenu (toujours trop de béflam à GEM). En 1989, elle fait sa rentrée au chapitre des écoles de management de la conférence des Grandes Ecoles. En cinq ans, l’ESCG conquiert les sommets. En 1992, c’est le déménagement de la rue Hoche vers Europole, le fameux 12 rue Pierre Semard et ses 28500m². L’école multiplie ses parte-

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naires à l’étranger et se fait un nom dans le paysage des Grandes Ecoles françaises. En 2003, l’école s’internationalise et opte pour Grenoble Ecole de Management.

Changement de cap En 2012, c’est Loïck Roche - au CV fleuve plus long que l’intégrale de Balzac - qui prend les rênes de GEM : diplômé de l’ESSEC, docteur en psychologie, docteur en philosophie, titulaire d’une HDR en sciences de gestion (habilitation à diriger des recherches), rien que ça ! Cette nouvelle orientation s’est accomplie dans le changement de logo, l’internationalisation toujours plus poussée et de nouveaux projets qui éclosent chaque année (le campus à Paris, le parcours Ulysse…). L’école compte aujourd’hui pas moins de 7700 étudiants, détient le plus grand couloir associatif des écoles de commerce et vise toujours plus haut.

Thierry Grange

Un joli chemin parcouru durant ces trente ans, qui laisse présager un futur toujours plus ambitieux. Le mot de la fin ? Happy birthday GEM.

Gaëlle Coutout

Jean-paul leonardi


école Les 10 bonnes raisons d’acheter et de lire

les Illusions Adolescentes P 1

C’est un projet initié par GEM, fais honneur à ta chère école.

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Tu es sûr de faire un beau geste : l’ensemble des bénéfices sont reversés à une association caritative, Zup de Co.

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Tu prouves que la littérature étudiante n’est pas morte.

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Tu es un visionnaire : tu relies entre elles les grandes écoles de commerce.

ublié aux éditions Michel Lafon, les Illusions Adolescentes a été co-écrit par 17 étudiants des 7 plus grandes écoles de commerce françaises sous la forme d’un cadavre exquis. Première édition d’un incroyable projet littéraire et caritatif, il est à lire et faire lire sans modération.

Tu contribues au succès de l’édition 2015. C’est pour tous les livres que tu étais censé lire pendant les vacances. Tu renoueras avec ton passé de lycéen. Tu pourras béflam dans les repas de famille. Tu ne dormiras plus pour connaître la fin. Tu feras la promotion d’une innovation littéraire (GEM représente).

Arnaud Négrier, Responsable du projet Book Inner 2015 à Xpression

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école

Troccauris, la start-up gémienn Audrey Bouvier, diplômée de GEM cette année, a pu développer sa start-up grâce à l’incubateur. Elle nous raconte son expérience.

Comment fonctionne l’incubateur ?

Quel a été ton parcours depuis le bac ? J’ai fait une classe prépa avant d’intégrer GEM en 1ère année. J’étais dans deux associations (Millési’Mets et ImpAct) et j’ai choisi le parcours asso pour ma 2ème année. Après la césure, je ne voulais pas retourner en parcours classique, donc je me suis lancée dans le Master Spé Entrepreneur. C’est une belle opportunité de travailler en tant que consultant Junior, avec vraiment les mains dans le cambouis pendant trois semaines suivies d’une semaine de séminaire avec des retours d’expérience. C’est vraiment formateur. C’est dans ce master Spé que j’ai rencontré mes associés. On a voulu créer notre entreprise et on s’est dit qu’on allait se faire incuber. On s’est fait incuber hors murs au départ puis on a bénéficié du local.

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L’incubateur est ouvert à tout le monde, même les 1A, même les gens extérieurs. Tu es accompagné et on met à ta disposition un ensemble d’outils qui permettent de mener à bien ton projet, notamment un accompagnement par une quarantaine d’experts dans différents domaines (juridique, financier, marketing, etc.). Tu bénéficies aussi de partenaires : cet accompagnement te permet de lever des fonds et d’avoir de la crédibilité auprès des banques. L’incubateur héberge plus d’une cinquantaine de projets : dès qu’il y a un problème, les gens n’hésitent pas à s’entraider.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de l’entreprenariat ? J’ai intégré le master Spé Entrepreneur pour faire du conseil plutôt que monter ma propre boîte tout de suite : ça me faisait un peu peur. Pendant l’année, on eu la possibilité tous les mercredi après-midi de s’intégrer à un projet déjà existant : ça a été mon cas avec Troccauris. Au départ ce n’était qu’un projet d’étude mais je me suis dit finalement, pourquoi ne pas monter mon entreprise. J’ai déjà été habituée à me serrer la ceinture et il y avait aussi l’idée de ne pas

être sous les ordres de quelqu’un, parce que mes deux stages de césure s’étaient un peu mal passés.

Quel est ton statut exact ? Es-tu plutôt étudiante ou chef d’entreprise ? L’année dernière je bénéficiais du double statut comme j’étais en dernière année. Il fallait que je valide mon mémoire et GEM alors qu’on déposait en même temps les statuts de l’entreprise. Je jouais sur les deux tableaux : en tant qu’étudiante, j’avais accès à certaines informations mais quand il s’agissait de trésorerie et de fonds, je me présentais en tant qu’entrepreneur.

As-tu des conseils pour les étudiants qui souhaitent faire de l’entreprenariat ? Déjà, ne pas avoir peur. Il faut tester, même une idée qui peut paraître saugrenue. C’est le seul moyen de savoir si elle en vaut la peine. Il faut aussi cultiver sa curiosité, notamment par les rencontres car c’est surtout le fruit du hasard.

Propos recueillis par Pauline Grepin


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ne qui va révolutionner le troc Mais au fait, Troccauris, c’est quoi ? Comment ça marche ?

Notre site se veut rapide et simple. Troccauris se présente comme une plateforme très communautaire et sécurisée avec des profils détaillés, et de nombreux avis de membres. Troccauris permet à Tom de mettre à disposition de la communauté un livre par exemple. Si le livre est demandé par Pierre, Tom verra sa quantité de Cauris augmenter. Il pourra donc à son tour obtenir, avec ce facilitateur, d’autres objets sur le site.

Quels types de biens sont échangés ?

Le site propose plusieurs univers. L’objectif est d’avoir un assortiment large afin de favoriser les échanges. Nous proposons des biens culturels, du multimédias et de l’ameublement.

Pourquoi ce site est fait pour toi ?

Tu as de petits moyens et tu es à la recherche de bons plans Tu es attiré par des objets rares Tu as beaucoup d’objets qui trainent dans tes placards Tu es un « zappeur né » et tu aimes changer et renouveler tes meubles, tes vêtements, et tes jeux vidéo…

BON PLAN

: GEM est partenaire, tu gagnes donc 50 cauris soit 5 euros dès inscription à valoir sur http://troccauris.com/

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école

Interview d’un ancien diplomé Chaque mois, le GIW s’associe à l’Espaces Carrières pour te faire découvrir le parcours d’un ancien diplômé de ton école.

Bonjour ! Tout d’abord pourriez-vous vous présenter brièvement ? Je m’appelle Eric Baretta, j’ai 35 ans, je suis marié, et j’ai deux enfants. Je suis originaire de Gap, dans les Hautes-Alpes, mais cela fait maintenant près de 15 ans que je vis à Grenoble.

Vous vous souvenez bien de vos années étudiantes à GEM ? Oui, j’en garde un excellent souvenir. Les choses qui m’ont le plus marqué sont certainement l’atmosphère qui se dégage de l’école et les rencontres que j’y ai faites. Par exemple ma prof de vente qui m’a aidé à décrocher mon premier job !

Vous avez participé à la vie associative ? L’école bougeait déjà à l’époque mais il y avait beaucoup moins d’élèves. Je participais souvent aux activités proposées par la Junior Entreprise. C’est aussi avec le BDS que j’ai découvert le judo, qui est devenu une vraie passion depuis !

Quel a été votre parcours en

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école ? J’ai choisi le parcours “Alternance” en deuxième et troisième année. J’ai fait mon alternance chez Décathlon, où j’étais Assistant Responsable de Rayon et Animateur Opérations Commerciales.

Vous gardez un bon souvenir de cette expérience ? Oui ! C’est vrai que ce n’est pas un parcours facile, mais il m’a permis de financer mes études, d’avoir un premier pied en entreprise, de commencer à me constituer un réseau, et surtout de sortir de l’école avec 2 années d’expérience sur le CV.

Quel a été votre parcours après votre sortie ? Après une expérience peu satisfaisante dans le secteur de l’alimentaire, j’ai trouvé un job en tant que Commercial B2B à La Poste, qui a répondu à mes attentes. J’ai découvert ce qu’étaient de vrais entretiens de vente. En dix ans, je suis passé Responsable Grands Comptes, puis Manager des Ventes, et actuellement Responsable du Développement et des Relations Externes. Je m’occupe de la promotion des nouveaux sa-

voir-faire de La Poste, qui se positionne sur de nouveaux marchés. Mon but est de les faire connaître à travers différentes opérations de communication. Je fais également de la formation et du coaching auprès des vendeurs juniors.

Quels cours de l’école vous ont été le plus utiles ? Les cours de négociation et de vente, de marketing et de stratégie sont certainement ceux qui m’ont le plus servi dans ma carrière. Aujourd’hui j’applique encore quotidiennement les méthodes de vente que j’ai apprises à l’école. Après, il y a des savoir-faire et des compétences techniques que l’on apprend sur le terrain, à travers différentes formations.

Quel conseil auriez-vous à donner aux nouveaux diplômés ? L’essentiel, c’est de rester modeste et de garder en tête que c’est par le bas qu’il faudra commencer. Il faut faire preuve de patience et de persévérance, et éviter d’être excessivement ambitieux.


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Société

De la littérature en 2014 Non, reste avec nous ! Ce titre mensonger te réserve bien des surprises, et promis, on ne te fera pas l’analyse du prochain Goncourt…

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ous n’avez pas pu le louper, LA sortie « littéraire » de cette rentrée 2014, le livre dont tout le monde a parlé, dont on vous a rappelé les intrigues palpitantes à longueur de journée… Je veux bien sûr parler de ce phénoménal ouvrage sobrement intitulé « Merci pour ce moment », par la grande Valérie Trierweiler. Si je ne prendrai pas la peine de décrypter cet ouvrage dans ce journal, je souhaitais souligner l’événement marquant qui a accompagné cette sortie, celle de la « fronde » des libraires, refusant de vendre le livre de Valérie et l’affichant ostensiblement sur leurs vitrines. Vous l’aviez peut-être vue passer sur les réseaux sociaux, une de ces affiches en particulier a retenu mon attention : celle de ce libraire annonçant que non, il ne possédait pas «Merci pour ce moment » dans son stock mais qu’il lui restait cependant ribambelle de Molière et autres auteurs reconnus de notre patrimoine culturel. Je ne

polémiquerai pas sur les raisons de se rebeller de ces braves libraires, et je ne les jugerai pas, quoi que vous en pensiez. Néanmoins, il faut bien reconnaître que cette affiche soulève un problème réel et récurrent de notre société. On peut être grand adepte de littérature ou non, il semble quand même dommage que le livre qui fait le plus parler de lui en cette rentrée littéraire soit celui d’une ex-première dame qui vient exploser en public les fautes et déboires, réels ou non, du chef de l’Etat. Paris Match sur 300 pages. Bon. Il paraît quand même bien dommage que les gens ne prennent plus la peine de se rendre chez leur libraire pour dénicher ce dernier petit roman sympa d’un auteur qui ne fait pas beaucoup parler de lui, ou tout simplement pour acheter ce classique qu’ils s’étaient promis de lire, il y a de ça quelques années déjà. La littérature française, si elle peut être barbare et chiante à mourir en de nombreuses occasions, recèle aussi des trésors, trésors de langage, trésors de narration ou d’intrigue, trésors d’imagination. Et ce n’est malheureusement pas sur Amazon que vous trouverez cette perle rare qui vous fera veiller toute la nuit. Pas encore. Mais votre libraire, lui, en connaît un rayon (ohoh !) alors autant en profiter, il sera peut-être bientôt trop tard.

Chloé Miraucourt

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Société

« I will be back! » Le Syndrome Terminator Il n’est pas si loin le vieux rêve, un peu fou certes, de créer des cyborgs, ces êtres mécaniquement modifiés, pour en faire des hommes/machines. Aujourd’hui ce rêve est en train de devenir une réalité. Non, il l’est devenu.

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rop occupés par les récits d’une ancienne journaliste de chez Paris-Match, vous avez sûrement raté une annonce pourtant importante dans le domaine médical. Il s’agit de la seconde greffe d’un cœur entièrement artificiel fabriqué par la société française Carmat. La greffe a eu lieu à Nantes et pour le moment le patient ne souffrirait d’aucune complication. La première greffe s’était soldée par un dysfonctionnement trois semaines après son introduction dans le corps du patient, provoquant son décès. Espérons que ce nouveau patient aura plus de chance. Longtemps resté simple idée sur le papier ou pure fiction, comme dans la célèbre série Ghost in the Shell de Masamune Shiraw, ou encore les films tels que Terminator, le génie biomédical est en train d’entrer durablement dans le monde médical et ce d’une façon encore jamais atteinte jusqu’à présent.

Le génie biomédical : kesako ?

Le génie biomédical est l’application du savoir de l’ingénierie dans le domaine médical pour aider aux contrôles des systèmes biologiques ou à la création d’appareils servant au diagnostic (l’IRM par exemple) et au traitement des patients (le peacemaker par exemple). Néanmoins, aujourd’hui il n’est plus question d’aider au diagnostic, ni même de palier à des déficiences organiques mais ni plus ni moins de remplacer des organes défaillants.

« You can’t hand(le) it »

La réalité vient de dépasser la fiction puisque des patients ont ainsi été greffés avec une main artificielle tout en regagnant des sensations dans la main ! Les tests de

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ce projet appelé LifeHand2 et financé en partie avec des fonds européens ont été réalisés à Rome et sont très encourageants. Il a été possible aux chercheurs de greffer des capteurs artificiels sur les nerfs pour redonner des sensations dans la main. Il n’en demeure pas moins que ces prothèses ont encore besoin de temps avant de pouvoir restituer une mobilité égale à celle d’une main. Néanmoins, les gestes du quotidien sont effectuables pour ces patients.

Et si le Dieu moderne était mécanique ?

Faire marcher les estropiés, redonner des bras à des manchots et même… redonner la vue aux aveugles, voilà quels sont les nouveaux enjeux de la discipline. En mars dernier, une rétine a été conçue pour rendre la vue aux aveugles. Baptisé Argus II Retinal Prosthesis System, ce système est composé d’une caméra sur une paire de lunettes et d’un dispositif de réception sans fil implanté dans le crâne. Sans redonner une vue parfaite aux patients, elle permet à celui-ci d’avoir des signaux lumineux qu’ils apprennent à interpréter pour pouvoir recouvrer « un peu » la vue. Alors si Dieu vous Pour aller plus loin : a privé de vos bras Information sur le bionic eye : ou de jambes, http://lc.cx/bionic-eye l’homme bientôt en mesure de vous Information sur le Lifehand2 : http://lc.cx/LifeHand2 (film long) les rendre. Le Bras Deka : http://lc.cx/BrasDeka

Guillaume Deysine

Un superbe reportage sur le sujet de France 4 que nous vous invitons à regarder si le sujet vous intéresse. Ma nouvelle main bionique : http://lc.cx/MainBionique


La religion des entreprises

Société

21 janvier 2010. Que s’est-il passé ce jour ?

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n Angola, le parlement approuve une nouvelle constitution. En Afghanistan, on repousse les élections parlementaires de mai 2010 à septembre 2010. Et ce qui nous intéresse plus particulièrement, la Cour suprême des Etats-Unis rend l’arrêt « Citizens United ». Cet arrêt donne les mêmes droits d’expression aux entreprises que les citoyens particuliers. Aujourd’hui, elles demandent le droit de pouvoir choisir une religion, comme les citoyens. Cela vous semble bizarre, à nous aussi. Pourtant, l’entreprise Hobby Lobby demande à pouvoir être chrétienne. La famille Green, qui fonda Hobby Lobby en 1972, est chrétienne et voudrait pouvoir appliquer les principes chrétiens dans son entreprise. C’est pourquoi elle paie ses nouveaux salariés avec sans ou peu de qualifications 90% de plus que le salaire minimum et donne de l’argent à des charités. Hobby Lobby demande que sa croyance soit

respectée et demande à ne pas être assujettie à des lois contraires à sa foi. Hobby Lobby ne veut pas, par exemple, payer des impôts pour la nouvelle Obamacare, le nouveau système de sécurité sociale américain. Car ce système comprend le droit à l’avortement. Or, l’avortement est contraire aux principes chrétiens. Ils ne veulent pas payer pour quelque chose contraire à leur foi. Les fondateurs semblent être de bonne foi. Mais on s’en fiche. Ce n’est pas ce qui compte. Le gouvernement n’est pas un système « à la carte ». On ne choisit pas quels impôts on souhaite payer, même si on est opposé au paiement de certains. On ne choisit pas ce que le gouvernement fait avec notre argent. Si on est contre la guerre en Afghanistan, on ne peut pas envoyer une lettre au gouvernement en disant qu’on ne veut pas que l’argent de nos impôts finance cette guerre. On ne peut pas dire, je suis contre telle loi, donc je ne paye pas pour elle. On peut, en revanche, lancer une pétition, organiser une manifestation, envoyer une lettre à son député ou son sénateur pour lui demander de modifier une loi. Mais en attendant que la loi change, on paye. Or, il semblerait que ce ne soit pas si sûr. On attend la décision de la Cour Suprême pour le savoir.

« Aujourd’hui, elles demandent le droit de pouvoir choisir une religion, comme les citoyens »

Laurent Fitzpatrick

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Société

Jeanne d’arc,

Tout le monde a une bonne raison d’aimer Jeanne d’Arc. Quelle est la tienne ?

Itinéraire d’un symbole politique

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uand on veut défendre des idées, surtout en politique, c’est toujours mieux d’avoir dans son discours de grandes références qui parlent à tout le monde, comme Jaurès, cité à tout va comme défenseur de la paix, ou Sarkozy, comme parangon de pourriture politique. Mais un modèle qui marche vachement bien, c’est Jeanne d’Arc. Elle a un potentiel de récupération impressionnant, et cela pour n’importe quelle cause ou mouvement politique !

Une fois morte brûlée (trois fois, donc), Jeanne continue d’apparaître dans la littérature, et elle est l’héroïne d’œuvres comme celles de Shakespeare, Voltaire ou Schiller. Mais son grand retour sur le devant de la scène des symboles politiques date du XIXe siècle : Jules Michelet, historien qui renouvelle la discipline, produit une étude historique irriguée d’idées philosophiques. Sa vision de l’Histoire est en effet celle de la lutte de l’homme pour sa liberté, et son interprétation des faits historiques s’en ressent. Sous sa plume, Jeanne d’Arc devient une grande guerrière qui a combattu pour la liberté de ses concitoyens. Si cette version peut paraître exagérée, le mythe n’en reprend pas moins de vigueur. Jeannette est maintenant un personnage indéboulonnable de l’histoire française. Michelet lui donne son statut de sainte laïque patriotique, défenseur des idéaux des révolutions du XIXe siècle. A partir de là, on n’arrête plus Jeanne d’Arc, qui vole de causes en causes. En 1897, elle est canonisée par l’Eglise catholique (qui au passage, se dédit bien vigoureusement de l’avoir brûlée, trois fois qui plus est, pour sorcellerie – l’amnésie historique a parfois du bon).

Jeanne d’Arc, pour ceux qui ne situent pas trop, c’est cette petite bergère qui a entendu des voix célestes lui demandant de chasser l’Anglais des bonnes terres de France. Ce qu’elle a fait (plus ou moins). A partir de quelques épisodes de la Guerre de Cent, Jeanne d’Arc est devenu un véritable mythe, qui a été récupéré par les forces politiques les plus diverses. Songez quand même qu’elle a réussi à passer d’icône de la gauche à celle de l’extrême-droite, en passant par la case Sainte Patronne de France. Comment est-ce possible ? Tout d’abord, dès son vivant, la vie de Jeanne d’Arc est pleine d’épisodes miraculeux. Sa légende de pauvre bergère ayant pris les armes suite à un commandement divin se répand très rapidement. Si les historiens se déchirent sur le rôle réel qu’a eu Jeanne au cours des combats (véritable chef de guerre de génie ou simple mascotte auprès des troupes ?), tous soulignent le rôle moral qu’elle a pu jouer auprès de la population française. Peu

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après son intervention, le roi de France reprend du terrain sur son rival anglais, et bientôt, la Guerre de Cent Ans se termine à son avantage. Jeanne n’est donc pas encore morte (brûlée, trois fois) que déjà toutes les racines du mythe sont en place.

Elle réapparait dans toutes sortes de discours, selon les circonstances. Elle s’impose dans les diatribes des socialistes, pour qui elle est une pauvre prolétarienne trahie par les classes dominantes. Pour les royalistes, c’est une sainte providentielle, qui a sauvé la Maison Royale de France. Pour les répu-


Société

Repères chronologiques :

Vers 1412 : naissance, à Domrémy (Lorraine). 1425 : elle entend les fameuses voix. 1428-1430 : elle vole de victoires en victoires contre les Anglais. 1431 : capturée par les Bourguignons, vendue aux Anglais, jugée coupable d’hérésie et condamnée au bûcher le 39 mai. 1456 : le pape Calixte III casse son premier procès, en organise un second en réhabilitation, l’issue duquel elle est jugée innocente, et élevée au rang de martyre. 1841 : livre V de L’histoire de France, intitulé Jeanne d’Arc, de Jules Michelet. 1909 : elle est béatifiée. 1920 : elle est canonisée, et devient une des quatre saintes patronnes secondaires de la France. 1988 : le 1er mai, première fête de Jeanne d’Arc par le Front National.

blicains, qui défendent la laïcité, elle est le symbole de la perfidie cléricale, elle qui s’est fait brûler par des curés (trois fois). Pour les féministes, c’est la preuve que les femmes en ont aussi dans le pantalon. Même l’occupant nazi (!) réussira l’exploit de tirer parti de l’imaginaire qui entoure Jeannette pour aiguillonner le sentiment anti-anglais de la France des années 40 ! Les derniers qui se sont accaparés Jeanne d’Arc, c’est l’extrême-droite. Ils en ont facilement fait une patriote qui boute les ennemis en-dehors du sol national, ce qui en fait une idole de choix quand on combat l’immigration. Tous les ans, ce sont les saucissons du Front National qui défilent en son honneur le 1er mai. Jeanne d’Arc a donc réussi l’exploit d’être récupérée par (presque) toutes les causes politiques marquantes depuis le XIXe siècle, dans un grand écart rhétorique qui a dû la faire se re-

tourner dans sa tombe (enfin, ses cendres). Les combats politiques ne se jouent pas que dans les urnes. A long terme, ce qui importe le plus est la capacité, pour une frange

politique de la population, à faire triompher ses représentations sociales. En effet, si elles deviennent considérées comme vraies par le reste de la population, l’application des choix politiques qui en découlent devient facile, et le pouvoir est gagné. Or, pour cela, il est très efficace de détourner de l’usage qu’en a fait un adversaire la symbolique d’un personnage historique, ici Jeanne d’Arc. Réussir à faire évoluer la perception qu’a le corps social permet de prendre un avantage dans la bataille des représentations politiques. Pour caricaturer, si t’as Jeanne avec toi, t’as raison, puisque Jeanne, elle nous parle à tous, dans notre imaginaire collectif. Ainsi fonctionnent les symboles politiques et les personnages mythifiés. Jeanne d’Arc cumule tout ça à un niveau plus élevé que les autres. L’ironie de l’histoire, c’est qu’à l’issue du procès qui la condamna au bûcher, le cardinal de Winchester avait insisté pour la brûler trois fois (comme vous avez pu le lire tout au long de cet article), afin qu’il ne reste rien d’elle qui eusse pu faire l’objet d’un culte de relique. Jeanne n’en aura pas eu besoin pour rester immortelle...

« Même l’occupant nazi réussira l’exploit de tirer parti de l’imaginaire qui l’entoure ! »

Théo Knoepflin

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Société

Ceci n’est pas une grenade Aux Etats-Unis, Coca Cola a sorti un jus de grenade. Le seul inconvénient, c’est qu’il contient 99% de pommes et de raisins.

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a société Pom Wonderful, qui commercialise elle-même du jus de grenade, a traîné Coca-Cola en justice sur ce cas. Face à la défense simpliste du groupe, qui affirme que la grenade est le goût caractéristique du jus, Pom Wonderful peut apparaître comme le héros. Mais il faut se méfier des apparences. En effet, pour vendre son jus de grenade, Pom Wonderful a amélioré, embelli, voire même revisité les effets du jus de grenade sur la santé. En un mot, il a menti. Selon la société, les buveurs de jus de grenade auraient une meilleure résistance au cancer de la prostate – théorie fondée sur des recherches « douteuses », selon la fédération américaine du commerce. Et cette affirmation est fausse. Si on les écoutait, le jus de grenade pourrait pratiquement nous rendre immortels. Donc si on réfléchit, la seule raison pour laquelle Pom Wonderful accuse Coca Cola, c’est parce qu’ils veulent garder le monopole du sérum miraculeux « jus de grenade ».

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Malheureusement, ils ne sont pas les seuls à mentir. Tout a commencé quand Kellogs a affirmé que certaines de ses céréales permettaient de mieux résister au cancer. Ensuite, Hellman’s a posé un label de choix intelligent nutritif sur leur bocal de mayonnaise…

agro-alimentaires peuvent-elles écrire autant d’idioties sur leurs produits ? C’est très simple ; elles utilisent le premier amendement à la constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression, à la sauce USA. Quelle est la conclusion à en tirer ? On a de la chance de vivre en Europe, où tout cela est beaucoup plus contrôlé (malgré le scandale de la viande de cheval, personne n’a affirmé que manger du cheval empêchait d’avoir la grippe) et où un jus de grenade contient de la grenade.

« Comment les entreprises agro-alimentaires peuvent-elles écrire autant d’idioties sur leurs produits ? » Kellogs, encore lui, ne voulait pas être en reste et a affirmé que les enfants qui mangeaient des frosted mini-wheats pour le petit déjeuner étaient presque 20% plus attentifs en cours. Quand Kellogs dit 20%, il arrondit, car le véritable chiffre est 11%. Et ces 11%, c’est par rapport aux enfants qui ne mangeaient pas de petit-déjeuner. On comprendra que cette dernière publicité ait été interdite. Comment les entreprises

Laurent Fitzpatrick


Société

La crimée

fossoyeuse de crédibilité

L’annexion de la République de Crimée par la Fédération de Russie au début de l’année porte un coup, sinon fatal, dramatique à la crédibilité occidentale.

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e début de l’année en Ukraine a été un poil Rock ‘n’ Roll, avec notamment en point d’orgue la fugue de l’enfant terrible du pays, la Crimée, auprès de Grand Papa Poutine. Alors je ne vais pas m’étendre sur les raisons et la légitimité de la chose. D’autres plus qualifiés au sein de revues plus prestigieuses ont allégrement commenté la question, opposant précédent Kosovar, cession de la Crimée à l’Ukraine en 54 ou encore légalité du référendum. Néanmoins, un point absolument fondamental n’a été que partiellement abordé durant cette histoire. Un traité liant l’Ukraine aux cinq grands du conseil de sécurité de l’ONU, qui a été à peu près aussi bien respecté que la convention de Genève au Rwanda. Petit flashback ! 1994 : L’URSS vient de sombrer dans les livres d’histoire à la même vitesse que Boris Eltsine dans la bouteille, et se pose alors une question cruciale. Que faire de l’immense arsenal nucléaire soviétique disséminé à travers les anciennes républiques, et à fortiori, de l’Ukraine ? Kiev possède en effet, depuis son indépendance, 1 900 têtes nucléaires, en faisant 3ème puissance du globe. Le monde fait alors pression pour que le pays rejoigne le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ce qu’elle fait en ratifiant le Mémorandum de Budapest. Ce document, ratifié par l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni (rejoints plus tard par la France et la Chine) stipule spécifiquement qu’en échange de l’abandon de ces armes, tous

ces pays s’engagent à ne pas menacer ni faire usage de la force contre l’Ukraine (#LOL), et de respecter et garantir son intégrité territoriale (#LOL²). A partir de là, deux interprétations sont possibles. Soit on considère qu’annexer une région d’un pays dont on garantit les frontières n’est pas du tout se parjurer, auquel cas il faudra quand même penser à revoir les traductions des dictionnaires franco-russes assez rapidement. Soit on considère que ça ressemble quand même drôlement à une effraction dans les règles de l’art, et là, ça commence à poser des soucis. Premièrement, parce que cela signifie que la parole de la Russie est une grosse blague et que les traités qu’elle signe n’engagent que ceux qui y croient. Dans le monde du droit international, sans vouloir paraitre pessimiste, ça fait tâche quand même. Deuxièmement, ça veut dire que la parole des quatre autres ne vaut pas beaucoup mieux, ces derniers réagissant avec autant de dynamisme qu’un encéphalogramme de Suisse neurasthénique. Et ça, au moment où tu essayes de convaincre l’Iran de stopper son programme nucléaire, tu commences à ne plus vraiment être pris au sérieux. En définitive, cela illustre bien que le droit international n’a que la valeur que l’on veut bien lui donner, et en l’occurrence, pas grand-chose.

Thomas Sghedoni

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Société

When Human Passivity Becomes the Greater Evil “The only thing necessary for the triumph of evil is for good men to do nothing.” Edmund Burk

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hen a war arises, there are two main issues. The first issue is war. And the second is the sudden silence of the world. Religion has warned believers that in the world there is good and evil. History has proved it and today affirms it. It must be clear that the perfect world without hatred, jealousy, and revenge is not the one we are currently living in. The question is not whether evil is inevitable, the question is why do we bow to injustice and inhumanity. In times of war, like current ones, leaders point at others trying to prove eloquently why the other one is the infamous one. But let’s not talk about clowns who defy human intelligence, let’s investigate why we are so anxious and possessive about our lives and live them while witnessing others losing them. In this article, I will talk about a couple ongoing massacres happening in the world, and the reaction of the public.

A History of Passivity Mankind has a history and mankind’s passivity is clear when looking back at our grandparents’ days. A simple example is the 1994 Rwandan genocide that has seen approximately 1 million lost souls. Hotel Rwanda is a movie depicting this infamous inhumanity. I had first watched it many years ago with my mother. The violent scenes of the movie have had an effect on me because I did not understand what physical difference Hutus and Tutsis had. Systematically for me, war needed a cause to exist but a couple of years later while demanding dignity of the streets of Cairo, I understood that violence is just a daily habit we face. In

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this movie, there was one particular scene that hit me. I will tell you about it without spoiling it for you. A European reporter has accidentally showed an awful footage to the Rwandan hotel manager and this conversation happened: “-Hey Paul, listen, sorry about earlier. If I knew you were in there I would have never put it on. -I’m glad you have showed this footage and that the world will see it. It is the only way we have that people may intervene. -Yea, and if no one intervenes, there is still something to show. -How can they not intervene? When they witness

such atrocities! -If people see this footage, they’ll say oh my God that’s horrible and go on and eat their dinners.” Is this sentence familiar to you? Maybe you have not heard it, said it before, but I am sure you have witnessed it. I do not believe people are bad or good, I believe most people are passive and this strengthens evil and weakens the good in this world. This massacre lasted 100 days, and the world awaited it to end alone. The UN was busy meeting in Geneva to discuss whether Rwandans were really stripped off human rights, the United States of America, the world’s super-power

did not intervene after a scandal in Somalia, Europe had its ‘economic pressures’, Russia, I have no idea where they were, Arabs were busy with making millions, and Africans who supposedly should be the first to give a hand preferred paying condolences, and condemn the violence. Our governments preferred diplomatic means when children were massacred, and husbands watching their wives getting raped. And we supported these useless means by staying silent. Sadly we continue to do so.


Société A Tale of Two Wolves “An old Cherokee (a member of an American Indian people) is teaching his grandson about life. “A fight is going on inside me,” he said to the boy. “It is a terrible fight and it is between two wolves. One is evil – he is anger, envy, sorrow, regret, greed, arrogance, selfpity, guilt, resentment, inferiority, lies, false pride, superiority, and ego.” He continued, “The other is good – he is joy, peace, love, hope, serenity, humility, kindness, benevolence, empathy, generosity, truth, compassion, and faith. The same fight is going on inside you – and inside every other person, too.” The grandson thought about it for a minute and

then asked his grandfather, “Which wolf will win?” The old Cherokee simply replied, “The one you feed.” This tale is a Native American Indian one, and its wisdom is inspiring. Emma Watson addressed the United Nations about gender equality and has expressed worrying statistics about future generations of young girls and women. At the end of her speech she asks two questions: “If not now, when? If not us, who?”. Ask yourself this question, and email me if you find an answer because I’ve tried to answer them numerous times and got no answer. The Palesti

-nian-Israeli conflict is on a cease-fire, but has not ended, and Gaza and Tel Aviv have not declared peace yet. But more and more infants die, and when they do we condemn the violence, and when it stops for a while we rejoice knowing very well it has not ended. Our parents did the same thing, our grandparents as well, and the war has been ongoing since 1948, and we follow the eldest’s generation’s useless footsteps.

“If not now, when? If not us, who?”.

The World Ain’t Full of Bad People In the world there is good and evil. Evil can be inevitable, but not now due to past infamies. But good is there as well. People might not differentiate between pacifism and passivity. Pacifism is refusing using violence as means to obtain a right, or call on a demand. On the other hand, passivity is silence to evil. Passivity is support to evil. Passivity is not supporting good. Passivity is as ruthless as the

batons that were raised on Egyptian protesters in 2011, fighting pacifically for freedom. Passivity has divided India and Pakistan for “religious” reasons and caused thousands of victims. Auschwitz is Hitler’s infamy, but our passivity and our fear of speaking out. The world ain’t full of bad people. But there are bad people and we need to do something about. If not us, who? If not now, when?

We have had an eventful summer with neo-Nazi parties obtaining high electorate results in Europe, wars in the Middle-East, and severe conditions for Africa with Ebola taking over. The public sits back and eats popcorn while watching useless massacres. Yes we are miserable oafs that bow to any authority without questioning it. We give in to the fear of

national barriers and sing our hymns, promising to die for the homeland but not to live for it. The infamous United Nations write books to write a proposal in ending a war and accepts no one to work unless they have PhD’s when the conflict killing millions needs just a simple hand to end it.

Mourad Kamel

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Le capitaine de navire

Culture Dans cette rubrique, le GIW te fait découvrir une position du Kama Sutra à travers toute la culture qui l’entoure, son application, son histoire, sa symbolique…

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es premières SAT sont passées, tu as peut être pu découvrir les charmes de jeunes gens pleins d’entrain. Il est aussi possible que ça dure un peu plus que le temps d’une soirée alors voilà de quoi changer de la lutte désordonnée entre deux primates hagards, ou galipettes post-SAT. Avec la position du capitaine de navire il y a de quoi bien prendre la barre et mener sa barque à bon port. Il parait que c’est une position particulièrement appréciée par nos chers marins d’ICO même si une vérification s’impose.

Variante du traditionnel missionnaire en plus acrobatique cette position ravira les hommes qui jouiront d’une maitrise totale du rythme et de la puissance des ébats. La femme s’allonge sur le dos et relève ses jambes en forme de L inversé, elle peut poser ses pieds sur les épaules de son homme pour soulager la charge, et celui-ci pourra tenir ses chevilles quand la position sera stabilisée. L’homme quant à lui profitera de l’espace libérée par les jambes pour prendre une position adaptée vers l’organe de Madame. Un coussin au niveau des lombaires du partenaire féminin peut être une bonne technique pour habituer ou faciliter l’exercice.

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ette position présente de nombreuses qualités avec un confort de pénétration idéal ainsi qu’une disposition particulièrement intéressante pour stimuler l’envers du vagin et la zone du pelvis. En cherchant un peu l’un et l’autre on pourra trouver des sensations moins connues que dans des postures plus orthodoxes et ainsi découvrir gaiement les joies de son anatomie. Cette posture reste cependant assez physique notamment pour la femme qui doit tenir littéralement une partie de « jambes en l’air ». De bons abdominaux ne sont donc pas du luxe si on cherche à s’y adonner sur une plus longue distance, alors mesdames à vos gainages ! L’homme ayant une prise quasi-totale il est également bon de changer la position régulièrement et d’y revenir plus tard si la dulcinée se sent prise en tenaille. De plus le

rythme doit être adapté à chacun, en effet la pression exercée par l’homme peut s’avérer importante si celui-ci se comporte comme une brute des cavernes, alors Messieurs on calme le moteur et on respecte Madame. Il n’en demeure pas moins que c’est une excellente position pour diversifier ces moments chaleureux et de travailler la confiance entre les tourtereaux. L’homme pourra alors mener la croisière à sa belle et lui montrer toutes les possibilités que les flots lui permettent et ainsi continuer l’année de sa main ferme et rassurante et ainsi passer l’hiver sur de bonnes eaux.

Julien Bretin

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Culture

Qui ne s’est jamais retrouvé con en employant un terme au lieu de l’autre ? Parce qu’il faut reconnaitre que c’est franchement le bordel, toute cette histoire.

Royaume-Uni ? Grande-Bretagne ? Angleterre ?

S

i le référendum Ecossais a mis en exergue quelque chose chez les Français (au-delà du fait d’espérer voir le oui gagner parce que c’est toujours marrant de voir les Anglais perdre), c’est que la plupart d’entre nous ont tendance à confondre un peu toutes les dénominations que l’on donne aux terres de l’autre côté de la Manche. Je suis donc allé réviser un peu afin d’éclaircir tout ça. Premièrement, ce que l’on appelle les Iles Britanniques (ou Anglo-Celtes en Irlande) sont l’ensemble des îles se trouvant au-delà du chanel (enfin, dans une certaine limite, quand même pas l’Islande ou le Groenland, faut pas déconner non plus).

Trois entités politiques se partagent cet archipel. La première de ces entités est l’Eire, plus

couramment connue sous le nom de République d’Irlande. C’est un Etat indépendant, son territoire recoupant 26 des 32 comtés de l’île d’Irlande et quelques îles au large de la côte Atlantique. C’est ce pays que l’on désigne abusivement par « Irlande », qui est tout vert, fête la Saint-Patrick et a eu la bonne idée d’inventer la Guinness !

La seconde de ces entités est le RoyaumeUni, dont le vrai nom est d’ailleurs Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. C’est également un Etat indépendant, recoupant la quasi-totalité des territoires restants, répartis entre quatre nations appelées « nations constitutives », et qui sont :

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• L’Irlande du Nord, formée par les 6 comtés restant de l’île d’Irlande. • Le Pays de Galles, région Ouest de l’île de GrandeBretagne qui comprend aussi l’île d’Anglesey. • L’Ecosse, formée du tiers Nord de l’île de GrandeBretagne et de la myriade d’îles plus petites l’entourant (Shetland, Orcades, Hébrides). • Enfin, la dernière de ces nations, qui est également la plus grande, la plus peuplée, et historiquement la plus puissante : l’Angleterre. C’est ce qui est d’ailleurs à l’origine de l’amalgame courant causant la confusion entre Angleterre et Royaume-Uni. Et ce, d’autant plus que la capitale de l’Angleterre, Londres, se trouve être également la capitale du Royaume-Uni. Ce sont les habitants de cet Etat que l’on nomme Britanniques. Bien que chacun ait un gentilé propre (Anglais, Ecossais, Gallois et Nord-Irlandais) qu’il est préférable d’utiliser, ces quatre peuples ne s’aimant pas trop, les trois derniers regardant les Anglais comme des colonisateurs arrogants buveurs de thé alors que ceux-ci les regardent comme des paysans alcooliques passant trop de temps avec leurs moutons. A ce stade, on peut d’ailleurs commenter un peu l’Union Jack, drapeau du Royaume-Uni. Celui-ci est la superposition des 3 drapeaux précédents. La croix de Saint-Georges pour l’Angleterre, celle de Saint-André pour l’Ecosse et celle de Saint-Patrick pour l’Irlande. Le drapeau Gallois est lui absent parce contrairement aux trois autres nations qui se sont unies de plein gré, le Pays de Galles a été conquis par l’Angleterre.


C’est le bazar !

La dernière de ces entités politiques est ce qu’on appelle les dépendances de la couronne. Elles consistent en les petits archipels (dit baillage) de Jersey, Guernesey et l’île de Man. Ces Etats sont indépendants et souverains. Ce ne sont pas des monarchies, Elizabeth II n’en n’étant d’ailleurs pas reine, mais seulement Lady (Duchesse de Normandie à Jersey et Guernesey). Ils restent néanmoins librement associés au Royaume-Uni, qui les représente au niveau international. Mais globalement, personne ne les connait, si ce n’est parce que Victor Hugo si est exilé ou parce que l’île de Man organise chaque année la course de moto la plus démentielle de l’histoire (le Tourist Trophy, où les mecs roulent à 300km/h sur des routes de campagnes avec des bottes de foins pour toute protection et 2 morts par an en moyenne). Puisque l’on parle de la couronne, regardons d’un peu plus près ce qu’il en est. La couronne est une entité bien plus vaste que le seul Royaume-Uni. Elle rassemble tous les territoires qui reconnaissent le dépositaire de la couronne comme leur chef d’Etat. Ces monarchies (qui sont toutes démocratiques) sont ce qu’on appelle les royaumes du Commonwealth. On peut nommer par exemple l’Australie, le Canada, ou encore toute la ribam-

Culture

belle d’Iles des Caraïbes. Toutefois, ces Etats sont totalement indépendants vis-à-vis du Royaume-Uni, leur seul lien étant qu’il possède le même chef d’Etat, ce qu’on appelle une Union Personnelle. Ainsi, un Canadien par exemple, ne possède pas la nationalité Britannique. Mais alors, quid de Gibraltar par exemple ? A part le fait que c’est tellement petit que les avions traversent la ville pour décoller, ce territoire rentre dans la dernière catégorie de type de représentation de politique que couvre la couronne. Ce sont ce qu’on appelle les British Overseas Territories, derniers vestiges de l’empire Britannique, à l’image de notre Guyane ou Guadeloupe. Ils ne font pas partie du Royaume-Uni, mais celui-ci en possède le contrôle formel et est souverain sur leur territoire, à la différence du cas précédent, et les habitants y possèdent la citoyenneté Britannique. Bref, j’espère que vous y voyez un peu plus clair, parce que si c’est toujours un peu complexe, au moins lorsque vous serez en échange en Australie, vous pourrez vous la péter en expliquant ce que fout Elizabeth sur leurs billets.

Thomas Sghedoni

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Culture

I want to break Free Le clip de Queen est ultra connu. Mais l’avez-vous déjà regardé sans le son ?

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her lecteur, c’est une expérience un peu étrange que je te propose de faire aujourd’hui pour ce clipmania. D’abord, si tu ne l’as jamais vu, précipite-toi sur le clip d’I Want To Break Free, parce qu’il faut avoir vu Freddy Mercury passer l’aspirateur en talons hauts et mini jupe en cuir au moins une fois dans sa vie. Si tu l’as déjà vu, tu vois forcément de quoi je veux parler. A la fois burlesque, totalement perché et très provocateur pour l’époque (le clip, sorti en 1984, fut interdit d’antenne aux Etats-Unis, le groupe étant accusé de corrompre la jeunesse), ce clip montre dans une première partie les membres du groupe, tous travestis. Freddy Mercury arbore une perruque du plus bel effet, une paire de faux seins, et passe l’aspirateur sous le nez de John Deacon lisant son journal, déguisé en vieille femme. Bien sûr, dit comme ça, c’est déjà quelque chose. Mais si tu regardes la vidéo uniquement pour te marrer un bon coup, tu passeras à mon humble avis à côté du message de Mercury. Et ce message n’est peutêtre pas si facile à entendre, quand la chanson qui nous est si familière est en train de passer, et qu’on ne voit plus que le lipstick rose immonde de Freddy, assorti à ses boucles d’oreilles. C’est pourquoi je te propose de

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couper le son. Ou, encore mieux, d’aller voir la version réalisée par Mario Wienerroither sur Youtube. Ce petit génie a enlevé la musique, laissé la voix du chanteur, et ajouté des bruitages correspondant aux images du clip. Cela va de l’aspirateur aux bruits de la ville en passant par les boucles d’oreilles qui s’entrechoquent. Et d’un seul coup, on arrête de rire. Le clip qui était absurde et délirant devient dérangeant. La voix de Freddy Mercury résonne bizarrement au milieu des bruits de la maison, et son « I want to break free » prend tout à coup du sens. On voit tout à coup la femme potiche qui passe l’aspirateur pendant que son mari lit le journal, la femme américaine, parfaite épouse et mère de famille, censée être parfaitement heureuse dans sa petite vie de banlieue. C’est à nous que s’adresse Freddy Mercury. Lui est en train de « break free » en live sous nos yeux, en s’affichant travesti, face à l’Amérique puritaine et coincée. Lui se moque des convenances. « I got to break free from your lies / You’re so self-satisfied I don’t need you » Et toi, à quand le break free ?

Sarah Monier


musiciens anonymes

Culture

Ou comment passer devant le talent sans le remarquer

Le saviez-vous ? Alain Souchon,

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onnaissez-vous Joshua Bell ? Il s’agit d’un des plus connus et réputés violonistes de notre époque. En 2007, il a participé à une expérience menée par le Washington Post : il s’est déguisé en musicien de rue et a joué pour les passants dans le hall d’une station de métro à Washington à l’heure de pointe. Deux jours auparavant, le violoniste avait donné un concert à guichet fermé au théâtre de Boston où les spectateurs ont payé jusqu’à 100 dollars leur place et son violon, un Stradivarius de 1713 vaut la bagatelle de 3,5 millions de dollars. En 45 minutes de concert et de morceaux complexes, seules sept personnes ont pris le temps de s’arrêter et il n’a récolté que 32 dollars. Personne ne l’a reconnu, aucun applaudissement ni aucune réaction ne sont venus saluer sa performance. Le journaliste chargé de l’expérience avait conclu finalement « dans un environnement ordinaire, à une heure inappropriée, sommes-nous capable de percevoir la beauté, de nous arrêter pour l’apprécier, de reconnaître le talent dans un contexte inattendu ? »

« Mais pour faire fortune, il faut savoir s’y prendre : la culture, l’original et l’effet de surprise sont de bon ton »

Pourtant, les rues, les places et les transports en commun grouillent de petits artistes aussi doués qu’inconnus. On dit même que les meilleurs musiciens sont ceux qui ont connu la rue. La ville est leur ter-

Keziah Jones, Lââm, rain de jeu, ils n’ont pour projecteur que le soleil, William Baldé, Manu pour seul public les passants Tchao ont tous blasés et ils leur font la cour commencé dans pour un regard et une pièce. le métro. William Mais pour faire fortune, il Baldé par exemple faut savoir s’y prendre : la y a chanté pendant culture, l’original et l’effet de 16 ans. surprise sont de bon ton. Un accordéon, un micro et des chansons « vieille France » attendriront le cœur alors qu’un piano roulant et des vêtements peu communs ne passeront pas inaperçus. La RATP et le métro parisien peuvent même faire office de rampe de lancement : tous les six mois, l’Espace Métro Accords auditionne près de mille musiciens. Seuls trois cents obtiendront un badge les autorisant à se produire légalement sur « la plus grande scène de France » et ses quatre millions de voyageurs quotidiens. Au point qu’un projet, le « SON DU METRO », aille dénicher de petites perles inconnues dans les couloirs bondés pour leur offrir, après concours, la possibilité de participer à un album et de se lancer dans une tournée. Enlevez vos écouteurs et arrêtez-vous pour observer ces artistes de rue. Le prochain chanteur à succès se cache peut être parmi eux.

Pauline Grepin

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Culture

Did video kill the radio stars ? Faites-vous partie des 65% de Français qui écoutent la radio au quotidien ? Non ? Alors il serait temps de s’y mettre !

5 bonnes raisons de se mettre à écouter la radio

Les Français aiment la radio Etonnant résultat que celui publié par Médiamétrie : à en croire l’observatoire des médias, 43 millions de Français écoutent la radio tous les jours, soit une augmentation de plus d’1 million d’auditeurs en 10 ans. Pour notre génération Y connectée à Internet et Youtube plus volontiers que l’oreille collée à un transistor, ce chiffre peut paraître étrange. Mieux : notre premier réflexe pourrait être de croire que ces 43 millions d’auditeurs sont tous vieux. Après tout, la population est vieillissante… les jeunes sont moins nombreux que les personnes âgées… qui s’ennuient beaucoup, et écoutent donc la radio chez elles pour se sentir moins seules. N’est-ce pas ? Eh bien c’est FAUX. En tête du classement, NRJ se prélasse sur le trône de La Station Attirant Le Plus d’Auditeurs, avec 6,6 millions de fidèles, parmi lesquels il est fort peu probable que se trouve ta grand-mère (à moins qu’elle ne soit trop in et swaggy swag. On ne sait jamais). Juste derrière, on trouve RTL, France Inter, Europe 1, stations généralistes au public relativement large (25-75 ans sans problème, selon les programmes). Enfin, une sélection de fréquences musicales se partagent la majorité des auditeurs ; si elles font de moins bons scores, c’est simplement qu’elles ne font jamais l’unanimité. (Eh oui, tout le monde n’est pas fan de Chérie FM. Désolée.)

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Cher Gémien, tu n’es peut-être pas (encore) un fan absolu du petit poste et de ses ondes positives. Pourtant, si tu essayes, il y a moyen que tu te mettes à kiffer. Genre, vraiment. Pourquoi ? 1. Elle te fera te sentir moins seul. Les animateurs radio s’adressent régulièrement à leurs auditeurs, sur un petit ton intime, genre on est seuls vous et moi… ça crée une présence sympa dans ton 18m² ! 2. Tu peux suivre en faisant autre chose. Gros avantage sur la télé ou ton ordi : pas d’image signifie que tu peux suivre absolument 100% de ce qui se passe tout en faisant la cuisine, le ménage, la sieste… Ouais, bon, peut-être pas la sieste. 3. Elle stimule ton imagination et tes fantasmes. Comme tu le sais, la radio diffuse uniquement la voix des gens. Mais il se trouve que ton cerveau ne pourra pas s’empêcher de coller une tête sur ces voix ! Tu te retrouveras peut-être à fantasmer sur une voix trop sexy… évite d’aller voir à quoi ressemble la personne dans la réalité. Crois-moi : souvent, c’est la déception. 4. Elle t’ouvre de nouveaux horizons. Parlons musique : si tu as trouvé la station qui te ressemble, tu as de grandes chances de découvrir du bon son qui correspond à ce que tu aimes ! 5. Elle s’écoute partout, tout le temps, sans connexion Internet. Et ça, c’est cool.


Culture Internet et la radio, un couple qui fonctionne Evidemment, tu peux écouter la radio en live, d’une façon tout à fait traditionnelle, dirons-nous. Mais comme il t’arrive d’être en cours, en soirée ou tout simplement avec des gens, les stations, qui sont tes amies, mettent pour la plupart leurs émissions en téléchargement ou écoute gratuite sur Internet. Tu peux les podcaster ou les écouter en ligne, comme tu veux. Ça vaut pour les radios françaises, qui t’offrent donc un chouette catalogue d’émissions où tu es sûr de trouver quelque chose qui va t’intéresser, mais aussi – et là ça devient méga cool – pour les radios internationales. Si tu as envie d’écouter la BBC ou l’excellente station musicale KEXP, basée à Seattle, tu peux aller sur leur site !

(KEXP diffuse notamment des live de toute beauté, que je t’encourage fortement à aller écouter). Si tu es en Transco à Pékin, tu peux retrouver ta France bien-aimée via la radio. Tu l’auras compris, la radio, je l’aime. Micro-Ondes, France Inter, Le Mouv’, KEXP, France Culture, Ouï FM… J’ai mes petites chouchoutes, avec mes émissions bien-aimées (Micro-Ondes, n’arrêtez jamais l’Onde de Choc, j’en mourrais). Pour moi la radio, c’est un peu une extension de Youtube. Et je suis sûre que vous kiffez Youtube… Alors qu’est-ce que vous attendez pour passer sur les ondes ?

La maison de la radio

Pour tomber encore plus amoureux de ce génial média, allez voir le documentaire de Nicolas Philibert sur la maison de la radio, où se trouvent les sièges de Radio France. Aucune voix off, juste 1h30 d’immersion dans les locaux, les émissions, les voix. C’est beau et ça donne juste envie d’aller y passer sa vie.

Sarah Monier

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Titre chapeau

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Planètes

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La photo de planètes

Cette photo a été prise lors du Gala GGSB. La volonté du photographe est de créer un cercle autour de la protagoniste afin de représenter une sorte d’aura qui entoure cette dernière. La prise de vue et le jeu de lumière font penser à une éclipse capturée au moment parfait.

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SOS

Le projet madagascar Manahoana ! L’année dernière, SOS est parti à Madagascar avec 12 de ses membres pendant 6 semaines inoubliables. Mais pour y faire quoi ?

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remière motivation, le Rhum. Blanc ou ambré, les Malgaches aiment déguster cette délicieuse boisson pure ou arrangée, c’est à dire mélangée avec des ingrédients tel que de la vanille, des épices, des fruits… Attention cependant à ne pas en abuser, le réveil pourrait s’avérer difficile et douloureux ! La bière y est aussi brassée en quantité, THB et Skol sauront apaiser la soif des baroudeurs. Toutefois, ce n’est pas pour le rhum ou la bière que SOS s’est rendu sur place. Notre mission comportait deux temps : en premier lieu, nous sommes allés dans la région de Moramanga pour remettre en état les locaux scolaires d’Andasibe et construire une cantine à Menalamba, petit village de brousse. Les fonds apportés ont servi à la construction de la cantine et permettront de l’alimenter pendant 1 an afin de nourrir environ 300 enfants. Pendant la seconde partie du projet, nous sommes allés plus

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au nord, près de Tamatave, dans le petit village côtier de Mahambo où nous avons restauré et animé un centre d’accueil pour les orphelins ou les enfants abandonnés. Quelque soit le lieu ou nous étions, nous avons tissé des liens d’amitié très forts et sincères avec toutes les petites bouilles que nous avons fréquentées. Très joueurs et très curieux, certains étaient de véritables crapules qui nous ont bien fait courir ! Attention aux mains baladeuses cependant, les belles poitrines du projet n’ont pas été épargnées ! Si l’on devait résumer le projet en quelques mots, nous pourrions dire que le projet Madagascar c’est … Du bonheur, des enfants, des scorpions, des scolopendres, du rhum, des noix de coco, des lémuriens, des serpents, de la pirogue, du sable, des bonbons coco, du riz, du riz, du riz, du riz, des pâtes, du riz, du riz, du riz.


Les anecdotes du séjour

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Les chasses d’eau malgaches ne sont vraiment pas très fiables. À défaut de pouvoir enterrer leur popo dans le jardin, certains n’hésitaient pas à aller se soulager dans la mer. Certains membres n’ont vraisemblablement pas respecté la charte PI et ont même finit par se mettre en couple. Y aurait-il eu validation outre mer ? Il paraît que Décathlon est venu proposer un poste d’ambassadeur à Océane Chrétien après avoir vu toute sa panoplie d’articles achetés spécialement pour le voyage. Les enfants sont vraiment très sympathiques. L’un d’entre eux a eu la merveilleuse attention de nous offrir un boa dans un sac de riz. Frissons garantis. Certains membres ont ramené avec eux des beaux souvenirs de Madagascar… Notamment des puces. Miam.

Quelques beaux moments qui sauront te donner envie de te lancer dans la solidarité internationale : Le lever de soleil sur l’Océan Indien à Mahambo. Romantisme garanti. Nuit à la belle étoile et autour du feu à Melalamba. Visite de réserves naturelles, rencontre avec des lémuriens, crocodiles, foussa, serpents, tortues … Fêtes de l’indépendance le 25 juin, feux d’artifices et défilé Fêtes et dégustation de rhum avec les villageois. Malheureusement, plus beaucoup de souvenirs pour en parler. Tous ces moments où les enfants s’accrochaient à nous, ou simplement qu’ils s’assoupissaient dans nos bras.

Alors sois solidaire, et abandonne ta mère, Bouge toi les fesses et viens nous voir à SOS !

SOS - Projet Madagascar

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Millesi’mets

La recette du mois

Qui a dit que les étudiants devaient se nourrir exclusivement de pâtes et de steaks hachés ? Millési’mets vous propose ce mois-ci des recettes qui font plaisir, faciles et rapides à réaliser, en bref de la bonne cuisine étudiante. Pas de panique, pas besoin de compétences culinaires extraordinaires ni d’ustensiles particuliers, on fait simple. Au menu, un chili con carne et un mugcookie cœur Nutella.

Mug cookie cœur nutella

Chili con carne (pour 2 personnes) Ingrédients : 300g de viande hachée Une petite boite de maïs Une petite boîte de haricots rouges Une petite boîte de tomates pelées 1 échalote Epices Chili Faire revenir l’échalote dans de l’huile d’olive, ajouter la viande hachée en remuant bien. Assaisonner la viande avec du sel et du poivre. Une fois que la viande commence à être cuite, ajouter les tomates, le maïs, les haricots et les épices chili. Laisser mijoter 5 minutes, c’est prêt !

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Faire fondre une cuillère à soupe de beurre au micro-onde dans une tasse. Ajouter un œuf, deux cuillères à soupe de sucre, quatre carreaux de chocolat coupés en morceaux, trois cuillères à soupe de farine et une cuillère à café de levure. Mélanger le tout et mettre une cuillère de Nutella au milieu. Faire cuire 45 secondes au micro-onde.


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artagem

Le WEI coast vu par artagem

Marie-Claire Nicot

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Le petit oiseau, la vache et le renard

Une petite histoire avec une jolie morale, c’est toujours amusant !

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ous sommes au cœur de l’hiver, et un petit oiseau est confortablement installé, bien au chaud, dans son nid. Mais tout-à-coup, un coup de vent, et il tombe au sol. Le petit oiseau ne sait pas voler, et commence à rapidement être transi de froid. Alors, le petit oiseau commence à crier à l’aide « pui piu piu ». Et au moment où il pensait que tout était fini, voilà que passe une vache, une belle grosse vache de nos campagnes qui rumine son dernier repas. Elle voit alors le petit oiseau tout grelottant sur le sol, et décide de l’aider. Elle lève alors sa queue, et « vlash », laisse tomber une belle galette bien chaude bien fumante sur le petit oiseau, avant de poursuivre son chemin. Le petit oiseau sort alors la tête de la bouse, tout content d’être enfin réchauffé, et crie sa joie en reprenant joyeusement ses « piu piu piu » de plus belle. Mais alors, un vieux renard passant par-là entend le bruit et, curieux comme il l’est, va voir ce qu’il en est. Il trouve donc le petit oiseau tranquille et bien au chaud. Alors, il le saisit délicatement entre ses deux doigts, le sort de la crotte dans laquelle il se trouve, le nettoie délicatement de toutes ses souillures, et le gobe tout cru.

la rue alors qu’il n’aurait pas dû. Résultat des courses, de charmantes personnes se proposent de le ramener chez lui (aka le sortir de la merde). Le type se réveille alors le matin dans un entrepôt, entouré de gars comatant tout ce qu’ils peuvent, quitte l’endroit et va trouver la police, qui lorsqu’elle débarquera sur place ne trouvera rien. Il venait de s’échapper de ce qui était très certainement une moisson d’organes pour le marché noir. Un very very bad trip au final. Tout ça pour dire, ne rentrez pas seul, d’autant plus que pour chiner, raccompagner une nana, ça se pose là comme technique !

« Celui qui te met dans la merde ne le fait pas forcement pour ton malheur, alors que celui qui t’en sort, lui, ne le fait pas forcement pour ton bonheur »

On pourrait se demander quelle est la morale d’une si triste histoire ? Et bien la voilà : Celui qui te met dans la merde ne le fait pas forcement pour ton malheur, alors que celui qui t’en sort, lui, ne le fait pas forcement pour ton bonheur. Mais surtout, quand tu es dans la merde, tais-toi, parce que tout le monde va chercher à en profiter. Et on peut voir que cette morale s’applique très bien à certaines situations actuelles, avec des exemples à foison. Par exemple, une petite anecdote arrivée à une de mes connaissances vers Bordeaux. Le type se trouve à une soirée, et très naturellement, dans la plus grande tradition des soirées étudiantes, enchaine les cul-secs et autres activités désaltérantes. Ses amis, qui le mettent dans la merde en le bourrant, ne le font pas pour son malheur, bien au contraire. Le gars, rentrant chez lui à pied, rond comme une queue de pelle, chante et danse dans

Thomas Sghedoni

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Welcome to the french consulate Dans l’école de la géopolitique, plongée au cœur du pouvoir… ou presque.

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t non, contrairement à ce qu’on pense souvent, consulats et géopolitique ne font pas bon ménage. Faudrait quand même pas mélanger le consulat, l’ambassade, et la mission permanente à l’ONU, nein, nein et re nein. Alors le consulat c’est quoi ? Si à New York de nombreuses institutions se marchent un peu sur les pieds, sur fond de guerre des clans, le consulat a une mission simple : aider les Français installés dans la Grosse Pomme (et alentours, car la circonscription de New York est plutôt large, puisqu’elle contient même les Bermudes). Et pour ça il y a notamment le service événementiel, au sein duquel j’ai pu réaliser mon stage d’été. Oui petit 1A, ne crois pas ce qu’on te dit, ton monde ne tournera pas forcément autour de la vente l’été prochain. Loin de là. L’événementiel donc, deux mois entre petits fours, champagne, ministres et cafards (ces derniers ont leur importance). Alors parler des événements du consulat c’est bien, mais ça donne quoi en vrai, concrètement ? Et bien ce sont tout autant des conférences que des

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cocktails, des concerts ou encore des cérémonies officielles. Ainsi cet été le consulat a co-organisé la journée de commémoration du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie, a accueilli le Chœur français de New York pour un concert tout en douceur dans le Salon Rose, mais aussi la visite des ministres Fleur Pellerin et Axelle Lemaire, en déplacement dans la Grosse Pomme pour le lancement de la French Tech. Autant d’événements à organiser, de l’invitation, à la gestion des listes de participants, au suivi logistique, jusqu’à l’acceptation d’une petite coupe de


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champagne en milieu de soirée. Et finalement, après un an de déprime derrière son Lenovo flambant neuf, à se demander pourquoi on est là et à quoi va bien pouvoir nous servir de savoir faire je ne sais quelle formule sur Excel, la réponse apparaît. Oui Môssieur, à la surprise générale, ce qu’on « apprend » en cours peut nous être utile ! Voire épater les collègues, époustouflés de nous voir manier le pack Office de main de maître (rien que ça). Et là réapparaît le fameux « savoir-faire et savoir-être », parce que gérer des listes Excel c’est bien beau, mais derrière faut assurer quand le Consul te demande en réunion ce que t’as fait de ta semaine (à part chiller à Central Park s’entend), ou qu’il faut envoyer un mail au Consul général adjoint grec (le sens de la formule ça s’improvise pas tant que ça).

nous passionner. Non, je m’en fous d’EY et KPMG, non je ne veux pas être « manager financier » parce que « tu te rends compte à quel point c’est trop cool et comment t’es trop riche après ! ». Non. J’ai d’autres attentes et justement, un stage au consulat, ce n’est peut-être pas banal pour quelqu’un qui est en Ecole de Commerce, mais pourtant ça correspond à plus de personnes qu’on pourrait le croire. Et c’est là justement que nous voulions en venir, ami gémien, car oui, si toi aussi tu ne comprends pas un traître mot de ce qu’on peut te raconter en MQAD ou en Finance d’Entreprise (cours pris totalement au hasard), il y a une vie après ces heures de théorie assommantes qui ne te semblent pas d’un grand intérêt. En effet, les profils ESC sont aujourd’hui de plus en plus recherchés dans les domaines où on pense les attendre le moins. La clé étant avant tout de se démarquer : profil littéraire, option chelou, asso, GP, tout est prétexte à se vendre, alors usez et abusez ! Il existe des centaines d’opportunités qui ne sont pas classées dans ce que l’on peut considérer comme le « standard » d’un profil ESC, qui est plus que jamais en train d’évoluer. Mais plus encore, n’hésitez pas à aller chercher là où on ne vous attend pas : le public est l’exemple parfait où nous pouvons prétendre à de beaux postes, il suffit de se renseigner et de postuler.

« Il existe des centaines d’opportunités qui ne sont pas classées dans ce que l’on peut considérer comme le « standard » d’un profil ESC »

Tout ça c’est bien beau, mais ce qui est vraiment important là-dedans, c’est ça : j’aurai passé deux mois à expliquer mon parcours, comment j’ai pu débarquer au consulat, pourquoi je fais ce stage alors que je suis en Ecole de Commerce, pourquoi je suis en Ecole de Commerce alors que j’ai fait une prépa littéraire, pourquoi j’ai passé des concours qui ne me faisaient pas rêver, et pourquoi pourquoi pourquoi… Alors oui je n’ai pas fait un parcours « classique », je n’ai pas fait un stage de vente, je ne suis pas intéressée par tous ces métiers auxquels on nous destine, nous étudiants d’ESC, ni même par les sujets qui sont censés

Chloé Miraucourt

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LIBRE

Le plus gros chèque de empoché par une fem

Serena Williams serait-elle le symbole d’un espoir de parité hommes/femmes dans le sport ?

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e 7 septembre dernier au soir à New York, la meilleure joueuse de cette dernière décennie a remporté pour la sixième fois l’US Open. Rien de spécial quoi… Enfin pas tant que ça. En remportant cette finale, Serena Williams a définitivement été consacrée légende vivante du tennis. Elle égale Chris Evert et Martina Navratilova en obtenant son 18ème titre du Grand Chelem. De plus, elle empoche le plus gros chèque jamais remis dans l’histoire du tennis hommes et femmes confondus soit 4 millions d’euros (victoire US Open + US Open Series). Ce 7 septembre dernier restera inscrit dans les annales… Enfin si on nous en donne les moyens. Toi par exemple, étais-tu au courant de cet exploit ? Savais-tu qu’une femme avait réaffirmé l’égalité en termes de rémunération dans cette discipline et ainsi permis un pas de plus vers la parité dans le sport ? De fait, à moins d’être un amateur de tennis, les chances d’avoir perçu l’information étaient minces. Il existe une réelle discrimination à l’égard de la gent féminine dans le sport, notamment dans la diffusion d’informations sportives et généralistes, ce dont témoigne indirectement l’exemple de Serena Williams.

mande en effet quelques minutes de recherche… ! On peut même dire qu’il est plus facile de trouver des critiques injurieuses à l’égard de ces joueuses qu’un article vantant leurs mérites. Il suffit par exemple, d’entendre les remarques de commentateurs controversés comme Guy Forget qui lors de l’US Open passait bon nombre de matchs à critiquer les moindres performances physiques des joueuses. Ou encore ceux de joueurs peu scrupuleux, comme Ernest Gulbis, qui comme dirait Simone de Beauvoir, réduit la femme à un statut de femelle et ose remettre en cause l’intérêt d’une carrière professionnelle pour les joueuses de tennis : « Je n’aimerais pas que mes sœurs deviennent joueuses professionnelles […]. Une femme doit profiter de la vie un peu plus que ça, doit songer à avoir une famille, des enfants. […] Je suis sûr que tout le monde vous dira que c’est vrai, même les filles. Je veux dire, c’est une question d’hormones, et tous ces trucs. Nous [les hommes], on n’a pas toutes ces mauvaises choses [les règles, suppose-t-on], donc on est en pleine forme à chaque fois, et vous [les femmes], non. »

« Il existe une réelle discrimination à l’égard de la gent féminine dans le sport, notamment dans la diffusion d’informations sportives et généralistes »

Si le 8 septembre au matin Serena a pu faire la une des journaux sportifs, c’est parce que son nom et son exploit l’imposait. Bon nombre de fans auront remarqué qu’il est peu courant voire rare de voir une joueuse de tennis « non exceptionnelle » faire la une ou les grands titres des journaux spécialisés. Trouver par exemple, un article sur une victoire la veille d’une joueuse autre qu’une Williams, Sharapova ou encore une Na Li en Chine, de-

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l’histoire du tennis est mme : du jamais vu ! Et pourtant, il n’y a qu’à être attentif aux palmarès de ces dernières pour être émerveillé ! Sur les trois dernières années uniquement, autrement dit sur les 15 derniers gros tournois disputés (les Jeux Olympiques de 2012, les 12 derniers tournois du Grand Chelem et les Masters de 2012 et de 2013), Serena en a gagné 8 dont Wimbledon en 2012, l’US Open en 2012-2013-2014, Roland Garros en 2013 les Jeux Olympiques de Londres (simple et double) et le Master de fin d’année 2012 et 2013. En termes de palmarès complet, elle a tout gagné et pourtant, sa présence dans les médias spécialisés par rapport à un Federer, n’est pas à la hauteur de ses performances. On parlait, par exemple, deux fois plus de Federer pour un 18ème titre du Grand Chelem, qu’il n’a d’ailleurs pas obtenu, que de Serena qui elle, l’a remporté et qui n’est plus qu’à quelques marches de Steffi Graf, icône détentrice du Grand Chelem doré. Néanmoins, le tennis reste la discipline sportive où les mesures en termes d’égalité femmes-hommes sont les plus avancées. L’égalité des rémunérations, malgré

quelques débats quant à sa légitimité, est appliquée et de nombreuses actions en faveur de la parité sont menées par des fédérations comme la Women’s Tennis Association créée par Billie Jean King, une ancienne n°1. Il s’agit aussi d’une discipline sportive où les femmes sont reconnues et influentes. Par exemple, Sharapova, Serena ou encore Na Li en plus d’être des business women aguerries, font partie des 100 personnalités les plus influentes du monde. Ainsi, le 7 septembre dernier, Serena Williams semble avoir posé une pierre définitive vers cette avancée. Semble en effet, car reste maintenant à savoir si cette joueuse exceptionnelle ne fait pas figure d’arbre qui cache la forêt : si sa renommée est réellement bénéfique aux autres joueuses et permet un véritable rééquilibrage des inégalités en leur faveur en termes de couverture médiatique.

Elodie Wanang

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LIBRE

Je suis riche, coupe-moi une tranche Nombre de sociologues se sontchapeau penchés sur la question et pourtant aucun n’a su répondre de manière convaincante à cette question primordiale : c’est quoi un riche ? Le Gem In Way apporte sa pierre à l’édifice en vous livrant une explication inédite : la vraie marque de la richesse n’est rien d’autre qu’une bonne trancheuse à jambon.

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a réponse la plus basique à la question se fonde sur le salaire : on est riche quand on gagne beaucoup. Encore faut-il définir le « beaucoup ». D’après une enquête IFOP de 2013, pour les Français cela correspond à toucher 10 000 € brut par mois (soit un salaire net de 6 500€). Cela concerne environ 3% de la population. Pourtant dans les 97% de Français censés être moins riches, il existe en réalité des gens beaucoup plus fortunés : ils tirent la richesse de leur patrimoine. Toujours selon la même enquête, il faut posséder 630 000 € de patrimoine pour être considéré comme un riche en France. Mais le problème de l’approche monétaire, c’est qu’elle occulte toute la dimension symbolique de la richesse : être riche c’est avant tout se conduire comme un riche, autrement dit, montrer que l’on est riche. Peut-on considérer que le millionnaire qui vit comme un sans-abri est riche ? Pas complètement, il ne sera admis comme tel que lorsqu’il aura adopté le train de vie qui en découle. Pourtant un flambeur qui vivrait d’emprunts bancaires ne sera pas non plus considéré comme un riche. La solution de ce problème des plus épineux n’est autre qu’un objet qui allie fort prix d’acquisition avec un savoir-vivre hérité de la

noblesse : la trancheuse à jambon. En effet, bien qu’il existe des modèles bas de gamme « abordables » (autour de 100 € pour un modèle de taille moyenne), cet objet que l’on peut qualifier de superflu n’est pas la priorité de la plupart des ménages. Les plus beaux modèles dépassent même les 1 000 €, et ils s’insèrent uniquement dans une cuisine de luxe. Mais le plus important, c’est qu’on ne s’offre pas une trancheuse électrique si l’on ne possède pas l’éducation culinaire qui va avec. A savoir, le goût pour les produits terroirs d’exception, parmi lesquels trône en roi le jambon (jusqu’à 300 € le kilo pour du bellota y bellota). La trancheuse à jambon apparait donc comme le meilleur témoin de la richesse. Et si vous ne nous croyez pas, regardez un peu autour de vous qui possède cette machine de luxe, vous pourriez être surpris.

« La trancheuse à jambon apparait donc comme le meilleur témoin de la richesse »

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Arnaud Négrier


LIBRE

La villageoise La bouteille de vin… en plastique.

I

l n’est pas rare d’avoir des problèmes de trésorerie quand on est étudiant, et l’un des postes qui en pâtit souvent est le budget alloué aux diverses sorties et alcool en tout genre. On connait tous cette bouteille de vodka premier prix d’un goût douteux qui fait le bonheur de tous en fin de soirée. Mais êtes-vous déjà allé jusqu’à rejoindre le club très fermé des dégustateurs de vin industriel plastifié ? Apporter et boire de la « villageoise » ou tout autre nectar blistérisé est un marqueur social fort. En effet ce curieux breuvage ne laisse jamais indifférent, on entre dans une catégorie, on passe un cap, on a lâché les freins, plus rien ne nous atteint, et l’étiquette de « gros poivreau à vinasse » ne nous fait plus peur. Seuls certains élus qui ont renoncé à tout prestige social en communauté ont le privilège de pouvoir trouver dans la boisson rubis le réconfort qui sied à leur foie. Il faut cependant rendre hommage à ces téméraires de la bouteille, ces aventuriers de la gueule de bois - bref : ces héros de la tize. Pour ceux qui n’ont pas la chance de connaitre les subtils arômes de ce genre de spiritueux voici un rattrapage. Le vin est une industrie florissante mais les bouteilles en verre coûtent cher et quand on a une consommation proche de celle de Depardieu sans en avoir le salaire, il n’est pas toujours commode de s’acheter du Saint Joseph

pour se mettre une mine. On se rabat régulièrement sur de la bière au goût de pisse de cheval, peu onéreuse et pas trop agressive à l’estomac. Cependant certains n’aiment pas la pisse de cheval et doivent trouver réconfort auprès de la bouteille n°1 des clochards : la bouteille en plastique, affectueusement appelé « villageoise » pour les intimes, du nom de la marque la plus connue. Pourtant cette bouteille est en fait très pratique, pas de galère monumentale avec le bouchon, solide avec son plastique souple. Compacte, elle se loge partout et sa forme carrée permet même d’optimiser le rangement pour les plus assidus de la gargoulette. De plus son goût relativement inexistant fait passer la pilule des 2,83 € pour une bonne affaire. Hélas sa réputation n’est plus à faire et cette valeureuse bouteille est souvent reléguée à une place imméritée : celle d’attraction de foire pour mondains amusés. En effet mettez à la vue ce récipient de plastique et vous aurez raillerie et saillie de vos camarades qui s’empresseront de vous lire l’étiquette et pouffer à chaque phrase, oubliant par là même leur probable destin en marketing. Alors que le même vin, embouteillé et présenté selon la norme passerait comme un vin de table tout à fait classique, voir correct. Alors laissons une chance à la villageoise de nous montrer ses secrets et n’oublions pas, comme disait Alfred de Musset : « Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ».

« Seuls certains élus qui ont renoncé à tout prestige social en communauté ont le privilège de pouvoir trouver dans la boisson rubis le réconfort qui sied à leur foie »

Julien Bretin

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LIBRE

Les trésors de la langue française Chryséléphantin

Certains se demandent peut-être ce que signifie ce mot barbare. C’est le but de mon article. D’autres se disent, ma culture est suffisante, je connais déjà ce mot. Bravo. Ce mot vient du grec. Il se divise en deux mots (à l’époque), or (chrysos) et ivoire (elephantinos). Il s’agit d’une technique de sculpture inventée en Grèce aux environs du VIème siècle avant Jésus-Christ. On assemblait des plaques d’ivoire et d’or sur une armature de bois. Souvent, l’ivoire était utilisé pour repré-

Compendieusement

Laurent Fitzpatrick Sarah Monier

Jaculatoire

En voilà un p’tit mot border ! Je vous donne un exemple de phrase qui va finir de vous faire penser à des choses malsaines : « Le curé a été jaculatoire », « Cette fontaine est jaculatoire ». Mais qu’est-ce que ça veut dire bon sang ? Ne paniquez pas. Ce petit mot charmant vient du latin jaculatorius, qui signifie « lancé, dardé ». Il qualifie un jaillissement intérieur intense. Un élan irrépressible de lyrisme. Et je dis bien :

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senter l’homme, sa chair et son corps. Les statues étaient appelées chryséléphantines. Deux exemples connus sont l’ancienne statue d’Athéna au Parthénon ou celle de Zeus à Olympie, sculptée par Phidias qui était une des sept merveilles du monde. C’est cette même statue qui a inspiré celle d’Abraham Lincoln à Washington D.C. Plus récemment, ces statues sont redevenues à la mode sous le courant Art Déco, où l’on utilisait du bronze doré à la place de l’or.

Ce mot absolument magique compte six syllabes, et savez-vous ce qu’il veut dire ? « Bref ». Voilà. L’ironie de la chose est enchanteresse ! Imaginez la célèbre série renommée : « Compendieusement, mon frère est gay. » « Compendieusement, j’étais dans la merde. » « Compendieusement, j’étais toujours dans la merde. » Avouez que ça a de la gueule !

Si l’on parle étymologie, ce mot vient de l’adjectif « compendieux », qui signifie donc « abrégé, raccourci, plus court ». Mais à titre personnel, je préfère l’adverbe à l’adjectif. Voilà, si vous voulez vous la raconter en soirée, vous savez quel mot adopter !

de LYRISME (concentrez-vous un peu !). On parle donc d’une prière jaculatoire, pour signifier sa courte durée et sa ferveur extrême. Après, dans le contexte de la fontaine, on peut s’en servir pour qualifier son jet. Ce jet, pour pouvoir utiliser le mot jaculatoire, doit être à haute pression et de grande hauteur. Il doit projeter, si j’ose dire. Enfin, vous voyez l’idée.


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Offre valable jusqu’au 30/10/2014. TAEG fixe de 1,50% pour les prêts avec une durée de remboursement inférieure ou égale à 60 mois et de 1,80 % pour les prêts avec une durée de remboursement supérieure à 60 mois, taux en vigueur au 01/07/2014. Assurance à partir de 0,18%. Durée maximum du crédit : 9 ans (différé compris de 5 ans maxi). Plancher : 760€, maximum : 30 000 €. Caution familiale ou tiers nécessaire. Sous réserve d'acceptation du dossier. Taux hors assurance facultative, Taux garanti jusqu’au 30/10/2014.

(2)

Offre valable jusqu’au 30/10/2014, réservée aux étudiants de Grenoble École de Management pour toute première ouverture d’un compte chèques à l’agence BNP Paribas Europole de Grenoble, sous réserve d’acceptation. Votre carte premier est gratuite les trois premières années.

(3)

Offre valable pendant la durée de votre séjour et dans la limite de 2 ans maximum. Offre valable jusqu’au 31/12/2014.


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