Le système C Bernard Collet créateur d’images
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Bernard Collet vu par Richard Dumas. 2008.
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« Les Arts dînent à l’huile », festival Douarnenez. 2001.
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ernard Collet est né à Rennes, un jour de mai 1962. Mais c’est à Quimper que le personnage va grandir, faire des études et affiner son goût pour la matière. Celle qu’il malaxe entre ses doigts, qu’il coupe, colle et triture dans tous les sens pour bâtir une image, raconter en un clin d’œil avisé. Au début des années 1980, au fin fond d’une salle enfumée d’un bistrot de Quimper, Bernard échafaude ses premières esquisses. Elles deviennent rapidement des affiches. En 1983, il fait héroïquement « swinguer Gradlon ». De quoi illustrer fameusement les animations musicales qui font vibrer la capitale de la Cornouaille. Il crée des visuels pour plusieurs groupes pop, rock et punk de l’époque. De 1984 à 1987, il participe à plusieurs expositions collectives l’Art en campagne à Guerlesquin dans les Côtes-d’Armor ou encore Ils créent pour demain, exposition donnée à Nantes où Bernard présente un documentaire-fiction sur le thème de la performance donnée par Yann Kersalé le sculpteur de Lumière, dans le Finistère. Il expose aussi aux Rencontres art et cinéma de Quimper, participe à Art et entreprise et monte une expo personnelle, Zig-Zag, à la Fnac de Rennes. Depuis cette époque, Bernard a multiplié les projets, les collaborations et les aventures, pourvu que ses dix doigts continuent à avoir la bougeotte dans ce monde qui s’agite. Ce monde là, à vrai dire, il l’aime, comme il aime plus que tout accrocher les gens par ses images affichées sur les vitrines, les murs de villes et de campagnes qui en redemandent. Il aime rendre « accessible » ce qui ne voudrait pas toujours l’être et le mot « populaire » ne l’effraie pas. Il en a fait son étendard. Les festivals de musique, de théâtre, de cinéma et d’arts de la rue sont vite devenus friands de ses créations visuelles. Plus de treize années d’affiches originales pour le Ciné enfants de Quimper et ses emblématiques caméras de faïence, de peluche, bois, métal… Plusieurs affiches pour le Coup de chauffe de Cognac, les Tombées de la Nuit, les Transmusicales de Rennes ou encore Jazz sous les Pommiers. Au-delà de l’Hexagone, on a vu du Bernard Collet du Chili au Mexique, en passant par la Tchéquie. Il tresse aussi des collaborations fructueuses avec d’autres artistes (notamment le photographe Pierre Tressos), enseigne ici ou là son grand petit art de la débrouille. On reviendra tout à l’heure sur sa rencontre avec Les Ours du Scorff, l’une de ses plus touchante et tendre aventure. Ils sont peu, en Bretagne, à cultiver ainsi, contre vents et marées, cet art de l’illustration. Alors, aujourd’hui, autant regarder fièrement ce quart de siècle passé à bâtir cette imagerie si personnelle, si universelle.
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Affichiste malgré tout Aujourd’hui, numériquement, l’image explose. Par analogie, les affichistes implosent. Disons le clairement : légions au siècle dernier, leurs bataillons réduisent comme peau de chagrin sous les assauts des apprentis-sorciers de la culture numérique, sous la palette plus ou moins graphique des chantres du tout-fait virtuel, des virtuoses du copier-coller d’images à un euro. Victimes de l’image à l’emporte-pièce qu’on ne prend aujourd’hui même plus la peine de se refiler sous le manteau. Emballé c’est pesé. Circulez. La loi du marché fera le reste. La lutte paraît inégale et donc loin d’être gagnée. Pour les artisans de la création originale, ceux que l’on désigne encore par « affichistes », appellation de moins en moins contrôlée. N’empêche. Il en existe encore qui se démènent comme de beaux diables. Parmi ces guérilleros du hand-made, il y a Bernard Collet, habile manipulateur du crayon, du pinceau, de la colle et du matériau que l’on modèle. Il est l’un de ces maquisards entré en résistance, embusqué dans son atelier clandestin, prêt aux meilleures escarmouches artistiques. Quarante-six ans d’âge au compteur en cette année 2008 et pas loin de 30 balais de pratique artistique dans les cartons. Sans aucun doute l’un de ces bouilleurs de crus dont la piste pourrait s’effacer si l’on n’y prend pas assez garde. L’affichiste Alain Le Quernec, compagnon d’arme de Bernard Collet, a dit fort à propos de ce dernier qu’il « est l’une de ces très rares personnes à avoir développé une petite musique autonome et particulière ». Une de ces exceptions face aux graphistes grouillots, (exécutants de concepts développés par d’autres), dont l’emploi du temps ne permet guère d’être créatifs. Depuis 2001, où une première rétrospective autour de Bernard Collet fut mise sur pied à Lorient, nous ne nous sommes croisés que par intermittence. Croisés ici où là, comme ça, dans un bistrot de l’une de nos rues préférées de Rennes. Croisés en bord de mer, dans l’ambiance familiale d’un moment de vacances. Chacun, pour le reste, vacant à ses occupations. Ces sept dernières années, Bernard ne s’est pas arrêté. Démultipliant son talent premier d’affichiste pour gagner peut-être en variété de commanditaires. Nombre d’entreprises ayant choisi de faire appel à l’empreinte Bernard Collet pour leur communication externe. Récemment encore, Bernard s’est illustré avec une campagne de communication contre l’addiction au tabac et au cannabis lancée dans les lycées finistériens. Le voici un beau jour de printemps 2008, affiché grandeur nature au Musée de Bretagne à Rennes.
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Bernard et les Ours Sur le vaste chantier de création de Bernard, tout peut changer d’une minute à l’autre. Les acteurs dirigés par leur metteur en scène ne sont pas de chair, mais le système Collet leur insuffle le supplément d’âme nécessaire pour que leur jeu devienne théâtre de vie en trois dimensions. Pour le bonheur des petits et des grands, la scène finale est toujours lumineuse et magique, réminiscence du matériau joyeux de l’enfance. L’enfance, revenons-y un instant. Bernard Collet aurait pu être musicien professionnel. Ça n’a pas été le cas. Mais il a appris tout petit à jouer du biniou-koz et de la bombarde. Bernard aurait pu devenir cinéaste. Ça n’a pas été le cas. Pourtant son oncle préféré lui mit entre les pattes une caméra super huit pour ses sept ans. Bernard préférait sculpter des dauphins en bois... Sa passion immodérée pour certaines musiques décalées, des Residents à Roland Becker en passant par Massacre ou Philip Glass, fait tourner à plein régime son moteur à création. Dans les années 1980, sa collaboration avec le musicien Marc Gauvin aboutit à la réalisation de courts-métrages décisifs. Au milieu des années 1990, aux sources du Scorff, et au cœur du centre Bretagne, Bernard croise le chemin des Ours… Rencontre de taille avec Gigi Bourdin et Laurent Jouin, qui pour le meilleur, font rire et chanter les petits enfants du terroir breton et tous ceux qu’une brave patte d’ours posée sur l’épaule ne fait pas frémir. Une longue et habile complicité éclôt en visuels d’affiches de concerts, pochettes de disques et décors de scène du royaume des Ours. De cette intime jonction naîtra l’Ours Oné, ce petit « ravailleur » qui préfère s’en aller à la pêche plutôt que de satisfaire aux obligations administratives qui cernent le berceau des Ours du Scorff. Le personnage aux yeux doux devient très vite le héros d’un livre pour enfants, Le restaurant du Verluisant. Bernard y travaillera de longs mois, dans l’inconfort d’une cave au plafond trop bas. La comptine, ciselée par Gigi Bourdin, illuminée par Pierre Tressos, est un pur bonheur. Chaque page est un scénario. Une affiche en puissance.
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L’univers des Ours ne pouvait peut-être mieux correspondre au système Collet brièvement décrypté plus haut. Nous ne sommes plus dans le simple domaine de l’illustration mais dans la transfiguration d’un propos, qui, sous ses aspects drolatiques, dénonce les dérives et les travers d’une société qu’on voudrait trop ordonner, dans un mode cadencé par le rythme de la rentabilité à tout va. Gigi Bourdin, Laurent Jouin et Pierre Tressos ne sont pas nés de la dernière rosée. Bernard Collet non plus. Leur rencontre était inéluctable. Leur collaboration ne pouvait qu’être féconde.
Au musée… avant l’heure ? Printemps 2008. Bernard, un brin fébrile me presse de grimper dans le premier métro. Direction le musée de Bretagne. Sa nouvelle expo nous y attend. Bernard Collet est donc au musée. Pas pour toujours. Pour quatre mois. Mais ça le secoue, apparemment. « Ça sent un peu le sapin non ? », on s’empressera de rassurer l’intéressé toujours sur le qui-vive, grignoté par une inquiétude rampante, écartelé par cette nécessaire reconnaissance, cette difficulté de vivre de son art au quotidien. Paradoxalement, les commandes ne se bousculent plus tout à fait comme avant, alors que les possibles commanditaires ont besoin de plus en plus d’images. Enfin, nous voici dans le gigantesque hall des Champs Libres flambant neuf. C’est ici que le musée de Bretagne se penche avec bienveillance sur la carrière de Bernard Collet en lui offrant une galerie-rétrospective de premier choix. Pour y pénétrer, il faut franchir un sas. Enfin, il faut entrer dans l’immense afficheportail ménagée par l’affichiste. Allons-y franco : pour un peu on se coifferait d’un galurin à la Indiana Jones, histoire de jouer le jeu de l’aventurier de l’affiche perdue… Bernard Collet a horreur du vide. Avec le temps, cette boulimie pour les formes, les volumes, les architectures, les objets, les personnages, les animaux, les couleurs, les images et les sons qui se juxtaposent - sans jamais vraiment s’entrechoquer -… « ça peut devenir une qualité non ? ». Bernard n’est définitivement pas un collectionneur. Mais il adore fouiner et secouer les puces des vide-greniers. « Parce que je peux avoir absolument besoin d’un petit vase marocain, de tampons de chaises, d’un bout de feutrine, d’un ressort, d’un engrenage ou d’un vieux 45 tours »…
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« Dans le cas de Jazz sous les Pommiers, tout l’intérêt de ce que j’ai fait est d’avoir décidé du choix des objets. Je les ai trouvés autant dans les merceries que dans les dépôts de bricolage ». Une partie de l’exposition est ainsi une reconstitution de l’atelier de Bernard, véritable capharnaüm de dessins préparatoires, de volumes, d’outils d’artisan et d’objets hétéroclites enchevêtrés. « Au moins ça se justifie ici encore un peu plus de présenter tous ces objets isolément. Ça éclate vraiment les gens de voir tout ça. Tout est construit, tout est justifié, mais chacun appréhende le truc comme il en a envie ». « J’ai ramené tout ça de chez moi… C’est mon atelier que j’ai transplanté ici », s’explique Bernard en s’arrêtant devant la nouvelle installation de l’ours endormi à sa table de travail. Mais continuons la visite. Bernard s’arrête à nouveau devant un écran où défile image par image la création d’une affiche en volume avec le complice et photographe Pierre Tressos. « Là, il y a 9 000 photos, c’est important. C’est ce que je revendique plus que tout : c’est la main qui travaille ». Dire que tout ça ne doit pas au hasard. N’en déplaise aux apparences. Bernard les aime tellement trompeuses.
Making of L’univers de Bernard Collet est une grosse petite fabrique, où tout finit par prendre place. « Je n’applique jamais deux fois la même technique, je cherche à chaque fois ». « Je n’ai pas une formation normale pour un affichiste. J’ai atterri aux Beaux-arts un peu par hasard, juste à cause d’une relation amicale. Et pourtant ce passage a été capital. À l’époque, s’esclaffe Bernard en s’ébouriffant un peu plus, si t’avais envie de passer pour un imbécile, t’avais qu’à savoir dessiner ! » « J’ai une formation de menuisier-ébéniste, j’ai toujours été un manuel. À Quimper, j’ai découvert un univers insoupçonné. J’ai balbutié, j’ai fait de la fiction, j’ai moulé des fragments de l’école, j’ai joué à l’archéologue. » « J’étais étudiant pour essayer des trucs, et puis la vidéo est arrivée. J’ai déballé les cartons et j’ai fait mes premiers clips. À cette époque, j’ai pu faire des affiches pour une compagnie de théâtre, elle en avait besoin. Les affiches, je les faisais sur place dans un bistrot, en collage. J’ai eu cette capacité, comme ça, de mettre en scène par le volume et la sérigraphie des histoires. Pourtant, à la base, je ne savais pas dessiner ».
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« Pas question de travailler par dépit : une image se pense à l’avance et ça, ça prend du temps parce qu’au début je veux pas savoir où je vais aller. Pas question de se planter, j’ai toujours travaillé comme ça, sans l’appui d’un ordinateur et des logiciels qui permettent les retouches à l’infini. Une affiche est un projet qui attend le bon moment : celui de la photogravure. Ça coûte cher, une bonne photogravure… » « Pourtant, il faudrait être fou pour refuser jusqu’au bout l’informatique. Jusqu’à l’affiche des Trans’ 98 il n’y avait pas le moindre traitement sur mes images, aucune retouche par ordinateur. » « Il me serait difficile de produire une image 100 % virtuelle : je n’aurais plus la main. Au plan purement comportemental, pour travailler librement je dois avoir les mains prises, j’ai besoin d’enfoncer des clous, pas de rester debout devant un clavier à pianoter ». On verra, dans l’œuvre débridée de Bernard Collet, émerger des images de l’enfance. Son aventure artistique et plastique ne serait rien sans le Manège enchanté, la Maison de Toutou, les Shadocks et les géniales trouvailles télévisuelles de JeanChristophe Averty. Des rêveurs, comme Tim Burton, Roland Topor ou Nam June Paik, ont donné à Bernard cette furieuse envie de bricoler des images, décalées comme il faut, avec cet indispensable sourire en coin qui observe avec dérision le monde qui s’agite. De prime abord tumultueux, désordonné et en proie aux pires interrogations, Bernard affine, jours après nuits, de véritables projets qui tiennent au départ de l’échafaudage instable, à deux doigts de l’équilibre imminent. D’un coup, d’un seul, les idées prennent corps et s’enracinent dans un décor devenu évident. Elles défient les regards interrogateurs, et laissent s’épanouir les sourires ébahis. Le système Collet est en place.
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« Thon de cochon », exposition collective à la galerie Saluden, Quimper. 2004.
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« Carnaval an Orient », travaux préparatoires. 2001.
Pages suivantes : « Carnaval an Orient », photographie du visuel. 11
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« Le ciel loin de la terre ». Illustration d’un conte d’Alain Le Goff. 2004.
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« Les tablées du Rheu », Visuel pour le salon. 1998. 17
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Pages suivantes : « Les Transmusicales de Rennes », projets et visuel pour le festival 1998. 21
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« Les vaches au gallo », projet pour le festival, Louvigné-du-Désert. 2004.
Pages suivantes : « Les tombées de la nuit », visuel du festival, Rennes. 2004. 29
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« Le futur m’intéresse », dessin préparatoire et affiche de la manifestation, CCI de Rennes. 1993.
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Pages suivantes : Images extraites du livre « Jack O’Lantern » édition « Mango ». 2001. 33
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Vues de l’exposition « Bernard Collet s’affiche au Musée de Bretagne ». Rennes. 2008. 45
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Quand arrive la pâte d’amour portée par Patte d’anguille, Oné tente de jouer de la Très Grande Veuze. Julie est heureuse et applaudit. 50
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Les poissons du Grand Etang battent la queue tout en chantant. Le Goret bleu se met aux vers pour accompagner le pivert. 51
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Toute la journée, l’ours Oné traverse d’un pas léger les landes et les petits prés.
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Il chante : « l’ours Oné dévale, val val val val val. L’ours Oné dévale, dévale dans la vallée.
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« Les Tombées de la Nuit », dessins et gouache préparatoires de l’affiche du festival. Rennes. 1996
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« Bonjour l’espace », dessin et visuel du festival pour enfant. Quimper. 1997. 66
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Visuel d’une campagne sur les méfaits de l’alcool. Exposition à la cité des sciences. Paris. 2004.
Pages suivantes : Affiches sur les méfaits du tabac. Quimper. 2006 76
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REMERCIEMENTS à Pierre Tressos pour les photos de mes objets depuis 1996 à Richard Dumas pour le portrait à Alain Amet photographe du Musée de Bretagne pour les vues de l’exposition à Bruno Rébillard pour la photo page 31 à Dominique Dumesnil pour la photo pages 40-41 à Alain Le Quernec et Pierre Wadoux pour les textes à Laurence Prod’homme conservatrice au Musée de Bretagne à Jean-Paul Le Maguet conservateur en chef du Musée de Bretagne à toute l’équipe du Musée de Bretagne
Création & maquette : Studio Bigot Achevé d’imprimer sur les presses de Chat Noir Impressions Editeur : 2-952a3336 - ISBN : 2-9523336-8-8 2ème trimestre 2008
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