Zéro déchet
Chronique d’un jardinier
composteur à l’île de La Réunion Un sol riche et vivant pour un jardin résilient et foisonnant, même en période de sécheresse ! Le sol, premier allié du jardinier Le sol est avant tout vivant. Saviezvous qu’il y a autant d’êtres vivants dans une cuillère à café de terre fertile qu’il y a d’humains sur la planète ? Et c’est toute cette vie qui a permis, depuis la création de l’île, année après année, d’altérer la roche mère pour produire une fine couche de terre arable et cultivable. Le rôle du jardinier, soucieux de la qualité de ses plantes et de ses productions, consiste donc à créer et aménager les meilleures conditions possibles pour disposer d’un sol vivant car c’est la qualité du sol qui est la clé de sa fertilité.
Le sol, une usine à recycler la matière organique Le sol répond à différents critères physiques, chimiques et biologiques. Mais c’est toute la vie du sol, constituée à la fois des champignons (mycorhizes), des bactéries, de sa microfaune (acariens, collemboles, etc.) et de sa macrofaune (vers de terre, fourmis, cloportes, etc.) qui travaille chaque jour et chaque nuit pour produire de l’humus et enrichir constamment la qualité du sol. Encore faut-il pour cela lui apporter suffisamment de nourriture ! C’est là le rôle du paillage.
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Le paillage, une technique simple aux multiples vertus Le paillage du sol, ou « mulching » en anglais, consiste à étaler un paillis (ou « mulch ») à la surface du sol pour le protéger. Dans la nature, sauf exception (désert), la terre ne reste jamais à nu. La nature a horreur du vide. Il est donc judicieux d’utiliser les déchets verts du jardin comme paillis : les feuilles mortes, tontes de gazon sèches, tailles de haies, branches et palmes broyées peuvent ainsi être utilisées pour couvrir la terre sur une épaisseur de 3 à 15 cm.