LE MAGAZINE DES SUPPORTERS DE CITROËN RACING - VENDREDI 27 AVRIL 2012
NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE
RALLYE D’ARGENTINE 2012
LES DS3 WRC OUVRENT LA ROUTE
AUJOURD’HUI, SÉBASTIEN LOEB ET MIKKO HIRVONEN, LES PILOTES LES PLUS RAPIDES DE LA SPÉCIALE QUALIFICATIVE, SONT LES PREMIERS À S’ÉLANCER DURANT LA PREMIÈRE ÉTAPE DU RALLYE D’ARGENTINE. PRÈS DE 200 KILOMÈTRES SONT AU PROGRAMME DE CE VENDREDI. LES QUATRE PILOTES CITROËN SONT PRÊTS À EN DÉCOUDRE !
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n l’attendait sans l’espérer, mais la pluie s’est belle et bien invitée sur la région de Córdoba jeudi matin. Après deux runs d’essais libres, Sébastien Loeb et Mikko Hirvonen ont attaqué fort lors de la spéciale qualificative afin de pouvoir choisir leur ordre de départ pour la première étape. Premier devant Mikko Hirvonen, Sébastien Loeb a décidé d’ouvrir la route. Mikko lui emboitera le pas tandis que Thierry Neuville et Nasser Al-Attiyah s’élanceront des cinquième et neuvième positions. « Je me trouvais un peu ‘mou’ dans l’exercice des qualifications depuis le début de la saison et je ne pouvais pas toujours faire le meilleur choix » concédait Sébastien Loeb hier soir. « Ici, j’ai atteint mon objectif et j’espère que notre option sera la bonne ! La pluie devrait continuer à tomber et va rendre les spéciales boueuses et ‘pommadées’. Dans ces conditions, il est préférable d’évoluer en premier pour pro-
fiter du grip. Le brouillard peut également rendre la tâche particulièrement difficile. » Séduit par le tracé de ce rallye, Mikko Hirvonen s’attend à un rythme effréné dès les premiers kilomètres du jour. « Séb a été incroyablement rapide hier matin. Même si le rallye totalise plus de 500 km de spéciales, je pense que nous allons être à fond du début à la fin. On ne peut pas se permettre de lâcher la moindre seconde ! » Juste derrière les pilotes officiels lors de la séance qualificative, Thierry Neuville a tout à découvrir de cette épreuve. L’objectif premier du jeune pilote belge, débutant
LA MÉTÉO DU JOUR VILLA CARLOS PAZ ASCOCHINGA
7 - 11°C
en WRC cette saison, est de rallier l’arrivée afin d’emmagasiner de l’expérience. « La prise de notes en reconnaissances n’a pas été facile, car il y avait beaucoup de brouillard. Il faut rallier l’arrivée sans avoir recours au Rally2 cette fois. Ce sera délicat sur un rallye aussi long et difficile, mais je considère qu’il s’agit d’une belle occasion d’augmenter mon expérience. » Nasser Al-Attiyah connaît bien certaines spéciales, mais dans un autre contexte. Le vainqueur du Dakar 2011 sait être endurant. Il a décidé quelle stratégie adopter. « Il va falloir rouler avec sa tête car c’est un long rallye. C’est toujours particulier pour moi ici car j’ai beaucoup de supporters. Il y a plusieurs nouveaux passages que je connais car nous les avons empruntés lors du Dakar, mais le rythme entre une WRC et une voiture de Rallye Raid n’a rien à voir. Il faut rouler calmement, en respectant la cadence que l’on s’est fixé. Il est également important de penser à ménager la mécanique… »
ES1 : SOLBERG PREMIER LEADER Le rallye débutait officiellement hier soir avec la Super Spéciale tracée sur le Parque Temático de Villa Carlos Paz. Face aux nombreux spectateurs, le Norvégien Petter Solberg a choisi de prendre des risques lors de cette spéciale retransmise en direct à la télévision. Il signait le premier temps scratch du rallye. Chaussé de pneus tendres alors que les autres pilotes Citroën optaient pour des durs, Thierry Neuville réalisait le sixième chrono tout en ayant été gêné par la sortie de route de Daniel Oliveira. Sébastien Loeb terminait 7e, à dix secondes de Solberg, Mikko Hirvonen 11e et Nasser Al-Attiyah 13e.
SOUVENIRS D’ARGENTINE... AUJOURD’HUI MANAGER DU WRC POUR LA FIA, MICHÈLE MOUTON EST LA SEULE FEMME À S’ÊTRE IMPOSÉE EN CHAMPIONNAT DU MONDE DES RALLYES. VICECHAMPIONNE DU MONDE 1982, ELLE N’A PARTICIPÉ QU’UNE FOIS AU RALLYE D’ARGENTINE. MAIS SES SOUVENIRS DE L’ÉPOQUE SONT INTACTS !
LE JOUR LE PLUS LONG AVEC 204 KM CHRONOMÉTRÉS, LA PREMIÈRE ÉTAPE DU RALLYE D’ARGENTINE SERA LA PLUS LONGUE. COPILOTE DE MIKKO HIRVONEN, LE FINLANDAIS JARMO LEHTINEN NOUS DÉCRIT LES SPÉCIFICITÉS DE LA JOURNÉE. Après la super spéciale de Villa Carlos Paz, disputée hier soir, le rallye débute véritablement avec les spéciales tracées au nord de Córdoba. L’ES2 est un nouveau tronçon de près de 38 kilomètres, La Pampa / La Pampa. C’est vraiment une belle route, typique de ce qu’on retrouve durant ce rallye. Il faudra partir du bon pied, d’autant plus qu’il fera encore nuit lorsque nous nous élancerons. La spéciale suivante, Ascochinga / Agua de Oro, est plus traditionnelle. Il s’agit en fait de deux secteurs que nous connaissons très bien qui ont été réunis en un seul de 51,88 km. Le début est vraiment rapide et fluide, avec de beaux enchainements. Ensuite, après La Cumbre, tout change et la route devient sinueuse et étroite. Attention aux pierres, notamment à l’intérieur des cordes. Pour les copilotes, ces changements de rythme, typiques de l’Argentine, sont compliqués à aborder. Il faut sans cesse adapter le débit de paroles à la situation. 2
La journée se termine par une spéciale que nous aimons bien avec Mikko : Cosquin / Villa Allende. C’est nous qui détenons le record sur ce chrono de 19,18 km. Le profil de la route est sinueux, mais il permet de prendre de belles trajectoires. Je pense qu’il sera délicat de finir l’étape par cette spéciale plus courte que les autres.
Il faudra garder sa concentration et ne pas croire que la journée est déjà terminée ! Il sera possible de creuser un écart significatif en abordant ce secteur sur une cadence élevée.
En 1983, l’épreuve se disputait au mois d’août, en hiver, et partait de Buenos Aires pour rejoindre Bariloche, au sud du pays. « L’Argentine sortait de la guerre des Malouines, c’était un pays en pleine mutation » se souvient Michèle Mouton. « A l’époque, venir jusqu’ici pour les équipes n’était pas simple. C’était une véritable aventure. Le rallye n’était pas encore aussi populaire qu’aujourd’hui, mais je me souviens d’une très belle cérémonie de départ, avec beaucoup de monde. C’était principalement une foule de curieux, mais l’accueil était vraiment chaleureux. » En progressant vers le sud, le rallye avait rencontré des conditions dantesques et la neige s’était même invitée ! « Les spéciales étaient sèches durant les reconnaissances, mais il avait neigé la veille du départ. Par conséquent, les routes étaient terribles. Nous passions dans des gorges, sur des parties très tortueuses et complétement enneigées alors que nous n’avions que des pneus pour la terre. C’était l’enfer. » Les Audi dominaient le rallye à cette période et Hannu Mikkola, qui allait remporter le titre de Champion du Monde en 1983, s’imposait devant Stig Blomqvist et Michèle Mouton. « Cela a été quatre jours de course compliqués, mais les spéciales étaient fantastiques. Il y a avait des passages très rapides dans la Pampa, avec une lumière incroyable. J’ai gardé de très belles photos. » « Je ne suis pas revenue en Argentine entre 1983 et 2009, lors de la première édition du Dakar en Amérique du Sud. Mais c’est un pays que j’aime beaucoup et je suis ravie de revenir ici dans le cadre du WRC. C’est aujourd’hui un pays où les gens aiment le rallye et c’est toujours un grand bonheur pour nous de voir autant de monde dans les spéciales. »
HORAIRES 05:45 Assistance A - Villa Carlos Paz (15’) 07:28 ES2: La Pampa/La Pampa (37.51 km) 08:21 ES3: Ascochinga/Agua de Oro (51.88 km) 10:48 Assistance B - Villa Carlos Paz (30’) 12:46 ES4: La Pampa/La Pampa (37.51 km) 13:39 ES5: Ascochinga/Agua de Oro (51.88 km) 16:06 Assistance C - Villa Carlos Paz (30’) 17:23 ES6: Cosquin/Villa Allende (19.18 km) 19:06 Assistance D - Villa Carlos Paz (45’)
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LES PETITS SECRETS DE... THIERRY NEUVILLE Mon premier coup de volant J’avais huit ans, c’était sur le parking d’un supermarché avec mon père en copilote !
Sinon j’aime beaucoup la voix de mon copilote Nicolas. Heureusement, car c’est celle que j’entends le plus souvent…
Mon premier rallye C’était le Rallye du Luxembourg en 2007. J’ai fini deuxième du classement général. Avant, je roulais un peu en auto-cross. C’était un peu surprenant de finir immédiatement deuxième, car j’ai devancé des amis qui eux faisaient du rallye depuis longtemps. Ça les avait un peu dégoûtés !
Le style de musique qui me fait vibrer J’aime la pop et le rock… et tout ce qui passe à la radio en général. Je ne suis pas trop techno en revanche.
Mon rallye préféré Je ne les ai pas encore tous fait, mais jusqu’ici c’est le Rallye Sanremo (Italie), qui se déroule sur asphalte. Mon pilote préféré C’est Sébastien Loeb. C’est mon idole et je veux faire la même carrière que lui ! La première chose que je fais en rentrant d’un rallye Je mange des frites ! En Belgique, nous les accompagnons de sauce et ma favorite est l’andalouse. Une fois par mois j’ai le droit de me lâcher, alors j’en profite et je fais un repas très riche en calories… Ce que je préfère sur la Citroën DS3 WRC J’aime bien l’intérieur de la voiture, l’ergonomie de l’habitacle. Et j’aime surtout cette voiture car c’est la meilleure WRC du moment. Mon film préféré J’ai vu Avatar il y a peu de temps et j’ai trouvé ça très bien. Mon chanteur préféré Je dois faire attention car on m’a posé cette question il y a deux semaines et je ne sais plus ce que j’ai répondu… Je suis assez mauvais en réalité, je ne retiens pas les noms. J’aime des musiques sans vraiment savoir qui chante.
Le métier que j’aurais aimé faire si je n’avais pas été pilote J’ai fais des études de mécanique qui me destinaient à travailler sur des machines-outils comme les tours et les fraiseuses. Mais je me suis vite rendu compte que le rallye m’intéressait plus ! Mon plat préféré Les pâtes. Je peux en manger tous les jours et à toutes les sauces ! Avec du fromage, il n’y a rien de mieux. L’expression que j’utilise le plus souvent « C’est pas mal »… Pour moi ça veut dire que c’est bon. Le réseau social auquel je suis accro Je passe beaucoup de temps sur Facebook. Ce que je pense de ma célébrité Cela a des avantages et des inconvénients. Personnellement, j’en suis à un stade où c’est facile à vivre. Je suis raisonnablement sollicité, pour l’instant ça me plait. C’est plus compliqué quand on arrive au niveau de Sébastien Loeb, mais c’est bon signe car cela signifie qu’on a du succès. Mon lieu de vacances favori J’aime beaucoup la Corse. J’aimerais aller aux Maldives ou à Cuba. Ma marque de vêtements préférée Superdry ! C’est mon sponsor, mais c’est avant tout une marque que j’aime à la base.
L’accessoire sans lequel je ne sors jamais Mon iPhone et mon iPad ! La personne célèbre je rêve de rencontrer J’aimerais avoir une conversation avec Sebastian Vettel car il m’impressionne par sa motivation et son analyse de travail. Il est arrivé au top en très peu de temps et c’est ce que j’essaye de faire ! Le plat qui me rebute Il n’y a pas très longtemps, nous étions sur une séance d’essais et on nous a présenté une tête de sanglier au déjeuner. Ça m’a vraiment dégouté et je n’ai pas voulu goûter. Par contre j’ai encore la photo !
HEURES DE DÉPART 05:45 Loeb / Elena (Citroën DS3 WRC) 05:47 Hirvonen / Lehtinen (Citroën DS3 WRC) 05:49
Solberg / Patterson (Ford Fiesta RS WRC)
05:51
Sordo / Del Barrio (Mini JCW WRC)
05:53 Neuville / Gilsoul (Citroën DS3 WRC) 05:55
Østberg / Andersson (Ford Fiesta RS WRC)
05:57
Tänak / Sikk (Ford Fiesta RS WRC)
05:59
Novikov / Giraudet (Ford Fiesta RS WRC)
06:01 Al-Attiyah / Bernacchini (Citroën DS3 WRC)
Ce que je n’ai jamais osé faire Le saut à parachute ! J’ai déjà fait du saut à l’élastique et j’ai toujours été attiré par la chute libre, mais je ne sais pas si j’oserai le faire.
06:03
Prokop / Hrûza (Ford Fiesta RS WRC)
06:05
Araújo / Ramalho (Mini JCW WRC)
06:07
Oliveira / Magalhães (Mini JCW WRC)
Ce que je pense de moi quand je me vois dans une pub Rien… C’est devenu normal. Ça fait partie de mon boulot.
06:09
Nobre / Paula (Mini JCW WRC)
06:11
Salazar / Marti (Mini JCW WRC) 3
Deux containers, utilisés pour transporter le matériel et certaines pièces détachées, sont transformés en ateliers le temps du rallye. Les mécaniciens peuvent y travailler confortablement. Les ingénieurs disposent de toutes les données nécessaires pour suivre l’évolution des voitures durant les spéciales. Centre névralgique et stratégique de l’équipe, c’est ici que tout se décide. Entre deux spéciales, les pilotes livrent leurs impressions aux ingénieurs, qui préparent avec les mécaniciens les interventions à effectuer lors de l’assistance suivante.
La partie centrale de l’assistance est l’espace réservé aux voitures. Autour des Citroën DS3 WRC se trouvent la tente des ingénieurs, le réceptif et les containers.
LE TOUR DU MONDE DU MATÉRIEL CETTE SAISON, TROIS MANCHES DU WRC SE DÉROULENT HORS D’EUROPE ET NÉCESSITENT UNE ORGANISATION PARTICULIÈRE. PARTIS DE FRANCE EN DÉBUT D’ANNÉE, SIX CONTAINERS, ESSENTIELLEMENT REMPLIS DE MATÉRIEL ET DES VOITURES DE RECONNAISSANCE, FONT LE TOUR DU MONDE EN BATEAU EN SE RENDANT AU MEXIQUE, EN ARGENTINE PUIS EN NOUVELLE-ZÉLANDE.
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nstallée au côté des autres équipes au bord du lac San Roque de Villa Carlos Paz, la structure d’assistance du Citroën Total World Rally Team est aménagée de la même manière que sur les autres rallyes. L’espace de travail des mécaniciens est au centre, entouré par la tente des ingénieurs et la structure consacrée au réceptif des invités. Au fond, cachés par des bâches aux couleurs des partenaires de l’équipe, les containers transportant le matériel sont transformés en ateliers pendant le rallye. « Le but est que l’équipe dispose de conditions de travail similaires à celles que nous avons en Suède L’espace utilisé pour le réceptif est loué sur place. Lieu de vie pour l’équipe et pour ses invités, il est équipé d’une cuisine dont le matériel est également acheminé par container. Cette structure abrite également les bureaux de la direction de l’équipe, du service communication, du médecin et de l’ostéopathe. 4
ou au Portugal » explique Jérémie Argente, l’assistant logistique de Citroën Racing en charge sur ce rallye. « Il n’y a que l’enveloppe qui change, car nous n’avons pas les camions et motor-homes que nous déplaçons en Europe. Pourtant, tout le monde dispose exactement des mêmes moyens et des mêmes outils. » L’équipe matériel, composée de trois personnes, arrive bien avant le début de l’épreuve pour réceptionner le matériel et installer les différentes structures. Les voitures et les pièces détachées arrivent par avion, le week-end avant le départ du rallye. Puis l’équipe de course suit
LE BON OUTIL AU BON MOMENT !
pour achever la préparation des DS3 WRC : « La logistique pour ces épreuves est une mécanique bien rodée. Il y a un timing de transport et de chargement précis à respecter, car les Rallyes du Mexique, d’Argentine et de Nouvelle-Zélande s’enchaînent en quelques semaines seulement. » Après leur tour du monde, les six containers reviendront à Versailles, chez Citroën Racing, à la fin de l’été. « Nous aurons alors quelques semaines pour préparer la saison suivante et tout mettre en ordre pour que ces containers repartent pour un nouveau tour du monde », conclut Jérémie Argente.
L’assistance, c’est une course contre la montre perpétuelle. Afin d’optimiser leur travail, les mécaniciens de Citroën Racing utilisent tous la même caisse à outils, spécifiquement conçue en collaboration avec Facom. « En utilisant tous le même matériel, nous pouvons facilement passer d’un poste à un autre », explique Pierre Ambrosetti, le chef de voiture de Sébastien Loeb. « Par exemple, si un mécanicien intervenant habituellement sur la roue avant-droite doit rapidement passer à la roue arrière-gauche, il pourra trouver l’outil nécessaire sans avoir besoin de le chercher. On ne peut pas se permettre de perdre du temps pour cela ! C’est aussi pour cela que nous n’avons pas toute la série de clés, mais seulement celles qui sont nécessaires aux interventions sur nos voitures. » Hormis deux clés spécifiques, les mécaniciens de Citroën utilisent les mêmes outils Facom que ceux qui sont en vente dans le commerce. Après l’assistance, le rituel est le même : chaque mécanicien fait l’inventaire de son matériel. « Nous avons pensé ces caisses de telle façon à ce que chaque outil ait sa place et seulement sa place. En un coup d’œil, on voit s’il manque quelque chose. »