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Novembre/Decémbre November/December

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INTERNATIONAL La revue internationale d’architecture, design et communication visuelle

LUMIERE ET COULEUR LIGHT AND COLOUR QUINZE ANS VINGT-CINQ ANS Bimestriel/Bimonthly English text ISSN 1027-460X

www.arcadata.com


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NEWS Azuro www.roto-frank.fr

Proposée par Roto-Frank, Azuro est la nouvelle fenêtre de toit panoramique aux dimensions exceptionnelles de 1,70x2,60 m. Véritable verrière de charme, Azuro permet de s'offrir une superbe terrasse sous les combles. Elle allie le savoir-faire Roto en termes de confort et de technicité à une esthétique inégalable, ce qui la rend unique sur le marché. Certifiée CE et ISO 9001, Azuro offre des performances énergétiques exemplaires.

Bardage extérieur www.polyrey.com

Polyrey Façades est un stratifié HPL compact qui possède une excellente résistance à la lumière et aux rayons UV. Une solution de bardage extérieur idéal pour tous les projets inscrits dans une démarche HQE et pour maîtriser l’impact sur l’environnement. Les panneaux sont proposés en 28 décors (unis, bois et métaux) et disponibles en trois formats et en deux épaisseurs. Le produit a un classement en réaction au feu C-s1 d0 ; il peut donc être utilisé pour les façades de bâtiments comme les ERP, logements collectifs etc.

Cornelie www.marotte.fr

Créé par Christian Lacroix pour Marotte, Cornelie est un panneau sculpté "all over" sur panneau d’ébénisterie. Effets moirés, motifs inspirés de la broderie, d’une fine dentelle ou encore d’imprimés comme imposés au pochoir, patchwork de pixels colorés, toutes les techniques de l’ébénisterie sont transcendées dans cette ligne offrant des possibilités décoratives infinies. Engagement concret en faveur de l’environnement, au-delà des simples contraintes réglementaires ou légales : certifications PEFC et FSC.

Smart finition miroir www.garofoli.fr

La gamme de porte d'intérieur de Garofoli est caractérisée par une nouvelle finition miroir équipée de charnières escamotables et d'une serrure magnétique. Effet miroir sur le vantail, huisserie et couvre-joints. Différents secteurs visés : maisons individuelles, bureaux, salles de bains/locaux collectifs humides, hôtellerie restauration, établissements de soins.



NEWS Luciole www.artphony.fr

Produite par Artphony, Luciole est une dalle (60x60 cm) lumineuse décorative en matériau bois, certifiée P.E.F.C., avec la possibilité de combiner 10 motifs avec 6 décors. Un système ingénieux d’éclairage LED est fixé derrière les dalles. Les LEDS lumineuses blanches, bleues ou rouges donnent, le soir tombé, une seconde vie aux motifs Luciole. Le système de fixation est simple et rapide et s’adapte à tous les types de mur.

Parquet Compact www.quick-step.com

La gamme Compact se compose de planches reconstituées, la dalle Compact de QuickStep a une épaisseur de 12,5 mm seulement (au lieu de 14 mm), et dispose de sept couches de vernis pour une protection exceptionnelle. Cette dalle se caractérise par son accessibilité en terme de coût tout en répondant aux mêmes critères de qualité stricts que les autres gammes de parquet Quick-Step. Plus mince, elle est idéale pour les projets de rénovation dans les maisons individuelles, les bureaux, les logements collectifs, l’hôtellerie restauration etc.

NatureForms www.clipso.com

Des cadres suspendus qui s’inspirent de la nature, NatureForms de Clipso sont composés d’une structure montée à partir de revêtements et de profilés. Modulables et personnalisables, c’est la solution idéale pour décorer un espace et camoufler tout élément disgracieux du plénum. Leurs avantages : dimensions et formes sur mesure, intégration de tout type d’éclairage, optimisation acoustique, impression numérique, respect de l’environnement. Marquage CE, Norme EN 14716 : 2004, Asqual / Oeko-Tex, Asqual / Certification ISO 9001, Bureau Veritas / Sanitized / Etiquetage A+, Wessling.

Soleal Portes www.technal.fr

Soleal Portes de Technal est un système global de portes isolantes associées à des seuils plats ou PMR, réalisées en ouvrants périphériques. Le Seuil PMR conserve les performances AEV assurant la conformité à la loi du 11/02/2005 sur l’accessibilité du bâti. Soleal Portes sera lancé sur le marché en juin 2012.


Element LED LED haute puissance et perspectives urbaines Element LED appartient à une gamme complète de mobilier d’éclairage urbain, inspirée des espaces contemporains et architecturaux. Structure minimaliste et évidente, lignes et perspectives géométriques : la gamme remet en cause l’archétype du luminaire. Complémentarité de lumière et d’usage, contraste des formes et des matières (aluminium et bois), les objets-lumière de la gamme Element constituent un outil idéal pour la mise en lumière de vos ambiances urbaines.

Equipé de LED haute puissance et de la technologie innovante REVOLED ™ développée et brevetée par Indal, Element LED allie économie d’énergie, performance photométrique et longue durée de vie (20 ans). Avec un rendement supérieur à 90 %, REVOLED ™ permet de réaliser jusqu’à 60 % d’économie d’énergie par rapport à une source d’éclairage conventionnelle.

www.indal-france.com


NEWS Angelica www.webert.it

Conçue par Webert, entreprise spécialisée dans l’aménagement des salles de bains, Angelica est la nouvelle collection dédiée à la Beauty area de la salle de bains. Dessinée par Massimiliano Settimelli, Angelica est caractérisée par des formes douces et sinueuses qui semblent modelées par l’eau comme une pierre blanche polie par le fleuve. Une géométrie élégante mais aussi ergonomique pour donner vie à une console où disposer tous les objets nécessaires aux soins du corps et du visage. L’évier est suspendu a un plan d'appui en Minerlmarbre sans supports, avec trou pour le robinet.

Dalles de moquette toute couleur www.desso.com

Proposée par Desso, la nouvelle dalle de moquette en velours bouclé Menda Pro offre une large palette de couleurs, idéale pour vivifier l’aménagement des intérieurs professionnels. Avec une gamme de 36 coloris, des gris contemporains aux anthracites et bleus en passant par des intensités plus neutres jusqu’à l’orange, le rouge, le violet, le rose et le vert, Menda Pro permet de donner du tonus à tous les environnements commerciaux offrant la possibilité de créer de multiples combinaisons. Et pour une personnalisation sans limite, Menda Pro peut être imprimée avec les dessins de la collection Artform.

Voiles solaires www.audecayatte.com

Associant qualité esthétique aux propriétés techniques des textiles, l’atelier Aude Cayatte imagine de nouveaux lieux de vie transformant terrasses ou jardins, espaces privés ou publics. Entre couleurs chatoyantes ou sobriété des tonalités, les reflets des textiles Soltis 92 ou Soltis 86 de Ferrari, utilisés dans les projets d’Aude Cayatte, jouent entre légèreté et transparence. L’orientation et l’exposition de la terrasse ou du jardin sont les données essentielles qui déterminent le choix de l’application, les voiles solaires pouvant être utilisées en ombrage, brise-vue, brise-vent ou décoration. Les prestations techniques des textiles – certifiés NF toiles, 100% recyclables et d’une durée de vie de 12 à 15 ans – assurent en outre la résistance mécanique et les propriétés esthétiques des voiles face aux intempéries ou à la rudesse de certains climats.


SADEV, l’expert des systèmes de fixations architecturales La société étend son domaine de compétences pour vous proposer de nouvelles solutions de fixation destinées au

verre pincé...

Systèmes design, performants et faciles à poser. Découvrez-les en avant première au salon international du bâtiment.

07-12 nov 2011 Paris Porte de Versailles Crédits photos : SADEV - Cesare Monti Studio - Document non contractuel - 11/2011

HALL 7.1 - M 22

www.sadev.com Tél : +33 (0)4 50 08 39 00 - Fax : +33 (0)4 50 08 39 49 - info@sadev.com


NEWS Escaliers contemporains www.kozac.fr

Escaliers contemporains, en acier ou inox, en verre, métallique sur limon central ou avec crémaillères, Kozac a transformé cet élément longtemps banalisé par une réalité fonctionnelle, en signature architecturale d’un espace ou d’un volume. Proposés dans une grande variété de finitions, acier brut, naturel, brossé, poli, verni, oxydé, cérusé, vitrifié ou patiné, ou conjugué à d’autres matériaux tels le bois, le béton, le verre et la pierre naturelle, les escaliers Kozac valorisent par leurs styles l’expression des ambiances. Parmi les collections proposées, Akko est un escalier avec marches et contremarches, caractérisé par le décalage de la crémaillère qui ne laisse entrevoir que le chant des pilages harmonisant avec l’espace sans le surcharger.

Trafic cemento www.porcelanosagrupo.com

Une nouvelle innovation Porcelanosa, référence internationale du secteur des carreaux de sol et de mur céramique: un carrelage écologique réalisé à près de 100% à base de matières premières recyclées provenant du procédé de production lui-même. Fidèle à son engagement constant pour l’environnement, Porcelanosa (certifié ISO 140001) a décidé d’exploiter au maximum les surplus de production habituellement triés et traités avec les autres déchets pour réduire la consommation de matières premières et réaliser de considérables économies d’énergie. A l’innovation écologique, Trafic associe l’élégance d’une collection très actuelle et les performances techniques d’un matériau très résistant (14 mm d’épaisseur) au trafic intense et à l’usure. Disponible en deux formats : 59,6x59,6 cm – 43,5x65,9 cm, dans les coloris silver, caliza, antracita, acero avec finition lisse et mate.

Entre virtuel et réalité www.novoceram.fr Conçu par Francesco Catalano, le nouveau stand de Novoceram a remporté le Prix du Meilleur Projet 2011 au salon Cersaie 2011 de Boulogne. Le designer a donné une forme tangible à l’application The Passion Project, lancée sur sa page Facebook en juin 2011 en créant un stand hypertechnologique, primé pour son innovation, son design, sa communication et son image. Inspiré des célèbres films d’espionnage des années 70, l’espace à l’architecture imposante était structuré en 3 mises en situation où les blogueurs racontaient leur vision de la passion sur grand écran, et révélait à l’intérieur une conception technologique interactive. Cette technologie est appliquée également lors de la création des produits : les nouvelles collections en grès cérame Noa, Icône, Vals ont bénéficié des savoir-faire de dernière génération pour restituer avec une parfaite fidélité l’essence du bois, de la pierre et de la quartzite suisse. La touche de charme habituelle des collections Novoceram est assurée par Alliance, le dernier bijou de la ligne Novoceram Art.

Une collection facile www.zucchettidesign.it

Facile dans les formes qui naissent du caractère basique de la fonction même ; facile en termes de production car leurs composants sont réalisés par des moulages; facile à utiliser car leurs lignes pures respectent l’ergonomie du geste, les nouveaux mitigeurs Sun, créés par le groupe Zucchetti.Kos sont conçus pour satisfaire une large palette de goûts. Caractérisée par des lignes géométriques pures, une grande fonctionnalité et de nombreux détails, cette collection est valorisée par de vastes surfaces réfléchissantes et un jeu habile de géométries circulaires. Le souci des valeurs vertes sont au cœur du concept des mitigeurs Sun, avec un débit réduit et la possibilité d’être équipés d’une cartouche "energy saving".



NEWS Robinetteries prestigieuses www.thg.fr

Créée par Alberto Pinto en exclusivité pour le fabricant de robinetteries et d’accessoires de salles de bains haut de gamme. THG, la nouvelle série de robinetterie “Le 11 by Alberto Pinto”, est caractérisée par lignes fluides et au design épuré. Une lame d’eau s’écoule du bec, formant ainsi un angle droit parfait et harmonieux. Disponible dans de nombreuses finitions – chromée, nickel mat, luxbrass, doré, argent rhodié etc. – “Le 11 by Alberto Pinto” se décline en version croisillons et manettes pour le lavabo, le bain et la douche.

Twin www.vismaravetro.it

Pour la salle de bain une solution innovante proposée par Vismaravetro, Twin est la nouvelle collection de cabines douche dotée d’un espace de service. Un concept qui répond aux exigences de l’habitat contemporain, offrant une solution optimale pour aménager en toute fonctionnalité et en conformité avec les nouvelles exigences de confort l’espace disponible. Un design soigné, conçu par Idelfonso Colombo et développé par le Centre projets Vismara, caractérise les cabines douche en cristal trempé et laqué blanc sur la face intérieure, complétées par les profilés en aluminium anodisé ou émaillé.

Sols PVC décoratifs et chaleureux www.gerflor.fr

Gerflor, fabricant de sol pvc pour les professionnels et les particuliers, enrichit sa collection Habitat 2010 avec des solutions techniques et décoratives particulièrement innovantes. Transit Contrôle (rouleaux – pose collée) est le premier sol antidérapant classé R10 pour l’habitat, destiné aux salles de bains et pièces humides. Bénéficiant de tous les avantages de Transit Tex mais plus robuste, Transit Tex Plus (rouleaux – pose libre) est le premier revêtement classé U2SP3 envers textile grande largeur. En parallèle Gerflor propose pour chacune des gammes, de nouveaux décors avec une offre bois élargie, des décors graphiques ou imitant la matière à la perfection (béton, cuir, dalle etc.) et de nouvelles palettes coloris. Tous les revêtements de sols fabriqués par Gerflor sont garantis sans risques pour l’environnement.


PHOTO : ALEXANDRE FRANC • GRAPHISME : ZOE VAYSSIERES

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NEWS Tendance métal www.metal-decor.fr

Faciles à poser et à aligner, nettoyables d’un coup de chiffon, les décors et panneaux METALdécor permettent de rénover la salle de bains sans besoin de grands travaux. Des stickers à l’aspect métallique et aux décors graphiques se posent tout simplement, en deux temps trois mouvements, à même l’ancien carrelage. Disponibles dans les versions ronds ou carrés, unis ou à motifs, métal noir ou blanc, les éléments METALdécor sont également très pratiques : il suffit de retirer le film de protection au dos et de coller les éléments sur un mur entier, en frise graphique ou de façon aléatoire pour donner une nouvelle vie aux murs de la salle de bains.

Série contemporaine www.decotec-paris.fr

Rappellant le style Courrège, le nouveau meuble double vasque Ego de Decotec. Classique et élégant dans ses lignes courbes et le traitement du blanc comme vraie couleur, cet ensemble est capable de toutes les possibilités. Le blanc brillant du plan vasque, assorti de poignées chromées éclatantes, permet de jouer toutes les variations de couleurs, afin d’exprimer le caractère de chacun. Les plus audacieux choisiront une des 6 finitions miroirs qui les plongera dans un univers de lumière et d’éclat. Ego est composé de 4 tiroirs, plan vasque en Céramyl, façades de tiroirs en miroir coloris rose bonbon. Ses dimensions sont 120 (L)x48 (P)x60 (H) cm.

Tendance en décoration www.pierra.com

L’Ardoisière de Pierra est une dalle en pierre reconstituée reproduisant parfaitement le superbe aspect du schiste et offrant raffinement et pureté à toutes les réalisations. Proposée dans la teinte originelle et dotée d’une forte présence décorative, l’Ardoisière convient autant aux réalisations traditionnelles que contemporaines. Ultra résistante, c’est une parfaite reproduction de l’ardoise sans son côté friable et fragile, qui garantit solidité et facilité d’entretien pour les terrasses, plages et contours de piscines (margelles et accessoires disponibles dans la gamme). Comme tous les dallages Pierra, les dalles Ardoisière, proposée en format 60x40 cm, ép. 3,5 cm, se posent soit sur lit de sable, soit sur dalle béton par double encollage avec le mortier colle Pierracolle de Pierra.


Concept and Styling Collage Studio. Photo Fabrizio Bergamo.

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NEWS Espaces dysfonctionnels www.sciarc.edu, www.odbc-paris.com

Odile Decq, Anisotropie (détail), installation.

Le Southern California Institute of Architecture (SCI-Arc) de Los Angeles présente jusqu’au 14 décembre l’exposition de l’agence Odile Decq et Benoît Cornette, Anisitropy/Anisitropie. Le lieu de l’exposition est investi par une installation extraordinaire formée par des murs revêtus de miroirs qui créent une série d'espaces géométriques uniques et captivants. Le public est invité à parcourir ces espaces tout en découvrant un jeu constant de réflexion et d'illusions. L’exposition vise à induire une expérience sensorielle, à la fois vive et troublante, qui entraîne l'esprit humain dans des directions différentes. La géométrie primaire de chaque espace est le triangle, mais en inclinant les murs à différents angles, Odile Decq force les visiteurs à percevoir l'espace comme quelque chose de différent. Par ailleurs, en raison de la qualité réfléchissante des murs, les visiteurs en se déplaçant aperçoivent chacune de ses sections comme étant infinies. Le sens de l'espace est le fondement de toute expérience sociale et de l'expérience perceptive en général. Normalement, la perception de l'espace se forge à travers l'analyse des informations sensorielles recueillies dans notre environnement immédiat – notre position, l'orientation, la proximité – et provenant d'autres relations interpersonnelles, par exemple avec les objets et les personnes qui nous entourent.

Rdv au Mapic www.mapic.com

Le Mapic, salon international de l’immobilier commercial, réunira du 16 au 18 novembre au Palais des Festival de Cannes, les représentants des grandes enseignes et promoteurs immobiliers, les collectivités locales et régionales et les principaux investisseurs afin de promouvoir leurs projets, découvrir les développements à venir et analyser les dernières tendances majeures du secteur. Pays à l’honneur de cette édition, l’Italie sera au cœur d’une série d’événements et de conférences qui permettront d’approfondir les mécanismes de l’offre commerciale particulièrement riche et variée de ce pays. Le large panorama de sociétés exposantes sera accompagné d’un programme de conférences intensif et des Mapic Awards, la compétition qui chaque année rend hommage aux acteurs clé du secteur dans quatre catégories : meilleur nouveau concept, meilleure expansion d’enseigne, meilleur projet immobilier de commerce et meilleure enseigne en centre ville. Importante nouveauté lancée cette année, More at Mapic est un programme décliné sous une publication en ligne (More Vision) et un pavillon sur la zone d’exposition (More Pavilion) qui permettra de découvrir l’impact des dernières tendances de consommation et des nouvelles technologies sur le secteur de l’immobilier commercial.

Concours Agora www.bordeaux.fr

Bernard Bühler, Résidence Arc En ciel, pour InCité. ©Vincent Monthiers

Jusqu’au 7 janvier 2012 sont ouvertes les préinscriptions aux concours organisés à l’occasion de la 5e édition d’Agora, la Biennale d’Architecture, d’Urbanisme et de Design qui se déroulera à Bordeaux du 13 au 16 septembre 2012. Destinés à valoriser les acteurs de la vie urbaine, les prix sont remis dans quatre catégories : prix d’architecture ouverts à tous les architectes ayant réalisé un bâtiment de moins de deux ans sur le territoire métropolitain ; prix de l’appel à idées ouvert aux étudiants en architecture, paysage ou urbanisme en fin de cycle ou à des professionnels proposant une vision originale sur le thème de cette année "habiter les chais" ; prix du Design ouvert aux étudiants en architecture, design, art, arts appliqués ou paysage et aux designers professionnels ; prix photo (nouveauté 2012) qui permet à tou le monde de participer aux prix Agora. Bordeaux, deux ou trois choses que je sais d’elle. Le jury se réunira au printemps 2012, remise des prix le 15 septembre dans le cadre Agora.


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NEWS Elite Luxe www.quadrolegno.it, www.codeonestudio.com

Dans la collection de revêtements murs et sol Elite Luxe de Quadrolegno, le bois se pare de métaux précieux. Or 24 kt, or blanc, palladium, argent et cuivre embellissent les panneaux exclusifs de la ligne Élite Charme ou l’originelle ligne gravée Élite Graphique. Un choix illimité de solutions esthétiques est possible en mixant les métaux précieux avec différentes essences de bois. Une solution luxueuse et raffinée pour exalter les surfaces des murs et des sols des espaces contemporains. Les éléments de la collection Élite Luxe peuvent être fournis en formats standards (carré 600x600 mm et 750x750 mm) ou tout autre format sur demande.

Nouvelle "peau de la pierre" www.beltralinea.fr

Stoneskin est un nouveau concept de finition parfaitement naturelle, mis au point par Beltrami afin de réaliser les souhaits de nombreux architectes. L'avantage innovateur du Beltramilinea Stoneskin est la livraison des lamelles sous forme de plaquettes favorisant une pose facile et abordable. La pierre de Stoneskin ne subit aucune finition et reste donc complètement naturelle. Les croûtes sont coupées en fines bandes de 1,5 à 3 cm d'épaisseur, et ensuite assemblées l'une à l'autre à l'aide de résine, formant ainsi une lamelle de 60 sur 15 cm. Ces lamelles peuvent être utilisées tant en revêtement mural intérieur qu’extérieur. La pose doit se faire à l’aide d’un mortier-colle spécial, tel que Beltraflex. Cette finition, livrable de stock, est disponible dans 6 pierres différentes: ardesia nera, everest green, oriental basalt, pierre d’orient, oyster et sunrise.

Modulaire et résistant www.pedrali.it/fr

Dessiné par Claudio Dondoli et Marco Pocci pour Pedrali, Iceberg est un comptoir de bar modulaire ou table haute pour buffet, idéal pour le bar, le bar en plein air, à côté de la piscine, à la plage, en jardin pour l’apéritif ou le snack. Il est en polyéthylène à haute densité, injecté en roto-moulage. Les modules, dont la forme constitue un double pentagone, sont approchables pour composer des formes infinies dans les dimensions souhaitées. Il est possible de l’équiper de tablettes internes et d’un plateau pour compléter la partie supérieure. Iceberg peut être aussi équipé d’une installation d’allumage qui le transforme en composition lumineuse et suggestive. Proposé en coloris blanc opalin, il est simple à déplacer et résistant aux chocs.


$RCHITECTURES DE PAPIERS

70 rue Jean Bleuzen 92170 Vanves Tel : +33 1 41 08 76 76

www.chenel.com


NEWS Robinets du futur www.grupponobili.it

D’importantes nouveautés ont été présentées par l’entreprise italienne Rubinetterie Nobili, spécialisée dans le domaine des robinetteries, au Salon Cersaie de Bologne. On pouvait admirer la nouvelle collection UP, en production à partir de 2012, aux formes inédites et originales qui jouent avec les courbes et les angles ; un mitigeur électronique commandé par touchscreen appartenant à la collection Loop et l’innovant et sophistiqué mitigeur de cuisine Zomm, primé avec mention d’honneur au Prix de design Compasso d’Oro. Particulièrement appréciées, les collections écologiques, fleuron de l’entreprise, et considérablement enrichies cette dernière année.

Structure www.sopha.fr

Elégance minimaliste et géométrisme raffinés pour cette nouvelle collection signée Arik Levy pour Inbani. Distribuée par Sopha Industries, la collection Structure se compose de meubles lavabos avec rangement, enserrés dans une structure porteuse métallique blanche, qui laisse pourtant un espace aux serviettes suspendues. La collection est complétée par des consoles, des totems, des accessoires et des miroirs. Le lavabo est en Mineral Marmol et le mobilier en MDF est disponible en 16 couleurs, versions mat ou brillant.

Logica Twin www.effegibi.it

Dessinée par Talocci Design pour Effegibi, Logica Twin associe harmonieusement le rituel du sauna finlandais à celui du hammam. Le deux éléments se distinguent au niveau des technologies et des matériaux utilisés: bois précieux de Hemlock du Canada pour le sauna et grès laminé pour le hammam. Le mitigeur douche, doté d’illumination Led, est positionné dans le centre d’un large espace qui sert de liaison entre les deux éléments. Disponibles également dans les versions uniquement sauna et douche ou hammam et douche, tous les éléments de Logica Twin offrent la solution idéale pour SPA domestiques ou espaces dédiés aux soins du corps.

So Dip www.aquamass.com

Jeunes et colorées, habillées de tissus microfibre ou vinyle, ou encore laquées, les baignoires Dip d’Aquamass offrent une nouvelle façon de personnaliser la salle de bains. Parmi les différents modèles proposés dans la nouvelle gamme 2012, Dip Socks est recouverte d’une housse interchangeable réalisée en vinyle stretch gris, marron ou cognac, au reflet “matière” étincelant.


LUMINAIRES CONTEMPORAINS Création - Edition - Projets Made in France

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NEWS Imaginaires urbains www.mamac-nice.org

Eric Baudelaire, Attente, 2004 - Série Etats Imaginés, C-print - 110x143 cm. © Collection Société Générale / ADAGP, Paris 2011

L'exposition "Mythologies Urbaines", en cours au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice jusqu’au 11 décembre, présente une sélection de photographies issues de la collection Société Générale, l’un des plus importants ensembles d’art contemporain réunis par une banque, acteur de référence du mécénat artistique en France. L’exposition invite à une réflexion sur la notion de mythe à travers la confrontation qui peut exister entre l'Homme et le paysage urbain, l'interaction avec l'architecture et la nature et la dualité entre fiction et réalité. Ainsi les photographies de Kader Attia, Gilles Barbier, Eric Baudelaire, Marie Bovo, Alain Bublex, Victor Brugin, Edward Burtynsky, Stéphane Couturier, Luo Dan, Danica Dakic, Francesco Jodice, Xiang Liqing, Mathieu Pernot, Philippe Ramette, Georges Rousse, Thomas Ruff, Vivan Sundaram et Matej Andraz Vogrincic font apparaître différents aperçus de la mythologie urbaine, entre paysages futuristes et choc des civilisations. En faisant appel à notre mémoire collective et à notre imaginaire, ces œuvres nous livrent la vision personnelle de la ville de chaque artiste.

Maisons de ville www.mav-npdc.com

DmvA, House BVA, Turnhout (B) (2010). © Frederik Vercruysse

Comment repenser la maison en ville face au développement durable et à la ville dense ? Le panorama proposé jusqu’au 17 décembre à la MAV d’Euralille montre différentes réalisations remarquables selon des typologies spécifiques à la métropole lilloise, où la maison individuelle urbaine prédomine. De toutes tailles, de toutes époques et aux confluents de plusieurs influences, ces maisons de ville sont une richesse pour le patrimoine culturel de la région et ont inspiré grand nombre d’architectes comme le témoigne l’exposition offrant quelques exemples emblématiques.

Une sculpture à vivre www.ciapiledevassiviere.com

Koo Jeong-A, Otro, 2010. Courtesy de l’artiste

Une sculpture skatable, composée de différents bowls, d’un cradle et de trois tunnels et se terminant par une forme ovoïde phosphorescente, Otro est une œuvre d’art audacieuse conçue par l’artiste coréen Koo Jeong-A (1967) pour le bois de sculptures du Centre international d’art et du Paysage de l’Ile de Vassivière. Fruit de la commande publique du Ministère de la Culture et de la Région Limousin, et dans le prolongement de l’exposition intitulée Ousseux (présentée en 2008), cette œuvre extérieure invite le public à faire une expérience très troublante de l’espace. Sa forme ovoïde, l’utilisation de béton vert phosphorescent, sa lente découverte, son intégration dans la prairie de l’île font de cette œuvre un champ d’expérimentation infini. De par sa forme et de par sa couleur Otro s’inscrit dans le paysage de l’île de Vassivière de manière tout à fait exceptionnelle, à la fois discrète dans son intégration et majestueuse dans son déploiement. Le projet de l’artiste consiste également à relier l’espace de l’œuvre à l’île, à les faire dialoguer. Activée et mise en mouvement par les plus jeunes ou découverte au gré de promenades sur l’île, cette œuvre s'approprie par le regard et l'attention portés sur le paysage et la nature environnants.

Images d’archives http://archizoom.epfl.ch

Stardust Hotel et Casino, Las Vegas, 1968. © Venturi, Scott Brown and Associates, Inc., Philadelphia

Archizoom, le centre d’expositions et de conférences d’architecture de l’EPFL de Lausanne, présente une exceptionnelle sélection de 80 photographies et films provenant des archives de l’Agence Venturi Scott Brown and Associates. L’exposition "Las Vegas Studio : Images d’archives de Robert Venturi et Denise Scott Brown" analyse la genèse du livre Learning from Las Vegas publié en 1972. Cette œuvre recueille les résultats de la recherche d’un séminaire conduit en 1968 par Venturi, Scott Brown et Steven Izenour avec un groupe d’étudiants de l’université Yale sur la ville de Las Vegas : Las Vegas Studio. L’exposition, en cours jusqu’au 3 décembre, révèle le rôle joué par ce livre devenu légendaire faisant du coup pénétrer les catégories de l’ordinaire, du laid et du social dans le domaine de l’architecture.



NEWS Commande photographique www.villanoailles-hyeres.com

Grégoire Alexandre, Histoires parallèles, 2011

La villa Noailles à Hyères expose, jusqu’au 15 janvier 2012, le résultat d’une nouvelle commande photographique passée à Grégoire Alexandre (Rouen, 1972). Il présente Histoires parallèles, son travail issu d’une résidence d’un an à la villa Noailles. Sa recherche s’inspire de l’esprit de la Villa, de sa genèse "Elle fut un lieu à multiples facettes, un carrefour de créateurs, mais un espace de loisirs, …". Il a donc invité des amis, des créateurs à participer à la réécriture d’une histoire s’appuyant sur l’héritage des Noailles et sur l’espace même de la villa. Ont investi les lieux de leur vision Maroussia Rebecq, Jean-Michel Bertin, Andji Dinh Van, Marion Jolivet, l’équipe de natation synchronisée d’Hyères, Christophe Brunnquell, Kiluanji Wolf et Laurent Mathieu produisant une histoire parallèle, polymorphe et désordonnée.

Poupées et automates www.rmn.fr

Automate Pierrot donnant aubade à la lune,Gustave Vichy fabricant, France 1895 – Collection NMNM, © NMNM/Mauro Magliani & Barbara Piovan, 2011

Dédiée à l’histoire du jouet, l’exposition "Des jouets et des hommes", jusqu’au 28 janvier 2012 aux Galeries du Grand Palais à Paris, invite à la découverte de créations exceptionnelles allant de l’Antiquité à nos jours. A cette occasion, le Nouveau Musée National de Monaco a prêté cinq pièces de la Collection de Galéa à la Réunion des Musées Nationaux (RMN RMN) - Grand Palais qui a organisé l’exposition avec le Musée des Arts décoratifs de l’Helsinki Art Museum. Parmi les œuvres prêtées, la fameuse poupée Rochard dont il ne reste que très peu d’exemplaires au monde et qui porte un collier incrusté de perles de verre laissant apparaître une quinzaine de vues illustrant la ville de Paris. Seront aussi exposés une très belle poupée/bébé provenant de la célèbre Maison Bru, un bébé jumeau à système "Lioretgraphe", une poupée de mode de la Maison Barrois ainsi qu’un automate, le Pierrot à la lune de Gustave Vichy.

Création pluridisciplinaire http://magasin-cnac.org

Mai-Thu Perret , In Darkness Let Me Dwell, 2010 : film 16 mm transféré sur vidéo digitale (bande sonore d’Ikue Mori) - 40 mn - Courtoisie Galerie Francesca Pia, Zürich.

Le Magasin, Centre national d’art contemporain de Grenoble, présente jusqu’au 8 janvier 2012 le travail de l’artiste suisse Mai-Thu Perret (Genève, 1976) caractérisé par la pluridisciplinarité des moyens expressifs. La sculpture, la peinture, la vidéo, le son, mais aussi le texte ou même encore la céramique sont les différents médias utilisés par cette artiste. Marquée par les mouvements avant-gardistes du XXe siècle et par les philosophies orientales, l’oeuvre de Mai-Thu Perret comporte de nombreuses références culturelles, historiques et littéraires. L’exposition mette en évidence la diversité des approches de l’artiste en proposant des œuvres anciennes et nouvelles créées à cette occasion.

Elles changent l’Inde www.petitpalais.fr

Katrina Kaif, star de Bollywood, lors du tournage d’un film de la réalisatrice indienne Farah Khan. Malsej Ghat, Etat du Maharashtra, Inde. ©Alessandra Sanguinetti/Magnum Photos

Comment le rôle des femmes en Inde a-t-il évolué ces dernières années ? Comment cette féminisation de la société indienne est-elle porteuse de changement pour l’ensemble du sous-continent ? Ces thèmes sont au cœur de l’exposition accueillie dans le Hall Jacqueau au Petit Palais à Paris, jusqu’au 8 janvier 2011. Fruit d’une rencontre entre BNP Parisbas et Magnum Photos, l’exposition comprend une sélection de 180 photographies réalisées par six photographes de cette célèbre l’agence internationale (Olivia Arthur, Martine Franc, Raghu Raï, Alessandra Sanguinetti, Alex Webb et Patrick Zachmann) qui ont choisi d’illustrer chacun un sujet différent. Chacun des six reportages met en scène l’implication quotidienne de ces femmes et comment l’ensemble de la société évolue au rythme de leurs initiatives.


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Tous les 2 ans à Paris, idéobain - salon professionnel ouvert au grand public - est l’événement de référence en France où l’ensemble des acteurs de la salle de bains et du bien-être aiment à se retrouver. Vitrine internationale de l’univers du bain, idéobain est une invitation à la découverte des tendances et des innovations, dans une ambiance propice aux échanges et aux rencontres. Pour les particuliers à la recherche de conseils et de solutions d’aménagement, c’est le lieu idéal pour imaginer et concrétiser leur rêve de salle de bains. Au cœur du salon, ModesdeBains est un espace unique où plusieurs designers associés à des marques conjuguent leurs talents en proposant des mises en scène “prospectives” de salles de bains ; sources d’idées originales et fonctionnelles.

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Suzuki Harunobu, Parodie de Kikujidô, "Le jouvenceau aux chrysanthèmes", 1766, Chûban, 26,8x20,9 cm.

La Maison de la culture du Japon à Paris accueille jusqu’au 17 décembre une importante exposition présentant plus de 150 estampes japonaises des XVIIIe et XIX siècles. Ces œuvres exceptionnelles, signées par huit des maîtres de l’ukiyo-e – Harunobu, Kiyonaga, Utamaro, Sharaku, Hokusai, Toyokuni, Hiroshige et Kuniyoshi – font partie de la collection Manos du Musée national d’Art asiatique de Corfou. Cette collection, faite par Gregorios Manos (1850-1928) ambassadeur de Grèce à Vienne au début du XXe siècle, invite à la découverte de trésors de l’art de la gravure sur bois présentant une large sélection d’ukiyo-e – images du monde flottant, en japonais – que Manos acquit à Paris au début du XXe siècle et qui reflète son amour eclairé pour l’art asiatique et ses goûts éclectiques.

Jacques Gruber et l’Art Nouveau www.ecole-de-nancy.com

Jacques Gruber, vase aux ombrelles, 1905, grès cérame, émail flammé, Céramique Rambervilliers. Musée de l’Ecole de Nancy ©MEN/C. Philippot

Jusqu’au 22 janvier 2012 les Galeries Poirel de Nancy consacrent une importante exposition à l’artiste et maître verrier Jacques Gruber (1879-1936) dévoilant l’étendue et la diversité de son oeuvre, des débuts de sa carrière jusqu’à la Première Guerre mondiale. Le parcours, divisé en 5 sections, se concentre sur la période Art nouveau, époque marquée par des recherches de formes et de décors inédites puisées dans un vaste répertoire naturaliste, caractéristique de l’École de Nancy. Plus de 150 oeuvres de l’artiste, conservées à Nancy (musée de l’École de Nancy, musée des beaux-arts, musée Lorrain) ou empruntées à des collections publiques et privées, françaises (Musée d’Orsay, Musée des Arts Décoratifs) et étrangères (Virginia Museum of Fine Arts, Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles) permettent de retracer les vingt premières années de sa carrière et son rôle dans la rénovation des arts décoratifs, souhaitée et mise en oeuvre par l’École de Nancy. Ses recherches dans le domaine du vitrail (de ses débuts chez Daum à la collaboration avec Rambervillers)sont complétées par plusieurs pièces de mobilier et également par des oeuvres moins connues réalisées par l’artiste dans le domaine de la peinture et des arts graphiques.

Yayoi Kusama au Centre Pompidou www.centrepompidou.fr

Yayoi Kusama, Eyes of Mine, 2010, acrylique sur toile, 194 x 194 cm. Coll. de l’artiste, Courtesy Yayoi Kusama Studio, Tokyo

Artiste inclassable du XXe siècle, qui a exercé une influence considérable sur la scène contemporaine, Yayoi Kusama (1929) est présentée jusqu’au 9 janvier dans la galerie sud qui expose 150 œuvres réalisées entre 1949 et 2011. Cette rétrospective met l’accent sur l’oeuvre sculptée et les expériences de l’artiste japonaise avec la couleur en présentant des monochromes colorés. L’exposition suit les grands moments de la vie de l’artiste et illustre le caractère protéiforme (peinture, sculpture, environnement, performance) de son œuvre suivant un parcours chronologique. Après un préliminaire introduisant ses premiers travaux de petit format, on distingue deux périodes : l’exil à New York (1958-1973) et le retour au Japon (1973-2011). Un ensemble de 31 peintures conclut cette évolution. Kusama se rend quotidiennement dans son atelier pour y peindre sur des toiles placées horizontalement, reprenant ainsi la tradition de la peinture orientale et de la calligraphie. Pouvant peindre jusqu’à une œuvre par jour, l’artiste appréhende ce geste comme un exorcisme qui lui permet de mettre à jour l’univers chaotique de sa psyché.


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NEWS Munch moderne www.centrepomidou.fr

Edvard Munch, Barn i gata (Enfants dans la rue), 1910-15, huile sur toile, 91,5 x 100 cm. © Munch Museum / MunchEllingsen Group / BONO 2011 © Adagp, Paris 2011

L’exposition en cours jusqu’au 9 janvier 2012 à la Galerie 2 du Centre Pompidou, "Edvard Munch, l’œil moderne", met d’accent sur la modernité du peintre norvégien (1863-1944) réunissant près de cent quarante oeuvres, dont une soixantaine de peintures, cinquante photographies en tirage d’époque, une trentaine d’oeuvres sur papier, des films et l’une des rares sculptures de l’artiste. A travers cet ensemble, l’exposition montre comment la curiosité de l’artiste pour toutes les formes de représentation de son époque (photographie, cinéma, ses lectures de la presse illustrée ou encore ses travaux pour le théâtre) a nourri et transformé son inspiration et son travail. Organisé en douze salles, le parcours aborde neuf thèmes (reprises, autobiographie, l’espace optique, en scène, compulsion, rayonnements, l’amateur du cinéma, le monde extérieur, dessiner/photographier, le regard retourné). La plupart des oeuvres proviennent du Musée Munch d’Oslo, du Musée national d’Oslo, du Musée d’art de Bergen et de quelques collections internationales.

Collections publiques www.lille3000.com – www.cnap.fr

Gaetano Pesce, Il Piede (Le pied), chaise longue de la série : Up 1970. C & B Italia (Cassina et Busnelli), 1970 (édition originale), polyuréthane à peau noire, 82 x 153 x 50,5 cm, achat en 2000.Centre national des arts plastiques

A l’occasion des 220 ans de la collection du Centre national des arts plastiques, rassemblant aujourd’hui plus de 90 000 œuvres, le CNAP et Lille 3000 présentent l’exposition "Collector" jusqu’au 1er janvier 2011 au Tripostal à Lille. Largement inspirée des évolutions sociales, politiques , économiques et artistiques depuis la fin des années 1960, l’exposition invite à une réflexion sur les systèmes de représentation, entre reproductibilité de l’image et de l’œuvre, image médiatique et image de soi. Près de 150 œuvres de 86 artistes sont ainsi proposées pour la première fois dans une lecture ouverte et décloisonnée, mêlant arts plastiques, photographie, design et vidéo. Parallèlement à cette manifestation, le LaM à Villeneuve d’Ascq, la Piscine à Roubaix, le MUba musée Eugène Leroy à Tourcoing proposent un réaccrochage de leurs collections permanentes, en mettant l’accent sur les œuvres du CNAP.

Comics et art www.galeriedesgaleries.com

Xavier Veilhan, Laurent, 2005, aluminium, acier, 180x62,4x34,4 cm. Collection Ginette Moulin / Guillaume Houzé, Paris, Galerie Emmanuel Perrotin, Paris. © Florian Kleinfenn. Veilhan/ ADAGP, Paris 2008

En cours jusqu’au 7 janvier 2012 à la Galerie des Galeries (1er étage des Galeries Lafayette Coupole), la septième édition d’Antidote met en valeur le travail du graphiste Jean-Marc Ballée, réalisé pour le catalogue de la collection Ginette Moulin / Guillaume Houzé. Dans ce livre, Ballé a fait renaître, par le prisme du dessin, un ensemble d’œuvres de la collection créant des personnages, monstres ou encore paysages inspirés de l’univers des Comics. Dans l’espace de la galerie, des îlots réunissant plusieurs pièces font dialoguer les œuvres entre elles, comme celles de Michel Blazy, Ugo Rondinone et Pierre-Olivier Arnaud. Parmi celles-ci, les dessins de Jean-Marc Ballée, consultables sous la forme de grandes affiches, structurent l’espace et créent un va-et-vient avec les œuvres exposées.

Dans les méandres de la pensée www.fraclorraine.org

Tania Mouraud, Initiation room n°5, 1969/1992. © l'artiste. ADAGP, Paris 2011

Invitations à la pause méditative, à l’éclipse, à la recherche des réalités invisibles... L’exposition "Le moins du Monde", présentée au Frac Lorraine à Metz jusqu’au 8 janvier 2012, invite à un parcours de sensations intérieures par le biais d’ondes et de vibrations rétiniennes et auditives. Les œuvres choisies se "matérialisent" sous forme de dessins préparatoires ou hypothétiques d’espaces méditatifs (Tania Mouraud, Yazid Oulab, Ian Wilson), d’écritures musicales et colorées (Craigie Horsfield), de "propositions visuelles et nomades" (Ann Veronica Janssens), de manifestations d’un état mental (Marina Abramovic), d’espaces invitant à la contemplation (Susanna Fritscher, Pieter Vermeersch). L’environnement se fait sonore, rempli de musiques électro-acoustiques frottées de traditions orientales : Catherine Christer Hennix, Charles Curtis, Jean-Claude Eloy, Morton Feldman, Henry Flint, Eliane Radigue... et la descente infinie d’Ann Veronica Janssens inspirée de l’œuvre de Jean-Claude Risset. L’exposition est organisée en association avec Fragment pour la réalisation sonore et musicale (www.fragment-asso.com).


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www.arcadata.com Le premier portail d’architecture et technologie The first portal of architecture and technology

INTERNATIONAL La revue internationale d’architecture, design et communication visuelle The international magazine of architecture, design and visual communication 103 Novembre/Décembre Novembre/December http://www.arcadata.com Editeur Published by M.D.O. Société anonyme monégasque 31 avenue Princesse Grace MC 98000 Monaco Tél. (377) 92 16 51 51 Fax (377) 93 50 49 78 mdo@groupep.mc Représentant légal Legal representative Edmond Pastor Directeur de la publication Editor Cesare M. Casati Rédaction Editorial Staff Elena Cardani Elena Tomei 31, av, Princesse Grace 98000 MC Monaco tel. +377 92165154 fax +377 97971975 arcainternational@groupep.mc Secrétariat de rédaction Editorial Assistants in Monaco France Lanza Claire Nardone arcainternational@groupep.mc Abonnements Subscriptions 1 an/6 numéros 68,50 E Etudiants 59,00 E M.D.O. 31 avenue Princesse Grace MC 98000 Monaco Tél. (377) 92 16 51 54 Fax (377) 97971975 mdo@groupep.mc Directeur de publicité Advertising Manager Andrea Bini 31, av. Princesse Grace 98000 Monaco tel. +377 92165154 port. 0033(6)78637131 fax +377 97971975 pub.arca@groupep.mc

Rédaction Milan Editorial Staff Elena Cardani Elena Tomei via A. Raimondi, 10 20156 Milano red.arca@arcadata.net Traductions Translators Martine Giraud, Jacqueline Malandra, Martyn Anderson, Sophy J. Teodori Correspondant au Japon Correspondent in Japan Toshyuki Kita TS Bild. 2F 33.1.2. Tenma Kitaku Osaka 530 Impression Printed by Presservice80, Seriate (BG), Italy Computer graphic Laura De Gennaro Photographes/Photographs Iwan Baan, Nicolas Borel, Simone Cecchetti, Roberto Centamore, Michel Denancé, Pierre-Olivier Descamps, Vincent Fillon, Vincens Gimenez, Peter Guenzel, Roland Halbe, Quentin Jeandel, Karin Kohlberg, Alex S. MacLean/Landslides, Christophe Picci, Christian Richters, Philippe Ruault, Paolo Emilio Sfriso, G.Vacheret Couverture/Cover Vue de l’installation d’Olafur Eliasson sur le toit de l’ARos Kunstmuseum d’Aarhus, Danemark. View of Olafur Eliasson’s installation o the rooftop of the ARoS Kunstmuseum in Aarhus, Denmark (photo: Lars Aarø). Copyright Arcadata srl

Diffusion dans les kiosques Diffusion in news-stands MLP BP59, 38291 Saint-Quentin Fallavier Tél. 04 74821414 Service des ventes Sales Service Distri Medias Jean-Marie Degland 103 Avenue François Arago 92017 Nanterre Cédex Tél. 01 42369665 Fax 01 43363691 (uniquement réservé aux marchands de journaux) Diffusion dans les librairies Diffusion in bookshops Agent for Distribution in Algeria– Belgium–Canada–Lebanon– Morocco–Switzerland–Tunisia A.I.E. - Agenzia Italiana di Esportazione S.p.A. Via Manzoni, 12 - 20089 Rozzano (MI), Italy Tél. 02/5753911 Fax 02/57512606 e-mail : info@aie-mag.com N° de commission paritaire : n. 0211 T 87573 Dépôt légal : à parution N° ISSN : 1027-460X N° TVA Intracommunautaire : FR 66000037266 Imprimé en Italie Printed in Italy

Les articles publiés dans cette revue n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays. All articles published in this magazine are the sole responsibility of their authors. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, translated or adapted in any country.

Sommaire/Summary

2011

Guest Editors Asymptote Dante O. Benini/Massimo Vignelli Mario Cucinella Manuelle Gautrand Helene Green Kengo Kuma Leonardo da Vinci Daniel Libeskind Dominique Perrault Moshe Safdie Alain Sarfati Studenti del Politecnico di Milano Makoto Sei Watanabe

Cesare M. Casati

Quinze et Vingt-cinq Fifteen and Twenty-five

1

l’Arca International

Quinze ans et Vingt-cinq ans Fifteen years and Twenty-five years

Maurizio Vitta

La couleur, cette inconnue 34 The enigmatic nature of colour Your Rainbow Panorama In Aarhus, Denmark

36

Olafur Eliasson

Ecole Advancia In Paris

44

AS. Architecture Studio

Torres Porta Fira In Barcelona

52

Toyo Ito AA and b720 Fermín Vázquez Arquitectos

Cube Orange In Lyon

60

Jakob+MacFarlane

Galerie Centercity In Cheonan, South Korea

70

UNStudio

L’Arbre de Verre In Timisoara, Romania

80

Bodega & Partners

Maison des Ensembles In Paris

86

Atelier Filippini

Arc en Ciel In Bordeaux

90

Bernard Bühler

Station “Università”, Naples An Art Metro Station

94

Karim Rashid

l’Arca International 2

98

Les Cahiers de l’ARCA International Lighting World

105


Cesare Maria Casati

Quinze et Vingt-cinq

Fifteen and twenty-five

e mois-ci, l’Arca fête ses vingt-cinq ans et l’Arca International ses quinze ans des lustres formidables ayant permis à nous tous qui travaillons dans la "cuisine”, de suivre la grande révolution formelle et technologique que le projet de l’architecture a vécue pendant ces années. Le premier numéro de l’Arca (1986) avait en couverture une image numérique, réalisée par Achille Mauri grâce à l’un des premiers programmes permettant de former une image numérique en 3D. Auparavant, le projet n’était illustré que par des dessins, à l’aide des moyens traditionnels liés au talent individuel de l’architecte ou du dessinateur. En effet, c’est dans les années Quatre-vingt qu’on a commencé à utiliser des logiciels CAO qui permettaient des libertés conceptuelles et formelles dans la représentation du projet, jusque là compliquées, voire impossibles et qu’on a eliminé tous les technigraphes des bureaux. Cette évolution du côté "mécanique” du projet permit à nombre d’architectes de s’approprier des nouveaux langages que les avant-gardes des années Soixante et Soixante-dix avaient pressentis et proposés à l’aide de moyens de communication convenant mieux au monde des arts figuratifs qu’à l’architecture ; l’évolution parallèle de ces nouvelles technologies de dessin a permis actuellement aux architectes d’une grande partie du monde d’abandonner tout schéma de classicisme et de formalisme traditionnel, et de s’abandonner à la créativité, avant tout formelle, en proposant des macro-objets habitables d’une grande imagination et d’un fort impact émotionnel. Eh bien, nos revues (parmi les rares, je crois, du panorama de la critique architecturale) ont toujours essayé, avec de grands sacrifices économiques, de suivre pas à pas, avec cohérence et précision, l’évolution du projet et des nouvelles technologies de construction, enregistrant également le moindre souffle nouveau de créativité et d’innovation provenant des quatre coins du monde. Dans le fond, nous n’avons fait que suivre les intentions qu’affichait notre premier numéro. Et pour illustrer rapidement ce parcours de vingt-cinq annés nous avons consacré les trente-deux premières pages de ce numéro, habituellement dirigées, écrites et mises en page par un architecte invité, à la reproduction en fac simile de certaines pages du passé, montrant comment les revues se sont toujours adaptées aux changements ; nous avons commencé par un projet graphique de Bob Noorda, changé ensuite d’image graphique avec Ennio Lucini, jusqu’à obtenir un Compasso d’Oro avec Giancarlo Iliprandi. Et comment nous avons toujours essayé d’analyser et de suivre les différentes phases de l’évolution du projet dans le monde. Tout cela a été possible grâce aussi à sa diffusion internationale, obtenue d’abord avec une édition en arabe, et depuis 1994 avec l’édition en français et en anglais de l’Arca International. Celles-ci nous imposent à nous tous qui, depuis des années, publions chaque mois plus d’une revue et à tous ceux qui travaillent côte à côte avec nous avec enthousiasme, dans une totale liberté de pensée et d’expression, un aggiornamento continu et l’indépendance qui nous fait ignorer toute attitude nationaliste ou idéologique. Je pense à la bonne vingtaine de “guest editors” qui, avec un grand sacrifice et une amitié profonde, nous suivent mensuellement et que je remercie fraternellement, ainsi qu’à Elena Tomei et à Elena Cardani qui, grâce à leur grande tolérance (également à mon égard) et à leurs capacités professionnelles, permettent la sortie ponctuelle de nos revues. Pour célébrer notre anniversaire, nous avons décidé de consacrer l’année prochaine à la transformation ou, mieux encore, à l’enrichissement des contenus, en documentant de nouveaux domaines parallèles et bien souvent déterminants du projet, en produisant des textes scientifiques et des documents propédeutiques pour la connaissance de concepts relatifs à la matière, à l’énergie et à d’autres secteurs où l’apprentissage de nouvelles disciplines devient de plus en plus indispensable pour concevoir correctement le projet ; mais aussi d’accueillir comme "guest editors”des critiques d’architecture et de jeunes talents qui ont des idées et des analyses neuves à proposer. C’est précisément après des années d’expérience qu’on peut faire des projets sérieux pour l’avenir ; l’Arca et l’Arca International, grâce à un groupe de jeunes renforts qui les côtoient depuis quelques mois, sauront, comme par le passé, sagement "naviguer” malgré le raz-de-marée économique qui s’abat et se montreront prêtes, comme toujours, à être en première ligne, à côtoyer et à soutenir les architectes et les sociétés d’architecture et de design, communiquant au monde entier, sur papier et en ligne, l’intelligence et la créativité de notre civilisation. Pardonnez-moi ces dernières lignes, importantes pour moi, dans lesquelles, grâce à ces anniversaires, je peux remercier publiquement mon ami éditeur de Monaco qui, avec enthousiasme, intelligence et sacrifice, veut essayer avec nous tous de contribuer à améliorer le panorama où nous vivons et à Mario Antonio Arnaboldi, qui a eu la patience de nous suivre pendant une longue période ; un remerciement tout particulier à Maurizio Vitta et à Maurizio Vogliazzo, vice-directeurs fraternels et infatigables, ainsi qu’à Carmelo Strano qui, depuis toujours, soutiennent par leurs écrits éclairés le prestige confirmé de notre revue. A vous qui me lisez, une accolade affectueuse en vous priant de continuer à nous suivre et à nous soutenir, partageant la conviction commune que connaître est indispensable pour améliorer, créer et critiquer.

his month l’Arca and l’Arca International its fiftenth will be celebrating its twenty-fifth anniversary, twenty-five wonderful years that have allowed all of those working in this "kitchen" to follow the great stylistic and technological revolution that architectural design has undergone during this period. The first issue of l’Arca published in 1968 had a digital image on the cover designed by Achille Mauri using one of the first programs for creating 3-D digital images. Before that architectural projects could only be illustrated pictorially using conventional means connected with the individual talent of the designer or illustrator. The use of CAD programs for design graphics first began in the 1980s, meaning that firms no longer required “drafting machines” and had absolute conceptual and stylistic freedom in representing their own projects, something which, until then, had been a difficult if not impossible enterprise. This development on the "mechanical" side of representation allowed plenty of people to gain mastery of the new expressive languages that the historical avantgardes of the 1960s and 70s had first envisaged and proposed using means of communication more associated with the world of the figurative arts than architecture. Parallel developments in this new design technology have now enabled architects from most of the world to abandon traditional formalism and classicism and indulge in creativity of a mainly formal nature, proposing extremely imaginative inhabitable macro-objects of great emotional impact. Making great financial sacrifices at times, the magazines (and I believe there are only a very few in the realm of architectural criticism) have always attempted to keep up with developments in design and new construction technology with great consistency and precision, keeping track of every new trace of creativity and innovation coming from all over the globe. In the end, we have merely followed what we set out to do in the first issue. In order to rapidly document what has happened over the last twenty-five years, we have devoted the first thirty-two pages of this issue, which are usually edited, written and set out by a guest architectural designer, to reproducing a facsimile of a number of pages from the past to show how the magazines have always adapted to the times – initially having a graphic design by Bob Noorda then changing its graphic image to an Ennio Lucini creation before eventually being awarded a Golden Compass with the help of Giancarlo Iliprandi – and how they have always attempted to study and follow the various stages in the develop of design concepts all over the world. All this has been possible thanks partly to international distribution obtained first by publishing an edition of in Arabic and since 1994 also in French and English with l’Arca International, forcing all of us who for years now, each month, have been producing something that is more than just a magazine and all those who back us with great enthusiasm as we work with complete freedom of thought and expression, to keep constantly up-to-date and free from any kind of nationalistic or ideological approach. My thoughts go to the over twenty different guest editors, who have followed us on a monthly basis with great sacrifice and friendship and to whom I would like to send my heartfelt thanks, as well as to Elena Tomei and Elena Cardani, who, showing great patience towards me and real professionalism, ensure the magazine is published on time each month. To celebrate they anniversaries, we have decided to devote next year to transforming, or rather enriching, the magazines’ content, keeping track of new parallel fields of endeavour (often crucially important in architectural design) through scientific writing and documents providing an insight into an understanding of concepts connected with material, energy and other realms in which learning new disciplines is becoming increasingly vital for proper and correct design work, and inviting not only architects but also architecture critics and talented young people with new ideas and thoughts to put forward to be our guest editors. It is, in fact, at the age of twenty-five that you reach your maturity and make serious plans for the future, and once again l’Arca and l’Arca International, thanks to a handful of young reserves who have been working with us for a number of months, will manage, as it has done in the past, to "sail" wisely through the economic tsunami that is raging at the moment, ready as always to be in the front line, in order to back and support architectural and design firms in using print and the Web to let the entire world know about our civilisation’s intelligence and creativity. Forgive me for taking these final few extremely important lines to take advantage of our celebrations to publicly thank our friendly publisher in Monaco, who with great enthusiasm and personal sacrifice is trying, along with the rest of us, to help improve the present-day scene, and Mario Antonio Arnaboldi, who, for a long period of time, was patient enough to follow me in my endeavours; my special thanks go to Maurizio Vitta and Maurizio Vogliazzo, my fraternal and tireless assistant editors, and Aldo Castellano and Carmelo Strano, who have constantly enhanced the prestige and standing of this magazine through their enlightened writings. Grateful and great thanks to Sergio, Mariagrazia, Paola and Laura, who, since the very first issues, make possible the realization of l’Arca with their professional commitment. I would also like to give a warm embrace to you, my readers, and sincerely hope you will continue to follow and support us in the shared belief that knowledge is indispensable for improving, creating and critiquing.

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Maurizio Vitta

LA COULEUR, CETTE INCONNUE THE ENIGMATIC NATURE OF COLOUR Bien que protagoniste depuis des siècles d’un riche débat scientifique, artistique et philosophique, qui en a minutieusement examiné tous les aspects possibles (la perception, la symbologie, la composition, l’esthétique, la phénoménologie, le langage), la couleur se présente encore aujourd’hui dans notre horizon conceptuel comme une variable mobile, comme une composante instable, qui pose chaque fois le même problème dans des termes toujours nouveaux. Ce qui n’a rien de surprenant, si l’on songe que la couleur se situe à la frontière entre la matière (le pigment) et la perception (la représentation visuelle), donc à mi-chemin entre l’objectivité du réel et la subjectivité de la connaissance ; qu’elle se présente comme un phénomène de surface mais qu’elle donne corps aux volumes ; qu’elle s’adapte à toute forme mais qu’elle donne forme à toute chose. En réfléchissant sur cette souplesse intrinsèque. Le Corbusier a énuméré trois fonctions primaires des couleurs : la modification de l’espace, la classification des objets et ses effets physiologiques et psychologiques sur l’observateur. Dans l’histoire de l’architecture, la question de la couleur est restée une constante, mais toujours tenue en marge du débat. La condamnation de Winckelmann, qui exalta la ligne comme indice de pureté et réduisit la couleur à une simple expression de sensualité et de passion, a longtemps pesé sur la culture artistique des deux derniers siècles, avec des retombées tout autres que secondaires sur l’architecture. Il s’est enraciné le soupçon que le revêtement chromatique des artefacts architecturaux n’est que la dernière touche apportée à des corps déjà structurés et autonomes, un artifice de pure cosmétologie, tel que cela a suffi pour qu’on confonde longtemps la couleur avec la simple ornementation des édifices. Ce thème a été ardemment débattu par la culture moderne, incertaine entre les craintes d’Adolf Loos concernant l’intervention du peintre en architecture et la conviction qu’il faut justement attribuer à la couleur le rôle pour lequel elle avait été dévalorisée, c’est-à-dire une fonction expressive, linguistique et représentative. Pour Hans Georg Gadamer, l'architecture “est décorative de par son essence même”, car “elle est à la fois un art qui donne une forme à l’espace et un art qui crée de la place dans l’espace”. Mais à son avis, cette double médiation est également propre à la décoration, qui “attire sur elle l’attention de l’observateur” au moment même où “elle le renvoie au-delà d’elle-même”, vers le plus ample contexte vital qui l’accueille et à la fois qu’elle-même définit. Naturellement, il faut tenir bien distincts les concepts d’ornement et de décoration, mais au-delà des incertitudes dialectiques, la couleur s’est confirmée dans ce débat non seulement comme un élément primaire de l’un et de l’autre, mais elle a aussi défini la ligne poreuse de frontière entre l’énergie esthétique et l’énergie symbolique. L'expérience de De Stijl, dans laquelle la couleur a acquis une importance structurelle et une prégnance culturelle, en a été particulièrement consciente. Le principe fut clairement énoncé par Mondrian : “La vraie innovation, la nouvelle forme d’art, peut être définie comme la pure manifestation de la ligne et de la couleur par le biais de formes neutres ou universelles dans leurs rapports purs ou équivalents”. C’est dans l’intégration programmatique de la ligne et de la couleur que se fixe le caractère révolutionnaire de la nouvelle esthétique, car c’est à partir de celleci que la “forme” apparaît dans son essence la plus intime : loin de se présenter comme un simple revêtement, la couleur donne corps et substance à la matière, la dotant d’éloquence et de signification. C’est dans cette direction que le Bauhaus, avec Itten et Kandinskij d’un côté et Gropius de l’autre, évolua diversement : les uns s’efforçant de rendre la couleur consubstantielle à la matière et d’en faire un véhicule de connaissance et d’illumination ; l’autre attentif 34 l’ARCA INTERNATIONAL 103

aux nouveaux langages de la technologie et prêt, comme dans l’édifice de l’école à Dessau, à renoncer à toute qualité chromatique pour condenser la forme architecturale dans le verre, dans le fer, dans le plâtre blanc, exaltés comme des signes de pureté et de transparence. La saison post-moderne récupérerait la couleur comme fonction communicative et spectaculaire, l’adoptant fréquemment comme lymphe revitalisante à introduire dans des artefacts que la froideur des nouvelles technologies aurait sinon rendues exsangues. L’histoire variée de la couleur en architecture pousse à s’interroger de nouveau sur le statut ontologique de cette composante du projet. Le psychologue David Katz distingue les couleurs de surface (qui délimitent les corps), les couleurs de lumère (atmosphères, voûtes célestes) et les couleurs de volume (le brouillard ou l’incandescence du feu). Celles qui intéressent l'architecture dans la phase préparatoire sont évidemment les premières : également définies “épiphaniques”, elles ont pour tâche (a) de déterminer l’identité de la structure par ses dénotations chromatiques, (b) de délinéer complètement ses formes et (c) de fournir à l’observateur et à l’utilisateur tous les renseignements directs ou indirects nécessaires pour comprendre le caractère et la valeur de l’artefact, qui va jusqu’à les relancer dans une sphère culturelle plus vaste. Ainsi, dans sa perception, la couleur se présente au début comme une pure image, se transforme aussitôt après en signe et se compose enfin, de façons variées, en symbole. Ce schéma rappelle explicitement le schéma classique illustré par Erwin Panofsky à propos de la perception et de la réception des œuvres d’art, mais qui s’adapte particulièrement à l’architecture, car il révèle sa nature profonde. Lorsque Umberto Eco voulut étudier les modalités d’une sémiotique architecturale, il dut admettre que les codes linguistiques à la disposition de l’architecte étaient, certes, intrinsèques à l’art de construire (structures, fonctions), mais qu’ils devaient de toute façon tenir compte d’autres codes – sociaux, anthropologiques, esthétiques – extérieurs à la discipline, tout en étant impératifs dans la phase conceptuelle. Cependant, il omit de citer la couleur qui, vice versa, indique efficacement la fonction linguistique, communicative et culturelle de l’architecture, car elle exprime d’une façon complète la réalité de la structure architecturale au moment même où elle la met en rapport dynamique avec le monde environnant. La chaîne sémantique image-signe-symbole dont cette réalité est porteuse fait, en effet, appel à la structure chromatique qui façonne les formes, les découpe dans l’espace, les ordonne selon une syntaxe toujours différente et fournit enfin à l’édifice l’éloquence nécessaire pour se présenter comme pôle dialectique dans une dynamique qui dépasse la logique architecturale elle-même. On comprend alors, à la lumière de ces quelques considérations, l’observation de Ludwig Wittgenstein, pour qui “les couleurs stimulent la philosophie” dans la mesure où “elles semblent nous donner à résoudre une énigme, une énigme qui nous stimule”. Le caractère énigmatique des couleurs, d’où nous sommes partis, s’impose en architecture comme figure d’une pensée conceptuelle visant à en révéler une signification cachée toujours à la portée de la main et toujours perdue dans un labyrinthe de renvois, rappels, illuminations sublimes et solutions pragmatiques. On dirait que, paradoxalement, pour voir vraiment les couleurs, il faut les scruter non pas d’un regard direct mais, pour ainsi dire, du coin de l’œil, dans une obliquité confuse dans l’incertitude de laquelle on entrevoit parfois la signification la plus stable et certaine, qui est celle de représenter l’épiphanie de l’architecture, sa manifestation dans l’espace et à la fois sa façon d’être dans le monde et pour le monde.


That unknown we call colour. Despite having been at the focus of intense scientific, artistic and philosophical debate for centuries, which has studied every imaginable aspect of it in the most minute detail (perception, symbology, composition, aesthetics, phenomenology, language), it is still a very shifting variable on our design horizon, like some unstable component constantly posing the same problem only in different terms all the time. This is hardly surprising if we consider that colour is on the cusp between matter (pigment) and perception (visual representation), in other words midway between the objective nature of reality and subjective nature of knowledge. It presents itself as a superficial phenomenon yet it gives body to structures, adapting to any form while giving form to everything. It is hardly surprising that when thinking about this intrinsic ductility, Le Corbusier listed the three main purposes of colours: the modification of space, the classifying of objects and physiological-psychological effects on the onlooker. In any case, any attempt to arrange matter based on predefined schemes has to come to terms with both the unique and indivisible or multiformal and elusive phenomenon of colour. The issue of colour has been a constant throughout the history of architecture, although it has always been kept to the margins of debate. Winckleman’s exaltation of line as an index of purity, downgrading colour to just a matter of sensuality and passion, has weighed heavily on artistic culture over the last two centuries, with notable repercussions on architecture. There is a deeply held suspicion that the chromatic coating of architectural artifacts is nothing but a final touch given to what are already fully structured and autonomous bodies, artistic veiling over compositions that are already perfectly balanced in their own right, and a mere cosmetic trick; this has been enough to ensure that, for a long time, it was confused with simple decoration on buildings, with which it shared the same fate in terms of rejection or exaltation. This issue has been hotly debated in modern culture, wavering between Adolf Loos’s fears about the painter's role in architecture and the belief that colour fully deserves the role of which it has been deprived or, in other words, its expressive, linguistic and representational function. According to Hans Georg Gadamer, architecture "is by its very essence decorative", because "it is, at one and the same time, art that gives form to space and art that creates room” in space. But in his opinion this dual role is also shared by decoration, which "attracts the onlooker’s attention to itself" just as it “ deflects it away from itself" towards the broader vital context in which it is accommodated and which, at the same time, it defines. Of course the concepts of ornamentation and decoration need to be kept distinct, and, in any case, leaving aside dialectical uncertainties, in all this debate colour has not only asserted itself as the primary element of both, it has also defined the porous dividing line between aesthetic energy and symbolic force. The De Stijl movement was particular aware of all this, assigning colour a structurally and culturally important role. This principle was clearly outlined by Mondrian: "the real innovation, the new form of art, may be defined as the pure manifestation of line and colour through neutral or universal forms in their pure or equivalent relations". The programmatic incorporation of line and colour characterises the revolutionary nature of this new aesthetics, since it is from them that "form" emerges in its most intimate essence: far from being proposed as a mere coating, colour gives body and substance to matter, bestowing it with eloquence and meaning. These were the lines along which the Bauhaus movement moved

through Itten and Kandinsky on one hand and Gropius on the other: the former committed to giving colour the same status as matter and making it a vehicle of knowledge and enlightenment, the latter attentive to the latest technological languages and ready, as in the case of the school’s own building in Dessau, to abandon all chromatic quality in order to condense architectural form in glass, iron and white plaster, exalted as signs of purity and transparency. This ended up being the triumphant design paradigm of modernity, and so it is hardly surprising that post-modernity reverted to colour for its communicative and spectacular functions, frequently making it the life force to be injected into structures that would, otherwise, have been bled dry by new technology. The motley history of colour in architecture makes us think about the latest ontological status of this component of design. The psychologist David Katz has made a distinction between superficial colours (demarcating bodies), filmic colours (atmospheres, heavenly vaults) and voluminous colours (fog or the incandescence of fire). Of course architecture is initially interested in the former: also defined as "epiphanic", they have the job of (a) establishing the identity of an artefact through its chromatic denotations, (b) fully outlining its forms and (c) providing the onlooker and user with all the direct or indirect information required for understanding the nature and value of an artefact, so that they can be projected into a broader cultural sphere. So colour is initially perceived as pure image before, immediately afterwards, transforming into sign and then, to various extents, symbol. This explicitly refers to the classical scheme defined by Erwin Panofsky concerning the perception and reception of works of art, but it also adapts particularly well to architecture, because it takes into account its deepness When Umberto Eco set out to study architectural semiotics, he had to admit that the linguistic codes available to the architect were, indeed, those intrinsic to the art of building (structures, functions), but they also had to take into account other codes – social, anthropological, aesthetic – that lie outside the discipline but are equally vital during the design phase. But he forgot to mention colour, which, on the contrary, does indeed take into account the linguistic, communicational and cultural function of architecture, since it fully expresses the nature of an architectural artefact as it brings it into dynamic relation to the surrounding world. The semantic chain image-sign-symbol that it carries with it actually draws on the chromatic structure shaping forms, constructing the namespace and setting them out based on constantly changing syntax and, lastly, giving a building the necessary eloquence to make it a dialectical pole within the workings of architecture itself. In light of these considerations, it is easy to see why Ludwig Wittgenstein noted that "colours stimulate philosophy" because "they seem to give us a puzzle to solve, a stimulating puzzle". The enigmatic nature of colours (that we began by referring to) imposes itself on architecture as a means of revealing some hidden meaning, constantly within reach yet permanently lost in a labyrinth of allusions, references, sublime illuminations and pragmatic solutions. Paradoxically, it might be said that in order to really see colours they need to be studied not by looking at them directly but, so to speak, out of the corner of the eye, through some confused side glance, whose uncertainty reveals, at least in part, their most stable and certain meaning, which is the fact that they represent the epiphany of architecture, its embodiment in space and, at the same time, its being in the world and for the world. 103 l’ARCA INTERNATIONAL 35


Après de grands efforts préliminaires, l’ouvrage spectaculaire Your Rainbow Panorama de l’artiste danois/islandais Olafur Eliasson est devenu une réalité sur la couverture de l’ARoS Kunstmuseum (www.aros.dk). La réalisation de cette œuvre d’art unique a été possible grâce au partenariat entre ARoS, la Ville d’Aarhus et Realdania qui en a financé la construction. L’édifice d’ARoS (conçu par Schmidt, Hammer et Lassen) est construit d’après le concept de la Divine Comédie de Dante et la réalisation de ce projet sur le toit permet d’établir le lien entre le Paradis et l’Enfer. Le Paradis est donc matérialisé par Your Rainbow Panorama et l’Enfer se concrétise au sous-sol du musée, dans l’exposition conceptuelle “The 9 Spaces” proposant, entre autres, des œuvres de Bill Viola, James Turrell, Tony Oursler et Pipilotti Rist. Le public peut accéder par des escaliers ou des ascenseurs à la passerelle circulaire de 52 mètres de diamètre sur le toit se trouvant à l’intérieur d’une baie vitrée polychrome. De là, il peut emprunter le parcours circulaire de 150 mètres de long et bénéficier d’une vue panoramique à 360° sur la ville. Your Rainbow garantit une accessibilité totale, même pour les personnes à mobilité réduite. Voici ce que déclare Olafur Eliasson à propos de sa nouvelle création : “Une ville est un cosmos, un lieu de rencontres sociales et de cohabitation. Un musée est une machine à visions qui défie nos sens, nos pensées et nos opinions. Le public : vous, vous êtes un baromètre du monde. Vous transformez tout ce que vous recevez. Je pense à Your Rainbow Panorama comme à un médiateur qui soude les rapports entre trois éléments : vous, ARoS et la ville d’Aarhus. C’est un véhicule offrant une vue différente qui encadre le panorama et vous encadre dans votre cheminement à travers le parcours ininterrompu dans les atmosphères chromatiques au changement imperceptible. Votre expérience pourra être aussi bien celle de la vue panoramique que celle de type introspectif – vous voir pendant que vous voyez. Parfois seuls, le plus souvent avec d’autres personnes. Je vois Your Rainbow Panorama comme un instrument d’orientation. Partageant Aarhus en zones de couleur, il possède les caractéristiques d’un phare : il attire l’attention non seulement sur vous mais aussi sur votre position physique dans la ville. Pour ceux qui vivent en ville y passant leur temps, l’œuvre devient une boussole dans le temps et dans l’espace. Imaginez Your Rainbow Panorama comme un instrument qui vous syntonise de façon à ce que votre corps soit transformé en une caisse de résonance de la couleur. Enveloppés dans cet arc-en-ciel, vous produisez des images résiduelles dans des teintes complémentaires aux couleurs des panneaux de verre en face desquels vous vous trouvez. Si vous regardez la ville à travers le verre rouge, vos yeux créent une image résiduelle verte. Si vous marchez d’un pas rapide, les couleurs restent vives. Mais si vous vous arrêtez dans une zone de couleur, la teinte autour de vous s’atténue tandis que les couleurs dans votre vision périphérique, là où la passerelle s’incurve, s’intensifient. L’intensité des couleurs dépend de votre vitesse. Le spectre des couleurs dialogue avec les collections du musée en sous-sol – avec l’art contemporain et aussi les œuvres d’auteurs tels que Karl Isakson, Olaf Rude ou Oluf Høst. Ces peintres modernistes étaient eux aussi passionnés par ce que les couleurs disent et font. La couleur à toutes les époques, intensifie la réalité. Le cercle de Your Rainbow Panorama sert de complément au plan parfaitement carré du musée. Ces formes géométriques fondamentales se défient mutuellement en un dialogue amical concernant les dimensions spatiales, le mouvement et l’écoulement du temps. La courbe continue limite votre vue à environ vingt mètres devant vous, révélant une nuance de couleur après l’autre. L’intimité créée par cette courte distance se reflète sur les corps en mouvement. Pensez à Your Rainbow Panorama comme à une machine d’attentes. Avant même d’entrer dans l’ARoS et de monter jusqu’à l’œuvre, vous pouvez regarder la ville comme à travers des verres colorés. L’attente de votre regard. Ce que vous comprenez dès la rue apparaît ensuite d’en haut, comme étrangement réel, en un jeu continu de renvois entre saturation et désaturation de couleurs. Suspendue entre la ville et le ciel, cette plate-forme panoramique insiste sur votre application sensorielle. Vous ‘sentez’ la vue. Peut-être votre souvenir des collections d’art du sous-sol, à travers lesquelles vous venez de passer, s’infiltre-t-il dans votre expérience. Your Rainbow Panorama repose sur une ‘maison’ aux significations condensées – contestées, défendues, défaites et reconstruites – d’intentions culturelles, de réalités historiques, de visions et de révisions. Les musées seront toujours des machines à visions. Des visions pour le présent et pour toujours”.


YOUR RAINBOW PANORAMA IN AARHUS, DENMARK Olafur Eliasson

Ole Hein Pedersen

Un projet qui transforme la surface du toit de l’ARoS Kunstmuseum en un lieu unique, artistique, poétique et architectonique, stimulant une nouvelle vision de l’interface entre l’art et l’architecture.


The project converts ARoS Kunstmuseum' rooftop surface to a unique artistic, poetic and architectural place, which contributes to the development of a new understanding of the visual art interface of architecture.

Ole Hein Pedersen

Vue de l’installation d’Olafur Eliasson sur le toit de l’ARos Kunstmuseum d’Aarhus, Danemark. La passerelle panoramique est formée d’un cercle de 52 mètres de diamètre sur un périmètre de 150 mètres, entièrement vitré, avec des panneaux de différentes couleurs qui répartissent la ville en zones chromatiques.

Following comprehensive preliminary efforts, Danish/Icelandic artist Olafur Eliasson's spectacular artwork, Your Rainbow Panorama, is now a reality on the roof of ARoS Aarhus Kunstmuseum (www.aros.dk). The realization of this unique rooftop project has been made possible through a partnership between ARoS, the Municipality of Aarhus and Realdania, in that Realdania are financing the establishment of Your Rainbow Panorama. The ARoS building (designed by Schmidt, Hammer and Lassen) is built on the concept of Dante's Divine Comedy, and with the realization of the rooftop project the connection between heaven and the underworld is now complete – the latter in the form of the exhibition concept "The 9 Spaces" in the basement level of the museum, with works by Bill Viola, James Turrell, Tony Oursler, and Pipilotti Rist, amongst others; the former with Your Rainbow Panorama. The audience can gain access to the rooftop project's circular, large glass walkway, measuring 52 metres in diameter and formed in the colour spectrum, via stairs and elevators. From here visitors can move around in a 150 metre long, circular panoramic path with 360º views of the surrounding city. Your Rainbow Panorama also ensures full accessibility for those with impaired walking. The following is Olafur Eliasson’s statement about his new work: “A city is a cosmos, a site for social encounters and cohabitation. A museum is a vision machine that challenges our senses, thoughts, and felt opinions. The public, you, is a barometer of the world. You mould as much as you receive. I think of Your Rainbow Panorama as a mediator that forges relations between these three: you, ARoS, and the city of Aarhus. It is a vehicle for looking anew, which frames views and frames you as you proceed through the seamless walkway of subtly transforming colour atmospheres. What you experience may be of both panoramic scope and introspective quality – you may see yourself seeing. Sometimes alone, mostly with others.


I see Your Rainbow Panorama as an orientation tool. Dividing Aarhus into colour zones, it has the qualities of a lighthouse: it draws attention not only to itself, but also to your physical location in Aarhus. For people living in the city and moving through the different times of day, the work becomes a compass in time and space. Imagine Your Rainbow Panorama as an instrument that tunes you – its user – so that your body is transformed into a colour resonator. Enveloped in the rainbow environment, you produce afterimages in hues complementary to the colours in the glass panes around you. If you look at the city through red glass, your eyes develop a green afterimage. If you maintain a quick pace, the colours remain vibrant. But if you pause in one colour zone, the hue around you grows pale while the colours in your peripheral vision, where the walkway curves, intensify. Colour intensities depend on your speed. The colour spectrum speaks to the museum collections below – to contemporary art as well as to the works of, say, Karl Isakson, Olaf Rude, or Oluf Høst. These modernist painters were equally infatuated with what colours say and do. Colour intensifies reality at all times. The circle of Your Rainbow Panorama complements the museum’s square plan exactly. These basic geometric forms challenge each other in a friendly dialogue about spatial dimensions, movement, and the passing of time. The continuous curve limits your view to about twenty meters ahead, revealing one colour shade after the other. The intimacy created by this short distance is reflected back on the moving bodies. Think of Your Rainbow Panorama as an expectation machine. Even before entering ARoS and ascending to the work, you may look upon the city as if through coloured glass. Your expected gaze. What you know from the street then emerges from above as strangely real, in a continuous interplay of colour saturation and desaturation. Suspended between the city and the sky, this viewing platform insists on your sensory engagement. You feel the view. Perhaps your memory of the art collections below, through which you just made your way, infiltrate your experience. Your Rainbow Panorama sits on top of a house of condensed meanings – contested, defended, undone, and re-enacted – of cultural intentions, historical realities, visions, and revisions. Museums will always be vision machines. Visions for now and forever”.

View of Olafur Eliasson’s installation o the rooftop of the ARoS Kunstmuseum in Aarhus, Denmark. The panoramic walkway is a circular path, measuring 52 metres in diameter and 150 meters in length, featuring coloured glass panels dividing the city in colour zones


Ole Hein Pedersen

Below, the glass walkway seen from the rooftop centre. Right and opposite page, views of the city from various chromatic points of the path. Colour intensities depend on your speed. If you maintain a quick pace, the colours remain vibrant. But if you pause in one colour zone, the hue around you grows pale while the colours in your peripheral vision, where the walkway curves, intensify. Following pages, vies of the ARoS Kunstmuseum (designed by Schmidt, Hammer and Lassen), crowned by Eliasson’s panoramic rainbow. The circle of Your Rainbow Panorama complements the museum’s square plan exactly. These basic geometric forms challenge each other in a friendly dialogue about spatial dimensions, movement, and the passing of time.

Ole Hein Pedersen

Ole Hein Pedersen

Ci-dessous, la passerelle vitrée vue du centre du toit. Ci-dessus et dans la page ci-contre, vues de la ville à partir de différents points chromatiques du parcours. L’intensité des couleurs dépend de la vitesse à laquelle on parcourt la passerelle : si l’on maintient un pas rapide, les couleurs apparaissent vives ; si l’on s’arrête dans une zone de couleur, la teinte du panneau le plus proche s’atténue tandis que les couleurs des panneaux compris dans la vue périphérique, où la courbure est plus accentuée, apparaissent plus intenses. Pages suivantes, vues de l’ARos Kunstmuseum (conçu par Schmidt, Hammer et Lassen) couronné par l’arc-en-ciel panoramique d’Eliasson. Le cercle de Your Rainbow Panorama sert de complément au plan parfaitement carré du musée. Ces formes géométriques se défient mutuellement en un dialogue amical concernant les dimensions spatiales, le mouvement et l’écoulement du temps.

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Ole Hein Pedersen

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Ole Hein Pedersen


Lars Aarø


ECOLE ADVANCIA IN PARIS As. Architecture Studio

Conçue comme un véritable lieu de rencontre dédié aux étudiants, professeurs et entrepreneurs, l’Ecole Advancia affirme sa modernité en dialogue avec son environnement.

Designed to be a meeting place for students, professors and business people, Ecole Advancia asserts its modernity in interaction with its surroundings.

La restructuration et l’extension du site de la rue Armand Moisant de l’Ecole Advancia – établissement d’enseignement supérieur spécialisé dans l’entrepreneuriat – intègre la construction d’un ensemble immobilier comprenant des salles de cours, des bureaux, 3 amphithéâtres, un auditorium de 260 places, un centre de ressources, un studio d’enregistrement et des espaces de restauration. Le bâtiment affirme sa modernité en dialogue avec son environnement et met en valeur le bâtiment 1908 conservé et reporté à son état d’origine. En contraste avec la rugosité et l’immuabilité de la brique, l’extension est lisse, dynamique et cinétique. Elle se caractérise par l’écriture épurée des façades vitrées animées par des volets verticaux mobiles en verres colorés sérigraphiés qui contrôlent la lumière. Ainsi, ils peuvent protéger du soleil ou le laisser entrer. Ils sont asservis par groupes à une commande électrique, qui permet de les faire pivoter. Le bâtiment prend vie. Les volets s’ouvrent, se ferment, changent de position. Ils paraissent fermés de loin et transparents de près. Le chromatisme se transforme également, il s’adapte à l’éclat et la position du soleil. Selon son angle d’incidence dans le courant de l’année, les couleurs de la façade vont varier du pastel au fluorescent. Quand on se promène, le paysage reflété dans les volets, vibre et se pixélise. Suivant une équation mathématique, les couleurs varient sur un dégradé allant du rouge au jaune et du jaune au rouge. Les dégradés s’accélèrent et décélèrent. De sept couleurs, trois motifs, au recto et verso, sept hauteurs différentes résultent 873 références pour 4 102 éléments mis en oeuvre. Les volets, fruit d’un long travail de recherche graphique, réinterprètent le thème du brise-soleil. Si les dégradés chromatiques rendent le bâtiment contextuel, par la réflexion de l’environnement sur la façade il devient "contexte". Organisés autour d’un grand atrium, les principales salles de cours et les bureaux sont desservis par des coursives ouvertes. Lieu d’échange et de convivialité, l’atrium sert de foyer général, d’espace de transfert horizontal et vertical et assure la transition entre l’ancien et le contemporain. Baigné par la lumière, on s’y sent à l’extérieur. Protégé des intempéries, on y est à l’intérieur. Un escalier monumental génère un contrepoint dans cet espace longitudinal. La lumière zénitale change sa physionomie à mesure que la journée avance. A l’intérieur de l’atrium la géométrie du bâtiment se devine. Les lignes courbes du côté cour s’opposent à la géométrie droite du côté rue. Une coque en bois enveloppe l’auditorium surmonté d’une plateforme de rencontre, telle une place. L’atrium est protégé par les façades du bâtiment 1908, des salles de cours et des bureaux, une sorte de métaphore de la ville. Majestueux et convivial, il est végétalisé par des bambous. Avec une dominante blanche, cet espace met en dialogue les briques de l’ancien bâtiment, les couleurs de la façade vitrée, les textures ligneuses et végétales, ainsi que les mouvements générés par les personnes qui se croisent. Il représente une sorte d’espace tampon qui génère des économies d’énergie. Sa couverture est construite avec un matériau dit ETFE. Il s’agit d’une matière souple et gonflable dans laquelle de l’air est injecté, ce qui constitue une excellente isolation thermique et acoustique. Économie des ressources de fonctionnement, système passif, inertie thermique adaptée, vitrage respirant, protections solaires performantes, gestion de la lumière naturelle, récupération des eaux de pluie, équipements techniques performants, notamment pour l’éclairage (lampes basses consommation) et pour le système de ventilation (double flux à récupération d’énergie), tels sont les principaux éléments illustrant la qualité environnementale du bâtiment.

The restructuring and extension project to the site of Advancia School in Rue Armand Moisant – a higher education facility specialising in business studies – is a real-estate complex composed of classrooms, offices, 3 amphitheatres, a 260-seat auditorium, resources centre, recording studio and professional facilities. The building asserts its modernity in interaction with its setting and manages to actually enhance a well preserved building from 1908 that has been restored to its original state. In contrast with the ruggedness and unchanging nature of brick, the extension is smooth, dynamic and kinetic, featuring a very simple glass facade design enlivened by clear coloured and serigraphed moving vertical shutters for controlling the light. These features provide shelter against the sun or, alternatively, allow it to flow inside. They are controlled in units by an electronic control panel that allows them to rotate. The building comes to life as the shutters open and close and change position, appearing to be closed from a distance and transparent from closer up. The colour scheme also alters adapting to the angle and position of the sun and varying from pastoral shades to fluorescent colours. Passing in front of the building, the landscape is reflected in the facade, vibrating and shimmering in pixel form. Based on a mathematical equation, the shades of colour range from red to yellow and yellow to red. The different tones accelerate and decelerate; seven colours, three patterns, front and back, and seven different heights, result in a total of 873 reference points for 4102 elements set in place. The shutters, resulting from extensive research into graphics, provide a fresh rendition of sunscreens. The different shades of colour knit the building into its context, while the way the landscape is reflected in its facade turns it into a "context" in its own right. Set around a large lobby, the main classrooms and offices are organised around galleries. As a place of interaction and socialising, the lobby acts as the main foyer, a horizontal and vertical communications space, and provides a means of transition from the old to the new. Set in a brightly-lit environment, you actually feel as if you are outside; protected from the weather, you are in fact inside. A monumental staircase breaks up the linearity of this longitudinal space, acting as a kind of counterpoint. Zenith light changes its appearance at different times of day. Inside the lobby the building’s geometric form becomes quite clear. The curved lines bordering around the courtyard contrast with the rectilinear geometry over on the road side. A wooden shell envelops the auditorium that has a platform for meeting purposes at the top, a sort of square or plaza. On the inside of the building they are a sort of metaphor for the city. The majestic and convivial lobby is enhanced by the presence of bamboo. This predominantly white space brings together the bricks of the old building, colours of the glass facade and textures of the parts made of wood and vegetation, also interacting with the movements of people as they cross paths. The lobby acts as a sort of office space allowing savings on energy. Its roof is made of ETFE, a soft and inflatable material that is injected with air and provides excellent heat and sound insulation. The main issues tackled here in terms of the building’s sustainability are economising on operating resources, passive systems, heat inertia, breathing glass, high-efficiency solar protection, the management of natural light, recycling of rain water, and high-performance technical fittings particularly for the lighting (low consumption lamps) and ventilation system (double flow for energy recovery purposes).

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Georges Fessy


Dans la page précédente et dans les suivantes, la nouvelle extension de l’Ecole Advancia à Paris caractérisée par une façade vitrée, formée d’un système de volets verticaux mobiles en verre coloré et sérigraphié. Le chromatisme de la

façade change d’aspect en permanence suivant la lumière, l’angle de vue et le mouvement des brise-soleil, intégrant l’édifice dans son contexte. Dans cette page, du bas en haut, plan du rez-de-chaussée, du deuxième et du troisième niveau.

Opening page and following pages, the new extension to Ecole Advancia in Paris featuring a glass facade made out of a system of serigraphed coloured glass vertical shutters. The colour scheme varies in relation to the sun’s

angle, light during daytime and position of the shutters, making the building an integral part of its setting. This page, from bottom up, plans of the ground, second and third floors.

Credits Project: As.Architecture Studio Technical studies: Arcoba Economist: Eco Cites Acoustic: Ava Facades: Ceef Inflatable structure: Abaca Lighting : 8’18’’ General contractor : Capaldi Metal works – Roof : Novum Joinery: SAM+ Water proofing : Chapelec Sunscreen : Viry Wood roofing : Meresse Carpentry : Lambert Internal partitions : Dbs Furniture: Bonnardel False ceilings: Decor Isolation Floors and woods hard cladding: Vinet Floors and woods soft cladding: France Sol Paints: Dureau Signals: Abscisse Marcal Amphytheater seatings: Silvera Elevators: Satelec - Electricité C. For ts/C. FAIBLES Client: Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, Direction des Affaires Immobilières

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En haut, coupe transversale et détails du système de la façade en verre. Ci-contre, plan du sixième niveau.

Top, cross section and details of the glass facade system. Left, sixth-floor plan.

Plan du cinquième niveau.

Fifth-floor plan.

Plan du quatrième niveau.

Fourth-floor plan.

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Georges Fessy

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Georges Fessy

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TORRES PORTA FIRA IN BARCELONA, SPAIN Toyo Ito AA and b720 Fermín Vázquez Arquitectos

Un ensemble architectural, dynamique et coloré, se présente comme un nouveau portail d’accès iconique allant de l’aéroport international El Prat à la zone de la foire d’Hospitalet de Llobregat à Barcelone.

A colourful and dynamic architectural complex constituting an iconic new entrance way to El Prat International Airport in the trade fair district of Hospitalet de Llobregat in Barcelona.

A Barcelone, le projet, réalisé par Toyo Ito et b720 Fermín Vázquez Arquitectos, Plaza Europa, se présente comme un nouveau portail d’accès allant de l’aéroport international vers la zone de la foire d’Hospitalet de Llobregat, à la périphérie de la capitale catalane. Cet ensemble se compose de deux tours différentes mais qui dialoguent étroitement entre elles. Unies par un édifice de base commun, les deux tours, l’une destinée à un hôtel et l’autre à des bureaux, mesurent 100 mètres de haut et elles rendant hommage aux tours vénitiennes historiques qui marquent l’entrée de la foire, Plaza España. La tour-hôtel de 28 étages, pour un total de 34 688 mètres carrés, comprend 320 pièces, le hall d’entrée, une grande salle de banquets, des salles de rencontres et de colloques, et les espaces de service (bureaux, dépôts etc.). Elle se présente sous une forme caractérisée par une torsion homogène qui aboutit, vers le haut, à une expansion du périmètre, et donc du plan, faisant vaguement penser à un trèfle. Cette forme homogène fait en sorte que l’aspect de la tour change au fur et à mesure que l’on tourne autour d’elle. Pour surmonter la complexité géométrique de l’édifice, le bâtiment possède une double façade. Celle de l’intérieur présente une structure de panneaux en aluminium et en verre qui satisfait aux exigences d’isolation acoustique et thermique. La façade extérieure, qui confère à la tour sa texture caractéristique et permet de développer sa géométrie variable, se compose de tuyaux en aluminium rouges et indépendants, reliés aux extrémités par des joints sphériques qui en permettent la torsion. Le rapport entre les tuyaux, les joints et la structure permet au projet de s’adapter, d’une façon continue et uniforme et le long de toute la surface, à la rotation, à la translation et à l’expansion du plan vers le haut. Quant à la tour-bureaux de 23 étages hors terre, plus deux étages techniques, elle présente des plans diaphanes de grande portée couvrant une surface totale de 45 420 mètres carrés. L’édifice offre une structure géométrique orthogonale, perpendiculaire à l’axe principal de Plaza Europa (et à 30° par rapport à la Gran Via), délimitant la place et marquant l’accès à la Gran Via. Ce rapport se manifeste ultérieurement dans la grande coupure vitrée qui marque le noyau de la tour sur toute sa hauteur, une sorte de plan vertical invisible aligné sur l’axe principal du projet, Plaza Europa. A l’intérieur de ce volume, un noyau vertical rouge à la forme homogène se profile réfléhissant sa torsion et sa translation dans la tour de l’hôtel adjacente. Les deux tours sont reliées à la base par un socle renfermant un hall commun et des espaces commerciaux. L’ensemble, grâce au dynamisme et à la monumentalité de son volume s’est déjà imposé comme l’une des réalisations les plus représentatives du skyline de Barcelone.

The project designed by Toyo Ito and b720 Fermín Vázquez Arquitectos in Plaza Europa in Barcelona is part of a new entrance gateway to the international airport over near the trade fair district of Hospitalet de Llobregat in the suburbs of the capital of Catalonia. The complex is composed of two towers that are different but set in close interaction. Indeed, as well as being joined together by a shared base building, the two towers, one used as a hotel and the other for offices, are both 110 metres tall and take on extremely powerful symbolic-expressive significance paying tribute to the old Venetian towers marking the entrance to the trade fair district of Plaza España. The Hotel Tower extends over 28 floors to cover an overall built-on surface area of 34,688 square metres encompassing 320 rooms, an entrance lobby, spacious banqueting hall, meeting and conference rooms, and utility areas (offices, storerooms etc). The tower has a structurally twisting form culminating towards the top in an expanding of its perimeter, so the basic plan is vaguely reminiscent of a three-leaf clover. This organic form means the tower gradually changes as you walk around it. To overcome the building’s geometric complexity, the facade has been divided into two layers. The internal layer is composed of a curtain wall fitted with aluminium and glass panels serving the purposes of both sound and heat insulation. The outside facade, which gives the tower is distinctive texture and makes it possible to develop its variable geometry, is made of independent red aluminium tubes connected at the ends by spherical joints that allow it to twist. The office tower is set over 23 floors above ground, plus two technical levels. It has diaphanous building plans with a wide structural span covering an overall surface area of 45,420 square metres. The building has an orthogonal layout and is set perpendicular to the main axis of Plaza Europa (and at 30° in relation to Gran Via), thereby making it a sort of terminal feature for the city square and a means of interaction with the perpendicular towers marking the entrance to Gran Via. This interaction is further embodied in the glazed cut running right up the entire height of the hub of the tower, a sort of invisible vertical plane that is aligned with the main axis of the Plaza Europa project. There is an organically-shaped red vertical core inside the structure, whose shifting and twisting is reflected in the neighbouring tower belonging to the hotel. The two towers are connected by a base structure holding a shared lobby and commercial spaces. Due to both its structural grandeur and the dynamism and expressiveness of its forms, the overall structure has already become one of the most distinctive architectural landmarks on the Barcelona skyline.

Credits Project: Toyo Ito AA and b720 Fermín Vázquez Arquitectos Toyo Ito AA Project: Toyo Ito, Takeo Higashi, Atsushi Ito, Wataru Fujie, Keisuke Sawamura,Florian Busch*, Andrew Barrie*, Shuichi Kobari, Kenichi Shinozaki**, You Hama** Work Management: Toyo Ito, Atsushi Ito, Wataru Fujie, Keisuke Sawamura, Shuichi Kobari,

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Nils Becker, Esteban Jaramillo* (* Ex-staff / ** Collaborator) b720 Fermín Vázquez Arquitectos Competition: Fermín Vázquez, Alexa Plasencia, Gustavo Sapiña, Pietro Peyron Project: Fermín Vázquez, Alexa Plasencia, Amparo Casaní, Ana Caffaro, Andrea Rodríguez, Cristina Algás, Daniel Valdés, Eduardo Calcerrada, Eike

Grossmann, Gaëlle Lauxerrois, Gemma Ojea, Helia Pires, Ileana García, João Cegonho, Laia Isern, Leonardo Novelo, Magdalena Ostornol, Mirko Usai, Nicolás Perfumo, Nikki Ross, Peco Mulet, Pietro Peyron, Tosca Salinas, Valeria Merota Work Management: Fermín Vázquez, Cristina Algás, Alexa Plasencia, Ana Caffaro, Laia Isern, Anaïs Blanc, Andrea Rodríguez, Carolina Ferrer, Gaëlle Lauxerrois,

Eike Grossmann, Giusy Otonelly, Joao Miguel, Magdalena Ostornol, Mirko Usai Structures Management: IDOM Ingeniería y Sistemas Plants Management: Grupo JG Asociados Execution Management: Bardají Capdevila Management Barcelona (BCMB) Office Tower Management: Layetana Inmobiliaria S.L. Hotel Tower Management: Layetana Inmobiliaria S.L.,

Bardají Capdevila Management Barcelona (BCMB) Facade Consultant: Estudio Marshall y Asociados (project phase) + Ferrés Arquitectos (works management phase) Main Contractor: F.C.C. Construcción Plants Contractor: Climava Gneral Construction Services: Socotec Iberia Quality Control: Applus

Security and Safety: Atisae Lighting: Artec 3 Landscaping (hotel): Bet Figueras Signals: Identity Design S.L. Promoter: Torres Porta Fira (FCC Construcción, Layetana Inmobiliaria, Metrópolis) + Promociones Urbanas (hotel) Final Clients: Realia (offices), Hoteles Santos (hotel)


Adria Goula


Ci-dessus, plan d’ensemble. Ci-dessous, plan du niveau d’entrée et coupe de la tour de bureaux.

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Above, site plan. Below, plan of the entrance level of the office tower.


Ci-dessus, détails de construction de la façade à double peau de la tour destinée à l’hôtel. Ci-dessous, plan d’un étage intermédiaire et coupe de la tour destinée à l’hôtel.

Above, constructional detail of the double skin facade of the hotel tower. Below, plan of an intermediate floor of the hotel tower.

1. Profil de la fenêtre en aluminium laqué avec rupture du pont thermique/Lacquered aluminium ection of inspectable windows with heat bridge cut 2. Double vitrage (6/16/4+4) et traitement du contrôle solaire/Double sealed cavity grazing unit (6/16/4+4) and solar control device 3. Panneau sandwich fini au moyen d’une feuille d’aluminium laqué/Sandwich panel finished with lacquered aluminium 4. Panneau coupe-feu/Fire break panel 5. Ancrages de la peau extérieure en acier galvanisé verni/Painted galvanized steel bolts for exterior skin 6. Bande servant à fixer les têtes d’ancrage du système de tuyaux de la peau extérieure (acier galvanisé verni)/Fixing strip of the bold heads of the exterior skin tubes system (painted galvanized steel) 7. Têtes d’appui du revêtement des tuyaux en aluminium-acier inoxydable/Bearing end of the cladding of aluminium-stainless steel tubes 8. Tuyaux en aluminium laqué/Lacquered aluminium tubes 9. Dispositifs d’arrêt en polyéthylène dans les tuyaux en aluminium/Polyethylene stops inserted in the aluminium tubes 10.Intrados intérieur, double plaque en placoplâtre/Internal intrados, double plasterboard plate 11.Fibre de renforcement pour l’isolation acoustique du panneau/Fibre reinforcing the insulation acoustic panel

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Adria Goula


Adria Goula


Details of the two towers that, tank to their dynamic form and expressive strength, constitute a new Landmark in Barcelona cityscape. Below and opposite page, two of the public spaces in the base structure from which the towers raise.

Adria Goula

Adria Goula

Détails des deux tours qui, par leur dynamisme et leur force expressive, marquent un nouveau point de repère dans le paysage de Barcelone. Ci-dessous et à la page ci-contre, deux des espaces publics se trouvant dans le socle commun aux tours.

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Adria Goula


CUBE ORANGE IN LYON Jakob + MacFarlane

Une dentelle orange, comme le minium, couleur industrielle récurrente sur les sites portuaires, habille le volume d’un cube creusé par un grand vide qui s’ouvre sur le paysage de la Saône.

Nicolas Borel

Dans le cadre de l’ambitieuse opération d’aménagement urbain de la presqu’île de la Confluence à Lyon, la transformation des anciens docks intègre une architecture innovante et une programmation culturelle et commerciale. Cette zone, initialement composée d’anciens entrepôts, de grues et d’éléments fonctionnels liés au fleuve et aux flux, est en train de changer ; un nouveau paysage, territoire d’expérimentation, se précise à présent le long de la Saône et face aux collines. Le projet du Cube Orange est conçu comme un "cube" orthogonal découpé par un grand vide qui répond aux besoins de lumière, de circulation d’air et de vues. Ce vide perce le bâtiment horizontalement depuis les rives de la Saône vers le haut jusqu’à la terrasse sur le toit. Légèrement décalée par rapport à la halle existante (les Salins, formés de trois arches), le cube y est adossé mais souligne son autonomie. D’une emprise de 29x33 m, il est conçu sur une trame régulière de poteaux bétons sur 5 étages. Une façade légère avec une composition paraissant aléatoire des ouvertures est complétée par une sur-façade perforée en aluminium avec des motifs pixélisés qui accompagnent le flux de la Saône. La couleur orange fait référence au minium, couleur industrielle récurrente sur les sites portuaires. Une série de perturbations volumétriques, liées à la soustraction de trois volumes coniques disposés au niveau d’un angle de façade, en toiture et au niveau de l’entrée, creusent le cube générant des lieux et des relations entre le bâtiment, les usagers, le site et les apports lumineux. Un premier lieu s’inscrit en relation avec la structure voûtée de la halle des Salins reliant les deux éléments architecturalement et libérant un espace sur une double hauteur au sein du bâtiment. Un second lieu elliptique, monumental, rompt la régularité structurelle poteau-poutre du bâtiment sur quatre niveaux générant dans la profondeur du volume un immense atrium autour duquel se dispose une série de balcons reliés aux plateaux de bureaux. Le plan de façade, décalé vers l’intérieur, engendre un rapport extrêmement dynamique au bâtiment qui, selon la position de celui qui le regarde, ne revêt jamais la même géométrie. Les plateaux tertiaires bénéficient de lumière et de vues aux différents étages avec des balcons accessibles à chaque niveau. Le dernier étage est traité en retrait avec une grande terrasse depuis laquelle on peut apprécier tout le panorama de Lyon, la Fourvière, et Lyon-Confluence. L’optimisation de la conception des façades permettant de concilier performances thermiques et confort visuel avec un Ubat < 0,7 W / m2 K et un facteur de lumière du jour (FLJ) de 2% sur la quasi totalité des bureaux ; une production thermofrigorifique par pompes à chaleur sur eau de nappe et le renouvellement d’air neuf hygiénique avec récupération de calories à haute efficacité sur l’air extrait. S’inspirant du langage du Cube, basé sur le mouvement fluide de la Saône, Jakob & MacFarlan a réalisé à l’intérieur de l’édifice l’aménagement d’un showroom dédié au monde du design. Le pari était de réunir architecture, design et singularité du site à Lyon dans une seule expérience. Imaginé comme une extrapolation de la façade du Cube Orange, un fleuve virtuel en trois dimensions, le showroom est conçu comme un volume qui contient un long mur poreux, avec 60 alvéoles qui abritent les meubles. Ce mur enveloppe l’espace du showroom en forme de L. Le spectateur est conduit du mur d’entrée spectaculaire vers des espaces plus intimes qui donnent sur les rives de la Saône. Chaque alvéole est unique en taille et en forme, fournissant une vue intime et privée de chaque pièce de design.

Credits Project: Jakob+MacFarlane architectes Economy: Michel Forgue Hydraulic plants: Alto Ingénierie Acoustic plants: Avel Acoustique Structure: RFR GO+ Facade: T.E.S.S Client: Rhône Saône Développement/ Cardinal

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An orange lace, similar in shade to red lead, the typical industrial colour of port districts, envelopes a cube-shaped structure with a large gap in it that opens up to the gentle riverscape of River Saone.

As part of the ambitious project to redevelop the urban peninsula of the Confluence in Lyon, the transformation of the old docks incorporates a very modern looking work of architecture in a new culturalcommercial program. This area, initially composed of old warehouses, cranes and functional features connected with the river and its flow, is changing rapidly; a new land/riverscape along the River Saone opposite the hills, a sort of experimental plot of land, has now been almost completely defined. The Cube Orange project is designed like an orthogonal cube with a large empty space cut into it to meet needs in terms of light, air circulation and views. This opening "perforates" the building horizontally starting from the river banks and then projects up towards the roof terrace. Slightly set-back in relation to the old Salt Works Pavilion formed of three arcades, the cube rests against it while holding onto its own independence. The building, which takes up an area of 29 x 33 m, is designed around a regular pattern of beams and columns rising up across five floors. A light facade featuring an apparently random pattern of openings is completed by an aluminium over-facade perforated with pixel patterns accompanying the flow of the River Saona. The orange refers to the red-lead colour commonly found in ports and harbours. A series of structural disturbances, connected with the removal of three cone-shaped structures set at the corner of the facade on the roof and at entrance level, perforate the cube to generate spaces and relations between the building, its users, the site and inflowing light. A first space derives from interaction with the vaulted structure of the Salt Works Pavilion, visually connecting together the two features and freeing up a double-height space inside the building. A second elliptical, monumental space breaks down the structural regularity of the beam-column pattern across four floors to create a large lobby at the rear of the main structure surrounded by a set of balconies connected to the office floors. The facade surface, set back towards the interior, generates extremely dynamic interaction inside the building, which, depending on the viewpoint, never offers the same geometric layout. The services levels enjoy light and views towards the outside thanks to spacious balconies accessible on each floor. The top floor is set-back with a large terrace offering magnificent view across the Lyon and Confluence landscape. Optimising the facade concept makes it possible to reconcile technical performance and visual comfort with a heat dispersion coefficient of less than 0.7 W/m2 K and a daytime light factor of 2% right across almost all the offices; heat pumps generate thermal-refrigeration using groundwater and the air is circulated while recovering high-efficiency calories from the extracted air. Drawing inspiration from the building idiom based on the smoothly-flowing River Saone, Jakob and MacFarlane have created a showroom for design objects and furniture on the inside. The challenge was to combine the worlds of architecture and design with the distinctiveness of the location of the city Lyon into one single experience. Envisaged as an extrapolating of the Cube Orange’s facade, a virtual three-dimensional river (the showrooms) is designed like a structure that holds a long porous wall enveloping the L-shaped showroom space, decorated with a pattern of 16 honeycomb-shaped units holding the furniture. Visitors are accompanied from the entrance wall into the cosier spaces facing towards the river banks. Each honeycomb-shaped unit has its own unique size and form, thereby offering an intimate and private view of every single design piece.

Inscrit dans la presqu’île de Lyon Confluence, le Cube Orange se rapporte à la lumière et au paysage de la Saône grâce à la correspondance entre ces éléments et son enveloppe en aluminium couleur orange perforé. Dans les pages suivantes, détails de la dentelle perforée en aluminium avec des motifs pixélisés.

Cube Orange at Lyon Confluence interacts with light and the riverscape that are filtered through the technological ‘lace’ of the metal web enveloping it with an orange-coloured skin. Following pages, details of the aluminium skin perforated with pixel patterns.

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Nicolas Borel




L’édifice est conçu comme un "cube" orthogonal découpé par un grand vide qui ouvre à la lumière, à la circulation de l’air et aux vues vers la Saône, les espaces des plans des bureaux. Dans cette page, en partant du haut, coupe longitudinale, plans de R+M, R+4, R+0 et plan de masse de la Confluence. Dans les pages suivantes, diagrammes conceptuels de l’intersection entre le cube orthogonal et l’élément conique.

Opposite page, the cube-shaped building structure is perforated by a large cone opening up the spaces on the office levels to the Saone landscape and natural light. This page, from top, longitudinal section, plan of the mezzanine, fifth and ground floors, and site plan of the Confluence. Following pages, conceptual diagrams of the development of the intersection between the cube and cone-shaped element.

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En haut, le dernier étage est traité en retrait avec une grande terrasse depuis laquelle on peut apprécier tout le panorama de Lyon, la Fourvière, et Lyon-Confluence. Ci-dessus, détails du showroom conçu par Jacob+MacFarlane à l’intérieur de l’édifice.

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Top, observation deck constructed in the set-back section of the top floor. Bottom, details of the showroom that the designers have created inside the building.



GALERIE CENTERCITY IN CHEONAN, SOUTH KOREA UNStudio

“D’après moi, le plus intéressant des effets de la Galerie, à Cheonan, vient de la disposition du hall et du traitement moiré de sa façade, qui produisent des illusions offrant une altération apparente d’échelles et créant des images doubles. Il n’y a pas une seule image stable dans cet édifice”. Ben van Berkel

Kim Yong-kwan

Kim Yong-kwan

Le projet de UNStudio pour la Galerie Centercity n’est pas le résultat d’une approche habituelle et standardisée en série ; en effet, il se base sur l’observation des tendances actuelles du comportement dans les grands espaces commerciaux. En Asie du Sud-Est en particulier, les grands magasins jouent un rôle nettement social : c’est là que les gens se rencontrent, se réunissent, mangent, boivent, font des achats ou regardent les vitrines. Les grands magasins ne sont plus de simples espaces commerciaux. Ils offrent à l’architecte la possibilité d’élaborer et d’élargir l’expérience sociale et culturelle des usagers. Si, à l’heure actuelle, nous pensons aux musées comme à des supermarchés, alors nous pouvons également considérer les supermarchés comme des musées. Au cœur de ce projet, il y une interprétation élargie de l’utilité, qui va au-delà de l’efficacité et du taux de rentabilité. En suivant cette logique, ainsi qu’un programme fonctionnel plus articulé, UNStudio a essayé de réaliser un projet stimulant l’expérience des usagers. A l’extérieur, cela se traduit par une apparence qu’il est presque impossible de fixer. Les façades à double couche sont articulées en un schéma trompe-l’œil de

montants verticaux. Les lignes verticales sur la façade rendent illisible l’échelle de l’édifice : a-t-il trois ou quinze étages ? A l’intérieur, ce jeu d’échelles et de dimensions se poursuit systématiquement. Dès l’entrée, le grand magasin se révèle comme un espace bariolé et stratifié qui stimule l’exploration et ne se laisse découvrir qu’au fur et à mesure qu’on le traverse. Du point de vue des fonctions, la Galerie de Cheonan renferme quelques espaces publics et culturels, parmi lesquels un centre d’art et de culture et un espace VIP. Au sous-sol, une zone consacrée aux spécialités gastronomiques, parfaitement intégrée dans la stratégie conceptuelle générale, constitue un des lieux privilégiés de l’édifice. Cheonan, qui se trouve à environ 80 km au sud de Séoul, est bien relié à la capitale par le chemin de fer et par la route, mais aussi par une ligne de chemins de fer à grande vitesse récemment achevée. La zone entourant le nouveau terminal de cette ligne est en voie de développement, visible de la rue principale et dont la Galerie Centercity marque l’entrée. 70 l’ARCA INTERNATIONAL 103


“The most interesting thing to me about the effect of the Galleria Cheonan is that, because of the organisation of the atrium and the moiré treatment of the facade, Illusions are created which result in the seeming alteration of scales and the creation of double images. No image is permanent in this building.” Ben van Berkel

Kim Yong-kwan

Kim Yong-kwan

Rather than being the outcome of a prescriptive, standard-critical approach, UNStudio’s design of the Galleria Centercity is based on observations of current behavioural tendencies in large commercial spaces. Particularly in South East Asia, department stores serve a highly social function; people meet, gather, eat, drink and both shop and window shop in these venues. The department store is no longer solely a commercial space, it now offers the architect the opportunity to build upon and expand the social and cultural experience of the visitor. If today we are seeing the museum as a supermarket, then we are also now seeing the department store as a museum. An expanded interpretation of utility beyond efficiency and profitability is at the heart of the design. In view of this, along with a more varied programme, UNStudio’s design seeks to provide a stimulating experience for the visitor. On the outside, this is translated into an appearance that is almost impossible to fix. The double layered facades are articulated in a trompe l’oeil pattern of vertical mullions. The vertical lines on the façade make the scale of the build-

ing unreadable; does it contain three floor levels, or fifteen? On the inside, this play with scale and dimension is continued in a way that is at least as radical as the outside. Upon entering, the department store is revealed as a layered and varied space which encourages investigation and unfolds as you move through and up the building. Programmatically, the Galleria Cheonan incorporates a number of cultural and public spaces, including an art and cultural centre and a vip room. In the basement, a food court and specialty supermarket constitute another distinct destination within the building, which is simultaneously integrated with the overall design strategy. Situated some 80km south of Seoul, Cheonan is well connected to the capital by railway and road, with a new high speed rail link having recently been completed. The area around the new high speed terminal is under development and – prominently visible from the main road – the Galleria Centercity marks the entrance to this new development area. 103 l’ARCA INTERNATIONAL 71


Dans les pages précédentes, séquences chromatiques de la façade de la Galerie Centercity réalisée à Cheonan.

Kim Yong-kwan

Previous pages and below chromatic sequence of the facade of Galleria Centercity, realized in Cheonan.

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Le thème architectural dominant de la Galerie de Cheonan est la fluidité dynamique, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’architecture de cet édifice de 66 000 mètres carrés, dont l’aspect est délibérément changeant sur tous les côtés, répond à cet objectif. Des effets moirés, des animations et des lumières spéciales assurent une apparence qui change constamment à l’extérieur. La façade à double épaisseur qui enveloppe l’édifice présente quelques ouvertures dans la partie intérieure qui favorisent l’entrée de la lumière naturelle. En même temps, les lamelles de la façade extérieure empêchent le rayonnement direct du soleil, assurant un espace frais à l’intérieur, et l’utilisation de finissages blancs dans tout l’intérieur réduit au minimum la nécessité d’un éclairage artificiel. La façade est disposée stratégiquement afin de créer une illusion optique. Pendant la journée, l’édifice a une apparence monochrome et réfléchissante, tandis que la nuit, on utilise des couleurs délicates pour créer des vagues de lumière colorées qui traversent le grand écran de la façade. Le projet de l’éclairage a été réalisé parallèlement au projet architectural, utilisant au maximum la structure en double couche de la façade. Des images pixélisées, spécialement conçues par UNStudio et intégrées dans le projet d’éclairage de la façade se réfèrent à des thèmes liés à l’espace commercial, tels que la mode, les manifestations, l’art ou la vie publique. Cette façade est actuellement la plus grande surface multimédia du monde éclairée par ce système. Le caractère de l’intérieur est dû à la stratification de surfaces planes arrondies, soutenues par de longues colonnes. La répétition des courbes, soulignée par les faisceaux de lumière qui serpentent le long des plafonds, contribue à déterminer le caractère de l’intérieur. Quatre groupes stratifiés de fonctions, chacun de trois étages et avec des espaces publics, sont reliés au vide central. Cette organisation facilite le mouvement fluide vers le haut des personnes qui traversent l’édifice du hall au rez-de-chaussée à la terrasse sur le toit. Les étages étant positionnés dans l’espace d’une façon rotationnelle, l’espace central sert de point d’orientation et de distribution verticale de la circulation ainsi que de catalyseur de tout l’espace commercial. Les communications physiques et visuelles sont conçues de façon à créer une ambiance vive et stimulante où l’usager est le protagoniste.


The main architectural theme for the Galleria Cheonan is that of dynamic flow. This is found both inside and outside. The architecture of the 66,000 square metres building responds to its central position by presenting a deliberately changeable aspect all-around. Moiré effects, special lighting and animations ensure that the outside changes appearance constantly. The double layered facade encloses the building, with a number of strategic openings incorporated into the inner facade layer.These openings provide daylight to the interior. At the same time, the lamellas of the outer façade prevent direct sunlight from entering the building, ensuring a cooler environment, while the use of white finishes throughout the interior minimises the need for artificial lighting. The strategy for the building enclosure consists of creating an optical illusion. During the day the building has a monochrome reflective appearance, whilst at night soft colours are used to generate waves of coloured light across the large scale illuminated surface. The lighting design was developed in parallel with the architecture and capitalises on the double layered facade structure. Computer generated animations specially designed by UNStudio are incorporated into the lighting design and refer to themes related to the department store, such as fashion, events, art and public life. The media facade is the largest illuminated surface of its kind in the world. The interior derives its character from the accumulation of rounded plateaus on long columns. The repetition of curves, enhanced by coiled strip lighting in the ceilings of the platforms, gives the interior its distinctive character. Four stacked programme clusters, each encompassing three storeys and containing public plateaus, are linked to the central void. This organisation propels a fluent upstream flow of people through the building, from the ground floor atrium to the roof terrace. As the plateaus are positioned in a rotational manner in space, they enable the central space to encompass way finding, vertical circulation, orientation and act as main attractor of the department store. The spatial and visual connections within the space are designed to generate a lively and stimulating environment, in which the user is central.

Ci-dessous, diagramme de la variation jour/nuit, monochrome/colorée sur la façade et schéma pour la définition de la circulation verticale.

Below, diagram of façade changes day/night, monochrome/coloured, and scheme for the definition of vertical circulation.

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Ci-dessus, diagramme pour l’étude des couleurs de la double façade. Ci-dessous, détail de construction de la double peau de la façade.

Above, diagram for the colour scheme of the two layers constituting the facade. Below, constructional detail of the double skin façade.

Credits Project: UNStudio Design Team: Ben van Berkel, Astrid Piber with Ger Gijzen, Marc Herschel and Marianthi Tatari, Sander Versluis, Albert Gnodde, Jorg Lonkwitz, Tom Minderhoud, Lee Jae-young, Woo

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Jun-seung, Constantin Boincean, Yu-chen Lin Interior: Ben van Berkel, Astrid Piber with Ger Gijzen, Cristina Bolis and Veronica Baraldi, Lee Jae-young, Felix Lohrmann, Kirsten Hollmann, Albert Gnodde, Martijn Prins, Joerg Lonkwitz,

Malaica Cimenti, Florian Licht, William de Boer, Eelco Grootjes, Alexia Koch Executive Architect/ Site Supervision/ Landscape Architect: Gansam Architects & Partners Design Team: Kim Tai-jip, Han Ki-young, Nam Myung-

kwan, Yoon Chang-bae, Park Seong-beom, Kwon Na-young, Nam Young-ho Interior: Lee Seung-youn, No Se-hyo, Ryu Hee-won, Na Min-hee Façade Consultant: KBM Co. Façade advisor: ABEi

Light Designer: a.g. Licht Content Design/Animation UNstudio Media facade controlling: Lightlife Way-finding Designer: Geerdes Ontwerpen Visuals: UNStudio and

rendertaxi Structural Engineer: Kopeg Engineering Electrical Engineer: Ilshin E&C Mechanical Engineer: Sahmwon MEC Civil Engineer: CG E&C Main Contractor: Hanwha E&C Co. Façade contractor:

Iljin Unisco Façade Lighting: Zumtobel, Hwangduck, B2 Interior Contractors: Joong Il, Won Intertech, Artifort, Gawon, Creid, Hanmi, Sangwon S&D, Daehye Client: Hanwha Galleria Co.


En bas, plan du premier étage et de son plafond ; au centre, plans du troisième et du huitième étage ; en haut, plan du cinquième étage et coupe longitudinale.

Bottom, plan of the first floor and of first floor reflected ceiling; in the middle, plans of the third and eighth floors; top, plan of the fifth floor and longitudinal section.

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Kim Yong-kwan

Kim Yong-kwan


Kim Yong-kwan

Page ci-contre, la façade, disposée stratégiquement afin de créer une illusion optique : de jour, l’édifice a une apparence monochrome et réfléchissante, tandis que la nuit, des couleurs délicates créent des vagues de lumière colorée qui traversent la grande surface de la façade. A gauche et ci-dessous, le vaste espace au sous-sol, consacré à la gastronomie.

Opposite page, the facade is studied for creating optical illusions: during the day the building has a monochrome reflective appearance, whilst at night soft colours are used to generate waves of coloured light across the large scale illuminated surface. Left and below, the food court and specialty supermarket in the basement.


Christian Richters

Christian Richters Christian Richters

L’intérieur est caractérisé par la stratification de surfaces planes arrondies soulignées par des faisceaux de lumière qui serpentent le long des plafonds, soutenus par de longues colonnes. Quatre

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groupes stratifiés de fonctions, chacun de trois étages et avec des espaces publics, sont reliés au vide central. Etant donné que les étages sont positionnés dans l’espace d’une façon

rotationnelle, l’espace central sert de point d’orientation et de distribution verticale de la circulation ainsi que de catalyseur de tout l’espace commercial.

The interior are characterized by the accumulation of rounded plateaus on long columns, enhanced by coiled strip lighting in the ceilings. Four stacked programme

clusters, each encompassing three storeys and containing public plateaus, are linked to the central void. As the plateaus are positioned in a rotational manner in space, they

enable the central space to encompass way finding, vertical circulation, orientation and act as main attractor of the department store.


Christian Richters


L’ARBRE DE VERRE IN TIMISOARA, ROMANIA Bodega & Partners

Un édifice “vivant”, qui optimise les apports solaires et donc économisant la demande d’énergie.

A "living" building designed to exploit solar radiation to the maximum and hence allow energy savings. “L’arbre de verre” est un édifice de treize étages à destination commerciale, bureaux et logements, qui se dressera dans un espace vert spectaculaire au centre de Timisoara, en Roumanie, et partagera avec celui-ci le rythme des saisons, la réverbération des lumières et la variation des couleurs. Cet édifice a été conçu comme un véritable arbre, un micro-écosystème qui, d’une part, est profondément enraciné dans le territoire et, d’autre part, vise à l’autonomie énergétique. La structure se compose d’un noyau vertical central abritant toutes les liaisons verticales : escaliers, ascenseurs, installations. C’est la véritable lymphe vitale de l’édifice qui, à partir de la sonde géothermique associée à une installation avec pompe à chaleur, distribue à tous les étages eau chaude et froide servant au chauffage et au rafraîchissement des espaces. L'enveloppe est la véritable “chevelure“ de l’arbre : un volume formé de panneaux vitrés opaques et transparents de différentes couleurs, dont les saillies et les renfoncements créent des ombres à l’intensité différente, donnant à l’ensemble une image d’une légèreté vibrante. Ces panneaux sont les véritables “feuilles” de l’édifice, auxquelles sont associés de façon ponctuelle, le long de la façade, des modules de micro-serres et des panneaux photovoltaïques pour transformer l’énergie solaire en énergie électrique, exactement comme cela se produit pendant la photosynthèse chlorophyllienne. L'édifice suit également la succession des saisons : en été, sa peau aux couleurs chaudes est protégée par des rideaux, panneaux et brise-soleil, en hiver elle se “dépouille” et se revête des tons nuancés, neutres et monochromatiques. Les technologies de construction, les matériaux et les équipements de “L’arbre de verre” sont conçus comme des systèmes “ouverts”, pouvant être mis à jour et implantés selon les nouvelles exigences et tendances internationales. "The Crystal Tree" is a thirteen-storey building used for commercial, office and residential purposes planned to be built in a green area in downtown Timisoara in Rumania, sharing its seasonal rhythms, reverberating lights and shimmering colours. The building has been designed just like tree, in which the energy systems supplying it draw inspiration from the typical vital functions of vegetation. "The Crystal Tree" is, therefore, an authentic micro-ecosystem, which, on one hand, is deeply entrenched in the land and, on the other, actually represents its spirit, while also guaranteeing energy independence. The construction is composed of a central vertical core where all the vertical links "flow": stairways, lifts, plants & systems. This is the genuine lifeblood of the building, which draws on a combination of a geothermal probe and heat pump system to distribute hot and cold water to all the different floors for heating and cooling purposes. The shell is the foliage of the tree: a structure composed of opaque and transparent panels in different colours, whose overhangs and perspectives create different degrees of shadow instilling the complex with a vibrantly light image. These are the building’s "leaves” connected at various points along the facade by micro glass-chambers and photovoltaic units designed to convert solar energy into electricity, just as happens during photosynthesis. The building also follows the passing of the seasons: the bright colours of its skin in summer, guaranteed by such simple devices as curtains, panels and shutters, are "stripped off” in winter to take on duller, more neutral and monochromatic shades. The building technology, materials and plant-engineering are designed as "open" systems that can be updated and adapted to new international trends and demands.



Croquis préliminaires du projet “L’arbre de verre”, un édifice conçu pour s’intégrer dans un espace vert au centre de Timisoara.

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Preliminary sketches for the "Glace Tree" project, a building designed to be incorporated in a landscaped area in the centre of Timisoara.


Ci-dessus, schémas du concept énergétique. Le noyau vertical central, est parcouru par tous les systhèmes de distribution, les équipements techniques, ainsi que par une sonde géothermique associée à une pompe

de chaleur qui distribue l’eau chaude et froide servant au chauffage et au rafraîchissement. Ci-dessous, plans de l’étage type avec les coloris qui changent au cours des saisons.

Above, energy concept diagrams. All the links and plant-engineering systems "flow" through the central vertical core, inspired by the lymphatic system of trees, as does the geothermal probe combined

with a heat-pump system to supply hot and cooled water to all the different floors for heating and cooling purposes. Before, typical floor plan with possible colours in different season.

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Page ci-contre, image de synthèse, croquis de la façade et perspective. Ci-dessous, coupe. Ci-dessus, modèles d’arbres dont s’est inspiré le projet et croquis d’un panneau de façade. L’enveloppe est formée de panneaux vitrés opaques et transparents de différentes couleurs, dont les saillies et les renfoncements créent des ombres à l’intensité variable. A ces panneaux sont associés de façon ponctuelle, le long de la façade, des modules de micro-serres et des panneaux photovoltaïques pour transformer l’énergie solaire en énergie électrique. L’édifice suit également la succession des saisons : sa peau, aux couleurs chaudes en été, se “dépouille” en hiver en se revêtant de tons nuancés et neutres.

Opposite page, rendering, facade sketches and elevation. Below, section. Above, models of trees on which the project is based and sketch of a facade panel. The shell is made of opaque and transparent panels of different colours, whose overhangs and backgrounds create different degrees of shading. Panels are paired at various points along the facade with micro-glasshouse modules and photovoltaic units to convert solar energy into electricity. The building also follows the passing seasons: from bright summer colours provided by simple devices such as curtains, panels and sunscreens, its skin actually "bares itself" in winter to take on duller, more neutral, monochromatic shades.

Credits Project: Bodega & Partners: Cesare Archetti, Fauso Baresi, Paolo Bodega, Dario Quarantini Design Team: Paolo Bodega, Chiara Airoldi, Roberto Songini, Takamasa Sugiura Eco-sustainability: Lab.01, Luca Castelli Structural Project: Favero & Milan Ingegneria Plants Project: Brescia2progetti Client: Cobrema

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MAISON DES ENSEMBLES IN PARIS Atelier Filippini

Dans un quartier parisien où la tradition populaire et une nouvelle vitalité artistique et culturelle s’interpénètrent, une intervention associe la mémoire historique et une nouvelle identité architecturale.

A project combining recollections of the past with a new architectural identity has been constructed in a neighbourhood of Paris, where popular tradition and a new form of artistic-cultural vitality merge together.

Réalisée dans le quartier d’Aligre, dans le 12e arrondissement, la Maison des Ensembles répond à la volonté de la Ville de Paris de mettre à la disposition des habitants un édifice public à vocation associative, sociale, culturelle et sportive. Le projet associe l’intervention sur deux édifices, dont l’un du XVIIe siècle est partiellement occupé par des services publiques. Les deux corps de bâtiment forment un plan en forme de L : l’édifice le plus ancien s’allonge vers la rue d’Aligre, tandis que l’autre est situé au fond de la parcelle délimitant la perspective de la cour. L’édifice du XVIIe siècle a été restructuré en respectant ses caractéristiques architecturales originales, conservant les volumes d’origine et les principaux matériaux ainsi que le traitement de certains détails particulièrement significatifs. Au rez-de-chaussée, le hall d’entrée traverse le corps de bâtiment, créant une continuité entre la cour d’accès et le terrain de sports, donnant ainsi une unité à tout l’ensemble. Aux étages supérieurs se trouvent les salles d’activités artistiques, les bureaux et les salles de réunion destinées aux associations, une salle de danse aménagée au troisième étage. Dans un volume-charnière entre les deux corps de bâtiment se trouvent l’escalier principal, l’ascenseur et, à chaque étage, les services et un hall qui sert aux deux corps. Une façade vitrée sur toute la hauteur de l’escalier en marque l’évolution et offre une ouverture visuelle vers le terrain de sports et, au premier plan, le mur végétal de séparation d’avec les habitations. L’intervention sur l’édifice au fond de la cour représente l’élément le plus emblématique, qui marque sa contemporanéité. La contrainte représentée par la profondeur limitée du corps d’origine, qui ne permettait pas la coexistence des salles et des parcours de communication, s’est traduite par la construction d’un système de coursives en saillie par rapport à la façade. Habillant toute la façade, à l’exception du rez-de-chaussée, une seconde enveloppe en verre imprimé en sérigraphie crée un filtre translucide entre les volumes intérieurs et la rue. La sérigraphie associe, sur un fond transparent, des parties translucides et quelques éléments reflétés, en changeant son aspect selon les points de vue et les conditions de lumière différentes. De cette surface se détachent trois volumes, sorte de bow-window, qui animent la composition tout en signalant les accès aux espaces situés derrière et créant autant d’alcôves pour s’arrêter, se reposer etc. Leur surface vitrée, traitée avec une pellicule à technologie de pointe, peut être utilisée pour des rétroprojections d’images et de scènes diffusées par les différents artistes qui s’alternent à l’intérieur de l’édifice. Un éclairage spécifique de type dynamique à led complète l’intervention d’une façon scénographique, offrant un vaste choix de solutions lumineuses. L’intervention correspond aux critères d’efficacité énergétique maximale, de confort acoustique et d’éclairage, et de flexibilité des espaces intérieurs.

Built in the Aligre neighbourhood in the 12th arrondissement of Paris, the Maison des Ensembles caters for Paris City Council's plans to provide local inhabitants with a public building for associations and social, cultural and sports purposes. The project is constructed over two buildings, one dating back to the 17th century that is partly subject to building constraints. The two constructions form an L-shaped plan in which the older building extends towards Rue d’Aligre, while the other is located at the rear of the building lot closing off the perspective towards the courtyard. The 17th- century building has been modernised in accordance with its original architectural features, restoring its original structures and basic materials, also maintaining the way certain key details are handled. The ground floor entrance hall crosses the building to create continuity between the entrance courtyard and sports field, thereby unifying the entire complex. The rooms catering for art activities, offices and meeting rooms for associations, as well as a fully-equipped dance hall on the third floor, are all located on the upper floors. The main stairway, lift, utilities each floor, and a hall for each of the two buildings, are all located in a hinge-structure set between the two main constructions. A glass facade running up the entire stairway marks the overall development of the building and offers a view towards the sports ground and, in the foreground, the wall of vegetation separating it from surrounding housing. The project for the building at the rear of the courtyard is the most striking feature, designed in a very cutting-edge style. The constraint concerning the limited depth of the original structure, which prevented the various halls and corridors from coexisting, was also complied with in the construction of a system of external corridors that project over the facade. A second serigraphed facade running right across the entire main facade, except for the ground floor, creates a translucent filter between the interior structures and road. The serigraph brings together the translucent parts and certain reflective elements against a transparent background, so that it looks different according to the viewpoint and light conditions. Three structures, reminiscent of bow windows, are detached from this surface to liven up the composition, at the same time marking the entrances to the rear spaces and creating alcoves for relaxing, arresting etc. Their glass surface, treated with a special high-tech film, can also be used for rear projections of images and diffused installations created by various artists alternating inside the building. Special dynamic LEDstyle lighting adds the final touch to the overall project by offering a wide selection of lighting solutions. The design fits in with guidelines concerning maximum energy efficiency, acoustic and lighting comfort, and the flexibility of the interior spaces.

Credits Project: Atelier Filippini - Renato Filippini Collaborators: Matteo Tranchesi Roberta Esposito Engineering: SLH ile de France

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Acoustic plants: ORFEA acoustique General contractor: Pradeau & Morin Contractors: Trespa (facade panels), Vitro (Silk-printed glasses), Jensen (steel doors and windows)

Schuco (facades), Moderne Methode (floors), Marazzi (ceramic floors), Artepy (bamboo parquet), Algaflex (partition walls), Oberflex (acoustic panels), Placo (acoustic false ceilings), France Air (ventilation),

Ferrari Soltis (solar protection), Jakob (green wall), Targetti (Lighting), Thorn (Lighting) Client : Ville de Paris – Direction du Patrimoine et de l’Architecture



Bâtiment B (XIXe siècle) Building B (19th century)

Extension vitrée Glass extension

Corps services et distribution Utilities and distribution block Bâtiment A (XVIIe siè cle) Building A (17th century)

Locaux techniques Utility rooms

Bureaux/Offices Combles Under-roof section

Vestiaires Locker rooms Extension vitrée Glass extension

Troisième niveau Third floor

Salle de danse Dance hall

Studios d’enregistrement Recording rooms Extension vitrée Glass extension

Bureaux/Offices Deuxième niveau Second floor

Salle polyvalente Multi-purpose room

Salle polyvalente Multi-purpose room Extension vitrée Glass extension

Premier niveau First floor

Bureaux/Offices

Salle polyvalente Multi-purpose room

Rez-de-chaussée Ground floor

Sous-sols Basement

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Hall Salle polyvalente Multi-purpose room

Locaux techniques Utility rooms


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ARC EN CIEL IN BORDEAUX Bernard Bühler

Vincent Monthiers

L’opération “Arc en Ciel” s’implante à l’entrée du quartier du Grand Parc, à l’angle des rue Portmann, Huyard et de l’avenue Emile Counord à Bordeaux. Atypique dans le quartier par ses formes courbes et très colorées, le bâtiment conçu par l’architecte bordelais Bernad Bülher accueille une quarantaine de logements collectifs sociaux ainsi que 800 mètres carrés de bureaux et des parkings. Le dynamisme et la variation chromatique des façades se décompose en trois couches qui reflètent l’organisation fonctionnelle de l’édifice. Au rez-de-chaussée, une grille de protection de métal déployé enveloppe et masque le parking sur demi-niveau d’une trentaine de places de stationnement. Le R+1 totalement vitré accueille des bureaux faisant transition entre la partie au sol (circulations automobiles, piétonnes) et les logements. Les cinq niveaux supérieurs, de R+2 à R+6, sont déclinés par des bandes colorées formées de lames verticales en vitrage stadip qui enveloppent la partie logement du collectif. Boîtes colorées, des "bow-windows vitrés" sortent de la façade et viennent casser le rythme des lames colorées ; ils prolongent des terrasses ou des pièces et filtrent la relation entre les logements et le contexte urbain. La dynamique de cette peau colorée et transparente qui enveloppe entièrement le bâtiment est rythmée par

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la variation dans la composition de sa surface, la perturbation des projections de ses bow-windows vitrés sur trois façades ; elle s’estompe sur la partie des circulations et des dessertes des logements. Le concept de distribution intérieure par le développement des coursives permet d’organiser des logements traversants s’ouvrant d’une côté sur une loggia et de l’autre sur des espaces de rencontres ouverts, éclairés et ventilés. Les lames vitrées colorées engendrent à l’intérieur du bâtiment des ambiances qualitatives, se comportant comme des tampons entre la ville et les logements dans le souci "d’intimiser les espaces de vie en les éloignant du contexte urbain". La vue vers l’environnement est néanmoins laissée ouverte par la transparence des vitrages des balcons et un espace suffisant entre chaque lame. L’amélioration de la qualité de vie est au cœur du projet ; tous les appartements bénéficient de séjours tournés vers les loggias, laissant pénétrer toute la lumière naturelle nécessaire. Grâce à ces façades en mouvement, le bâtiment offre à la ville un nouveau dynamisme qui reflète ses rythmes et accompagne le parcours du nouveau tramway vu comme un moteur pour la ville de Bordeaux.


Une façade colorée et dynamique, rythmée par des bow-windows vitrés, affirme une nouvelle qualité des espaces de vie animant la dimension du quartier.

A dynamic and colourful facade decorated with glazed bow-windows to raise the quality of the living spaces and inject fresh life into the neighbourhood.

The “Arc en Ciel” project is incorporated at the entrance to the Grand Parc neighbourhood at the corner between Rue Portmann, Huyard and Avenue Emile Cornord in Bordeaux. The building stands out from the rest of the neighbourhood due to its colourful curved forms and was designed by the architect from Bordeaux, Bernard Bühler. It actually accommodates about forty subsidised council flats, 800 aquare metres of offices and parking facilities. The dynamism and chromatic variation of the facades breaks down into three layered strips reflecting the functional layout of the building. A protective grill made of tensile metal on the ground floor envelops and conceals parking room for about thirty cars. The all-glass first floor holds offices providing a transition zone between the public area and roads/housing. The five upper levels from the second to sixth floors feature coloured bands formed out of vertical glass blades covering the apartments. Coloured boxes, a kind of bow window, protrude from the facades and break down the pattern of coloured blades; they are actually an extension to the terraces and living spaces and provide a filter between the housing and cityscape. The dynamism of this colourful, transparent skin entirely enveloping the construction is dictated by the

stylistic variation in its surface; the protruding glass bow-windows on the three facades is cancelled out around the circulation and distribution systems serving the apartments. The distribution concept for the interiors based on a system of corridors means that the apartments can be set out crosswise, opening up, on one side, to the protected loggias and, on the other side, to the open, brightly-lit and ventilated congregation spaces. The coloured blades help create high-quality premises inside the building, acting as buffers between the city and apartments, so as to create intimate and protected living spaces in relation to the outside urban setting. Interaction with the city and surrounding neighbourhood is, at the same time, guaranteed by the transparent nature of the glass windows of the balconies and spaces between the blades. The project focuses on improving the quality of life, so all the apartments have lounges projected towards the loggias allowing all the necessary natural light to flow in. Thanks to the motion inherent in the facades, the building injects fresh dynamism into the city, reflecting its rhythms and accompanying the route of the new tram that is seen as a driving force for the city of Bordeaux.

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Dans les pages précédentes et dans la page ci-contre en haut, la bâtiment Arc en Ciel à Bordeaux caractérisé par le chromatisme de l’enveloppe transparente formée de lames verticales et rythmée par les volumes des bow-windows vitrés des logements. Ci-dessus, du bas en haut, plans du rez-de-chaussée, R+ 1, de l’étage courant et coupe transversale. A droite, plan de masse et plans de la situation urbaine.

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Previous pages and opposite pages, top, the Arc en Ciel building in Bordeaux, which stands out for the chromatic patterns of its transparent shell made of vertical blades set alongside the glazed bow-windows of the various apartments. Above, from bottom, plans of the ground floor, first floor, standard floor and cross-section. Right, site plan and layout of the project area.


Vincent Monthiers

Ci-contre et ci-dessus, les coursives, protégées par le système des lames vitrées colorées, qui distribuent les logements offrant des espaces de rencontres ouverts, éclairés et ventilés.

Opposite and above, system of corridors shielded by the system of coloured glass blades helping set out the various floors of apartments and providing additional, brightly-lit and well-aired congregation spaces.

Credits Project: Agence Bernard Bühler Structural engineering: IOSIS Sud-Ouest Contractors: TMSO/SIREC/SOMIR/SMP/ Segonzac/SER/Massot/ SERE/SCHINDLER SA2P/Saye/Novello/Girel Client: INCITE

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Photos : Peppe Avallone pour M.N. Metropolitana di Napoli S.p.A.

STATION “UNIVERSITÀ”, NAPLES AN ART METRO STATION Karim Rashid

La nouvelle station du métro de Naples “Università”, inaugurée en septembre dernier, est la première de cinq nouvelles stations de la ligne 1, qui dessert des zones stratégiques de la ville parthénopéenne et fait partie du circuit des “Stations de l’Art” réalisées par M.N. Metropolitana di Napoli (www.metro.na.it). Toutes les “Stations de l’Art”, caractérisées par des espaces spacieux et fonctionnels, sont conçues par des architectes de renommée internationale, qui ont réalisé aussi bien les espaces intérieurs qu’extérieurs, les décorant de sculptures, d’installations et d’œuvres d’art contemporain. Cette station, a été confié à Karim Rashid (d’après un projet d’ensemble coordonné par l’Atelier Mendini), qui s’est laissé transporter par son flux de conscience techno-pop, arrivant à donner une forme à ses fantaisies cérébrales, représentées ici par des graphiques rappelant le système nerveux et les synapses. Les usagers de la nouvelle station sont multiculturels, appartenant principalement à la communauté universitaire. En descendant de la place dans la station, on parcourt un espace revêtu de carreaux sur lesquels sont imprimés des néologismes liés aux nouveaux langages du monde digital. Arrivé dans le hall de la station, on se trouve enveloppé d’une ambiance “soft” animée par une vaste palette de couleurs et de signes graphiques. Au-delà des tourniquets et des points d’information, l’espace affiche deux grands piliers cylindriques noirs (Conversational Profile), dont le volume est modelé de façon à ce que – quel que soit le point de vue – ils apparaissent comme des profils de visages humains. Sur le mur du fond, un long light box, Ikon, se détache, dans lequel semble flotter une série de figures à la tridimensionnalité virtuelle. Entre le light box et les piliers noirs, Synapses, une sculpture sinueuse en acier satiné renvoie à l’intelligence humaine et, plus particulièrement, aux synapses de notre cerveau. En se dirigeant vers les escaliers roulants, on plonge dans la lumière qui se dégage du faux-plafond en panneaux de verre translucide, sérigra94 l’ARCA INTERNATIONAL 103

phié en rose et bleu ciel, avec les images du répertoire de Rashid. Au niveau intermédiaire -1 , les couleurs du carrelage changent et on passe du noir réticulé bleu clair, jaune et vert du hall, aux tons vifs de l’orange-rose. Arrivés au niveau -2, l’attention est capturée par les couleurs et les formes du motif de graphique digital qui se répète sur les grands modules du carrelage aux effets tridimensionnels, en jaune, rose et bleu ciel. A part la présence de deux autres light-boxes rectangulaires, ce niveau est servi par deux escaliers fixes : sur toute la hauteur des marches sont reproduites deux grandes images abstraites de Dante Alighieri et de Béatrice, hommage de Rashid au père de la littérature italienne, afin de souligner l’importance et la vitalité du lien entre la culture humaniste et les langages contemporains. Les couloirs et les parcours menant aux étages sont caractérisés par des murs aux formes fluides, réalisés par des techno-surfaces DuPont™ Corian© dans des couleurs fortes rose-fuchsia et jaune-vert acide, qui servent à indiquer les directions, et par des œuvres d’art digital que multiplie leur reflet sur les plafonds en acier. Les sols multicolores de toute la station ont été réalisés en panneaux de quartz recomposé, produits par Stone Italiana. Tous les panneaux affichent des graphiques oniriques et futuristes, réalisés selon la technique de la sublimation qui permet l’impression en profondeur, de façon à la rendre résistante au temps et au piétinement constant. Le long des murs des quais, équipés de sièges sinueux, se trouvent quatre grands panneaux réalisés au moyen du système lenticulaire H3D, reproduisant des silhouettes tridimensionnelles qui semblent bouger et tourner dans l’espace au fur et à mesure que l’observateur se déplace. Grâce à cette opération de la société Metropolitana di Napoli, la station, de lieu de passage, se transforme en espace urbain moderne et dynamique, “musée métropolitain” permanent où l’art, la culture et l’avant-garde s’entrecroisent et se fondent en mots, en images et en œuvres digitales.


Des espaces multicolores et fluides caractérisent cette “Station de l’Art” de la Ligne 1 du métro, qui dessert le quartier de l’Université Federico II à Naples et se présente comme un musée métropolitain permanent.

Multicoloured and fluid environments characterise this "Art Station" along Underground Line 1 serving the Federico II University district of Naples, which is also designed to be a permanent underground museum.

The new station on the Naples "University" underground line, which opened last September, is the first of five new stations along line 1 serving strategic areas of the city of Naples and forming part of the special "Art Stations” loop constructed by M.N. Metropolitana of Naples (www.metro.na.it). All the “Art Stations”, featuring spacious and functional environments, are designed by world-famous architects, who have designed both the interior and exterior premises, decorating them with sculptures, installations and contemporary works of art. Karim Rashid (main project co-ordinated by Atelier Mendini) was commissioned to design this particular station, allowing himself to be driven along by his own flow of techno-pop consciousness, managing to give shape to his imaginings represented here through graphics evoking neural networks and synapses. The new station serves a multicultural and mainly academic community. Descending from the station plaza, you cross a tiled space printed with neologisms coming from the latest languages linked with the digital world. Having reached the station lobby, you find yourself enveloped in a soft environment enlivened by an extensive palette of colours and graphic signs. Beyond the turnstiles and operators’ boxes, the space features two large black cylindrical columns (Conversational Profile), whose structure is shaped so that profiles of human faces appear wherever you view it from. A long light box (Ikon) stands out against the rear wall, where a series of virtual three-dimensional figures seem to float around. A winding satin-coated steel sculpture, set between the light box and black columns (Synapses), evokes human intelligence and, more specifically, the synapses in our brain. Heading towards the escalators, you are immersed in the light given off from the double ceiling made of translucent glass panels serigraphed in pink and sky-blue with images from Rashid’s own reper-

toire. The colours of the flooring change on intermediate level -1, as bright pink-orange shades take over from the black scheme with light-blue, yellow and green lattices in the lobby. Having reached level -2, it is the colours and forms of the digital graphic pattern that really catch the eye, reiterated on the large bricks of the flooring to form a pattern with three-dimensional effects in yellow, pink and sky-blue. In addition to two more rectangular light boxes, this level also has two permanent stairways: the stairs along their entire length are covered with abstract images of Dante Alighieri and Beatrice, Rashid ‘s tribute to the father of Italian literature to emphasise the importance and vitality of the bond between humanistic culture and modern-day languages. The corridors and walkways over by the platforms have fluid shaped walls with DuPont™ Corian© techno surfaces in shades of fuchsiapink and acid green-yellow that indicate the different directions of the trains, and also by digital works of art multiplied as reflected in the steel ceilings. The entire station's multicoloured floors are made of reconditioned quartz panels manufactured by Stone Italiana. All the panels have futuristic, dreamlike graphics created using the special sublimation technique that allows in-depth printing to guarantee durability through time and resistance to constant foot traffic. Four large panels created using the H3D lenticular system, reproducing three-dimensional figures that seem to move around and revolve in the space as the onlooker moves about, have been installed along the platform walls that are also fitted with sinuous seats. Thanks to this project carried out by Metropolitana di Napoli, the station is transformed from a mere transition space into a modern and dynamic urban setting, a permanent "metropolitan museum” where art, culture and the avant-garde weave together and blend into words, images and digital designs. 103 l’ARCA INTERNATIONAL 95


96 l’ARCA INTERNATIONAL 103 Photos : Peppe Avallone pour M.N. Metropolitana di Napoli S.p.A.


Dans les pages précédentes et dans celles-ci, vues des espaces, dynamiques et accueillants créés par Karim Rashid pour la station “Università” du métro de Naples. Tous les éléments structurels et décoratifs bariolés créent un lien entre la fonction pragmatique de la station et l’importance universitaire et multiculturelle de ce quartier de Naples. Page ci-contre, croquis de Karim Rashid pour la sculpture Synapse et les cylindres noirs de Conversational Profile, tous deux installés dans le hall et, ci-dessus, croquis des sièges installés sur les quais.

Previous pages and these pages, views of the stimulating, dynamic and welcoming spaces created by Karim Rashid for the “University” Station on the Naples Underground line. All the miscellaneous structural and decorative features create a bond between the station’s pragmatic function and the academic-multicultural relevance of this area of Naples. Opposite page, sketches by Karim Rashid for the Sinapse (Synapses) sculpture and black cylinders of Conversational Profile, both installed in the lobby and, below, sketch for the seats in the waiting area along the platforms.

Credits Project: Karim Rashid General Project Coordinator: Atelier Mendini Floors and Stairs: Stone Italiana Techno Surfaces: DuPont™ Corian©, bsolid Client: M.N. Metropolitana di Napoli Spa

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Articles sur le monde de la conception, de la production et de la recherche. Design, production and research.

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Lyon Confluence avance

Ilot P, Kengo Kuma. ©Cyril Thomas pour Bouygues

Deuxième phase, ©Herzog & de Meuron

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Deux projets : Kengo Kuma et Herzog & de Meuron

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Le développement du projet d’urbanisation de la presqu’île de Lyon Confluence, l’ambitieuse opération de transformation d’un territoire de 150 hectares au confluent de la Saône et du Rhône, se poursuit avec ténacité et grand dynamisme. L’avancement des travaux de la première phase, une ZAC de 41 hectares le long de la Saône, qui voit la création d’un quarter mixte, progresse bien réellement. Actuellement, nombreux sont les édifices déjà réalisés et en activité, couvrant environ 300 000 m2 ; ils comprennent des bureaux, des habitations et des commerces. Le quartier expérimente sa propre vie. Il est jalonné d’édifices emblématiques qui en font un véritable répertoire d’architecture contemporaine : des logements (Massimiliano Fuksas, Tania Concko ...) au tertiaire (MVRDV, Manuelle Gautrand, Jakob/Mac Farlane ...), au centre commercial et de loisirs (Jean-Paul Viguier) et jusqu’à l’imposant nouveau siège de la Région Rhône-Alpes (Christian de Portzamparc). Un dernier lot attribué, l’îlot P, 12 500 mètres carrés donnant sur la Place Nautique, sera réalisé par le regroupement composé de Bouygues immobilier et SLC Pitance avec Kengo Kuma associés et CRB (2). Les édifices sont caractérisés par de grandes failles découpées dans les volumes sculpturaux réalisés en trois matériaux distincts : la pierre (bleu de Savoie) pour le bloc des bureaux, le verre pour l’édifice central destiné aux logements et le bois pour l’édifice à usage mixte. Mais ce sont l’aspect bioclimatique et la mise au point d’un concept avancé d’édifice à énergie positive qui ont plus

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Deuxième phase, ©Herzog & de Meuron Deuxième phase, ©Herzog & de Meuron

particulièrement séduit le jury, présidé par Gérard Collomb, maire de Lyon et président de Lyon Confluence. L’énergie est produite à partir du photovoltaïque en toiture et en façade, et d’une centrale de cogénération à base de colza originaire de la Région Rhône‐Alpes, un total de 476 MWh, soit l’équivalent de la consommation de 160 foyers. Le tout se fonde sur une forte coopération avec le NEDO et l’intégration des technologies proposées par Toshiba. L’énergie venant des bureaux servira, pendant le week‐end, aux logements et les habitants et utilisateurs seront sensibilisés à l’utilisation de ces technologies pour maîtriser leurs consommations. A cette première ZAC s’ajoute le lancement opérationnel du schéma directeur de la deuxième phase de Lyon Confluence, signé par Herzog & de Meuron avec le paysagiste Michel Desvigne (1). Présenté en septembre dernier par Gérard Collomb avec Christine Binswanger (Herzog & de Meuron) et Michel Desvigne, le projet se concentre sur un programme mixte (logements, bureaux, commerces et édifices publics). On prévoit la construction de 42 000 mètres carrés à réaliser dans une zone de 35 hectares, impliquant la transformation de l’ancienne halle de marché en gros, dont 30% des pavillons existants seront conservés et revalorisés. La morphologie urbaine différente, caractérisée par le tracé régulier des anciennes halles du marché et son alignement le long du Rhône, se reflète dans le projet d’un quartier dense et perméable. Une façon différente d’imaginer la ville – comme l’a souligné Gérard Collomb – qui envisage de nouveaux rapports des édifices entre eux et avec l’espace extérieur et la lumière naturelle, mais aussi la gestion des systèmes de transport public et privé, l’intégration avec l’existant et avec la ville historique, dont le nouveau quartier devient une prolongation naturelle. Une opération complexe et détaillée, qui recrée une nouvelle partie de la ville insérée dans le schéma linéaire de l’ancien marché, réinterprété selon une organisation à géométrie variable, associée aux différentes hauteurs des édifices et à un réseau de parcours piétons s’ouvrant sur de vastes cours-jardins. “Le champ”, la pointe à l’extrémité du sud de la Confluence délimitée par la rencontre de la Saône avec le Rhône, est envisagé comme un grand espace naturel fortement végétalisé, formé de parcelles privées et de tracés piétons. Un système de ponts et de passerelles sur le Rhône garantira la liaison entre La Confluence et son contexte urbain immédiat, tandis qu’un nouveau boulevard, “la transversale”, reliera les rives des deux fleuves d’est en ouest. Le nouveau schéma directeur établit d’une manière rigoureuse les règles à suivre dans la définition volumétrique des futurs édifices, la longueur des façades et leurs hauteurs, tout comme dans les rapports entre ceux-ci, dans une optique d’édifices “post-carbon”. “Les conditionnements imposés au niveau des volumes – explique Christine Binswanger – répondent aux logiques d’un quartier défini sur un jeu de volumes et d’espaces libres. La liberté des différents projets se concentrera sur la créativité et la richesse des détails ainsi que sur la recherche des matériaux et les innovations de composition dictées par les rapports avec la lumière naturelle”. Le coup d’envoi des travaux est prévu fin 2012 ; la formule sera celle du concours promoteur/concepteur. Les trois premiers îlots, de 20 à 30 000 mètres carrés chacun, seront signés par Herzog & de Meuron. Elena Cardani

Deuxième phase, ©Herzog & de Meuron

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Hôtel "Le Menton" Projet : Wilmotte & Associés

Conçu par Jean-Michel Wilmotte et le groupe Progereal, l’hôtel "Le Menton" est un projet de grande envergure, sis à Garavan dans la commune de Menton. Le parti pris est simple et contemporain à la fois ; il traduit le dialogue entre l’architecture à l’écriture simple et épurée, et les courbes naturelles du paysage. L’hôtel 5 étoiles, dont l’ouverture est préveu pour 2014 contiendra 96 chambres et 8 suites, et sera doté d’infrastructures de tout premier ordre : un centre de congrès de 140 places, un espace dédié à la balnéothérapie et un restaurant, tous ouverts aux usagers des autres établissements mentonnais. Il s’agit d’une œuvre d’une ampleur exceptionnelle à la fois sur le plan architectural et budgétaire, représentant un investissement d’environ 30 millions d’euros. L’hôtel s’inscrit dans un environnement paysager extrêmement riche ; la mer Méditerranée au sud et les contreforts des Alpes au nord en sont les éléments les plus marquants. La création de nombreuses terrasses interprète et prolonge la topographie du Parc de Pian descendant jusqu’à la mer invitant les hôtes et les visiteurs à jouir de la vue, tout à fait extraordinaire. Au rez-de-chaussée, les espaces de conférence et du spa

Équipe de maîtrise d’œuvre : Wilmotte & Associés SA, architecte Jean Mus, paysagiste

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SNC Lavalin, Bureau d’études Techniques Maître d’ouvrage : Progereal-Finareal

s’ouvrent vers le jardin de citronniers se voulant un lieu d’expérimentation du goût et de bien-être. Le rez-de-chaussée est perméable et modulable, toujours actif et vivant, de jour comme de nuit. Sur deux niveaux sont organisés tous les espaces publics, l’accueil, les restaurants et les espaces de bien-être, ainsi que l’espace conférence. Les chambres d’hôtel sont réparties sur les cinq étages supérieurs et des chambres-jardin sont aménagées au niveau du rez-de-jardin. Quant au registre linguistique, le blanc et le verre définissent l’identité linguistique du projet épousant une démarche environnementale parfaitement intégrée aux qualités exceptionnelles du paysage mentonnais. Le mur d’oliviers sera un mur massif blanc tout comme les autres parties pleines du bâtiment. La végétation disposée autour de l’hôtel contribuera elle aussi à marquer directement l’identité du projet : en effet, 59 agrumes sont plantés, en plus de nombreuses autres essences typiques de la région, qui permettront l’émergence d’un écosystème à part entière. Il est à noter que cette végétation, qui permettra une meilleure absorption de l’eau, ne nécessitera à terme aucun arrosage.


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Légèreté et compacité, Bordeaux Projet: Herzog et de Meuron

Inscrit dans la stratégie de développement de Bordeaux, le projet du nouveau stade sera réalisé par le groupement formé de Vinci Concession, Vinci Construction et Fayat associés aux architectes suisses Herzog & de Meuron. Le projet retenu, dévoilé en juillet dernier par le maire de Bordeaux Alain Jupé, sera construit dans le quartier du Lac pour 2015 et accueillera ainsi des rencontres de l’Euro 2016 de football. Un projet d’une grande élégance et d’une remarquable légèreté qui conjugue, à la force du trait architectural, les exigence du programme en matière de sécurité, respect de la réglementation, accessibilité, fluidité, confort et notamment de développement durable. L’enceinte se présente comme un prisme à l'intérieur duquel deux pyramides tête-bêche donnent à voir les emmarchements et la face arrière des gradins. L'ensemble est soutenu par une mince forêt de poteaux entourant sa périphérie. Au caractère aérien s'ajoute la netteté d'un plan intermédiaire constitué par le déambulatoire où buvettes et services dessinent une longue fronce remarquable. Ce projet très limpide a deux grandes qualités : sa netteté et sa compacité. Le paysage à l'italienne dessiné par Michel Desvignes ajoute encore à l'intérêt du tout. Avec plus de 43 000 places, le nouveau stade offrira aux joueurs comme aux spectateurs, y compris les handicapés, un cadre exceptionnel et un confort remarquable pour vibrer à l'unisson. Les 3 000 places "affaires" disposent de vastes salons avec vue sur le terrain et de deux terrasses donnant sur la pelouse. Les 1 000 places de loges, réparties à l'ouest et à l'est du stade, sont modulables et évolutives. Enceinte fonctionnelle et polyvalente, le nouveau stade offrira qualité et flexibilité pour l'organisation de manifestations de grande envergure et de matchs nationaux et internationaux de rugby. Séminaires et conventions pourront être organisés dans les salons en dehors des jours de matchs, donnant ainsi à Bordeaux un nouveau lieu de réception emblématique. Le stade bénéficiera, outre le parking du Parc des Expositions, d’un parking 2 roues de 1 500 places positionné à l’entrée. Début 2012 mise en oeuvre du chantier, livraison prévue entre été 2014 et début 2015.

Maître d’œuvre : Herzog & de Meuron Architecte Associé : Groupe 6 Maître d’ouvrage : Ville de Bordeaux / Groupement Vinci-Fayat

Halle d’athlétisme, Lyon Projet : Chabanne & Partenaires

Equipement à l’architecture futuriste, la halle d’athlétisme de Lyon sera l’emblème du renouvellement urbain du quartier de La Duchère. Conçu par l’agence Chabanne & Partenaires pour accueillir 2 000 spectateurs, le projet est l’expression de la vitesse de la course, de l’énergie des athlètes et du mouvement en anneau de la piste. La peau extérieure en métal satiné s’enroule autour de l’équipement en toute fluidité, sans angle vif agressif. Véritable vitrine de l’athlétisme qui met en scène et intègre le sport dans Maître d’œuvre : Chabanne & Partenaires Structure : Kephren ingénierie

Énergie solaire : Tecsol Economie, fluides, ope :

l’espace urbain, la façade en belvédère sur l’esplanade s’anime de jour comme de nuit. Le bâtiment est sculpté dans un volume unique : façades et toiture composent un ensemble dans une continuité de volume et de couleur. Les ouvertures vitrées se composent de lignes tendues, tandis que les capteurs de lumière et d’énergie du toit animent la volumétrie extérieure et intérieure. Présentée à l’Archipel, centre de culture de Lyon jusqu’au 11 décembre, la halle d’athlétisme, actuellement en construction, sera livrée été 2012. B.E.S.T. Maître d’œuvre : Ville de Lyon

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Excelsior Milan Projet : Jean Nouvel

Icône contemporaine, temple raffiné du luxe ou nouveau centre catalyseur Corso Vittorio Emanuele à Milan, déjà si frénétique ? Inauguré depuis peu dans la toute centrale Galleria del Corso, l’Excelsior Milan réunit ces trois aspects en un projet ambitieux. Il traduit dans le projet de réhabilitation du siège historique de l’ancien cinéma Excelsior, abandonné et désaffecté depuis des années, des suggestions architecturales, un shopping haut de gamme et un lieu de relations et d’échanges. A la base, la volonté entrepreneuriale du Groupe Coin avec le support de Beni Stabili, propriétaire de l’ensemble immobilier, qui a livré à Jean Nouvel les clés du projet architectural, un projet réalisé dans le respect de l’édifice historique tout en devenant l’emblème d’une nouvelle architecture. Sur 4.000 mètres carrés au total répartis sur sept étages, des espaces restauration, beauté et mode s’alternent en une succession d’espaces visuellement communicants entre eux et reliés par des escalators et des ascenseurs vitrés. Le public se déplace dans des espaces joués sur un minimalisme raffiné qui sert de fond à un choix sélectionné de vêtements, accessoires, chaussures, bijoux et design. La “marque de fabrique” de Nouvel et de son code linguistique, c’est la succession des nouveaux planchers, construits dans l’ancien corps de bâtiment mis en évidence par les faisceaux lumineux à écrans Led qui accentuent l’allure décalée des profils aux différents niveaux, et l’ambiance enveloppante du Café ouvert sur la Galleria del Corso; là par contre, on retrouve le goût et le sens raffiné de la couleur utilisée par Nouvel comme un véritable élément architectural. Par contre, les façades de l’édifice sont marquées par une nervure à lamelles horizontales en aluminium présentant deux finitions différentes : la partie supérieure en aluminium satiné mat, la partie inférieure polie comme un miroir. La section “en flèche” de chaque élément et son inclinaison différente permettent d’apercevoir les espaces intérieurs aussi bien à partir du Corso Vittorio Emanuele que de l’espace le plus proche de la Galleria.

Avenue de l’Europe, La Grande Motte Projet : Cabinet Urbicus

Maître d’œuvre : Maître d’œuvre mandataire : Urbicus Jean-Marc Gaulier Maître de l’ouvrage : Ville de la Grande Motte

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Equipe Urbicus : R.Blanc, T.Boisdet, G.Sinclair Co-traitants : Safège + Transitec + ON conception lumière + Azambourg

Mission : Maitrise d’oeuvre Phase : Concours lauréat, avril 2011 Surface : 2.80 ha

Ville visionnaire, La Grande Motte représente, sur le plan architectural, urbanistique et paysager, une œuvre remarquable qui fait partie du patrimoine national, première ville balnéaire classée en 2010 "Patrimoine du XXème siècle". Caractérisée par une grande homogénéité architecturale, La Grande Motte a été intégralement conçue et réalisée par l’architecte Jean Balladur dans les années soixante. Dans le cadre d’un projet de valorisation et de développement du patrimoine commun de la ville et de son paysage urbain, la requalification de l’avenue de l’Europe vise à renforcer l’attractivité du front de mer et de la ville saisonnière, et donc à améliorer l’économie de la ville. Au terme d'une

procédure de concours, c’est le Cabinet Urbicus de Versailles qui l’a emporté par ses aspects novateurs et son respect de l’identité grand-mottoise, tout en s’inscrivant dans la continuité de l’œuvre de Balladur. L’avenue est transformée en un long plateau traversant, débouchant sur la mer. Evolutif en fonction des saisons, il met en scène trois placettes modulables dans leur usage (stationnements, marchés, fêtes...). L’espace devient plus ou moins piétonnier en fonction des besoins et orchestre, par le biais d’une charte graphique, les terrasses et les commerces estivaux de l’avenue. Le calendrier des travaux prévoit la mise en oeuvre du chantier début 2012 et l’achèvement du projet en décembre 2013.


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Centre culturel et social, Gennevilliers Projet : Rudy Ricciotti

Une architecture emblématique, signée par Rudy Ricciotti, marquera le renouveau du quartier du Luth à Gennevilliers. Le nouveau Centre culturel et social, dont la livraison est prévue à partir de juin 2012, illustre l’objectif de son concepteur qui se propose d’être “autant celui d’un petit ouvrage bâti que celui d’un équipement institutionnel emblématique dont la portée urbaine et sociale se doit d’être grande, voire ambitieuse”. Le bâtiment, qui occupe une surface de 1 876 mètres carrés, ne s’inscrit que sur une part restreinte du terrain d’assiette possible du projet. Cette économie du sol favorise la prolongation d’une exubérante coulée verte reliant le site au square des Bonnequins, situé à proximité. Prenant ses distances des imposants ensembles résidentiels alentour, le nouveau Centre fédérera les sensibilités, en s’affirmant comme un lieu de convergence convivial. La générosité “plastique” du bâtiment évoque les travaux de l’artiste italien Lucio Fontana qui, avec ces toiles monochromes lacérées, souhaitait œuvrer pour une libéralisation des non-dits et des interdits. Par son

statut d’équipement culturel, le bâtiment s’autorise la figure d’insularité “plastique”. La construction propose une rupture linguistique d’avec la désolation des typologies locales, sans pour autant leur adresser aucun signe d’hostilité. L’ensemble se veut lumineux, tant de jour que de nuit. Il présente des façades blanches, lisses et minérales. La matière privilégiée est le marbre ou une déclinaison reconstituée de bonne épaisseur. Le bâtiment offre une juste lecture de nuit, illuminé en pied et doté de percements dont certains laissent apparaître un éclairage intérieur. Il s’agit de traduire l’image d’une “lanterne magique”. Par la stratification verticale des principales entités du programme, le projet a pris de la hauteur devenant visible à distance. L’organisation interne se veut claire, performante et sécurisante, tant pour le public visiteur que pour les personnels et les biens. La composition efficace du projet, notamment au niveau de ses façades, en rend parfaitement lisibles les accès ainsi que la distribution interne d’usage courant.

Maître d’œuvre : Rudy Ricciotti Ingénierie : Lamoureux-Ricciotti BET : Coplan – CEC Maître d’ouvrage : Ville de Gennevilliers

Parc des expositions, Toulouse Projet : OMA

Annoncé en juin dernier, le futur Parc des Expositions de Toulouse MidiPyrénées a été attribué à l’agence OMA (Rem Koolhass et Clément Blanchet) associée aux agences toulonnaises Puig Pujol Architectures et Sutter et Taillandier. Avec ses 100 000 m2 de surfaces utiles à terme, ce projet offrira un outil hautement performant (concentration des salles et de halls, modularité etc.). Son architecture audacieuse et à la fois extrêmement fonctionnelle prévoit des halles grandement modulables avec des hauteurs variant de 7 à 21 mètres, principalement la Grande Halle et ses 15 000 m2, ouvrant sur un théâtre extérieur qui pourra accueillir évènements et réceptions. Une rue intérieure animée et paysagère

de 500 mètres se prolonge depuis l’entrée vers la halle des conventions communiquant avec toutes les halles d’exposition. Une accessibilité aisée pour transports en commun ou la voiture et une aire d’exposition extérieure de plus de 40 000 m2 et d’espaces complémentaires d’accueil, de restauration, billetteries ainsi qu’un parking silo, d’environ 4 500 places, intégré au parc, complètent les dotations de l’ensemble. L’élégance et la sobriété de son écriture architecturale fait écho aux bâtiments industriels de l’usine Lagardère – travail d’assemblage de l’A380 – préservant grâce à sa compacité les quartiers existants et maîtrisant l’impact sur l’environnement. 103 l’ARCA INTERNATIONAL 103


Articles sur le monde de la conception, de la production et de la recherche. Design, production and research.

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Deux Rives, Strasbourg "Deux Rives" est l’un des plus importants programmes de reconquête urbaine, lancé par la ville de Strasbourg afin de redynamiser et relancer un territoire laissé longtemps en friche ; il longe un axe stratégique de 5 km reliant le centre ville historique à la commune de Kehl, sa voisine allemande immédiate. Avec son môle, ses quais et ses bâtiments industriels, cette portion de ville, qui représente un potentiel d’un million de mètres carrés à construire, fait l’objet d’un ambitieux projet urbain d’éco-quartier élaboré par Bernard Reichen et Christian Devillers, avec le paysagiste Alfred Peter. Sur 250 hectares, on prévoit 9 000 logements, 20 000 habitants et 8 500 emplois. Les préceptes du développement durable sont au cœur du projet d’urbanisation ; des écoquartiers avant-gardistes intégreront la géothermie profonde, la mobilité douce et innovante et le retour de la nature en ville. Les nouveaux

quartiers répondent à un concept de mixité où cohabitent habitat, bureaux, activités industrielles et commerciales et grands équipements structurants. Fer de lance du projet, le secteur Danube (7 ha dont les premières livraisons sont prévues en 2013/début 2014) occupe une position stratégique dans la ville, au bord des bassins portuaires, sur une ancienne friche industrielle, proche du centre ville. Le projet du nouvel éco-quartier, signé par une équipe d’urbanistes réunie par Christian Devillers, se compose de venelles, d’esplanades, de constructions allant de 2 à 7 étages, d’îlots-jardins et d’immeubles plus rapprochés, l’ensemble ouvert sur la ville. Les logements et les activités seront construits au sein d’immeubles collectifs, le quartier proposant deux façades, un front urbain donnant sur le boulevard rassemblant l’essentiel des activités et une façade largement ouverte sur l’eau.

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1. Heyritz, nouvelle opération urbaine. © Antony Béchu 2. Presqu’île Malraux, proposition d’aménagement. 3. Danube, nouveau quartier. © Christian Devillers 4. Deux Rives, © Reichen & Robert

Acteurs Pilote : CUS Aménageur : SERS Maîtrise d’œuvre urbaine : Devillers & associés

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Sammode www.sammode.com

Indal France www.indal-france.fr

DesignHeure www.designheure.com

Procédés Chénel International www.chenel.com

Lighting World

www.iguzzini.com

LES CAHIERS DE l’ARCA INTERNATIONAL

iGuzzini Illuminazione France


iGuzzini Rolex Tower, Dubaï

Client : Ahmed Seddiqi & Sons Projet architectural : Skidmore, Owings et Merrill Concepteur lumière : BPI bureau de Shangai - Chiming Lin Entrepreneur du projet clés en main : DCC -Dubai Contracting Company Partenaires techniques : iGuzzini China (spécialiste en projet d’éclairage), iGuzzini Italie (développement et production du produit spécial et du système de contrôle) et iGuzzini MO (assistance sur le chantier, maquette et installation) Photos : Oliver Jackson Photography®

Inaugurée à Dubaï, la première Rolex Tower au Moyen-Orient est un édifice spectaculaire caractérisé par une majestueuse façade en verre, où se reflètent les innombrables lumières de la ville. Signé par l’agence américaine Skidmore, Owings et Merrill, ce bâtiment prestigieux accueille 25 étages d’appartements, avec deux appartements terrasses, ainsi que 31 niveaux d’espaces commerciaux. La volumétrie simple, de forme parallélépipédique, est mise en relief par le recours à un verre aux effets laiteux qui semble habiller la tour d’un voile léger et aérien. Au sommet du bâtiment, l’opacité s’estompe dans un jeu de transparences qui se décline en une texture raffinée rappelant les pixels des images numériques. Afin d’exalter la verticalité de la tour et son architecture spectaculaire, les architectes et le concepteur lumière ont voulu recréer pendant la nuit le même effet laiteux s’adoucissant vers le haut en un subtil effet pixélisé de plus en plus transparent, qui identifie la tour pendant la journée. Réalisé en 2010, le projet d’illumination du complexe architectural est formé de 800 appareils spéciaux à Leds, aux allumages diversifiés étage par étage et gérés par le système de contrôle, tous deux mis au point par iGuzzini. De nuit, une illumination plus intense au sommet du bâtiment crée un effet "torche" qui couronne la tour, rappelant le logo Rolex. Le projet d’éclairage est le résultat de la synergie entre le siège italien et les deux différentes filiales de la société iGuzzini, qui ont chacun développé une partie du projet général.


Now that it has officially in Dubai, the first Rolex Tower in the Middle East is a spectacular building with a majestic glass facade reflecting all the lights coming from the city. Designed by the American firm Skidmore, Owings & Merrill, this prestigious building accommodates 25 floors of apartments each with two terraced apartments, as well as 31 floors of commercial spaces. The simple parallelepiped-shaped structural design is brought to the fore by the use of a kind of milky-looking glass that appears to cover the tower with a light and airy sheen. At the top of the building, the opacity is toned down by an interplay of transparencies in a very refined texture reminiscent of the pixels in digital images. To really bring out the vertical nature of the tower and its spectacular architecture, the architects and lighting designers have attempted to recreate the same milky effect at night-time softened towards the top using the same subtle and increasingly transparent pixel-effect characterising the tower during daytime. Constructed in 2010, the architectural complex’s lighting design consists of 800 special LED appliances creating different types of lighting from floor to floor, all managed by a special control system, in both cases developed by iGuzzini. The more intense night-time lighting at the top of the building creates a "torch" effect crowning the tower with the Rolex logo. The lighting design is the result of a synergy between the head office in Italy and two different branches of iGuzzini that helped developed part of the overall project.

iGuzzini illuminazione France 10 bd de la Bastille 75012 PARIS Tél : 00 33 1 40 52 81 81 Fax : 00 33 1 40 52 81 82 iguzzini@iguzzini.fr www.iguzzini.com

iGuzzini France 10, BD DE LA BASTILLE 251 l’ARCA 5- PARIS


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Sammode Alliance entre rigueur technique et humanité Simples et efficaces, fonctionnels et ingénieux, les luminaires Sammode combinent robustesse, étanchéité, résistance et adaptabilité, répondant ainsi aux exigences de la clientèle (industriels, bureaux d’études, architectes, collectivités publiques). De la conception à la fabrication, en passant par la sélection des composants et l’élaboration des outils de production de son site de Châtillon-sur-Saône (88), l’entreprise Sammode, maîtrise la chaîne d’expertise de bout en bout grâce à son expérience qui, depuis 1927, s’est construite dans l’éclairage technique industriel et architectural. Fondée sur une politique constante d’amélioration des produits et l’intégration de solutions nouvelles, le développement de l’entreprise s’affirme dans l’industrie (agroalimentaire, rénovation de l’éclairage des centrales nucléaires françaises) comme dans l’architectural (médiathèque André Malraux à Strasbourg, Data Center à Saint Denis) à travers des relations de partenariat avec de grands acteurs industriels et donneurs d’ordre privés ou publics. Entreprise familiale à taille humaine engagée dans une politique rigoureuse de qualité, Sammode mène, avec des équipes et des matériels dédiés, un travail constant de développement et de création confrontant les progrès technologiques aux problématiques très concrètes de sa clientèle. Choix des matériaux, perfectionnement des conceptions, appropriation intelligente des nouvelles technologies comme les leds… Tous les produits bénéficient de ces innovations, parfois invisibles au premier coup d’œil mais toujours sources de performances accrues. Le thème environnemental au cœur de la politique de l’entreprise se traduit par le choix des matériaux, la durabilité des produits, l’économie de la production et des emballages et surtout la concentration au plus près de sa clientèle. 1. Datacenter, Saint Denis, © Le Couillard 2. Médiathèque André Malraux, Strasbourg, © Alain Caste/Sammode 3. Passerelle 'Mangfall', Rosenheim Allemagne. 4. Passerelle du quai fleuri, Evry © DVVD 5. Salle de sport Klay, Paris

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Simple and efficient, practical and ingenious, Sammode’s lighting appliances combine robustness, water tightness, durability and adaptability to the customer's needs (industrialists, technical departments, architects, public clientele). From design to manufacture, not forgetting the selecting of components and development of tools at its plant in Châtillon-sur-Saône (France), Sammode controls an elaborate system thanks to the experience it has gained since 1927 in technical lighting for industry and architecture. Based on a policy of constantly improving products and integrating new solutions, the company has made a name for itself both in industry (agri-food, revamped lighting designs for French nuclear power plants) and architecture (André Malraux Media Library in Strasbourg, Data Centre in Saint Denis) thanks to working partnerships with major industrial players and private/public customers. A people-friendly family business committed to a rigorous policy of quality, Sammode draws on an expert team and cutting-edge technology to constantly develop, bringing technological progress to grips with its customers’ demands and expectations. Choice of materials, perfecting of projects, intelligent appropriation of new technology such as LEDs... All of its products benefit from these innovations that may, at first, be invisible to the naked eye but are always a source of improved performances. Attention to the environment, which is at the focus of its corporate policy, is embodied in its choice of materials, sustainable products, economic approach to production and packaging and, above all, working as closely as possible with its customers.

SAMMODE 24, rue des Amandiers 75020 Paris Tél. +33 (0)1 43.14.84.90 Fax +33 (0)1 47.00.59.29 www.sammode.com info@sammode.com

Sammode 4

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251 l’ARCA 3 - PARIS 24, RUE DE AMANDIERS


Indal Aux alentours du Centre Pompidou Metz

Projet : Musèe Pompidou Metz : Shigeru Ban Europe et Jean de Gastine, avec Philip Gumuchdjian Urbaniste et architecte en charge de la mise en lumière: Nicolas Michelin (ANMA) Concepteur lumière : Patrick Rimoux (société Eclat) Mise en lumière des voies d’accès : Indal avec le luminaire America Amphithéâtre. Maîtrise d'ouvrage : Saremm Commanditaires : Ville de Metz Crédits photo : Pascal Volpez, Patrick Rimoux

L’éclairage des abords du Centre Pompidou de Metz, œuvre prestigieuse signée Shigeru Ban et Jean de Gastine, est parmi les projets les plus emblématiques réalisés par Indal. Issue d’une étroite collaboration entre l’urbaniste Nicolas Michelin, en charge du projet, et Patrick Rimoux, concepteur lumière, la mise en lumière des voies d’accès est conçue dans une optique de mobilier d’éclairage sur mesure à l’identité forte et remarquable, mais utilisant un luminaire déjà éprouvé mettant parfaitement en valeur l’objet exceptionnel qu’est le musée lui-même. Grâce aux équipes Indal (Indal Design Center), interface entre les créateurs et les contraintes industrielles, les solutions proposées associent performances techniques et esthétiques tout en conservant l’esprit initial du projet. Le mobilier d’éclairage est basé sur le luminaire America d’Indal, choisi pour ses lignes fluides et dynamique en accord avec le projet. Le mât, doté d’une forte section et d’une conicité perceptible, se termine par un signal lumineux. Constitué de cercles bleu lumineux, ce top de mât agit comme un repère et fait écho aux autres produits d’éclairage plus proches du musée. Cet artifice de lumière crée une sorte de balisage, un guide visuel qui structure l’espace en imprimant un rythme aux lieux de circulation. 75 lampadaires ont été installés en périphérie du musée. Les crosses proposent des dimensions variables permettant de conserver les proportions harmonieuses des points lumineux en fonction des différentes hauteurs de mats. La technicité des micro-réflecteurs Indal associée à la source Cosmowhite offre une lumière chaleureuse et efficace mettant en valeur l’environnement (notamment les matières du sol ainsi que les frondaisons). Ces luminaires permettent en même temps de sécuriser les lieux de passage et d’échanges que sont les voies d’accès ou les parkings, tout en offrant un très bon rapport énergétique (lumen/watt).


The lighting in the area around the Metz Pompidou Centre, a prestigious work of architecture designed by Shigeru Ban and Jean de Gastine, is one of the most striking projects created by Indal. The lighting along the entrance routes, the result of a close working relationship between the town-planner Nicolas Michelin, head of the project, and Patrick Rimoux, a lighting designer, is based around the creation of custom-designed lighting appliances with their own very powerful identity, while also using luminaires already in production, whose design fits in with the project with a view to enhancing such an exceptional object as this museum. Thanks to the various Indal teams (Indal Design Center), interaction between the designers, and certain industrial constraints, the proposed solutions incorporate notable technical and aesthetic properties while maintaining the initial spirit underscoring the project. The lighting system is based on Indal’s America luminaire, chosen due to its smooth and dynamic lines allowing it to fit neatly into the project. It has a stand with a sizeable section and highly conical design terminating in a light. Composed of luminous blue circles, this element provides a luminous reference point and blends in neatly with the other lighting appliances closest to the museum. This artefact of light creates a sort of signal, a visual guide structuring the space and instilling rhythm into the circulation spaces. 75 lamps post have been installed around the museum. The various brackets come in differing sizes allowing the harmonious proportions of the lamps post to be preserved in accordance with the different heights of the columns. The technical features of Indal’s micro-reflectors combined with the Cosmowhite source provide warm and efficient lighting that focuses on the area surrounding the project (materials at ground level and green open spaces). These lamps ensure both the transition/interaction spaces and entrance routes and car parks are completely safe while, at the same time, guaranteeing a high level of energy efficiency (lumens watts).

Indal France Zone Industrielle Pompey Industries F-54670 Custines France Tél. : +33 (0)3 83 49 63 63 Fax : +33 (0)3 83 49 11 00 www.indal-france.fr

Indal ZONE INDUSTRIELLE POMPEY INDUSTRIES - CUSTINES 251 l’ARCA 7


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DesignHeure Faiseur de lumières

2 1. Le restaurant Grand Hyatt Moscou. 2. Lampadaire LuXiole : Grand Hyatt Moscou. 3. Lampadaires Grands Nuages. 4. Suspension Nuage argent et blanc. 5. Lustre 15 Grands Nuages. 6. Lustre LuXiole nid d’abeille détouré. 7. Lampadaire LuXiole kaki. 8. Lampadaire Luxiole marron orange.

DesignHeure est éditeur Français de luminaires contemporains. Caractérisée par une fabrication française avec une offre sur mesure pour les professionnels, la société s'entoure des meilleurs designers pour dessiner des collections qui, à la fois simples, élégantes et ingénieuses, répondent aux besoins du marché du projet et séduisent par leurs signatures. Ses designers phares sont aussi des architectes. Hervé Langlais est un ancien collaborateur de Paul Andreu et Kristian Gavoille a lui travaillé aux côtés de Philippe Starck. Designheure est aussi en charge de la réédition exclusive des mythiques créations vintage de Raoul Raba, grand Prix de Rome 1955. 60% de l'activité Projet de Designheure est réalisée à l'international. Ses créations sont toutes fabriquées en France dans des gammes très complètes, déclinées tant en coloris qu'en modèles (lampes, lampadaires, appliques, suspensions, plafonniers, lustres ...) pour répondre à tous les besoins y compris sur mesure. Projet Grand Hyatt Designheure a équipé de ses luminaires le Restaurant du tout nouveau Grand Hyatt de Moscou avec des lustres 15 Grands Nuages, des lampadaires LuXiole, et des lampes de bibliothèque Lightbook. Les 9 lustres Nuages semblent flotter dans l’air à 9 mètres de haut. Les lampadaires Luxioles de taille géante, en hêtre et textile, s'accordent parfaitement à l'ambiance naturelle qu’offrent les peupliers décoratifs de cette partie du restaurant (dépliés au maximum, ils mesurent 3,15 m de haut). Ils éclairent les tables, tout en restant en retrait des convives, sans gêner le passage dans le restaurant de l'hôtel.

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Designheure is a French publishing house of contemporary lightings. Made entirely in France, these products offer professionals a wide range of custom-designed models all created by leading designers and featuring simple forms, which, at the same time, are also elegant and ingenious. They also cater for market demands with great seductive power. The cutting-edge designers working with the company are also architects. Hervé Langlais used to work with Paul Andreu, and Kristian Gavoille worked alongside Philippe Starck. Designheure is the exclusive editor of legendary vintage creations of Raoul Raba, who won the 1955 Grand Prix of Rome. 60% of Designheure’s projects are made abroad. Its creations are manufactured exclusively in France in extremely wide ranges of different colours and styles (lamps, chandeliers, wall lights, suspension lamps, ceiling lights etc) to cater for every imaginable need, including custom made. Grand Hyatt Project Designheure installed in the restaurant of the new Grand Hyatt Moscow, Grands Nuages chandeliers and Luxiole floorlamps, as well as Lightbooks for the bar space. The 9 Nuages chandeliers seem to float in the air, rising up to the 9 meters high ceiling. The giant size Luxiole floor lamps made of beech wood and fabric fit in perfectly with the natural environment created by the decorative poplars in this part of the restaurant (when fully open they are 3.15 meters high). The floor lamps light up the tables with great discretion, fading into the background in relation to diners without interfering with the passageway in the restaurant of the hotel.

DesignHeure 3, quai Aspirant Herber 34200 Sète - France Tél 33.(0)4.67.53.99.63 Fax 33.(0)4.88.04.96.04 www.designheure.com contact@designheure.com

DesignHeure 3, QUAI ASPIRANT HERBER - SÈTE 6

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Procédés Chénel Donner vie aux rêves

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Animé par une équipe dynamique et créative, Procédés Chénel International met au service des concepteurs et créateurs, le développement, la production et la distribution de techniques et matériels de décoration. Une gamme de produits riche et diversifiée qui incite la créativité et laisse pleine liberté à l’imagination d’espaces d’exposition, commerciaux, culturels ou consacrés à l’événementiel. Procédés Chénel développe des matériaux classés non feu M1 utilisables dans tous les lieux recevant le public. Les techniques mises au point par une l’équipe professionnelle diversifiée, s’orientent principalement vers des solutions de plafonds, cloisons, éléments lumineux et plus récemment mobilier. Dans le domaine de l’illumination par exemple, les concepteurs s’inspirent des matériaux et de nombreuses techniques Procédés Chénel pour réaliser de multiples luminaires ou installation semi permanentes. Signés par des designer, les luminaires présentés utilisent Drop Paper, un papier non tissé à base de cellulose, polyester et fibre de verre. Léger et stable dimensionnellement, il diffuse subtilement la lumière grâce à la fibre de verre. Le Drop Paper est un papier existant en grande largeur : 2,40 m avec un choix de couleurs très important. Les sources d’éclairage sont variable, fluo, led, ampoule basse consommation. En plus de la légèreté, la caractéristique principale de ces matériaux est le respect de l’environnement. L’attention à l’impact environnemental est au cœur de l’entreprise labellisée Imprim Vert grâce à sont système de production évalué sur 5 critères : élimination conforme des déchets dangereux, sécurisation des stockages des produits liquides et dangereux, garantie de non utilisation de produits toxiques, sensibilisation de la clientèle, suivi des consommations énergétiques du site.

1. Hortense, design Caroline Lafon. 2. Gigotte, design Elise Fouin. 3. Margarita, design Artivity. 4. Patch Work rétro éclairé, design Anne-Lise Vernejoul. 5. Beez Light, design Octavio Amado. 6. Mur lumineux, design Artivity. 7. Igloo Honeycomb. 8. Lustre en Drop Paper, design Adriano Poulos & Associates.

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Thanks to the work of its dynamic and creative team, Procédé Chénel International can offer designers and creative people the fruits of its development work, manufacture and distribution of decoration materials and techniques. An extremely varied and wide range of products stimulating creativity and leaving plenty of room for the imagination when designing exhibition, commercial, cultural or events spaces. Procédé Chénel develops M1 fireproof materials that can be incorporated in any public location. The techniques developed by an assorted array of experts are mainly focused on solutions for ceilings, dividing structures, lighting appliances and, more recently, furnishing. In the field of lighting, for example, designers can take inspiration from the numerous Procédé Chénel materials and techniques for creating all kinds of difference lamps or semi-permanent installations. Bearing the hallmark of well-known designers, the lamps presented use Drop Paper, a nonwoven type of cellulose, polyester and fibreglass based paper. Light and stable from a dimensional viewpoint, Drop Paper gently diffuses light thanks to fibre glass. Available in large widths (2.40 m), it comes in an extensive range of colours. The light sources are varied: fluo, LED, low-consumption bulbs. In addition to lightness, the most distinctive feature of these materials is their eco-friendliness. Attention to environmental impact is the focus of corporate policy, resulting in the awarding of the Imprim Vert label thanks to its manufacturing system assessed along 5 guidelines: due waste removal, securing of liquid and dangerous products, guarantee of non-utilisation of toxic substances, customer awareness, and control over on-site energy consumption.

Procédés Chénel International 70 rue Jean Bleuzen 92170 Vanves Tél. +33 (0)1 41 08 76 76 www.chenel.com info@chenel.com

Procédés Chénel International 8

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l’ARCA 9- VANVES 70, RUE JEAN 251 BLEUZEN


INTERNATIONAL

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