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Janvier/Février January/February

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INTERNATIONAL La revue internationale d’architecture, design et communication visuelle

FUTURS POSSIBLES POSSIBLE FUTURES

CITTERIO + BALDI Bimestriel/Bimonthly English text ISSN 1027-460X

www.arcadata.com

Have you ever taken 60 seconds to


NEWS Chama http://lagostudio.com

Mi Jin Park et Lagostudio ont conçu un fauteuil/canapé unique et original spécialement imaginé pour le relax et pour les moments de pause et de repos. Chama prend vie à travers un futon et des coussins. Le matelas peut être plié ou étendu et, selon les besoins, Chama se transforme en canapé et lit à deux places ou en fauteuil et lit simple. Il peut également devenir une chaise longue confortable au sol. Structure en laqué blanc, assise et dossier en coton écologique, organique, lin Canovaccio, cuir synthétique et cuir.

Oxoye www.soca.fr

Conçu par Dzmitry Samal, le fauteuil Oxoye de Soca marie souplesse et dynamisme formel apportant confort et élégance aux halls d’accueil, espace longe ou coin lecture. Inspiré du design automobile, Oxoye affiche une silhouette très épurée caractérisée par ses lignes fluides et élancées, évoquant le style rétro et Airstream des voitures des années 50. Modèle à forte identité visuelle, Oxoye est réalisé en structure bois et dérivés, mousse haute résilience et multiples revêtements au choix.

Elysée www.ligneroset.fr

Réinterprétation des sièges créés pour le fumoir-bibliothèque de l’Elysée (1971-1974), la collection des canapés, fauteuils et poufs Elysée a été reconstituée par Ligne Roset à partir des plans des archives de Pierre Paulin. Si esthétique et volumes d’origine sont scrupuleusement respectés, le confort des sièges a été significativement amélioré, grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux existants et au savoir-faire tout particulier de Ligne Roset dans le domaine des mousses multi-densités et de leur assemblage. La compacité, la pureté graphique et la légèreté visuelle des sièges Elysée leur permettent de s’intégrer parfaitement dans les petits espaces des appartements des grandes métropoles.

Puzzle www.egoparis.com

Véritable salon d’extérieur alliant confort et technologie, Puzzle est une pièce architecturale composée de quatre chauffeuses, deux chaises longues, deux tables basses et une table d’appoint, soit neuf éléments dans un seul et même produit radicalement nouveau, tant sur le plan de la typologie que de la forme. Sa conception relève d’une véritable prouesse technique : conçu par les designers Thomas Sauvage & Benjamin Ferriol pour Ego Paris, Puzzle associe courbes et matières confortables qui invitent à se lover. Il est réalisé d’un sandwich de mousses à cellules ouvertes de différentes résiliances habillé en tissu déhoussable, 100% acrylique outdoor teint dans la masse, traité Teflon® antitache, anti moisissure, déperlant à l’eau et aux graisses.


NEWS Cuisine IT-IS www.himacs.eu De la rencontre entre la créativité exubérante de Simone Micheli et la vision concrète des frères Lucchetta d’Euromobil, est née IT-IS, une cuisine aux "formes essentielles, au-delà du stéréotype". Pour la réalisation d'une partie du projet, Euromobil a bénéficié de l’incontestable polyvalence d’HI-MACS®, qui a été utilisé dans la réalisation du plan de travail avec évier intégré et sur le prolongement du plan qui devient naturellement une table. Celle-ci est lisse et absolument non-poreuse, empêche l’accumulation des saletés et rend le nettoyage plus facile. Le design fluide, d’apparence souple, de la surface qui forme une courbe et casse ainsi la continuité entre le plan de travail et la table à manger, a été rendue possible grâce à l'extraordinaire thermoformabilité d’HI-MACS®. HI-MACS® possède également une résistance extrême à la chaleur et à l'utilisation régulière de produits ménagers. Le traitement de la matière qui a rendu possible la réalisation de cette cuisine haut de gamme est l'oeuvre d’Union, entreprise qui travaille dans la transformation d’HIMACS® depuis de nombreuses années.

bulthaup b3 www.bulthaup.com Le système de cuisine bulthaup b3 associe toute la fiabilité d’un grand classique à un souci constant d’optimisation de la forme et la fonction. L’élaboration du nouveau concept d’éléments coulissants offre une solution flexible et fonctionnelle donnant le choix entre des tiroirs et volumes coulissants en aluminium, chêne ou noyer. L'équipement intérieur offre également une grande liberté de personnalisation et d'adaptation d'aménagement puisqu’on peut choisir entre le chêne, le noyer, l'aluminium, le plastique ou le linoléum. Toutes les colonnes bulthaup b3 sont également proposées dans des variantes à façade continue qui s’intègrent parfaitement dans la pièce. Une ferrure novatrice permet de concevoir des portes jusqu’à hauteur de plafond d’un seul bloc, sans aucune rupture formelle. Le système est complété par une nouvelle façade en noyer massif de 13 mm d’épaisseur seulement, composée de trois couches de bois entre lesquelles sont intercalées deux fines couches d’aluminium, qui allie de la plus belle des manières le meilleur de l’artisanat et de la technique.

Concept S1 www.siematic.fr Pour des cuisines aux volumes importants ou pour des espaces plus modestes le nouveau concept "state-of-the-art" S1 de SieMatic intègre les techniques les plus avancées pour répondre aux problématiques du quotidien. Conçu par les designers Martin Dettinger et Kresse + Schelle, le concept S1 est une alliance de structures et de matières opposées qui mettent en valeur les détails d’aménagement dont le MaticMotion, le MultiMatic II, les fonds Gripdeck et le système d’équipement pour tiroirs et coulissants. Des associations inattendues des matériaux comme le métal clair et le bois de sukupira foncé anthracite du Brésil ou le chêne clair, les laques, brillantes ou mates, les plans de travail, en ardoise adoucie, en composite blanc ou en inox rendent la cuisine S1 intemporelle. Toute l’électronique intégrée dans la cuisine est contrôlée par un simple effleurement du SmartBoard. La robinetterie intelligente regroupe toutes les fonctionnalités dans sa tête pivotante, et l’équipement multimédia de pointe, quant à lui, regroupe des fonctions telles qu’un système WiFi, un cadre photo numérique, une station d'accueil Ipod ou encore un téléviseur. Les façades cachent un système d’équipement développé exclusivement par SieMatic pour S1 : le MultiMatic II et les éléments coulissants, équipés du fond GripDeck antidérapant en chêne et caoutchouc, rappellent le pont des bateaux.

UrbanPro www.delpha.com

Delpha, leader européen sur le marché du meuble de salles de bains, propose UrbanPro, une collection composée de deux grandes lignes entièrement dédiées au marché de la construction et de la rénovation. Les Personnalisables, avec les modèles suspendus avec pieds ProMoulé déco et ProCéram déco, proposent différentes implantations avec deux plans au choix : un plan moulé ultra pur ou un plan céramique en simple ou double vasque. La ligne FédoExpress également prévue en plusieurs implantations, propose des meubles posés au sol, blanc satiné, d’une grande capacité de rangement, avec un plan moulé au design très contemporain. Ces deux lignes de meubles avec leurs poignées en métal chromé sont accompagnées de miroirs équipés d’appliques halogènes très design, de pieds carrés réglables ou de plinthes décalées pour améliorer l’esthétique et le confort d’utilisation.


NEWS Décoration murale www.metal-decor.fr Libérer l’imagination pour repenser l’espace cuisine avec les nouveaux décors et panneaux métalliques METALdécor. Ronds, rectangulaires, carrés, unis ou à motifs variés, noirs ou blancs, les panneaux muraux adhésifs sont faciles à poser et à entretenir et ils sont nettoyables d’un coup de chiffon. Disponibles en plusieurs variétés, ils permettent de créer des pièces uniques réinventant des meubles vieillis, habillant un mur un peu triste, cachant un carrelage terni, soulignant la bordure d’un bar et personnalisant un coin repas.

Salle de Bains Silestone® www.silestone.com

Grâce à son concept grand format sur-mesure, une large gamme d’éléments et de couleurs et les propriétés bactériostatiques de Silestone®, Cosentino, marque leader de surfaces en quartz, réinvente la salle de bain permettant la création d’espaces attractifs et hygiéniquement performants. La disponibilité de pièces de grande taille permet d’adapter le revêtement à n’importe quel espace, réduisant la quantité de joints et obtenant une majeure homogénéité visuelle et des conditions d’hygiène optimales. En outre, la richesse de la collection, qui se compose de vasques en huit modèles et de sept modèles de receveurs de douche exclusifs et dans toutes les tailles, complétée de panneaux muraux et de revêtements de sol, assure un maximum de flexibilité et d’optimisation de l’espace. Les propriétés bactériostatiques de Silestone® by Cosentino, obtenues en faisant appel à des technologies de pointe intégrant l’argent dans leur processus, assurent l’aménagement des salles d’eau où l’hygiène est une priorité.

Domaines Culinaires www.lacornue.com

Depuis plus de cent ans La Cornue s’investit dans la satisfaction d’un des plus anciens et universels plaisirs humains : la cuisine. Aujourd’hui La Cornue amplifie sa gamme avec Domaine Culinaire, un nouveau concept de cuisines complètes entièrement équipées et réalisées sur mesure avec le niveau d’exigence propre d’entreprise. Deux nouvelles lignes sont proposées : les cuisine de Château en métal ou les cuisines de mémoire en bois massif, réunissant chacune : zone de cuisson, de stockage, de lavage et préparation, et le froid. Quelles que soient les exigences de l’architecte d’intérieur ou des particuliers, La Cornue peut concevoir l’ensemble de la cuisine mettant à disposition son savoir-faire et son expérience pour créer des solutions adaptées à chaque espace. Unique, patrimoniale, spectaculaire ou familiale, les cuisines La Cornue seront toujours heureuses, pratiques et gourmandes.

Savoir-faire à la française www.teissa.com

Conçus par Andrée Teisseire et son équipe, les 67 modèles de cuisines Teissa allient esthétisme et fonctionnalité, une french-touche déclinée par les jeux de reflets, de matériaux et de coloris. Tout en conservant son savoir-faire artisanal, Teissa maîtrise le travail des différents matériaux rigoureusement sélectionnés (bois massifs, stratifié, polymère...) et les finitions. Engagé dans une démarche de protection environnementale, TEISSA utilise pour ses portes de cuisines du bois provenant d’arbres cultivés par des sylviculteurs locaux, adhérents au label PECF (Programme Européen des Forêts Certifiées), garantissant une utilisation raisonnée de la filière bois et une gestion durable des forêts. Pour tous les modèles un large choix d’accessoires est disponible – portes et vitrines, plan de travail et finitions, poignées et boutons – permettant une grande liberté de personnalisation de la cuisine.


NEWS Innovations en bois composite www.silvadec.com

Spécialisée dans la fabrication de bois composite, Silvadec a présenté au Batimat 2011 sa nouvelle génération de garde-corps Stromboli alliant prouesse technologique et design. Réalisée en bois composite Forexia®, cette gamme de balustrades, dont le Stromboli est le premier modèle, permet de sécuriser les terrasses, escaliers ou encore balcons dans le respect des normes de sécurité visant à protéger les personnes du risque de chute. Il est un des premiers garde-corps à répondre aux normes particulièrement exigeantes de l’Eurocode en vigueur (EN1991-1-1). Autre importante nouveauté, la lame de terrasse en bois composite coextrudée Atmosphère. Résistante aux taches et aux UV, facile à entretenir, traitée à la rayure et à la glisse, Atmosphère, grâce à la fine pellicule de PE qui la protège, ne subit aucune variation de couleur dans le temps.

Trophées de la piscine Diffazur.fr

Grâce à ses techniques de construction en béton armé (gunite, fibergun et bétoform), l’esthétisme de ses piscines (formes libres ou géométriques) et ses innombrables innovations (textures et couleurs de revêtement, filtration, nettoyage automatique intégré et la grande nouveauté en domotique, l’Hydrocapt pilot), Diffazur a remporté en 2011 quatre importantes récompenses. Décernées lors des "6èmes Trophées de la Piscine" organisés par la Fédération des Professionnels de la Piscine (F.P.P), 2 trophées d’or (catégories Piscine Familiale de forme angulaire et SPA) et 2 d’argent (catégories Piscine bien être et sportive et SPA) ont été attribués à l’entreprise leader dans la construction de piscines en béton armé monobloc. Toujours plus performantes, les piscines Diffazur permettent grâce au nouvel équipement domotique Hydrocapt pilot de commander à distance l’ensemble des paramètres nécessaires à la bonne gestion de la qualité de l’eau, de recevoir par e.mail des alertes, de les modifier, de programmer les équipements existants de votre piscine (filtration, électrolyseur, chauffage, éclairage).

Gargantua www.extremis.eu

Un grand classique du design "made in Belgium", la table Gargantua signée par Dirk Wynants est un concept très rationnel, une seule forme, une seule version, une seule dimension. Marque de fabrique d’Extremis, Gargantua concrétise un concept extrêmement fonctionnel. Les pieds disposés en oblique, le choix du métal robuste, la facilité d’assemblage et de transport dans un volume limité, la réduction ciblée des déchets durant le processus de production. De construction robuste, la table Gargantua convient parfaitement pour des espaces et projets publics pouvant accueillir huit à douze personnes. Elle est réalisée en bois dur FSC (iroko) pour les parties où le corps est en contact avec la table; acier inoxydable perforé pour le centre du plateau de table; acier galvanisé pour les pieds et le cadre. Le souci d'une réduction ciblée des déchets durant tout le processus de production, confirme l'esprit Extremis axé sur l'innovation, la fonctionnalité, et le souci de l'homme et de l'environnement.

IMAWA www.concepturbain.fr

Un design contemporain et soigné caractérise la gamme IMAWA de Concept Urbain, un concept global conçu pour créer des espaces publics cohérents et harmonieux. Composé d'une ligne complète de mobiliers urbains et lumineux, sobres et pérennes, IMAWA participe aux projets d'aménagement urbain de manière fonctionnelle, élégante et contemporaine. Chaque élément s’imbrique l’un à l’autre, répondant aux plus fortes exigences tant normatives que qualitatives.


NEWS Tasseau Plus www.rheinzink.fr

Pour répondre aux spécificités des toitures à tasseaux, le nouveau système de couverture Tasseau Plus signé Rheinzink France propose une solution complète de bacs et de profilés de finition, éléments nécessaires à la réalisation des pénétrations de toiture tels que murs, cheminées, lucarnes etc. Fonctionnel et esthétiquement inaltérable dans le temps, ce système complet pré-façonné et prêt-à-poser est livré avec les profilés de base et de finition en petite dimension, qui facilite le transport, la manutention et permet une mise en œuvre efficace. Tasseau Plus permet ainsi d’intégrer une nouvelle construction ou renouer une toiture au cœur de Paris ou de toute autre grande ville de France, éliminant le problème de l’acheminement mécanique des matériaux et des outils sur le toit.

Artisan www.artepy.fr - www.bolon.com

Salle de conférence Artépy (©Laurent Chaintreuil)

Grâce aux fils pleins, qui s’entrecroisent subtilement en forme de vague de façon à donner une sensation textile prononcée, les revêtements en vinyle tissé Artisan de Bolon créent un univers unique et original. Spécifiquement conçu pour de grandes zones à fort passage, Artisan est disponible en dalles ou rouleaux standard pour habiller de vastes espaces. Il existe dans des combinaisons de motifs conçues sur mesure, alliant la spontanéité de la création à une qualité exceptionnelle. Comme chaque collection de Bolon, Artisan est totalement recyclable et elle est réalisée selon un cycle de production qui met en avant l’usage des ressources renouvelables. Bolon est distribué en France par le groupe Artepy.

Silverstar Superselekt www.glastroesch.com

Assure une protection solaire transparente exceptionnelle, le vitrage isolant double Silverstar Superselekt 60/27 T de Glas Trösch, entreprise spécialisée dans la fabrication, la transformation et le traitement du verre. Avec un l'indice de sélectivité (rapport entre la transmission lumineuse et le facteur solaire) de 2,22 contre 2,0 des produits les plus élaborés, Silverstar Superselekt 60/27 T permet de gagner en luminosité avec des frais de climatisation réduits. Ceci est possible grâce à un triple revêtement en argent appliqué en deuxième position du verre isolant, c'est-à-dire sur la face interne du verre extérieur. Le coefficient de transmission thermique de l'ensemble de la structure est d'environ 1,0 W/m2K et satisfait aux plus hautes exigences en matière d'isolation thermique en hiver. Silverstar Superselekt 60/27 T convient donc aussi bien aux grandes façades qu'aux solutions vitrées de plus petite taille présentant d'importantes contraintes en termes de protection solaire.

Briques et tuiles en verre www.larochere-bati.com

Construction neuve ou rénovation, à l'intérieur ou à l'extérieur, les briques de verre s'adaptent à toutes les lignes architecturales et s'associent à tous les matériaux de façades. La Rochère, le seul fabricant en France de briques, tuiles et pavés de verre, propose une ample gamme de modèles dans différentes dimensions, finitions et couleurs. Transparente, isolante, lumineuse, la brique de verre résiste au feu, aux chocs et aux agressions climatiques. Pour la création des jours ponctuels, pour couvrir des pans entiers de toiture, comme vêture verticale, ou pour protéger des capteurs solaires, la tuile en verre offre de multiples possibilités de combinaisons. Transparente, inaltérable, résistante au poids et aux aléas climatiques, elle est désormais utilisée par les plus grands architectes. La Rochère avec la collaboration de la société Luxol a récemment développé des tuiles en verres photovoltaïques qui permettent de préserver les capteurs des intempéries tout en conservant l’uniformité esthétique de la toiture.


NEWS SunEwat www.agc-glass.eu - www.yourglass.com Parmi les nouveautés présentées à Batimat par AGC, premier producteur mondial de verre plat, la gamme SunEwat apporte des solutions complémentaires et esthétiquement variées dans le domaine du BIPV (photovoltaïque intégré au bâtiment). SunEwat TF powered by Schott est un module photovoltaïque composé de verre feuilleté intégrant une couche mince semi-transparente en silicium amorphe. Destiné à être installé en lieu et place des volumes verriers traditionnels dans l’enveloppe du bâtiment, il est caractérisé par une esthétique élégante et des performances spécifiques qui le rend adapté pour toute utilisation en verrière et particulièrement pour la réalisation de brise-soleil ou pour des utilisations en façade. Il est disponible en simple ou en double vitrage. Le SunEwat XL, système BIPV est, quant à lui, composé de modules de verre feuilleté avec cellules photovoltaïques polycristallines interconnectées. Intégrable, comme le SunEwat TF powered by Schott, en lieu et place des produits verriers traditionnels, SunEwat XL permet une grande liberté dans la création de bâtiments architecturaux à haute qualité environnementale ; la dimension des volumes et l’espace entre les cellules pouvant être adaptées à la demande. Il existe lui aussi en simple et en double vitrage et sera présenté.

Panneaux acoustiques www.soundtect.com

Originalité, polyvalence et grandes qualités d'absorption acoustique sont les caractéristiques des panneaux acoustiques multidimensionnels Soundtect. Idéals pour les environnements résidentiels et commerciaux, salles de conférence, bureaux, restaurants, studios d'enregistrement, salles de musique, salles d'examen médical, salles d'attente, ils permettent un contrôle sonore discret, avec un design sophistiqué. Disponibles en onze différents designs étonnants, les panneaux peuvent être facilement accrochés sur les murs et plafonds sans qu'il soit nécessaire de faire appel à une installation professionnelle. La fonctionnalité et l'esthétique sont encore renforcées étant donné que les panneaux acoustiques Soundtect sont écologiques, fabriqués à 100% à partir de matériaux recyclés, et peuvent être également recyclés à leur tour après une modification de l’intérieur. Atteignant un coefficient de réduction du bruit allant d’un minimum de 0.6 à un NRC exceptionnel de 0.95, ils peuvent être adaptés à tous les intérieurs offrant un tampon acoustique et permettant d’améliorer la clarté de la parole, tout en réduisant les bruits de fond.

VMZ Mozaïk® http://www.vmzinc.fr Parmi les nouveautés présentées par VMZINC® au Salon Batimat 2011, l’élargissement de la gamme de cassettes modulaires pour bardage ventilé VMZ Mozaïk® enrichie de trois nouvelles profondeurs (60, 80 et 100 mm). Original et créatif, ce système crée des jeux d’ombres, de lumières et de couleurs tout en apportant aux façades une esthétique aux lignes pures, structurées et sculptées. Disponible dans cinq aspects de surface, Anthra-Zinc®, Quartz-Zinc® et Pigmento® rouge terre, vert lichen et bleu cendre, VMZ Mozaïk® permet une multitude de combinaisons offrant une grande liberté d’expression et d’inventivité aux architectes, avec la possibilité de personnaliser le bâtiment avec une façade monochrome ou multi-teintes. Conçu dans une démarche d’éco-conception, il est exempté d’entretien grâce à une patine auto-protectrice qui se forme naturellement à sa surface au contact de l’atmosphère.

Cabines climatisées www. sigmacabins.com

Les cabines climatisées Sigma permettent de rafraîchir l’atmosphère en été pour le transport urbain. Présenté en première mondiale au salon Interalpin à Innsbruck, ce système innovant intégré en toiture assèche l’air, puis le refroidit et le diffuse dans la cabine par l’intermédiaire de bouche de ventilation orientable spécialement positionnée pour le confort des passagers. A Rio, comme à Barcelone et dans d’autres grandes villes du monde, le système de cabines climatisées Sigma apporte une réponse performante aux transports urbains les plus exigeants.


NEWS Chama http://lagostudio.com

Mi Jin Park et Lagostudio ont conçu un fauteuil/canapé unique et original spécialement imaginé pour le relax et pour les moments de pause et de repos. Chama prend vie à travers un futon et des coussins. Le matelas peut être plié ou étendu et, selon les besoins, Chama se transforme en canapé et lit à deux places ou en fauteuil et lit simple. Il peut également devenir une chaise longue confortable au sol. Structure en laqué blanc, assise et dossier en coton écologique, organique, lin Canovaccio, cuir synthétique et cuir.

Oxoye www.soca.fr

Conçu par Dzmitry Samal, le fauteuil Oxoye de Soca marie souplesse et dynamisme formel apportant confort et élégance aux halls d’accueil, espace longe ou coin lecture. Inspiré du design automobile, Oxoye affiche une silhouette très épurée caractérisée par ses lignes fluides et élancées, évoquant le style rétro et Airstream des voitures des années 50. Modèle à forte identité visuelle, Oxoye est réalisé en structure bois et dérivés, mousse haute résilience et multiples revêtements au choix.

Elysée www.ligneroset.fr

Réinterprétation des sièges créés pour le fumoir-bibliothèque de l’Elysée (1971-1974), la collection des canapés, fauteuils et poufs Elysée a été reconstituée par Ligne Roset à partir des plans des archives de Pierre Paulin. Si esthétique et volumes d’origine sont scrupuleusement respectés, le confort des sièges a été significativement amélioré, grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux existants et au savoir-faire tout particulier de Ligne Roset dans le domaine des mousses multi-densités et de leur assemblage. La compacité, la pureté graphique et la légèreté visuelle des sièges Elysée leur permettent de s’intégrer parfaitement dans les petits espaces des appartements des grandes métropoles.

Puzzle www.egoparis.com

Véritable salon d’extérieur alliant confort et technologie, Puzzle est une pièce architecturale composée de quatre chauffeuses, deux chaises longues, deux tables basses et une table d’appoint, soit neuf éléments dans un seul et même produit radicalement nouveau, tant sur le plan de la typologie que de la forme. Sa conception relève d’une véritable prouesse technique : conçu par les designers Thomas Sauvage & Benjamin Ferriol pour Ego Paris, Puzzle associe courbes et matières confortables qui invitent à se lover. Il est réalisé d’un sandwich de mousses à cellules ouvertes de différentes résiliances habillé en tissu déhoussable, 100% acrylique outdoor teint dans la masse, traité Teflon® antitache, anti moisissure, déperlant à l’eau et aux graisses.


1-6_NEWS_FRANC 104_prodotti:NEWS COL INT 27/12/11 15:29 Pagina 3

NEWS Décoration murale www.metal-decor.fr Libérer l’imagination pour repenser l’espace cuisine avec les nouveaux décors et panneaux métalliques METALdécor. Ronds, rectangulaires, carrés, unis ou à motifs variés, noirs ou blancs, les panneaux muraux adhésifs sont faciles à poser et à entretenir et ils sont nettoyables d’un coup de chiffon. Disponibles en plusieurs variétés, ils permettent de créer des pièces uniques réinventant des meubles vieillis, habillant un mur un peu triste, cachant un carrelage terni, soulignant la bordure d’un bar et personnalisant un coin repas.

Salle de Bains Silestone® www.silestone.com

Grâce à son concept grand format sur-mesure, une large gamme d’éléments et de couleurs et les propriétés bactériostatiques de Silestone®, Cosentino, marque leader de surfaces en quartz, réinvente la salle de bain permettant la création d’espaces attractifs et hygiéniquement performants. La disponibilité de pièces de grande taille permet d’adapter le revêtement à n’importe quel espace, réduisant la quantité de joints et obtenant une majeure homogénéité visuelle et des conditions d’hygiène optimales. En outre, la richesse de la collection, qui se compose de vasques en huit modèles et de sept modèles de receveurs de douche exclusifs et dans toutes les tailles, complétée de panneaux muraux et de revêtements de sol, assure un maximum de flexibilité et d’optimisation de l’espace. Les propriétés bactériostatiques de Silestone® by Cosentino, obtenues en faisant appel à des technologies de pointe intégrant l’argent dans leur processus, assurent l’aménagement des salles d’eau où l’hygiène est une priorité.

Domaines Culinaires www.lacornue.com

Depuis plus de cent ans La Cornue s’investit dans la satisfaction d’un des plus anciens et universels plaisirs humains : la cuisine. Aujourd’hui La Cornue amplifie sa gamme avec Domaine Culinaire, un nouveau concept de cuisines complètes entièrement équipées et réalisées sur mesure avec le niveau d’exigence propre d’entreprise. Deux nouvelles lignes sont proposées : les cuisine de Château en métal ou les cuisines de mémoire en bois massif, réunissant chacune : zone de cuisson, de stockage, de lavage et préparation, et le froid. Quelles que soient les exigences de l’architecte d’intérieur ou des particuliers, La Cornue peut concevoir l’ensemble de la cuisine mettant à disposition son savoir-faire et son expérience pour créer des solutions adaptées à chaque espace. Unique, patrimoniale, spectaculaire ou familiale, les cuisines La Cornue seront toujours heureuses, pratiques et gourmandes.

Savoir-faire à la française www.teissa.com

Conçus par Andrée Teisseire et son équipe, les 67 modèles de cuisines Teissa allient esthétisme et fonctionnalité, une french-touche déclinée par les jeux de reflets, de matériaux et de coloris. Tout en conservant son savoir-faire artisanal, Teissa maîtrise le travail des différents matériaux rigoureusement sélectionnés (bois massifs, stratifié, polymère...) et les finitions. Engagé dans une démarche de protection environnementale, TEISSA utilise pour ses portes de cuisines du bois provenant d’arbres cultivés par des sylviculteurs locaux, adhérents au label PECF (Programme Européen des Forêts Certifiées), garantissant une utilisation raisonnée de la filière bois et une gestion durable des forêts. Pour tous les modèles un large choix d’accessoires est disponible – portes et vitrines, plan de travail et finitions, poignées et boutons – permettant une grande liberté de personnalisation de la cuisine.


NEWS Décoration murale www.metal-decor.fr Libérer l’imagination pour repenser l’espace cuisine avec les nouveaux décors et panneaux métalliques METALdécor. Ronds, rectangulaires, carrés, unis ou à motifs variés, noirs ou blancs, les panneaux muraux adhésifs sont faciles à poser et à entretenir et ils sont nettoyables d’un coup de chiffon. Disponibles en plusieurs variétés, ils permettent de créer des pièces uniques réinventant des meubles vieillis, habillant un mur un peu triste, cachant un carrelage terni, soulignant la bordure d’un bar et personnalisant un coin repas.

Salle de Bains Silestone® www.silestone.com

Grâce à son concept grand format sur-mesure, une large gamme d’éléments et de couleurs et les propriétés bactériostatiques de Silestone®, Cosentino, marque leader de surfaces en quartz, réinvente la salle de bain permettant la création d’espaces attractifs et hygiéniquement performants. La disponibilité de pièces de grande taille permet d’adapter le revêtement à n’importe quel espace, réduisant la quantité de joints et obtenant une majeure homogénéité visuelle et des conditions d’hygiène optimales. En outre, la richesse de la collection, qui se compose de vasques en huit modèles et de sept modèles de receveurs de douche exclusifs et dans toutes les tailles, complétée de panneaux muraux et de revêtements de sol, assure un maximum de flexibilité et d’optimisation de l’espace. Les propriétés bactériostatiques de Silestone® by Cosentino, obtenues en faisant appel à des technologies de pointe intégrant l’argent dans leur processus, assurent l’aménagement des salles d’eau où l’hygiène est une priorité.

Domaines Culinaires www.lacornue.com

Depuis plus de cent ans La Cornue s’investit dans la satisfaction d’un des plus anciens et universels plaisirs humains : la cuisine. Aujourd’hui La Cornue amplifie sa gamme avec Domaine Culinaire, un nouveau concept de cuisines complètes entièrement équipées et réalisées sur mesure avec le niveau d’exigence propre d’entreprise. Deux nouvelles lignes sont proposées : les cuisine de Château en métal ou les cuisines de mémoire en bois massif, réunissant chacune : zone de cuisson, de stockage, de lavage et préparation, et le froid. Quelles que soient les exigences de l’architecte d’intérieur ou des particuliers, La Cornue peut concevoir l’ensemble de la cuisine mettant à disposition son savoir-faire et son expérience pour créer des solutions adaptées à chaque espace. Unique, patrimoniale, spectaculaire ou familiale, les cuisines La Cornue seront toujours heureuses, pratiques et gourmandes.

Savoir-faire à la française www.teissa.com

Conçus par Andrée Teisseire et son équipe, les 67 modèles de cuisines Teissa allient esthétisme et fonctionnalité, une french-touche déclinée par les jeux de reflets, de matériaux et de coloris. Tout en conservant son savoir-faire artisanal, Teissa maîtrise le travail des différents matériaux rigoureusement sélectionnés (bois massifs, stratifié, polymère...) et les finitions. Engagé dans une démarche de protection environnementale, TEISSA utilise pour ses portes de cuisines du bois provenant d’arbres cultivés par des sylviculteurs locaux, adhérents au label PECF (Programme Européen des Forêts Certifiées), garantissant une utilisation raisonnée de la filière bois et une gestion durable des forêts. Pour tous les modèles un large choix d’accessoires est disponible – portes et vitrines, plan de travail et finitions, poignées et boutons – permettant une grande liberté de personnalisation de la cuisine.


NEWS Innovations en bois composite www.silvadec.com

Spécialisée dans la fabrication de bois composite, Silvadec a présenté au Batimat 2011 sa nouvelle génération de garde-corps Stromboli alliant prouesse technologique et design. Réalisée en bois composite Forexia®, cette gamme de balustrades, dont le Stromboli est le premier modèle, permet de sécuriser les terrasses, escaliers ou encore balcons dans le respect des normes de sécurité visant à protéger les personnes du risque de chute. Il est un des premiers garde-corps à répondre aux normes particulièrement exigeantes de l’Eurocode en vigueur (EN1991-1-1). Autre importante nouveauté, la lame de terrasse en bois composite coextrudée Atmosphère. Résistante aux taches et aux UV, facile à entretenir, traitée à la rayure et à la glisse, Atmosphère, grâce à la fine pellicule de PE qui la protège, ne subit aucune variation de couleur dans le temps.

Trophées de la piscine Diffazur.fr

Grâce à ses techniques de construction en béton armé (gunite, fibergun et bétoform), l’esthétisme de ses piscines (formes libres ou géométriques) et ses innombrables innovations (textures et couleurs de revêtement, filtration, nettoyage automatique intégré et la grande nouveauté en domotique, l’Hydrocapt pilot), Diffazur a remporté en 2011 quatre importantes récompenses. Décernées lors des "6èmes Trophées de la Piscine" organisés par la Fédération des Professionnels de la Piscine (F.P.P), 2 trophées d’or (catégories Piscine Familiale de forme angulaire et SPA) et 2 d’argent (catégories Piscine bien être et sportive et SPA) ont été attribués à l’entreprise leader dans la construction de piscines en béton armé monobloc. Toujours plus performantes, les piscines Diffazur permettent grâce au nouvel équipement domotique Hydrocapt pilot de commander à distance l’ensemble des paramètres nécessaires à la bonne gestion de la qualité de l’eau, de recevoir par e.mail des alertes, de les modifier, de programmer les équipements existants de votre piscine (filtration, électrolyseur, chauffage, éclairage).

Gargantua www.extremis.eu

Un grand classique du design "made in Belgium", la table Gargantua signée par Dirk Wynants est un concept très rationnel, une seule forme, une seule version, une seule dimension. Marque de fabrique d’Extremis, Gargantua concrétise un concept extrêmement fonctionnel. Les pieds disposés en oblique, le choix du métal robuste, la facilité d’assemblage et de transport dans un volume limité, la réduction ciblée des déchets durant le processus de production. De construction robuste, la table Gargantua convient parfaitement pour des espaces et projets publics pouvant accueillir huit à douze personnes. Elle est réalisée en bois dur FSC (iroko) pour les parties où le corps est en contact avec la table; acier inoxydable perforé pour le centre du plateau de table; acier galvanisé pour les pieds et le cadre. Le souci d'une réduction ciblée des déchets durant tout le processus de production, confirme l'esprit Extremis axé sur l'innovation, la fonctionnalité, et le souci de l'homme et de l'environnement.

IMAWA www.concepturbain.fr

Un design contemporain et soigné caractérise la gamme IMAWA de Concept Urbain, un concept global conçu pour créer des espaces publics cohérents et harmonieux. Composé d'une ligne complète de mobiliers urbains et lumineux, sobres et pérennes, IMAWA participe aux projets d'aménagement urbain de manière fonctionnelle, élégante et contemporaine. Chaque élément s’imbrique l’un à l’autre, répondant aux plus fortes exigences tant normatives que qualitatives.


NEWS Tasseau Plus www.rheinzink.fr

Pour répondre aux spécificités des toitures à tasseaux, le nouveau système de couverture Tasseau Plus signé Rheinzink France propose une solution complète de bacs et de profilés de finition, éléments nécessaires à la réalisation des pénétrations de toiture tels que murs, cheminées, lucarnes etc. Fonctionnel et esthétiquement inaltérable dans le temps, ce système complet pré-façonné et prêt-à-poser est livré avec les profilés de base et de finition en petite dimension, qui facilite le transport, la manutention et permet une mise en œuvre efficace. Tasseau Plus permet ainsi d’intégrer une nouvelle construction ou renouer une toiture au cœur de Paris ou de toute autre grande ville de France, éliminant le problème de l’acheminement mécanique des matériaux et des outils sur le toit.

Artisan www.artepy.fr - www.bolon.com

Salle de conférence Artépy (©Laurent Chaintreuil)

Grâce aux fils pleins, qui s’entrecroisent subtilement en forme de vague de façon à donner une sensation textile prononcée, les revêtements en vinyle tissé Artisan de Bolon créent un univers unique et original. Spécifiquement conçu pour de grandes zones à fort passage, Artisan est disponible en dalles ou rouleaux standard pour habiller de vastes espaces. Il existe dans des combinaisons de motifs conçues sur mesure, alliant la spontanéité de la création à une qualité exceptionnelle. Comme chaque collection de Bolon, Artisan est totalement recyclable et elle est réalisée selon un cycle de production qui met en avant l’usage des ressources renouvelables. Bolon est distribué en France par le groupe Artepy.

Silverstar Superselekt www.glastroesch.com

Assure une protection solaire transparente exceptionnelle, le vitrage isolant double Silverstar Superselekt 60/27 T de Glas Trösch, entreprise spécialisée dans la fabrication, la transformation et le traitement du verre. Avec un l'indice de sélectivité (rapport entre la transmission lumineuse et le facteur solaire) de 2,22 contre 2,0 des produits les plus élaborés, Silverstar Superselekt 60/27 T permet de gagner en luminosité avec des frais de climatisation réduits. Ceci est possible grâce à un triple revêtement en argent appliqué en deuxième position du verre isolant, c'est-à-dire sur la face interne du verre extérieur. Le coefficient de transmission thermique de l'ensemble de la structure est d'environ 1,0 W/m2K et satisfait aux plus hautes exigences en matière d'isolation thermique en hiver. Silverstar Superselekt 60/27 T convient donc aussi bien aux grandes façades qu'aux solutions vitrées de plus petite taille présentant d'importantes contraintes en termes de protection solaire.

Briques et tuiles en verre www.larochere-bati.com

Construction neuve ou rénovation, à l'intérieur ou à l'extérieur, les briques de verre s'adaptent à toutes les lignes architecturales et s'associent à tous les matériaux de façades. La Rochère, le seul fabricant en France de briques, tuiles et pavés de verre, propose une ample gamme de modèles dans différentes dimensions, finitions et couleurs. Transparente, isolante, lumineuse, la brique de verre résiste au feu, aux chocs et aux agressions climatiques. Pour la création des jours ponctuels, pour couvrir des pans entiers de toiture, comme vêture verticale, ou pour protéger des capteurs solaires, la tuile en verre offre de multiples possibilités de combinaisons. Transparente, inaltérable, résistante au poids et aux aléas climatiques, elle est désormais utilisée par les plus grands architectes. La Rochère avec la collaboration de la société Luxol a récemment développé des tuiles en verres photovoltaïques qui permettent de préserver les capteurs des intempéries tout en conservant l’uniformité esthétique de la toiture.


NEWS SunEwat www.agc-glass.eu - www.yourglass.com Parmi les nouveautés présentées à Batimat par AGC, premier producteur mondial de verre plat, la gamme SunEwat apporte des solutions complémentaires et esthétiquement variées dans le domaine du BIPV (photovoltaïque intégré au bâtiment). SunEwat TF powered by Schott est un module photovoltaïque composé de verre feuilleté intégrant une couche mince semi-transparente en silicium amorphe. Destiné à être installé en lieu et place des volumes verriers traditionnels dans l’enveloppe du bâtiment, il est caractérisé par une esthétique élégante et des performances spécifiques qui le rend adapté pour toute utilisation en verrière et particulièrement pour la réalisation de brise-soleil ou pour des utilisations en façade. Il est disponible en simple ou en double vitrage. Le SunEwat XL, système BIPV est, quant à lui, composé de modules de verre feuilleté avec cellules photovoltaïques polycristallines interconnectées. Intégrable, comme le SunEwat TF powered by Schott, en lieu et place des produits verriers traditionnels, SunEwat XL permet une grande liberté dans la création de bâtiments architecturaux à haute qualité environnementale ; la dimension des volumes et l’espace entre les cellules pouvant être adaptées à la demande. Il existe lui aussi en simple et en double vitrage et sera présenté.

Panneaux acoustiques www.soundtect.com

Originalité, polyvalence et grandes qualités d'absorption acoustique sont les caractéristiques des panneaux acoustiques multidimensionnels Soundtect. Idéals pour les environnements résidentiels et commerciaux, salles de conférence, bureaux, restaurants, studios d'enregistrement, salles de musique, salles d'examen médical, salles d'attente, ils permettent un contrôle sonore discret, avec un design sophistiqué. Disponibles en onze différents designs étonnants, les panneaux peuvent être facilement accrochés sur les murs et plafonds sans qu'il soit nécessaire de faire appel à une installation professionnelle. La fonctionnalité et l'esthétique sont encore renforcées étant donné que les panneaux acoustiques Soundtect sont écologiques, fabriqués à 100% à partir de matériaux recyclés, et peuvent être également recyclés à leur tour après une modification de l’intérieur. Atteignant un coefficient de réduction du bruit allant d’un minimum de 0.6 à un NRC exceptionnel de 0.95, ils peuvent être adaptés à tous les intérieurs offrant un tampon acoustique et permettant d’améliorer la clarté de la parole, tout en réduisant les bruits de fond.

VMZ Mozaïk® http://www.vmzinc.fr Parmi les nouveautés présentées par VMZINC® au Salon Batimat 2011, l’élargissement de la gamme de cassettes modulaires pour bardage ventilé VMZ Mozaïk® enrichie de trois nouvelles profondeurs (60, 80 et 100 mm). Original et créatif, ce système crée des jeux d’ombres, de lumières et de couleurs tout en apportant aux façades une esthétique aux lignes pures, structurées et sculptées. Disponible dans cinq aspects de surface, Anthra-Zinc®, Quartz-Zinc® et Pigmento® rouge terre, vert lichen et bleu cendre, VMZ Mozaïk® permet une multitude de combinaisons offrant une grande liberté d’expression et d’inventivité aux architectes, avec la possibilité de personnaliser le bâtiment avec une façade monochrome ou multi-teintes. Conçu dans une démarche d’éco-conception, il est exempté d’entretien grâce à une patine auto-protectrice qui se forme naturellement à sa surface au contact de l’atmosphère.

Cabines climatisées www. sigmacabins.com

Les cabines climatisées Sigma permettent de rafraîchir l’atmosphère en été pour le transport urbain. Présenté en première mondiale au salon Interalpin à Innsbruck, ce système innovant intégré en toiture assèche l’air, puis le refroidit et le diffuse dans la cabine par l’intermédiaire de bouche de ventilation orientable spécialement positionnée pour le confort des passagers. A Rio, comme à Barcelone et dans d’autres grandes villes du monde, le système de cabines climatisées Sigma apporte une réponse performante aux transports urbains les plus exigeants.


NEWS Monaco célèbre le Style Italien www.stileitaliano.info

Au premier plan, Thayht (Ernesto Michahelles), Danseuse volante, 1929-1931, bronze, h 103 cm ; à droite, Federico Seneca, affiche publicitaire des Pates au gluten,1928, lithographie en couleur, 200 x 140 cm, Officine Grafiche L. Baroni, Milan.

Art, mode, design, publicité…la créativité italienne a marqué les orientations du goût et le style de vie dans le monde. L'exposition présentée par l’Ambassade d’Italie à Monaco au Grimaldi Forum (9 décembre 2011-2 janvier 2012) rende hommage au Style Italien parcourant les différents secteurs qui ont été marqués par l'excellence du talent italien et sa portée innovatrice. Organisée dans le cadre des 150 ans de l’Unité de l’Italie et réalisée en collaboration avec le studio Massimo & Sonia Cirulli Archive de New York l'exposition a célébré tous les aspects de la créativité italienne abordant les différents secteurs : art, industrie et technologie, mode, cinéma, architecture, style de vie, photographie et publicité. L’installation réalisée par le Studio Costa Progettazioni de Rome a proposé un parcours multimédia composé d’œuvres d’art, tableaux, affiches publicitaires, objets et études de design, photographies et sculptures. Une invitation à la découverte d'un univers créatif étendu et qui, combiné aux progrès des secteurs industriels et de la technologie, a permis de modifier les tendances de l’art de vivre, que ce soit en Italie ou dans le monde. L’exposition a réuni les œuvres de Boccioni et Depero, les sculptures de Thayaht, Romagnoli, Tedeschi et Colla, les tableaux de Sironi, Previati, Afro, Nomellini, Licini et Fontana, les photographies de Mollino, Ghergo et Berengo Gardin, les affiches publicitaires signées par Enrico Prampolini, Lucio Fontana, Armando Testa, Marcello Dudovich, Arvati, les photomontages de Bruno Munari, les céramiques de Giò Ponti et Galileo Chini, des dessins de Sant’Elia et de l’E42. Une dizaine de parcours ont traversé les "mythes historiques" de l'industrie italienne au XXème siècle : des automobiles Cisitalia aux hors-bord Riva, de Campari à Ferrero etc. Le drapeau italien a été enfin valorisé par la présentation d'une collection spéciale née de la contribution de tous les stylistes italiens, sous la direction de la Chambre nationale de la Mode italienne.

Sept fois plus à l’Ouest http://fondation.edf.com L’exposition en cours jusqu’au 4 mars à l’Espace Fondation EDF présente la recherche artistique de Yann Kersalé dans le domaine de la lumière. Depuis trente ans, il expérimente de nouvelles formes lumineuses, créant ses propres matières-lumières, provoquant une nouvelle lecture des architectures et des paysages naturels ou urbains. A l’Espace Fondation EDF est mise en scène l’élaboration visuelle et sonore d’un travail mené par Kersalé dans sept lieux en Bretagne. Mis en lumière par l’artiste, entre juillet et septembre 2011, Le Chaos du Diable à Huelgoat, les Alignements de Mégalithes à Carnac, le Radôme de la Cité des Télécoms à Pleumeur-Bodou, Océanopolis à Brest, le Sillon noir à Pleubian, le phare de l’Île Vierge à Plouguerneau et la ZAC de la Courrouze à Rennes, ont fait l’objet de captations de "matière-lumière" à l’heure bleue des crépuscules d’été. Ces images conçues et filmées par Yann Kersalé lui-même sont présentées au sein de nouvelles créations à l’Espace Fondation EDF. L’espace d’exposition est transformé en un lieu de sensations, entre ombres et lumières, au travers de "blacks boxes" que l’artiste a souhaité agencer librement, sans itinéraire imposé.

Dorsale des vents © Yann Kersalé – AIK © photos - Laurent Lecat

Le réel est inadmissible www.hangarabananes.com

Marc Bauer, Cinema, 2009, cayon gris et noir sur papier, 230x325 cm, Coll. Hauser&Wirth

L’exposition présentée par l’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole à Hangar à bananes, jusqu’au 5 février, rassemble une centaine d’œuvres de cinq artistes européens de renommée internationale. Darren Almond (artiste britannique,1971), Marc Bauer (artiste suisse, 1975), Philippe Cognée (artiste français,1957), Eberhard Havekost (artiste allemand, 1967), Jim Jarmusch, (cinéaste américain, 1953) se sont confrontés à la question du réel montrant comment l’œuvre d’art entre en intensité avec la réalité. Philippe Cognée entretient un rapport de filtres et de points de vue spécifiques avec le monde. Eberhard Havekost opère d’incessants allers-retours entre un réel envisagé à l’état brut et un réel insaisissable. Darren Almond aborde la question du réel selon l’angle de la temporalité. Les dessins de Marc Bauer sont également habités par la question du temps. Jim Jarmusch réalise en 2009 The Limits of Control, conte moderne dans lequel deux personnages allégoriques s’affrontent dans une lutte pour l’hégémonie d’une réalité sur l’autre.

Hirst et Gagosian www.gagosian.co

Damien Hirst, Spot Paintings

Gagosian Gallery présente a partir de 12 janvier jusqu’au 18 février, The Complete Spot Paintings 1986-2011 par Damien Hirst. Pour la première fois, toutes les onze antennes Gagosian à travers le monde (New York, Londres, Paris, Los Angeles, Rome, Athènes, Genève et Hong Kong) célébreront simultanément l’œuvre d’un même et seul artiste. L’exposition, constituée de prêts provenant d’institutions publiques, de collections privées, mais aussi de l’artiste, sera dédiée au "monde des pois" de Damien Hirst, depuis la première spot painting réalisée en 1986, en passant par les peintures monumentales dans lesquelles la même couleur n’est jamais répétée, jusqu’aux œuvres les plus récentes, où parfois les pois ne dépassent pas 1 millimètre de diamètre.


NEWS Perles de liberté www.grand-hornu-images.be

Perles de liberté, © Junior de Odemenor

Dans le cadre d’Europalia Brésil, Grand-Hornu Images (Belgique) présente jusqu'au 26 février une exposition consacrée aux bijoux afro-brésiliens, historiques et contemporains. Créés et portés par les esclaves comme signes de reconnaissance et d’émancipation ou inspirés par les divinités des pays d’origine, les bijoux afro-brésiliens allient une charge symbolique et émotionnelle très forte à une esthétique flamboyante. Issus de collections publiques et privées, l'ensemble des bijoux réunis dans l'exposition est scindé en 4 parties : Perles d’émancipation, Perles du sacré, Perles de chansons, Perles de carnaval.

Chagall, Léger et le Cirque www.musees-nationaux-alpesmaritimes.fr

Fernand Léger, planche lithographique, Cirque, 1950. Tériade, 1950, éd.Verve, Paris. Don. Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969. © Adagp, RMN / Gérard Blot

"Mais quel cirque ! Chagall et Léger au pays des cercles en action", l’exposition organisée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et présenté au musée national Marc Chagall de Nice et au musée national Fernand Léger de Biot met en lumière la fascination des deux artistes pour ce spectacle devenu très populaire depuis la seconde moitié du XIXe siècle et qui constitue un motif récurrent d'inspiration dans leur production. Malgré des démarches distinctes, Chagall et Léger ont en commun d'avoir puisé de nombreuses figures dans l’univers du cirque. Organisée en deux volets, jusqu’au 30 janvier à Nice et jusqu’au 5 mars à Biot, l’exposition rassemble, autour des livres d'artistes édités par Tériade aux éditions Verve en 1950 pour Léger et en 1967 pour Chagall, une sélection d'études, de gouaches préparatoires, de pages manuscrites ou imprimées. Grâce aux exemplaires originaux du livre Cirque offerts en 1969 par Nadia Léger et Georges Bauquier et en 1995 par Alice Tériade, le musée national Fernand Léger présente l'ouvrage intégralement déployé et accompagné de peintures, de dessins et de céramiques sur le thème du cirque provenant de la collection et de prêts. Au musée national Marc Chagall sont présentées 38 gouaches d’une collection particulière. Peintes par l’artiste en 1955, elles illustrent 10 ans plus tard le recueil de ses textes sur le cirque édité par Tériade. Enfin, des prêts de la collection Alain Frère permettent d'évoquer par des costumes, des photographies et des affiches l'univers fascinant de la piste, source de divertissement pour le public et d'inspiration pour nos artistes.

Une photographe "impressionniste" www.tpi-nice.org

La robe rouge, 2010 © Sarah Moon

Plus de 130 images réalisées entre 1986 et 2009 en couleur et en noir et blanc par la photographe Sarah Moon sont au cœur de l’exposition présentée jusqu’au 12 février au Théâtre de la photographie et de l’Image de Nice. Le parcours de l’exposition dévoile les différents aspects de l’œuvre de la fameuse photographe de mode invitant à entrer dans son univers très personnel, un monde onirique hors du réel et hors du temps, où évanescence de la beauté, incertitude et passage du temps sont les thèmes récurrents.

Matisse, dessins au pinceau museematisse.cg59.fr

Henri Matisse, Grand acrobate, Nice, 1952, pinceau et encre de Chine sur papier vélin, 105 x 75 cm, Musée du Louvre, département des Arts graphiques Dépôt au Musée Matisse, Nice ; don de Madame Jean Matisse, 1978. © Succession H. Matisse, ph. François Fernandez, Musée Matisse, Nice

Présentée au Musée départemental Matisse à Cateau-Cambrésis jusqu’au 19 février, "Henri Matisse. Ponctuation 3 | encres" regroupe pour la première fois l’œuvre dessinée au pinceau de l’artiste mettant l’accent sur la dimension spirituelle et monumentale de ses dessins. Cette exposition est le résultat d’une invitation faite au Fonds régional d’art contemporain de Picardie dans le cadre de "Dessiner - tracer", un important programme euro-régional mené par l’Association des Conservateurs des Musées du Nord-Pas de Calais qui réunit des dessins de Pierre Alechinsky, Silvia Bächli, Oscar Munoz, Giuseppe Penone évoquant le corps et le végétal dans la fluidité de l’encre. L’exposition consacrée aux dessins au pinceau de Matisse montre la pérennité de l’invention majeure du peintre dans le dessin et combien ses dessins au pinceau ont continué à marquer l’art contemporain.


NEWS Imagina 2012, Monaco www.imagina.mc

RDV européen de la 3D particulièrement attendu par les professionnels de cet univers toujours en évolution, Imagina se déroulera les 7-9 février au Grimaldi Forum de Monaco. Afin de promouvoir les multiples champs d’application des technologies 3D suscitant l’échange d’expérience, Imagina propose une riche programmation qui conjugue au salon d’exposition, des conférences, des tables rondes, d’ateliers et des événements spéciaux L’état de l’art du marché de la 3D, les tendances à venir, les enjeux économiques, les stratégies de gestion du projet, sont parmi les thématiques débattues dans quatre domaines d’intérêt : architecture, urbanisme et paysage, transports, design et fabrication, et dentisterie. Signalons en particulier les conférences axées sur "technologies numériques et éco-conception des bâtiments", "pouvoir et contrepouvoir de l’image virtuelle", le 7 février, et "gestion de la ville grâce à la 3D", le 8 février.

Maison & Objet, Paris www.maison-objet.com

Evénement majeur des tendances novatrices qui caractérisent le design, la déco et la mode dans l’univers de la maison, le salon Maison&Objet ouvrira ses portes à Paris Porte de Versailles du 20 au 24 janvier. La créativité international est mise à l’honneur avec les frères Campana, Créateurs Maison&Objet de cette édition, Tokujin Yoshioka, Créateur Now ! design à vivre, Hubert le Gall, Créateurs scènes d’intérieur et une sélection de jeunes créateurs japonais. Parmi les thèmes forts de la manifestation, le parcours Fil Vert lancé afin de décrypter les exposant particulièrement sensibles aux exigences actuelles du développement durable.

Energy Performance + Architecture Award www.interclimaelec.com

Le cabinet d’architecture berlinois Sauerbruch & Hutton est le lauréat de l’édition 2012 de l'Energy Performance + Architecture Award. Parmi les événements forts d’Interclima+Elec, le salon de l’efficacité énergétique des bâtiments qui ouvrira ses portes du 7 au 10 février à Paris, Porte de Versailles; ce prix a pour objectif de sensibiliser les professionnels à la prise en compte de la performance énergétique dans la conception des bâtiments, à travers l'exemple de réalisations récentes d'architectes internationaux. Désigné sur une présélection de 11 cabinets d’architecture (Behnisch Architekten, Diebedo Francis, Kéré Architecte, Herzog + Partner, Sauerbruch Hutton, Andrade Morettin Arquitetos Associados, Kieran Timberlake Architect, Jourda Architecte, Lipsky Rollet Architectes, Atelier Philippe Madec, Kieran Timberlake Architect, Bucholz McEvoy Architects) Sauerbruch & Hutton est à la fois reconnu pour son approche fonctionnelle, plaçant l'individu au centre de ses projets ainsi que pour sa maîtrise de l'architecture polychrome. Pionnier des façades "double peau" sur les immeubles de grande hauteur dès 1991, le cabinet est devenu une référence en matière d'innovation technologique. Les architectes ont présenté trois réalisations récentes qui se sont distinguées par la prise en compte à chaque étape, des premières études jusqu’à la livraison, des grands principes de développement durable. L’immeuble de bureaux KfW Westarkade à

Sauerbruch & Hutton, Musée Brandhorst, Munich

Francfort est l’une des toutes premières tours de bureaux au monde dont la consommation d’énergie primaire est inférieure à 90 kWh/m2/an grâce à l’utilisation de la ventilation naturelle double flux, la géothermie, la récupération de la chaleur résiduelle des postes informatiques, l’utilisation à 100% de l’électricité verte et toits "verts" la récolte des eaux pluviales. Dans le musée Brandhorst de Munich un système d'éclairage complexe apporte la lumière naturelle dans toutes les salles d'exposition conjuguant économies d’énergie à des conditions optimales pour les œuvres exposées. Une pompe à chaleur fonctionnant sur les eaux souterraines de la ville constitue la principale source de chauffage et de rafraîchissement. La politique énergétique du musée permet de réaliser chaque année jusqu’à 50% d’économie sur l'énergie thermique et 26% sur l’énergie électrique. Les deux immeubles jumeaux de bureaux du Cologne Oval Offices sont habillés de 5 000 lames verticales en verre sérigraphié dans un dégradé de rouge et de vert dont l’intensité varie en fonction des conditions météorologiques et de la lumière du jour. Les eaux du Rhin sont utilisées pour le chauffage et le rafraîchissement du bâtiment. La lumière naturelle est exploitée de façon optimum et la récupération de la chaleur dégagée par les imprimantes et ordinateurs peut être réutilisée jusqu'à 90%. Le bâtiment a reçu le label européen GreenBuilding.

Sauerbruch & Hutton, Cologne Oval Offices, Cologne

Sauerbruch & Hutton, KfW Westarkade, Francfort


NEWS Reconquête urbaine et expérimentation www.lyon-confluence.fr

Lyon Confluence, Ilot B, projet Massimiliano Fuksas

La Cité de l’architecture & du patrimoine à Paris accueille jusqu'au 29 janvier l'exposition "Lyon Confluence. Laboratoire de renaissance" mettant l'accent sur l'extraordinaire laboratoire urbain à l’œuvre dans cette métropole. Exposé dans le cadre de la Galerie d’actualité de l’Institut français d’architecture, le projet de la Confluence, entre Rhône et Saône, s’inscrit dans une stratégie de reconquête urbaine à l'instar des grandes reconversions des villes fluviales européennes, telles Londres, Rotterdam ou Hambourg. L’exposition s’attache à montrer que la Confluence, en tant que territoire d’expression de la création, est un lieu propice à l’expérimentation architecturale et artistique. L’art contemporain est ainsi présent dans cette exposition d’urbanisme par le travail de Thierry Bazin et ses panoramas, de Marin Kasimir et son installation vidéo, et par la pièce de Felice Varini qui a développé un travail spécifique sur le point de vue. La scénographie, signée Clément Vergély, invite à entrer en profondeur dans la complexité de cette opération.

Entre errance et désorientation www.centrepompidou-metz.fr

Mona Hatoum Light Sentence, 1994, treillis métallique, moteur électrique, minuteur, ampoule, câbles, fil électrique, 350 x 1100 x 800 cm. Collection Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris. © Mona Hatoum / Centre Pompidou, Mnam-Cci, Paris / Philippe Migeat / Dist. RMN

Présentée au Centre Pompidou-Metz jusqu’au 5 mars, "ERRE, variations labyrinthiques" est une exposition collective qui prend comme point de départ le motif du labyrinthe pour aborder les questions de l’errance, de la perte, de la déambulation et leurs représentations dans l’art contemporain. Le labyrinthe et le dédale, formes universelles et archaïques, sont abordés comme métaphores d’un cheminement fondé sur des détours et des sinuosités. Orchestrée en huit chapitres thématiques mis en scène par les architectes de l’agence La Ville Rayée, l’exposition aborde librement le thème du labyrinthe passant du labyrinthe architectural aux méandres de la pensée, de la représentation du chaos à la ville comme lieu de l’égarement, de la contrainte des corps à l’abstraction picturale comme piège pour le regard et l’entendement. Peinture, architecture, œuvres pénétrables, sculptures, films, mais aussi plans, cartes, collections et objets archéologiques proposent autant de perspectives et de plongées dans des univers curieux et surprenants. Déployée sur deux espaces d’exposition du Centre Pompidou-Metz, l’exposition associe des artistes nationaux et internationaux de différentes générations, ainsi que des figures historiques de la collection du Centre Pompidou et de grandes collections internationales.

Notion de voisinage www.evento2011.com

Aydan Murtezaoglu, At room temperature, 2002/2003, photographie en couleur, 124,8x179,7 cm, Collection Van Abbemuseum, Eindhoven

Organisée dans le cadre d’Evento, le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux, l’exposition "Etrange et proche. Un musée comme voisinage", présente au CAPC, musée d'art contemporain de Bordeaux, une sélection des œuvres provenant du Van Abbemuseum d'Eindhoven (Pays-Bas). La thématique choisie par le Van Abbemuseum propose une réflexion sur la relation entre les spectateurs et les œuvres d'art comme objets d'observation. Les œuvres et le dispositif muséographique tentent de révéler les tensions et les nécessaires négociations qui émanent des relations avec nos différents voisins. Jusqu’au 12 février, la grande nef du CAPC accueille les œuvres architecturales de Marjetica Potrc, Dan Peterman, Yael Bartana et Artur Zmijewski, ainsi que celles d'Absalon, appartenant à la collection du CAPC. Différentes plates-formes présentent aux visiteurs des vidéos de Chto Delat, Daniza Dakic, Harun Farocki entre autres artistes. La mezzanine est investie par des oeuvres d'Akram Zaatari, Nedko Solakov, Aydan Murtezaoglu. Des œuvres historiques de Michelangelo Pistoletto trouvent leur place au sein de ce dispositif.

La "second life" du patrimoine www.mav-npdc

Bernard Tschumi, Le Frasnoy, Tourcoing, 1991-1997.© Maxime Dufour

Kama Sutra, l’exposition accueillie à la Mav d’Euralille jusqu’au 17 mars, offre un tour d'horizon sur 50 projets français ou européens dont le dénominateur commun est d'offrir à des bâtiments patrimoniaux au mieux une nouvelle affectation et de nouveaux usagers donc une "second life" et, au moins, une nouvelle allure. La Médiathèque André Malraux à Strasbourg de Ibos et Vitart, la Cité Internationale de la Dentelle et de la Mode à Calais de Moatti & Rivière, Le Fresnoy à Tourcoing de Bernard Tschumi, le ministère de la Culture et de la Communication à Paris de Francis Soler ou la Résidence Gemini à Copenhague de MVRDV, multiples sont les manières de venir coloniser les vestiges ou les témoins du passé jalonnant les villes de nouveaux emblèmes de leur renouveau. Fondée sur la typologie classant en sous-genres les postures du contemporain face à l'ancien, la scénographie de l’exposition est parcourue de photos et de perspectives, accompagnées de textes sur les kakémonos suspendus, qui illustrent les différents projets.


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PARIS Librairie du Palais de Tokyo 13 Avenue du Président Wilson 75016

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INTERNATIONAL La revue internationale d’architecture, design et communication visuelle The international magazine of architecture, design and visual communication 104 Janvier/Février January/February 2012

Sommaire/Summary Cesare M. Casati

http://www.arcadata.com Editeur Published by M.D.O. Société anonyme monégasque 31 avenue Princesse Grace MC 98000 Monaco Tél. (377) 92 16 51 51 Fax (377) 93 50 49 78 mdo@groupep.mc Représentant légal Legal representative Edmond Pastor Directeur de la publication Editor Cesare M. Casati Rédaction Editorial Staff Elena Cardani Elena Tomei 31, av, Princesse Grace 98000 MC Monaco tel. +377 92165154 fax +377 97971975 arcainternational@groupep.mc Secrétariat de rédaction Editorial Assistants in Monaco France Lanza Claire Nardone arcainternational@groupep.mc Abonnements Subscriptions 1 an/6 numéros 68,50 E Etudiants 59,00 E M.D.O. 31 avenue Princesse Grace MC 98000 Monaco Tél. (377) 92 16 51 54 Fax (377) 97971975 mdo@groupep.mc

Rédaction Milan Editorial Staff Elena Cardani Elena Tomei via A. Raimondi, 10 20156 Milano red.arca@arcadata.net Traductions Translators Martine Giraud, Jacqueline Malandra, Martyn Anderson, Sophy J. Teodori Correspondant au Japon Correspondent in Japan Toshyuki Kita TS Bild. 2F 33.1.2. Tenma Kitaku Osaka 530 Impression Printed by Presservice80, Seriate (BG), Italy

Il est temps de changer It is time to change

1

Textes et mise en page par/Texts and layout by Matteo Citterio et Niccolò Baldi Guest Editor

Citterio + Baldi

60 secondes pour réaliser que c’est possible... 409 faits, 24 films, Steven Johnson et Kickstarter hurlent ce qui peut arriver quand quelqu’un répond : "oui !".

Have you ever taken 60 seconds to realise it is possible? 49 facts, 24 films, Steven Johnson and Kickstarter scream out what happens when somebody replies: Yes!".

2

Combien veux-tu compter ? N’aie pas peur des idées bêtes. N’attends pas des occasions meilleures. As-tu déjà une bonne carte de visite ?

How much do you want to be somebody who counts? Do not be afraid of stupid ideas. Do not wait for better opportunities. Do you already have a good business card?

16

Serais-je le seul à penser à l’avenir ? 1 contre 7 milliards.

Am I the only one who thinks about the future? 1 against 7 billion.

18

24 avec 7 milliards !

24 with 7 billion!

20

Prends un café avec…et tu changeras le monde.

Have a coffee with…. and you will change the world.

22

As-tu besoin d’argent ? Voici 300 000 fous prêts à te financer. Ils sont tous américains.

Do you need money? Here are 300,000 crazy people ready to finance you. They are all American.

24

Fin des 60 secondes. Tu es l’avenir qu’il y a.

End of the 60 seconds. You are the future that is already here.

26

Computer graphic Laura De Gennaro

Spaceport America Upham, New Mexico

34 Foster – Partners

Couverture/Cover Réalisée par les /curated by Guest editor Citterio + Baldi

Mooncapital Future Codex

42 Architecture and Vision

Technosphere Jebel Ali, Dubai, UAE

48 James Law Cybertecture International

Copyright Arcadata srl

Floating Permaculture

Airbus 2050

Directeur de publicité Advertising Manager Andrea Bini 31, av. Princesse Grace 98000 Monaco tel. +377 92165154 port. 0033(6)78637131 fax +377 97971975 pub.arca@groupep.mc

Joseph di Pasquale

Diffusion dans les kiosques Diffusion in news-stands MLP BP59, 38291 Saint-Quentin Fallavier Tél. 04 74821414

Pasquale Amideo

Service des ventes Sales Service Distri Medias Jean-Marie Degland 103 Avenue François Arago 92017 Nanterre Cédex Tél. 01 42369665 Fax 01 43363691 (uniquement réservé aux marchands de journaux) Diffusion dans les librairies Diffusion in bookshops Agent for Distribution in Algeria– Belgium–Canada–Lebanon– Morocco–Switzerland–Tunisia A.I.E. - Agenzia Italiana di Esportazione S.p.A. Via Manzoni, 12 - 20089 Rozzano (MI), Italy Tél. 02/5753911 Fax 02/57512606 e-mail : info@aie-mag.com N° de commission paritaire : n. 0211 T 87573 Dépôt légal : à parution N° ISSN : 1027-460X N° TVA Intracommunautaire : FR 66000037266 Imprimé en Italie Printed in Italy

Guest Editors Asymptote Dante O. Benini/Massimo Vignelli Mario Cucinella Manuelle Gautrand Helene Green Kengo Kuma Leonardo da Vinci Daniel Libeskind Dominique Perrault Moshe Safdie Alain Sarfati Studenti del Politecnico di Milano Makoto Sei Watanabe

Les articles publiés dans cette revue n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays. All articles published in this magazine are the sole responsibility of their authors. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, translated or adapted in any country.

Arphenotype / Dietmar Koering / 52 www.horhizon.com with friendly support by the Jaap Bakema Foundation 56

Stratocruiser

60 NAU

Ecco Camper

64 NAU

Australian High Speed Vehicle (A-HSV)

68 Hassel

Seaorbiter

72 Jacques Rougerie

Energie et développement durable Energy & Sustainability

76

Dorénavant place au solei ! It is time to design the sunshine!

78

Ferme solaire de Mées Mées Solar Plan

80

Installation solaire thermique Solar Plant Tower, Ivanpah

82 Rafaa Architects

Technologie photovoltaïque Photovoltaic Technology

84

Parc d’activités de l’Argile et du Tiragon Activity Park

90

Centrale solaire In Callian

92

Anneau solaire Space Energy Belt

94 Anna Conti

Bateau solaire Planet Solar Yacht

100

Lotus Modular Eco-Urban Furniture System

102 Giancarlo Zema Design Group

Modules flexibles Global Solar

104

Parc expérimental A Multi-technology Park

104

Sol photovoltaïque PV Walkable Pavement

105

l’Arca International 2

106


Cesare Maria Casati

Il est temps de changer It is time to change out l’Occident traverse une période de crise économique qui, outre les effets que nous tous subissons, semble paralyser l’envie des jeunes générations, européennes avant tout, de chercher à « changer le monde » comme cela a toujours été dans le passé. Jamais comme à présent, le terrain apte à accueillir la rébellion des avant-gardes n’a été si fertile pour agresser la société actuelle de la partie du monde qui, jusqu’à hier, se croyait riche pour innover et résolument changer. Ladite mondialisation est en train de détruire toutes les valeurs matérielles, les vieilles idéologies et modes de vie d’une bourgeoisie lasse et qui a vieilli. Jusqu’à hier notre partie du monde, grâce à ses découvertes scientifiques, aux processus de production industrielle, à son réseau informatique, à ses langages esthétiques dans les arts, la musique et l’architecture, et au design, se croyait inattaquable et pensait continuer à s’enrichir en important de la richesse et en exportant des biens, des modes de vie et des idées. Or ce système traverse une crise profonde parce que la mondialisation, principalement culturelle et esthétique, se retourne contre nous, nous obligeant à nous endetter, à importer des biens semblables aux nôtres qui nous permettent d’accroître notre bien-être à des coûts très inférieurs et, pour la première fois, à exporter de la richesse et par conséquent à nous appauvrir. Naturellement dans les proportions dues, tout cela se passe aussi dans le monde de l’architecture et du design où les Américains et les Européens arrivent à exporter au moins leurs projets. Voilà pourquoi je pensais que le moment est venu pour l’Europe avant tout, ou au moins pour ses nouvelles générations professionnelles d’artistes, d’architectes, de politiques et de philosophes qui ne sont pas encore contaminées par les standards actuels de bien-être portant la griffe « green », « écolo » ou « post », de profiter de la vraie mondialisation de la communication des images et des concepts qu’est l’Internet pour feinter le conformisme formel, culturel et financier que jusqu’alors nous avons exporté et enraciné dans les pays riches de l’Orient afin de faire comprendre sur le plan formel et économique que notre « monde » a radicalement changé. Changement et révolution culturelle : nous seuls de par notre histoire et notre culture sommes en mesure de concevoir, de transformer et de progresser car nous possédons le « processus » culturel qui, siècle après siècle, nous a permis de continuellement innover, modifier et donc de progresser. Processus possible seulement si chaque génération a la capacité de changer et d’édifier sur le passé. Procédé que le monde oriental, dont la culture et la pensée linguistique se fondent essentiellement sur la conservation de valeurs spirituelles et immatérielles, n’a pas la possibilité de modifier car son langage esthétique et décoratif, depuis toujours jalousement transmis, ne se modifie pas, même si aujourd’hui, grâce à la mondialisation il a montré qu’il est en mesure de produire des biens et des investissements en utilisant nos codes. Si nous savons changer et transformer ces codes, il devra s’écouler beaucoup de temps avant que ces pays ne se les approprient sans notre collaboration. Notre revue avec ses deux éditions réfléchit elle aussi à des transformations radicales pour s’adapter et devenir un instrument toujours adapté aux mutations de la société et aux changements des mœurs ; une revue donc plus réellement européenne et internationale avec de nouvelles activités sur l’Internet pour devenir une véritable voix représentative au service des jeunes architectes et entrepreneurs qui, dans les prochaines années, devront sûrement donner le meilleur d’eux-mêmes.

T

he whole of the Western world is going through a period of economic recession, which, in addition to the effects that are already being felt, seems to be robbing the younger generations, particularly in Europe, of the will to try and "change the world" they have always had in the past. There has never been a more opportune moment to take up the rebellious gauntlet of the avant-gardes to attack present-day society in the part of the world, which, until yesterday, considered itself rich enough to innovate and change in a decisive way. So-called globalisation is destroying all the material values, old-fashioned ideologies and customs of the tired and rather aged middle classes. Until yesterday, thanks to its scientific discoveries, industrial manufacturing processes, computer network and aesthetic languages in the arts, music, architecture and design, our part of the world believed it could never be attacked and thought it could carry on getting wealthier by importing riches and exporting goods, customs and ideas. This system is now in a deep crisis, because globalisation, particularly of a cultural and aesthetic nature, is turning against us and forcing us to get into debt by importing goods similar to our own that allow us to increase our well-being at much lower manufacturing costs and forcing us for the first time to export our riches and hence become poorer. Of course, on a smaller scale, all this is also happening in the world of architecture and design, where Americans and Europeans are trying and succeeding in exporting projects at least. This is why I thought the time had come for Europe in particular (or at least its emerging professional generations of artists, designers, politicians and philosophers, not yet infected by present-day standards of well-being bearing the hallmark of being "green", "eco" or "post") to really take advantage of the authentic globalisation of the communication of images and concepts provided by the web, in order to shake up the stylistic, cultural and financial conformism which, until now, we have exported to and enrooted in wealthy eastern nations to formally and economically show how our "world" has radically changed. Change and cultural revolution, which, thanks to our history and culture, only we can plan, transform and help progress because we possess a cultural "process", which, century after century, has allowed us to innovate, modify and hence progress. A process that is only possible if every subsequent generation has the ability to change and build on the past. A procedure which the Eastern world, whose culture and linguistic thinking is mainly based on conserving spiritual and material values, cannot alter because its own aesthetic and decorative language, always so jealously handed down, will never change despite the fact that nowadays, thanks to globalisation, it has shown it is capable of producing goods and making investments using our codes. Provided we mange to change and transform, it will be a long time before these codes are ousted without our collaboration. The two editions of l’Arca International are also considering making radical changes so as to adapt as effectively as possible to comply with the latest changes in society and customs and hence become more genuinely European and international in line with the latest web activities. l’Arca International is aiming to become a truly meaningful voice for younger of architects and businessmen, who will most certainly be called upon to give the best of themselves over coming years.

T

104 l’ARCA INTERNATIONAL 1


















“Ce chanteur, Mick Jagger, devra s’en aller, la BBC ne l’aime pas” Eric Easton, le premier manager des Rolling Stones, 1964

"Il n’y aura jamais d’avion plus grand que celui-ci". Un ingénieur après le premier vol du Boing 247 pour 10 passagers, 1933

"Reagan n’a pas l’allure d’un président". United Artist Executive, refusant Reagan comme protagoniste du film The Best Man, 1964

"Tu ferais bien d’être secrétaire ou de te trouver un mari". Emmeline Snively, freinant les ambitions de Marilyn Monroe, 1944.

"Ce virus de l’HIV…. est un canular". Dr. Peter Duesberg, 1988

"Des appareils volants plus lourds que l’air n’existent pas. C’est impossible !". Lord Kelvin, 1895

"La radio n’a pas d’avenir". Lord Kelvin, 1899

"Les rayons X se révéleront être une escroquerie". Lord Kelvin, 1899

"Notre expédition dans cet endroit inhospitalier sera la première et probablement la dernière". Joseph Ives, visitant le Grand Canyon, 1861

18


“Une fusée n’arrivera jamais à franchir l’atmosphère” New York Times, 1936

"Des années passeront et certes pas durant mon existence, avant qu’une femme ne devienne Premier ministre" Margaret Thatcher, 1969.

"Des trains à grande vitesse ne peuvent pas exister parce que les passagers n’arrivant plus à respirer mourraient de suffocation". Dr. Dionysys Larder, 1850

“Je pense qu’un marché mondial peut exister pour peut-être cinq ordinateurs” Thomas Watson, dirigeant IBM, 1943

"Creuser pour du pétrole ? Tu veux dire forer le terrain pour essayer de trouver du pétrole ? Tu es fou". Un conseiller d’Edwin L. Drake ,1859

Serais-je le seul à penser à l’avenir ?

1 contre 7 milliards.

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As-tu besoin d’argent ? 300.000 fous sont prêts à te financier. Ils sont tous des américains.


367. Architectural Titanium développe CrystalTitanium. Surface “organique” di cristaux de titanium. 368. AV réalise le Nano Air Vehicle (NAV). Nouvelle classe de véhicules aériens de surveillance. 369. Bendheim produit un tableau magnétique en verre coloré.. 370. Ceilingsplus produit le système de composants linéaires Barz. 371. CRL brevette TAPER-LOC design pour l'installation de panneaux de verre sur n’importe quel support en quelques minutes. 372. L’ingénieur Peter Hofbauer fonde EcoMotors et invente OPOC. 373. Mediamesh LED est le composant du plus grand écran du monde à Port Autorithy 374. 3D Hero System est l’appareil photo digital 3D le plus compact sur le marché, 1080 pixel. 375. Sphero: ballon robot télécommandé par un smartphone. 376. Cent fois plus léger que le polystyrène et mille fois plus léger que l’eau. Il est résistant aux coups, capable d’absorber les bruits, élastique. Il a été développé par le California Institute of Technology et par l’Université de Californie d’Irvine sous la direction des laboratoires privés HRL. 377. La technologie Thunderbolt d’Intel transfert à 10 Gbyte à la seconde. 378. Environ 2 milliards de tonnes de moquettes finissent à la déchetterie chaque année. InterfaceFLOR les réutilise et invente le tapis RAW. 30 $/m2. 379. Jonas Pfeil (Université Technique de Berlin) crée Ballcamera, concept d’appareil photo à lancer en l’air pour des déclics de 360°. 380. Novacem développe un ciment à base d’oxyde de magnésium pour réduire les émissions de carbone. 381. PVB de Pleotint. Film régule l’intensité de la lumière. 382. Pureti Clean. Durabilité et autonettoyage. 383. Samsung SUR40 applique Microsoft Surface avec technologie PixelSense. 384. Un mix de plus de 30 microbes rend Forage Boost un super fertilisant. Augmentation de la production de 20%. 385. TAKTL. Plâtre à prestations ultra-élevées (UHPC) utilisable pour toute forme ou structure. 386. Vizio débute avec les standards de polarisation du grand écran 3D home video. 387. WaveJet lance le premier propulseur à eau miniaturisé pour planche de surf, stand-up paddle et planche de secours. 388. WindTronics, turbine éolique, produit environ 15% du besoin énergétique moyen d’une maison type. 389. Wysips invente la première pellicule transparente solaire qui transforme (presque) tout en une source d’alimentation.

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SPACEPORT AMERICA UPHAM, NEW MEXICO Foster + Partners

Le Spaceport America, inauguré récemment, représente, avec sa piste de plus de trois kilomètres de long dédiée au Gouverneur Bill Richardson, un progrès significatif pour la mise en oeuvre des voyages commerciaux depuis le désert du Nouveau-Mexique.

Space Port America

Credits Project: Foster + Partners Project Team: Norman Foster, Grant Brooker, Antoinette Nassopoulos-Erickson, Joon Paik, Hiroyuki Sube, See Teck Yeo, Kristine Ngan Architecture and Engineering Project Manager, Structural and MEP Engineer: URS Corporation Architecture: SMPC Architects Environmental Design/LEED: PHA Consult Cost Estimating: Balis and Compan Tenant: Virgin Galactic Client: New Mexico Spaceport Authority (NMSA)

Construit dans le paysage semi-désertique du Nouveau-Mexique, le Spaceport (www.spaceportamerica.com) est le premier édifice du genre au monde. Ce projet veut offrir le frisson de l’espace aux premiers touristes spatiaux, tout en limitant au maximum l’impact environnemental. Vu de l’espace, le nouveau terminal rappelle le logo de l’entreprise Virgin Galactic : un œil allongé avec un espace central faisant fonction d’iris. Si l’on gagne le terminal par l’historique Camino Real, on voit sa forme organique émerger lentement du paysage. Le Spaceport, organisé selon une planimétrie rationnelle et extrêmement efficace, correspond aux dimensions des véhicules spatiaux qu’il doit recevoir. Il a également respecté l’équilibre entre l’accessibilité et les espaces privés. Les espaces respectivement destinés aux astronautes et aux visiteurs sont parfaitement intégrés au reste de l’édifice, tandis que les zones les plus sensibles – comme la salle de contrôle – sont visibles mais d’un accès limité. Les visiteurs et les astronautes entrent dans l’édifice par un profond “canal” creusé dans le terrain, dont les parois latérales constituent un espace d’exposition qui documente l’histoire de l’exploration spatiale ainsi que celle de la région et de ses habitants. Sa nette linéarité se prolonge à l’intérieur de l’édifice par une galerie au niveau de l’entresol qui conduit, en traversant tout le terminal, jusqu’au super hangar où se trouvent les véhicules spatiaux et la salle de simulations. Une façade vitrée donnant sur la piste constitue une plateforme à l’intérieur du terminal, d’où l’on a une vue sur le décollage et l’atterrissage des véhicules spatiaux. Ce projet, produisant des émissions minimales de carbone et équipé de différents autres dispositifs énergétiques, a obtenu la prestigieuse certification LEED Gold. Le volume, à la forme plate et allongée, est enterré dans le sol afin d’exploiter la masse thermique qui protège l’édifice contre le climat extrême du Nouveau-Mexique, tout en facilitant la capture des vents d’ouest dominants : la lumière est exploitée de façon optimale grâce à de grandes lucarnes. Le Spaceport a été construit en utilisant matériaux et techniques du lieu, dans un esprit de durabilité et de sensibilité au paysage environnant.


Pour les vols touristiques spatiaux For commercial space travels The recently inaugurated Spaceport America, with its nearly two-mile long runaway dedicated to Governor Bill Richardson, represents a significant progress toward launching commercial customers into space from the desert of New Mexico.

Located in the desert-like landscape of New Mexico, Spaceport (www.spaceportamerica.com) is the first building of its kind in the world. Its design aims to articulate the thrill of space travel for the first space tourists while making a minimal impact on the environment. Viewed from space, the new terminal evokes Virgin Galactic’s brand logo of the eye, and is suggestive of an elongated pupil, with the apron completing the iris. Approached from the historic El Camino Real trail, the terminal’s organic form appears as a subtle rise in the landscape. Organised into a highly efficient and rational plan, Spaceport has been designed to relate to the dimensions of the spacecraft. There is also a careful balance between accessibility and privacy. The astronauts’ areas and visitor spaces are fully integrated with the rest of the building, while the more sensitive zones – such as the control room – are visible, but have limited access. Visitors and astronauts enter the building via a deep channel cut into the landscape. The retaining walls form an exhibition space that documents a history of space exploration alongside the story of the region and its settlers. The strong linear axis of the channel continues into the building on a galleried level to the super hangar – which houses the spacecraft and the simulation room – through to the terminal building. A glazed facade on to the runway establishes a platform within the terminal building for coveted views out to arriving and departing spacecraft. With minimal embodied carbon and few additional energy requirements, the scheme has been designed to achieve the prestigious LEED Gold accreditation. The low-lying form is dug into the landscape to exploit the thermal mass, which buffers the building from the extremes of the New Mexico climate as well as catching the westerly winds for ventilation; and maximum use is made of daylight via skylights. The Spaceport has been built using local materials and regional construction techniques, it aims to be both sustainable and sensitive to its surroundings.

Le WhiteKnightTwo and VSS Enterprise de Virgin sur la piste du Spaceport America le jour de l’inauguration en Octobre dernier.

The Virgin WhiteKnightTwo and VSS Enterprise on the Spaceport America runaway the day of inauguration last October.


Nigel young



Ci-dessous, plan du troisième niveau et, ci-dessus, plan des couvertures du Spaceport America. A droite, image de synthèse zénithale de l’approche d’un vélivole spatial au port aérospatial.

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Below, plan of the third level and, above plan of the roof of Spaceport America. Right, zenithal view rendering of a spacecraft approaching the spaceport.



Nigel young

Approached from the historic El Camino Real trail, the terminal’s organic form appears as a subtle rise in the landscape. A glazed facade on to the runway establishes a platform within the terminal building for coveted views out to arriving and departing spacecraft. Opposite page, sections of the terminal.

Nigel young

On atteint le terminal en arrivant du tronçon historique de chemin dit El Camino Real ; sa forme organique semble émerger lentement du paysage. Une façade vitrée qui donne sur la piste constitue une plate-forme à l’intérieur du terminal, d’où on a une vue sur le décollage et l’atterrissage des astronefs. A la page ci-contre, coupes du terminal.



MOONCAPITAL Architecture and Vision

MoonCapital est une proposition d’Habitat de Seconde Génération, situé au bord du cratère Shackleton, au pôle sud de la lune. Ce projet se base sur les technologies actuelles les plus avancées. La plus petite unité se compose de deux grandes coupoles, dont la plus étendue a un diamètre de 135 mètres et une hauteur de 45 mètres, recouvertes d’une couche en régolite de 3 mètres d’épaisseur, en mesure de protéger contre les radiations les plantes et les occupants. A l’intérieur se trouve une système de modules gonflables, permettant à soixante habitants de vivre et de cultiver des plantes à l’usage alimentaire. MoonCapital comprend des espaces destinés à la recherche, aux activités de production et aux loisirs. Enfin, une partie de l’ensemble, aménagée en hôtel, permet aux visiteurs de jouir d’un panorama unique en son genre. 42 l’ARCA INTERNATIONAL 104


Etude d’une installation permanente sur la lune pour l’année 2069, dans le but de créer un scénario réaliste qui permettra, dans cinquante ans, à soixante personnes d’y vivre.

Future study of permanent Moon settlement in the year 2069, aimed to develop a realistic scenario of how 60 people may live 50 years from now. MoonCapital is a design proposal for a Second Generation Habitation on the Moon located on the rim of Shackleton crater at the Lunar South Pole. It is based on current technology and scientific knowledge. The smallest community is constituted of two large domes – the main dome has a 135-metre diameter and height of 45 metres – which are covered by a 3-metre thick regolith layer to protect people and plants from radiation. The modular system allows growth and extension as the new society on the Moon develops. Inside the domes are inflatable modules to house up to 60 people and for growing plants for food. MoonCapital contains facilities for research, production and leisure. A small hotel allows visitors to enjoy this special environment. 104 l’ARCA INTERNATIONAL 43


Credits Project: Architecture and Vision (www.architectureandvision.com) Project Team: Arturo Vittori and Andreas Vogler Collaboration: Dario Martini, Raffi Tchakerian All images by “Architecture and Vision”

Page d’ouverture et aux suivantes, image de synthèse d’un installation humaine sur la Lune. A gauche, plan et, ci-dessous, coupe d’une unité minimale formée de deux coupoles, dont la plus grande a un diamètre de 135 m et une hauteur de 45 m.

Opening page and following pages, renderings of a human settlement on the Moon. Left, plan and, bottom, section of a single unit, constituted by two domes with the main one being 135 m in diameter and 45 m un height.


Plans des couvertures recouvertses d’une couche de régolite de 3 m d’épaisseur pour protéger l’espace intérieur contre les radiations.

Plan of the roof, which are covered by a 3-m thick regolith layer to protect the internal environment from radiations.


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James Law Cybertecture International

Projet à usage mixte, à haute densité pour Dubaï, comprenant des bureaux, des hôtels et un espace d’exposition, la Technosphère sera un centre de développement de nouvelles idées pour la production d’énergie dans la région ainsi qu’un lieu d’attraction internationale pour le commerce et les experts du secteur.

Le concept de cet édifice iconique pour le Technopark de Dubaï est une structure qui reflétera l’état de la planète Terre à l’heure actuelle et à venir. Il récupère l’écosystème de notre planète et l’interprète comme une cyber-architecture imitant les forces de la nature pour construire un édifice qui soit une merveille pour ceux qui le visitent et y travaillent, et un symbole du pouvoir de la technologie. Son système structurel se compose d’une structure sphérique à double grille extérieure revêtue de verre et d’acier, d’un podium de base faisant office de portail avec des colonnes périmétrales et d’autres composantes intérieures telles que la couverture de poutres en acier, un noyau et des parois en béton, un système poutre/colonne pour les planchers et une grille de poutres de transfert au cinquième niveau. La structure interne est principalement en béton armé avec des parties en acier pour les travées périmétrales des étages-types. Les niveaux du podium de base sont également en béton armé avec une structure précontrainte dans les sections aux vastes portées. La Technosphère est équipée de différents systèmes technologiques-clés avec des espaces architecturaux qui permettront de créer un milieu auto-respirant et de produire de l’énergie à partir du soleil pour couvrir les nécessités énergétiques de tout l’édifice. Une série de jardins suspendus, distribués savamment entre les

bureaux et l’hôtel, fournira non seulement la possibilité aux occupants de disposer de terrasses ouvertes, mais également un abri contre le soleil et des éléments végétaux qui contribueront à l’oxygénation de l’environnement selon les principes d’énergie passive et durable. Un système de recyclage des eaux minimisera le gaspillage de l’eau dans cet énorme édifice. La Technosphère se trouve sur l’axe du nouveau plan d’ensemble du Technopark, déterminant un terminal symbolique, sorte de genèse de la ville. En effet la ville semble germer à partir de cet endroit et c’est intentionnellement que la Technosphère avec sa présence imposante se pose comme le noyau de la ville. La nature iconique de la forme de la Technosphère dérive de trois facteurs. Le premier est la pureté de la sphère qui impose l’édifice dans la silhouette de la ville d’une façon élégante et magnifique. Le second est son énorme dimension – en effet, ce sera le plus grand édifice sphérique du monde – qui le rendra omniprésent au-delà des autres formes d’architecture. Le troisième est la nature d’une sphère qui évoque les éléments de la terre, jusqu’au plus petit, les particules atomiques et les molécules de l’univers. La Technosphère symbolise ainsi la façon dont l’homme est devenu un technologue capable de créer un édifice où science et technologie s’intègrent à tous les niveaux pour créer un monde meilleur.

TECHNOSPHERE JEBEL ALI, DUBAI, UAE

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A mixed used, high-density design, including offices, hotel, exhibition hall, Technosphere will be a centre for the development of new ideas for energy production in the region and attract the highest levels of international expertise and commerce.

The concept of this iconic building for the Technopark of Dubai is a building which will reflect the state of Planet Earth in the current and future times. This concept takes the planet’s ecosystem and interprets it as a cybertecture building that mimics the forces of nature to produce a building that is wonder for people to visit, live and work in, and be a symbol of the power of technology. The principal structural system of the Technosphere is comprised of a spherical shaped, steel-and-glass clad exterior diagrid structure, the podium base portal with perimeter raking columns as well as other internal major components including the steel roof trusses at top, concrete core walls and shear walls, beam/column frames at typical floors and transfer beam grillage at 5/F. The internal structure is mainly of reinforced concrete with steel portion along the perimeter bays of typical floors. Podium floors are also of reinforced concrete with prestressed construction for long span portions. The Technosphere has several key technology systems and architectural spaces that will enable the building to generate a self breathing environment as well as generate electricity from solar power to supplement the energy needs of the building. An intelligently distributed array of sky gardens for offices and hotel not only gives a outdoor ter-

race advantage to the occupants but also provide passive solar shielding from the sun as well as natural green plantations to contribute oxygen to the environment in a sustainable way. A water recycling system minimizes the use and wastages of water in this vast building. The Technosphere sits on the axis of the new city plan of Technopark, creating a symbolic termination of the axis as if its location is the genesis of the city. From this point, the city seems to grow, and deliberately, the Techosphere is awesome in its presence as the nucleus of the City. The iconic nature of the shape of the Technosphere comes from three factors. The first is its purity of form in the shape of a sphere lends a elegant yet magnificent presence to the building on the horizon. The second is its enormous size, which will make it the largest sphere building in the world, that will give it an omnipresence beyond any pure forms of architecture. The third being that the nature of a sphere alludes to the even smallest elements of our world, the atomic particles and molecules that binds our universe. In this the Technosphere is the symbol of how man has become technologist with the ability to create and building with science and technology at all scales for the better world. 104 l’ARCA INTERNATIONAL 49


Credits Project: James Law Cybertecture International Structural Engineering: Ove Arup & Partners Project Manager: James Law Cybertecture International Client: Economic Zones World

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La Technosphère de Dubaï sera le plus grand édifice sphérique du monde. A l’intérieur, une série de jardins suspendus, distribués entre les bureaux et l’hôtel, fournira aux occupants non seulement la possibilité de disposer de terrasses ouvertes mais aussi un abri contre le soleil ainsi que des éléments végétaux qui contribueront à l’oxygénation du milieu selon les principes d’énergie passive et durable.

The Technosphere in Dubai will be the largest sphere building in the world. Internally, An array of sky gardens between offices and hotel not only gives a outdoor terrace advantage to the occupants but also provide passive solar shielding from the sun as well as natural green plantations to contribute oxygen to the environment in a sustainable way.



FLOATING PERMACULTURE

Cette recherche essaie de combiner la science cybernétique et un concept-tendance d’agriculture autonome dans la Mer du Nord.

Arphenotype / Dietmar Koering / www.horhizon.com with friendly support by the Jaap Bakema Foundation

La Permaculture Flottante est un “système pour relier des systèmes”, polémique et utopique, qui offre un cycle productif de nourriture et d’énergie sur un petit rayon. Il adapte la vision futuriste du mouvement Métaboliste des années Cinquante et Soixante du siècle dernier à la société contemporaine. Dans cette proposition, les “réacteurs verts” sont projetés dans les eaux de la Mer du Nord. Vu la pression de l’urbanisation sur les terrains agricoles dans les zones côtières de la Mer du Nord, une solution logique consisterait à créer de nouveaux terrains cultivables sur des îles flottantes, de façon à nourrir la population (plus de 80% des zones urbaines avec plus d’un million d’habitants en bord de mer). Cela a beau sembler futuriste, l’usage des permacultures flottantes est une idée ancienne. Il y a un millier d’années, les Aztèques utilisaient les chinampas – jardins flottants – pour alimenter leurs villes où les terrains agricoles étaient peu disponibles. Ainsi les îles flottantes ne produiraient-elles pas seulement de la nourriture mais aussi de l’agriculture. L’histoire de la civilisation peut se traduire en une compétition pour la nourriture et pour l’énergie, au cours de laquelle les êtres humains ont déterminé une distorsion dans l’équilibre des chaînes alimentaires et énergétiques, prenant au système plus qu’il ne pouvait soutenir. Le développement de variétés de cultures à grand rendement après la Seconde Guerre mondiale, partie de ladite Révolution Verte, a accru la production de nourriture, réduisant ainsi cet 52 l’ARCA INTERNATIONAL 104

éternel besoin, mais en le payant chèrement en terme d’environnement et sans réduire la faim d’énergie. Bien plutôt le contraire. C’est l’augmentation du besoin d’énergie qui a entraîné le développement des plateformes pétrolifères et l’extraction du gaz off-shore. Ces plateformes off-shore pourraient également servir à satisfaire nos besoins de nourriture, en adoptant les idées du mouvement Métaboliste né au Japon dans les années Cinquante. L’architecture Métaboliste se basait sur l’idée que l’espace construit pouvait s’adapter et s’étendre à une mégastructure, répondant avec flexibilité au changement des nécessités. On retrouve les visions Métabolistes dans les œuvres d’architectes et d’artistes européens comme Constant et Yona Friedman qui créèrent des utopies contenues dans de telles mégastructures. Un grand nombre des ces mégastructures utopiques était sensible aux thèmes sociaux et résidentiels, ignorant la production de nourriture, même si le nom du mouvement pouvait suggérer le contraire. Et ces projets traitaient rarement le thème de l’énergie. Ce projet atténue la division entre permacultures flottantes et mégastructures habitables, combinant les idées et les visions du Métabolisme avec un processus de production de nourriture et d’énergie qui se base sur la cybernétique, une science développée par Norbert Wiener à peu près à la même époque que le Métabolisme. La cybernétique, telle qu’elle est décrite par Wiener, traite du “contrô-


This research tries to combine the science of cybernetics with autonomous farming in a trendsetting concept in the North Sea.

Ci-dessus, carte bathymétrique de la Mer du Nord avec le réseau de production de nourriture proposé par le projet : les sites des parcs éoliens actuels et les positions idéales pour placer les “fermes” offshore sont indiqués en rose. A la page ci-contre et ci-dessous, perspective de la Mégastructure pour la livraison de la nourriture en fonction des villes et de leurs habitants, basée sur la “Continent City” de Yona Friedman.

Above, bathymetric map of the North Sea with proposed network. Pink: current locations for windparks and ideal starting positions for offshore farmning. Opposite page and below, èerspective views of the network for food-delivery according to cities and their inahbitance, "The Megastructure", based on Yona Friedman's "Continent City".

le et de la communication dans les animaux et les machines”. Cela ouvre la voie à une réelle combinaison entre l’écologie et la technologie dans les permacultures flottantes, en mesure de créer des équilibres dynamiques et d’éliminer des cycles négatifs de réponse. Etant donné que l’homme est impliqué dans le système, il se produit ce que Heinz von Foerster (le scientifique américain qui a combiné physique et philosophie) appelle cybernétique de second degré. Le premier degré s’occupe de l’observation extérieure du système, tandis qu’au second degré, l’observateur du système en fait partie. La permaculture flottante se concentre sur le second degré de la cybernétique, car l’homme fait toujours, et inévitablement, partie du système. Chaque permaculture essaie de combiner énergie durable et agriculture dans un système clos. L’input se divise en générateurs naturels et en déchets. Les générateurs naturels tirent leurs inputs du vent et du soleil ; les générateurs de déchets, des décharges et des biomasses produites par les mégastructures. La Permaculture Flottante, en tant que partie sophistiquée d’un nouveau Métabolisme, est un organisme positif qui s’adaptera aux corps et à la culture de l’homme, créant une batterie en mesure d’alimenter en énergie le “Technocorps” moderne et autonome. Les êtres humains doivent aspirer à l’autarcie pour répondre à la surexploitation actuelle des ressources. Dietmar Koering 104 l’ARCA INTERNATIONAL 53


Ci-dessus, plan du système de la Floating Permaculture. A la page ci-contre, en haut, explosion, schéma et détail du réacteur principal ; à droite, élévation avec les turbines éoliennes et hydrauliques et le réservoir

métallique hybride servant à emmagasiner l’hydrogène, et vue à vol d’oiseau de la Floating Permaculture, dont la structure se base sur un schéma hexagonal répété qui crée l’espace pour les réacteurs verts.

Above, map of the Floating Permaculture’s system. Opposite page, explosion, diagram and detail of the main reactor; right, elevation showing the windturbines,farms, as well as the waterturbines

Floating Permaculture is a polemical utopian “system to link systems” that offers a closed feedback loop of energy and food production. It adapts the futuristic vision of the Metabolist movement of the 1950s and ’60s to contemporary society. In this proposal, “green reactors” are projected onto the shallow waters of the North Sea. Given the pressure of urbanization on agricultural land in the North Sea’s coastal zones, a logical solution would be to generate new farmland on floating islands in order to feed the urban population (more than eighty per cent of our urban areas with a million or more inhabitants are close to an ocean). As futuristic as all this sounds, the use of floating permacultures is an ancient idea. A thousand years ago the Aztecs used chinampas – floating gardens – to feed their cities where normal farmland was barely available. But in this case the floating islands would generate not only food, but energy as well. The history of civilization can be seen in terms of a competition for food and energy, in which human beings created a distortion in the balance of food and energy chains by taking more out of the system than it could sustain. The development of high-yielding varieties of different crops after World War II, part of the so-called Green Revolution, has boosted food production and helped to reduce the hunger for food. But this was achieved at a high environmental cost, and without reducing the hunger for energy. Quite the opposite, in fact. An increasing hunger for energy was a driving force behind the development of offshore oil and gas platforms. Offshore platforms could also work to satisfy our hunger for food, using the ideas of the Metabolist movement, which started in Japan in the 1950s. Metabolism in architecture was based on the idea that the built environment could become an adaptable and expandable megastructure, flexibly responding to changing needs. The Metabolist visions resonated in the work of European architects and artists like Constant and Yona Fried54 l’ARCA INTERNATIONAL 104

and the metal hydrid storage to store hydrogen, and bird’s eye view of floating permaculture, whose structure is based on a repetitive hexagonal pattern to create “swarms” of green reactors.

man, who developed utopias housed in comparable megastructures. Most of these utopian megastructures were concerned with social issues and housing. Food production was hardly a topic, even though the name of the movement suggests otherwise. Few of the projects were related to energy. The project blurs the boundaries between floating permacultures and inhabitable megastructures, blending the ideas and visions of the Metabolists with a process of energy and food production that is based on cybernetics, a science developed by Norbert Wiener in roughly the same period as Metabolism. Cybernetics as described by Wiener deals with “control and communication in animal and machine”, and this opens the way for effectively combining ecology and technology in floating permaculture, creating dynamic balances and eliminating negative feedback loops. Due to the human involvement in the system, it is what Heinz von Foerster (the USA scientist who combined science with philosophy) calls secondorder cybernetics. The first order of cybernetics deals with outside observation of the system, while in the second order the observer of the system is part of the system he or she observes. Floating permaculture focuses on second-order cybernetics, because man is always and inevitably a part of the system. Each permaculture seeks to combine sustainable energy and agriculture in a closed system. The input is divided into natural and waste feeders. Natural feeders gather input from wind and sun resources, while waste feeders gather input from sewage and biomass generated by the megastructures. Floating Pemaculture as a sophisticated part of a new Metabolism, is a positive organism that will adapt to human bodies and culture, creating the battery that will provide the modern autonomous “Technobody” with energy. Human beings must aim for autarky as a solution to our current over-exploitation of resources.


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AIRBUS 2050 Airbus, entreprise leader dans la production d’avions, a présenté sa nouvelle Concept Cabin en juin dernier. D’après Airbus, en 2050, les passagers, pendant le voyage, pourront participer à des conférences interactives, jouer au golf ou recharger leurs batteries dans un “fauteuil revitalisant”, tout en admirant notre planète au-dessous de leurs pieds ou le ciel au-dessus de leur tête. Le dernier “épisode” du programme The Future by Airbus (www.thefuturebyairbus.com) – une vision de l’aviation en 2050 – prolonge celui de 2010, qui dévoilait le révolutionnaire Airbus Concept Plane, riche en technologies capables de réduire la consommation de carburant, les émissions, les déchets et le bruit. L’Airbus Concept Cabin peaufine certaines innovations et technologies dont profiteront à bord les passagers de l’avenir. La structure bionique de l’avion imite l’efficacité du squelette des oiseaux, optimisée ici afin de garantir la résistance là où elle est nécessaire, tout en permettant d’avoir une cabine enveloppée dans une membrane intelligente contrôlant la température de l’air et pouvant devenir transparente pour offrir des vues panoramiques aux passagers. La Concept Cabin est équipée d’un “réseau neural” qui crée une interface intelligente entre le passager et l’avion. Celui-ci peut capter et satisfaire les nécessités du passager et mettre en oeuvre des configurations sur mesure comme le fauteuil automodelant qui s’adapte à la forme des corps. De nouvelles zones personnalisées remplacent les classes de voyage traditionnelles pour offrir de nouveaux niveaux d’expérience faits sur mesure. La “zone revitalisante” est consacrée au bien-être et à la

relaxation ; elle permet de “recharger ses batteries” de façon active avec de l’air enrichi de vitamines et antioxydants, des lumières émotionnelles, l’aromathérapie et des traitements d’acupression, pendant qu’on jouit d’une vue sur l’infini du monde environnant. Les scénarios sociaux possibles dans la zone centrale de la cabine – la “zone interactive” – sont nombreux. Les projections virtuelles qui apparaissent dans cet espace peuvent transporter le passager dans n’importe quelle situation désirée, allant des jeux holographiques à une cabine d’essayage de vêtements destinés à des acheteurs fanatiques. La “zone smart tech” est conçue pour les passagers spécialement attirés par les activités fonctionnelles ; telle un caméléon, elle offre la possibilité de satisfaire leurs nécessités selon des modalités allant de la plus simple à la plus luxueuse, tout en poursuivant leurs activités quotidiennes comme s’ils étaient à terre. Plus de 90% des investissements annuels (plus de deux milliards d’euros) d’Airbus dans la recherche et le développement sont destinés à l’amélioration de l’environnement des avions actuels et futurs. Par exemple, grâce aux progrès technologiques, la Concept Cabin sera recyclable à 100%. Elle sera faite en matières autonettoyantes, avec des fibres végétales durables qui réduisent la pollution et la nécessité d’entretien ; en outre, elle sera en mesure de capter la chaleur du corps des passagers pour le chauffage de la cabine. Ces technologies sont déjà en voie de développement et, bien que prévues pour l’Airbus Concept Plane and Cabin, certaines d’entre elles pourraient être appliquées dans des programmes de prochains projets d’Airbus.


Leading aircraft manufacturer Airbus has presented last June its new Concept Cabin. While taking a hop between destinations, according to Airbus, passengers in 2050 could join an interactive conference, enjoy a game of virtual golf, or recharge in a “vitalising seat” whilst watching the planet spread out beneath their feet or the sky above their heads. This latest instalment of The Future by Airbus (www.thefuturebyairbus.com) – a vision of aviation in 2050 – follows 2010’s unveiling of the revolutionary Airbus Concept Plane, packed with technologies to reduce fuel burn, emissions, waste and noise. The Airbus Concept Cabin now gives further insight into some of the innovations and technologies that will shape future passenger experiences on board. The aircraft’s bionic structure mimics the efficiency of bird bone which is optimised to provide strength where needed, and allows for an intelligent cabin wall membrane which controls air temperature and can become transparent to give passengers open panoramic views. The Concept Cabin has an integrated “neural network” creating an intelligent interface between passenger and plane. It can identify and respond to passenger needs and enables bespoke features such as morphing seats which change to your body shape. New personalised zones replace the traditional cabin classes in the Airbus Concept Cabin to offer new tailored levels of experience. The “vitalising zone” is all about wellbeing and relaxation allowing you to proactively recharge your batteries with vitamin and

antioxidant enriched air, mood lighting, aromatherapy and acupressure treatments whilst taking in the infinite view of the world around you. There are no limits to the kinds of social scenarios in the centre zone of the concept cabin – the “interactive zone”. The virtual pop up projections in this area can transform you to whichever social scene you want to be in, from holographic gaming to virtual changing rooms for active shoppers. The “smart tech zone” is tailored towards the more functional oriented passenger with a chameleon style offering, to meet individual needs ranging from a simple to a complete luxury service, but all allowing you to continue life as if on the ground. By offering different levels of experience within each zone, airlines would be able to achieve price differentials and give more people access to the benefits of air travel with minimal environmental impact. More than 90% of Airbus’ annual research & development investment of over €2 billion has environmental benefits for current and future aircraft. For example, due to advances in technologies the concept cabin will be 100% recyclable. It will have self-cleaning materials made from sustainable plant fibres which reduce waste and maintenance and will harvest passenger body heat to power cabin features. Such technologies are already being developed and, while they may not be seen in the exact same manner as in the Airbus Concept Plane and Cabin, some of them could feature in future Airbus aircraft programmes.


Ci-dessus, la “zone interactive de l’Airbus Concept Cabin, où il est possible d’exercer des activités ludiques pendant le vol. A gauche, détails de la structure bionique imitant le squelette des oiseaux et qui permettra d’avoir une cabine contenue dans une membrane transparente, également en mesure d’interagir avec les passagers. Dans la page ci-contre, la “zone smart tech” équipée de façon à pouvoir satisfaire toute exigence de communication et de travail des passagers.

Above,, the “interactive zone” of Airbus Concept Cabin, where, during the flight, it is possible to play games and perform other leisure activities. Left, details of the bionic structure that mimics the birds’ skeleton and that allows for an intelligent cabin wall membrane which can become transparent and interact with passengers. Opposite page, the “smart tech zone”, equipped with devices that can meet any communication and business need of the passengers.

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STRATOCRUISER NAU

Le principe qui inspire le projet Stratocruiser de Tino Schaedler et Michael J. Brow du bureau NAU (www.nau.coop) associe le glissement paisible d’un navire de croisière sur l’océan et les visions futuristes du voyage dans l’espace. Il s’agit d’un dirigeable alimenté par l’énergie solaire provenant de filaments de cellules photovoltaïques, tissés avec une peau extérieure de tissu revêtant la structure principale en matériau composite de fibre de carbone. Le système de propulsion se compose d’un moteur électrique associé au timon et de huit propulseurs secondaires ; il permet d’atteindre une vitesse de croisière de 130 nœuds, qui correspond à plus du double de la vitesse du dirigeable traditionnel. A l’intérieur du “vélivole”, de 115 mètres de long, 45 m de large et 20 à 25 m de haut, se trouve un grand hall d’un volume cylindrique qui se termine vers le haut par un salon panoramique et vers le bas par un restaurant, lui aussi avec un revêtement entièrement transparent. Dans 60 l’ARCA INTERNATIONAL 104

la partie intermédiaire du cylindre se trouve un mur d’escalade. C’est là un des différents éléments conçus comme distraction à bord. En effet, les voyageurs peuvent bénéficier d’espaces de massages, spas, séances de yoga, traitements de beauté, et profiter du SupperClub, service de restauration géré par des chefs renommés (qui changent chaque semaine pour permettre aux habitués de découvrir de nouvelles offres). En outre, le restaurant peut se transformer après dîner en piste de danse afin d’organiser des fêtes, incluant une installation Disc-Jockey. Dans le “ventre’ du dirigeable, dans une zone plus protégée, se trouvent les suites privées où l’on peut s’isoler pour se reposer. Bref, il s’agit d’un nouveau concept de dirigeable, envisagé pour offrir une meilleure qualité de vie à la routine du voyage, surtout le voyage d’affaires toujours plus compressé et frénétique, en la transformant en une expérience agréable, détendante et riche de vues panoramiques extraordinaires sur les paysages naturels et sur les villes.


The inspiring concept behind the Stratocruiser project designed by the NAU firm (www.nau.coop) is to combine the smooth-flowing motion of an ocean liner with futuristic visions of space travel. This is actually an airship powered by solar energy coming from filaments of photovoltaic cells woven into the outside skin made of a carbon fibre fabric that covers the main carbon fibre frame. It is driven by an electric engine incorporated in the steering gear and eight secondary propellers, enabling it to reach a cruising speed of 130 knots, over twice the speed of conventional airships. Inside the airship, which is 115 metres long, 45 metres wide and between 20-25 metres high, there is a large cylindrical-shaped lobby leading to a sky lounge at the top and restaurant, which also has a totally transparent outside coating, at the bottom. The middle section of the cylinder is fitted with a climbing wall. This is

just one of the various features designed to provide on-board entertainment. Travellers can also enjoy massages, spa facilities, yoga lessons and beauty treatment, as well as enjoying the services offered by the SupperClub restaurant run by famous chefs (alternating on a weekly basis so that regular travellers can enjoy new eating experiences all the time). After meal times, the restaurant can also be converted into a dance floor for hosting parties and DJ sets. In a more sheltered section of the "airship’s belly", there are private suites where you can retire to take a rest. All in all this is a brand-new concept of a vehicle designed to inject a higher quality of life into the routine of travel, especially business trips, which are increasingly short and frenetic, transforming them into a pleasant and relaxing experience offering incredible panoramic views across natural landscapes and cities. 104 l’ARCA INTERNATIONAL 61


Coupe et vues de l’intérieur du dirigeable Stratocruiser, conçu pour offrir davantage de qualité et de confort à la routine du voyage.

Section and views of the interiors of the Stratocruiser airship, conceived to offer better quality and comfort to the routine of travel.


1. Structure rigide avec chambres à hélium/Rigid Airship Frame with Helium Chambers 2. Réseau de cellules photovoltaïques/Photovoltaic Cell Network 3. Couverture rétractile en polycarbonate/Retractable Polycarbonate Roof 4. Pont terrasse avec piscine/Terraced Deck with Lap pool

5. Salon panoramique/SkyView Lounge 6. Hall central avec mur d’escalade/Main Atrium with Climbing Wall 7. Bar et restaurant avec vue vers la Terre/EarthView Restaurant & Bar 8. Centre de remise en forme et bibliothèque/ Spa Treatment & Library

9. Suites privées/Private Suites 10. Cuisine et chambres de l’équipage/Kitchen & Staff Rooms 11. Pont de commande/Captain's Bridge 12. Accès/Gantryway 13. Propulseur/Propulsion 14. Plate-forme de saut à l’élastique/Bungee Jumping Platform


ECCO CAMPER NAU

Depuis toujours, la voiture est une source de passions et de références qui la rend unique aux yeux de ses conducteurs. De nos jours, elle est souvent associée à l’idée de luxe, de prestations et de sécurité, mais le camping-car Ecco, conçu par le bureau d’architecture international et multidisciplinaire NAU (www.nau.coop), se propose de nous rappeler que le concept d’automobile peut être également associé à celui de liberté. Une liberté qui implique un esprit pionnier, aller où l’on veut, quand on veut, sans se soucier du prix du plein ou de la pollution de l’environnement. Une liberté qui signifie voyager selon son bon plaisir à travers la campagne ou sur une plage avec ses amis, pendant un jour ou pendant une semaine. Le camping-car Ecco est un véhicule entièrement électrique, à émissions zéro, qui peut être rechargé rapidement à une prise normale de 240V par une porte interface multifonctions. Lorsqu’il est utilisé pendant de plus longues périodes, dans des lieux où il n’y a peut-être pas de possibilité d’électricité, il peut être rechargé par les cellules photovoltaïques contenues dans une fine pellicule intégrée aussi bien dans le toit que dans la membrane expansible, qui s’ouvre lorsque, une fois arrêté, il sert d’espace d’habitation. Son design rappelle celui du classique Airstream ou du camping-car historique Volkswagen, mais ses formes ont été modernisées aussi bien en termes d’aérodynamique et de compacité que de matériau et d’élégance. La coque extérieure est en aluminium poli laqué noir et en verre, sans scellages visibles ; elle est montée sur un châssis à mono-structure en aluminium. Ses dimensions, longueur 4,62 mètres, largeur 2,55 mètre, hauteur 1,97 mètres (et un poids de 1 600 kg), ainsi que sa forme en goutte la rendent compacte et aérodynamique, grâce aussi à une hauteur minimale à partir du sol qui augmente son adhérence et sa stabilité pendant la conduite. Un système de direction innovant, qui adapte la vitesse des deux roues de traction en l’accélérant ou en la ralentissant au moment de tourner, fait en sorte que ce véhicule est extrêmement manœuvrable même dans des espaces très réduits. L’intérieur, parfaitement éclairé par une vitre panoramique, peut accueillir jusqu’à cinq personnes. 64 l’ARCA INTERNATIONAL 104

Cars are unique in the eyes of their drivers due to the passionate feelings and vast array of meanings they conjure up. On a day-to-day basis they are often associated with the idea of luxury, performance and safety, but the Ecco camper designed by the multidisciplinary international architecture firm NAU (www.nau.coop) aims to remind us that the concept of a car can still be associated with freedom. Freedom that implies the pioneering spirit of going wherever you like, whenever you like, without worrying about how much it costs to fill the tank or how much damage you are doing to the environment. Freedom that means travelling at your pleasure through the countryside or along the beach in the company of friends, either on a day trip or for an entire week. The Ecco camper is all electric vehicle with zero emissions that can be quickly recharged by means of an ordinary 240 V power outlet through a multipurpose interface door. When being used for longer periods in places where, perhaps, no electricity is available, it can be recharged through the photovoltaic cells contained in a thin film incorporated both in the roof and in an expandable membrane that opens up to be used as a "living space" when the vehicle is stationary. Its design is reminiscent of the classic Airstream or famous old Volkswagen camper van, just more up-to-date in terms of its forms and aerodynamics and also its construction materials and elegance. The outside shell is made of black lacquered shiny aluminium and glass with no visible seals, and it is mounted on a single-block aluminium chassis. It is 4.62 metres long, 2.55 metres wide and 1.97 metres tall (weighing 1600 kg). Its teardrop shape make it compact and aerodynamic, thanks partly to the fact it sits so low to the ground, enhancing its road grip and stability during driving. An innovative steering system that adapts to the speed of the two drive wheels, accelerating or slowing down while taking bends, means the vehicle handles extremely well even in tight spaces.The interior, extremely well lit through transparent glass, can hold up to five people.



Coupes de l’Ecco camper, le véhicule électrique, rechargeable soit par une prise à 240V que par les cellules photovoltaïques contenues dans une mince pellicule intégrée, soit dans le toit ou dans la membrane expansible qui est ouverte lorsque, une fois arrêté, le véhicule est utilisé comme “espace d’habitation”.

Sections of the Ecco camper, the electric vehicle which can be recharged through a 240V outlet or through the photovoltaic cells contained in a thin film incorporated both in the roof and in an expandable membrane that opens up to be used as a "living space" when the vehicle is stationary.

66 l’ARCA INTERNATIONAL 104

1. Cellules photovoltaïques/Photovoltaic cells 2. Entrée-salle de bains (position fermée)/ Entry-bathroom pod (compressed) 3. Espace passagers/Passenger area 4. Réservoir d’eau/Water storage 8. Cellules photovoltaïques sur le toit/Photovoltaic cell on roof

9. 10. 11. 12. 13.

Membrane de couverture (ouverte)/Membrane roof (unfolded) Lit/Sleeping loft Entrée de la zone habitation/Entry for Living Mode Cuisine/Kitchen Espace de séjour avec sièges mobiles/ Living area w/ variable seating


104 l’ARCA INTERNATIONAL 67


AUSTRALIAN HIGH SPEED VEHICLE (A-HSV) Hassel

Le bureau d’architecture australien Hassel (www.hasselstudio.com) a récemment dévoilé son projet pour l’A-HSV, Australian High Speed Vehicle, conçu comme une contribution au débat en cours dans le pays sur les thèmes sociaux, économiques et environnementaux. S’inspirant des lignes brutes du coupé australien HK Monaco, voiture classique des années Soixante, Hassel a conçu l’A-HSV de façon conforme au contexte où il devra circuler. Ce train à grande vitesse se présente comme un moyen de transport sûr et à basses émissions pour les futurs déplacements entre la capitale australienne et les autres villes du pays. Avec un nouveau concept de voyage et de déplacement quotidien, ce train à deux niveaux et à plan libre est spacieux et moderne ; il offre aux voyageurs une variété de places allant des simples fauteuils à de petits salons privés pour rencontres d’affaires ou classe de luxe. Le train offrira également un bar-restaurant et un magasin où les voyageurs auront la possibilité de faire des achats avant d’arriver à destination. Avec une vitesse de 400 km/h, le trajet entre Melbourne et Sydney durerait moins de trois heures, offrant une alternative valable pour l’un des parcours aériens les plus pratiqués au monde. L’A-HSV conçu par Hassel n’est pas seulement une nouvelle offre en termes de vitesse, mais il est également beaucoup plus durable du point de vue environnemental par rapport à l’avion ou à la voiture. Un vol normal qui traverse le continent dégage dans l’atmosphère 17 kg de CO2 , une voiture 14 kg , tandis que les émissions du nouveau train ne dépasseraient pas 4 kg.

68 l’ARCA INTERNATIONAL 104

The Australian architectural studio Hassell (www.hassellstudio.com) has recently revealed its conceptual design for an Australian High Speed Vehicle (A-HSV) in response to national debates on environmental, economical and social issues. Inspired by the brut lines of the iconic Australian speed machine the 1960s HK Monaro, Hassell has designed the A-HSV to be responsive to the Australian context. The A-HSV presents an alternative low-carbon, safe mode of transport for future travel between Australian capital and regional cities. Pioneering a new concept in the way Australians commute and travel, the double-decker train would offer the choice of modern, spacious, open plan commuter seating or private berths for business meetings or luxury travellers. A dining/lounge bar and convenience store would be integrated into the train allowing commuters to dine or do their daily shopping before arriving at their destination. Travelling at 400 Km per hour, a trip from Melbourne to Sydney would take under three hours, providing a viable transportation alternative to one of the busiest air traffic corridors in the world. Not only is the Hassell A-HSV a speedy alternative to planes and cars, it is a much more environmentally friendly one as well. A typical crosscontinent Australian flight releases into the atmosphere 17 Kg of CO2, while a similar car ride releases 14 Kg of C02, but the Hassell AHSV bullet train would only emit 4 Kg of C02.



70 l’ARCA INTERNATIONAL 104


Dans la page ci-contre, image de synthèse des intérieurs de l’A-HSV, Australian High Speed Vehicle, conçus comme milieux accueillants et spacieux. En haut, le détail du flanc.A gauche, la cabine de commande. Ci-dessus, détail d’un des feux antérieurs.

Opposite page, rendering of the interior of the A-HSV, Australian High Speed Vehicle, conceived as friendly and roomy environments. Top, detail of the train side. Left, the pilots cabin. Above, detail of one of the front lights.

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SEAORBITER Jacques Rougerie

Bien que représentant 70 % de la surface de notre planète, les océans demeurent encore largement inconnus. Pourtant, nous savons déjà qu’ils jouent un rôle prépondérant dans notre vie quotidienne et pour notre futur : leurs grands courants régulent notre climat, ils nous nourrissent et nous nourriront de plus en plus grâce à l’aquaculture ; les molécules toujours nouvelles que l’on y découvre contribuent et contribueront à nous soigner ; les nouvelles formes de vie des grands fonds remettent en cause nos certitudes… A travers une démarche d’innovation technologique, le programme SeaOrbiter donne naissance à une nouvelle génération de vaisseaux d’exploration des océans, à une aventure humaine digne des grandes explorations pluridisciplinaires des siècles passés. Ce projet permettra notamment à l’équipage du SeaOrbiter de bénéficier d’une vision complète sur le monde sous-marin, lui permettant d’observer, d’écouter et de vivre 24 h/ 24, et pendant de longs séjours, sous la mer. Né de la confrontation des expériences du monde de la mer et de l’espace, et notamment issu des réflexions de Jacques Rougerie, architecte de la mer ayant plus 25 ans d’expérience dans la construction d’habitats sous-marins, d’Henri Germain Delauze, président de la Comex, de Jacques Piccard, explorateur sous-marin, de Jean-Loup Chrétien, astronaute, de Scott Carpenter, l’un des premiers astronautes et aquanautes américains, de Bill Todd, directeur du programme d’entraînement sous-marin NEEMO de la NASA, de Kjell Holden, vice-président du Marintek… SeaOrbiter est un vaisseau unique dont la technologie permet à l’homme de vivre au cœur des océans, de les parcourir sur les grands courants (il est équipé de 2 propulseurs électriques complémentaires), de les observer et d’accéder à tout moment au milieu marin. Sa structure semi-submersible verticale, de 51 mètres de hauteur, comporte une partie immergée de 31 mètres. Dotée d’équipements d’observation et d’écoute océanographiques, couplés avec les observations satellites, la station accueille un équipage international de 18 personnes : 10 d’entre elles vivent en pression atmosphérique et 8 aquanautes vivent en zone pressurisée. Le sas de décompression communique avec les ponts supérieurs en pression atmosphérique qui assurent la logistique et l’intendance des Aquanautes. Les astronautes du programme NEEMO de la NASA, préparent d’ores et déjà, dans un habitat sous-marin fixe, les vols habités à longue distance. L’habitat sous-marin intégré du vaisseau SeaOrbiter, véritable simulateur spatial, doit donc permettre de mettre en place, sur de longues périodes, des expériences, des modélisations et des analyses en matière de confinement et de confrontation d’un équipage aux conditions de vie en milieu extrême. La partie émergente reçoit les équipements de navigation et de communication. Elle se caractérise par un pont ouvert aérien, permettant l’observation des cétacés et le repérage des espèces migratrices. La partie immergée, solidaire de la partie émergée, est un observatoire mobile. Au-delà de ses larges hublots, cet observatoire possède de larges baies panoramiques qui créent une relation privilégiée et permanente avec la vie marine. Des équipements de mesures automatisées permettent aux scientifiques d’analyser in situ les échantillons d’eau prélevés. Des caméras-robots télé-opérées par câble effectuent des prises de vues jusqu’à 600 mètres de profondeur. La première grande mission de SeaOrbiter, une dérive à travers la Méditerranée, est prévue à l’horizon 2012, après validation des protocoles opérationnels et essais en mer. Les missions suivantes devraient se dérouler à travers le Gulf Stream, dans l’Océan Atlantique, puis dans les Océans Pacifique et Indien. «SeaOrbiter doit pouvoir effectuer, dans un proche avenir, une moisson de données et pourrait en ce sens, et en partenariat avec l’Institut coréen de recherche océanographique Kordi, être l’un des symboles de l’Exposition Universelle de 2012 de Yeosu, Corée du Sud, et qui aura pour thèmes la connaissance des océans et la sauvegarde de leur patrimoine naturel. 72 l’ARCA INTERNATIONAL 104

Despite the fact that the world’s oceans cover no less than 70% of the surface of our planet, we know very little about these vast expanses of water. However we do know that they play a crucial role in our everyday lives and in our future: the major currents regulate our climate, they provide us with an ever greater source of food thanks to the development of aquaculture, the molecules that we continue to discover in the oceans contribute to healing our illnesses and will most likely continue to do so far into the future, and what’s more the new life forms that we discover in the depths call into question our preestablished ideas… The SeaOrbiter project is based on an innovative technological approach that has resulted in a new generation of ocean exploration vessels, a human adventure in the spirit of the great multidisciplinary explorations of past centuries. It will allow its crew members to benefit from an overall vision of the underwater world and will allow them to actually observe, listen and live 24h a day and during long terms periods, under the sea. The project came about thanks to a meeting of great minds from the marine world and from space exploration and notably thanks to the impetus of Jacques Rougerie, a marine architect with more than 25 years’ worth of experience in constructing vessels for undersea exploration, Henri Germain Delauze, the President of Comex, Jacques Piccard, an undersea explorer, Jean Loup Chrétien, an astronaut, Scott Carpenter one of the first American astronauts and aquanauts, Bill Todd, the Director of the NASA’s NEEMO undersea training programme and Kjell Holden, the Vice President of the Norwegian Marine Technologies Research Institute (Marintek). SeaOrbiter is a unique vessel whose technology allows mankind to live at the heart of the world’s oceans, to drift within the major oceanic currents (it has also 2 complementary electric propellers), to carry out observational studies and enjoy a direct and permanent access to the marine environment. The 51 m-tall semi-submersible vertical structure includes a submersible section of 31m. The vessel is kitted out with oceanographic observational and sonic equipment coupled with satellite facilities. It can house an international team of 18 people: 10 of whom will live in atmospheric pressure conditions while the 8 aquanauts will live in a pressurised zone. The lock chamber connects with the atmospheric pressure upper decks housing the crewmembers in charge of logistics and responsible for preparing supplies for the aquanauts. SeaOrbiter’s integrated undersea habitat is also a real space analog, favouring the organisation, over long periods, of experiments, model testing and analysis in terms of confinement and of the crew’s reactions to life in this extreme environment. The section that remains above the surface houses the navigation and communication equipment. It has an open-air deck for observing cetaceans and documenting migrating species. The submerged section can be considered as a mobile observatory. In addition to its large portholes, this observation post has vast panoramic windows that give the crew a constant view of the surrounding marine life. A remote cable-operated robotic video cameras can record images to a depth of 600 metres. SeaOrbiter’s first major mission is to flow through the Mediterranean Sea and this is scheduled for 2012, after validation of the operational protocols and “in situ” ocean tests. The following missions are due to take place through the Gulf Stream, in the Atlantic Ocean, then in the Pacific and Indian oceans. In the context of the aim that SeaOrbiter will, in a near future, visit and gather information on the main oceans of our planet it may stand, in partnership with Kordi Korean Oceanographic Institute, as the symbol of International Expo 2012 which is to be held in Yeosu, South Korea, with the dedication to knowledge of the oceans and their preservation.


104 l’ARCA INTERNATIONAL 73


74 l’ARCA INTERNATIONAL 104



ENERGIE & DEVELOPPEMENT DURABLE Energy & Sustainability



DORENAVANT, PLACE AU SOLEIL ! Joseph di Pasquale

De nos jours, on ne remarque même plus, sur le toit des bâtiments, les installations technologiques qui permettent d’obtenir de l’énergie électrique ou thermique à partir du soleil. Ce n’est plus une nouveauté et, comme toutes les innovations technologiques qui résistent après le stade de nouveauté, leur intégration dans le design architectural se pose impétueusement à l’heure actuelle et dans les années à venir. Un thème d’importance, puisqu’il s’agit pour les architectes de légitimer leur fonction de rôle principal dans le groupe des professionnels qui travaillent aujourd’hui autour d’un édifice. Il ne suffit plus de "poser des panneaux solaires sur le toit"; il s’agit de faire en sorte que ce nouvel élément soit intégré, voire utilisé dans sa spécificité matérielle et physique, pour dessiner un édifice intégrant les installations solaires dès sa conception, exactement comme cela se fait avec tout autre "matériel technique" déjà intégré dans le “crayon” de l’architecte. C’est-à-dire qu’il faut repenser l’installation solaire, non plus conçue comme une simple installation technique, mais comme un élément possédant sa propre spécificité matérique, géométrique et d’installation qui, d’une part, doit évidemment être cohérent avec les paramètres techniques, mais, d’autre part, doit être "géré" et organisé selon son aspect physique et architectural. Et seul l’architecte peut le faire, un bon architecte, avant tout culturellement bien préparé ; il s’agit naturellement de culture scientifique. Les architectes doivent absolument le faire pour ne pas perdre leur supériorité sur les "techniciens" comme les installateurs, les ingénieurs, etc., qui estiment la justification technico-économique pleinement suffisante. Comment faire ? Tout d’abord, il est nécessaire de combler le grave manque d’information existant. Il n’est pas possible de “gérer” une installation si on ne connaît pas à fond non seulement son fonctionnement technique mais aussi le principe physique et scientifique sur lequel se base son fonctionnement. Combien d’architectes savent-ils à partir de quel principe physique le silicium crée une différence de potentiel électrique s’il est frappé par les rayons solaires ? Il s’agit d’acquérir la connaissance scientifico-technique de l’installation pour maîtriser ensuite son aspect physique et matériel, pour l’intégrer dans une vision architecturale incluant activement la technologie solaire. Cette élaboration culturelle revient à l’architecte, le seul en mesure de la faire en raison de sa nature intermédiaire, partagée entre la technique et l’art, ce qui ne signifie pas "débutant dans les deux" sphères mais au contraire, "expert dans toutes les deux"! Les techniciens en sont incapables, car ils ont le culte du principe et de la machine en soi ; ils ne se demandent pas si elle est belle ou laide ; elle leur semble belle si elle fonctionne parfaitement et si elle est économiquement avantageuse. Tout le reste ne compte pas pour eux. Cette prédilection des ingénieurs pour le “fonctionnement” a toujours suscité ma tendresse. Un envoûtement si aveugle que n’importe quelle bizarrerie mécanique leur semble merveilleuse. Pensons aux premières automobiles, d’horribles tacots avec des engins bizarres, qui soufflaient et faisaient un bruit de ferraille monstrueux, mais qui étaient considérées comme des “merveilles de la technique” par leurs inventeurs ! Et au début, la merveille ravissait tout le monde. Mais le moment de l’invention et de la nouveauté passé, d’autres valeurs se sont imposées dans le choix d’une voiture, valeurs qui durent encore et que d’autres critères ont modifiées. Au début, la nouveauté c’était “se déplacer sans chevaux”, puis ce fut la griserie de la vitesse et, surtout, la “ligne filante” et l’imaginaire lié à la beauté de la forme en mouvement. C’est qui se passe aujourd’hui pour les technologies solaires des bâtiments . Un grand nombre d’architectes compétents a commencé à aborder ce thème et il existe déjà des exemples de grande beauté et de cohérence architecturale que ce numéro de l’Arca International présente amplement. La diffusion de ce sujet et un nombre consistant d’exemples où la technologie s’est également faite "architecture" – grâce à un architecte qui en a compris les logiques qu’il a ordonnées selon un plan harmonieux et conforme à l’idée architecturale générale du bâtiment – indiqueront clairement qu’il ne sera plus suffisant de "poser des panneaux solaires sur le toit". Il s’agira de comprendre “comment” le faire et, chaque fois qu’on parle de “comment”, on crée quelque chose ; la dimension créative et artistique de toute action humaine entre en jeu, reportant le centre du discours là où il a toujours existé dans les meilleurs moments de toute civilisation parlant d’architecture et de ville.

78 l’ARCA 276


IT IS TIME TO DESIGN SUNSHINE! It is now a familiar sight to see some kind of technological installation on all kinds of building roofs, designed to generate electricity or thermal energy from the sun. There is no longer anything new about this and, like all technological innovations that get past that initial moment of being a novelty, the question of how they might be incorporated in architectural design is already (and will continue to be) a powerful and critical issue. This is no insignificant matter, since architects must now justify their presence as key building features to the team of professionals working with them on new buildings. Just "placing solar panels on the roof" is not enough, this new feature must be carefully integrated and exploited in terms of its distinctive material and physical traits to design buildings in which solar panels are incorporated right from the very first moment the building is first thought up in the architect’s mind, just like with any other "technical material" envisaged at the drawing board stage. Solar systems must no longer be envisaged just as a mere technological installation, as a simple "engine" or "mechanism", they must now be viewed as features with their own material qualities, geometrics and installation demands, which, on one hand, must fit in with the building’s overall technical parameters but, on the other, may (and indeed I would say must) be "managed" and developed in terms of their physical and architectural aspects. And only the architect can do this, provided of course he or she is talented enough and, even more significantly, has the right cultural background. In this case we are, of course, talking about a scientific background. Architects must have this kind of expertise if they are to maintain their pride of place ahead of "technicians" or, in other words, other designers, plant-engineers and engineers etc., who view these matters solely along technical-economic lines. So how is this to be done? First and foremost, they must be fully up-to-date with all the necessary know-how and information. A system cannot be "handled" without being fully familiar not just with how it works but also with the physical and scientific principle based on which it operates. How many architects know the principle according to which silicone generates electrical voltage when struck by sunrays? It is a question of knowing all the scientifictechnical specifications of the system in order to gain a complete mastery of its physical and material features, so that it can be incorporated in an architectural vision that encompasses solar technology on an active and not just passive basis. This is the kind of cultural understanding that only an architect can really possess due to the intermediate nature of his/her trade, lying somewhere between technology and art, which does not mean being "a beginner in both" fields but, on the contrary, "an expert in both"! Technicians (engineers, plant-engineers) cannot fulfil this role, because, they are in love with the principal and machine in itself and are not concerned whether it is actually beautiful or ugly. It appears to be beautiful to them provided it works perfectly and is financially advantageous. For them nothing else counts. I have always found the way good engineers love "functioning" rather quaint. An almost blind love meaning that any even obscure mechanical fact seem quite marvellous to them. Just consider the first motor cars: horrendous carriages fitted with bizarre mechanical devices that chugged and clanked along monstrously were considered to be "technological wonders" by their inventors! And in the beginning their wondrousness meant they looked beautiful to everybody. But once that moment of innovation and novelty wore off, other factors became crucial in choosing a car, considerations that are still valid today, and other figures were called upon to give form and substance to these factors. In the beginning the novelty consisted in “moving without the aid of horses", but then later on it was the inebriating experience of speed and, above all, "streamlining" and psychological considerations connected with the beauty of form in motion. The same is now happening in the case of solar technology connected with buildings. Lots of extremely talented architects have already begun to take on and tackle this issue, and there are already some fine examples of outstanding architectural beauty and consistency that have been extensively published in this magazine. It is clear that "placing solar panels on the roof" is no longer enough, what we need to know is "how" to do so. And whenever there is talk of "how" to do something, the creative and artistic side of human endeavour comes into play, which focuses attention back to where it has always been during the highest moments in any civilisation: architecture and the city.


FERME SOLAIRE DE MEES MEES SOLAR PLANT www.ecodd.com

La ferme solaire de Mées, inaugurée en octobre 2011 dans les Alpes-de-HauteProvence, est le plus grand site de production de l’électricité à base solaire construit en France. Conçue et développé par Eco Delta en partenariat avec Sumitomo Corporation, elle est déployée sur 70 hectares de la colle des Mées comprenant 6 parcs. Grâce à l’exceptionnalité du site, caractérisé par la combinaison d’un ensoleillement record toute l’année (1 550 kWh de rayonnement solaire horizontal/an) et de températures relativement basses, l’installation, avec un rendement de plus de 1 455 kWh/KWc par an, produit 50GW/an et permet d’alimenter en électricité 83 000 habitants de la région. La conception et la réalisation de la ferme solaire de Mées ont été développées dans une optique de durabilité environnementale et agricole. Les 70 hectares d’anciennes friches agricoles occupés par l'installation ont été préparés selon la méthode du mulching (broyage du couvert végétal) pour les transformer en terres cultivables. De même, pour préserver le terrain, l'utilisation du béton a été limitée en choisissant d'implanter les structures porteuses des panneaux photovoltaïques à l'aide de vis. Les terrains vont être ensemencés de plantes mellifères pour produire miel et huiles essentielles, tout en favorisant la préservation des abeilles. La construction a été fournie clé en main par le secteur Energy de Siemens France et les 112 780 panneaux polycristalins installés par Suntech.

Michael Cartier Ayach

Mées solar plant, which opened last October in Alpes-de-Haute-Provence (France), is the biggest solar-based electricity generating site built in France. Designed and developed by Eco Delta in partnership with Sumitomo Corporation, it covers 70 hectares of land on the Colle dei Mées and encompasses six parks. Thanks to the site’s peculiar geo-climatic characteristics, featuring a combination of exceptional sunshine throughout the year (1150 kWh of horizontal solar radiation/year) and relatively low temperatures, the plant can generate 1455 kWh/kWc-a-year and generates 50 GW/year to supply electricity to 83,000 inhabitants in the region. The project and its implementation were carried out taking into account environmental and farming sustainability considerations. The 70 hectares of old farmland taken up by the installation were carefully prepared based on the mulching method (reducing the amount of vegetation) to transform them into farmlands. In the same way the use of concrete was constrained to preserve the land, opting to install the structures made of photovoltaic panels using screws. The land will be sown with melliferous plants to produce apples and essential oils. The construction was handed over on a turnkey basis by the Energy Department of Siemens France, and the 112,780 polycrystalline panels installed were supplied by Suntech.

80 l’ARCA INTERNATIONAL 104



INSTALLATION SOLAIRE THERMIQUE SOLAR PLANT TOWERS, IVANPAH RAFAA

Le bureau suisse RAFAA (www.rafaa.ch) a gagné le concours sur invitations pour la réalisation de l’Ivanpah Solar Electric Generating System (ISEGS). L’entreprise BrightSource Energy Inc. (www.brightsourceenergy.com) est en train de construire cette installation pour la production d’énergie solaire thermique de 392 megawatts dans le désert du Mojave en Californie. L’ISEGS (www.IvanpahSolar.com), dont les travaux ont commencé en octobre 2010, utilise des miroirs pour concentrer l’énergie du soleil sur des récepteurs solaires placés au sommet de trois tours de 225 mètres de haut. Cet ensemble comprend trois installations séparées qui seront réalisées en plusieurs phases de 2010 à 2013. L’électricité produite par les trois installations est suffisante pour desservir plus de 140 000 maisons en Californie durant les heures de pointe. RAFAA a développé deux propositions : l’une adhère étroitement au budget et aux temps établis avec le plus grand impact d’image possible, sans grandes rectifications par rapport au concept initial ; l’autre, tend davantage à démontrer les stratégies à long terme de BrightSource Energy. Les deux propositions associent l’innovation technologique de l’entreprise aux composantes traditionnelles pour produire de l’énergie propre et fiable. La technologie solaire thermique à basse tension de BrightSource crée l’énergie de la même façon que les installations traditionnelles, en créant de la vapeur à haute température pour faire tourner une turbine. Toutefois, au lieu d’utiliser des combustibles fossiles ou de l’énergie nucléaire pour produire de cette vapeur, elle utilise l’énergie solaire. Ce système solaire thermique utilise un logiciel breveté (Solar Field Optimization Software and Control System-SFINCS) pour contrôler des milliers de miroirs de repérage, dits héliostats, et concentrer la lumière du soleil sur des bouilloires pleines d’eau placées au sommet des tours. Lorsque le soleil frappe les bouilloires, l’eau se trouvant à l’intérieur se réchauffe et crée de la vapeur à haute température. Ensuite celle-ci est utilisée aussi bien pour produire de l’énergie au moyen d’une turbine conventionnelle que pour des applications de procédés industriels, tels que la récupération des hydrocarbures. Pour conserver l’eau, précieuse dans le désert, la vapeur est refroidie à l’air et réintroduite dans le système par un processus à court terme.

Credits Project: RAFAA Design Team: Rafael Schmidt, Natalie Fabiani, Alessandra Frank, Katrina Stoll, David Szabo Engineer Consultant: Schlaich, Bergermann und Partner EPC: Bechtel

82 l’ARCA INTERNATIONAL 104

Solar-powered steam turbine generator: Siemens Solar Boilers: Riley Power Inc. (a subsidiary of Babcock Power Inc.) Equity Investors: NRG Solar, Google Client: BrightSource Energy Inc.

Swiss design firm RAFAA (www.rafaa.ch) won an invited competition for the realization of Ivanpah Solar Electric Generating System (ISEGS). The company BrightSource Energy Inc. (www.brightsourceenergy.com) is now building this 392-megawatt solar thermal power facility located in the Mojave Desert, California. ISEGS (www.IvanpahSolar.com), which started construction in October 2010, is using mirrors to focus the power of the sun on solar receivers at the top of three 225 metres high power towers. The complex is comprised of three separate plants to be built in phases between 2010 and 2013. The electricity generated by all three plants is enough to serve more than 140,000 homes in California during the peak hours of the day. RAFAA developed two different proposals. The first proposal strictly adheres to the given budget and time frame and tries to have the greatest image impact possible without having to fall back on major adjustments to the existing concept. The second proposal demonstrates a long-term strategy for BrightSource Energy. Both proposals combine BrightSources’ innovative solar technology with conventional power components to produce clean and reliable power. BrightSource’s LPT solar thermal technology generates power the same way as traditional power plants – by creating high temperature steam to turn a turbine. However, instead of using fossil fuels or nuclear power to create the steam, it uses the sun’s energy. This solar thermal system uses proprietary software (Solar Field Optimization Software and Control System-SFINCS) to control thousands of tracking mirrors, known as heliostats, to directly concentrate sunlight onto a boiler filled with water that sits atop a tower. When the sunlight hits the boiler, the water inside is heated and creates high temperature steam. Once produced, the steam is used either in a conventional turbine to produce electricity or in industrial process applications, such as enhanced oil recovery (EOR). In order to conserve precious desert water, the steam is air-cooled and piped back into the system in a closed-loop process.


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TECHNOLOGIE PHOTOVOLTAIQUE Pasquale Amideo

L’histoire Pour un grand nombre de personnes, la technologie photovoltaïque est une nouveauté, mais l’histoire du photovoltaïque est plus longue que celle de l’électronique. En effet, le photovoltaïque avait déjà été décrit en 1839 par Becquerel ; Einstein remporta le prix Nobel justement pour avoir publié, en 1905, la théorie physique du photovoltaïque. Dès 1954, les laboratoires Bell réalisèrent les premières cellules photovoltaïques comme soutien des nouveaux plans spatiaux américains. Dans l’espace, il n’y a ni carburant ni oxygène à brûler, et une source comme celle du Soleil, associée à une technologie sans parties en mouvement, sans combustible, légère et fiable, a permis aux missions spatiales d’avoir une alimentation énergétique suffisante. Dans les années 70, suite à la crise pétrolière, le photovoltaïque eut un premier développement commercial timide. L’Italie, le pays du soleil, était alors parmi les principaux acteurs dans la recherche, dans l’industrie et dans les applications ; le champ photovoltaïque de 3MWp réalisé au début des années 80 à Serre Persano fut pendant quelques décennies le plus grand champ photovoltaïque opérationnel du monde. Puis, une fois la crise passée, passa aussi l’“envie” du photovoltaïque, au moins jusqu’au début de l’an 2000, lorsque les Allemands introduisirent le système “Feed In Tariff” d’aides financières, qui récompense la production énergétique au lieu de l’investissement ; en effet il stimula le développement de ce marché dans de nombreux autres pays. Depuis lors, ce fut un crescendo continu ; dans le monde entier, les nouvelles installations ont augmenté à des taux annuels de 30-60% ; à l’heure actuelle, les équipements photovoltaïques installés produisent une puissance globale d’environ 55GWp. Alors tout va bien ? Pas vraiment. L’Europe a été et le sera encore pendant les années à venir la zone géographique ayant la plus grande densité de photovoltaïque installé, mais malheureusement, seuls 25% des produits utilisés pour réaliser ces installations sont fabriqués en Europe. Et les 75% restants ? Essayez de deviner. Comme pour bien d’autres produits, l’invasion asiatique est massive. Les produits chinois, grâce au soutien de pratiques étatistes douteuses, sont littéralement en train d’envahir les marchés à des coûts généralement inférieurs à ceux des produits européens, même si parfois leurs standards de qualité sont pour le moins discutables. Mais les problèmes ne finissent pas là. Le même mécanisme vertueux du “Feed In Tariff”qui a permis le développement massif des marchés depuis dix ans risque actuellement, s’il n’est pas bien géré, de donner lieu à l’énième bulle spéculative. Cela s’est passé en Espagne et en République Tchèque, où les gouvernements ont dû pratiquement annuler les aides et adopter des mesures même rétroactives. En Italie par exemple, parmi des discutions sans fin, on est arrivé à la quatrième révision du décret qui règle les aides et, probablement, ce n’est pas fini car, malgré les réductions sensibles des subventions programmées, les investissements dans le photovoltaïque sont encore une affaire appétissante, à un taux de rendement pouvant atteindre 20% par an. Une telle évolution ne peut être durable. De plus, quoi qu’on en dise, la Grid Parity tant convoitée couvre pratiquement tout le territoire italien. La question économico-financière cruciale a fait oublier à bien des gens les nombreuses vertus de cette technologie. Les vertus du Photovoltaïque La technologie photovoltaïque est la seule en mesure de produire de l’énergie électrique directement, sans aucune partie mécanique en mouvement. Il s’ensuit que les composants ne s’usent pas et ne produisent aucun bruit. La technologie photovoltaïque est la seule en mesure d’être utilisée avec la plus grande flexibilité pour tout type de puissance requise. Elle permet d’alimenter des montres-bracelets avec quelques microwatts aussi bien que des villes entières avec des installations de centaines de mégawatts. Il s’ensuit qu’elle trouve un domaine d’application presque illimité. Les générateurs photovoltaïques sont parmi les très rares qui ne produisent aucune émission de gaz altérant le climat au cours de toute leur vie utile. Considérons que chaque kWh électrique produit actuellement en Italie, en fonction du mélange de sources énergétiques utilisées, émet dans l’atmosphère plus de 0.5 kg rien que d’anhydride carbonique (CO2). Utilisant la lumière comme source énergétique, la technologie photovoltaïque est la plus “répandue et équitable”. L’humanité a progressivement peuplé notre planète proportionnellement à la quantité de rayonnement solaire disponible. La dispersion de ce rayonnement permet l’installation de générateurs localisés en minimisant les conditions requises et les inconvénients relatifs du réseau électrique (gestion, interruptions, pannes, entretien, etc.). Le photovoltaïque est parmi les technologies énergétiques les plus durables en absolu. Il utilise des matières largement disponibles sur notre planète ; en 2 ans seulement, il produit toute l’énergie dépensée pour la construction du générateur ; il n’a pas d’émissions nuisibles pendant toute sa vie utile et à la fin, après 30-40 ans, il peut être démantelé car on peut récupérer la plupart des matériaux utilisés et mettre le reste à la déchetterie, vu l’absence de matières toxiques. L’effet photovoltaïque peut être obtenu avec un grand nombre de technologies différentes qu’on est en train de développer à différents niveaux comme alternatives à la plus répandue actuellement qui utilise le silicium. 84 l’ARCA INTERNATIONAL 104


PHOTOVOLTAIC TECHNOLOGY Background For a lot of people photovoltaic technology is something new, and yet it actually has a longer history than electronics. The photovoltaic effect was actually described as long ago as 1839 by Becquerel; Einstein was awarded the Nobel Prize after publishing his physical theory of the photoelectric effect in 1905. As early as 1954 Bell Laboratories created the first photovoltaic cells as part of the emerging US space programme. There is no fuel in space and no oxygen to burn it, so a source like the Sun, combined with lightweight and reliable technology without any moving parts or fuel, supplied space missions with the energy they required. In the 1970s, in wake of the oil crisis, the first tentative attempts were made to develop photovoltaic technology commercially. Italy, the land of sunshine, was then one of the leading players in research, industry and applications; the 3 MWp photovoltaic field created in Serre Persano in the 1980s was, for a number of decades, the world’s biggest fully-operational photovoltaic field. Then, once the crisis was over, the "desire" to use photovoltaic technology also passed, at least until the beginning of the third millennium, when the Germans introduced the "Feed In Tariff" incentive program rewarding electricity generation rather than investment, which injected fresh life into the market in lots of other countries. Ever since then it has been one continuous crescendo, new installations have cropped up all over the world at a rate of a 30-60% yearly increase and, globally speaking, approximately 55 GWp of photovoltaic systems are now installed. So everything is fine then? Not at all. Europe was, is, and will continue for years in future to be the geographical area with the highest density of installed photovoltaic technology, but, unfortunately, only 25% of the products used to construct these systems are manufactured in Europe. So where do the remaining 75% come from? Try and guess. As is now the case for so many other products, the Asian market has really taken over. Thanks to the support of rather dubious governmentbacked projects, they are literally invading markets due to the fact they generally cost less than European products, even though, at times, the quality standards are questionable to say the least. But the problems do not end there. The "Feed In Tariff" program that has enabled markets to really boom over the last 10 years is likely to result in yet another speculation bubble, unless it is properly controlled. This has already happened in Spain and the Czech Republic, whose governments have basically had to cancel incentives and even adopt retroactive measures. Amongst all the squabbling here in Italy, we have now reached the "4th Energy Act", the fourth revision of the decree governing incentives, and this probably is not the end of matters, since, despite notable reductions in planned incentives, investments in photovoltaic technology are still a good deal, in some cases even guaranteeing returns on investments of up to 20%-a-year. This kind of trend cannot be sustained for long. Moreover, despite what some people say, the Grid Parity that so many people have been calling for has already more or less been attained all over Italy. Focusing too much on these economic/financial issues has resulted in lots of the virtues of this kind of technology being pushed into the background. The Virtues of Photovoltaic Technology Photovoltaic technology is the only capable of generating electricity directly without any moving parts. This means there is no wear-and-tear on components and no noise produced. Photovoltaic technology is the only kind that can be used with utmost flexibility supplying every type of power required. This technology can be used to power either wristwatches requiring just a few microwatts or even entire cities with plants and systems requiring hundreds of megawatts. This means its range of application is almost boundless. Photovoltaic generators are among the very few that do not give off any climate-altering gas emissions throughout their entire life cycle. Bear in mind that every kilowatt hour of electricity currently generated in Italy through the combination of energy sources used results in over 0.5 kg of carbon dioxide (CO2) alone being given off into the air. Using light as an energy source, photovoltaic technology is the most "widespread and fair". Mankind has gradually populated the planet in proportion to the amount of solar radiation available. Radiation dispersion allows the installation of localised generators, minimising the requisites from and relative inconveniences of the electricity grid (management, blackouts, breakdowns, maintenance etc…). Photovoltaic technology is one of the most sustainable kinds of all. It uses materials widely available all over the planet and in just two years can generate all the energy that was expended in constructing the generator itself. It does not give off any harmful emissions throughout its entire life cycle and, when that cycle is over after 30-40 years, it can be dismantled and most materials recovered. The remaining materials can safely be sent to waste dumps because they are not toxic. The photovoltaic effect can be achieved using various different kinds of technology, not just most widely used today based on silicon. These alternative forms of technology are being developed on various levels. 104 l’ARCA INTERNATIONAL 85


Mais comment fonctionne le photovoltaïque ? La lumière est la partie du spectre électromagnétique visible à l’œil humain ; elle est composée d’unités fondamentales dites photons. Lorsqu’un photon frappe une matière semi-conductrice, il cède son énergie à un des électrons qui composent cette matière en la libérant du lien chimique, la rendant ainsi disponible afin d’être acheminée pour former un flux : un courant électrique, précisément. Toute matière semi-conductrice, selon ses caractéristiques physico-chimiques, révèle une “sensibilité” différente au spectre électromagnétique créé par le Soleil ; par conséquent, pour chaque matière, il y aura des photons qui auront une énergie insuffisante, suffisante ou en excès par rapport à celle qui est nécessaire à la libération d’un électron ; comme conséquence, seule une partie des photons concernés arriveront à produire un courant électrique ; les autres, absorbés par la matière, créeront de la chaleur. Considérant 100 l’énergie irradiée sur une cellule photovoltaïque commerciale typique d’aujourd’hui, elle arrive à en transformer 15-22% en énergie électrique (efficacité de transformation), elle réfléchit 2-6% et traduit en chaleur, en se réchauffant, le pourcentage restant. De nombreux éléments semi-conducteurs ont été utilisés pour construire des dispositifs photovoltaïques, mais le silicium est la matière sur laquelle se sont particulièrement concentrés aussi bien les efforts de recherche et de développement que les technologies industrielles. Le silicium est le deuxième élément le plus abondant de la croûte terrestre (il en constitue environ 28%) et le composant principal des verres, bétons, céramiques et silicones. Technologie Dans la nature, le silicium se trouve principalement sous forme d’oxyde (SiO2). Les technologies photovoltaïques nécessitent toutefois du silicium très pur (au moins 99,9999%). Un tel degré de pureté s’obtient par un premier traitement “métallurgique” effectué dans des fours à arc électrique, qui transforme le “bi-oxyde” en silicium de degré métallurgique (98,5% de pureté). Par la suite, cette matière est “gazéifiée”, puis “recristallisée” par un processus spécifique connu comme “processus Siemens”, de façon à obtenir du silicium en morceaux, pur à 99,9999999%. Jusque là, ces processus sont les mêmes que ceux qu’on utilise pour produire les composants électroniques. Ensuite la matière est fondue pour former des “lingots” de 400-600 kg (multi-cristallin) ou des “cylindres” de 200-350 kg (mono-cristallin). Par un traitement successif de “coupe à ras”, on obtient des “tranches” de 0.15-0.2 mm d’épaisseur et d’environ 2,5 dm2 de surface. Ensuite ces tranches sont savamment “droguées” avec d’autres matières semi-conductrices pour obtenir “un diode à semi-conducteur” qui, opportunément métallisé, c’est-à-dire équipé des terminaisons métalliques pour l’interconnecter, devient une cellule photovoltaïque qui constitue le dispositif de base de chaque générateur. Les cellules sont ensuite vérifiées, interconnectées électriquement, encapsulées entre une couche transparente (généralement du verre) sur la face active et une couche imperméable sur l’autre face, de façon à former un module photovoltaïque qui sera protégé contre les agents extérieurs tout au long de sa vie utile. Le module ainsi obtenu est l’élément commercial qui forme chaque champ photovoltaïque. Apparemment, les modules peuvent tous sembler fondamentalement pareils, mais une série de manœuvres et de disciplines de construction, telles que • la qualité des matières dont il est composé • quelques solutions conceptuelles • le contrôle total des processus de production • l’automation productive comme garantie de la consistance qualitative • la sélection minutieuse de chacune de ses caractéristiques électriques et mécanico-fonctionnelles confèrent au produit les caractéristiques de qualité intrinsèque qui lui permettent une vie utile longue et efficace, tout en étant exposé à des conditions opérationnelles difficiles. Une série de modules photovoltaïques sont électriquement reliés entre eux pour former ensuite un champ photovoltaïque en mesure de produire de l’énergie électrique en courant continu. Pour l’interconnexion au réseau électrique, il est donc nécessaire de transformer le courant continu en alternatif par l’adoption d’un dispositif connu comme “inverseur” et d’une série de dispositifs de contrôle, de sécurité et d’interface ; tous ces appareils sont définis comme Balance of System (BOS). Des 55 GWp environ installés actuellement dans le monde, 84% sont réalisés par la technologie décrite ; par contre, environ 15% sont réalisés par des technologies dites à “film mince”. Le 1% restant est réalisé selon d’autres technologies (voir le tableau technologies). Avantages, applications et perspectives La vaste gamme de technologies photovoltaïques disponibles et en voie de développement, la possibilité de moduler la puissance pour toute exigence et d’utiliser les modules photovoltaïques comme éléments structurels et fonctionnels dans les constructions sont des caractéristiques qui devraient permettre l’applicabilité de solutions photovoltaïques à une très vaste gamme d’applications. Cette adoption massive n’a pas encore eu lieu. Les grands développements de marché expérimentés au cours des dix dernières années ont eu lieu grâce à des solutions qui se sont limitées à “additionner” les champs photovoltaïques aux structures existantes, éliminant a priori toute exposition solaire autre qu’optimale, des adaptations trop coûteuses et des incompatibilités architecturales ou esthétiques. En d’autres termes, l’adoption des solutions FV a été interprétée principalement comme un investissement rémunérateur n’offrant qu’une faible intégration dans les constructions. Les façades, les toits, les auvents et toutes les différentes autres structures qui pourraient être conçues en utilisant le “matériel photovoltaïque de construction” sont encore des raretés. Toutefois, à l’heure actuelle, les modules FV coûtent 150-180 €/m2, ce qui est encore relativement cher pour un simple matériau de construction, mais en considérant sa capacité de produire de l’énergie électrique, cela vaudrait la peine d’en tenir davantage compte dans les choix conceptuels. En outre, les modules FV sont parfaitement compatibles avec le cycle de vie des édifices modernes et leurs intervalles de temps 86 l’ARCA INTERNATIONAL 104


How does Photovoltaic Technology work? Light is the part of the electromagnetic spectrum visible to the human eye and is composed of socalled photons as its basic units. When a photon hits a semiconductor material it releases its energy to one of the electrons forming the material in question, breaking it free from its chemical bond and, hence, making it available to be channelled into a flow: i.e. an electrical current. All semiconductor material (depending on its physical/chemical characteristics) has a different degree of "sensibility" to the electromagnetic spectrum generated by the Sun and so, for every different material, there will be photons with insufficient, sufficient or excessive energy compared to the amount required to release an electron. This means only some of the incoming photons striking the material will manage to generate electrical currents, the others, absorbed by the material, will generate heat. If we take the energy radiated onto a standard photovoltaic cell currently available on the market as 100, then 15-22% of this will be converted into electrical energy (conversion efficiency rating), 26% will be reflected and the rest will be transformed into heat as the cell gets hotter. Lots of different semiconducting elements have been used to construct photovoltaic devices, but most research and development and industrial technology has focused on silicon. Silicon is the second most abundant element found on the Earth’s crust (composing approximately 28% of it), and it is the main component in different types of glass, concrete, ceramic and silicone. Technology Silicon is mainly found in nature in its oxide form (Si02). But photovoltaic technology requires a very pure form of silicon (at least 99.9999%). These levels of purity can be obtained by means of initial "metallurgic" processing carried out in electric arc furnaces, which turns silicon "dioxide" into metallurgic-quality silicon (98.5% pure). This material is then “gasified” and “re-crystillized” through a specific process known as “Siemens Process”, so that it is possible to get pieces of pure silicon (at 99,9999999%). Up to this phase, these processes are the same used to produce electronic components. This material is then melted into 400-600 kg (multi-crystalline) "bars" or 200-350 kg (mono-crystalline) "cylinders". "Slices" measuring 0.15-0.2 mm in thickness and approximately 2.5 dm2 in area are then obtained from the subsequent "thread cutting" process. The slices are then suitably "spiced up" using other semiconductor materials to obtain "a semiconductor diode", which, once suitably metallised (i.e. fitted with metallic terminals to be interconnected), turns into a photovoltaic cell forming the basic mechanism of all generators. The cells are then tested, electrically interconnected, encapsulated between a transparent layer (typically glass) on the active side and impermeable layer on the other side to form a photovoltaic unit protected against outside agents for its entire life cycle. The unit obtained in this way is the commercial element forming any photoelectric field. The units may all look basically the same, but a series of measures and construction features such as • the quality of the materials of which it is made • certain design measures • total control of manufacturing processes • manufacturing automation to guarantee quality standards • careful selection of all its electrical and mechanical/functional traits give the product those intrinsic properties allowing it to have a long and efficient life cycle, despite having to operate in very tough conditions. A set of photovoltaic units are electrically connected together to form a photovoltaic field capable of generating a continuous flow of electricity. To be connected up to the Grid the continuous current must be transformed into an alternating current by means of a device known as an “inverter" and a series of control, safety and interface devices; all these appliances are referred to as the Balance of System (BOS). 84% of the approximately 55 GWp currently installed around the world are generated using the aforementioned technology. On the other hand, approximately 15% is generating using so-called "thin film" technology. The remaining 1% is generated by other means of technology. Advantages, Applications and Prospects The wide range of photovoltaic technology already available or being developed, the possibility of adapting this power to requirements, and the possibility of using photovoltaic units as structural and functional elements in constructions, are all traits that should allow photovoltaic solutions to be used for an extremely wide range of purposes. Such extensive application has not happened yet. The notable boom in the market experienced over the last 10 years has come about due to adaptive design solutions; solutions that have so far been confined to "adding" photovoltaic fields to existing structures, discarding a priori less than optimum solar exposure, over-expensive adaptations, and architectural or aesthetic incompatibilities. In other words, PV solutions have mainly been treated as a profitable investment and have not been integrated into buildings very extensively. Facades, roofs, canopies and all those different kinds of structures that could be designed using a "photovoltaic building material" are still rarities. And yet, nowadays, PV units cost 150-180 €/m2 , still rather expensive as an ordinary building material but, considering its capacity to generate electricity, worthy of greater consideration when choosing design options. PV units are perfectly compatible with the life cycle of modern buildings and their maintenance regimes. Given the distinctive traits of photovoltaic units, inhabited areas and buildings might well be ideal places for incorporating photovoltaic solutions, which, as well as generating energy at com104 l’ARCA INTERNATIONAL 87


d’entretien. Etant donné les caractéristiques des modules photovoltaïques, l’habitat et le bâti devraient être les lieux d’élection où intégrer des solutions photovoltaïques qui pourraient, outre la génération d’énergie à des coûts compétitifs et sans émissions nuisibles, remplacer quelques composants du bâti, remplir des fonctions de couverture et d’isolation et s’intégrer pleinement dans les installations, électrique, thermique et domotique, des constructions. Le BIPV et les tentatives maladroites d’intégrer en tuiles des toits ventilés, des murs isolés, des toitures, des auvents, des passages piétons, des serres, des fermes, des barrières acoustiques, des couvertures routières. Au lieu d’adapter à, ajouter sur, il faudrait construire avec, en baissant les coûts d’installation et en augmentant les fonctions et la valeur de l’adoption du FV. Les avantages des systèmes photovoltaïques sont leur modularité, leur besoin restreint d’entretien (grâce à l’absence de parties en mouvement), la simplicité de leur utilisation et, surtout, leur impact environnemental extrêmement faible. En particulier, pendant la phase de service, le seul et véritable impact environnemental est représenté par l’occupation de la surface. Ces caractéristiques rendent la technologie photovoltaïque particulièrement adaptée à son intégration dans les édifices en milieu urbain. En effet, dans ce cas, en exploitant des surfaces déjà utilisées, on élimine également le seul impact environnemental de cette technologie en phase d’exercice. Les bénéfices environnementaux obtenus par l’adoption de systèmes photovoltaïques sont proportionnels à la quantité d’énergie produite, en supposant que celle-ci remplacera l’énergie fournie par des sources conventionnelles. Pour produire un kW/h électrique, on brûle en moyenne l’équivalent de 2,56 kWh sous forme de combustibles fossiles et, par conséquent, on émet dans l’air environ 0,53 kg d’anhydride carbonique (facteur d’émission du mélange électrique italien à la distribution). On peut donc dire que chaque kWh produit par le système photovoltaïque évite l’émission de 0,53 kg d’anhydride carbonique. Ce raisonnement peut-être répété pour tous les types de polluants. Pour quantifier le bénéfice de ce remplacement sur l’environnement, il est convenable de se référer à un exemple pratique. Considérons des installations photovoltaïques installées sur les toits des habitations à Milan, Rome et Trapani, ayant une puissance de pointe de 1 kWp (orientées au sud avec une inclinaison de 30°). L'émission d’anhydride carbonique évitée en un an est calculée en multipliant la valeur de l’énergie électrique produite par les systèmes par le facteur d’émission du mix électrique. Pour estimer l’émission évitée pendant la vie de l’installation, il suffit de multiplier les émissions annuelles évitées par les 30 ans de vie estimés pour les installations. Le tableau suivant illustre l’exemple ce calcul :

Emissions évitées par un kWp de modules pendant la vie des installations Lieu

Energie électrique produite (*)

Facteur du mix électrique italien

Emissions annuelles évitées

Vie de l’installation

Emissions évitées (**)

Milan Rome Trapani

1167.4kWhel/kWp 1477.4kWhel/kWp 1669.7kWhel/kWp

0,531kg CO2/kWhel 0,531kg CO2/kWhel 0,531kg CO2/kWhel

729kg CO2 922kg CO2 1043kg CO2

30 ans 30 ans 30 ans

18590kg CO2 23529kg CO2 26587kg CO2

(*) Energie électrique générée en un an en courant alternatif. (**) Emissions dans l’atmosphère évitées en l’espace de vie de l'installation.

Marché Les façades, toits ou autres types de couvertures photovoltaïques permettent de disposer d’une quantité considérable d’énergie électrique avec, pour conséquence, des économies d’énergie importantes montrant, en même temps et d’une façon évidente, la “sensibilité environnementale” de leurs propriétaires. Coût des seuls panneaux FV 150€/m2 Coût d’installation FV en rétrofit 500€/m2 Coût d’installation FV en construction 350€/m2 Pensons, par exemple, à la contribution que l’intégration des composants photovoltaïques pourra apporter à la conception des édifices dont l’enveloppe extérieure est étudiée pour minimiser l’apport énergétique solaire par les techniques conceptuelles propres au bâtiment bioclimatique, afin d’en optimiser le comportement énergétique lorsque le rafraîchissement et le conditionnement estival sont la spécification conceptuelle primaire.


petitive costs and without giving off harmful emissions, could actually replace certain building components, serve roofing and insulating purposes, and be fully integrated into the electrical, heat and the domotic systems of buildings. BIPV (Building Integrated Photovoltaics) is often a clumsy attempt to integrate into tiles, ventilated roofs, insulated walls, canopies, pedestrian parts, glasshouses, rural buildings, sound barriers and road coverings. Instead of "adapting to" and "adding on", we need to "build with", thereby reducing installation costs and increasing the functions and value of using PV technology. The advantages of photovoltaic systems are modularity, reduced maintenance needs (due to the fact there are no moving parts), ease-of-usage and, above all, extremely low environmental impact. More specifically, the only real environmental impact caused during operating derives the space they take up. These traits make photovoltaic technology ideal for being integrated into buildings in urban settings. In this case, exploiting areas already taken up actually eliminates the only kind of environmental impact involved in employing this kind of technology. Environmental benefits obtained from using photovoltaic systems are proportional to the amount of energy generated, assuming that this energy is used to replace energy which would otherwise have been supplied by conventional sources. On average the equivalent of 2.56 kWh in the form of fossil fuels are burned to generate a kilowatt of electricity, resulting in approximately 0.53 kg of carbon dioxide (emission factor for the Italian electricity mix from the Grid) being given off into the atmosphere. It is fair to say that every kilowatt hour generated by a photovoltaic system prevents 0.53 kg of carbon dioxide being given off. This line of thinking can be applied to every kind of polluting substance. In order to quantify the benefits this has on the environment, it is useful to look at a practical example. Considering the photovoltaic systems installed on roofs in housing in Milan, Rome and Trapani with a peak power rating of 1 kWp (facing south at an angle of 30°), the amount of carbon dioxide that would be prevented from being given off each year may be calculated by multiplying the figure for the electricity generated by the systems by the emission factor for the electricity mix. In order to estimate the amount of emissions not given off during the life cycle of a given system, just multiply the emissions prevented in one year by the 30 years of estimated life cycle for these systems. The following table gives the calculation:

Emissions prevented by one kWp of units during the life cycle of the systems Place

Electricity generated (*)

Mix factor for Italian electricity

Yearly emissions prevented

System’s lifecycle

Emissions prevented (**)

Milan Rome Trapani

1167.4kWhel/kWp 1477.4kWhel/kWp 1669.7kWhel/kWp

0,531kg CO2/kWhel 0,531kg CO2/kWhel 0,531kg CO2/kWhel

729kg CO2 922kg CO2 1043kg CO2

30 years 30 years 30 years

18590kg CO2 23529kg CO2 26587kg CO2

(*) Electricity generated in approx one year. (**) Emissions into the air during the system’s lifecycle.

Market Facades, roofs or other types of photovoltaic coverings can provide quite notable amounts of electricity, resulting in financial savings and, at the same time, clearly showing the owner’s "environmental awareness". Cost of PV solar panels =150€/m2 Cost of retrofitted PV system = 500€/m2 Cost of PV system integrated in construction = 350€/m2 Take, for example, the contribution which integrating photovoltaic components could make to the design of those buildings, whose external shell is designed to minimise solar energy input by means of design techniques belonging to bio-climatic building, in order to optimise its energy performance when summer cooling and air-conditioning are the primary design specification.

Le siège de Solsonica (www.solsonica.com) à Cittàducale (RI), en Italie, fabricant de modules photovoltaïques.

Solsonica HQ (www.solsonica.com) in Cittàducale (RI), producing photovoltaic modules.


PARC D’ACTIVITES DE L’ARGILE ET DU TIRAGON www.valsolar.fr

Première zone verte installée à Mouans Sartoux dans les Alpes Maritimes, le Parc d’activités de l’Argile et du Tiragon réalisé par Valsolar, représente 8 550 mètres carrés de panneaux solaires raccordés au réseau EDF, soit une production annuelle de 1 300 000 kWh. On a mis en œuvre cinq générateurs photovoltaïques sur cinq bâtiments avec une surface équipée de panneaux photovoltaïques de 7 500 m² au total, et plus de 5 000 panneaux photovoltaïques installés sur les toitures. Cette opération représente une rénovation de près de 10 000 m²

de surface de toiture et la construction de 3 000 m² sur un bâtiment neuf. 1 100 000 kWh du Parc d’activités, c’est la production annuelle estimée des centrales solaires photovoltaïques! Cette électricité produite chaque année équivaut à la consommation électrique de 440 foyers (Source ADEME) ; ramenée à la population de Mouans Sartoux, c’est 17% de la consommation électrique des habitants de Mouans Sartoux. Ce centre alimente l’objectif du département d’augmenter l’énergie produite localement sur la Côte d’Azur de 10 à 15% en 2012.


ACTIVITY PARK Argile et du Tiragon Activities Park constructed by Valsolar, the first area of greenery to be installed in Mouans Sartoux in the Maritime Alps, represents 8,550 m² of solar panels connected up to the EDF network. This corresponds to a yearly output of 1,300,000 kWh. As part of this ambitious project, five photovoltaic generators have been installed in five buildings covering an area of 7,500 m² of roof surface and over 5,000 photovoltaic roof panels. This project involves renovating approximately 10,000 m² of

roof surface and constructing 3,000 m² on a new building. The Activities Park’s 1,100,000 kWh is the estimated yearly output of the photovoltaic solar power stations, which is equivalent to the electricity consumption of 440 families, approximately 17% of the electricity consumption of the inhabitants of Mouans Sartoux. The centre is helping the local regional department to hit its target of increasing the amount of energy generated locally in the south of France from 10 to 15% in 2012.


CENTRALE SOLAIRE IN CALLIAN www.eneryo.com

Mis en service en septembre 2011, le parc solaire photovoltaïque de Callian s’étend sur 20 hectares et se compose de 40 000 panneaux solaires. Conçue et exploitée par ENERYO, la centrale solaire de Callian, la plus importante de l’Est-Varois, contribue à réduire l’insularité électrique de la région en constituant une nouvelle capacité de production significative à l’échelle du canton : en effet, sa production équivaut à la consommation de 22 % de la consommation électrique du canton de Fayence, qui compte près de 21 500 habitants. Ce parc photovoltaïque permet une production décentralisée d’électricité qui se matérialise par un rapprochement du lieu de production de l’électricité de son lieu de consommation, réduisant ainsi les pertes d’électricité liées à son transport. La production électrique du parc solaire atteint son optimal en été en corrélation avec les pointes de consommation estivale.

Callian Photovoltaic Solar Park in Est-Var (South of France) extends over an area of 20 hectares and is composed of 40,000 solar panels. This power station, designed and run by Eneryo, helps reduce the region's electricity dependency thanks to its notable output: it actually generates enough electricity to cover 22% of the electricity consumption in this area inhabited by 21,000 people. Callian Photovoltaic Park allows the decentralised generation of electricity so that production can actually be brought closer to the place where it is consumed, reducing electricity waste due to transport. The solar park’s electricity generation output reaches its optimum level in summer and is, therefore, correlated with summer consumption peaks for climatisation and air-conditioning purposes.



ANNEAU SOLAIRE SPACE ENERGY BELT Anna Conti

Ce travail naît de la recherche de solutions pour mettre fin à la consommation des ressources dont, avec tant de légèreté, nous sommes en train de priver les générations futures : forêts, gaz, pétrole, uranium etc. Peut-être pouvons-nous encore éviter la catastrophe, la très grave crise environnementale, économique et sociale, qui a si tragiquement marqué le début de ce millénaire. Si Hiroshima et Nagasaki avaient horriblement brisé la conviction que le progrès et le bien-être pouvaient coexister, la tragédie de Fukushima a définitivement montré que le nucléaire a été une des erreurs les plus dévastantes du siècle dernier. Peu importe si de “brillants” ingénieurs arrivent à imaginer des systèmes de sécurité trompeurs et fantasmagoriques (sic!) pour continuer à construire des centrales nucléaires, le nucléaire est terminé. Désormais dans la conscience collective est entré le soupçon, ou même seulement la peur, que brûler de l’uranium ou du plutonium, appauvris ou non, est une folie. Je crois que non seulement l’ère des hydrocarbures a pris fin (Rifkin), mais que l’heure est arrivée d’en finir avec l’époque de brûler pour obtenir de l’énergie et de “posséder/consommer/détruire” pour vivre. Le moteur à explosion, l’automobile, voire le nucléaire, sont des élaborations de la combustion. Nous avons commencé par brûler toutes les forêts, puis le charbon ; nous sommes en train de brûler le pétrole, même l’uranium et nous rêvons de brûler également l’eau (hydrogène). Je crois que nous pourrions “sauter” l’hydrogène et passer directement à la seule énergie que, comme Jeremy Rifkin lui-même nous a si clairement expliqué, la loi de la thermodynamique nous permet d’utiliser sans créer une ultérieure “entropie” non durable (justement parce qu’elle est extérieure à notre planète), c’est-à-dire ce qui a rendu la vie possible et qui, au moins pendant quelques années, rendra encore possible la vie sur la terre : le Soleil. Un grand nombre de pays a déjà orienté sa recherche vers l’exploitation de l’énergie solaire par des structures orbitant autour de notre planète. Patrick Collins est le directeur du projet SPS (Solar Power from Space) 2000, un projet démonstrateur, promu par le gouvernement japonais et par la NASDA (l’Agence Spatiale Japonaise), afin de exploiter l’énergie solaire par satellite la renvoyant vers la terre au moyen d’un faisceau de micro-ondes. Le Japon, en collaboration avec la Papouasie-Nouvelle Guinée, l’Indonésie, l’Equateur, la Colombie, la Malaisie, le Brésil, la Tanzanie et les Maldives, envisage de réaliser une première station orbitale de 4.000 m2 avant 2045. D’autres pays sont en train de développer des projets semblables. La Pacific Gas and Electric Company, une des plus grandes compagnies énergétiques américaines, poursuit le même but pour 2016. SPS (Solar Power from Space) présente une série d’avan94 l’ARCA INTERNATIONAL 104

tages sur le solaire terrestre. Il faut considérer, en premier lieu (comme nous l’explique Patrick Collins), que le solaire terrestre nécessite une extension territoriale nettement supérieure ; ensuite, il faut stocker l’énergie en grande quantité, à cause des jours nuageux ; enfin, si on veut, par exemple, fournir de l’énergie à l’Europe alors que les installations sont en Afrique, il faudra des structures de transfert de l’énergie, donc une manipulation ultérieure du territoire. Par contre, le solaire spatial peut convoyer de l’énergie n’importe où sur la Terre. Le solaire terrestre peut être plus rentable dans des localités où il y a de grandes extensions territoriales près des usagers, mais ce n’est pas le cas des zones à plus grande densité d’habitants, qui toutefois peuvent disposer de la surface relativement modeste nécessaire pour les “rectennes” (antennes de réception) recevant sur la Terre. Avec la fin du nucléaire, il faut que la solution soit à la mesure du problème. Une grande solution pour un problème énorme, mais réalisable par étapes successives et par des technologies légères, non envahissantes, mais résolutives. Pourquoi donc ne pas pousser ces hypothèses aux conséquences extrêmes et penser en grand ? Imaginons de programmer une Space Energy Belt, un réseau énergétique global, donc de concevoir un ouvrage, une infrastructure allant au-delà de notre vie personnelle, ayant une envergure de plus de cent ans. Imaginons de construire un anneau autour de notre Planète, en une matière légère, un filet-nuage de matière photovoltaïque ou une très mince sangle de “tissu” photovoltaïque ; imaginons-la en position géostatique, transmettant de l’énergie propre sur la Terre, sans câble. Celle-ci serait suffisante à satisfaire les besoins énergétiques de toute la population mondiale et plus encore. Faisons deux calculs. L’usage global d’énergie en une année est de 13 TeraWatts (TW) – 1 Terawatt est 1.000.000.000.000 watts, c’està-dire un million de millions de Watts – la Terre est atteinte par 170.000 TW d’énergie solaire, équivalant à 1.371 watts par mètre carré, mais 55% de cette quantité n’atteignent pas le sol par l’effet de l’atmosphère. L’énergie qui atteint la surface est ultérieurement affaiblie par l’effet de l’angle d’incidence dû à la courbure de la Terre et le cycle jour-nuit en réduit l’utilisation de plus de la moitié pendant les 24 heures. Mais surtout, la surface nécessaire pour couvrir les besoins énergétiques prévus, par exemple pour 2050, au moyen de la seule énergie solaire, serait d’environ 1.200.000 km2 (grosso modo, la surface de la France, de l’Espagne et de l’Italie réunies). Trop de terre à soustraire à l’agriculture, aux forêts, à la nature. Une sangle de “tissu” photovoltaïque de 100/200 mètres de hauteur seulement, pour une longueur de 260.000 km (orbite géostationnaire), une fois l’anneau achevé, dévelop-

perait, avec les technologies actuelles, une puissance équivalente à la prévision des besoins énergétiques en 2050, soit 30 Terawatts. En 2050, la sangle, dont la technologie, par son efficacité, est comparable à celle des panneaux actuellement utilisés dans l’espace, devrait avoir un front de 200 mètres pour satisfaire la demande énergétique estimée. Toutefois les délais de conception et de réalisation dépasseront largement 2050. Le développement du rendement énergétique du matériel photovoltaïque est en évolution rapide et le sera encore plus avec la fin du nucléaire. Lorsque nous arriverons à nous rapprocher d’un rendement de 100%, vu que dans l’espace il n’y a pas d’obstacles (nuages, jour/nuit), notre sangle pourra être réduite à 100 mètres de hauteur, pour une extension totale de l’anneau de 26.000 km2, moins de 3 m2 de photovoltaïque en orbite par personne (pour une population de 9,2 milliards de personnes, estimée en 2050). Le “tissage” de l’anneau pourrait être réalisé directement en orbite par des micro-robots, par des nanotechnologies qui ont fait leurs preuves et par celles qui sont encore en “gestation”. Nous pourrions utiliser du silicium et du carbone pris directement de l’espace pour construire une structure plus mince qu’un cheveu, maintenue cohérente et résistante au “vent solaire” par un micro-champ magnétique réalisé avec une partie de l’énergie absorbée. L’anneau est formé d’un “nuage” de poussière, de particules de carbone probablement d’un diamètre de 10 nm (1 nanomètre = 10 à la puissance -9 m = 1 millionième de millimètre) et d’un volume compris entre 10.000 et 100.000 atomes. Chaque particule devra être composée par un module photovoltaïque (peau), un accumulateur d’énergie (batterie) et un transmetteur d’énergie (antenne). Les particules seront solidaires et ordonnées par le champ magnétique créé par elles-mêmes ; elles se répliqueront et se positionneront d’elles-mêmes en absorbant le carbone et le silicium présents dans l’espace. Certes, ce sont là des hypothèses ; dans sa phase actuelle, le projet est certainement “visionnaire” dans son extension spatiale et temporelle. Actuellement, nous sommes en train de former un premier groupe de travail avec le professeur Andrea Ferrara, astrophysicien de l’Ecole Normale Supérieure de Pise ; l’équipe sera formée par des ingénieurs spatiaux, physiciens, chimistes et ingénieurs spécialisés en nanotechnologies. Les besoins énergétiques du genre humain, le manque dramatique de ressources, la nécessité de trouver des solutions “propres” demandent des idées, des propositions, des hypothèses hérétiques et visionnaires en mesure de solliciter une recherche et des solutions en dehors et loin des projets qui, jusqu’à présent, ne nous ont apporté que destruction, consommation, entropie de la seule planète actuellement disponible pour la vie du genre humain.



This project derives from an attempt to find ways of preventing the consumption of resources, which future generations will be deprived of due to our thoughtless wastefulness : forests, gas, oil, uranium etc. Perhaps we are still in time to prevent this disaster and save ourselves from the extremely serious economic-social environmental crisis that has so tragically marked the beginning of this new millennium. Just as Hiroshima and Nagasaki horribly shattered the belief that progress and well-being could coincide, the Fukushima tragedy has clarified once and for all that nuclear energy was one of the most devastating mistakes committed last century. It makes no difference whether "brilliant" engineers will come up with deceptive, phantasmagoric safety systems (sic!) to enable the construction of nuclear power stations to continue, the nuclear age is well and truly over. The collective psyche already suspects, or even fears, that burning uranium or plutonium (regardless of whether they are impoverished) is crazy. I not only believe that the hydrocarbons ages is over (Rifkin), but also that the time has come to end the age of burning things to obtain energy and "possess/consume/destroy" in order to live. The internal combustion engine, car and even nuclear energy all come from burning wood, coal, oil and gas. We have already burnt all the forests and then coal and now we are burning oil and even uranium and (I hope Rifkin will forgive me for saying this) actually dream about burning water (hydrogen). I think we can jump the hydrogen queue and move directly on to the only energy source that, as Jeremy Rifkin has so clearly explained, the law of thermodynamics allows us to use without creating any further and unsustainable "entropy" (due to the fact it comes from outside the planet), in other words the thing that has made life possible and which, at least for a few years more, will allow life to carry on here on Earth: the Sun. A number of countries are already taking steps to make use of solar energy by building structures that orbit around our planet. Dr Patrick Collins is the Head of the SPS 2000 Project (Solar Power from Space), a demonstrative project promoted by the Japanese government and NASDA (Japanese Space Agency) to collect solar energy by means of satellites and send it down to earth along a beam of microwaves. Working in conjunction with Papua New Guinea, Indonesia, Ecuador, Colombia, Malaysia, Brazil, Tanzanian and the Maldives, Japan is planning to construct a first orbiting station measuring 4000 square metres by 2045. Other countries are working on similar projects. The Pacific Gas and Electric Company, one of the biggest energy companies in America, is setting the same goals for 2016. 96 l’ARCA INTERNATIONAL 104

SPS (Solar Power from Space) has several advantages compared to Earth-based projects. First of all, we need to consider that (as Patrick Collins explains) terrestrial solar power requires much bigger expanses of land; then energy needs to be stored in large quantities to compensate for cloudy days; finally, if, for example, energy needs to be supplied to Europe and the plants are located in Africa, means of conveying the energy will be required and this will inevitably involve further impact on the land. Solar power from space, on the other hand, can convey energy all over the earth. Terrestrial solar power may be more convenient in places where large expanses of land are available close to users, but this is not the case in more densely populated areas, which may, however, have the relatively small amount of land required for rectennas (reception antennas). Now that the nuclear age is over, we must find the right solution to the problem. A big solution to an enormous problem that can feasibly be carried out in steps using light, non-invasive problem-solving technology. So why do not we take these assumptions to their most extreme consequences and think big? We might envisage planning a Space Energy Belt, a global energy network; this would mean designing an infrastructure that would extend beyond our own personal life spans to cover a scope of over one hundred years. We might even envisage building a ring around the planet made of a lightweight material, a cloud network made of photovoltaic material or an extremely thin string of photovoltaic "fabric"; we could place it in a geostatic position ready to convey clean energy to Earth on a wireless basis. This would be enough to meet the energy needs of the entire world population and even more. Let's make a few calculations. The world's yearly energy consumption is 13 TeraWatts (TW) – 1 TW equals 1,000,000,000,000 W or, in other words, about 1,000,000 x 1,000,000 W - 170,000 TW solar energy reach the Earth, equal to 1.371 W/m2, but 55% of this quantity does not actually reach the ground due to the effects of the atmosphere. The amount of energy reaching the Earth’s surface is further decreased by the angle at which it hits the surface due to the earth's curvature, and the daynight cycle decreases the amount of usable energy on a 24-hour basis by more than half. But most significantly, the surface area required to cover our predicted energy needs, for example, for 2050 by means of solar energy would be approximately 1,200,000 km² (approximately the surface area of France, Spain and Italy put together). Too much land to be taken away from farming, forests and nature. A string of photovoltaic "fabric” measuring just 100/200 metres in height for a length of 260,000 km (geostationary orbit)

would, having completed the loop, develop an amount of power using current technology equal to forecast energy needs for 2050: 300 TW. In 2050 this string (using technology comparably as efficient as that incorporated in panels currently used in space) would require a 200-metre front to meet the estimated energy needs. But the time required for design and construction would take us well beyond 2050. The energy efficiency of photovoltaic material is being rapidly improved and will evolve even more rapidly now that the nuclear age is over. When we manage to get closer to 100% efficiency seeing as there are no obstacles in space (clouds, day/night), our space can be reduced to 100 meters in length to form an overall loop of 26,000 km², less than 3 m² of photovoltaic mass in orbit per person (for an estimated world population of 9.2 billion in 2050). The ring could be well be “woven” directly in orbit by micro robots drawing on both well-established forms of nanotechnology and those still being developed. We could use silicon and carbon taken directly from space to construct something thinner than a hair (envisaging an average thickness of 30 atoms for an overall ring weight of just 30 tonnes) that would be held together and able to withstand "solar wind" thanks to a micro magnetic field created out of part of the energy absorbed. The ring is formed out of a dust “cloud”, carbon particles presumably measuring 10 nm (1 nanometre = 10 to minus 9 m = 1 millionth of a millimetre) with a volume of between 10100 thousand atoms. Each particle must be composed of a photovoltaic module (skin), an energy accumulator (battery) and energy transmitter (antenna). The particles will held together and set in place by the magnetic field created by the particles themselves. They will also self-replicate and position themselves, absorbing the carbon and silicon found in space. Of course, these are just theories and the project at its present state is certainly “visionary” in terms of its spatio-temporal extension. We are currently putting together an initial work team together with Prof Andrea Ferrara, an astrophysicist from Pisa University. The team will be composed of aerospace engineers, physicists, chemists and engineers specialising in nanotechnology. Mankind's energy needs, the dramatic lack of resources, and the need to come up with "clean" solutions, call for a radical and visionary ideas, proposals and hypotheses capable of directing research and the quest for solutions beyond and well away from the kind of thinking that until now has only led to the destruction, consumption and entropy of the only planet where the human race can live at the moment.



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Ci-dessus, image de synthèse du projet pour la Space Energy Belt. Page ci-contre, schéma du fonctionnement du système. Ci-dessus et à gauche, détails des transmetteurs qui transfèreront l’énergie solaire de la ceinture orbitale à la Terre.

Top, renderings of the Space Energy Belt project. Opposite page, scheme of the functioning of the system. Above and left, details of the transmitters that will send solar energy from the orbiting belt to the Earth.

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BATEAU SOLAIRE PLANET SOLAR YACHT www.planetsolar.org

Il s’agit du plus grand yacht solaire au monde, avec ses 31 mètres de longueur et 15 de largeur. PlanetSolar (www.planetsolar.org) est couvert d’environ 500 mètres carrés de panneaux solaires pour un total de 38 000 panneaux. L’objectif de l’équipe est de faire pour la première fois le tour du monde avec une embarcation “solaire”, c’est-à-dire fonctionnant grâce à un moteur électrique silencieux et non polluant, alimenté exclusivement à l’énergie solaire. Ce voyage a été programmé afin de pouvoir démontrer la fiabilité des nouvelles technologies, encourager l’utilisation des énergies renouvelables et mettre en évidence le thème de l’économie d’énergie. Le voyage aura une durée de 120 jours, pendant lesquels l’embarcation s’arrêtera dans les principaux ports internationaux afin de montrer la potentialité de l’énergie renouvelable et de sensibiliser les opérateurs maritimes au transport des marchandises et des personnes par voie maritime sans polluer.

This is the biggest solar yacht in the world, measuring 31 metres in length and 15 metres in width. PlanetSolar (www.planetsolar.org) is covered by approximately 500 square metres of solar panels corresponding to a total of 38,000 panels. The team's objective is to make the first-ever round the world journey by a "solar" vessel: i.e. driven by a silent non-polluting electric engine powered exclusively by solar energy. This voyage is planned to demonstrate the reliability of new technology, promote the use of renewable energy sources and highlight the issue of energy-saving. The journey will last 120 days, during which the yacht will call in at leading international ports to demonstrate the potential of renewable energy and raise awareness among maritime workers as regards its usage for transporting both goods and people by sea without causing pollution.



LOTUS MODULAR ECO-URBAN FURNITURE SYSTEM Giancarlo Zema Design Group

Comme une grande feuille qui naît du terrain, Lotus lance un intrigant aménagement urbain design, comprenant des sièges et des auvents photovoltaïques destinés aux parcs et aux espaces de repos. Un seul élément tubulaire de 14 cm de diamètre sur 260 cm de hauteur, monté en éventail, crée une forte et élégante structure portante modulaire qui, en s’épanouissant, donne une force vitale à de multiples configurations : abris contre la pluie, éclairage LED des environs et création d’énergie, allant de la solution de base avec une seule petite feuille de 4 mètres carrés de surface photovoltaïque pour une production de 500W jusqu’à une grande feuille de 19 mètres carrés pour 2.8kW. Lotus est également une base de recharge pour les voitures électriques ; grâce à un système centralisé, chaque place pour auto est équipée d’un point ‘info’, avec une prise Scame étanche, d’où il est possible de recharger, en payant par carte bancaire ou carte de crédit. En outre, grâce aux combinaisons chromatiques infinies offertes par une vaste gamme de peinture rigoureusement écologique, Lotus s’intègre dans le respect absolu de la nature en s’adaptant aux couleurs du milieu environnant, allant des fraîches tonalités vertes pour les contextes naturels aux tons neutres pour les contextes urbains. Un projet innovant, œuvre de l’architecte Giancarlo Zema pour la société bergamasque LumineXence, sponsorisé par un groupe d’entreprises leaders dans le domaine de la production de solutions technologiques au service de la durabilité, telles que Solarday, Siderpali, Eurozeta, Nord Zinc, Scame Parre. Credits Project: Giancarlo Zema Design Group Consultants: Solarday, Siderpali, Nord Zinc Client: LumineXence

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Like a big leaf that comes out from the ground, Lotus gives life to an intriguing urban design shelter, endowed with seats and integrated photovoltaic panels, perfect for green parks and parking areas. A unique tubolar element of 14 cm in diameter and 260 cm in height, radially arranged, generates the modular strong and elegant backbone, able to cover from the rain, to light the ambient with LED technology and to produce energy: from the small leaf of 4 square metres photovoltaic surface for a 500W production to the big leaf of 19 square metres for 2.8KW. Lotus is also an electric car charging point: thanks to a centralized system each parking owns an info point, with a waterproof electrical outlet by Scame, from wich is possible to recharge the car, just paying with bancomat or credit card. Thanks to its endless combination of colours, offered by a wide range of strictly ecological paints, Lotus ďŹ ts in perfectly with nature adapting to the colours of the enviroment; the fresh green tones for natural environments, neutral tones for urban contests, and other customizable possibilities. An innovative project by the architect Giancarlo Zema for the LumineXence from Bergamo, and sponsored by a pool of leading companies in the production of technological solution for the eco-sustainable ďŹ eld, like Solarday, Siderpali, Eurozeta, Nord Zinc, Scame Parre.


MODULES FLEXIBLES GLOBAL SOLAR www.globalsolar.com

Les modules flexibles à couche mince PowerFLEX™ BIPV de Global Solar Energy permettent d’atteindre un rendement atteignant 12,6% assuré par leur composition soit de silicium amorphe, soit d'un mélange de cuivre, d’indium, de gallium et de diséléniure (CIGS). Grâce à leur souplesse et à leur faible poids (3,5 kilogrammes par mètre carré de surface), ils offrent des possibilités nouvelles d'intégration dans les bâtiments (BIPV = building integrated photovoltaics). Ils peuvent également être montés sur les toits voûtés ou être intégrés directement dans la couverture du toit. Les modules PowerFLEX sont collés après leur déroulement sur la surface du toit, sans besoin d’une mise sur support. Leur installation est donc rapide et peu onéreuse. PowerFLEX™ BIPV thin-film flexible units made by Global Solar Energy can provide efficiency ratings of up to 12.6%, thanks to the fact they are made of both amorphous silicon and a mixture of copper, indium, gallium and diselenide (CIGS). Their flexibility and lightness (3.5 kg per square metre of unit surface) opens up fresh possibilities for integrating them in buildings (BIPV = building integrated photovoltaics). They may also be fitted on flat roofs or integrated in a roof covering system. PowerFLEX units are unrolled and glued onto the roof surface and do not require any roof perforations, so they can be installed quickly and cheaply.

PARC EXPERIMENTAL A MULTI-TECHNOLOGY PARK En novembre dernier, Elpo, spécialiste des énergies renouvelables, a mis en route le nouveau “Parc Photovoltaïque Expérimental Multi-technologique” à Rossano Veneto, dans la province de Pordenone, en Italie. Vingt-cinq types de modules FV de marque différente, chacun d’une puissance de 2 kilowatts, seront à l’essai pendant 20 ans à partir de février. Ceci grâce à la collaboration d’EURAC-Institut pour les Energies Renouvelables, qui examinera le rendement des différents modules FV, qu’il s’agisse de panneaux polycristallins ou d’un film mince, monitorant leurs prestations sur les conditions, telles que température des modules et du milieu, humidité, rayonnement, pluie, gel et vent. En outre, grâce à l’accord obtenu par Elpo de la part de GSE, le projet prévoit un aggiornamento biannuel des modules par des systèmes de nouvelle génération, de façon à fournir des informations toujours pertinentes à l’offre du marché. Elpo suivra la partie hardware, l’installation, la gestion technique du parc technologique, le contrôle du bon fonctionnement des modules et des cabines électriques et le calcul de l’énergie produite. EURAC étudiera les données en analysant les performances des différents modules dans des conditions identiques, pour évaluer les qualités de chaque marque et de chaque type de ces modules. Un projet ambitieux, conçu et réalisé sous le signe de la plus grande impartialité, garantie en premier lieu par les analyses faites par EURAC, institut super partes, et par le fait que les modules choisis pour le field test aient été achetés librement par Elpo et non fournis gratuitement par les entreprises productrices. Le résultat sera donc une analyse neutre qui créera une valeur ajoutée en termes de savoir et de connaissance technologique, mis à la disposition de tous les opérateurs. Les entreprises intéressées pourront s’inscrire au portail où elles auront accès aux résultats de ces analyses. La mise en réseau de l’installation et du portail est prévue pour mai 2012. Le projet Elpo fournit une nouvelle source d’information fonctionnelle à la bancabilité des modules photovoltaïques, thème de plus en plus sensible aux installateurs appelés à fournir des données ponctuelles pour obtenir des financements. 104 l’ARCA INTERNATIONAL 104

Last November, Elpo, a company specialising in renewable energy, opened its new "Multi-Technological Experimental Photovoltaic Centre” in Rossano Veneto in the province of Pordenone. Twenty-five different types of photovoltaic units made by different brands, each with a power rating of 2 kW, will be tested over a period of 20 years starting in February. This is partly thanks to a working partnership with EURAC (Institute for Renewable Energy), which will study the performance ratings of the difference photovoltaic units (both polycrystalline panels and thin films), monitoring how they perform in different conditions: the temperature of the units and environment, humidity level, irradiation, rain, frost and wind. Moreover, thanks to the contract Elpo was granted by the GSE, the project also involves updating the units every two years with latest generation systems, thereby providing information that is constantly relevant to what is available on the market. Elpo will be responsible for the hardware, installation, technical management of the technological centre, control of the smooth-running of the units and electricity cabins, and measuring of the amount of energy generated. EURAC will study the data collected on a minute-by-minute basis, analysing the performance of the various units under the same conditions, in order to find out the benefits and distinctive traits of the individual brands and different types of units being compared. This ambitious project, devised and developed along the lines of utmost impartiality, primarily guaranteed by the studies carried out by EURAC (an independent and unbiased institute) and the fact that the units chosen for the field test were actually purchased by Elpo and not supplied free of charge by the manufacturers. Companies interested in this project can sign up at the dedicated website, where they will have access to the results. Everything is planned to be put online by May 2012. The Elpo project will provide a new source of information in terms of the possibility of stacking photovoltaic units, an increasingly important issue for installers, who are expected to provide a range of specific data in order to obtain financing.


SOL PHOTOVOLTAIQUE PV WALKABLE PAVEMENT www.onyxsolar.com

Le Sol photovoltaïque praticable, conçu par Onyx Solar Energy S.L./ Butech (www.onyxsolar.com), peut être considéré comme un matériau intelligent multifonctionnel, actif-passif, parfait pour les projets de Green Building. Il a été conçu en combinant la capacité de créer de l’énergie sur place au moyen du photovoltaïque, la capacité de supporter des charges mécaniques et donc d’être praticable, l’interface avec d’autres matériaux (tels que les sols courants en céramique), les qualités d’isolation thermique, l’imperméabilité des couvertures et une grande valeur esthétique. Ce produit est très fonctionnel car la surface revêtue d’éléments FV est praticable sans problèmes, ce qui permet d’économiser de l’espace critique. Le produit a été conçu pour être appliqué avec une variété de solutions possibles comprenant deux types de technologies de FV (CIS et a-Si), différentes couleurs (opaque, bleu, rouge, vert), différents formats (600x600 mm, 450x900 mm, 300x600 mm) et formes variées. En outre, autre grande innovation, cette unité FV est traitée selon un processus chimique et physique qui la rend antidérapante et autonettoyante. Le sol est le résultat d’un système multicouche, composé (de l’extérieur vers l’intérieur) comme suit : pellicule laminée / verre FV / adhésif / céramique ultra-mince / carreau céramique de support. Selon la technologie FV choisie, la puissance nominale des unités varie de 52 à 90 W/m2, qui correspond à une production d’énergie de 87,5 kWh/m2/an considérant les conditions moyennes de rayonnement de l’Europe centrale. On fait, ainsi, économiser au système 35 kg/m2/an d’émissions de CO2 (base de données IAE pour l’UE). La durée du produit est de 20 ans, dont 10 garantis par le producteur. La gestion et l’entretien de ces installations FV sont tout à fait semblables à celles des solutions traditionnelles. The Walkable Photovoltaic Pavement, designed by Onyx Solar Energy S.L./ Butech (www.onyxsolar.com), can be considered as a smart multifunctional active-passive building materials ideal for Green Building design. It has been designed combining the capability of energy generation on-site by means of PV, allowing the mechanical loads required for walk-ability, interfacing with other construction materials (as conventional ceramic floors), providing anti-leak and thermal insulation for roofs and exhibiting an unbearable aesthetic value. This product provides high degree of functionality since the space covered by the PV elements results to be walkable at the same time, which infers a critical saving in space availability. The product has been designed in a rich variety of possibilities including two different PV technologies (CIS and a-Si), colours (fullopaque, blue, red, green) formats (600x600mm, 450x900mm, 300x600mm), and shapes. In addition, a high impact innovation is that the external PV glazing unit is treated through chemical and physical process leading to high anti-slippery and self-cleaning capability. The product consists on a multilayer system, basically (from outer to inner): external foil film / PV glazing / adhesive / ultra-thin ceramics / ceramic supporting tile. Depending on the PV technology selected, the nominal power of the units varies from 52 to 90 W/m2, leading up to an electrical generation of 87.5 kWh/m2/year considering average irradiation conditions of central Europe, and thereby, 35 Kg/m2/year of CO2 emissions would be prevented by the system (IAE data base for UE). The product life-span achieves 20 years, and a 10 years product warranty is provided by the manufacturer. The Operation & Maintenance of the PV installations results to be very similar to other, more traditional solutions. 104 l’ARCA INTERNATIONAL 105


Articles sur le monde de la conception, de la production et de la recherche. Design, production and research.

Jeongok Prehistory Museum

INTERNATIONAL

Projet : X-Tu

Credits Project: X-TU/Nicola Desmaziere + Anouk Legendre Project Team: Gaelle Leborgne, Olivier Busson, Mathias Lukacs, Keeyong Lee, Amelie Busin, Alix Pellen, Seung-Eun Lee, Mélanie Bury, Nenad Basic Engineering: SAC int., RFR (engineering structure, façades), Alto ingenierie (engineering fluids), 8’18’’ (lighting), OGI (bet vrd), Lord Cultur (muséographic consultant), F. Demeter (scientific consultant) Contractor: Hyundai Client: Gyeonggi Governement

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Le Jeongok Prehistory Museum en Corée du Sud est conçu par l’agence X-Tu comme un pont tendu entre deux collines, un volume doucement scintillant qui, comme "un vaisseau du temps" étrange et intemporel, rend hommage au paysage des bords de l’eau où s’étaient installés les premiers habitants de la Corée. Enchâssé à l’intérieur de la colline, le bâtiment est habillé d’une enveloppe changeante, une double peau métallique aux perforations variables, ondulante et douce, presque organique, comme la peau d’un reptile. Plus ou moins vitrée suivant les endroits et fluctuant selon la lumière, elle devient inox miroir en sous-face réfléchissant l’image de la grande faille. Extérieurement le musée apparaît comme un seuil, un pont jeté au dessus du précipice ; intérieurement, il semble entièrement fait d’une même matière, archaïque et première, comme façonné à partir de la colline. Le paysage tout autour est restauré, nettoyé des constructions parasites et rendu à son identité première de milieu naturel bordant le fleuve. Les parkings disparaissent sous les arbres à l’est du site, qui replanté retrouve son écosystème primitif. Une passerelle traverse l’abîme et accède à l’entrée unique du musée et du Préhistoric park. En haut de l’escalier, un espace ouvert distribue directement l’accueil, l’accès au musée et à l’exposition, la cafétéria et la salle de conférence, les activités pédagogiques et le laboratoire multimédia.

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Le visiteur circule en boucle autour des espaces événementiels : exposition temporaire et salle de conférences. Les flux guident les pas d’un thème à l’autre, les chemins se rejoignent, les parcours libres, les retours possibles Les espaces d’animations pédagogiques et multimédias sont ouverts et les activités peuvent être observées par les visiteurs, les encourageant à participer. Les parois d’épaisseur variable intègrent tous les services nécessaires à la vie du bâtiment et à la muséographie : structure, fluides, ventilation, et électricité, équipement audio et éclairage, mais aussi vitrines muséographiques, réserves pédagogiques, bar, sanitaires public et locaux techniques. Les parois sont continues du sol au plafond. Les réseaux peuvent ainsi se développer, suivant les nécessités, tout autour du bâtiment. L’enveloppe tamise la lumière comme une résille. La double paroi intègre vitrages et protections solaires en métal perforé et permet de maîtriser les échanges thermiques du bâtiment, en hiver comme en été. L’apport de lumière naturelle est réglable à la demande suivant les besoins de mise en scène scénographique. Les espaces enchâssés dans la colline sont éclairés naturellement par des "cônes de lumière" zénithale Au niveau de la cafétéria et de l’espace central d’accueil, des fenêtres panoramiques s’ouvrent sur le paysage et le font pénétrer à l’intérieur du musée.

© Dessade

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Nouveau siège Euronews, Lyon Projet : Jakob + MacFarlane

Avec une dentelle métallique vert brillant, le nouveau siège d’Euronews, dont le chantier vient de débuter, s'implante à la pointe de la Confluence à Lyon, quelques bâtiments après les Salines, reconvertis et jumelés au Cube Orange. Le bâtiment, signé par Jakob & MacFarlane s'inscrit dans le même registre expressif que leur précédente réalisation. Les deux bâtiments ont été imaginés de sorte qu'ils puissent être vus par le public le long des quais comme un ensemble de bâtiments qui étaient à la fois différents dans leur nature mais néanmoins en dialogue, une intervention conique évolutive dans la façade urbaine de la Saône. Composé d'une géométrie simple et régulière, le nouveau volume est conçu comme un "immense parallélépipède" transpercé par deux atriums coniques introduisant la lumière, l'air et les vues sur la rivière. Ces atriums sont également imaginés comme deux yeux gigantesques sur le fleuve et son

environnement. Symboliquement, les yeux représentent également ceux d'Euronews, récepteurs abstraits, capturant les événements du monde qui nous entoure. Ces yeux sont imaginés tel que le visage d'identification d'Euronews. D'une superficie d'environ 10 000 m2 répartis sur 6 niveaux, le nouveau siège d’Euronews accueillera les 800 collaborateurs actuels répondant au besoin de superficie supplémentaire que les développements intervenus ces dernières années ont rendu nécessaire. Le bâtiment sera livré au 4ème trimestre 2013. Six mois seront alors nécessaires pour en terminer l'aménagement intérieur et technique. L'installation de la chaîne internationale dans son nouveau bâtiment est prévue courant 2014. Dans ce nouveau quartier, Euronews rejoindra des sociétés internationales telles que GL Events et des médias dont Le Progrès et Espace Group.

Architecte : Jakob + MacFarlane Maître d’ouvrage : Euronews Investisseur : Euronews, VNF, Caisse des Dépôts Promoteur : Cardinal

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Légèreté baroque, Montpellier Projet: Manuelle Gautrand

Inscrit dans l'opération d'aménagement et transformation urbains du Nouveau Quartier Saint-Roch à Montpellier (Paul Chemetov et Emmanuel Nebout), le projet développé par Manuelle Gautrand associée à Cirmad Grand Sud est l'un des premiers programmes immobiliers qui marquera la métamorphose du quartier. Le nouvel immeuble à programme mixte comprenant deux hôtels (3 et 4 étoiles), une brasserie, un centre d'affaires est caractérisé par une écriture architecturale audacieuse et sophistiquée. Le jeu de volumétrie simple, pliée et posée l'une sur l'autre, permet d'organiser les différentes fonctions sur les quatre niveaux de manière à être liées ente eux le plus souvent possible et offrant aux usagers une grande variété d'offres sur le même site. Au premier étage, on trouve principalement le centre d’affaires, ainsi que la plupart des parties communes de l’hôtel 4 étoiles. Au-dessus de ce premier volume, urbain et rigoureux, est imaginé un second volume plus “expressif”. Il assemble les autres fonctions du projet (chambres d’hôtel et logements) suivant un long continuum bâti qui se déroule et se plie à plusieurs reprises. Au final, cette volumétrie permet la création d’une immense forme en creux, orientée plein sud, incrustée entre le pli des deux premiers hôtels et le grand pont imaginé pour les logements. Il s’agit d’un espace unique, majestueux, remarquablement mis en valeur par les trois autres volumes, un espace en creux qui va constituer une sorte de magnifique “salon urbain”. L'ensemble est enveloppé par une dételle légère et aérienne formée de panneaux métalliques, ajourés, de teinte blanche. Le jeu des percements dans ces panneaux sera variable, et permettra de donner une grande richesse de textures et de graphismes. Il s’agira tantôt de petits percements au droit des parties pleines, soit de percement progressivement très importants au droit des baies vitrées. Certains des panneaux métalliques seront ouvrants, avec un système d’ouvertures à la françaises, d’autres seront fixes. La mobilité de certains d’entre eux augmentera les effets de ces façades, en créant quelques redans de temps en temps. Lorsque le volume part en hauteur, au niveau des logements, les parements métalliques s’allègent et se perforent de plus en plus protégeant les terrasses filantes et augmentant l’effet de transparence générale de ce volume. Dans cette partie du projet, tous les panneaux sont mobiles, permettant soit de protéger les terrasses de trop de soleil, soit au contraire de les ouvrir totalement face aux vues. Le grand “salon urbain” possède une écriture un peu différente : dans cette partie les panneaux, toujours métalliques, possèdent des percements plus baroques. Ils forment un graphisme riche et irrégulier, qui les rend plus visibles et chatoyants. Leur finition blanche est ensuite revêtue d’un vernis “holographique”, qui rendra l’impression finale légèrement colorée, avec des variations suivant les heures du jour et de la nuit qui donneront à cette partie du projet un côté parfois spectaculaire.

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Mapic, l’architecture se révèle www.mapic.com

Dynamisme, croissance et inventivité, l’esprit qui a animé la 17ème édition du Mapic – le salon international de l’immobilier commercial organisé au Palais des festivals de Cannes en novembre dernier – reflète la stabilité d’un secteur qui confirme son rôle stratégique dans les politiques de régénération et de développement des centres villes. Les opportunités du secteur en Europe capture l’intérêt d’importants volumes d’investissements qui enregistrent une augmentation de 35% par rapport à 2010 (soit 28 milliards d’euros en 2011). L’Italie, pays à l’honneur de cette édition, se place selon le rapport du CBRE (leader mondial du conseil en immobilier d’entreprise) en tête de la liste des pays ciblés pour l’expansion des enseignes, de plus en plus attirées par un marché encore sous-représenté en termes de marques internationales et qui connaît un grand nombre de nouveaux projets d’immobilier commercial. Intégration dans l’environnement urbain, attention aux aspects architecturaux et énergétiques, harmonisation entre activités commerciales et de loisir sont désormais les principales tendances affichées par les nouveaux projets de centres commerciaux qui ont vu au Mapic leur vitrine privilégiée. Parmi les projets présentés, Raffles City Hangzhou, en Chine, un centre commercial, des résidences, un hôtel et des bureaux conçu par UNStudio/ Ben van Berkel qui sera finalisé en 2013 (1). Morocco Mall à Casablanca (2), récemment inauguré, un ambitieux projet conçu par l’architecte Davide Padoa de Design International qui comprend un mix de loisir et d’activités. Réalisé selon une démarche écologiquement durable, il est destiné, avec ses 200 000 mètres carrés sur trois étages, à devenir la destination commerciale moderne d’Afrique du Nord. En Suède, Emporia (3) signé par Gert Wingårdh est un centre spectaculaire situé au sud-est de Malmö qui ouvrira ses portes fin 2012. Sculptural et aux volumes minéraux, le projet de Rudy Ricciotti pour le pôle commercial multi-fonctionnel Lillélium (4) se fait porteur de nouvelles instances

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d’innovations et de la renaissance du quartier Lille Sud, s’intégrant dans son contexte naturel. Une couverture en ETFE gonflé, autonettoyant et très transparent permet une isolation optimale et un éclairage naturel à 77%. A l’ouest de Paris, le nouveau centre de marques The West (5) est désormais en plein chantier (inauguration prévue juin 2013). Un projet à l’architecture résolument moderne, épurée et élégante se démarque du traditionnel Village de Marques pour entrer en relation avec le Château de Versailles, à 10 km de distance. L’agence d’architecture AWO a conçu une architecture déclinée par des jeux de courbes, de lignes fluides, des espaces de promenade, des verrières et des patios gigantesques. Organique, environnemental, en osmose avec des verdoyants horizons, le Lifestyle Village Perle di Faenza (ouverture septembre 2012), s’intègre au paysage naturel de la campagne de l’Emilia Romagna en Italie (6). Conçu par l’architecte Alessandro Bucci, il est en chantier et ouvrira ses portes en 2012. A Gênes, le nouveau centre commercial multifonctionnel Ponte Parodi (7) signé par Ben Van Berkel & Caroline Bros est conçu comme une véritable terrasse sur la mer. Le projet, qui sera achevé en 2015, s’inscrit dans la requalification du front de mer et consiste à réaménager la jetée sur plus de 67 000 m², dont 40 000 m² d’espaces commerciaux et de divertissements. Encore en Ligurie, les Terrazze de La Spezia (8), est le premier maillon d’un plus ample projet de renouvellement urbain d’une partie de la ville. Son architecture s’intègre à la topographie du lieu ; les terrasses cultivées des collines ligures se reflètent dans le décalage des différentes niveaux respectant le paysage naturel avec un signal contemporain. Livraison prévue printemps 2012. Elena Cardani

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Articles sur le monde de la conception, de la production et de la recherche. Design, production and research.

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Innovation et design au Batimat 2011 www.batimat.com

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exclusif offrent de grandes libertés de formes et de reliefs assurant les qualités acoustiques, protection du feu, accès maintenance etc. Conçue par Technal en association avec Jacques Ferrier Architectures, le système de Façade Ressources (Médaille d’argent – Gros-Œuvre) vise à améliorer les performances thermiques des bâtiments réduisant les émissions de CO2 dans les projets de rénovation des bâtiments (7). Il se compose de deux types de façade : la première, principalement destinée au tertiaire, est une peau extérieure qui se "plisse" horizontalement ou verticalement pour adapter au mieux l’enveloppe du bâtiment ; la seconde, principalement destinée à l’habitat individuel, associe façade et toiture de manière continue, pour ne former qu’une seule peau. Disponible sur le marché à partir de juin 2012. Une mention spéciale pour l’ensemble de la politique design a été reconnue à la nouvelle gamme de produits destinés à l’aménagement intérieur, fruit d’une recherche créative de Barrisol en partenariat avec des designers (8). Conçue avec une ou plusieurs toiles en PVC, certaines sur des structures en aluminium 100% recyclable, cette gamme permet de créer des fauteuils, des ambiances lumineuses et décoratives en plafond ou en mural.

de Shüco International (Gros-Œuvre), avancée importante dans la conception des bâtiments à énergie positive, ce système s'adapte aux conditions environnementales et contribue à la réduction des émissions de CO2 avec un taux de réchauffement climatique qui ne dépasse pas 2°. Batimat de bronze à Delta-Liquixx de Doerken (GrosŒuvre) étanchéité liquide à l'air qui permet de traiter tous les points singuliers et les plus difficiles. Signalons, en outre, Green Blade (3) de Fibandco (Aménagement Intérieur & Extérieur – Médaille d'or et mention spéciale PME), un revêtement décoratif 100% naturel en fibre de bananier pour l'agencement, l'ameublement et la décoration intérieure; Electrochrome Sageglass (4) de Quantum Glass (Gros-Œuvre – Médaille d'argent), double ou triple vitrage isolant qui peut passer d'un état clair à un état teinté tout en restant transparent; Janisol Arte (5) de Jansen-Descasystem (Médaille d'or – Menuiserie & fermeture), gamme de profilés en acier à rupture thermique d'une grande finesse, entièrement recyclable et très performante. Parmi les lauréats aux Trophées du design, les plafonds suspendus Tecnonique (6) d’Oberflex (Médaille d'or – Aménagement intérieur et extérieur) conçus par 5.5 Designers, composés de formats de dalles en bois et d'un système de fixation

Rendez-vous international des acteurs de la construction, l'édition 2011 de Batimat, qui s'est conclue à Paris Porte de Versailles le 12 novembre, a enregistré une progression de ses deux populations de visiteurs cibles : maîtres d’œuvre (architectes, bureaux d’études...) et entrepreneurs/artisans en confirmant son rôle stratégique de révélateur d'innovations et de tendances. Au cœur du Salon les thèmes de l'efficacité énergétique et de l'accessibilité des bâtiments supportés par le haut niveau de produits, de systèmes et de services présentés par les industriels du bâtiments dans les catégories Gros Œuvre, Menuiserie & Fermeture, Matériel et Outillage, Zoom Aménagement In & Out, Véhicules & Equipements, Services aux Entreprises et Informatique. Parmi les événements majeurs, le Concours de l'Innovation et les Trophées du Design qui ont récompensé 15 techniques innovants sur le marché de la construction dans les 7 catégories des exposants et 9 produits nouveaux lancés par les entreprises participantes en partenariat avec de designers. Pour le Concours de l'Innovation le Batimat d'or (Informatique) a été attribué au logiciel BIMsight de Tekla (1) qui permet à l'industrie de la construction de mettre en pratique le BIM (maquette numérique) gratuitement. Le Batimat d'argent a récompensé le Système 2° (2)

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