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T’es de Stras toi ?

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La recette

La recette

Victor Weinsanto Tu viens de Stras, toi ?

Par Caroline Lévy / Photos François Quillacq

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C’est qui, lui ?

Prodige de la mode, le jeune designer de 27 ans, qui a fait ses armes chez Jean Paul Gaultier, a électrisé la dernière Fashion Week parisienne avec sa collection Hopla Geiss. Hommage à ses origines, Victor Weinsanto y réinvente les codes de la culture alsacienne dans un univers burlesque outrageusement décalé. Créations en kelsch, coiffes XXL et sacs en forme de Kougelhopf : tout y est !

Son parcours strasbourgeois

« J’ai grandi à Souffelweyersheim jusqu’à mes 18 ans, avant de rejoindre l’Atelier Chardon Savard à Paris. Petit, j’étais au Conservatoire de Strasbourg pour m’orienter vers une carrière de danseur, ce qui m’a conduit à Cannes en internat. Je me suis rendu compte que l’univers de la danse ne me convenait pas et je suis rentré au bercail, direction le lycée Marc Bloch à Bischheim ! »

Son souvenir marquant

« L’enseignement de la danse auprès du chorégraphe et professeur Jean-François Duroure au Conservatoire. Il m’a ouvert l’esprit et la voie, vers le spectacle vivant et toutes les disciplines de danse. J’étais le seul petit garçon de ma promo et j’en garde un chouette souvenir. »

Son héritage

« Mes grands-parents m’ont toujours parlé en alsacien, ça fait vraiment partie de ma culture. J’ai d’ailleurs appelé ma dernière collection Hopla Geiss, une expression fourre-tout aussi entraînante que positive. À la Fashion Week, c’est la voix de ma grand-mère qui a ouvert le défilé, en dialecte évidemment ! »

Son histoire insolite

« La marque Weinsanto est inspirée par le nom de jeune fille de ma mère [il s’appelle Victor Brunstein, ndlr]. Ce patronyme est le résultat d’une erreur à l’arrivée à Strasbourg de mon aïeul Vincent Dau, dont le nom a été transformé dans une version germano-alsacienne par Weinsanto!

Son QG

« Je passais ma vie à la Taverne française ! Avant mon admission en école de mode, je m’entraînais du matin au soir à faire des croquis dans mon calepin. C’était le seul endroit où tu pouvais rester toute la journée sans prendre plusieurs consos : le bon spot quand tu es lycéen ! »

Sa gourmandise

« La tarte flambée et les bredele, c’est toute ma vie ! Quand je viens à Strasbourg, je fais toujours un passage au resto À la Carpe à Souffel. »

Ce qui lui reste ici ?

« Toute ma famille, qui est très nombreuse ! Même si je rentre assez peu souvent, je me sens bizarrement plus alsacien aujourd’hui que lorsque j’y vivais. »

weinsanto.com

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